Memoire Sango Final 07-02-19
Memoire Sango Final 07-02-19
Memoire Sango Final 07-02-19
THEME
PROFILE EPIDEMIOLOGIQUE ET
CLINIQUE DE LA MALNUTRITION
A L’URENI DE LA COMMUNE V DU
DISTRICT DE BAMAKO DE 2016-2018
MEMOIRE
Bintou SANGHO
Pour obtenir le diplôme de master en science de la santé
Option : Nutrition
Jury
Président : Dr Madou Drissa TRAORE
Membre : Mme Massaba KOUYATE
Co-directeur : Dr Ibrahim Mahmoud Baby
Directeur : Dr Yaya Ballayira
Table des matières
DEDICACE ................................................................................................................................................................... 3
REMERCIEMENTS ................................................................................................................................................ 4
Définition Opérationnelle des termes. ................................................................................................................. 9
Sigles / Abréviations : ............................................................................................................................................... 9
Liste des Tableaux et Figures..............................................................................................................................11
RESUME ....................................................................................................................................................................12
I- INTRODUCTION ..........................................................................................................................................15
II- BUT, BOBJECTIFS, HYPOTHESE DE RECHERCHE .............................................................17
1- BUT .................................................................................................................................................................17
2- OBJECTIF GENERAL ...........................................................................................................................17
3- OBJECTIFS SPECIFIQUES :...............................................................................................................17
4- Hypothèse de Recherche :................................................................. Error! Bookmark not defined.
III- GENERALITES .........................................................................................................................................18
5- Les Causes de la Malnutrition : .............................................................................................................20
6- La Prise en Charge de la Malnutrition Aigüe Sévère .....................................................................27
7- Les Formes Cliniques de Malnutrition Aiguë Sévère : ..................................................................21
8- Les Signes de la Malnutrition Aiguë Sévère....................................................................................22
IV- METHODOLOGIE :.................................................................................................................................39
10- Lieu, Type et Cadre D’étude : ...........................................................................................................39
11- Type d’étude: .................................................................................................................................................44
12- Période d’étude : ....................................................................................................................................44
13- Population d’étude :..............................................................................................................................44
14- Echantillonnage :..........................................................................................................................................44
14.1- Critères D’inclusion : .........................................................................................................................45
14.2- Critères de non inclusion : ................................................................................................................45
14.3- Taille : ......................................................................................................................................................45
15- Déroulement de l’enquête :.................................................................................................................45
V- RESULTATS ...............................................................................................................................................47
VI- Commentaires et Discussion ...................................................................................................................53
VII- CONCLUSION ...........................................................................................................................................56
VIII- Recommandations .................................................................................................................................57
IX- REFERENCES ...........................................................................................................................................59
ANNEXES ..................................................................................................................................................................61
2
DEDICACE
Tout d’abord je rends grâce à Allah le tout puissant et miséricordieux de m’avoir donné de
l’énergie nécessaire et le courage de venir à bout de ce travail. Je lui pris pour qu’il me guide
dans la réalisation de mes futurs projets
Toi qui as guidé mon premier pas sur le chemin de l’école, qui m’a inculqué l’amour d’un
travail bien fait et toi dont le soutien à été total pour ma réussite, tu nous as quittés alors que je
venais de terminer les études.
Tu nous as quitté tôt, qu’Allah le tout puissant t’accorde son pardon et sa grâce éternelle
«Amen»
A ma mère et ma tante
Merci d’avoir été des mères exemplaires pour nous, longue vie à vous.
3
REMERCIEMENTS
A mon mari Pour son soutien moral durant cette étude, merci cher mari ton accompagnement
ne ma pas fait défaut tout au long de cette formation.
A mes enfants
C’est pour vous que j’ai tant à peiner que le tout puissant notre seigneur vous accorde une
longue vie pour qu’en fin ce travail puisse vous servir de modèle dans le future. Que Dieu vous
accorde un courage et de la chance dans vos études. Soyez rassuré que mon rôle de mère de
famille ne vous fera pas défaut.
Au Pr Mamadou Traoré
Pour m’avoir accepté dans votre centre afin de rédiger ce travail. Votre disponibilité et votre
ouverture à ma personne n’ont jamais fait défaut .Trouvez ici toute ma reconnaissance pour vos
multiples services rendus.
A Mr Alassane Sidibé, Mme Boré Assan Coulibaly et mes autre collègue de service votre
apport dans ce travail a été immense, vous avez répondu toujours expressément a mes multiples
sollicitations, merci de votre bonne collaboration.
Pour votre marque de confiance, de respect et d’estime a mon égard durant tout pour notre cycle
scolaire. Notre union et notre solidarité ont eu raison sur beaucoup d’obstacles qui se sont dressé
hostilement devant notre réussite scolaire .J’œuvrerai de toute ma possibilité pour que cette
cohésion soit préservée et perpétuelle dans notre vie professionnelle.
Je ne saurai trouver les mots justes pour vous remerciez tous les instant où vous m’avez épaulé.
Merci pour votre assistance tant physique, matérielle et financière .Que dieu vous apporte sa
grâce, guide chacun de vos pas dans toutes vos entreprises «Amen» !
4
HOMMAGES AUX MEMBRES DU JURY
A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DU JURY
Médecin Pédiatre en C V
Cher maître :
C’est un immense honneur pour nous de vous avoir comme président du jury.
Votre sens de l’humanisme et votre disponibilité font de vous un homme admirable.
Veuillez recevoir cher maître, l’expression de notre profonde reconnaissance.
5
A NOTRE MAITRE ET MEMBRE DU JURY
Cher Maître
Nous vous sommes redevables de l’aboutissement de ce travail, malgré vos multiples
occupations, vous avez toujours su dégager un temps pour guider nos pas.
Recevez ici nos sincères remerciements.
6
A NOTRE MAITRE ET CO-DIRECTEUR DE MEMOIRE
Cher maître
Nous avons eu le plaisir de vous connaître et nous avons pu apprécier l’homme que vous êtes
rigoureux, simple, aimable et travailleur. Vos qualités intellectuelles, vos capacités
pédagogiques, et votre don d’écoute font de vous un exemple.
Veuillez trouver ici cher Maître l’expression de notre sincère gratitude et de notre profond
respect.
7
A NOTRE MAITRE ET DIRECTEUR DE MEMOIRE
Dr Yaya BALLAYIRA
DNS
Cher maître :
Nous avons admiré votre disponibilité constante, votre rigueur scientifique et vos qualités
sociales.
Votre sens du partage, votre esprit d’organisation et surtout votre modestie font de vous un
modèle. Soyez assuré de notre estime et notre profond respect
8
Définition des conseptes
Sigles / Abréviations :
9
HIV: Virus de l’Immunodéficience Humaine
IDR: Intradermo-réaction à la Tuberculine
IEC : Information Education Communication
IM: Intramusculaire
IV: Intraveineux
MAS : Malnutrition Aiguë Sévère
MSF : Médecins Sans Frontières
Ml/kg : Millilitre par kilogramme
NFS : Numération Formule Sanguine
OMS : Organisation Mondiale de la Santé
PAM : Programme Alimentaire Mondial
P/A : Poids/Age
PB : Périmètre Brachial
P/T : Poids/ Taille
PEC : Prise En Charge
QI : Quotient Intellectuel
Résomal : Solution de Réhydratation pour les enfants Malnutris
SIDA : Syndrome Immunodéficience Acquise
SNG : Sonde nano-gastrique
TSS : Technique de Supplémentassions par Succion
T/A : Taille /Age
UNCEF : Fond des Nations pour l’Enfance
URENI : Unité de Récupération et d’Education Nutritionnelle Intensive
URENAS : Unité de Récupération et d’Education Nutritionnelle Ambulatoire Sévère
URENAM: Unité de Récupération et d’Education Nutritionnelle Ambulatoire Modérée.
SMART: Standardized Monitoring and Assessment of Relief and Transition
10
PSNAN : Plan Stratégique National pour l’Alimentation et la Nutrition
Tableau III: Comparaison entre Marasme et Kwashiorkor chez les Enfants ........................... 22
Tableau IV: Population des Enfants de 0-5ans dans la Commune V 2016-2018 .................... 44
11
Tableau V: Ressources Humaines de la Pédiatrie/URENI....................................................... 41
Tableau IX: relatif aux tranches d’âge des enfants malnutris .. Error! Bookmark not defined.
Tableau XI: relatif aux pathologies associées la malnutrition des enfants ............................. 51
Tableau XIII: relatif à l’introduction des aliments de complément chez les enfants. ............. 51
Tableau XIV: Répartition des enfants malnutris selon le poids d’admissionError! Bookmark
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Tableau XV: Répartition des enfants malnutris selon le poids à la sortiError! Bookmark not
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Tableau XVII: Répartition des enfants malnutris selon le poids à la sorti ............................... 52
Liste de Figure
RESUME
12
La prévalence de la malnutrition aiguë globale est de 10,0% selon SMART 2018. D’après les
résultats par région, la situation nutritionnelle est jugée précaire dans les régions de Kayes,
Koulikoro, Sikasso, Mopti et Taoudéni avec des prévalences situées entre 5% et 10% de MAG,
sérieuse dans les régions de Ségou, Tombouctou, Gao, Ménaka et le district de Bamako dont la
prévalence de la malnutrition aigüe globale dépasse le seuil d’alerte de 10% et acceptable la
région de Kidal avec une prévalence inférieure à 5%.
Au total 1064 enfants ont été hospitalisés en pédiatrie pendant la période d’étude parmi
lesquels : 455 nouveaux cas de malnutrition aigue sévère soit 42,76 % dont 3,51% de décès,
1,09 % d’abandon, 1.53 % transféré et 93,84 % ont été traiter avec succès.
L’Age moyen était de 12 à 24 mois.
Le sexe masculin était de 230 cas soit 50,54%.
Le poids moyen était de 7 kg.
287 des cas résident en Commune V.
81% des cas ont bénéficié d’allaitement maternel exclusif.
Pour les motifs de consultation, trois (3) signes étaient retenus : 1’anorexie (31,20%), la
diarrhée (25,27%) et la fièvre (15,60%).
Pour les pathologies les plus associées à la malnutrition, trois (3) étaient retenues dont : Gastro-
entérite (59,12%), lésion cutanée (46,2%) et IRA (27,25%)
Selon le devenir des cas de malnutrition, le taux de traitement avec succès est à 93,85%, le taux
d’abandon est de 1,09%, le taux de transfert est de 1,547% et le taux de décès est de 3,52%,
soit une moyenne annuelle de 1,17%.
SUMMARY
13
Malnutrition is a disruption of a child's normal growth and development due to insufficient
nutrient intakes either in quantity or quality in the diet (including breastfeeding).
The prevalence of global acute malnutrition is 10.7% according to SMART 2017, observed in
all regions of Mali and Bamako District 10% global (A total of 1064 children were hospitalized
in pediatrics during the study period, including:
455 new cases of malnutrition, 42.76%, including 3.51% deaths, 1.09% abandonment, and
1.53% transferred and 93.84% declared cured.
The average age was 12 to 24 months.
The male sex was 230 cases or 50.54%.
The average weight was 7 kg, or 287 of the cases residing in Commune V.
81% of cases were exclusively breastfed. As indicated, this can be said to be due to
awareness of exclusive breastfeeding practices after childbirth,
For the reasons for the consultation, three (3) signs were retained: anorexia (31, 20%),
diarrhea (25, 27%) and fever (15, 60%).
For the pathologies most associated with malnutrition, three (3) were selected, including:
Gastroenteritis (59, 12%), lesion coetaneous (46, 2%) and ARF (27, 25%)
For cases associated with skin lesion (47.25%).
Depending on the fate of malnutrition cases, the cure rate is 93.85%, the drop-out rate is
1.09%, the transfer rate is 1.547% and the death rate is 3.52%, an annual average of 1.17%.
14
I- INTRODUCTION
La nutrition est une science regroupant plusieurs disciplines facilitant la compréhension des
conseils alimentaires, voire médicaux, de façon à permettre aux individus de rester en bonne
santé. Le bouleversement de cet équilibre aboutit à une maladie carentielle la plus répandue
dans le monde qui est la malnutrition. La malnutrition résulte généralement d’une
supplémentassions trop tardivement introduite, d’une diversification alimentaire mal conduite
et du sevrage respectivement chez les nourrissons et les jeunes enfants. [1].
Ce déséquilibre constitue un réel problème de santé publique à travers le monde. Il peut s'agir
d'une part d'une suralimentation avec ses conséquences sur la santé telle que le surpoids qui
pourrait entrainer les maladies chroniques d'autre part d'une sous-alimentation qui induit à la
malnutrition par carence communément dénommée sous-alimentation ou dénutrition. [2].
Environ 10 millions d’enfants dans le monde meurent chaque année avant leur cinquième
anniversaire ; La malnutrition a elle seule, représente plus de 50% (56%) de ces décès par an.
Selon OMS, 178 millions d’enfant dans le monde souffrent de retard de croissance, alors que
l’insuffisance pondérale touche 112 millions d’enfant dans le monde [6]
En 2010, un taux de 12% de malnutris a été retrouve en Assi Pacifique pour 10% le taux de
malnutris en Amérique Latine- Caraïbe [5].
L’Afrique qui représente à peu près 10% de la population mondiale, regorge un nombre très
élève de sous alimentes.
En 2008, en Somalie, 3 évaluations nutritionnelles ont eu des taux d’entre 15 et 19,9 pour cent
de malnutrition aiguë chez les enfants de 0 à 5 ans. Le taux de malnutrition a atteint 26%, au
Togo en 2006. [6] Au Sénégal, malgré la baisse récente de la mortalité infanto-juvénile entre
1997 et 2004, passant de 145 à 121%, la santé des enfants reste encore très préoccupante dans
l'optique de l'atteinte des OMD 4. La malnutrition par carence y demeure un sérieux problème
de santé publique et touche principalement les enfants de 0 à 5 ans avec des taux élevés de
morbidité et de mortalité représentant à elle seule 35% de la mortalité infantile (PNR, 2008).
[1].
Selon OMS (2008), cette dernière contribue à près de 55 % à la mortalité chez les enfants âgés
de 0 à 5 ans dans le monde et cette proportion est majorée dans les pays pauvres. En outre, elle
augmente le risque de décès dans cette population en s'associant à d'autres maladies dont elle
facilite souvent la survenue telles que : la rougeole, les IRA, les diarrhées, le paludisme, etc.
15
La malnutrition aiguë sévère peut prendre plusieurs formes : Le marasme (émaciation sévère),
le kwashiorkor (malnutrition œdémateuse) ou la forme mixte.
Elle est le stade de malnutrition où le risque de mortalité des enfants est le plus élevé.
Le Mali à l’instar des autres pays de l’Afrique occidentale a adopté une stratégie globale de
prise en charge de la malnutrition aiguë, en adoptant le protocole National de prise en charge
de la malnutrition aiguë, qui a été élaboré en 2012-2013, et révisé en 2017 et une stratégie.
Le but de ce travail est de déterminer le profil épidémio-clinique des enfants malnutris aigue
sévère en une amélioration de leur prise en charge.
16
II- BUT, BOBJECTIFS,
1- BUT
Contribuer à améliorer la prise en charge des enfants malnutris aigue sévère dans le
district sanitaire de la commune V de Bamako.
2- OBJECTIF GENERAL
3- OBJECTIFS SPECIFIQUES :
17
III- GENERALITES
Selon l’OMS « la malnutrition est un état pathologique résultant de l’insuffisance ou des excès
relatifs ou absolus d’un ou de plusieurs nutriments essentiels, que cet état se manifeste
cliniquement, où qu’il ne soit pas décelable que par les analyses biologiques, anthropométriques
ou physiologiques ». Cette définition exclut les troubles nutritionnels liés à des erreurs de
métabolisme ou à une malabsorption [7].
On distingue plusieurs types de malnutritions qui sont :
Les malnutritions par excès : dues à un apport alimentaire excessif responsable de l’obésité
Les malnutritions par carence : Ces types de malnutrition restent et resteront probablement
encore longtemps le risque nutritionnel majeur des populations des pays en développement. Les
carences les plus importantes dans le monde concernent les malnutritions protéino-
énergétiques, les carences en fer, en vitamine A et en vitamine C.
La malnutrition proteino-énergétique (MPE), encore appelée malnutrition protéino-
calorique (MPC), est une affection infanto-juvénile qui se traduit par des troubles dus à une
alimentation insuffisante ou déséquilibrée en protéines et en calories.
Au Mali, la malnutrition constitue un réel problème de santé publique. Selon l’enquête
démographique et de santé de 2013 [15].
Deux enfants de moins de cinq ans sur cinq (38%) souffrent d’un retard de croissance, dont la
moitié sous la forme sévère ;
Treize pour cent (13%) des enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition aiguë ;
Vingt-six pour cent (26%) des enfants de moins de cinq ans présentent une insuffisance
pondérale ;
Plus de huit enfants de 6 à 59 mois sur dix soit 82% souffrent d’anémie. Selon l’analyse de
PROFILE [9]. Vingt un pour cent (21%) des décès d’enfants de moins d’un an sont attribuables
à des pratiques inadéquates d’allaitement maternel, soit plus de 13000 décès chaque année ;
Cinquante-six pour cent (56%) des décès d’enfants de moins de cinq ans sont attribuables à la
MPE, ce qui est l’une des causes principales de mortalité chez les enfants de moins de 5 ans
[1]. Dans le cadre de la prise en charge de la malnutrition, tous les CSCOM de la Commune V
font la prise en charge de la malnutrition aiguë modérée (MAM).
18
Cadre Conceptuel de la Malnutrition
19
4- Les Causes de la Malnutrition :
Les principales causes sous-jacentes de la malnutrition telle que définies par le cadre conceptuel
de l’UNICEF sont :
Accès insuffisant aux aliments et nutriments ou insécurité alimentaire.
Insuffisance des soins pour les enfants et les femmes.
Insuffisance des services de santé et un environnement mal sain.
Les familles ne peuvent pas produire ou acquérir des quantités suffisantes d’aliments pouvant
leur fournir l’énergie et les nutriments dont elles ont besoin. Les solutions à ce problème ne
relèvent pas du secteur de la santé.
Cependant les agents de santé doivent être conscient du fait que les familles donnent très
souvent la priorité à la satisfaction de leur besoin de sécurité alimentaire, au détriment des soins
de santé et des soins pour les groupes vulnérables, enfants et femmes, ce qui peut conduire à
des sérieux problèmes de santé et de nutrition. [4].
Classification de la Malnutrition :
Les mesures anthropométriques permettent une appréciation qualitative et quantitative de la
croissance elles sont basées sur l’appréciation des paramètres comme le poids, la taille, le
périmètre branchial, le périmètre thoracique et le périmètre crânien le pli cutané.
Chacun de ces indicateurs d’appréciation a ses avantages et ses limites et n’est pas suffisant à
lui seul pour l’évaluation de l’état nutritionnel. Les méthodes anthropométriques ont l’avantage
d’être moins onéreuses, précises, fiables, de reproduction facile, nécessitent peu une grande
qualification. Elles sont utilisées dans les dépistages de masse. Ces méthodes ne sont sensibles
qu’aux stades avancés de malnutrition. Il existe plusieurs types de classification des
malnutritions :
Des nombreuses classifications ont été proposées pour étudier la MPE.
Chacune a ses avantages et ses inconvénients, nous retenons :
Selon l’OMS :
Basée sur l’expression en écart type (ET), cette classification est la même pour tous les
individus (poids/taille ; taille/âge ; poids/âge) [3]
Malnutrition aiguë modère : est atteint lorsque le rapport P/T ≤70% et ≤ 79% ou a moins 2
écart types.
Malnutrition aiguë sévère : lorsque le rapport P/T <70% ou a moins 3ecart types.
20
5- Les Formes Cliniques de Malnutrition Aiguë Sévère :
La malnutrition aiguë sévère peut être divisée en trois grandes entités cliniques : le marasme,
la kwashiorkor, et le kwashiorkor˗marasmique. (Forme mixte).
Marasme :
L’enfant qui souffre d’un marasme a perdu du poids de façon évidente ces côtes et
zygomatiques sont visibles, ainsi que des articulations très apparentes. Il présente une fonte
musculaire massive, particulièrement à la racine des membres (épaules et fesses) et il ne lui
reste pratiquement plus de graisse sous cutanée. La peau est fine et atrophique, semble trop
grande pour l’enfant présente de nombreux plis.
Kwashiorkor :
Le terme de kwashiorkor (un terme issu de la langue Ga du Ghana, désignant l’enfant sevré à
la suite de la naissance d’un enfant plus jeune) a été utilisé pour la première fois pour désigner
un type particulier de malnutrition sévère associé à des œdèmes par Cicely Williams en 1933.
Le cas le plus typique est celui d’un enfant de 1 à 2 ans ayant des cheveux fins et friables qui
développe des œdèmes associés à des lésions cutanées et à une hépatomégalie. L’enfant est
apathique mais devient vite irritable dès que l’on essaie de le manipuler. Le kwashiorkor est
une maladie aiguë apparaissant de façon brutale. L’interrogatoire révèle que les œdèmes, la
perte de l’appétit et les changements d’humeur se sont installés en quelques jours. Il existe
parfois une histoire d’épisodes d’œdèmes disparaissant spontanément, mais ceci est plutôt rare
[6]. Cliniquement, le kwashiorkor se distingue des autres types de malnutrition par son caractère
aiguë. Ces patients ont une rétention généralisée de sodium.
21
Tableau I: Comparaison entre Marasme et Kwashiorkor chez les Enfants
22
souvent 10 à 30% du poids corporel mais peut atteindre 50 % dans les cas les plus
sévères. L’œdème est généralement déclive et péri orbital. Des petites accumulations de
fluides peuvent être retrouvées au niveau du péricarde, de la plèvre et du péritoine.
Lésions cutanées :
Les lésions cutanées de la kwashiorkor ont une apparition et une évolution évoquant
celles des brûlures solaires. Elles n’apparaissent habituellement qu’en quelques jours.
Souvent, plusieurs stades d’évolution sont présents sur différentes parties du corps. Dans
les cas les plus sévères, l’enfant semble avoir des brûlures.
Troubles des phanères :
Il existe une atrophie de la racine des cheveux, les cheveux peuvent être arrachés
facilement et de façon indolore. Certains enfants deviennent chauves ou bien les
cheveux deviennent fins, raides, inertes, roux, bruns, gris ou blonds. La cause de ces
changements de couleur est inconnue. Il semblerait que des rayons du soleil ont un effet
décolorant sur les cheveux des malnutris.
Aspect de la face :
Dans la malnutrition associée à des œdèmes, la face a souvent un aspect arrondi.
L’enfant peut garder un aspect joufflu de cause inconnue. Dans le marasme : c’est
l’aspect du petit vieillard.
Aspect des os :
Il existe pratiquement toujours un élargissement de la jonction ostéochondrose, donnant
l’aspect d’un chapelet costal. Cette manifestation clinique peut être due à une anomalie
du métabolisme de la vitamine D, ou une carence en vitamine C.
Ballonnement :
L’abdomen est généralement ballonné. Ce phénomène est dû à la stase intestinale et à
la présence de gaz dans les anses intestinales, la paroi intestinale est suffisamment fine
pour que le péristaltisme intestinal soit visible. Les bruits de péristaltisme sont rares et
ont une tonalité aiguë. Aspects épidémio-cliniques de la malnutrition aiguë sévère des
enfants de moins de 5 ans.
Hépatomégalie :
Une hépatomégalie est fréquente. Le foie peut descendre jusqu’au niveau de la crête
iliaque. L’hépatomégalie est due à l’accumulation de graisse. La splénomégalie est tout
23
à fait inhabituelle au cours de la malnutrition en absence de complications, elle est
souvent associée à des infections comme le paludisme, ou une infection à VIH.
Troubles psycho affectifs et anomalies du comportement :
Les enfant malnutris ont des perturbations affectives et sont souvent profondément
apathiques. Certains enfants ne réagissent pas quand on leur fait une ponction veineuse,
d’autres peuvent rester immobiles pendant de longues périodes. Ces cris ressemblent
plus à des grognements qu’à des cris sonores. En raison de l’atrophie des glandes
lacrymales, ils ont rarement des larmes, ils ruminent Souvent. [10].
Autres manifestations cliniques :
L’anémie ferriprive, diminution du Quotient Intellectuel (QI), un affaiblissement du
système immunitaire.
8.2- Examens Para Cliniques :
Glycémie :
Elle est systématique chez le malnutris, qui est exposé à un risque accru d’hypoglycémie
par une réduction de la néo-glycogénèse.
Sérologie HIV :
Il est important de vérifier le profil sérologique des enfants pour mieux cerner le
phénomène de non réponse au traitement.
Numération formule sanguine (NFS) :
L’hématocrite et le dosage de l’hémoglobine peuvent être utiles, bien que l’anémie soit
te cliniquement.
Goutte épaisse : Le traitement du paludisme est nécessaire lors que la goutte épaisse ou
les tests de diagnostic rapide deviennent positifs et le traitement est fait selon le PNLP.
Examen parasitologique des selles :
Pour détecter la présence de parasites Intestinaux.
Examen cytobactériologique des urines (ECBU) : Il devrait être fait
systématiquement dans les endroits où cet examen est possible. En cas de lésions
périnéales, les urines devront être obtenues par ponction supra pubienne.
Ionogramme sanguin : les concentrations plasmatiques en électrolytes ont souvent peu
de rapport avec le contenu corporel total, en particulier pour le sodium et le potassium
chez la kwashiorkor.
Electrophorèse des protéines et protidémie :
24
Elle est de peu d’utilité dans la prise en charge de la malnutrition mais ces indicateurs
peuvent avoir une valeur pronostique.
Intradermo-réaction à la tuberculine (IDR) :
Elle est généralement négative même en présence d’une tuberculose évolutive. La
tuberculose est fréquente mais le diagnostic est difficile. La radio pulmonaire peut
montrer des lésions tuberculeuses.
Radiographie du thorax :
Les infections pulmonaires provoquent des images radiographiques beaucoup moins
évocatrices que chez un enfant normalement nourri. Il est important de reconnaître les
pneumonies lymphocytaires interstitielles (associées au VIH) car elles nécessitent un
traitement spécifique aux corticoïdes, contre-indiqué dans les autres types d’infection.
7- Mesures et Indices Anthropométriques :
Mesures : (mensuration) :
Les mensurations anthropométriques des enfants donnent des indications objectives de
leur état nutritionnel et sont relativement faciles à réaliser.
Les données nécessaires sont :
Âges en mois
Poids en kilogrammes
Poids :
Matériel : il y’a trois types de balance
Balance pèse-bébé SECA
Balance Salter pour la prise du poids chez l’enfant.
Balance pèse-personne mère/enfant : C’est une balance électronique qui permet de peser
la mère, puis l’enfant après avoir taré (remettre à zéro).
Taille :
Au-dessus de 2 ans, on utilise une toise verticale et pour les moins de 2 ans la toise
horizontale. Ayant ôté ses chaussures, le sujet se tient debout sur une surface plane
contre la tige verticale, les pieds parallèles, les talons, les fesses, les épaules et l’arrière
de la tête touchant la tige. La tête doit être tenue droite, le bord inférieur de l’orbite de
25
l’œil se trouvant sur le même plan horizontal que l’ouverture du conduit auditif externe
(ligne de Francfort), les bras tombent naturellement. La partie supérieure de l’appareil,
qui peut être une équerre métallique ou un bloc de bois (curseur de la toise), est abaissée
jusqu'a aplatir les cheveux et entre en contact avec le sommet du crâne pour les plus de
2ans ou les talons tout en les joignant avec sa main libre chez les moins de 2 ans. Si la
chevelure est épaisse, il faudra en tenir compte. La précision doit être de 0,5cm.
La prise du poids et de la taille nécessite deux personnes : un opérateur et son assistant
Périmètre brachial :
Indication : Le périmètre brachial mesure le tour du bras. Il est utilisé pour l’évaluation
de l’état nutritionnel chez les enfants âgés de 6 à 59 mois, les adultes (femmes enceintes
et allaitant).
Matériel : La mensuration se fait à l’aide d’un mètre ruban ou d’une bandelette colorée
(bande de Shakir).
Technique : déroulé la bande de Shakir ou le mètre ruban autour du bras gauche placé
le long du corps à mi-hauteur entre l’articulation de l’épaule et le coude (le mètre ruban
ne doit être ni serré, ni lâche). Lire le chiffre au millimètre près.
Indice :
Rapport poids/taille :
Il exprime le poids d’un enfant en fonction de sa taille. Il met en évidence la maigreur
ou malnutrition aiguë appelée émaciation. Il présente l’avantage d’être indépendant de
l’âge souvent difficile à obtenir.
Rapport poids/âge :
L’indice poids/âge exprime le poids d’un enfant en fonction de son âge. Cet indice est
utilisé dans les consultations de PMI car c’est un bon moyen d’apprécier l’évolution
nutritionnelle d’un enfant d’une consultation à l’autre.
Indice de masse corporelle (IMC) :
Cet indice, défini comme le rapport poids/taille mesure la minceur du corps au rapport
entre le poids corporel et la superficie du corps plutôt que sa taille. Théoriquement, on
constate que la plupart des individus ont un IMC allant de 18 à 24. Les individus ayant
un IMC supérieur à 25 sont considérés comme obèses et ceux ayant un IMC inférieur à
18 comme maigres.
26
Prise en charge de la malnutrition aiguë sévère :
PROCEDURES DE TRIAGE
Le triage doit avoir lieu au niveau de la consultation externe/service des urgences de l’hôpital
et au niveau des centres de santé. Le schéma ci-dessous montre le flux des patients pour la
prise de décision.
27
Tableau III : Classification de la Malnutrition Aigüe selon le Z-Score
28
Le patient est directement enregistré à l’URENI ou reçu dans un autre service par un personnel
soignant ayant reçu une formation spécifique sur la prise en charge des complications de la
MAS (pour éviter les faux diagnostics et les traitements inappropriés).
Nouvelles admissions
Patient admit directement à l’hôpital/URENI, pour une maladie (telle que diarrhée, pneumonie,
paludisme, etc.) et diagnostiqué comme MAS au moment du dépistage passif ou de l’examen
clinique. (Voir la section : « Procédures de triage »).
Références
- Patient référé par un centre de santé qui ne mène pas les activités de l’URENAS) et qui
remplit les critères d’admission à l’URENI.
- Nourrisson de moins de 6 mois (voir section : « Nourrissons de moins de 6 moins avec une
accompagnante » ou annexe 20)
Ces patients sont des NOUVELLES admissions : ils vont être enregistrés avec un Numéro-
MAS qu’ils garderont jusqu’à la fin du traitement MAS.
Sont considérés comme transferts internes les patients diagnostiqués et sous traitement à
l’URENAS qui ont soit :
Et/ou
Une complication
Et/ou
Un échec au traitement
Ils remplissent les critères de transfert de l’URENAS vers l’URENI, et ont déjà un Numéro-
MAS. Une fiche de transfert où toutes les informations sur le traitement reçu à l’URENAS
29
sont données au patient : il ne s’agit pas d’une nouvelle admission, mais d’un “Transfert
Interne” au programme PCIMAS.
Remesurer le poids, la taille, le PB et vérifier s’il y a ou non des œdèmes bilatéraux. Faire
l’interrogatoire et rechercher les, signes et symptômes.
CRITERES URENI
CHOIX DE L’ACCOMPAGNANT (à n’importe L’accompagnant choisit de commencer, continuer ou
quel stade de la PEC) – doit-être respecté transférer le patient en URENI. Les souhaits de
l’accompagnant doivent être respectés.
Appétit Test de l’appétit négatif (appétit faible/) ou non
concluant
Œdèmes Présence d’œdèmes bilatéraux (Degré 3 +++)
Marasme-kwashiorkor (P/T < - 3 Z-score et présence
d’œdèmes bilatéraux)
Peau Lésions cutanées ouvertes
Complications Médicales Toute maladie grave, en utilisant les critères de PCIME :
infection respiratoire aiguë, anémie sévère,
(voir section : « procédure de triage ») déshydratation, fièvre, léthargie, etc.
Candidose Présence de candidoses ou autres signes sévères
d’immunodépression
Accompagnant Circonstances familiales non appropriées pour une prise
en charge à la maison
30
Régime Diététique (F75) :
Huit (8) repas par jour sont donnés dans les URENI ou services de 24 h dans les lieux
où le personnel est suffisant pour pouvoir préparer et distribuer les repas de nuit ; dans
le cas contraire il faut en ce moment donner 6 à 5 repas par jour.
Il est conseillé de donner 8 repas dans les rares cas de diarrhée osmotique.
L’allaitement maternel doit toujours être offert avant le repas et être donné à la demande.
Le traitement médical systématique :
Les médicaments suivants doivent être donnés de manière systématique à tous les enfants
malnutris aigue sévère inclus à l’UREN
Antibiothérapie :
L’antibiothérapie est systématique pour tout patient sévèrement malnutri, même s’il ne présente
aucun signe d’infection.
Les médicaments de première intention sont : l’Amoxicilline oral, ou, si l’Amoxicilline n’est
pas disponible, utiliser l’Ampicilline orale.
Les médicaments de deuxième intention sont : l’Amoxicilline et la gentamicine.
Les médicaments de troisième intention sont : la ceftriaxone si disponible, si non l’Amoxicilline
+ Acide Clavulanique (Augmentin).
Cette antibiothérapie doit durer pendant toute la phase1 plus 4 jours ; soit une durée totale de 7
à 10 jours.
Le métronidazole (10mg/kg/j) et la ciprofloxacine (20mg/kg/j) sont donnés en cas de choc
septique ou septicémie. Pour l’administration des antibiotiques, il faut éviter au maximum les
injections en IV c’est une porte d’entrée aux infections nosocomiales et le cathéter peut
occasionner une nécrose par infiltration.
31
Vaccination contre la rougeole :
Lors d’une prise en charge hospitalière, tout enfant de 9 mois ou plus n’ayant pas de preuve
écrite de vaccination contre la rougeole doit être vacciné à l’admission ; la 2ème
dose sera donnée 4 semaines après la première dose à l’URENAS.
Traitement anti paludéen :
Doit être donné si goutte épaisse ou frottis revient positif : (coartem) artémétherluméfantrine
selon la PNLP.
En cas de Paludisme grave, donner de l’Artéméther injectable en IM et prendre le relais avec le
co-artem, dès que le patient est capable d’avaler ; Si le coartem n’est pas disponible donner de
l’artésunate + amodiaquine
Traitement anti-fongique :
La plupart des enfants ont besoin de nystatine oral. Il faut donner à l’admission si enfant fait
une candidose.
Pour les enfants qui ont un choc septique, il faut donner un anti-fongique plus puissant comme
le kétoconazole.
Acide folique :
Une dose d’acide folique (5mg) peut être administrée à l’admission aux patients souffrant d’une
anémie clinique. Les ATPE renferment suffisamment d’acide folique pour traiter une carence
mineure en acide folique. Des doses élevées d’acide folique ne doivent pas être administrées
dès lors que le Fansidar (SP) est utilisé comme traitement antipaludéen.
Critères de Passage de la Phase 1 A La Phase De Transition :
Le retour de l’appétit,
L’amorce de la fonte des œdèmes,
La récupération clinique.
La Phase de Transition :
La seule différence avec la phase I est un changement de régime. Le volume, le nombre,
et les heures ne change pas, seulement le lait F75 (130ml/100Kcal) est remplacé par le
lait F100 (130ml/130Kcal) ou ATPE (Plumpy nut). Donner directement de l’ATPE si
le patient accepte et dans le cas contraire le lait F100, puis continuer à faire
quotidiennement le test de l’appétit avec de l’ATPE jusqu’à ce le patient l’accepte pour
afin poursuivre le traitement à l’URENAS.
Critères de retour de la phase de transition à la phase 1:
32
La perte de l’appétit,
Un gain de poids de plus de 10 g/kg/jour,
Une augmentation des œdèmes ou leur réapparition,
réhydratation,
33
En absence d'œdème et d’autres complications, Si le test de l'appétit est bon ou moyen la prise
en charge se fait à l'URENAS.
9.2.1- Traitement médial systématique et spécifique :
Le traitement médical à l’URENAS est pareil à celui de l’URENI. Pour les patients transférés
de l’URENI à l’URENAS, il faut tenir compte des traitements reçus.
Traitement nutritionnel : Pour les enfants admis l’URENAS, l’ATPE est donné par
semaine et en fonction du poids ; la quantité doit être suffisante jusqu’à la prochaine
visite au site de distribution de l’URENAS et cela doit se faire de façon continue jusqu’à
ce que l’enfant atteint son poids cible à deux pesées consécutives (guérison) puis un
transfert à l’URENAM pour un suivi de 3 mois.
Surveillance : elle porte sur le poids, les œdèmes, le PB, la température, la surveillance
Clinique, le test de l’Appétit, la taille, P/T à l’admission et à la décharge.
Suivi après sortie :
Les enfants sorties guéris (P/T≥ -1,5z-score) doivent être référés vers le programme de
nutrition supplémentaire (l’URENAM) sur une période de 3 mois pour la consolidation
du traitement nutritionnel afin d’éviter la rechute rapide avec comme ration la farine
enrichie /Lumpy
34
Tableau V : Critères d’admission des moins de 6 mois à l’URENI pour MAS :
Traitement nutritionnel :
Nourrisson avec une accompagnante pouvant allaiter :
Ils doivent être hospitalisés et suivit dans un espace qui leur est réservé; séparés des autres
enfants plus grands et malnutris.
35
CRITERE D’ADMISSION
Tous les patients qui remplissent au moins un des critères du tableau ci-dessous souffrent
d’une MAS.
AGE CRITERES D’ADMISSION
Moins de 6 mois Voir section : Nourrissons < 6 mois et < 3 kg avec accompagnante et
annexe 20
6 mois à 12 ans
P/T < -3 z-score (table unisexe OMS20061) ou
PB < 115 mm2 ou
Présence d’œdèmes bilatéraux3 (+ ou ++ admission à l’URENAS ; +++
admission à l’URENI)
.
MARASME : Chez le marasme les laits utilisés sont : le lait maternel exprimé ou lait
F100 dilué ou Lait 1 ère âge
Kwashiorkor : le lait F75 d’abord ensuite lait maternel ou F100 dilué
Ne jamais donner de F100 entier (100ml/100kcal) à cette catégorie d’enfants puis que
La charge ionique rénale est trop élevée pour cette catégorie d’enfant et peut provoquer une
déshydratation hypernatrémique.
9.2- Technique de Supplémentassions par Succion (TSS) : Le but de cette technique est de
stimuler l’allaitement maternel et de supplémenter le nourrisson jusqu’à ce qu’il y ait une
production suffisante de lait maternel pour lui permettre de grossir. La production de lait
maternelle est stimulée par la TSS de ce fait, il est important que le nourrisson soit mis au sein
le plus souvent possible, du F100 dilué en utilisant la TSS une heure après. La
supplémentassions est donnée par une SNG n°8. Le bout de la SNG est fixé au mamelon avec
du sparadrap et le bouchon est enlevé à l’autre bout puis plongé dans la tasse qui contient du
36
F100 dilué. La mère tient cette tasse à environ 10cm en dessous du mamelon donc Lorsque
l’enfant tête le sein, il aspire le lait.
37
Tableau VI : Critères de décharge:
AGE CRITERE DE DECHARGE
Nourrissons de - Il gagne du poids en étant uniquement
moins de 6 mois allaité après avoir
ou de moins de 3 utilisé la TSS,
kg étant allaité - Il n’a pas de problème médical ;
- La mère a été supplémentée de façon
adéquate avec des vitamines et des minéraux,
ainsi elle a refait ses réserves en nutriments
de type 1.
38
IV- METHODOLOGIE :
10- Lieu, Type et Cadre D’étude :
10.1- Cadre D’étude
Description de l’URENI
Le personnel à l’URENI
Un pédiatre responsable de l’URENI ;
Un major ;
Quatre infirmières ;
Une aide-soignante
Les activités menées dans le cadre de la prise en charge de la malnutrition a l’URENI
Visite quotidienne des enfants hospitalisés ;
Dépistage passive chaque jour ;
Préparation et distribution de lait aux enfants malnutris toutes les 3h soit 8 repas par 24h ;
Séances de stimulation cognitive deux fois par semaine
La recherche active des cas par les relais communautaires ;
Le dépistage porte à porte 2fois par an est fait aux niveaux communautaires
Les démonstrations culinaires et les causeries et stimulation cognitive à l’URENI ;
Infrastructures de l’URENI
Elle est composée de :
39
Une salle d’évaluation ;
Une salle de préparation du lait thérapeutique ;
Un magasin pour les intrants ;
Deux salles d’hospitalisations ;
Dix lits d’hospitalisations ;
Un hangar pour les séances de stimulations cognitives ;
Une toilette pour le personnel ;
Deux toilettes pour les patients.
Equipements de l’URENI :
Matériels de mesure anthropométrique (Toise, Balance, bande)
Ustensiles de cuisine pour la préparation et la distribution de lait.
Intrants de l’URENI :
Les aliments thérapeutiques (lait F75 et F100, Plumpy-nut) ;
Le RéSOMAL ;
Les médicaments systématiques (Amoxi, ceftriaxone, Alben, antipaludien)
Supports de gestion :
Fiche de soins ;
Les registres ;
Fiche de stock
Les fiches de transfert URENI-URENAS.
40
Tableau IVII: Ressources Humaines de la Pédiatrie/URENI
Personnel Nombre
Médecin Pédiatres 3
Médecin Généralistes 2
Technicien Supérieur de Sante 4
Techniciens de Sante 18
Aide-soignante 3
Le CSRéf dispose de matériels nécessaires pour la réalisation de ses activités en lien avec la
prise en de la malnutrition (mais insuffisant).
Il n’y a pas eu de rupture en intrants pour MAS (Malnutrition, Aiguë, Sévère) au cours de la
période indiqué selon notre information (2016-2018).
41
La Commune V du District de Bamako couvre une superficie de 41km2, elle est limitée au
Nord par le fleuve Niger, au Sud par la zone aéroportuaire et la Commune de Kalaban-coro, à
l’Est par la Commune VI et le fleuve Niger. Elle est composée de huit quartiers : Sema I,
Badalabougou, Torokorobougou Quartier Mali, Bacodjicoroni, Sabalibougou, Kalabancoura
et Daoudabougou.
En 1982 fut créé le Centre de Santé de Référence de la Commune V (avec appellation Service
Socio Sanitaire de la Commune. en regroupement avec le service Social de la Commune V).
Le centre a été crée avec un plateau minimal pour assurer les activités courantes. Ceci dans le
cadre de la politique de décentralisation en matière de santé dans chaque commune du district
de Bamako. C’est dans ce cadre que la carte sanitaire de la Commune V a été élaborée pour
treize (13) aires de Santé c'est-à-dire la création de 11 CSC om (Centre de Santé
Communautaire) et un (1) Centre de Santé Confessionnel dans la Commune V. Sur les 13 aires
de santé onze, (11) CSC om sont fonctionnels et le Centre de Santé est en voie de restructuration
avec l’ouverture en cours de deux (2) nouveaux CSC om.
42
Le comité de gestion : est un organe chargé du suivi et de la gestion quotidienne des activités
du centre de santé de référence.
Le staff technique : composé de techniciens exerçant au sein de la structure sanitaire, il a
pour rôle d’assurer le fonctionnement du système au sein de la structure et assiste le médecin
chef dans ses missions. L’infrastructure de la commune V comporte en plus du centre de santé
de référence onze (11) centres de santé communautaires et plus de cinquante(50) structures
privées. (Cliniques, cabinet et /ou autre structure socio sanitaires etc.)
Le CSREF de la Commune V comprend :
Un service de gynécologie-obstétrique
Un service de médecine générale
Un service de pédiatrie
Une unité d’ORL (oto-rhino-laryngologie)
Une unité de soins d'accompagnement et de conseils aux personnes vivant avec le VIH
(USAC)
une unité tuberculose
Une Unité de Recherche et Formation en Santé de la Mère et de l’enfant (URFOSAME)
Une Unité de dermatologie
Une Unité d’odontostomatologie
Une unité d'ophtalmologie
Une Unité PEV (programme élargi de la vaccination)
Une Unité de PF (planning familial)
Une unité d’Imagerie
Un Laboratoire d'analyse
Une morgue
43
Tableau IX: Population des Enfants de 0-5ans dans la Commune V 2016-2018
Période d’étude :
Population d’étude :
Tous les enfants malnutris aigue sévère de moins de 5 ans en pédiatrie de la Commune V
pendant notre période d’étude.
14- Echantillonnage :
Technique : l’échantillonnage a été exhaustif sur les nouveaux cas de malnutrition aigüe sévère
admis à l’URENI pendant la période d’étude
44
14.1- Critères D’inclusion :
Ont été inclus tous les enfants malnutris aigue sévère de moins de 5 ans l’URENI de la
Commune V ayant un des critères : P/T < -3 ZS, PB < 115mm, œdème, test d’appétit faible.
4.3- Taille :
Notre ét1ude a concerné 455 nouveaux cas de malnutrition aigue sévère
15- Déroulement de l’enquête :
Tableau XVI: Technique et Outils de Collecte :
Nous avons exploité les fiches de traitement individuelles des malades et les registre de
traitements. Les informations ont été recueillis sur une fiche d’enquête individuelle dont les
principales variables étaient : l’identité, l’âge, le sexe le motif d’admission, les lésions cutanées
les paramètres anthropométriques, allaitement exclusive, les pathologies associées, les œdèmes,
la diversification, la résidence, les autres pathologies et le devenir.
Saisie et l’analyse des données :
Les données ont étés a saisie et analysées à l’aide d’Excel. Les fréquences et les populations
ont été calculées.
45
Hypothermie : température axillaire ≤35°c ou rectale ≤35,5°c.
Anémie : taux d’hémoglobine < 12g/dl.
Anémie sévère : taux d’hémoglobine<4g/dl ou hématocrite <12%.
Hypoglycémie : taux de glucose sanguin < 3mol/l ou 54 mg/dl.
Vaccination PEV correcte : vaccination PEV à jour par rapport à l’âge.
Vaccination PEV incorrecte : vaccination PEV non à jour par rapport à l’âge.
Signes de choc recherchés chez les malnutris selon le protocole National de prise en
charge de la MAS : Sont les signes de déshydratation (perte liquidienne récente, altération
de l’état général, yeux enfoncés, paupières tombantes, absence de veine superficielle)
associés aux signes de choc (altération de la conscience, refroidissement de extrémités,
pouls filants, temps de recoloration >3secondes, absence de défaillance cardiaque). Le
sevrage : selon DELTHIL correspond au passage de l’allaitement exclusivement lacté au
régime varié. Il se situe entre l’âge de 6 à 12mois.
L’ablactation : signifie l’arrêt définitif de l’allaitement maternel.
La diversification alimentaire : est l’introduction d’aliments autres que le lait dans le
régime des nourrissons.
Guéris : patients qui remplissent les critères de sortie de suivi nutritionnel qui est l’atteinte
du poids cible à deux pesées consécutives (>= -1,5 Z score du poids/taille, PB≥125mm).
Décès : décès intervenant pendant la prise en charge.
Abandon : patient absent après deux pesées consécutives (deux jours pour le patient en
URENI). [2] p50
Non répondant : sont considérés comme non répondant les cas suivants :
Non atteinte des critères de sortie après 3 mois de suivi à l’URENAM.
Absence de gain de poids après 6 semaines à l’URENAS.
Perte de poids pendant plus de 4 semaines pour les patients suivi.
Perte de poids de 5% à n’importe quel moment.
Transfert médical : se défini comme un patient qui a une maladie grave sous-jacente, dont
le traitement dépasse les compétences de l’URENI. Il quitte le programme PCIMA pour
être pris en charge par une autre structure médicale.
Transfert nutritionnel : transfert d’une URENI vers une URENAS ou d’une URENAS
vers une URENAM ou transfert d’une autre URENI ou URENAS ou URENAM.
46
V- RESULTATS
225
230
Masculin
Féminin
500
455
450
400
350
300
254
250 Effectif
proportion
200
150 135
100
100
55.82
50 36 29.67
7.91 18 12 2.63
3.95
0
0-5 06-nov déc-24 25-36 37-59 Total
47
Graphique : Répartition selon la tranche d’âge
Provenance Effectif
Commune I 15
Commune CII 9
Commune III 12
Commune IV 16
Commune V 287
Commune VI 43
Kalaban-Coro/Kati 73
TOTAL 455
Effectif
500 455
450
400
350
287
300
250
200
150
100 73
43
50 15 9 12 16
0
Effectif
48
49
Tableau VIII: relatif aux types d’alimentation des enfants
La majorité des enfants soit 81,53% ont été allaité exclusivement contre 18,47%.
La Diarrhée et l’anorexie étaient les motifs de consultation les plus fréquents avec
respectivement 25,27% et 31, 20%.
50
Tableau XV: Repartions selon les pathologies associées
La gastro-entérite, les lésions cutanées et l’IRA étaient les pathologies les plus couramment
associées à la malnutrition des enfants dans le CSRéf de la commune V.
Tableau XIV: relatif à l’introduction des aliments de complément chez les enfants.
La majorité des enfants soit 74,73% ont commencé l’alimentation de complément au-delà de
6 mois, qui pourra être la cause de la malnutrition car après 6 mois seul le lait maternel ne
suffit pas l’enfant.
.n = z2 x P (1-P) / 2
.n : Taille = 349.58 350 sujets
Z : Précision = 1,96
P : Prévalence = 35% [9] 47P
: Risque = 5%
51
Tableau XII: Répartition selon la complication
Kwashiorkor 71 15,60
Mixte 21 4, 62
Le marasme est la forme clinique la plus fréquente dans la commune V avec 79,78 % des cas.
52
Tableau XIV: relatif au devenir des enfants malnutris.
Abandon 5 1,09
Transfère 7 1,54
Décède 16 3,52
A l’issue du traitement, la majorité des patients ont fait un succès thérapeutique avec 93.85 %
et un taux de décès de 3,52 %.
53
Provenance : La majorité des patients malnutris venaient de la commune V soit 63,7% des
cas. Ce résultat est supérieur à celui de BEKAYE et al. Qui ont trouvé 53,68% en 2008. 47,27%
en 2009 et 51,% pour les deux Communes en 2014. (CV et CIV). [2 ; 5 ; 6 ;7].
Clinique :
Le type de malnutrition :
le marasme était la forme clinique la plus observée soit 79,78% des cas ;
le kwashiorkor était la 2eme forme clinique observée, 71 cas soit 15,16% et
La forme mixte était la 3eme forme clinique observée, 21 cas, soit 4,61% ;
La prédominance de la forme marasmique a été également observée au Mali chez TRAORE. F. M
[2] avec 73,74% ; chez SANGARE.B [16] avec (54,4%) ; SOGOBA.H S [17] (57,8%) ;
SISSOKO.F [9] (80,3%), Nos résultats concordent avec ceux de FATI.O [14] et MAMAN. O
[12] au Niger qui ont trouvé respectivement 66,1%, et 53% de forme marasmique.
OLIVIER N [13] au Tchad a également trouvé une prédominance de la forme marasmique à
81%. Contrairement à MORGAYE.A.B [15] dans son étude au Tchad a trouvé 21,80% de
marasme, 2,3% de kwashiorkor et 2% de forme mixte.
OUEDRAGO.S.O [16] au Burkina Faso a trouvé une prédominance de la forme marasmique
à 77, 97%.
Pathologie associés :
la gastroentérite (59,12%), les lésions cutanées (46.7%) et l’IRA (27,25%), étaient les
principales pathologies associées à la malnutrition.
Ces affections et symptômes qui sont le plus souvent associés à la malnutrition pourraient
s’expliquer par une réduction de l’immunité chez les enfants.
L’anorexie et la diarrhée étaient les motifs de consultation les plus fréquentes avec
respectivement 31,20% et 25,27 %.
Ces résultats ne concordent pas avec ceux de SISSOKO.F. [9] chez qui La diarrhée (41,6%),
la candidose buccale (35,8%) et la pneumopathie (30,1%) étaient les principales pathologies
associées à la malnutrition.
Cela s’explique par le fait qu’au cours de la malnutrition, il y a une importante perturbation de
la flore intestinale associée à une fréquence élevée de parasitose intestinale.
54
55
VII- CONCLUSION
Au terme de l’étude, nous pouvons dire que
La malnutrition reste toujours un problème de santé publique dans la CV du district de Bamako.
La tranche d’âge 12-24 mois était la plus touchée par la malnutrition aiguë sévère (50,54%),
elle est plus fréquemment rencontrée au moment de la période difficile dite de soudure.
Les deux sexes sont concernés par ce fléau avec une prédominance masculine.
Le marasme était la forme clinique la plus observée soit 79,78% des cas
La plus part de nos patients proviennent de la CV dans 63,07%.
Le lait maternel était le principal aliment des enfants avant 6 mois dans 81% des cas ;
L’anorexie et la diarrhée étaient les motifs de consultation les plus fréquentes avec
respectivement 31,20% et 25,27 %,
La gastroentérite (59,12%), les lésions cutanées (46.7%) et l’IRA (27,25%), étaient les
principales pathologies associées à la malnutrition,
La mortalité a été de 3,51%.
Le taux d’abandon est de 1,09%, il pourrait être dû au manque de moyens financiers et de
sensibilisation des mères.
56
VIII- Recommandations
Nous avons formulé les recommandations suivantes.
57
Aux populations :
Amener les enfants en consultation dès les premiers symptômes de maladie
Encourager la scolarisation des filles;
58
IX- REFERENCES
1. Mohamed AG ALMOUBARECK.: Apport de la mobilisation communautaire dans la prise
en charge de la malnutrition aiguée sévère des enfants de 6-59 mois. Le cas du district du
District sanitaire de Macina. Mémoire. Année universitaire 2016-2017.page 2 ;4 ; 13
2. TRAORE FM. Aspects epidemio-cliniques de la malnutrition aiguë sévère des enfants de
moins de 5 ans au CHU-GT. Thèse Med. Année universitaire 2008-2009.pages 33 ;35 ;4 ; 42
3. BARRY.B et SANGARE.O : Evaluation de la prise en charge de la malnutrition aiguë sévère
dans le service de Pédiatrie de l’hôpital de Gao. Thèse Med: Année universitaire de 2008-2009
pages19…
4. SAVADOGO A S: La malnutrition chez las enfants de 0-5ans l’Hôpital Niamakoro Fomba
de Ségou. Thèse Med: Année universitaire 2006-2007.page24 ; 28.
5. BIRAHIM YAGUEMAR GHEYE: Suivi nutritionnel des enfants de 6-59 mois et pratiques
alimentaires des malnutris des communes de Zangaradougou et Danderesso (cercle de
Sikasso). Thèse. Année universitaire 2011-2013page 19 ;24 ;43
6. B. DIAKITE: Evaluation de l’efficacité de la prise en charge de la malnutrition aiguë chez
les enfants de 6-59 mois dans le district de Bamako. Thèse Med. 2008-2009 pages 28.
7. K. KONE: Etude de la malnutrition chez les enfants de 6 à 59 mois dans la commune II du
District de Bamako Année universitaire. Thèse Med. 2014-2015 pages 21,43
59
13. Olivier NGARINGUEM : Malnutrition protéine-énergétique(MPE) chez les enfants de 0 à 5
ans dans le service de pédiatrie de N’Djamena. Thèse Med 2003, page 57-68
60
ANNEXES
61
62
63
ORGANIGRAMME DU CENTRE DE SANTE DE REFERENCE DE LA COMMUNE V
Médecin-Chef
Médecin-Chef
Adjoint
Service de Unité SLIS Unité
Service Service Comptabilité Brigade
d’odontostomatol Ophtalmologie Service VIH Unité Ressources
Unité d’Hygiène
ogie Humaines
Unité Ophtalmologie Comptabilité
Unité
Odontostom
atologie
Unité Imagerie
Service de Pédiatrie Service de Médecine Service Gynéco- Service Labo-
Médicale
Obstétrique Pharmacie
Unité Pédiatrie Unité Médecine
Unité CPN Unité
Générale Unité ORL
Unité PF Laboratoire
Unité Unité Tuberculose
Unité PEV
Néonatologie Unité Lèpre Unité
Unité Nutrition Unité CPON Pharmacie
Unité Suites de
Couches
Unité SAA
Unité Bloc
Opératoire
Unité Anesthésie
Unité Gynécologie
Unité PTME