Couverture Des Risques Liés À Une Opération D'exportation
Couverture Des Risques Liés À Une Opération D'exportation
Couverture Des Risques Liés À Une Opération D'exportation
Thème
Président : HADJI
Examinateur : OUARET
Promotion 2016-2017
REMERCIMENT
Dahmane, Yacine
Dédicace
Je dédie ce travail :
Mes chers parents, a qui je leur suis reconnaissant pour tout leur
soutien, sacrifices et précieux conseils, eux qui m’ont toujours entouré et
motivé sans cesse de devenir meilleur. Je ne pourrais jamais les remercier
assez, ni leur manifester ma gratitude, sans eux je ne serais jamais ici, je
vous dis merci et que dieu vous garde pour moi.
Mes chers grands parents qui m’ont toujours encouragé pour les études,
eux qui me considère comme leur fils. Je leur dis merci, je vous souhaite
une longue vie.
Dahmane
Dédicace
Je dédie ce travail :
Mon cher père qui a payé vingt deux années d'amour et de sacrifices le
prix de ma façon de penser. Père, je te remercie d'avoir fait de moi un
homme.
Mon adorable sœurette SANA, qui était toujours la pour moi, un grand
merci de fond de cœur pour tes précieux conseils, Et son mari REDA
qui m’a soutenu lors de ce travail.
Notre cadet YANIS, mon grand vœux pour que tu réussisses au BAC.
Yacine
SOMMAIRE
Introduction générale………………………………………………………………………...1
Introduction…………………………………………………………………………………...4
Conclusion……………………………………………………………………………………32
Introduction………………………………………………………………………………….33
Conclusion……………………………………………………………………………………64
Introduction………………………………………………………………………………….65
Section 03 : Étude d’un cas de couverture contre un risque crédit à l’exportation par la
CAGEX……………………………………………………………………………………….84
Conclusion……………………………………………………………………………………90
Conclusion générale…………………………………………………………………………91
III
Listes d’abréviations
IV
Liste des illustrations
N° du Intitulé du tableau N° de
tableau page
Tableau n°05 Evolution des exportations de la SARL Ibrahim et fils –ifri- durant 83
(2008/2016)
V
Introduction générale
Introduction générale
Cependant, le choix de notre thème nous a conduits à choisir l’entreprise IFRI comme
organisme d’accueil en raison de sa disposition d’un service import/export actif et
réglementaire, et de ses transactions étrangères auxquelles elle est confrontée à de différents
risques, par conséquent, IFRI utilise divers techniques de couvertures internes et externes.
Page 1
Introduction générale
Quels sont les différents risques qui entravent la rentabilité des opérations
commerciales internationales ?
Pour guider notre travail nous avons émis les hypothèses suivantes :
H2 : Le recours aux moyens de couverture, passe par plusieurs phases et étapes que
l’exportateur doit effectuer tout en respectant la réglementation.
Afin de répondre à notre problématique et vérifier nos hypothèses, nous avons suivi
les démarches suivantes : Premièrement, une recherche bibliographique en consultant des
différentes sources d’informations (ouvrages, mémoires, site web, textes réglementaires…)
ayant rapport avec le champ de notre recherche. Deuxièmement, un stage pratique d’une
durée d’un mois au niveau de la SARL Ibrahim et fis –ifri. Le stage a été effectué dans le
service exportation qui nous a permis de recueillir des informations.
A cet effet, nous avons opté pour un plan de travail qui est scindé en trois chapitres :
Dans le deuxième chapitre, nous nous intéresserons aux risques liés aux opérations du
commerce extérieur, les garanties et les techniques de couverture de ces derniers.
Page 2
Introduction générale
Le dernier chapitre sera consacré à l’étude de cas pratique au sein de la SARL Ibrahim
et fils – ifri sur la couverture des risques liés aux exportations.
Page 3
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
Introduction
1
MINON : « cours de pratique de commerce international », 2° Graduat, ISPL, 1993-1994, p. 08.
Page 4
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
Nous citons dans cette section le commerce extérieur, les principales théories du
commerce international et enfin la présentation de la chambre de commerce international.
1.1.1. L'importation
2
P. BAIROCH : « commerce extérieur et développement économique de l’Europe au 19ème siècle », Mouton,
Paris, 1976. P. 46.
Page 5
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
1.1.2. L'exportation
Par ailleurs, un pays se spécialise dans les biens pour lesquels il possède un avantage,
c'est-à-dire dans lequel il est plus efficace que les autres pays dans la production de ces biens.
Les théories diffèrent essentiellement dans l'explication de l'origine de cet avantage.
Adam Smith explique l'échange entre les pays par des différences des coûts de
production, par comparaison des coûts absolus : un pays importe un bien si sa production
nationale est plus coûteuse que son importation.
La théorie de l'avantage comparatif (ou relatif) a été développée au XIXe siècle par
l'économiste britannique David Ricardo (1772-1823). On peut la résumer de la manière
suivante : chaque pays a intérêt à se spécialiser dans la production du ou des biens pour
3
Ibid, consulté le 19/03/2017.
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Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
lesquels il dispose d'un avantage comparatif par rapport aux autres pays et à acheter les biens
qu'il n'a pas produits.
L'avantage est dit « comparatif » parce qu'il est envisagé par rapport aux autres pays et
surtout par rapport aux autres biens que le pays est susceptible de produire.
Cette théorie montre donc que les pays ont intérêt à se spécialiser même s'ils ne
disposent d'aucun avantage absolu. C'est une théorie en faveur d'une division internationale du
travail et du libre-échange. La spécialisation de chaque pays permet une économie de facteur
travail favorisant les gains de productivité et la hausse du volume produit.
Cette théorie met l'accent sur la différence de dotation, ainsi que les prix relatifs des
facteurs entre deux pays pour expliquer le commerce.
Dans ce modèle, chaque pays doit se spécialiser dans la production en utilisant les
facteurs de production (travail, capital, terre) dont il dispose en abondance et donc peu
coûteux. Puis il cherchera à importer des biens produits avec des facteurs qu'il possède en
moindre quantité. La spécialisation s'explique ainsi par les dotations factorielles de chaque
pays4.
Wassili Leontief (1906-1999), prix Nobel en 1973, teste en 1954 la validité empirique
du modèle HOS (Heckscher-Ohlin-Samuelson), qui explique les déterminants du commerce
international : chaque pays aurait intérêt à se spécialiser dans les productions qui incorporent
massivement le facteur dans lequel il est le mieux doté (capital ou travail, facteurs naturels).
4
RAINELLI (Michel) : « le commerce International », 8éme édition LA DECOUVERTE, Paris, 2000, p. 47.
Page 7
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
plus capitalistiques. Le paradoxe fut alors expliqué en termes de division du travail qualifié et
non qualifié. Les américains seraient riches en travail qualifié5.
Cette approche suggère qu'au début du cycle de vie du produit, toutes les composantes
et tout le travail associé au produit proviennent du pays et de la région dans lesquels il a été
inventé. Lorsque le produit est adopté, et utilisé sur les marchés mondiaux, la production
s'éloigne progressivement de son point d'origine. Il devient même un produit importé par le
pays d'origine de l'invention6.
Vernon (1966) identifie quatre phases dans le cycle de vie d'un produit :
5
Muchielli J-L, Mayer T: « Economie internationale », Ed Dalloz, 2005, p. 146.
6
Amelon J-L, Cardebat J-M : « les nouveaux défis de l’internationalisation : quel développement international
pour l’entreprise après la crise », Ed de Boeck Université, Bruxelles, 2010, p. 138.
Page 8
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
production se déroule maintenant dans les pays en développement (PED) qui exportent ces
produits vers les pays industrialisé.
Michael Posner qui en 1961 remarque que des pays à dotations relatives factorielles
proches, voire identiques, commercent malgré tout ensemble. Ceci peut s'expliquer par
l'innovation : l'avance technologique que peut avoir un pays dans un domaine, lui permet
d'être en situation de monopole d'exportation pour le domaine concerné. Cet avantage dû à un
écart technologique peut durer tant qu'il existe une demande dans les pays étrangers et
disparaît peu à peu quand les producteurs de ces pays se lancent dans la fabrication de mêmes
biens7.
Par ailleurs, l'une des tâches principales de la CCI est de faciliter les échanges
commerciaux internationaux et contribuer ainsi au développement du commerce international
Par ce fait, la CCI organise des conférences, des séminaires de formation et de nombreuses
réunions spécialisées.
En outre, elle publie des règles relatives aux transactions et aux paiements, sous forme
de brochures, dont celles relatives aux :
7
http://www.glossaire-international.com consulté le 22/03/2017.
8
http://www.iccwbo.org/about-icc/ consulté le 23/03/2017.
Page 9
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
- Crédits documentaires.
- Encaissements documentaires.
- Termes commerciaux internationaux (Incoterms).
- Remboursement de banque à banque.
- Garanties et cautions internationales.
L’objectif de cette section est alors de déterminer les éléments fondamentaux des
opérations du commerce extérieur. On peut distinguer deux éléments : le contrat du commerce
international et les incoterms.
Le contrat international de vente s'appuie sur différentes règles ayant pour objectif
d'harmoniser et de faciliter les échanges internationaux. Le droit de la vente internationale est
régi par la convention des Nations Unies sur les contrats de vente internationale de
marchandises (CVIM), dite convention de Vienne.
Page 10
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
Celle-ci, élaborée sous l'égide des Nations Unies, a été signée en avril 1980. Elle
compte aujourd'hui plus de 70 pays signataires. Elle réglemente notamment les échanges
internationaux de marchandises. Elle ne donne pas une définition générale du contrat de
vente, mais, dans différents articles, elle définit les obligations générales du vendeur et de
l'acheteur.
« Le contrat est un accord de volonté qui crée des obligations à la charge de ceux qui y
sont partis »9. Est considéré contrat de commerce international, tout contrat qui implique une
opération de mouvement transfrontalier de biens ou de services mettant en jeu des ordres
juridiques différents.
L'accord des deux parties dépend de l'offre commerciale faite par le vendeur, de ses
conditions générales de vente et de l'acceptation de l'acheteur.
Ainsi, le contrat entre en vigueur à la signature des deux parties, généralement après
avoir rempli certaines conditions préalables (paiement des acomptes, mise en place d'une
garantie de restitution d'avance...)10.
Les effets du contrat concernent les obligations des parties et le transfert de propriété
et de risque.
9
CHAUVIER (Stéphane) : « le contrat international », édition VUIBERT, paris, 2007, p. 5.
10
Ibid.
11
Les contrats du commerce international Cours du Professeur Jacquet, Institut de Hautes Etudes Internationales.
Page 11
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
Aussi, le recours aux « Incoterms », qui définissent sans ambiguïté le lieu de transfert
des risques selon le choix des parties et le mode de transport à utiliser, constitue la meilleure
solution12.
12
http://www.cours-de-droit.net/transfert-de-propriete-et-transfert-des-risques-a121603906. Consulté le
12/10/2017.
13
https://www.uncitral.org/pdf/french/texts/sales/cisg/V1056998-CISG-f.pdf. Consulté le 15/10/2017.
Page 12
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
- Nature de l'emballage.
- Quantité, prix et montant total, ferme ou révisable, en indiquant dans ce dernier cas-là
Formule de révision.
- Conditions de transfert des risques et de propriété ainsi que les données concernant la
livraison de la marchandise.
Page 13
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
- Droit applicable au contrat accepté par les deux parties : il ne doit pas être contradictoire
avec les dispositions prévues par les réglementations des deux pays. Il constitue le recours en
cas de litige.
- Clause de résiliation : cette clause intervient pour régler les cas de mauvaise exécution ou de
non-exécution du contrat.
Parmi les éléments que doit contenir un contrat, nous citons « l'incoterm à utiliser »
qui sert à définir le partage des risques et des frais pour acheminer la marchandise et « la liste
des documents » en vue de s'assurer de l'exécution des obligations de chaque partie.
14
LEGRAND G. et MARTINI H. : « Gestion des opérations Import-Export », DUNOD, Paris, 2008, p. 111.
Page 14
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
À cet effet, les Incoterms s'expriment par une abréviation anglophone en trois lettres
suivies de trois petits points. Les trois petits points définissent le lieu exact où s'applique la
règle Incoterms négociée, cette précision géographique est très importante.
En effet, les incoterms prévoient la répartition des frais entre acheteur et vendeur ainsi
que le moment du transfert de risques, selon un langage codifié. Leur usage est fortement
conseillé pour éviter les malentendus sur ces deux points essentiels du contrat de vente.
Le but des Incoterms est de fournir une série de règles internationales pour
l'interprétation des termes commerciaux les plus couramment utilisés en commerce extérieur.
Ces termes définissent les obligations du vendeur et de l'acheteur lors d'une transaction
commerciale, le plus souvent internationale. Qui concernent :
Ces règles, reconnues au niveau international, sont insérées dans les contrats de vente.
Page 15
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
Le vendeur supporte les frais et les risques jusqu'à la remise des marchandises
dédouanées à l'exportation au transporteur désigné par l'acheteur, au lieu ou point convenu.
FAS : (free along side ship), franco le long du navire (port d'embarquement
convenu)
15
http://www.douane.qouv.fr/ consulté le 24/03/2017.
16
LEGRAND G. et MARTINI H. : op.cit, p. 12 – 15.
Page 16
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
Le vendeur doit payer les frais et le fret maritime pour acheminer la marchandise au
port de destination désigné mais le transfert des risques de perte, de dommage et même des
frais supplémentaires se fait au moment où la marchandise passe le bastingage du navire.
CIF : (cost, insurance and freight), coût, assurance et fret (port de destination
convenu)
Ce terme est identique au terme précédent en matière de transfert des risques et des
frais. Toutefois, le vendeur a l'obligation supplémentaire de souscrire une assurance maritime,
pour l'acheteur, contre le risque de perte ou de dommage que peut courir la marchandise.
CPT : (carriage paid to), port payé jusqu'à (point de destination convenu)
CIP : (carriage, insurance, paid to), port payé, assurance comprise jusqu'à (point
de destination convenu)
Avec ce terme, les obligations des parties sont identiques à celles du terme CPT à la
différence que le vendeur a pour obligation supplémentaire de fournir une assurance pour
l'acheteur contre le risque lié au transport jusqu'au lieu de destination convenu.
17
http://www.douane.gouv.fr/ consulté le 24/03/2017.
Page 17
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
Le vendeur supporte tous les risques et les frais inhérents à l'acheminement jusqu'à la mise à
disposition de la marchandise non dédouanée à l'importation sur le quai (débarcadère) du port
de destination convenu.
DDU : (delivered duty unpaid), rendu droits non acquittés (lieu convenu)
Le vendeur supporte tous les frais et risques jusqu'à livraison chez l'acheteur. Il est
chargé également du dédouanement à l'importation ainsi que du paiement des droits et taxes
exigibles liés à la livraison de la marchandise au lieu convenu.
Les incoterms remplissent de nombreux rôles, nous citons les suivants 18:
18
LEGRAND G. et MARTINI H : « logistique, contrats, risques et financement », 3ème édition, 2009/10, p. 7.
Page 18
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
Concrètement, dans un contrat de vente international, les Incoterms vont clarifier les
points suivants19 :
1. Situer le point critique du transfert des risques du vendeur à l'acheteur dans le processus
d'acheminement des marchandises (risques de perte, détérioration, vol des marchandises)
permettant ainsi à celui qui supporte ces risques de prendre ses dispositions notamment en
terme d'assurance.
3. Répartir entre les deux les frais logistiques et administratifs aux différentes étapes du
processus.
5. Fixer les obligations respectives pour l'accomplissement des formalités d'exportation et/ou
d'importation, le règlement des droits et taxes d'importation ainsi que la fourniture des
documents. Il existe 13 Incoterms retenus par la CCI, (codification originale anglaise sur 3
lettres, ex : FOB) plus une localisation précise ex : « FOB Le Havre ».
19
http://www.fondationinvest.ma/Boiteaoutis/Kit_investissement/INCOTERMS.pdf, Consulté le 29/03/2017.
Page 19
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
Tableau n° 01: Répartition des coûts selon l'Incoterm négocié dans le contrat.
Incoterm / Coût EXW FCA FAS FOB CFR CIF CPT CIP DAT DAP DDP
Emballage V V V V V V V V V V V
Chargement à A V V V V V V V V V V
l’usine
Pré A V V V V V V V V V V
acheminement
Douane export A V V V V V V V V V V
Manutention au A A A V V V V V V V V
départ
Transport A A A A V V V V V V V
principal
Assurance A A A A A V A V V* V V
transport
Manutention à A A A A A A A A V V V
l’arrivée
Douane import A A A A A A A A A A V
Post A A A A A A A A A A V
acheminement
Déchargement A A A A A A A A A A V
usine
Source : LEGRAND (G) et MARTINI (H) « Le petit export », 3ème édition, 2009/2010, page 07.
Page 20
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
On peut classifier les incoterms selon le type de vente, par famille et par mode de transport :
b) Les ventes à l'arrivée : le vendeur prend en charge le risque jusqu'au lieu de destination.
Les Incoterms ventes à l'arrivée sont au nombre de 3 (DAT, DAP, DDP).
b) La famille des « F » : comme (Free ou Franco). Comprend les incoterms FCA, FAS et
FOB : Le vendeur n'assume ni les risques, ni les coûts du transport principal.
c) La famille des « C » : (Cost or Carriage : coût ou port) est la plus nombreuse avec CPT,
CIP, CFR et CIF.). Le vendeur assume les coûts du transport principal mais pas les risques.
d) La famille des « D » : (delivered : rendu) comprend les incoterms DAF, DES, DEQ, DDU
et DDP Le vendeur assume les coûts et les risques du transport principal.
Pour ce qui est du classement par mode de transport, il s’agit de transport maritime,
transport terrestre et tous modes de transport :
Page 21
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
a) Transport maritime : Il comprend les incoterms : FAS, FOB, CFR, CIF, DES et DEQ.
c) Tous modes de transport : Ils concernent les incoterms : EXW, FCA, CPT, CIP, DDU et
DDP.
Les Incoterms mentionnent uniquement les droits et les devoirs à la charge des parties
concernant les modalités d'acheminement, mais ne garantissent pas la bonne exécution du
contrat commercial et ne précisent pas le moment du transfert de propriété entre l'acheteur et
le vendeur.
20
LEGRAND G. et MARTINI H. : op.cit., p. 26.
21
LEGRAND G. et MARTINI H. : op.cit., p. 15.
22
http://www.etudier.com/dissertations/Les-Documents-Utilis%C3%A9s-Dans-Le-Commerce/467141.html,
Consulté le 17/04 /2017.
Page 22
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
C'est ainsi que pour dissiper cette méfiance, il est d'une importance capitale d'élaborer
avec soin les documents commerciaux qui doivent clarifier les obligations et les droits des
contractants.
Compte tenu de l'importance de ces documents, il nous a paru utile de présenter les
plus fréquents d'entre eux:
Ce sont notamment, les différents types de factures qui doivent mentionner 23:
23
http://m-elhadi.over-blog.com/article-les-documents-du-commerce-international-99102987.html, Consulté le
17/04/2017.
Page 23
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
C'est un devis établi sous forme de facture anticipant la facture définitive qui sera
établie avec la réalisation de l'opération commerciale. Elle permet, généralement à l'acheteur
(importateur) d'accomplir certaines démarches administratives qui nécessite une opération
d'importation (domiciliation, ouverture d'un CREDOC, REMDOC).
Elle doit reprendre les caractéristiques de la marchandise : la qualité, le prix ainsi que
les modalités de paiement.
C'est l'élément de base qui concrétise toute transaction commerciale. Elle est établie
par le Vendeur. La facture présentée pour la domiciliation doit obligatoirement comporter les
mentions suivantes :
- Le prix de cession des biens et des services dans la monnaie de facturation et de paiement du
contrat.
- Les délais de livraison pour les biens et de réalisation pour les services.
- Les clauses du contrat pour la prise en charge des risques et autres frais accessoires.
- Incoterms.
Page 24
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
indiquer la valeur, le poids brut et net, et certifier l'origine de la marchandise. Il doit ensuite
être légalisé par le Consul du pays importateur24.
24
BERNET R. : « principe de technique bancaire », 25 éditions DUNOD, Paris, 2008, p. 355.
25
MONOD D. : Moyens et technique de paiement internationaux, édition ESKA, Paris, 1999, p. 226.
Page 25
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
- Un titre de propriété.
- Contrat de transport.
- Le nom du navire.
- Le port d'embarquement.
- Le port de déchargement.
- La date d'expédition.
- Received for shipement (reçu pour embarquement) : Cette mention n'atteste pas
l'embarquement effectif de la marchandise, elle n'atteste que sa prise en charge par la
compagnie de transport.
26
MONOD D. : op.cit, p. 227.
Page 26
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
- Celan on board ou (chargé à bord) : Cette mention atteste que la marchandise est
effectivement chargée à bord du navire
- A ordre (to order) : Etabli à l'ordre de l'importateur ou de son banquier qui peuvent le
transmettre par endossement.
27
ibid. p. 229.
Page 27
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
« Toute marchandise expédiée par avion doit être attestée par une lettre de transport
aérien « LTA »28. La LTA est un récépissé d'expédition non négociable, car elle est
nominative de plus elle ne représente pas un titre de propriété.
Dans le cas où cet avis serait établi au nom de la banque, celle-ci doit à son tour établir
un bon de cession bancaire (BCB) à l'importateur pour lui permettre de prendre possession de
sa marchandise. Sur la LTA sont généralement mentionnés : le nom et la signature du
transporteur, l'aéroport de départ, l'aéroport d'arrivée et la date d'expédition. Notons que la
LTA atteste non seulement la prise en charge de la marchandise en bon état apparent, mais
elle certifie également son expédition effective.
La LTR est un document de transport par route, émis par le chargeur qui est
généralement le transporteur; qui s'engage à livrer la marchandise au point de destination
convenu. Comme pour la LTA, la LTR atteste d'une part la prise en charge de la marchandise
en bon état et d'autre part son expédition effective dès la signature par le transporteur. La LTR
n'est pas négociable et ne constitue pas un titre de propriété29.
28
Convention de Varsovie du 12/10/1929.
29
ZOURDANI Sonia : « le financement des opérations du commerce extérieur en Algérie », Mémoire en vue de
l’obtention de magistère, université de Tizi Ouzou, 2012, p. 161.
Page 28
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
C'est un document établi par les services des postes à personne dénommée. Il concerne
l'expédition des marchandises n'excédant pas vingt (20) kilogrammes.
30
LOUARRADI R ,op.cit, p. 08.
31
Idem
32
BERNET ROLLANDE L. : op.cit., p. 355.
Page 29
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
Il s'agit d'un contrat établi entre l'assureur et l'assuré, fixant les obligations de chacun.
Cette police peut-être :
- Une police au voyage qui couvre une expédition donnée, pour un trajet bien déterminé.
- Une police à alimenter que couvre plusieurs expéditions de marchandise de même nature
pour une durée indéterminée.
- Une police flottante ou d'abonnement qui couvre toutes les expéditions d'un même
exportateur, et ce quels que soient les marchandises et les modes de transport utilisés.
- Une police tierce- chargeur souscrite par un transitaire ou un transporteur qui, couvre les
marchandises que les chargeurs demandent d'assurer pour leur compte. C'est un cas de figure
très fréquent en transport aérien.
Ce document atteste l'existence d'une police d'assurance pour les marchandises concernées.
En plus des documents présentés précédemment, d'autres pièces peuvent être exigées.
Elles concernent essentiellement la qualité et la nature de la marchandise.
Ces documents concernent les déclarations en douane, faites sur des imprimés
spécifiques, qui sont visés par l'administration douanière que ce soit à l'import ou à l'export en
certifiant que la marchandise a été expédiée dans les conditions convenues34.
33
http://www.lexinter.net/JF/documents_d%27assurance.htm, Consulté le 18/04/2017.
34
http://www.douane.gov.dz/, Consulté le 18/04/2017.
Page 30
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
Elles fournissent des indications concernant les différentes caractéristiques des colis
constituants l'expédition, notamment du nombre de colis, le contenu de chaque colis, le
poids35.
C'est un document établi dans le seul cas ou les marchandises doivent transiter par un
pays tiers. Il atteste la provenance réelle des marchandises.
C'est un document établi par l'administration des douanes, par une chambre de
commerce ou par des experts convenus entre les parties, en vue d'attester le pays d'origine des
marchandises, c'est-à-dire le pays où elles ont été produites.
Il atteste du caractère sain des marchandises d'origine animale. Il est établi par un
vétérinaire ou par un organisme sanitaire officiel.
Ce document garantit la bonne santé des produits d'origine végétale importés pour la
consommation ou la culture dans le domaine agricole. Il est établi par un organisme médical
spécial.
35
ZELOUCHE (K) : « Credoc comme seul instrument de paiement en Algérie », Mémoire en vue de l’obtention
de magistère, université de Alger, 2011, p. 18.
Page 31
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur
Conclusion
Page 32
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Introduction
Les avantages liés à l’internationalisation des entreprises font que celles-ci acceptent
de gérer un ensemble de risques, auquel les importateurs et les exportateurs sont confrontés.
La distance géographique et culturelle ne constitue qu'une des causes explicatives. Ces risques
peuvent être liés aux modes de financement du commerce international, aux opérations de
change, ou encore aux risques de non-paiement.
L’exportateur hésite à entreprendre la fabrication d’un produit s’il n’est pas sûr de se
faire payer. L’importateur, de son côté, hésite de verser des fonds à son vendeur, avant d’être
sûr que l’expédition est bien conforme aux clauses du contrat.
Afin de limiter l’impact de ces risques, l’entreprise doit mettre en place une véritable
stratégie de gestion des risques couverts par des instruments adaptés.
L'objet de ce chapitre consiste en première section d'identifier les risques liés aux
opérations du commerce extérieur, la deuxième section sera consacrée aux garanties de ces
opérations, pour enfin montrer les différentes techniques de couverture de ces risques dans la
troisième section.
Page 33
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Dans cette section, nous allons définir le terme risque et présenter les différents risques
liés aux opérations du commerce extérieur.
D’après l’auteur LEVY-LANG, un risque est un évènement néfaste, tout futur est par
nature incertain et tout projet comporte des incertitudes, le risque est donc un évènement
toujours présent dans le mouvement de la vie, pour les entreprises ou les particuliers, et pour
l’ensemble de l’économie. Il est indissociable du progrès : il n’y a pas d’entreprise sans
incertitude, le profit et le risque vont de pair1.
Le développement des activités hors frontière est entravé par plusieurs risques, parmi
ces risques, on distingue :
1
A. Lévy-Lang : «l'argent, la finance et le risque», Odile Jacor, Paris, 2006, p. 24.
Page 34
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
spoliation de la part des Etats ou la part des crimes organisés, ou la faiblesse de l’Etat
providence2.
Les cyclones, les tremblements de terre, les éruptions volcaniques, les raz de marée ou
les inondations4…etc. sont les principaux risques de catastrophes naturelles.
Le risque de marché est le risque de perte qui peut résulter des fluctuations des prix
des instruments financiers qui composent un portefeuille d'actifs ou éventuellement un passif.
Les différents facteurs de risques liés au marché sont les taux d'intérêt, les cours de change,
les cours des actions et les prix des matières premières. Les variations de ces différents
éléments donnent naissance au risque de marché5.
Le risque de change peut être défini comme étant le risque d'un décaissement plus
élevé ou d'une entrée d'argent moindre dû à l'utilisation d'une monnaie différente de la devise
domestique. Il peut être généré, soit par une activité commerciale (import/export) avec
2
Olivier Hassid : «la gestion des risques», 2ème édition Dunod, Paris, 2008, p. 07.
3
Legrand G et Martini H : «le petit export», 3ème édition Dunod, Paris, 2009/2010, p. 26.
4
Ibid p. 27.
5
http://www.mataf.net/fr/edu/glossaire/risque-de-marche, consulté le 29/03/2017.
Page 35
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
l'étranger, soit par une activité financière en devises, soit en fin par le développement
multinational de l'entreprise6.
La notion de risque de change est fortement liée à la notion de position de change. Elle
correspond à la différence entre les devise possédées (ou à recevoir) et les devises dues (ou à
livrer). Ainsi si les dettes l’emportent sur les créances, on dit que la position est courte (short),
à l’inverse on dit que la position est longue (long)7.
Elle concerne la valorisation dans les bilans exprimés en monnaie locale d’actifs ou de
dettes en monnaie étrangère figurant dans les bilans de filiales. Ces méthodes de consolidation
ne sont pas neutres pour la concrétisation du risque de change.
Le risque de change se répartit en cinq types qui sont : le risque de change de transaction,
commercial, financier, économique et le risque de change comptable.
6
http://www.etudier.com, consulté le 29/03/2017.
7
Legrand G et Martini H op-cit, p. 210.
8
P D'arvisenet : «finance international», 2ème édition, DUNOD, Paris, 2008, p. 31.
Page 36
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Ce type de risque naît du fait que des coûts ou des cash-flows futurs sont libellés en
devises étrangères. Si le cours de la devise change, le montant du cash-flow, converti en
monnaie domestique, est affecté par ce changement. Il existe deux formes de risque de
transaction selon la nature des transactions réalisées : le risque de change commercial et
financier9.
Le risque de change financier est engendré du fait que les activités financières
concernant les prêts ou les emprunts soient libellées en devises étrangères, assumé par le
préteur lors de la dépréciation de la devise étrangère par rapport à la monnaie nationale et par
l’emprunteur dans le cas contraire ou la devise étrangère s’apprécie.
De même, une variation positive ou négative des cours de change peut faire fluctuer le
prix des importations des matières premières, affectant de la sorte le cout de revient des
produits finaux, d’où une perte de compétitivité10.
Le risque de change comptable (patrimonial) est concerné par l'impact des taux de
change sur la valeur comptable des postes de l'actif et du passif d'une entreprise. Il résulte de
9
D Eiteman et A Stonhill: «Multinational business finance », 10ème édition, USA, 2004, p. 08.
10
D Legay : «BTS commerce international», édition NATHAN, Paris, 2011, p. 296.
Page 37
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
la consolidation des états financiers qui impliquent des actifs et des passifs libellés en devises
étrangères.
Les entreprises multinationales qui détiennent des actifs à long terme à l'étranger
(filiales, titres de participations...) sont les plus concernées par le risque de change comptable.
Ainsi, une baisse de la monnaie du pays de la filiale fait apparaître un écart négatif de
conversion qui vient s'imputer sur les capitaux propres du groupe11.
Dans cette opération, chaque intervenant est exposé à un certain nombre de risques, le
donneur d’ordre, bénéficiaire, la banque émettrice et la banque notificatrice.
11
Http //www.etudier.com, consulté le 02/04/2017.
12
Legrand G et Martini H, op-cit, p. 135.
13
J Peyrard : «Gestion financière internationale», 5ème édition Vuibert, France, 1999, p 312.
Page 38
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
• Pour le bénéficiaire
La technique du crédit qui repose sur l’examen des documents apporte une grande
sécurité à l’acheteur.
Celui-ci peut même demander une visite à l’expédition pour s’assurer de la conformité
de la marchandise. Le risque qu’il court serait de devoir payer une marchandise non
conformité. Le cas est rare et l’entreprise peut s’en remettre au droit commercial pour régler
un tel différend.
En conséquence, sa responsabilité peut être recherchée par son client. Si elle omet de
révéler une réserve majeure que son client aurait pu refuser de lever.
Le risque est plus élevé, dans l’absolu, dans le crédit à paiement différé, dans la
mesure où l’entreprise importatrice va vendre la marchandise et ne remboursera la banque que
dans un deuxième temps14.
14
Y SIMON et D LAUTIER : «finance internationale», édition ECONOMICA, Paris, 2005, p. 719.
Page 39
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Par ailleurs, elle court un risque technique lié à l’étude des documents. Si la banque ne
révèle pas une réserve majeure et paye son client, la banque émettrice peut refuser de la
rembourser si son propre client, n’accepte pas de lever la réserve15.
Mise à part le paiement d’avance, l’exportateur supporte le risque de ne pas être payé
par son client. Outre le litige commercial, le défaut de paiement résulte soit de la carence ou
de la faillite de l’acheteur, soit du contexte politique et économique dans le pays de ce dernier
(infra-insolvabilité et carence prolongée puis évaluation du risque pays)16.
• Pour l’importateur
Pour éliminer ce risque l’importateur peut faire contrôler la marchandise avant son
expédition par un représentant ou par un tiers qui sera sur place.
15
P Garsuault et S Priami : «Opérations bancaires à l'international», banque éditeur, 2ème édition, 2015, p. 125.
16
T Roncalli : «gestion des risques financier», economica, Paris, 2004, p. 105.
17
www.assurance-credit-entreprise.fr, consulté le 29/04/2017.
Page 40
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
• Pour l’exportateur
Un risque majeur pour l’exportateur qui pourrait surgir si l’importateur venait a refusé
le paiement ou le retrait de la marchandise. Un tel évènement entrainerait sans aucun doute
des frais supplémentaires (frais rapatriement).
Selon la nature et la valeur de cette marchandise, il peut être amené à la vendre sur
place à moindre prix (risque commercial).
Pour se prémunir contre ce risque, l’exportateur peut négocier avec son client un
acompte, afin de couvrir les frais éventuels de retour et de stockage.
Les commerçants ainsi que les établissements de crédit dans l’exercice de leurs
transactions avec des partenaires étrangers sont confrontés à d’autres risques affectant leurs
activités, ce qui se répercute sur le commerce international et son financement.
L’entreprise est soumise à des risques juridiques dès lors que sa responsabilité civile
ou pénale est engagée.
La responsabilité civile est l’ensemble des règles juridiques qui permettent à la victime
d’un fait dommageable d’obtenir réparation du préjudice qu’elle a subit. Le dommage peut
être matériel, corporel ou d’ordre moral (diffamation, harcèlement…). Si on ne peut arriver à
la situation antérieure, la réparation du dommage est pécuniaire.
Page 41
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Que le dommage soit issu d’une inexécution d’un contrat (responsabilité contractuelle)
ou non (responsabilité délictuelle), la responsabilité civile est engagée sensiblement de la
même manière18.
L’infraction est sanctionnée par une amende, par un travail d’intérêt général ou par
l’emprisonnement, proportionné à la faute. Les assurances ne couvrent pas la responsabilité
pénale puisque la loi interdit d’assurer les conséquences pécuniaires (les amendes) de la
responsabilité pénale.
Une façon, qui en vaut bien une autre, de dresser la liste des risques juridiques consiste
à les classer selon les parties prenantes de l’entreprise :
• Les clients : Non-respect des réglementations vis-à-vis du produit fabriqué, des contrats de
vente, des clauses de confidentialité, contrefaçon …
18
Y Métayer et L Hirsch : « Premier pas dans le management des risque», Afnor, 2007, p. 106.
Page 42
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Le principal risque concurrentiel pour une entreprise est la copie de leurs produits ou
de leurs composants par la concurrence étrangère. Ces concurrents n’ont pas à supporter les
coûts de développement des produits et les fabriquent souvent à moindres frais. Ils font
pression sur les prix sur les marchés étrangers, ce qui réduit les marges de l’entreprise
exportatrice.
Dans les activités d’exportation, les risques liés aux produits surviennent lorsque, sur
les marchés étrangers, les produits répondent à des exigences très variées et qu’ils doivent
fonctionner dans des conditions les plus diverses. Les conditions climatiques et le maniement
du produit peuvent fortement affecter ses fonctions.
Malgré tout, l’entreprise doit garantir que son produit fonctionne parfaitement chez le
client et intervenir si ce n’est pas le cas. Des disfonctionnements peuvent entraîner le
remplacement du produit, des réparations sur place, voire engager la responsabilité de
l’entreprise et influer sensiblement sur le succès des opérations d’exportation.
Tout comme dans le cas des expéditions locales, les marchandises transportées
internationalement sont à risque (brise, perte, vol, vandalisme, accident, saisie, contamination,
etc.). Avant d'expédier les marchandises, il est important de confier la responsabilité du
transport à l'acheteur ou au vendeur et d'obtenir les couvertures suffisantes.
19
Http// www.fr.slideshare.net, consulté le 29/04/2017.
20
R Lehmann, C Hauser et R Baldegger : « maitrise des risques à l'exportation», Post Finance SA, Switzerland,
2013, p. 12.
Page 43
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Les risques liés à la propriété intellectuelle peuvent être observés par une utilisation
non permise par une tierce partie d'information stratégique unique à l'entreprise (études,
résultats de recherche, ententes et contrats, liste de clients, secrets commerciaux, etc.), mais
aussi par l'emploi d'éléments ayant une valeur directe ou indirecte en lien avec les produits ou
services de l'entreprise (brevets, dessins, marques, savoir-faire, etc.)22.
Maintenir un haut niveau d'éthique et se comporter en bon citoyen, peu importe où les
activités commerciales ont lieu, est parfois complexe. L'entreprise menant des activités à
l'international peut se trouver confrontée à des situations qui remettent en cause ses valeurs.
Elle doit redoubler de vigilance, car les us et coutumes et les réalités humaines ne sont
pas les mêmes dans tous les pays. Il est donc important de s'assurer que les partenaires et les
fournisseurs étrangers suivent les règles éthiques et les valeurs morales de l'entreprise et se
comportent comme tel que dans leurs différentes zones d'activité.
On peut citer d’autres risques tels que le risque fiscal, le risque sur actifs financiers, le
risque sur le matériel de chantier, le risque sur le personnel (protection sociale et
responsabilité civile) etc. Tous doivent être listés, évalués et souvent intégrés dans des
politiques de couverture interne ou externe.
21
www.desjardins.com, consulté le 29/04/2017.
22
www.fr.scribd.com consulté le 28/03/2017.
Page 44
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Les garanties relatives aux marchés à l'étranger sont devenues un outil important du
commerce international. Ce phénomène résulte du développement des exportations, mais
aussi des exigences accrues des acheteurs. En effet, un certain nombre de garanties ont été
mises en place afin de gérer les risques auxquels, l'exportateur ainsi que les banques et les
établissements de crédit sont exposés, et leurs permet de tenir leurs places sur la scène
internationale.
Au cours de cette section, nous allons définir la garantie du commerce extérieur, citer
ses différents acteurs et formes, montrer comment la mettre en jeu et enfin présenter les types
de garanties.
Les garanties sont des engagements qui sont pris par une ou plusieurs personnes
envers un ou des tiers afin de garantir la bonne fin d'une opération ou d'un financement en cas
de défaillance du payeur. Ces garanties peuvent porter sur un bien (exemple de l'hypothèque)
ou sur une personne (exemple de la caution) et elles sont utilisables dans le cas où
l'emprunteur ne respecte pas ses engagements initiaux.
Par ailleurs, la garantie peut être à première demande (inconditionnelle) payable dès
son appel en jeu par le bénéficiaire sans fourniture d'aucun motif et sans tenir compte de
l'opposition éventuelle du donneur d'ordre. Elle peut être aussi documentaire (conditionnelle)
payable sur présentation de documents cités dans l'acte de garantie23.
Les participants à la garantie sont le donneur d’ordre, le bénéficiaire. Ils doivent être
expressément mentionnés dans la garantie24.
• Le donneur d’ordre : Peut ne pas être partie au contrat principal auquel la garantie est
adossée. Une société peut, par exemple, demander l’émission d’une garantie pour le compte
d’une filiale.
23
wwww.mataf.net, consulté le 10/05/2017.
24
www.comprendrelespaiements.com, consulté le 11/05/2017.
Page 45
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
ne peut être ni céder, ni transférer en faveur d’un tiers sans accord exprès et préalable de la
banque garante.
La mise en place d’une garantie est fondée sur une relation tripartite ou quadripartite
selon le mode d’émission25.
Garantie direct
Contrat commercial
Exportateur / Acheteur/
Donneur d’ordre Bénéficiaire
2 3
Banque garantie
(banque du vendeur)
25
LEGRAND G et MARTINI H, op-cit p. 234.
Page 46
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
La garantie indirecte fait donc naître une nouvelle relation dont les implications
juridiques sont importantes. Par contre si la garantie est montée par une banque locale dans le
pays de l’acheteur avec la contre-garantie de la banque du vendeur, on parle de garantie
indirecte. La garantie est souvent de droit local et constitue encore un facteur plus protecteur
pour le bénéficiaire de la garantie.
Certains pays (au Moyen-Orient, en Afrique ou en Asie) imposent que les garanties
soient émises localement avec dans de nombreux cas un modèle de texte imposé et
difficilement amendable.
Contrat commercial
Exportateur / Acheteur/
Donneur d’ordre Bénéficiaire
2
4
Source : G LEGRAND, H MARTINI «gestion des opérations import-export» Dunod, Paris 2008,
p235.
Page 47
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Dans le cas d’un appel assez rare, plusieurs événements conduisent le bénéficiaire à
mettre en jeu la garantie dans le cadre de garanties de marché :
Donneurs d’ordre et garants ont la possibilité de faire couvrir, pour les premiers, le
risque d’appel abusif des cautions et garanties et pour les seconds, le risque d’insolvabilité du
donneur d’ordre en cas de mise en jeu de la garantie par des produits d’assurance (Coface,
Unistrat, Euler…)26.
26
LEGRAND G et MARTINI H, op-cit, p. 242.
Page 48
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Type Commentaires
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Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Type Commentaires
Source : LEGRAND (G) et MARTINI (H), « Le petit export », 3ème édition, 2009/2010,
page 43.
Page 50
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Les banques proposent une forme d’assurance-crédit par la lettre de crédit stand-by. Il
ne s’agit pas d’une technique de règlement en tant que telle27. C’est avant tout une garantie
donnée par la banque du vendeur, où cette dernière s’engage à payer l’exportateur en cas de
défaillance de l’acheteur. A la différence du crédit documentaire, le vendeur est en possession
d’une garantie qui ne sera mise en œuvre qu’en cas de non-paiement par l’acheteur
Cette garantie est donnée jusqu’à concurrence d’un certain montant, et pour une durée
limitée. Cela suppose donc que la banque de l’exportateur ait une grande confiance dans les
transactions de son client, elle est accordée pour des relations commerciales anciennes et/ou
des importateurs connu et évalués par des organismes indépendants (Coface), il est plus
difficile de l’obtenir pour de nouveaux clients mal identifiés.
Le « Credoc » est une procédure couramment admise dans certains pays. Il est parfois
plus difficile à négocier avec les acheteurs d’autres pays. Le principe de base est simple :
faire garantir à la banque le bon déroulement de la procédure de paiement. Le « Credoc » est
comme un élément des négociations car il faudra que l’acheteur accepte d’adopter une
démarche active, en effet la première étape consiste en une demande d’ouverture de
«Credoc » par l’importateur28.
Une couverture de risque est une pratique ayant pour but de se protéger ou compenser,
totalement ou partiellement contre un risque potentiel par plusieurs techniques interne ou
27
Weiss E : «commerce international», Ellipses édition, Paris, 2008, p. 112.
28
Ibid. p. 113.
Page 51
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Dans cette section, nous allons présenter les différentes techniques de couverture de
risque de change et de non-paiement, et l’assurance des risques en Algérie.
Les entreprises utilisent des outils internes et des produits proposés par les banques et
les assurances (externes) pour la couverture du risque de change29.
La gestion interne du risque de change a pour objet soit d’éliminer de façon préventive
le risque de change soit de permettre au niveau global la gestion du risque de change.
Plusieurs possibilités existent dans ce contexte :
L’entreprise doit facturer en une devise forte qui devrait normalement s’apprécier par
rapport à sa monnaie de référence en effectuent des opérations de ventes ou des rentrées
d’argent futures (contrat industriel …), et pour l’établissement de prix d’achat ou de sorties
d’argent futures, l’entreprise doit choisir une devise faible qui doit normalement se déprécier
par rapport à sa monnaie de référence.
La règle générale est tous d’abord de calculer la valeur du contrat dans la monnaie de
référence pour que le projet soit rentable, ensuite de convertir cette valeur dans la devise de
facturation au cours de change à terme négociable pour la date de paiement prévu.
29
Fontaine P et Gresse C : «gestion des risques internationaux», édition Dallor, 2003, p. 176.
Page 52
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Pour établir un contrat, une autre possibilité est d’inclure dans le contrat de vente ou
d’achat une clause d’indexation permettant au prix de vente d’évoluer en fonction du
différentiel d’inflation ou d’intérêt.
L’entreprise ne supportera plus le risque de change si les variations des taux de change
suivent l’évolution des taux d’intérêt ou des taux d’inflation, dans ce cas le risque de change
est en parti reporté sur l’acheteur.
Ce principe de couverture ne peut être mis en place que dans les grandes entreprises
véritablement multi nationalisées. Ces sociétés font de nombreuses opérations internationales,
dans différentes devises.
Le principe de base est simple mais la mise en œuvre peut s’avérer complexe, à
chaque fois qu’une monnaie perd de la valeur, c’est toujours par rapport à une autre (par
exemple l’euro et le dollar).
En d’autres termes, les multinationales ayant des opérations dans les deux monnaies,
les pertes de change liées à la variation sont compensées au mieux par les gains de change liés
à cette même variation30.
3.1.1.4. Le termaillage
Une bonne maitrise des dates facilite la gestion du risque de change. D’une part, en
agissant sur les dates d’encaissement et de décaissement, il devient possible de rapprocher les
dates d’échéance et de faciliter la compensation.
D’autre part, le trésorier peut retarder un encaissement pour profiter d’une hausse de la
devise, ou chercher à l’accélérer en période de dépréciation.
30
Weiss E : « commerce international », op-cit, p. 120.
31
Duboin J, Duphil F et Paveau J : «pratique du commerce international», 25ème édition, FOUCHER,
Malakoff, 2015, p. 402.
Page 53
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
3.1.1.5. Le maillage
Les entreprise possédant des filiales à l’étranger peuvent mettre en place des centre
financiers de compensation des flux ce qui apporte, au niveau du groupe les avantages de la
compensation et du termaillage. Seul le solde des flux intragroupe est exposé au risque de
change, et le centre de compensation maitrise parfaitement les dates d’apurement des
différents comptes.
Le risque de change est reporté sur le centre de refacturation qui doit établir
régulièrement un cours de change interne au groupe.
Cette technique consiste d’introduire dans le contrat une clause qui précise une parité
de référence, et qui fait à terme varier le prix en devise pour l’acheteur. Quel que soit
l’évolution des parités, seul ce cours contractuel sera mis en œuvre.
Dans la pratique, il est assez difficile de négocier de tels contrats puisqu’ici le risque
est rejeté sur l’autre partie. On peut toujours imaginer introduire une certaine flexibilité dans
cette clause, par exemple en précisant un pourcentage de tolérance de variation.
Les clauses peuvent préciser que le risque est partagé entre l’acheteur et le vendeur,
plus le délai entre l’offre et le paiement est long, plus cette solution peut poser de problèmes
ou s’avérer être une source de litige très importante32.
Dans cette technique, il est établi un contrat à terme entre la banque et son client selon
lequel ce dernier donne ordre à sa banque de vendre ou d’acheter des devises à une date
déterminée à un cours fixé à l’avance.
32
Weiss E : «commerce international»,, op-cit, p. 121.
Page 54
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
C’est une opération qui va mener à une suppression du risque de change car
l’opération est définitive quel que soit le cours réel à terme. Les cours de change à terme,
calculés d’après les taux d’intérêt pratiques sur les marchés des euromonnaies33.
Il s’agit d’un prêt en devises accordé par une banque à un client exportateur pour
couvrir une créance dont l’échéance est plus ou moins proche. En empruntant, l’exportateur
obtient une source de financement et s’il convertit les devises obtenues en euros, il annule le
risque de change.
Ainsi, l’acheteur d’une option de vente de devises acquiert le droit et non l’obligation
de vendre un certain montant de devises. Par ailleurs, l’acheteur d’une option d’achat de
devises acquiert le droit et non l’obligation d’acheter un certain montant de devises à un prix
fixé dès l’origine (appelé prix d’exercice), à une certaine échéance (appelée date d’exercice).
Comme dans le cas d’une option de vente, cours et échéance sont fixés préalablement.
Les assureurs couvrent le risque de change sur contrat de commerce courant et sur
contrat de biens d’équipement léger ou lourd. Adaptés tant aux PME qu’aux grandes
entreprises, certaines polices sont délivrées pour le compte de l’État. On distingue :
33
LEGRAND G et MARTINI H, op-cit, p. 214.
Page 55
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
• Les polices qui proposent un cours de référence avec participation aux bénéfices en cas
d’évolution favorable de la devise étrangère. Les produits proposés couvrent généralement
uniquement les flux export34.
On appelle swap, l’échange entre deux sociétés de deux prêts d’un montant équivalent
libellés dans deux devises différentes. L’opération permet de fermer la position de change de
chaque opérateur dans la devise de l’autre et donc de supprimer le risque de change. A
l’échéance du prêt, l’une des parties verse à l’autre la différence des intérêts.
Les swaps en devise sont des opérations bien adaptées à la gestion en position de
change dans les relations entre société mère et filiales35.
Une fois la livraison effectuée, le souci fondamental de l’exportateur est d’être payé. II
s’agit du risque de non-paiement ou risque de crédit. Lorsque l’entreprise n’a pas développé
une politique de couverture du risque d’impayé, elle est souvent conduite à s’interroger sur les
conséquences financières d’une éventuelle défaillance de son client étranger, au moment de la
livraison ou lors de l’échéance de paiement.
Les techniques de couverture interne contre le risque de non-paiement ont pour objet
de limiter les pertes en cas de défaut des contreparties.
Page 56
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
• Anciens clients : Pour les clients connus, il y a lieu de faire une mise à jour de dossiers de
chaque client en effectuent un suivi des comptes client, du déroulement des paiements et des
informations relatives à la santé financières du client (à travers la presse, les rapports des
agents ou des exportateurs du même secteur). Il y a aussi un suivi du risque politique qui se
base sur des facteurs politique et d’autre économique.
36
Duboin J, Duphil F et Paveau J, op-cit, p. 386.
37
Pasco Corinne : « Commerce International », 6éme Edition Dunod, Paris, 2006, p. 115.
38
Fontaine P et Gresse C, op-cit, p. 433.
Page 57
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Les techniques de couverture externe sont pas que les incidents de paiement soient
systématiquement plus fréquents à l’étranger, mais parce qu’en cas de difficultés, le
fournisseur étranger est rarement le créancier le mieux placé pour faire rapidement valoir ses
droits.
Les assureurs crédits sont des organismes publics ou des sociétés privées qui assurent
le risque de non-paiement ou/et d’interruption de marché : Ils opèrent soit au nom et pour le
compte de l’État soit pour compte propre (assurance-crédit de marché opposée à l’assurance-
crédit publique).
39
Ibid, p. 437.
Page 58
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
3.2.2.2. L’affacturage
L’affacturage est une activité financière exercé par des sociétés spécialisées, consistant
à financer le poste clients de sociétés industrielles et commerciales et a procéder au
recouvrement de leurs créances commerciales. Lorsqu’une entreprise recourt a l’affacturage,
elle cède l’intégralité des créances liées à son chiffre d’affaire domestique ou l’exportation, à
la société d’affacturage, dite factor.
Le factor paie au comptant l’intégralité des créances qui lui sont remises, diminuée
d’un cout, et procède à leur recouvrement. Les contrat d’affacturage sont généralement d’une
année renouvelable et ne portent que sur les créances commerciales dont la durée est
inférieure à 180 jours41.
Sur le marché secondaire des créances, des grandes banques ou institutions financières
s’échangent des dettes de grandes entreprises et des emprunts souverains. Sur ce marché, elles
négocient leurs crédits comme des titres financiers, ce qui leur permet de rééquilibrer leurs
portefeuilles d’actifs en fonction de leur stratégie et du niveau de risque qu’elles souhaitent
prendre.
En cédant une créance, son détenteur se débarrasse certes du risque de crédit et du taux
attachés à la dite créance mais réalise généralement une moins-value42.
40
Legrand G et Martini H : «le petit export», Op-cit, p. 28.
41
Fontaine P et Gresse C, op-cit, p. 450.
42
Ibid p. 452.
Page 59
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
3.2.2.4. La titrisation
La titrisation est une technique de financement, conçue par l’ingénierie financière. Elle
consiste en la transformation de créances en titres négociables qui sont ensuite vendues à des
investisseurs, et a pour objet en particulier de transformer des crédits, généralement a moyen
ou long terme, en produits de marché.
La CAGEX est régie par l’ordonnance 96/06 du 01/01/199643, elle a comme objectif
d’encourager et de promouvoir les exportations Algérienne hors hydrocarbures.
Pour cela, la CAGEX propose plusieurs polices d’assurance44 afin de couvrir ses
assurés contre les risques liés au commerce extérieur à part le risque de change.
L’assurance des investissements est une garantie contre les risques politique au profit
de tout investisseur de droit algérien qui souhaiterait investir à l’étranger ou de tout étranger
désirant investir en Algérie.
• L’expropriation et la nationalisation.
43
Ordonnance n° 96-06 du 19 Chaâbane 1416 correspondant au 10 janvier 1996 relative à l'assurance -crédit à
l'exportation.
44
Pour plus d’informations sur sa structure veuillez consulter le site de la CAGEX, http//www.cagex.dz.
Page 60
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Dans cette police, le contractant c’est la banque. Elle permet la répartition du préjudice
(pertes financière) susceptibles d’être subie par la banque confirmatrice de la lettre de crédit,
en cas de non-paiement de cette dernière par la banque émettrice.
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Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Seul le recours à la CAGEX peut leur salutaire, qui en plus d’offrir une assurance,
véritables garantie contre les risques de non rapatriement des créances, est en mesure
d’entreprendre des actions de recouvrement au profit des exportateurs, dans un cadre
professionnel et efficace.
La Police couvre le risque de non-rapatriement des fonds provenant des ventes et/ou
de non rapatriement du matériel et marchandise exposé par l’entreprise ainsi qu’une partie
des frais engagés et non remboursés par le fond de soutien à la promotion des Exportations
,dans le cadre d’un business plan approuvé par la CAGEX.
La Police Crédit Acheteur garantit les contrats d’exportation assortis d’un financement
par crédit acheteur. Dans ce cas, c’est le banquier de l’exportateur qui consent directement à
l’acheteur étranger un crédit pour lui permettre de payer l’exportateur au comptant.
La Police Crédit Acheteur couvre le risque de non payement des créances par
l’acheteur étranger et résultant de :
Page 62
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
La Police Globale est destinée aux exportateurs de biens et services, entretenant des
courants d’affaires ou ventes répétitives, à crédit, avec des acheteurs étrangers.
Cette Police garantit toutes les ventes réalisées à l’exportation. De ce fait, l’assuré doit
déclarer à la CAGEX l’ensemble de son chiffre d’affaires à l’exportation.
Au titre des garanties complémentaires, peut être couvet, par avenant au contrat
d’assurance, le risque d’interruption de marché garanti moyennent sur prime d’assurance.
Page 63
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture
Conclusion
Dans le présent chapitre, nous avons essayé de passer en revue les principaux risques
rencontrés et les méthodes de couvertures les plus couramment utilisées dans les échanges
commerciaux internationaux.
Tous les opérateurs qui effectuent des transactions au-delà de leurs frontières sont
exposés à une série de risques de plus en plus diversifiés à cause de l’évolution rapide du
commerce international, recommandent de recherche une couverture qui différent selon leur
position d'importateur ou d'exportateur.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Introduction
Ayant couvert la demande sur le marché national, IFRI est parti à la conquête de
nouveau marchés dans le monde et ça par la mise en place d’une politique d’exportation.
Dans le souci de réaliser une étude pratique sur l’expérience de la SARL Ibrahim et fils IFRI
dans l’exportation on a effectué un stage pratique au sein de département commercial et
marketing plus exactement dans le service d’exportation.
Le choix de cette entreprise est effectué par rapport au champ limité de notre étude
théorique, dont on a traité les procédures d’exportation. La SARL Ibrahim et fils IFRI est
qualifié de plus grande entreprise productrice d’eau minérale en Algérie, l’entreprise satisfait
environ 90% du marché local en eau minérale et 56% en soda et boisson fruitées1.
Ce présent chapitre, qui résume notre étude de cas au sein de cette entreprise, est
divisé comme suit : la première section sera consacrée à la présentation de l'entreprise. Dans
la deuxième section, nous présenterons un aperçu sur les procédures et évolution des
exportations de la SARL Ibrahim et fils -ifri-. Ensuite, en abordera l’étude d’un cas pratique
contre un risque de crédit à l’exportation par la CAGEX.
1
Information fournie par le service de contrôle de gestion de l’entreprise.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
A cette date, plus de 7.5 millions de litres d’eau minérale sont commercialisés à
l’échelle nationale. La production a franchi le cap des 504 millions de L (litres) dans toute la
gamme des produits IFRI en 2015. Avec plus de 40% de parts de marché national des eaux
embouteillées, cette marque est leader dans les eaux minérales.
Ifri est l’une des entreprises du « groupe IFRI », en cours, de constitution qui est
composé de quatre (04) Sarl :
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Fax 00 213 34 35 12 32
Email [email protected]
Site www.ifri-dz.com
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
1995 à 57.4 litres/habitant en 20152, l’étude a estimé que les algérien on consommé une
moyenne de 23.4 litres d’eaux embouteillées, 22.2 litres de boissons gazeuses, 6 litres de jus
et 0.5 litres d’autre boissons plates par chaque habitant en 2015.
La société IFRI travaille 24/24 avec des lignes de production automatisées et équipées
des systèmes de contrôle et de qualité.
Dans toutes ses unités et durant le processus de sa production, elle veille au respect des
normes d’hygiène, sécuritaire et environnementale les plus strictes en appliquant en ce
moment ISO 22000 et ISO 9001.
Elle comporte sept chaines de production. Ces chaines de production sont composées
d'un ensemble de machines en série, qui effectuent des opérations, en transformant la matière
première en produit finis.
Dans le souci de répondre aux exigences des clients, la société a mis en place ses
propres moyens de transport, afin d’acheminer ses produits vers les lieux de livraison.
- Responsable de transport.
- Chef de parc.
- Des mécaniciens.
- Des chauffeurs.
2
www.algerie-pme2.dz consulté le 27/05/2017.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
- Des électriciens.
La Sarl IBRAHIM et Fils -ifri- est spécialisée dans la production d’eau minérale et de
boissons diverses en emballage verre et PET.:IFRI dispose de six (06) chaînes de production
qui sont :
Une ligne de production d’eau minérale naturelle en emballage PET de 0.33L, 0,5 L et
1.5L, d’une capacité 12 000 bouteilles / heure.
Une ligne de production d’eau minérale naturelle en emballage PET de 1,5 L, d’une
capacité 16 800 bouteilles / heure.
Une ligne de production d’eau minérale naturelle en emballage PET de 1.5 L, de
capacité 32000 Bouteilles /heure.
Une ligne de production d’eau minérale naturelle non gazeuse et gazéifiée en
emballage verre de capacité, 15 000 Bouteilles / heure de 1 L et de 24000
bouteilles/heure de 0,25L.
Une ligne de production de sodas et de boissons fruitées en emballage verre 1L, d'une
capacité de15000 bouteilles / heure de 1 L et de 24 000 bouteilles/heure de 0,25 L.
Une ligne de production d’eau minérale naturelle gazéifiée, de sodas en emballage
PET de 0.33L, 1L, 1.25L et 2L, d'une capacité de 32.000 bouteilles/heure.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Parmi les objectifs tracés par la société IFRI, nous trouvons des objectifs stratégiques
et des objectifs opérationnels.
Aspect financier
Aspect qualité
La société IFRI cherche toujours une meilleure production et une bonne qualité de
produit, afin de satisfaire ses clients.
Pour cela, elle doit respecter et suivre des normes (la qualité et le gout du produit,
l’image et l'emballage de la bouteille...).
Un système de management de la qualité, met en place par IFRI pour satisfaire ses
clients et améliorer la qualité de ses produits.
Aspect approvisionnement
La marchandise importée doit être délivrée dans une semaine au plus tard 15jours à
partir de sa date réception au port, si non, la société risque le paiement de pénalités
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
L’entreprise IFRI est composée de plusieurs directions et services. Ces directions sont
toutes situées au siège social :
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
La société IFRI est doté de son propre laboratoire d’analyse, à l’aide d’un matériel
ultra moderne et performant, ses microbiologistes s’assure au quotidien de la parfaite
conformité physico-chimique, bactériologique et organoleptique ses produits depuis l’entrée
(contrôle des matières premières et emballages) jusqu'à la sortie (produit finis) et pendant
toute les phases de production et de stockage.
Elle est chargée de prévoir et d’organiser et exécuter toutes les actions liées à la
gestion ressources humaines en veillant à l’application rigoureuses des lois et règlements
sociaux. Elle assure les missions suivantes :
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Cette section est consacrée principalement pour expliquer les procédures d’exportation
utilisées par la SARL Ibrahim et fils -ifri- ainsi que les évolutions de ces dernières par région
et dans le monde entier depuis 2009 jusqu'à 2016.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Comme toute entreprise commerciale et industrielle, pour la SARL Ibrahim et fils ifri,
exporter est un enjeu majeur pour elle, mais avant de franchir le pas, la SARL Ibrahim et fils
-ifri- doit absolument évaluer sa capacité à exporter et son degré de préparation au marché
mondial.
Les opportunités
L’entreprise peut s’appuyer sur ces critères pour faire face aux risques et difficultés
associés à une opération d’exportation.
Les menaces
Prolifération de la concurrence.
Le développement du marché algérien de la boisson et sa saturation.
La présence des firmes multinationales.
La bureaucratie.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
La position sur le marché national éventuellement et sur les marchés étrangers.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Faire des relations avec la presse, insertion de publicité dans le catalogue de l’exposition.
Préparer le personnel pour animer le stand, recevoir les clients et les prospects, rédiger les
offres etc.
Après l’évènement, la SARL Ibrahim et fils -Ifri- répond à toutes les demandes d’offre ou
de documentation.
Exemple : parmi les salons étrangers où la SARL Ibrahim et fils -Ifri- a participé, on cite :
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Tout d’abord avant de négocier n’importe quel contrat avec le client La SARL Ibrahim
et fils -Ifri- procède à l’analyse du profil du prospect en analysant son registre de commerce
sa carte fiscale et la crédibilité de sa société entame la négociation du contrat dès sa réception
du bon de commande d’achat.
Une fois que la SARL Ibrahim et fils -Ifri- reçois le bon de commande du client elle
procède à l’ouverture du dossier export du client en mentionnant le numéro du dossier et la
date d’ouverture.
Etablir un devis sur le logiciel, après avoir consulté le service production pour la
disponibilité des produits.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Nombre de bouteilles.
Nombre de fardeaux.
Nombre de palettes.
Sans oublier de mentionner les remarques comme la date de livraison, la fumigation des
palettes, la durée de la DLC3 09 mois ou autre, et toutes autre remarques faites par le client.
Puis le service export transmet une copie au service production ou administration industrielle.
3
DLC : Date limite consommation.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Une fois la marchandise chargée, cette dernière est réexpédiée au port pour embarquement.
Ensuite le service export récupère les dossiers suivants pour les envoyer par DHL au
client (Annexe n°03) :
2- 01 Certificat d’origine.
5- Certificat d’analyses.
6- Certificat de conformité.
7- Certificat de fumigation (La fumigation doit être faite par un organisme désigné par les
autorités portuaires) cette procédure est applicable à partir de décembre 2007.
Si la compagnie maritime accepte de prendre le pli cartable à bord il faut envoyer tous
les documents au transitaire pour présenter à la compagnie pour former le pli cartable.
Ifri est tenu de déclarer toutes les créances qui n’ont pas été payées et ce, pour
permettre à l’assureur de faire toutes les démarches nécessaires pour minimiser le sinistre.
Le traitement du sinistre
Pour traiter un sinistre potentiel, -ifri- est tenu de suivre les procédures suivantes
toutes en respectant les contraintes :
4
EUR1 : Document douanier
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
- La négociation amiable
Dans cette étape, la CAGEX demande à l’assuré de lui fournir tous les documents
nécessaires pour le recouvrement de la créance dans le but de rendre plus efficace
l’intervention des partenaires de la CAGEX dans le pays de l’acheteur.
En fonction des résultats obtenus, une option de règlement est prise par la CAGEX en accord
avec ses partenaires.
- La procédure judiciaire
- Le recouvrement
Après que l'assuré ait déclaré l’impayé, l’assureur entame toutes les procédures
nécessaires à la récupération du montant de l’impayé auprès du débiteur.
- L'indemnisation
- Le délai d’indemnisation
L’indemnité est versée dans les 60 jours suivant le délai constitutif de sinistre qui est
de 2 à 6 mois selon le montant pour les impayés d’origine commerciale, politique, de
catastrophes naturelles, ou dus à un non transfert de fonds versés localement par l’acheteur.
- La quotité garantie
La fraction du risque prise en charge par l’assureur est appelée quotité garantie.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
A l'exportation:
IFRI exporte tous ses produits en emballage plastique (PET), en plusieurs formats,
sauf l’huile d’olive (filiale du groupe ifri) qui est exportée en bouteille en verre haut de
gamme. On peut les résumer dans le tableau suivant:
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
En Europe
En pays arabe
Ces derniers représentent aussi des marches importantes pour l’eau minérale et
diverses boissons, on trouve :
- Dubaï (2007);
- La Tunisie ;
- Arabie saoudite.
Pays africains
- Mauritanie ;
- Cameroun ;
- La côte d'ivoire.
Autres Pays
- Canada (2007) ;
- Guadeloupe ;
- Chine (2013) ;
- USA (2010).
Les exportations la SARL Ibrahim et fils -ifri- sont illustrées dans les tableaux
suivant :
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Tableau n°05 : Evolution des exportations de la SARL Ibrahim et fils –ifri- durant (2008 –
2016).
Figure n°03: Evolution des exportations de la SARL Ibrahim et fils –ifri- par chiffre
d’affaire.
140000000
120000000
100000000
80000000
60000000
40000000
20000000
0
2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016
Source: réalisé par nous même a partir des données du tableau n° 05.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
D’après le graphe, nous constatons que les exportations de la SARL Ibrahim et fils -
ifri- n’ont pas cesser de s’accroitre de 2008 jusqu'à 2012 passant de 57.02 millions DA du
chiffre d’affaire à 122.31 millions de DA mais le taux de croissance a diminuer de 23.30% en
2013, cette baisse est due à l’insuffisance de la demande étrangère de leurs produits a cause de
la concurrence internationale. Aussi la cesse de la demande européenne du à la crise 2008.
A travers le développement qui suit, nous allons présenter un cas de couverture contre
un risque de crédit. Cette illustration a pour but principal, d’identifier les principales phases et
étapes d’une couverture.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
La CAGEX envoie un contrat à signer ainsi qu’ une première facture à IFRI qui se
compose de frais d’ouverture de dossier, et du taux de la prime du risque assuré 1% payé par
trimestre ( dans notre cas c’est le risque commercial) avec les droits du timbre.
Application numérique :
Remarque : L’État a supprimé la TVA à l’export dans le but d’encourager les exportations.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
La direction d’arbitrage possède une base de données sur des acheteurs étrangers et
leurs solvabilités, à travers une enquête elle détermine le chiffre d’affaires avec lequel
l’exportateur pourra travailler avec ce client, en donnant un avis favorable ou défavorable.
La décision de la direction d’arbitrage sur un acheteur étranger est basée sur 3 critères:
son historique; sa situation actuelle et ses perspectives de développement.
Apres avoir procéder une enquête sur l’acheteur par la CAGEX, IFRI reçoit un
rapport d’information détaillé sur son client, qui comprend (Annexe n°09) :
A. L'assuré
B. L’acheteur
Effectif : 10
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
SOLVABILITE :
-Appréciation : BONNE
-Paiement : REGULIERS
Appréciation :
Société de taille relativement modeste qui connait une hausse significative de son
volume d’activité accompagnée d’une amélioration de sa rentabilité. L’entré en affaire sur la
base de petits crédit est envisageable.
Cote : 5/10
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Suite à la faillite de LAIS BELGIUM, IFRI se retrouve dans l’impayé après les délais.
Après l’écoulement des délais, IFRI est dans l’obligation d’informer la CAGEX dans
les 60 jours suivant, joignons la déclaration de menace de sinistre et une demande
d’intervention. (Voir annexe n°11).
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Après l’écoulement des 180 jours, La CAGEX indemnise la SARL ibrahim et fils à
80% du découvert garanti.
Voilà donc un exemple d’un cas pratique illustré suite aux données fournies par le
service export de la SARL IBRAHIM et FILS –ifri-, a pour but principal dans ce présent
travail de voir la couverture de risque de crédit à l’exportation par la CAGEX.
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Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au niveau de la SARL
Ibrahim et fils -IFRI-
Conclusion
L'étude menée au sein de l'entreprise SARL Ibrahim et fils -ifri-, nous a montré que
son développement international est limité à l'exportation. Les débouchés à l’exportation
existent depuis le début des années 2008, Cette étude démontre que l'environnement de
l'entreprise SARL Ibrahim et fils -ifri-, est peu performant à l'international en comparant avec
son positionnement sur le marché national.
Avec les nouvelles technologies et les modes de gestion modernes, les entreprises
avancent à grand pas et une forte concurrence qui s'internationalise. SARL Ibrahim et fils -
ifri-, est obligé de mettre en place les moyens et procédés nécessaires, ainsi de renforcer son
programme de développement à l'exportation afin d'assurer son positionnement à
l'international.
Page 90
Conclusion générale
Conclusion générale
Les transactions du commerce international sont des opérations qui sont complexes et
très risquées. Cette complexité est le fait d'une part de la différence des langues entre les
acteurs et d'autre part par la distance qui les sépare ou bien du fait de plusieurs raisons
(économique, juridique, politique, naturelle, logistique … etc.) qui provoquent d’une façon
directe ou indirecte le bon déroulement d’une opération à l’extérieur
Quant aux risques, ils résultent d'une part du fait que les contrats d'achat sont libellés
dans la plus part des cas en devises internationales qui généralement ne sont pas les devises
des pays des acteurs et d'autre part par la mauvaise fois ou des circonstances indépendantes de
la volonté des acteurs.
Quant à l'acheteur, son plus gros risque est la non-conformité de la marchandise reçue
avec celle qu'il a eu à faire la commande. Il peut aussi être confronté à un retard de livraison
préjudiciable à son activité.
Pour ces différentes raisons, les banques étaient venues à la rescousse des opérateurs
du commerce international. C'est ainsi que plusieurs techniques ont été imaginées et
proposées aux acteurs. Les plus utilisées sont les techniques documentaires à savoir les
remises documentaires et les crédits documentaires qui sont des techniques offrant plus de
sécurité et de garantie pour les différents acteurs du commerce international.
Ainsi, avec ces méthodes le vendeur est sûr d'être réglé à condition qu'il respecte les
clauses du contrat. L'acheteur est aussi sûr de recevoir sa marchandise en qualité, en quantité,
au bon endroit et au bon moment.
Afin de valider ou de rejeter les hypothèses émises au départ, ainsi que de répondre à
la question principale, nous nous sommes appuyés, d’abord, sur un travail de recherche
théorique basé sur une revue de la littérature, dans lequel nous avons essayé de définir le
Page 91
Conclusion générale
cadre générale de commerce extérieur ainsi que les risques, garanties et techniques de
couverture, c’est dans le but d’expliquer et évaluer ces dernières.
Notre étude s’est déroulée dans une entreprise exportatrice qui est la SARL Ibrahim et
fils -ifri- où nous avons effectué un stage pratique au sein de cette dernière. En premier lieu, le
plan d’action a été d’analyser les procédures d’exportations utilisées par la SARL Ibrahim et
fils -ifri- pour mener à bien sa stratégie à l’export, en deuxième lieu nous avons mis l’accent
sur l’étude d’un cas de couverture contre un risque crédit à l’exportation par la CAGEX.
Cependant, pour conclure notre travail et à partir de nos résultats de recherches que nous
avons pu réunir, nous avons vérifié et confirmé nos deux hypothèses émises au départ.
Page 92
BIBLIOGRAPHIE
I. Ouvrages
LEVY-LANG A, «L'argent, la finance et le risque», Odile Jacor, Paris, 2006.
AMELON J-L et CARDEBAT J-M, « Les nouveaux défis de l’internationalisation :
quel développement international pour l’entreprise après la crise », Ed de Boeck
Université, Bruxelles, 2010.
BAIROCH P, « Commerce extérieur et développement économique de l’Europe au
19ème siècle », Mouton, Paris, 1976.
BERNET R, « Principe de technique bancaire », 25 éditions DUNOD, Paris, 2008.
CHAUVIER S, « Le contrat international », édition VUIBERT, paris, 2007.
VI
ZOURDANI Sonia, « Le financement des opérations du commerce extérieur en
Algérie », Mémoire en vue de l’obtention de magistère, université de Tizi Ouzou,
2012.
http://www.iccwbo.org
http://ww.cagex.dz
http://economie.trader-finance.fr
http://www.glossaire-international.com
http://www.douane.qouv.fr
http://www.douane.gov.dz
http://www.assurance-credit-entreprise.fr
http://www.comprendrelespaiements.com
http://ww.exportateur-algerie.org
http://www.lemonde.fr
http://www.etudier.com
http://www.cours-de-droit.net
https://www.uncitral.org
VI
Liste des annexes
Annexe 1 SWIFT
VII
Table des matières
Remerciements…………………………………………………………………I
Dédicaces………………………………………………………………………II
Sommaire……………………………………………………………….…….III
Liste des abréviations………………………………………………………...IV
Liste des illustrations…………………………………………………………V
Introduction générale…………………………………………………………01
Chapitre I : Les fondements du commerce extérieur………………………04
Introduction………………………………………………………………….04
Section 01 :Présentation du commerce extérieur………………………….05
1.1. Le commerce extérieur…………………………………………………………………..05
1.1.1. L'importation…………………………………………………………………...05
1.1.2. L'exportation……………………………………………………………………06
1.2. Les théories du commerce international…………………………………………………06
1.2.1. La théorie des avantages absolus d'Adam Smith (1776)……………………….06
1.2.2. La théorie des avantages comparatifs de David Ricardo (1817)………………06
1.2.3. La théorie d'HOS (Hecksher, Ohlin et Samuelson)…………………………….07
1.2.4. Paradoxe de W. Léontief……………………………………………………….07
1.2.5. Le cycle de vie du produit de Vernon (1966)…………………………………08
1.2.6. La théorie de l'écart technologique……………………………………………..09
1.3. Présentation de la Chambre de Commerce international (CCI)………………………….09
1.3.1. Les services de la CCI………………………………………………………….10
Section 02 : les éléments fondamentaux des opérations du commerce
international…………………………………………………………………...10
2.1. Le contrat du commerce international……………………………………………………10
2.1.1. Définition du contrat commercial international…………………..……………11
2.1.2. L'offre commerciale……………………………………………………………11
2.1.3. Effets du contrat de commerce international…………………………………...11
2.1.3.1. Obligations des parties de propriété et de risques……………………11
VIII
2.1.3.2. Transfert de propriété et de risques…………………………………..12
2.1.4. Les clauses du contrat de vente international…………………………………..12
2.2. Les incoterms…………………………………………………………………………….14
2.2.1. Définitions des Incoterms………………….………………………………………......15
2.2.2. Identification des incoterms……………………………………………………16
2.2.3. Rôles des Incoterms……………………………………………………………18
2.2.4. Les différents modes de classement des Incoterms…………………………….21
2.2.4.1. Le classement selon le type de vente…………………………………21
2.2.4.2. Le classement par famille…………………………………………….21
2.2.4.3. Le classement par mode de transport…………...……………………21
2.2.5. Le choix de l'incoterm…………………………………………………...……..21
2.2.6. Les limite des Incoterms………………………………………………………22
Section 03 : Les Documents utilisés dans le commerce international……...22
3.1. Les documents de prix…………………………………………………………………...23
3.1.1. La facture Pro forma…………………………………………………………...24
3.1.2. La facture commerciale (définitive)……………………………………………24
3.1.3. La facture consulaire…………………………………………………………...24
3.1.4. Les documents douaniers……………………………………………………....25
3.2. Les documents de transport (expédition)………………………………………………...25
3.2.1. Le Connaissement maritime (bill of lading)………………………………...…25
3.2.1.1. Les particularités du connaissement maritime………………………26
3.2.1.2. Les mentions du connaissement maritime……………………………26
3.2.2. La lettre de transport aérien (LTA)…………………………………………….28
3.2.3. La lettre de transport routier (LTR)…………………………………………….28
3.2.4. Le duplicata de lettre de voiture international (DLVI)…………………...……28
3.2.5. Le récépissé postal (bulletin d'expédition)……………………………………..29
3.2.6. Document de transport combiné……………………………………………….29
3.3. Les documents d'assurance………………………………………………………………29
3.3.1. La police d'assurance…………………………………………………………...30
3.3.2. Le certificat d'assurance………………………………………………………..30
3.4. Documents divers………………………………………………………………………...30
3.4.1. Les documents douaniers………………………………………………………30
VIII
3.4.2. Listes de colisage et de poids…………………………………………………..31
3.4.3. Le certificat de provenance…………………………………………………….31
3.4.4. Le certificat d'origine…………………………………………………………..31
3.4.5. Le certificat sanitaire…………………………………………………………...31
3.4.6. Le certificat phytosanitaire……………………………………………………..31
3.4.7. Le certificat d'analyse ou de qualité……………………………………………31
Conclusion……………………………………………………………………32
Chapitre II : Risques, garanties et techniques de couverture…………….33
Introduction…………………………………………………………………..33
Section 01 : Les risques liés au commerce extérieur……………………….34
1.1. Définition du risque……………………………………………………………………..34
1.2. Les différents risques liés aux opérations du commerce extérieur………………………34
1.2.1. Risque pays…………………………………………………………………….34
1.2.1.1. Le risque politique…………………………………………………...34
1.2.1.2. Le risque de carence de l’acheteur public…………………………...35
1.2.1.3. Le risque de catastrophes naturelles………………………………….35
1.2.1.4. Le risque de non-transfert…………………………………………….35
1.2.1.5. Le risque de marché…………………………………………………..35
1.2.2. Le risque de change…………………………………………………………….35
1.2.2.1. La position de change………………………………………………...36
1.2.2.2. Les types de risque de change……………………………………….36
1.2.3. Risques associés au crédit documentaire…………………………..………….38
1.2.4. Le risque de non-paiement (risque de crédit)………………………………….40
1.2.5. Risques liés à la remise documentaire…………………………………………40
1.2.6. Les autres risques liés aux opérations du commerce extérieur……..…………41
1.2.6.1. Le risque juridique…………………………………………………...41
1.2.6.2. Le risque technologique……………………………………………...43
1.2.6.3. Le risque concurrentiel……………………………………………….43
1.2.6.4. Les risques liés aux produits………………………………………….43
1.2.6.5. Le risque lié à la distribution (transport)……………………………..43
1.2.6.6. Les risques liés à la propriété intellectuelle…………………………..44
VIII
1.2.6.7. Les risques liés à l'éthique……………………………………………44
VIII
3.2.1.3. Les garanties contractuelles………………………………………….57
3.2.1.4. Utilisation d’un moyen de paiement spécifique (le crédit
documentaire)…………………………………………………………………………58
Conclusion……………………………………………………………………64
Chapitre III : Couverture d’un risque d’une opération d’exportation au
niveau de la SARL Ibrahim et fils -IFRI-…………………………………65
Introduction………………………………………………………………….65
Section 01 : Présentation de l’entreprise SARL Ibrahim et fils -ifri-……...66
1.1. Historique de l'entreprise………………………………………………………………...66
1.2. L'identification de l'entreprise……………………………………………………………66
1.3. Le marché de boissons en Algérie…………………………………………………….....67
1.4. Les moyens de l'entreprise de la SARL Ibrahim et fils -ifri-…………………………….68
1.4.1. Moyens matériels…………………………...……………………………….....68
1.4.2. Moyens de production……………………………………………………….....68
Conclusion Générale……………………….…………………………………91
Bibliographie………………………………………………………………….VI
Annexes………………………………………………………………………VII
Tables des matières…………………………………………………………VIII
VIII
Résumé
Le commerce international est l’ensemble des opérations d’achat et de vente de
marchandises entre les pays. Ces opérations trouvent leur origine dans l’antiquité, mais l’essor
de l’échange moderne s’est accentué vers la fin de la seconde guerre mondiale en évoluant à
un rythme rapide.
L’intensité des échanges internationaux entre les nations ont engendré l’apparition de
plusieurs risques tels que le risque de change, le risque commercial….etc. Pour faire face à
ces risques, les entreprises font recours à plusieurs moyens de couverture afin d’assurer la
sécurité de et de promettre l’indemnité des dommages survenus.