Redaction D'actes Ma-2 - 1456696192296 PDF
Redaction D'actes Ma-2 - 1456696192296 PDF
Redaction D'actes Ma-2 - 1456696192296 PDF
Professeur : M. Martin O
Droit IV Affaires
1
Introduction
Ses avantages :
Ses inconvénients :
Les contrats sont volumineux, car il faut envisager toutes les hypothèses
pour ne laisser aucune place à l’oubli ou à la mauvaise foi.
La conclusion des accords contractuels relève plus d’un rapport de force
entre les parties et leurs conseils, que d’un souci d’aboutir à une solution
2
équilibrée et équitable, le plus expérimenté, le plus habile ou le plus riche,
apparaît ainsi comme étant le plus à même d’imposer son point de vue. Le
service juridique est conçu et traité comme un Produit soumis aux règles
du marché économique qui s’imposent aux professionnels du droit. Ceux-
ci sont donc tout naturellement conduits à privilégier la conquête de
nouvelles parts de marché qu’à un objectif d’équilibre du contrat et de
justice.
De telles conceptions multiplient les contentieux. Leur coût grève les
budgets des entreprises : délais de la justice, frais et honoraires de
procédure souvent élevés. Il pèse également sur les compagnies
d’assurance à raison des sommes réglées. Ce sont finalement les
consommateurs qui en subissent les conséquences car les primes
d’assurances ne cessent d’augmenter.
La connaissance du Droit résulte de « précédents » auxquels les tribunaux
se réfèrent. Ils ne sont pas nécessairement les mêmes pour tous, d’où une
disparité dans les solutions judiciaires.
En outre, toute référence à des « précédents » s’avère impossible dans un
pays qui passe d’un système étatique à l’économique du marché.
Il est fondé sur la loi qui fixe des cadres juridiques pour régir les rapports
contractuels. Au besoin, elle supplée la convention pour le règlement des points
que celle-ci ne prévoit pas.
La preuve repose sur la prééminence de l’écrit.
La loi est la source principale du droit, le rôle du juge est de veiller à son
application. La jurisprudence n’est qu’un accessoire de la loi. Elle l’interprète ou
la complète.
Dans ce système, l’Etat entend protéger les individus et veille à la sécurité
contractuelle. Il délègue à un professionnel spécialisé, le "notaire", la mission
d’assurer cette sécurité en authentifiant, comme tiers témoin officiel, les actes
qu’il rédige.
Ses avantages :
3
Le formalisme est protecteur de la volonté de l’individu. Il garantit son libre
consentement. Le "consommateur" de droit s’engage ainsi en toute
connaissance de cause. La présence d’un professionnel qualifié, missionné
par l’Etat pour authentifier les contrats et assurer la sécurité juridique est
protectrice des personnes qui contractent. La recherche de l’équilibre des
engagements et du consentement éclairé des parties évite les contentieux.
Dans ce système, la sécurité juridique est une priorité. L’issue d’un procès
ne dépend pas essentiellement de l’opinion d’un juge sur le dossier, et de
son choix parmi les "divers précédents" mais de l’application et de
l’interprétation de la loi.
Ses inconvénients :
4
REDACTION D’ACTES
L’ INTITULE
EXPOSE
CORPS DE L’ACTE
5
L’acte sous seing privé débute toujours par :
Et
M. Serge OUEDRAOGO, profession, (Propriétaire d’un local ), demeurant à
Ouagadougou, tel ………né à……….. le…………
Titulaire de le CNIB N°………..délivrée à……… le……….. par……..
6
M. Serge OUEDRAOGO donne à bail à Mlle Fatimata MAIGA, un local sis à
Zogona sous les charges et conditions suivantes.
Le présent bail est renouvelable une année à compter du ………… (14 décembre
2015) au ……….. (13 décembre 2016).
Le présent bail est consenti, moyennant un loyer de……… (25000f), payable
d’avance au domicile du bailleur.
Il sera fait un rapport de l’état des lieux au début de l’usage et à la fin
Dépôt de cautionnement……
Entretien et usage en bon père de famille, sans destruction, ni perforation que sur
permission du bailleur.
Toute perforation fera objet de paiement de dommage-intérêts
Fait à ………..le……………..
________________________________________________________________
Plan :
Chapitre I : La procuration
Chapitre II : La vente
Chapitre III : Liquidation des successions et des communautés
Chapitre IV : La Constitution de société exemple la Sarl
7
CHAPITRE I : La procuration
8
Procuration générale :
A COMPARU
EN CONSEQUENCE :
1
La quittance du loyer constitue la preuve du bail verbal.
9
(et à son épouse, ou chacun d’eux séparément, ou dans lesquels il
pourrait y avoir une copropriété) ; passer, proroger et renouveler
tous baux et locations, les résilier, avec ou sans indemnité.
Baux et locations à souscrire
Prendre à loyer, par écrit ou verbalement tous appartements ou
immeubles que le mandataire jugera nécessaire, pour le temps et au
prix, charges et conditions qu’elle avisera ; obliger, le constituant au
paiement des loyers ou fermages et à l’exécution des charges et
conditions, le tout de la manière qui sera convenue.
Congés, cessions de baux et sous locations
Donner et accepter tous congés ; faire dresser tous états des lieux2 et
récolements3 ; fixer toutes indemnités, les payer ou recevoir ; faire
toutes cessions de baux et sous location ; consentir et accepter toute
majoration et réduction de loyer ou de fermage.
Assurances
Faire assurer contre l’incendie et autre risques tous biens meubles et
immeubles ; à l’effet, signer toutes polices, contracter tous
engagements ; résilier ou modifier toutes assurances que la
mandataire jugerait à propos
Bornages. – Faire procéder à tous arpentages et bornages, fixer et
marquer toutes limites, s’opposer à tous empiètements et
usurpations.
Réparations. – Faire faire toutes réparations, constructions,
reconstructions et embellissements utiles ou nécessaires, aux prix,
charges et conditions qu’il plaira à la mandataire, arrêter, à cet effet ,
tous devis et marchés avec tous entrepreneurs ou ouvriers, ou avec
toutes sociétés et administrations ; rédiger et faire rédiger tous
mémoires ; exiger de tous locataires et fermiers les réparations à leur
charge.
Impositions. - Payer toutes impositions et contributions
quelconques ; faire toutes réclamations en dégrèvement ou
réduction ; signer et présenter à cet effet tous mémoires et pétitions ;
toucher toutes sommes restituées.
Transports. - Faire ou accepter, avec ou sans garantie, tous
transports, délégations et nantissements de créances, prix de ventes,
soultes d’échanges et valeurs ou droits quelconques, présents et à
venir, aux prix, charges et conditions que la mandataire avisera ;
2
Défaut de l’état de lieu à pour conséquence la remise à neuf à la fin du bail
3
Procédure civile : lors d'une saisie de meubles, vérification par procès-verbal de l'huissier de justice
avant la vente qu'aucun des objets saisis n'a été détourné.
10
toucher ou payer le prix de ces transports et nantissements ;
consentir ou accepter toutes subrogations ; consentir toutes
prorogations ; faire toutes déclarations et significations nécessaires ;
se tenir pour signifiés tous actes qu’il aurait lieu ; remettre tous titres
et pièces ; en retirer décharge.
Prorogation de délai. – Faire et accepter toutes prorogations de délai
pour le temps et aux conditions que la mandataire avisera ; obliger
le comparant à leur exécution solidairement avec son épouse.
Opérations commerciales . – Continuer et faire toutes opérations du
commerce du constituant ; acheter et vendre toutes marchandises ;
se charger de toutes commissions, les exécuter ; faire tous
chargements, affréter tous navires ; contracter toutes assurances ;
souscrire tous billets à ordre, effets de commerce et autres
engagements ; tirer accepter toutes traites et lettres de change ;
signer tous endossements et avals ; passer tous marchés , les
exécuter, recevoir, payer, arrêter tous comptes courants et autre de
commerce ; faire tous protêts, dénonciations, comptes de retour ;
exercer tous recours en garanties ; signer la correspondance ;
s’intéresser dans toutes entreprises et établissements ; constituer et
dissoudre toutes sociétés ; souscrire ou acheter toute actions
industrielles.
Lettres et messages. – Recevoir à domicile ou retirer de la poste ou
de toutes messageries, les lettres, télégrammes, caisses, paquets et
colis, chargé ou non, ainsi que tous chèques postaux, mandats-poste
et mandats télégraphiques à l’adresse du constituant ; se faire
remettre tous dépôts ; donner toutes décharges et quittances ; signer
tous registres, acquits etr émargements.
Vente
Vendre soit de gré à gré, soit aux enchères publiques ou par
licitation, en bloc ou en détail, au prix, charges et conditions que la
mandataire jugera convenables, la totalité ou partie des biens
meubles, immeubles et fonds de commerce qui leur appartiennent,
et appartiendront par la suite; obliger le constituant et son épouse,
solidairement entre eux, à toutes les garanties et aux rapports de
toutes justifications, mains levées et certificats de radiation 4 ; fixer
toute époque d’entrée en jouissance ; convenir du lieu, du mode et
des époques de paiement des prix, les recevoir en principal et intérêt,
soit comptant, soit aux termes convenus par anticipation ; dispenser
4
Donné quand c’est un titre foncier
11
tout notaire de prendre inscription de privilège de vendeur pour
sûretés, tant des charges pouvant découler des contrats de vente que
du paiement du prix ; faire toute délégation et indication de paiement
aux créanciers inscrits ; faire toute déclaration d’état civil et autres,
remettre tout titre et pièce, ou s’obliger à leur remise.
Successions
Recueillir toutes successions et legs échus ou qui pourront échoir
aux constituants ; requérir toute apposition des scellés5 ou s’y
opposer, en demander la main levée avec ou sans descriptions ; faire
procéder à tous inventaires et recollements, ainsi qu’à l’ouverture de
tout coffre-fort ou plis cacheté qu’il sera utile ; faire procéder, s’il y
a lieu à toute vente de meuble, fonds de commerce, créances et
autres droits mobiliers, corporels et incorporels, avec ou sans
attribution de qualité ; introduire tout référer pour ces ventes et
l’administration des dites successions ; choisir tous officiers publics
et, au cours de toutes ces opérations, faire tout dire, réquisition,
déclaration, protestation et réserve ; prendre connaissance des forces
et charges de ces successions et legs ; les accepter purement et
simplement ou sous bénéfice d’inventaire ou même y renoncer ;
faire à tout greffe qu’il appartiendra les déclarations et affirmations
nécessaires à cet effet ; entendre, débattre, clore et arrêter tous
comptes, en fixer les reliquats, les toucher ou payer ; prendre aussi
connaissance de tout testament et codicilles 6, et de toute donation ;
en consentir ou contester l’exécution ; accepter ou consentir la
délivrance des legs ; faire toute déclaration de succession ; acquitter
tout droit et taxe de mutation auxquels ces successions et legs
pourront donner ouverture ; certifier tous états ; former toute
demande en obtention de délai ou de remise ou de restitution de
droits ; signer toute pièce.
Quittance et mainlevée . – De toutes sommes reçues ou payées,
donner ou retirer quittances et décharges, consentir toutes mentions
et subrogations avec ou sans garanties ; se désister avec ou sans
paiements de tous droits, actions, privilèges et hypothèques, donner
également avec ou sans constatation de paiement , mainlevée de
toutes inscriptions, saisies, oppositions et autres empêchements
quelconques ; consentir toutes antériorités, toutes restrictions et
5
Procédure civile : Bande de papier ou d'étoffe fixée par un cachet de cire marqué d'un sceau par le
juge d'instance ou son greffier en chef, afin d'empêcher provisoirement l'ouverture d'un appartement,
d'une pièce ou d'un meublé
6
testament postérieur qui complète, modifie ou même révoque un testament antérieur
12
limitations de privilèges et d’hypothèques ; faire et accepter toutes
offres, opérer le retrait de toutes sommes consignées, remettre ou se
faire remettre tous titres et pièces, en donner ou retirer décharge.
CLOTURE
Aux effets ci-dessus, passer et signer tous actes, élire domicile,
(substituer) et généralement, faire le nécessaire.
Chapitre II : La vente
L’article 1582 du Code civil dispose que « la vente est une convention par
laquelle l’un s’oblige à livrer une chose, et l’autre à la payer ». La vente est
parfaite entre les parties, et la propriété est acquise de droit à l’acheteur à l’égard
du vendeur, dès qu’on est convenu de la chose et du prix, quoique la chose n’ait
pas encore été livrée ni le prix payé (article 1583 du Code civil).
La vente peut être faite purement et simplement, ou sous condition soit
suspensive, soit résolutoire.
Les obligations du vendeur sont la délivrance de la chose, la garantie en cas
d’éviction, les défauts de la chose vendue (les vices cachés). L’obligation
principale de l’acheteur est de payer le prix convenu.
Il n’est pas nécessaire de passer un écrit pour la vente de meubles et objets
mobiliers effectués au comptant, puisque la mise en possession de la chose par
l’acquéreur suffit à prouver sa propriété : « en fait de meubles, la possession vaut
titre » article 2279 du Code civil. Mais il est parfois utile de rédiger un écrit,
notamment lorsque la prise de possession n’est pas immédiate, ou que le régime
matrimonial du vendeur l’oblige à justifier du consentement de son conjoint.
13
Procès-verbal d’évaluation des investissements réalisés sur la parcelle
Un plan cadastral de la parcelle vendue
S’il s’agit d’une parcelle appartenant à une personne décédée :
Copie intégrale de l’acte de décès
Certificat d’hérédité ou acte de notoriété
Procès-verbal du conseil de famille
Carte nationale d’identité de tous les héritiers
S’il s’agit d’une société, les statuts légalisés de la société
Le RCCM
La carte nationale d’identité légalisée du gérant
ONT COMPARU
Marié ……
7
Si ne rentre pas on repart a la ligne en retrait, comme une tabulation
14
Nationalité burkinabè
Mariée…..
Nationalité burkinabè
Célibataire
Nationalité burkinabè
Né le 06 mai 1995
Célibataire
15
A:
DESIGNATION
Parcelle L, lot 67BK, secteur 21, objet du titre foncier N°3 du livre foncier
de ka circonscription de OUAGADOUGOU
ORIGINE DE PROPRIETE
16
PROPRIETE JOUISSANCE
CHARGES ET CONDITIONS8
La présente vente est faite sous les charges et conditions de fait et de droit
en pareille matière et notamment sous celles suivantes que l’acquéreur s’oblige à
exécuter et accomplir, savoir :
8
Par cœur
17
4°) D’acquitter à compter du jour de l’entrée en jouissance, les impôts,
contributions, taxes et charges de toute nature auxquelles le dit immeuble peut ou
pourra être assujetti et fera son affaire personnelle de l’octroi du titre définitif de
propriété.
En outre, les parties reconnaissent avoir été informées par le notaire
soussigné, des dispositions fiscales concernant la taxe de plus-values
immobilières à laquelle le vendeur pourrait être assujetti (article 182 du Code des
impôts).
5°) Et enfin, de payer tous les frais, droits et émoluments des présentes et
ceux qui en seront la suite ou la conséquence.
PRIX
DONT QUITTANCE
AUTORISATIONS ADMINISTRATIVES
FORMALITES
18
DECLARATION D’ETAT CIVIL ET AUTRES
Le vendeur réitère comme étant exactes les déclarations faites en tête des
présentes relativement à son état civil.
Il déclare en outre :
- Qu’il n’existe de son chef aucun obstacle ni aucune restriction
d’ordre légale ou conventionnel à la libre disposition de l’immeuble
vendu, par suite notamment de faillite, règlement judiciaire ou
liquidation des biens, mise sous sauvegarde de la justice, tutelle,
curatelle et généralement toute procédure tendant à le dessaisir de
l’administration du bien, d’existence de droits réels inscrits ou à
inscrire, d’expropriation ou toute autre raison.
- Et que l’immeuble présentement vendu est libre de tout privilège et
de toute inscription d’hypothèque conventionnelle, judiciaire ou
légale.
ELECTION DE DOMICILE
Pour l’exécution des présentes et leurs suites les parties font élection de
domicile à OUAGADOUGOU en l’étude du notaire soussigné.
AFFIRMATIONS DE SINCERITES
Conformément à l’article 136 du Code de l’enregistrement et du timbre, le
notaire soussigné a donné lecture aux parties des articles 128, 130, 135 et 137
dudit Code et de l’article 366 du Code pénal relatif aux dissimulations de prix, à
l’affirmation de sincérité du prix et aux peines relativement encourues.
Les parties affirment sous les peines édictées par l’article 137 du Code de
l’enregistrement, que le présent acte exprime l’intégralité du prix convenu.
Elles reconnaissent avoir été informées par le notaire soussigné, des peines
encourues en cas d’inexactitude de cette déclaration.
De son côté, le notaire soussigné affirme qu’à sa connaissance personnelle,
le présent acte n’est modifié ou contredit par une contrelettre contenant une
augmentation ou diminution du prix convenu.
DONT ACTE sur 6 pages
Fait et passé à OUAGADOUGOU
Les jours, mois et an sus-indiqués après lecture
Et après lecture faite, les parties ont signé le
présent acte avec le notaire.
LE VENDEUR L’ACQUEREUR
LE NOTAIRE
19
CHAPITRE III : Liquidation des successions et des
communautés
Un autre lien d’affiliation, également à juste titre entre ces matières et leur
inscription dans le droit familial. Effectivement, « dans l’ensemble de ces
matières, l’idée de conservation et de transmission de biens au-delà de la
personne privativement titulaire est toujours présente ; qu'il s’agisse du choix
d’un régime matrimonial, qu’il s’agisse de libéralités même non testamentaires,
ou qu’il s’agisse de la dévolution ou du règlement des successions, partout est en
quelque sorte en perspective l’idée de la continuation des individus actuellement
vivant dans la famille, par des successeurs ; tout est orienté vers une succession
dans la suite des générations et vers la sauvegarde des intérêts d’un groupement
familial. Incontestablement, il s’agit là toujours d’affaire de famille au premier
plan ».
20
Section I : Dissolution, liquidation et partage des régimes de
communauté
21
A- La dissolution de la communauté consécutive à celle du mariage
Les mêmes causes produisant les mêmes effets, il s’ensuit que le divorce,
le décès et l’annulation du mariage, qui sont les causes de dissolution du lien
matrimonial, entrainent également la dissolution de la communauté.
2- Le divorce
22
appartient au juge de prescrire en cas d’échec de la tentative de conciliation, à titre
conservatoire eu égard à l’urgence. Parmi ces mesures, il y a lieu de mentionner :
Ces mesures dont la liste n’est pas limitative au regard des terminologies
contenues à l’article 379 du CPF pourrait même s’étendre à l‘apposition de scellés
sur tout ou partie des biens communs, précédée d’inventaire. Certaines d’entre
elles, en l’occurrence l’octroi à l’un des époux d’une provision sur sa part de
communauté, s’inscrivent dans les opérations de partage à intervenir, même si le
partage demeure provisionnel en l’état.
3- L’annulation du mariage
23
confiscation des seuls biens présents ; et cette confiscation
limitée aux biens présents est devenue uniquement une cause
de liquidation. Cette liquidation des biens présents, qui
entraîne la liquidation de la communauté présente, est
nécessaire pour faire apparaître l’objet même de la peine de
confiscation en respectant le principe de la personnalité des
peines.
a- Conditions de fond
b- Procédure
Eu égard au risque de fraude qui pèse sur les tiers au cours de la procédure
de séparation de biens, le législateur a jugé prudent et utile de les prévenir en
édictant une obligation de publicité à la charge des conjoints. Ainsi, tant la
demande que le jugement de séparation doivent être publiés par un extrait dans
un journal local. En outre, si l’un des époux est commerçant, mention des deux
actes (demande et jugement) devra être faite au RCCM. Enfin, mention du
jugement est exigée en marge de l’acte de mariage ainsi que sur la minute du
contrat de mariage à la diligence de l’époux demandeur.
24
2- La séparation de biens en conséquence légale de séparation de corps
Quel que soit le régime antérieur, tous les époux séparés de corps sont
automatiquement en conséquence du jugement et à titre d’accessoire, placés sous
le régime de la séparation de biens.
Les fraudes à cette autre occasion sont courantes, soit dans les rapports
réciproques des conjoints eux-mêmes, soit contre des tiers. A l’égard de ces
dernières - les fraudes contre les tiers- il n’est prévu aucune mesure spécifique de
protection, eu égard au caractère moral et d’intérêts strictement personnels que
revêt la matière. Il n’est même pas prévu une publication de la demande
puisqu’une réconciliation demeure toujours possible. Il appartient donc au juge
d’apprécier souverainement et de déceler la fraude qu’invoquerait un tiers.
S’agissant des fraudes des époux l’un contre l’autre, elles sont de même ordre
qu’en matière de divorce ; il est donc possible de les prévenir par des mesures
conservatoires appropriées.
Par ailleurs, l’article 345 du CPF énonce que « Les dispositions des règles
sur les successions relatives aux modalités du partage et aux droits des créanciers
après le partage sont applicables par analogie au partage des biens communs ».
Aussi, siérait-il de les analyser dans la deuxième partie de l’exposé, qui sera
précisément consacré aux successions. Dans l’immédiat, il convient d’examiner
le champ d’application de la communauté, la question spécifique des
récompenses, ainsi que le droit des époux à l’attribution de certains biens de la
communauté à l’occasion du partage.
25
A- Le champ d’application de la communauté
2- L’assiette de la communauté
26
sous réserve de l’exécution préalable de son obligation de contribution aux
charges du ménage.
A titre définitif, les dettes contractées par les époux pour l’entretien du
ménage ou l’éducation des enfants ;
A titre définitif ou à charge de récompense, les autres dettes nées pendant
la communauté.
La définition ainsi donnée par l’article 323 du CPF du passif de la
communauté engendre les conséquences suivantes :
Les biens communs supportent toute dette contractée par chaque époux
pendant la durée de la communauté et pour quelque cause que ce soit.
Cependant, si l’époux débiteur a commis une fraude à laquelle s’ajoute la
mauvaise foi du créancier, la communauté sera déchargée de l’obligation
d’acquitter la dette (article 324 du CPF).
Les dettes d’aliments contractées par chaque époux et qui n’étaient pas
destinées à la satisfaction des besoins de la famille peuvent être
indifféremment recouvrées soit sur les biens propres et sur le revenu de
l’époux débiteur, soit sur les biens communs et à charge de récompense à
la communauté le cas échéant (article 328 du CPF).
Après la dissolution et après que chaque époux ait repris en nature les biens
qui lui sont propres, il est établit un compte des récompenses que la communauté
doit à chacun et de ce que chacun doit à la communauté.
27
résulte de la faute de l’un des conjoints, l’autre a la faculté d’opérer ces
prélèvements avant lui sur l’ensemble des biens communs et subsidiairement sur
les biens propres du fautif. Après les prélèvements, le surplus de la masse est
partagé par moitié entre les époux et leurs ayants-cause.
X X
Aux termes de cette première partie de notre étude, il n’est pas sans intérêt
d’indiquer que l’époux coupable de divertissement ou de recel de quelques effets
de la communauté encourt une sanction qui consiste à le priver de toute part dans
le partage desdits effets. Et cette sanction de nature civile est sans préjudice de
l’action publique que les héritiers du défunt pourraient déclencher contre l’époux
survivant du chef de recèle successoral.
28
Section II : Liquidation et partage des successions
La succession s’ouvre :
C’est à ces différents actes que répondent les effets du partage, effets réputés
déclaratifs puisque chaque héritier est censé avoir reçu, seul et immédiatement,
c’est à dire directement du défunt et dès le jour de l’ouverture de la succession,
les biens compris dans son lot. Mais avant tout partage, il faut procéder à la
liquidation de la succession.
29
Lorsque le liquidateur demeure inactif ou se trouve dans l’incapacité
d’exécuter convenablement ses fonctions.
De prime abord, il est à indiquer que les personnes déclarées indignes pour
les causes spécifiées aux articles 713 et 714 du CPF ainsi que celles qui ont
expressément renoncé ne recueillent pas la succession.
30
Enfin, les enfants naturels et leurs descendants recueillent, dans la succession
de leurs père et mère et autres ascendants, la même portion que les enfants
légitimes.
A défaut de père et mère, la succession est dévolue pour le tout aux frères et
sœurs du défunt ou descendants de ceux-ci. De même, en l’absence des frères et
sœurs du défunt ou des descendants d’eux, les père et mère recueillent toute la
succession et se la partagent par tête et par portion égale.
Si seul un des père et mère est prédécédé, les collatéraux ont droit aux ¾ de
la succession.
Lorsqu’à défaut de père et mère survivants les collatéraux privilégiés sont
appelés à recueillir toute la succession, s’il existe à la fois parmi eux des frères et
sœurs consanguins, utérins et germains, on pratique la fente ; et les germains
viennent dans les deux lignes tandis que les consanguins ou les utérins ne viennent
que dans la seule ligne à laquelle ils appartiennent.
Comme celui des ascendants et collatéraux privilégiés, cet ordre est mixte.
Il inclue les grands-parents, arrières grands-parents, oncles et tantes, grands
oncles et tantes, cousins et cousines.
Cet ordre est appelé à la succession qu’à défaut de collatéraux et
descendants privilégiés, et sa vocation est limitée au 6è degré. Si venant à la
succession que cet ordre est au complet, ils se la partagent en deux dont une moitié
pour les ascendants et l’autre pour les collatéraux.
La part dévolue aux ascendants est recueillie dans les proportions de ½ par
les ascendants de la ligne paternelle et de ½ par ceux de la ligne maternelle par
application de la fente. S’il existe dans une ligne plusieurs ascendants de même
degré, la part qui leur est dévolue est partagée entre eux par tête et par portion
égale. S’il n’existe aucun ascendant dans une des lignes, la part de cette ligne
accroît celle de l’autre.
Les dispositions concernant les ascendants ordinaires s’appliquent
également aux collatéraux ordinaires.
En l’absence d’ascendants ordinaires dans les deux lignes, les collatéraux
recueillent toute la succession ; et inversement.
31
4- Le conjoint survivant
32
Toute personne intéressée peut saisir le tribunal civil aux fins de règlement
des contestations relatives à la consistance des effets de la succession ainsi qu’à
l’évaluation qui en est faite. Les créanciers du de cujus peuvent, pendant toute la
durée de la liquidation, exiger du liquidateur la délivrance d’une copie de
l’inventaire et de l’état d’évaluation.
Avant d’acquitter les dettes ainsi énumérées, le liquidateur doit payer sans
délai et par priorité les aliments dus par la succession et pour une durée de 6 mois
courant le jour du décès, au conjoint survivant, descendants, ascendants, frères
et sœurs du défunt qui dépendent de lui pour leur subsistance.
Ensuite, le liquidateur informe les créanciers du défunt du décès de leur
débiteur et les invite à produire leurs créances, ce par toute voie de publicité
appropriée, notamment par insertion dans des journaux d’annonces légales.
33
a- L’ordre des paiements
34
§II- Le partage de la succession
Le principe étant que le partage doit se faire autant que possible en nature,
il ne saurait y avoir de manière systématique de « liquidation préalable » au
partage. Chaque héritier a droit à un lot constitué des biens mêmes de la
succession. Les biens bruts, meubles ou immeubles existant, auxquels s’ajoutent
les créances et les dettes. Dans ces conditions, la première opération qui s’impose
consiste à réunir les biens de la succession dont la dispersion a pu résulter du jeu
des libéralités. Le retour à la masse des biens dont le défunt à disposer se fait
notamment dans deux hypothèses :
- lorsque le défunt a consenti à des étrangers à la succession ou à certains
successibles des libéralités excédant la quotité disponible, et lorsqu’il existe
parmi les copartageants des héritiers réservataires, ces libéralités sont soumises
à réduction. Il s’agit là d’un retour à la masse destiné à garantir la réserve
héréditaire, donc les intérêts des héritiers réservataires.
-si le défunt a fait des donations à un ou plusieurs héritiers, et même si elles
n’excèdent pas la quotité disponible, elles doivent être rapportées à la
succession ; ce en vue de rétablir l’équilibre entre tous les héritiers.
Après la constitution ou la reconstitution de la masse, il faut ensuite évaluer
les biens qui la composent. L’évaluation présente un double intérêt. Dans le
rapport des héritiers avec le fisc, elle permet de calculer, à leur jute niveau, les
droits de mutation. Dans les rapports entre les héritiers eux-mêmes, elle permet
de réaliser l’égalité dans le partage.
35
président du tribunal. Si l’évaluation concerne un immeuble, le rapport
d’expertise doit en indiquer les bases et, le cas échéant, les modalités du partage.
Pendant près d’un siècle, soit de 1868 à 1937, la jurisprudence avait tranché
dans le sens de l’évaluation au jour du décès. Elle fondait cette solution sur le
principe et la logique selon lesquels le partage ayant un effet déclaratif,
l’indivision est censée n’avoir jamais exister ; chaque héritier est censé avoir reçu
directement du défunt et immédiatement, c’est à dire au jour du décès, les biens
propres composant son lot. D’où l’évaluation nécessaire de ces biens à la date
même du décès.
Depuis 1937, cf arrêt de la ch civ, janvier 1937, SIREY 1938, première
partie, page 377- pour des raisons d’avantages pratiques et logiques, un
revirement franc a été fait en faveur de l’évaluation au jour du décès. L’objectif
visé étant de réaliser l’égalité dans le partage et cette égalité devant être pratique
et non pas théorique. Elle ne peut être obtenue qu’en référence à la valeur réelle
et actuelle des biens au jour du partage. Cette solution jurisprudentielle se trouve
homologuée par le CPF en son article 838.
Mais que faut-il entendre par « jour du partage » ; lorsqu’on sait que le
partage constitue le plus souvent une opération longue et complexe ?
La réponse à cette question avait été apportée par l’arrêt de la chambre civile
de la cours de cassation française en date du 4 mai 1953 gazette du palais, 1953
1ère partie, pages 51.
Aux termes de cette jurisprudence, il appartient au juge quand un partage ne
peut être matériellement établi sans un long intervalle de temps, d’imposer la date
la plus proche possible de l’acte de partage à laquelle seront évalués les biens et
d’où partira la jouissance divise eu égard aux circonstances de la cause et en
s’inspirant de l’intérêt respectif des copartageants dont l’égalité est voulue par la
loi ».
La date de la jouissance divise est la date à laquelle chaque héritier prend
dans son lot, outre l’usage, les fruits ou intérêt des biens mis dans ce lot en tant
qu’élément actifs accroissant, non plus l’hérédité globale ou la masse indivise,
mais le lot propre.
« Il y a partage toutes les fois que l’indivision prend fin, non seulement à l’égard
de tous les co-indivisaires, mais aussi par l’attribution à un seul héritier des biens
qui composent définitivement son lot ». Telle est la définition élargie par la
jurisprudence du partage. En réalité, il convient d’opérer une double distinction
entre :
36
d’autre part, entre le partage amiable et le partage judiciaire.
Le partage amiable qui est la règle, est celui opéré par les cohéritiers sans
aucune intervention extérieure sauf à titre incident et sans pour autant remettre en
cause la nature amiable de l’opération. Il y est procédé lorsque tous les héritiers
sont présents et capables. D’un commun accord, ils choisissent une personne
chargée de constituer les lots (à défaut d’accord, les lots sont constitués par un
expert désigné par le tribunal). Ils conviennent également de l’attribution des lots
et, à défaut d’accord, l’attribution se fait par tirage au sort.
Selon l’article 840 de CPF, « dans la formation et la composition des lots, on
doit éviter de morceler les immeubles ruraux et de diviser les exploitations de
toute nature. Dans la mesure où le morcellement des immeubles et la division des
exploitations peuvent être évités, chaque lot doit autant que possible être composé
soit en totalité, soit en partie de meuble ou d’immeuble, de droit ou de créances
de valeur équivalente. L’inégalité de valeur des lots se compense par une soulte ».
L’article suivant, 841 précise que « Si certains biens ne peuvent être
commodément partagés ou distribués, les intéressés peuvent décider d’un
commun accord, de procéder à leur vente. A défaut d’accord, la vente peut
également être ordonnée par le tribunal. Les conditions et les formes de la vente
sont fixées d’un commun accord par les intéressés, et, à défaut, par le tribunal ».
A la règle de la libre constitution et de la libre attribution des lots qui
gouvernent le partage amiable, l’alinéa 2 de l’article 845 impose une limite. En
effet selon ce texte, « L’héritier qui établit qu’il a subi un préjudice de plus du
quart dans l’évaluation des biens compris dans son lot » a la faculté d’exercer une
action en rectification du partage. Il s’agit là d’une application particulière de la
lésion.
Le partage judiciaire est prévu à l’article 837 du CPF. Il est procédé
notamment dans deux (2) hypothèses :
1ère) hypothèse : lorsque parmi les héritiers figurent des incapables ou non
présents.
2ème) hypothèse : en cas de désaccord entre héritiers capables et présents.
37
Il est prescrit une formalité préliminaire aux opérations proprement dites du
partage. Il s’agit de l’apposition des scellés 9, qui s’accompagne habituellement
d’un inventaire.
La raison du recours à la justice étant l’absence d’accord entre les parties, si
le désaccord est total, et porte sur toutes les opérations du partage, celles-ci seront
en principe judiciaires.
Il est à observer que le partage judiciaire présente de multiples inconvénients
dont les plus remarquables sont : « La lenteur, l’accumulation des frais,
l’insatisfaction que donnent les résultats soumis entièrement à l’effet du hasard
sans tenir compte d’aucune cause légitime de préférence ou d’adaptation ». Pour
éviter ces inconvénients, les héritiers préfèrent souvent recourir à certaines
pratiques tels que le renouvellement des conventions d’indivision, le partage
provisionnelle, la vente à l’amiable des biens et le partage du prix, et même le
partage amiable assortit d’une convention de porte- fort, bien que cette dernière
pratique soit interdite. En absence de parents expédiant, le tribunal est amené à
opérer le partage.
L’estimation de la valeur d’un bien, la constitution et l’attribution des lots
sont faites conformément aux dispositions des articles 838 à 842 du CPF.
L’article 842 revêt un intérêt tout particulier en ce qu’il offre la possibilité
d’attribuer intégralement certains biens de la succession au conjoint survivant ou
à tout héritier qui, justifiant d’un intérêt, en fait la demande au Tribunal.
L’énumération de ces biens est exhaustive. Il s’agit de :
tout document de famille et toute chose qui ont une valeur affective
et à la vente desquels l’un des cohéritiers s’oppose.
9
Demande d’apposition des scellés est toujours faite par les héritiers.
38
C- Les vices du partage et leurs sanctions ou les actions en matière de partage
Dans certains cas d’une particulière gravité, la loi accorde aux héritiers le
droit de demander l’annulation du partage. Dans d’autres, il est peut être procédé
à un partage complémentaire ou rectificatif.
1- L’annulation du partage
La loi n’a prévu de causes de nullité du partage autres que les vices du
consentement classiques, soit l’erreur, le dol et la violence. Il n’est pas non plus
édicté un délai spécial de prescription de l’action en nullité du partage ; ce qui
conduit à l’application du droit commun.
« Les créanciers d’un copartageant, pour éviter que le partage ne soit fait
en fraude de leurs droits peuvent s’opposer à ce qu’il soit procédé hors leur
présence et y intervenir à leurs frais.
Il est à indiquer que parmi les copartageants, « l’héritier qui a aliéné son lot
en tout ou partie n’est plus recevable à intenter une action en nullité… Si
l’aliénation qu’il a faite est postérieure à la découverte de l’erreur ou du dol ou à
la cessation de la violence » (article 858 du CPF).
39
des effets de la succession consiste à priver l’héritier coupable de toute part sur
lesdits effets dans le cadre du partage complémentaire.
Elle l’est lorsqu’une donation sujette à rapport n’a pas été déclarée par
celui qui devait le rapport à ses copartageants.|10 On eût pu assimiler le
défaut de la déclaration de la donation sujette à rapport à un véritable recel
successoral. Mais le législateur ne s’est pas engagé dans cette voie,
probablement par égard à la volonté et à la mémoire du défunt qui a
entendu accorder quelque faveur à l’héritier donataire ; et aussi parce que
l’assimilation conduirait non seulement à l’annulation de la donation, mais
de surcroit à privé le donataire de toute part dans le biens légué ; ce qui
excède la sanction textuelle consistant dans la simple réduction des
libéralités consenties au-delà de la quotité disponible.
En tout état de cause, l’action en rectification ne joue que dans les rapports
entre copartageants ; elle ne saurait aboutir à la résolution des droits des tiers.
40
HAPITRE IV : La constitution de société :
l’exemple de la SARL
I - Rappels
1- Définition
La Société à responsabilité limitée (SARL) est une société dans laquelle les
associés ne sont responsables des dettes sociales qu’à concurrence de leurs apports
et dont les droits sont représentés par des parts sociales ( article 309).
La SARL est une société de type hybride parce qu’elle ressemble pour partie
aux associés de capitaux (séparation nette de la responsabilité des associés et celle
de la société) et pour partie aux sociétés de personnes (régime de parts sociales en
ce qui concerne le formalisme de leur cession), contrairement aux actions qui
peuvent être cédés par simple tradition.
2- Généralité
o Les associés d’une SARL n’ont pas ipso facto la qualité de commerçant.
Leur responsabilité est limitée au montant de leurs apports et aucune
capacité particulière n’est exigée d’eux.
41
o Toute personne physique ou morale peut être associée lorsqu’elle ne fait
l’objet d’aucune interdiction ou incompatibilité.
o Objet social : La SARL peut avoir un objet commercial. Mais elle est
toujours commerciale par la forme.
o Le capital social : 100 000 FCFA. Si la valeur des apports en nature est
supérieure à 5 000 000, il faut un commissaire aux apports pour les évaluer,
si non les associés sont considérés comme solidairement responsables.
o Valeur nominale :Le capital est divisé en parts sociales de valeur nominale
de 5.000 F CFA. Les apports peuvent être en nature ou en numéraire. Dans
tous les cas, les apports sont intégralement souscrits et libérés.
o La durée : Elle est fixée librement par les associés. Elle ne peut excéder 99
ans (art28). Le point de départ de la durée est la date d’immatriculation au
RCCM( art29).
42
apports au président du tribunal compétent. Ils peuvent formuler la
demande soit individuellement, soit par mandataire les représentant
collectivement (article 314).
A COMPARU
ARTICLE 1 : LA FORME
Il est formé par le comparant une société à responsabilité limitée qui sera
régie par l’acte uniforme de l’OHADA relatif aux droits des sociétés
commerciales et GIE et par toutes autres dispositions légales ou règlementaires
complémentaires ou modificatives et par les présents statuts.
43
ARTICLE 2 : L’OBJET
ARTICLE 3 : DENOMINATION
ARTICLE 5 : DUREE
La durée de la société est fixée à 99 ans, sauf dissolution anticipée ou prorogation.
44
I- Apports en numéraire
Aucun des apports en nature n’a une valeur supérieure à 5 000 000 et la
valeur totale desdits apports n’excédant pas la moitié du capital sociale, l’associé
unique a décidé de ne pas recourir à un commissaire aux apports et il a procédé
lui-même à l’évaluation).
III- Récapitulatif
Apports en numéraire : 6 000 000 F/CFA
Apports en espèce : 4 000 000 F/CFA
Le capitale sociale est fixé à la somme de 10 000 000 divisé en 1 000 parts
égales de entièrement libéré et attribué à l’associé unique comme suit :
600 parts numérotées de 0 à 600 en rémunération de son apport en numéraire ci-
dessus………………………………………………………………… 600 parts
400 parts numérotées de 601 à 1 000 en rémunération de son apport
en nature ci-dessus………………………. ……………………………. 400 parts
________
Egal au nombre de parts composant le capital social : 1 000 pars.
45
ARTICLE 9 : MODIFICATION DU CAPITAL SOCIAL
Chaque part sociale confère à son propriétaire un droit égal dans les
bénéfices de la société et dans tout l’actif social.
Le nantissement des parts sociales est constaté par acte notarié ou sous sein-
privé, enregistré et signifié à la société ou accepté par elle dans un acte
authentique.
ARTICLE 13 : GERANCE
46
« Est nommé gérant de la société : M… (Nom, prénom, adresse), qui
accepte. Le gérant est nommé pour une durée de… (préciser). Il est toujours
rééligible ».
Le gérant peut faire tous les actes de gestion dans l’intérêt de la société. (En
cas de limitation de pouvoir ; ajouté :). Cependant, il ne peut sans y être autorisé
par l’associé unique… (Indiquer les limitations de pouvoirs).
Dans les rapports avec les tiers par contre, le gérant est investi des pouvoirs
les plus étendus pour agir en toute circonstance, au nom de la société, sous réserve
des pouvoirs expressément attribué à l’associé unique par la loi. La société est
engagée, même par les actes du gérant qui ne relève pas de l’objet social, à moins
qu’elle ne prouve que le tiers savait que l’acte dépassait cet objet ou qu’il ne
pouvait l’ignorer, compte tenu des circonstances, étant exclu que la seule
publication des statuts ne suffise pas à constituer cette preuve.
Le gérant est responsable, envers la société ou envers les tiers, soit des
infractions aux dispositions législatives ou règlementaires applicables aux SARL,
soit des violations des statuts, soit des fautes commises dans sa gestion.
Si plusieurs gérants ont coopéré aux mêmes faits, le tribunal chargé des
affaires commerciales détermine la part contributive de chacun dans la réparation
du dommage.
Aucune décision de l’associé unique ne peut avoir pour effet d’éteindre une
action en responsabilité contre les gérants pour une faute commise dans l’activité
de leur mandat.
L’associé unique exerce les pouvoirs dévolus par l’acte uniforme relatif au
droit des sociétés commerciales et du GIE .
47
L’associé unique ne peut déléguer ses pouvoirs. Ses décisions sont
consignées dans un Procès-verbal versé dans les archives de la société.
Si du fait des pertes constatées dans les états financiers de synthèse, les
capitaux propres de la société deviennent inférieurs à la moitié du capital social,
le gérant ou, le cas échéant, le commissaire aux comptes doit dans les 4 mois qui
suivent l’approbation des comptes ayant fait apparaître cette perte, consulter
48
l’associé unique sur l’opportunité de prononcer la dissolution anticipée de la
société.
Si la dissolution est écartée, la société est tenue, dans les 2 ans qui suivent la
date de clôture de l’exercice déficitaire, de reconstituer ces capitaux propres
jusqu’à ce que ceux-ci soient à la hauteur de la moitié au moins du capital social.
A défaut, elle doit réduire son capital d’un montant au moins égal à celui des
pertes qui n’ont pu être imputées sur les réserves, à la condition que cette
réduction du capital n’ait pas pour effet de réduire le capital à un montant inférieur
à celui du capital minimum légal.
A défaut par le gérant ou le commissaire aux comptes, de provoquer cette
décision, ou si l’associé unique n’a pu prendre de décision valablement, tout
intéressé peut demander à la juridiction compétente de prononcer la dissolution
de la société. Il en est de même si la reconstitution des capitaux propres n’est pas
intervenue dans les délais prescrits.
ARTICLE 21 : DISSOLUTION
La SARL est dissoute pour les causes communes à toutes les sociétés.
Un état des actes accomplis par l’associé unique pour le compte de la société
en formation avec l’indication que l’enregistrement qui en résulterait pour la
société, est annexé aux présents statuts.
En outres, l’associé unique se réserve le droit de prendre les engagements
suivants au nom et pour le compte de la société….
49
ARTICLE 23 : CONTESTATION
ARTICLE 24 : ENREGISTREMENT
ARTICLE 25 : PUBLICITE
Tout frais, droit et honoraire des présents statuts et ceux qui en seront la
conséquence ou la suite seront supportés par la société et portés au compte de frais
de premier établissement.
DONT ACTE sur 6 pages
Fait et passé à OUAGADOUGOU
En l’étude du notaire soussigné
Les jours, mois et an sus-indiqués
Et lecture faite, le comparant à signé avec le
notaire.
50
Déclaration notariée de souscription et de versement
A COMPARU
51
EXPOSE
DECLARATION
Premièrement qu’il n’a pas été fait appel publique à l’épargne pour la
souscription des parts sociales devant composer le capital de 10 000 000 FCFA.
Que les 1 000 parts ont été libérées partiellement en nature et partiellement
en numéraire,
Qu’il a été fait par l’associer unique les apports suivants :
52
________________________
Total : 1 000 parts sociales
ENREGISTREMENT
MENTION
53
54