DS3 TS
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2. Hydrolyse du paracétamol en para-aminophénol suivi du titrage du para-aminophénol par les ions cérium IV
Étape 1 : Hydrolyse du paracétamol
On dissout un comprimé de Doliprane® dans un ballon contenant 40 mL d’une solution d’acide sulfurique et on chauffe à reflux
pendant une heure environ.
En milieu acide, le paracétamol est hydrolysé en para-aminophénol selon la réaction n°1, considérée comme totale, d’équation :
On refroidit ensuite le ballon sous un courant d’eau froide. On verse le contenu du ballon dans une fiole jaugée de
volume V0 = 100,0 mL et on complète jusqu’au trait de jauge avec de l’eau distillée. Soit S 0 la solution ainsi préparée contenant le
para-aminophénol à la concentration molaire C0.
1
2.1. Schématiser le dispositif expérimental mis en œuvre pour réaliser le titrage du para-aminophénol par les 1
ions cérium. Légender le schéma (matériel et espèces chimiques présentes dans les solutions).
2.2. La réaction support du titrage est une réaction d’oxydoréduction. Le réactif titrant joue-t-il le rôle
0,5
d’oxydant ou de réducteur ? Justifier.
2.3. Déterminer la quantité de matière de para-aminophénol titré (réaction n°2) 1
2.4. En déduire la concentration C0 de para-aminophénol de la solution S0. 0,5
2.5. À l’aide de la réaction n°1, déterminer la masse de paracétamol contenu dans un comprimé de 1
Doliprane®.
Toute démarche correcte, même si elle n’est pas aboutie, sera valorisée.
2.6. Calculer l’écart relatif de cette masse et exprimer le résultat en pourcentage. 0,5
Écart relatif entre une valeur expérimentale Gexp et une valeur attendue Ga d’une grandeur quelconque G :
𝐺𝑒𝑥𝑝 − 𝐺𝑎
𝑟=| |
𝐺𝑎
Solution S0 S1 S2 S3 S4 S5
[Cu2+] (mol.L-1) 0,500 0,250 0,200 0,100 0,050 0,010
[Cu2+] (mol/L)
2
2.1. La loi de Beer-Lambert est-elle vérifiée ? 1
L'absorbance de la solution S est mesurée dans les mêmes conditions. On trouve A = 3,2.
2.2. Déterminer la concentration molaire effective en ions Cu2+(aq) de la solution S. 0,5
2.3. La méthode employée constitue-t-elle un dosage par titrage ou un dosage par étalonnage ? Justifier. 0,5
3. Validité du dosage
En réalité, la solution S a été préparée par dissolution de sulfate de cuivre solide (CuSO4) de masse molaire
M (CuSO4) = 159,6 0,1 g.mol-1. Une masse m (CuSO4) = 11,5 0,2 g de ce produit est utilisée pour préparer un volume
V = 250,0 0,2 mL de solution S.
3.1. Exprimer la concentration molaire effective en ions Cu2+ de cette solution en fonction des données. 1
3.2. Calculer la concentration molaire effective en ions Cu2+ et exprimer le résultat sous la forme 1
[Cu2+] [Cu2+].
Quand une grandeur u est obtenue en faisant intervenir plusieurs grandeurs incertaines x, y et z, on peut
déterminer l’incertitude Δu avec la relation :
∆𝑢 ∆𝑥 2 ∆𝑦 2 ∆𝑧 2
= √( ) + ( ) + ( )
𝑢 𝑥 𝑦 𝑧
3.3. Conclure sur la validité du dosage effectué précédemment (question 2.2). Justifier votre réponse. 0,25
Données à 25 °C :
➢ pKa du couple acide lactique / ion lactate (C3H6O3 / C3H5O3−) : pKa = 3,90
➢ Produit ionique de l'eau : pKe = 14,0
➢ Masses molaires atomiques :
Atome H C N O Na Cl Ag
−1
M (g.mol ) 1,00 12,0 14,0 16,0 23,0 35,5 107,9
3
Document. L'échelle d'acidité Dornic
Un lait frais est légèrement acide, son pH est compris entre 6,6 et 6,8. Cependant, le lactose subit naturellement une dégradation
biochimique progressive sous l'effet des bactéries, et il se transforme en acide lactique.
L'industrie laitière utilise le degré Dornic pour quantifier l'acidité d'un lait. Cette unité doit son nom à Pierre Dornic (1864 - 1933),
ingénieur agronome français. Un degré Dornic (1 °D) correspond à 0,1 g d'acide lactique par litre de lait.
Pour être considéré comme frais, un lait doit avoir une acidité inférieure ou égale à 18 °D.
Entre 18 °D et 40 °D, le lait caille (il « tourne ») lorsqu'on le chauffe ; c'est la caséine qui flocule. Au-delà de 40 °D, il caille à
température ambiante.
Les yaourts ont une acidité Dornic généralement comprise entre 80 °D et 100 °D.
4
2. Détermination de la teneur en ions chlorure
La mammite est une maladie fréquente dans les élevages de vaches laitières. II s'agit d'une inflammation de la mamelle
engendrant la présence de cellules inflammatoires et de bactéries dans le lait. La composition chimique et biologique du lait est
alors sensiblement modifiée. La concentration de lactose diminue, tandis que la concentration en ions sodium et en ions chlorure
augmente. Cette altération du lait le rend impropre à la consommation.
Dans le lait frais normal, la concentration massique en ions chlorure est comprise entre 0,8 g.L−1 et 1,2 g.L−1.
Pour un lait « mammiteux », cette concentration est égale ou supérieure à 1,4 g.L −1.
Dans un laboratoire d'analyse, une technicienne titre 20,0 mL de lait mélangé à 200 mL d'eau déminéralisée par une solution de
nitrate d'argent (Ag+(aq)+NO3−(aq)) de concentration molaire 5,00 x 10−2 mol.L−1. Les ions argent réagissent avec les ions chlorure
pour former un précipité de chlorure d'argent AgCI(S). Le titrage est suivi par conductimétrie. Le volume équivalent déterminé par
la technicienne est 11,6 mL.
2.3. Le lait analysé est-il « mammiteux » ? Une réponse argumentée et des calculs rigoureux sont attendus. 1,5
5
Correction du devoir 3
L’avancement final de la réaction se déduit de l’équation de la réaction : xf = nf(H 3O+) = 10-pH x V = 10-5,50 x 10 x10-2
xf = 3,16 x 10-7mol
1.3. xf < xmax la réaction avec l’eau n’est donc pas totale.
Le paracétamol est donc un acide faible.
2. Hydrolyse du paracétamol en para-aminophénol suivi du titrage du para-aminophénol par les ions cérium IV
2.1. Dispositif expérimental mis en œuvre pour réaliser le titrage du para-aminophénol par les ions cérium :
2.2. Le réactif titrant est l’ion Ce4+, il va gagner un électron pour former l’ion Ce3+, il joue donc le rôle d’oxydant.
2.3. A l’équivalence (E) les réactifs sont introduits dans les proportions stœchiométriques :
𝑛(𝑝𝑎𝑟𝑎 − 𝑎𝑚𝑖𝑛𝑜𝑝ℎé𝑛𝑜𝑙)0 𝑛(𝐶𝑒 4+ )𝐸 [𝐶𝑒 4+ ] × 𝑉𝐸 5,00 × 10−2 × 13,1 × 10−3
= = =
1 2 2 2
𝑛(𝑝𝑎𝑟𝑎 − 𝑎𝑚𝑖𝑛𝑜𝑝ℎé𝑛𝑜𝑙)0 = 3,28 × 10−4 𝑚𝑜𝑙
𝑛(𝑝𝑎𝑟𝑎−𝑎𝑚𝑖𝑛𝑜𝑝ℎé𝑛𝑜𝑙)0 3,28×10−4
2.4. 𝐶0 =
𝑉1
= 10,0×10−3 = 3,28 10−2 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1
2.5. D’après l’équation de la réaction n°1 : n(paracétamol) = n(para-aminophénol) contenu dans la solution S0.
n(paracétamol) = C0 V0 = 3,28 10-2 100 10-3 = 3,28 10-3 mol
m(paracétamol) = m(paracétamol) M(paracétamol) = 3,28 10-3 151
m(paracétamol) = 495 mg
mex −ma 495−500
2.6. Ecart relatif : r= | |=| | = 1,00 %
ma 500
6
Exercice 2 : Les ions cuivre (II) en hydrométallurgie (5,25 points)
1. Préparation d'une solution diluée
Facteur de dilution pour la solution S2 : f = C0/C2 = 0,500 / 0,200 = 2,5 d’où Vfiole/Vpipette = 2,5
soit Vpipette = Vfiole/2,5 = 50,0 / 2,5 = 20,0 mL
Verrerie nécessaire :
✓ un bécher de service pour mettre la solution mère
✓ une pipette jaugée de 20 mL + une propipette (poire aspirante)
✓ une fiole jaugée de 50 mL pour la solution fille
2. Mesure de l'absorbance de chacune des solutions avec un spectrophotomètre.
3,2
0,285
[Cu2+] (mol/L)
2.1. On trace une droite qui passe par tous les points expérimentaux. On observe que le modèle obtenu est une
fonction linéaire (droite qui passe par l’origine). Ce qui signifie que A est proportionnelle à la concentration
(soit A = k × c). La loi de Beer-Lambert est vérifiée.
2.2. L'absorbance de la solution S est A = 3,2. On place la valeur de l’absorbance de la solution S sur le graphique et on
lit la valeur de la concentration correspondante. On mesure : [Cu2+] = 0,285 mol.L-1.
2.3. La méthode employée n’utilise pas de réaction chimique mais seulement des solutions étalon dans lesquelles on
fait une mesure physique. Il s’agit d’un dosage par étalonnage.
3. Validité du dosage
3.1. D’après l’équation de dissolution du soluté : CuSO4(s)→ Cu2+(aq) + SO42-(aq) on peut écrire [Cu2+] = C (CuSO4).
D’où l’expression de la concentration molaire effective de l’ion Cu 2+ :
𝑛(CuSO4 ) 𝑚(CuSO4 )
[𝐶𝑢2+ ] = 𝐶(CuSO4 ) = =
𝑉 𝑀(CuSO4 ) × 𝑉
3.2. Application numérique :
11,5
[𝐶𝑢2+ ] = = 2,88. 10−1 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1
159,6 × 250,0. 10−3
Calcul de l’incertitude sur la concentration molaire effective de l’ion Cu2+ :
2+ ] 2+ ]
∆𝑚(CuSO4 ) 2 ∆𝑀(CuSO4 ) 2 ∆𝑉 2
∆[𝐶𝑢 = [𝐶𝑢 √
× ( ) +( ) +( )
𝑚(CuSO4 ) 𝑀(CuSO4 ) 𝑉
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Exercice 3 : Contrôles de la qualité d’un lait (7,75 points)
1. Titrage pH-métrique de l’acide lactique dans le lait
1.1. C3H6O3 + HO- → C3H5O3− + H2O
1.2. Une réaction de titrage doit être rapide, totale et unique.
1.3. Tracé des tangentes sur la courbe
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2. Détermination de la teneur en ions chlorure
+ −
2.1. 𝐴𝑔(𝑎𝑞) + 𝐶𝑙(𝑎𝑞) → 𝐴𝑔𝐶𝑙(𝑠)
2.2. Prévision de l’allure de l’évolution de la conductivité
La solution titrante (solution aqueuse de nitrate d’argent) contient les ions nitrate (NO 3-) et les ions argent (Ag+).
La solution titrée (le lait) contient des ions chlorure (Cl-) (parmi d’autres ions spectateurs).
2.3. À l’équivalence, on a :
𝑛𝑖 (𝐶𝑙 − ) 𝑛𝑣𝑒𝑟𝑠é à 𝐸 (𝐴𝑔+ )
=
1 1
[𝐶𝑙 − ] × 𝑉𝑖 [𝐴𝑔+ ] × 𝑉𝐸
=
1 1
[𝐴𝑔 +] −2 −3
× 𝑉𝐸 5,00.10 × 11,6.10
[𝐶𝑙 − ] = = = 2,90.10−2 𝑚𝑜𝑙. 𝐿−1
𝑉𝑖 20,0.10−3
La concentration en ion chlorure du lait vaut 2,90.10-2 mol.L-1.
On cherche maintenant la concentration massique en ions chlorure qui doit être comprise entre 0,8 et 1,2 g/L pour
un lait frais normal.