DS3 TS

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 9

TS Devoir surveillé N°3 Mercredi 19/12/18

Nom et Prénom :…………………………………………………………………………………………………………………………………..

Exercice 1 : Le paracétamol (7 points)


Le paracétamol est le principe actif de nombreux médicaments. Ses indications thérapeutiques sont proches de celles de l’aspirine
(propriétés analgésiques (contre la douleur) et antipyrétiques (contre la fièvre)).
L’objectif de cet exercice est d’étudier les propriétés acido-basiques du paracétamol et de vérifier la masse de paracétamol
(principe actif) contenue dans un comprimé de Doliprane® 500 mg.
Données à 25 °C :
➢ Formule brute et semi-développée du paracétamol : C8H9NO2
➢ Masse molaire du paracétamol : 151,0 g.mol-1

1. Propriétés acido-basiques du paracétamol


Le paracétamol sera noté AH et sa base conjuguée sera notée A-.
On dissout un comprimé effervescent de Doliprane® 500 mg dans un verre d’eau de volume final V = 10,0 cL. La masse
correspondante de paracétamol dissoute est m(AH) = 500 mg.
On note S la solution ainsi préparée. À 25 °C, la mesure du pH de la solution S à l'équilibre donne 5,50.
1.1. Le paracétamol AH réagit avec l'eau. Écrire l'équation de la réaction modélisant cette réaction. 0,5
1.2. Calculer la valeur de l’avancement maximal puis celle de l’avancement final de la réaction. 1,5
1.3. En déduire si le paracétamol est un acide fort ou faible. 0,5

2. Hydrolyse du paracétamol en para-aminophénol suivi du titrage du para-aminophénol par les ions cérium IV
Étape 1 : Hydrolyse du paracétamol
On dissout un comprimé de Doliprane® dans un ballon contenant 40 mL d’une solution d’acide sulfurique et on chauffe à reflux
pendant une heure environ.
En milieu acide, le paracétamol est hydrolysé en para-aminophénol selon la réaction n°1, considérée comme totale, d’équation :

C8H9NO2 + H2O → C6H7NO + C2H4O2

On refroidit ensuite le ballon sous un courant d’eau froide. On verse le contenu du ballon dans une fiole jaugée de
volume V0 = 100,0 mL et on complète jusqu’au trait de jauge avec de l’eau distillée. Soit S 0 la solution ainsi préparée contenant le
para-aminophénol à la concentration molaire C0.

Étape 2 : Titrage du para-aminophénol par les ions cérium IV


On prélève V1 = 10,0 mL de la solution S0 que l’on place dans un bécher.
On ajoute 20 mL d’eau et 2 gouttes de solution de ferroïne. La ferroïne est un indicateur coloré de titrage d’oxydoréduction.
Le titrage est réalisé par une solution titrante contenant les ions cérium IV, Ce4+, à la concentration molaire effective
[Ce4+] = 5,00×10-2 mol.L-1. L’équivalence du titrage, repérée par le changement de couleur de la ferroïne, est obtenue pour un
volume VE = 13,1 mL de solution titrante versé.
L’équation de la réaction n°2, support du titrage est la suivante :

C6H7NO + 2 Ce4+ + H2O → C6H4O2 + 2 Ce3+ + NH4+ + H+

1
2.1. Schématiser le dispositif expérimental mis en œuvre pour réaliser le titrage du para-aminophénol par les 1
ions cérium. Légender le schéma (matériel et espèces chimiques présentes dans les solutions).
2.2. La réaction support du titrage est une réaction d’oxydoréduction. Le réactif titrant joue-t-il le rôle
0,5
d’oxydant ou de réducteur ? Justifier.
2.3. Déterminer la quantité de matière de para-aminophénol titré (réaction n°2) 1
2.4. En déduire la concentration C0 de para-aminophénol de la solution S0. 0,5
2.5. À l’aide de la réaction n°1, déterminer la masse de paracétamol contenu dans un comprimé de 1
Doliprane®.
Toute démarche correcte, même si elle n’est pas aboutie, sera valorisée.
2.6. Calculer l’écart relatif de cette masse et exprimer le résultat en pourcentage. 0,5
Écart relatif entre une valeur expérimentale Gexp et une valeur attendue Ga d’une grandeur quelconque G :
𝐺𝑒𝑥𝑝 − 𝐺𝑎
𝑟=| |
𝐺𝑎

Exercice 2 : Les ions cuivre (II) en hydrométallurgie (5,25 points)


Le but de l'exercice est d'illustrer le dosage de solutions parfois utilisées en hydrométallurgie et contenant des ions cuivre (II).
On dispose d'une solution S contenant des ions cuivre (II) Cu2+(aq).
On veut réaliser le dosage spectrophotométrique de la solution S.
Pour cela, on prépare un ensemble de solutions de sulfate de cuivre (Cu2+(aq) + SO42-(aq)) à partir d'une solution mère S0 de
concentration [Cu2+]0 = 0,50 mol.L-1. La teinte bleue de ces solutions est uniquement due à la présence des ions Cu2+(aq).

Solution S0 S1 S2 S3 S4 S5
[Cu2+] (mol.L-1) 0,500 0,250 0,200 0,100 0,050 0,010

1. Préparation d'une solution diluée


On dispose de la verrerie suivante :
• fioles jaugées de 25,0 mL, 50,0 mL, 100,0 mL ;
• pipettes jaugées de 10,0 mL, 20,0 mL, 25,0 mL ;
• béchers de 50 mL et de 100 mL ;
• éprouvettes graduées de 20 mL et 50 mL.
Déterminer la verrerie nécessaire à la préparation de 50 mL de la solution S2 à partir de la solution mère S0. Justifier. 1

2. Mesure de l'absorbance de chacune des solutions avec un spectrophotomètre.


On mesure l'absorbance des solutions préparées. Les points expérimentaux sont présentés sur le graphique suivant :

[Cu2+] (mol/L)

2
2.1. La loi de Beer-Lambert est-elle vérifiée ? 1
L'absorbance de la solution S est mesurée dans les mêmes conditions. On trouve A = 3,2.
2.2. Déterminer la concentration molaire effective en ions Cu2+(aq) de la solution S. 0,5
2.3. La méthode employée constitue-t-elle un dosage par titrage ou un dosage par étalonnage ? Justifier. 0,5

3. Validité du dosage
En réalité, la solution S a été préparée par dissolution de sulfate de cuivre solide (CuSO4) de masse molaire
M (CuSO4) = 159,6  0,1 g.mol-1. Une masse m (CuSO4) = 11,5  0,2 g de ce produit est utilisée pour préparer un volume
V = 250,0  0,2 mL de solution S.
3.1. Exprimer la concentration molaire effective en ions Cu2+ de cette solution en fonction des données. 1
3.2. Calculer la concentration molaire effective en ions Cu2+ et exprimer le résultat sous la forme 1
[Cu2+]  [Cu2+].

Quand une grandeur u est obtenue en faisant intervenir plusieurs grandeurs incertaines x, y et z, on peut
déterminer l’incertitude Δu avec la relation :
∆𝑢 ∆𝑥 2 ∆𝑦 2 ∆𝑧 2
= √( ) + ( ) + ( )
𝑢 𝑥 𝑦 𝑧

3.3. Conclure sur la validité du dosage effectué précédemment (question 2.2). Justifier votre réponse. 0,25

Exercice 3 : Contrôles de la qualité d’un lait (7,75 points)


Le lait de vache est un liquide biologique de densité 1,03. Il est constitué de 87 % d'eau, 4,7 % de lactose et de 3,5 à 4 % de
matières grasses (proportions en masse). Il renferme aussi de la caséine, des vitamines A et D, et des ions minéraux : calcium,
sodium, potassium, magnésium, chlorure...
L'industrie laitière met en œuvre divers contrôles de qualité du lait, avant de procéder à sa transformation (production de yaourts
par exemple) ou à sa commercialisation. Cet exercice est consacré à deux de ces tests : la détermination de l'acidité Dornic et le
dosage de la teneur en ions chlorure.

Données à 25 °C :
➢ pKa du couple acide lactique / ion lactate (C3H6O3 / C3H5O3−) : pKa = 3,90
➢ Produit ionique de l'eau : pKe = 14,0
➢ Masses molaires atomiques :
Atome H C N O Na Cl Ag
−1
M (g.mol ) 1,00 12,0 14,0 16,0 23,0 35,5 107,9

➢ Conductivités molaires ioniques à 25 °C


Ion Ag+ Cl− NO3−
λ (mS.m2.mol−1) 6,19 7,63 7,14

➢ Couleurs et zone de virage d'indicateurs colorés acido-basiques usuels :


Indicateur coloré Teinte acide Zone de virage Teinte basique
Bleu de bromophénol Jaune 3,0 – 4,6 Bleu-violet
Rouge de méthyle Rouge 4,2 – 6,2 Jaune
Rouge de crésol Jaune 7,2 – 8,8 Rouge

3
Document. L'échelle d'acidité Dornic
Un lait frais est légèrement acide, son pH est compris entre 6,6 et 6,8. Cependant, le lactose subit naturellement une dégradation
biochimique progressive sous l'effet des bactéries, et il se transforme en acide lactique.

Lactose C12H22O11 Acide lactique C3H6O3

L'industrie laitière utilise le degré Dornic pour quantifier l'acidité d'un lait. Cette unité doit son nom à Pierre Dornic (1864 - 1933),
ingénieur agronome français. Un degré Dornic (1 °D) correspond à 0,1 g d'acide lactique par litre de lait.
Pour être considéré comme frais, un lait doit avoir une acidité inférieure ou égale à 18 °D.
Entre 18 °D et 40 °D, le lait caille (il « tourne ») lorsqu'on le chauffe ; c'est la caséine qui flocule. Au-delà de 40 °D, il caille à
température ambiante.
Les yaourts ont une acidité Dornic généralement comprise entre 80 °D et 100 °D.

1. Titrage pH-métrique de l’acide lactique dans le lait


On réalise un titrage par suivi pH-métrique de 20,0 mL de solution de lait par une solution d'hydroxyde de sodium de
concentration molaire 5,00 x 10−2 mol.L−1. La courbe est représentée sur le graphique suivant

On admettra que l'acidité du lait est uniquement due à l'acide lactique.


1.1. Écrire l'équation de la réaction support du titrage, en supposant que le seul acide présent dans le lait est 0,5
l'acide lactique.
1.2. Préciser les caractéristiques d’une réaction de titrage. 0,5
1.3. Déterminer la concentration de l’acide lactique contenue dans le lait. 1,25
1.4. A l’aide de la définition du degré Dornic (°D), déterminer si ce lait est encore frais. 1
1.5. Parmi les indicateurs colorés du tableau, déterminer celui qu’il faut ajouter à la solution pour procéder le 0,5
plus efficacement possible au titrage précédent par une méthode colorimétrique. Justifier ce choix.
1.6. Qu’observe-t-on autour de l’équivalence dans ce cas ? 0,5

4
2. Détermination de la teneur en ions chlorure
La mammite est une maladie fréquente dans les élevages de vaches laitières. II s'agit d'une inflammation de la mamelle
engendrant la présence de cellules inflammatoires et de bactéries dans le lait. La composition chimique et biologique du lait est
alors sensiblement modifiée. La concentration de lactose diminue, tandis que la concentration en ions sodium et en ions chlorure
augmente. Cette altération du lait le rend impropre à la consommation.
Dans le lait frais normal, la concentration massique en ions chlorure est comprise entre 0,8 g.L−1 et 1,2 g.L−1.
Pour un lait « mammiteux », cette concentration est égale ou supérieure à 1,4 g.L −1.

Dans un laboratoire d'analyse, une technicienne titre 20,0 mL de lait mélangé à 200 mL d'eau déminéralisée par une solution de
nitrate d'argent (Ag+(aq)+NO3−(aq)) de concentration molaire 5,00 x 10−2 mol.L−1. Les ions argent réagissent avec les ions chlorure
pour former un précipité de chlorure d'argent AgCI(S). Le titrage est suivi par conductimétrie. Le volume équivalent déterminé par
la technicienne est 11,6 mL.

2.1. Écrire l'équation de la réaction support du dosage. 0,5


2.2. Parmi les représentations graphiques suivantes, quelle est celle qui représente l'allure de l'évolution de la 1,5
conductivité σ du mélange en fonction du volume V de solution de nitrate d'argent versé ? Justifier.

Proposition 1 Proposition 2 Proposition 3 Proposition 4

2.3. Le lait analysé est-il « mammiteux » ? Une réponse argumentée et des calculs rigoureux sont attendus. 1,5

5
Correction du devoir 3

Exercice 1 : Le paracétamol (7 points)


1. Propriétés acido-basiques du paracétamol
1.1. La réaction entre le paracétamol AH et l'eau modélisant cette réaction fait intervenir 2 couples acide base :
AH(aq) / A-(aq) et H3O+(aq) / H2O(l) , on en déduit l’équation de la réaction :
AH(aq) + H2O(l) A-(aq) + H3O+(aq)
1.2. L’avancement maximal est tel que : n(AH)0 - xmax = 0 ou n(H2O)0 – xmax = 0
m(AH) 500×10−3
Or l’eau est en excès donc xmax = n(AH)0 = = xmax = 3,31 x 10-3mol
M(AH) 151

L’avancement final de la réaction se déduit de l’équation de la réaction : xf = nf(H 3O+) = 10-pH x V = 10-5,50 x 10 x10-2
xf = 3,16 x 10-7mol
1.3. xf < xmax la réaction avec l’eau n’est donc pas totale.
Le paracétamol est donc un acide faible.

2. Hydrolyse du paracétamol en para-aminophénol suivi du titrage du para-aminophénol par les ions cérium IV
2.1. Dispositif expérimental mis en œuvre pour réaliser le titrage du para-aminophénol par les ions cérium :

2.2. Le réactif titrant est l’ion Ce4+, il va gagner un électron pour former l’ion Ce3+, il joue donc le rôle d’oxydant.
2.3. A l’équivalence (E) les réactifs sont introduits dans les proportions stœchiométriques :
𝑛(𝑝𝑎𝑟𝑎 − 𝑎𝑚𝑖𝑛𝑜𝑝ℎé𝑛𝑜𝑙)0 𝑛(𝐶𝑒 4+ )𝐸 [𝐶𝑒 4+ ] × 𝑉𝐸 5,00 × 10−2 × 13,1 × 10−3
= = =
1 2 2 2
𝑛(𝑝𝑎𝑟𝑎 − 𝑎𝑚𝑖𝑛𝑜𝑝ℎé𝑛𝑜𝑙)0 = 3,28 × 10−4 𝑚𝑜𝑙
𝑛(𝑝𝑎𝑟𝑎−𝑎𝑚𝑖𝑛𝑜𝑝ℎé𝑛𝑜𝑙)0 3,28×10−4
2.4. 𝐶0 =
𝑉1
= 10,0×10−3 = 3,28  10−2 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1
2.5. D’après l’équation de la réaction n°1 : n(paracétamol) = n(para-aminophénol) contenu dans la solution S0.
n(paracétamol) = C0  V0 = 3,28  10-2  100  10-3 = 3,28  10-3 mol
m(paracétamol) = m(paracétamol)  M(paracétamol) = 3,28  10-3  151
m(paracétamol) = 495 mg
mex −ma 495−500
2.6. Ecart relatif : r= | |=| | = 1,00 %
ma 500

6
Exercice 2 : Les ions cuivre (II) en hydrométallurgie (5,25 points)
1. Préparation d'une solution diluée
Facteur de dilution pour la solution S2 : f = C0/C2 = 0,500 / 0,200 = 2,5 d’où Vfiole/Vpipette = 2,5
soit Vpipette = Vfiole/2,5 = 50,0 / 2,5 = 20,0 mL
Verrerie nécessaire :
✓ un bécher de service pour mettre la solution mère
✓ une pipette jaugée de 20 mL + une propipette (poire aspirante)
✓ une fiole jaugée de 50 mL pour la solution fille
2. Mesure de l'absorbance de chacune des solutions avec un spectrophotomètre.

3,2

0,285
[Cu2+] (mol/L)
2.1. On trace une droite qui passe par tous les points expérimentaux. On observe que le modèle obtenu est une
fonction linéaire (droite qui passe par l’origine). Ce qui signifie que A est proportionnelle à la concentration
(soit A = k × c). La loi de Beer-Lambert est vérifiée.
2.2. L'absorbance de la solution S est A = 3,2. On place la valeur de l’absorbance de la solution S sur le graphique et on
lit la valeur de la concentration correspondante. On mesure : [Cu2+] = 0,285 mol.L-1.
2.3. La méthode employée n’utilise pas de réaction chimique mais seulement des solutions étalon dans lesquelles on
fait une mesure physique. Il s’agit d’un dosage par étalonnage.
3. Validité du dosage
3.1. D’après l’équation de dissolution du soluté : CuSO4(s)→ Cu2+(aq) + SO42-(aq) on peut écrire [Cu2+] = C (CuSO4).
D’où l’expression de la concentration molaire effective de l’ion Cu 2+ :
𝑛(CuSO4 ) 𝑚(CuSO4 )
[𝐶𝑢2+ ] = 𝐶(CuSO4 ) = =
𝑉 𝑀(CuSO4 ) × 𝑉
3.2. Application numérique :
11,5
[𝐶𝑢2+ ] = = 2,88. 10−1 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1
159,6 × 250,0. 10−3
Calcul de l’incertitude sur la concentration molaire effective de l’ion Cu2+ :

2+ ] 2+ ]
∆𝑚(CuSO4 ) 2 ∆𝑀(CuSO4 ) 2 ∆𝑉 2
∆[𝐶𝑢 = [𝐶𝑢 √
× ( ) +( ) +( )
𝑚(CuSO4 ) 𝑀(CuSO4 ) 𝑉

0,2) 2 0,1 2 0,2 2


∆[𝐶𝑢2+ ] = 2,88. 10−1 × √( ) +( ) +( ) = 5,02. 10−3 ≈ 0,06.10−1 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1
11,5 159,6 250,0
Donc [𝐶𝑢2+ ] = (2,88 ± 0,06) × 10−1 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1
3.3. On avait trouvé [Cu2+] = 0,285 mol.L-1. Cette valeur est bien comprise entre 0,282 et 0,294 mol.L-1. Le dosage a été
correctement réalisé.

7
Exercice 3 : Contrôles de la qualité d’un lait (7,75 points)
1. Titrage pH-métrique de l’acide lactique dans le lait
1.1. C3H6O3 + HO- → C3H5O3− + H2O
1.2. Une réaction de titrage doit être rapide, totale et unique.
1.3. Tracé des tangentes sur la courbe

Lecture graphique de VE = 12,1 mL (accepté entre 11,9 et 12,3 mL)


À l’équivalence, on a :
𝑛𝑖 (C3 H6 O3 ) 𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠é à 𝐸 (𝐻𝑂 − )
=
1 1
𝑐(C3 H6 O3 ) × 𝑉 𝑐𝐵 × 𝑉𝐸
=
1 1
𝑐𝐵 × 𝑉𝐸 5,00.10−2 × 12,1.10−3
𝑐(C3 H6 O3 ) = = = 3,03.10−2 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1
𝑉 20,0.10−3
La concentration en acide lactique du lait vaut 3,03.10-2 mol.L-1.
1.4. D’après la définition du degré Dornic (°D), il faut trouver la masse d’acide lactique dans un litre de lait.
𝑚(C3 H6 O3 ) = 𝑛(C3 H6 O3 ) × 𝑀(C3 H6 O3 ) = 𝑐(C3 H6 O3 ) × 𝑉1 × 𝑀(C3 H6 O3 )
= 3,03.10−2 × 1,00 × 90,0
= 2,72 𝑔
Un degré Dornic (1 °D) correspond à 0,1 g d'acide lactique par litre de lait. Le lait analysé a un degré Dornic égal à
27,2 °D. Sa valeur est supérieure à 18°D, le lait n’est donc pas frais.
1.5. Lecture graphique de pHE = 8,6 (accepté entre 8,5 et 8,7)
Parmi les indicateurs colorés du tableau, il faut choisir le rouge de crésol car le pH à l’équivalence se situe dans sa
zone de virage
1.6. Autour de l’équivalence, on observe un changement de couleur avec un passage du jaune au rouge.

8
2. Détermination de la teneur en ions chlorure
+ −
2.1. 𝐴𝑔(𝑎𝑞) + 𝐶𝑙(𝑎𝑞) → 𝐴𝑔𝐶𝑙(𝑠)
2.2. Prévision de l’allure de l’évolution de la conductivité
La solution titrante (solution aqueuse de nitrate d’argent) contient les ions nitrate (NO 3-) et les ions argent (Ag+).
La solution titrée (le lait) contient des ions chlorure (Cl-) (parmi d’autres ions spectateurs).

Avant l’équivalence, on peut dire que :


− la concentration des ions chlorure diminue (réactif titré présent dans le bécher) ;
− la concentration des ions nitrate augmente (ion spectateur présent dans la solution titrante versée).
La loi de Kohlrausch peut s’écrire :
𝜎 = 𝜆(𝐶𝑙 − ) × [𝐶𝑙 − ] + 𝜆(𝑁𝑂3− ) × [𝑁𝑂3− ]

D’après les données, on sait que :


𝜆(𝑁𝑂3− ) < 𝜆(𝐶𝑙 − )
On peut en donc déduire que la conductivité de la solution va diminuer.

Après l’équivalence, on peut dire que :


− la concentration des ions argent augmente (réactif titrant versé) ;
− la concentration des ions nitrate augmente (ion spectateur présent dans la solution titrante versée).
La loi de Kohlrausch peut s’écrire :
𝜎 = 𝜆(𝐴𝑔+ ) × [𝐴𝑔+ ] + 𝜆(𝑁𝑂3− ) × [𝑁𝑂3− ]
On peut en donc déduire que la conductivité de la solution va augmenter.

L’allure de la courbe du titrage conductimétrique sera celle de la proposition n°3.

2.3. À l’équivalence, on a :
𝑛𝑖 (𝐶𝑙 − ) 𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠é à 𝐸 (𝐴𝑔+ )
=
1 1
[𝐶𝑙 − ] × 𝑉𝑖 [𝐴𝑔+ ] × 𝑉𝐸
=
1 1
[𝐴𝑔 +] −2 −3
× 𝑉𝐸 5,00.10 × 11,6.10
[𝐶𝑙 − ] = = = 2,90.10−2 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1
𝑉𝑖 20,0.10−3
La concentration en ion chlorure du lait vaut 2,90.10-2 mol.L-1.
On cherche maintenant la concentration massique en ions chlorure qui doit être comprise entre 0,8 et 1,2 g/L pour
un lait frais normal.

𝑚(𝐶𝑙 − ) 𝑛(𝐶𝑙 − ) × 𝑀(𝐶𝑙 − )


𝑐𝑚 (𝐶𝑙 − ) = = = [𝐶𝑙 − ] × 𝑀(𝐶𝑙 − ) = 2,90.10−2 × 35,5 = 1,03 𝑔. 𝐿−1
𝑉 𝑉
On en déduit que le lait frais n’est pas « mammiteux » car sa concentration massique en ions chlorure est comprise
entre 0,8 et 1,2 g/L

Vous aimerez peut-être aussi