La GRAMMAIRE
La GRAMMAIRE
La GRAMMAIRE
Rôle capital dans le processus d’acquisition d’une langue > la compétence linguistique.
Chaque langue a une organisation spécifique et diffère des autres => la traduction est
néfaste.
J’ai mal à la tête. - esp. Me duele la cabeza. (la tête me fait mal) -bien que formé
correctement- ne correspond pas à une conduite linguistique de francophone.
au ventre.
aux pieds.
au bras.
Pour que l’élève utilise librement à ses fins propres les énoncés de cette série, il faudra
qu’il ait abstrait d’un certain nombre d’emplois variés leur mécanisme, c’est-à-dire le jeu de la
structure (élément invariant) (a) et des variables (b).
Ferdinand Brunot (La pensée et la langue, 1913) contestait l’utilité des règles de grammaire
dans la pratique pédagogique. Dans sa conception, nommer et définir les éléments de
langue c’est ne rien faire du tout. On ne peut pas tout de même se passer
complètement de nommer. Les nomenclatures grammaticales deviennent nécessaires
en classe de langue à partir d’un certain niveau d’étude de celle-ci. Les définitions les
plus courtes sont les meilleures. Leur fonction est de différencier, d’opposer ou de
rapprocher les phénomènes linguistiques, de les identifier dans l’ensemble de leurs
relations, en vue d’une meilleure manipulation logique. Nommer pour identifier et pour
discriminer, signifie aussi produire, puisque la nomenclature grammaticale est
également un métalangage naturel nécessaire dans les classes de langue étrangère.
Dans une première étape d’enseignement de la langue, les règles grammaticales sont
rejetées (débutants). Cette étape, une fois dépassée, la réflexion grammaticale et les
exercices cognitifs contribuent à l’acquisition raisonnée de la compétence
linguistique. Puiser dans le traditionnel et le moderne à la fois, c’est prendre appui
en égale mesure sur la perception des phénomènes grammaticaux, sur
l’appréhension des relations que ceux-ci établissent entre eux, sur l’imitation, la
reproduction et la reconstruction des modèles de langue offerts par l’enseignant, de
sorte à pouvoir en saisir progressivement les règles d’emploi.
Pour les débutants est préférable la grammaire implicite, pour les moyens et les
avancés, on accède à la grammaire réflexive, explicite.
Pour les débutants on fait surtout appel aux exercices structuraux. Les méthodes audio-
visuelle et structuro-globale ont mis au point ce type d’exercices, avec une efficacité
incontestable. Ils servent à fixer les structures nouvelles, à corriger les formes lexico-
grammaticales mal assimilées, à maîtriser le système de la langue, avant d’aborder la grammaire
consciente. L’efficacité des exercices structuraux est assurée par un rythme rapide (sans temps
morts qui permettent la réflexion). Par la suite ils devront être intégrés dans des situations de
communication.
Le principe este de faire réemployer de façon intensive, dans des contextes variés (sous
forme d’énoncés varies) les structures à faire acquérir, jusqu’à ce que leur emploi soit
automatisé, intégré au stock actif de l’étudiant/élève.
- De répétition
- De substitution
- De transformation
- Question-réponse
- De jonction.
Efficience prouvée à n’importe quel niveau – épargne l’effort d’une explication inutile,
économise le temps, crée un automatisme verbal chez l’élève.
Les exercices de répétition – la répétition d’une structure dans l’ordre normal de ses
composantes: J’ai mal aux dents.
La répétition simple habitue l’oreille aux enchaînements des structures, aux intonations propres
à la langue et aux oppositions phonémiques:
La répétition régressive est efficace dans le cas des énoncés les plus longs.
… du sucre et du riz
Je suis venu./ Je suis venu hier./ Je suis venu hier soir/ Je suis venu hier soir chez toi
Les exercices de substitution sans et avec accord – ajout d’un élément sans que l’autre change
de forme ou d’un élément qui entraîne une modification dans l’un ou l’autre des segments de
l’énoncé.
elle.
eux.
Il apprend/comprend le français.
Il apprend/comprend le russe.
***
Pourquoi est-ce que Paul ne va pas à l’école? Parce qu’il n’a pas de classe.
Les exercices de jonction – degré de difficulté plus élevé puisqu’il s’agit de construire des
phrases. Deux ou trois propositions doivent former une phrase à l’aide de pronoms relatifs, de
conjonctions, de locutions conjonctives, de locutions prépositionnelles.
Le cheval allait au pas. Il se lassait. => Le cheval allait au pas ce dont il se lassait.
C’est une belle ville. Les rues de cette ville sont pittoresques. => C’est une belle ville dont les rues
sont pittoresques.
Je me promène au milieu du parc; il est très beau. =>Le parc au milieu duquel je me promène
est très beau.
La forme est étudiée à l’aide du contexte, par le procédé de l’opposition qui permet d’observer
les particularités d’emploi.
Les exercices traditionnels se distinguent des exercices structuraux par leur aspect plus ample,
ce qui contribue à l’enrichissement des connaissances de grammaire et de lexique.
- Exercices d’invention (Faites des phrases avec les locutions adverbiales suivantes: à
dessein, à reculons, au hasard..)
Paraphrases grammaticales
Les synonymes totaux sont peu nombreux, on les rencontre surtout dans le français technique.
Les synonymes partiels sont nombreux. On les appelle partiels parce que dans certains
contextes, leur equivalence disparaît.
c) Substitution lexico-grammaticale
d) Substitution grammaticale
Cette voiture est facile à conduire. = Il est facile de conduire cette voiture.
Je trouve que cette fillette est jolie. > Je trouve cette fillette jolie.
Cette maison qui est vis-à-vis est agréable. > Cette maison fait une agréable vis-à-vis.
b) infinitivale
Mon train a du retard. Cela m’énerve. > Le fait que mon train ait du retard
m‘énerve.
Cette formule peut se réduire à trois lettres. > Cette formule est réductible à trois lettres.
On a opéré le malade en grande hâte. > Le malade a été opéré en grande hâte.
Le clivage se réalise par l’introduction d’une proposition relative dans la phrase à l’aide des
présentatifs: “c’est…qui”, “c’est…que”.
J’ai téléphoné hier à Pierre. > C’est moi qui ai téléphoné hier à Pierre.
Deux trains passent chaque jour. > Il passe deux trains chaque jour.
Le résultat de l’affaire importe à tous. > Il importe que tous sachent le résultat.
On n’a fait aucune allusion à cet incident. > Il n’a été fait aucune allusion à cet incident.
Le verbe simple est remplacé par une costruction formée d’un verbe opérateur suivie d’un nom
de la même famille que le verbe simple. Souvent, ce changement entraîne le changement du
régime prépositionnel du verbe.
Il s’est excusé auprès de ses parents. > Il a présenté ses excuses à ses parents.
Souvent le verbe simple qui correspond à l’expression verbale n’a aucun rapport formantiel avec
celle-ci.
Le grand soleil sèche les lacs. > Les lacs sèchent au grand soleil.
Les promeneurs fourmillent sur les boulevards. > Les boulevards fourmillent de promeneurs.
Cette version est vraisemblable. > Cette version n’est pas invraisemblable.
Il est possible qu’il vienne. > Il n’est pas possible qu’il ne vienne pas.