Fusion Acquisition
Fusion Acquisition
Fusion Acquisition
1. Définition
Les fusions-acquisitions sont des opérations de regroupement ou de prises de contrôle d’entreprises cibles,
réalisées par l’intermédiaire d’un achat ou d’un échange d’actions. Dans le cas des acquisitions, les actifs de
l’entreprise cible sont alors détenus indirectement par l’acheteur à travers la détention d’actions qui définissent
son droit de propriété sur la cible.
Les effets de la fusion par absorption sont multiples et touchent pratiquement toutes les parties prenantes de
l’entreprise.
– Les actionnaires en modifiant la répartition du pouvoir de contrôle : lors d’une fusion, les actionnaires de la société
cible deviennent des actionnaires souvent importants du nouvel ensemble, entraînant une modification de la répartition
du pouvoir de contrôle.
– Les dirigeants en modifiant la répartition du pouvoir managérial : la fusion absorption impliquant la dissolution de
l’entreprise absorbée, l’opération réduit d’autant plus les postes clés du management. La discussion de la répartition de
ces postes est par conséquent un enjeu central et un préalable à toute opération de fusion.
– Les salariés de l’absorbée en modifiant certaines conditions de travail : les contrats de travail, les statuts, les
conventions collectives et les organes de représentation du personnel disparaissent avec la dissolution de la société
absorbée. Au cours d’une fusion, l’entreprise absorbante reprenant l’ensemble des engagements de l’absorbée, les
contrats de travail sont repris automatiquement
Par ailleurs, les opérations de fusions ont des conséquences importantes sur le plan comptable et fiscal. En particulier,
la fusion implique une réévaluation comptable des éléments d’actif et de passif qui peuvent conduire à modifier la
base fiscale du nouvel ensemble. À cet égard, les considérations fiscales peuvent intervenir dans le choix du sens de la
fusion, c’est-à-dire dans la détermination de l’entreprise qui sera absorbée de celle qui sera absorbante.
– Sur le plan comptable, le sens de la fusion importe du fait de la réévaluation de l’actif et du passif de la société
absorbée. Par conséquent, il peut être jugé intéressant de retenir comme entreprise absorbée l’entreprise qui possède le
plus de plus-values latentes, afin de faire ressortir une situation nette comptable de l’ensemble plus importante.
– Sur le plan fiscal, le sens de la fusion joue sur plusieurs dimensions : d’une part, en modifiant la base fiscale de
l’actif réévalué et d’autre part, en permettant d’intégrer dans le résultat fiscal du nouvel ensemble les reports de
déficits de l’absorbée.
De même que pour la fusion-absorption, la mise en œuvre d’une opération de fusion par création de société nouvelle
implique la réalisation « simultanée » de plusieurs opérations :
– la création d’une nouvelle société ;
– une première augmentation de capital réalisée par la société nouvellement créée ;
– l’échange des actions de la société A contre des actions de la nouvelle société C ;
– une seconde augmentation de capital réalisée par la société nouvellement créée ;
– l’échange des actions de la société B contre des actions de la nouvelle société C ;
– la dissolution des sociétés A et B.
Figure 4.9 – Fusion par création d’une société nouvelle
Techniquement, les opérations sont proches, les deux sociétés initiales A et B subissant le même traitement que la
société absorbée dans le cas d’une fusion absorption. Il faut néanmoins souligner les différences de traitement des
salariés.
Dans le cas d’une fusion-absorption, seuls les salariés de l’absorbée pouvaient changer de statuts, de conventions
collectives et d’organes de représentation du personnel.
Dans le cas de la fusion par création de société nouvelle, tous les salariés sont concernés ; il est alors obligatoire de
recréer des organes de représentation du personnel pour le nouvel ensemble, de redéfinir le statut et les conventions
qui s’appliquent… L’impact social d’une fusion par création d’une nouvelle société est donc beaucoup plus important
que dans le cas d’une fusion-absorption.
De même, les réévaluations comptables et les incidences fiscales s’effectuent pour les deux sociétés qui fusionnent,
induisant une augmentation importante des démarches et des travaux à conduire.
– la phase de « négociation » qui va de la prise de contact informelle entre dirigeants aux négociations sur les
principes du projet de fusion entre les différentes sociétés ;
– la phase de « formalisation du projet » qui se matérialise par la rédaction du projet de fusion entre les sociétés
concernées. Le projet de fusion est un document contractuel, qui doit être signé par les conseils d’administration des
deux sociétés concernées et qui formalise la volonté commune de fusionner. Le processus légal de fusion débute à la
signature de ce document ;
– la phase de « décision » proprement dite qui est du ressort des assemblées générales extraordinaires ;
– la phase « d’information » qui comprend tout un ensemble de démarches d’informations légales des publics
concernés. Cette phase est entièrement formalisée et revêt une importance cruciale dans la fin du processus de fusion
car elle peut entacher de nullité l’ensemble du processus en cas de non-respect de certaines obligations d’informations.