Fiche
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I- INTRODUCTION
L’objectif est ici d’étudier la structure et de calculer des valeurs caractéristiques per-
mettant de décrire les performances de tels systèmes.
A/S/s/K
où
→ A est la loi des temps entre deux arrivées successives ;
62 Files d’attente
• Réseaux : plusieurs stations offrent des services différents, chacune ayant sa file.
Exemple : Remontées mécaniques au ski.
→ réseau ouvert : on peut venir de l’extérieur ou repartir à l’extérieur ; il se peut
que chaque station offre le même service mais chacune à sa file.
Exemple : Caisses de grandes surfaces.
→ réseau fermé : pas d’échange avec l’extérieur.
Exemple : personnes amenées en autobus dans un parc d’attraction, condamnées à y
passer la journée.
Un client qui vient de recevoir un service peut se remettre dans une autre file pour
recevoir un autre service. On caractérise alors le système par les routages, c’est-à-dire les
Processus aléatoires et modélisation 63
ri,j pour 1 ≤ i, j ≤ s, où ri,j est la probabilité qu’un client venant de Si aille vers Sj , avec
de plus r0,j probabilité qu’un client venant de l’extérieur aille ves Sj et ri,0 probabilité
qu’un client venant de Si s’en aille. (r0,j = ri,0 = 0 pour un réseau fermé).
II ANALYSE MATHÉMATIQUE
L’étude mathématique d’un système d’attente se fait le plus souvent par l’introduction
d’un processus stochastique approprié.
→ En premier lieu, on s’intéresse au nombre Xt de clients se trouvant dans le système
à l’instant t. En fonction des quantités qui définissent la structure du système, on cherche
à calculer :
• les probabilités d’état pn (t) = P ([Xt = n]) qui définissent le régime transitoire
du processus (Xt )t≥0 ;
• le régime stationnaire du processus, défini par
P
+∞ P
+∞
On a L = npn et Lq = (n − s)pn . Pour trouver W et Wq , on fait souvent
n=1 n=s+1
appel aux formules de Little :
Remarques sur λ :
• Si λn = λ pour tout n ∈ IN alors λ = λ mais c’est le seul cas ! En particulier, ce n’est
pas le cas si la capacité est limitée à K individus, car alors λK = 0. Ce n’est pas non plus
le cas dans un parc de m machines qui peuvent tomber en panne car alors λn = (m − n)λ
lorsque l’état est le nombre de machines en panne.
La plupart du temps, on sait calculer L et Lq et, grâce aux formules de Little, on
obtient alors λ = µ(L − Lq ) , ce qui permet de calculer ensuite W et Wq .
• En régime stationnaire, λ = µ (taux moyen d’entrée = taux moyen de sortie) et il
est parfois plus simple d’obtenir µ.
P
En particulier, dans le cas d’1 serveur, on a souvent µ = µ pn = µ(1 − p0 ) .
n≥1
On doit avoir λ = kµ .
Exemple : Pour s = 1, k = 1 − p0 ; on retrouve bien λ = µ(1 − p0 ) et pour s = 2,
k = p1 + 2(1 − p0 − p1 ).
Les formules de Little seront admises dans le cas général, mais on va les vérifier dans
deux cas particuliers : le cas M/M/1 et le cas M/M/1/K.
Processus aléatoires et modélisation 65
On cherche le temps moyen d’attente Wq = IE(Tq ) d’un individu : celui-ci est fonction du nombre de
clients déjà présents lorsqu’il arrive.
Soit En l’événement “il y a n clients dans le système lorsque l’individu arrive”. On a alors
X
+∞
Wq = IE(Tq ) = IE(Tq /En)P (En)
n=0
P
+∞
n L 1 L+1
On a alors Wq = µ (1 − ρ)ρn = µ et W = Wq + µ = µ .
n=1
P
+∞ P
+∞ P
+∞
Or Lq = (n − 1)pn = npn − pn = L − (1 − p0 ) = L − ρ.
n=1 n=1 n=1
P
+∞
ρ 1
Comme L = npn = 1−ρ
,L + 1 = 1−ρ = µW , donc L = ρ(L + 1) = ρµW et on a bien L = λW .
n=1
λ
De même, Lq = L − µ = λ W − µ1 = λWq .
P
K K+1
Ici, on a toujours pn = ρn p0 mais p0 se calcule à l’aide de pn = 1 = p0 1−ρ
1−ρ d’où
n=0
1−ρ
pn = ρn .
1 − ρK+1
P
K−1
n ∗ 1 L−KpK pn
De même, on a IE(Tq ) = p
µ n
= µ 1−pk
, car p∗n = 1−pK
(client rejeté s’il y en a déjà K).
n=1
On calcule L à l’aide de GX :
X
K
1−ρ X
K
1 − ρ 1 − (ρz)K+1
GX (z) = z npn = K+1
(ρz)n =
n=0
1−ρ n=0
1 − ρK+1 1 − ρz
1 − (K + 1)ρK + KρK+1
L = G0X (1) = ρ
(1 − ρ)(1 − ρK+1 )
ρK (1 − ρ) 1 − ρK+1 − ρK + ρK+1 1 − ρK
1 − pK = 1 − = =
1 − ρK+1 1 − ρK+1 1 − ρK+1
66 Files d’attente
1 1 ρ(1 − KρK−1 + (K − 1)ρK ) 1 − ρ − ρK + ρK+1
W = Wq + = +
µ µ (1 − ρ)(1 − ρK ) (1 − ρ)(1 − ρK )
1 1 − (K + 1)ρK + KρK+1 L(1 − ρK+1 ) L
= K
= =
µ (1 − ρ)(1 − ρ ) ρµ(1 − ρK ) λ(1 − pK )
P
K−1
Or λ = λ pn = λ(1 − pK ) et on a bien L = λW .
n=0
P
K P
K P
K
De même, L − Lq = npn − (n − 1)pn = pn = 1 − p0 donc, comme λ = µ = µ(1 − p0 ),
n=1 n=1 n=1
λ 1
Lq = L − (1 − p0) = λW − = λ W − = λWq .
µ µ
2
En posant Xk = XtDk , on définit une chaı̂ne de Markov (Xk )k≥1 dite chaı̂ne de
Markov induite du processus (Xt )t≥0 , de matrice de transition P = (pi,j ) définie par :
p0,j = aj si j ≥ 0
pi,j = aj−i+1 si 1 ≤ i ≤ j + 1
pi,j = 0 sinon.
En effet,
→ si Xk = 0, [Xk+1 = j] correspond à l’arrivée de j clients pendant le service du
(k + 1)-ième client ;
→ si Xk = i, on a [Xk+1 = j] si Xk+1 − Xk = j − i, ce qui correspond à l’arrivée de
j − i + 1 clients, car il ne faut pas oublier que le (k + 1)-ième client vient de partir.
Processus aléatoires et modélisation 67
On a donc :
a0 a1 a2 a3 ···
a0 a1 a2 a3 ···
P = 0 a0 a1 a2 ··· .
0 0 a0 a1 ···
··· ··· ··· ··· ···
La chaı̂ne de Markov (Xn ) est irréductible et admet donc une unique distribution sta-
tionnaire, qui est aussi distribution limite et loi de X. Le théorème suivant permet, entre
autre, de déterminer L :
P
+∞ P
+∞
Théorème : Si Π(z) = pn z n , si A(z) = an z n et si ρ = λµ , alors :
n=0 n=0
(1 − ρ)A(z)(z − 1) ρ2 + λ2 var(TS )
Π(z) = et L = ρ + .
z − A(z) 2(1 − ρ)
P
+∞
Preuve : La distribution stationnaire π doit vérifier π = πP soit πj = πipi,j , ce qui s’écrit également
i=0
j+1 j+1
X X
πj = aj π0 + aj−i+1πi = aj π0 + aj−i+1πi − aj+1π0.
i=1 i=0
1X
+∞
π0
Π(z) = π0A(z) + cj+1z j+1 − (A(z) − a0 ),
z z
j=0
P
j
1
P
+∞
où cj = aj−iπi et donc z cj+1z j+1 = 1z (A(z)Π(z) − a0 π0). Ainsi,
i=0 j=0
π0A(z)(z − 1)
Π(z) = .
z − A(z)
On fait alors un développement limité de A(z) à l’ordre 2 en 1 :
1
A(1 + h) = A(1) + A0 (1)h + A00 (1)h2 + o(h2 )
2
puis
1 + A0(1)h + 12 A00(1)h2 + o(h2 ) 1 + A0 (1)h + 12 A00 (1)h2 + o(h2 )
Π(1 + h) = π0 h = π 0
1 + h − 1 − A0 (1)h − 12 A00(1)h2 + o(h2 ) 1 − A0 (1) − 12 A00(1)h + o(h)
−1
π0 0 A00 (1)
= [1 + A (1)h + o(h)] 1 − h + o(h)
1 − A0 (1) 2(1 − A0 (1))
π0 0 A00(1)
= 1 + A (1) + h + o(h) .
1 − A0 (1) 2(1 − A0 (1))
On en déduit, comme Π(1 + h) = 1 + hΠ0 (1) + o(h) = 1 + Lh + o(h), que π0 = 1 − A0 (1) et que
A00 (1)
L = A0(1) + 2(1−A 0 (1)) . Or
+∞
X +∞
X Z +∞ j Z +∞
j j −λt (λt)
A(z) = aj z = z e v(t) dt = e−λt eλzt v(t) dt
j=0 j=0 0 j! 0
68 Files d’attente
R +∞ λ
donc A0 (1) = λ 0
tv(t)dt = λIE(TS ) = µ = ρ et
Z +∞
A00 (1) = λ2 t2v(t)dt = λ2 IE(TS2 ) = λ2 (var(TS ) + IE(TS )2 ) = λ2 var(TS ) + ρ2 ,
0
ce qui donne bien le résultat.
Remarque : La file G/M/1 se traiterait de la même façon en considérant cette fois-ci les
instants d’arrivée des clients et en posant Xk = XtAk ; on aurait une chaı̂ne induite de
matrice de transition Q = (qi,j ) avec
qi,j = bi−j+1 pour i ≥ 0 et j ≤ i + 1
car le passage de i à j entre l’arrivée du k-ième client et du (k + 1)-ième correspond au
départ de i − j + 1 clients, avec ici
Z +∞ (µt)j
bj = e−µt a(t)dt
0 j!
où a désigne la densité de la loi de τk = tAk+1 − tAk , mais ce cas est moins fréquent que le
précédent.
Nous indiquons ici, sous forme d’exercice, une méthode pour traiter le cas général,
méthode qui fournit également le régime transitoire. Malheureusement, les intégrales
rencontrées sont la plupart du temps impossibles à calculer : il ne reste plus alors qu’à
utiliser cette méthode avec l’aide d’un ordinateur...
Cet exercice, traite en particulier complètement le cas M/M/1, et même le cas d’une
impatience “a postériori” des clients (où les clients se sont donnés une limite τ0 de temps
dans le système à ne pas dépasser).
Pour résoudre cet exercice, il est nécessaire d’avoir quelques connaissances élémentaires
sur la transformée de Laplace, dont nous rappelons d’abord les principales propriétés.
Propriétés :
1) Si f : x 7→ 1, L(f )(p) = 1p .
1
2) Si f : x 7→ e−λxg(x), L(f )(p) = L(g)(p + λ) ; en particulier, avec g = 1, L(f )(p) = p+λ
.
3) L(f 0 )(p) = −f (0) + pL(f )(p).
R
4) L(f ∗ g) = L(f )L(g), si f ∗ g(x) = 0x f (u)g(x − u)du.
Processus aléatoires et modélisation 69
Notations :
Pour le k-ième client qui se présente dans le système, on note
• tAk l’instant de son arrivée ;
• tDk l’instant de son départ ;
• τk = tAk − tAk−1 l’intervalle de temps entre la (k − 1)-ième arrivée et la k-ième
arrivée ;
• wk le temps d’attente dans la file, éventuellement nul, du k-ième client ;
• vk le temps de service du k-ième client ;
• uk le temps passé dans le système par le k-ième client.
et en déduire la probabilité qu’une personne quitte le système avant la fin de son service.
solution :
1) On a uk = tDk − tAk , soit uk = wk + vk . Il vient alors
Z +∞
Gk (x) = P ([uk ≤ x]) = P ([wk + vk ≤ x]) = P ([wk + vk ≤ x]/[vk = t])fvk (t)dt
0
70 Files d’attente
Z x Z x
= P ([wk ≤ x − t]/[vk = t])fvk (t)dt = P ([wk ≤ x − t])fvk (t)dt
0 0
car uk−1 et τk sont clairement indépendantes, et, comme la densité de la loi des interarrivées est a, on a,
R +∞
pour x > 0, Fk (x) = 0 Gk−1(x + t)a(t)dt .
5) i) Dans le cas M/M/1, on a a(t) = λe−λt 1I]0,+∞[ (t) et v(t) = µe−µt 1I]0,+∞[ (t). En faisant le
changement de variable u = x + t dans F (x), on a alors
Z +∞ Z +∞
F (x) = G(x + t)λe−λt dt = G(u)λe−λ(u−x)du
0 x
Z +∞ Z +∞ Z x
λx −λu λx −λu λx
= λe G(u)e du = λe G(u)e du − λe G(u)e−λu du
x 0 0
R +∞ Rx
Or F (0) = λ 0
G(t)e−λtdt donc pour x > 0, F (x) = eλx F (0) − λeλx 0 e−λtG(t)dt .
R +∞
On passe alors à la transformée de Laplace définie par f (p) = 0 e−px f(x)dx. Rappelons que si
1
Rx
f(x) = eαx , alors f (p) = p−α , que f ∗ g(p) = f (p)g(p), que f 0 (p) = pf (p)−f(0), (donc si f(t) = 0 g(t)dt,
f (p) = p1 g(p)) et que si f(x) = eαx g(x), alors f (p) = g(p − α).
h i
F (0) λ µF (p) λµ F (0)
ii) De F (p) = p−λ − p−λ p+µ , on déduit F (p) 1 + (p−λ)(p+µ) = p−λ .
F (p) (p−λ)(p+µ)+λµ
(p−λ)(p+µ)
= F (0)
d’où F (p) = p(p+µ)F
p−λ
, (0) p+µ
2 +µp−λp = p(p−(λ−µ)) F (0).
p+µ A B
= +
p(p − (λ − µ)) p p − (λ − µ)
h i
avec A = µ
µ−λ et B = λ
λ−µ
λ
= − µ−λ donc F (p) = Fµ−λ
(0) µ
p − λ αx
p−(λ−µ) . On a vu que si gα (x) = e ,
1 F (0)
alors gα(p) = p−α , d’où F (p) = µ−λ [µg0 (p) − λgλ−µ (p)]. Par unicité et linéarité de la transformée de
(0)
Laplace, on en déduit que F (x) = Fµ−λ µ − λe−(µ−λ)x .
µ F (0) 1
Pour trouver F (0), on utilise alors lim F (x) = 1 : 1 = µ−λ F (0) donc µ−λ = µ et finalement
x→+∞
F (x) = 1 − λµ e−(µ−λ)x si x ≥ 0 .
h i
µ µF (0) C D µ µ
Puis G(p) = F (p) p+µ = p(p−(λ−µ)) = F (0) p + p−(λ−µ) avec C = µ−λ et D = λ−µ donc
µ
G(p) =
F (0) [g0(p) − gλ−µ (p)]
µ−λ
µ µ
µ
et G(x) = µ−λ F (0) [g0(x) − gλ−µ (x)] = µ−λ F (0) 1 − e−(µ−λ)x avec, en faisant x → +∞, 1 = µ−λ F (0),
donc G(x) = 1 − e−(µ−λ)x si x ≥ 0 : G est bien la fonction de répartition d’une variable aléatoire de loi
exponentielle E(µ − λ).
Or
P ([ṽk > x − t]/[wk = t]) = P ([vk > x − t] ∩ [τ0 − wk > x − t]/[wk = t])
= P ([vk > x − t] ∩ [τ0 > x]/[wk = t])
0 si x > τ0
=
P ([vk > x − t] si x ≤ τ0
Rx
0
H(x − t)dF (t) si x ≤ τ0
En régime permanent, G(x) = .
1 si x > τ0
La probabilité qu’une personne quitte avant la fin de son service est :
Rτ
P ([ũ = τ0 ]) = G(τ0+ ) − G(τ0− ) = 1 − 0 0 H(τ0 − t)dF (t) .
• Impatience “a priori”
On considère un système à 1 serveur, dont le service est exponentiel de taux µ et les
arrivées poissonniennes de taux λ. Un client qui arrive lorsqu’il y a déjà n clients dans
le système a une probabilité J (n) de rentrer dans le système ( et 1 − J (n) de renoncer),
avec J fonction décroissante de IN sur [0, 1] et J (0) = 1.
λ0 ···λn−1 Q
n−1
Ainsi, λn−1 pn−1 = µpn , puis pn = µn
p0 , soit, avec ρ = λµ , pn = ρn J (k)p0 et
k=0
" +∞ n−1
#−1
X Y
n
p0 = 1 + ρ J (k) .
n=1 k=0
1
Exemple : J (n) = n+1
Q
n−1
1 ρn −ρ
J (k) = n!
, p0 = e−ρ et pn = n!
e : le nombre de clients dans le système suit alors
k=0
la loi de Poisson P(ρ) (de moyenne et de variance ρ).
taux effectif des entrées :
+∞ +∞ +∞
X X λ −ρ ρn X ρn 1
λ= λn pn = e = λe−ρ = λe−ρ (eρ − 1) = µ(1 − e−ρ )
n=0 n=0 1 + n n! n=0 (n + 1)! ρ
qe = 1 − p0 = 1 − e−ρ
λ−λ 1
= 1 − (1 − e−ρ ).
λ ρ
• Impatience “a posteriori” : durée d’attente limitée
→ dans la file : w ≤ τ0 .
Si un client de la file attent un temps τ0 dans la file, il quitte le système. Si w < τ0, il
reste, quelle que soit la durée du service.
→ dans le système : u ≤ τ0
Même si le service est commencé, le client peut quitter le système sans avoir terminé.
Si v est la durée du service (ou durée qu’aurait le service complet s’il est interrompu),
le temps effectif de service ṽ est alors (voir l’exercice précédent)
ṽ = min(v, τ0 − w).
Sous la condition u ≤ τ0 pour tous les clients, un client ne peut atteindre la limite du
temps que pendant son service. En effet, si il était dans la file, il n’aurait pas commencé
son service et donc, celui qui est devant lui, serait là depuis autant de temps : il aurait
dû partir...
74 Files d’attente
Quelques exercices
39 Un petit commerce à une caisse reçoit des clients de 2 types : les handicapés, qui
sont prioritaires, et les autres, dont les arrivées sont Poissonniennes, d’intensité respective
λ1 et λ2 . Les durées de services sont exponentielles de paramètre respectifs µ1 et µ2 . On
sert d’abord tous les handicapés.
Ecrire les équations vérifiées par les pm,n en régime stationnaire ( où pm,n est la probabilité
qu’il y ait m prioritaires et n non prioritaires).
En convenant que pm,n = 0 si m < 0 ou n < 0, on montrera que :
(λ1 +λ2 +µ1 (1−δm,0 )+µ2 (1−δn,0 )δm,0)pm,n = λ1 pm−1,n +λ2 pm,n−1 +µ1 pm+1,n +µ2 δm,0 p0,n+1 .
P +∞
+∞ P
Montrer que si G(s1 , s2) = sm n
1 s2 pm,n , alors :
m=0 n=0
+∞
!
1 1 X
λ1 (s1 − 1) + λ2 (s2 − 1) + µ1 ( − 1) G(s1 , s2) = µ1 ( − 1) p0n sn2
s1 s1 n=0
+∞
!
1 X
− µ2 ( − 1) p0n sn2 .
s2 n=1
A l’aide d’un DL(2) au voisinage de (1, 1), en déduire le nombre moyen d’handicapés et
de clients dans le magasin.
A.N. : λ1 = 2, λ2 = 3, µ1 = 3, µ2 = 18.
caractéristiques du système M/G/1 ainsi défini. Retrouver la valeur de L après avoir écrit
les équations vérifiées par les probabilités pni (n nombre de clients, i ∈ {1, 2} phase de ser-
vice du client que l’on sert). (On pourra, par exemple, déterminer la fonction génératrice
et effectuer un développement limité à l’ordre 1).
41 Les membres d’un club de Tennis se présentent à l’unique court du village suivant
un processus de Poisson d’intensité 2λ. Les joueurs occupent le court 2 par 2 dans leur
ordre d’arrivée, pendant une durée exponentielle de taux µ.
a) Tracer le graphe et écrire les équations vérifiées par les probabilités stationnaires.
Montrer que pour k ≥ 1, 2λpk = µ(pk+1 + pk+2 ) et que λ = µ(1 − p0 − p1 ).
b) On cherche une solution telle que pk = crk pour k ≥ 1. Montrer qu’alors r
satisfait r2 + r − 2λ
µ
= 0, qu’on doit avoir λ < µ, puis que p0 + c 1−r r
= 1 et en déduire pk .
42 Les appels Poissonniens arrivent au standard d’une concession automobile avec une
fréquence moyenne λ. La standardiste, un peu fainéante, prend un temps exponentiel
de taux µ1 avant de répondre. Les clients, un peu impatients, raccrochent sans réponse
au bout d’un temps exponentiel de taux µ2 . Sinon, la conversation est exponentielle de
taux µ. Lorsque la ligne est occupée, un seul appelant est mis en attente avec une jolie
musique et un signal d’appel informe la standardiste. Elle répondra au bout d’un temps
exponentiel de taux µ1 mais le client raccrochera au bout d’un temps exponentiel de taux
µ3 et la standardiste informée continuera tranquillement sa conversation.
Donner le graphe du système et les probabilités des états en régime stationnaire. Trou-
ver la proportion de temps passé au téléphone pour la standardiste et la proportion des
gens impatients si 8λ = 4µ = µ1 = 2µ2 = µ3 = 8.
qui prend un temps exponentiel de taux µ1 . Puis ils s’en vont avec la probabilité 1 − a,
ou font une autre opération, de durée exponentielle de taux µ2 , avec la probabilité a.
a) Déterminer le nombre moyen de clients dans la banque.
b) En introduisant les états (n, 1) et (n, 2) (suivant l’opération que le client servi est
en train d’effectuer), faire le graphe des transitions et vérifier que, lorsque µ1 (1 − a) = µ2
les probabilités pn = p(n,1) + p(n,2) sont celles d’une file M/M/1 dont on précisera le taux
de service.
46 Sur la plage de Marinella, un podium s’est installé. Des touristes se présentent suivant
un processus de Poisson de paramètre λ. Pour gagner des cadeaux, ils participent à tour
de rôle à un jeu de durée exponentielle de taux µ. Ce que tout le monde ignore hélas,
c’est qu’à partir de N vacanciers sur le podium, ce dernier s’écroule systématiquement
et chacun s’en retourne déçu. Le podium est alors reconstruit, ce qui prend un temps
exponentiel de taux β.
Faire un graphe à N + 1 états {0, 1, · · · , N − 1, C}, C correspondant au podium
cassé. Déterminer les probabilités stationnaires du système (montrer en particulier que
(λ−µ)2 ).
pC = N
(λ−µ)2 +βN (λ−µ)−βµ 1−( µ
λ)
47 Un cabinet médical travaille en permanence avec 2 médecins dont les patients arrivent
suivant un processus de Poisson d’intensité λi et dont les durées de consultation sont
exponentielles, de taux µi (i = 1, 2). Le cabine dispose d’une seule place d’attente,
commune aux 2 médecins.
Déterminer le graphe, les probabilités d’occupation de chaque état en régime station-
naire (états (i, j) où i (resp. j) est le nombre de patients du docteur 1 (resp. 2) dans le
cabinet). En déduire le nombre moyen de patients dans le cabinet, la proportion de temps
libre pour chaque médecin et la proportion de patients rejetés lorsque λ1 = 5, λ2 = 4,
µ1 = 3 et µ2 = 2. Quelle est la conclusion qui s’impose dans ce cas-là ?