Sociologie de La Communication de Masse
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LES FONDAMENTAUX
LA BIBLIOTHÈQUE DE BASE DE L'ÉTUDIANT
— 1 cycle —
SOCIOLOGIE
DES
COMMUNICATIONS
DE MASSE
André Akoun
HACHETTE
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LES FONDAMENTAUX
LA BIBLIOTHÈQUE DE BASE DE L'ÉTUDIANT
EN SCIENCES HUMAINES ET SOCIALES
— 1 cycle —
ISBN 2-01-145238-4
© HACHETTE LIVRE 1997, 43, quai de Grenelle, 75905 Paris Cedex 15.
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Synopsis
Le c o n c e p t d e m a s s m e d i a
Mais c'est là une définition trop extensive pour qui s'interroge sur les
communications de masse à proprement parler.
Quant à la notion de masse, elle mérite qu'on s'y attarde. Elle est grosse
d'hypothèses implicites sur la nature et le rôle des mass media. On peut
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télévision sur les mœurs, l'usurpation du pouvoir par les nouveaux clergés
médiatiques, les variations des publics, les conséquences du zapping et de
l'image virtuelle, toutes questions dont on ne saurait contester l'intérêt, mais
qui impliquent qu'on sache évaluer leur assignation dans l'espace de l'indi-
vidualisme démocratique. C'est pourquoi il nous faudra définir le statut de la
modernité. Nous le ferons à partir d'une rapide histoire des médias du point
de vue de leurs progrès technologiques, des débuts de la presse jusqu'à la
révolution du numérique. Cette histoire est aussi celle de la façon dont se
restructure chaque fois le champ global des médias dès lors qu'un nouveau
média naît qui semble menacer ceux déjà là. Ainsi aura-t-on pronostiqué la
fin de la presse avec la venue de la télévision. Mais c'est un fait, les médias
ne se détruisent pas les uns les autres, ils se complètent et se renforcent
réciproquement.
La communication ne saurait donc pas plus éluder les interrogations et les
hypothèses de l'approche holistique que contester la nécessité de l'approche
par l'enquête. De même, elle ne peut se dispenser des apports de la réflexion
et de l'histoire de la philosophie. Nous n'aborderons pas cet aspect des
choses. Du moins voudrions-nous en justifier rapidement le recours.
Sociologie et philosophie
La sociologie n'est pas une science au sens où le sont les sciences dites
exactes : son objet est l'homme, lequel se définit par le rapport qu'il entre-
tient avec la temporalité qui introduit l'imprévisible, l'indéterminé et fait de
la sociologie une discipline du sens. Oublier que l'homme, par son ouverture
au temps, est voué au sens, qu'il lui est assujetti en même temps qu'il en est
la source obscure, c'est réduire la sociologie à un positivisme qui en fait
l'alibi d'un « savoir » purement technique. Aucune sociologie ne peut faire
l'économie du recueil et du traitement de données empiriques - traitement
mathématique, lorsque faire se peut. Mais cette approche empirique doit être
« pensée », c'est-à-dire rapportée à une interrogation générale dont la philo-
sophie est le modèle et la source.
Par exemple, comment nier que, depuis ses origines, la philosophie a été
une réflexion sur la communication ? Elle fait, avec Socrate et Platon, du
dialogue une démarche dans laquelle elle voit le moyen d'arracher l'individu
à l'immédiateté de ses opinions, pour le faire accéder à l'universalité de son
essence. De ce fait, elle ne part pas de l'homme dans son ipséité, mais dans
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son rapport originaire à autrui et à cet autrui collectif qu'est la Cité. Il serait
donc étrange que, sur la communication, la philosophie n'ait rien à dire au
sociologue.
La philosophie a l'ambition de rendre compte de ce qui est. Confrontée à
ce fait radicalement nouveau, l'entrée des masses dans l'arène publique, elle
découvre que ces masses ne sont pas des réalités purement quantitatives,
qu'elles s'organisent dans des solidarités internes au moyen de « visions du
monde », d'idéologies, c'est-à-dire d'univers de signes grâce à quoi les indi-
vidus trouvent les repères identificatoires qui les rendent membres de la
communauté. Cet univers de signes qui institue la communication sociale et
effectue l'intégration de l'individu dans le collectif, la philosophie veut en
déterminer la place et la fonction, mais aussi la nature ; elle cherche à le faire
en référence à une conception générale de l'homme dans son rapport avec
autrui, avec lui-même, avec le monde. Deux philosophes peuvent être retenus
qui dessinent des espaces de pensée gouvernant encore - mais le sait-elle ? -
la sociologie des communications. Hegel offre une théorie des signes où
ceux-ci ont un rôle fondateur. Marx semble envisager sérieusement l'exis-
tence et la consistance de ces mondes de la communication où se manifestent
ce qu'il appelle « les formes de la conscience sociale » mais, en fin de
compte, il n'y voit que des épiphénomènes, des superstructures qui renvoient,
quant à leur condition d'existence et leur fonction, à une réalité muette, à un
sol où, durement, les hommes produisent et se produisent : le monde de l'éco-
nomie. Ainsi désigne-t-il, d'un côté, une matérialité qui, en soi et hors de
toute symbolisation, engendre l'histoire des hommes et, de l'autre, des sortes
d'élaborations secondaires, ces langages, ces réseaux d'échanges de signes,
plaqués sur une société définie, dans son être, sans eux et hors d'eux. Or nous
retrouvons dans la sociologie et dans la façon dont elle aborde les médias une
économie analogue. Lorsque les médias sont pensés comme de simples tech-
nologies utilisées par les différents pouvoirs politiques et sociaux, instrument
du viol des foules ou, inversement, de leur exaltation lyrique, ne reste-t-on
pas sous la dépendance d'une approche réaliste identique qui instrumentalise
la communication ?
Une autre tradition philosophique, dont tant Hegel que Marx se sont voulus
le dépassement, est celle qu'on résume, par référence à Descartes, sous le
titre de « philosophie du cogito ». Celle-ci part de la considération que le
sujet humain est définissable indépendamment des types de relations et des
formes de communication dans lesquels il s'appréhende. Ainsi enfermé dans
son quant-à-soi métaphysique, propriétaire de son être, chaque sujet commu-
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Conclusion
A/ La s i m u l a t i o n utilitaire
ouvre une autre aventure dès lors qu'il quitte le monde de la besogne et de la
reproduction du monde réel pour inventer un univers virtuel qui « réalise »
l'imaginaire.
B/ L e s c y b e r m o n d e s i m a g i n a i r e s
C/ Un m o n d e p o s t - m o d e r n e
II - S Y N T H È S E F I N A L E
◆ En deuxième lieu, notre survol de l'histoire des médias nous montre qu'un
nouveau média ne tue pas un ancien mais réorganise le champ des techniques
de communication de sorte que s'établit une complémentarité. La radio n'a
pas tué la presse, ni la télévision la radio, ni le cinéma et les productions
vidéo, le livre, etc. Mais chaque fois, il y a restructuration. La presse, aujour-
d'hui, s'adresse à un public que la radio a informé avant elle, et après que
la télévision a mis - ou a semblé mettre - l'actualité sous son regard avec
l évidence de l'image.
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