DP La Bohème Ok

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saison 2010/2011

LA BOHÈME

DOSSIER PÉDAGOGIQUE
MARS 2011
SOMMAIRE

4_ Le compositeur

5- En savoir plus

9_ Quelques airs

12 _ Tessitures

13 _ L’argument

15 _ La production

22 - En savoir plus sur la voix...

23 _ Les instruments d’orchestre

26 _ L’action culturelle

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Jeudi 3, samedi 5, mardi 8 (20h) et dimanche 6 mars 2011 (16h)
Durée2h30(avec entracte)

OPERA EN 4 ACTES
Musique de Giacomo Puccini
Livret de Giuseppe Giacosa et Luigi Illica
(d’après le roman Scènes de la vie de Bohème de Henri Murger)
Création le 1er février 1896 au teatro Regio de Turin

Direction musicale Dominique Rouits


Mise en scène Olivier Desbordes
Assistant à la mise en scène Damien Lefèvre
Décors, costumes et lumières Patrice Gouron
Chef de chant Corine Durous
Collaboration artistique Raymond Duffaut

AVEC
Isabelle Philippe Mimi
Andrea Giovannini / Svetlislav Stojanovic Rodolphe
Christophe Lacassagne Marcello
Jean-Claude Saragosse Colline
Cécile Limal Musetta
Alain Herriau Schaunard
Eric Perez Benoît / Alcindro
Samuel Oddos Parpignol

ORCHESTRE DE L’OPERA DE MASSY


Chœurs Opéra Eclaté

Opéra surtitré en français


Surtitrage Max Rey

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LE COMPOSITEUR
« Puccini est un Alfred de Musset qui écrit des notes » Oscar Wilde

GIACOMO PUCCINI (1858-1924)


Giacomo Puccini, né en 1858 à Lucques, est mort en 1924 à Bruxelles. Issu d’une famille
d’organistes (son père était un théoricien et un professeur célèbre) et de musiciens, Puc-
cini fait des études au conservatoire de Milan entre 1880 et 1883, sous la direction, entre
autres, du musicien Ponchielli. Il découvre sa vocation de compositeur en assistant à
une représentation d’Aïda à Pise en 1876.
Le compositeur est l’auteur d’une douzaine d’opéras, dont la plupart sont rapidement
devenus des classiques du répertoire lyrique - ainsi La Bohème, Tosca et Turandot sont-ils
parmi les œuvres les plus montées. Mais Puccini se révèle aussi être un remarquable
auteur de musique religieuse : bien que moins réputées, sa Salve Regina et sa Messa di
gloria sont considérées par les musicologues comme l’exemple de la maîtrise d’un style
varié et complet.
Si Giacomo Puccini est souvent présenté comme un des principaux représentant du
mouvement vériste italien (prolongement du naturalisme de Zola ou de Manzoni en lit-
térature), le raffinement de son écriture musicale et le rejet systématique dans ses com-
positions de la brutalité qui caractérise souvent le vérisme contribue à rendre l’œuvre
lyrique de Puccini inclassable.

SES OPÉRAS
1884 : Le Villi
1889 : Edgar
1893 :Manon Lescaut
1896 : La Bohème
1900 : Tosca
1904 : Madame Butterfly
1910 : La fanciulla del West
1917 : La rondine
1918 : Il trittico (Il tabarro, Suor Angelica, Gianni Schicchi)
1926 : Turandot

PUCCINI A L’OPÉRA DE MASSY :


Turandot, 2009 La Bohème, 2011

La Bohème, 2006

Madame Butterfly, 2008

Tosca, 2010

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EN SAVOIR PLUS...

THÈMES À ETUDIER :
- Que s’est-il passé en 1896 ?
- La création
- Répartition et composition de l’orchestre de la Bohème / Guide d’écoute

QUE S’EST-IL PASSÉ EN 1896 ?


France
- L'architecte Ferdinand Dutert achève la construction des nouvelles galeries du Muséum d’Histoire Naturelle de Paris,
inspirées des structures d’acier de la galerie des Machines de l’Exposition Universelle de 1889.
- Mort à Paris de Paul Verlaine à l’âge de 52 ans.
- Première d’Ubu roi d’Alfred Jarry au Théâtre de l’Œuvre.
- Salomé, écrite en français par Oscar Wilde, interdite à Londres, est jouée à Paris.
- La Revue Blanche a entrepris la publication posthume des « Notes d’art et d’esthétiques » de Jules Laforgue.
- Publication des œuvres complètes de Hokusaï par Edmond de Goncourt, soit 13500 planches de reproduction des es-
tampes du maître japonais, Hokusaï, l’art japonais au XVIIIeme siècle.
- Paul Signac peint la Vue de Saint-Tropez qui marque une évolution par rapport au pointillisme scientifique des premières
années. Avec Seurat, il défendait « la division du ton intégrale, consciente et scientifique, destinée à s’assurer tous les
bénéfices de la luminosité, de la coloration et de l’harmonie » Huysmans dit de lui qu’il est un « coloriste enragé ».

Allemagne
L’art Nouveau a sa revue Jugend (jeunesse), « l’hebdomadaire munichois illustré pour l’art et la vie ».
Sa grande originalité est sa présentation, dont la typographie fait la belle part à l’image, avec une couverture en cou-
leurs, différente chaque semaine, ce qui est une première pour une revue. Jungend fait figure d’initiatrice du nouveau
style, Jugendstil

Russie
- Vassily Kandinsky, 30 ans, abandonne ses études de droit pour se consacrer uniquement à la peinture.
- Échec retentissant pour La Mouette de Tchekov en Russie.

Belgique
Fernand Khnopff, peint L’Art (les Caresses, le Sphinx). Cette œuvre offre une synthèse d’un art au confluent de la science
moderne et de l’ésotérisme, cherche à dégager le mystère des êtres. Décadantiste, Khnopff contribue à l’élaboration
d’un symbolisme subtil et intimiste, spécifiquement flamand.

Etats-Unis
15 ans après l’incendie qui a ravagé toute la ville, Chicago renaît de ses cendres et offre aujourd’hui le visage grandiose
d’immeubles de pierre, de fer, de verre et de béton qui lancent leurs multiples étages vers le ciel. Si l’on en juge d’après
les réalisations d’Haussmann à Paris ou du ring Viennois on ne peut douter que c’est dans l’Amérique que se profile l’ar-
chitecture de l’avenir.

Jugend

Fernand Khnopff

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LA CRÉATION
Arturo Toscanini chef d’orchestre italien, dirige la création de la Bohème du compositeur toscan dont il sera jusqu’à la fin
l’ami indéfectible. L’opéra fut créé le 1er février 1896 au Teatro Regio de Turin.
La Bohème est un opéra en quatre tableaux. Le livret est une adaptation des Scènes de la vie de bohème de Murger, parues
en feuilleton dans le journal parisien, « le corsaire», entre 1845 et 1949, et représentées peu après, sous une forme dra-
matique coécrite par Théodore Banière, au Théâtre des Variétés.
Comme dans la pièce, Puccini et ses librettistes, Giacosa et Illica, condensèrent deux personnages de Murger pour don-
ner naissance à la fragile figure de Mimi, qui occupe, avec son amant Rodolfo, le devant de la scène. Mais au-delà d’un
groupe de personnages pittoresques (avec l’opposition d’un couple «tragique», Rodolfo/Mimi, et d’un couple «fantai-
siste», Marcello/Musette) et d’un mode d’existence qui lui rappelait celui qui l’avait lui-même connu, lors de ses an-
nées de conservatoire, le compositeur voulait aussi dépeindre une ville à travers mille détails et mille touches
impressionnistes.
Entreprise réussie, puisqu’à la création, Debussy ne peut s’empêcher de déclarer : «Je ne connais personne qui ait dé-
crit le Paris de cette époque aussi bien que Puccini dans la Bohème».

Toscanini Puccini, Illica et Giacosa Murger Alice Esty


dans le rôle
de Mimi

Adolf Hohenstein (1854-1928), Une rue de Paris - projet de décors pour l’acte II
pour la première mondiale au Teatro Regio de Turin le 1er février 1893.

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RÉPARTITION DE L’ORCHESTRE

COMPOSITION DE L’ORCHESTRE DE LA BohèME


Piccolo verres triangle Sur la scène :
2 flûtes cymbales 4 fifres (piccolos en do)
2 hautbois grosse caisse 6 trompettes en si b
cor anglais xylophone 6 tambours en si b
2 clarinettes en la et en si b carillon
clarinette basse en la et si b clochettes
2 bassons harpe
4 cors en fa violons I
3 trompettes en fa violons II
3 trombonnes altos
trombone basse violoncelles
timbales contrebasses
tambours

GUIDE D’ÉCOUTE
Ecoutez notre sélection musicale des Contes d’hoffmann sur le blog de l’action culturelle :
http://education-operamassy.blogspot.com/

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QUELQUES AIRS

DUO DE RODOLPHE ET MIMI (acte 1)


D’évoquer les rêves et les chimères,
Ces choses qui ont nom poésie.
Vous me comprenez ?
RODOLPHE :
Oui.
MIMI :
On m’appelle Mimi ;
Pourquoi, je ne sais.
Seule je dîne
Quand j’ai fait ma cuisine,
Je ne vais pas toujours à la messe,
Mais je prie beaucoup le bon Dieu.
Je vis seule, seulette,
Là, dans une blanche chambrette ;
J’ai vue sur les toits et le ciel,
« RODOLPHE (tenant la main de mimi Tous mes joyaux viennent d’être
Mais quand vient le dégel,
dans la sienne) : dérobés
Le premier soleil est pour moi.
Que cette petite main est froide ! Par deux voleurs, par ces deux
Dans un vase
Laissez moi la réchauffer. beaux yeux
S’épanouit une rose
À quoi bon chercher ? Qui sont entrés avec vous à l’instant,
Que feuille par feuille
Dans le noir, on ne la trouvera pas. Si bien que mes songes familiers,
Je regarde ! C’est si doux,
Mais par bonheur, Que mes beaux songes
Le parfum d’une fleur.
Il y a de la lune cette nuit, Se sont aussitôt dissipés.
Mais les fleurs que je brode, hélas...
Et ici, la lune, Mais ce larcin ne me chagrine pas,
Les fleurs que je brode, hélas !
Nous en sommes tout près. Puisque…puisque leur place
Elles n’ont pas d’odeur.
(comme Mimi cherche à dégager sa A été prise par l’espérance.
De moi, je ne saurais rien conter de
main) Maintenant que vous me connaissez,
plus :
Attendez, mademoiselle, A vous de parler, eh oui ! parlez.
Je suis votre voisine
Que je vous dise en deux mots, Qui êtes vous ?
Venue vous déranger
Qui je suis, ce que je fais Je vous en prie !
A une heure impossible.»
Et comment je vis. Vous voulez bien ?
MIMI :
(Mimi ne répond pas. Rodolphe Oui. On m’appelle Mimi,
lâche sa main.) Mais mon nom est Lucie.
Qui je suis ? Je suis un poète. Mon histoire est courte :
Ce que je fais ? J’écris. Sur toile et sur soie,
Et comment je vis ? Je vis. Je brode chez moi et au dehors.
Dans mon heureuse pauvreté, Tranquille et heureuse,
Je prodigue en grand seigneur Je trouve ma joie
Les rimes et les chants d’amour. A representer des lys et des roses.
Grâce aux rêves et aux chimères, J’aime surtout les choses
Et aux châteaux bâtis en l’air, Qui possèdent ce pouvoir magique
J’ai l’âme d’un millionnaire. et doux
Et voici que dans mon coffre D’évoquer l’amour, le printemps,

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AIR DE MIMI

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LES TESSITURES

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L’ARGUMENT

LES PERSONNAGES
__ Rodolphe, poète - ténor __ Alcindoro, conseiller d’Etat, admirateur de Musette - basse
__ Marcel, peintre - baryton __ Parpignol, marchands de jouets ambulant - ténor
__ Musette, une grisette - soprano __ Un sergent des douanes - basse
__ Mimi, une cousette - soprano __ Des étudiants, des ouvrières, des citadins, des boutiquiers,
__ Colline, philosophe - basse des marchands ambulants, des soldats, des garçons de café,
__ Schaunard, musicien - baryton des garçons et des filles, etc.
__ Benoit, le propriétaire - basse

L’HISTOIRE
Au Quartier latin, à Paris, en 1830 environ..

Acte 1 - une mansarde


Une mansarde, dans le Quartier latin, le froid, la misère. L’inséparable quatuor –Rodolphe le poète, Marcel le peintre,
Colline le philosophe et Schaunard le musicien luttent contre la faim avec gaieté et jouent des tours à Benoit, le pro-
priétaire de leur modeste logement quand il insiste pour toucher son loyer. Rodolphe écrit à sa table, pendant que Mar-
cel peint « le passage de la mer Rouge ». Au cours de leur duo « Questo mar rosso » (cette mer rouge) Rodolphe décide
de sacrifier son manuscrit pour alimenter le poêle. Schaunard, qui s’est mieux débrouillé amène quelques victuailles,
vins, cigares, bois de chauffage et même quelques écus. Les quatre amis décident d’aller réveillonner au Quartier latin,
chez Momus. Rodolphe finit son article pour une nouvelle revue, Le Castor, et les rejoindra tout à l’heure. Une voisine
de palier frappe à sa porte. Sa chandelle s’est éteinte. Mimi, une petite brodeuse, épuisée par six étages tombe en syn-
cope. Elle en égare la clef de sa chambre. Rodolphe, séduit, dissimule soigneusement la clé retrouvée et, lyrique, engage
la conversation. En deux grands airs Rodolphe « Racconto di Rodolfo » et Mimi « Mia chiamano Mimi »(on m’appelle
Mimi) se content leur existence. « O soave fanciulla » (O délicieuse jeune fille) s’exclame Rodolphe, la prenant dans ses
bras ; c’est le début du duo d’amour. Ce motif du duo d’amour, utilisé à plusieurs reprise au cours de l’opéra est toujours
lié au personnage de Mimi. Lorsque de guerre lasse Schaunard et Marcel hèlent leur ami, Mimi, en toute simplicité pro-
pose de l’accompagner chez Momus.

Acte 2 - le réveillon au Quartier latin


Une place, quelques boutiques et le café Momus. Des marchands ambulants vantent leurs marchandises ; des bourgeois,
des étudiants et des ouvrières s’interpellent. Marcel taquine les filles qui le bousculent dans la rue. Colline se tient près
d’un magasin de vêtements, Schaunard marchande le prix d’un cor à un ferblantier. Un joyeux tourbillon que la mu-
sique décrit avec des bribes de chœur, des morceaux de récitatifs et un accompagnement orchestral donne sa cohésion
à la scène. Rodolphe achète à Mimi un chapeau et la présente a ses amis assis à la terrasse du café.
« Si je suis poète, elle est la muse incarnée ».
Le quator, devenu quintette avec l’arrivée de Mimi commande à boire et à manger.
Des boutiquières s’exclament en voyant une belle jeune femme accompagnée d’un riche vieillard, Alcindoro, qui la suit
difficilement : « C’est Musette ! Ce qu’elle est belle ! un vieux gâteux l’accompagne ! ».
Musette et Marcel se sont aimés, déchirés et séparés. Bien qu’ils feignent l’indifférence, ils sont encore très émus l’un
par l’autre. Elle chante une valse « Quando me’n vo’ soletta per la via » (Quand je me promène seule dans la rue) Mar-
cel se joint à la reprise, fortissimo.
Elle se débarrasse d’Alcindoro en l’envoyant porter sa chaussure chez le cordonnier.
Elle embrasse aussitôt Marcel et rejoint les autres. Le souper somptueux commandé par Alcindoro est servi avec le leur.
On entend se rapprocher les tambours du régiment, une grande confusion règne sur la place.
Il est temps de régler la note et Schaunard cherche vainement sa bourse. Musette lui vient en aide « Faites une seule
note sur les deux commandes. Le monsieur qui était avec moi paiera ».
La foule ovationne Marcel, Colline et Musette qu’ils ont pri sur leurs épaules tandis qu’ Alcindoro est accueilli par des
quolibets, une paire de chaussures à la main.
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Acte 3 - la barrière d’Enfer
L’aube glaciale, une barrière à la sortie de Paris, une Taverne. Paysans, livreuses de lait, balayeurs attendent de pou-
voir pénétrer dans la ville. Les officiers sont endormis.
Mimi arrive, épuisée. Elle confie à Marcel que Rodolphe est devenu jaloux, qu’ils ne peuvent continuer à vivre ensem-
ble. Rodolphe sort de la taverne, Mimi se cache. Elle l’entend déclarer à Marcel combien il l’aime « Amo Mimi sovra
ogni cosa al mondo » mais « Mimi è una civetta »(Mimi n’a pas de cœur). Une toux violente révèle la présence de Mimi.
Ils décident de se séparer sans rancune, mais avec regret. L’adieu de Mimi est empreint de tendresse : « Addio, senza
rancone » (Adieu donc, soit heureux). Entre temps Marcel a retrouvé Musette à l’auberge, en conversation galante avec
un étranger. Une dispute éclate et leur duo rejoint l’adieu des amants en un quatuor remarquable ou le compositeur
oppose les tempéraments de Mimi, douce et mélancolique et Musette, agressive et chicanière.
Tandis que Marcel et Musette s’insultent de « crapaud !» et « vipère ! » Mimi chante avec Rodolphe « Nous nous sépa-
rerons quand les roses fleuriront ».

Acte 4 - dans la mansarde


Dans la mansarde Rodolphe se languit de Mimi et Marcel de Musetta qui l’a quitté pour un de ses riches protecteurs.
« Ah, Mimi, tu più non torni » (Ah, Mimi, tu n’es pas revenue). Les quatre amis essaient de parer à la pauvreté et à la tris-
tesse en jouant la dignité, puis se livrent à toutes sortes de gambades dans leur grenier. Musette entre et leur annonce
que Mimi est mourante. Son dernier souhait est de revenir dans cette mansarde où elle a été si heureuse avec Rodolphe.
Il se précipite au-devant d’elle et guide ses pas chancelants jusqu’au lit où il l’allonge avec précaution. Tandis que Mu-
sette tend ses boucles d’oreille à Marcel pour qu’il aille les vendre, Colline ( après la « Chanson du manteau ») va le
vendre également pour remplir le garde- manger. Musette court chercher son manchon pour les mains glacées de Mimi.
Rodolphe reste seul avec la mourante. Le duo d’amour de l’acte 1 raisonne comme un souvenir mélancolique. Mimi
évoque leur passé « Te lo ram menti »(Te rappelles tu ?).
Musetta revient avec les autres, ils réalisent, avant Rodolphe que leur secours sont superflus.
Il lit sur leurs visages ce qu’il vient d’arriver et s’effondre en sanglotant sur le corps inanimé « Mimi ! Mimi ! ».

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LA PRODUCTION

LA MISE EN SCENE _ Olivier Desbordes


Licencié de littérature française, Olivier Desbordes suit une formation d'art dramatique
au cours Simon. Il réalise un long métrage Requiem à l'Aube, sorti à Paris en 1976. En-
suite, au Palace jusqu'en 1984, il met en scène et participe à des spectacles avec Tina
Turner, Grace Jones ainsi qu’à des performances pour Lagerfeld, Dior, Paco Rabanne et
réalise des créations audiovisuelles pour Maurice Béjart. En 1981, il crée le Festival de
Saint-Céré et en assure depuis la direction artistique. Cette même année, il signe sa pre-
mière mise en scène d'opéra avec orphée et Eurydice de Gluck. Suivront : Les Contes d'hoff-
mann, Don Juan, L'opéra de Quat'Sous, La Flûte enchantée, Carmen... En 1985, il crée Opéra
éclaté, structure de décentralisation lyrique qui, en 20 ans, a donné plus de mille repré-
sentations en France, en Espagne et au Maroc. Son objectif : faire découvrir le vaste ré-
pertoire de l'opérette (La Périchole, La Veuve Joyeuse, Dédé, La Grande Duchesse de
Gerolstein, La Belle hélène...), toucher tous les publics hors des « circuits établis », par un travail théâtral avec de jeunes
chanteurs et des mises en scène traduisant l'esprit de notre époque. La notoriété de ces créations a incité d'autres struc-
tures lyriques, comme l'Opéra de Québec, les Opéras de Nantes, Massy et Besançon à lui proposer des mises en scène :
Tosca, Le Roi malgré lui ou La Traviata. En 1996, invité par la ville de Castres, il y implante Opéra Éclaté et développe une
politique offensive de diffusion du répertoire lyrique sur le territoire national en direction des nouveaux publics et plus
particulièrement du jeune public. En hiver 1998-99, Opéra Éclaté reçoit du Ministère de la Culture le label de Compagnie
Nationale de Théâtre Lyrique et Musical. En décembre 1999, Olivier Desbordes crée en France, à l'Opéra de Massy, Le Lac
d'Argent, conte musical de Kurt Weill sur un livret de Georg Kaiser, précédant une tournée nationale. Il a créé en avril 2001
à l'Institut Français de Marrakech le spectacle Une Carmen Arabo-Andalouse qui sera joué plus de deux cent fois au Maroc
et en Tunisie. En 2003, il met en scène L'opéra de Quat'Sous qui a été présenté au Théâtre Silvia Monfort et au Grand
Théâtre de Dijon.
Il met en scène L'Enlèvement au Sérail pour le Festival de Saint-Céré. De 2002 à la saison 2007/2008, Olivier Desbordes
a dirigé la programmation du duodijon. Parmi ses dernières mises en scène pour le duodijon : Les Contes d'hoffmann, La
Veuve Joyeuse, La Grande Duchesse de Gerolstein, Don Juan, Dédé, La Bohème, Le Barbier de Séville, La Traviata, Falstaff, Car-
men, La Périchole et Le Brave Soldat Schweik. En novembre 2007, il crée Le Roi Carotte d'Offenbach, et en juin 2008, il met
en scène La Belle de Cadix au Festival Folie d'O de Montpellier. Il signe la mise en scène des Contes d'hoffmann lors du Fes-
tival de Saint-Céré 2008, en tournée nationale en 2009. En 2009, il signe la création du spectacle Berlin années 20 !, une
revue en 24 tableaux de Mischa Spoliansky et Marcellolus Schiffer sur les grands magasins, ainsi que Les Nouvelles du Jour
d'Hindemith. à l'Opéra de Dijon en février 2010, il crée la mise en scène de L'Elisir d'amore de Donizetti. En mai 2010, il col-
labore à la création du spectacle Eric & ric, avec le trio Triphase et Éric Vignau.
En 2011, il recréera La Belle hélène au Festival de Saint-Céré puis mettra en scène Madama Butterfly à Fribourg avant de
créer Lost in the stars (Weill).

La Bohème se classifie, par sa forme, dans la catégorie opéra « dialogué » et « théâtral ». Il est de ce fait essentiel de
travailler tant sur la compréhension du texte parlé que des dialogues chantés. Voici pourquoi, nous avons choisi de pro-
poser la version française de Puccini, créée en sa présence en juin 1898, à Paris, à l'Opéra Comique.
Cet opéra de nuances des sentiments, d'une multitude de petits détails de la vie quotidienne, qui en font son charme
et sa mélancolie, s'inscrit à part dans le répertoire de l'époque. Il s'intéresse à des gens modestes, à une intrigue mo-
deste, à des vies modestes. Et en fait une superbe tragédie de l'amour dans le quotidien, une initiation à la vie et ses
multiples embûches.
C'est donc, et je crois pour Puccini aussi, à partir de la vie de ces quatre jeunes plein d'espérances en l'avenir que les
petits gestes quotidiens, les modestes rencontres, les espoirs, les illusions, la dérision vont constituer un tout «im-
pressionniste» qui ressemble à la vie. La découverte de l'amour, de la mort, de l'abandon, des difficultés de la vie fe-
ront dire à Puccini au moment où il achèvera l'une de ses œuvres majeures : « Nous avions l'impression d'avoir perdu
notre jeunesse.» Ces « détails » ne pouvaient pas nous échapper... Tel est le sens du travail que nous allons mener dans
ce projet et, à travers le temps, regarder nos illusions perdues dans le miroir que nous tend Puccini.
olivier Desbordes

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LA DIRECTION MUSICALE _ Dominique Rouits
Tout en étudiant le piano, le clavecin, l’orgue, l’écriture et l’orchestration, Dominique
Rouits suit un cursus de mathématiques. Une rencontre décisive avec Yehudi Menu-
hinva le conduire à l’Ecole Normale de Musique de Paris où il travaille avec Pierre Der-
vaux. En 1977, il obtient, premier nommé, sa Licence de direction d’orchestre. Il dirige
pendant vingt ans l’Orchestre de Chambre Français, une longue période durant laquelle
se forge son expérience : aux côtés de Marc Soustrot à l’Orchestre des Pays de la Loire,
Jean-Claude Casadesus à l’Orchestre Philharmonique de Lille, Pierre Boulez à l’Ensem-
ble Intercontemporain.
Puis, il est tour à tour directeur de l’Atelier lyrique du Maine et directeur de l’orchestre
d’Antenne 2 pour “Kiosque à musique”.
Dominique Rouits est également très concerné par l’enseignement. De 1986 à 1992, il est
chargé du cycle de perfectionnement au Conservatoire National Supérieur de Musique de Paris. De 1988 à 1998, il en-
seigne la direction d’orchestre au Festival Bartok en Hongrie où il travaille avec Kurtag, Eötvös et Ligeti. Il enseigne à
l’Ecole Normale de Musique de Paris où il succède à Pierre Dervaux en 1981. Dominique Rouits mène également une car-
rière internationale. Sa baguette le conduit en Bulgarie, Hongrie, Angleterre, Allemagne, Italie, Mexique... où il aime in-
terpréter son répertoire de prédilection : Beethoven, Tchaïkovski mais aussi et surtout la musique française avec Berlioz,
Debussy, Ravel...
Cette saison, il dirige deux opéras : Manon et Norma avec l’Orchestre de l’Opéra de Massy et de nombreux concerts en
Essonne. Il vient de célébrer les vingt années d'existence de l'Orchestre lors d'un concert de musique française, ponc-
tué de la Symphonie fantastique de Berlioz.

L’ORCHESTRE DE L’OPÉRA DE MASSY


Lyrique, symphonique ou musique de chambre, l’Orchestre s’investit dans ces trois ré-
pertoires avec une fraîcheur, une exigence artistique, un plaisir de jouer et de partager
la musique toujours renouvelés.
Les missions confiées à l’Orchestre par la ville de Massy et ses maires successifs Claude
Germon et Vincent Delahaye, la DRAC Île-de-France et le Conseil Général de l’Essonne,
sont multiples : répondre à la demande du public et plus particulièrement de celui de
l’Opéra de Massy dont il est le cœur musical, aller à la rencontre de ceux qui ne fré-
quentent pas les salles de concert.
C’est ainsi que les musiciens se rendent à l’école, au conservatoire, dans les quartiers,
et invitent à l’opéra ceux qu’ils ont rencontrés pour une répétition, un atelier, une confé-
rence…
L’Orchestre se veut aussi, tremplin, carrefour de rencontre pour les jeunes artistes : ins-
trumentistes, chanteurs, chefs d’orchestre, solistes, compositeurs…
Il collabore ainsi régulièrement avec le Conservatoire National Supérieur de Musique de
Paris et l’École Normale de Musique de Paris. Grâce au soutien indéfectible de Jack-Henri
Soumère, l’Orchestre est associé aux productions lyriques de l’Opéra, son lieu de rési-
dence, depuis sa création.
Cette saison, l’Orchestre est dans la fosse de l’Opéra de Massy pour Raspoutine, L’Amour
des trois oranges et La Bohème.
Les musiciens : Violons 1 : Guillaume Plays, Dan danilescu, Philippe Morel, Armelle Le Coz, Cécile Wiener, Romain Senac, Darina Maleeva, Stéphane Rullière / Violons 2 : Constance
Moreau, Agnès Martins Da Fonseca, Patricia Leblanc, Serge Prevozov, Patricia Hayot, Stéphane Coueffe, Karine Hayot / Altos : Ghislaine Rouits, Sylvie Vesterman, Frédéric Mangeon,
Serge Raban, Arnaud Limonaire, Anne Krucker / Violoncelles : Raphaële Semezis, Frédéric Loisel, Sarah Hammel, Jean taverne, Antoine Fritsch / Contrebasses : Marie-Christine Dacqui,
Pierre Boufil, François Ducroux / Flûtes : Christel Rayneau, Matthieu Romano / Hautbois : Didier Costarini / Clarinettes : Marie-Cécile Courcier, Dominique Vidal, Bruno Cohard / Bas-
sons : Régis Roy, Cécile Jolin / Cors : Jérôme Flaum, Xavier Faure / Trompettes : Thierry Modelin, Gilles Akoka / Timbales : Michel Remy

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LE CHANT

Corinne Durous / CHEF DE CHANT


Passionnée par la voix, Corine Durous est nommée chef de chant de l’Opéra de Nantes à 19 ans. Lauréate de la Fonda-
tion Y. Menuhin, elle sera par la suite chef de chant du Centre d’Études Musicales Supérieures de Toulouse, et sera in-
vitée en tant que tel dans de nombreux théâtres aux côtés de prestigieux chefs d’orchestre. Elle sera également
l’assistante de Christophe Rousset dans Mithridate, La Cappriciosa Coretta et Antigona. Aujourd’hui, elle est pianiste chef
de chant à l’Opéra national de Paris et à la Maîtrise de Radio France. Elle est la pianiste du Choeur de Chambre Les Élé-
ments avec lequel elle a enregistré un disque autour des Shakespeare Songs et un disque Hersant. La saison dernière, elle
est chef de chant pour La Flûte enchantée, mise en scène par Olivier Desbordes, notamment à Massy.

LES DECORS, LES COSTUMES ET LES LUMIERES

Patrice Gouron / DÉCORS, COSTUMES ET LUMIÈRES


Concepteur d'éclairages au Palace, Patrice Gouron y rencontre Olivier Desbordes.
Très tôt, il se consacre à l'opéra et réalise les lumières de nombreux ouvrages ly-
riques : Carmen, dans une mise en scène de Jean-Luc Boutté, Les Contes d'Hoffmann,
Nabucco, Le Roi malgré lui mis en scène par Olivier Desbordes, Faust, mise en scène
de Régis Santon. Décorateur de Don Juan, La Traviata, L’Opéra de Quat’sous, L'Ita-
lienne à Alger pour le Festival de Saint-Céré, et également créateur de décors et
d'éclairages pour l'Opéra de Nantes, l'Opéra de Poznan en Pologne. Pour la com-
pagnie Opéra Éclaté, il signe les décors et lumières de Carmen, La Grande Duchesse
de Gérolstein, La Belle Hélène, La Cambiale di matrimonio de Rossini, mise en scène de
Vincent Vittoz, La Tosca mise en scène par Régis Santon et pour l'Opéra de Massy
La Flûte enchantée et La Bohème. En décembre 1999,toujours à Massy, il réalise la scénographie de la première
création en France du Lac d'Argent de Kurt Weill. Au Festival de Saint-Céré, il crée les décors et éclairages de Don
Juan, La Vie parisienne et L'Enlèvement au Sérail ainsi que la scénographie et les lumières d’Une Carmen arabo-an-
dalouse. Pour l'Opéra de Dijon, il réalise les décors des Contes d'Hoffmann, de La Veuve Joyeuse, de La Grande Du-
chesse de Gérolstein, de Don Juan dans des mises en scène d'Olivier Desbordes, La Cambiale di Matrimonio dans une
mise en scène de Vincent Vittoz, Le Tour d'Écrou dans une mise en scène d'Éric Perez.
Patrice Gouron a signé les décors, costumes et lumières du Brave Soldat Schweik, mis en scène par Olivier Des-
bordes à l’Opéra de Dijon. Il a signé les décors et les lumières du Roi Carotte d’Offenbach, mis en scène par Oli-
vier Desbordes, ainsi que les décors, costumes et lumières d’une nouvelle production d’Un Barbier de Séville de
Rossini et Beaumarchais lors de l’édition 2008 du Festival de Saint-Céré. Il a également créé le décor des Contes
d’Hoffmann lors de ce Festival.

17
LA DISTRIBUTION

Isabelle Philippe ensuite à Ferrare sous la direction de C. Desderi dans le


rôle de Belfiore dans La Finta Giardiniera. En février 2000,
MIMI (soprano) il chante Peer Gynt dans une production dirigée par Gerd
Albrecht et mise en scène par Pier Paolo Pacini au Mai
Isabelle Philippe a fait Musical Florentin, puis Leopold dans L'Auberge du Cheval
ses études de chant au Blanc au Festival d'Opérette de Trieste et Don Basilio des
Conservatoire National Noces de Figaro au Théâtre Verdi.
Supérieur de Musique de Au Teatro Massimo de Palerme, il chante Almaviva du
Paris. Lauréate de nom- Barbier de Séville et Paolino du Mariage secret. Il se produit
breux Concours Interna- également dans le rôle de Ferrando dans Cosi fan tutte au
tionaux (F. Vinas de Théâtre Piccini de Bari, au Teatro Piccolo de Milan et en
Barcelone, Viotti-Valse- tournée à Madrid et Bilbao. Il revient au Teatro Piccini
sia Marmande) elle pour le rôle de Scaramuccio dans Ariane à Naxos et une
aborde rapidement des nouvelle fois Danilo au Théâtre Verdi de Salerne. En dé-
rôles tels que La Reine de cembre 2004, il fait ses débuts dans Ottavio du Don Gio-
la Nuit (Die Zauberflöte), Rosina (Il Barbiere di Seviglia), vanni sous la direction de C. Desderi.
Thérèse (Les Mamelles de Tirésias), Leila (Les Pêcheurs de Parmi ses récents engagements : Idreno dans
Perles), Eurydice (orphée et Eurydice), Gilda (Rigoletto), Vio- Sémiramide dirigé par G. Gelmetti à Rome, Brighella dans
letta (La Traviata), Konstance (L'Enlèvement au Sérail), Le Ariane à Naxos à Bolzano, Rodolfo dans La Bohème pour
Feu, La Princesse (L'Enfant et les Sortilèges) sur de nom- Opera Ireland, Alfredo dans La Traviata à l'Opéra de Nu-
breuses scènes : l’Opéra de Montpellier, Marseille, Avi- remberg, Fenton dans Falstaff à Grange Park Opera au
gnon, Compiègne, Limoges, Metz, Clermont-Ferrand, Royaume-Uni, le conte de Bosco Nero dans La Vedova
Rennes, Festival de Saint-Céré. Scaltra à l'Opéra de Nice et Montpellier, Edgardo dans
Plus récemment, elle interprète les trois rôles des Contes Lucia di Lammermoor à Dijon et Edmondo dans Manon Les-
d’hoffmann à Limoges, puis au Festival de Saint-Céré, La caut en Italie, rôle qu’il reprendra à Firenze en 2011.
Traviata, le rôle-titre de Thaïs à Metz, Sophie (Der Rosen- à Massy, il sera Carlos Medina dans La Belle de Cadix en
kavalier) à Limoges, Mimi (La Bohème) au Festival de mai.
Saint-Céré.
Parmi ses projets, Lucia di Lammermoor à Irun et à l’Opéra
de Metz, Olympia (Les Contes d’hoffmann) à l’Opéra de
Massy, La Reine de la Nuit (La Flûte Enchantée) à l’Opéra
d’Avignon, Mimi (La Bohème) avec Opéra Eclaté… Jean-Francis Monvoisin
RODOLFO (ténor)
Musicien confirmé, Jean-

Andrea Giovannini Francis Monvoisin ob-


tient son CAPES de
RODOLFO (ténor) musique, puis un pre-
mier prix de chant et un
Andrea Giovannini étu- premier de musique de
die d'abord l'art drama- chambre au Conserva-
tique à l'école de Théâtre toire national Supérieur
de Bologne, dont il sort de Paris. Il doit son pre-
diplômé en 1990. ll com- mier engagement à Ma-
mence à étudier le chant nuel Rosenthal pour le
et l'opéra en 1996 et Poème de l'amour et de la mer de Chausson à Radio-France.
poursuit une carrière Premiers pas sur scène à l'Opéra de Lyon, notamment
dans le théâtre musical à avec un rôle qui marque sa carrière : Hoffman, sous la di-
travers une longue colla- rection de Kent Nagano (1994).
boration avec Massimo Sa carrière s'internationalise dès 1998 : débuts en Italie
Romeo Piparo, d'Evita et Tommy à Jesus Christ Super Star et dans Les Puritains aux côtés de Luciana Sera, dans Norma
My Fair Lady. Il fait ses débuts à l'opéra dans le rôle de Da- (Pollione), au Festival d’Edinburgh pour Giovanna d’Arco
nilo de La Veuve Joyeuse, une production de la Fondation de Verdi (1999), à l’Opéra de Cleveland dans Roméo et Ju-
Toscanini dirigée par Massimo De Bernardt. Il se produit liette de Gounod, à l’Opéra-Bastille pour Salambò de Fé-
18
nelon, à l’Opéra de Montréal où il chante La Bohème Depuis quelques années, il est un habitué du Festival de
(2000) et encore à l’Opéra de Lima pour Tosca et Carmen Saint-Céré. Il y fut Bartolo dans Le Barbier de Séville,
(2001). Schweik dans Le Brave soldat Schweik, Le Condamné à Mort
L’évolution de sa voix lui permet d’aborder un répertoire de Genet-Capdenat, Don Giovanni et Quiribibi dans Le Roi
plus large : La Damnation de Faust à Brême, Die Ägyptische Carotte d’Offenbach.
helena à Cagliari (2001), Canio de Paillasse et Turridu de
Cavalleria Rusticana à l’Opéra d’Hawaï, Radamés d’Aïda à
Lübeck. Il obtient un beau succès à l’Opéra de Marseille
dans Bacchus de Ariadne auf Naxos (2002), rôle qu'il re-
prend régulièrement tant en France qu'à l'étranger.
Jean-Claude Saragosse
En 2003, débuts sur deux grandes scènes : la Monnaie de COLLINE (basse)
Bruxelles aux côtés de José van Dam dans Œdipe sur la
route de Bartholomée (création mondiale) et le Grand Après des études de mu-
Théâtre de Genève où il chante, au pied levé, le Faust de sicologie à Toulouse,
la Damnation de Faust dans une mise en scène d'Olivier Py. Jean-Claude Sarragosse
Cette saison, outre des reprises de Il Trovatore, Faust et est diplômé du CNIPAL
Aïda, il chante Florestan dans Fidelio aux cotés de Mireille de Marseille. Il obtient
Delunsch à Tours, il est invité à Montréal par l'OSM dans ensuite un premier prix à
Carmina Burana sous la direction de Jacques Lacombe, à l'unanimité au Conser-
Madrid avec L'ORTVE pour la Faust-Symphonie de Litzt vatoire Supérieur de
sous la direction de Carlo Riz. Paris dans la classe de W.
Christie. Membre des
Arts Florissants pendant
plus de cinq ans, il participe à de nombreux concerts et
Christophe Lacassagne opéras comme Atys, Médée, Castor et Pollux, Les Indes Ga-
lantes.
MARCELLO (baryton) Invité par des ensembles instrumentaux ou
vocaux, il chante l'oratorio. Passionné par le
Après des études de répertoire de la mélodie et du lied, il se produit avec la
théâtre à l’université de pianiste Corine Durous au Festival de la Medina de Tunis,
Paris VIII, Christophe dans les Alliances Françaises du Brésil et du Mexique, au
Lacassagne est engagé Festival de Saint-Céré, au Mai musical de Perpignan, à la
en troupe au Théâtre du fondation Boris Vian d'Eus ainsi qu'à l'Opéra de Dijon.
Matin de Tarbes, où, C'est avec l'ARCAL ou Opéra Eclaté que Jean-Claude Sar-
pendant sept ans, il joue ragosse aborde le répertoire de l'opéra. Fidèle à ces deux
le répertoire classique et compagnies nationales d'art lyrique, il interprète les rôles
contemporain allant de de Polyphème dans Acis et Galatee de Haendel, Caron et
Molière à Ionesco. En Pluton de l'orfeo de Monteverdi, Darius des histoires Sa-
1989, il entre au Conser- crées de Carissimi.
vatoire National Supérieur de Musique de Paris dans la Mozartien, il interprète également Figaro et Bartolo des
classe de Peter Gottlieb. En 1992, il intègre la troupe de Noces de Figaro, Papageno de La Flûte Enchantée, Osmin
l’Opéra National de Lyon. Il y effectue ses débuts en de L'Enlèvement au Serail, Don Alphonso de Cosi fan tutte,
abordant successivement les rôles de Papageno dans Une Colas de Bastien et Bastienne, Mazetto du Don Juan dans
petite Flûte Enchantée (direction C.Gibault - mise en scène des mises en scène de Michel Fau et Olivier Desbordes.
L. Erlo), Theseus dans Le Songe d’une nuit d’été (S.Bedford Il interprète également Martino de L'occasione fa il ladro
- R.Carsen), Brander dans La Damnation de Faust (K. Na- de Rossini, Pistola du Falstaff et le Docteur Granvil de La
gano - L. Erlo) et l’Arbre et le Fauteuil dans L’Enfant et les Traviata, Zuniga de Carmen, le Comte Des Grieux de
Sortilèges (P. Caurier - M. Leiser). Il commence dès lors à Manon, Palivec et le Lieutenant Lukas dans Le Brave soldat
se produire sur de nombreuses scènes internationales : Schweik, sans oublier Offenbach avec Agamemnon de La
Théâtre de la Monnaie de Bruxelles, Bunkamura de Belle hélène, Le Général Boum de La Grande Duchesse de
Tokyo, Opéra Comique de Paris, Teatro Lirico de la Scala Gerolstein, Bobinet de La Vie parisienne, Pipertrunk du Roi
de Milan... Il travaille avec des chefs d’orchestre comme Carotte, Panatella de La Périchole et les quatre diables des
Paolo Olmi, David Robertson, Kent Nagano, Dominique Contes d'hoffmann, le tout mis en scène par O. Desbordes
Trottein, Peter Eötvös et des metteurs en scène tels que et dirigé par D. Trottein.
Jean-Pierre Vincent, Tamas Asscher, Alain Françon, Oli- Pour l'Opéra de Dijon, il chante Colline de La Bohème, le
vier Desbordes, Michel Fau, Klaus-Michaël Grubber. Prince Gremin d'Eugène oneguine, Claudio des Caprices de
Christophe Lacassagne a interprété plus de cinquante Marianne.
rôles parmi lesquels : le Comte et Figaro des Noces de Fi- La saison dernière, il est Zarastro de La Flûte Enchantée
garo, Don Giovanni, Guglielmo (Cosi fan Tutte), Schaunard notamment à Massy.
(La Bohème), Escamillo (Carmen) ; Mackie (L’opéra de
Quat’Sous), Falstaff.
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Cécile Limal Alain Herriau
MUSETTA (soprano) SCHAUNARD (baryton-basse)
Cécile Limal entre à onze Alain Herriau débute le
ans à la Maîtrise de chant à Stuttgart avec
Radio France. Soprano, l’Américaine Freda Her-
elle se forme auprès de seth en 1993. Il entre au
Jean-Louis Devèze à Aix- Conservatoire de Rennes
en-Provence et obtient en 1994 ainsi que dans les
en 2000 une licence de chœurs de l’Opéra de
musicologie à la Sor- Rennes. En 1995, il chante
bonne ainsi qu’une mé- le rôle du 2e commissaire
daille d’or au CNR de dans Les Dialogues des
Saint-Maur. De 2000 à Carmélites puis Sciarrone
2006, elle débute dans les spectacles du Chœur en Scène dans Tosca de Puccini ainsi que Pasquino dans Don Proco-
: Micromégas de Voltaire, Le Songe d’une nuit d’été de Sha- pio de Bizet. En 1996, il entre au Conservatoire National
kespeare, Le Chaos du palais, l’opérette imaginaire de No- Supérieur de Paris. Il obtient son prix de chant avec men-
varina. tion en 2000. Pendant ces études, il chante le rôle d’un
Puis elle s’oriente vers une carrière soliste et chante no- étudiant dans Der Jasager de K. Weill au Quartz de Brest,
tamment les rôles suivants : Rowan dans Le Petit Ramo- le rôle d’un conspirateur dans Madame L’Archiduc d’Of-
neur, Diane dans orphée aux enfers, Belinda dans Didon et fenbach à l’Opéra de Rennes, le rôle de l’Orateur dans La
Enée, Micaëla dans Carmen, Marguerite dans Faust de Flûte Enchantée à l’Opéra de Massy. Puis il intègre l’Aca-
Gounod et Pamina dans La Flûte Enchantée. Au Festival de démie Européenne de Musique d’Aix-en-Provence, ce qui
Gattières, elle est Euridice dans orphée et Euridice de lui permet de chanter l’Homme d’armes et le Deuxième
Gluck. À l’Opéra de Massy, elle interprète La Deuxième prêtre dans La Flûte Enchantée au Festival d’Aix-en-
Dame dans Didon et Enée de Purcell et le soprano solo Provence, au côté de Natalie Dessay dans une mise en
dans Carmina Burana avec la Maîtrise des Hauts-de- scène de Stéphane Braunschweig. En 2000, il enregistre
Seine. Marine de Decoust pour la Société Internationale pour la
En 2006, l’Opéra de Dijon lui donne le rôle de Frasquita Musique Contemporaine, chante Zaretsky dans Eugène
dans Carmen sous la direction scénique d’Olivier Des- oneguine à l’Opéra de Rennes.
bordes et la direction musicale de Dominique Trottein. Il obtient un prix spécial du jury au concours international
Elle se produit également en soliste dans le répertoire de de chant de Marmande et intègre l’opéra studio de Lyon
musique sacrée notamment au Festival Baroque de où il chante Géronte dans Le Médecin malgré Lui de Gou-
Saint-Maximin, au Festival d’Orgues de Roquevaire, au nod et Kokoriko dans Bataclan d’Offenbach. Il part en
Festival du Printemps Musical de Toulon, aux Nuits du tournée avec La Flûte Enchantée d’Aix-en-Provence à Pa-
Coudon de La Valette-du-Var, au Festival de Musique Sa- doue, Venise et Rouen en 2002. Il chante Jupiter dans or-
crée de Marseille, et au Festival des Voix de Côte-d’Or. phée aux Enfers aux opéras de Reims et de Rouen ainsi que
Elle a dernièrement interprété Gabriel et ève dans La le rôle d’Osmin dans Zaïde de Mozart à l’Opéra de Rouen
Création de Haydn au Festival Autour des Claviers de et à la Cité de la musique. Il participe à de nombreux ora-
Saint-Maximin et au Festival Durance Luberon. Cette sai- torios comme la Missa Di Gloria de Puccini ou la Messe de
son, Cécile interprète Zerline dans Don Giovanni à l’Opéra Sainte-Cécile de Haydn. Il chante également le rôle de Bob
de Dijon sous la baguette de Joël Suhubiette. Elle parti- le Noir dans Le Petit Ramoneur à l’Opéra de Lyon. Lauréat
cipe à la recréation par Olivier Desbordes du Roi Carotte du concours Maria Caniglia, il est l’invité du Festival In-
d’Offenbach dans le rôle de Rosée du Soir. Elle incarne ternational d’Art Lyrique de Miskolc en Hongrie pour y
Violetta dans La Traviata à Hyères en 2008, participe à une chanter le rôle de Ramon dans Mireille en juin 2007. Der-
création contemporaine d’Antoine Duhamel en 2010 et nièrement, il est Antonio dans Le Nozze di Figaro à Rouen
est Nana Catoène dans Lundi, Monsieur, vous serez riche en et Le Comte Monterone dans Rigoletto à Saint-Etienne.
février à l’Opéra de Metz. En 2011, il est Le récitant de La Flûte enchantée à Rouen et
Pietro dans Simon Boccanegra à Tours.

20
Eric Perez Samuel Oddos
BENOÎT, ALCINDORO (baryton) PARPIGNOL (ténor)
Ayant une double forma- Licencié en musicologie
tion de comédien et de de l’Université Paul
chanteur, éric Perez a Valéry de Montpellier, il
commencé par interpré- étudie le chant avec
ter sur scène des rôles élène Golgevit, Daniel
tels que Panatellas dans Salas puis Tibère Raffalli,
La Périchole, Figg dans La se perfectionnant auprès
Veuve Joyeuse, Dédé de de Gilles Ragon et Ulrich
Christiné au sein de la Messthaler. Sa rencontre
compagnie Opéra éclaté. avec Marie-Paule Nou-
En 1995, il interprète le nou lui permet de décou-
rôle de Puck dans La Grande Duchesse de Gerolstein au vrir le répertoire baroque et de participer régulièrement
Théâtre Silvia Monfort et aux Bouffes Parisiens. Durant aux productions de l’Ensemble Arianna. Avec le chœur
les hivers 1998 et 1999, il participe à la création et aux ECUME, grand chœur et chœur d’hommes, il se produit
tournées de La Belle hélène dans le rôle de Calchas, ces en soliste dans Lost in the stars, comédie musicale de Kurt
spectacles étant mis en scène par Olivier Desbordes. Weill à l’Opéra de Montpellier. Son parcours artistique l’a
Après avoir exploré ces différents aspects du répertoire conduit à interpréter en public la partie de ténor soliste
léger, Eric Perez décide de changer de direction et d’uni- de la Petite Messe Solennelle de Rossini avec l’Ensemble
vers. Il aborde le théâtre musical et le répertoire de la Vocal de Pézenas, de nombreux lieder de Schubert ainsi
chanson française, il interprète les poèmes d’Aragon, qu’un rôle de comédien-chanteur au Théâtre du Hangar
Ferré, Caussimon, Queneau, Vian, Prévert, Gainsbourg. dans La Vedette avec la compagnie Jacques Bioulès. Il
Il participe à la création d’un spectacle de Jean Gillibert chante aussi bien la musique ancienne que celle du XXe
autour de la chanson française à la Vieille Grille. En 2000, siècle et affectionne particulièrement le répertoire de mu-
pour la création en France du Lac d’Argent, il joue le rôle sique de chambre. Ayant intégré les chœurs de l’Opéra
principal de Séverin. Ce spectacle sera repris en 2003 au d’Avignon pour les saisons 2006 à 2008, il se voit confier
Centre dramatique de Bourgogne à Dijon et au Théâtre les rôles de Parpignol dans La Bohème, Giuseppe dans La
Silvia Monfort. En 2001, il monte un spectacle sur les pre- Traviata, le Premier Prisonnier dans Fidelio, Alibey dans La
mières années de la carrière de Léo Ferré qui s’intitule Chauve-Souris. En juillet 2007, il donne un récital en duo
Graine d’Ananar en compagnie du pianiste Roger Pouly. Il avec la soprano Cécile Roux dans le cadre des heures mu-
reprend ce spectacle en 2006 au Festival de Saint-Céré et sicales du Festival d’Orange accompagné au piano par
en tournée. Parallèlement à sa carrière de comédien- Stefano Visconti. Il est un des piliers du Chœur Sympho-
chanteur, il se consacre depuis 2001 à la mise en scène. Il nique de l’Orchestre de Montpellier dirigé par Hervé Ni-
est assistant d’Olivier Desbordes sur plusieurs opéras, quet dans lequel il intervient régulièrement en soliste. En
notamment pour Le Brave Soldat Schweik crée en 2004, ou 2009-2010, il chante Monostatos et un Homme d'armes
Falstaff crée en 2005. Il signe sa première mise en scène en dans La Flûte Enchantée au festival de Saint-Céré et en
2003 avec Le Tour d’Écrou de Britten à Chalon-sur-Saône tournée.
et à l’Opéra de Dijon. Il monte ensuite L’opéra de
Quat’sous avec Olivier Desbordes. En 2005, il met en scène
Les Dialogues des Carmélites pour le duodijon. Ses mises en
scènes sont, en 2007, Les Caprices de Marianne et Le Vais-
seau fantôme au duodijon. Après Fortunio de Messager à
l’Opéra de Fribourg, il met en scène Macbeth et Aïda à
l’Opéra de Dijon en 2008. Sa dernière mise en scène est
Eugène onéguine, co-produit avec l’opéra de Fribourg
(Suisse), le spectacle sera joué au festival 2011 de Saint-
Céré.

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EN SAVOIR PLUS... SUR LA VOIX

Les chanteurs lyriques


(cantor/cantatrice)
Selon que l’on soit un homme, une femme ou
un enfant, le chant lyrique connaît une clas-
sification spécifique par tessiture. A savoir la
partie de l’étendue vocale ou de son échelle
sonore qui convient le mieux au chanteur, et
avec laquelle il évolue avec le plus d’aisance.
Les tessitures sont associées à des carac-
tères:
En général, les méchants ou les représen-
tants du destin (mains vengeresses) comme
Méphistophélès dans Faust, Le Commandeur
dans Don Giovanni ou Zarastro dans La Flûte
Enchantée sont basses.
Le héros est ténor ou baryton. Le baryton
est plus un double vocal du héros, l’ami, un
protagoniste, un intrigant.
Les héroïnes, âmes pures bafouées, victimes
du destin, sont sopranos comme Gilda dans
Rigoletto ou concernent les rôles travestis :
Chérubin dans Les Noces de Figaro, Roméo
dans Les Capulets et les Montaigus ou Octavian
Illustration : Sophie Chaussade
dans Le Chevalier à la Rose. Il existes des so-
pranos lyriques, légers, coloratures selon la maturité vocale du personnage.
On associe également à des compositeurs des caractères vocaux (soprano wagnérienne, verdienne). Ils ont composé spé-
cifiquement pour valoriser ces tessitures.
Les matrones, servantes, nourrices, confidentes, pendant négatif ou positif de l’héroïne sont souvent des mezzo-
sopranos mais elles peuvent endosser le rôle principal, comme Carmen de Bizet ou Marguerite du Faust de Gounod.
Une voix plus rare, la contralto ou alto est la voix la plus grave qui possède une sonorité chaude et enveloppante, par
exemple : Jezibaba, la sorcière de Rusalka.
Enfin, les enfants sont assimilés à des sopranes, ils interviennent fréquemment en chorale, comme dans le chœur des
gamins de Carmen.
Et quand tout ce beau monde se met à chanter ensemble : duos d’amour, trio, quatuor, quintette (Rossini est le spécia-
liste des disputes et autres règlements de compte familiaux) c’est l’occasion d’entendre les complémentarités entre tes-
situres masculines et féminines.

Il n’est pas exagéré de comparer la vie professionnelle d’un chanteur d’opéra à celle d’un sportif de haut niveau.
Acquérir une voix lyrique, c’est-à-dire une voix cultivée, prend plusieurs années. Il faut commencer jeune, après la mue
pour les garçons et vers 17 ou 18 ans pour les filles. La voix lyrique se distingue par la tessiture et la puissance. Le corps
est l’instrument de la voix car il fait office de résonateur.
Le secret de la voix lyrique réside dans le souffle. Il faut apprendre à stocker méthodiquement l’air, puis chanter sans que
l’on sente l’air sur la voix. Cela nécessite d’ouvrir la cage thoracique comme si l’on gonflait un ballon, c’est une respira-
tion basse, par le ventre, maintenue grâce au diphragme. Cette base permet ensuite de monter dans les aigus et de des-
cendre dans les graves, sans que la voix ne soit ni nasale ni gutturale.
Les vocalises, basées sur la prononciation de voyelles, consonnes, onomatopées servent à chauffer la voix en douceu-
ret à placer la voix justement.
Vous pouvez être surpris de voir l’expression du visage des chnateurs lorsqu’ils sont plongés dans l’interprétation d’une
oeuvre. Les mimiques, la gestuelle des chanteurs que l’on peut trouver caricaturales, sont souvent des aides techniques.
Il faut dégager le voile du palais comme un bâillement, écarquiller les yeux d’étonnement.
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LES INSTRUMENTS D’ORCHESTRE

LES INSTRUMENTS A VENT

1/ Les bois
La clarinette
Son nom vient du latin « clarus » qui signifie clair. Elle a été inventée en Allemagne à la fin
du XVIIesiècle à partir d’un instrument préexistant : le chalumeau dont-on a augmenté
l’étendue. Elle est modifiée au XIXe siècle. pour atteindre le perfectionnement que nous lui
connaissons aujourd’hui. Il en existe une multitude de types, plus ou moins graves. Il s’agit
de l’instrument à vent possédant la plus grande étendue : 45 notes.

Le hautbois
Le hautbois d’orchestre actuel est d’origine française. Il tient sa facture moderne d’un per-
fectionnement du début du XXe siècle. Employé davantage dans l’orchestre à l’époque ro-
mantique, il revient actuellement comme instrument soliste. Le hautboïste donne le « LA »
à l’orchestre lorsqu’il s’accorde.

Le basson
Le basson est de la famille du hautbois. La sonorité du basson est mordante dans le grave
et étouffée dans l’aigu. Le dulcian est l’ancêtre du basson qui permet un jeu plus aisé. Au
XIXe siècle. le basson allemand se différencie du basson français, si bien qu’il faut un grand
travail pour passer de l’un à l’autre. Le basson allemand est le plus joué.

Le saxophone
Le saxophone est de la famille des bois mais n’a jamais été fabriqué en bois.
Le saxophone a été inventé par le belge Adolphe Sax en 1846. Il souhaitait créer un nouvel
instrument pour l’orchestre et en fit la publicité auprès des compositeurs de son époque
comme Berlioz. Mais c’est plus la musique militaire et le jazz qui le rendirent célèbre.

La flûte traversière
Dans la première moitié du XIXesiècle, Théobald Boehm développe et améliore considéra-
blement la flûte qui est un instrument très ancien. Elle n’a pas évolué depuis. Il positionna
tous les trous nécessaires à leur emplacement idéal pour jouer dans toutes les tonalités. Il
ne teint pas compte de la "jouabilité" : il y a bien plus de trous que le joueur ne possède de
doigts. Il sont, de plus, placés parfois hors de portée. Ensuite, il mit au point le mécanisme
qui permet de boucher et déboucher les trous.

2/ Les cuivres
Le cor
Aux XVIe et XVIIe siècle, le cor, ou trompe de chasse, est limité comme le clairon qui peuple
nos fanfares. Il a été plusieurs fois amélioré, en y ajoutant des pistons, pour pouvoir figurer
dans l’orchestre. Il devient « cor d’harmonie » avant de devenir « cor chromatique » et enfin
« double cor » en acquérant de nouvelles sonorités au milieu du XIXe siècle.

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Le trombone
L’origine du trombone est très ancienne. Il descend du saqueboute utilisé au Moyen-
Age. Son succès connaît des hauts et des bas. Il disparaît et revient plusieurs fois au
goût du jour. C’est au XVIIIe siècle qu’il revient définitivement. Sa coulisse est appa-
rue au IXe siècle, cette originalité donne des possibilités uniques qui attireront de
nombreux compositeurs.

La trompette
La trompette est un très ancien instrument de musique. Fabriquée en os, en bois, en
cornes ou utilisant des coquillages, elle servait à communiquer, donner l'alarme ou ef-
frayer des ennemis, des animaux dangereux. Dans son évolution, elle garde un côté
guerrier et militaire. Les cérémonies romaines sont ponctuées de sonneries à la trom-
pette. Les casernes aujourd'hui sont encore rythmées par le clairon. Les chasseurs
sonnent le cor lors des battues. La trompette reste longtemps un instrument limité
avant l’invention du piston qui lui donne son allure actuelle.

Le Tuba
Le tuba a une histoire complexe. « Tuba » signifie « trompette » en latin et n’a pas
toujours désigné l’instrument que nous connaissons aujourd’hui. C’est au XIXe siècle
qu’Adolphe Sax et l’invention des pistons lui donnent la forme que nous pouvons voir
dans les orchestres symphoniques

LES CORDES
1/ Les cordes frottées
Le violon
Il se situe au terme de l’évolution des cordes à archet. Ses ancêtres datent du IXe siècle au
moins auxquels furent ajoutées petit à petit des caisses de résonance. Au XVIIIe siècle il rem-
place les violes de gambe dans la musique de chambre comme dans les orchestres sympho-
niques. Pour tous les luthiers, le modèle de référence est celui du célèbre Antonio Stradivari
(1644-1737).

L’alto
Il est plus grand que le violon sans que sa taille soit clairement définie : elle peut varier de
10 centimètres. En fait, la forme de l'alto n'est pas la forme idéale qu'il devrait avoir. Pour sa
tonalité, il devrait être plus gros, plus grand. Mais il doit garder une taille jouable ; peu épais
Violon et alto. pour pouvoir se loger sur l'épaule de l'altiste, ne pas avoir un manche trop grand... Bref, l'alto
Comparaison de taille est un compromis. Seul son timbre est clairement reconnaissable, très chaud dans les graves.
Il a longtemps été le parent pauvre des orchestres. Quelques oeuvres pour alto ont été
écrites par des compositeurs romantiques tel Carl Ditters von Dittersdorf.

Le violoncelle
Les premiers violoncelles apparaissent au milieu du XVIe siècle. Il viennent concurrencer for-
tement l’instrument roi de l’époque : la viole. Le rejet a été très fort en France et il devient po-
pulaire par l’Allemagne où J.S. Bach lui consacre ses très célèbres Suites pour violoncelle
seul. Longtemps contenu à des rôles d’accompagnement, c’est avec les orchestres sym-
phoniques modernes qu’il s’installe définitivement.

24
La contrebasse
La contrebasse est le plus grand (entre 1,60m et 2m) et le plus grave des instruments à cordes
frottées. Elle est apparue plus tardivement que les violons, altos et violoncelles. Les parti-
tions d’orchestre pour contrebasse se contentent souvent de doubler les violoncelles à l’oc-
tave inférieure. Mais la richesse de son jeu a incité les compositeurs à lui consacrer plus de
place.
Les jazzmen l’affectionnent particulièrement et ont inventé de nombreux modes de jeux avec
ou sans archet, voire même avec l’archet à l’envers, côté bois.

2/ Les cordes pincées


La harpe
La harpe fait partie des instruments les plus vieux qui existent : sa première forme remonte
à l’époque égyptienne (vers 2000-3000 av. J.C.). Elle a été très prisée au Moyen-Age. C’est
en 1697 qu’un allemand invente un mécanisme à pédales qui lui redonne du succès.

Le clavecin
Le clavecin peut être muni de un, deux ou trois claviers. Il apparaît au début du XVIe siècle,
dérivé du psaltérion. Tout d’abord simple remplaçant du luth comme instrument d’accom-
pagnement du chant, il prend une importance croissante jusqu’au XVIIIe siècle. Puis il est
abandonné pour le pianoforte avant de réapparaître au XXe siècle. avec la grande claveci-
niste Wanda Landowska.

Les cordes frappées : le piano


Le piano que nous connaissons aujourd’hui est le fruit d’une très longue évolution. L’antique
tympanon fût le premier des instruments à cordes frappées. Mais c’est le clavicorde qui est
le précurseur de notre piano. Toutefois, entre le clavicorde et le piano, tous deux à cordes
frappées, deux siècles s’écoulent où le clavecin, à cordes pincées, fait son apparition. Il faut
attendre la seconde moitié du XVIIIe siècle pour que la technique des cordes frappées satis-
fasse enfin les compositeurs.

LES PERCUSSIONS
La famille des percussions se répartie en deux catégories. Les membranophones et les idio-
phones.
Les membranophones sont construits autour d'une membrane ou de cordes qui vibrent au
dessus d'une caisse de résonance lorsqu'on les frappe. Le son est amplifié par cette caisse.
Triangle
On peut citer les tambours (membrane), les cymbalums (cordes).
Les idiophones sont les instruments dont le corps est lui-même l'élément sonore. Citons les
castagnettes, les carillons ou le triangle.

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L’ACTION CULTURELLE

CONFÉRENCE
« La Bohème ou Puccini à l’heure du naturalisme »
par BRUNO GOUSSET (maître de conférences et enseignant à la schola cantorum)
Mardi 1er mars 2011 _ 19h à l’auditorium
Renseignements et inscriptions au 01 69 53 62 26

ACCESSIBILITÉ
L’Opéra s’est récemment équipé d’un matériel d’amplification
(casques et boucles magnétiques)
à destination des publics sourds et malentendants.
Disponible sur tous les spectacles de la saison sur simple demande.
Renseignements au 01 69 53 62 26

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CONTACTS :
SERVICE ACTION CULTURELLE _ OPÉRA DE MASSY
1, place de France 91300 Massy
www.opera-massy.com
MARJORIE PIQUETTE [responsable] _ 01 69 53 62 16 _ [email protected]
EUGÉNIE BOIVIN [assistante] _ 01 69 53 62 26 _ [email protected]

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