Protocoles de Routage Dynamique
Protocoles de Routage Dynamique
Protocoles de Routage Dynamique
Les protocoles de routage peuvent être classés dans différents groupes selon leurs
caractéristiques. Plus précisément, les protocoles de routage peuvent être classés en fonction de
leur :
Objectif : Protocole IGP (Interior Gateway Protocol) ou protocole EGP (Exterior Gateway
Protocol).
Par exemple, les protocoles de routage IPv4 sont classés comme suit :
IGRP (ancien) - IGP, vecteur de distance, le protocole par classe développé par Cisco
(abandonné depuis l'IOS 12.2 et versions ultérieures).
EIGRP - IGP, vecteur de distance, protocole sans classe développé par Cisco.
Les protocoles de routage par classe, RIPv1 et IGRP, sont des protocoles anciens et sont
uniquement utilisés dans les réseaux plus anciens. Ces protocoles de routage ont évolué pour
devenir respectivement les protocoles de routage sans classe RIPv2 et EIGRP. Les protocoles de
routage à état de liens sont sans classe par nature.
Objectif
Fonctionnement
Par
classe
Comportement
Sans
classe
Un système autonome (SA) est un ensemble de routeurs au sein d'une administration commune
telle qu'une société ou une organisation. Un SA est également appelé « domaine de routage ».
Des exemples typiques de SA sont le réseau interne d'une entreprise et le réseau d'un fournisseur
d'accès Internet.
Internet repose sur le concept du SA ; par conséquent, deux types de protocoles de routage sont
nécessaires :
Protocole IGP (Interior Gateway Protocol) : Utilisé pour le routage au sein d'un SA. Il est
également appelé « routage intra-SA ». Les entreprises, les organisations et même les
fournisseurs de services utilisent un protocole IGP sur leurs réseaux internes. Les
protocoles IGP incluent les protocoles RIP, EIGRP, OSPF et IS-IS.
Protocole EGP (Exterior Gateway Protocol) : Utilisé pour le routage entre des systèmes
autonomes. Il est également appelé « routage inter-SA ». Les fournisseurs de services et les
grandes entreprises peuvent être interconnectés au moyen d'un protocole EGP. Le
protocole BGP (Border Gateway Protocol) est le seul protocole EGP actuellement viable et
c'est le protocole de routage officiel utilisé par Internet.
ISP-1 : Il s'agit d'un SA et le protocole IS-IS est utilisé comme protocole IGP. Il
s'interconnecte avec d'autres systèmes autonomes et fournisseurs de services en utilisant
le protocole BGP pour contrôler explicitement la manière dont le trafic est routé.
AS-1 : il s'agit d'une grande entreprise et le protocole EIGRP est utilisé comme
protocole IGP. Comme il est multiconnecté (c'est-à-dire qu'il est connecté à deux
fournisseurs de services différents), il utilise le protocole BGP pour contrôler explicitement
la façon dont le trafic entre dans le SA et en sort.
Le vecteur de distance signifie que les routes sont annoncées grâce à deux
caractéristiques :
Distance - Identifie la distance par rapport au réseau de destination et est basée sur une
métrique comme le nombre de sauts, le coût, la bande passante, le délai, etc.
Par exemple, dans la figure présentée, R1 sait que la distance pour atteindre le réseau
172.16.3.0/24 est de 1 saut et que la direction est celle de l'interface S0/0/0 vers R2.
Pour R1 le réseau 172.16.3.0/24 est éloigné d’un saut (distance) il peut être atteint via R2 (Vecteur)
Les routeurs compatibles RIP envoient des mises à jour régulières de leurs informations de
routage à leurs voisins. Les protocoles de routage à état de liens n'utilisent pas de mises à jour
régulières. Une fois que le réseau a convergé, une mise à jour d'état de liens est envoyée
uniquement en cas de modification de la topologie.
Les protocoles de routage à état de liens transmettent les mises à jour lorsque l’état d’un lien change.
La distinction la plus notable entre les protocoles de routage « par classe » et « sans classe » est
que les protocoles de routage par classe n'envoient pas d'informations de masque de sous-réseau
dans leurs mises à jour de routage. Les protocoles de routage sans classe incluent les
informations de masque de sous-réseau dans les mises à jour de routage.
Les deux protocoles de routage IPv4 développés à l'origine étaient RIPv1 et IGRP. Ils ont été
créés lorsque des adresses réseau ont été attribuées en fonction des classes (c'est-à-dire, les
classes A, B ou C). À cette époque, un protocole de routage n'avait pas besoin d'inclure le
masque de sous-réseau dans la mise à jour de routage, parce que le masque de réseau pouvait
être déterminé en fonction du premier octet de l'adresse réseau.
Remarque : seuls les protocoles RIPv1 et IGRP sont des protocoles par classe. Tous les autres
protocoles de routage IPv4 et IPv6 sont sans classe. L'adressage par classe n'a jamais fait partie
du protocole IPv6.
Les protocoles de routage IPv4 sans classe (RIPv2, EIGRP, OSPF et IS-IS) incluent tous les
informations de masque de sous-réseau avec l'adresse réseau dans les mises à jour de routage.
Les protocoles de routage sans classe prennent en charge le masquage de sous-réseau de
longueur variable (VLSM) et le routage inter-domaine sans classe (CIDR).
Les protocoles de routage IPv6 sont sans classe. Généralement, la distinction entre un protocole
de routage par classe ou sans classe s'applique uniquement aux protocoles de routage IPv4.
Tous les protocoles de routage IPv6 sont considérés comme étant sans classe car ils incluent la
longueur de préfixe avec l'adresse IPv6.
Par classe ou sans classe (utilisation du VLSM) - Les protocoles de routage par classe
n'incluent pas le masque de sous-réseau et ne peuvent pas prendre en charge le VLSM. Les
protocoles de routage sans classe incluent le masque de sous-réseau dans les mises à jour.
Utilisation des ressources - Inclut les exigences d'un protocole de routage, telles que
l'espace mémoire (RAM), l'utilisation du processeur et l'utilisation de la bande passante. Pour
des besoins en ressources plus élevés, un matériel plus puissant est nécessaire pour prendre
en charge le fonctionnement du protocole de routage en plus des processus de transfert de
paquets.
Il peut arriver qu'un protocole de routage découvre plusieurs routes menant à la même
destination. Pour sélectionner le meilleur chemin, il doit pouvoir évaluer et différencier les
chemins disponibles. Pour ce faire, les métriques de routage doivent être utilisées.
Une métrique est une valeur mesurable attribuée par le protocole de routage à différentes
routes selon l'utilité de la route spécifique. Dans les cas où il existe plusieurs chemins vers
le même réseau distant, les métriques de routage sont utilisées pour déterminer le « coût »
global d'un chemin entre la source et la destination. Les protocoles de routage déterminent
le meilleur chemin en fonction de la route qui présente le coût le plus faible.
La métrique utilisée par un protocole de routage n'est pas comparable à celle utilisée par
un autre protocole. Deux protocoles de routage différents peuvent choisir des chemins
différents vers une même destination.