Cours Hématologie
Cours Hématologie
Cours Hématologie
Cours d’Hématologie
4ème Année de Pharmacie
(Application réforme 2018:mise à niveau)
Immuno-hématologie
Concerne : les groupes sanguins ABO, Rh, le système HLA, les immuno-allergies, les IFM.
Le sang est formé dans le foie et la MO chez le fœtus et dans la MO et les tissus
lymphatiques chez l’adulte
Séparation et fractionnement
Hémogramme
Myélogramme
Cultures cellulaires
Etude et dosages des protéines
Chromatographies
Cytométrie
II- Séparation et fractionnement du sang
1 - Eléments figurés du sang
2 - Composition et fonctions du plasma
3 - Récapitulatif des constituants du sang
1 - Eléments figurés du sang
- Solutés du sang = Protéines et Substances azotées non protéiques, nutriments, électrolytes (anions et
cations) et gaz respiratoires
- Les α et β -globulines sont des transporteurs des lipides, des ions, des métaux et des vitamines
liposolubles.
1 - Objectifs
2 - Définition
3 - Aspect quantitatif de l’hémogramme = numérations et calcul des constantes
4 - Résultats d’un hémogramme normal
5 - Aspect qualitatif de l’hémogramme = cytologie
1 - Objectifs
Il doit Reconnaître:
Les éléments d’un hémogramme normal
Les variations d’ordre physiologique
Les variations pathologiques
2 - Définition (1)
- Le frottis sanguin
- le dosage de l’Hémoglobine
- la mesure de l’Hématocrite
Prélèvement: sang veineux sur EDTA, ou si thrombopénie induite par EDTA, prélèvement sur
citrate de Na, éventuellement sang capillaire
2 - Définition (2)
L’examen quantitatif consiste d’abord à compter les types cellulaires avant d’effectuer des calculs
informatifs
Pour interpréter les résultats, il faut des valeurs absolues = il faut multiplier par le
nombre des leucocytes dans la fourchette des valeurs normales de la population, qui
sont des Résultats d’un frottis sanguin Normal.
Résultats de la formule leucocytaire exprimés toujours en % mais interprétation toujours
en valeurs absolues
4 - Résultats d’un Hémogramme normal
Valeurs de référence (1)
Valeurs à connaitre :
GR Hommes = 4,5 – 5,7 x 1012 / Litre. Peut augmenter si exercice ou altitude : 8x1012 / L
(Adulte : 4 000 – 10 000 GB par mm3: NNés : 18 000 – 20 000 GB par mm3 car probablement
Nouvel environnement)
Remarque 1 :
Intervalle de valeurs normales très variant en fct des individus sans même évoquer l’âge
Remarque 2:
Pour les GR, différence entre les femmes et les hommes. Un peu plus chez l’homme et un peu
moins chez la femme à cause de la testostérone chez l’homme et des menstruations chez la
femme.
Remarque 3:
Actuellement, le frottis n’est pas réalisé systématiquement car l’automate réalise une
numération de leucocyte en appliquant une formule de calcul grossier : évaluation grossière. Si
le résultat de ce calcul automatique est anormal, alors on réalise le frottis sanguin et on observe
les cellules une à une.
Numération des réticulocytes (1)
(effectuée sur demande)
- Globules Rouges ne vivent que dans les vaisseaux sanguins. Vie = 120 jours.
- Tissus de destruction des GR : rate + foie
- Nécessité de renouvellement.
- Production GR: 2 000 000 GR par sec.
- Le taux des réticulocytes reflète le taux de production médullaire de l’érythropoïèse et donc
le renouvellement érythrocytaire.
- Réticulocytes: Ce sont des érythrocytes jeunes qui contiennent encore quelques ribosomes et
mitochondries leur permettant de poursuivre pendant 24 à 48 H une faible synthèse
d'hémoglobine.
Numération des réticulocytes (2)
(effectuée sur demande)
TCMH : Teneur Corpusculaire Moyenne en Hémoglobine : quantité totale moyenne d’Hb dans
une hématie : le poids d’Hb dans une hématie
c. Cytoplasme:
Acidophile : rose orangée comme les hématies
Basophile : bleu, toute la gamme du bleu, faiblement basophile ou fortement
basophile
Polychromatophile : grisâtre, mélange d’acidophiles et de basophiles
d. Granulations :
Neutrophiles : marrons, brunes
Eosinophiles : orangées
Basophiles : violet foncé, pas la même coloration que pour le cytoplasme
Azurophiles : rouge pourpre intense (éosinate d’azur).
Hématies
Taille normale = petit disque biconcave de Diam = 7 – 8 μm. La taille de l’hématie est
une référence pour apprécier sous microscope la taille des autres cellules
approximativement = mesure internationale
La Cellule d’origine a été appelée BLASTE NORMAL dans la MO = précurseur
CSH donne naissance à un précurseur dans la MO qui donne naissance aux réticulocytes
dans la circulation sanguine avec un réticulum « ribosomes de synthèse des
protéines » et qui représentent 0,5 – 1,5 % des GR, durée de vie = 24 H
Plaquettes (1)
N’ont pas de Noyau, 2 – 3 μm, taches roses violettes, cytoplasme faiblement basophiles et
granulations azurophiles qui peuvent être distinguées en faisant varier la mise au point du
microscope
Contiennent de la thromboplastine
Vivent dans les tissus conjonctifs propres. Plus grands que les autres éléments, hématies et
plaquettes
Assurent l’Immunité innée spontanée et l’immunité active ou adaptative qui se développe au fur
et à mesure qu’on rencontre les Ag étrangers
Leucocytes (2)
• Les granulocytes sont les acteurs de l’immunité innée surtout les Neutrophiles
Leucocytes
Neutrophiles
Durée de vie : 24 H.
marquage granulaire ; corps de Barr qui est un chromosome inactif caractéristique des femmes
(test contrôle sportif)
Les granulations neutrophiles très fines de taille homogène. Elles recouvrent le cytoplasme.
Ce sont des phagocytaires. A l’inverse des monocytes, ce sont des migrateurs rapides vers les
sites d’infection
Beaucoup de granules
Si pontage des IgE par l’allergène, le basophile est activé et libère Héparine et Histamine: manifestation allergique
Leucocytes
– Monocytes :
agranulaires, pourtant granulations très fines,
Noyau rond ou encoché, des fois réniforme (fer à cheval) avec bcp de cytoplasme
Cellule phagocytaire
Existence des monocytes dans le sang circulant pendant 24 H puis installation dans tissus.
Les macrophages
Les monocytes sont les précurseurs des macrophages qui existent dans les tissus en absence de
tout stimulus ou état pathologique. Ils varient selon le tissu dans lequel ils se trouvent
Poumon : macrophages alvéolaires
Cerveau : microglie
Os : ostéoclastes
Leur activité principale est l’endocytose des cellules âgées et des déchets métaboliques qu’ils
digèrent dans les lysosomes
Leucocytes
Lymphocytes
Sur un frottis sanguin on ne voit que deux formes de Ly qui peuvent être d’un même Ly : petit
et grand Ly
Petit : 8 – 12 μm, Rapport N / Cyt élevé = 0,9.
Cytoplasme peu visible et faiblement basophile,
Chromatine rose relativement aérée
Grand Ly: 12 - 20 μm. C’est le petit Ly activé. Noyau asymétrique, cytoplasme bleuté,
granulations azurophiles visibles en variant la mise au point. On peut les compter car elles
sont peu nombreuses et elles sont grosses et bien visibles
Lymphocytes
Morphologie au microscope optique
Les lymphocytes B naissent dans Bone marrow, vont dans les ganglions lymphatiques puis
dans les Tissus conjonctifs où ils deviennent plasmocytes fabriquant les immunoglobulines
Les lymphocytes T naissent dans la MO puis vont dans le Thymus où ils acquièrent les
marqueurs antigèniques CD4 et CD8 avec les TCR
Les T attaquent les substances plus grandes que les bactéries incluant les cellules nucléées
Lymphocyte B différencié: Plasmocyte
« usine à anticorps »
Cellules de grande taille , les lymphocytes NK constituent une troisième lignée lymphoïde
distincte de celles des lymphocytes T et B.
- les lymphocytes T
- les lymphocytes B
- « les lymphocytes = Natural Killer = NK »
Remarque 2: le terme de moelle osseuse est impropre. On devrait parler de tissu hématopoïétique
qu’on peut aussi assimiler à un organe car il assure la production de tous les éléments figurés du sang.
Mais c’est un organe ubiquitaire, logé dans les cavités osseuses et constitue 5 % du poids corporel.
A la naissance, il est dans tous les os puis à l’âge adulte on le trouve dans les os plats seulement.
Remarque 3: Notion de plasticité: il faut que cet organe puisse s’adapter aux besoins. Il faut qu’il
puisse s’étendre: PLASTICITE = ADAPTATION AUX BESOINS
Hématopoïèse
Définition
C ’est l ’ensemble des phénomènes aboutissant à la formation
des éléments figurés du sang
Origine embryologique
Ilôts angioformateurs dès le 18ème jour de la vie intra utérine :
développement embryologique
II- Localisation de l’hématopoïèse
Avant la naissance
II- Localisation de l’hématopoïèse
Avant la naissance
Ces CSH migrent dans les organes déjà formés, le foie et la rate, à la fin du 1er
trimestre et au cours du 2ème trimestre de grossesse. C’est le stade
hépatosplénique de l’hématopoïèse.
1- Localisation de la MO
2- Histologie
3- Vascularisation
4- Stroma médullaire :
*cellules réticulées fibroblastiques
*adipocytes
*macrophages
*cellules endothéliales
1- Localisation de la moelle osseuse
- Adipocytes = cellules très actives. Outre le rôle plastique, elles synthétisent des
substances actives
- Cellules endothéliales = seules dans les sinusoïdes; rôle de filtrage et de contrôle des
cellules mâtures = passage transendothélial = diabase; sécrétion aussi des cytokines
IV- les cellules hématopoïétiques
Cellules souches
Progéniteurs
Précurseurs
Cellules matures
Chaque compartiment a ses propres caractéristiques
On naît avec un stock de CSH qui doit rester constant tout au long de la vie.
1.1- Que sont les cellules souches ?
Cellules ayant 3 propriétés : 1- Cellules indifférenciées capables
2-d’autorenouvellement (ne sont donc pas déplétées de l’organisme) et
2 façons de schématiser
1016 mitoses ::3x1013 cellules ; Turn over :: 300 fois durant la vie
Exemple: Turn over de l’os :: 10 % par an
1.4- Les cellules souches hématopoïétiques
Existence prouvée depuis 1961
Irradiation gamma
Greffe de Moelle osseuse
Colonies cellulaires
hématopoïétiques en cours
de différenciation sur la
APLASIE MEDULLAIRE
rate: CFUs
Les 1ères et les mieux caractérisées. Génèrent le sang et les cellules du système
immunitaire
1-Ne sont pas différenciables morphologiquement des progéniteurs
2-Très faible représentation médullaire 0,01% à 0,05%
3-Majorité en phase G0: relative résistance aux radiations ionisantes et agents
chimiothérapeutiques du cycle cellulaire. intérêt lors de l’aplasie pour la greffe
4-Circulation temporaire sanguine: cellules souches périphériques
5-Marqueurs membranaires spécifiques: CD34+, lin-, CD33+, CD117+, CD133+
6-Prélèvement spécifique de cellules souches: médullaire ou sanguin
7-Concentration possible par tri de cellules CD34+, congélation possible
8-Usage: allogreffe ou autogreffe de cellules souches
1.5- Progéniteurs
CFU-E: CD36
1.6- Précurseurs
- Les précurseurs sont connus depuis longtemps car morphologiquement identifiables par
MGG, on connait le lignage: Cellules engagées dans la différenciation vers une lignée cellulaire
MEV: MGG
Précurseurs identifiables
3- Régulation de l’hématopoïèse
3- Régulation de l’hématopoïèse
3- Régulation de l’hématopoïèse
• 2ème élément: les systèmes enzymatiques; pas de noyau; donc stock de protéines enzymatiques permettant la
survie pendant 120 jours en synthétisant certains éléments nécessaires pour sa survie en dégradant le glucose
qui peut rentrer facilement dans l’hématie. On distingue essentiellement trois voies
• Voie d’Embden-Meyerhof:
• ATP: pompes cationiques Na et K pour éviter l’entrée de l’eau et donc l’hémolyse
• NADH: empêche l’oxydation, transformer le fer en le réduisant à l’état divalent sinon l’Hb précipite
• Voie des pentoses: NADP réduit le système glutathions, la régénération du NADP est assurée par la G6PD
• Le déficit en G6PD diminue la résistance de l’hématie à l’oxydation: favisme: crise d’hémolyse aigu après
digestion des fèves mal cuites qui oxydent les hématies / susceptibilité à certains médicaments qui peuvent
déclencher des cries d’hémolyse.
• Voie Shunt de Rapoport-Luebering: 2-3DPG facilitateur de la conformation de l’Hb dans les tissus pour libérer
l’oxygène dans les tissus.
• A faible pression d’oxygène la structure d’Hb est relâchée (changement de conformation) permettant
l’insertion du DPG produit par l’hématie . D’autres facteurs notamment le pH favorisent la libération de
l’oxygène par l’Hb.
Chapitre 4
Physiologie de la leucopoïèse
Physiologie des leucocytes
Les polynucléaires neutrophiles
1- lignée médullaire
Schéma Récapitulatif
2- Caractéristiques principales
a) répartition dans l’organisme
2- Caractéristiques principales (suite)
a) répartition dans l’organisme
- Dans la MO on a un compartiment de prolifération et de maturation (compartiment des
précurseurs ou lignée). Cette lignée met environ 3 à 5 jours avant de produire une cellule mûre.
Aussi, on a une réserve de 15 jours constituée de PNN et de Métamyélocytes qui sont capables de
devenir très rapidement des PNN. Cette réserve permet de fournir en permanence des cellules en cas
de besoin.
- Les cellules passent dans le sang au niveau des sinus médullaires par diabase et grâce à leur
grande mobilité facilitée par la lobulation du noyau.
- Dans le sang circulant on a deux compartiments contenant les PNN: le secteur circulant (flux
sanguin = torrent circulatoire) et le secteur marginal ou marginé. Ce dernier contient les PNN qui
vont passer dans les tissus. Les PNN sont collés sur les cellules endothéliales de la paroi des petits
vaisseaux (capillaires) mais ils peuvent encore s’en détacher. Le secteur marginé est donc très
important car la destinée des PNN est tissulaire pour assurer une première ligne de défense contre les
infections.
- Le passage dans le sang circulant se fait par diapédèse entre les cellules endothéliales. Si
besoin dans un site d’infection, le PNN est ralenti sur la paroi du capillaire le plus proche. Ce
ralentissement est appelé ROLLING. Le PNN s’attache à la paroi mais d’une manière réversible :
c’est juste un ralentissement.
- Puis, c’est le phénomène d’ADHESION = activation des cellules endothéliales et expression de
récepteurs à la surface qui adhèrent fortement aux PNN. Cette adhésion déclenche des signaux à
l’intérieur des cellules endothéliales qui ouvrent leurs jointures pour permettre le passage entre elles
des PNN .
- Une fois rendu dans le tissu, le PNN meurt par apoptose après avoir rempli sa fonction.
- Les granulations primaires qui sont azurophiles sont maintenues dans les
cellules et contiennent notamment la myéloperoxydase à fonction bactéricide.
Les granulations secondaires sont neutrophiles et contiennent notamment la
phosphatase alcaline et le lysozyme
- La fonction anti-bactérienne requiert la migration.
- Les Ac fixés sur un germe sont reconnus par le récepteur du PNN spécifique au Fc.
La membrane s’invagine et le complexe est alors internalisé dans un phagosome =
vacuole phagocytaire où sont déversés les contenus des granulations primaires et
secondaires.
- Secteur tissulaire: la destinée des Eo est tissulaire comme celle des PNN. Ils ne séjournent
que quelques heures en circulation. Ils ne sont pas présents partout. Ils sont présents dans les
tissus qui sont en contact avec l’environnement: appareil respiratoire, digestif, peau.
Conclusion:
Tous les Polynucléaires proviennent d’un même précurseur commun: le
Myéloblaste. Celui-ci, en se divisant produit des promyélocytes dont le
cytoplasme se garnit de granules azurophiles non spécifiques.
Même mécanisme de bactéricidie que pour le PNN mais avec un spectre d’action des Mo
plus large que celui des granulocytes.
Récapitulatif du rôle du Monocyte qui devient Macrophage.
- Suite à une agression bactérienne par exemple, on a une libération de chimiokines qui
vont attirer sur le lieu de l’agression des PNN et des Mo. La particularité pour le Mo
est la substance lipopolysaccharide LPS exprimée sur la paroi bactérienne Gram – qui
est libérée et qui attire et active les Mo directement. Le Mo acquiert une grande taille
sur le lieu d’agression puis il synthétise des cytokines, TNF, TGF, PDGF…
- Les Il ont un rôle de régulation thermique (fébrilité): Il-1 et Il-6 pour augmenter la
défense: à 39°C, on produit plus de cellules immunitaires qu’à 37°C.
- Le système de coagulation peut être activé d’une manière pathologique lors d’une
agir sur la coagulation. Par exemple, le LPS fixé par le récepteur TOLL, peut
provoquer une signalisation par CD14 pour synthétiser le facteur tissulaire FT,
- Aussi, il peut sécréter des cytokines qui peuvent activer les cellules endothéliales qui
1- Dans les organes lymphoïdes on observe des formes activées appelées immunoblastes quand
ils ont rencontré l’épitope correspondant.
- Noyau: chromatine devient plus espacée avec un nucléole; cytoplasme plus basophile. Un
immunoblaste n’existe pas dans le sang circulant sauf maladie comme la Mononucléose
infectieuse.
2- On ne trouve, non plus, presque jamais de plasmocyte dans le sang circulant, sauf maladie
banale comme la rubéole. On les trouve dans les organes lymphoïdes secondaires et dans la
moelle osseuse.
-Plasmocyte : morphologie remarquable, cellule asymétrique, noyau excentré, cytoplasme très
basophile et présence d’arcoplasme = Golgi
3- Pour reconnaitre les lymphocytes sur le plan fonctionnel, il faut les étudier par cytométrie
en flux, culture cellulaire…
2- Répartition dans l’organisme
a) Chez l’embryon : répartition voisine des autres cellules du sang circulant qui se forment dans le sac vitellin
foie MO
b) Chez l’adulte : Deux types d’organes Iaires et IIaires deux temps de maturation
- Les Iaires ( = Moelle osseuse et Thymus) 1er temps: acquisition spécificité idiotypique
- Les IIaires (rate, ganglions, FLAM) 2ème temps: acquisition propriétés effectrices : les
lymphocytes se mettent en réserve, en attente dans ces organes pour rencontrer l’Ag et se différencier en
effecteurs, cytotoxiques T ou sécréteurs plasmocytaires B
NB: Le sang est un organe lymphoïde secondaire
Le thymus
La majorité des cellules B périphériques expriment à leur surface des IgM et des IgD : sur
une même cellule ces Ig d’isotypes différents expriment le même site Ac = même spécificité
Dans le sang, très peu de Lymphocytes B expriment des IgG, IgA ou IgE
Deux molécules : Igα et Igβ interagissent avec la portion transmembranaire de l’IgM pour
former le ‘Complexe Récepteur de l’Ag des Lymphocytes B’ : BCR (B-Cell Receptor)
Estimation: 105 BCR / lymphocyte B
IV- Cellules Natural Killer NK
« Large granular lymphocytes »
1- Définition
2- Origine, Différenciation et Distribution
3- Marqueurs de surface des NK
4- Granulations
5- Fonction des lymphocytes NK
6- Mode d’action des NK
1- Définition: Les lymphocytes Natural Killer NK,
ni T ni B
- Les lymphocytes T et les cellules NK semblent être originaires d'un précurseur commun,
mais la différentiation et la maturation des cellules NK ont lieu dans la moelle osseuse.
La molécule CD16 = FcγRIII récepteur pour le Fc des IgG, impliqué dans la cytotoxicité
dépendante des anticorps (antibody dependent cell cytotoxicity : ADCC)
La molécule CD56 : elle appartient à la famille des protéines d'adhésion cellulaire de type
N-CAM (neural cell adhesion molecule) qui interviennent dans des réactions d'adhésion entre
cellules neurales et musculaires.
4- Granulations
-NK agranuleux surtout impliqués dans la sécrétion des cytokines (types TH1, TH2 et
proinflammatoires) qui expriment fortement le CD56+++ et faiblement le CD16+
5- Fonction des lymphocytes NK
1: Cytotoxicité: Détruire des
cibles perçues comme ne
possédant pas les
caractéristiques du soi.
2: Sécrétion de cytokines:
INFγ, TNFγ, Il-3, GM-CSF
Chapitre 5: Thrombopoïèse
La lignée mégacaryocytaire a été caractérisée en culture cellulaire par deux étages dans le
compartiment des progéniteurs : BFU- MK et CFU-Mk.
- Mégacaryoblaste : grande taille et très variable car dépend de la ploïdie 4N, 8N, 16N…
- Mégacaryocyte Granuleux: noyau encore gros, cytoplasme n’est plus basophile, présence
de granules azurophiles et surtout apparition de membranes qui vont s’organiser pour
délimiter les espaces plaquettaires
- Mais fait important: Il est également exprimé par les plaquettes. Le mécanisme de
régulation est donc lié au nombre des plaquettes qui confisquent la Tpo qui se
trouve diminuée en quantité pour aller se fixer sur ses récepteurs au niveau des
cellules de la MO.
Plaquettes
I- Morphologie
Plaquette dans la circulation:
- particule cellulaire de 2 – 3 μm = petit disque biconcave
- Sur un frottis on distingue des granulations azurophiles sur un fond de cytoplasme basophile
- Les ions calciques sont nécessaires pour activer les plaquettes: *Si chélation des ions Ca par EDTA, pas d’activation
et donc pas de coagulation. Sur le frottis, les plaquettes sont alors éparpillées.
*Si frottis sans anti-coagulant, les plaquettes au contact du verre sont activées, étalées et agrégées entre elles. Elles sont
entrainées au bout de la lame du frottis. C’est un moyen de vérifier la fonctionnalité des plaquettes dans certains cas
d’anomalies génétiques.
Morphologie en Microscopie électronique:
- membrane creusée car système canaliculaire qui permet le déversement des contenus granulaires à la
surface des plaquettes.
- Sous-tendant la membrane, on a un faisceau de microtubules qui maintient la forme biconcave quand la
plaquette n’est pas activée. Si elle est activée, il se dissout et se reforme au milieu de la plaquette en
concentrant les granulations au centre pour faciliter leur déversement à l’extérieur.
- Deux types de granulations : denses moins nombreuses et les granules alpha nombreuses
Le 1er temps c’est l’adhésion à des ligands qui se trouvent dans le tissu sous endothélial: Fact von-willebrand et
collagène. La monocouche endothéliale continue repousse en permanence les plaquettes.
Si blessure qui rompt la continuité, on a mise à nu de la membrane basale du tissu endothélial constituée des fibres de
collagène et du facteur von-willebrand. Les deux molécules permettent aux plaquettes de s’accrocher grâce à des
récepteurs respectifs
La nomenclature des récepteurs correspond à des intégrines formées de structure alpha et béta
NB: Le Facteur v-W est fabriquée par les mégacaryocytes et les cellules endothéliales. Ces dernières fabriquent
continuellement du Facteur v-W hautement polymérisé, déversé dans le tissu sous- endothélial ou stocké dans les
cellules endothéliales ou libéré dans la circulation où il est dépolymérisé pour ne pas fixer les plaquettes.
3- Activation / agrégation
Les plaquettes s’accrochent les unes aux autres = elles s’agrègent. L’agrégation requiert l’activation des
plaquettes par des molécules agonistes : thrombine produite par le système de la coagulation, ADP,
prostaglandine appelée thromboxane A2 fabriquée par les plaquettes elles mêmes . Ces activateurs agissent à
travers leurs récepteurs:
3- Activation / agrégation
Les plaquettes s’accrochent les unes aux autres = elles s’agrègent. L’agrégation requiert l’activation des
plaquettes par des molécules agonistes : thrombine produite par le système de la coagulation, ADP,
prostaglandine appelée thromboxane A2 fabriquée par les plaquettes elles mêmes . Ces activateurs agissent à
travers leurs récepteurs:
- Pour la thrombine : protéase activated receptor / une protéase qui clive le récepteur qui devient activé; c’est
le cas de la thrombine qui clive PAR et entraine une activation cellulaire
Deux types de PAR à la surface des plaquettes: PAR 1 très sensible à de très petites concentrations de
thrombine et PAR 4 qui requiert 100 fois plus de thrombine. PAR 1 et PAR 4 sont trouvés sur de nombreuses
cellules
- Le récepteur à l’ADP: deux types P2Y1 et P2Y12 qui n’existe que sur les plaquettes
- Le récepteur du thromboxane A2: TP = thromboxane prostanoïde, récepteur assez général sur tout
l’organisme
- Transduction du signal: Quel que soit l’agoniste, le résultat est la transformation de la molécule intégrine
alpha IIb-béta 3 qui lui permet de fixer son ligand, le fibrinogène dimérique, qui fait un pont entre les
plaquettes, qui s’agrègent entre elles
- Nomenclature du récepteur αIIb-β3: identification par électrophorèse et numérotation des α et des β. Cette
protéine a été appelée au départ GPIIBIIIA. Il existe des AcMo inhibiteurs de GPIIBIIIA
4- Sécrétion
Le phénomène d’agrégation s’amplifie lui-même. Il est amplifié par les sécrétions ADP, sérotonine (amine vasoactive) et
Ca2+, FvW et fibrinogène qui renforcent plus l’agrégation
5- Activité pro-coagulante
Modification de la membrane
Comme pour les globules rouges, les phospholipides membranaires anioniques sont en permanence refoulés sur la face
interne des plaquettes par un mécanisme. Si activation, ce mécanisme est inhibé, les anioniques se trouvent à l’extérieur qui
activent le système de coagulation en fixant les protéines de coagulation.
A la surface, les phospholipides anioniques entrainent la formation des microvésicules qui peuvent activer la coagulation
Chapitre 6 : Hémostase
I – Introduction
1- définition
2- les 3 étapes de l’hémostase:
a) hémostase primaire
rôle essentiel des:
- plaquettes sanguines : agrégat
- la paroi vasculaire : endothélium
- protéines de la coagulation : le fibrinogène,
le facteur Willebrand (vWF)
b) coagulation plasmatique
activation des facteurs de coagulation => caillot
c) fibrinolyse :
dissolution du caillot par une enzyme
II- Mécanismes de l’activation plaquettaire
1- Initiation
ADHESION PLAQUETTAIRE au sous-endothélium vasculaire
•Endothélium vasculaire « non thrombogène » : protéoglycanes tels que héparane sulfate,
dermatane sulfate, …
•Sous-endothelium « thrombogène »: collagène, microfibrilles, élastine, fibronectine
4- Stabilisation
III- Régulation
1- Synthèse de la prostacycline
2- Mécanisme d’action
B- la coagulation et son exploration
I- Introduction
1- Rappels
2- « But » de la coagulation
V- La fibrinolyse
I- Introduction
1- Rappels
les 3 étapes de l’hémostase:
a) hémostase primaire
rôle essentiel des:
- plaquettes sanguines : agrégat
- la paroi vasculaire : endothélium
- protéines de la coagulation : le fibrinogène,
le facteur Willebrand (vWF)
b) coagulation plasmatique
activation des facteurs de coagulation => caillot
c) fibrinolyse :
dissolution du caillot par une enzyme
I- Introduction
2- But de la coagulation plasmatique
Comment ?
XII
XI
IX VII
VIII
V X
prothrombine thrombine
F II F IIa
fibrinogène fibrine
Le FT fixe le FVII qui devient FVIIa.
FVIIa a une très grande affinité pour le FT.
Environ 1 / 1000 molécules du FVII est à l’état
activé. C’est le seul facteur qui se présente sous
forme activée à l’état de traces. Les autres sont
tous sous forme de précurseurs inactifs.
Fibrinopeptide A : 14 acides aminés
Fibrinopeptide B : 16 acides aminés
III- Les protéines de la coagulation
1- Définition / Nomenclature
-Glycoprotéines
I fibrinogène => I a : fibrine
- Synthèse hépatique II prothrombine => II a : thrombine
- Désignées par un chiffre V proaccélérine
VII proconvertine
romain: II, V, VII… VIII facteur anti-hémophilique A
- Certaines protéines sont IX facteur anti-hémophilique B
X facteur stuart
vitamines K-dépendantes: II, XI facteur Rosenthal
VII, IX et X XII facteur Hageman
XIII facteur stabilisant la fibrine
- Doivent être activées pour PK prékallicréine
agir KHPM kininogène de haut poids moléculaire
2- Les zymogènes
- Le domaine GLA amino-terminal est très riche en acide glutamique dicarboxylé (= 11 à
15 résidus Glu).
Les résidus glutamiques GLU sont transformés en résidus GLA sous l’action de l’enzyme
carboxylase dépendante de son cofacteur vitaminique K.
Ceci permet la fixation des ions Calciques, le changement de conformation et la fixation
sur les phospholipides anioniques des plaquettes.
- Les anti-vit K empêchent la carboxylation
CH
2- Les cofacteurs
L’attaque par la Thrombine permet d’éliminer le domaine B, changement de conformation et
maintien des autres domaines par les ions Ca : capacité de fixer les PL et l’enzyme de coagulation
3- Le fibrinogène: Hétérotrimère répété deux fois : dimère d’un hétérotrimère: 2 α + 2β + 2γ
Les sites de polymérisation apparaissent après attaque Thrombine: empilement des unités par liaisons faibles puis
consolidation et stabilisation par des liaisons covalentes sous l’action du FXIIIa
IV- La régulation de la coagulation
3 mécanismes enzymatiques: AT, TFPI et PC-PS
IV- La régulation de la coagulation
In vivo, la paroi vasculaire est riche en sulfate d’héparane à effet antithrombotique en activant AT
Le déficit en AT entraine des thromboses.
On parlait de AT I, AT II et AT III. Aujourd’hui on parle de AT.
V - La fibrinolyse
action de la plasmine
LES GROUPES SANGUINS
A- Introduction générale: différents systèmes de groupes sanguins
B- Système ABO
C- Système Rhésus
D- Autres systèmes
A- Introduction générale:
différents systèmes de groupes sanguins
1- Définitions
2
2- Groupes sanguins érythrocytaires
Actuellement, au moins 31 systèmes de groupes sanguins ont été décrits…
…auquels correspondent plus de 600 antigènes
Lutheran Xg
ABO
Cartwright Chido/Rodgers
RH
Diego Cost/York
KELL
Sciana JMH
FY
Dombrock Holly/Gregory
JK
Vel BG…
MNS
Gerbich
Lewis
Lan
P
Sid
3
3- Classification des principaux groupes sanguins érythrocytaires
Dénomination
Dénomination
abrégée Nature de l'épitope ou de Localisation
N° initiale ou
(symbole) l'élément qui le porte chromosomique
commune
officielle
ose
001 ABO ABO (N-acétylgalactosamine, 9
galactose)
GPA / GPB
002 MNS MNS 4
(glycophorines A et B)
003 P P1 glycolipide 22
6- Variations d’expression:
Variations génétiques: Sous-groupes de A (A1 et A2); Phénotype Bombay
5
B- Système ABO
6
I- Définition
1- Antigènes et Anticorps
LANDSTEINER 1901
Système allo typique de groupe sanguin défini par :
La présence sur les globules rouges, les tissus et les sécrétions de deux antigènes
principaux A et B.
La présence dans le sérum d’anticorps anti-A et anti-B naturels et réguliers.
7
Anticorps
8
2- Détermination des groupes sanguins
9
3- Importance des antigènes ABH en transfusion
Le système de groupe sanguin ABO est le plus important de tous les systèmes en
transfusion sanguine et même en transplantation d’organe du fait des deux
caractéristiques suivantes :
• La présence constante d’anticorps « naturels » anti-A et anti-B correspondants
aux antigènes absents des globules rouges ;
• Les antigènes ABH sont aussi présents sur la plupart des tissus et dans les
liquides biologiques. Ils sont en fait de véritables antigènes tissulaires et les plus
immunogènes de tous les antigènes.
L’objectif de l’immunohématologie en transfusion sanguine est d’éviter
l’immunisation du receveur contre un ou plusieurs antigènes de groupes
sanguins. Quand cette immunisation préexiste, il est obligatoire d’éviter le
contact entre l’antigène et l’anticorps.
II- Génétique formelle et physiologique
des antigènes ABH
11
La synthèse des antigènes ABH dans l’érythroblaste
i- Niveaux d’action et produits des gènes de systèmes Hh et ABO à partir d’une
substance de base (substance fondamentale : SF), en fonction du génotype :
AO, AA, BO, BB, AB et OO
ii- Les déterminants des groupes sanguins et tissulaires ABO (suite)
V
iii- Densité antigénique
14
vi- Variants A et B faibles
Variants reconnus par élution, étude des sécrétions et étude génétique familiale.
Am et Bm
Ay
Ael et Bel
15
C- Système Rhésus Rh (1)
- Les antigènes Rhésus sont codés par 2 principaux gènes.
- Le gène RHD (chr 1p34-36) code pour l’Ag D standard.
- Le gène RHCE (chr 1p3-36) code pour les Ag C, c, E et e.
- Mais leur expression est dépendante du gène RHAG (chr 6 p11-21).
- Antigènes antithétiques: C/c et E/e
- Expression restreinte à la lignée érythrocytaire sous forme d’un complexe
moléculaire: LW + RH50 + CD47 + Protéine Rhésus (D, CE).
- Fréquence des antigènes RH estimée au Maroc
- D (RH1): 89 %
- C (RH2): 62 %
- E (RH3): 18 %
- c (RH4): 38 %
- e (RH5): 82 %
- Antigènes très immunogènes
- Anticorps dangereux en transfusion ( accidents immuno hémolytiques) et le fœtus
(MHNN)
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C- Système Rhésus Rh (2):
Les variants Rhésus D
D faible (Du)
- Réactivité Rh faible
- Le nombre de molécules antigéniques présentes à la surface de l’hématie
est plus faible que dans les cas habituels.
D partiel
- Structure en mosaïque épitopique
- Manque d ’un ou de plusieurs épitopes constitutifs
D- Les autres systèmes de groupes sanguins (1)
Le système Kell
2 Ag antithétiques les plus fréquents: Kell (KEL 1 ou K) et cellano (KEL 2 ou k).
Fréquences au Maroc: kk ou K-k+ : 92, 5 %
Kk ou K+k+: 7, 3 %
KK ou K+k-: 0, 2 %
Ag K très immunogène => fréquence élevée des allo-imminisations par transfusion
ou grossesse
Maladie hémolytique du nouveau-né sévère avec les anti K
Le système Duffy
2 Ag antithétiques Fy a (FY1) et Fy b (FY2) chez les caucasiens
Phénotype Fy (a-, b-) fréquent dans les populations noires.
Le système Kidd
2 Ag antithétiques Jka (JK1) et Jkb (JK2)
Dépistage et identification d’Ac anti Jka chez les polytransfusés difficiles mais à
l’origine de réactions hémolytiques sévères.