Coronavirus - Décret de Quarantaine en Italie Du 8 Mars 2020

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LE PRÉSIDENT DU CONSEIL DES MINISTRES

Vu la loi n° 400 du 23 août 1988 ;

Vu le décret-loi n° 6 du 23 février 2020 sur les "Mesures urgentes pour l'endiguement et la


gestion de l'urgence épidémiologique de Covid-19" et, en particulier, son article 3 ;

Vu le décret du Président du Conseil des ministres du 23 février 2020, sur les "Dispositions
d'application du décret-loi n° 6 du 23 février 2020 sur les mesures urgentes de confinement
et de gestion de l'urgence épidémiologique de Covid-19", publié au ​Journal officiel n° 45 du
23 février 2020 ;

Vu le décret du Président du Conseil des ministres du 25 février 2020, sur "les dispositions
d'application supplémentaires du décret-loi n° 6 du 23 février 2020, sur les mesures
urgentes concernant le confinement et la gestion de l'urgence épidémiologique de
Covid-19", publié au ​Journal officiel​ n° 47 du 25 février 2020 ;

Vu le décret du Président du Conseil des ministres du 1er mars 2020, contenant "les
dispositions d'application supplémentaires du décret-loi n° 6 du 23 février 2020, contenant
des mesures urgentes pour le confinement et la gestion de l'urgence épidémiologique de
Covid-19", publié au ​Journal officiel​ n° 52 du 1er mars 2020 ;

Vu le décret du Président du Conseil des ministres du 4 mars 2020, contenant des


"Dispositions complémentaires d'application du décret-loi n° 6 du 23 février 2020, contenant
des mesures urgentes pour l'endiguement et la gestion de l'urgence épidémiologique de
Covid-19, applicables sur tout le territoire italien", publié au ​Journal officiel ​n° 55 du 4 mars
2020 ;

Considérant que l'Organisation mondiale de la santé a déclaré le 30 janvier 2020 l'épidémie


de Covid-19 comme une urgence de santé publique internationale ;

Vu la délibération du Conseil des ministres du 31 janvier 2020, qui a déclaré, pour une durée
de six mois, l'état d'urgence sur le territoire national concernant le risque sanitaire lié à
l'apparition de maladies causées par des agents viraux transmissibles ;

Compte tenu de l'évolution de la situation épidémiologique, du caractère particulièrement


étendu de l'épidémie et de l'augmentation des cas sur le territoire national ;

Compte tenu de l'évolution de la situation épidémiologique, du caractère particulièrement


étendu de l'épidémie et de l'augmentation du nombre de cas sur le territoire national ;

Considérant, en outre, que les dimensions supranationales de l'épidémie et l'implication de


plusieurs zones sur le territoire national rendent nécessaire de prendre des mesures pour
assurer l'uniformité dans la mise en œuvre des programmes de prophylaxie élaborés au
niveau international et européen ;
Tenant compte des recommandations formulées par le Comité scientifique et technique visé
à l'article 2 de l'Ordonnance du Chef du Département de la Protection Civile du 3 février
2020, n°630, lors de ses réunions du 7 mars 2020 ;

Sur proposition du ministre de la santé, après consultation des ministres de l'intérieur, de la


défense, de l'économie et des finances, et des ministres de l'éducation, de la justice, des
infrastructures et des transports, de l'université et de la recherche, des politiques agricoles,
alimentaires et forestières, du patrimoine et des activités culturelles et du tourisme, du travail
et des politiques sociales, de la fonction publique, des affaires régionales et des autonomies,
et après consultation du président de la Conférence des présidents des régions et, pour ce
qui concerne leurs compétences, des présidents des régions Emilie-Romagne, Lombardie,
Marches, Piémont et Vénétie ;

DÉCRET :

ART. 1

(Mesures urgentes pour contenir la contagion dans la région de Lombardie et dans


les provinces dde Modène, Parme, Piacenza, Reggio Emilia, Rimini, Pesaro et
d’Urbino, Alessandria, Asti, de Novara, Verbano-Cusio-Ossola, Vercelli, Padoue,
Trévise et Venise)

1. Afin de contrer et de contenir la propagation du virus Covid-19 dans la région de


Lombardie et dans les provinces de de Modène, Parme, Piacenza, Reggio Emilia, Rimini,
Pesaro et d’Urbino, Alessandria, Asti, de Novara, Verbano-Cusio-Ossola, Vercelli, Padoue,
Trévise et Venise, les mesures suivantes sont prises :

a) d'éviter tout mouvement de personnes physiques à l'entrée et à la sortie des


territoires visés au présent article, ainsi qu'à l'intérieur de ces mêmes territoires, à l'exception
des mouvements motivés par des besoins professionnels avérés ou des situations de
nécessité ou des mouvements pour des raisons de santé. Il est permis de retourner à son
domicile, sa résidence ou sa maison ;

b) Il est fortement recommandé aux sujets présentant des symptômes respiratoires


et de la fièvre (supérieure à 37,5° C) de rester chez eux et de limiter autant que possible les
contacts sociaux en contactant leur médecin ;

c) Les sujets soumis à une quarantaine ou dont les résultats sont positifs au virus
sont strictement interdits de quitter leur domicile ou leur résidence ;

d) les événements sportifs et les compétitions de toutes sortes et disciplines dans les
lieux publics ou privés sont suspendus. Les événements et compétitions susmentionnés,
ainsi que les séances d'entraînement des athlètes professionnels et des athlètes de la
catégorie absolue qui participent aux Jeux olympiques ou à des événements nationaux ou
internationaux, peuvent se dérouler à l'intérieur d'installations sportives utilisées à huis clos,
ou à l'extérieur sans la présence du public. Dans tous ces cas, les associations et clubs
sportifs, par l'intermédiaire de leur personnel médical, sont tenus d'effectuer les contrôles
appropriés pour limiter le risque de propagation du virus Covid-19 parmi les athlètes, les
techniciens, les dirigeants et tous les accompagnateurs qui y participent ;

e) il est recommandé aux employeurs publics et privés de promouvoir, pendant la


période d'efficacité du présent décret, l'utilisation par les salariés des périodes de congé
ordinaire et de vacances, sans préjudice des dispositions de l'article 2, paragraphe 1, lettre
r) ;

f) les remontées mécaniques des stations de ski sont fermées ;

g) toutes les manifestations organisées, ainsi que les événements qui se déroulent
dans des lieux publics ou privés, y compris ceux qui ont un caractère culturel, récréatif,
sportif, religieux ou de foire, sont suspendus, même s'ils se déroulent dans des lieux fermés
mais ouverts au public, tels que, par exemple, les grandes manifestations, les cinémas, les
théâtres, les pubs, les écoles de danse, les salles de jeux, les salles de paris et de bingo, les
discothèques et les établissements similaires ; toutes les activités sont suspendues dans les
lieux susmentionnés ;

h) les services éducatifs pour les enfants visés à l'article 2 du décret législatif du 13
avril 2017, n. 65, et les activités éducatives dans les écoles de tous les niveaux et de tous
les niveaux, ainsi que la fréquentation des activités scolaires et de l'enseignement supérieur,
y compris les universités et les établissements d'enseignement supérieur artistique, musical
et chorégraphique, les cours professionnels, les masters, les cours pour les professions de
santé et les universités pour les personnes âgées, ainsi que les cours et les activités de
formation professionnelle dispensés par d'autres organismes publics, y compris les
collectivités locales et régionales et les entités privées, sans préjudice de la possibilité de
réaliser des activités d'enseignement à distance, à l'exclusion des cours destinés aux
médecins en formation spécialisée et des cours de formation spécifique en médecine
générale, ainsi que des activités des stagiaires dans les professions de santé. Afin de
maintenir la distance sociale, toute autre forme d'agrégation alternative doit être exclue. Les
réunions des organes collégiaux présents sont suspendues. Les organismes de gestion
veillent à la propreté des environnements et aux exigences administratives et comptables
concernant les services éducatifs destinés aux enfants visés, n'appartenant pas à des
cercles éducatifs ou à des institutions inclusives ;

i) l'ouverture des lieux de culte est subordonnée à l'adoption de mesures


d'organisation de nature à éviter les groupes de personnes, compte tenu de la taille et des
caractéristiques des lieux, et à faire en sorte que les visiteurs puissent respecter la distance
d'au moins un mètre qui les sépare, visée à l'annexe 1, lettre d). Les cérémonies civiles et
religieuses, y compris les cérémonies funéraires, sont suspendues ;

l) les musées et autres instituts et lieux culturels visés à l'article 101 du code du
patrimoine culturel et du paysage, mentionnés dans le décret législatif n° 42 du 22 janvier
2004, sont fermés ;

m) Les procédures de concours publics et privées sont suspendues, sauf dans les
cas où les candidats sont évalués uniquement sur la base de programmes d'études ou par
des moyens télématiques ; sont également exclus de la suspension les concours destinés
au personnel de santé, y compris les examens d'Etat et les examens pour l'obtention du titre
de chirurgien, ainsi que ceux destinés au personnel de la protection civile, qui doivent avoir
lieu de préférence à une distance ou, à défaut, à une distance de sécurité d'un mètre,
comme indiqué à l'annexe 1, lettre d) ;
n) les activités de restauration et de bar sont autorisées de 6 heures à 18 heures,
avec l'obligation, aux frais de l'exploitant, de prévoir les conditions permettant de respecter la
distance de sécurité interpersonnelle d'au moins un mètre visée à l'annexe 1, lettre d), avec
une sanction de suspension de l'activité en cas d'infraction ;

o) les activités commerciales autres que celles visées au point précédent sont
autorisées à condition que l'exploitant garantisse l'accès aux lieux susmentionnés de
manière restreinte ou, en tout état de cause, propre à éviter l'entassement des personnes,
compte tenu de la taille et des caractéristiques des locaux ouverts au public, et de manière à
garantir que les visiteurs puissent respecter la distance d'au moins un mètre visée à l'annexe
1, lettre d), entre les visiteurs, avec une sanction de suspension de l'activité en cas
d'infraction. En présence de conditions structurelles ou organisationnelles qui ne permettent
pas de respecter la distance de sécurité d'un mètre, les installations doivent être fermées ;

p) le congé ordinaire du personnel sanitaire et technique, ainsi que du personnel


dont les activités sont nécessaires pour gérer les activités requises par les cellules de crise
mises en place au niveau régional, est suspendu ;

q) dans tous les cas possibles, lors des réunions, des procédures de liaison à
distance sont adoptées, notamment en ce qui concerne les installations sanitaires et
sociomédicales, les services d'utilité publique et la coordination activée dans le cadre de
l'urgence Covid-19, en veillant en tout cas à respecter la distance de sécurité d'un mètre
visée à l'annexe 1, lettre d), et en évitant les regroupements ;

r) les jours fériés et les jours de fêtes, les établissements de vente de moyenne et
grande taille, ainsi que les magasins des centres commerciaux et des marchés, sont fermés.
Les jours de semaine, le gérant des magasins susmentionnés doit en tout cas prévoir les
conditions permettant de garantir la possibilité de respecter la distance de sécurité d'un
mètre visée à l'annexe 1, lettre d), avec une sanction de suspension de l'activité en cas de
violation. En présence de conditions structurelles ou organisationnelles qui ne permettent
pas de respecter la distance de sécurité d'un mètre visée à l'annexe 1, lettre d), les
installations visées doivent être fermées. La fermeture n'est pas ordonnée pour les
pharmacies, parapharmacies et points de vente de produits alimentaires, dont le gérant doit
en tout état de cause veiller au respect de la distance de sécurité d'un mètre visée à
l'annexe 1, lettre d), avec une sanction de suspension d'activité en cas d'infraction ;

s) les activités des gymnases, centres sportifs, piscines, centres de natation, centres
de bien-être, stations thermales (sauf pour la fourniture de services relevant des niveaux de
soins essentiels), centres culturels, centres sociaux, centres de loisirs sont suspendues ;

t) les examens d'aptitude visés à l'article 121 du décret législatif n° 285 du 30 avril
1992, qui doivent être effectués dans les bureaux périphériques des services
d'immatriculation des véhicules automobiles civils situés sur les territoires visés au présent
article, sont suspendus ; par un arrêté de gestion spécial, en faveur des candidats qui n'ont
pas pu se présenter aux examens en raison de la suspension, la prorogation des délais
prévus aux articles 121 et 122 du décret législatif n° 285 du 30 avril 1992 est ordonnée.
ART. 2

(Mesures visant à combattre et à contenir la propagation du virus Covid-19 sur


l'ensemble du territoire national)

1. Afin de contrer et de contenir la propagation du virus Covid-19, les mesures suivantes


s'appliquent dans tout le pays :

a) Les congrès, les réunions, les rencontres et les manifestations sociales auxquels
participent des personnels de santé ou des personnels chargés de l'exécution de services
publics essentiels ou de services d'utilité publique sont suspendus ; toute autre activité de
congrès ou de réunion est également reportée après l'expiration du présent décret ;

b) tous les événements, manifestations et spectacles de toute nature, y compris les


manifestations cinématographiques et théâtrales, se déroulant en tout lieu, tant public que
privé, sont suspendus ;

c) les activités des pubs, écoles de danse, salles de jeux, salles de paris et de bingo,
discothèques et établissements similaires sont suspendues, avec la sanction de la
suspension de l'activité en cas d'infraction ;

d) l'ouverture des musées et autres instituts et lieux culturels visés à l'article 101 du
code du patrimoine culturel et du paysage, visés au décret législatif n° 42 du 22 janvier
2004, est suspendue ;

e) l'exercice d'activités de restauration et de bar, avec l'obligation, aux frais du


gérant, de faire respecter la distance de sécurité interpersonnelle d'au moins un mètre, avec
sanction de la suspension de l'activité en cas d'infraction ;

f) il est fortement recommandé dans les établissements commerciaux autres que


ceux énumérés dans le point précédent, tant à l'extérieur qu'à l'intérieur, que le gérant
garantisse l'adoption de mesures organisationnelles de nature à permettre l'accès aux lieux
précités de manière restreinte ou en tout cas adaptée pour éviter les foules de personnes,
dans le respect de la distance de sécurité interpersonnelle d'au moins un mètre entre les
visiteurs ;

g) les manifestations et compétitions sportives de tout ordre et de toute discipline, se


déroulant en tout lieu, tant public que privé, sont également suspendues ; les manifestations
et compétitions susmentionnées, ainsi que les séances d'entraînement des athlètes de
compétition, peuvent se dérouler à l'intérieur d'installations sportives utilisées à huis clos, ou
à l'extérieur sans la présence du public ; dans tous ces cas, les associations et clubs
sportifs, par l'intermédiaire de leur personnel médical, sont tenus d'effectuer les contrôles
appropriés pour limiter le risque de propagation du virus Covid-19 parmi les athlètes, les
techniciens, les dirigeants et toutes les personnes accompagnatrices qui y participent. Le
sport de base et les activités motrices en général, pratiquées à l'extérieur ou à l'intérieur de
gymnases, de piscines et de centres sportifs de toutes sortes, ne sont autorisés qu'à
condition qu'il soit possible de respecter la distance de sécurité d'un mètre visée à l'annexe
1, lettre d) ;
h) les services éducatifs pour les enfants visés à l'article 2 du décret législatif n° 2017
du 13 avril 2017 sont suspendus jusqu'au 15 mars 2020, et les activités éducatives dans les
écoles de tous niveaux, ainsi que la fréquentation des activités scolaires et de
l'enseignement supérieur, y compris les universités et les établissements de formation
artistique supérieure en musique et en chorégraphie, les cours professionnels, y compris les
cours régionaux, les masters, les universités pour personnes âgées et les cours dispensés
par les auto-écoles, en tout état de cause, la possibilité de mener des activités
d'enseignement à distance est suspendue ; les cours de troisième cycle liés à l'exercice des
professions de santé, y compris ceux destinés aux médecins en formation spécialisée, les
cours de formation spécifique en médecine générale, les activités des stagiaires des
professions de santé, ainsi que les activités des écoles des ministères de l'intérieur et de la
défense et de l'économie et des finances, sont exclus de la suspension, à condition que la
distance de sécurité visée à l'annexe 1, lettre d), soit garantie. Afin de maintenir la distance
sociale, toute autre forme d'agrégation alternative est exclue ;

i) Les voyages éducatifs, les initiatives d'échange ou de jumelage, les visites guidées
et les sorties éducatives, quelle que soit leur dénomination, prévus par les établissements
d'enseignement de tous niveaux, sont suspendus ;

l) sans préjudice des dispositions de la lettre h), la réadmission dans les services
éducatifs pour enfants visés à l'article 2 du décret législatif n° 65 du 13 avril 2017, et dans
les écoles de tous niveaux pour des absences dues à des maladies infectieuses soumises à
une notification obligatoire en vertu du décret du ministre de la Santé du 15 novembre 1990,
publié au ​Journal officiel n° 6 du 8 janvier 1991, d'une durée supérieure à cinq jours, se fait
sur présentation d'un certificat médical, également en dérogation aux dispositions en vigueur
;

m) les chefs d'établissement activent, pendant toute la durée de la suspension des


activités d'enseignement dans les écoles, des méthodes d'enseignement à distance prenant
également en compte les besoins spécifiques des étudiants handicapés ;

n) dans les universités et les établissements d'enseignement supérieur artistique


musical et chorégraphique, pendant toute la durée de la suspension, les activités
d'enseignement ou les programmes d'études peuvent être réalisés, si possible, avec des
méthodes d'enseignement à distance identifiées par les mêmes universités et
établissements, en tenant compte en particulier des besoins spécifiques des étudiants
handicapés ; les universités et les établissements, après la restauration de la fonctionnalité
ordinaire, assurent, lorsque cela est jugé nécessaire et en tout cas en identifiant les
méthodes pertinentes, la récupération des activités de formation ainsi que des activités de
programme d'études ou de tout autre test ou vérification, même intermédiaire, qui sont
fonctionnelles à l'achèvement du parcours éducatif ;

o) au profit des étudiants qui ne sont pas autorisés, en raison des besoins liés à
l'urgence sanitaire visée dans le présent décret, à participer aux activités d'enseignement ou
de programme des universités et des établissements d'enseignement supérieur artistique
musical et chorégraphique, ces activités peuvent être menées, si possible, à distance,
identifiées par les mêmes universités et établissements, en tenant compte également des
besoins spécifiques des étudiants handicapés ; les Universités et les Institutions assurent,
lorsque cela est jugé nécessaire et en tout cas en identifiant les méthodes pertinentes, la
récupération des activités de formation, ainsi que des programmes, ou de tout autre test ou
vérification, même intermédiaire, qui sont fonctionnels à l'achèvement du parcours
d'enseignement ; les absences accumulées par les étudiants visés dans la présente lettre ne
sont pas comptabilisées aux fins de l'admission aux examens finaux et aux fins des
évaluations relatives ;

p) il est interdit aux patients accompagnateurs de rester dans les salles d'attente des
services d'urgence et d'accueil et des services de premiers secours (DEA/PS), sauf
indication contraire expresse du personnel médical responsable ;

q) l'accès des parents et des visiteurs aux établissements d'accueil et de soins de


longue durée, aux résidences sanitaires assistées (RSA), aux hospices, aux centres de
réadaptation et aux établissements d'hébergement pour personnes âgées, autonomes ou
non, est limité aux seuls cas indiqués par la direction sanitaire de l'établissement, qui est
tenue de prendre les mesures nécessaires pour prévenir une éventuelle transmission de
l'infection ;

r) le mode de travail agile régi par les articles 18 à 23 de la loi n°81 du 22 mai 2017
peut être appliqué, pendant la durée de l'état d'urgence visé par la résolution du Conseil des
ministres du 31 janvier 2020, par les employeurs à toute relation de travail, dans le respect
des principes dictés par les dispositions précitées, même en l'absence des accords
individuels qui y sont prévus ; les obligations de déclaration visées à l'article 22 de la loi n°81
du 22 mai 2017. Les obligations de divulgation prévues par l'article 22 de la loi n°81 du 22
mai 2017 sont remplies par voie électronique, également en utilisant la documentation mise
à disposition sur le site web de l'Institut national d'assurance contre les accidents du travail ;

s), il est recommandé aux employeurs d'encourager, dans la mesure du possible,


l'utilisation des périodes de congé ordinaire ou de vacances ;

t) par le biais d'une mesure spécifique de gestion, une prolongation des délais prévus
par les articles 121 et 122 du décret législatif n° 285 du 30 avril 1992, en faveur des
candidats qui n'ont pas pu passer les épreuves d'examen en raison de la suspension visée à
l'article 1er, paragraphe 1, lettre f) du décret du Premier ministre du 25 février 2020, est
ordonnée ;

u) compte tenu des indications fournies par le ministère de la Santé, en accord avec
le coordinateur des interventions pour surmonter l'urgence coronavirus, les branches
territoriales du Service national de santé apportent au ministère de la Justice un soutien
approprié pour contenir la propagation de la contagion Covid-19, également au moyen de
garanties appropriées pour assurer, conformément aux protocoles sanitaires établis par la
Direction générale de la prévention sanitaire du ministère de la Santé, les nouvelles entrées
dans les prisons et les établissements pénitentiaires pour mineurs. Les cas symptomatiques
de nouvelles entrées sont placés à l'isolement des autres détenus, en recommandant que la
possibilité de mesures alternatives de détention à domicile soit évaluée. Les entretiens
visuels sont menés par téléphone ou par vidéo, également par dérogation à la durée
actuellement prévue par les dispositions en vigueur. Dans des cas exceptionnels, des
entretiens personnels peuvent être autorisés, à condition qu'une distance de deux mètres
soit absolument garantie. Il est recommandé de restreindre les permis et la mise à l'épreuve
ou de modifier les régimes concernés afin d'éviter les sorties et les retours de prison, et
d'envisager des mesures alternatives de détention à domicile ;
v) l'ouverture des lieux de culte est subordonnée à l'adoption de mesures
d'organisation visant à prévenir les groupes de personnes, compte tenu de la taille et des
caractéristiques des lieux, et à garantir que les visiteurs puissent respecter la distance d'au
moins un mètre qui les sépare, visée à l'annexe 1, lettre d). Les cérémonies civiles et
religieuses, y compris les cérémonies funéraires, sont suspendues ;

z) aucune personne soumise à la mesure de quarantaine ou ayant obtenu un résultat


positif au test de dépistage du virus ne peut quitter son domicile ou sa résidence.

ART. 3

(Mesures d'information et de prévention sur l'ensemble du territoire national)

1. Les mesures suivantes s'appliquent également sur l'ensemble du territoire national :

a) Le personnel de santé doit respecter les mesures appropriées de prévention de la


propagation des infections respiratoires prévues par l'Organisation mondiale de la santé et
appliquer les indications pour l'assainissement et la désinfection des environnements
prévues par le ministère de la santé ;

b) il est expressément recommandé à toutes les personnes âgées ou souffrant de


pathologies chroniques ou multimorbides ou de pression immunitaire congénitale ou
acquise, d'éviter de quitter leur domicile ou leur résidence en dehors des cas de stricte
nécessité et d'éviter les lieux bondés où il n'est pas possible de maintenir une distance de
sécurité d'au moins un mètre, comme indiqué à l'annexe 1, lettre d) ;

c) il est recommandé de limiter, dans la mesure du possible, la circulation des


personnes physiques aux cas strictement nécessaires ;

d) Il est fortement recommandé aux sujets présentant des symptômes d'infection


respiratoire et de fièvre (supérieure à 37,5° C) de rester à la maison et de limiter autant que
possible les contacts sociaux en contactant leur médecin ;

e) dans les services éducatifs pour enfants visés par le décret législatif n°65 du 13
avril 2017, dans les écoles de tous les niveaux, dans les universités, dans les bureaux des
autres administrations publiques, les informations sur les mesures de prévention en matière
de santé et d'hygiène énumérées à l'annexe 1 sont affichées dans des environnements
ouverts au public, c'est-à-dire dans des zones plus fréquentées et de transit ;

f) Les maires et les associations professionnelles favorisent la diffusion


d'informations sur les mesures de prévention en matière de santé et d'hygiène énumérées à
l'annexe 1 également dans les établissements commerciaux ;

g) il est recommandé aux municipalités et autres collectivités locales et régionales,


ainsi qu'aux associations culturelles et sportives, de proposer des activités récréatives
individuelles en alternative aux activités collectives interdites par le présent décret, qui
favorisent et encouragent les activités de plein air, à condition qu'elles soient réalisées sans
créer de groupes de personnes ou qu'elles se déroulent au domicile des intéressés ;
h) dans les administrations publiques et, en particulier, dans les zones d'accès aux
installations de services de santé, ainsi que dans tous les locaux ouverts au public,
conformément aux dispositions de la directive du ministre de l'administration publique n°1 du
25 février 2020, des solutions désinfectantes pour l'hygiène des mains sont mises à la
disposition des employés, des utilisateurs et des visiteurs ;

i) dans la conduite des procédures d'insolvabilité publiques et privées, des mesures


organisationnelles appropriées sont prises pour réduire les contacts étroits entre les
candidats et de manière à garantir que les participants soient en mesure de respecter la
distance d'au moins un mètre entre eux, telle que visée à l'annexe 1, lettre d) ;

l) les entreprises de transport public, y compris les entreprises de transport public à


longue distance, prennent des mesures extraordinaires pour assainir les véhicules ;

m) toute personne qui, à partir du quatorzième jour précédant la date de publication


du présent décret, est entrée en Italie après avoir séjourné dans des zones à risque
épidémiologique, telles qu'identifiées par l'Organisation mondiale de la santé, doit
communiquer cette circonstance au service de prévention de l'entreprise sanitaire
compétente pour le territoire ainsi qu'à son médecin généraliste ou au pédiatre de son choix.
Les modalités de transmission des données aux services de santé publique sont définies
par les régions au moyen d'une disposition spécifique, qui indique les références des noms
et des coordonnées des médecins de santé publique ; lorsqu'ils sont contactés via le
numéro d'urgence unique 112 ou le numéro vert spécifiquement mis en place par la région,
les opérateurs des centres communiquent les coordonnées et les coordonnées pour la
transmission aux services de santé publique territorialement compétents.

2. L'opérateur de santé publique et les services de santé publique territorialement


compétents prescrivent, sur la base des communications visées au paragraphe 1, lettre m),
la résidence à domicile selon les modalités suivantes :

a) ils prennent contact par téléphone et fournissent des informations, aussi détaillées
et documentées que possible, sur les zones de séjour et l'itinéraire du voyage effectué au
cours des quatorze jours précédents, afin de procéder à une évaluation adéquate du risque
d'exposition ;

b) une fois que la nécessité d'initier une surveillance médicale et un isolement


fiduciaire a été établie, ils informent la personne concernée de manière détaillée des
mesures à prendre, en lui expliquant les procédures et les objectifs visant à assurer une
adhésion maximale ;

c) une fois que la nécessité d'initier une surveillance sanitaire et un isolement


fiduciaire a été établie, le professionnel de santé publique informe également le médecin
généraliste ou le pédiatre de son choix auprès duquel la personne est assistée, y compris en
vue d'une éventuelle certification aux fins de l'INPS (circulaire INPS HERMES 0000716 du
25 février 2020) ;
d) en cas de nécessité de certification aux fins de l'INPS en raison d'une absence du
travail, une déclaration est faite à l'INPS, à l'employeur et au médecin généraliste ou au
pédiatre de libre choix déclarant que la personne a été mise en quarantaine pour des
raisons de santé publique, en précisant la date de début et de fin.

3. Le professionnel de la santé publique doit également :

a) vérifier l'absence de fièvre ou d'autres symptômes du sujet à placer en isolement,


ainsi que de tout autre cohabitant ;

b) informer la personne sur les symptômes, les caractéristiques de la contagiosité, le


mode de transmission de la maladie, les mesures à mettre en œuvre pour protéger les
éventuels cohabitants en cas d'apparition de symptômes ;

c) informer la personne sur la nécessité de mesurer sa température corporelle deux


fois par jour (matin et soir).

4. Afin de maximiser l'efficacité de la procédure de santé, il est essentiel d'informer sur la


signification, les modalités et les objectifs de l'isolement du domicile afin de garantir une
adhésion et une application maximales des mesures suivantes :

a) le maintien de l'état d'isolement pendant quatorze jours depuis la dernière


exposition ;

b) l'interdiction des contacts sociaux ;

c) l'interdiction de voyager et de se déplacer ;

d) obligation de rester joignable pour les activités de surveillance.

5. En cas d'apparition de symptômes, la personne sous surveillance doit :

a) informer immédiatement le médecin généraliste ou le pédiatre de son libre choix et


le professionnel de la santé publique ;

b) porter le masque chirurgical fourni au début de l'intervention sanitaire et s'éloigner


des autres cohabitants ;

c) restent dans leur chambre avec la porte fermée assurant une ventilation naturelle
adéquate, en attendant leur transfert à l'hôpital si nécessaire.
6. L'opérateur de santé publique contacte quotidiennement la personne surveillée afin
d'obtenir des informations sur les conditions sanitaires. En cas de symptomatologie, après
avoir consulté le médecin généraliste ou le pédiatre de son choix, le médecin de santé
publique procède conformément aux dispositions de la circulaire n°5443 du ministère de la
Santé du 22 février 2020, telle que modifiée et complétée.

7. Sur l'ensemble du territoire national, il est recommandé d'appliquer les mesures de


prévention sanitaire énoncées à l'annexe I.

ART. 4

(Suivi des mesures)

1. Le préfet territorialement compétent assure, par une information préalable du ministre de


l'Intérieur, la mise en œuvre des mesures visées à l'article 1er et contrôle l'application des
autres mesures par les administrations compétentes. Le préfet fait appel, en cas de besoin,
aux forces de police, avec l'aide éventuelle des pompiers nationaux et des forces armées,
après consultation des commandements territoriaux compétents, et en informe le président
de la région et de la province autonome concernée.

2. Sauf si le fait constitue une infraction plus grave, le non-respect des obligations énoncées
dans le présent décret est sanctionné en vertu de l'article 650 du code pénal, comme le
prévoit l'article 3, paragraphe 4, du décret-loi n°6 du 23 février 2020.

ART. 5

(Dispositions finales)

1. Les dispositions du présent décret prennent effet à compter du 8 mars 2020 et sont
applicables, sauf disposition contraire des mesures individuelles, jusqu'au 3 avril 2020.

2. Les mesures visées aux articles 2 et 3 s'appliquent également aux territoires visés à
l'article I , lorsqu'aucune mesure similaire plus stricte n'est prévue pour ces territoires.

3. À compter de la date d'entrée en vigueur des dispositions du présent décret, les décrets
du président du Conseil des ministres du 10 mars et du 4 mars 2020 cessent d'être en
vigueur.
4. Ceci est sans préjudice de la compétence d'ordre des Régions, visée à l'article 3,
paragraphe 2, du décret-loi n° 6 du 23 février 2020.

5. Les dispositions du présent décret s'appliquent aux régions à statut spécial et aux
provinces autonomes de Trente et de Bolzano, conformément à leurs statuts et à leurs
modalités d'application respectifs.

Rome, le 8 mars 2020

Le ministre de la santé

Le président du Conseil des ministres


Annexe 1

Mesures sanitaires :

a) se laver souvent les mains. Il est recommandé de mettre à disposition dans tous les lieux
publics, gymnases, supermarchés, pharmacies et autres lieux d'agrégation, des solutions
hydro-alcooliques pour le lavage des mains ;

b) éviter tout contact étroit avec des personnes souffrant d'infections respiratoires aiguës ;

c) éviter les étreintes et les poignées de main ;

d) maintenir une distance interpersonnelle d'au moins un mètre dans les contacts sociaux ;

e) l'hygiène respiratoire (éternuer et/ou tousser dans un mouchoir en évitant le contact des
mains avec les sécrétions respiratoires) ;

f) éviter l'utilisation de bouteilles et de verres à des fins de promiscuité, notamment lors


d'activités sportives ;

g) ne touchez pas vos yeux, votre nez et votre bouche avec vos mains ;

h) Couvrez votre bouche et votre nez si vous éternuez ou si vous toussez ;

i) ne prenez pas de médicaments antiviraux ni d'antibiotiques, sauf sur prescription médicale


;

l) nettoyez les surfaces avec du chlore ou des désinfectants à base d'alcool ;

m) n'utilisez le masque que si vous vous sentez malade ou si vous vous occupez de
personnes malades.

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