Le Ménestrel Journal de (... ) bpt6k5617082r PDF
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musique
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SOMMAIRE
Mozart, salzbourgeois et déraciné ADOLPHE BOSCHOT Les Qrands Concerts (suite! :
.
(Fin.) Orchestre Symphonique de Paris. ROGER VINTEUIL
Concerts-Poulet M. BOUVIER-AJAM
La Semaine Dramatique :
Concerts divers.
Comédie-Française :
Madame Quinze JANE CATULLE-MENDÈS
Le Mouvement Musical en Province.
Théâtre de l'OEuvre :
Le Procès d'Oscar Wilde . . .
ROGER CROSTI Le Mouvement Musical à l'Étranger :
Concerts du Conservatoire
Concerts-Colonne
.... J j
HENRI DE CURZON
BOUVIER-AJAM
Hollande
Italie
États-Unis
JEAN CHANTAVOINE
6,-L SARNIER
G--L. GARNIER
Concerts-Lamoureux CHARLES BOUVET
SicHa-LÉOM
Concerts-Pasdeloup I
HIR80H
Échos et Nouvelles.
SUPPLÉMENT MUSICAL
pour les seuls abonnés à la musique
MUSIQUE DE PIANO
Nos abonnés à la musique de piano recevront avec ce numéro :
MARCHE-OUVERTURE, de Darius MILHAUD, extraite de Salade, ballet chanté en deux
actes, livret d'Albert FLAMENT.
Suivra immédiatement : Hora Miresei (Hora de la Mariée), de J. CANTELOUISE, extrait de
Danses roumaines, d'après des Thèmes populaires recueillis par Michel VULPESCO.
MUSIQUE DE CHANT
Nous publierons vendredi prochain, pour nos abonnés à la musique de chant :
MOZART
salzbourgeois et déraciné.
(Fin.) (0
LE • MENESTREL
Jusque dans sa maturité, Mozart resta musicien avant mandements, valet de chambre, fournisseur en titre
tout, et ne fut jamais un « penseur ». Néanmoins, il menuisier de la Cour, cordonnier de la Cour, ou musi-
serait inexact de supprimer toute communication entre cien de la Cour... Il y a bien'quelques petits nobles
lui et les idées ou du moins les sentiments et les aspi- sans grand argent, et quelques bourgeois enrichis.
rations de son époque. Dès sa première jeunesse, et à Comptent-ils beaucoup, pour la famille Mozart? Le
l'exemple du sage et sentencieux Léopold Mozart, le propriétaire de leur maison est un épicier qui a pignon
petit Wolfgang conçut toujours la musique comme un sur rue : brave homme, il leur prêtera de l'argent; après
art expressif. Son père, moins artiste que professoral et quoi, il ne peut plus rien faire pour eux... Mais un
homme à système, allait jusqu'à prétendre que la musi- musicien doit espérer quelque aubaine des couvents et
que peut évoquer les choses ou les idées avec une cer- des églises. Le clergé possède une partie de la ville; il
taine précision. Le fils, plus musicien et plus poète, bénéficie de fondations inaliénables; il a des fermes, des
laissera la musique dans son vrai domaine. Il compren- revenus, des prébendes ; il entretient des maîtrises, des
dra qu'elle peut évoquer les sentiments ou les suggérer, écoles de chantres ou psallettes, des organistes et des
mais avec une imprécision qui fait sa puissance et son instrumentistes divers; il a besoin de musique pour ses
charme. Jamais il n'estimera qu'elle puisse être unique- offices, et il dispose d'un casuel lucratif, car le pays est
ment formelle, ou vide d'expression sentimentale : une profondément catholique, et chaque Salzbourgeois
émotion, un état d'âme, une aspiration ou un rêve, passe par l'église pour recevoir les sacrements : baptême,
voilà, pour lui, le germe de toute composition et le communion, mariage, et pour mourir.
vivant élément qui l'anime. On doit donc chercher Dans la maison de Léopold Mozart, musicien de Cour
comment son « âme » se forma sous l'ascendant de la et organiste à la cathédrale, on bénéficie de cet ordre
musique et ce qu'elle fut. social. Il garantit une existence médiocre, subal-
Ses caractéristiques, c'est d'être complexe et instable, terne, mais à peu près tranquille et assurée. Revenu de
tout en restant harmonieuse. D'elle-même (et ceci est bien des rêves, Léopold s'en contente. Quand il voyage
son fond), elle a de la tendresse et de la pureté; elle avec ses enfants, à Paris, à Vienne, à Londres, ou à
porte une allégresse merveilleuse, inaltérable ou tou- Milan, il retrouve un ordre social à peu près semblable.
jours renaissante. C'est là l'effet d'une grâce native, et Ce qu'il voit, c'est d'autres princes, d'autres souverains
qui ne l'abandonna jamais. Toute sa vie durant, si nous laïques, ou d'autres dignitaires de l'Eglise, qui entre-
croyons les suggestions de sa musique, ce maître est tiennent d'autres musiciens. Ces autres cours sont plus
toujours une sorte d'enfant divin : il reste sicut parvulus, riches, ces autres maîtrises sont plus nombreuses ou ces
ainsi que le dit l'Evangile, et porte dans son coeur une autres théâtres sont plus fastueux ; mais partout, l'argent
lumière déjà céleste. dont vivent les musiciens leur est fourni par des princes
Mais autour de lui, dans la vie quotidienne et banale, ou des évêques. Et le méthodique Léopold, en fidèle
il respire forcément des éléments humains. Il vit, par sujet de l'ancien régime, ne pense guère qu'il puisse en
conséquent il est de son siècle, ou plutôt de sa généra- être autrement.
tion. Né au milieu du xviir3 siècle, il mourra, jeune Mozart, à vingt et un ans, s'évadera de Salzbourg,
encore, à la veille de notre 93. Il vit donc à la fois dans secouant le joug du Prince-Archevêque. Est-ce là une
la fièvre, dans l'aveugle tourbillon de plaisir, dans l'in- révolte contre l'ordre social, un sursaut libertaire? On
concevable insouciance qui précèdent la Révolution. se tromperait lourdement si on l'interprétait ainsi. En
N'oublions pas que dans toute l'Europe qui compte effet, Mozart n'a qu'à demi rompu. Même après son
alors, c'est-à-dire dans les cinq ou six pays policés du émancipateur séjour à Paris, il revient à Salzbourg
centre de l'Europe, la haute société vraiment « interna- comme musicien de l'archevêque.
tionale », parmi laquelle se débat forcément un musi- Ce retour n'est qu'un pis aller, subi avec répugnance.
cien de Cour, subit l'ascendant de Paris et de Versailles. Ce que cherche Mozart, c'est un autre maître, qui
Le roi de cette Europe mondaine, c'est l'esprit français, assure sa vie et lui laisse le plus possible d'indépen-
incarné alors par Voltaire. Si bien que la Révolution dance. Ainsi, il ne se dégage pas complètement des
française, avec sa conséquence naturelle qui fut Napo- habitudes de l'ancien régime, comme le fera un Beetho-
léon, devient une révolution européenne, ainsi que le ven, qui arrive à la maturité plus de dix ans après
prouve, au lendemain de Waterloo, la Sainte-Alliance notre 89. Socialement, par sa place et son attitude parmi
de toutes les monarchies. Or, c'est parmi la crise latente, ses contemporains, Mozart est encore un artiste de
précédant cet immense bouleversement social, que l'ancien régime; il est moins asservi, moins attaché à
s'écoule la brève existence de Mozart. Sa vie merce- un rang déterminé mais subalterne, moins fixé à sa
naire, misérable, mais transfigurée par un génie plein fonction et à sa « classe » qu'un Bach ou un Joseph
d'amour, a pour cadre l'agonie enrubannée d'un monde Haydn; — il est déjà plus libre et aussi plus déclassé,
qui se meurt, et qui ne le sait pas. plus exposé aux hasards et aux malchances ; — mais il
Dans ce provincial et morne Salzbourg, on ne pense ne l'est pas encore autant que le sera l'artiste au
guère qu'aux minuscules intrigues, aux papotages de la xixc siècle. A cet égard comme à tant d'autres, il
petite ville, et l'on s'amuse d'un rien. Que sait-on des se trouve dans une situation ambiguë, incertaine, ins-
idées nouvelles, qui courent déjà le monde et le travail- table. Cette incertitude dans l'organisation matérielle
lent? On pense au Prince-Archevêque, Électeur du de son existence fera son malheur, l'usera, l'épuisera,
Saint-Empire Romain, et qui règne sur la principauté. le tuera... Mais, pour sa production d'artiste, quel sti-
C'est lui, avec sa Cour, ses domestiques et ses fournis- mulant fécond; et pour l'enrichissement de son génie,
seurs, c'est lui qui « fait vivre » Salzbourg. L'argent quelle heureuse nécessité de rester souple, réceptif,
qui circule vient surtout de lui et de ceux qu'il entretient. ouvert, assimilateur, et de s'annexer l'esprit musical de
Le but de toute activité (si l'on en a) c'est d'obtenir une plusieurs pays!
place, un brevet rémunérateur : attaché à la maison du Toutefois, ni Salzbourg, ni l'Italie, ni Berlin, ni Paris
Prince-Archevêque, chambellan, secrétaire des com- ne peuvent retenir et capter ce créateur à la fois déclassé
74 —
LE • MÉNESTREL
-75
= LE •
MÉNESTREL
— 77 —
LE • MÉNESTREL
Ils nous disent l'impossibilité pour l'homme de fixer la
CONCERTS DIVERS torrentielle et changeante beauté du monde. Au désir du
satyre la dryade multiforme se dérobe, fuit avec le ciel,
l'eau, les jeux de la lumière et de l'ombre. Puis voici Pan
Société Nationale de Musique (23 février).— Programme qui danse, frappant fortement la terre de son talon, et autour
copieux et substantiel. On débute par une Sonate en si mi- de ce pasteur autoritaire, les montagnes, les géants, les
violon et piano de Frederick Fairbanks. L'auteur monstres s'ordonnent en une ronde énorme.
neur pour l'archet. L'oeuvre, dont Sur cette donnée mythique Darius Milhaud a construit
est au clavier, René Benedetti tient
c'est la première audition, est résolument tonale et chan- une musique que traversent les parfums de la prairie et de
tante. Des quatre mouvements, je préfère non moins fugué réso- la forêt, une musique bruissante de sources vives, éclairée
lument un lento pénétrant et le final, vigoureusement des reflets d'un ciel jeune et clair, toute percutante du
et déduit. sabot de Pan rythmant ses jeux sur la terre. L'auteur,
Puis Edmond Parade fait applaudir, dans un style ferme illuminé d'un rayon païen, conduisait une petite troupe
et ample, un Prélude et Fugue en ré mineur pour piano fervente composée de Mme Manetta de Radwan, M. Lovano,
d'Edouard Bron, que suit en bis un aimable feuillet Mraes Jane Bathori, Rouffilange, MM. Cathelat et Hazart.
d'album. L'autre partie du programme était presque entièrement
Voici maintenant Ariane, ou plutôt Marcelle Bunlet, remplie par les transcriptions que M. Guillaume de Van
enrouée sous ses cheveux d'or rouge. On nous explique nous offrait des chants grégoriens d'avant l'an 1000 : hymne
qu'elle a la grippe, comme une jeune recrue. Mais qu'im- pour le Dimanche des Rameaux, répons graduel pour la
porte puisque nous nous en sommes avisés sans qu'on nous fête de Sainte-Agathe, répons de l'office de Matines, an-
le dise, et que l'auditoire est tout acquis à la volontaire et tienne à la communion, offertoire Jubilate Deo du onzième
sensible artiste. Elle nous chante, le corps remué par l'in- dimanche après l'Epiphanie, sur les modes hypolydien,
flux lyrique, Sept poèmes de Cécile Landes, mis en musique phrygien, ponctués de castagnettes et de tintements de
par Marcel Orban et qui nous transportent vers des horizons cymbales. L'Institut Arménien-Moorat de Sèvres avait
touchés d'un désenchantement et d'une détresse debus- fourni une chorale puérile et adolescente que dirigeait, avec
systes : Aubade, On ne voit plus les roses, Berceuse pour une foi impérieuse et juvénile, Guillaume de Van. Malgré la
un enfant mort, le Vent, Solitude, Hiver, Nuit.subtile Ariane rudesse des timbres, malgré une prononciation latine quel-
nous chante encore deux mélodies d'une facture et que peu inhabituelle, l'ensemble est apparu d'une beauté
experte d'Albert Roussel (paroles de R. Chalupt) : l'Heure hiératique saisissante.
du retour, Coeur en péril. Enfin, trois mélodies de Déodat Le programme comportait enfin la'curieuse Ouverture sur
de Séverac : A l'aube de la Montagne, Chanson de la nuit thèmes juifs de Prokofieff, une délicate et rêveuse'Suite
durable, Chanson du petit cheval. pour clarinette et piano d'Henri Sauguet, et, honneur aux
M. Henri Gil-Marchex s'assure un vif succès en nous vents, un Concertino audacieux de Vittorio Rieti pour cinq
donnant la primeur d'un Prélude et Fugue sur le nom de clarinettes : mi bémol, deux en si bémol, cor de basset,
Bach et en nous jouant deux images du vieux Japon, de sa clarinette basse.
façon : Lune d'automne à Edqoumo et Retour du Yoshiwara. Roger VINTEUIL.
D'un court préambule, dit d'une voix ferme, l'auteur nous
avertit qu'il ne s'agit pas de musique descriptive (Dieu soit «Paroles et Musiques » (SalleMustel, 22 février). — Deux
loué), mais que les titres n'ont d'autre but que de préciser musiciens étaient à l'honneur : Brahms et Georges Hue.
une direction de rêve, en l'espèce la province rituelle M. Paul Arosa retraça rapidement la vie de Brahms, sou-
d'Edzoumo, où se tient le concile des morts, le Yoshiwara, ligna la grande influence que Schumann eut sur sa musique
sorte de kasbah de Tokio, empli des tumultes de la et l'incompréhension de la plupart des Français, qui s'obs-
débauche et du vin. tinent à trouver Brahms ennuyeux. Opinion que M. Arosa
Un vif succès également va aux pièces pour violon et nous avoua partager.
violoncelle de Georges Hugon, que nous jouent Maurice Le Quatuor en sol mineur, long et pesant malgré l'inter-
Hugon et Jacques Serres : les Caprices des petits bonheurs prétation soignée qu'en donnèrent MM. Dennery, Témer-
familiers (le bonheur des heures de soleil, celui de courir son, Ginot et Cruque, ne fit que confirmer cette opinion.
pieds nus dans la rosée, celui des pensées innocentes, celui Combien plus agréables furent les deux mélodies Wir
du jeu d'hiver), la Danse du rhume de cerveau inspirée d'un Wandelten et Le Serment de la bien-aimée, que Mme Hilda
tableau de l'Oiseau bleu de Maeterlinck. Roosevelt chanta avec tant de sensibilité et d'intelligence
Au programme enfin trois Préludes, d'une poétique ins- qu'elle dut bisser le second de ces deux lieder!
piration, d'Arthur Petronio, joués au piano par Elen La deuxième partie du concert, consacrée à Georges Hue,
Foster ; et, pour terminer, la masse superbe et véhémente
du Quintette en sol mineur de V. d'Indy, magnifiquement nous valut de charmantes anecdotes se rattachant à l'en-
fance du Maître, contées avec esprit par M. Arosa.
interprété par Gil-Marchex et le Quatuor Pascal.
Il nous dit avec clarté et justesse ce qu'est avant tout
Roger VINTEUIL. Georges Hue : un musicien agréable. Jamais d'agressivité
ni de laideur dans sa musique; pourtant, nulle platitude et
La Sérénade (22 février). — Le douzième concert de « la nulle facilité. Nous entendîmes quelques-unes de ses
Sérénade » a remporté un vif succès. Le programme était oeuvres admirablement choisies : YAndante et Scherzo pour
attrayant et provoquait l'appétence. Un important morceau violoncelle, joué avec grand talent par M. Cruque; les
en équilibrait chacune des deux parties. quatre Chansons du Valet de coeur sur des poèmes de
Pour la première, c'était la cantate de Darius Milhaud, Klingsor, qui sont délicieuses ; l'émouvante et célèbre mé-
Pan et Syrinx, écrite pour soprano, baryton, quatuor vocal, lodie J'ai pleuré en rêve, et, sur des paroles de Paul Arosa,
flûte, hautbois, saxophone, basson et piano. Sur trois frag- une Chanson et une Complainte dieppoise originale et âpre,
ments chantés, que séparent des nocturnes, l'un doit ses traitée dans le plus pur style populaire. Mme Roosevelt
paroles à de Piis, les deux autres à Paul Claudel. Ils nous nous séduisit une fois de plus par sa voix chaude, aux
disent la poursuite robuste de Syrinx par le vieux satyre accents pathétiques, et par la justesse de son style. La Fan-
Pan « barbu, cornu, grimpant », la métamorphose de taisie pour violon eut en M. Témerson, un chaleureux
Syrinx en flûte à sept tuyaux : interprète.
La dryade, encore farouche, C'est l'auteur qui tenait le piano lavec sa maîtrise coutu-
en tons aigres se répand
mière.
et chante gamme au vieux Pan. D. B.
78-
LE • MÉNESTREL
ANGLETERRE
Bordeaux.— C'est à M. Dimitri Mitropoulos que les sym-
M. Georg Szell dirige un concert du London Philhar-
pathiques dirigeants de la Société de Sainte-Cécile avaient
fait appel pour diriger leur septième concert. M. Dimitri monie Orchestra. Fairy Taie de Josek Suk y fut applaudi
Mitropoulos ne s'est point contenté de prendre place à entre Brahms et Strawinsky. Szigetiy joue le Concerto pour
l'estrade; il s'est assis aussi devant le clavier et, sans cesser violon de Busoni.
de conduire nos parfaits musiciens, s'est fait acclamer — Le British Women's Orchestra fait entendre des oeuvres
classiques et modernes sous la direction du Dr Sargent. La
comme virtuose dans le Concerto pour piano et orchestre Symphonie classique de Prokofieff se trouvait au pro-
de Ravel. On a pu aussi apprécier M. Mitropoulos comme
orchestrateur puisque, au cours de cette belle matinée, on gramme.
entendit Fantaisie et fugue en sol mineur de Bach trans- — Sir Thomas Beecham tire le maximum des musiciens
crite par lui pour « phalange symphonique ». Au même du L. P. O. Au dernier Philharmonie concert, oeuvres de
concert figurait Faust Symphonie de Liszt. Le succès fut
Strauss, Sibelius, Dvorak; Miss Aima Moodie joue le
éclatant pour M. Mitropoulos et les exécutants. Concerto pour violon du compositeur tchèque.
— Le huitième concert de la Société Symphonique — La B. B. C. donne le Roi David sous la direction du
comptera parmi les plus réussis de ce groupement. On y
Dr Boolt. La presse fait un éloge sincère de cette oeuvre
joua de façon excellente, et sous la direction de M. Gaston biblique « repensée et vivifiée par Honegger».
Poulet, le deuxième acte de Tristan (solistes : Mmes Su- — Programme Beethoven au Queen's Hall pour le der-
nier concert dominical, magistralement conduit par Sir
zanne Balguerie, Germaine Cernay, MM. Pierre Martinet et Thomas Beecham. Le Concerto en ut majeur est joué par
Pierre Pasquier), le Prélude et Mort d'Isolde et l'Ouverture
de Tannhàuser. le pianiste Wuhrer.
— A noter une très remarquable séance de la « Société — Au Wigmore Hall, deuxième récital Bach par le pia-
de Musique de Chambre », où se fit chaleureusement niste Iso Elinson; à l'jEolian, une autre pianiste, Miss Bar-
applaudir le Quatuor Calvet qui révéla aux mélomanes bor- bara Smyth; au piano encore, Kurt Appelbaum dans un
delais un Quatuor de Delannoy. Le Quatuor en mi bémol concert Schubert au Wigmore; et, quatrième pianiste de la
majeur (op. 74) de Beethoven et le Quatuor de Debussy semaine, Georg Harten dans la même salle fait applaudir
étaient également inscrits au même programme. H. B. un programme classique et moderne.
— Nous recevons un Hector Berlio^ de Tom S. Wotton,
Le Havre. — La Société de Propagande Musicale a fêté parfaitement présenté par l'Oxford University Press. L'au-
son centième concert avec un programme composé uni- teur nous avertit que ce livre n'est pas une biographie. Les
différents chapitres en sont conçus comme des essais indé-
quement de compositeurs havrais.
Du maître H. Woolett, M. Lucien Carpentier interpréta pendants, traitant des aspects particuliers que l'on peut
la Chanson du Vagabond. Les dames de la S. P. M. chan- relever dans le génie du compositeur français et dans sa
tèrent, avec l'excellente soliste, MIle Andersen, les mélodies conduite d'homme. G.-L. GARNIER
A l'Aube et Nox de M. G. Taconet, accompagnées par ESPAGNE
l'auteur. Puis furent exécutés le Cantique de Pâques de Au théâtre d'Opéra du Liceo de Barcelone, les belles
A. Honegger et le Miroir de Jésus de A. Caplet. Une mani- représentations des Golondrinas, à.'Aida, de Carmen et de
festation artistique fort remarquable fut celle du concert la Tosca sont suivies de festivals Mozart-Wagner.
où fut exécuté le Quatuor de A. Honegger, par Mme Vinay-
Lecomte, MM. E. Damais, J. Montreuil et R. Gosselain. — D'une étude d'Andrès Araiz dans Musicografia, il
appert que la Jota est nettement aragonaise, née probable-
— A la Schola Cantorum, beau récital de H. Merckel, ment de la Guerre de l'Indépendance, au début du
qui fit entendre la Sonate en ré majeur de J. M. Leclair. xixe siècle.
— Au Grand-Théâtre, un superbe concert symphonique — La même revue analyse l'excellente propagande réali-
eut lieu sous la direction de M. Herbay. Le jeune violo- sée par l'Association de Musique ancienne de Barcelone. Il
niste Roland Puig s'y fit applaudir, ainsi que Mme Dimitreva,
contralto. y eut des séances consacrées à la Musique de Cour aux
L. LECOMTE. xive et xve siècles, à la Musique de Chambre de la fin du
xvie, aux Auteurs Italiens du xvue, aux Anciens Luthistes
Toulon. — Concerts du Conservatoire. — Splendide séance
André Audoli-Henri Merckel : Etudes Symphoniques de et Vihuelistes, à la transition du clavecin au piano ; enfin,
Schumann et diverses pièces de Chopin, Tsigane de Ravel, et grâce à l'intervention de l'éminent José Subira, à la
Tonadilla scénique du xvnr3 siècle.
pièces de Ravel; pièces modernes, etc., enfin, la Sonate en
ut mineur de Beethoven. Gros succès pour les deux — Scherzando nous apprend que de grandes fêtes musi-
virtuoses. cales célébreront à Barcelone le 25oc anniversaire de la
naissance de J.-S. Bach. Le concours de l'Association de
— Un récital Jacques Thibaud est toujours attendu avec Musique de Chambre, de l'Orféo Catalâ et de l'Orchestre
impatience. Ses admirateurs ont été ravis de le trouver Casais est assuré.
plus jeune que jamais, en tous points admirable. Sonate en
la de Mozart, Symphonie espagnole de Lalo, pièces — La Masse chorale de l'Institut Hispanique, dirigée par
diverses. Enfin, l'admirable Concerto en ré mineur de Bach le maestro Maiz Elosegui, interviendra dans les spectacles
espagnols donnés à la Petite Scène dans la première quin-
pour deux violons fut, pour beaucoup, une révélation : la zaine de mars. Henri COLLET.
deuxième partie était interprétée par notre concitoyenne
Jeanne Isnard. HOLLANDE
— Jeanne-Marie Darré a obtenu un nouveau succès avec Après avoir dirigé à Amsterdam les représentations de
sa belle exécution du Concerto en sol mineur de Saint- Pelléas et Mélisande, organisées par la Société Wagner,
Saëns. La Symphonie pastorale bénéficia d'une excellente M. Pierre Monteux a également dirigé à Utrecht un concert
interprétation sous la direction du maître Grégoire qui nous de l'Orchestre municipal.
offrit ensuite, en première audition, la très intéressante
Suite Soirs d'Afrique de F. Bousquet. — M. Alexandre Borovsky s'est fait entendre au
Concertgebouw dans le Concerto en 51 bémol de Tschaï-
— Wanda Landowska, venant pour la première fois à kowsky, et M. Rudolf Serkin dans le Concerto en sol de
Toulon, célébrait le deux cent cinquantième anniversaire Beethoven.
de la naissance de J.-S. Bach, Haendel, Scarlatti. Magni-
fique exécution d'un beau — Tournées de Mmes Magda Tagliafero et Gertrud Pep-
programme. L. EXCOFFIER. percorn.
— 79 —
LE • MÉNESTREL
CONCERTS DIVERS
SAMEDI 2 MARS : ' MERCREDI 6 MARS :
Concerts Siohan (à 17 heures, salle Rameau). Concert Emsellem (à 21 heures, École normale).
concert E. Marc (à 21 heures, petite salle Gaveau).
JEUDI 7 MARS :
DIMANCHE 3 MARS :
Concerts Capelle (à 16 h. 45, église de l'Annonciation). Concert H. Renié i.à 17 h. io, salle Majestic).
Entre-soi (à 21 heures, salle Gaveau).
LUNDI 4 MARS
Concert Braïmina i.à 21 heures, École Normale;.
Concert H. de Sampigny (à heures, École Normale).
: Quatuor Blondel uï 21 heures, salle Chopin).
Festival Franck ut 20 h. 45, petite salle Gaveau).
£ 21
2- heures- salle Debussyi.
P D U. (a 20 h. 3o, petite salle Gaveau).
U*.*•.
'
VENDREDI 8 MARS :
MARDI 5 MARS Concert Besneux-Gautheron (à 17 h. 45, salle Debussy)
r^re"5°j,(à 2I heures, salle Gaveau)). : Concert 'Woelfert (à 21 heures, salle Chopin).
Concert Cantrelle (à ai heures, salle Chopin). Concert Amsom (à 21 heures, salle Debussy).
Paroles et Musiques (à 21 heures, salle Mustel).
La dernière création du Théâtre National de l'Opéra :
La Partition Chant et Piano, Prix net : 90 francs. — Le Livret, Prix net : 6 fr. 75
VIENT DE PARAITRE :
Prix net :
3 francs
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