Etudes Traditionnelles v41 n202 1936 Oct - Unknown PDF
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Année N° 303
ÉTUDES
j TRADITIONNELLES
LE VOILE D’lSIS
OCTOBRE 1936
—
RENÉ GUÉNON . . . . . . . . . . . . .
Tradition et Ïradilionalîsnze.
RIA-rami
. . . . . . . . . . . . . . . . . .
lflzien.
PAUL VvLLIAuD . . . . . . . . . . . .
Traduction annotée de psaumes
d'après I'Hébreu (XVI).
RENÉ ALLAR . . . . . . . . . . . . . .
« Le Parnasse sacré n de Caldé-
ron de la Barca.
RENÉ GUÉNON . . . . . . . . . . . . .
Les armes symboliques.
LA RÉDACTION . . . . . . . . . . . . .
« Le Bestiaire du Christ n, par
L. Charbonneau-Lassay.
RENÉ GUÉNON . . . . . . . . . . . . .
Les Livres.
RENÉ GUÉNON . . . . . . . . . . . . .
Les Revues.
RÉDACTION ET ADMINISTRATION
CHACORNAC FRÈRES
Il, Quai Saint-Michel, n
PARIS (V9)
ÉTUDES TRADITIONNELLES
LE VOILE D’lSlS
41° Année Octobre I 936 N° 202
TRADITION ET TRADITIONALISME
27
362 ÉTUDES TRADITIONNELLES
4mn‘.
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h“I'ü-J!AIÏW
368 ÉTUDES TRADITIONNELLES
*
* *
pleine de mérites.
5° trait : le dragon vole au ciel.
Il est doux, quand on est puissant, de regarder au-dessous
de soi, pour aider ses semblables, pour trouver un homme
vertueux, et pour l’associer à l’empire. Quand on est dans
la plénitude de ses moyens, il faut agir. L’univers a bénéfice
à contempler l'homme devenu heureux par la vertu.
6° trait supérieur : Dragon inaccessible.
KHIEN 371
L’extrême perfection engendre le regret : ni avancer ni
reculer : la positivité qui, à Pélévation extrême, se meut, ne
peut que perdre. Ce qui est complètement achevé ne peut
durer longtemps.
Tel est le mouvement Visible des Dragons Anciens.
*
* *
précié.
II. — Bonne foi dans les paroles. Circonspection dans
les actes : se garder du mensonge : améliorer son
siècle par son exemple, et ne pas s’en vanter.
III. —— Ne pas s’enorgueillir d'une situation élevée : ne
pas se plaindre d’une situation inférieure.
IV. —— Perfectionner ses aptitudes. Profiter du mo-
ment opportun.
V. —
PSAUME XVI
NOTES
poqv}; (91)
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A
DE CALDERON DE LA BARCA
28
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même Sibylle qui, dans un lambeau de vers conservé par Pausanias, place
sa naissance dans le pays de la Terre Rouge (Erythrée est ma patrie). indi-
cation à rapprocher de celle qui fait naître la Sibylle persique à Noé. près
de la Mer Rouge. Aristophane et Platon, comme Héraclite —et comme l’auteur
du Dies [raz —
nous parlent d'une seule Sibylle. et ce n’est qu'après le
siècle d’Alexandre, à partir d’Aristote, que les auteurs parlent de plusieurs
prophétesses désignées par ce terme, mais il fut toujours difficile de les dis-
tinguer nettement les unes des autres, au point que, même après Varron.
qui les catalogua au nombre de dix, certains inclinaient encore à revenir
purement et simplement à la Sibylle unique d’autrefois. Les monnaies de
Gergis, en Troade portaient une tête de Sphinx à côté de la Sibylle et cer-
tains contes plaçaient celle-ci dans la Lune. On lui donnait les nymphes
pour compagnes. Elle était appelée tour à tour sœur, fille ou épouse d’Apol-
[on et il convient de souligner le caractère sauvage de sa vie solitaire
en opposition avec la dépendance des pythies ordinaires Le récit concer-
nant les neuf livres apportés à Tarquin le Superbe par la Sibylle de Cumes
est trop connu pour qu’il soit nécessaire de le rapporter. On sait que les
plus graves questions intéressant le sort de Rome dépendaient de ces
oracles pour la conservation desquels fut institué le collège des duumvirs
(ensuite des dëcemvirs et enfin des quindécemuirs) et dont la profanation
entraînait la mort. Selon Cicéron également. c’était en elle-même que la
Sibylle puisait ses inspirations et non dans une force souterraine, comme
la pythie de Delphes. Tous les auteurs latins qui en parlent font allusionà
sa vie millénaire comme un fait avéré. Ovide l'appelle la « vivante n (vivax)
et ce passage des Métamorphoses nous semble particuièrement significatif:
“
Déjà j'ai vécu sept longs siècles et, pour épuiser le nombre des grains de
sable. il me reste encore trois cents moissons, trois cents vendanges à voir
mûrir,” Mes membres consumés par la vieillesse seront réduits à un atome
insaisissable. Invisible à tous,je n'aurai plus que la voix, c’est tout ce que les
destins doivent me laisser... ,,
a LE PARNASSE SACRÉ» DE CALDÉRON 379
à cause de sa longueur, dans la citation finale de notre der-
nier article sur Calderon et l’ Unité des Traditions (r). Dans
quel esprit l’illustre poète dramatique espagnol envisageait
les mythes de l’Antiquité dite « païenne » et les transportait
sur son théâtre, jusqu’à quel point il était convaincu de
cette unité, mieux que des commentaires et des analyses,
la lecture de ce passage va nous le montrerclairement :
portante s’impose : c'est que ces armes sont, non pas tou-
jours, rnais du moins très souvent, soit à double tranchant,
soit à deux points opposées. Ce dernier cas, qui est plus
particulièrement celui du wzjra sur lequel nous allons avoir
à revenir, doit manifestement être rapporté à la dualité des
pôles, considérés comme les deux extrémités de l'axe, avec
toutes les correspondances qu’elle implique et que nous
avons déjà indiquées dans un précédent article (2). Quant
aux armes à double tranchant, la dualité y étant marquée
dans le sens même de l’axe, il faut y voir une allusion plus
directe aux deux courants que représentent par ailleurs les
deux serpents s’enroulant autour du bâton ou du caducée ;
mais comme ces deux courants inverses sont eux-mêmes res-
pectivement en relation avec les deux pôles et les deux hé-
misphères, on voit immédiatement par là que les deux sym-
bolismes se rejoignent en réalité. Au fond, il s’agit toujours
là d'une force double, d’essence unique en elle-même, mais
d’effets apparemment opposés dans sa manifestation, par
suite de la a polarisation » qui conditionne celle-ci, comme
elle conditionne d’ailleurs, à des niveaux différents, tous les
degrés et tous les modes de la manifestation universelle (3).
l. Signalons aussi en passant. à ce propos. que la «cuisse d'or » de Pytha-
gore, qui le fait apparaître en quelque sorte comme une manifestation de
l’Apollon hyperboréen lui-même, se rapporte au symbolisme de la montagne
polaire et à celui de la Grande Ourse. D'autre part, le serpent Python est
en connexion spéciale avec Delphes, appelée anciennement Pytho, sanc-
tuaire de «l’Apollon hyperboréen; de là la désignation de la Pythie, et aussi
le nom même de Pythagore, qui est en réalité un nom d’Apo1lon, “ celui qui
conduit la Pythie,,, dest-à-dire Pinspirateur de ses oracles.
2. La double spirale (110 de mars 1936).
3. Ceci revient à dire que toutes les dualités cosmiques ne sont réellement
384 ÉTUDES TRADITIONNELLES
que des “
spécifications ,. diverses de la dualité première de Purusha et
Prakriti, ou, en d'autres termes, de la polarisation de PEtre en “ essence ,,
et“ substance ,,.
lance de la légende du Graal, ainsi que la lance d'Achille dont nous l'avons
déjà rapprochée à ce sujet, avait le double pouvoir d'infliger des blessures
et de les guérir.
3. Voir notre article sur La double spirale.
4. C’est aussi ce que le langage des anciens philosophes grecs désignait
par les termes de “ génération ., et de “ corruption ,.
LES ARMES SYMBOLIQUES
au aspect du double pouvoir dont nous venons de
second
parler. D'autre part, une correspondance du premier aspect,
ou de la « coagulation n, se trouve dans l’usage magique
des nœuds ou « ligatures » ; nous rappellerons aussi à ce pro-
pos le symbolisme du «nœud gordien n, qu’Alexandre tranche
—
par L. CHARBONNEAU-LASSAY.
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LES LIVRES
dépasse P Il)y
ou n’est-il as utilisé en réalité par « quelque chose n qui les
aurait du reste, pensons-nous, une étude bien
curieuse à faire sur les raisons pour lesquelles le Juif, quand
il est infidèle à sa tradition, devient plus facilement qu’un
autre Finstrument des a influences » qui président à la dévia-
tion moderne; ce serait là, en quelque sorte, l’envers de la
« mission des Juifs n, et cela
pourrait peut—être mener assez
loin... Hauteur a tout à fait raison de parler d'une « conspira-
tion du silence n à Pégard de certaines questions; mais que
serait-ce s’il lui arrivait de toucher directement à des choses
beaucoup plus vraiment «mystérieuses» encore, et auxquelles,
disons—le en assant, les publications « antiïudéo-maçon-
niques» sont es remières à bien se garder de
moindre allusion
faire
jamais la
HIRAM. J.-B. Willermo; et le Rite Tenzplierà l’O.'. de Lyon.
fie
Fédération Nationale Catholi ue, Paris.)
livre avait paru précédemniqent Le contenu de
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ex ression
si défectueuse que, bien souvent, on ne sait trop qu’il a
voulu dire. Nous ne pouvons d’ailleurs déterminer quelles
sont au juste, en cela, les parts respectives de responsabilité
de l’auteur et du traducteur ; en tout cas, il nous semble que
ce dernier aurait pu tout au moins se donner la peine d’éviter
-les barbarismes et de construire ses phrases correctement !
LIVRES REÇUS
JOHN CHARPENTIER. Le [Maître du Secret. Un complot maçon-
nique sous Louis XVI. Paris, H.-«G. Peyre, i936.
RUDOLF STEINER. Lïzpparition des Sciences naturelles. Paris,
Association de la Science Spirituelle, :936.
PÉTRE DEUNOV. La Parole de PAugzzste Fraternité Univer
selle. Le Maître parle. Sofia, i936.
HARI PRASAD SHAsTni. Vedanta Lightjronz Slzrl Dadaji [Wa-
haraj. Londomshanti-Sadan Publishing Committee, i936.
A. K. COOMARASWAMY and GRAHAM CAnrznPatroiz and Artist
Pre-Reizaissance and modern. Wheaton College Press. Norton,
Massachusetts, i936.
LA DIRECTION.
LES REVUES
29
394 ÉTUDES TRADITIONNELLES
1er
— La Revue Internationale des Sociétés Secrètes
SnO
juin) revient encore une fois sur Paffaire Taxil z el e s’en
du
“FTP? .
133, ligne 12, lire : <1 Eocvôov » au lieu de « Eaväov n.
133, ligne 25, lire : « Ister » au lieu de a Ixter 1».
134, ligne 3, lire : « autem » au lieu de a antem ».
134, dernière ligne, lire: « tuleris » au lieu de « tuberis ».
135, ligne 18,lire : « Belhgeticum n au lieu de «1 Bel]. geti-
cus n.
.
143, ligne 24, lire : « lerulni » au lieu de a leralui ».
145, ligne 4, lire : « Il y a» au lieu de a Il a n.
Numéro de mai 1936 :
“U . 165, avant-dernière ligne, lire : initiatique (au singu—
u n
lier).
"UT! .
171, ligne 18, lire : « cherchée ».
174, ligne 6, lire : « ainsi que toute autre et plus que
"U
.
toute autre... ».
. 175, ligne 6, lire : « interprétés ».
. 180, ligne 1o, lire: « peut être a» (sans trait d’union).
. 180, ligne 15, lire : « arcanes n.
. 185, ligne 21, lire: « Gérard n.
. 190, 3° ligne à partir du bas, lire : « qui le concernent »
195, ligne 1o, lire: « contemple la ».
.
N0 de juin 1936:
P. 214, ligne 23, lire : Olt » au lieu de Oet ».
<1 u
P. 217, ligne 14, lire : aux”, au lieu de Aocpmq n.
« » a
P. 217, ligne 26, lire : Niobides au lieu de « Niohdes ».
« 1»
_
P . « » colzars ». «
P . 242, ligne 31, lire : « nous avons eu... »
LA VOIE MÉTAPHYSIQUE
par
MATGIOI
Un volume in-8, br. couv . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
25 fr.
révélée tant par les dogmes et les rites des religions orthodoxes
que parla langue universelle des symboles initiatiques.
de leurs articles.
Reproduction. La reproduction des articles est formellement
—
interdite.
DIRECTEUR
PAUL CHACORNAC