DP La Bohème Ok
DP La Bohème Ok
DP La Bohème Ok
LA BOHÈME
DOSSIER PÉDAGOGIQUE
MARS 2011
SOMMAIRE
4_ Le compositeur
5- En savoir plus
9_ Quelques airs
12 _ Tessitures
13 _ L’argument
15 _ La production
26 _ L’action culturelle
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Jeudi 3, samedi 5, mardi 8 (20h) et dimanche 6 mars 2011 (16h)
Durée2h30(avec entracte)
OPERA EN 4 ACTES
Musique de Giacomo Puccini
Livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica
(d’après le roman Scènes de la vie de Bohème de Henri Murger)
Création le 1er février 1896 au teatro Regio de Turin
AVEC
Isabelle Philippe Mimi
Andrea Giovannini / Svetlislav Stojanovic Rodolphe
Christophe Lacassagne Marcello
Jean-Claude Saragosse Colline
Cécile Limal Musetta
Alain Herriau Schaunard
Eric Perez Benoît / Alcindro
Samuel Oddos Parpignol
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LE COMPOSITEUR
« Puccini est un Alfred de Musset qui écrit des notes » Oscar Wilde
SES OPÉRAS
1884 : Le Villi
1889 : Edgar
1893 :Manon Lescaut
1896 : La Bohème
1900 : Tosca
1904 : Madame Butterfly
1910 : La fanciulla del West
1917 : La rondine
1918 : Il trittico (Il tabarro, Suor Angelica, Gianni Schicchi)
1926 : Turandot
La Bohème, 2006
Tosca, 2010
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EN SAVOIR PLUS...
THÈMES À ETUDIER :
- Que s’est-il passé en 1896 ?
- La création
- Répartition et composition de l’orchestre de la Bohème / Guide d’écoute
Allemagne
L’art Nouveau a sa revue Jugend (jeunesse), « l’hebdomadaire munichois illustré pour l’art et la vie ».
Sa grande originalité est sa présentation, dont la typographie fait la belle part à l’image, avec une couverture en cou-
leurs, différente chaque semaine, ce qui est une première pour une revue. Jungend fait figure d’initiatrice du nouveau
style, Jugendstil
Russie
- Vassily Kandinsky, 30 ans, abandonne ses études de droit pour se consacrer uniquement à la peinture.
- Échec retentissant pour La Mouette de Tchekov en Russie.
Belgique
Fernand Khnopff, peint L’Art (les Caresses, le Sphinx). Cette œuvre offre une synthèse d’un art au confluent de la science
moderne et de l’ésotérisme, cherche à dégager le mystère des êtres. Décadantiste, Khnopff contribue à l’élaboration
d’un symbolisme subtil et intimiste, spécifiquement flamand.
Etats-Unis
15 ans après l’incendie qui a ravagé toute la ville, Chicago renaît de ses cendres et offre aujourd’hui le visage grandiose
d’immeubles de pierre, de fer, de verre et de béton qui lancent leurs multiples étages vers le ciel. Si l’on en juge d’après
les réalisations d’Haussmann à Paris ou du ring Viennois on ne peut douter que c’est dans l’Amérique que se profile l’ar-
chitecture de l’avenir.
Jugend
Fernand Khnopff
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LA CRÉATION
Arturo Toscanini chef d’orchestre italien, dirige la création de la Bohème du compositeur toscan dont il sera jusqu’à la fin
l’ami indéfectible. L’opéra fut créé le 1er février 1896 au Teatro Regio de Turin.
La Bohème est un opéra en quatre tableaux. Le livret est une adaptation des Scènes de la vie de bohème de Murger, parues
en feuilleton dans le journal parisien, « le corsaire», entre 1845 et 1949, et représentées peu après, sous une forme dra-
matique coécrite par Théodore Banière, au Théâtre des Variétés.
Comme dans la pièce, Puccini et ses librettistes, Giacosa et Illica, condensèrent deux personnages de Murger pour don-
ner naissance à la fragile figure de Mimi, qui occupe, avec son amant Rodolfo, le devant de la scène. Mais au-delà d’un
groupe de personnages pittoresques (avec l’opposition d’un couple «tragique», Rodolfo/Mimi, et d’un couple «fantai-
siste», Marcello/Musette) et d’un mode d’existence qui lui rappelait celui qui l’avait lui-même connu, lors de ses an-
nées de conservatoire, le compositeur voulait aussi dépeindre une ville à travers mille détails et mille touches
impressionnistes.
Entreprise réussie, puisqu’à la création, Debussy ne peut s’empêcher de déclarer : «Je ne connais personne qui ait dé-
crit le Paris de cette époque aussi bien que Puccini dans la Bohème».
Adolf Hohenstein (1854-1928), Une rue de Paris - projet de décors pour l’acte II
pour la première mondiale au Teatro Regio de Turin le 1er février 1893.
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RÉPARTITION DE L’ORCHESTRE
GUIDE D’ÉCOUTE
Ecoutez notre sélection musicale des Contes d’hoffmann sur le blog de l’action culturelle :
http://education-operamassy.blogspot.com/
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QUELQUES AIRS
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AIR DE MIMI
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LES TESSITURES
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L’ARGUMENT
LES PERSONNAGES
__ Rodolphe, poète - ténor __ Alcindoro, conseiller d’Etat, admirateur de Musette - basse
__ Marcel, peintre - baryton __ Parpignol, marchands de jouets ambulant - ténor
__ Musette, une grisette - soprano __ Un sergent des douanes - basse
__ Mimi, une cousette - soprano __ Des étudiants, des ouvrières, des citadins, des boutiquiers,
__ Colline, philosophe - basse des marchands ambulants, des soldats, des garçons de café,
__ Schaunard, musicien - baryton des garçons et des filles, etc.
__ Benoit, le propriétaire - basse
L’HISTOIRE
Au Quartier latin, à Paris, en 1830 environ..
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LA PRODUCTION
La Bohème se classifie, par sa forme, dans la catégorie opéra « dialogué » et « théâtral ». Il est de ce fait essentiel de
travailler tant sur la compréhension du texte parlé que des dialogues chantés. Voici pourquoi, nous avons choisi de pro-
poser la version française de Puccini, créée en sa présence en juin 1898, à Paris, à l'Opéra Comique.
Cet opéra de nuances des sentiments, d'une multitude de petits détails de la vie quotidienne, qui en font son charme
et sa mélancolie, s'inscrit à part dans le répertoire de l'époque. Il s'intéresse à des gens modestes, à une intrigue mo-
deste, à des vies modestes. Et en fait une superbe tragédie de l'amour dans le quotidien, une initiation à la vie et ses
multiples embûches.
C'est donc, et je crois pour Puccini aussi, à partir de la vie de ces quatre jeunes plein d'espérances en l'avenir que les
petits gestes quotidiens, les modestes rencontres, les espoirs, les illusions, la dérision vont constituer un tout «im-
pressionniste» qui ressemble à la vie. La découverte de l'amour, de la mort, de l'abandon, des difficultés de la vie fe-
ront dire à Puccini au moment où il achèvera l'une de ses œuvres majeures : « Nous avions l'impression d'avoir perdu
notre jeunesse.» Ces « détails » ne pouvaient pas nous échapper... Tel est le sens du travail que nous allons mener dans
ce projet et, à travers le temps, regarder nos illusions perdues dans le miroir que nous tend Puccini.
olivier Desbordes
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LA DIRECTION MUSICALE _ Dominique Rouits
Tout en étudiant le piano, le clavecin, l’orgue, l’écriture et l’orchestration, Dominique
Rouits suit un cursus de mathématiques. Une rencontre décisive avec Yehudi Menu-
hinva le conduire à l’Ecole Normale de Musique de Paris où il travaille avec Pierre Der-
vaux. En 1977, il obtient, premier nommé, sa Licence de direction d’orchestre. Il dirige
pendant vingt ans l’Orchestre de Chambre Français, une longue période durant laquelle
se forge son expérience : aux côtés de Marc Soustrot à l’Orchestre des Pays de la Loire,
Jean-Claude Casadesus à l’Orchestre Philharmonique de Lille, Pierre Boulez à l’Ensem-
ble Intercontemporain.
Puis, il est tour à tour directeur de l’Atelier lyrique du Maine et directeur de l’orchestre
d’Antenne 2 pour “Kiosque à musique”.
Dominique Rouits est également très concerné par l’enseignement. De 1986 à 1992, il est
chargé du cycle de perfectionnement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. De 1988 à 1998, il en-
seigne la direction d’orchestre au Festival Bartok en Hongrie où il travaille avec Kurtag, Eötvös et Ligeti. Il enseigne à
l’Ecole Normale de Musique de Paris où il succède à Pierre Dervaux en 1981. Dominique Rouits mène également une car-
rière internationale. Sa baguette le conduit en Bulgarie, Hongrie, Angleterre, Allemagne, Italie, Mexique... où il aime in-
terpréter son répertoire de prédilection : Beethoven, Tchaïkovski mais aussi et surtout la musique française avec Berlioz,
Debussy, Ravel...
Cette saison, il dirige deux opéras : Manon et Norma avec l’Orchestre de l’Opéra de Massy et de nombreux concerts en
Essonne. Il vient de célébrer les vingt années d'existence de l'Orchestre lors d'un concert de musique française, ponc-
tué de la Symphonie fantastique de Berlioz.
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LE CHANT
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LA DISTRIBUTION
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Eric Perez Samuel Oddos
BENOÎT, ALCINDORO (baryton) PARPIGNOL (ténor)
Ayant une double forma- Licencié en musicologie
tion de comédien et de de l’Université Paul
chanteur, éric Perez a Valéry de Montpellier, il
commencé par interpré- étudie le chant avec
ter sur scène des rôles élène Golgevit, Daniel
tels que Panatellas dans Salas puis Tibère Raffalli,
La Périchole, Figg dans La se perfectionnant auprès
Veuve Joyeuse, Dédé de de Gilles Ragon et Ulrich
Christiné au sein de la Messthaler. Sa rencontre
compagnie Opéra éclaté. avec Marie-Paule Nou-
En 1995, il interprète le nou lui permet de décou-
rôle de Puck dans La Grande Duchesse de Gerolstein au vrir le répertoire baroque et de participer régulièrement
Théâtre Silvia Monfort et aux Bouffes Parisiens. Durant aux productions de l’Ensemble Arianna. Avec le chœur
les hivers 1998 et 1999, il participe à la création et aux ECUME, grand chœur et chœur d’hommes, il se produit
tournées de La Belle hélène dans le rôle de Calchas, ces en soliste dans Lost in the stars, comédie musicale de Kurt
spectacles étant mis en scène par Olivier Desbordes. Weill à l’Opéra de Montpellier. Son parcours artistique l’a
Après avoir exploré ces différents aspects du répertoire conduit à interpréter en public la partie de ténor soliste
léger, Eric Perez décide de changer de direction et d’uni- de la Petite Messe Solennelle de Rossini avec l’Ensemble
vers. Il aborde le théâtre musical et le répertoire de la Vocal de Pézenas, de nombreux lieder de Schubert ainsi
chanson française, il interprète les poèmes d’Aragon, qu’un rôle de comédien-chanteur au Théâtre du Hangar
Ferré, Caussimon, Queneau, Vian, Prévert, Gainsbourg. dans La Vedette avec la compagnie Jacques Bioulès. Il
Il participe à la création d’un spectacle de Jean Gillibert chante aussi bien la musique ancienne que celle du XXe
autour de la chanson française à la Vieille Grille. En 2000, siècle et affectionne particulièrement le répertoire de mu-
pour la création en France du Lac d’Argent, il joue le rôle sique de chambre. Ayant intégré les chœurs de l’Opéra
principal de Séverin. Ce spectacle sera repris en 2003 au d’Avignon pour les saisons 2006 à 2008, il se voit confier
Centre dramatique de Bourgogne à Dijon et au Théâtre les rôles de Parpignol dans La Bohème, Giuseppe dans La
Silvia Monfort. En 2001, il monte un spectacle sur les pre- Traviata, le Premier Prisonnier dans Fidelio, Alibey dans La
mières années de la carrière de Léo Ferré qui s’intitule Chauve-Souris. En juillet 2007, il donne un récital en duo
Graine d’Ananar en compagnie du pianiste Roger Pouly. Il avec la soprano Cécile Roux dans le cadre des heures mu-
reprend ce spectacle en 2006 au Festival de Saint-Céré et sicales du Festival d’Orange accompagné au piano par
en tournée. Parallèlement à sa carrière de comédien- Stefano Visconti. Il est un des piliers du Chœur Sympho-
chanteur, il se consacre depuis 2001 à la mise en scène. Il nique de l’Orchestre de Montpellier dirigé par Hervé Ni-
est assistant d’Olivier Desbordes sur plusieurs opéras, quet dans lequel il intervient régulièrement en soliste. En
notamment pour Le Brave Soldat Schweik crée en 2004, ou 2009-2010, il chante Monostatos et un Homme d'armes
Falstaff crée en 2005. Il signe sa première mise en scène en dans La Flûte Enchantée au festival de Saint-Céré et en
2003 avec Le Tour d’Écrou de Britten à Chalon-sur-Saône tournée.
et à l’Opéra de Dijon. Il monte ensuite L’opéra de
Quat’sous avec Olivier Desbordes. En 2005, il met en scène
Les Dialogues des Carmélites pour le duodijon. Ses mises en
scènes sont, en 2007, Les Caprices de Marianne et Le Vais-
seau fantôme au duodijon. Après Fortunio de Messager à
l’Opéra de Fribourg, il met en scène Macbeth et Aïda à
l’Opéra de Dijon en 2008. Sa dernière mise en scène est
Eugène onéguine, co-produit avec l’opéra de Fribourg
(Suisse), le spectacle sera joué au festival 2011 de Saint-
Céré.
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EN SAVOIR PLUS... SUR LA VOIX
Il n’est pas exagéré de comparer la vie professionnelle d’un chanteur d’opéra à celle d’un sportif de haut niveau.
Acquérir une voix lyrique, c’est-à-dire une voix cultivée, prend plusieurs années. Il faut commencer jeune, après la mue
pour les garçons et vers 17 ou 18 ans pour les filles. La voix lyrique se distingue par la tessiture et la puissance. Le corps
est l’instrument de la voix car il fait office de résonateur.
Le secret de la voix lyrique réside dans le souffle. Il faut apprendre à stocker méthodiquement l’air, puis chanter sans que
l’on sente l’air sur la voix. Cela nécessite d’ouvrir la cage thoracique comme si l’on gonflait un ballon, c’est une respira-
tion basse, par le ventre, maintenue grâce au diphragme. Cette base permet ensuite de monter dans les aigus et de des-
cendre dans les graves, sans que la voix ne soit ni nasale ni gutturale.
Les vocalises, basées sur la prononciation de voyelles, consonnes, onomatopées servent à chauffer la voix en douceu-
ret à placer la voix justement.
Vous pouvez être surpris de voir l’expression du visage des chnateurs lorsqu’ils sont plongés dans l’interprétation d’une
oeuvre. Les mimiques, la gestuelle des chanteurs que l’on peut trouver caricaturales, sont souvent des aides techniques.
Il faut dégager le voile du palais comme un bâillement, écarquiller les yeux d’étonnement.
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LES INSTRUMENTS D’ORCHESTRE
1/ Les bois
La clarinette
Son nom vient du latin « clarus » qui signifie clair. Elle a été inventée en Allemagne à la fin
du XVIIesiècle à partir d’un instrument préexistant : le chalumeau dont-on a augmenté
l’étendue. Elle est modifiée au XIXe siècle. pour atteindre le perfectionnement que nous lui
connaissons aujourd’hui. Il en existe une multitude de types, plus ou moins graves. Il s’agit
de l’instrument à vent possédant la plus grande étendue : 45 notes.
Le hautbois
Le hautbois d’orchestre actuel est d’origine française. Il tient sa facture moderne d’un per-
fectionnement du début du XXe siècle. Employé davantage dans l’orchestre à l’époque ro-
mantique, il revient actuellement comme instrument soliste. Le hautboïste donne le « LA »
à l’orchestre lorsqu’il s’accorde.
Le basson
Le basson est de la famille du hautbois. La sonorité du basson est mordante dans le grave
et étouffée dans l’aigu. Le dulcian est l’ancêtre du basson qui permet un jeu plus aisé. Au
XIXe siècle. le basson allemand se différencie du basson français, si bien qu’il faut un grand
travail pour passer de l’un à l’autre. Le basson allemand est le plus joué.
Le saxophone
Le saxophone est de la famille des bois mais n’a jamais été fabriqué en bois.
Le saxophone a été inventé par le belge Adolphe Sax en 1846. Il souhaitait créer un nouvel
instrument pour l’orchestre et en fit la publicité auprès des compositeurs de son époque
comme Berlioz. Mais c’est plus la musique militaire et le jazz qui le rendirent célèbre.
La flûte traversière
Dans la première moitié du XIXesiècle, Théobald Boehm développe et améliore considéra-
blement la flûte qui est un instrument très ancien. Elle n’a pas évolué depuis. Il positionna
tous les trous nécessaires à leur emplacement idéal pour jouer dans toutes les tonalités. Il
ne teint pas compte de la "jouabilité" : il y a bien plus de trous que le joueur ne possède de
doigts. Il sont, de plus, placés parfois hors de portée. Ensuite, il mit au point le mécanisme
qui permet de boucher et déboucher les trous.
2/ Les cuivres
Le cor
Aux XVIe et XVIIe siècle, le cor, ou trompe de chasse, est limité comme le clairon qui peuple
nos fanfares. Il a été plusieurs fois amélioré, en y ajoutant des pistons, pour pouvoir figurer
dans l’orchestre. Il devient « cor d’harmonie » avant de devenir « cor chromatique » et enfin
« double cor » en acquérant de nouvelles sonorités au milieu du XIXe siècle.
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Le trombone
L’origine du trombone est très ancienne. Il descend du saqueboute utilisé au Moyen-
Age. Son succès connaît des hauts et des bas. Il disparaît et revient plusieurs fois au
goût du jour. C’est au XVIIIe siècle qu’il revient définitivement. Sa coulisse est appa-
rue au IXe siècle, cette originalité donne des possibilités uniques qui attireront de
nombreux compositeurs.
La trompette
La trompette est un très ancien instrument de musique. Fabriquée en os, en bois, en
cornes ou utilisant des coquillages, elle servait à communiquer, donner l'alarme ou ef-
frayer des ennemis, des animaux dangereux. Dans son évolution, elle garde un côté
guerrier et militaire. Les cérémonies romaines sont ponctuées de sonneries à la trom-
pette. Les casernes aujourd'hui sont encore rythmées par le clairon. Les chasseurs
sonnent le cor lors des battues. La trompette reste longtemps un instrument limité
avant l’invention du piston qui lui donne son allure actuelle.
Le Tuba
Le tuba a une histoire complexe. « Tuba » signifie « trompette » en latin et n’a pas
toujours désigné l’instrument que nous connaissons aujourd’hui. C’est au XIXe siècle
qu’Adolphe Sax et l’invention des pistons lui donnent la forme que nous pouvons voir
dans les orchestres symphoniques
LES CORDES
1/ Les cordes frottées
Le violon
Il se situe au terme de l’évolution des cordes à archet. Ses ancêtres datent du IXe siècle au
moins auxquels furent ajoutées petit à petit des caisses de résonance. Au XVIIIe siècle il rem-
place les violes de gambe dans la musique de chambre comme dans les orchestres sympho-
niques. Pour tous les luthiers, le modèle de référence est celui du célèbre Antonio Stradivari
(1644-1737).
L’alto
Il est plus grand que le violon sans que sa taille soit clairement définie : elle peut varier de
10 centimètres. En fait, la forme de l'alto n'est pas la forme idéale qu'il devrait avoir. Pour sa
tonalité, il devrait être plus gros, plus grand. Mais il doit garder une taille jouable ; peu épais
Violon et alto. pour pouvoir se loger sur l'épaule de l'altiste, ne pas avoir un manche trop grand... Bref, l'alto
Comparaison de taille est un compromis. Seul son timbre est clairement reconnaissable, très chaud dans les graves.
Il a longtemps été le parent pauvre des orchestres. Quelques oeuvres pour alto ont été
écrites par des compositeurs romantiques tel Carl Ditters von Dittersdorf.
Le violoncelle
Les premiers violoncelles apparaissent au milieu du XVIe siècle. Il viennent concurrencer for-
tement l’instrument roi de l’époque : la viole. Le rejet a été très fort en France et il devient po-
pulaire par l’Allemagne où J.S. Bach lui consacre ses très célèbres Suites pour violoncelle
seul. Longtemps contenu à des rôles d’accompagnement, c’est avec les orchestres sym-
phoniques modernes qu’il s’installe définitivement.
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La contrebasse
La contrebasse est le plus grand (entre 1,60m et 2m) et le plus grave des instruments à cordes
frottées. Elle est apparue plus tardivement que les violons, altos et violoncelles. Les parti-
tions d’orchestre pour contrebasse se contentent souvent de doubler les violoncelles à l’oc-
tave inférieure. Mais la richesse de son jeu a incité les compositeurs à lui consacrer plus de
place.
Les jazzmen l’affectionnent particulièrement et ont inventé de nombreux modes de jeux avec
ou sans archet, voire même avec l’archet à l’envers, côté bois.
Le clavecin
Le clavecin peut être muni de un, deux ou trois claviers. Il apparaît au début du XVIe siècle,
dérivé du psaltérion. Tout d’abord simple remplaçant du luth comme instrument d’accom-
pagnement du chant, il prend une importance croissante jusqu’au XVIIIe siècle. Puis il est
abandonné pour le pianoforte avant de réapparaître au XXe siècle. avec la grande claveci-
niste Wanda Landowska.
LES PERCUSSIONS
La famille des percussions se répartie en deux catégories. Les membranophones et les idio-
phones.
Les membranophones sont construits autour d'une membrane ou de cordes qui vibrent au
dessus d'une caisse de résonance lorsqu'on les frappe. Le son est amplifié par cette caisse.
Triangle
On peut citer les tambours (membrane), les cymbalums (cordes).
Les idiophones sont les instruments dont le corps est lui-même l'élément sonore. Citons les
castagnettes, les carillons ou le triangle.
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L’ACTION CULTURELLE
CONFÉRENCE
« La Bohème ou Puccini à l’heure du naturalisme »
par BRUNO GOUSSET (maître de conférences et enseignant à la schola cantorum)
Mardi 1er mars 2011 _ 19h à l’auditorium
Renseignements et inscriptions au 01 69 53 62 26
ACCESSIBILITÉ
L’Opéra s’est récemment équipé d’un matériel d’amplification
(casques et boucles magnétiques)
à destination des publics sourds et malentendants.
Disponible sur tous les spectacles de la saison sur simple demande.
Renseignements au 01 69 53 62 26
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CONTACTS :
SERVICE ACTION CULTURELLE _ OPÉRA DE MASSY
1, place de France 91300 Massy
www.opera-massy.com
MARJORIE PIQUETTE [responsable] _ 01 69 53 62 16 _ [email protected]
EUGÉNIE BOIVIN [assistante] _ 01 69 53 62 26 _ [email protected]
Le service d’Action Culturelle de l’Opéra de Massy remercie ses mécènes pour leurs soutiens :