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Pr. J.ZBITOU

15/03/2015 Email:[email protected] 1
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Chapitre 1: Généralités sur les antennes
1. Introduction
Les antennes sont de plus en plus omniprésentes dans notre vie quotidienne, elles sont utilisées
dans la radiodiffusion, la télévision par voie hertzienne ou par satellite, les télécommunications
professionnelles et mobiles, radars,…
Dans le marché, on trouve plusieurs types d’antennes comme l’ antenne filaire, l’antenne
parabolique, l’antenne Yagi, et l’antenne Cornet,etc.

Une antenne est un adaptateur d’impédance entre l’espace et les circuits:

• A l’émission, elle transforme l’énergie HF ou hyperfréquence, en ondes électromagnétiques


se propageant librement dans l’espace. L’onde électromagnétique résulte d’un champ électrique
et d’un champ magnétique existant en chaque point de l’espace. La force des champs dépend de
la puissance de l’émission, des caractéristiques de l’antenne et de la distance entre le point
considéré et l’antenne.

• A la réception, ces champs créent, par induction, une tension alternative aux bornes de
l’antenne. Cette tension a la même forme que celle appliquée à l’antenne d’émission.

La propagation des ondes électromagnétiques est effectuée en passant par un canal de


transmission. Le canal de transmission peut être:
 L’air (assimilé au vide)
L’eau

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Un canal de transmission se caractérise par les caractéristiques suivantes:

affaiblissement apporté
bruit ambiant
le temps de propagation
la bande de fréquence
L’échange de signaux entre une antenne d’émission et une antenne de réception s’effectue par
un transfert d’énergie qu’on peut facilement calculer dans un cas particulier:

Visibilité Directe (trajet non perturbé par des obstacles). cette condition correspond à la
propagation en espace libre.
En réalité, même dans le cas où on peut considérer les deux antennes en visibilité directe, la
diffraction et la nature de l’atmosphère provoquent des fluctuations d’énergie qu’on appelle
évanouissement (Fading).
2. Etude du rayonnement des antennes
L’analyse des phénomènes de propagation repose sur:

Le calcul: propagation en espace libre, effets de certains obstacles.


La mesure: effet de différents types de sol, de la composition atmosphérique, des
perturbations atmosphériques (neige, pluie, ...).

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3. Les équations de Maxwell

Les équations de Maxwell expriment le comportement du champ électromagnétique en


relation avec les sources qui lui ont donné naissance. Ces équations différentielles contiennent
toute l’information permettant de résoudre les problèmes d’électromagnétisme.

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Dans le vide
elles s’écrivent sous la forme :

• Le champ électrique et l’induction magnétique sont vectorielles et varient dans l’espace et le


temps. On les notera respectivement :

&

• Les charges qui ont donné naissance au champ électromagnétique sont appelées les sources.
Elles peuvent apparaître sous la forme d’une densité volumique de charges ou d’une densité de
courant notées :
&
• Avec: : La permittivité du vide est notée ε0. C’est une grandeur constante qui
caractérise électriquement le vide. Sa valeur, dans les unités du système
international (noté par la suite : U.S.I.) est :

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Et est la perméabilité du vide. Elle caractérise le vide d’un point de vue magnétique. Sa
valeur est :

Ces deux constantes sont liées à la vitesse de la lumière:

Dans la matière:
Dans ce cas, on définit un vecteur de déplacement électrique qui tient compte des
propriétés électriques du matériau. Le vecteur de déplacement est lié au champ électrique par :

La permittivité du matériau est liée à sa permittivité relative εr et à la permittivité du vide


par la relation:

Pour les propriétés magnétiques, on définit le champ magnétique qui est lié à la
perméabilité magnétique et à l’induction magnétique :

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La perméabilité magnétique du matériau est liée à sa perméabilité relative et à celle du vide :

Dans la matière, les équations de Maxwell s’écrivent sous la forme

Caractéristiques des matériaux

• La permittivité ou la perméabilité des matériaux peuvent dépendre de l’espace et du temps


(ou de la fréquence, dans le domaine fréquentiel). Lorsqu’elles ne dépendent pas de l’espace,
le matériau est homogène.
• Le matériau est isotrope, si ses propriétés sont les mêmes dans toutes les directions et la
permittivité (ou la perméabilité) est une grandeur scalaire. Si le matériau est anisotrope, la
permittivité (ou la perméabilité) est une grandeur matricielle.
• Un matériau est linéaire si sa permittivité est indépendante du champ électrique.

Un matériau est dit parfait s’il est linéaire, homogène, isotrope et sans pertes.
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4. Les potentiels électromagnétiques

Lors de la résolution des équations de Maxwell, on a deux potentiels qui apparaissent :

• Un potentiel vecteur, appelé potentiel magnétique


• Un potentiel scalaire, appelé potentiel électrique.

La dérivation vectorielle de ces potentiels conduit aux champs électriques et magnétiques.


A partir des équations de Maxwell, on a :

C’est-à-dire peut se déduire d’un vecteur appelé potentiel vecteur.

Et : donc

peut se déduire d’un potentiel scalaire V, soit:

Le champ électrique se déduit donc des deux potentiels vecteur et scalaire

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A. Calcul de l’équation de propagation du potentiel vecteur

On sait que:

Soit:

Or:

• En considérant la condition de LORENTZ soit:

On obtient alors :

(1)

N.B: Propagation dans le vide on remplace ε par ε0


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B. Calcul de l’équation de propagation du potentiel scalaire

A partir des équations de Maxwell, on a :

soit

• En considérant la condition de LORENTZ on obtient:

(2)

N.B: Propagation dans le vide on remplace ε par ε0

C. Les expressions des potentiels scalaire et vecteur

Soit un volume V contenant une source caractérisée par et

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12
La solution du système constitué par les deux équations (1) et (2) est mise sous la forme:

Les potentiels dépendent de la charge ou du courant existant à l’instant

ils sont retardés de , durée de la propagation.

N.B: Propagation dans le vide on remplace ε par ε0 et v par c


Dans un régime harmonique:

et

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5. Les expressions de et rayonnés

et champs crées au point M par une distribution de courant contenue dans un volume V

On a:

Or on sait que: Et d’après la condition de LOENTZ on obtient:

A démontrer
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Avec:
est la constante de propagation.

6. Les différentes zones de de rayonnement

A. Zone de champ proche (ou zone de RAYLEIGH):


Zone valable pour Dans cette zone
B. Zone de champ lointain (ou zone de FRAUNHOOFER):

Zone définie pour On conserve seulement les termes en

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Dans ce cas on a les champs rayonnés qui sont en phase, transversaux, orthogonaux entre eux et
à la direction de propagation. Leur amplitude varie avec la distance (en ) et avec la direction.
C. Zone intermédiaire (ou zone de FRESNEL):

Les composantes des champs ne sont plus en phase: le champ résultant présente une
succession de maxima et de minima en fonction de la distance qui implique qu’on a des zones
d’interférences où la densité de puissance est fluctuante.

Remarque:
Les notions introduites avant sont pour des antennes électriquement de petite taille, elles
intègrent pas la notion de la taille de l’antenne. Soit D la taille de l’antenne comme le montre
la figure ci-après:

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Alors on peut définir les conditions pour le champ lointain et proche comme suit:

7. Les paramètres électriques des antennes

L’antenne a pour rôle de :

•permettre une adaptation correcte entre l’équipement électronique et le milieu de


propagation

•assurer la transmission ou la réception de l’énergie dans des directions privilégiées

• transmettre le plus fidèlement une information

Ces rôles sont évalués par divers paramètres.

7-1. L’impédance d’entrée et résistance de rayonnement

Soit une antenne filaire alimentée en son centre:


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Par définition, on appelle impédance d’entrée de l’antenne le rapport:

La puissance fournit à l’antenne s’écrit:

avec:

: Puissance active

: Puissance réactive il faut annuler

: Puissance rayonnée
tel que

: Puissance dissipée 18
: résistance de rayonnement
: résistance de pertes de l’antenne

II vient alors:

Le rendement de l’antenne peut s’écrire ainsi:

On conçoit donc l’intérêt de choisir des antennes pour lesquelles

dans ces conditions, le calcul pour lesquelles donne une bonne approximation de la valeur
de la résistance d’entrée:

7-2. L’adaptation des antennes

L’adaptation traduit un transfert optimal de puissance entre l’émetteur et le milieu de


propagation.

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Le transfert de puissance est maximal quand l’impédance d’entrée (au niveau du plan de
référence) vérifie la relation:

Dans la pratique et

l’antenne doit alors être conçue pour présenter une impédance pratique interne réelle et
égale à ce qui n’est pas toujours facile.

Pour déterminer expérimentalement Ze, il faut mesurer le ROS:


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Où:

et ROS dépendent de la fréquence.

Le cas d’une antenne dipôle très court « Short Dipole »

L’antenne ci-après présente une antenne dipôle très court « short dipole antenna ».
Avec et IA la valeur du courant au centre de l’antenne, I(z) est la distribution
du courant triangulaire:

• La résistance de rayonnement est donnée par:

• La résistance de pertes « Ohmic » :

•RS : est la résistance de surface


•a: Le rayon de l’antenne
: est la conductivité
Où:
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7-3. L’alimentation ou l’excitation des antennes :
L’adaptation est un point fondamental dans la conception des antennes, ainsi que lors de
l’association de l’antenne avec l’émetteur ou le récepteur, afin que la presque totalité de la
puissance soit transmise à l’antenne pour rayonnement dans le cas d’émission ou transmise aux
bornes du récepteur pour amplification dans le cas de réception comme le montre la figure
suivante:

Feeders:
- Lignes bifilaires
- Lignes coaxiales
- Guides d’ondes

N.B: Les signaux captés par les antennes sont en général très faibles, d’un ordre de
grandeur de quelques microvolts seulement.
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Conséquences d'un manque d'adaptation :

- Images fantômes en télévision


- Perte de signal
-Dispersion dans Le diagramme de rayonnement de l'antenne
8. Les caractéristiques des antennes

8-1. La directivité d’une antenne

Soit une antenne dont le centre de phase est O.

On pose:

Où: : est la densité de puissance rayonnée par unité d’angle solide,


dans la direction ∆.

: est la densité de puissance maximale rayonnée par unité d’angle solide


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dans la direction
Et: représente la distribution de la puissance rayonnée, normalisée à l’unité (ou à
0dB), et indépendante de la distance.

Alors la directivité est une grandeur caractérisant l’aptitude d’une antenne à concentrer
l’énergie dans une ou plusieurs directions privilégiées.

Remarque:

La directivité d’une antenne dépend de la direction mais doit être indépendante de


la distance à laquelle elle est mesurée.
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8-2. Le gain d’une antenne
Le gain est un paramètre fondamental, il permet de déterminer:

en émission; la densité de puissance à l’extrémité de liaison


en réception: la sensibilité de l’antenne
Alors, le gain est le rapport de la puissance qu’il faudrait fournir à l’antenne considérée, â la
puissance qu’il suffit de fournir à une antenne de référence, pour produire la même intensité
de rayonnement dans une direction donnée.
Si l’antenne de référence est isotrope, le gain est dit absolu
Si l’antenne de référence est une source réelle, le gain est dit relatif
Gain absolu:

: cette relation prend en compte les pertes propres de l’antenne.

Pour le rendement de l’antenne, il est défini par:

Si l’antenne est sans pertes gain absolu = directivité.


Notion de PIRE:
PIRE: Puissance Isotrope Rayonnée Equivalente, grandeur souvent mesurée en dBW.
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Pour un gain maximal
La PIRE est un paramètre généralement rencontré dans les expressions des bilans de liaison pour
les communications par satellite où elle permet de calculer la puissance utile reçue à l’entrée du
récepteur.
L’ouverture effective et l’efficacité effective d’une ouverture rayonnante
L’ouverture « surface » effective Ae d’une antenne est donnée par:

L’ouverture « surface » maximale effective Ae d’une antenne est proportionnelle à la directivité :

L’efficacité d’une ouverture rayonnante est donnée par:

Avec: Ap est l’ouverture physique, comme exemple pour une antenne cornet; elle a une
ouverture de largeur a et une hauteur b alors:

Si on connait la densité de puissance S au niveau de l’antenne de réception on peut estimer


la puissance reçue:

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8-3. Le Facteur d’antenne
Le facteur d’antenne FA est défini comme le rapport entre le champ électrique efficace reçu et la
tension induite aux bornes de l’antenne :

Où: le champ efficace :

Gr : est le gain de l’antenne de réception


Z0 : est l’impédance caractéristique de la ligne

Z : est l’impédance caractéristique de l’air

Donc on peut dire que le facteur d’antenne indique le taux de transformation entre le champ
reçu et la tension transformée, ce qui fait intervenir le rapport de l’impédance de l’air à
l’impédance de la ligne, le gain de l’antenne et la longueur d’onde.
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8-4. Fonction caractéristique de rayonnement

La figure ci-après présente une antenne située en O, avec le rayonnement est observé au
point M, situé en champ lointain de l’antenne:
Rayonnement
en
champ lointain
de l’antenne

Les vecteurs sont directement perpendiculaires entre eux. Les champs

électriques et magnétiques sont contenus dans un plan perpendiculaire au vecteur de


propagation, avec:
& 29
La densité surfacique de puissance est définie par:

La fonction caractéristique de rayonnement normalisée est définie par :

Un diagramme de rayonnement (radiation pattern) d'une antenne est une représentation


graphique d'une propriété du rayonnement (fonction caractéristique) de l'antenne en fonction
de la direction (θ; φ). Un diagramme de rayonnement typique est représenté par des lobes. Le
lobe le plus important est appelé le lobe principal de l'antenne. Les autres sont appelés les
lobes secondaires.

Aussi bien, c’est un diagramme qui représente les variations de la puissance que rayonne
l’antenne par unité d’angle solide dans les différentes directions de l’espace. Il y a, en
général, une direction de rayonnement maximal autour de laquelle se trouve concentrée une
grande partie de la puissance rayonnée et des directions de rayonnement secondaires autour
desquelles se répartit la fraction de la puissance restante:

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N.B: Souvent on représente le diagramme de rayonnement dans deux plans perpendiculaires qui
sont : le plan E et le plan H.

• Le plan E est défini comme le plan contenant l’axe de l’antenne et le champ électrique.

• Le plan H est défini comme le plan contenant l’axe de l’antenne et le champ magnétique.
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8-5. Polarisation d’une antenne

Une antenne peut être polarisée en polarisation rectiligne, elliptique ou circulaire.


la polarisation d’une antenne donnée est la même, qu’elle soit employée à l’émission qu à la
réception
une polarisation circulaire permet de conserver en permanence une réception correcte,
quelque soit la position de l’antenne.

Polarisation rectiligne Polarisation elliptique et circulaire

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Chapitre 2: Bilan des liaisons de télécommunications
1.Influence de la Terre et de l’atmosphère sur la propagation des ondes hertziennes
1-1.Introduction

Entre un émetteur et un récepteur situés à la surface de la terre, les ondes peuvent se


propager de trois façons:

• à la surface de la terre (onde de sol)

• dans la basse atmosphère (onde directe)

• par réflexion sur l’ionosphère (onde d’espace).

Pour les ondes hertziennes « ondes métriques et centimétriques » seul le second type de
propagation est possible. Pour l’étudier, il faudra tenir compte des caractéristiques
électriques du sol et de la basse atmosphère. En effet, la basse atmosphère produit des
phénomènes de réfraction et d’atténuation sur la propagation des ondes, tandis que
l’influence du sol peut se manifester par des phénomènes de réflexion et de diffraction.

N.B: la basse atmosphère est la région de l’atmosphère qui s’étend jusqu’au-dessus


des plus hautes montagnes. Elle est le siège des phénomènes météorologiques faisant
intervenir l’eau : brouillard, nuages, pluie, neige, etc.
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1-2. L’atténuation de l’atmosphère par l’eau et les gaz

La traversée des zones de pluies, de nuages ou de brouillards donne lieu à une atténuation des
ondes les plus courtes centimétriques et millimétriques. Cette atténuation, qui résulte de
pertes par absorption et par diffusion, augmente rapidement avec la fréquence et l’intensité
de la précipitation. Ce ne sont pas les pertes par absorption dans les gouttes d’eau qui sont les
plus importantes, mais les pertes par diffusion qui dépendent des valeurs relatives de la
longueur d’onde et de la dimension des particules.
Contrairement à l’eau, la glace atténue très peu. Il en résulte que l’atténuation due à une
chute de neige ou de grêle, dépend de la proportion d’eau qui y existe sous une forme
liquide. Quant aux gaz contenus dans l’atmosphère, ils peuvent produire une absorption
pour les ondes car leurs molécules se comportent comme de petits dipôles électriques ou
magnétiques .
1-3. L’influence des irrégularités du sol
Comme le montre la figure ci-après, les irrégularités du terrain (relief, végétation, bâtiments)
réduisent l’amplitude du coefficient de réflexion sur le sol, du fait que l’énergie incidente,
au lieu d’être réfléchie dans une seule direction, est alors diffusée dans plusieurs directions .

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2.Bilan des liaisons de télécommunications

2-1. L’équation des télécommunications pour une liaison en espace libre


Soit un système de télécommunications constitué à l’émission par une antenne de gain Ge
alimentée par une puissance Pe et à la réception par une antenne de gain Gr, située à une
distance R de l’antenne d’émission.

• La densité de puissance rayonnée à la distance R est:

• La puissance reçue est:

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Cette dernière relation exprimée en échelle logarithmique s’appelle la formule de Friis.

L’affaiblissement dans l’espace libre peut se définir donc par:

4π .R
AEL = 10. log( )2
λ

Si l’on introduit la surface d’absorption Sae de l’antenne d’émission qui est liée au gain
d’émission selon :

le rapport entre la puissance reçue et la puissance émise prend la forme :

N.B: P exprimée en dB watt ou en mW d’après:

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2-2.L’équation des télécommunications pour une liaison avec relais passif:
En raison de la présence d’un obstacle naturel, les antennes d’émission et de réception ne
sont pas en vue directe, il est possible d’utiliser un réflecteur passif situé en vue directe de
chacune d’elles :

N.B: À l’émission le réflecteur se comporte comme une antenne de gain GR


• Puissance interceptée par le réflecteur passif:

• Densité de puissance rayonnée par le passif à la distance R2:

• Puissance captée par le récepteur:

37
Classification des bandes de fréquences ou de longueur d’ondes

38
3. Les systèmes terrestres de transmission en espace libre

Puisque le faisceau hertzien utilise la propagation des ondes, une liaison doit comporter
dans chaque sens de transmission:
• Un émetteur E et un récepteur R
• un modulateur M et un démodulateur D
• des antennes

• Si les deux points à relier sont suffisamment rapprochés (courbure de la terre négligeable) et
dégagés pour que les antennes soient en visibilités directes, la liaison peut être établie en un
seul bond.
• Si la distance entre les deux points est trop grande, la connexion doit être établie en
plusieurs bonds en utilisant des stations relais, qui amplifient les ondes reçues avant de les
réémettre.
• Dans le cas des régions montagneuses, où un obstacle s’impose entre deux stations
rapprochées, il est possible d’utiliser un relais passif constitué par un réflecteur plan, 39
en
visibilité directe de chacune des stations.
4. Le radar

4-1. Généralités
Le RADAR « Radio Detection And Ranging » est une technique de détection et de mesure de
position d’objets réfléchissant les ondes électromagnétiques. Les caractéristiques d’antennes
radar sont étroitement liées aux capacités de couverture, c’est-à-dire la capacité à voir « loin
», et de résolution du radar, c’est-à-dire la capacité à discerner deux cibles proches:

Pour une application donnée, le choix de la fréquence radar se fera donc en fonction de la
taille et de la largeur de faisceau d’antenne possible mais aussi en fonction du bruit
environnant. De façon générale, les caractéristiques d’antennes importantes sont données
dans le tableau suivant:
40
Caractéristiques importantes des antennes radar
4-2. Les différents types des radars
En général, l'émission et la réception de stations citées au niveau de la figure précédente;
peuvent exister au même endroit (ce type, où la distance entre les stations RB est égale à
zéro, est appelé un radar Monostatique , ou peut avoir des emplacements distincts (où RB
est différente de zéro, appelé radar Bistatique.
Bistatique Un système encore plus général du radar
implique une ou plusieurs stations émettrices et plus d'une station de réception,
l’équivalence d’un réseau, ce système est appelé radar Multistatique qui est une forme
moins courante. Les fonctions les plus importantes qu'un radar peut effectuer sont:

• La Résolution qui correspond à la possibilité du radar à séparer un signal cible souhaité d‘


un autre signal et ou bien de séparer des signaux cibles indésirables (bruit etc).
• La fonction de détection consiste à détecter la présence au niveau du récepteur d’un signal
réfléchi d’une cible souhaitée.
• La mesure: les radars modernes peuvent mesurer la position d'une cible en trois41
dimensions; la vitesse en trois coordonnées d'espace….
L’onde radar

Nous notons la forme d'onde émise par le radar s (t) et on peut la définir comme le signal
aux bornes de la sortie de l'émetteur. Dans un radar modern le signal s(t) peut contenir la
modulation d’amplitude et de fréquence; on peut écrire s(t) sous la forme suivante:

Pour exemple, dans un radar à impulsions qui envoi une impulsion avec une période TR (TR
appelé l'intervalle de répétition des impulsions, ou PRI: pulse repetition interval) . Au niveau
de la réponse d’un radar on peut s’intéresser juste à un seul intervalle d'impulsion.

Exemple:

Avec:

42
Pour N impulsions; s(t) devient:

Où:

La forme du signal de l’onde émise permet de distinguer plusieurs types de radars :

– le radar pulsé
– le radar Doppler
– le radar modulé continûment en fréquence
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5. Etude des Liaisons radar
5-1. Équation du radar
Considérons une cible (avion, fusée ou autre objet) produisant un écho radar, situé à des
distances R1 et R2 respectivement des antennes d’émission et de réception. La densité de
puissance incidente rayonnée au niveau de la cible est:

Pour calculer la puissance qui est rayonnée par cette cible au niveau de l’antenne de
réception du radar, nous allons supposer que la cible se comporte comme une surface σ qui
capte une puissance:

et la re-rayonne de manière omnidirectionnelle dans l’espace : on l’appelle « surface


équivalente radar » (SE.R.). En anglais « radar cross section» (R.C.S.).
Dans ces conditions, la densité de puissance rayonnée au niveau de l’antenne radar est:

Soit Σr la surface équivalente à l’antenne de réception ; la puissance reçue est donc:

soit:
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D’où l’équation du radar:

Dans le cas où la même antenne sert à l’émission et à la réception ; et


L’équation du radar s’écrit alors:

5-2. Surface équivalente radar

Il est possible de procéder à l’étalonnage de la S.E.R. d’une cible d’après la relation:

les valeurs moyennes de σ pour les principaux types, d’avions:

 Petit avion à réaction :


 Avion moyen :

 Avion de transport léger:

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