Convention Collective de Travail (Draf2) PDF
Convention Collective de Travail (Draf2) PDF
Convention Collective de Travail (Draf2) PDF
Année 2014
1
PREAMBULE
Ledit secteur est dominé par une douzaine de Systèmes Financiers Décentralisés
(SFD) comprenant plusieurs institutions qui ont obtenu ou non leur autorisation
d’exercer leurs activités.
L’ensemble des acteurs du secteur s’est engagé à le rendre plus professionnel afin
qu’il remplisse sa double mission financière et sociale.
2
NOTE :
TITRE I :
La présente convention règle les rapports de travail entre les Systèmes Financiers
Décentralisés (SFD) adhérents à l’Association Professionnelle des SFD du Bénin et
leur Personnel.
Article 2 : Durée
La présente convention est conclue pour une durée indéterminée. Elle peut
cependant être dénoncée ou révisée dans les conditions prévues à l’article 4 de la
présente convention.
Toutefois, seules les parties signataires peuvent soit dénoncer, soit demander la
révision de la présente convention.
La présente convention peut être dénoncée ou révisée dans les conditions suivantes :
3
La dénonciation de la convention ne peut intervenir qu’après une période
d’application de trois (03) ans au minimum sous réserve d’un préavis admis d’accord
partie de trois (03) mois.
Dans tous les cas, la présente convention reste applicable jusqu’à l’entrée en vigueur
de la nouvelle convention signée entre les parties contractantes. Les parties
signataires s’engagent formellement à ne recourir ni à la grève ni au lock-out pendant
le préavis de dénonciation ou de révision.
La présente convention ne peut être la cause de réduction des avantages acquis avant
la date de sa mise en vigueur.
Les activités des SFD exigent de porter une attention toute particulière à la
définition et au respect d’une stricte déontologie.
4
• le respect de l’intégrité des règles de marché, par l’abstention de tout
agissement susceptible d’en perturber le fonctionnement normal ou de
procurer un avantage au détriment des autres intervenants ;
• le respect absolu du secret professionnel dans les conditions et sous les
peines prévues par la loi ;
• la transparence à l’égard de l’employeur ou de son représentant légal
dûment mandaté en ce qui concerne les opérations effectuées à titre
personnel sur des instruments financiers via son ou ses comptes ou sur ceux
pour lesquels le salarié bénéficie d’un pouvoir de gestion ou de décision.
Cette obligation de transparence doit être conforme aux lois et règlements
en vigueur en la matière et s’apprécie en fonction des activités et
responsabilités exercées par le salarié.
Lorsqu’un salarié, dans le cadre de son travail reçoit de son supérieur hiérarchique
direct un ordre qu’il estime, pour un motif sérieux, contraire aux principes
déontologiques visés ci-dessus et à leurs modalités d’application en entreprise, il peut
en référer à la direction dont il dépend, voire à celle de l’entreprise.
Il est bien entendu que l’application des principes et dispositions figurant dans le
présent article ne fait pas obstacle aux diverses dispositions mises en place dans le
secteur de la microfinance au Bénin, des prescriptions de la législation et de la
règlementation notamment l’obligation de respect de toutes les dispositions légales
et règlementaires ainsi que des instructions internes sur la prévention du
blanchiment des capitaux et de lutte contre la corruption.
Sauf stipulation contraire insérée dans son contrat de travail ou autorisation spéciale
de l’employeur, le salarié doit toute son activité professionnelle à l’entreprise. Il lui
est interdit d’exercer même en dehors des heures de travail, une activité à caractère
professionnel susceptible de concurrencer l’entreprise ou de nuire à la bonne
exécution des services convenus.
Est nulle de plein droit toute clause d’un contrat portant interdiction au travailleur
d’exercer une activité quelconque, à l’expiration du contrat.
5
TITRE II :
CHAPITRE PREMIER :
Article 7 : Engagement
Sauf dispositions contraires et stipulées par écrit, le contrat est réputé à durée
indéterminée.
Article 8 : Recrutement
Article 9 : Essai
Tout candidat à un emploi recruté par un SFD peut être soumis à une période d’essai
dont le but est de se rendre compte de son aptitude à exercer de façon satisfaisante
l’emploi postulé, et pour le travailleur, de s’assurer que l’emploi lui convient.
L’engagement à l’essai doit être constaté par écrit, à défaut le contrat est réputé
définitif dès son origine.
6
Dans le contrat à durée déterminé, la période d’essai ne peut excéder une durée qui,
exprimée en jours ouvrables, est égale à un jour par semaine de travail prévu ou
prévisible sans pouvoir excéder les délais prévus à l’alinéa ci-dessus.
La période d’essai peut être renouvelée une fois au cas où elle n’aurait pas été
satisfaisante sauf pour les contrats à durée déterminée.
Pendant la période d’essai, chacune des parties a la faculté de rompre le contrat sans
préavis ni indemnité, sauf celle relative au congé payé.
Avant la fin de la période d’essai, l’employeur doit, sur la base du rapport d’évaluation
produit par le supérieur hiérarchique, faire connaître au travailleur s’il est embauché
ou non.
7
Lorsque la modification doit entraîner pour le travailleur une diminution des
avantages dont il bénéficie et qu’elle n’est pas acceptée, la rupture du contrat est
réputée être à la charge de l’employeur.
Il ne sera pas tenu compte de ces délais dans le cas de maladie, d’accident survenu au
titulaire de l’emploi ou de remplacement de ce dernier pour la durée du congé.
Hormis ces cas particuliers, l’employeur doit, à l’expiration des délais ci-dessus,
régler définitivement la situation du travailleur concerné :
- Soit le reclasser dans la catégorie correspondant au nouvel emploi occupé ;
- Soit le rétablir dans son emploi antérieur.
Lorsqu’un travailleur a assuré plus d’une fois un intérim en raison d’un accident, de la
maladie ou du congé du titulaire, il conserve la priorité pour occuper ce poste en cas
de vacance et il ne sera plus astreint à une période d’essai.
En cas de refus, et si le contrat est résilié, il est considéré comme rompu du fait de
l’employeur.
8
Si le travailleur accepte, il est rémunéré dans les conditions correspondant à son
nouvel emploi. Toutefois, l’acceptation par le travailleur d’un poste inférieur à celui
qu’il occupait habituellement doit être expressément stipulée par écrit.
Les femmes travailleurs en état de grossesse peuvent être mutées à un autre poste en
raison de leur état. Elles conservent le bénéfice de leurs salaires et tous autres
avantages pendant la durée de leur mutation même si le poste tenu est inférieur à
l’emploi occupé habituellement.
CHAPITRE 2 :
DISCIPLINE - SANCTIONS
Article 23 : Licenciement
Il est créé dans chaque SFD, un Conseil de discipline composé paritairement comme
ci-après :
Président : Le Gérant/Directeur/Directeur Exécutif/Directeur Général ou son
représentant
10
Membres : - Deux (2) représentants de la Direction,
- Trois (3) représentants du personnel désignés par les travailleurs.
Les séances du Conseil de discipline doivent faire l’objet de convocation. Les dossiers
à examiner sont communiqués à ses membres et au travailleur mis en cause huit (8)
jours à l’avance.
Les séances du Conseil de discipline ne sont pas publiques ; les membres sont soumis
à l’obligation du secret sur tous les faits et documents portés à leur connaissance.
Lorsqu’il y a lieu de procéder à un vote, le scrutin est secret.
Les décisions sont prises à la majorité simple. En cas de partage des voix, celle du
président est prépondérante.
Le travailleur mis en cause est assisté d’un de ses collègues (syndicaliste ou délégué
du personnel) s’il le juge utile. Il est autorisé à user de toutes les voies de recours qui
lui sont reconnues par la législation du travail en vigueur.
Tout travailleur témoin des faits reprochés peut être entendu par le Conseil de
discipline.
11
CHAPITRE 3 :
12
• s’il est diminué physiquement, il peut être reclassé dans un autre emploi
compatible avec ses nouvelles capacités physiques ; il bénéficie alors du
salaire et des avantages attachés à ce nouvel emploi ;
• s’il est reconnu physiquement inapte à tout emploi par un médecin agréé, il
est licencié pour inaptitude conformément aux dispositions des textes en
vigueur et à l’article 36 de la présente Convention Collective.
L’intéressé est repris sans formalité dans sa catégorie d’emploi à sa libération. Dans
toute la mesure du possible, il devra prévenir le chef d’entreprise un mois à l’avance.
Le travailleur sous les drapeaux conserve son droit au congé annuel. La durée du
service militaire ainsi que celle des périodes obligatoires entrent en ligne de compte
pour l’évaluation de l’ancienneté.
Lorsqu’un travailleur d’un SFD est élu député ou maire, son contrat de travail est
suspendu pendant toute la durée du mandat électif.
Pendant cette période, l’intéressé perd ses droits à l’avancement ainsi que son salaire
et les accessoires.
A l’expiration du mandat, il est repris s’il en fait la demande, sauf s’il tombe sous le
coup des conditions d’admission à la retraite.
13
Lorsque la détention se termine par un non-lieu ou une décision de relaxe,
l’employeur doit automatiquement verser au travailleur, au moins le salaire
correspondant à la période de détention, si elle est intervenue du fait de l’entreprise.
S’il s’agit d’une décision du fait d’un tiers, le travailleur ne peut réclamer aucun
salaire ni aucun autre droit de l’employeur pour la période de suspension.
Les grèves ayant pour motifs la violation des libertés fondamentales et des droits
syndicaux universellement reconnus ou le non-paiement des droits acquis par les
travailleurs, ne donnent lieu à aucune réduction de salaire.
Sont considérés comme droits acquis ceux qui sont reconnus d’accord parties par
l’employeur et les travailleurs et à défaut de cet accord, ceux qui sont déclarés tels
par une décision de justice passée en force de chose jugée.
14
Article 36 : Suspension du contrat de travail pendant la durée d’une fonction
dans un organisme national, régional, continental ou international
Lorsqu’un travailleur est désigné par son entreprise pour assumer des fonctions
auprès d’un organisme présentant un intérêt pour ladite entreprise, son contrat de
travail est suspendu.
Les dispositions propres à cette suspension sont définies par un règlement interne à
chaque SFD.
CHAPITRE 5 :
Sauf accord écrit des parties, le contrat de travail à durée déterminée ne peut être
rompu avant le terme qu’en cas de faute lourde, de force majeure ou de décision
judiciaire.
La rupture anticipée non justifiée du fait du salarié ouvre droit pour l’employeur à des
dommages et intérêts correspondant au préjudice subi.
15
La rupture anticipée par l’employeur non justifiée par une faute lourde, une force
majeure ou une résolution judiciaire ouvre droit au profit du salarié à des dommages
et intérêts de montant au moins égal aux rémunérations qu’il aurait perçues jusqu’au
terme du contrat.
Le Contrat de travail à durée indéterminée peut prendre fin à tout moment par la
volonté de l’une des parties.
La partie qui en prend l’initiative doit notifier sa décision par écrit à l’autre partie.
Lorsque l’initiative émane de l’employeur, il doit indiquer les motifs de la rupture.
Cette notification doit être faite, soit par envoi d’une lettre recommandée avec accusé
de réception, soit par remise directe de la lettre au destinataire contre décharge.
Le travailleur bénéficie pendant la durée du préavis, de deux (2) jours ouvrés par
semaine, pris à son choix globalement ou heure par heure et payés à plein salaire en
vue de la recherche d’un nouvel emploi.
En cas de faute lourde, la rupture du contrat peut intervenir sans préavis, sous
réserve de l’appréciation de la juridiction compétente.
Chacune des parties peut se dégager de l’obligation de préavis en versant à l’autre une
indemnité compensatrice de préavis dont le montant correspond à la rémunération et
16
aux avantages de toute nature dont aurait bénéficié le travailleur pendant la durée du
préavis tout comme s’il avait travaillé.
Dans tous les cas, la rupture du contrat pour cause de maladie ouvre droit, au profit
du travailleur ayant au moins une année de service, à une indemnité dont le montant
est égal à celui de l’indemnité de licenciement sans que celui-ci puisse être inférieur à
trois (3) mois de salaire.
CHAPITRE 6
LICENCIEMENT COLLECTIF
La liste portant l’ordre des licenciements est ensuite transmise pour avis à
l’Inspecteur du Travail du ressort avec un rapport motivé de l’employeur.
Aucun licenciement collectif ne peut être notifié moins de vingt et un jours après
l’accomplissement des formalités prévues par la législation en vigueur.
17
Ce délai est porté à trente (30) jours lorsque le projet de licenciement porte sur plus
de onze (11) salariés et à quarante cinq (45) jours lorsqu’il porte sur plus de
cinquante (50) salariés.
Lorsqu’il existe des délégués du personnel, ceux-ci doivent être réunis au moins une
fois par l’employeur au cours des délais fixés ci-dessus. Lors de la réunion,
l’employeur répond aux questions portant sur des éléments d’informations qui leur
ont été communiqués et recueille les observations des délégués ainsi que leurs
préoccupations tendant à éviter les licenciements, à en diminuer le nombre ou à en
atténuer les effets pour les salariés concernés. Une discussion s’engage sur ces
propositions et observations.
Les travailleurs licenciés conservent pendant un délai de deux (2) ans, un droit de
priorité de réengagement au niveau de l’entreprise, dans l’ordre inverse de leur
classement sur la liste de licenciement.
CHAPITRE 7 :
INDEMNITE DE LICENCIEMENT
En cas de licenciement par un SFD, le travailleur ayant accompli une durée de service
au moins égale à un (1) an, a droit à une indemnité de licenciement distincte de
l’indemnité compensatrice de préavis.
Cette indemnité est calculée en fonction du salaire global mensuel moyen des douze
(12) mois d’activité qui ont précédé la date de licenciement de la façon suivante :
a) En cas de licenciement individuel à l’exclusion du licenciement motivé par
la faute lourde :
◊ 30 % du salaire global mensuel par année de présence pour les cinq
(5) premières années ;
◊ 35 % du salaire global mensuel moyen par année de la 6ème à la 10ème
année incluse ;
◊ 40 % du salaire mensuel moyen par année au-delà de la 10ème année.
b) En cas de licenciement collectif, ces pourcentages sont portés
respectivement à 35 %, 40 % et 45 %.
Dans le décompte effectué sur les bases indiquées ci-dessus, il doit être tenu compte
des fractions d’années.
18
On entend par salaire global toutes les prestations constituant une contrepartie du
travail, à l’exception de celles présentant le caractère d’un remboursement de frais.
Le montant de cet abondement est limité à six (6) mois de salaire quelle que soit
l’ancienneté du travailleur.
Ne peuvent prétendre au paiement de ces sommes que les héritiers en ligne directe
du travailleur telle que prévue par la législation en vigueur en la matière.
Si le travailleur avait été déplacé par l’employeur, ce dernier assure à ses frais, le
transport du corps du défunt au lieu de résidence habituelle, à condition que les
ayants-droit en formulent la demande dans le délai maximum de deux (2) ans.
19
TITRE III :
CHAPITRE PREMIER :
Si l’une des parties contractantes estime que le congédiement d’un agent a été
effectué en violation du droit syndical, tel que défini ci-dessus, les deux parties
s’emploient à examiner les faits et à apporter au cas litigieux, une solution équitable.
Cette intervention ne fait pas obstacle au droit pour les parties d’obtenir
judiciairement réparation du préjudice causé.
Les Secrétaires généraux des organisations syndicales et leurs adjoints ainsi que les
Secrétaires aux affaires sociales, ont droit à seize (16) heures effectives de travail par
mois pour s’occuper des affaires syndicales.
Toutefois, ces heures ne seront utilisées que pour les besoins réels et stricts de
l’organisation syndicale. L’utilisation desdites heures doit être justifiée.
20
Outre les heures de délégations syndicales ci-dessus indiquées, il est accordé aux
responsables syndicaux des autorisations spéciales pour des missions syndicales.
La durée totale de ces absences ne peut excéder huit (8) jours par an.
Le travailleur membre d’un bureau syndical ne peut jouir d’un traitement de faveur
du fait de cette position. Il ne peut prétendre à un changement d’emploi en invoquant
sa qualité de syndicaliste.
21
- celles des organisations syndicales ne doivent avoir pour objet que des
informations à caractère professionnel ou social intéressant les conditions
de travail et de vie dans l’entreprise.
Les communications ne peuvent en aucun cas prendre une forme ou un ton injurieux
ou être destinées à causer une perturbation dans la bonne marche de l’entreprise.
Préalablement à l’affichage, le texte doit être présenté au chef d’entreprise qui ne peut
s’y opposer que si les communications sortent du cadre défini ci-dessus.
L’objection du chef d’entreprise ne peut être formulée plus de vingt quatre (24)
heures après le dépôt du document à son secrétariat.
CHAPITRE II :
DELEGUES DU PERSONNEL
Les délégués du personnel sont élus dans les SFD conformément au code du travail.
La durée du mandat des délégués du personnel est fixée par le code du travail. La
fonction du délégué du personnel ne peut être pour celui qui l’exerce, une entrave à
une amélioration de sa rémunération ni à un avancement régulier.
L’horaire de travail d’un délégué du personnel est l’horaire normal de l’entreprise. Ses
heures réglementaires de liberté sont imputées sur cet horaire.
Les attributions de délégué du personnel sont celles prévues par les lois et les
règlements.
22
Article 57 : Protection des délégués du personnel
Le délégué du personnel ne peut être déplacé contre son gré ou licencié pendant la
durée de son mandat, sauf autorisation de l’inspecteur du travail.
Les candidats aux fonctions de délégué du personnel ne peuvent être mutés contre
leur gré avant la date du scrutin.
23
TITRE IV :
CONDITIONS DE TRAVAIL
Les jours de travail sont fixés par le chef d’entreprise conformément aux dispositions
légales et réglementaires en vigueur et ce, en tenant compte des particularités de la
profession.
Les jours fériés, chômés et payés sont ceux prévus par la loi.
Les heures supplémentaires effectuées par les travailleurs sont accomplies, après
approbation par la hiérarchie et rémunérées dans les conditions fixées par la
législation en vigueur.
En cas d’affectation dans un rayon d’au moins 30 Km de son lieu habituel de travail, le
travailleur qui ne bénéficie pas de la gratuité du transport est pris en charge lors de
son déménagement avec toute sa famille légalement reconnue par l’employeur.
Le personnel acquiert droit au congé payé à raison d’un minimum de deux (2) jours
ouvrés de congé par mois de service effectif. Les conditions d’attribution et de
rémunération sont fixées par le code du travail.
Un supplément de jours ouvrés de congé payé est alloué dans les conditions
suivantes :
- trois (3) jours ouvrés après 10 ans de présence dans l’entreprise,
- cinq (5) jours ouvrés après 15 ans de présence dans l’entreprise,
- six (6) jours ouvrés après 20 ans de présence dans l’entreprise,
- sept (7) jours ouvrés après 25 ans de présence dans l’entreprise,
- dix (10) jours ouvrés après 30 ans de présence dans l’entreprise.
L’ordre de départ en congé est fixé dans chaque entreprise par l’employeur.
24
Les absences pour maladie, accouchement, les périodes de service militaire
obligatoire, ne peuvent en aucun cas, être imputées sur les congés annuels.
Le droit au congé se prescrit par trois (3) ans à compter du jour de la cessation du
travail.
Ce droit est également prescrit par trois (3) ans pour le travailleur en activité
lorsqu’il est démontré que l’employeur avait offert la possibilité au travailleur de jouir
de son congé.
Dans le cas où le contrat aurait été rompu ou aurait expiré avant que le travailleur
n’ait exercé ses droits au congé, ce dernier bénéficie, aux lieu et place du congé, d’une
indemnité calculée sur la base des droits acquis au prorata temporis.
L’octroie d’une indemnité compensatrice aux lieu et place du congé est formellement
interdit.
Les congés ont un caractère obligatoire. Aucune entreprise n’est admise à employer
du personnel en congé. Toutefois, dans le cas où un surcroît de travail nécessiterait le
rappel d’un travailleur en congé, l’entreprise lui fait appel.
Les frais de voyage occasionnés par ce rappel sont remboursés sur présentation des
pièces justificatives.
Le congé prénatal ne peut faire l’objet d’un report pour être cumulé avec le congé
post natal.
Le congé de maternité peut être prolongé de quatre (4) semaines en cas de maladie
dûment constatée et résultant de la grossesse ou des couches.
25
Après le congé sans solde de trois (3) mois, la salariée est obligatoirement réintégrée
dans son emploi.
A l’occasion d’événements familiaux, des congés de courte durée sont accordés aux
travailleurs dans les proportions ci-après :
Note:
Tout congé pour événement familial doit faire l’objet d’une demande écrite préalable,
sauf cas de force majeure. Dans cette éventualité, le travailleur doit aviser son
employeur dès sa reprise de service.
Le travailleur doit présenter à l’employeur toute pièce justificative et au plus tard dix
(10) jours ouvrés après que l’événement ait eu lieu.
Le total des jours accordés dans une année ne peut dépasser vingt (20) jours par
travailleur.
26
Article 66 : Autorisation d’absence pour maladie d’un membre de la famille du
salarié
Une autorisation d’absence rémunérée de trois (3) jours par an est accordée au père
ou à la mère, pour soigner son enfant mineur malade dont il assume la charge
effective et permanente.
Ces absences sont accordées sur production d’un certificat médical spécifiant que la
présence du père ou de la mère est nécessaire auprès de l’enfant.
Chaque SFD prévoit en accord avec les représentants des salariés, la création et les
conditions de mise en place des œuvres sociales selon ses moyens.
Ces visites médicales dont les frais sont à la charge de l’employeur, doivent être
organisées dans les conditions prévues par la réglementation en vigueur.
27
Si les deux conjoints travaillent dans la même entreprise, il ne peut y avoir qu’une
seule prise en charge pour la même prestation.
Chaque SFD doit souscrire pour ses salariés, un contrat d’assurance maladie groupe.
De même, chaque entreprise doit assurer l’affiliation de tous ses travailleurs et verser
régulièrement les cotisations dues à l’organisme de sécurité sociale.
TITRE V :
DE LA CLASSIFICATION ET DU SALAIRE
CHAPITRE PREMIER :
CLASSIFICATION PROFESSIONNELLE
Les travailleurs régis par la présente Convention Collective sont répartis dans les
cinq groupes professionnels suivants, selon l’emploi qu’ils occupent :
- groupe E : manœuvres ordinaires et spécialisés,
- groupe D : employés et ouvriers spécialisés,
- groupe C : Agents de maîtrise,
- groupe B : agents de maîtrise,
- groupe A : cadres supérieurs.
28
CHAPITRE 2 :
ORGANISATION DE LA CARRIERE
Article 72 : Avancement
La progression d’un échelon à celui immédiatement supérieur se fait par avancement
à l’ancienneté tous les deux (2) ans pour les travailleurs ayant obtenu un rendement
satisfaisant pour les deux années considérées, à la suite des évaluations annuelles.
Le travailleur dont l’avancement est bloqué deux (2) fois et qui ne fournit aucun
effort d’amélioration de ses performances et de sa conduite, constitue un contre
exemple et pourra être exclu de l’effectif du SFD.
Article 73 : Promotion
Le passage d’une catégorie inférieure à celle immédiatement supérieure se fait par
promotion résultant du mérite professionnel du travail justifié par un très bon
résultat de l’évaluation annuelle ou une formation organisée par l’entreprise ou
autorisée par celle-ci et d’une durée d’au moins six (6) mois.
Article 74 : Ancienneté
Dans le cadre de la présente Convention Collective, on entend par ancienneté à
prendre en compte pour l’évolution de la carrière d’un travailleur, le temps pendant
lequel il a occupé de façon permanente des emplois dans les différents services d’un
SFD.
Ne sont pas interruptives de l’ancienneté, les absences pour congés payés ou congés
exceptionnels prévus par la présente Convention Collective. Il en est de même pour
les temps que durent les stages et les cours de formation professionnelle.
Ne font pas obstacle aux droits à l’ancienneté, les absences régulièrement autorisées
par l’employeur en vertu des dispositions légales et règlementaires en vigueur en la
matière.
29
CHAPITRE 3 :
SALAIRE
A travail de valeur égale, le salaire est égal pour tous les travailleurs des SFD, quels
que soient leur origine, leur sexe, leur âge, leur statut et leur confession religieuse,
dans les conditions prévues à la présente Convention Collective.
Le salaire étant la contrepartie du travail, aucun salaire n’est dû en cas d’absence, sauf
dans les cas prévus par la règlementation ou la présente convention.
Le salaire de chaque travailleur est déterminé en fonction de l’emploi qui lui est
attribué au sein du SFD, et ce conformément à la classification des emplois annexée à
la présente convention.
Toutefois, il peut être dérogé à cette règle dans les deux cas suivants :
- en faveur des travailleurs ayant déjà effectivement exercé un emploi de la
même technicité ou spécialité que celui pour lequel ils sont engagés ;
- en faveur des travailleurs nouvellement promus. Dans ce cas, les intéressés
sont positionnés dans la nouvelle classe à l’échelon qui leur permet d’avoir
un salaire de base immédiatement supérieur à leur salaire précédent.
Le salaire est payé chaque mois pour tout le personnel conformément aux
dispositions législatives et réglementaires en vigueur.
Toutefois, le travailleur peut recevoir sur sa demande, au bout de quinze (15) jours un
acompte portant au plus sur la moitié de la quotité mensuelle de sa rémunération de
base. Sa situation est apurée lors du paiement immédiatement consécutif.
Dans le cas où un travailleur est appelé à assurer de façon habituelle des emplois
différents comportant des salaires différents, le salaire de l’intéressé est celui de
l’emploi le mieux rémunéré.
30
Article 79 : Bulletin de paye
Ces bulletins sont rédigés de telle sorte qu’apparaissent clairement les différents
éléments de la rémunération.
La grille des salaires est celle qui figure à l’annexe II de la présente Convention
Collective.
Outre le salaire catégoriel ou le salaire de base, le travailleur des SFD perçoit des
accessoires de salaire en raison des particularités afférentes à son emploi ou des
sujétions liées à son poste. Il peut également bénéficier de certains avantages en
nature en rapport avec son emploi.
Les heures supplémentaires sont celles effectuées au-delà de la durée légale de travail.
L’employeur peut, par sa seule décision, sous réserve des procédures d’affichage et de
communication à l’Inspecteur du Travail, imposer aux salariés l’accomplissement
d’heures supplémentaires. Elles font l’objet d’une majoration de salaire
conformément aux dispositions du code du travail.
La liste des bénéficiaires ainsi que le montant sont fixés par chaque SFD.
La liste des bénéficiaires ainsi que le montant sont fixés par chaque SFD.
31
Article 85 : Prime d’affectation
Les conditions d’attribution ou de bénéfice de cette prime ainsi que le montant sont
fixés par chaque SFD.
Les conditions ainsi que le montant sont fixés par chaque SFD.
Les conditions ainsi que les taux sont fixés par chaque SFD.
Une allocation de stage est accordée au travailleur appelé à suivre une formation.
Les conditions ainsi que le montant sont fixés par chaque SFD en tenant compte du
coût de vie du lieu du stage.
Une indemnité pour frais d’équipement est accordée au travailleur allant en stage de
formation à l’étranger pour une durée d’au moins six (6) mois.
Les conditions ainsi que le montant sont fixés par chaque SFD.
Une indemnité de logement est accordée mensuellement aux travailleurs ayant droit
à un logement mais à qui il n’a pas été possible d’en attribuer.
La liste des bénéficiaires ainsi que le montant sont fixés par chaque SFD sur la base
d’un pourcentage du salaire catégoriel.
32
Article 91 : Prime de rendement
Les critères particuliers d’attribution ainsi que le montant et la périodicité sont fixés
par chaque SFD
Une indemnité mensuelle de risque est accordée aux travailleurs exposés à des
risques particuliers à leur poste.
La liste des bénéficiaires ainsi que le montant sont fixés par chaque SFD.
Une indemnité de transport est accordée mensuellement à tous les travailleurs non
bénéficiaires de véhicule de fonction et non logés sur les lieux de travail par
l’employeur.
Une prime de caisse dont les modalités de paiement sont fixées par chaque SFD est
mensuellement accordée aux caissiers.
Une prime de portefeuille est allouée à tout travailleur des SFD nommé ou affecté à
un poste comportant la gestion d’un portefeuille de crédit ou d’épargne.
Les modalités d’octroi de ladite prime, sont définies par chaque SFD.
33
Article 98 : Prime au personnel administratif
Le personnel administratif bénéficie d’une prime fixe mensuelle dont les conditions
de mise en œuvre et le montant sont fixés par chaque SFD.
Les travailleurs peuvent solliciter et obtenir des prêts dont les modalités d’octroi sont
définies par chaque SFD.
En cas de besoin, chaque SFD peut mettre en place un régime indemnitaire plus large
en tenant compte de ses options et de ses capacités financières.
TITRE VI :
DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE
Les SFD sont confrontés à des enjeux et des défis qui exigent un personnel de plus en
plus compétent et spécialisé.
34
Article 102 : Voies et moyens de la formation
Des voies et moyens sont recherchés pour favoriser la formation professionnelle des
salariés. A cet effet, les dispositions suivantes sont retenues :
• chaque SFD, dans le cadre de sa politique globale de ressources humaines,
met en place sa politique générale de formation ;
• après information des représentants des salariés dûment mandatés,
l’employeur fixe les critères de sélection pour les départs en formation se
faisant dans le cadre de sa politique générale de formation ;
• dans le cas où un enseignement ne serait pas organisé localement, les cours
auront lieu par correspondance et dispensés par des organismes et centres
de formation agrées par l’Association Professionnelle des SFD ;
• les salariés qui auront reçu l’avis favorable par écrit pour leur inscription à
un cours professionnel se déroulant en dehors des heures de travail,
perçoivent normalement leur rémunération.
Pour tout diplôme spécialisé que l’Association Professionnelle des SFD reconnaît
comme hautement profitable à la profession d’une part et dont elle souhaite d’autre
part, encourager l’obtention par le biais de la formation professionnelle continue, le
salarié se verra délivrer une autorisation préalable de l’employeur.
Les détenteurs desdits diplômes pourront faire l’objet d’une attention particulière
lors des promotions.
Toute formation d’une durée d’au moins six (6) mois donne droit au changement de
catégorie.
L’employeur ne prend en charge que les formations décidées par lui et qui
correspondent à ses besoins.
35
TITRE VII :
CHAPITRE PREMIER :
COMMISSION D’INTERPRETATION
Cette commission n’est pas compétente pour connaître des litiges individuels qui ne
mettent pas en cause les dispositions de la présente convention.
Les noms des membres devant siéger au sein de la commission sont communiqués
par chacune des parties au ministre chargé du travail.
Lorsque la commission dégage un avis par consensus, celui-ci s’impose aux parties à
l’instar des clauses de la présente convention. Cet avis fait l’objet d’un dépôt au greffe
du tribunal compétent par la partie la plus diligente.
36
CHAPITRE II :
PRE-CONCILIATION
Tout conflit collectif est porté immédiatement devant une commission paritaire
interne au secteur par la partie la plus diligente en vue de la recherche d’un règlement
amiable.
Elle comprend :
- cinq (5) représentants de l’Association ;
- six (6) représentants du personnel des SFD.
Elle est présidée par le Président de l’Association Professionnelle des SFD ou son
représentant.
37
TITRE VIII :
DE LA DISTINCTION ET DE LA RECOMPENSE
Il est attribué une médaille du travail à tout agent travailleur qui justifie au sein de la
même entreprise, d’une durée effective de service de 10, 15, 20, 25, 30 ans et plus.
38
TITRE IX :
DE L’ADMISSION A LA RETRAITE
L’âge d’admission à la retraite est celui fixé par la législation nationale en matière de
Sécurité Sociale.
Cette indemnité est décomptée sur les mêmes bases et suivant les mêmes règles que
l’indemnité de licenciement individuel.
Ancienneté
Age à la retraite Plus de 15 Plus de 20 Plus de
1 à 15 ans
à 20 ans à 30 ans 30 ans
55 ans ………… 65 % 70 % 75 % 80 %
57 ans ……….. 50 % 55 % 60 % 65 %
60 ans et plus 30 % 35 % 40 % 45 %
39
TITRE X :
Les SFD disposent d’un délai de trois (3) mois pour sa mise en application.
Chaque SFD signataire de la présente convention peut convenir pour son personnel,
de dispositions plus favorables.
Pour tous autres aspects relatifs aux rapports professionnels entres les SFD et leurs
travailleurs et qui ne se retrouvent pas dans la présente convention, les parties s’en
remettent aux dispositions législatives, réglementaires et conventionnelles en
vigueur en République du Bénin.
Fait à Cotonou, le
Ont signé :
Pour l’Association Professionnelle Pour les travailleurs
des Systèmes Financiers Décentralisés des Systèmes Financiers Décentralisés
1
1
2
2
3
3
4
4
5
5
40
Vu :
Approuvé
YAYA ABOUBAKAR
41
ANNEXES
42