Referentiel Controle Interne
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DGCP - 6A >
Direction Générale de la
Comptabilité Publique
LE RÉFÉRENTIEL
DE CONTRÔLE
INTERNE COMPTABLE
INTERMINISTÉRIEL
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
DGCP - 6A >
Ce document appartient au service de la Fonction Comptable de l’État de la Direction générale de la comptabilité publique.
Il est protégée par le code de la propriété intellectuelle du 1er juillet 1992.
En application de la loi du 11 mars 1957, il est interdit de reproduire intégralement ou partiellement le présent ouvrage, sur
quelque support que ce soit sans autorisation de l’auteur.
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
Le présent document résulte des travaux d’un groupe de réflexion, piloté par la Direction Générale de
la Comptabilité Publique, associant des représentants de cinq ministères (Affaires Etrangères, Culture,
Défense, Équipement, Santé) ainsi que leurs DCM.
@
> Antoine BLANCO : antoine.blanco@cp.finances.gouv.fr
> Sommaire
INTRODUCTION 4
1.3 L’objectif de qualité comptable doit s’appliquer à toutes les procédures comptables 10
1.3.1 Objectifs d’une cartographie des procédures 10
1.3.2 Définition des principales règles de la cartographie 10
ANNEXES 23
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
> INTRODUCTION
L’ambition de la loi organique relative aux lois de finances du 1er août 2001 (LOLF) est de
fixer un nouveau cadre budgétaire et comptable comme support d’une gestion publique plus
performante. Dans ce cadre, la comptabilité a vocation à devenir un véritable instrument, d’une
part, d’information des citoyens et partenaires de l’État français sur sa situation financière et
patrimoniale et, d’autre part, de gestion au profit des décideurs publics pour connaître, gérer et
préserver le patrimoine de l’État.
Cet objectif suppose la mise en œuvre de procédures comptables et financières assurant une
qualité irréprochable des comptes de l’État. Le levier privilégié pour parvenir à cette amélio-
ration de la qualité comptable réside dans le renforcement des dispositifs de contrôle interne
comptable.
Il convient de souligner que le contrôle interne n’est pas une nouvelle activité et que tout
service intègre dans son fonctionnement courant des exigences de contrôle interne. Cependant,
les dispositifs existants doivent être renforcés pour tenir compte des nouvelles responsabilités
comptables des gestionnaires et des nouvelles pratiques induites par la comptabilité d’exercice.
Le présent référentiel de contrôle interne est mis à disposition des ministères pour leur permettre
de mettre en place les dispositifs de contrôle interne comptable nécessaires pour maîtriser les
risques comptables et financiers et atteindre l’objectif de qualité comptable.
Il ne s’agit pas d’un document figé ; il sera régulièrement mis à jour pour s’adapter à l’évolution
des risques qui sont par nature fluctuants.
Structure du document
En annexes figurent notamment des données complémentaires sur les notions de qualité
comptable et de risque, ainsi qu’un glossaire récapitulant les différents termes techniques.
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Utilisation du document
Ces dispositifs de contrôle interne comptable constituent un socle obligatoire pour les minis-
tères afin d’atteindre la qualité comptable. Leur correcte mise en œuvre devrait constituer un
point de passage impératif dans la perspective d’une certification des comptes - le certificateur
s’appuyant sur la qualité du contrôle interne mise en œuvre par la structure.
Il est cependant rappelé que l’investissement en termes de contrôle interne doit être cohérent
avec les risques ; à ce titre :
◗ les dispositifs de contrôle interne énoncés dans le présent document pourront faire l’objet
de renforcement par les services ; ces renforcements devront nécessairement être
proportionnés dans une logique de bonne gestion ;
◗ dans certains cas, des services pourront ne pas appliquer les dispositifs de contrôle
interne décrits ici. Ces situations exceptionnelles devront être justifiées par une analyse des
risques spécifique indiquant que les dispositifs de contrôle interne particuliers permettent
néanmoins d’atteindre l’objectif de qualité comptable. La dérogation aux dispositifs de
contrôle interne tels qu’ils figurent dans le présent référentiel doit être systématiquement
justifiée, notamment en matière d’audit et de certification des comptes.
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
PARTIE 1
OBJECTIFS ET MÉTHODOLOGIE
DE LA DÉMARCHE
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Un des objectifs des services de l’État dans le cadre de la mise en œuvre de la loi organique
du 1er août 2001 relative aux lois de finances (LOLF) est d’atteindre le niveau de qualité
comptable défini par l’article 27 de cette loi : les comptes de l’État doivent être réguliers,
sincères et donner une image fidèle de son patrimoine et de sa situation financière. C’est à
cette condition que tous les autres aspects, notamment budgétaires (comptabilité de coût et
présentation par programme) pourront être réellement efficaces.
En effet, la qualité comptable est une condition pour que la comptabilité assure une bonne
information financière des autorités publiques, et en premier lieu du Parlement, ainsi que de
l’ensemble des décideurs publics au niveau central comme déconcentré.
Pour être opérationnel, l’objectif de qualité comptable nécessite une décomposition en critères
de qualité comptable plus précis et concrets.
Pour se conformer à ces critères de qualité comptable, un dispositif de contrôle interne comptable
performant doit être mis en place au niveau de chaque acteur de la fonction comptable de
l’État.
Des comptes de qualité permettent d’apporter aux destinataires une information comptable :
Cette qualité de l’information comptable est indispensable pour que la comptabilité soit utilisée
comme un support d’informations, de gestion et de contrôle.
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◗ la tenue d’une comptabilité des recettes et des dépenses budgétaires, d’une comptabilité
générale de l’ensemble de ces opérations, et d’une comptabilité destinée à analyser les
coûts des différentes actions engagées dans le cadre des programmes ;
◗ les comptes de l’État doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de son
patrimoine et de sa situation financière.
Ces trois comptabilités s’articulent entre elles. Cela étant, la comptabilité générale constitue le
support des comptabilités budgétaire et des coûts. C’est en assurant la qualité des comptes de
la comptabilité générale que sera assurée la qualité des comptabilités de l’État.
À ce titre, l’article 30 dispose que les règles applicables à la comptabilité générale de l’État ne
se distinguent de celles applicables aux entreprises (tant internes qu’internationales) qu’en
raison des spécificités de son action et ajoute qu’elle est fondée sur le principe de la constatation
des droits et obligations.
Le recueil des normes comptables précise cette orientation en posant une liste (non-exhaustive)
de principes auxquels doit se conformer la comptabilité générale de l’État : régularité, sincérité,
spécialisation des exercices, continuité d’exploitation, permanence des méthodes, bonne infor-
mation (intelligibilité, pertinence et fiabilité) et image fidèle.
Le recueil des normes comptables présente une liste (non exhaustive) de principes comptables :
◗ principe de régularité,
◗ principe de sincérité,
◗ principe de spécialisation des exercices,
◗ principe de continuité d’exploitation,
◗ principe de permanence des méthodes,
◗ principe de bonne information qui se décline en :
- intelligibilité,
- pertinence,
- fiabilité
◗ principe d’image fidèle.
Ce dernier principe d’image fidèle est essentiel : en effet, il est à la fois un objectif et résume
l’ensemble des principes comptables. La qualité comptable se confond avec cet objectif de
produire des comptes fidèles qui permettent de donner une image du patrimoine et de la situation
financière de l’État.
En ce qui concerne la mise en place d’un contrôle interne, ces principes ne sont pas directement
opérationnels et nécessitent une adaptation.
Aussi, ce corpus de principes doit-il être décliné en critères de qualité comptable, qui rendent
explicites ces principes comptables, sans se substituer à eux.
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Pour définir les critères de qualité comptable, il est possible de se reporter tout d’abord au § 120-1
du plan comptable général « La comptabilité est un système d’organisation de l’information
financière permettant de saisir, classer, enregistrer des données de base chiffrées et présenter
des états reflétant une image fidèle du patrimoine et de la situation financière.
Ainsi, la qualité comptable peut-elle être définie comme la production de comptes fidèles, au
sens qu’ils reflètent la situation patrimoniale réelle de l’État, et lisibles, dans la mesure où ces
comptes apportent aux autorités publiques une information fiable et pertinente.
z
Image fidèle
z
z
Sous-critère : Réalité - Les éléments d’actif et de passif (hors Il s’agit essentiellement de la validité
amortissement et provision) en comptabilité des droits et des obligations de l’État.
existent réellement et sont bien rattachés
à l’entité.
Sous-critère : Justification - Tous les éléments enregistrés en comptabilité Ce point rejoint la problématique de
sont correctement justifiés par une pièce. piste d’audit.
Sous-critère : Présentation - Les postes sont décrits conformément aux Ce critère recoupe aussi la problématique
et bonne information normes applicables à l’information financière. de correcte indication des libellés lors des
Les opérations sont présentées enregistrements comptables.
conformément aux normes en rigueur.
Sincérité Application sincère des règles afin de traduire Cette problématique trouve toute sa portée
la connaissance que les responsables de dans le cadre de la comptabilité d’exercice en
l’établissement des comptes ont de la réalité et particulier au travers des écritures de
de l’importance relative des éléments provision et des engagements hors bilan.
comptabilisés (cas des calculs et évaluation à
partir d’éléments externes à la comptabilité).
Exactitude Correcte évaluation chiffrée des actifs et des Applicable surtout en matière
passifs enregistrés dans la comptabilité (cas d’immobilisations et de stocks, ce critère a un
des calculs à partir d’éléments préexistant en rapport direct avec les calculs de liquidation.
comptabilité).
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Rattachement à la bonne Enregistrement définitif en comptabilité Application autant quotidienne pour connaître
période comptable ou au des opérations se rattachant à une période la situation de trésorerie, qu’en fin d’exercice
bon exercice comptable donnée. notamment pour le rattachement des charges
à payer et des produits à recevoir.
1.3 L’objectif de qualité comptable doit s’appliquer à toutes les procédures comptables
L’objectif de la cartographie des processus est d’identifier et de classer selon une typologie
structurée les opérations ayant un impact comptable, afin notamment de définir le périmètre
comptable de l’État, c’est-à-dire ses activités financières et de servir de base d’analyse pour
déterminer le référentiel de contrôle interne comptable.
Cette cartographie sera nécessairement évolutive dans son contenu afin de tenir compte, au fur
et à mesure, des évolutions des normes et règles comptables.
Les opérations correspondent à une typologie limitée d’actions réalisées par des opérationnels :
3 - Procédure : Enchaînement de tâches réalisées dans le cadre d’un processus, selon des
règles prédéfinies. Elle se caractérise par un fait générateur et une finalité.
Les procédures comptables qui sont traités par le présent référentiel, sont
celles aboutissant à une écriture comptable ou qui constituent le fait générateur
d’une autre procédure comptable.
Sont exclues du champ d’étude les procédures décisionnelles en amont des
faits générateurs comptables.
Les opérations réalisées dans le cadre d’une tâche ne peuvent être ni séparées dans le temps, ni
réparties entre plusieurs opérationnels.
PRODUITS DETTES
ENGAGEMENTS
ET PROVISIONS
CHARGES IMMOBILISATIONS
ET STOCKS
ÉTATS
TRÉSORERIE
FINANCIERS
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CYCLE CHARGES
Processus du sous-cycle
Dépenses sans ordonnancement préalable :
CYCLE PRODUITS
Processus du sous-cycle
Produits recouvrés pour le compte de tiers :
Taxes d’urbanisme
Produits recouvrés pour le compte
de tiers
CYCLE DETTES
Processus du sous-cycle
Stocks :
Fournitures
(stock de consommation courante)
Matières premières et en-cours de production
(stock dans le cadre d’une production)
CYCLE TRÉSORERIE
Processus du sous-cycle
Autres composantes de trésorerie :
Les sept cycles pré-identifiés pouvaient être segmentés en processus selon quatre grilles de
lecture :
1. aspects comptables ;
2. règles juridiques ;
3. acteurs ;
4. supports informatiques.
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Par exemple, l’application de chacun de ces axes pour le sous-cycle « dépense après ordon-
nancement » aurait pu aboutir aux découpages suivants :
C’est l’axe « règles juridiques » qui a été majoritairement retenu. Cependant, par souci d’efficacité,
il n’a pas toujours été appliqué avec dogmatisme.
Concernant l’articulation entre les cycles, un arbitrage a été mené pour rattacher certaines
procédures à certains cycles :
Le contrôle interne doit être une préoccupation de toute entité, dépassant le cadre strict de la
comptabilité.
Le contrôle interne est l’ensemble des dispositifs, organisés, formalisés et permanents, choisis
par l’encadrement, mis en œuvre par les responsables de tous niveaux pour maîtriser le
fonctionnement de leurs activités ; ces dispositifs sont destinés à fournir une assurance
raisonnable quant à la réalisation de l’objectif de qualité comptable.
Dans le cadre plus ciblé de la LOLF, le contrôle interne comptable est mis en place afin
d’atteindre l’objectif de qualité comptable : c’est-à-dire que la comptabilité de l’État donne une
image fidèle de son patrimoine et de sa situation financière.
Cet objectif principal est décliné en différents critères de qualité comptable (voir 1 de la partie I).
Afin de définir un dispositif de contrôle interne comptable performant, les entités doivent mettre
en place des systèmes de recensement, d’évaluation et de hiérarchisation des risques en les
adaptant à la nature et au volume de leurs opérations. L’entité doit réexaminer régulièrement les
risques et son dispositif de contrôle interne comptable afin d’en vérifier la pertinence au regard
de l’évolution de l’activité et de l’environnement.
Les risques sont toutes les situations potentielles entraînant la non atteinte de l’objectif général.
Un risque inhérent est un risque lié à l’environnement de l’entité ou à la nature de ses activités
(risque d’erreurs significatives, pour des raisons indépendantes du dispositif de contrôle
interne).
Un risque inhérent doit être maîtrisé, mais ne peut jamais être supprimé.
: 2.2.2 Hiérarchisation
Les risques doivent être nécessairement hiérarchisés, afin que leur couverture par le dispositif
de contrôle interne ne soit pas disproportionnée en termes de coûts.
Les risques doivent être hiérarchisés en fonction de deux termes qui se combinent :
◗ la probabilité de survenance,
◗ l’impact.
Cependant, l’amélioration du contrôle interne nécessitera que des restitutions soient générées
sous la forme par exemple du contrôle de gestion ou de tableaux de bord.
Enfin, l’audit interne comptable et financier qui se définit comme une activité indépendante et
objective qui donne à une organisation une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations,
lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue à une meilleure efficacité.
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Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche systématique
et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle et de gestion, et en
faisant des propositions pour renforcer leur efficacité.
4 Les entités veillent à mettre en place un contrôle interne adéquat en adaptant l’ensemble
des dispositifs à la nature et au volume de leurs activités, à leur taille, à leurs implantations
et aux risques de différentes natures auxquels elles sont exposées.
4 Les dispositifs mis en place doivent être respectés de façon permanente; ils doivent fonc-
tionner, être exécutés en temps utile, couvrir toutes les opérations qu’ils sont destinés à
couvrir et aboutir à la correction des erreurs ; aucune opération ne doit pouvoir s’affranchir
du contrôle interne.
L’organisation doit être conçue d’avance dans un but de maîtrise de l’activité. Elle ne doit pas
être issue de contraintes conjoncturelles et résulter d’adaptations faites sans réflexion préalable
et conception d’ensemble.
L’organisation doit être adaptée aux objectifs de maîtrise de l’entité et adaptable aux évolutions
de son environnement.
L’organisation doit être conçue de manière à ce que les tâches soient clairement et précisément
définies et attribuées aux opérationnels. S’il existe un système d’information, l’attribution des
tâches doit correspondre aux habilitations.
Chaque tâche est attribuée à un opérationnel et à un ou plusieurs suppléants. Les tâches doivent
faire l’objet d’une rotation périodique des attributions.
L’organisation doit fixer les niveaux de décision engageant l’État vis-à-vis des tiers, notamment
en précisant les délégations.
La séparation des tâches se traduit par la répartition des tâches tout au long d’un processus
(deux ou plusieurs tâches). Cette séparation des tâches est le support du contrôle mutuel.
L’entité doit organiser son système de contrôle de façon à se doter de dispositifs qui assurent
un contrôle régulier avec un ensemble de moyens mis en œuvre en permanence pour garantir
la qualité comptable.
3.1.2.1.1 L’autocontrôle : contrôle de premier niveau exercé par un opérationnel sur ses propres
opérations, a priori ou contemporain.
3.1.2.1.2 Le contrôle mutuel : contrôle de premier niveau exercé par un agent sur les opérations
d’un autre agent, ou par une entité sur les opérations d’une autre entité, a posteriori.
◗ le contrôle exercé par l’opérationnel placé en aval sur la ou les tâches relevant de l’opéra-
tionnel situé en amont, est suffisamment pertinent (et sans redondance) pour assurer les
objectifs du contrôle interne.
◗ c’est tout d’abord, au sein d’une entité, la fonction régulière consistant dans le suivi des
travaux et le contrôle et la validation des opérations (contrôle de supervision) des agents par
l’encadrement ; elle s’intègre au système de contrôle interne ;
◗ c’est ensuite, l’élément indispensable du processus d’audit ; le superviseur encadre et oriente
les auditeurs à toutes les étapes de façon à ajuster avec le maximum d’efficacité les travaux
aux buts poursuivis.
4 3.1.2.2 Le contrôle de deuxième niveau : le contrôle de deuxième niveau est exercé par une
entité distincte des entités attributaires des tâches. Ce contrôle est réalisé a posteriori.
Les fonds, valeurs et biens matériels de l’entité doivent faire l’objet d’un recensement en comp-
tabilité (comptes de bilan) et d’une protection en fonction de leur montant.
Les procédures doivent être décrites et établies par écrit ou numériquement (y compris les
documents à utiliser), pour constituer une documentation claire, formalisée et à jour à tous les
niveaux des procédures.
La pertinence d’un guide des procédures repose sur son caractère opérationnel : permettre à
un opérationnel de mettre en œuvre une opération sans recourir à d’autres documents ou à
l’appui d’un autre opérationnel.
Il répartit ainsi les tâches entre opérationnels et permet d’expliciter les relations entre les diffé-
rentes tâches, les applications informatiques utilisées et les comptabilités (ou les comptes).
La traçabilité peut être graduée en fonction des risques. Elle constitue le support de la piste
d’audit.
En principe, les opérationnels qui ont réalisé les opérations doivent pouvoir être identifiés sur
un support papier ou informatique fiable.
La traçabilité des autres opérations peut se concrétiser sur ces mêmes supports de traçabilité de
l’information comptable, ou sur d’autres documents.
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PARTIE 2
ANNEXES
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III - Les critères proposés sont construits autour de l’objectif principal d’image fidèle 29
1. L’objectif d’image fidèle est essentiel et se confond avec la notion de qualité comptable 29
2. Le respect de cet objectif principal passe par différents critères de qualité comptable 29
> ANNEXE 1
La qualité comptable ne constitue pas un objectif en soi, mais permet de s’assurer de l’efficience
de la fonction support qu’est la comptabilité pour permettre aux décideurs publics de mieux
connaître, pour mieux gérer et mieux préserver le patrimoine de l’État.
En effet, la qualité comptable n’a d’autre ambition que de satisfaire pleinement les objectifs
assignés à la comptabilité.
L’objectif de la qualité comptable est donc de permettre à la comptabilité de remplir trois rôles
complémentaires :
◗ en synthétisant les opérations économiques, permettre une description complète et trans-
parente de l’activité et du patrimoine de l’État et constituer ainsi un outil d’information ;
◗ en offrant un cadre d’analyse et de synthèse, c’est également un outil de gestion primordial ;
◗ en offrant un outil de contrôle incontournable.
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La comptabilité est la traduction sous forme chiffrée d’un ensemble de flux économiques et
patrimoniaux internes et externes.
Elle décrit au fur et à mesure de leur survenance l’exécution de ces flux sur différents supports
(journal ; grand-livre), dans des classes de comptes déterminées, suivant des normes comptables
établies.
Ainsi, l’information comptable sur la composition et l’évolution des actifs immobilisés est riche
d’enseignements : les immobilisations corporelles sont-elles récentes ou leur vieillissement
constaté au travers de l’amortissement traduit-il un risque d’obsolescence qui nécessitera un
renouvellement massif à court terme ? De même, l’information sur l’évolution de l’endettement
et de sa structure est également primordiale ; en effet, le niveau d’endettement des collectivités
publiques est dorénavant une information de premier ordre au niveau de l’appréciation de la
qualité des politiques publiques.
Ainsi en fonction de la situation des actifs immobilisés, les autorités publiques pourront-elles
décider de céder des actifs corporels ou financiers inutiles ou trop coûteux, ou de prévoir le
renouvellement de tel ou tel actif corporel. Un simple inventaire physique ne permet pas d’avoir
une telle valorisation des actifs, du fait de son caractère statique.
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Le bas de bilan est lui-même riche d’enseignements pour un gestionnaire : les informations sur
le niveau des stocks, l’encours des créances et des dettes permettent d’orienter ou d’infléchir
certaines pratiques administratives pour améliorer leur performance (par exemple pour la gestion
de la trésorerie de l’État).
La qualité comptable est donc un moyen d’assurer la pertinence et l’objectivité des informations
comptables, qui seront ensuite valorisées pour le pilotage des budgets.
Extrait du rapport d’information sur la mise en œuvre de la loi organique du 1er août 2001
relative aux lois de finances :
« (…) la comptabilité de l’État a été exposée à des critiques croissantes, depuis une dizaine
d’années, parce qu’elle était incapable de décrire précisément l’état de son patrimoine, de ses
créances et dettes, et de sa situation financière et, partant, de la soutenabilité de la politique
budgétaire, et parce qu’elle ne pouvait fournir que des renseignements très lacunaires sur les
coûts des politiques publiques. »
Que cette comptabilité soit uniquement une comptabilité matière (suivi d’un nombre d’unité en
stocks) et (ou) une comptabilité valeur, elle permet de faire à tout moment un point sur les flux
et les stocks d’une nature d’opérations.
Ainsi, la normalisation des procédures par l’application des règles de comptabilité permet de
s’assurer de la régularité de l’exécution de celles-ci, et de la préservation des actifs et du patri-
moine.
La qualité comptable est donc un présupposé pour que la comptabilité permette de sécuriser
les procédures.
Cette situation de « bonne fonction comptable » suppose donc qu’à chaque étape comptable,
pour chaque acteur, les opérations comptables soient correctement effectuées.
C’est le dispositif de contrôle interne (tant sur le plan « fonctionnel » que dans le domaine
informatique) qui permet d’atteindre cet objectif de qualité comptable et donc de qualité de
l’information.
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
> ANNEXE 2
: 1. La loi du 1er août 2001 relative aux lois de finances fait référence à plusieurs
principes comptables
Les comptes de l’État doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle de son
patrimoine et de sa situation financière. La comptabilité générale de l’État est fondée sur le
principe de la constatation des droits et obligations (comptabilité d’exercice). Les règles qui lui
sont applicables ne se distinguent d’ailleurs de celles des entreprises qu’en raison des spécificités
de son action (référence à l’ensemble du corpus de la réglementation comptable applicable aux
entreprises, d’origine interne ou international).
Cette liste - non exhaustive - est directement tirée des normes communément admises à l’endroit
des entreprises. Il s’agit des principes de régularité, de sincérité, de l’image fidèle, de spécia-
lisation des exercices, de continuité d’exploitation, de permanence des méthodes, de bonne
information (intelligibilité, pertinence, fiabilité).
Afin d’objectiver la notion de qualité comptable, des critères d’analyse pertinents doivent être
dégagés.
En effet, l’ensemble des acteurs, y compris les auditeurs, doit se référer à un langage commun.
Or, les principes figurant dans la LOLF ou dans le recueil des normes comptables correspondent
à des lignes directrices, qui ne s’excluent pas nécessairement l’une l’autre, qu’il s’agit de décliner
de manière opérationnelle.
Pour ce faire, une première série de travaux a porté sur la collecte de différentes normes
comptables (Compagnie nationale des commissaires aux comptes, IFAC, Plan comptable général,
normes européennes…), et un benchmark (normes de l’Union européenne, canadiennes…).
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
À titre d’exemple, les critères issus des normes d’audit des commissaires aux comptes :
Ainsi, la qualité comptable peut-elle être définie comme la production de comptes fidèles, lorsqu’ils
reflètent la situation patrimoniale réelle, et lisibles, quand ils apportent aux autorités publiques
une information fiable et pertinente.
Image fidèle
z
z
Sous-critère : Réalité - Les éléments d’actif et de passif (hors Il s’agit essentiellement de la validité
amortissement et provision) en comptabilité des droits et des obligations de l’État.
existent réellement et sont bien rattachés
à l’entité.
Sous-critère : Justification - Tous les éléments enregistrés en comptabilité Ce point rejoint la problématique de
sont correctement justifiés par une pièce. piste d’audit.
Sous-critère : Présentation - Les postes sont décrits conformément aux Ce critère recoupe aussi la problématique
et bonne information normes applicables à l’information financière. de correcte indication des libellés lors des
Les opérations sont présentées enregistrements comptables.
conformément aux normes en rigueur.
Sincérité Application sincère des règles afin de traduire Cette problématique trouve toute sa portée
la connaissance que les responsables de dans le cadre de la comptabilité d’exercice en
l’établissement des comptes ont de la réalité et particulier au travers des écritures de
de l’importance relative des éléments provision et des engagements hors bilan.
comptabilisés (cas des calculs et évaluation à
partir d’éléments externes à la comptabilité).
Exactitude Correcte évaluation chiffrée des actifs et des Applicable surtout en matière
passifs enregistrés dans la comptabilité (cas d’immobilisations et de stocks, ce critère a un
des calculs à partir d’éléments préexistant en rapport direct avec les calculs de liquidation.
comptabilité).
Rattachement à la bonne Enregistrement définitif en comptabilité Application autant quotidienne pour connaître
période ou au bon des opérations se rattachant à une période la situation de trésorerie, qu’en fin d’exercice
exercice comptable donnée. notamment pour le rattachement des charges
à payer et des produits à recevoir.
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> ANNEXE 3
La comptabilité de l’État peut être informatisée (décret 81-371 du 15 avril 1981 relatif à la tenue
automatisée de la comptabilité de l’État).
La tenue informatisée de la comptabilité doit également être organisée afin d’ autoriser le contrôle
des données et des traitements.
Il existe deux façons d’enregistrer une écriture comptable dans le système d’information :
◗ soit par enregistrement manuel,
◗ soit à partir d’une autre application, par intégration de fichier, interface ou autre support
magnétique.
Le contrôle interne des systèmes d’information s’étend à la conservation des données informa-
tiques et des paramètres, ainsi qu’à la documentation relative aux analyses, à la programmation
et à l’exécution des traitements. Le contrôle des systèmes d’information doit notamment
permettre de s’assurer que :
◗ le niveau de sécurité des systèmes d’information est périodiquement apprécié et que, le cas
échéant, les actions correctrices sont entreprises ;
◗ des procédures de secours et de sauvegarde informatiques sont disponibles afin d’assurer
la continuité de l’exploitation en cas de difficultés graves dans le fonctionnement des systèmes
d’information (disponibilité du système d’information : garantie de continuité de service et de
performance des applications et de l’environnement d’exploitation).
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Tout enregistrement comptable constitue d’abord une proposition, pour permettre le ou les
contrôles comptables nécessaires. Ensuite, sa validation permettra que l’enregistrement comptable
devienne définitif (sous la forme d’une écriture comptable).
L’accès au système d’information doit être limité aux intervenants qui ont reçu une habilitation.
L’accès au système d’information ne doit pas pouvoir être possible en utilisant d’autres logiciels.
Cet intervenant habilité ne doit pouvoir accéder au système d’information qu’après identification
(code utilisateur) et authentification (mot de passe).
Chaque transaction correspond à une habilitation. Les transactions sont différentes selon les
habilitations de chaque intervenant. Le système d’information doit donc définir chaque transaction
par un code et libellé, et un champ de compétence.
◗ enregistrements comptables ;
◗ validations ;
◗ consultations ;
◗ administrations.
Les habilitations doivent ainsi permettre d’attribuer les transactions d’enregistrement, de rectifi-
cation et de validation, en fonction de la séparation des tâches.
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L’application doit permettre d’exercer des contrôles mutuels en offrant des habilitations enregis-
trement comptable et une habilitation validation.
L’application doit permettre d’exercer des contrôles de supervision en offrant une habilitation
enregistrement et une habilitation validation.
L’application doit permettre d’éditer (ou de consulter), à la demande, des listes d’opérations :
Des points de contrôle automatisés doivent être prévus en fonction de la sensibilité des opérations.
Les anomalies décelées par contrôles automatiques doivent :
Tous les enregistrements comptables sont retracés dans le système d’information dans un
ordre chronologique selon des modalités interdisant toute insertion, toute suppression ou addition
ultérieures (§ 420-4 du P.C.G.).
Chaque écriture est donc identifiée dans le système d’information par un numéro, à l’intérieur
d’une série séquentielle pour un exercice donné, sans doublon, ni rupture.
Les écritures figurent jour par jour, écriture par écriture, sur le livre-journal. À toute écriture est
affectée une date de comptabilisation. Cette date correspond à la journée comptable. Une écriture
est toujours rattachée à une journée comptable.
Le caractère définitif des enregistrements du livre-journal est assuré par une procédure d’arrêté
(ou clôture), qui interdit toute modification ou suppression des enregistrements (§ 420-5 et
§ 420-6 du P.C.G.). L’arrêté signale au système d’information qu’il n’y a plus d’écritures compta-
bles à rattacher à cette date. Elle assure le caractère irréversible de l’ensemble des écritures
et fige la séquentialité. Il n’est plus possible ensuite d’introduire avec la date de cette journée
comptable une quelconque écriture.
Une nouvelle journée comptable ne peut être ouverte si la précédente journée n’a pas été
arrêtée.
Après arrêté d’une journée comptable, les rectifications ultérieures doivent être datées de la
journée comptable ultérieure.
3.1.2.6 Validation
Une documentation décrivant les procédures et l’organisation comptables doit être établie en
vue de permettre la compréhension et le contrôle du système d’information ; cette documentation
est conservée aussi longtemps qu’est exigée la présentation des documents comptables
auxquels elle se rapporte (§ 410-2 du P.C.G.).
Cette organisation doit également permettre d’identifier les utilisateurs à l’origine des opérations :
le code utilisateur doit apparaître sur tous les états détaillant des opérations comptables.
L’intervenant doit s’identifier par saisie d’un code utilisateur. Ce code permet la traçabilité de
l’intervention sur le système d’information.
L’identification d’un intervenant ayant accédé au système d’information, doit être tracée sur un
support papier ou informatique fiable (documents comptables en principe) et être consultable
dans le système d’information.
3.3.2.2 Authentification
L’intervenant habilité doit s’authentifier par saisie d’un mot de passe pour accéder au système
d’information.
L’intervenant crée son mot de passe. Le mot de passe doit respecter certaines normes : nombre
de caractères, utilisation de lettres et de chiffres. L’intervenant doit pouvoir le modifier régulière-
ment. La création d’une contrainte au changement du mot de passe est obligatoire. Ce mot de
passe est confidentiel : il ne doit être connu que du seul intervenant qui l’a créé.
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
3.3.3.1 Paramétrages
Les paramétrages des administrateurs du système d’information doivent être tracés sur un
document fiable ou consultable dans le système d’information.
Toute information comptable est enregistrée dans le système d’information, sous une forme
directement intelligible, sur papier ou éventuellement sur tout support offrant toute garantie en
matière de preuve (§ 410-4 du P.C.G.).
Les documents comptables informatiques écrits peuvent tenir lieu de livre-journal s’ils sont
identifiés, numérotés (numérotation séquentielle continue sans doublon, ni rupture) et datés
dès leur établissement.
Les montants en débit et en crédit sont totalisés. Les totaux en débit et crédit doivent être
égaux.
3.3.3.2.2 La balance
La balance reprend pour tous les comptes les opérations enregistrées depuis le début de l’exer-
cice, les balances d’entrées, et leurs totaux.
Par rapport aux indications portées au § 0, la balance (qui ne détaille pas les écritures comptables)
comporte en plus :
◗ les soldes (crédit ou débit, pour chaque compte) inscrits en balance d’entrée ;
◗ le montant total des écritures dans chaque compte depuis le début de l’exercice ;
◗ le montant cumulé (en débit et en crédit pour chaque compte) des écritures de l’exercice
et des soldes de la balance d’entrée ;
◗ le montant cumulé des soldes (débit ou crédit, pour chaque compte) des écritures de
l’exercice et des soldes de la balance d’entrée.
La balance présente pour tous ces montants leur totalisation par classe de comptes, compte
principal et compte divisionnaire.
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
Si le système d’information délivre des quittances, elles doivent être automatiquement renseignées
des informations suivantes :
◗ le comptable ;
◗ le nom du débiteur ;
◗ un numéro séquentiel continu ;
◗ l’exercice comptable ;
◗ la date de la journée comptable ;
◗ le libellé de l’opération (qui comprend s’il y a lieu, le nom du tiers concerné et d’autres
éléments de nature administrative tels que son adresse, son identité bancaire, etc.) ;
◗ le montant de l’opération.
Le système d’information doit éditer des quittances qui ne peuvent être falsifiées ou reproduites
par des moyens informatiques.
3.3.3.2.4 Archivage
Le système d’information doit prévoir une conservation de l’historique détaillé de toutes les
transactions affectant le système d’information.
Cet archivage ne doit pas pouvoir être modifié. Par ailleurs, il numérote séquentiellement toutes
les transactions dans une série continue, sans doublon, ni rupture.
Cet archivage se concrétise par la possibilité de consulter ou d’éditer une liste des transactions,
à tout moment, selon plusieurs critères :
◗ la période,
◗ l’intervenant,
◗ le compte,
◗ la transaction.
3.3.3.2.5 Sauvegardes
La sauvegarde périodique des données est indispensable. Le système d’information doit être
conçu de manière à permettre cette sauvegarde.
De plus, la pérennité des sauvegardes inclut la nécessité de pouvoir lire leurs supports : une
version appropriée du logiciel, sur un support approprié, doit être sauvegardée afin de pouvoir
permettre cette lecture.
> ANNEXE 4
Administrateur Intervenant habilité à paramétrer le système d’information (entrée et modification des paramètres :
gestion des nomenclatures comptables, attribution des identifications, etc.).
Ajustement Égalité comptable de montant (en masse ou en solde) entre comptes et/ou comptabilités.
A posteriori Se dit des contrôles réalisés après l’enregistrement comptable (ex post).
A priori Se dit des contrôles réalisés avant l’enregistrement comptable (ex ante).
Archivage / transmission L’opération d’archivage consiste à classer des documents comptables et les pièces justificatives
(sous support papier ou numérique), pour les conserver de manière accessible.
L’opération de transmission consiste à transférer des documents comptables et des pièces justi-
ficatives (sous support papier ou numérique) d’une tâche à une autre tâche, le long du processus
(cf. circulation de l’information comptable).
Arrêté L’arrêté des comptes est une validation qui fige, à une date donnée, les écritures comptables
(§ 420-5 et § 420-6 du P.C.G.), suite à un contrôle positif sur une totalisation.
Audit des comptes S’intégrant à l’audit de régularité financier, l’audit des comptes s’attache à la régularité et à la
(ou audit comptable) sincérité de la comptabilité.
Audit de régularité L’audit de régularité vise à s’assurer de la conformité des actes et des procédures à l’ensemble des
normes juridiques applicables (ou référentiels). Il se décline en audit portant sur l’aspect financier,
et en audit à objet non financier.
Audit interne L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation une assurance
sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les améliorer et contribue
à une meilleure efficacité. Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une
approche systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et
de gestion, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. L’audit interne vise notamment
à s’assurer de la qualité du contrôle interne.
Auditabilité des comptes L’auditabilité des comptes peut se définir comme l’ensemble des dispositifs mis en place pour
assurer un contrôle fiable des écritures : dispositions réglementaires et techniques, système de
traitement informatique, documentation, traçabilité…
S’agissant de la comptabilité de l’État, les dispositifs visent à sécuriser la circulation de l’information
et à connaître et apprécier le fonctionnement des procédures.
Auditeur (interne) Il s’agit d’une personne affectée à l’audit : chef et auditeurs de la M.A.E.C., chefs de Mission
Régionale Formation Contrôle et assistants, inspecteurs principaux et assistants.
Cette personne ne peut être un opérationnel.
Authentification Confirmation de l’identification prétendue d’intervenants : code secret que l’intervenant doit néces-
sairement saisir pour accéder au système d’information ou aux transactions autorisées (synonyme :
mot de passe).
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
Centralisations comptable x La centralisation permet de reconstituer l’unité de la comptabilité de l’État en cours d’année et
et non comptable en fin de gestion (pour déterminer les résultats et la présentation des comptes annuels).
La centralisation comptable est l’intégration d’une comptabilité de niveau inférieur dans une
comptabilité de niveau supérieur, par le jeu de comptes internes de liaison fonctionnant de façon
réciproque et qui sont soldés lorsque la centralisation est achevée.
Les centralisations non comptables correspondent à un processus quotidien d’agrégation
nationale, dans les fichiers tenus à l’A.C.C.T., des écritures issues des fichiers informatiques
servis au niveau local.
x En cours d’année, l’unité de la comptabilité repose sur des techniques de centralisation comptable
ou non comptable :
- sur des procédures comptables d’intégration des opérations des comptables non centralisateurs,
dans la comptabilité de l’État tenue au niveau départemental ;
- sur des techniques informatiques de transmission des fichiers comptables départementaux au
niveau national.
x En fin de gestion, la centralisation s’effectue en deux temps :
1 - le Trésorier-Payeur général, seul comptable principal du département, incorpore dans sa propre
comptabilité la totalité des opérations comptables de l’État, exécutées dans le département ;
2 - l’Agent comptable central du Trésor incorpore à sa propre comptabilité, celle de tous les
comptables principaux de l’État, permettant ainsi d’établir un compte unique.
Champ de l’Audit Cadre, ou délimitation, et domaines de l’audit (entité concernée, exercices, etc.).
Comptabilité générale La comptabilité générale recense dans ses comptes l’ensemble des mouvements affectant les
et comptabilité auxiliaire droits et obligations de l’État.
Cette comptabilité générale est affectée de deux comptabilités auxiliaires budgétaires :
- la comptabilité auxiliaire de la dépense (C.A.D.) ;
- la comptabilité auxiliaire du recouvrement (C.A.R.).
Ces droits et obligations de l’État sont donc recensés directement dans les comptes de la compta-
bilité générale et détaillés dans les comptabilités auxiliaires. Toutefois, en raison de l’architecture
informatique, d’autres comptabilités, qui peuvent être qualifiées d’« auxiliaires » ou de « compta-
bilités de développement », détaillent certains montants ne figurant qu’en masse en comptabilité
générale :
- la comptabilité du recouvrement de l’impôt direct (R.E.C. R.A.R.) ;
- la comptabilité du recouvrement des produits étrangers à l’impôt et au domaine (REP) ;
- la comptabilité des chèques Trésor (KHQ) ;
- la comptabilité de la dépense après ordonnancement (ACCORD, N.D.L.…) ;
- la comptabilité de la dépense sans ordonnancement préalable (P.E.Z., PAYE) ;
- les états de développement des soldes des comptes de tiers et financiers (C.I.P., WinCIP) ;
- etc.
Comptabilité x La loi de finances autorise les dépenses conformément à la nomenclature budgétaire de prévision.
auxiliaire budgétaire La dépense est exécutée par les ordonnateurs et les comptables publics. Elle est décrite en
CGL (classe 9) et en comptabilité auxiliaire de la dépense (C.A.D.) conformément à la nomen-
clature budgétaire d’exécution.
La dépense budgétaire est justifiée selon la nomenclature d’exécution et le plan comptable de
l’État.
En fin d’année, le CGAF est établi à partir des deux comptabilités générale et auxiliaire :
- la balance générale des comptes est établie à partir de la comptabilité générale ;
- le développement des dépenses budgétaires est établi à partir de la comptabilité auxiliaire de
la dépense et peut être rapproché des documents de prévision et d’autorisation.
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
x Les recettes budgétaires sont enregistrées lors de leur exécution à la fois en comptabilité générale
de l’État et en comptabilité auxiliaire des recettes (CAR).
En fin d’année, le CGAF est établi à partir des deux comptabilités générale et auxiliaire :
- la balance générale des comptes est établie à partir de la comptabilité générale ;
- le développement des recettes budgétaires est établi à partir de la comptabilité auxiliaire des
recettes.
x Il doit y avoir en permanence égalité entre le montant des opérations enregistrées en comptabilité
générale et le même montant en comptabilités auxiliaires.
Compte Subdivision par nature de la nomenclature comptable (ou plan de comptes), dans lequel sont
classées les opérations comptables sous forme d’écritures comptables (§ 410-5 du P.C.G.).
Conservation Opération permanente consistant à s’assurer qu’un bien, qu’une valeur, qu’une disponibilité, sont
suivis et protégés contre les vols, les dégradations, les pertes, etc.
Constatations, conclusions Les constatations (ou observations) sont les éléments appropriés, appuyés par des preuves, que
et opinions l’auditeur a recueillis pour atteindre les objectifs de l’audit.
Les conclusions sont des énoncés déduits de ces constatations.
Ce sont des opinions lorsque ces conclusions portent sur des comptes.
Contrat Acte juridique par lequel une ou plusieurs personnes s’obligent, envers une ou plusieurs autres, à
donner, à faire ou à ne pas faire quelque chose (article 1101 du code civil).
Concrètement, le contrat se matérialise le plus souvent sous forme de marché écrit (acte d’engage-
ment et cahier des charges (cf. article 11 du code des marchés publics), de bon de commande…
Cependant, le contrat n’est pas nécessairement écrit.
Contrôle Opération consistant en la vérification qu’un élément correspond à la réalité, qu’il répond aux critères
de qualité et de régularité, etc.
La validation est le résultat positif du contrôle.
Contrôle comptable Opération consistant en la vérification de l’information comptable, c’est-à-dire qu’un événement
à enregistrer ou enregistré en comptabilité (informatisée ou non) correspond à la réalité, en
s’appuyant sur une preuve.
La validation est le résultat positif du contrôle comptable.
> Contrôle d’analyse
Vérification de la qualité d’écritures comptables figurant dans un compte, d’informations portées
dans des documents (documents comptables, pièces justificatives…), d’une organisation.
> Contrôle d’inspection physique
Vérification de l’existence d’éléments physiques (biens matériels, numéraire, valeur, document
papier, etc.) figurant sous forme d’écritures comptables dans un compte.
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
Contrôle de corroboration Contrôle exercé par l’auditeur pour étayer ses constatations, conclusions et opinions.
Contrôle de premier niveau Le contrôle de deuxième niveau est exercé par une entité distincte des entités attributaires des
et contrôle de deuxième tâches. Ce contrôle est réalisé a posteriori.
niveau Le contrôle de premier niveau est exercé au sein de l’entité attributaire des tâches. Ce contrôle,
intégré au fonctionnement courant, est soit a priori, soit contemporain, soit a posteriori :
> Autocontrôle
Contrôle de premier niveau exercé par un opérationnel sur ses propres opérations, a priori ou
contemporain.
> Contrôle de supervision
Contrôle de premier niveau exercé par l’encadrement sur les opérations des agents, a priori,
contemporain, ou a posteriori.
> Contrôle mutuel
Contrôle de premier niveau exercé par un agent sur les opérations d’un autre agent, ou par une
entité sur les opérations d’une autre entité, a posteriori.
Contrôle interne Le contrôle interne est l’ensemble des dispositifs, organisés, formalisés et permanents, choisis par
l’encadrement, mis en œuvre par les responsables de tous niveaux pour maîtriser le fonctionnement
de leurs activités; ces dispositifs sont destinés à fournir une assurance raisonnable quant à la
réalisation de l’objectif de qualité comptable.
L’objectif de qualité comptable permettra à l’entité de s’assurer de :
- la réalisation et l’optimisation des opérations ;
- la protection des actifs et des ressources financières ;
- la fiabilité des informations comptables et financières ;
- la conformité aux lois et règlements ;
- la qualité des prestations ;
- la protection juridiques des agents.
Il s’agit donc d’un dispositif organisé, formalisé, permanent et propre à permettre à chaque entité
d’atteindre ses objectifs, qui dépasse les contrôles ponctuels et qui est inhérent au rôle de pilotage
du responsable de l’entité.
En tant que tel, le contrôle interne ne s’identifie pas au contrôle stricto sensu ; en revanche, il inclut
des contrôles.
Contrôle de gestion (issue glossaire Moderfie) : « Processus de pilotage qui s’inscrit dans un contexte stratégique plus
général et préalablement défini, et qui permet à un responsable de prévoir, suivre, analyser les
réalisations d’un programme, et de prendre les mesures correctives éventuellement nécessaires.
Les méthodes et outils du contrôle de gestion recouvrent principalement l’analyse des coûts, les
techniques de planification et les outils budgétaires, les indicateurs et les tableaux de bord, l’analyse
comparative. Le contrôle de gestion est en principe assuré par un professionnel placé auprès du
responsable de l’entité dont la gestion est contrôlée. Cette entité peut être un ministère, un
programme au sens de la loi organique du 1er août 2001, une direction centrale ou déconcentrée,
ou un service opérateur. »
Délégation Transfert d’une compétence ou d’une signature d’un délégant à un délégataire, appuyé sur un acte
de délégation, autorisé par une règle juridique.
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
Diagnostic Démarche d’évaluation du contrôle interne d’une entité, par son encadrement, dans le but de
l’améliorer.
Document comptable Livre journal, grand livre, livre d’inventaire, états financiers annuels, et tout livre auxiliaire, support
papier ou numérique (donnée informatique) d’une écriture comptable.
Écriture comptable Une écriture comptable est le résultat et la trace d’un enregistrement comptable.
Tout enregistrement comptable (y compris rectification et régularisation) précise l’origine, le
contenu et l’imputation de chaque donnée, ainsi que les références de la pièce justificative qui
l’appuie (§ 410-3 du P.C.G.).
Chaque écriture mentionne donc :
- l’exercice comptable ;
- la date de la journée comptable ;
- l’imputation comptable : le numéro et / ou l’intitulé du compte débité + le numéro et / ou l’intitulé
du compte crédité ;
- le libellé de l’opération (qui comprend s’il y a lieu, le nom du tiers concerné et d’autres éléments
de nature administrative tels que son adresse, son identité bancaire, etc.) ;
- la référence de la pièce justificative de l’opération ;
- le montant de l’opération.
Chaque écriture s’appuie sur une pièce justificative datée, établie sur papier ou sur un support
assurant la fiabilité, la conservation et la restitution en clair de son contenu pendant les délais
requis (§ 420-3 du P.C.G.).
En milieu informatisé, cette écriture mentionne aussi :
- un numéro séquentiel continu ;
- l’identification de l’utilisateur à l’origine de l’enregistrement.
Émargement Opération de rattachement informatique d’une écriture comptable à une écriture d’origine enregistrée
dans un compte des classes 4 et 5.
L’émargement permet la régularisation.
Encadrement Opérationnels d’une entité, investis du pouvoir hiérarchique, chargés de diriger les agents et du
contrôle interne.
Ces cadres disposent du pouvoir d’engager l’État vis-à-vis des tiers, soit en vertu de leur nomination,
soit par délégation.
Une double distinction doit être faite :
- l’encadrement au niveau départemental, l’équipe départementale de direction (comptable supérieur
du Trésor, fondé de pouvoir, chefs de département…) ;
- l’encadrement au sein du poste ou du service, le chef de poste, le chef de service et leur(s)
adjoint(s).
Encaissement Mode d’extinction d’une créance de l’État à l’égard d’un débiteur, selon un moyen de paiement.
Enregistrement comptable Opération consistant en l’insertion d’une information comptable en comptabilité. Son résultat et sa
trace constituent une écriture comptable.
La rectification est un enregistrement modificatif. La régularisation est l’enregistrement définitif
d’une écriture.
Tout enregistrement comptable précise l’origine, le contenu et l’imputation, ainsi que les références
de la pièce justificative qui l’appuie (§ 420-2 du P.C.G.).
État de développement Document comptable détaillant par écriture comptable, le solde d’un compte.
des soldes
Exercice Période comptable au terme de laquelle des états financiers sont établis.
L’exercice comptable, pour ce qui concerne l’État, correspond à l’année civile.
Finalité (Élément final) Dernière opération d’une procédure, ou opération la plus importante.
Généralement enregistrement comptable ou fait générateur d’une autre procédure.
Fournisseur Est appelé fournisseur (ou prestataire), tout tiers livrant un bien ou une prestation à titre onéreux
à l’organisme public ; il peut s’agir d’une personne publique comme d’une personne privée, d’un
commerçant comme d’un non-commerçant (autre personne publique, association, etc.), d’une
personne morale comme d’une personne physique.
Gestion La gestion consiste, sur le plan comptable, à décrire dans les comptes d’une année donnée les
recettes encaissées et les dépenses payées entre le 1er janvier et le 31 décembre, quel que soit le
budget qui les a prévues ou autorisées.
Grand livre Document comptable retraçant par comptes, tous les mouvements affectant le patrimoine (§ 410-7
du P.C.G.).
Les écritures du livre journal sont portées sur le grand livre, ventilées selon le plan de comptes.
Habilitation Droit d’accès, attribué à un intervenant, au système d’information et/ou aux transactions autorisées
(« profil »).
Identification Code que l’intervenant doit nécessairement saisir pour s’identifier et accéder au système d’infor-
mation ou aux transactions autorisées (synonyme : code utilisateur). Cette identification correspond
à une habilitation.
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
INFORMATION SUPPORT
SUPPORT PAPIER AUTRE
COMPTABLE NUMÉRIQUE
Preuve comptable
Preuve comptable Pièce justificative sous forme de donnée Élément physique
informatique
Intervenant Tout opérationnel habilité à accéder à un système d’information (ce qui inclut l’utilisateur, l’adminis-
trateur, le chargé de maintenance).
L’auditeur peut être utilisateur, mais uniquement pour consultation.
Inventaire Relevé de tous les éléments d’actif et de passif au regard desquels sont mentionnés la quantité et
le montant de chacun d’eux et de tous les engagements.
Ensemble des opérations de recensement exhaustif des éléments actifs et passifs et des engage-
ments.
Ensemble des documents donnant l’état descriptif et estimatif du patrimoine.
Livre-journal Document comptable retraçant chronologiquement tous les événements affectant le patrimoine
(§ 410-6 et 410-7 du P.C.G.).
Le livre journal enregistre dans l’ordre chronologique, au jour le jour, opération par opération.
Marché Contrat conclu à titre onéreux avec des personnes publiques ou privées par l’État, pour répondre
à ses besoins en matière de travaux, de fournitures ou de services.
Montant Valorisation chiffrée d’une information comptable. Il est une des composantes d’une écriture
comptable.
Moyens de paiement Moyens de paiement au sens de l’article L 311-3 du code monétaire et financier.
Administrateur Paramétrages
Agent ou cadre
Support
Transmission/Archivage
Contrôle support
Conservation
Chargé
Maintenance
de maintenance
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
Opérationnels Personnels à qui sont attribuées les tâches (donc les opérations). Il sont constitués d’agents et de
cadres.
L’auditeur ne peut pas avoir la qualité d’opérationnel.
Opinion Conclusion de l’auditeur sur un ensemble d’états financiers et comptables, rédigée à l’issue d’un
audit.
Paiement Mode d’extinction d’une dette de l’État à l’égard d’un créancier (articles 1234 du code civil et 33 du
décret du 29 décembre 1962), selon un moyen de paiement.
Période comptable Espace de temps au terme duquel les écritures sont arrêtées comptablement.
La période comptable de base est la journée.
Les comptes de l’État sont établis sur la période comptable de l’exercice.
Permanence § 120-4 du P.C.G. : La cohérence des informations comptables au cours des périodes successives
(principe comptable) implique la permanence dans l’application des règles et procédures. Toute exception à ce principe
de permanence doit être justifiée par un changement exceptionnel dans la situation de l’entité ou
par une meilleure information dans le cadre d’une méthode préférentielle. Les méthodes préfé-
rentielles sont celles considérées comme conduisant à une meilleure information par l’organisme
normalisateur.
Piste d’audit Démarche consistant en la mise en place d’un processus continu et intégré, avec la description,
d’une façon claire et exhaustive, du cheminement des opérations (flux d’informations, flux financiers),
de leur documentation (documents comptables et pièces justificatives) et de leur contrôle.
La piste d’audit permet :
- de reconstituer dans un ordre chronologique les opérations ;
- de justifier toute opération par une pièce d’origine à partir de laquelle il doit être possible de
remonter par un cheminement ininterrompu au document de synthèse et réciproquement ;
- d’expliquer l’évolution des soldes d’un arrêté à l’autre par la conservation des mouvements ayant
affecté les postes comptables.
La piste d’audit permet ainsi de reconstituer les données comptables (cf. contrôle de reconstitution).
Le plan comptable général indique que « l’organisation du système de traitement permet de
reconstituer à partir des pièces justificatives appuyant les données entrées, les éléments des
comptes, états et renseignements, soumis à la vérification, ou, à partir de ces comptes, états et
renseignements, de retrouver ces données et les pièces justificatives » (§ 410-3 du plan comptable
général).
Plan de continuité Ensemble de mesures visant à assurer, selon divers scénarios de crises, y compris face à des
de l’activité chocs extrêmes, le maintien, le cas échéant de façon temporaire selon un mode dégradé, des
prestations de services essentielles de l’entité puis la reprise planifiée des activités.
Point clé Élément d’une procédure conditionnant son bon fonctionnement, sa régularité et sa poursuite dans
les phases ultérieures.
Poste comptable Est désigné sous le terme de poste comptable, toute structure administrative définie par l’article
15 du décret 62-1587 du 29 décembre 1962 : « Les comptables publics assument la direction des
postes comptables. (…). Tout poste comptable est confié à un seul comptable public. »
Il s’agit notamment des entités suivantes : département comptable ministériel, trésorerie générale,
poste comptable non centralisateur.
Preuve Tout élément physique, écrit ou numérique, permettant de contrôler un élément quelconque et
(information probante) d’étayer un constat.
La preuve constitue le support de la traçabilité.
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
Preuve comptable Tout élément physique, écrit ou numérique, permettant de contrôler la qualité des écritures
comptables enregistrées ou à enregistrer (cf. information comptable, cf. § 420-3 du plan comptable
général).
La pièce justificative constitue une preuve écrite.
Pièces justificatives et données informatiques doivent répondre aux critères de preuve fixés par les
textes (notamment code civil).
Procédure La procédure fait partie d’un processus dont elle constitue l’un des enchaînements.
La procédure se décompose en tâches (ou fonctions).
Elle est déclenchée par un fait générateur et aboutit à une ou plusieurs finalités.
Processus Ensemble de tâches réalisées par différents opérationnels (voire différentes entités : postes,
départements, services, pôles, secteurs…), participant d’une même activité, placée sous l’empire
de normes juridiques spécifiques, rattachée à un ensemble de comptes principaux, pour produire
un résultat commun.
Un processus est un ensemble cohérent de procédures. Un cycle est un ensemble de processus.
L’information comptable circule le long du processus.
Prudence § 120-3 du P.C.G. : La comptabilité est établie sur la base d’appréciations prudentes, pour éviter
(principe comptable) le risque de transfert, sur des périodes à venir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le
patrimoine et le résultat de l’entité.
Rapport Document présentant les constatations, les conclusions et les recommandations (voire l’opinion
sur les comptes) de l’auditeur rédigé à l’issue d’un audit.
Rattachement à la bonne Comptabilisation à la bonne période des droits et obligations enregistrés en comptabilité (indépen-
période comptable dance ou spécialisation des exercices ou « cut off ») : concerne autant l’exercice que l’enregistrement
quotidien des opérations.
Recommandation Mesure préconisée par l’audit, élaborée à l’issue de ses constatations, reposant sur ses conclusions,
et destinée à remédier à un problème, une irrégularité, rencontrée dans le cadre de l’audit.
Rectification Enregistrement modificatif d’un quelconque élément d’une écriture comptable, postérieurement à
la clôture de la journée comptable à laquelle se rapporte l’écriture rectifiée.
La rectification est consécutive à une erreur.
La rectification d’une écriture comptable ne doit pouvoir être faite qu’en date courante avec réfé-
rence de l’écriture d’origine.
Référentiel comptable Documents indiquant les comptes de la comptabilité de l’État, leur fonctionnement, et les tâches
des principales catégories d’opérationnels.
Hormis la loi organique sur les lois de finances, il s’agit donc :
- du recueil des normes comptables de l’État ;
- des fiches techniques comptables ;
- des instructions comptables.
Régularité et sincérité § 120-2 du P.C.G. : La comptabilité est conforme aux règles et procédures en vigueur qui sont
de la comptabilité appliquées avec sincérité afin de traduire la connaissance que les responsables de l’établissement
des comptes ont de la réalité et de l’importance relative des événements enregistrés. Dans le cas
exceptionnel où l’application d’une règle comptable se révèle impropre à donner une image fidèle,
il y est dérogé. La justification et les conséquences de la dérogation sont mentionnées dans
l’annexe.
Ainsi la régularité implique-t-elle la conformité aux lois et aux règlements en vigueur des opérations
financières conduisant à des enregistrements comptables.
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
Régularisation Enregistrement définitif d’une écriture figurant généralement en imputation provisoire, dans le
compte adéquat, postérieurement à la clôture de la journée comptable à laquelle se rapporte
l’écriture régularisée.
La régularisation est consécutive à une absence d’information ou à l’attente d’une date ou d’un
acte.
La régularisation d’une écriture comptable ne doit pouvoir être faite qu’en date courante avec
référence de l’écriture d’origine.
Risque Un risque est tout événement qui, par sa survenance, ne permet pas d’atteindre l’objectif.
Séparation des tâches Attribution, sur un processus, d’une tâche à deux agents distincts, permettant un contrôle mutuel.
Cette séparation des tâches peut être réalisée en fonction de seuils de montants d’opérations.
En milieu informatisé, la séparation des tâches suppose une configuration des habilitations aux
transactions correspondant à chaque tâche.
Solde Montant total figurant à un compte après soustraction des écritures soldées (écritures émargées).
Les écritures non soldées figurent sur un état de développement des soldes.
Le solde doit correspondre au sens débiteur ou créditeur ou nul du compte.
Spécification Les spécifications numériques sont des codifications chiffrées qui accompagnent les écritures
enregistrées à certains comptes pour donner une information complémentaire, indispensable au
traitement des opérations. Grâce à ce système de codification, l’écriture comptable est enrichie
d’une information qui permet, soit de servir une comptabilité auxiliaire, soit de traiter une opération
de transfert, soit d’imputer les opérations aux comptes de présentation intéressés en fin d’année.
On distingue deux catégories de spécification : la spécification comptable et la spécification non
comptable.
Système d’information Ordinateurs et réseaux de communication électroniques, ainsi que les paramètres et les données
informatiques stockées, traitées, récupérées ou transmises par eux en vue de leur fonctionnement,
de leur utilisation, de leur protection et de leur maintenance.
Système d’informations Tout système d’information de tenue de la comptabilité, que ce soit la comptabilité générale (CGL,
comptables D.D.R. 3), les comptabilités auxiliaires de la dépense (ACCORD, N.D.L., IRMA, V.I.R., PAYE,
P.E.Z.…) et de la recette (R.E.C., R.A.R., D.D.R.T.U.…).
Tâche (ou fonction) Exécution par un opérationnel d’un ensemble d’opérations indissociables.
La tâche s’intègre à la procédure et au processus.
Traçabilité Formalisation de la réalisation des opérations et des opérationnels les ayant réalisées.
La traçabilité repose sur un système de preuves. Un système de preuves satisfaisant est condi-
tionné par :
- la numérotation séquentielle et continue des documents comptables et des pièces justificatives
des écritures (sous support papier ou informatique) ;
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
Transaction Opération, de quelque nature que ce soit, enregistrant et modifiant les données et les paramètres
dans un système d’information.
Utilisateur Tout intervenant dans le système d’information pour les transactions suivantes : enregistrement,
validation et consultation.
Par utilisateur, on entend donc celui qui accède à l’application pour procéder, dans le cadre de
l’attribution de ces tâches, à des opérations. On exclut donc ici un administrateur ou un chargé
de maintenance (département informatique quelle que soit sa fonction, C.M.I.B., administrateur
réseau…).
L’auditeur peut être utilisateur, mais uniquement pour consultation.
Validation La validation est le résultat positif d’un contrôle. Le refus de validation est le résultat négatif d’un
contrôle.
RÉFÉRENTIEL DE CONTRÔLE INTERNE COMPTABLE INTERMINISTÉRIEL
JANVIER 2005