Comptabilite National
Comptabilite National
Comptabilite National
Il est rappelé que le Plan Comptable Général constitue le règlement comptable applicable à
toute entité tenue d’établir des comptes annuels. En effet, en l’absence de règlement
comptable sectoriel spécifique, les dispositions du Plan comptable général s’appliquent :
Présentation du recueil
Le recueil comporte deux niveaux de textes :
d’autre part, ces articles sont complétés des dispositions issues de textes non
réglementaires de l’ancien Conseil National de la comptabilité (CNC) et maintenant
de l’ANC, sous forme de commentaires typographiquement identifiables par
leur couleur bleue. Leur origine est indiquée:
o les notes de présentation des règlements de l’ANC,
o les avis du CNC, ainsi que leur note de présentation,
o les recommandations du CNC et de l’ANC ;
o les communiqués, les prises de position et les notes d’information.
Les éléments infra-règlementaires seront donc reclassés selon ces catégories au fur
et à mesure des mises à jour du plan comptable général.
Ainsi, pour un même sujet et selon le plan du règlement ANC n°2014-03 relatif au Plan
comptable général, l’ensemble de la règlementation (couleur noire) et des éléments de
doctrine (couleur bleue), sont rendus aisément disponibles.
La version au 1er janvier 2018 du recueil reprend l’ensemble des dispositions applicables à
cette date, soit l’ensemble des règlements qui ont modifié le Plan comptable général adopté
par le règlement ANC n°2014-03 du 5 juin 2014 :
La version du receuil au 1er janvier 2018 prend en compte les éléments de niveau infra-
règlementaire suivants :
Modalités de mise en œuvre de l’artile 621-11 concernant le traitement dans
les comptes des syndics de copropriété des fonds des syndicats de
copropriètaires : ces éléments sont précisés en commentaires de l’article
621-11 (Collège ANC mars 2017) ;
Comptabilisation du droit d’utilisation d’un numéro d’affiliation par une
société sportive : ces éléments sont précisés en commentaires de l’article
211-5 (Collège ANC septembre 2017) ;
Prêts accordés par les entreprises dans le cadre de l’article L 511-16 du code
monétaire et financiers : ces élements sont précisés en commentaires de
l’article 214-25 (Collège ANC décembre 2017).
CHAPITRE 7 – LES COMPTES ANNUELS DES SOCIETES D’ECONOMIE MIXTE AGREEES .............. 562
Section 1 : L’activité agréée ........................................................................................... 562
Section 2 : La nomenclature des comptes ..................................................................... 565
Section 3 : Les modèles des états de synthèse .............................................................. 566
ANNEXE 1 : Schémas d’écritures d’une opération de location-accession ............................... 571
ANNEXE 2 : Détermination des composants des immeubles de logement social .................... 578
ANNEXE 3 ...................................................................................................................... 580
Dépenses d’entretien, d’amélioration et de maintien du potentiel du patrimoine ................... 580
ANNEXE 4 ...................................................................................................................... 582
Analyse des dépenses d’entretien, d’amélioration et de maintien du potentiel du
patrimoine conformément à l’arbre de décision ................................................................. 582
Code de commerce
Partie législative
Art. L. 123-12 - Toute personne physique ou morale ayant la qualité de commerçant doit procéder à
l'enregistrement comptable des mouvements affectant le patrimoine de son entreprise. Ces
mouvements sont enregistrés chronologiquement.
Elle doit contrôler par inventaire, au moins une fois tous les douze mois, l'existence et la valeur des
éléments actifs et passifs du patrimoine de l'entreprise.
Elle doit établir des comptes annuels à la clôture de l'exercice au vu des enregistrements comptables et
de l'inventaire. Ces comptes annuels comprennent le bilan, le compte de résultat et une annexe, qui
forment un tout indissociable.
Art. L.123-13 - Le bilan décrit séparément les éléments actifs et passifs de l'entreprise, et fait
apparaître, de façon distincte, les capitaux propres.
Le compte de résultat récapitule les produits et les charges de l'exercice, sans qu'il soit tenu compte de
leur date d'encaissement ou de paiement. Il fait apparaître par différence, après déduction des
amortissements, des dépréciations et des provisions, le bénéfice ou la perte de l'exercice. Les produits
et les charges, classés par catégorie, doivent être présentés soit sous forme de tableaux, soit sous
forme de liste.
Le montant des engagements de l'entreprise en matière de pension, de compléments de retraite,
d'indemnités et d'allocations en raison du départ à la retraite ou avantages similaires des membres ou
associés de son personnel et de ses mandataires sociaux est indiqué dans l'annexe. Par ailleurs, les
entreprises peuvent décider d'inscrire au bilan, sous forme de provision, le montant correspondant à
tout ou partie de ces engagements.
L'annexe complète et commente l'information donnée par le bilan et le compte de résultat.
Art. L. 123-14 - Les comptes annuels doivent être réguliers, sincères et donner une image fidèle du
patrimoine, de la situation financière et du résultat de l'entreprise.
Lorsque l'application d'une prescription comptable ne suffit pas pour donner l'image fidèle mentionnée
au présent article, des informations complémentaires doivent être fournies dans l'annexe.
Si, dans un cas exceptionnel, l'application d'une prescription comptable se révèle impropre à donner
une image fidèle du patrimoine, de la situation financière ou du résultat, il doit y être dérogé. Cette
dérogation est mentionnée à l'annexe et dûment motivée, avec l'indication de son influence sur le
patrimoine, la situation financière et le résultat de l'entreprise.
Art. L. 123-15 – Le bilan, le compte de résultat et l'annexe doivent comprendre autant de rubriques et
de postes qu'il est nécessaire pour donner une image fidèle du patrimoine, de la situation financière et
du résultat de l'entreprise. Chacun des postes du bilan et du compte de résultat comporte l'indication
du chiffre relatif au poste correspondant de l'exercice précédent.
Les éléments composant les capitaux propres sont fixés par décret. Le classement des éléments du
bilan et du compte de résultat ainsi que les mentions à inclure dans l'annexe sont fixés par un
règlement de l'Autorité des normes comptables.
Art. L. 123-16 - Les petites entreprises peuvent, dans des conditions fixées par un règlement de
l'Autorité des normes comptables, adopter une présentation simplifiée de leurs comptes annuels.
Sont des petites entreprises au sens du présent article les commerçants, personnes physiques ou
personnes morales, pour lesquels, au titre du dernier exercice comptable clos et sur une base annuelle,
deux des trois seuils suivants, dont le niveau et les modalités de calcul sont fixés par décret, ne sont
pas dépassés : le total du bilan, le montant net du chiffre d'affaires ou le nombre moyen de salariés
employés au cours de l'exercice.
Lorsqu'une entreprise dépasse ou cesse de dépasser deux de ces trois seuils, cette circonstance n'a
d'incidence que si elle se produit pendant deux exercices consécutifs.
Art. L. 123-16-1 - Par dérogation aux dispositions du troisième alinéa de l'article L. 123-12, les micro-
entreprises, à l'exception de celles dont l'activité consiste à gérer des titres de participations et de
valeurs mobilières, ne sont pas tenues d'établir d'annexe.
Sont des micro-entreprises au sens du présent article les commerçants, personnes physiques ou
personnes morales, pour lesquels, au titre du dernier exercice comptable clos et sur une base annuelle,
deux des trois seuils suivants, dont le niveau et les modalités de calcul sont fixés par décret, ne sont
pas dépassés : le total du bilan, le montant net du chiffre d'affaires ou le nombre moyen de salariés
employés au cours de l'exercice.
Lorsqu'une entreprise dépasse ou cesse de dépasser deux de ces trois seuils, cette circonstance n'a
d'incidence que si elle se produit pendant deux exercices consécutifs.
Art. L. 123-16-2 - Les dispositions des articles L. 123-16 et L. 123-16-1 ne sont pas applicables :
1° Aux établissements de crédit et sociétés de financement mentionnés à l'article L. 511-1 du code
monétaire et financier et aux établissements de paiement et établissements de monnaie électronique
mentionnés à l'article L. 521-1 du même code ;
2° Aux entreprises d'assurance et de réassurance mentionnées aux articles L. 310-1 et L. 310-1-1 du
code des assurances, aux organismes de sécurité sociale mentionnés à l'article L. 114-8 du code de la
sécurité sociale, aux institutions de prévoyance et à leurs unions régies par le titre III du livre IX du
code de la sécurité sociale et aux mutuelles et unions de mutuelles régies par le livre II du code de la
mutualité ;
3° Aux personnes et entités dont les titres financiers sont admis aux négociations sur un marché
réglementé ;
4° Aux personnes et entités qui font appel à la générosité publique au sens de la loi n° 91-772 du 7
août 1991 relative au congé de représentation en faveur des associations et des mutuelles et au
contrôle des comptes des organismes faisant appel à la générosité publique.
Art. L. 123-17 – Sauf dans des cas exceptionnels, afin de donner une image fidèle du patrimoine, de la
situation financière et du résultat de l'entreprise et dans les conditions prévues par un règlement de
l'Autorité des normes comptables, les méthodes comptables retenues et la structure du bilan et du
compte de résultat ne peuvent être modifiées d'un exercice à l'autre. Si des modifications
interviennent, elles sont décrites et justifiées dans l'annexe et signalées, le cas échéant, dans le
rapport des commissaires aux comptes.
Art. L. 123-18 - A leur date d'entrée dans le patrimoine de l'entreprise, les biens acquis à titre onéreux
sont enregistrés à leur coût d'acquisition, les biens acquis à titre gratuit à leur valeur vénale et les
biens produits à leur coût de production.
Pour les éléments d'actif immobilisés, les valeurs retenues dans l'inventaire doivent, s'il y a lieu, tenir
compte des plans d'amortissement. Si la valeur d'un élément de l'actif devient inférieure à sa valeur
nette comptable, cette dernière est ramenée à la valeur d'inventaire à la clôture de l'exercice, que la
dépréciation soit définitive ou non.
Les biens fongibles sont évalués soit à leur coût moyen pondéré d'acquisition ou de production, soit en
considérant que le premier bien sorti est le premier bien entré.
La plus-value constatée entre la valeur d'inventaire d'un bien et sa valeur d'entrée n'est pas
comptabilisée. S'il est procédé à une réévaluation de l'ensemble des immobilisations corporelles et
financières, l'écart de réévaluation entre la valeur actuelle et la valeur nette comptable ne peut être
utilisé à compenser les pertes ; il est inscrit distinctement au passif du bilan.
Art. L. 123-19 - Les éléments d'actif et de passif doivent être évalués séparément.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d'actif et de passif du bilan ou entre les
postes de charges et de produits du compte de résultat, sauf dans des cas exceptionnels prévus par un
règlement de l'Autorité des normes comptables.
Le bilan d'ouverture d'un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l'exercice précédent.
Art. L. 123-20 - Les comptes annuels doivent respecter le principe de prudence. Pour leur
établissement, le commerçant, personne physique ou morale, est présumé poursuivre ses activités.
Même en cas d'absence ou d'insuffisance du bénéfice, il doit être procédé aux amortissements,
dépréciations et provisions nécessaires.
Il doit être tenu compte des passifs qui ont pris naissance au cours de l'exercice ou d'un exercice
antérieur, même s'ils sont connus entre la date de la clôture de l'exercice et celle de l'établissement
des comptes.
Art. L. 123-21 – Seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d'un exercice peuvent être inscrits
dans les comptes annuels. Peut être inscrit, après inventaire, le bénéfice réalisé sur une opération
partiellement exécutée et acceptée par le cocontractant lorsque sa réalisation est certaine et qu'il est
possible, au moyen de documents comptables prévisionnels, d'évaluer avec une sécurité suffisante le
bénéfice global de l'opération.
Art. L. 123-22 - Les documents comptables sont établis en euros et en langue française.
Les documents comptables et les pièces justificatives sont conservés pendant dix ans.
Les documents comptables relatifs à l'enregistrement des opérations et à l'inventaire sont établis et
tenus sans blanc ni altération d'aucune sorte, dans des conditions fixées par décret en Conseil d'Etat.
Art. L. 123-23 - La comptabilité régulièrement tenue peut être admise en justice pour faire preuve
entre commerçants pour faits de commerce.
Si elle a été irrégulièrement tenue, elle ne peut être invoquée par son auteur à son profit.
La communication des documents comptables ne peut être ordonnée en justice que dans les affaires
de succession, communauté, partage de société et en cas de redressement ou de liquidation
judiciaires.
Art. L. 123-24 - Tout commerçant est tenu de se faire ouvrir un compte dans un établissement de
crédit ou dans un bureau de chèques postaux.
Art. L. 123-25 – Par dérogation aux dispositions des premier et troisième alinéas de l'article L. 123-12,
les personnes physiques placées sur option ou de plein droit sous le régime réel simplifié d'imposition
peuvent n'enregistrer les créances et les dettes qu'à la clôture de l'exercice et ne pas établir d'annexe.
Les personnes morales ayant la qualité de commerçant et placées sur option ou de plein droit sous le
régime simplifié d'imposition peuvent présenter une annexe abrégée établie selon un modèle fixé par
un règlement de l'Autorité des normes comptables.
Par dérogation aux dispositions du premier alinéa de l'article L. 123-12, ces mêmes personnes, à
l'exception de celles contrôlées par une société qui établit des comptes en application de l'article L.
233-16, peuvent enregistrer leurs créances et leurs dettes à la clôture de l'exercice.
Art. L. 123-26 - Par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa de l'article L. 123-13, les
personnes physiques placées sur option ou de plein droit sous le régime réel simplifié d'imposition
peuvent inscrire au compte de résultat, en fonction de leur date de paiement, les charges dont la
périodicité n'excède pas un an, à l'exclusion des achats.
Art. L. 123-27 - Par dérogation aux dispositions du troisième alinéa de l'article L. 123-18, les personnes
physiques placées sur option ou de plein droit sous le régime réel simplifié d'imposition peuvent
procéder à une évaluation simplifiée des stocks et des productions en cours, selon une méthode fixée
par règlement de l'Autorité des normes comptables.
Art. L. 123-28 - Par dérogation aux dispositions des articles L. 123-12 à L. 123-23, les personnes
physiques bénéficiant du régime défini à l'article 50-0 du code général des impôts peuvent ne pas
établir de comptes annuels. Elles tiennent un livre mentionnant chronologiquement le montant et
l'origine des recettes qu'elles perçoivent au titre de leur activité professionnelle. Elles tiennent
également, lorsque leur commerce principal est de vendre des marchandises, objets, fournitures et
denrées à emporter ou à consommer sur place, ou de fournir le logement, un registre récapitulé par
année, présentant le détail de leurs achats. Un décret fixe les conditions dans lesquelles ce livre et ce
registre sont tenus.
Art. L. 123-28-1 - Par dérogation aux articles L. 123-12 à L. 123-23, les personnes physiques
mentionnées au deuxième alinéa de l'article L. 123-16-1 peuvent ne pas établir de bilan et de compte
de résultat lorsqu'elles n'emploient aucun salarié et qu'elles ont effectué une inscription de cessation
totale et temporaire d'activité au registre du commerce et des sociétés. La dérogation n'est plus
applicable en cas de reprise de l'activité et au plus tard à l'issue du deuxième exercice suivant la date
de l'inscription. La dérogation ne s'applique pas lorsqu'il est procédé à des opérations modifiant la
structure du bilan au cours de l'exercice considéré. Les modalités d'application du présent article sont
fixées par décret.
Art. L. 123-28-2 - Par dérogation aux articles L. 123-12 à L. 123-23, les personnes morales
mentionnées au deuxième alinéa de l'article L. 123-16-1 peuvent établir un bilan abrégé et un compte
de résultat abrégé lorsqu'elles n'emploient aucun salarié et qu'elles ont effectué une inscription de
cessation totale et temporaire d'activité au registre du commerce et des sociétés. La dérogation n'est
plus applicable en cas de reprise de l'activité et au plus tard à l'issue du deuxième exercice suivant la
date de l'inscription. La dérogation ne s'applique pas lorsqu'il est procédé à des opérations modifiant la
structure du bilan au cours de l'exercice considéré. Les modalités d'application du présent article sont
fixées par décret.
Partie réglementaire
Art. R. 123-172 - Un document décrivant les procédures et l'organisation comptables est établi par le
commerçant dès lors que le document est nécessaire à la compréhension du système de traitement et
à la réalisation des contrôles.
Ce document est conservé aussi longtemps qu'est exigée la présentation des documents comptables
auxquels il se rapporte.
Art. R. 123-174 - Les mouvements affectant le patrimoine de l'entreprise sont enregistrés opération
par opération et jour par jour pour le livre-journal.
Tout enregistrement comptable précise l'origine, le contenu et l'imputation de chaque donnée ainsi que
les références de la pièce justificative qui l'appuie.
Les opérations de même nature, réalisées en un même lieu et au cours d'une même journée, peuvent
être récapitulées sur une pièce justificative unique.
Les pièces justificatives sont classées dans un ordre défini au document mentionné à l'article R. 123-
172.
Art. R. 123-175 - Les écritures du livre-journal sont portées sur le grand livre et ventilées selon le plan
comptable.
Art. R. 123-176 – Le livre-journal et le grand livre sont détaillés en autant de journaux auxiliaires et de
livres auxiliaires que les besoins du commerce l'exigent.
Les écritures portées sur les journaux et les livres auxiliaires sont centralisées une fois par mois au
moins sur le livre-journal et le grand livre.
Art. R. 123-177 – L'inventaire est le contrôle annuel de l'existence et de la valeur de tous les éléments
d'actif et de passif à la date de clôture.
Les données d'inventaire sont conservées dans les conditions prévues à l'article L. 123-22 et
organisées de manière à justifier le contenu et le mode d'évaluation de chacun des postes du bilan.
Article R. 123-179 – Les éléments de l'actif immobilisé dont la durée d'utilisation est limitée sont
amortis sur cette durée selon un plan d'amortissement. Un règlement de l'Autorité des normes
comptables peut toutefois prévoir des modalités d'amortissement différentes pour ceux des
commerçants qui ne dépassent pas, à la clôture de l'exercice, deux des trois critères fixés par le 2° de
l'article D. 123-200.
Toute modification significative des conditions d'utilisation du bien justifie la révision du plan en cours
d'exécution.
Que leur durée d'utilisation soit limitée ou non, les éléments de l'actif immobilisé font l'objet d'une
dépréciation lorsque leur valeur d'inventaire est inférieure à la valeur comptable et si l'on prévoit que la
perte de valeur sera durable.
Les amortissements et les dépréciations sont inscrits distinctement à l'actif en diminution de la valeur
des éléments correspondants.
Les risques et charges, nettement précisés quant à leur objet, que des événements survenus ou en
cours rendent probables, entraînent la constitution de provisions.
Les dépréciations et provisions sont rapportées au résultat quand les raisons qui les ont motivées ont
cessé d'exister. Par exception, les dépréciations afférentes au fonds commercial ne sont jamais
rapportées au résultat.
Art. R. 123-180 - Le classement des éléments du bilan et du compte de résultat ainsi que la liste des
informations contenues dans l'annexe peuvent être adaptés par secteurs d'activité par un règlement de
l'Autorité des normes comptables.
Les comptes annuels peuvent être présentés en négligeant les centimes.
Art. R. 123-181 – Les éléments du patrimoine de l'entreprise sont classés à l'actif et au passif du bilan
suivant leur destination et leur provenance. Les éléments destinés à servir de façon durable à l'activité
de l'entreprise constituent l'actif immobilisé.
Art. R. 123-182 - L'actif du bilan dont le modèle est établi par un règlement de l'Autorité des normes
comptables fait apparaître successivement les rubriques suivantes :
1° Au titre de l'actif immobilisé : les immobilisations incorporelles, les immobilisations corporelles et les
immobilisations financières ;
2° Au titre de l'actif circulant : les stocks et en-cours, les avances et acomptes versés sur commandes,
les créances, les valeurs mobilières de placement et les disponibilités ;
2° bis Les primes de remboursement des obligations ;
3° Les comptes de régularisation ;
4° Les écarts de conversion.
La contrepartie du capital souscrit non appelé figure distinctement comme premier poste de l'actif.
Art. R. 123-184 - Constituent des participations les droits dans le capital d'autres personnes morales,
matérialisés ou non par des titres, qui, en créant un lien durable avec celles-ci, sont destinés à
contribuer à l'activité de la société détentrice. Sont présumés être des participations les titres
représentant une fraction du capital supérieure à 10 %.
Art. R. 123-185 - Le montant des primes de remboursement d'emprunts est porté à l'actif du bilan au
poste à intitulé correspondant. Il est amorti systématiquement sur la durée de l'emprunt selon des
modalités indiquées à l'annexe. Les primes afférentes à la fraction d'emprunts remboursée ne peuvent
en aucun cas y être maintenues.
Art. R. 123-186 - Les dépenses engagées à l'occasion d'opérations qui conditionnent l'existence ou le
développement de l'entreprise mais dont le montant ne peut être rapporté à des productions de biens
et de services déterminées peuvent figurer à l'actif du bilan au poste "frais d'établissement".
Les frais de développement peuvent être inscrits à l'actif du bilan, au poste correspondant, à la
condition de se rapporter à des projets nettement individualisés, ayant des sérieuses chances de
rentabilité commerciale.
Les éléments acquis du fonds de commerce qui ne peuvent figurer à d'autres postes du bilan sont
inscrits au poste "fonds commercial".
Art. R. 123-187 - Un règlement de l'Autorité des normes comptables fixe les conditions de
détermination de la durée d'utilisation, limitée ou non, des actifs incorporels. Les frais d'établissement
sont amortis selon un plan et dans un délai maximal de cinq ans. Les frais de développement sont
amortis sur la durée d'utilisation estimée des projets et cette durée est justifiée dans l'annexe. Si leur
durée d'utilisation ne peut pas être déterminée de manière fiable, les frais de développement sont
amortis sur une durée maximale de 5 ans.
Tant que les postes "frais d'établissement" et "frais de développement" ne sont pas apurés, il ne peut
être procédé à aucune distribution de dividendes sauf si le montant des réserves libres est au moins
égal à celui des frais non amortis.
Dans des cas exceptionnels, lorsque la durée d'utilisation des éléments du fonds de commerce inscrits
au poste "fonds commercial" ne peut être déterminée de façon fiable, ces éléments sont amortis sur
une période de 10 ans.
Art. R. 123-188 - Les frais d'exploration minière assimilés à des frais de développement peuvent être
inscrits à l'actif du bilan sous ce poste. Le point de départ du plan d'amortissement correspondant peut
être différé jusqu'au terme des recherches sous réserve de l'application éventuelle des dispositions de
l'article R. 123-179. Dans ce cas, par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa de l'article R.
123-187, une société filiale au sens de l'article L. 233-1 peut procéder à une distribution anticipée de
dividendes si la société mère gage cette distribution par la constitution des réserves nécessaires.
Art. R. 123-190 - Le passif du bilan fait apparaître successivement les rubriques suivantes : les
capitaux propres, les autres fonds propres, les provisions, les dettes, les comptes de régularisation et
les écarts de conversion.
Les postes du passif distinguent parmi les capitaux propres : le capital, les primes d'émission et primes
assimilées, les écarts de réévaluation, le résultat de l'exercice, les subventions d'investissement et les
provisions réglementées, ainsi que les réserves en isolant la réserve légale, les réserves statutaires ou
contractuelles et les réserves réglementées.
Art. R. 123-191 - Les capitaux propres correspondent à la somme algébrique des apports, des écarts
de réévaluation, des bénéfices autres que ceux pour lesquels une décision de distribution est
intervenue, des pertes, des subventions d'investissement et des provisions réglementées
Art. R. 123-192 - Les produits et les charges de l'exercice sont classés au compte de résultat de
manière à faire apparaître par différence les éléments du résultat courant et le résultat exceptionnel
dont la réalisation n'est pas liée à l'exploitation courante de l'entreprise.
Art. R. 123-193 - Le compte de résultat dont le modèle est établi par un règlement de l'Autorité des
normes comptables fait apparaître successivement, outre les variations de stocks :
1° Au titre des charges : les charges d'exploitation, les charges financières, les charges exceptionnelles
ainsi que la participation des salariés aux fruits de l'expansion et l'impôt sur le bénéfice ;
2° Au titre des produits : les produits d'exploitation, les produits financiers et les produits
exceptionnels;
3° Le résultat de l'exercice.
Art. R. 123-194 – Le compte de résultat de l'exercice présenté sous forme de liste conformément aux
dispositions du deuxième alinéa de l'article L. 123-13 permet également de dégager successivement le
résultat d'exploitation, le résultat financier, le résultat courant avant impôt et le résultat exceptionnel.
Art. R. 123-195 – Outre les informations obligatoires prévues aux articles L. 123-13 à L. 123-21, L.
232-1 à L. 232-23, R. 123-179 à R. 123-189 du présent code et à l'article R. 313-14 du code monétaire
et financier et les informations prévues par règlement de l'Autorité des normes comptables, l'annexe
comporte toutes les informations d'importance significative sur la situation patrimoniale et financière et
sur le résultat de l'entreprise.
Art. R. 123-197-1 Les sociétés anonymes qui adoptent une présentation simplifiée en application de
l'article L. 123-16 mentionnent dans l'annexe la liste des transactions effectuées entre, d'une part, la
société et ses principaux actionnaires et, d'autre part, la société et les membres de ses organes
d'administration et de surveillance, si ces transactions présentent une importance significative et n'ont
pas été conclues aux conditions normales du marché. Les modalités d'élaboration de cette liste sont
précisées par un règlement de l'Autorité des normes comptables.
Art. R. 123-199 - Les éléments chiffrés de l'annexe sont, sauf exception dûment justifiée, déterminés
selon les mêmes principes et les mêmes méthodes que pour l'établissement du bilan et du compte de
résultat.
Ils concernent l'ensemble des activités de l'entreprise quel que soit le lieu de leur exercice. Ils sont
vérifiables par rapprochement avec des documents justificatifs.
Les éléments chiffrés qui figurent déjà au bilan ou au compte de résultat peuvent être omis dans
l'annexe.
Art. R. 123-199-1 - Les mots : "partie liée” et "transactions entre parties liées” ont le même sens que
celui défini par les normes comptables internationales adoptées par le règlement (CE) n° 2238/2004 de
la Commission du 29 décembre 2004, notamment la partie de son annexe IAS 24 intitulée "objet des
informations relatives aux parties liées”, ainsi que par tout règlement communautaire qui viendrait le
modifier.
net du chiffre d'affaires à 8 000 000 euros et le nombre moyen de salariés employés au cours de
l'exercice à 50.
Le total du bilan est égal à la somme des montants nets des éléments d'actif.
Le montant net du chiffre d'affaires est égal au montant des ventes de produits et services liés à
l'activité courante, diminué des réductions sur ventes, de la taxe sur la valeur ajoutée et des taxes
assimilées.
Le nombre moyen de salariés employés au cours de l'exercice est égal à la moyenne arithmétique des
effectifs à la fin de chaque trimestre de l'année civile, ou de l'exercice comptable lorsque celui-ci ne
coïncide pas avec l'année civile, liés à l'entreprise par un contrat de travail.
Art. R. 123-201 - Abrogé
Art. R. 123-203 - Par dérogation à l'article R. 123-174, les personnes mentionnées aux articles L. 123-
25 et L. 123-28 peuvent procéder à l'enregistrement comptable des encaissements et des paiements
en retenant la date de l'opération figurant sur le relevé qui leur est adressé par un établissement de
crédit.
Art. R. 123-204 - Par dérogation à l'article R. 123-176, les personnes mentionnées aux articles L. 123-
25 à L. 123-27 et au 1° de l'article R. 123-200 peuvent centraliser ces écritures tous les trois mois.
Art. R. 123-207 - Les personnes mentionnées aux articles L. 123-25 à L. 123-28 sont dispensées de
produire les justificatifs des frais généraux accessoires lorsqu'une telle dispense est accordée en
matière fiscale. Elles peuvent, en outre, enregistrer forfaitairement, selon un barème publié chaque
année par l'administration fiscale, les frais relatifs aux carburants consommés lors des déplacements
professionnels.
Art. R. 123-208 - Par dérogation aux dispositions des 1° à 5° de l'article R. 123-178, les personnes
physiques placées sur option ou de plein droit sous le régime réel simplifié d'imposition prévu à l'article
302 septies A bis du code général des impôts peuvent déterminer :
1° La valeur d'inventaire des biens en stocks en pratiquant sur le prix de vente de ces biens à la date
du bilan un abattement correspondant à la marge pratiquée par l'entreprise sur chaque catégorie de
biens ;
2° La valeur d'inventaire des travaux en cours en retenant le montant des acomptes réclamés avant
facturation
Art. 112-2
Le bilan décrit séparément les éléments actifs et passifs de l'entité et fait apparaître de façon
distincte les capitaux propres et, le cas échéant, les autres fonds propres.
Les éléments d'actif et de passif sont évalués séparément.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes d'actif et de passif.
Le bilan d'ouverture d'un exercice correspond au bilan de clôture avant répartition de
l'exercice précédent.
Art. 112-3
Le compte de résultat récapitule les charges et les produits de l'exercice, sans qu'il soit tenu
compte de leur date de paiement ou d'encaissement. Selon le régime juridique de l'entité, le
solde des charges et des produits constitue :
le bénéfice ou la perte de l'exercice,
l'excédent ou l'insuffisance de ressources.
Aucune compensation ne peut être opérée entre les postes de charges et de produits.
Art. 112-4
L'annexe complète et commente l'information donnée par le bilan et le compte de résultat.
L'annexe comporte toutes les informations d'importance significative destinées à compléter
et à commenter celles données par le bilan et par le compte de résultat.
Une inscription dans l'annexe ne peut pas se substituer à une inscription dans le bilan et le
compte de résultat.
Sous-section 4 – Prudence
Art. 121-4
La comptabilité est établie sur la base d'appréciations prudentes, pour éviter le risque de
transfert, sur des périodes à venir, d'incertitudes présentes susceptibles de grever le
patrimoine et le résultat de l'entité.
Un changement de méthode n’est possible que s’il existe un choix entre plusieurs méthodes
comptables pour traduire un même type d’opérations ou d’informations : ce choix peut être
implicite et résulter de la pratique en l’absence de texte, ou être explicite et résulter de
l’existence d’une option dans les textes. Les différentes méthodes comptables applicables ne sont
pas nécessairement équivalentes : certaines peuvent être considérées comme préférables car
elles conduisent à une information financière manifestement meilleure ; dans ce cas un éventuel
changement inverse ultérieur doit être considéré comme quasiment impossible.
Par ailleurs, ne constituent pas des changements de méthodes comptables :
- l’adoption d’une méthode comptable pour des événements ou opérations qui diffèrent sur le
fond d’événements ou opérations survenus précédemment ;
- l’adoption d’une nouvelle méthode comptable pour des événements ou opérations qui
étaient jusqu’alors sans importance significative.
acceptées dans le secteur d’activité concerné. De même, les sociétés entrant dans un groupe
peuvent modifier leurs méthodes comptables pour adopter celles de leur nouvel actionnaire en
situation de les contrôler à condition que cela ne les conduise pas à abandonner des méthodes
améliorant l’information.
Changements de réglementation
A la différence des changements de méthodes qui sont opérés à l’initiative de l’entreprise, les
changements de réglementation s’imposent à elle. Un changement de réglementation est décidé
par une autorité compétente en la matière ; il n’a pas à être justifié par l’entreprise.
Art. 122-2
Lors de changements de méthodes comptables, l'effet, après impôt, de la nouvelle méthode
est calculé de façon rétrospective, comme si celle-ci avait toujours été appliquée. Dans les
cas où l'estimation de l'effet à l'ouverture ne peut être faite de façon objective, en particulier
lorsque la nouvelle méthode est caractérisée par la prise en compte d'hypothèses, le calcul
de l'effet du changement sera fait de manière prospective.
L'impact du changement déterminé à l'ouverture, après effet d'impôt, est imputé en « report
à nouveau » dès l'ouverture de l'exercice sauf si, en raison de l'application de règles fiscales,
l'entreprise est amenée à comptabiliser l'impact du changement dans le compte de résultat.
Lorsque les changements de méthodes comptables ont conduit à comptabiliser des
provisions sans passer par le compte de résultat, la reprise de ces provisions s'effectue
directement par les capitaux propres pour la partie qui n'a pas trouvé sa justification.
Art. 122-3
Les changements d'estimation et de modalités d'application n'ont qu’un effet sur l'exercice
en cours et les exercices futurs. L'incidence du changement correspondant à l'exercice en
cours est enregistrée dans les comptes de l'exercice. Les changements d'estimation peuvent
avoir un effet sur les différentes lignes du bilan et du compte de résultat.
En raison des incertitudes inhérentes à la vie des affaires, de nombreux éléments des états
financiers ne peuvent être évalués avec précision ; ils ne peuvent faire l’objet que d’une
estimation. La procédure d’estimation dépend de jugements fondés sur les dernières informations
disponibles. Le recours à des estimations raisonnables est une part essentielle de la préparation
des comptes.
Une estimation est révisée si les circonstances sur lesquelles elle était fondée sont modifiées par
suite de nouvelles informations ou d’une meilleure expérience ; par exemple, une nouvelle
estimation de la durée de vie d’une immobilisation conduit à revoir le plan d’amortissement futur.
Le fait de réviser une estimation ne confère pas nécessairement à l’ajustement correspondant la
qualité d’élément exceptionnel ni le caractère de correction d’erreur. Il est parfois difficile de faire
la distinction entre un changement de méthode comptable et un changement dans les
estimations. La modification est alors assimilée à un changement dans les estimations comptables
et fait l’objet d’une information spécifique.
Par ailleurs, une décision de gestion (un changement d’intention) peut conduire l’entreprise à
modifier certaines évaluations. Par exemple, un actif précédemment comptabilisé à sa valeur
d’utilité sera déprécié s’il y a lieu, à sa valeur de marché si l’entreprise a décidé de le vendre : le
bien en question a changé de destination. Ce changement ne s’analyse pas comme un
changement de méthode.
Options fiscales – Avis CNC n° 97-06 du 18 juin 1997 relatif aux changements
comptables
Parmi les modifications d’options fiscales, on peut citer :
- la constatation ou la reprise d’amortissements dérogatoires lorsqu’une entreprise applique le
système dégressif prévu par le CGI, tout en estimant nécessaire de conserver
comptablement un mode d’amortissement linéaire,
- la constitution ou la reprise de provisions réglementées.
Les changements d’options fiscales ne concernent que les comptes individuels de l’entreprise
dans la mesure où les écritures motivées par des dispositions essentiellement fiscales sont
annulées dans les comptes consolidés.
Corrections d’erreurs – Avis CNC n° 97-06 du 18 juin 1997 relatif aux changements
comptables
Les corrections d’erreurs (à distinguer des révisions d’estimations) résultent d’erreurs, d’omissions
matérielles ou d’interprétations erronées. Constitue également une erreur, l’adoption par
l’entreprise d’une méthode comptable non admise. Les changements d’estimations et de
modalités d’application ne constituent pas des corrections d’erreur sauf si les estimations ou
modalités antérieures étaient fondées sur des données elles-mêmes manifestement erronées, sur
la base des informations disponibles à l’époque.
Titre II – L’actif
Section 1 – Définitions
Art. 211-1
Un actif est un élément identifiable du patrimoine ayant une valeur économique positive
pour l’entité, c'est-à-dire un élément générant une ressource que l’entité contrôle du fait
d’évènements passés et dont elle attend des avantages économiques futurs.
Art. 211-2
L’avantage économique futur représentatif d’un actif est le potentiel qu’a cet actif de
contribuer, directement ou indirectement, à des flux nets de trésorerie au bénéfice de
l’entité.
Le potentiel de services attendus de l’utilisation d’un actif par une association ou une entité
relevant du secteur public est fonction de l’utilité sociale correspondant à son objet ou à sa
mission.
Art. 211-3
Pour les entités qui appliquent le règlement n° 99-01 du CRC relatif aux modalités
d’établissement des comptes annuels des associations et fondations, sont considérés comme
des éléments d’actifs les éléments dont les avantages économiques futurs ou le potentiel de
services attendus profiteront à des tiers ou à l’entité conformément à sa mission ou à son
objet.
Art. 211-4
Pour les entités du secteur public, sont considérés comme des éléments d’actifs, les
éléments utilisés pour une activité ou pour la partie d’activité autre qu’industrielle et
commerciale et dont les avantages futurs, ou la disposition d’un potentiel de services
attendus, profiteront à des tiers ou à l’entité, conformément à sa mission ou à son objet.
permettant de protéger ou de contrôler de toute autre façon, ses relations avec ces clients ou
leur fidélité à l'égard de l'entreprise, celle-ci n'a généralement pas un contrôle suffisant des
avantages économiques résultant de la fidélité de ces clients et de ses relations avec eux pour
considérer que de tels éléments (portefeuille de clients, parts de marché, relations avec la
clientèle et fidélité de celle-ci) satisfont à la définition des immobilisations incorporelles.
En l’absence de droits légaux protégeant les relations avec la clientèle, les transactions d’échange
portant sur des relations avec la clientèle non contractuelles similaires (autres que dans le cadre
d’un regroupement d’entreprises) fournissent la preuve que l’entité est néanmoins capable de
contrôler les bénéfices futurs attendus de ces relations avec la clientèle. Dans la mesure où de
telles transactions d’échange donnent également des preuves que les relations avec la clientèle
sont séparables, elles répondent à la définition d’un actif incorporel.
Sous-section 3 – Stocks
Art. 211-7
Un stock est un actif détenu pour être vendu dans le cours normal de l’activité, ou en cours
de production pour une telle vente, ou destiné à être consommé dans le processus de
production ou de prestation de services, sous forme de matières premières ou de
fournitures.
n'existe en général que lorsque les risques et avantages ont été transférés à l'entité. Le second
critère de comptabilisation est, en général, aisément satisfait parce que la transaction d'échange
attestant l'acquisition de l'actif permet d'identifier son coût. Dans le cas d'un actif produit par
l'entité pour elle-même, une évaluation fiable du coût peut être faite à partir des transactions
conclues avec des tiers extérieurs à l'entité pour l'acquisition des matières premières, de la main
d'œuvre et autres éléments utilisés au cours du processus de construction.
Art. 212-2
Une entité évalue selon ces critères de comptabilisation tous les coûts d’immobilisation au
moment où ils sont encourus, qu’il s’agisse des coûts initiaux encourus pour acquérir,
produire une immobilisation corporelle ou des coûts encourus postérieurement pour ajouter,
remplacer des éléments ou incorporer des coûts de gros entretien ou grandes révisions sous
réserve des dispositions de l’article 212-6 relatif aux éléments d’actif non significatifs.
Art. 212-3
1. Les frais de développement peuvent être comptabilisés à l’actif s’ils se rapportent à des
projets nettement individualisés, ayant de sérieuses chances de réussite technique et de
rentabilité commerciale – ou de viabilité économique pour les projets de développement
pluriannuels associatifs. Ceci implique, pour l’entité, de respecter l’ensemble des critères
suivants :
la faisabilité technique nécessaire à l’achèvement de l’immobilisation incorporelle en
vue de sa mise en service ou de sa vente ;
l’intention d’achever l’immobilisation incorporelle et de l’utiliser ou de la vendre ;
la capacité à utiliser ou à vendre l’immobilisation incorporelle ;
la capacité de l’immobilisation incorporelle à générer des avantages économiques
futurs probables. L’entité doit démontrer, entre autres choses, l’existence d’un
marché pour la production issue de l’immobilisation incorporelle ou pour
l’immobilisation incorporelle elle-même ou, si celle-ci doit être utilisée en interne,
son utilité ;
la disponibilité de ressources (techniques, financières et autres) appropriées pour
achever le développement et utiliser ou vendre l’immobilisation incorporelle ; et,
la capacité à évaluer de façon fiable les dépenses attribuables à l’immobilisation
incorporelle au cours de son développement.
La comptabilisation des frais de développement à l’actif est considérée comme la méthode
préférentielle.
Ces dispositions ne s’appliquent pas aux logiciels dont le coût de production est déterminé
conformément à l’article 611-4.
Les dépenses engagées durant la phase de recherche préalable à la phase de
développement doivent être comptabilisées en charges lorsqu'elles sont encourues et ne
peuvent plus être incorporées dans le coût d’une immobilisation incorporelle à une date
ultérieure.
Si une entité ne peut distinguer la phase de recherche de la phase de développement d'un
projet interne visant à créer une immobilisation incorporelle, elle traite les dépenses au titre
de ce projet comme si elles étaient encourues uniquement lors de la phase de recherche.
2. Sont comptabilisés dans le poste fonds commercial les éléments incorporels du fonds de
commerce acquis qui ne font pas l’objet d’une évaluation et d’une comptabilisation séparées
3. Les dépenses engagées pour créer en interne des fonds commerciaux, des marques, des
titres de journaux et de magazines, des listes de clients et autres éléments similaires en
substance, ne peuvent pas être distinguées du coût de développement de l’activité dans son
ensemble. Par conséquent, ces éléments ne sont pas comptabilisés en tant
qu’immobilisations incorporelles. Il en est de même pour les coûts engagés ultérieurement
relatifs à ces dépenses internes.
dépenses de recherche comptabilisées en charges. Elles ne peuvent pas être incorporées dans le
coût des immobilisations incorporelles à une date ultérieure.
Du fait de l’assimilation des frais de d’exploration et d’évaluation des ressources minières à des
frais de développement, ils suivent le mode de comptabilisation de ces mêmes frais. Leur
comptabilisation à l’actif constitue la méthode préférentielle.
En conséquence, ces frais suivent la méthode de comptabilisation retenue par l’entité pour les
dépenses de développement (inscription à l’actif, ou charges de l’exercice).
Art. 212-4
Les immobilisations corporelles acquises pour des raisons de sécurité ou liées à
l’environnement, bien que n’augmentant pas directement les avantages économiques futurs
se rattachant à un actif existant donné, sont comptabilisées à l’actif si elles sont nécessaires
pour que l’entité puisse obtenir les avantages économiques futurs de ses autres actifs - ou le
potentiel des services attendus pour les entités qui appliquent le règlement n° 99-01 ou
relèvent du secteur public. Ces actifs ainsi comptabilisés appliquent les règles de
dépréciation prévues aux articles 214-15 à 214-18.
Désormais toutes les dépenses de sécurité des personnes ou environnementales, imposées par
des obligations légales, dont la non-réalisation entraînerait l’arrêt de l’activité ou de l’installation
de l’entreprise sont donc comptabilisées à l’actif.
Les dépenses visées par des réglementations spécifiques (relative à l’amiante, par exemple), sont
hors du champ de cette disposition dès lors qu’elles ne prévoient pas l’arrêt de l’activité en cas de
non-engagement des dites dépenses.
Elles sont de ce fait hors du champ des dispositions de l’article 212-4 et doivent être analysées au
regard des critères de comptabilisation définis aux articles 212-1 et 212-2.
A ce titre, les dépenses entrainées par l‘application des réglementations spécifiques (relative à
l’amiante, par exemple), accessoires au coût d’acquisition ou de création d’un actif porteur
d’avantages économiques futurs (exemple : remplacement d’un composant identifié) sont un
élément du coût d’entrée de l’actif.
Art. 212-5
Le titulaire d'un contrat de crédit-bail comptabilise en charges les sommes dues au titre de la
période de location.
À la levée de l'option d'achat, le titulaire d'un contrat de crédit-bail inscrit l'immobilisation à
l'actif de son bilan pour un montant établi conformément aux règles applicables en matière
de détermination de la valeur d'entrée.
Art. 212-6
Les éléments d’actif non significatifs peuvent ne pas être inscrits au bilan ; dans ce cas, ils
sont comptabilisés en charges de l’exercice.
Art. 212-7
Les immobilisations corporelles qui sont constamment renouvelées et dont la valeur globale
est d'importance secondaire pour l'entité peuvent être conservées à l'actif pour une quantité
et une valeur fixes si leur quantité, leur valeur et leur composition ne varient pas
sensiblement d'un exercice à l'autre.
Art. 212-8
La valeur résiduelle des éléments récupérés à la suite de la mise hors service des
immobilisations est comptabilisée dans un compte spécial d'immobilisations lorsqu'ils sont
destinés à être récupérés pour de nouvelles installations ou dans un compte spécial de
stocks s'ils sont destinés à être vendus.
Art. 212-9
Les dépenses engagées à l’occasion d’opérations qui conditionnent l’existence ou le
développement de l’entité dans son ensemble mais dont le montant ne peut être rapporté à
des productions de biens ou de services déterminées, suivent le traitement comptable
suivant :
les frais de constitution, de transformation, de premier établissement, peuvent être
inscrits à l’actif comme frais d’établissement. Leur inscription en compte de résultat constitue
néanmoins la méthode préférentielle ;
les frais d’augmentation de capital, de fusion et de scission peuvent être inscrits à l’actif
en frais d’établissement. Leur imputation sur les primes d’émission et de fusion constitue
néanmoins la méthode préférentielle ; en cas d’insuffisance, ces frais sont comptabilisés en
charges.
Les frais d’établissement sont amortis selon un plan et dans un délai maximum de 5 ans.
Art. 212-10
Le montant des primes de remboursement d'emprunt est amorti systématiquement sur la
durée de l'emprunt soit au prorata des intérêts courus, soit par fractions égales. Toutefois,
les primes afférentes à la fraction d'emprunt remboursée sont toujours amorties.
Art. 212-11
Les frais d'émission d'emprunt peuvent être répartis sur la durée de l'emprunt d'une manière
appropriée aux modalités de remboursement de l'emprunt. Néanmoins, il est possible de
recourir à une répartition linéaire lorsque les résultats obtenus ne sont pas sensiblement
différents de la méthode précédente.
Art. 213-1
Les immobilisations corporelles ou incorporelles et les stocks, répondant aux conditions de
définition et de comptabilisation définies aux articles 211-1 et suivants et 212-1 et suivants,
doivent être évalués initialement à leur coût.
A leur date d'entrée dans le patrimoine de l'entité, la valeur des actifs est déterminée dans
les conditions suivantes :
les actifs acquis à titre onéreux sont comptabilisés à leur coût d'acquisition ;
les actifs produits par l'entité sont comptabilisés à leur coût de production ;
les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur valeur vénale ;
les actifs acquis par voie d’échange sont comptabilisés à leur valeur vénale.
Les dispositions du présent article ne s’appliquent pas aux immobilisations corporelles
constamment renouvelées visées à l’article 212-7.
Art. 213-2
Le coût d’acquisition s’entend pour les biens et titres reçus à titre d’apports en nature par la
société bénéficiaire, des valeurs figurant dans le traité d’apport, déterminées et évaluées
selon les dispositions du titre VII.
Les apports en nature d’actifs corporels ou incorporels isolés figurant dans le traité d’apport,
sont assimilés à des échanges, et évalués selon les dispositions de l’article 213-3.
Art. 213-3
Une immobilisation corporelle, incorporelle ou un stock acquis en échange d’un ou plusieurs
actifs non monétaires ou d’une combinaison d’actifs monétaires (soulte) et non monétaires
est évalué à la valeur vénale à moins que :
la transaction d’échange n’ait pas de substance commerciale ou
la valeur vénale de l’immobilisation reçue ou de l’immobilisation donnée ne puisse être
évaluée de façon fiable.
Un échange n’a une substance commerciale que s’il entraîne une modification des flux de
trésorerie futurs résultant de la transaction, ou si l’analyse de la transaction confirme de
manière explicite la substance commerciale.
Si l’immobilisation acquise ne peut pas être évaluée à la valeur vénale, son coût est évalué à
la valeur comptable de l’actif cédé.
Modification des flux de trésorerie futurs – Avis CNC n° 2004-15 du 23 juin 2004
relatif à la définition, la comptabilisation et l’évaluation des actifs
Un échange n’a une substance commerciale que s’il entraîne une modification des flux de
trésorerie futurs résultant de la transaction, ainsi :
- la configuration des flux de trésorerie (risque, calendrier et montants) de l’actif reçu diffère
de la configuration des flux de trésorerie de l’actif transféré, ou
- la valeur des flux de trésorerie attendus de l’échange est modifiée à l’issue de l’opération ;
- l’une ou l’autre des différences est significative par rapport à la valeur vénale des actifs
échangés.
L’entité n’a pas à procéder à ces calculs quand l’analyse des conditions susvisées confirme de
manière explicite la substance commerciale.
Aucune compensation ne peut être effectuée entre la valeur vénale de l’actif reçu et la valeur
vénale de l’actif donné.
Art. 213-4
Les biens acquis à titre gratuit, c’est-à-dire sans aucune contrepartie présente ou future,
monétaire ou non monétaire, sont comptabilisés en les estimant à leur valeur vénale.
Art. 213-5
Pour les biens acquis moyennant paiement de rentes viagères, le prix d’achat s’entend du
montant qui résulte d’une stipulation de prix ou à défaut d’une estimation.
Art. 213-6
Les subventions obtenues pour l'acquisition ou la production d'un bien sont sans incidence
sur le calcul du coût des biens financés.
Art. 213-7
Lorsque les actifs sont acquis conjointement, ou sont produits de façon conjointe et
indissociable, pour un coût global d'acquisition, ou de production, le coût d'entrée de chacun
des actifs est ventilé à proportion de la valeur attribuable à chacun d'eux, conformément aux
dispositions des articles 213-8 et suivants.
À défaut de pouvoir évaluer directement chacun d'eux, le coût d'un ou plusieurs des actifs
acquis ou produits est évalué par référence à un prix de marché, ou forfaitairement s'il n'en
existe pas. Le coût des autres actifs s'établira par différence entre le coût d'entrée global et
le coût déjà attribué.
Art. 213-8
Le coût d’acquisition d’une immobilisation corporelle est constitué de :
son prix d’achat, y compris les droits de douane et taxes non récupérables, après
déduction des remises, rabais commerciaux et escomptes de règlement ;
de tous les coûts directement attribuables engagés pour mettre l’actif en place et en état
de fonctionner selon l’utilisation prévue par la direction.
Dans les comptes individuels, les droits de mutation, honoraires ou commissions et frais
d’actes, liés à l’acquisition, peuvent sur option, être rattachés au coût d’acquisition de
l’immobilisation ou comptabilisés en charges.
de l’estimation initiale des coûts de démantèlement, d’enlèvement et de restauration du
site sur lequel elle est située, en contrepartie de l’obligation encourue, soit lors de
l’acquisition, soit en cours d’utilisation de l’immobilisation pendant une période donnée à des
fins autres que de produire des éléments de stocks. Dans les comptes individuels, ces coûts
font l’objet d’un plan d’amortissement propre tant pour la durée que le mode.
Les coûts d’emprunts peuvent être rattachés au coût d’acquisition selon les dispositions
prévues à l’article 213-9.
Art. 213-9
1. Les coûts d’emprunt pour financer l’acquisition ou la production d’un actif éligible,
immobilisation incorporelle, corporelle ou stock, peuvent être inclus dans le coût de l’actif
lorsqu’ils concernent la période de production de cet actif, jusqu’à la date d’acquisition ou de
réception définitive.
Deux traitements sont donc autorisés : comptabilisation des coûts d'emprunt en charges ou
incorporation au coût de l'actif.
Un actif éligible est un actif qui exige une longue période de préparation ou de construction
avant de pouvoir être utilisé ou vendu.
Le traitement retenu doit être appliqué, de façon cohérente et permanente, à tous les coûts
d’emprunts directement attribuables à l’acquisition ou la production de tous les actifs
éligibles de l’entité.
La méthode comptable adoptée pour les coûts d'emprunt doit être explicitement mentionnée
en annexe.
qu’ils peuvent être évalués de façon fiable. Les autres coûts d'emprunt sont comptabilisés en
charges de l'exercice au cours duquel ils sont encourus.
Coûts d’emprunt non directement attribuables
Dans la mesure où les fonds sont empruntés de façon générale et utilisés en vue de
l'obtention d'un actif éligible, le montant des coûts d'emprunt incorporables au coût de l'actif
doit être déterminé en appliquant un taux de capitalisation aux dépenses relatives à l'actif.
Ce taux de capitalisation doit être la moyenne pondérée des coûts d'emprunt applicables aux
emprunts de l'entité en cours au titre de l'exercice, autres que les emprunts contractés
spécifiquement dans le but d'obtenir un actif éligible.
Art. 213-10
Les coûts sont attribués au coût de l’immobilisation à compter de la date à laquelle la
direction a pris - et justifie au plan technique et financier - la décision de l’acquérir ou de la
produire pour l’utiliser ou la céder ultérieurement, et démontre qu’elle générera des
avantages économiques futurs.
Pour un actif acquis ou installé par un fournisseur externe, la notion d’utilisation prévue par
la direction, visée ci-dessus, correspond généralement au niveau de performance nécessaire
pour atteindre le rendement initial attendu à la date de réception.
La même approche s’applique pour un actif produit directement par l’entité.
Art. 213-11
Tous les coûts qui ne font pas partie du prix d’acquisition de l’immobilisation et qui ne
peuvent pas être rattachés directement aux coûts rendus nécessaires pour mettre l’actif en
place et en état de fonctionner conformément à l’utilisation prévue par la direction, sont
comptabilisés en charges.
Exemples de coûts non attribuables – Avis CNC n° 2004-15 du 23 juin 2004 relatif à
la définition, la comptabilisation et l’évaluation des actifs
- les coûts d’ouverture d’une nouvelle installation ;
- les coûts d’introduction d’un nouveau produit ou service (incluant les coûts de publicité et de
promotion) ;
- les coûts de relocalisation d’une affaire dans un nouvel emplacement ou avec une nouvelle
catégorie de clients (incluant le coût de la formation du personnel) ;
- les coûts administratifs et autres frais généraux à l’exception des coûts des structures
dédiées ;
- le coût des rémunérations et autres avantages au personnel ne résultant pas directement de
la construction ou de l’acquisition de l’immobilisation.
Art. 213-12
Les coûts cessent d’être activés lorsque l’immobilisation est en place et en état de
fonctionner selon l’utilisation prévue par la direction. En conséquence, les coûts supportés
lors de l’utilisation effective ou du redéploiement de l’actif sont exclus du coût de cet actif.
Art. 213-13
Les opérations qui interviennent avant ou pendant la construction ou l’aménagement d’une
immobilisation corporelle et qui ne sont pas nécessaires afin de mettre l’immobilisation en
place et en état de fonctionner conformément à l’utilisation prévue par la direction, sont
comptabilisées en charges.
Art. 213-14
Le coût d'une immobilisation produite par l'entité pour elle-même est déterminé en utilisant
les mêmes principes que pour une immobilisation acquise. Il peut être déterminé par
référence au coût de production des stocks (art.213-32) si l’entité produit des biens
similaires pour la vente.
Art. 213-15
Le coût de production d'une immobilisation corporelle est égal au coût d'acquisition des
matières consommées augmenté des autres coûts engagés, au cours des opérations de
production, c'est-à-dire des charges directes et indirectes qui peuvent être raisonnablement
rattachées à la production du bien ou du service.
Les charges directes sont les charges qu'il est possible d'affecter, sans calcul intermédiaire,
au coût d'un bien ou d'un service déterminé.
Art. 213-16 Les coûts d’emprunt peuvent être rattachés au coût de production selon les
dispositions prévues à l’article 213-9.
Art. 213-17
Le coût d’une immobilisation corporelle peut inclure une quote-part d’amortissement.
Art. 213-18
La quote-part de charges correspondant à la sous-activité n’est pas incorporable au coût de
production.
Art. 213-19
Les dépenses ou les coûts qui ne répondent pas aux conditions de comptabilisation prévues
aux articles 212-1, 212-2 et 214-9, comme les dépenses courantes d’entretien et de
maintenance, sont comptabilisés en charges.
Art. 213-20
Les coûts significatifs de remplacement ou de renouvellement d’un composant ou d’un
élément d’une immobilisation corporelle doivent être comptabilisés comme l’acquisition d’un
actif séparé et la valeur nette comptable du composant remplacé ou renouvelé doit être
comptabilisée en charges.
Un composant séparé, qui n’a pas été identifié à l’origine, doit l’être ultérieurement si les
conditions de comptabilisation prévues aux articles 212-1, 212-2 et 214-9 sont réunies, y
compris pour les dépenses d’entretien faisant l’objet de programmes pluriannuels de gros
entretien ou grandes révisions, si aucune provision pour gros entretien ou grande révision
n’a été constatée. Si nécessaire, le coût estimé des dépenses d’entretien faisant l’objet d’un
programme pluriannuel de gros entretien ou grandes révisions, futur et identique, peut être
utilisé pour évaluer le coût du composant existant lors de l’acquisition ou de la construction
du bien. Dans tous les cas, la valeur nette du composant remplacé ou renouvelé doit être
comptabilisée en charges.
Art. 213-21
Les pièces de rechange et le matériel d'entretien sont habituellement inscrits en stocks et
comptabilisés dans le résultat lors de leur consommation. Toutefois, les pièces de rechange
principales et le stock de pièces de sécurité constituent des immobilisations corporelles si
l'entité compte les utiliser sur plus d'une période. De même, si les pièces de rechange et le
matériel d'entretien ne peuvent être utilisés qu'avec une immobilisation corporelle, ils sont
comptabilisés en immobilisations corporelles.
Pièces de rechange et de sécurité – Avis CU n° 2005-D du 1er juin 2005 afférent aux
modalités d’application des règlements n° 2002-10 relatif à l’amortissement et la
dépréciation des actifs et n° 2004-06 relatif à la définition, la comptabilisation et
l’évaluation des actifs -
Les pièces de sécurité correspondent à des pièces principales d’une installation acquises pour
être utilisées en cas de panne ou de casse accidentelle, afin d’éviter une interruption longue du
cycle de production ou un risque en matière de sécurité. Leur remplacement n’est pas planifié.
Les avantages économiques liés à cet actif résultent de sa disponibilité immédiate au cours de
l’utilisation de l’immobilisation principale. L’amortissement doit débuter dès l’acquisition de
l’immobilisation principale et être étalé sur la même durée.
Les pièces de rechange sont destinées à remplacer ou à être intégrées à un composant de
l’immobilisation principale. Les avantages économiques liés à cet actif ne seront obtenus qu’à
partir de l’utilisation effective de la pièce, après le remplacement. L’amortissement doit débuter à
la date de remplacement de la pièce (i.e. du montage) et est calculé dans les mêmes conditions
que celles du composant lié.
L’expression « utilisable sur plus d’une période » pour les pièces de rechange ou de sécurité et «
utilisation au-delà de l’exercice en cours » de l’article 211-6 doivent être interprétées comme une
utilisation d’une durée supérieure à 12 mois (en général, celle d’un exercice).
Art. 213-23
Le point de départ d’attribution des coûts est déterminé conformément à l’article 213-10.
Art. 213-24
Les coûts d’emprunt peuvent être rattachés au coût d’acquisition selon les conditions
prévues à l’article 213-9.
Art. 213-25
Les coûts cessent d’être activés lorsque l’immobilisation incorporelle est en état de
fonctionner selon l’utilisation prévue par la direction. En conséquence, les coûts supportés
lors de l’utilisation ou du redéploiement de l’actif sont exclus du coût de cet actif.
Coûts non attribuables au coût d’acquisition – Avis CNC 2004-15 du 23 juin 2004
relatif à la définition, la comptabilisation et l’évaluation des actifs
Sont par exemple exclus du coût des immobilisations incorporelles :
- les coûts encourus lorsque des actifs, en état de fonctionner conformément à l’utilisation
prévue par la direction, ne sont pas encore mis en service ;
- les pertes d’exploitation initiales.
Art. 213-26
Les opérations qui interviennent avant ou pendant le développement de l’immobilisation
incorporelle et qui ne sont pas nécessaires pour mettre l’immobilisation en état de
fonctionner conformément à l’utilisation prévue par la direction, sont comptabilisées en
charges au compte de résultat.
Coûts non attribuables au coût d’acquisition – Avis CNC 2004-15 du 23 juin 2004
relatif à la définition, la comptabilisation et l’évaluation des actifs
Exemple : formation du personnel.
Art. 213-27
Le coût d’une immobilisation incorporelle générée en interne, répondant aux conditions de
comptabilisation prévues à l’article 212-3/1, comprend toutes les dépenses pouvant lui être
directement attribuées et qui sont nécessaires à la création, la production et la préparation
de l’actif afin qu’il soit en mesure de fonctionner selon l’utilisation prévue par la direction.
Art. 213-28
Les coûts d’emprunt peuvent être rattachés aux coûts de développement selon les
dispositions prévues à l’article 213-9.
Art. 213-29
Les dépenses qui ne répondent pas aux conditions générales de comptabilisation des coûts
initiaux d’acquisition ou des coûts de développement, prévus respectivement aux articles
212-1, 212-2 et 212-3/1 sont comptabilisées en charges lorsqu’elles sont encourues.
Art. 213-30
Le coût des stocks doit comprendre tous les coûts d’acquisition, de transformation et autres
coûts encourus pour amener les stocks à l’endroit et dans l’état où ils se trouvent.
Les pertes et gaspillages sont exclus des coûts.
Les coûts d’emprunt peuvent être inclus dans le coût des stocks selon les dispositions
prévues à l’article 213-9.
Art. 213-31
Le coût d’acquisition des stocks est constitué du :
prix d’achat, y compris les droits de douane et autres taxes non récupérables, après
déduction des rabais commerciaux, remises, escomptes de règlement et autres éléments
similaires ;
ainsi que des frais de transport, de manutention et autres coûts directement attribuables
à l’acquisition des produits finis, des matières premières et des services.
Les coûts administratifs sont exclus du cout de production et d’acquisition à l’exclusion des
coûts de structures dédiées.
Art. 213-32
Le coût de production des stocks comprend les coûts directement liés aux unités produites,
telle que la main d'œuvre directe. Il comprend également l'affectation systématique des frais
généraux de production, fixes et variables, qui sont encourus pour transformer les matières
premières en produits finis. Les frais généraux de production fixes sont les coûts indirects de
production qui demeurent relativement constants indépendamment du volume de
production, tels que :
l'amortissement et l'entretien des bâtiments et de l'équipement industriels, augmentés, le
cas échéant de l’amortissement des coûts de démantèlement, d’enlèvement et de
restauration de site ;
l’article 321-1. Ces coûts font l’objet d’un plan d’amortissement propre tant pour la durée que le
mode.
Art. 213-33
Le coût des stocks d’éléments qui ne sont pas habituellement fongibles et des biens ou
services produits et affectés à des projets spécifiques doit être déterminé en procédant à
une identification spécifique de leurs coûts individuels.
Art. 213-34
Pour les articles interchangeables qui, à l’intérieur de chaque catégorie, ne peuvent être
unitairement identifiés après leur entrée en magasin, le coût d’entrée est considéré comme
égal au total formé par :
le coût des stocks à l’arrêté du précédent exercice, considéré comme un coût d’entrée
dans les comptes de l’exercice ;
le coût d’entrée des achats et des productions de l’exercice.
Ce total est réparti, entre les articles consommés dans l’exercice et les articles existants en
stocks, par application d’un mode de calcul sur la base du coût moyen pondéré calculé à
chaque entrée ou sur une période n’excédant pas la durée moyenne de stockage ou selon la
méthode du premier entré - premier sorti (PEPS - FIFO).
Art. 213-35
Une entité doit utiliser la même méthode pour tous les stocks ayant une nature et un usage
similaire pour l’entité. Pour des stocks de nature ou d’usage différents, différentes méthodes
peuvent être utilisées.
Les techniques d’évaluation du coût des stocks, telles que la méthode du coût standard ou la
méthode du prix de détail, peuvent être utilisées pour des raisons pratiques si ces méthodes
donnent des résultats proches du coût.
Méthode des coûts standards
Les coûts standards retiennent les niveaux normaux d’utilisation de matières premières et de
fournitures, de main-d’œuvre, d’efficience et de capacité. Ils sont régulièrement réexaminés
et, le cas échéant, révisés à la lumière des conditions actuelles.
Méthode du prix de détail
Le coût des stocks est déterminé en déduisant de la valeur de vente des stocks le
pourcentage approprié de marge brute et de frais de commercialisation. Le pourcentage
utilisé prend en considération les stocks qui ont été démarqués au-dessous de leur prix de
vente initial. Un pourcentage moyen pour chaque rayon est le cas échéant appliqué.
Art. 214-1
Un actif immobilisé dont la durée d’utilisation est limitée fait l’objet d’un amortissement. Le
cas échéant, il fait également l’objet d’une dépréciation selon les modalités décrites à l’article
214-15 si les conditions prévues à l’article 214-17 sont remplies.
Le caractère limité de la durée d’utilisation d’un actif est déterminé, soit à l’origine, soit en
cours d’utilisation, au regard des critères, généralement physiques, techniques, juridiques,
ou économiques, inhérents à l’utilisation par l’entité de l’actif considéré.
Si plusieurs critères sont pertinents, la durée d’utilisation la plus courte résultant de
l'application de ces critères est retenue.
Art. 214-2
Lorsqu’il n’y a pas de limite prévisible à la durée durant laquelle il est attendu qu’un actif
immobilisé procurera des avantages économiques à l’entité, la durée d’utilisation de cet actif
est non limitée et l’actif concerné ne fait pas l’objet d’amortissement. Le cas échéant, il fait
l’objet d’une dépréciation selon les modalités décrites à l’article 214-15 si les conditions
prévues à l’article 214-17 sont remplies.
Le caractère non limité de la durée d’utilisation d’un actif est déterminé à l’origine au regard
des critères, généralement physiques, techniques, juridiques, ou économiques, inhérents à
l’utilisation par l’entité de l’actif considéré.
Lorsque la durée d’utilisation, estimée lors de l'acquisition de l'actif comme non limitée,
devient limitée au regard d'un des critères cités au deuxième alinéa de cet article, un test de
dépréciation est réalisé ; l'actif, le cas échéant déprécié, est amorti sur la durée d’utilisation
résiduelle.
Art. 214-3
Les frais de développement définis à l’article 212-3 sont amortis sur la durée d’utilisation
estimée du projet. Si cette durée ne peut être déterminée de façon fiable, ils sont amortis
sur une durée maximale de 5 ans.
Le fonds commercial, tel que défini à l’article 212-3, en ce compris la part du mali technique
lui étant affecté, est présumé avoir une durée d’utilisation non limitée.
Lorsque la durée d’utilisation de ce dernier est limitée au regard des critères cités à l'article
214-1, cette présomption est réfutée.
Dans ce cas, le fonds commercial est amorti sur la durée d’utilisation ou, si cette durée ne
peut être déterminée de manière fiable, sur 10 ans.
Dans les comptes individuels, les petites entreprises définies à critères visés à l’article L 123-
16 du Code de commerce, peuvent amortir sur 10 ans tous leurs fonds commerciaux.
Art. 214-4
Le montant amortissable d'un actif est sa valeur brute sous déduction de sa valeur
résiduelle.
La valeur résiduelle est le montant, net des coûts de sortie attendus, qu'une entité
obtiendrait de la cession de l'actif sur le marché à la fin de son utilisation.
La valeur résiduelle d'un actif n'est prise en compte pour la détermination du montant
amortissable que lorsqu'elle est à la fois significative et mesurable.
Art. 214-5
La dépréciation d'un actif est la constatation que sa valeur actuelle est devenue inférieure à
sa valeur nette comptable.
Art. 214-6
La valeur brute d'un actif est sa valeur d'entrée dans le patrimoine ou sa valeur de
réévaluation, sous réserve des dispositions de l'article 221-4 relatives aux titres évalués par
équivalence et de celles de l'article 214-27 relatives à la réévaluation.
La valeur nette comptable d'un actif correspond à sa valeur brute diminuée des
amortissements cumulés et des dépréciations.
La valeur actuelle est la valeur la plus élevée de la valeur vénale ou de la valeur d'usage,
sous réserve des dispositions de l'article 221-3 relatives aux titres de participation et de
celles de l'article 221-4 relatives aux titres évalués par équivalence.
La valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu, à la date de clôture, de la vente
d'un actif lors d'une transaction conclue à des conditions normales de marché, net des coûts
de sortie.
Les coûts de sortie sont les coûts directement attribuables à la sortie d'un actif, à l'exclusion
des charges financières et de la charge d'impôt sur le résultat.
La valeur d'usage d'un actif est la valeur des avantages économiques futurs attendus de son
utilisation et de sa sortie. Ceux-ci correspondent à l’estimation des flux nets de trésorerie
actualisée attendus de l’actif ou du groupe d’actifs conformément à l’article 214-15. Pour les
activités où les flux de trésorerie attendus ne reflètent pas à eux seuls les avantages
économiques futurs attendus, les éléments additionnels pertinents sont pris en
considération.
Art. 214-7
Même en cas d’absence ou d’insuffisance de bénéfice, il est procédé aux amortissements et
dépréciations nécessaires.
Art. 214-8
Lorsque, des textes particuliers de niveau supérieur prescrivent ou autorisent la
comptabilisation d'amortissements dérogatoires ou de provisions répondant à la définition de
provisions réglementées, ces amortissements, bien que ne correspondant pas à l'objet
normal d'un amortissement ou d'une dépréciation, sont comptabilisés.
Art. 214-9
Lorsque des éléments constitutifs d’un actif sont exploités de façon indissociable, un plan
d’amortissement unique est retenu pour l’ensemble de ces éléments.
Cependant, si dès l’origine, un ou plusieurs de ces éléments ont chacun des utilisations
différentes, chaque élément est comptabilisé séparément et un plan d’amortissement propre
à chacun de ces éléments est retenu.
Les éléments principaux d’immobilisations corporelles devant faire l’objet de remplacement à
intervalles réguliers, ayant des utilisations différentes ou procurant des avantages
économiques à l’entité selon un rythme différent et nécessitant l’utilisation de taux ou de
modes d’amortissement propres, doivent être comptabilisés séparément dès l’origine et lors
des remplacements.
Art. 214-10
Les dépenses d’entretien faisant l’objet de programmes pluriannuels de gros entretien ou de
grandes révisions en application de lois, règlements ou de pratiques constantes de l’entité,
doivent être comptabilisées dès l’origine comme un composant distinct de l’immobilisation, si
aucune provision pour gros entretien ou grandes révisions n’a été constatée.
Sont visées, les dépenses d’entretien ayant pour seul objet de vérifier le bon état de
fonctionnement des installations et d’y apporter un entretien sans prolonger leur durée de
vie au-delà de celle prévue initialement, sous réserve de répondre aux conditions de
comptabilisation des articles 212-1 et 212-2.
La méthode de comptabilisation par composants de gros entretien ou de grandes révisions,
exclut la constatation de provisions pour gros entretien ou de grandes révisions.
Art. 214-11
A la clôture de l'exercice, une dotation aux amortissements est comptabilisée conformément
au plan d'amortissement pour chaque actif amortissable même en cas d'absence ou
d'insuffisance de bénéfice.
Art. 214-12
L'amortissement d'un actif commence à la date de début de consommation des avantages
économiques qui lui sont attachés. Cette date correspond généralement à la mise en service
de l'actif.
Art. 214-13
L’amortissement d’un actif est la répartition systématique de son montant amortissable en
fonction de son utilisation.
L’amortissement est déterminé par le plan d'amortissement établi en fonction de la durée et
du mode d’amortissement propres à chaque actif amortissable, tels qu’ils sont déterminés
par l’entité.
Les actifs de même nature ayant des conditions d'utilisation identiques doivent être amortis
de la même manière.
Le mode d’amortissement doit permettre de traduire au mieux le rythme de consommation
des avantages économiques attendus de l'actif par l'entité. Il est défini, soit en termes
d'unités de temps, soit en termes d’unités d'œuvre. Le mode linéaire est appliqué à défaut
de mode mieux adapté.
Les petites entreprises définies à l’article L 123-16 du code de commerce, peuvent, dans les
comptes individuels, retenir la durée d'usage pour déterminer le plan d'amortissement des
immobilisations.
Lien avec les comptes consolidés – Avis CU n° 2005-D du 1er juin 2005 afférent aux
modalités d’application des règlements n° 2002-10 relatif à l’amortissement et la
dépréciation des actifs et n° 2004-06 relatif à la définition, la comptabilisation et
l’évaluation des actifs
L’amortissement d’une immobilisation corporelle ou incorporelle est mesuré en fonction de la
consommation des avantages économiques attendus sur la durée d’utilisation par l’entité et non
en fonction de la durée d’usage. Ces règles s’appliquent à toutes les immobilisations, qu’elles
soient décomposables (en composants) ou non décomposables.
Ces concepts relatifs aux définitions et aux règles de comptabilisation initiale et postérieure des
immobilisations corporelles et incorporelles étant les mêmes pour les comptes individuels et les
comptes consolidés, les durées d’utilisation en matière d’amortissement doivent être identiques
dans les deux jeux d’états financiers.
Dans les comptes individuels, la différence entre la durée d’usage admise au plan fiscal et la
durée d’utilisation donnera lieu à la comptabilisation d’un amortissement dérogatoire (comme
pour la structure - composant principal - des immobilisations décomposables).
Dans les comptes consolidés, ces amortissements dérogatoires devront être retraités et donner
lieu à la constatation d’impôts différés.
Art. 214-14
Le plan d'amortissement est défini à la date d'entrée du bien à l'actif. Toute modification
significative de l'utilisation prévue, par exemple durée ou rythme de consommation des
avantages économiques attendus, entraîne la révision prospective du plan d'amortissement.
De même, en cas de dotation ou de reprise de dépréciations résultant de la comparaison
entre la valeur actuelle d'un actif immobilisé et sa valeur nette comptable, il convient de
modifier de manière prospective la base amortissable.
Art. 214-15
L'entité doit apprécier à chaque clôture des comptes, s'il existe un indice montrant qu'un
actif a pu perdre de sa valeur. Lorsqu'il existe un indice de perte de valeur, un test de
dépréciation est effectué : la valeur nette comptable de l'actif est comparée à sa valeur
actuelle.
Pour les fonds commerciaux dont la durée d’utilisation est non limitée, ce test de
dépréciation est réalisé au moins une fois par exercice qu’il existe ou non un indice de perte
de valeur.
S’il n’est pas possible de déterminer la valeur actuelle de l’actif pris isolément, il convient de
déterminer la valeur actuelle du groupe d’actifs auquel il appartient.
Art. 214-16
Pour apprécier s'il existe un quelconque indice qu'un actif ait pu perdre de la valeur, une
entreprise doit au minimum considérer les indices suivants :
Externes : valeur de marché, changements importants, taux d'intérêt ou de rendement,
Internes : obsolescence ou dégradation physique, changements importants dans le mode
d'utilisation, performances inférieures aux prévisions.
Art. 214-18
Les règles relatives à l'évaluation des dépréciations lors de leur première constatation
s'appliquent à leur évaluation postérieure.
Suivi des dépréciations – Avis CNC n°2006-12 du 24 octobre 2006 relatif aux
modalités de reprise des dépréciations comptables et de neutralisation des incidences
fiscales dans les comptes individuels modifiant l’avis CNC n°2002-07 du 27 juin 2002
relatif à l'amortissement et à la dépréciation des actifs
Pour des raisons fiscales, indépendamment du suivi de l’indice de perte de valeur, la dépréciation
est transférée aux amortissements à la fin de chaque exercice à hauteur de l’amortissement qui
aurait été pratiqué si aucune dépréciation n’avait été comptabilisée pour cet actif au cours des
exercices antérieurs. Pour ce faire, une dotation complémentaire aux amortissements est
constatée en charges exceptionnelles en contrepartie de cette reprise de dépréciation, qui sera
comptabilisée en produits exceptionnels.
Pour permettre la déductibilité fiscale de la dépréciation, la solution adoptée consiste à transférer
la dépréciation en compte d’amortissement, à hauteur du montant définitivement acquis à
chaque clôture. Le montant du transfert est égal à la différence entre le montant des dotations
aux amortissements calculé sur la nouvelle base amortissable, et le montant des dotations aux
amortissements qui aurait été comptabilisé en l’absence de dépréciation.
Cette reprise est étalée sur la durée d’utilisation et non la durée d’usage restant à courir. Le
traitement comptable de transfert de la dépréciation en dotations aux amortissements est établi
pour des raisons fiscales. Dans ces conditions :
- au plan comptable, le mécanisme de transfert de la dépréciation en compte d’amortissement
ne modifie pas la base de la valeur nette comptable et donc la base de calcul des
amortissements pour les années ultérieures ;
- les reprises de la dépréciation et les dotations aux amortissements sont constatées en
résultat exceptionnel ;
- ces écritures de régularisation n’ont pas d’incidence dans les comptes consolidés (à
l’exclusion de l’impôt différé qui n’a pas été traité dans les comptes individuels).
Art. 214-19
Les dépréciations sont rapportées au résultat quand les raisons qui les ont motivées
ont cessé d’exister.
Par exception, les dépréciations comptabilisées sur le fonds commercial ne sont
jamais reprises.
Art. 214-20
La plus-value constatée entre la valeur actuelle d'un bien et sa valeur d'entrée n'est pas
comptabilisée sous réserve des dispositions de la section 8 du chapitre II du titre VI relative
aux instruments financiers à terme et aux opérations de couverture.
Art. 214-21
Lorsque l’entité cède l’activité sur laquelle porte le fonds commercial, ce dernier doit être
inclus dans le calcul du résultat de cession de l’activité.
Art. 214-23
A la date de clôture de l’exercice, la valeur d’entrée est toujours retenue pour les stocks et
les productions en cours qui ont fait l’objet d’un contrat de vente ferme dont l’exécution
interviendra ultérieurement dès lors que le prix de vente stipulé couvre à la fois cette valeur
et la totalité des frais restant à supporter pour la bonne exécution du contrat.
La valeur d’entrée est également retenue pour la fixation de la valeur des
approvisionnements entrant dans la fabrication de produits qui ont fait l’objet d’un contrat
de vente ferme, dès lors que ces stocks d’approvisionnement ont été individualisés et que le
prix de vente stipulé couvre à la fois le coût d’entrée de ces approvisionnements, les coûts
de transformation et la totalité des frais restant à supporter pour la bonne exécution du
contrat.
Art. 214-24
Dans les cas exceptionnels où, à la date de clôture de l’exercice, il n’est pas possible de
déterminer le coût d’acquisition ou de production par application des règles générales
d’évaluation, les stocks sont évalués au coût d’acquisition ou de production de biens
équivalents constaté ou estimé à la date la plus proche de l’acquisition ou de la production
desdits biens.
Si la méthode précédente n’est pas praticable, les biens en stocks sont évalués à leur valeur
d’inventaire à la date de clôture de l’exercice.
Si les méthodes précédentes entraînent des contraintes excessives pour la gestion de
l’entité, les biens en stocks sont évalués en pratiquant la méthode du prix de
détail mentionnée à l’article 213-35.
Art. 214-25
A la clôture, la valeur nette comptable des éléments d’actif, autres que les immobilisations
corporelles, incorporelles et les stocks, est comparée à la valeur actuelle à la même date,
sous réserve des dispositions de l’article 214-23 relatives aux stocks et productions en cours
faisant l’objet d’un contrat de vente ferme.
- de l’article 221-7 relatif aux titres immobilisés cotés autres que les titres de participation
et les titres immobilisés de l’activité de portefeuille ;
- des articles 223-1 à 223-3 relatifs aux titres vendus à réméré ;
- des articles 628-1 à 628-18 relatifs aux instruments financiers à terme et aux opérations
de couverture ;
- de l’article 420-5 relatif aux dettes et créances en monnaies étrangères ;
- de l’article 420-6 relatif à d’autres opérations en monnaies étrangères.
IR 2 : Evaluation des prêts entre entreprises dans le cadre de l’article L511-6 du code
monétaire et financier
L’article 167 de loi n° 2015-990 du 6 août 2015 pour la croissance, l'activité et l'égalité des
chances économiques (dite « loi Macron ») a autorisé les sociétés par actions et les SARL dont
les comptes sont certifiés par un commissaire aux comptes à accorder un prêt à une entreprise
avec laquelle elles entretiennent des relations économiques dans les conditions définies dans le
décret n° 2016-501 du 22 avril 2016.
A leur date d’attribution, ces prêts sont comptabilisés à leur coût comme des créances rattachées
et ce faisant relevant des dispositions comptables applicables aux autres immobilisations
financières.
A chaque clôture, ces prêts sont évalués comme les actifs autres que les immobilisations
incorporelles, corporelles et stocks, conformément à l’article 214-25 du présent règlement, c'est-
à-dire à la valeur la plus haute entre leur valeur actuelle et leur valeur nette comptable.
Art. 214-26
Pour l'application des articles 214-1 à 214-6 et 214-22, la valeur brute des biens fongibles
est déterminée soit à leur coût moyen pondéré d'acquisition ou de production, soit en
considérant que le premier bien sorti est le premier bien entré.
Sous-section 6 – Réévaluation
Art. 214-27
Des ajustements de valeur portant sur l'ensemble des immobilisations corporelles et
financières peuvent être effectués dans le cadre de la réévaluation des comptes.
L'écart entre la valeur actuelle et la valeur nette comptable constatée lors d'une opération
d'ensemble de réévaluation ne participe pas à la détermination du résultat. Il est inscrit
directement dans les capitaux propres.
L'écart de réévaluation peut être incorporé en tout ou partie au capital. Il ne peut pas
compenser les pertes, sauf s'il a été préalablement incorporé au capital.
Le produit hors frais de la cession qui excède la valeur nette comptable de l’immobilisation
avant réévaluation, peut, en tout ou partie, être transféré à un compte distribuable à
hauteur du montant résiduel de la réévaluation comptabilisée au passif du bilan, selon les
règles du droit commun. Il en est de même lors de chaque exercice bénéficiaire pour le
supplément d’amortissement relatif à la partie réévaluée de l’immobilisation.
Avis CU n° 2006-A relatif au traitement comptable des frais d'acquisition des titres et
des frais d'émission d'emprunt dans les comptes individuels
Frais d’acquisition des titres
Les dispositions permettant de comptabiliser certaines dépenses en frais d’établissement,
constituant une exception au principe général de comptabilisation immédiate en charges, doivent
être interprétées de façon restrictive.
S’agissant des frais de constitution et d’augmentation de capital, le Comité d’urgence a déjà
précisé à l’annexe 1 de l’avis n° 2000-D du 21 décembre 2000 relatif au traitement comptable des
frais d’émission et d’acquisition des titres, que les frais liés à l’acquisition correspondent aux coûts
externes directement liés à l’opération engagés par la société tels que les frais de conseils,
banques, formalités légales et dépenses liées, communication et publicité.
Les différentes rubriques des frais d’établissement ne visent et ne font aucunement référence aux
frais d’acquisition de titres.
Frais d’acquisition des titres dans le cadre d’un LBO
L’avis n° 2000-D du Comité d’urgence indique au § 11-3 qu’au cas particulier où l’acquisition et
l’émission sont concomitantes, l’opération se déroule en deux temps :
- la décision d’acquérir la cible ;
- le financement de l’opération.
En conséquence, aucun lien ne doit être fait entre les coûts liés à l’acquisition et les coûts de
financement qui doivent être comptabilisés, après analyse et selon ces critères de ventilation, en
fonction des dispositions qui leur sont propres.
L’acquisition des titres générant une production ultérieure de services, conduit à considérer que le
montant des frais d’acquisition de ces titres, dans la mesure où ces derniers sont l’accessoire
direct [des titres] dont ils permettent l’acquisition, se rapportent effectivement à un service
déterminé. En conséquence, les frais d’acquisition de titres ne peuvent pas être assimilés à des
frais d’établissement.
Les frais d’acquisition de titres ne répondent pas de manière générale à la définition des frais
d’établissement, et ne peuvent pas être globalement assimilés, au cas particulier des opérations
de « LBO », à des frais d’émission d’emprunt.
Les coûts internes liés à l’acquisition et à l’émission de titres ne constituent pas, sur le plan
comptable, des frais d’émission et d’acquisition de titres. Seuls les coûts externes directement liés
à l’opération, c’est à dire les dépenses qui n’auraient pas été engagées en l’absence de cette
opération, constituent, sur le plan comptable, des frais d’émission et d’acquisition de titres.
La démonstration de ce lien direct à l’opération est relativement aisée pour les coûts relatifs aux
honoraires de conseils, aux frais bancaires et formalités légales. En revanche, elle est plus difficile
à apporter pour les coûts de communication et de publicité. Aussi, une analyse au cas par cas est
nécessaire pour établir le caractère direct du lien entre la dépense et l’opération d’acquisition ou
d’émission : notamment la publicité doit intervenir entre la date de lancement et celle de la fin de
l’opération et la nature du message doit se rapporter explicitement à l’opération financière
concernée.
Couts directs liés à une acquisition engagés antérieurement à l’opération
d’acquisition (frais d’acquisition de titres notamment)
Comptes individuels
Les coûts internes, ne constituant pas des frais d’acquisition, sont comptabilisés en charges de
l’exercice. Les coûts externes constituant, sur le plan comptable, des frais d’acquisition, sont
exclus du coût d’acquisition et sont comptabilisés en charges (art 213-2).
Enfin, les coûts externes qui ne constitueraient pas sur le plan comptable des frais d’acquisition,
sont comptabilisés uniquement en charges de l’exercice.
Comptes consolidés
Dans les comptes consolidés :
- les coûts internes, ne constituant pas des frais d’acquisition, sont comptabilisés en charges
de l’exercice ;
- les coûts externes constituant, sur le plan comptable, des frais d’acquisition, font partie du
coût d’acquisition des titres pour leur montant net d’impôts (cf. § 210 des règlements n° 99-
02 et 99-07). Ils constituent alors un élément de l’écart d’acquisition.
En conséquence :
- dans la méthode de la « juste valeur », ils sont amortis sur la durée retenue pour l’écart
d’acquisition ;
- dans la méthode dérogatoire, ils sont imputés sur les capitaux propres consolidés
conformément aux dispositions du § 215 des règlements n° 99-02 et 99-07.
- les coûts externes qui ne constitueraient pas, sur le plan comptable, des frais d’acquisition,
sont comptabilisés en charges de l’exercice.
Cas particulier où l’acquisition et l’émission sont concomitantes
L’opération se déroule en deux temps : la décision d’acquérir la cible et le financement de
l’acquisition. En conséquence, aucun lien ne doit être fait entre les coûts liés à l’acquisition et les
coûts de financement (frais d’emprunt, frais d’émission de titres, liquidités).
Dispositions diverses
Les frais qui seraient comptabilisés directement en charges de l’exercice, sont inscrits au compte
de résultat selon leur nature. Par exception, en cas d’échec de l’opération ou en cas d’opérations
n’entraînant pas d’émission de capitaux propres, c’est à dire si aucune émission ou acquisition
n’est réalisée, les frais engagés sont comptabilisés directement et en totalité en charges
exceptionnelles. Dans le tableau des variations des capitaux propres, les entreprises doivent faire
apparaître distinctement les frais suivants, lorsqu’ils ont été imputés sur les capitaux propres :
Comptabilisation des titres reçus en rémunération d’un apport partiel d’actif - Avis
CNC n° 2005-C du 4 mai 2005 afférent aux modalités d’application du règlement CRC
n° 04-01
- Les titres reçus en rémunération par la société apporteuse sont comptabilisés à la valeur
comptable si les apports ont été évalués à la valeur comptable dans le traité d’apport.
- Les titres reçus en rémunération par la société apporteuse sont comptabilisés à la valeur
réelle si les apports ont été évalués à la valeur réelle dans le traité d’apport.
En effet, il ne s’agit pas à proprement parler d’un échange mais d’une simple contrepartie de
l’apport qui doit être évaluée comme celui-ci et non en fonction de la parité. En outre cette
position est cohérente avec celle des comptes consolidés, où aucune plus-value n’est dégagée
lors de l’apport, si celui-ci est effectué entre sociétés du groupe sous contrôle commun.
Art. 221-2
En cas de cession partielle d’un ensemble de titres immobilisés conférant les mêmes droits,
la valeur d’entrée de la fraction conservée est estimée au coût d’achat moyen pondéré ou, à
défaut, en présumant que les titres conservés sont les derniers entrés.
Art. 221-3
Constituent des participations les droits dans le capital d'autres personnes morales,
matérialisés ou non par des titres, qui, en créant un lien durable avec celles-ci, sont destinés
à contribuer à l'activité de la société détentrice. Sont présumés être des participations les
titres représentant une fraction du capital supérieure à 10 %.
À toute autre date que leur date d’entrée, les titres de participation, cotés ou non, sont
évalués à leur valeur d’utilité représentant ce que l’entité accepterait de décaisser pour
obtenir cette participation si elle avait à l’acquérir.
À condition que leur évolution ne résulte pas de circonstances accidentelles, les éléments
suivants peuvent être pris en considération pour cette estimation : rentabilité et perspective
de rentabilité, capitaux propres, perspectives de réalisation, conjoncture économique, cours
moyens de bourse du dernier mois, ainsi que les motifs d’appréciation sur lesquels repose la
transaction d’origine.
Art. 221-4
Les titres des sociétés contrôlées de manière exclusive peuvent être évalués par
équivalence.
La valeur d’équivalence des titres d’une société contrôlée de manière exclusive est égale à la
quote-part des capitaux propres correspondant aux titres, augmentée du montant de l’écart
d’acquisition rattaché à ces titres. Les capitaux propres concernés sont les capitaux propres
retraités selon les règles de la consolidation avant répartition du résultat et avant élimination
des cessions internes à l’ensemble consolidé.
Si à la date de clôture de l’exercice la valeur globale des titres évalués par équivalence est
inférieure au prix d’acquisition, une dépréciation globale du portefeuille est constituée. Une
provision pour risque global de portefeuille est constituée si la valeur globale d’équivalence
est également négative.
Pour l’établissement des comptes du premier exercice d’application de la présente méthode,
la valeur nette comptable des titres figurant au bilan à l’ouverture tient lieu de prix
d’acquisition. Lors de la cession d’une fraction ou de la totalité des titres concernés, ceux-ci
sont sortis de l’actif du bilan pour leur prix d’acquisition.
Règl. CRC n° 99-02 du 29 avril 1999 relatif aux comptes consolidés des sociétés
commerciales et entreprises publiques
§ 1002 - Le contrôle exclusif est le pouvoir de diriger les politiques financière et opérationnelle d’une
entreprise afin de tirer avantage de ses activités. Il résulte :
- soit de la détention directe ou indirecte de la majorité des droits de vote dans une autre entreprise ;
- soit de la désignation, pendant deux exercices successifs de la majorité des membres des organes
d'administration, de direction ou de surveillance d’une autre entreprise ; l'entreprise consolidante est
présumée avoir effectué cette désignation lorsqu'elle a disposé, au cours de cette période, directement
ou indirectement, d'une fraction supérieure à quarante pour cent des droits de vote et qu'aucun autre
associé ou actionnaire ne détenait, directement ou indirectement, une fraction supérieure à la sienne ;
soit du droit d’exercer une influence dominante sur une entreprise en vertu d’un contrat ou de clauses
statutaires, lorsque le droit applicable le permet et que l’entreprise dominante est actionnaire ou
associée de cette entreprise ; l’influence dominante existe dès lors que, dans les conditions décrites ci-
dessus, l'entreprise consolidante a la possibilité d'utiliser ou d'orienter l'utilisation des actifs de la même
façon qu’elle contrôle ses propres actifs.
Provisions – Avis CNC n° 34 du 12 juillet 1988 relatif à l’évaluation des titres par
équivalence dans les comptes individuels
Les dotations et les reprises relatives aux provisions susvisées participent à la formation du
résultat financier.
Lorsqu’il existe des risques particuliers non traduits par la prise en compte de la quote-part des
capitaux propres de la société contrôlée de manière exclusive, des provisions pour risques sont
constituées conformément aux principes généraux.
Art. 221-5
À toute autre date que leur date d’entrée dans le patrimoine de l’entité, les titres immobilisés
de l’activité de portefeuille (TIAP) sont évalués titre par titre à une valeur qui tienne compte
des perspectives d’évolution générale de l’entité dont les titres sont détenus et qui soit
fondée, notamment, sur la valeur de marché.
Définition des TIAP – Avis CNC n° 30 du 13 février 1987 relatif aux règles comptables
applicables aux sociétés de portefeuille
L’activité de portefeuille consiste à investir tout ou partie de ses actifs dans un portefeuille de
titres pour en retirer, à plus ou moins longue échéance, une rentabilité satisfaisante et qui
s’exerce sans intervention dans la gestion des entreprises dont les titres sont détenus.
Art. 221-6
À la clôture de chaque exercice, la valeur actuelle des titres immobilisés, autres que les titres
de participation et les titres immobilisés de l’activité de portefeuille (TIAP), est estimée :
pour les titres cotés, au cours moyen du dernier mois, à l’exception des titres qui sont
détenus explicitement dans le but de réduire le capital : leur valeur comptable n’est soumise
à aucune dépréciation et reste égale à leur prix d’achat jusqu’à leur annulation dès lors que
dès l’origine, leur inscription doit être regardée comme équivalant à une réduction des
capitaux propres ;
pour les titres non cotés, à leur valeur probable de négociation.
Par dérogation aux articles 511-2 et 512-1, les plus-values et moins-values de cession de
titres immobilisés de l’activité de portefeuille (TIAP) sont comptabilisées, selon le cas, en
produit ou en charge.
Art. 221-7
Par exception à la règle d’évaluation élément par élément définie à l’article 214-20, en cas
de baisse anormale et momentanée des titres immobilisés, cotés, autres que les titres de
participation et des titres immobilisés de l’activité de portefeuille (TIAP), l’entité n’est pas
obligée de constituer, à la date de clôture de l’exercice, de dépréciation à concurrence des
plus-values latentes normales constatées sur d’autres titres.
Il n’est pas constitué de dépréciation sur les titres qui font l’objet d’opérations de couverture.
réalisée entre une obligation remboursable en actions (ORA) et une action cotée dès lors que ces
titres sont émis par la même société.
- pour les valeurs mobilières de placement (c’est à dire les titres acquis en vue de réaliser un
gain à brève échéance), qu’avec d’autres valeurs mobilières de placement. Les
compensations peuvent être opérées en prenant en compte l’ensemble des actions cotées,
des obligations cotées et des OPCVM (à valeur liquidative quotidienne) inscrites en valeurs
mobilières de placement.
L’interprétation retenue ci-dessus s’applique aux comptes individuels et consolidés établis à la
clôture de l’exercice, conformément à l’article 221-7 ainsi qu’aux arrêtés intermédiaires établis en
application de la recommandation n° 99-R.01 du CNC .
Art. 221-8
L’évaluation de la souscription ou de l’acquisition de parts d’un groupement d’intérêt
économique (GIE) et des avances qui ne sont pas réalisables à court terme s’effectue dans
les conditions suivantes.
À la souscription ou à l’acquisition, la participation est enregistrée pour le prix pour lequel
elle est effectuée. Les avances sont enregistrées pour le montant figurant au contrat qui les
a prévues.
À l’inventaire, lorsque la quote-part de cette participation dans les capitaux propres du GIE
est inférieure à sa valeur comptable, chaque membre constate la dépréciation de sa
participation dans le GIE.
Les dépréciations affectent, dans l’ordre et dans la limite de leur montant, d’abord les parts
du GIE, puis les créances. Si la dépréciation est supérieure à ces valeurs d’actifs, le surplus
entraîne la constitution d’une provision pour risques.
Art. 222-1
L’évaluation des titres de placement est effectuée dans les mêmes conditions que celles
prévues aux articles 221-1, 221-2, 221-6 et 221-7 pour les titres immobilisés.
Par dérogation aux articles 511-2 et 512-1, les plus-values et moins-values de cession des
titres de placement sont comptabilisées selon le cas, en produit ou en charge.
Code civil
Art. 1659 : La faculté de rachat est un pacte par lequel le vendeur se réserve de reprendre la chose
vendue, moyennant la restitution du prix principal et le remboursement dont il est parlé à l'article
1673.
Art. 1673 : Le vendeur qui use du pacte de rachat doit rembourser non seulement le prix principal,
mais encore les frais et loyaux coûts de la vente, les réparations nécessaires, et celles qui ont
augmenté la valeur du fonds, jusqu'à concurrence de cette augmentation. Il ne peut entrer en
possession qu'après avoir satisfait à toutes ces obligations.
Lorsque le vendeur rentre dans son héritage par l'effet du pacte de rachat, il le reprend, exempt de
toutes les charges et hypothèques dont l'acquéreur l'aurait grevé, à la condition que ce pacte ait été
régulièrement publié au fichier immobilier, antérieurement à la publication desdites charges et
hypothèques. Il est tenu d'exécuter les baux faits sans fraude par l'acquéreur.
Art. 223-1
Dans la comptabilité du cédant, les titres vendus à réméré sont enregistrés dans les
conditions suivantes :
à la date de l'opération, les titres sont sortis de l'actif et le résultat de la cession est inscrit
au compte de résultat ;
à la date de clôture d'un exercice, lorsque la résolution de la vente est envisagée avec
suffisamment de certitude, la plus-value ou la moins-value de cession est annulée. Une
provision pour risques est constatée s'il apparaît une décote de la valeur actuelle des titres
par rapport à leur valeur comptable à la date de sortie et si les éléments cédés n'ont pas fait
l'objet d'une opération de couverture. Les charges et produits sur opérations de réméré sont
inscrits dans le compte de résultat selon les règles comptables applicables aux différents
opérateurs.
Art. 223-2
Dans la comptabilité du cessionnaire, les titres achetés à réméré sont enregistrés dans les
conditions suivantes :
à la date de l'opération, les titres sont enregistrés à leur prix d'achat ;
à la date de clôture d'un exercice, si la résolution de l'achat est envisagée avec
suffisamment de certitude, aucune provision n'est constituée lorsqu'une moins-value
potentielle est constatée sur les titres concernés. Les produits à inscrire au compte de
résultat sont ceux à percevoir en cas de résolution.
Art. 223-3
En cas de résolution de la vente, les écritures qui résultent de la cession et de l'acquisition
sont contre-passées chez le cédant et chez le cessionnaire.
Art. 223-4
La comptabilisation d'une opération de désendettement de fait est subordonnée à la réunion
des conditions suivantes :
le transfert à l'entité juridique distincte est irrévocable ;
les titres transférés :
- sont affectés de manière exclusive au service de la dette ;
- sont exempts de risques relatifs à leur montant, à leur échéance et au paiement du principal
et des intérêts ;
- sont émis dans la même monnaie que la dette ;
- ont des échéances en principal et intérêts telles que les flux de trésorerie dégagés
permettent de couvrir parfaitement le service de la dette ;
l'entité tierce assure l'affectation exclusive des titres qu'elle a reçus au remboursement du
montant de la dette.
Art. 223-5
La dette pour son montant restant à rembourser, les intérêts courus non échus, la prime de
remboursement et les frais d’émission ainsi que les titres et les éléments qui se rapportent
aux titres, notamment les dépréciations et les intérêts courus non échus sont sortis du bilan
de l'entité cédante pour le montant pour lequel ils y figurent au jour de l'opération. Ils sont
inscrits pour un montant identique dans la comptabilité de l'entité chargée du service
juridique de la dette.
Art. 223-6
Dans la comptabilité de l'entité qui transfère, sont enregistrées dans le résultat :
d’une part, la différence entre le montant de sortie des titres et des
éléments qui s'y rapportent et le montant de sortie de la dette et des
éléments qui s'y rapportent ;
d’autre part, les commissions qui se rapportent à cette opération.
Art. 223-7
Dans la comptabilité de l'entité chargée du service de la dette, seule la commission participe
à la détermination du résultat. La fraction de la commission qui est afférente aux exercices
ultérieurs est inscrite en produits constatés d'avance et rapportée au résultat au fur et à
mesure de l'exécution de l'obligation.
ANNEXES AU TITRE II
Dans ce second cas, l’obligation peut résulter de la loi, de règlements ou être implicite du fait de
pratiques constantes de l’entité en la matière. A la date de clôture, la probabilité de sortie de
ressources est directement liée à l’usage passé de l’installation. En conséquence, un passif doit
être constaté à hauteur de la quote-part des dépenses futures d’entretien rapportée linéairement
à l’usage passé. »
Article 311-2 :
…..
« [1ère catégorie] Les éléments principaux d’immobilisations corporelles devant faire l’objet de
remplacement à intervalles réguliers, ayant des utilisations différentes ou procurant des
avantages économiques à l’entreprise selon un rythme différent et nécessitant l’utilisation de taux
ou de modes d’amortissement propres, doivent être comptabilisés séparément dès l’origine et lors
des remplacements.
[2ème catégorie] Les dépenses d’entretien faisant l’objet de programmes pluriannuels de grosses
réparations ou de grandes révisions en application de lois, règlements ou de pratiques constantes
de l’entreprise, doivent être comptabilisées dès l’origine comme un composant distinct de
l’immobilisation, si aucune provision pour grosses réparations ou grandes révisions n’a été
constatée. Sont visées, les dépenses d’entretien ayant pour seul objet de vérifier le bon état de
fonctionnement des installations et d’y apporter un entretien sans prolonger leur durée de vie au-
delà de celle prévue initialement, sous réserve de répondre aux conditions de comptabilisation
suivantes : »
….
Le Comité note que la première catégorie n’englobe pas les dépenses d’amélioration des actifs
qui ont pour objet de modifier des installations ou de prolonger leur durée de vie, et qui doivent
être comptabilisées en immobilisations au moment où la dépense est engagée.
a) la constitution de provisions pour grosses réparations pour la première fois conduit les
entreprises à effectuer en grande partie le travail d’analyse des composants des immobilisations ;
b) le choix offert par les mesures transitoires :
- s’arrêtera, pour la première catégorie, automatiquement lors de l’entrée en vigueur du
règlement n° 02-10 au 1er janvier 2005, la méthode de comptabilisation par composants
devenant obligatoire ;
- perdurera, pour la deuxième catégorie, lors de l’entrée en vigueur du règlement n° 02-10 au
1er janvier 2005.
3.3 - Option offerte par la norme IFRS 1 d’évaluer les actifs à la juste valeur, à la date
de première application (structure + composants)
L’entreprise peut, pour déterminer le coût d’origine des composants, utiliser la juste valeur de
l’actif à la date de première application et ventiler cette valeur par composants i.e. structure et
composants. Cette option peut être exercée immobilisation par immobilisation. Dans cette
méthode, il n’y a pas de re-calcul des amortissements. Les justes valeurs constituent les
nouvelles valeurs et sont amorties sur les durées résiduelles restant à courir. Cette méthode peut
conduire à une augmentation ou minoration de la valeur de l’actif (impact en capitaux propres) et
s’applique quelle que soit la valeur nette comptable de l’immobilisation, y compris lorsqu’elle est
nulle.
Le Comité note qu’en l’absence de réévaluation libre de l’ensemble des immobilisations
corporelles et financières prévue à l’article 214-27, l’exercice de l’option « juste valeur »
conduisant à une réévaluation partielle n’est pas conforme aux dispositions susvisées en vigueur
pour les comptes individuels et consolidés.
Conséquences pour les sociétés devant appliquer les normes de l’IASB pour l’établissement des
comptes consolidés au 1er janvier 2005.
Les sociétés qui voudraient appliquer la méthode par composants au 1er janvier 2003, seront-
elles dispensées de retraiter les comptes lors du passage aux IFRS au 1er janvier 2005 ?
Le Comité note que :
les entreprises qui voudraient appliquer la méthode par composants dès le 1er janvier 2003
selon la méthode du coût historique amorti doivent, si elles veulent éviter un retraitement au 1er
janvier 2005, veiller à ce que toutes les conditions prévues par les autres normes de l’IASB pour
la détermination du coût d’entrée (capitalisation des coûts) et des durées d’utilisation, soient
remplies.
l’exercice de l’option « juste valeur » immobilisation par immobilisation n’est pas possible en
vertu des règles françaises actuelles. La seule manière certaine d’éviter un retraitement des
valeurs d’entrée au 1er janvier 2005 pour ces sociétés, est d’attendre cette date pour appliquer,
soit l’approche par composants, soit l’option « juste valeur » dans les comptes consolidés ou celle
de la transposition de la directive de modernisation (article 12) si elle est antérieure au 1er
janvier 2005.
4.1 - Provisions pour grosses réparations concernant les dépenses qui ont pour objet
de remplacer tout ou partie des actifs [1ère catégorie].
Le Comité d’urgence rappelle que, pour les comptes consolidés et individuels :
si les entreprises constataient des provisions pour grosses réparations concernant des
dépenses relevant de la 1ère catégorie, elles doivent maintenir le traitement antérieur, sauf si la
méthode de comptabilisation par composants est utilisée (cf. 4.3).
• si les entreprises ne constataient pas de provisions pour grosses réparations concernant des
dépenses relevant de la 1ère catégorie, elles doivent constituer des provisions pour grosses
réparations ou opter pour la méthode de comptabilisation par composants. (cf. 4.3).
4.2 - Provisions pour grosses réparations concernant les dépenses faisant l’objet de
programmes pluriannuels de grosses réparations ou de grandes révisions, ayant pour
seul objet de vérifier le bon état de fonctionnement des installations et d’y apporter
un entretien sans prolonger leur durée de vie au-delà de celle initialement prévue
[2ème catégorie].
Le Comité d’urgence considère, pour les comptes individuels et consolidés, que la
comptabilisation de provisions pour grosses réparations concernant les dépenses relevant de la
2ème catégorie est obligatoire pour toutes les entreprises à compter du 1er janvier 2003 et
maintenue après le 1er janvier 2005, sauf si l’entreprise opte pour la méthode de
comptabilisation par composants (cf. 4.3).
Annexe 1 : Tableau de synthèse des mesures transitoires pour les exercices ouverts à
compter du 1er janvier 2003 et jusqu’à l’entrée en vigueur du règlement n°02-10 du
CRC
Le tableau de synthèse récapitule l’ensemble des solutions et choix possibles avant l’entrée en
vigueur du règlement n° 02-10 du CRC.
1ère catégorie
MAINTIEN OU COMPOSANTS (1) (2) PROVISION OU COMPOSANTS (1) (2)
Provisions pour grosses réparations
(renouvellement) (b)
2ème catégorie
MAINTIEN OU COMPOSANTS (1) (2) PROVISION OU COMPOSANTS (1) (2)
Provisions pour grosses réparations
(entretien/révision) (b)
(a) Les choix (provisions pour grosses réparations ou composants) peuvent être différents entre
les comptes consolidés et les comptes individuels.
(b) Les choix (provisions pour grosses réparations ou composants) peuvent être différents d’une
catégorie de dépenses à l’autre (1ère et 2ème catégorie). En revanche, le traitement doit être
identique pour toutes les immobilisations qui ont donné lieu à la même catégorie de provisions
pour grosses réparations.
(1) Choix pour les modalités de détermination des composants entre méthode de reconstitution
du coût historique (méthode préférentielle compatible avec IFRS 1) et reconstitution des valeurs
comptables (méthode inspirée des travaux de l’AICPA).
(2) Traitement fiscal :
Les provisions pour grosses réparations concernant des dépenses de 1ère catégorie sont
déductibles si elles remplissent les conditions énoncées à l’article 39 1 5° du code général des
impôts.
Les provisions pour grosses réparations concernant des dépenses de 2ème catégorie sont
déductibles si elles remplissent les conditions énoncées à l’article 39 1 5° du code général des
impôts.
L’administration fiscale étudie la question de la déduction des amortissements constatés sur
des composants relatifs à la 1ère catégorie.
L’administration fiscale n’admet pas, à ce jour, la déduction des amortissements constatés sur
des composants relatifs à la 2ème catégorie.
les éléments qui ne seraient pas comptabilisés sous forme de composants à l’origine lors de
l’acquisition ou de la première application (alors qu’ils étaient identifiables), seront
obligatoirement comptabilisés en résultat lors du remplacement sauf si les conditions de
constatation d’un nouveau composant sont remplies (par exemple durée d’utilisation qui s’avère
plus courte pour l’élément considéré).
les provisions pour remplacement seront supprimées à compter du 1er janvier 2005.
ces observations valent également pour les gestionnaires d’immobilisations sous forme de
parcs (immeubles ou matériel).
Coûts exclus
En revanche, les dépenses non attribuables au coût d’acquisition ou de production d’une
immobilisation sont également exclues du coût du composant relatif aux programmes
pluriannuels de grosses réparations ou de grandes révisions.
Il s’agit principalement :
- des coûts administratifs et des autres frais généraux, à l’exception des coûts de structure
dédiés ;
- des frais de formation du personnel ;
- des pertes d’exploitation ou des coûts encourus quand les immobilisations concernées ne
fonctionnent pas ou fonctionnent en dessous de leur pleine capacité ;
- des coûts de réinstallation ou de réorganisation d’une partie ou de la totalité des activités de
l’entreprise.
L’entreprise parvient à reconstituer le coût d’origine du composant A soit 27 (facture), qui doit
être renouvelé tous les 6 ans (donc réduction de 10 à 6 ans).
Valeur brute du composant : 27
Amortissements à comptabiliser sur le composant 27*(4/6) = 18
Valeur nette du composant : 9
Amortissements antérieurs déjà constatés 27*(4/10) = 10.8
Écart négatif à comptabiliser en capitaux propres 10.8–18 = 7.2
Schéma d’écritures, la durée d’amortissement de la structure n’est pas modifiée (10 ans).
2…Composant A 27
2…Composant B (structure) 73
2…Immobilisation 100
(1) Dans ce cas, la variation sera positive du fait de l’allongement de l’amortissement sur la
structure.
L’entreprise parvient à reconstituer le coût d’origine du composant A soit 27 (facture), qui est
renouvelable tous les 6 ans. Ce composant a été renouvelé en 1995 et pour 42 en 2001. Il
convient de retenir la valeur du dernier renouvellement soit :
2…Composant A 42
2….Composant B (structure) 73
2….Immobilisation 100
1.Variation de capitaux 15 ( 42-27)
1
propres
Total 100 40 60
Schéma d’écritures, la durée d’amortissement de la structure n’est pas modifiée (10 ans).
2…Composant A 30
2….Composant B (structure) 70
2….Immobilisation 100
Rattrapage des amortissements
1…Variation de capitaux propres 8
28..Amortissements Immobilisation 40 (100*4/10)
28..Amort Composant A 20 (30*4/6)
28…Amort Composant B 28 (70*4/10)
Schéma d’écriture, la durée d’amortissement de la structure est modifiée (allongement à 11
ans).
Amortissement annuel à
3 (15/5) 3.5 (35/10)
compter de la réallocation
Ces bases, 15 et 35, seront amorties sur les nouvelles durées résiduelles restant à courir sans
correction des amortissements antérieurement pratiqués, soit 5 ans pour le composant A. La
durée résiduelle du composant B est maintenue à 10 ans. Ainsi, l’annuité d’amortissement
passera de 5 (100/20) à 6.5 (3+3.5).
Avis CU n° 2005-D du 1er juin 2005 afférent aux modalités d’application des
règlements n° 2002-10 relatif à l’amortissement et la dépréciation des actifs et n°
2004-06 relatif à la définition, la comptabilisation et l’évaluation des actifs
Estimation de l’effet d’impôt compte tenu de l’étalement sur 5 ans de l’impact fiscal
résultant de la première approche par composants
Le nouvel article 237 septies du CGI prévoit que :
Si l’écart est positif, le supplément de base brute imposable est étalé sur 5 ans et donnera lieu à
un report du paiement de l’impôt. Une provision pour impôt à payer doit donc être comptabilisée
dès lors que le paiement est probable.
En cas d’écart négatif, aucune écriture n’est constatée, en l’absence de dispositions relatives à la
comptabilisation des impôts différés dans les comptes individuels.
I – Charges différées
2.2 - Sommes payées au titre de servitudes 2.2 - Les servitudes de passage de canalisation qui sont
Les servitudes de passage de canalisation peuvent être directement attribuables au coût d’acquisition ou de production
inscrites en charges différées.
selon les conditions précisées au § 1.1.1, seront comptabilisées à
l’actif si leur montant peut être évalué de manière fiable. Ce sera
le cas d’un règlement global ou fractionné.
En cas de règlement par versements périodiques sous forme de
redevances, par exemple, non déterminées dans le temps, celles-ci
seront comptabilisées en charges.
2.3 - Participation à des travaux au profit de tiers 2.3. Exemple : frais de raccordement aux réseaux, réalisation
Les dépenses faites au titre de participation à des travaux remises à la collectivité ; cf. § 1.1.1.
effectués à proximité du site concédé, (aménagement
de bretelles d’accès à une voie rapide, aménagement de Ces aménagements réalisés à l’occasion de chantiers, directement
carrefours …) peuvent être étalées. attribuables au coût d’acquisition ou de production, doivent être
A.C. n°30 du 12.03.1984 intégrés au coût global du chantier. Cf. § 4.2.1.1 de l’avis
Selon le guide comptable des industries aéronautiques et 3.1 - A priori, ces frais ne sont pas directement attribuables au coût
spatiales, d’acquisition ou de production d’un actif, sauf cas particulier où les
conditions précisées au § 1.1.1 seraient remplies (élément du coût de
certains frais d’utilisation tels que :- les études et réalisations
production d’un outillage spécialisé, par exemple) :
des gammes de fabrication, - les études des outillages
spécialisés, - les frais de démarrage d’une fabrication, Études et réalisation des gammes de fabrication, étude des outillages
peuvent être inscrits en charges différées. spécialisés :
L’amortissement de ces charges se fait sur le coût de Si ces frais d’études répondent aux conditions de comptabilisation des frais
revient en série des matériels auxquels ils se rapportent, de développement définis aux §§ 3.3.3 et 4.3.2.1 de l’avis, ils seront
sur la base d’une hypothèse commerciale réaliste. comptabilisés comme tels en immobilisations incorporelles.
10 - Intérêts intercalaires
II – Charges à étaler
14
Selon le plan comptable professionnel de l’industrie hôtelière,
ces frais peuvent être inscrits en charges à étaler. - pour les frais de promotion et de lancement, de pré-ouverture et
d’ouverture
A.C. n°27 du 25.1.1984
Charges
Opérations incidentes pouvant intervenir avant ou pendant la construction ou l'aménagement de l'immobilisation corporelle (charges-produits)
I Coûts internes
II Coûts externes
II-1 Conseils
II-2 Banques
Impôt à 40 % : 40
Comptabilisation de l'impôt dû :
L'entreprise réalise un profit
Débit avant impôtCrédit
et avant comptabilisation de l'opération de 200.
Le résultat fiscal
695- Impôt sur avant comptabilisation
le bénéfice 40 de 40
l'opération s'élève444également
- Etat IS à 200, imposable à 40%.
Constatation de l'émission :
Débit Crédit
512 – Banques
1000 100 101 - Capital
Débit Crédit
Impôt à 40 % : 40
Comptabilisation de l'impôt dû :
Débit Crédit
Art. 311-1
Dans les sociétés, le capital représente la valeur nominale des actions ou des parts sociales.
Traitement comptable : Coût d’une opération portant sur les capitaux propres (frais
d’émission notamment) – Avis CU n° 00-D du 21 décembre 2000 relatif au traitement
comptable des frais d’émission et d’acquisition de titres
Comptes individuels
Les coûts internes ne constituant pas des frais d’émission, sont comptabilisés en charges de
l’exercice.
En cas d’opérations n’entraînant pas d’émission d’instruments de capitaux propres (frais
d’introduction en bourse par cession, frais d’offre publique de vente, de défense de la cible d’une
offre publique d’achat/offre publique d’échange…), les coûts externes ne constituent pas des frais
d’émission. Ils sont comptabilisés en charges de l’exercice. Toutefois, les frais d’introduction en
bourse incombant à l’entreprise peuvent être comptabilisés en frais d’établissement
conformément aux dispositions de l’article 932-1 du plan comptable général (compte 201) ;
En cas d’opérations entraînant une émission d’instruments de capitaux propres (instruments
donnant immédiatement accès aux capitaux propres, ou une émission dont le produit est
constaté directement dans les capitaux propres, par exemple les bons de souscription d’actions) :
- les coûts externes considérés comme des frais d’émission peuvent être imputés sur la prime
d’émission, comptabilisés en charges de l’exercice ou inscrits à l’actif en frais d’établissement.
En cas d’imputation sur la prime d’émission, qui constitue la méthode préférentielle, celle-ci
s’effectue net d’impôts;
- les coûts externes qui ne constitueraient pas, sur le plan comptable, des frais d’émission sont
comptabilisés uniquement en charges de l’exercice.
Cas particuliers
Le comité d’urgence considère que :
1) Si l’opération échoue, en l’absence d’émission, ces coûts externes ne constituent pas des
frais d’émission ; ils sont inscrits en charges de l’exercice
2) Dans le cas d’une opération mixte, c’est à dire d’une introduction en bourse par cession
de titres et augmentation de capital, il existe des frais relevant indistinctement des titres
nouveaux et cédés. Pour la comptabilisation de ces derniers, il convient de les répartir
forfaitairement au prorata des produits de la cession de titres et de l’augmentation de
capital ; la quote-part afférente à l’augmentation de capital est considérée comme des
frais d’émission et peut être imputée sur la prime d’émission ; les autres frais
correspondant à des frais d’émission sont comptabilisés en charges de l’exercice ou
inscrits à l’actif en frais d’établissement.
Art. 312-1
Le montant des subventions d’investissement, lorsqu’il est inscrit dans les capitaux propres,
est repris au compte de résultat selon les modalités qui suivent :
1. La reprise de la subvention d’investissement qui finance une immobilisation amortissable
s’effectue sur la même durée et au même rythme que l’amortissement de la valeur de
l’immobilisation acquise ou créée au moyen de la subvention.
2. La reprise de la subvention d’investissement qui finance une immobilisation non
amortissable est étalée sur le nombre d’années pendant lequel l’immobilisation est
inaliénable aux termes du contrat. À défaut de clause d’inaliénabilité, le montant de la
reprise de chaque exercice est égal au dixième du montant de la subvention.
Art. 312-2
Toutefois, des dérogations aux modalités fixées à l’article 312-1 peuvent être admises si des
circonstances particulières le justifient, par exemple le régime juridique de l’entité, l’objet de
son activité, les conditions posées ou les engagements demandés par l’autorité ou
l’organisme ayant alloué la subvention.
Art. 313-1
Les provisions réglementées sont des provisions qui ne correspondent pas à l'objet normal
d'une provision. Elles sont comptabilisées en application de dispositions légales.
Elles sont créées suivant un mécanisme analogue à celui des provisions proprement dites.
Ont le caractère de provisions réglementées les provisions :
pour investissement relatif à la participation des salariés ;
pour hausse des prix ;
autorisées spécialement pour certaines professions, par exemple pour la reconstitution de
gisements minier et pétrolier.
Chapitre II – Passifs
Champ d’application – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs
Le présent avis porte sur :
- la définition des passifs, des dettes, des provisions pour risques et charges et des passifs
éventuels ;
- les conditions de comptabilisation des passifs ;
- l'évaluation des passifs;
- le traitement particulier des provisions pour restructuration ;
- les informations à porter en annexe.
- les opérations de banque au sens de l'article 1er de la loi n° 84-46 du 24 janvier 1984
relative à l'activité et au contrôle des établissements de crédits, comprenant la réception de
fonds du public, les opérations de crédit, ainsi que la mise à la disposition de la clientèle ou la
gestion de moyens de paiement.
Art. 321-1
1. Un passif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour
l'entité, c'est-à-dire une obligation de l'entité à l'égard d'un tiers dont il est probable ou
certain qu'elle provoquera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers, sans contrepartie
au moins équivalente attendue de celui-ci. L'ensemble de ces éléments est dénommé passif
externe.
2. Cette obligation peut être d'ordre légal, réglementaire ou contractuel. Elle peut également
découler des pratiques passées de l'entité, de sa politique affichée ou d'engagements publics
suffisamment explicitées qui ont créé une attente légitime des tiers concernés sur le fait
qu'elle assumera certaines responsabilités.
3. Le tiers peut être une personne physique ou morale, déterminable ou non.
Art. 321-2
L'estimation du passif correspond au montant de la sortie de ressources que l'entité doit
supporter pour éteindre son obligation envers le tiers.
Art. 321-3
La contrepartie éventuelle est constituée des avantages économiques que l'entité attend du
tiers envers lequel elle a une obligation.
Art. 321-4
Une dette est un passif certain dont l'échéance et le montant sont fixés de façon précise.
Charges à payer – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs
Le critère de distinction entre les dettes et les provisions pour risques et charges porte sur la
connaissance précise ou non du montant ou de l'échéance de la sortie de ressources nécessaire à
l'extinction de l'obligation.
Les charges à payer sont des passifs certains dont il est parfois nécessaire d'estimer le montant
ou l'échéance avec une incertitude moindre que pour les provisions pour risques et charges. En
conséquence, les charges à payer sont rattachées aux dettes. Il en est ainsi, par exemple, des
sommes dues aux membres du personnel au titre de congés à payer et des charges sociales ou
fiscales correspondantes, qui constituent des charges à payer à la clôture de l'exercice et non des
provisions pour risques et charges.
Art. 321-5
Une provision est un passif dont l'échéance ou le montant n'est pas fixé de façon précise.
Provisions pour risques et charges – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux
passifs
Les provisions pour risques et charges ont un caractère éventuel au titre de leur montant ou de
leur échéance mais correspondent à une obligation probable ou certaine à la date de clôture.
Art. 321-6
Un passif éventuel est :
soit une obligation potentielle de l'entité à l'égard d'un tiers résultant d'événements dont
l'existence ne sera confirmée que par la survenance, ou non, d'un ou plusieurs événements
futurs incertains qui ne sont pas totalement sous le contrôle de l'entité ;
soit une obligation de l'entité à l'égard d'un tiers dont il n'est pas probable ou certain
qu'elle provoquera une sortie de ressources sans contrepartie au moins équivalente attendue
de celui-ci.
Passif éventuel – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs
Le passif éventuel correspond à une obligation qui n'est ni probable ni certaine à la date
d'établissement des comptes, ou à une obligation probable pour laquelle la sortie de ressources
ne l'est pas.
Art. 321-7
Les produits constatés d'avance constituent des passifs.
Art. 322-1
À l'exception des cas prévus aux articles 322-4 et 322-13, un passif est comptabilisé lorsque
l'entité a une obligation à l'égard d'un tiers, et qu'il est probable ou certain que cette
obligation provoquera une sortie de ressources au bénéfice de ce tiers sans contrepartie au
moins équivalente attendue de celui-ci.
Art. 322-2
À la clôture de l'exercice, un passif est comptabilisé si l'obligation existe à cette date et s'il
est probable ou certain, à la date d'établissement des comptes, qu'elle provoquera une
Art. 322-3
Même en cas d'absence ou d'insuffisance de bénéfice, il est procédé à la comptabilisation de
provisions qui remplissent les conditions fixées à l'article 322-2.
Art. 322-4
Un passif n'est pas comptabilisé dans les cas exceptionnels où le montant de l'obligation ne
peut être évalué avec une fiabilité suffisante.
Estimation du passif – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs
L’utilisation d'estimations est un élément essentiel dans l'évaluation des provisions pour risques et
charges qui présentent, par leur nature, un caractère moins précis dans leur montant que la
plupart des autres postes du bilan. Sauf dans des cas exceptionnels, l'entité peut déterminer une
ou plusieurs évaluations possibles avec une fiabilité suffisante et une provision pour risques et
charges est comptabilisée.
Dans le cas exceptionnel où aucune évaluation fiable ne peut être réalisée, une provision pour
risques et charges ne peut pas être comptabilisée. Une information en annexe est alors fournie.
Une telle situation peut, par exemple, se présenter lorsque l'entité a provoqué une catastrophe,
avant la date de clôture, mais n'est pas en mesure, à la date d'établissement des comptes,
d'estimer le coût de la remise en état qui lui incombe car elle n'en connaît pas les modalités
techniques.
Art. 322-5
Un passif éventuel n'est pas comptabilisé au bilan ; il est mentionné en annexe.
Obligation conjointe et solidaire – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux
passifs
Dans le cas d’une obligation conjointe et solidaire à la charge d’une entité, une provision pour
risques et charges est comptabilisée pour la partie de l'obligation qui lui incombe s'il est probable
que le ou les tiers coresponsables assumeront leur part de responsabilité. Tant qu'il n'est pas
probable que le ou les tiers coresponsables seront défaillants, le passif correspondant à la part
des coresponsables reste éventuel et n'est pas comptabilisé au bilan. Les passifs éventuels
peuvent évoluer et devenir des passifs à comptabiliser ; ils doivent donc être revus à chaque
clôture. Ainsi, dans l'exemple ci-dessus, une provision pour risques et charges devra être
comptabilisée pour la part du ou des tiers coresponsables dès qu'il devient probable que ceux-ci
seront défaillants.
Art. 322-6
En application de l'article 420-5 et par exception aux articles 322-1 et 322-2, les gains
latents de change sur la conversion des dettes et créances en devise étrangère sont
comptabilisés au passif du bilan.
Sous-section 2 – Applications
Art. 322-7
En application des articles 322-1 et 322-2, une dette à l'égard d'un fournisseur est
comptabilisée lorsque, conformément à une commande de l'entité, la marchandise a été
livrée ou le service rendu.
Dette fournisseur – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs
Conformément à une commande de l'entité, une marchandise a été livrée ou un service rendu.
Une dette est alors comptabilisée à l'égard d'un fournisseur car :
- l'existence d'une commande exécutée oblige l'entité qui ne peut pas s'exonérer de son
obligation ;
- la réception de la marchandise ou du service avant la date de clôture se traduira par une
sortie nette de ressources après la date de clôture sans autre contrepartie attendue du
fournisseur.
Art. 322-8
Si elle satisfait aux conditions des articles 322-1 et 322-2, une provision est comptabilisée
pour les risques et charges nettement précisés quant à leur objet et dont l'échéance ou le
montant ne peuvent être fixés de façon précise.
Obligation conjointe et solidaire – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux
passifs
Dans le cas d’une obligation conjointe et solidaire à la charge d’une entité, une provision pour
risques et charges est comptabilisée pour la partie de l'obligation qui lui incombe s'il est probable
que le ou les tiers coresponsables assumeront leur part de responsabilité. Tant qu'il n'est pas
probable que le ou les tiers coresponsables seront défaillants, le passif correspondant à la part
des coresponsables reste éventuel et n'est pas comptabilisé au bilan.
Art. 322-9
Une perte sur un contrat doit être provisionnée dès qu'elle devient probable.
Contrat en perte – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs
L’obligation est constituée par l’existence d’un contrat signé avant la clôture de l’exercice. L’entité
ne peut plus échapper à son obligation contractuelle de faire sauf à verser une indemnité.
La probabilité de sortie de ressources sans contrepartie est constituée par la perte identifiée sur
ce contrat.
Dès qu'elle devient probable, la perte sur contrat doit donc être comptabilisée par constitution
d'une provision pour risques et charges, l'échéance et le montant n'étant généralement pas fixés
avec précision.
Art. 322-10
Les coûts de restructuration constituent un passif s'ils résultent d'une obligation de l'entité
vis-à-vis de tiers, ayant pour origine la décision prise par l'organe compétent, matérialisée
avant la date de clôture par l'annonce de cette décision aux tiers concernés, et à condition
que l'entité n'attende plus de contrepartie de ceux-ci.
- toute réorganisation ayant un effet significatif sur la nature ou les activités de l'entité.
Formalisation du plan de restructurations
L'existence de l'obligation nécessite que la décision soit traduite par un plan formalisé et détaillé
de la restructuration précisant au moins :
- l'activité ou la partie d'activité concernée ;
- les principaux sites affectés ;
- la localisation, la fonction et le nombre approximatif de membres du personnel qui seront
indemnisés au titre de la fin de leur contrat de travail ;
- les dépenses qui seront engagées ; et
- la date à laquelle le plan sera mis en œuvre.
L'obligation de cession d'une activité n'est pas constituée tant que l'entité n'est pas
irrévocablement engagée à vendre par un accord de vente. La décision de vente d'une activité et
son annonce publique ne suffisent pas à constituer une obligation pour l'entité.
Formalisation de l’obligation
L'obligation est constituée si les tiers concernés sont fondés à anticiper la mise en œuvre par
l'entité de la restructuration, soit en raison d'un début d'exécution du plan, soit suite à une
annonce publique de ses principales caractéristiques.
Le démantèlement d'une usine, la vente d'actifs ou l'annonce publique des principales
caractéristiques du plan montrent qu'une entité a commencé la mise en œuvre d'un plan de
restructuration. L'annonce publique d'un plan détaillé de restructuration ne constitue une
obligation que si :
- elle comporte suffisamment de détails sur les principales caractéristiques du plan ;
- celui-ci est communiqué à toutes les personnes concernées ; et
- sa mise en œuvre est programmée pour s'achever dans un délai rendant improbable sa
modification.
Si un délai important est prévu avant le début de la restructuration ou pour sa réalisation, le plan
ne crée pas une attente fondée chez les tiers car l'entité peut alors modifier ses plans.
L'annonce aux tiers concernés n'est pas nécessairement individuelle. Une annonce publique, ou
s'agissant des salariés, à leurs représentants, est suffisante.
Indemnités au personnel pour cessation du contrat de travail
L'obligation est définie par la loi, le règlement ou le contrat qui régit les licenciements collectifs ou
les autres formes d’interruption de contrats de travail. L'obligation est matérialisée par :
- la prise de décision, avant la date de clôture, par l’organe compétent lorsque celui-ci
comporte des représentants du personnel ; ou dans les autres cas,
- l'annonce, avant la date de clôture, aux personnes concernées ou à leurs représentants, de la
décision prise par l'organe compétent.
Les indemnités sont à verser au bénéfice d'employés dont l'entité n'attend plus de contrepartie
dans le futur. Elles constituent un passif dont l'échéance et le montant sont généralement
incertains ; une provision pour risques et charges est donc à comptabiliser.
Autres coûts de restructuration
Les autres coûts résultant d'une décision de restructuration ne constituent un passif que dans la
mesure où l'entité n'attend pas dans le futur de contrepartie des tiers concernés. C'est, par
exemple, le cas de l'indemnité de rupture d'un contrat avec un fournisseur. En revanche, ne
constituent pas des passifs les dépenses de formation ou de déménagement du personnel
conservé, les dépenses d’harmonisation des systèmes d'information et des réseaux de distribution
ainsi que les dépenses de marketing. De même, les pertes d'exploitation futures identifiables
jusqu'à la date d’une restructuration ne peuvent pas être provisionnées.
Art. 322-11
Les coûts d'une restructuration conditionnée par une opération financière telle qu'une
cession d'activité ne peuvent être provisionnés tant que l'entité n'est pas engagée par un
accord irrévocable.
Art. 322-12
Les pertes d'exploitation futures, ne répondant pas à la définition d'un passif de l'article 321-
1, ne sont pas provisionnées.
Perte d’exploitation future – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs
Une perte d'exploitation future ne résulte pas d'une obligation envers un tiers ; elle ne peut faire
l'objet d'une provision pour risques et charges ; néanmoins, les actifs relatifs à l'activité déficitaire
sont dépréciés conformément aux règles de dépréciation des actifs.
Art. 322-13
Un passif peut ne pas être comptabilisé dans les cas prévus à l’article 324-1 relatif aux
pensions retraites et versements assimilés.
Art. 323-1
Les passifs dont la valeur dépend des fluctuations des monnaies étrangères sont évalués
conformément aux dispositions générales du présent recueil aux articles 410-1 à 420-8.
Art. 323-2
Les provisions sont évaluées pour le montant correspondant à la meilleure estimation de la
sortie de ressources nécessaire à l'extinction de l'obligation déterminée comme suit :
Lorsqu'il existe un grand nombre d'obligations similaires, tels que garantie sur les produits
ou contrats similaires, la probabilité qu'une sortie de ressources soit nécessaire à l'extinction
de ces obligations est déterminée en considérant cet ensemble d'obligations comme un tout.
Même si la probabilité de sortie pour chacun des éléments considérés isolément est faible, il
peut être probable qu'une sortie de ressources sera nécessaire pour éteindre cet ensemble
d'obligations.
Modalités d’estimation – Avis CNC n°00-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs
C'est, par exemple, le cas des garanties accordées sur les produits vendus ou de la détermination
des provisions pour risques et charges constituées au titre des engagements de pensions,
retraites ou versements assimilés.
- les réductions correspondant aux droits accumulés accordés aux clients au titre des ventes
passées et utilisables à l’occasion des ventes futures, sous forme de chèques cadeaux,
chèques réduction, cartes de fidélité, réductions diverses…
- les avantages en nature restitués aux clients sous forme de produits prélevés sur les
marchandises de l’entreprise ou acquis auprès de fournisseurs extérieurs, ou de services
rendus par l’entreprise ou des prestataires externes…
Lors de la vente initiale et quel que soit le support utilisé, la transaction consiste pour l’entreprise
à accorder à ses clients des droits se traduisant par une réduction monétaire ou par la remise
d’avantages en nature ou de prestations. Le droit à réduction ou l’avantage peut être mobilisable
immédiatement ou à terme, avec des conditions de délai ou de seuil le cas échéant.
Les bons de réduction, non rattachés à une vente initiale et délivrés ponctuellement,
indistinctement de la qualité du client, (mailings, coupons insérés dans la presse…), sont exclus
du champ d’application de l’avis.
Selon cette approche, le passif correspondant aux réductions monétaires à accorder, aux
avantages en nature, produits à remettre ou services à rendre aux clients, doit en règle générale,
être comptabilisé sous forme de provision, dès la vente initiale sur la base du coût de revient de
l’avantage accordé ou de sa valeur faciale lorsque la réduction monétaire est remboursable en
espèces
Les transactions conduisant à accorder des réductions monétaires ou des avantages en nature
remis aux clients sous forme de produits ou services, doivent donner lieu, dès la vente initiale, à
la comptabilisation d’une provision sur la base du coût de revient de l’avantage accordé. Cette
méthode est applicable aux entreprises qui comptabilisent pour la première fois cette obligation,
dont le changement est traité selon les dispositions de l’article 122-2.
Toutefois, les entreprises qui comptabilisaient déjà ces transactions, dès la vente initiale, à un
niveau au moins équivalent au montant de la provision visée au paragraphe précédent,
maintiennent leur traitement antérieur, pour respecter le principe de permanence des méthodes
d’évaluation et de présentation des comptes, prévu aux articles 121-5 et 122-1.
Art. 323-3
Les dépenses à prendre en compte sont celles qui concourent directement à l'extinction de
l'obligation de l'entité envers le tiers.
Dépenses à prendre en compte – Avis CNC n°00-01 du 20 avril 2000 relatif aux
passifs
Les coûts directs correspondent aux coûts qui n'auraient pas été engagés en l'absence de cette
obligation.
Art. 323-4
Les provisions sont évaluées avant effet d'impôt sur les bénéfices.
Evaluation avant effet d’impôt – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux
passifs
Une provision qui ne serait pas déductible du résultat imposable de l'exercice de sa
comptabilisation n'est pas minorée du montant de l'impôt qui sera économisé lors de la déduction
effective de la dépense. Ce montant est pris en compte, le cas échéant, dans le calcul des impôts
différés.
Art. 323-5
Une provision pour restructuration ne doit inclure que les dépenses nécessairement
entraînées par celle-ci et qui ne sont pas liées aux activités futures.
Art. 323-6
Les événements futurs pouvant avoir un effet sur le montant des dépenses nécessaires à
l'extinction de l'obligation doivent être pris en compte dans l'estimation de la provision
lorsqu'il existe des indications objectives que ces événements se produiront.
Prise en compte des évènements futurs – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif
aux passifs
Pour estimer une provision pour risques et charges, il convient de prendre en compte l'évolution
attendue de la législation, de la technique, ou l'évolution des coûts. Par exemple, le coût de
décontamination ou de remise en état d'un site à l'issue de son exploitation peut, dans le futur,
baisser en raison d'une amélioration des techniques utilisées ou croître en raison d'une
réglementation plus exigeante sur les modalités à mettre en œuvre.
Art. 323-7
Les profits résultant de la sortie attendue d'actifs ne doivent pas être pris en compte dans
l'évaluation d'une provision.
Profits résultant de la sortie attendue d’actifs – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000
relatif aux passifs
Un profit attendu sur une cession d'actif ne minore pas le montant de la provision pour risques et
charges même si la cession est étroitement liée à l'événement donnant lieu à la provision pour
risques et charges. La plus-value est comptabilisée distinctement en résultat de cession lors de sa
réalisation effective.
Art. 323-8
En application de l'article 112-2 sur la non-compensation entre les postes d'actif et de passif,
un remboursement attendu de la dépense nécessaire à l'extinction d'une obligation
provisionnée ne minore pas le montant d'une provision ; il est comptabilisé distinctement à
l'actif s'il est conforme aux dispositions relatives à la comptabilisation d'un actif.
responsabilité d'un tiers). Ces droits à remboursement suivent les règles de comptabilisation des
actifs et ne peuvent minorer le montant d'une provision pour risques et charges.
Art. 323-9
Les produits constatés d'avance sont évalués au montant du produit correspondant à la
prestation restant à réaliser ou à la marchandise restant à livrer.
Evaluation des produits constatés d’avance – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000
relatif aux passifs
La marge réalisée est ainsi différée jusqu'à la date de livraison de la marchandise ou étalée sur la
durée de réalisation de la prestation.
Art. 323-10
À la date de clôture, la valeur nette comptable des éléments de passif est comparée à leur
valeur d'inventaire à la même date. Les provisions sont revues à chaque date
d'établissement des comptes et ajustées pour refléter la meilleure estimation à cette date.
Art. 323-11
Les dispositions relatives à l'évaluation des provisions à leur date d'entrée dans le patrimoine
de l'entité s'appliquent à leur évaluation postérieure.
Art. 323-12
Les provisions sont rapportées en totalité au résultat quand les raisons qui les ont motivées
ont cessé d'exister, c'est-à-dire soit quand l'entité n'a plus d'obligation, soit quand il n'est
plus probable que celle-ci entraînera une sortie de ressources sans contrepartie au moins
équivalente de la part du tiers.
Evaluation postérieure et utilisation des provisions pour risques et charges – Avis CNC
n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs
Il n’y a pas lieu de distinguer entre les obligations éteintes parce que devenues sans objet et
celles qui ont fait l'objet d'une sortie de ressources de l'entité sans contrepartie équivalente.
Art. 324-1
Les passifs relatifs aux engagements de l’entité en matière de pensions, de compléments de
retraite, d’indemnités et d’allocations en raison du départ à la retraite ou avantages
similaires des membres de son personnel et de ses associés et mandataires sociaux peuvent
être, en tout ou en partie, constatés sous forme de provision.
La constatation de provisions pour la totalité des engagements à l’égard des membres du
personnel actif et retraité, conduisant à une meilleure information financière, est considérée
comme une méthode préférentielle.
Information en annexe – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs -
Lorsque ces engagements ne font pas l'objet d'une provision pour risques et charges dans leur
intégralité, une information est portée en annexe sur l'engagement résiduel non couvert par une
provision pour risques et charges, avec une mention particulière des engagements contractés au
profit des dirigeants.
La présente recommandation s’applique à toute entité, entreprise ou groupe tenu d’établir des
comptes annuels et /ou consolidés et ce quelle que soit la réglementation comptable dont ils
relèvent (Plan comptable général, réglementation comptable applicable aux établissements de
crédit, aux organismes d’assurance, aux associations, aux fondations ….)
Pour l’établissement des comptes annuels, les dispositions comptables applicables à ces entités
ou entreprises sont en effet régies par divers règlements comptables ou d’autres textes (code des
assurances, règlements du CRC ou CRB, …). Toutefois, s’agissant de l’évaluation et de la
comptabilisation des engagements de retraite et avantages similaires, les principes fixés dans le
Plan Comptable Général (CRC 99-03) sont repris dans ces différents textes et sont donc de portée
générale.
Aussi, seules les dispositions du Plan Comptable Général sont citées dans ce texte.
En matière de comptes consolidés, la présente recommandation s’applique à tous les groupes
établissant des comptes consolidés selon les normes comptables françaises.
La présente recommandation couvre les seuls engagements de retraite comme les pensions et les
indemnités de fin de carrière, et les avantages similaires définis au § 11b de l’annexe 1, tels que
l’assurance-vie et la couverture médicale.
Les entreprises peuvent continuer à appliquer les dispositions des sections 7 et 8 de l’annexe de
la recommandation du CNC n°2003-R.01 relatives aux autres avantages à long terme et aux
indemnités de rupture de contrat de travail.
Par exception, les entreprises ou les groupes de moins de 250 salariés peuvent définir leurs
propres modalités d’évaluation des engagements de retraite et avantages similaires (modalités
qualifiées de modalités simplifiées). L’ANC précise que ces entreprises ou groupes peuvent, à tout
moment, décider d’adopter la méthode 1 ou la méthode 2 tout en respectant les règles relatives
à la permanence des méthodes.
3 - de fournir dans l’annexe de leurs comptes, les informations suivantes sur les
engagements de retraite et avantages similaires à prestations définies :
Il est rappelé que l’annexe comporte des informations dès lors qu’elles sont significatives et
nécessaires pour apprécier la situation financière de l’entité.
Les informations chiffrées peuvent être présentées globalement pour l’ensemble des régimes.
Indication que les engagements sont évalués et comptabilisés le cas échéant en application de
la présente recommandation ;
Indication de la méthode retenue parmi les deux et, le cas échéant, description des modalités
simplifiées d’évaluation ;
Indication de la méthode comptable utilisée, le cas échéant, pour la comptabilisation des
écarts actuariels ;
Description générale des types de régime ; ce descriptif distingue, par exemple, les régimes de
retraite, les indemnités de départ à la retraite, les régimes de couverture médicale post emploi ;
Le cas échéant, descriptif de la composition des actifs du régime et/ou droits à
remboursement ;
Indication de la valeur retenue pour les principales hypothèses actuarielles à la date de clôture
et de leur base de détermination (taux d’actualisation, taux d’augmentation des salaires, le cas
échéant taux de rendement des actifs du régime et/ou des droits à remboursement, taux
d’évolution des coûts médicaux …) ;
Le cas échéant, lorsque les engagements sont comptabilisés, rapprochement à l’ouverture et à
la clôture de l’exercice entre les montants comptabilisés à l’actif et au passif et la valeur actuelle
de l’obligation au titre des prestations définies, en faisant ressortir :
- les écarts actuariels non comptabilisés,
- les coûts des services passés non comptabilisés au bilan,
- le montant des actifs du régime et l’effet de leur plafonnement ;
- Description des principaux événements de l’exercice (modification, réduction ou liquidation
de régime, …) et de leurs impacts sur le bilan et le compte de résultat ;
conformément au code de commerce, une entreprise qui ne provisionne pas ses engagements
de retraite et avantages similaires, indique le montant de son engagement à la clôture de
l’exercice et de l’exercice précédent (article L. 123-13),
une entreprise qui provisionne ses engagements de retraite et avantages similaires doit
indiquer pour chaque catégorie de provisions (article 831-2/4) :
- la valeur comptable à l’ouverture et à la clôture de l’exercice ;
- le montant des provisions constituées au cours de l’exercice ;
- les montants utilisées au cours de l’exercice ; et
- les montants non utilisés repris au cours de l’exercice.
L’ANC rappelle qu’une entité, une entreprise ou un groupe ne peut pas lors de la première
application de cette recommandation :
abandonner la méthode préférentielle, à savoir la comptabilisation de la totalité de ses
engagements de retraite et avantages assimilés ;
déroger aux dispositions de l’avis n° 00-A du 6 juillet 2000 du comité d’urgence du CNC.
travail, ainsi que les avantages en nature. Peuvent être considérées comme des avantages
similaires les garanties de prévoyance s'appliquant après la date de départ en retraite et la
couverture médicale postérieure à l’emploi
c) aux cotisations sociales et fiscales correspondantes.
*Pour les entreprises qui choisissent d’indiquer uniquement en annexe le montant de leurs
engagements de retraite et avantages similaires, les dispositions de la présente recommandation
s’appliquent à leur seule évaluation
13 - Les avantages postérieurs à l’emploi incluent les prestations servies au personnel ou aux
personnes à leur charge ; elles peuvent être réglées par le biais de paiements (ou par la
fourniture de biens ou de services) effectués directement au membre du personnel, à leur
conjoint, enfants ou autres personnes à charge ou à des tiers comme des entreprises
d'assurance.
14 - Un membre du personnel peut travailler pour une entreprise à plein temps, à temps partiel,
à titre permanent, occasionnel ou temporaire. Dans le cadre des dispositions de la présente
annexe, le personnel inclut les administrateurs et autres personnels dirigeants.
Section 2 – Définitions
Dans la présente annexe, les termes suivants ont la signification indiquée ci-après :
Les avantages postérieurs à l'emploi désignent les avantages du personnel (autres que les
indemnités de rupture de contrat de travail et les avantages sur capitaux propres, cf. section 3)
qui sont payables postérieurement à la cessation de l'emploi.
Les régimes d’avantages postérieurs à l'emploi désignent les accords formalisés ou non formalisés
en vertu desquels une entreprise verse des avantages postérieurs à l'emploi à un ou plusieurs
membres de son personnel.
Les régimes à cotisations définies désignent les régimes d’avantages postérieurs à l'emploi en
vertu desquels une entreprise verse des cotisations définies à une entité distincte (un fonds) et
n'aura aucune obligation juridique ou implicite, de payer des cotisations supplémentaires si le
fonds n'a pas suffisamment d'actifs pour servir tous les avantages correspondant aux services
rendus par le personnel pendant l’exercice et les exercices antérieurs.
Les régimes à prestations définies désignent les régimes d'avantages postérieurs à l'emploi autres
que les régimes à cotisations définies.
Les régimes inter-entreprises sont des régimes à cotisations définies (autres que les régimes
généraux et obligatoires) ou des régimes à prestations définies (autres que les régimes généraux
et obligatoires) qui :
a) mettent en commun les actifs apportés par différentes entreprises qui ne sont pas sous
contrôle commun ; et
b) utilisent ces actifs pour accorder des avantages au personnel de plusieurs entreprises en
partant du principe que les niveaux de cotisations et d’avantages sont calculés sans tenir compte
de l'identité de l'entreprise qui emploie les membres du personnel en question.
Les avantages acquis sont les avantages qui ne sont pas conditionnés par l’existence de périodes
de service futures. La valeur actualisée de l’obligation au titre de prestations définies désigne la
valeur actualisée, avant déduction des actifs du régime, des paiements futurs attendus qui sont
nécessaires pour éteindre l'obligation résultant des services rendus au cours de l’exercice et des
exercices antérieurs.
Le coût des services rendus au cours de l’exercice désigne l'accroissement de la valeur actualisée,
de l’obligation au titre des prestations définies résultant des services rendus au cours de
l’exercice.
Le coût financier désigne l'accroissement au cours d'un exercice de la valeur actualisée de
l’obligation au titre des prestations définies résultant du fait que l'on s'est rapproché de la date de
règlement des prestations d’un exercice.
Les actifs détenus par un fonds conférant des avantages à long terme sont les actifs (autres que
des instruments financiers non transférables émis par l’entreprise présentant les états financiers)
qui :
a) sont détenus par une entité (un fonds) qui est juridiquement distincte de l’entreprise
présentant les états financiers et qui existe dans le seul but de payer ou de financer des
avantages au personnel ; et
b) sont disponibles uniquement pour être utilisés pour payer ou financer des avantages au
personnel, sont hors de portée des créanciers de l'entreprise (même en cas de faillite) et ne
peuvent être restitués à l'entreprise présentant les états financiers, à moins que :
i. les actifs restants soient suffisants pour permettre de faire face à toutes les obligations au titre
des avantages correspondants du régime ou de l’entreprise présentant les états financiers ; ou
ii. les actifs soient restitués à l’entreprise présentant les états financiers en remboursement des
avantages déjà payés par elle au personnel.
Une police d’assurance éligible est une police d’assurance émise par une compagnie d’assurance
qui n’est pas une partie liée (Des parties sont considérées être liées si une partie peut contrôler
l’autre partie ou exercer une influence notable sur l’autre partie lors de la prise de décisions
Les avantages du personnel désignent toutes formes de contrepartie donnée par une entreprise
au titre des services rendus par son personnel.
Les avantages à court terme désignent les avantages du personnel (autres que les indemnités de
rupture de contrat de travail et les avantages sur capitaux propres) qui sont dus intégralement
dans les douze mois suivant la fin de l’exercice pendant lequel les membres du personnel ont
rendu les services correspondants.
Les autres avantages à long terme désignent les avantages (autres que les avantages postérieurs
à l'emploi, indemnités de rupture de contrat de travail et avantages sur capitaux propres) qui ne
sont pas dus intégralement dans les douze mois suivant la fin de l’exercice pendant lequel les
membres du personnel ont rendu les services correspondants.
Les indemnités de rupture de contrat de travail désignent les avantages à accorder à un membre
du personnel du fait de :
a) la résiliation par l'entreprise du contrat de travail du membre du personnel avant l'âge normal
de départ en retraite ; ou
b) la décision du membre du personnel de partir volontairement en échange de ces indemnités.
Les avantages sur capitaux propres désignent les avantages en vertu desquels :
a) les membres du personnel sont en droit de recevoir des instruments de capitaux propres émis
par l'entreprise (ou par sa société mère) ; ou
b) le montant de l'obligation de l'entreprise vis-à-vis de son personnel dépend du prix futur
d'instruments de capitaux propres émis par l'entreprise.
Les plans d’avantages sur capitaux propres désignent les accords formalisés ou non formalisés en
vertu desquels une entreprise accorde, à un ou plusieurs membres du personnel, des avantages
sur capitaux propres.
Les régimes de congés de fin de carrière sont des régimes dont la finalité est la réduction
partielle ou totale d’activité du salarié avant l’âge normal de la retraite.
43 - Les exemples de cas, où l’obligation d'une entreprise n'est pas limitée au montant qu'elle
s'engage à payer au fonds, sont ceux où l'entreprise a une obligation juridique ou implicite du
fait:
a) d'une formule de calcul des prestations du régime qui n'est pas liée uniquement au montant
des cotisations ;
b) d'une garantie, indirecte par le biais d'un régime ou directe, d'obtenir un rendement spécifié
sur les cotisations ; ou
c) d’usages qui donnent lieu à une obligation implicite. Il peut y avoir, par exemple, obligation
implicite lorsqu'une entreprise a toujours révisé à la hausse les prestations versées aux anciens
membres de son personnel pour tenir compte de l'inflation, quand bien même la loi ne l'y
obligeait pas.
45 - Les paragraphes 4.1 à 4.3 ci-après expliquent la distinction entre les régimes à cotisations
définies et les régimes à prestations définies dans le contexte des régimes inter-entreprises, des
régimes généraux et obligatoires et des prestations assurées.
b) l'entreprise n'a pas accès aux informations sur le régime imposées par le paragraphe 4 de la
présente recommandation; ou si
c) le régime expose les entreprises participantes aux risques actuariels associés au personnel
présent et passé d'autres entreprises et si, par conséquent, elle ne dispose pas d’une base
cohérente et fiable pour répartir l'obligation, les actifs du régime et les coûts entre les différentes
entreprises participant au régime.
Dans ce cas, l'entreprise comptabilise le régime comme un régime à cotisations définies et
indique en annexe les informations supplémentaires imposées par le paragraphe 422.
425 - Le régime interentreprises se distingue des régimes à administration groupée. Un tel
régime est un simple regroupement de régimes à employeur unique, destiné à permettre aux
employeurs qui y participent de mettre leurs actifs en commun à des fins de placement pour
réduire les coûts d'administration et de gestion desdits placements, mais les droits des différents
employeurs sont séparés au seul bénéfice des membres de leur propre personnel. Les régimes
d'administration groupée ne posent pas de problèmes particuliers de comptabilisation puisque
l'information permettant de les traiter de la même façon que tout autre régime à employeur
unique est immédiatement disponible et que ces régimes n'exposent pas les entreprises
participantes aux risques actuariels associés au personnel en activité et aux anciens membres du
personnel des autres entreprises. Les définitions mentionnées à la section 2 imposent à
l'entreprise de classer un régime d'administration groupée en régime à cotisations définies ou en
régime à prestations définies en fonction des termes du régime (et notamment de toute
obligation implicite allant au-delà des termes formels).
426 - Les régimes à prestations définies qui mettent en commun les actifs apportés par
différentes entreprises apparentées, par exemple une société mère et ses filiales, ne sont pas des
régimes inter-entreprises. En conséquence, l'entreprise comptabilise tous ces régimes comme des
régimes à prestations définies.
427 - Les articles 322-1 et suivants du présent règlement imposent aux entreprises de
comptabiliser ou de fournir des informations sur certains passifs éventuels. Dans le contexte d'un
régime inter-entreprises, un passif éventuel peut résulter par exemple :
a) de pertes actuarielles concernant d'autres entreprises participantes car chacune des
entreprises adhérant à un régime inter-entreprises prend sa part de risques actuariels des autres
entreprises ; ou
b) de l'obligation en vertu des termes d'un régime, de financer un éventuel déficit du régime si
d'autres entreprises cessent de participer.
Si l’entreprise a une telle obligation juridique ou implicite, elle doit comptabiliser le régime comme
un régime à prestations définies.
432 - Les prestations assurées par un contrat d'assurance ne doivent pas nécessairement être
directement ou automatiquement liées à l'obligation de l'entreprise au titre des avantages du
personnel. Les régimes d'avantages postérieurs à l'emploi comportant des contrats d'assurance
sont soumis à la même distinction entre provision et financement que les autres régimes
financés.
433 - Lorsqu'une entreprise finance des obligations au titre d'avantages postérieurs à l'emploi par
la souscription d'une police d'assurance selon laquelle elle conserve une obligation juridique ou
implicite (directement, indirectement du fait du régime, par le biais d’un mécanisme
d'établissement des primes futures ou si l'assureur est une partie liée), le paiement des primes ne
s’assimile pas à un régime à cotisations définies. Il s'ensuit que l'entreprise :
a) comptabilise la police d’assurance éligible comme un actif du régime;
b) et comptabilise les autres polices d’assurances comme des droits à remboursements (si celles-
ci satisfont aux critères du paragraphe 6321).
434 - Lorsqu'une police d'assurance est souscrite au nom d'un participant ou d'un groupe de
participants du régime et que l'entreprise n'a pas d'obligation, juridique ou implicite, de combler
les pertes éventuelles sur le contrat, elle n'a pas l’obligation de servir les prestations aux
membres du personnel, celles-ci relevant de la seule responsabilité de l'assureur. Le paiement
des primes fixées en vertu de ces contrats correspond en substance au règlement de l'obligation
au titre d’avantages du personnel et non à un investissement pour faire face à cette obligation.
En conséquence, l'entreprise n'a plus ni actif ni passif et elle comptabilise ses cotisations comme
des versements à un régime à cotisations définies.
61 - La comptabilisation des régimes à prestations définies est complexe parce que des
hypothèses actuarielles sont nécessaires pour évaluer l’obligation et la charge et que des écarts
actuariels peuvent exister. De plus, les obligations sont évaluées sur une base actualisée car elles
peuvent être réglées de nombreuses années après que les membres du personnel aient effectué
les services correspondants.
personnel) et financières (augmentations futures des salaires et des coûts médicaux) qui
influeront sur le coût des prestations (voir paragraphes 623-625) ;
b) qu'elle actualise ces prestations par la méthode des unités de crédit projetées afin de
déterminer la valeur actualisée de l'obligation au titre des prestations définies et le coût des
services rendus au cours de l’exercice (voir paragraphes 6211-6213) ;
c) qu'elle détermine la valeur des actifs du régime (voir paragraphes 6311-6313) ;
d) qu'elle détermine le montant total des écarts actuariels et la partie de ces écarts qu'elle doit
enregistrer (voir paragraphes 6261-6264) ;
e) lorsqu'un régime a été adopté ou amélioré, qu’elle détermine le coût des services passés en
résultant (voir paragraphes 6271-6276) ; et
f) lorsqu'un régime a été réduit ou liquidé, qu'elle détermine le profit ou la perte en résultant
(voir paragraphes 651-657).
Lorsqu'une entreprise a plusieurs régimes à prestations définies, elle applique ces dispositions
séparément à chaque régime significatif.
613 - Dans certains cas, estimations, moyennes et calculs simplifiés peuvent fournir une
approximation fiable des calculs détaillés décrits dans le présent avis.
6.1.1 - Comptabilisation d’une obligation implicite
6111 - L’entreprise doit comptabiliser non seulement l’obligation juridique ressortant des termes
formels du régime à prestations définies, mais aussi toute obligation implicite découlant de ses
usages. Ces usages génèrent une obligation implicite lorsque l'entreprise n'a pas d’autre solution
réaliste que de payer les prestations aux membres du personnel. Il y a, par exemple, obligation
implicite si un changement des usages de l'entreprise entraîne une dégradation inacceptable des
relations avec son personnel.
6112 - Les termes formels d'un régime à prestations définies peuvent autoriser l'entreprise à
résilier son obligation résultant du régime. Néanmoins, il est habituellement difficile pour une
entreprise de résilier un régime si elle veut conserver son personnel. Par conséquent, en
l'absence de preuve contraire, la comptabilisation des avantages postérieurs à l'emploi suppose
que l'entreprise qui promet actuellement d'accorder lesdits avantages continuera à le faire
pendant toute la durée de vie active restant à courir de son personnel.
6.1.2 - Bilan
6121 - Le montant comptabilisé au passif au titre de prestations définies doit être
égal au total de :
a) la valeur actualisée de l'obligation au titre des prestations définies à la date de
clôture (voir paragraphe 6211) ;
b) majorée des profits actuariels (minorée des pertes actuarielles) non comptabilisés
en raison du traitement indiqué aux paragraphes 6261-6262 ;
c) diminuée du coût des services passés non encore comptabilisé (voir paragraphe
6271) ;
d) diminuée de la valeur à la date de clôture des actifs du régime (s’ils existent)
utilisés directement pour éteindre les obligations (voir paragraphes 6311-6313).
6122 - La valeur de l’obligation au titre des prestations définies est l'obligation brute avant
déduction de la valeur des actifs du régime.
6123 - Une entreprise doit déterminer la valeur actualisée de son obligation au titre
des prestations définies et la valeur des actifs du régime avec une régularité
suffisante pour que les montants comptabilisés dans ses états financiers ne diffèrent
pas de manière significative des montants qui seraient déterminés à la date de
clôture.
6124 – Ces dispositions conduisent à encourager les entreprises (sans toutefois le leur imposer)
à faire appel à un actuaire qualifié pour évaluer toutes les obligations significatives au titre des
avantages postérieurs à l'emploi. Pour des raisons pratiques, une entreprise peut demander à un
actuaire qualifié d'effectuer une évaluation détaillée de l'obligation avant la date de clôture. Mais
les résultats de cette évaluation sont corrigés pour tenir compte des transactions et autres
changements significatifs (notamment des variations de prix de marché et de taux) intervenus
jusqu’à la date de clôture.
6125 - Le montant déterminé selon le paragraphe 6121 peut être un montant négatif (un actif).
L'entreprise doit évaluer l'actif en retenant le plus faible :
a) du montant déterminé selon le paragraphe 6121 ; et
b) du total:
i) du cumul des pertes actuarielles non comptabilisées et du coût des services passés non
comptabilisé (voir paragraphes 6261, 6262 et 6271) ; et
ii) de la valeur actualisée de tout avantage économique sous forme de remboursements au
régime ou de diminutions des cotisations futures au régime. La valeur actualisée de ces
avantages économiques doit être déterminée en utilisant le taux d'actualisation indiqué au
paragraphe 6241.
6125 A - L’application du paragraphe 6125 ne doit pas conduire à ce qu’un gain soit
comptabilisé seulement comme résultat d’une perte actuarielle ou du coût des
services passés de l’exercice, ou qu’une perte soit comptabilisée seulement comme
résultat d’un gain actuariel de l’exercice. L’entreprise doit donc comptabiliser
immédiatement selon le paragraphe 6121 les montants suivants, dans la mesure où
ils surviennent alors que les actifs des régimes à prestations définies sont déterminés
selon les dispositions du paragraphe 6125 (b) :
a) les pertes actuarielles nettes de l’exercice et le coût des services passés de
l’exercice dans la mesure où ils excèdent la diminution de la valeur actualisée des
avantages économiques précisés au paragraphe 6125 (b)(ii). Si la valeur actualisée
des avantages économiques ne varie pas ou si elle augmente, la totalité de la perte
actuarielle nette de l’exercice et le coût des services passés de l’exercice doivent être
comptabilisés immédiatement en vertu du paragraphe 6121.
b) les gains actuariels nets de l’exercice après déduction du coût des services passés
de l’exercice dans la mesure où ils excèdent l’augmentation de la valeur actualisée
des avantages économiques précisés au paragraphe 6125 (b)(ii). Si la valeur
actualisée des avantages économiques ne varie pas ou si elle diminue, la totalité du
gain actuariel net de l’exercice sous déduction du coût des services passés de
l’exercice doit être immédiatement comptabilisée en vertu du paragraphe 6121.
6125 B. Le paragraphe 6121 s’applique à une entreprise dans le seul cas où, au début ou à la fin
de l’exercice, dans un régime à prestations définies, il existe un surplus (un surplus est l’excédent
de la valeur des actifs du plan sur la valeur actualisé des actifs de ce plan) et que celui-ci ne peut
pas être entièrement récupéré au travers de remboursements ou de diminutions des cotisations
futures. Dans ce cas, le coût des services passés et les pertes actuarielles qui surviennent dans
l’exercice, et dont la comptabilisation est différée en vertu du paragraphe 6121, vont augmenter
le montant précisé au paragraphe 6125 (b)(i). Si cette augmentation n’est pas compensée par
une diminution équivalente de la valeur actualisée des avantages économiques telle que
conduisant à une comptabilisation en application du paragraphe 6125 (b)(ii), cela va se traduire
par une augmentation du montant net visé au paragraphe 6125 (b), et donc la comptabilisation
d’un gain. Le paragraphe 6125A interdit la comptabilisation d’un gain dans ces circonstances.
L’effet contraire survient avec les gains actuariels qui naissent dans l’exercice, dont la
comptabilisation est différée en application du paragraphe 6121, dans la mesure où les gains
actuariels s’imputent sur les pertes actuarielles cumulées non comptabilisées. Le paragraphe
6125A interdit la comptabilisation d’une perte dans ces circonstances. Les exemples d’application
de ce paragraphe figurent dans l’annexe C.
6126 - Un actif peut être généré lorsqu'un régime à prestations définies a été surfinancé ou, dans
certains cas, lorsque des gains actuariels sont comptabilisés. Dans ce cas, l'entreprise
comptabilise un actif car :
a) elle contrôle une ressource qui est la capacité à utiliser l'excédent pour générer des avantages
futurs ;
b) ce contrôle est le résultat d'événements passés (cotisations versées par l'entreprise et services
rendus par le membre du personnel) ; et
c) l'entreprise peut en attendre des avantages économiques futurs sous la forme d'une
diminution de ses cotisations futures ou d'un remboursement en trésorerie, soit directement, soit
indirectement par affectation à un régime en déficit.
6127 - La limite fixée au paragraphe 6125 (b) ne l’emporte pas sur la comptabilisation différée de
certaines pertes actuarielles (voir paragraphes 6261 sur le corridor et 6262) ni celle du coût de
certains services passés (voir paragraphe 6271) autre que ce qui est spécifié au paragraphe
6125 A.
280 est inférieur à 320. L'entreprise comptabilise donc un actif de 280 et indique que
la limite a diminué de 40 la valeur comptable de l'actif (voir paragraphe 671 (c)(vi)).
évalue séparément chacune de ces unités pour obtenir l'obligation finale (voir
paragraphes 6231-6259).
Année 1 2 3 4 5
Prestations affectées :
aux exercices antérieurs 0 131 262 393 524
A l’exercice (1% du salaire de fin de carrière) 131 131 131 131 131
Cumul 131 262 393 524 655
Obligation à l’ouverture 89 196 324 476
Intérêts calculés au taux de 10 % 9 20 33 48
Coût des services rendus au cours de l’exercice 89 98 108 119 131
Obligation à la clôture 89 196 324 476 655
Remarques :
1. L’obligation d’ouverture est la valeur actualisée des droits à prestations affectés
aux exercices précédents
2. Le coût des services rendus au cours de l’exercice est la valeur actualisée des droits
à prestations affectés à l’exercice
3. L’obligation à la clôture est la valeur actualisée des droits à prestations affectés à
l’exercice et aux exercices antérieurs
6213- Une entreprise actualise l'intégralité de l’obligation au titre des avantages
postérieurs à l'emploi, même si une partie de celui-ci vient à échéance dans les douze
mois de la date de clôture.
6.2.2 - Affectation des droits à prestations aux périodes de service
6221 - Lorsqu'elle détermine la valeur actualisée de ses obligations au titre des
prestations définies, le coût correspondant aux services rendus au cours de l'exercice
et, le cas échéant, le coût des services passés, l'entreprise doit affecter les droits à
prestations aux périodes de service en vertu de la formule de calcul des prestations
établie par le régime. Toutefois si les services rendus au cours d'exercices ultérieurs
aboutissent à un niveau de droits à prestations supérieur de façon significative à celui
des exercices antérieurs, l'entreprise doit affecter les droits à prestations sur une
base linéaire entre :
a) la date à laquelle les services rendus par le membre du personnel ont commencé à
générer des droits à prestations en vertu du régime (que ceux-ci soient ou non
conditionnés par des services ultérieurs) ; et
2. Un régime prévoit le paiement d’une pension mensuelle égale à 0,2% du salaire de fin de
carrière pour chaque année de service. Cette pension est payable à compter de 65 ans.
Un droit à prestation égal à la valeur actualisée, à la date prévue du départ en retraite, d'une
pension mensuelle de 0,2% du salaire de fin de carrière estimé, payable entre la date prévue du
départ en retraite et la date attendue du décès, est affectée à chaque année de service. Le coût
des services rendus au cours de l’exercice est la valeur actualisée de ce droit. La valeur actualisée
de l'obligation au titre de prestations définies est la valeur actualisée du versement d'une pension
mensuelle égale à 0,2% du salaire de fin de carrière multiplié par le nombre d'années de service
jusqu'à la date de clôture. Le coût des services rendus au cours de l’exercice et la valeur
actualisée de l'obligation au titre des prestations définies sont actualisés car le versement des
retraites commence à partir de 65 ans.
6223 - Dans le cas d'un régime à prestations définies, les services rendus par un membre du
personnel génèrent une obligation même si les droits à prestations sont conditionnés par un
emploi futur (autrement dit, ils ne sont pas acquis). Les années de service antérieures à la date
d'acquisition des droits génèrent une obligation implicite parce qu'à chaque date de clôture
successive, le nombre d'années de service futur qu'un membre du personnel devra effectuer
avant d'avoir droit aux prestations diminue. Lorsqu'elle évalue son obligation au titre des
prestations définies, l'entreprise envisage la probabilité pour que certains membres du personnel
ne réunissent pas les conditions requises pour l'acquisition des droits. De même, bien que
certains avantages postérieurs à l'emploi, par exemple la couverture médicale postérieure à
l'emploi, ne soient dus que si un événement spécifié se produit alors que le membre du personnel
n’est plus en activité, une obligation est créée pendant ses années de service qui lui assureront la
prestation si l'événement spécifié se produit. La probabilité pour que cet événement se produise
affecte l’évaluation de l’obligation mais ne détermine pas son existence.
2. Un régime prévoit le paiement d’une prestation de 100 pour chaque année de service, à
l'exclusion des années de service effectuées avant l'âge de 25 ans. Les prestations sont
immédiatement acquises.
Aucune charge n'est affectée aux années de service effectuées avant l'âge de 25 ans car les
services rendus avant cette date ne génèrent aucun droit à prestation (conditionnel ou non). Un
droit à prestation de 100 est affecté à chacune des années ultérieures.
6224 - L'obligation s'accroît jusqu'à la date à laquelle un service supplémentaire ne donne pas
lieu à un montant supplémentaire important de droits à prestations. Par conséquent, la totalité de
la charge est affectée aux exercices prenant fin au plus tard à cette date. L'affectation aux
différents exercices se fait selon la formule établie par le régime. Toutefois, si les services rendus
par le membre du personnel au cours d'exercices ultérieurs aboutissent à un niveau de droits à
prestations sensiblement supérieur à celui des exercices antérieurs, l'entreprise doit répartir la
charge sur une base linéaire jusqu'à la date à laquelle les services supplémentaires rendus par le
membre du personnel ne généreront pas un montant supplémentaire significatif de droits à
prestations. En effet, sur l'ensemble de la période, l'activité du membre du personnel générera,
au bout du compte, ce niveau supérieur de droits à prestations.
2. Un régime prévoit le paiement d’une indemnité forfaitaire de retraite de 2 000 pour tous les
membres du personnel qui sont encore en activité à 55 ans après vingt ans de service ou qui sont
encore en activité à 65 ans, quel que soit leur nombre d'années d'activité.
Pour les membres du personnel entrant dans le régime avant 35 ans, leur temps de service
commence à générer des droits à prestations en vertu du régime à l’âge de 35 ans (un membre
du personnel pourrait cesser son activité à 30 ans et la reprendre à 33 ans sans que cela ait
d'incidence sur le montant des droits à prestations ou sur leur calendrier). Ces droits à
prestations sont conditionnés par l'activité ultérieure. De plus, la poursuite de l'activité au-delà de
55 ans ne générera pas un montant supplémentaire significatif de droits à prestations. Pour ces
membres du personnel, l'entreprise affecte un droit à prestations de 100 (2 000 divisé par 20) à
chacune des années entre 35 et 55 ans.
Pour les membres du personnel entrant dans le régime entre 35 et 45 ans, la poursuite de
l'activité au-delà d'une période de vingt ans ne générera pas un montant supplémentaire
significatif de droits à prestations. Pour ces membres du personnel, l'entreprise affecte un droit à
prestations de 100 (2 000 divisé par 20) à chacune des vingt premières années.
Pour un membre du personnel entrant dans le régime à 55 ans, la poursuite de l'activité au-delà
de dix ans ne générera pas un montant supplémentaire significatif de droits à prestations. Pour
ce membre du personnel, l'entreprise affecte un droit à indemnités de 200 (2 000 divisé par 10) à
chacune des dix premières années.
Pour tous les membres du personnel, le coût des services rendus au cours de l’exercice et la
valeur actualisée de l’obligation reflètent la probabilité qu'ils n'achèvent pas leur temps de service
nécessaire.
vi. les niveaux futurs des salaires et avantages du personnel (voir paragraphes 6251-6255) ;
vii. iii.) dans le cas de prestations médicales, les coûts médicaux futurs et notamment, s'ils sont
importants, le coût d'administration des demandes et du versement des prestations (voir
paragraphes 6256-6259) ; et
viii. iv) le taux attendu de rendement des actifs du régime (voir paragraphes 6331-6333).
6233 - Les hypothèses actuarielles sont objectives si elles ne sont ni risquées ni d'une prudence
excessive.
6234 - Les hypothèses actuarielles sont mutuellement compatibles si elles traduisent les rapports
économiques existant entre certains facteurs tels que l'inflation, les taux d'augmentation des
salaires, le rendement des actifs du régime et les taux d'actualisation. A titre d'exemple, toutes
les hypothèses, qui sont fonction d'un taux d'inflation particulier (comme celles relatives aux taux
d'intérêt et aux augmentations de salaires et d’avantages du personnel) sur un exercice futur
donné, supposent le même niveau d'inflation pendant cet exercice.
6235 - Une entreprise détermine le taux d'actualisation et autres hypothèses financières en
termes nominaux (faciaux), sauf si des estimations en termes réels (corrigées de l'inflation) sont
plus fiables comme, par exemple, dans une économie hyper inflationniste (cf. règlement n° 99-02
§ 231) ou lorsque le droit à prestations est indexé et que le marché des obligations indexées
libellées dans la même monnaie et de même durée est actif.
6236 - Les hypothèses financières doivent être établies sur la base des attentes du
marché à la date de clôture pour la période au cours de laquelle les obligations
doivent être éteintes.
6.2.4 - Hypothèses actuarielles : taux d'actualisation
6241 - Le taux à appliquer pour actualiser les obligations au titre des avantages
postérieurs à l'emploi (que ceux-ci soient financés ou non) doit être déterminé par
référence à un taux de marché à la date de clôture fondé sur les obligations
d'entreprises de première catégorie. Dans les pays ou les zones monétaires où ce type
de marché n'est pas actif, il faut prendre le taux (à la clôture) des obligations d'Etat.
La monnaie et la durée des obligations d'entreprises ou des obligations d'Etat doivent
être cohérentes avec la monnaie et la durée estimée des obligations au titre des
avantages postérieurs à l'emploi.
6242 - L'hypothèse actuarielle relative au taux d'actualisation a un effet important. Ce taux
d'actualisation traduit la valeur temps de l'argent mais il ne traduit ni le risque actuariel ni le
risque de placement. De plus, ce taux d'actualisation ne traduit pas le risque de crédit spécifique
à l'entreprise auquel s'exposent ses créanciers ; il ne traduit pas non plus le risque d’écarts entre
les réalisations futures et les hypothèses actuarielles.
6243 - Le taux d'actualisation reflète le calendrier estimé de versement des prestations. Dans la
pratique, une entreprise applique souvent un taux d'actualisation moyen, unique et pondéré qui
reflète le calendrier estimé et le montant des versements, ainsi que la monnaie dans laquelle les
avantages doivent être versés.
6244 - Dans certaines circonstances, il est possible que le marché des obligations dont l’échéance
est suffisamment longue pour correspondre à celle estimée de tous les versements de prestations
ne soit pas actif. Dans ce cas, l'entreprise utilise les taux actuels de marché dont la durée est
appropriée pour actualiser les paiements à court terme et estime le taux d'actualisation pour les
échéances plus lointaines par extrapolation des taux actuels du marché à l’aide de la courbe des
taux de rendement. Il est peu vraisemblable que la valeur actualisée totale d'une obligation au
titre des prestations définies soit particulièrement sensible au taux d'actualisation appliqué à la
fraction des prestations payable au-delà de la date d'échéance finale des obligations d'entreprises
ou d'Etat disponibles.
6245 - Le coût financier est obtenu en multipliant le taux d'actualisation déterminé au début de
l’exercice par la valeur actualisée de l’obligation de l’exercice au titre des prestations définies, en
tenant compte d'éventuels changements importants de l’obligation. La valeur actualisée de
l’obligation différera du passif enregistré au bilan parce que ce dernier s’entend net de la valeur
des actifs du régime et que certains écarts actuariels et certains coûts au titre des services passés
ne sont pas comptabilisés immédiatement. [L'exemple 1 figurant en annexe illustre, entre autres
choses, le mode de calcul du coût financier]
6.2.5 - Hypothèses actuarielles : salaires, avantages du personnel et coûts médicaux
6251 - Les obligations au titre des avantages postérieurs à l'emploi doivent être évaluées sur une
base reflétant :
a) les augmentations de salaires futures estimées ;
b) les droits à prestations selon les termes du régime (ou résultant de toute
obligation implicite allant au-delà de ces termes) à la date de clôture ; et
c) les changements futurs estimés du niveau des prestations payées dans le cadre de
tout régime général et obligatoire affectant les prestations à payer au titre d'un
régime à prestations définies, si et seulement si :
i. soit ces changements ont été adoptés avant la date de clôture ;
ii. soit l'expérience passée ou d'autres indications fiables, démontrent que ces prestations payées
dans le cadre d’un régime général et obligatoire évolueront d'une manière prévisible, par exemple
qu’elles suivront l'indice général des prix ou l'indice général des salaires.
6252 - Les estimations des augmentations futures de salaires prennent en compte l'inflation,
l'ancienneté, la promotion et divers autres facteurs comme l'offre et la demande sur le marché de
l'emploi.
6253 - Si les termes formels d’un régime (ou une obligation implicite allant au-delà de ces
termes) imposent à l'entreprise de changer les prestations lors d’exercices futurs, l'évaluation de
l’obligation doit refléter ces changements. C'est le cas, par exemple, lorsque :
a) l'entreprise a déjà été confrontée, dans le passé, à une augmentation des avantages du
personnel, par exemple pour atténuer les effets de l'inflation, et qu'aucune indication ne permet
de dire que cette pratique va changer ; ou
b) des profits actuariels ont été déjà comptabilisés dans les états financiers et l'entreprise est
tenue, par les termes formels d’un régime (ou une obligation implicite allant au-delà de ces
termes) ou d'une législation, d'utiliser tout excédent du régime au profit des bénéficiaires dudit
régime (voir paragraphe 6273 (c)).
6254 - Les hypothèses actuarielles ne traduisent pas les changements futurs des avantages qui
ne sont pas énoncés dans les termes formels du régime (ou dans une obligation implicite) à la
date de clôture. Ces changements généreront :
a) un coût des services passés dans la mesure où ils affectent les prestations au titre de services
antérieurs au changement ; et
b) un coût des services rendus au cours de l’exercice après le changement, dans la mesure où ils
affectent les prestations au titre de services postérieurs au changement.
6255 - Certains avantages postérieurs à l'emploi sont liés à des variables telles que le niveau des
prestations de retraite versées par l'état ou de l'aide médicale de l'état. L’évaluation de ces
avantages reflète l'incidence attendue de l'évolution de ces variables sur la base de l'expérience
passée et d'autres indications fiables.
6256 - Les hypothèses relatives aux coûts médicaux doivent prendre en compte les variations
futures estimées du coût des services médicaux résultant à la fois de l'inflation et de l'évolution
spécifique aux coûts médicaux.
6257 - L’évaluation des prestations médicales postérieures à l'emploi impose de faire des
hypothèses sur le niveau et la fréquence des demandes de remboursement futures et sur le coût
de satisfaction de ces demandes. Une entreprise estime ses coûts médicaux futurs sur la base de
données historiques portant sur sa propre expérience et complétées, si nécessaire, par des
données historiques d'autres entreprises, entreprises d'assurance, prestataires médicaux ou
autres sources. Les estimations des coûts médicaux futurs tiennent compte du progrès
technologique, de l'évolution des schémas d'utilisation ou d'offre de soins de santé et de
l'évolution de l'état de santé des bénéficiaires du régime.
6258 - Le niveau et la fréquence des demandes de remboursement sont particulièrement
sensibles à l'âge, à l'état de santé et au sexe des membres du personnel (et de leurs personnes à
charge) mais ils peuvent être également sensibles à d'autres facteurs comme l'implantation
géographique. En conséquence, les données historiques sont ajustées dans la mesure où la
composition démographique de la population diffère de celle de la population ayant servi de base
pour l'établissement des données historiques. Elles sont également ajustées lorsque des indices
fiables montrent que les tendances historiques ne vont pas se poursuivre.
6259 - Certains régimes de soins de santé postérieurs à l'emploi imposent au personnel de cotiser
pour les coûts médicaux couverts par le régime. Les estimations des coûts médicaux futurs
tiennent compte de ces cotisations en fonction des termes du régime à la date de clôture (ou de
toute obligation implicite allant au-delà de ces termes). Les changements de ces cotisations du
personnel génèrent un coût des services passés ou, s'il y a lieu, des réductions. Le coût de
règlement des demandes de remboursement peut être réduit par des prestations de l'état ou
d'autres prestataires médicaux (voir paragraphes 6251 (c) et 6255).
6.2.6 - Ecarts actuariels
6261 - Pour l’évaluation du passif au titre des prestations définies selon le
paragraphe 6121, l’entreprise doit, sous réserve du paragraphe 6125 A, comptabiliser
une fraction (spécifiée au paragraphe 6262) de ses écarts actuariels en produits ou
en charges si les écarts actuariels cumulés non comptabilisés en résultat à la fin de
l’exercice précédent excèdent la plus grande des deux valeurs ci-dessous :
a) 10% de la valeur actualisée de l’obligation au titre des prestations définies à la
date de clôture (avant déduction des actifs du régime) ; et
b) 10% de la valeur des actifs du régime à la date de clôture.
Ces limites doivent être calculées et appliquées séparément pour chaque régime à
prestations définies.
6262 - La fraction des écarts actuariels à comptabiliser pour chaque régime à
prestations définies est l'excédent, déterminé selon le paragraphe 6261, divisé par la
durée de vie active moyenne résiduelle attendue des membres du personnel
bénéficiant de ce régime. Toutefois, une entreprise peut adopter toute méthode
6274 - Une entreprise établit le calendrier d'amortissement du coût des services passés lorsque
les droits à prestations sont introduits ou modifiés. Il serait impossible de tenir à jour les écritures
détaillées nécessaires à l'identification ou à la mise en œuvre des changements ultérieurs
apportés à ce calendrier d'amortissement. En outre, l'effet ne serait vraisemblablement significatif
que s'il y avait réduction ou liquidation. Par conséquent, une entreprise ne change le calendrier
d'amortissement du coût des services passés que s'il y a réduction ou liquidation.
6275 - Lorsqu'une entreprise réduit les prestations à payer en vertu d'un régime à prestations
définies existant, la réduction en résultant, pour l'obligation au titre de prestations définies, est
comptabilisée en coût des services passés (négatif) sur la période moyenne prenant fin lorsque la
partie ainsi réduite des droits à prestations devient acquise.
6276 - Lorsqu'une entreprise réduit certaines prestations à payer en vertu d'un régime à
prestations définies existant et que, dans le même temps, elle augmente d’autres prestations à
payer aux mêmes membres du personnel en vertu du régime, elle comptabilise le changement
comme une seule variation nette.
6323 - Lorsqu’une police d’assurance n’est pas une police d’assurance éligible, cette police
d’assurance n’est pas un actif du régime. Le paragraphe 6321 traite de telles situations :
l’entreprise comptabilise son droit à remboursement en vertu de la police d’assurance comme un
actif séparé, plutôt que comme une déduction dans la détermination du passif au titre des
prestations définies comptabilisé en vertu du paragraphe 6121 ; sous tous les autres aspects,
l’entreprise traite cet actif de la même façon que les actifs du régime. En particulier, le passif au
titre des prestations définies comptabilisé en vertu du paragraphe 6121 est augmenté (réduit)
dans la mesure où les gains (pertes) actuariels nets sur l’obligation au titre des prestations
définies et sur le droit à remboursement y afférent restent non comptabilisés conformément aux
paragraphes 6261 et 6262.
6324 - Si le droit à remboursement provient d’une police d’assurance qui correspond exactement
par son montant et sa période à tout ou partie des prestations payables en vertu du régime à
prestations définies, la valeur du droit à remboursement est supposée être la valeur actualisée de
l’obligation correspondante, décrite au paragraphe 6121 (sous réserve de toute réduction exigée
si le remboursement n’est pas recouvrable en totalité).
prestations définies à 14 792. Le montant des pertes actuarielles sur l'obligation pour 20X1
s'élevait à 60.
Au 1er janvier 20X1, l'entreprise présentant les états financiers a effectué les estimations
suivantes, sur la base des prix du marché à cette date :
%
Produits financiers nets de l’impôt à payer par le fonds 9.25
Plus-value réalisée sur les actifs du régime et plus-value latente (après impôt) 2,00
Coûts d’administration (1.00)
Taux de rendement attendu 10,25
Pour 20X1, le rendement attendu et le rendement effectif des actifs du régime
s’établissent comme suit :
Rendement des actifs d’une valeur de 10 000 détenus pendant douze mois à 10,25 % 1025
Rendement des actifs d’une valeur de 3 000 détenus pendant six mois à 5 % (équivalent
à un taux annuel de 10,25 % composé tous les six mois) 150
Rendement attendu des actifs pour 20X1 1175
Valeur des actifs au 31 décembre 20X1 15000
Moins valeur des actifs au 1er janvier 20X1 (10000)
Moins cotisations reçues (4900)
Plus prestations 1900
Rendement effectif des actifs du régime 2000
La différence entre le rendement attendu (1 175) et le rendement effectif des actifs (2 000) est
un profit actuariel de 825. Par conséquent, le montant net cumulé des gains actuariels non
comptabilisés s'élève à 1 525 (760 plus 825 moins 60). Les limites du corridor indiqué au
paragraphe 92 sont fixées à 1 500 (montant le plus élevé entre : (i) 10 % de 15 000 et (ii) 10 %
de 14 792). L'année suivante (20X2), l'entreprise comptabilise dans son compte de résultat un
profit actuariel de 25 (1 525 moins 1 500) divisé par la durée d'activité moyenne résiduelle
attendue des membres du personnel concernés.
Le taux attendu de rendement des actifs du régime pour 20X2 sera établi sur la base des
attentes du marché au 1er janvier 20X2, pour des rendements sur toute la durée de l’obligation.
6333 - Pour calculer le rendement attendu et le rendement effectif des actifs du régime,
l'entreprise déduit les coûts attendus d’administration autres que ceux inclus dans les hypothèses
actuarielles prises pour évaluer l'obligation.
c) les montants que la société rachetée n'avait pas comptabilisés en résultat et provenant de
l’adoption d’une nouvelle recommandation sur les régimes à prestations définies.
pas une réduction ou une liquidation si le régime est remplacé par un nouveau régime assurant
des prestations, en substance, identiques.
657 - Lorsqu'une réduction concerne uniquement certains membres du personnel couverts par un
régime ou lorsqu'une partie seulement d'une obligation est éteinte, le profit ou la perte en
résultant inclut un prorata du coût des services passés et des écarts actuariels non comptabilisés
auparavant. Ce prorata est déterminé sur la base de la valeur actualisée de l’obligation avant et
après la réduction ou la liquidation, à moins qu'une autre base ne soit plus rationnelle en la
circonstance. Il peut, par exemple, être approprié d'affecter le profit résultant d'une réduction ou
d'une liquidation du régime à l'élimination du coût des services passés non comptabilisé relatif à
ce même régime.
Sur les montants de profits actuariels non comptabilisés antérieurement, 10 % (100/1 000)
concernent la partie de l'obligation qui a été éliminée par la réduction. L’entreprise utilise l’option
qui lui est offerte par le paragraphe 657 L'incidence de la réduction peut donc se résumer ainsi :
6.6 - Présentation
6.6.1 - Compensation
6611 - Une entreprise doit compenser un actif lié à un régime et un passif lié à un
autre régime si et seulement si :
a) elle détient un droit juridiquement exécutoire d’utiliser l'excédent d'un régime
pour éteindre les obligations d'un autre régime ; et
b) elle a l’intention d’éteindre les obligations sur une base nette ou de réaliser
l'excédent dégagé sur un régime et d’éteindre simultanément son obligation en vertu
de l'autre régime.
6.6.2 - Distinction entre courant et non courant
6621 – Certaines entreprises distinguent les actifs et les passifs courants des actifs et des passifs
non courants. Il n’est pas précisé si une entreprise doit distinguer la partie courante et la partie
non courante des actifs et des passifs résultant des avantages postérieurs à l’emploi.
6.6.3 - Composantes financières du coût des avantages postérieurs à l'emploi
6631 - Il n’est pas précisé si une entreprise doit présenter le coût des services rendus au cours
de l’exercice, le coût financier et le rendement attendu des actifs comme des composantes d'un
même élément de produit ou de charge dans le compte de résultat.
Limites du corridor
L’étape suivante consiste à déterminer les limites du corridor puis à les comparer aux écarts
actuariels cumulés non comptabilisés afin de déterminer l’écart actuariel net à comptabiliser.
Selon le paragraphe 6261, les limites du corridor sont fixées à la plus grande des deux valeurs ci-
après :
a) 10 % de la valeur actualisée de l’obligation avant déduction des actifs du régime ; et
b) 10 % de la valeur des actifs du régime.
Le tableau ci-après indique ces limites, ainsi que les écarts actuariels comptabilisés et non
comptabilisés :
20X1 20X2 20X3
Profits (pertes) actuariels cumulés non comptabilisés au 1 er janvier 140 107 170
Limites du corridor au 1er janvier 100 114 120
Excédent [A] 40 50
Durée d’activité moyenne résiduelle attendu [B] 10 10 10
Profit (perte) actuariel à comptabiliser [A/B] 4 5
Ecarts actuariels non comptabilisés au 1er janvier 140 107 170
Ecart actuariel de l’exercice - obligation (61) 87 (42)
Ecart actuariel de l’exercice – actifs du régime 32 (24) (50)
Sous-total 111 170 78
Ecarts actuariels comptabilisés (4) (5)
Ecarts actuariels non comptabilisés au 31 décembre 107 170 73
Les actifs du régime de retraite incluent les actions ordinaires émises par [nom de l’entreprise
présentant les états financiers] pour une valeur de 317 (20X1 : 281). Les actifs du régime
incluent également les biens immobiliers occupés par [nom de l’entreprise présentant les états
financiers] pour une valeur de 200 (20X1 : 185).
20X2 20X1
Taux d’actualisation au 31 décembre 10,0% 9,1%
Rendement attendu des actifs du régime au
31 décembre 12,0% 10,9%
Augmentations futures des salaires 5% 4%
Augmentations futures des retraites 3% 2%
Proportion des membres du personnel optant pour le
départ en retraite anticipée 30% 30%
Augmentation annuelle du coût des dépenses de santé 8% 8%
Variations futures des prestations maximums de soins
de santé des régimes généraux et obligatoires 3% 2%
Exemple 1
L’entreprise doit donc comptabiliser immédiatement selon le paragraphe 6121 les montants
suivants, dans la mesure où ils surviennent alors que les actifs des régimes à prestations définies
sont déterminés selon les dispositions du paragraphe6125 (b) :
a) les pertes actuarielles nettes de l’exercice et le coût des services passés de l’exercice dans la
mesure où ils excèdent la diminution de la valeur actualisée des avantages économiques précisés
au paragraphe 6125(b)(ii). Si la valeur actualisée des avantages économiques ne varie pas ou si
elle augmente, la totalité de la perte actuarielle nette de l’exercice et le coût des services passés
de l’exercice doivent être comptabilisés immédiatement en vertu du paragraphe 6121.
b) les gains actuariels nets de l’exercice après déduction du coût des services passés de l’exercice
dans la mesure où ils excèdent l’augmentation de la valeur actualisée des avantages
économiques précisés au paragraphe 6125(b)(ii). Si la valeur actualisée des avantages
économiques ne varie pas ou si elle diminue, la totalité du gain actuariel net de l’exercice sous
déduction du coût des services passés de l’exercice doit être immédiatement comptabilisé en
vertu du paragraphe 6121.
Exemples
Les exemples suivants illustrent l’application du paragraphe 6125A. Comme ci-dessus, il est
supposé que les procédures comptables de l’entreprise ne prévoient pas de comptabiliser les
profits et pertes actuariels se situant à l’intérieur du corridor et prévoient l’amortissement des
gains et pertes se situant à l’extérieur du corridor. Par souci de simplicité, l’exemple ne tient pas
compte de l’amortissement périodique des produits et charges extérieurs au corridor non
comptabilisés.
La situation factuelle est décrite dans l’exemple 1 ci-dessus. Lorsque l’on applique le paragraphe
6125A, il n’y a pas de changement dans les avantages économiques disponibles pour l’entreprise
(Le terme « avantages économiques disponibles pour l’entreprise est utilisé pour parler des
avantages économiques ouvrant droit à la comptabilisation prévue par le paragraphe 6125(b)(ii)),
aussi la totalité de la perte actuarielle de 30 est comptabilisée immédiatement en vertu du
paragraphe 6121 (colonne D). Le plafond des actifs reste à zéro (colonne F) et aucun produit
n’est comptabilisé.
Dans l’exemple ci-dessus, il n’y a pas de changement dans la valeur actualisée des avantages
économiques disponibles pour l’entreprise. L’application du paragraphe 6125A devient plus
complexe lorsqu’il y a des changements dans la valeur actualisée des avantages économiques
disponibles, comme illustré dans l’exemple suivant.
* L’application du paragraphe 6125A autorise la comptabilisation des produits et charges qui ont
été différés en vertu du paragraphe 6121 et, donc de les inclure dans le calcul du plafonnement
des actifs. Par exemple, les pertes actuarielles cumulées non comptabilisées qui se sont
accumulées, alors que le montant spécifié au paragraphe 6125(b) n’est pas plus faible que le
montant spécifié au paragraphe 6121, ne seront pas comptabilisées immédiatement au moment
où le montant spécifié au paragraphe 6125(b) devient plus faible. A la place, leur
comptabilisation sera différée en phase avec les principes comptables de l’entreprise. Les pertes
cumulées non comptabilisées de cet exemple sont des pertes dont la comptabilisation est différée
même si le paragraphe 6121 s’applique.
En année 2, une perte actuarielle de 35 dans le régime réduit l’excédent de 60 à 25 (colonne A).
Les avantages économiques disponibles pour l’entreprise baissent de 10, passant de 30 à 20
(colonne B). En application du paragraphe 6125A, la perte actuarielle de 35 est analysée ainsi :
- Perte actuarielle égale à la réduction des avantages économiques 10
- Perte actuarielle excédant la réduction des avantages économiques 25
En accord avec le paragraphe 6125A, les 25 de la perte actuarielle sont comptabilisés
immédiatement en application du paragraphe 6121 (colonne D). La réduction dans les avantages
économiques de 10 est incluse dans les pertes cumulées non comptabilisées qui augmentent à 50
(colonne C). Donc, le plafond des actifs reste aussi à 70 et aucun produit n’est comptabilisé.
En fait, la perte actuarielle de 25 est comptabilisée immédiatement, mais elle est compensée par
la réduction dans les effets du plafonnement des actifs.
En année 2, un gain actuariel de 50 dans le régime accroît l’excédent de 60 à 110 (colonne A).
Les avantages économiques disponibles pour l’entreprise diminuent de 5 (colonne B). En
application du paragraphe 6125A, il n’y a aucune augmentation des avantages économiques
disponibles pour l’entreprise. Donc, la totalité du gain actuariel de 50 est comptabilisée
En fait, le gain actuariel de 50 est comptabilisé immédiatement, mais est (plus que) compensée
par la diminution des effets du plafonnement des actifs.
Dans les deux exemples 2 et 3, il y a une diminution des avantages économiques disponibles
pour l’entreprise. Cependant, dans l’exemple 2, aucune perte n’est comptabilisée, alors que dans
l’exemple 3 une perte est comptabilisée. Cette différence de traitement concorde avec le
traitement des changements de la valeur actualisée des avantages économiques avant
l’introduction du paragraphe 6125A. Le but du paragraphe 6125A est uniquement d’éviter que
des gains (pertes) soient comptabilisés en raison du coût des services passés ou des pertes
actuarielles (gains). Autant que possible, toutes les autres conséquences de la comptabilisation
différée et du plafonnement des actifs restent inchangées.
En année 2, une perte actuarielle de 110 dans le régime fait passer l’excédent de 60 à un déficit
de 50 (colonne A). Les avantages économiques du régime disponibles pour l’entreprise diminuent
de 25 à 0 (colonne B). Pour appliquer le paragraphe 6125A, il est nécessaire de déterminer le
montant des pertes actuarielles survenues alors que les actifs des régimes à prestations définies
sont déterminés en accord avec le paragraphe 6125(b). Une fois que l’excédent devient un
déficit, le montant déterminé par le paragraphe 6121 est plus petit que le total net du paragraphe
6125(b). Aussi, les pertes actuarielles qui surviennent tandis que les actifs des régimes à
prestations définies sont déterminés en accord avec le paragraphe 6125(b), est la perte qui réduit
l’excédent à 0, c’est-à-dire 60. La perte actuarielle est, donc analysée ainsi :
Perte actuarielle qui survient tandis que les actifs du régime à prestations définies sont mesurés
en vertu du paragraphe 6125(b) :
Notes :
1 – En appliquant le paragraphe 6125A dans des situations d’augmentation de la valeur
actuarielle des avantages économiques disponibles pour l’entreprise, il est important de se
souvenir que la valeur actuarielle des avantages économiques disponibles ne peut pas être
supérieure aux excédents du plan6
6L’exemple à la suite du paragraphe 6127 est corrigé de manière que la valeur actualisée des
remboursements futurs et des diminutions de cotisations futures attendues soit égale à l’excédent
du régime de 90 (plutôt que 100), qui conduit à une correction supplémentaire dans la limite de
270 (au lieu de 280).
2 – En pratique, l’amélioration des prestations a souvent pour résultat un coût des services
passés et l’augmentation attendue des cotisations futures en raison de l’augmentation du coût
des services des années futures. L’augmentation des cotisations futures attendues peut accroître
les avantages économiques disponibles pour l’entreprise sous la forme de diminutions attendues
de ses futures cotisations. L’interdiction de comptabiliser un gain seulement comme résultat du
coût des services passés dans l’exercice n’empêche pas de comptabiliser un gain dû à un
accroissement des avantages économiques. De la même façon, un changement dans les
hypothèses actuarielles qui cause une perte actuarielle peut aussi augmenter les cotisations
futures attendues, et donc les bénéfices disponibles pour l’entreprise sous la forme de réductions
attendues des futures contributions. Une fois encore, l’interdiction de comptabiliser un gain
seulement comme résultat d’une perte actuarielle de l’exercice n’empêche pas la comptabilisation
d’un gain dû à une augmentation des avantages économiques.
Pour évaluer ce passif, l'entreprise doit appliquer les paragraphes 611-6259, à l'exclusion des
paragraphes 6121 et 6131.
712 - Sauf si une autre disposition comptable impose ou autorise leur incorporation
dans le coût d'un actif, l'entreprise doit, pour les autres avantages à long terme,
comptabiliser en charges ou (sous réserve du paragraphe 6125) en produits, le total
des montants ci-dessous :
a) le coût des services rendus au cours de l’exercice (voir paragraphes 621-625) ;
b) le coût financier (voir paragraphe 6245) ;
c) le rendement attendu des actifs du régime (voir paragraphes 6331-6333) et de
tout droit à remboursement comptabilisé à l’actif (voir paragraphe 6321) ;
d) les écarts actuariels qui doivent être comptabilisés immédiatement et en totalité ;
e) le coût des services passés, qui doit être comptabilisé immédiatement et en
totalité; et
f) l’effet de toute réduction ou liquidation (voir paragraphes 651 et 652).
713 - L’incapacité de longue durée est une forme d’avantage à long terme. Si le niveau de
l’indemnité dépend de la durée du service, une obligation est générée lorsque le service est
rendu. L’évaluation de cette obligation reflète la probabilité qu’un règlement sera effectué, et ce,
sur une certaine durée. Si le niveau de l’indemnité est le même pour tous les membres du
personnel frappés d’incapacité quelle que soit la durée de leur service, le coût attendu de cet
avantage est comptabilisé lorsque l’événement à l’origine de l’incapacité à long terme a lieu.
7.2 - Informations à fournir
721 - Si la présente recommandation n'impose pas de fournir des informations spécifiques sur les
autres avantages à long terme, d'autres dispositions comptables peuvent imposer de fournir
certaines informations. Par exemple, l’annexe comporte toutes les informations d’importance
significative destinées à compléter et à commenter celles données par le bilan et par le compte
de résultat (art. 112-4 du présent règlement). Lorsqu'une disposition légale ou réglementaire
l’impose, l'entreprise doit fournir des informations sur les autres avantages à long terme dont
bénéficient ses principaux dirigeants.
suivants, une entreprise doit fournir des informations sur ce passif éventuel à moins que
l'éventualité de la perte ne soit lointaine.
832 -Les indemnités de rupture de contrat de travail peuvent générer une charge devant faire
l’objet d’une information en annexe, conformément aux dispositions de l’article 112-4.
833 - Lorsqu'une disposition légale ou réglementaire l’impose, une entreprise fournit des
informations sur les indemnités de rupture de contrat de travail dues à ses principaux dirigeants.
1 – Textes applicables
Cout d’acquisition : art. 213-8
Passif : art. 321-1/1
Obligation – dégradation immédiate/progressive : § 5.9 de l’annexe de l’avis n° 2000-01 du 20
avril 2000
« L’obligation résulte de la loi, d’un règlement ou de l’engagement volontaire et affiché de
l’entité.
Deux situations sont à distinguer selon que la dégradation est immédiate, ou progressive avec
l’exploitation du site.
- Dégradation immédiate (obligation de démantèlement d’une plate-forme pétrolière ou d’une
centrale nucléaire ; obligation de décontamination) : Dès la réalisation de l’installation,
l’obligation existe et la sortie de ressources est inéluctable. Un passif doit donc être constaté
en contrepartie d’une charge dès la réalisation de l’installation ; le cas échéant, un actif est
constaté pour ce montant conformément aux règles de comptabilisation des actifs.
- Dégradation progressive (exploitation d’une carrière) : La sortie de ressources est liée à la
dégradation du site au fur et à mesure de son exploitation. A la date de clôture, l’obligation
n’entraîne pas de sortie probable de ressources pour la partie du site qui n’est pas exploitée,
donc dégradée. En conséquence, un passif doit être constaté à hauteur du montant des
travaux correspondant à la dégradation effective du site à la date de clôture de l’exercice. La
contrepartie est un coût de production ».
Le Comité d’urgence a relevé que les situations visées entre parenthèses étaient données à titre
d’exemple.
Conditions de comptabilisation
Art. 322-1, 322-2 et 322-4
Passif éventuel
Art. 321-6
Évaluation des provisions
Art. 323-2 et art. 323-8
2 - Champ d’application
En application de l’article 213-8 et pour éviter toute ambiguïté, il est proposé d’utiliser les termes
de «remise en état de site» au lieu de «restauration de site». De même, il est précisé que
dans le corps du texte, l’expression utilisée « d’actifs ou coûts de démantèlement, d’enlèvement
et de remise en état de site » correspond aux éléments du coût d’acquisition ou de production
représentatifs du coût de démantèlement, d’enlèvement et de remise en état de site.
En cas de changement de réglementation, l’obligation nouvelle doit être prise en compte dès
qu’elle répond aux conditions de comptabilisation des articles 322-1 et 322-2, de manière
prospective, c'est-à-dire que la provision est évaluée à la date de naissance de la nouvelle
obligation et est comptabilisée en contrepartie de cette provision à l’actif pour le même montant.
Le complément de coût ainsi comptabilisé est amorti de manière prospective.
Dégradation progressive
En cas de nouvelle réglementation modifiant l’obligation au titre d’une dégradation progressive, la
provision est estimée ou réestimée en tenant compte de l’impact de la nouvelle réglementation
sur les travaux de remise en état. La reconnaissance de ce changement est constatée
immédiatement en résultat au titre des dégradations passées (par exemple au titre des déchets
produits dans le passé et pour lesquels le retraitement intervient à une date ultérieure), et
progressivement pour les dégradations futures (au fur et à mesure de la dotation à la provision
pour dégradation progressive).
3 – Evaluation
obligations incombant à l’entreprise à cette date en application des dispositions des articles 323-
3, 323-6 et 323-7.
Ainsi, l’actif enregistré en contrepartie de la provision pour démantèlement, enlèvement et remise
en état, est évalué de la même façon que le passif et comprend les coûts directement nécessaires
à l’extinction de l’obligation. Il en sera ainsi, par exemple des coûts directement attribuables aux
opérations de démantèlement, d’enlèvement et de remise en état de site proprement dites
qu’elles soient réalisées par l’entreprise elle-même ou par des prestataires externes, y compris les
études préalables d’estimation de faisabilité et préparation.
Le choix des méthodes de démantèlement ou de remise en état de site aura une incidence sur
l’évaluation de la provision. Lorsque plusieurs méthodes sont possibles, l’entreprise doit retenir
l’estimation résultant du scénario le plus probable.
De manière générale, les événements futurs pouvant avoir un effet sur le montant des coûts
nécessaires à l’extinction de l’obligation (évolution attendue de la technologie ou des coûts)
doivent être pris en compte dans l’estimation des provisions lorsqu’il existe des indications
objectives que ces événements se produiront. L’effet d’une nouvelle législation possible est pris
en compte dans l’évaluation de l’obligation existante lorsque des indices objectifs suffisants
existent qu’une promulgation de cette législation est quasiment certaine.
En cas de révision postérieure du montant estimé, le changement est pris en compte de manière
prospective (cf. 3.4).
3.3 - Actualisation
Lorsque l’effet de la valeur temps de l’argent est significatif, le montant de la
provision doit être la valeur actualisée des dépenses attendues que l’on pense
nécessaires pour éteindre l’obligation.
Il en résulte qu’en raison de l’échéance de décaissements de ressources qui peut être à long
terme, les provisions pour démantèlement, enlèvement et remise en état de site doivent être
actualisées (Cf. 6.1).
doivent être ajoutées ou déduites du coût de l’actif concerné (i.e. actif sous-jacent et actif de
démantèlement) dans la période où intervient le changement d’estimation.
Si l’ajustement conduit à une augmentation de la valeur nette comptable de l’actif concerné, cela
peut constituer un indice de perte de valeur, devant donner lieu à la réalisation d’un test de
dépréciation. Si la valeur actuelle est inférieure à la valeur comptable, l’entreprise doit constater
une dépréciation.
Le montant amortissable de l’actif ainsi modifié (à la hausse ou à la baisse) est amorti de manière
prospective en fonction de sa durée d’utilisation. Par conséquent, une fois que l’actif
correspondant a atteint le terme de son utilisation, toutes les variations ultérieures du passif
doivent être comptabilisées en résultat au fur et à mesure qu’elles se produisent.
Si l’ajustement conduit à une diminution de la valeur nette comptable de l’actif concerné, le
montant éventuellement déduit du coût total de l’actif, y compris de l’actif de démantèlement ne
doit pas excéder sa valeur nette comptable. Cette reprise de provision analysée comme une
dépréciation dans les comptes individuels, au sens des articles 214-16 à 214-19, doit être
imputée en priorité sur l’actif de démantèlement et pour le coût résiduel sur l’actif sous-jacent.
Cette dépréciation réduit d’autant le montant amortissable sur la durée restant à courir. Si une
diminution du passif excède la valeur nette comptable de l’actif total, l’excédent doit être
immédiatement comptabilisé en résultat.
5.1 - Bilan
Les coûts de démantèlement, d’enlèvement et de remise en état de site sont présentés avec les
coûts d’acquisition ou de production des actifs sous-jacents. La créance pour remboursement des
coûts de démantèlement par un tiers le cas échéant, est présentée séparément.
Champ d’application
Les éléments du coût d’acquisition ou de production d’une immobilisation corporelle
représentatifs des coûts de démantèlement, d’enlèvement et de restauration de site (dénommés
actifs ou coûts de démantèlement, d’enlèvement et de remise en état de site dans l’avis)
représentant la contrepartie des provisions constituées en vertu des règles existantes sur les
passifs, dès lors que ces provisions sont destinées à couvrir des obligations de dégradation
immédiate ; il peut s’agir par exemple des opérations suivantes, sans que cette liste soit
exhaustive :
- Le démantèlement touche les grandes installations de type centrale nucléaire, plate-forme
pétrolière et plus généralement toutes les constructions qui entraînent une dégradation
immédiate ;
- L’enlèvement concerne l’enlèvement des éléments démantelés et des déchets pollués ou
non ;
- La remise en état de site vise à redonner au site son aspect initial ou un aspect naturel, sur
un sol dépollué ou décontaminé selon le cas.
Selon les situations, l’expression « démantèlement » peut recouvrir également les opérations de
décontamination du terrain et d’enlèvement ainsi que la remise en état du site qui peuvent être
réalisées de manière échelonnée dans le temps ou non.
La distinction dégradation immédiate ou dégradation progressive est essentielle, et requiert une
analyse au cas par cas des obligations concernées.
Prise en compte des coûts par un fonds de gestion dédié ou par une assurance
L’objet des fonds dédiés au démantèlement et à la remise en état de site, est de séparer
(cantonner) les actifs destinés à financer pour partie ou en totalité les coûts de démantèlement.
Les fonds peuvent être constitués par un seul ou plusieurs contributeurs.
Le droit d’accès de l’entreprise « contributrice » aux actifs du fonds est limité. Elle ne peut pas
bénéficier de la distribution du surplus éventuel constaté après remboursement du coût de
démantèlement.
L’entreprise contributrice doit comptabiliser l’intégralité de son obligation au passif et
comptabiliser séparément sa participation dans le fonds.
L’entreprise contributrice doit comptabiliser le droit de recevoir le remboursement du fonds
évalué au plus bas :
- du montant de l’obligation de démantèlement comptabilisée ;
- et de la part de l’entreprise contributrice de la juste valeur des actifs nets du fonds
attribuable à ses membres.
Les variations de la valeur comptable du droit à recevoir un remboursement, autres que les
contributions versées au fonds et les paiements en provenance du fonds, doivent être
comptabilisées en résultat de la période au cours de laquelle ces variations surviennent.
Coûts de déménagement
Lorsqu’une entité décide de déménager pour des motifs économiques ou financiers, ou y est
contrainte par une mesure d'expropriation ou un congé donné en fin de bail par son bailleur,
l'obligation est formalisée par la rupture d'un bail ou son non-renouvellement résultant soit de la
volonté du bailleur, soit de celle de l'entité. L'entité a alors une obligation envers son bailleur. La
sortie de ressources, au profit du bailleur, est constituée :
- du dédit et des loyers à verser pour les locaux inoccupés ;
- des coûts de remise en état des locaux laissés, comprenant les coûts de déménagement si
les biens déménagés ne sont plus réutilisés.
Pour ces dépenses, aucune contrepartie n'est attendue du bailleur ; un passif doit donc être
comptabilisé.
En revanche, les coûts probables de déménagement des biens qui seront réutilisés, n'étant pas
engagés au profit du bailleur, ne constituent pas un passif. Ils ne seront comptabilisés en passif
que lorsque la prestation de déménagement sera effectuée.
Prestation de maintenance
L'entité a conclu avec un tiers un contrat de maintenance dont l'exécution s'étend sur plusieurs
exercices. L'obligation est d'ordre contractuel et consiste à assurer la maintenance jusqu'au terme
du contrat.
Si l'entité a perçu le revenu du contrat avant la clôture de l'exercice, la partie du revenu
correspondant à la prestation restant à assurer sur l'exercice suivant est comptabilisée au passif
en produit constaté d'avance.
Contrat en perte
L’obligation est constituée par l’existence d’un contrat signé avant la clôture de l’exercice. L’entité
ne peut plus échapper à son obligation contractuelle de faire sauf à verser une indemnité. La
probabilité de sortie de ressources sans contrepartie est constituée par la perte identifiée sur ce
contrat. Dès qu'elle devient probable, la perte sur contrat doit donc être comptabilisée par
Caution donnée
La sortie de ressources sans contrepartie est rendue probable lorsque les deux conditions
suivantes sont simultanément réunies :
- la situation financière du cautionné à la clôture de l'exercice risque d'entraîner sa défaillance;
- la mise en jeu de la caution donnée est probable.
Un passif doit alors être comptabilisé. Le montant du passif est connu avec précision, la
comptabilisation d'une provision pour risques et charges dépend de l'échéance de la caution qui
n'est généralement pas fixée. Dès lors que la caution est appelée avec une date d'échéance, le
passif constitue une dette. Le cas échéant, l'entité intente un recours dont le produit attendu est
comptabilisé à l'actif s'il répond aux règles de comptabilisation des actifs.
Procès ou litige
L’'obligation résulte d'un dommage probable, causé à un tiers avant la clôture de l'exercice,
même s'il a été découvert postérieurement. La sortie de ressources est constituée par l'indemnité
ou le coût de la réparation du préjudice ainsi que les coûts annexes du procès : honoraires
d'avocats et d'experts, frais de procédure. Sa probabilité dépend de la conjonction des
probabilités de :
- l’existence d’un dommage causé à un tiers antérieurement à la date de clôture,
- la responsabilité de l’entité dans ce dommage,
- la mise en jeu de cette responsabilité.
Cette conjonction doit aboutir à une probabilité de perte pour qu’une provision pour risques et
charges soit comptabilisée sous forme d'une provision pour risques et charges tant que
l'échéance et le montant ne sont pas fixés avec précision. Le cas échéant, l'entité intente un
recours contre un tiers (assurance, fournisseur,…) dont le produit attendu est comptabilisé à
l'actif s'il répond aux règles de comptabilisation des actifs.
Grosses réparations
Deux catégories de programmes pluriannuels de grosses réparations sont distinguées :
- Les dépenses qui ont pour objet de modifier des installations ou de prolonger leur durée de
vie ou de remplacer tout ou partie des immobilisations existantes : ces dépenses ont le
caractère d’immobilisations et ne peuvent être anticipées par le biais de provisions pour
risques et charges ;
- Les dépenses d’entretien qui ont pour seul but de vérifier le bon état de fonctionnement des
installations (révisions d’avions pour motif de sécurité) et d’y apporter un entretien (carénage
de la coque des navires) sans prolonger leur durée de vie au-delà de celle prévue
initialement. L'obligation peut résulter de la loi, de règlements ou être implicite du fait de
pratiques constantes de l'entité en la matière. A la date de clôture, la probabilité de sortie de
ressources est directement liée à l'usage passé de l'installation. En conséquence, un passif
doit être constaté à hauteur de la quote-part des dépenses futures d'entretien rapportée
linéairement à l'usage passé.
Note de présentation de l’avis CU n° 2005-H relatif à la comptabilisation des coûts de démantèlement, d’enlèvement et de remise en état de
site – Exemple d’actualisation d’un coût
Hypothèse
MSI 31/12 de l'année 0
Durée de vie nombre d'années 10
Démantèlement 31/12 de l'année 10
Coût estimé du démantèlement 100
Inflation 2,55% 2,55% 2,55% 2,55% 2,55% 2,55% 2,55% 2,55% 2,55% 2,55%
Actualisation 6,00% 6,00% 6,00% 6,00% 6,00% 6,00% 6,00% 6,00% 6,00% 6,00%
Total :
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Coût estimé du démantèlement 100 102,55 105,17 107,85 110,60 113,42 116,31 119,28 122,32 125,44 128,63
(=en valeur 1/1 de l'année en question)
Provision : solde 71,83 76,14 80,71 85,55 90,68 96,12 101,89 108,00 114,48 121,35 128,63
dotation de l'année 4,31 4,57 4,84 5,13 5,44 5,77 6,11 6,48 6,87 7,28 -56,81
Actif corporel : net 71,83 64,65 57,46 50,28 43,10 35,91 28,73 21,55 14,37 7,18 0,00
brut 71,83 71,83 71,83 71,83 71,83 71,83 71,83 71,83 71,83 71,83 71,83
fonds d'amort. -7,18 -14,37 -21,55 -28,73 -35,91 -43,10 -50,28 -57,46 -64,55 -71,83
dotation de l'année -7,18 -7,18 -7,18 -7,18 -7,18 -7,18 -7,18 -7,18 -7,18 -7,18 -71,83
effet brut P&L -11,49 -11,75 -12,03 -12,32 -12,62 -12,95 -13,30 -13,66 -14,05 -14,46 -128,63
Art. 410-1
Lorsque l’évaluation des éléments d’actif ou de passif dépend des cours de change, les cours de change à
utiliser sont pour les devises cotées les cours indicatifs de la Banque de France publiés au Journal Officiel, et
pour les autres devises les cours moyens mensuels établis par la Banque de France.
Art. 420-1
Le coût d’entrée des immobilisations incorporelles et corporelles et stocks exprimé en monnaie étrangère est
converti en monnaie nationale au cours du jour de l’opération.
En cas d’acquisition d’actif en monnaie étrangère, le taux de conversion utilisé est le taux de change à la
date d’entrée. En cas de couverture de cette acquisition, l’effet de la couverture est intégré à la valeur
d’entrée de l’actif. Les frais engagés pour mettre en place les couvertures et les éléments prévus aux articles
628-12 et 628-13 peuvent également être intégrés au coût d’acquisition.
Les amortissements et, s’il y a lieu, les dépréciations sont calculées sur cette valeur.
Art. 420-2
La conversion en monnaie nationale de la valeur des titres libellés en monnaies étrangères et cotés
seulement à l’étranger est faite au cours du change à la date de chaque opération les concernant.
Art. 420-3
À la date de clôture de l’exercice, les autres titres immobilisés et les valeurs mobilières de placement cotés
et libellés en monnaies étrangères sont évalués :
si les titres sont cotés en France : aux cours français ;
si les titres sont cotés seulement à l’Étranger : aux cours étrangers auxquels on applique le
cours du change à la date de clôture.
Art. 420-4
La valeur en monnaies étrangères de stocks détenus à l’étranger est convertie en monnaie nationale, en fin
d’exercice, à un cours égal, pour chaque nature de marchandises, approvisionnements et produits en stocks,
à la moyenne pondérée des cours pratiqués à la date d’achat ou d’entrée en magasin des éléments
considérés. En cas de difficulté d’application de cette méthode de calcul, l’entité peut utiliser une autre
méthode dans la mesure où elle n’est pas susceptible d’affecter sensiblement les résultats.
Des dépréciations sont constituées si la valeur au jour de l’inventaire, compte tenu du cours de change audit
jour, est inférieure à la valeur d’entrée en compte.
180
Art. 420-5
Les créances et les dettes en monnaies étrangères sont converties et comptabilisées en monnaie nationale
sur la base du dernier cours du change.
Lorsque l’application du taux de conversion à la date de clôture de l’exercice a pour effet de modifier les
montants en monnaie nationale précédemment comptabilisés, les différences de conversion sont inscrites à
des comptes transitoires, en attente de régularisations ultérieures :
à l’actif du bilan pour les différences correspondant à une perte latente ;
au passif du bilan pour les différences correspondant à un gain latent.
Les pertes de change latentes entraînent à due concurrence la constitution d’une provision pour risques,
sous réserve des dispositions particulières de l’article 420-6.
Art. 420-6
Lorsque les circonstances suppriment en tout ou partie le risque de perte, les provisions sont ajustées en
conséquence. Il en est ainsi dans les cas suivants :
1. Lorsque l’opération traitée en devises est assortie par l’entité d’une opération symétrique destinées à
couvrir les conséquences de la fluctuation du change, appelée couverture de change conformément
à l’article 628-6, la provision n’est constituée qu’à concurrence du risque non couvert.
2. Lorsqu’une opération en devise sur laquelle est constatée une perte latente est qualifiée
d’instrument de couverture conformément à l’article 628-7, celle-ci ne donne lieu à aucune
provision.
3. Lorsque pour des opérations dont les termes sont suffisamment voisins, les pertes et les gains
latents peuvent être considérés comme concourant à une position globale de change, le montant de
la dotation peut être limité à l’excédent des pertes sur les gains. Il est précisé que :
La position doit être déterminée devise par devise ;
Les opérations de couverture et les éléments couverts sont exclus de cette position ;
L’échéance des éléments inclus dans la position doit être comprise dans le même exercice
comptable ;
Ne doivent être inclus dans la position que des éléments réalisables (notamment des
créances, dettes, instruments financiers à terme) ;
La position est utilisée uniquement pour la détermination de la provision.
Art. 420-7
Les liquidités ou exigibilités immédiates en devises existant à la clôture de l’exercice sont converties en
monnaie nationale sur la base du dernier cours de change au comptant.
Les écarts de conversion constatés sont comptabilisés dans le résultat de l’exercice, sauf en cas d’application
des dispositions relatives aux opérations de couverture mentionnées à la section 8 du chapitre II du titre VI
du livre II.
Art. 420-8
Les écarts de conversion à l’actif et au passif enregistrent les différences de conversion résultant de
l'actualisation, au taux de change de fin d'exercice, des comptes de créances et de dettes libellées en
monnaies étrangères.
181
Autres éléments portés à l’actif en application de textes de niveau supérieur – Avis CNC n° 2004-15
du 23 juin 2004 relatif à la définition, la comptabilisation et l’évaluation des actifs
Bien que ne répondant pas à la définition des actifs, les éléments suivants sont ou peuvent être, selon le cas,
portés à l’actif du bilan.
Éléments obligatoirement portés à l’actif du bilan
Dans les comptes individuels, les écarts de conversion - actif, relatifs aux pertes de change latentes sur les
créances et dettes en monnaies étrangères sont obligatoirement portés à l’actif du bilan.
Éléments susceptibles d’être portés à l’actif du bilan
En comptes consolidés (règlements n° 99-02, 99-07, 00-05 et 02-08 du CRC), les écarts de conversion - actif
relatifs aux pertes de change latentes sur les créances et dettes en monnaies étrangères. Toutefois,
l’enregistrement de ces écarts de conversion en charges financières, au cours de la période à laquelle ils se
rapportent, constitue la méthode préférentielle.
182
Chapitre I – Définitions
Section 1 – Charges
Art. 511-1
Les dépenses qui ne répondent pas aux conditions cumulées de définition et de comptabilisation des actifs et
qui ne sont pas attribuables au coût d’acquisition ou de production tels que définis aux articles 211-1 à 211-
8 et 212-1 suivants, doivent être comptabilisées en charges sous réserve des dispositions prévues aux
articles 212-9 à 212-11.
Autres éléments portés à l’actif en application de textes de niveau supérieur – Avis CNC n° 2004-15
du 23 juin 2004 relatif à la définition, la comptabilisation et l’évaluation des actifs
Bien que ne répondant pas à la définition des actifs, les éléments suivants sont ou peuvent être, selon le cas,
portés à l’actif du bilan :
- Ecarts de conversion : cf. art. 420-8
- Frais de constitution, de transformation, de premier établissement et frais d’augmentation de capital, de
fusion et de scission : cf. art. 212-9
Art. 511-2
Les charges comprennent :
les sommes ou valeurs versées ou à verser :
- en contrepartie de marchandises, approvisionnements, travaux et services consommés par l'entité ainsi que
des avantages qui lui ont été consentis ;
- en exécution d'une obligation légale ;
- exceptionnellement, sans contrepartie ;
les dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions ;
la valeur d'entrée diminuée des amortissements des éléments d'actif cédés, détruits ou disparus, sous
réserve des dispositions particulières fixées à l'article 221-6 pour les titres immobilisés de l'activité de
portefeuille et à l'article 222-1 pour les titres de placement.
Art. 511-3
Pour calculer le résultat par différence entre les produits et les charges de l'exercice, sont rattachées à
l'exercice, les charges supportées par l'exercice, auxquelles s'ajoutent éventuellement les charges afférentes
à des exercices précédents mais qui, par erreur ou omission, n'ont pas alors fait l'objet d'un enregistrement
comptable.
Section 2 – Produits
Art. 512-1
Les produits comprennent :
les sommes ou valeurs reçues ou à recevoir :
- en contrepartie de la fourniture par l'entité de biens, travaux, services ainsi que des avantages qu'elle a
consentis ;
- en vertu d'une obligation légale existant à la charge d'un tiers ;
- exceptionnellement, sans contrepartie ;
la production stockée ou déstockée au cours de l'exercice ;
183
la production immobilisée ;
les reprises sur amortissements et provisions ;
les transferts de charges ;
le prix de cession des éléments d'actifs cédés, sous réserve des dispositions particulières fixées à l'article
221-6 pour les titres immobilisés de l'activité de portefeuille et à l'article 222-1 pour les titres de placement.
Avis CNC n° 2003-D relatif au traitement comptable des indemnités d’assurance reçues à la suite de
la destruction d’une immobilisation
Le Comité d’urgence, réuni le 11 juin 2003, a été saisi par le président du Conseil national de la comptabilité, suite
à une proposition du président de la Compagnie nationale des commissaires aux comptes, des questions
suivantes:
est-ce que les indemnités d’assurance reçues à la suite de la destruction d’une immobilisation et
correspondant à la reconstruction à neuf de l’immobilisation doivent être comptabilisées en totalité
en produits de l’exercice ou peuvent-elles être étalées sur la durée de l’amortissement de la nouvelle
immobilisation ?
la réponse à cette question est-elle différente selon que l’indemnité est versée par la compagnie
d’assurance de l’entreprise concernée ou par le tiers présumé être à l’origine du sinistre ?
184
2 - Traitements envisagés
3 - Conclusion
Sur la base de l’interprétation des textes en vigueur, le Comité d'urgence conclut que, les indemnités d’assurance
sont comptabilisées en totalité en résultat et ne peuvent pas être étalées sur la durée d’amortissement de la
nouvelle immobilisation. Par ailleurs, le fait que les indemnités soient versées par la compagnie d’assurance de
l’entreprise concernée ou par le tiers présumé être à l’origine du sinistre, n’a pas d’incidence sur les modalités de
comptabilisation de l’événement.
185
Art. 512-2
Le chiffre d'affaires correspond au montant des affaires réalisées par l'entité avec les tiers dans le cadre de
son activité professionnelle normale et courante.
Art. 512-3
Les transactions assorties d'une clause de réserve de propriété sont comptabilisées à la date de la livraison
du bien et non à celle du transfert de propriété.
Art. 512-4
Pour calculer le résultat par différence entre les produits et les charges de l'exercice, sont rattachés à
l'exercice, les produits acquis à cet exercice, auxquels s'ajoutent éventuellement les produits acquis à des
exercices précédents mais qui, par erreur ou omission, n'ont pas alors fait l'objet d'un enregistrement
comptable.
Section 3 – Résultat
Art. 513-1
Le résultat de l'exercice est égal tant à la différence entre les produits et les charges qu'à la variation des
capitaux propres entre le début et la fin de l'exercice sauf s'il s'agit d'opérations affectant directement le
montant des capitaux propres.
Art. 513-2
Les produits et les charges de l'exercice sont classés au compte de résultat de manière à faire apparaître les
différents niveaux de résultat.
Art. 513-3 Seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d'un exercice peuvent être inscrits dans le
résultat de cet exercice.
Art. 513-4
Le résultat tient compte des passifs qui ont pris naissance au cours de l'exercice ou d'un exercice antérieur
même s'ils sont connus entre la date de clôture de l'exercice et celle de l'établissement des comptes annuels.
Art. 514-1
Les impôts, taxes et versements assimilés sont des charges correspondant :
d'une part, à des versements obligatoires à l'État et aux collectivités locales pour subvenir aux dépenses
publiques ;
d'autre part, à des versements institués par l'autorité publique, notamment pour le financement d'actions
d'intérêt économique ou social.
186
Section 5 – Impôts sur les résultats
Art. 515-1
Le taux d’impôt à appliquer est celui en vigueur à la date de clôture.
Lorsque le vote de l’impôt modifiant le taux existant survient après la clôture de l’exercice, les effets de cette
modification affectent l’exercice au cours duquel ce vote intervient et non l’exercice clôturé.
Dans cette situation, une information donnant les effets sur les résultats de l’exercice concerné de toute
modification d’impôt votée entre les dates de clôture et d’arrêté, est fournie dans l’annexe.
CIR – Note d’information ANC du 11 janvier 2011 relatif à l’avancement des travaux du groupe «
Impôts, taxes et versements assimilés » pour l’établissement des comptes individuels et consolidés
selon les règles françaises
Le Collège de l’ANC a examiné le traitement comptable des produits résultant de crédits d’impôt imputables sur
l’impôt sur les sociétés, notamment du crédit d’impôt recherche CIR. Il a conclu que ces produits sont
comptabilisés dans les comptes individuels en diminution de l’impôt sur les bénéfices.
CICE – Note d’information ANC du 28 février 2013 relatif au traitement comptable en règles
françaises du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi
Le Collège de l’ANC considère que, en raison de l’objectif poursuivi par le législateur de permettre la diminution
des charges de personnel par le CICE, créé par l’article 66 de la loi de finances rectificative pour 2012, n° 2012-
1510 du 29 décembre 2012, sa comptabilisation dans les comptes individuels, au crédit d’un sous-compte dédié
du compte 64 « Charges de personnel », est justifié.
Art. 515-2
Dans le cadre du régime de l’intégration fiscale, la société mère comptabilise la dette globale d’impôt du
groupe quelles que soient les modalités d’intégration retenues, ainsi que les créances sur les filiales
intégrées générées simultanément en fonction des conventions de répartition de l’impôt à l’intérieur du
groupe.
Comptabilisation de l’économie d’impôt réalisée dans le cadre d’une intégration fiscale – Avis CU
n°2005-G du 12 octobre 2005 relatif aux conditions de constatation d’une provision chez la société
mère bénéficiant du régime de l’intégration fiscale (Article 223-A du CGI)
Certaines conventions d’intégration fiscale prévoient l’obligation, pour la société-mère, de restituer aux filiales les
économies d’impôt résultant de l’utilisation de leurs déficits, comptabilisés en résultat,
dès que les filiales redeviennent bénéficiaires ; ou
o en cas de sortie du périmètre d’intégration fiscale.
Cette obligation de restitution peut se matérialiser sous forme de paiement direct, inscription en compte courant
ou toute autre modalité.
Conformément aux dispositions des articles 322-1 et 322-2, une provision doit être comptabilisée au titre de cette
obligation dès lors que la restitution en trésorerie de l’économie d’impôt est probable.
La société mère comptabilise la dotation aux provisions en charges exceptionnelles au compte de résultat. La
filiale concernée comptabilise le reversement en trésorerie en produits exceptionnels dès qu’il est acquis.
Cette provision constitue un passif vis-à-vis des filiales et non vis-à-vis de l’Etat. Ce n’est pas un impôt différé. En
effet, l’Etat n’est pas concerné par les modalités de partage des gains liés à l’intégration fiscale entre la société
mère et ses filiales ni par les obligations de restitution.
Quand, dans le cadre de convention d'intégration fiscale susvisée, la société mère ne comptabilise pas de
provision car le reversement en trésorerie n’est pas estimé probable, une information doit être donnée en annexe.
Dans les comptes consolidés, la provision est éliminée en totalité.
Version du 1er janvier 2018 186
RECUEIL DES NORMES COMPTABLES FRANÇAISES
187
Art. 600-1
A la date d’entrée des immobilisations incorporelles et corporelles et des stocks dans le patrimoine, les règles
générales d’évaluation énoncées aux articles 213-1 à 213-35 s’appliquent sous réserve des dispositions
contenues aux articles 611-1 à 612-4.
Le rattachement des coûts d’emprunt au coût d’acquisition et de production des immobilisations corporelles,
incorporelles et des stocks est déterminé selon les dispositions de l’article 213-9.
Les définitions, conditions de comptabilisation et modalités d’évaluation des amortissements et dépréciations
des immobilisations incorporelles et corporelles sont précisées aux articles 214-1 à 214-14.
Section 1 – Logiciels
Art. 611-1
Un logiciel destiné à un usage commercial est créé en vue d’être vendu, loué ou commercialisé sous d’autres
formes.
Un logiciel à usage interne est destiné à toute autre forme d’usage.
Art. 611-2
Les logiciels destinés à un usage commercial sont comptabilisés en immobilisations, si les conditions
suivantes sont simultanément réunies :
le projet est considéré par l’entité comme ayant de sérieuses chances de réussite technique et de
rentabilité commerciale ;
l’entité manifeste sa volonté de produire le logiciel concerné et de s’en servir durablement pour les
besoins de la clientèle et identifie les ressources humaines et techniques qui seront mises en œuvre.
Réussite technique et rentabilité commerciale - Avis CNC n° 31 des 9 janvier et 29 avril 1987 relatif
au traitement comptable des dépenses de logiciels
La réussite technique du projet suppose :
- que l'entreprise dispose de moyens matériels et humains suffisants pour pouvoir produire le logiciel ou a
recours à la sous-traitance et que ce dernier correspondra aux spécifications techniques fixées dans le cahier
des charges ;
- que les facteurs de risques susceptibles de remettre en cause la fiabilité technique du logiciel ont été
identifiés et résolus. À ce titre, tout projet présentant le caractère d'une innovation technologique doit être
188
examiné avec d'autant plus de prudence que sa réussite technique finale est parfois très aléatoire même à des
stades avancés de son déroulement.
La condition relative à la rentabilité commerciale d'un projet est notamment satisfaite dès lors que l'entreprise est
en mesure d'estimer que les recettes attendues de la commercialisation d'un logiciel couvriront, au moins, les frais
correspondant à sa création ainsi que ses coûts probables de fonctionnement, quelle que soit leur nature.
Art. 611-3
Les logiciels destinés à un usage interne sont enregistrés en immobilisations, si les conditions suivantes sont
simultanément remplies :
le projet est considéré comme ayant de sérieuses chances de réussite technique ;
l’entité manifeste sa volonté de produire le logiciel, indique la durée d’utilisation minimale estimée compte
tenu de l’évolution prévisible des connaissances techniques en matière de conception et de production de
logiciels et précise l’impact attendu sur le compte de résultat.
Coût d’acquisition - Avis CNC n° 31 des 9 janvier et 29 avril 1987 relatif au traitement comptable des
dépenses de logiciels
Le traitement comptable, le contenu du coût de production et l'amortissement d'un logiciel créé à usage interne
sont identiques à ceux des logiciels créés à usage commercial (voir art. 611-4).
Le coût d'acquisition d'un tel logiciel est déterminé de manière identique à celui d'un logiciel acquis destiné à
usage commercial (art. 611-5).
Art. 611-4
Les logiciels, créés par l’entité, destinés à un usage commercial ainsi que ceux destinés aux besoins propres
de l’entité sont inscrits en immobilisations, à leur coût de production.
Le coût de production comprend les seuls coûts liés à la conception détaillée de l’application – aussi appelée
analyse organique –, à la programmation – aussi appelée codification –, à la réalisation des tests et jeux
d’essais et à l’élaboration de la documentation technique destinée à l’utilisation interne ou externe.
Avis CNC n° 31 des 9 janvier et 29 avril 1987 relatif au traitement comptable des dépenses de
logiciels
Processus de production d’un logiciel crée et destiné à usage interne
Sur le plan comptable, le processus de production d’un logiciel débute lorsque, à la date de l'établissement des
situations comptables, les conditions suivantes sont simultanément remplies :
- le projet doit avoir de sérieuses chances de réussite technique,
- l'entreprise doit avoir indiqué concrètement l'intention de produire le logiciel concerné et de s'en servir
durablement pour répondre à ses propres besoins (donc à l’utilité qu'il présente pour elle), son intention doit être
exprimée de manière précise et être matérialisée (note, compte-rendu, etc…).
189
Les frais de programmation, de tests et jeux d'essais sont toujours compris dans le coût de production du projet
en cours.
Sur le plan comptable, le processus de production d'un logiciel débute dès que le chef d'entreprise vérifie que les
conditions énoncées ci-dessus sont simultanément satisfaites (art. 611-2) ; suivant la nature des projets, cette
constatation peut intervenir au cours de l'analyse fonctionnelle ou organique.
Documentation (phase 6)
Il convient de déterminer, avec une probabilité raisonnable, la date à laquelle le logiciel cessera de répondre aux
besoins de la clientèle de l'entreprise créatrice, compte tenu de l'évolution prévisible des connaissances techniques
en matière de conception et de production de logiciels.
Formation de l’utilisateur et suivi de logiciel (phases 7 et 8)
Les frais postérieurs à la phase de production du projet ne sont pas inclus dans le coût de production du « logiciel-
mère » et doivent être enregistrés dans les charges de l'exercice au titre duquel ils ont été engagés.
Éléments constitutifs des coûts des logiciels stockés et fabriqués en série à l'aide du « logiciel-
mère »
Les dépenses engagées pour la reproduction du « logiciel-mère » sur supports magnétiques, de la documentation
destinée à l'utilisateur et des outils pédagogiques de formation, doivent être comprises dans le coût de production
des logiciels standard stockés.
Ainsi, dans une même entreprise, le « logiciel-mère » doit être inscrit en immobilisations incorporelles s'il remplit
les conditions énoncées ci-dessus, alors que les reproductions sur supports magnétiques non encore vendues
figurent dans les stocks si cette entreprise assure elle-même la reproduction en série du « logiciel-mère ».
Opération de sous-traitance
Il convient de rappeler qu'une entreprise peut sous-traiter tout ou partie des travaux liés à la création d'un logiciel
destiné à usage commercial (étude préalable, analyse fonctionnelle, etc.). Elle assume seule la responsabilité de la
conception finale du produit. Dans cette hypothèse, les dépenses liées à l'acquisition de ces travaux sous-traités
doivent être comptabilisées, chez le donneur d'ordres, selon la méthode énoncée en matière de création d'un
logiciel destiné à usage commercial (art. 611-4).
Art. 611-5
Les logiciels acquis sont amortis à compter de leur date d’acquisition et non de celle de leur mise en service,
et les logiciels créés à compter de leur date d’achèvement.
Avis CNC n° 31 des 9 janvier et 29 avril 1987 relatif au traitement comptable des dépenses de
logiciels
Conditions d’inscription à l’actif
S'il est destiné à servir de façon durable à l'activité de l'entreprise, le logiciel acquis et destiné à usage commercial
constitue normalement un élément incorporel de l'actif immobilisé. Certains logiciels de peu de valeur, ou dont la
consommation est très rapide, peuvent être considérés comme entièrement consommés dans l'exercice de leur
mise en service et, par conséquent, ne pas être classés dans les immobilisations incorporelles.
Coût d’acquisition
Le coût d'acquisition d'un tel logiciel s'obtient en additionnant :
- le prix convenu,
- les frais accessoires, c'est-à-dire les charges directement ou indirectement liées à l'acquisition pour la mise en
état d'utilisation du logiciel, avant de procéder à sa mise en exploitation (sont ainsi exclus, notamment, les frais de
saisie des données engagées à partir du lancement de l'exploitation chez l'utilisateur).
190
À compter de sa date d'acquisition, le coût du logiciel doit être réparti sur sa durée probable d'utilisation, selon un
plan d'amortissement. À cet égard, il convient de déterminer, avec une probabilité raisonnable, la date à laquelle
le logiciel cessera de répondre aux besoins de la clientèle de l'acquéreur, compte tenu de l'évolution prévisible des
connaissances techniques en matière de conception et de production des logiciels.
Opération de sous-traitance
En principe, un logiciel spécifique acquis dans le cadre d'une commande n'est pas destiné à usage commercial.
Toutefois, un tel logiciel, acquis dans le cadre d'une opération de sous-traitance, peut être revendu comme partie
intégrante d'un produit ou procédé par cet acquéreur. Dans cette hypothèse, le coût d'acquisition du logiciel sous-
traité doit être incorporé dans le coût de production du produit ou procédé final faisant l'objet d'une commande
client. Ainsi, en général, un logiciel acquis et destiné à usage commercial est un logiciel standard.
Art. 612-1
Les coûts de création de sites internet peuvent être comptabilisés à l’actif si l’entreprise démontre qu’elle
remplit simultanément les conditions suivantes :
le site internet a de sérieuses chances de réussite technique ;
l’entreprise a l’intention d’achever le site internet et de l’utiliser ou de le vendre ;
l’entreprise a la capacité d’utiliser ou de vendre le site internet ;
le site internet générera des avantages économiques futurs ;
l’entreprise dispose des ressources (techniques, financières et autres) appropriées pour achever le
développement et utiliser ou vendre le site internet ;
l’entreprise a la capacité d’évaluer de façon fiable les dépenses attribuables au site internet au cours de
son développement.
Sites internet « passifs » – Avis CNC n° 2003-11 du 21 octobre 2003 relatif au traitement comptable
des coûts de création de sites internet
Les dépenses de création de sites internet «passifs» destinés à donner des informations sur l’entreprise (sites de
présentation) et ne participant pas aux systèmes d’information ou commerciaux de l’entreprise (comptabilité,
ventes …) dont on ne peut démontrer qu’ils généreront des avantages économiques futurs distincts de ceux
générés par d’autres actifs, ne répondent pas à la définition d’un actif et doivent être comptabilisées en charges.
Art. 612-2
Les coûts engagés au cours de la phase de développement et de production de sites internet qui peuvent
être comptabilisés à l’actif à leur coût de production si les conditions de comptabilisation visées à l’article
612-1 sont satisfaites, comprennent les dépenses relatives à :
l’obtention et à l’immatriculation d’un nom de domaine ;
l’acquisition ou le développement du matériel et du logiciel d’exploitation qui se rapportent à la mise en
fonctionnalité du site ;
le développement, l’acquisition ou la fabrication sur commande d’un code pour les programmes, de
logiciels de bases de données, et de logiciels intégrant les applications distribuées dans les programmes ;
la réalisation de la documentation technique ;
les coûts afférents au contenu, notamment les frais induits par la préparation, l’alimentation et la mise à
jour du site ainsi que l’expédition du contenu du site.
Les graphiques constituant un élément du logiciel, les coûts de développement des graphiques initiaux sont
comptabilisés comme les logiciels auxquels ils se rapportent.
191
La comptabilisation des coûts de développement et de production de sites internet à l’actif est considérée
comme la méthode préférentielle.
Avis CNC n° 2003-11 du 21 octobre 2003 relatif au traitement comptable des coûts de création de
sites internet
Coûts afférent au contenu
Les coûts afférents au contenu comprennent notamment les frais induits par la préparation, l’alimentation et la
mise à jour du site et l’expédition du contenu du site.
Graphiques
Les «graphiques» comprennent le dessin global de la page du site (bordures, fonds et couleurs des textes, polices,
cadres, boutons, etc.) qui affecte l’image et la sensation de la page et demeurent en principe cohérents,
indépendamment des modifications apportées au contenu. Les coûts de conception graphique comprennent
notamment les frais de développement de la conception graphique et de la présentation des pages individuelles
sur le site, dont la création de graphiques. Le contenu vise les renseignements inclus sur le site, de nature
textuelle ou graphique (les graphiques spécifiques décrits ci-dessus sont exclus). Par exemple : les articles, les
photos des produits, les cartes, les citations et les tableaux constituent des formes de contenu. Le contenu peut se
trouver dans des bases de données séparées.
Art. 612-3
Les coûts engagés au cours de la phase de recherche préalable ne peuvent pas être comptabilisés à l’actif et
doivent être inscrits au compte de résultat. Les frais de recherche, comptabilisés initialement en charges,
relatifs à des projets qui aboutissent à la création de sites internet, ne peuvent pas ultérieurement être
réintégrés aux coûts de développement comptabilisés à l’actif.
Coûts de recherche préalable – Avis CNC n°2003-11 du 21 octobre 2003 relatif au traitement
comptable des coûts de création de sites internet
Les coûts de recherche préalable comprennent notamment :
- les dépenses engagées au titre des études de faisabilité,
- de la détermination des objectifs et des fonctionnalités du site,
- de l’exploration des moyens permettant de réaliser les fonctionnalités souhaitées,
- de l’identification du matériel approprié et des applications,
- de la sélection des fournisseurs de biens et de services,
- du traitement des questions juridiques préalables comme la confidentialité, les droits d’auteur, les marques de
fabrique et le respect de la législation,
- de l’identification des ressources internes pour des travaux sur le dessin et le développement du site.
Art. 612-4
Les dépenses ultérieures au titre de sites internet engagées après leur acquisition ou leur achèvement sont
comptabilisées en charges lorsqu’elles sont réalisées, sauf :
s’il est probable que ces dépenses permettront au site de générer des avantages économiques futurs au-
delà du niveau de performance défini avant l’engagement des dépenses ;
et si ces dépenses peuvent être évaluées et attribuées à l’actif de façon fiable.
Dépenses au cours de la phase d’exploitation – Avis CNC n°2003-11 du 21 octobre 2003 relatif au
traitement comptable des coûts de création de sites internet
Il en est par exemple ainsi des adjonctions à un site de nouvelles fonctions ou caractéristiques.
192
Ces dépenses, bien qu’engagées après la mise en exploitation du site, remplissent les conditions d’inscription des
immobilisations incorporelles et sont susceptibles de constituer un élément d’actif séparé.
Les dépenses de la phase d’exploitation à traiter en charges comprennent notamment les opérations suivantes
consistant à :
- former les salariés participant à l’entretien du site ;
- enregistrer le site auprès des moteurs de recherche ;
- effectuer les tâches administratives ;
- mettre à jour les graphiques du site ;
- effectuer des sauvegardes régulières ;
- créer de nouveaux liens ;
- vérifier que les liens fonctionnent normalement et mettre à jour les liens existants ;
- procéder à des révisions de routine de la sécurité du site ;
- effectuer l’analyse d’utilisation ;
- engager la redevance annuelle d’utilisation du nom de domaine.
Art. 613-1
En application des dispositions des articles 211-1 à 211-8, les indemnités versées par une société à objet
sportif visée à l’article 11 de la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984, en cas de mutation de joueurs
professionnels, correspondent à l’acquisition de droits contractuels, donc d’immobilisations incorporelles :
qu’elle contrôle du fait d’évènements passés ;
dont elle sera la seule à attendre des avantages économiques futurs liés à la présence du joueur dans son
équipe.
Loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 relative à l’organisation et à la promotion des activités physiques et sportives
(Modifiée par Ordonnance n° 2005-1126 du 8 septembre 2005 - Abrogé par Ord. n° 2006-596)
Art. 11 - Toute association sportive affiliée à une fédération sportive régie par le chapitre III du titre Ier de la présente
loi qui participe habituellement à l'organisation de manifestations sportives payantes procurant des recettes d'un
montant supérieur à un seuil fixé par décret en Conseil d'Etat ou qui emploie des sportifs dont le montant total des
rémunérations excède un chiffre fixé par décret en Conseil d'Etat constitue pour la gestion de ces activités une société
commerciale régie par le code de commerce et par les dispositions de la présente loi.
Cette société prend la forme :
- soit d'une société à responsabilité limitée ne comprenant qu'un associé, dénommée entreprise unipersonnelle sportive
à responsabilité limitée ;
- soit d'une société anonyme à objet sportif ;
- soit d'une société anonyme sportive professionnelle.
Les sociétés d'économie mixte sportives locales constituées avant la date de publication de la loi n° 99-1124 du 28
décembre 1999 portant diverses mesures relatives à l'organisation d'activités physiques et sportives peuvent conserver
leur régime juridique antérieur.
Les statuts des sociétés constituées par les associations sportives sont conformes à des statuts types définis par décret
en Conseil d'Etat.
En outre, l'association sportive qui ne répond pas aux conditions définies au premier alinéa du présent article peut, pour
la gestion de ces activités, constituer une société conformément aux dispositions de la présente section.
193
L'association sportive et la société qu'elle a constituée définissent leurs relations par une convention approuvée par leurs
instances statutaires respectives. Un décret en Conseil d'Etat précise les stipulations que doit comporter cette
convention, notamment les conditions d'utilisation par la société ou de cession à celle-ci de la dénomination, marque ou
autres signes distinctifs de l'association. L'association conserve la disposition à titre gratuit des signes distinctifs utilisés
par la société ou cédés à elle. Cette convention entre en vigueur après son approbation par l'autorité administrative. Elle
est réputée approuvée si l'autorité administrative n'a pas fait connaître son opposition dans un délai de deux mois à
compter de sa transmission.
La société, constituée en application des dispositions du premier alinéa du présent article par une association sportive,
est tenue solidairement avec cette association d'exécuter les plans de sauvegarde ou de redressement judiciaire, lorsque
l'association est soumise aux dispositions du code de commerce.
L'association sportive qui constitue la société anonyme sportive professionnelle est destinataire des délibérations des
organes dirigeants de la société. Elle peut exercer les actions prévues aux articles L. 225- 231, L. 225-232 et L. 823-6 du
code de commerce.
Avis CNC n° 2004-12 du 23 juin 2004 du 23 novembre 2004 relatif au traitement comptable des
indemnités de mutation versées par les sociétés à objet sportif visées à l’article 11 de la loi n° 84-
610 du 16 juillet 1984
Champ d’application
Les indemnités de mutation visées par la présente section représentent les montants versés par une société à
vocation sportive à une autre société française ou étrangère lors de la mutation d’un joueur professionnel.
Il s’agit des sociétés visées à l’article 11 de la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 qui peuvent avoir la forme soit
d’entreprise unipersonnelle sportive à responsabilité limitée, soit d’une société anonyme à objet sportif, soit d’une
société anonyme sportive professionnelle ou de société d’économie mixte sportive locale
Ces sociétés peuvent avoir la forme, soit d’entreprise unipersonnelle sportive à responsabilité limitée, soit d’une
société anonyme à objet sportif, soit d’une société anonyme sportive professionnelle ou de société d’économie
mixte sportive locale.
Charges de l’exercice
Les autres indemnités versées sous quelque forme que ce soit aux joueurs professionnels, en qualité de
rémunération et les commissions versées aux agents ou intermédiaires intervenant pour le compte des joueurs
sont obligatoirement comptabilisées en charge.
Art. 613-2
Les conditions de comptabilisation de ces droits contractuels sont remplies dans la mesure où :
il est probable que la présence du joueur générera des avantages économiques futurs ;
le coût peut être évalué avec une fiabilité suffisante.
Conditions de comptabilisation – Avis CNC n° 2004-12 du 23 juin 2004 du 23 novembre 2004 relatif
au traitement comptable des indemnités de mutation versées par les sociétés à objet sportif visées à
l’article 11 de la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984
Il apparaît que l’indemnité versée par la société en cas de mutation correspond à l’acquisition d’un droit
contractuel :
qu’elle contrôle du fait d’événements passés ;
194
dont elle sera la seule à attendre des avantages économiques futurs liés à la présence du joueur dans son
équipe.
L’avis précise qu’il est peu probable qu’un talent spécifique en matière de direction ou de technique satisfasse à la
définition d'une immobilisation incorporelle, à moins que ce talent ne soit protégé par des droits permettant son
utilisation et l’obtention des avantages économiques futurs attendus de ce talent et à moins qu’il ne satisfasse
également aux autres dispositions de la définition.
Les conditions de comptabilisation de ce droit contractuel sont remplies dans la mesure où :
il est probable que la présence du joueur générera des avantages économiques futurs ;
le coût peut être évalué avec une fiabilité suffisante.
Art. 613-3
Conformément à l’article 214-6, la valeur vénale est le montant qui pourrait être obtenu, à la date de
clôture, de la vente d’un actif lors d’une transaction conclue à des conditions normales de marché, net des
coûts de sortie.
La référence à des conditions normales de marché suppose l’existence d’un marché actif. Or, en matière
d’immobilisation incorporelle, l’existence d’un marché actif ne peut être qu’exceptionnelle. Au cas particulier
de mutations de joueurs professionnels, il ne peut pas être fait référence à un marché actif, car :
les actifs sont uniques, même si des transactions d’achats et de ventes existent, les contrats se négocient
individuellement entre sociétés acquéreuses et vendeuses et les transactions sont relativement peu
fréquentes ;
les prix de ces actifs sont rarement révélés au public.
Les « immobilisations incorporelles » acquises ne pouvant pas être évaluées à la valeur vénale, le coût doit
être évalué à la valeur comptable de l’actif cédé. En cas de soulte versée, celle-ci est comptabilisée en
immobilisation incorporelle, et doit être évaluée de nouveau le cas échéant, dans le cadre du test de
dépréciation. En cas de soulte reçue, celle-ci est imputée sur le coût de l’immobilisation incorporelle, et en
résultat pour l’excédent, le cas échéant.
Excepté ce dernier cas, le compte de résultat n’est pas affecté par l’échange.
Sous-section 3 – Amortissement
Art. 613-4
Conformément aux dispositions des articles 214-1 et 214-13, cette immobilisation incorporelle est
amortissable, car son utilisation, limitée par la durée du contrat, est déterminable. Elle ne peut excéder la
période de cinq ans, y compris en cas de renouvellement de contrat, car celui-ci a lieu entre le joueur et la
société employeur, alors que l’indemnité initiale a été versée au profit d’une autre société.
Le mode d’amortissement retenu par la société doit permettre de traduire au mieux le rythme de
consommation des avantages économiques attendus. Le mode d’amortissement linéaire est le plus
approprié.
Art. 613-5
En application des dispositions de l’article 214-15, la société doit apprécier à chaque clôture des comptes, s’il
existe un indice quelconque montrant que l’immobilisation a pu perdre notablement de sa valeur.
Pour la détermination de la valeur actuelle, il est procédé comme suit :
si la valeur vénale est supérieure à la valeur comptable, aucune dépréciation n’est comptabilisée ;
195
si la valeur vénale est inférieure à la valeur comptable, c’est la valeur la plus élevée entre la valeur vénale
et la valeur d’usage qui est retenue. Si la valeur vénale ne peut pas être déterminée, c’est la valeur d’usage
qui est retenue.
Art. 613-6
En l’absence d’un marché des transferts produisant une valeur vénale pouvant servir de base objective à une
valeur actuelle, les sociétés doivent utiliser le concept de valeur d’usage qui doit être déterminé avec la
prudence qui convient, particulièrement pour des entités en situation récurrente de déficit au niveau du
résultat avant amortissement des immobilisations corporelles, résultat financier et impôts. Dans ce dernier
cas, toute amélioration reflétée dans les équilibres d’exploitation et de financement par rapport aux derniers
exercices doit être dûment justifiée pour pouvoir être prise en compte dans les calculs de flux nets
prévisionnels de trésorerie servant à la détermination de la valeur d’usage. La qualité des processus de
prévision doit être testée et validée à partir du degré de fiabilité des prévisions passées pour refléter de
telles améliorations, et plus généralement pour permettre de conserver à l’actif ces indemnités de mutation.
Art. 613-7
Le test de dépréciation doit au moins être effectué à deux niveaux :
au niveau global de l’équipe considérée comme une unité génératrice de trésorerie (flux nets de trésorerie
attendus, rapprochement entre résultats passés et obtenus….) ;
au niveau du joueur en cas de défaillance individuelle (performance, indisponibilité, participation aux
matchs…).
Art. 613-8
La comptabilisation d’une dépréciation modifie de manière prospective la base amortissable de
l’immobilisation.
En fin de contrat ou en cas de cession du joueur avant la fin de son contrat, la valeur nette comptable de
l’immobilisation est sortie.
Art. 613-9
Les indemnités de mutation reçues de la part d’une autre société à objet sportif sont comptabilisées en
résultat.
Art. 614-1
Les sociétés mentionnées au I de l’article 1er de la loi n° 2011-894 du 28 juillet 2011 de financement
rectificative de la sécurité sociale pour 2011 comptabilisent, pour l’établissement de leurs comptes sociaux et
consolidés, la prime mentionnée au II de cet article, selon les modalités prévues à l’article 614-2.
Art. 614-2
Le versement de la prime constitue une obligation à compter de la date de l’assemblée générale ayant voté
l’augmentation de la distribution des dividendes par rapport à la moyenne des dividendes des deux années
précédentes. La prime est alors comptabilisée en charge, selon les modalités prises dans l’accord ou à défaut
d’accord selon le procès-verbal de désaccord précisant le montant de la prime que l’employeur s’engage à
verser unilatéralement.
196
197
Le versement de la prime ou tout autre avantage substitutif constitue une obligation à compter de la date de
l’assemblée générale devant être comptabilisée en charge pour le montant et selon les modalités fixées par
l’accord ou la décision unilatérale à défaut d’accord, sur l’exercice au cours duquel l’assemblée générale s’est
tenue.
Art. 615-1
Sont comptabilisées conformément aux dispositions de la présente section :
- les quotas d’émission de gaz à effet de serre définis au premier alinéa de l’article L. 229-7 du code de
l’environnement,
- les unités définies au 6ème alinéa de l’article L.229-7 du même code, et
- les unités de quantité attribuée et les unités d’absorption définies par l’article L.229-24 du même code.
Code de l’environnement
Art. L. 229-5 - Les dispositions de la présente section s'appliquent aux installations classées et aux équipements et
installations nécessaires à l'exploitation d'une installation nucléaire de base mentionnés à l'article L. 593-3 qui rejettent
un gaz à effet de serre dans l'atmosphère et exercent une des activités dont la liste est fixée par décret en Conseil
d'Etat. Pour l'établissement de cette liste, il est tenu compte de la capacité de production ou du rendement de
l'installation ou de l'équipement.
Les dispositions de la présente section s'appliquent également aux exploitants d'aéronef, rejetant un gaz à effet de serre
dans l'atmosphère au cours de tout vol à l'arrivée ou au départ d'un aérodrome situé sur le territoire d'un Etat membre
de l'Union européenne, à l'exception des vols dont la liste est fixée par décret, dont la France est l'Etat membre
responsable.
Au sens de la présente section :
- les gaz à effet de serre sont les gaz énumérés à l'annexe I de la directive 2003/87/ CE du 13 octobre 2003 et les autres
composants gazeux de l'atmosphère, tant naturels qu'anthropiques, qui absorbent et renvoient un rayonnement
infrarouge ;
- une tonne d'équivalent dioxyde de carbone est une tonne métrique de dioxyde de carbone (CO2) ou une quantité de
tout autre gaz à effet de serre mentionné à l'annexe II de la directive 2003/87/ CE du 13 octobre 2003 ayant un
potentiel de réchauffement planétaire équivalent ;
- un exploitant d'aéronef est la personne qui exploite un aéronef au moment où il effectue une activité aérienne, ou le
propriétaire de l'aéronef lorsque cette personne n'est pas connue ou n'est pas identifiée par le propriétaire de l'aéronef
lui-même ;
- un exploitant d'aéronef dont la France est l'Etat membre responsable est un exploitant d'aéronef détenteur d'une
licence d'exploitation délivrée par l'autorité administrative française conformément à l'article L. 6412-2 du code des
transports, ou, si ce n'est pas le cas, un exploitant dont les émissions attribuées à la France sont les plus élevées parmi
celles attribuées aux Etats membres de l'Union européenne figurant sur la liste, visée à l'article 18 bis de la directive
2003/87/ CE du 13 octobre 2003, établie et publiée par la Commission européenne.
Les dispositions du présent article ne s'appliquent pas aux exploitants d'aéronefs pour les vols qu'ils effectuent à l'arrivée
ou au départ d'un aérodrome situé dans la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon.
Art. L. 229-7 - Un quota d'émission de gaz à effet de serre au sens de la présente section est une unité de compte
représentative de l'émission de l'équivalent d'une tonne de dioxyde de carbone.
198
Pour chaque installation bénéficiant de l'autorisation d'émettre des gaz à effet de serre, ou pour les émissions de gaz à
effet de serre résultant d'activités aériennes, l'Etat affecte à l'exploitant, pour une période déterminée, des quotas
d'émission et lui délivre chaque année, au cours de cette période, une part des quotas qui lui ont été ainsi affectés.
La quantité de gaz à effet de serre émise au cours d'une année civile est calculée ou mesurée et exprimée en tonnes de
dioxyde de carbone.
A l'issue de chacune des années civiles de la période d'affectation, l'exploitant restitue à l'Etat sous peine des sanctions
prévues à l'article L. 229-18 un nombre de quotas égal au total des émissions de gaz à effet de serre de ses installations
ou résultant de ses activités aériennes, que ces quotas aient été délivrés ou qu'ils aient été acquis en application des
dispositions de l'article L. 229-15 ou du IV de l'article L. 229-12. Au titre de cette obligation, l'exploitant d'une installation
ne peut pas restituer de quotas délivrés à un exploitant d'aéronef suivant les dispositions de l'article L. 229-12. Il n'est
en revanche pas tenu de restituer les quotas correspondant aux émissions de dioxyde de carbone ayant été vérifiées
comme faisant l'objet d'un captage et d'un transport en vue d'un stockage permanent vers un site de stockage
géologique de dioxyde de carbone exploité conformément aux dispositions de la section 6 du chapitre IX du titre II du
livre II.
Toutefois, lorsqu'une installation utilise, dans un processus de combustion, des gaz fournis par une installation
sidérurgique, les quotas correspondants sont affectés et délivrés à l'exploitant de cette dernière installation. Celui-ci est
seul responsable, à ce titre, des obligations prévues par la présente section.
L'exploitant peut, dans la limite des pourcentages mentionnés à l'article 11 bis de la directive 2003/87/ CE du 13 octobre
2003, s'acquitter de l'obligation prévue au quatrième alinéa du présent article au moyen de certaines unités inscrites à
son compte dans le registre de l'Union mentionné à l'article L. 229-16. Ces unités recouvrent :
- les unités issues des activités de projets visés à l'article L. 229-22 ;
- les unités provenant d'autres activités que les activités de projets ci-dessus destinées à réduire les émissions
conformément aux accords multilatéraux ou bilatéraux conclus par l'Union européenne avec les pays tiers ;
- les unités issues d'un système contraignant d'échange de droits d'émission reconnu par un accord entre l'Union
européenne et l'entité nationale, infra ou supranationale de laquelle ce système dépend ;
- les unités issues de projets de réduction des émissions de gaz à effet de serre non couvertes par le système
communautaire d'échange de quotas d'émission et réalisés sur le territoire d'un Etat membre de l'Union européenne.
Les conditions d'utilisation de ces unités sont déterminées par les actes d'exécution de l'Union européenne prévus aux
articles 11 bis, 24 bis et 25 de la directive 2003/87/ CE du 13 octobre 2003.
Art. L. 229-22 - I.- Les unités de réduction des émissions et les unités de réduction d'émissions certifiées,
respectivement délivrées en application des articles 6 et 12 du protocole de Kyoto précité et des décisions prises par les
parties pour leur mise en œuvre, ainsi que les unités de réduction certifiées des émissions temporaires et les unités de
réduction certifiées des émissions durables sont des biens meubles exclusivement matérialisés par une inscription au
compte de leur détenteur dans le registre européen mentionné à l'article L. 229-16 . Ils sont négociables, transmissibles
par virement de compte à compte et confèrent des droits identiques à leurs détenteurs. Ils peuvent être cédés dès leur
délivrance.
II.- Les unités de réduction certifiées des émissions temporaires et les unités de réduction certifiées des émissions
durables sont définies à l'article 2 du règlement (CE) n° 2216/2004 de la Commission, du 21 décembre 2004, concernant
un système de registres normalisé et sécurisé conformément à la directive 2003/87/ CE du Parlement européen et du
Conseil et à la décision n° 280/2004/ CE du Parlement européen et du Conseil.
Art. L. 229-24 - I.- Les unités de quantité attribuée et les unités d'absorption, définies à l'article 2 du règlement (CE) n°
2216/2004 du 21 décembre 2004 concernant un système de registres normalisé et sécurisé conformément à la directive
2003/87/ CE du Parlement européen et du Conseil et à la décision n° 280/2004/ CE du Parlement européen et du
Conseil, sont des biens meubles exclusivement matérialisés par une inscription au compte de leur détenteur dans le
199
registre européen mentionné à l'article L. 229-16. Elles sont négociables, transmissibles par virement de compte à
compte et confèrent des droits identiques à leurs détenteurs.
II.- Les unités de quantité attribuée et les unités d'absorption peuvent être acquises, détenues et cédées par tout Etat
mentionné à l'annexe B du protocole fait à Kyoto le 11 décembre 1997 et l'ayant ratifié, sous réserve qu'il satisfasse aux
critères d'éligibilité relatifs aux cessions et acquisitions d'unités définis par le protocole de Kyoto précité et par les
décisions prises par les parties pour sa mise en œuvre, ainsi que par toute personne morale y ayant son siège.
Opérations visées
Le règlement n° 2012-03 est relatif à la comptabilisation des opérations sur les quotas d’émission de gaz à effet
de serre désignées au premier alinéa de l’article L. 229-7 du code de l’environnement. Il s’applique également aux
opérations sur les unités de quantité attribuée et unités d'absorption désignées à l’article L. 229-24 du même code
et sur les unités pouvant, sous certaines conditions et limites, être utilisées par les entreprises émettrices de gaz à
effet de serre pour s’acquitter de leurs obligations, désignées au 6ème alinéa de l’article L. 229-7 du code de
l’environnement :
- les unités issues des activités de projet désignées à l’article L. 229-22 du code de l’environnement,
- les unités provenant d’autres activités que les activités de projets ci-dessus destinées à réduire les émissions
conformément aux accords multilatéraux ou bilatéraux conclus par l’Union européenne avec les pays tiers ;
- les unités issues d’un système contraignant d’échange de droits d’émission reconnu par un accord entre
l’Union européenne et l’entité nationale, infra ou supranationales de laquelle ce système dépend
- les unités issues de projets de réduction de gaz à effet de serre non couverts par le système communautaire
d’échange de quotas d’émission et réalisés sur le territoire d’un Etat membre de l’Union Européenne.
200
Organismes visés
Le présent règlement s’applique à la comptabilisation des unités désignées au paragraphe 2-1 par toutes les
entités, qui établissent des comptes selon les dispositions du présent règlement (comptes individuels) et du
règlement n° 99-02 (comptes consolidés), qu’elles soient ou non soumises aux obligations résultant de l’émission
de gaz à effet de serre codifiées aux articles L. 229-5 à L. 229-19 du code de l’environnement.
Article 615-2
Les exploitants d’installations et d’aéronefs rejetant des gaz à effet de serre désignés à l’article L. 229-5 du
code de l’environnement doivent, à l’issue de chacune des années civiles d’une période déterminée, restituer
à l’Etat sous peine de sanction un nombre de quotas d’émissions égal au total des émissions de gaz à effet
de serre de leurs installations ou résultant de leurs activités aériennes.
Les quotas d’émission étant détenus :
soit pour se conformer aux obligations relatives aux émissions de gaz à effet de serre prévues à l’article L.
229-7 du code de l’environnement ;
soit pour être cédés, ils répondent à la définition comptable des actifs figurant à l’article 211-1.
Art. 615-3
Les quotas d’émission répondent à la définition des actifs figurant à l’article 211-1.
Les quotas d’émission étant un élément, dont le coût d’acquisition est directement lié aux activités de
production et de services émettrices de gaz à effet de serre, ils constituent une matière première de nature
administrative et sont comptabilisés dans des comptes de stocks.
Ils sont sortis des stocks :
lors de l’émission de gaz à effet de serre, et/ou ;
en cas de cession.
Qualification comptable – Note de présentation du règlement ANC n° 2012-03 relatif à la comptabilisation des
quotas d’émission de gaz à effet de serre et unités assimilées
Les quotas d’émission étant utilisés soit comme moyen exclusif de remplir les obligations au titre des émissions de
gaz à effet de serre, soit pour être cédés, ils représentent une valeur économique positive pour l’entité. Ils
répondent à la définition comptable des actifs.
Les émissions de gaz à effet de serre sont générées par les activités de production de biens et de services. Les
activités de production rendent obligatoire la restitution de quotas d’émission à l’Etat au prorata des émissions.
Dans le contexte de réduction ou de suppression des allocations par l’Etat, l’activité de production rend inévitable
l’achat de quotas et entraîne un coût de production supplémentaire.
Bien que les quotas ne soient pas détruits ou transformés par le processus de production comme les matières
premières physiques, leur équivalent dioxyde de carbone est considéré comme consommé par le processus de
production émetteur de gaz à effet de serre. Ils sont donc considérés comme une matière première de nature
administrative.
Art. 615-4
Les quotas d’émission peuvent être détenus dans deux buts distincts :
pour se conformer aux exigences de la réglementation relative aux émissions de gaz à effet de serre
(modèle économique « production »), et/ou ;
à des fins de négoce (modèle économique « négoce »).
Les quotas d’émission gérés pour se conformer aux exigences de la réglementation et les quotas d’émission
gérés à des fins de négoce sont comptabilisés selon des modalités distinctes précisées ci-après.
Les deux modèles économiques peuvent coexister au sein d’une même entreprise.
201
§ 1 – Comptabilisation d’un passif au titre des obligations relatives aux émissions de gaz à
effet de serre
Art. 615-5
Les émissions de gaz à effet de serre font naître une obligation de restitution de quotas d’émission à l’Etat.
Cette obligation constitue un passif défini aux articles 321-1 à 321-3 lorsqu’elle se traduit par une obligation
d’achat de quotas.
L’obligation de restituer les quotas d’émission à l’Etat pour justifier du respect des obligations n’est pas par
elle-même constitutive d’un passif.
Existence d’un passif – Note de présentation du règlement ANC n° 2012-03 relatif à la comptabilisation des quotas
d’émission de gaz à effet de serre et unités assimilées
Les entités soumises à la réglementation relative aux émissions de gaz à effet de serre doivent, à l'issue de
chacune des années civiles de la période d'affectation, restituer à l'Etat sous peine de sanctions un nombre de
quotas égal au total des émissions de gaz à effet de serre (article L. 229-7 du code de l’environnement).
Par elle-même, l’obligation de restituer les certificats à l’Etat pour justifier du respect des obligations n’est pas
constitutive d’un passif. En effet, la sortie de ressources a lieu lors de l’achat des quotas correspondant aux
émissions et la restitution des quotas à l’Etat ne se traduira par aucune sortie de ressources complémentaires.
Art. 615-6
Le passif est comptabilisé au compte 449 « Quotas d’émission à acquérir ».
Le montant comptabilisé au compte 449 correspond au coût des quotas qu’il est nécessaire d’acquérir au
titre des émissions de gaz à effet de serre réalisées.
Le passif est éteint par l’achat des quotas.
Art. 615-7
Les quotas d’émission acquis sont enregistrés au coût d’acquisition selon les dispositions de l’article 213-31.
Art. 615-8
Les quotas d’émission alloués par l’Etat en application de l’alinéa 2 de l’article L.229-7 du code de
l’environnement sont attribués chaque année en fonction d’un volume d’émissions de gaz à effet de serre
Version du 1er janvier 2018 201
RECUEIL DES NORMES COMPTABLES FRANÇAISES
202
autorisé et en contrepartie de l’obligation de restituer les quotas correspondant aux émissions de cette
même année.
Ils sont enregistrés en stocks pour une valeur nulle.
Les quotas d’émission sont des articles interchangeables dont les règles d’évaluation suivent les méthodes
FIFO ou CUMP prévues à l’article 213-34.
Art. 615-9
A la date de clôture de l’exercice, les quotas d’émission en stocks sont évalués conformément aux
dispositions des articles 214-22 et 214-23.
Art. 615-10
Les quotas d’émission sont consommés par les émissions de gaz à effet de serre.
Les quotas d’émission conservés postérieurement à l’émission de gaz à effet de serre pour être restitués à
l’Etat ne répondent pas à la définition d’un actif.
Les plus-values et moins-values de cession sont comptabilisées en résultat d’exploitation.
Art. 615-11
A la clôture :
Un passif est comptabilisé si les émissions de gaz à effet de serre sont supérieures aux quotas d’émission
détenus par l’entité. Il correspond au coût des quotas qu’il est nécessaire d’acquérir au titre des émissions
de gaz à effet de serre réalisées.
Un actif (stocks) est comptabilisé si les émissions de gaz à effet de serre sont inférieures aux quotas
d’émission détenus par l’entité. Il correspond aux quotas d’émission disponibles pour couvrir les émissions
futures de gaz à effet de serre.
203
A l’inverse d’une matière première physique, les quotas d’émission ne sont pas détruits physiquement par le
processus de production, lequel n’est pas interrompu par la rupture de stock de quotas. Ils peuvent, au choix de
l’entreprise, être acquis avant ou après les émissions de gaz à effet de serre.
A la clôture :
Un passif est comptabilisé si les émissions de gaz à effet de serre en quantité sont supérieures au nombre de
quotas d’émission en portefeuille.
Le passif est enregistré dans le compte 449 « Quotas d’émissions à acquérir ». Il correspond au coût des quotas
restant à acquérir pour couvrir les émissions de gaz à effet de serre déjà réalisées.
L’article L. 229-13 du code de l’environnement précise que « les quotas délivrés à compter du 1er janvier 2013
sont valables pour les émissions produites au cours de périodes de huit ans, dont la première commence le 1er
janvier 2013 ». Par conséquent, tous les quotas sont fongibles et peuvent être restitués au titre de toutes les
émissions réalisées pendant la durée du plan, indépendamment de leur date de délivrance. En particulier, les
quotas reçus en février de l’année n+1 peuvent être restitués en avril n+1 au titre des émissions réalisées au
cours de l’année n.
Cependant, alors que le montant total des quotas alloués au titre de chaque période et la quantité délivrée chaque
année sont notifiés par l’Etat et donc connus par avance (bien que des ajustements soient possibles notamment à
l’initiative des pouvoirs publics et/ou en cas de fermeture de sites), le niveau des émissions sur la durée du plan et
donc le déficit global attendu à l’issue du plan dépendent à la fois de l’activité future de l’entreprise et de la
performance écologique (actuelle et future) des installations en terme d’émission de gaz à effet de serre. Par
conséquent, si, à la clôture d’une période comptable, l’entité dispose de prévisions fiables permettant de justifier,
sur la durée résiduelle du plan, de la génération de futurs excédents de quotas alloués (qui viendront compenser
le déficit), la charge nette peut être limitée de manière à ce que le déficit ne dépasse pas le montant global du
déficit attendu en fin de période.
La détermination des excédents de quotas alloués par rapport aux prévisions d’émissions de gaz à effet de serre
sur la durée résiduelle du plan doit être documentée et fondée sur des éléments vérifiables, comme par exemple :
- les arrêts d’activité prévus dans le cadre de programmes pluriannuels de maintenance, ou ;
- le résultat d’actions techniques de réduction des émissions dès lors que ce résultat peut être raisonnablement
estimé (faisabilité technique et technologies éprouvées).
Exemple d’application :
Soit une entité recevant 100 quotas au titre de chaque année du plan, qui se termine le 31/12/N. Au 31/12/N-1,
elle présente un déficit de 8 quotas d’émission.
- 1ère situation : elle ne dispose pas de prévisions fiables d’émission de gaz à effet de serre au titre de l’année
N : Au 31/12/N-1, le passif « quotas d’émission à acquérir » est évalué pour 8 tonnes à la valeur de marché à
la clôture.
- 2ème situation : elle dispose de prévisions fiables d’émission de gaz à effet de serre, évaluées à 98 tonnes au
titre de l’année N : Par conséquent, à la fin de l’année N-1, l’entreprise dispose d’une prévision selon laquelle
elle génèrera une situation d’excédent net de 2 quotas sur la durée résiduelle du plan. Au 31/12/N-1, le passif
« quotas d’émission à acquérir » est évalué pour 6 tonnes à la valeur de marché à la clôture.
Un actif (stocks) est comptabilisé si les émissions de gaz à effet de serre en quantité sont inférieures au
nombre de quotas d’émission en portefeuille.
Un actif (stocks) est comptabilisé si les émissions de gaz à effet de serre en quantité sont inférieures au nombre
de quotas d’émission en portefeuille.
Un stock de matières premières est enregistré au titre des quotas détenus et non consommés.
Il correspond aux quotas d’émission disponibles pour couvrir les émissions futures de gaz à effet de serre.
204
Art. 615-12
Les quotas d’émission sont comptabilisés en stocks.
§ 1 – Coût d’entrée
Art. 615-13
Ils sont enregistrés au coût d’acquisition conformément à l’article 213-31.
Art. 615-14
A la clôture de l’exercice, ils sont évalués conformément aux articles 214-22 et 214-23.
Art. 615-15
Les quotas d’émission gérés selon le modèle économique « production » et les quotas d’émission gérés selon
le modèle économique « négoce » font l’objet d’une évaluation distincte.
Evaluation postérieure à la date d’entrée – Note de présentation du règlement ANC n° 2012-03 relatif à la
comptabilisation des quotas d’émission de gaz à effet de serre et unités assimilées
Lorsqu’une entité gère les quotas d’émission selon les deux modèles économiques, la dépréciation constatée sur
les quotas « négoce » ne peut être compensée par les plus-values latentes sur les quotas « production » et
inversement.
§ 3 – Sortie de stocks
Art. 615-16
La détention des quotas d’émission n’étant pas liée à un processus de production générant des émissions de
gaz à effet de serre, ils ne sont pas consommés par l’émission de gaz à effet de serre, même lorsqu’ils sont
détenus par une entreprise soumise à cette réglementation.
Art. 615-17
Les plus-values et moins-values de cession sont comptabilisées en résultat d’exploitation.
Art. 615-18 (Règlement ANC n° 2012-03 du 4 octobre 2012 relatif à la comptabilisation des quotas
d’émission de gaz à effet de serre et instruments assimilés)
L’amende prévue à l’article L. 229-18 du code de l’environnement est comptabilisée en charges.
Code de l’environnement
Art. L. 229-18 - I. L’exploitant ne peut céder les quotas qu'il détient, dans la limite de ceux qui lui ont été délivrés au
titre d'une installation ou de ses activités aériennes et d'une année déterminée :
-en cas d'absence de déclaration de sa part des émissions de l'installation ou résultant de ses activités aériennes au
cours de cette année avant une date fixée par décret ;
205
-ou lorsque l'inspection des installations classées constate que la déclaration relative aux émissions de l'installation au
cours de cette année ne répond pas aux conditions fixées par l'arrêté relatif aux installations prévu à l'article L. 229-6. La
décision, qui doit être motivée, intervient alors au plus tard à l'expiration du délai mentionné au III de l'article L. 229-
14 ;
-ou lorsque l'autorité compétente constate que la déclaration relative aux émissions résultant de ses activités aériennes
de l'année, ou la vérification de celle-ci, ne répondent pas aux conditions fixées par l'arrêté relatif aux exploitants
d'aéronef prévu à l'article L. 229-6.
L'exploitant recouvre la disponibilité de ses quotas lorsqu'une déclaration de sa part a été jugée satisfaisante ou, à
défaut, lorsque le volume des émissions a été arrêté d'office par l'autorité administrative, sur la base d'un calcul
forfaitaire établi au plus tard deux mois après qu'il a été informé du caractère insatisfaisant de sa déclaration ou, en cas
d'absence de déclaration, au plus tard le 31 mai. Un arrêté précise les méthodes utilisées pour ce calcul et les conditions
dans lesquelles l'exploitant est préalablement consulté.
II.- Chaque année, lorsqu'à une date fixée par décret l'exploitant ou le mandataire n'a pas restitué un nombre de quotas
suffisant pour couvrir ses émissions de l'année précédente, et lorsque l'autorité chargée de la tenue du registre
européen mentionné à l’article L. 229-16 a informé l'autorité administrative de l'inobservation de cette obligation et de
l'excédent d'émissions de gaz à effet de serre par rapport au nombre de quotas restitués, l'autorité compétente met en
demeure l'exploitant ou le mandataire de satisfaire à cette obligation dans un délai d'un mois.
L'autorité administrative prononce à l'encontre de l'exploitant ou du mandataire qui ne respecte pas les prescriptions de
la mise en demeure dans le délai imparti une amende proportionnelle au nombre de quotas non restitués. Le paiement
de l'amende ne libère pas l'exploitant ou le mandataire de l'obligation de restituer une quantité de quotas égale au
volume des émissions excédentaires. Il doit s'acquitter de cette obligation au plus tard l'année suivante. Les quotas qu'il
détient demeurent incessibles et une nouvelle amende est prononcée chacune des années suivantes tant qu'il n'est pas
satisfait à cette obligation.
Le montant de l'amende est fixé à 40 euros par quota non restitué pour la période triennale débutant le 1er janvier 2005
et à 100 euros pour les périodes suivantes. Le recouvrement est effectué au profit du Trésor public comme en matière
de créances étrangères à l'impôt et au domaine.
La décision prononçant l'amende peut en outre prévoir que le nom de l'exploitant ou du mandataire sera rendu public
lorsqu'elle sera devenue définitive.
Au cas où un exploitant d'aéronef mentionné à l'article L. 229-5ne se conforme pas aux exigences du présent II, il peut
faire l'objet d'une interdiction d'exploitation dans les conditions prévues à l’article 16 de la directive 2003/87/CE du 13
octobre 2003.
Sous-section 5 - Comptabilisation des unités autres que les quotas d’émission de gaz à effet de
serre
Art. 615-19
Ces unités autres sont comptabilisées selon les règles comptables décrites aux articles 615-2 à 615-17.
Toutefois, seules les unités pouvant être utilisées pour remplir les obligations liées aux émissions de gaz à
effet de serre peuvent être comptabilisées selon le modèle économique « production ».
206
Les unités, autres que les quotas d’émission ont comme caractéristique commune d’être émises dans le cadre d’un
système contraignant ou volontaire de réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Elles peuvent être attribuées en contrepartie d’activités présentant un intérêt pour la réduction des émissions de
gaz à effet de serre, ou acquises. Elles sont librement négociables.
A l’exception des unités désignées à l’article L. 229-24 du code de l’environnement, elles peuvent, sous certaines
conditions et limites, être utilisées pour s’acquitter des obligations liées aux émissions de gaz à effet de serre.
Ces unités ont des caractéristiques proches des quotas d’émission de gaz à effet de serre.
Elles peuvent, comme les quotas d’émission :
- être utilisées pour remplir les obligations liées aux émissions de gaz à effet de serre ; et/ou
- être détenues aux fins d’une activité de négoce.
Comptabilisation
La comptabilisation de ces unités est identique à celle des quotas d’émissions :
- comptabilisation distincte en fonction du modèle économique de l’entreprise ;
- et au sein de chaque modèle économique, application des principes de comptabilisation applicables aux
quotas d’émission.
Modèle économique de gestion et de comptabilisation des unités
Seules les unités pouvant être utilisées pour s’acquitter des obligations liées aux émissions de gaz à effet de serre
peuvent être comptabilisées selon le modèle économique « production ».
Les autres unités sont comptabilisées selon le modèle économique « négoce ».
Art. 615-20
Le coût d’entrée des unités attribuées à l’entité est évalué au coût de production conformément aux
dispositions de l’article 213-32.
Art. 615-21
Les quotas d’émission et les autres unités détenus par les entreprises soumises à la réglementation relative
aux émissions de gaz à effet de serre font l’objet d’un suivi en comptabilité matière tenue hors bilan faisant
apparaître les quantités détenues, en distinguant les unités gérées selon le modèle économique
« production » et le cas échéant celles gérées selon le modèle économique « négoce » et en distinguant, au
sein du modèle économique « production », celles destinées à couvrir les émissions de gaz à effet de serre
réalisées, de celles destinées à couvrir les émissions futures.
207
Art. 616-1
Les certificats d’économies d’énergie définis par l’article L. 221-8 du code de l’énergie, à l’exception de ceux
détenus par les structures désignées à l’alinéa 2 de l’article L. 221-2 du code de l’énergie, sont comptabilisés
conformément aux dispositions figurant dans la présente section.
Code de l’énergie
Art. L. 221-2 - A l'issue de la période considérée, les personnes mentionnées à l'article L. 221-1 justifient de
l'accomplissement de leurs obligations en produisant des certificats d'économies d'énergie obtenus ou acquis dans les
conditions prévues aux articles L. 221-7, L. 221-8 et L. 221-9.
Afin de se libérer de leurs obligations, les personnes mentionnées aux 1° et 2° de l'article L. 221-1 sont autorisées à se
regrouper dans une structure pour mettre en place des actions collectives visant à la réalisation d'économies d'énergie
ou pour acquérir des certificats d'économies d'énergie.
Art. L. 221-7 - Toute personne visée à l’article L. 221-1 ou toute autre collectivité publique, l'Agence nationale de
l'habitat et tout organisme visé à l'article L. 411-2 du code de la construction et de l'habitation ou toute société
d'économie mixte exerçant une activité de construction ou de gestion de logements sociaux, si leur action, additionnelle
par rapport à leur activité habituelle, permet la réalisation d'économies d'énergie d'un volume supérieur à un seuil fixé
par arrêté du ministre chargé de l'énergie obtiennent, sur leur demande, en contrepartie, des certificats d'économies
d'énergie délivrés par l'Etat ou, en son nom, par un organisme habilité à cet effet par le ministre chargé de l'énergie. Ils
peuvent atteindre ce seuil en se regroupant et désignant l'un d'entre eux ou un tiers qui obtient, pour son compte, les
certificats d'économies d'énergie correspondants. Pour les collectivités publiques, seules les actions permettant la
réalisation d'économies d'énergie sur leur propre patrimoine ou dans le cadre de leurs compétences peuvent donner lieu
à la délivrance de certificats d'économies d'énergie.
La contribution à des programmes de réduction de la consommation énergétique des ménages les plus défavorisés ou à
des programmes d'information, de formation et d'innovation en faveur de la maîtrise de la demande énergétique,
notamment en faveur du développement de la mobilité durable, et en particulier du développement des véhicules ayant
208
de faibles émissions de dioxyde de carbone, peut donner lieu à la délivrance de certificats d'économies d'énergie. La liste
des programmes éligibles et les conditions de délivrance des certificats d'économies d'énergie sont définies par un arrêté
du ministre chargé de l'énergie.
L'installation d'équipements permettant le remplacement d'une source d'énergie non renouvelable par une source
d'énergie renouvelable pour la production de chaleur consommée dans un local à usage d'habitation ou d'activités
agricoles ou tertiaires donne lieu à la délivrance de certificats d'économies d'énergie selon des modalités de calcul
spécifiques.
Les économies d'énergie réalisées dans les installations classées visées à l'article L. 229-5 du code de l'environnement ou
celles qui résultent exclusivement de la substitution entre combustibles fossiles ou du respect de la réglementation en
vigueur à une date de référence fixe ne donnent pas lieu à délivrance de certificats d'économies d'énergie
Art. L. 221-8 – Les certificats d'économies d'énergie sont des biens meubles négociables, dont l'unité de compte est le
kilowattheure d'énergie finale économisé. Ils peuvent être détenus, acquis ou cédés par toute personne visée à l'article
L. 221-1 ou par toute autre personne morale. Le nombre d'unités de compte est fonction des caractéristiques des biens,
équipements, services, processus ou procédés utilisés pour réaliser les économies d'énergie et de l'état de leurs marchés
à une date de référence fixe. Il peut être pondéré en fonction de la nature des bénéficiaires des économies d'énergie, de
la nature des actions d'économies d'énergie et de la situation énergétique de la zone géographique où les économies
sont réalisées.
209
Champ d’application
Le présent règlement est relatif à la comptabilisation des opérations sur les certificats d’économies d’énergie
désignés à l’article L. 221-8 du code de l’énergie. Le présent règlement s’applique aux entités soumises aux
obligations d’économies d’énergie (art. L. 221-1 1° et 2° du code de l’énergie) et aux entités non soumises aux
obligations d’économies d’énergie détenant des certificats d’économies d’énergie qui établissent des comptes
individuels selon les dispositions du présent règlement et des comptes consolidés selon les dispositions du
règlement n° 99-02 modifié.
Il ne traite pas de manière spécifique de la comptabilisation des opérations effectuées par les structures collectives
pour satisfaire aux obligations d’économies d’énergie transférées par leurs adhérents (art. L. 221-1 du code de
l’énergie).
En effet, l’obligation d’économies d’énergie des structures collectives ne résulte pas de la réalisation de ventes
d’énergie; mais du transfert de l’obligation de leurs membres.
De même, la comptabilisation des opérations entre les structures collectives et leurs membres ne relève pas du
présent règlement. Ces opérations sont comptabilisées conformément aux dispositions du présent règlement.
Art. 616-2
Les personnes désignées à l’article L. 221-1 du code de l’énergie ont une obligation d’économies d’énergie
dont elles peuvent se libérer :
soit en réalisant, directement ou indirectement, des actions d’économies d’énergie permettant l’obtention
des certificats d’économies d’énergie désignés à l’article L. 221-8 du code de l’énergie délivrés par l’Etat ;
soit en acquérant des certificats d’économies d’énergie.
Le fait générateur de l’obligation d’économies d’énergie est l’activité de ventes d’énergie de l’année en cours.
Art. 616-3
L’obligation d’économies d’énergie constitue un passif conformément aux articles 321-1 à 321-3 lorsque les
actions permettant de se libérer de l’obligation se traduisent par une sortie de ressources sans contrepartie.
Comptabilisation d’un passif lié aux ventes d’énergie – Note de présentation du règlement ANC n° 2012-04 relatif
à la comptabilisation des certificats d’économies d’énergie
Les personnes soumises à l’obligation d’économies d’énergie le sont au titre des ventes d’énergie qu’elles
réalisent :
- pour les personnes morales qui mettent à la consommation des carburants automobiles, le fait générateur de
l’obligation est la réalisation des ventes d’énergie dans l’année en cours. L’assiette de l’obligation est le
volume de ventes de la même année.
- pour les autres obligés, le fait générateur de l’obligation est la réalisation d’une activité de vente d’énergie
dans l’année en cours, l’assiette de l’obligation étant le volume des ventes d’énergie de l’année précédente.
L’activité de vente d’énergie fait donc naître une obligation progressive de réalisation d’économies d’énergie. Cette
obligation se traduit par la constatation d’un passif au titre de la sortie de ressources sans contrepartie nécessaire
pour éteindre l’obligation.
210
Art. 616-4
Le passif est évalué au montant des dépenses ayant la nature de charges qui restent à engager pour
éteindre l’obligation d’économies d’énergie.
Art. 616-5
Le passif est éteint par :
la réalisation des dépenses d’économies d’énergie ayant la nature de charges permettant l’obtention des
certificats, ou ;
l’achat des certificats, ou ;
le versement au Trésor public prévu à l’article L. 221-4 du code de l’énergie.
Art. 616-6
Les obligations dont l’entité se libère par des actions directes d’économies d’énergie sur ses propres
installations et qui ont pour contrepartie l’entrée d’un élément d’actif prévu par l’article 211-1 ne sont pas
constitutives d’un passif.
Art. 616-7
L’obligation de produire les certificats à l’Etat pour justifier du respect des obligations d’économies d’énergie
n’est pas à par elle-même constitutive d’un passif.
Art. 616-8
211
Conformément à l’article L. 221-8 du code de l’énergie, les certificats d’économies d’énergie sont des biens
meubles négociables, dont l’unité de compte est le kilowattheure d’énergie finale économisé. Ils peuvent
être détenus, acquis ou cédés par toute personne visée à l’article L. 221-1 du même code ou par toute autre
personne morale.
Les personnes désignées à l’article L. 221-1 et L. 221-7 du code de l’énergie obtiennent des certificats
d’économies d’énergie délivrés par l’Etat en contrepartie de leurs actions d’économies d’énergie.
Art. 616-9 Les certificats d’économies d’énergie, qui peuvent être utilisés soit pour se libérer de l’obligation
d’économies d’énergie, soit pour être cédés, répondent à la définition comptable des actifs figurant à l’article
211-1.
Les certificats d’économies d’énergie étant un élément dont le coût d’obtention ou d’acquisition est
directement lié à l’activité de vente d’énergie, ils constituent une fourniture de nature administrative et sont
comptabilisés dans des comptes de stocks.
Ils sont sortis des stocks :
lors des ventes d’énergie générant l’obligation d’économies d’énergie, qui vaut consommation de leur
unité de compte, ou/et ;
lors de leur cession.
Art. 616-10
Les certificats d’économies d’énergie peuvent être détenus dans deux buts distincts :
pour se conformer aux exigences de la réglementation relative aux économies d’énergie (modèle
économique « Economies d’énergie »), ou/et ;
à des fins de négoce (modèle économique « Négoce »).
Les certificats d’économies d’énergie gérés pour se conformer aux exigences de la réglementation et ceux
gérés à des fins de négoce sont comptabilisés selon des modalités distinctes décrites ci-après.
Les deux modèles économiques peuvent coexister au sein d’une même entreprise.
212
Art. 616-11
Les certificats obtenus de l’Etat ou en cours d’obtention sont enregistrés à leur coût de production, suivant
les dispositions de l’article 213-32.
Art. 616-12
Les certificats acquis sont enregistrés à leur coût d’acquisition selon les dispositions de l’article 213-31.
Art. 616-13
Les certificats obtenus et acquis sont des articles interchangeables dont les règles d’évaluation suivent les
méthodes FIFO ou CUMP prévues à l’article 213-34.
Art. 616-14
A la clôture de l’exercice, les certificats en stocks sont évalués conformément aux dispositions des articles
214-22 et 214-23.
213
Art. 616-15
Les certificats d’économies d’énergie sont consommés par la survenance du fait générateur de l’obligation
d’économies d’énergie, qui vaut consommation de leur unité de compte (kilowattheure d'énergie finale
économisé).
Les certificats d’économie d’énergie conservés postérieurement au fait générateur de l’obligation pour être
restitués à l’Etat ne répondent pas à la définition d’un actif.
Art. 616-16
Les certificats d’énergie sont sortis des stocks :
lors de la réalisation des ventes d’énergie générant l’obligation d’économies d’énergie, ou/et ;
en cas de cession.
Date de consommation des certificats d’énergie – Note de présentation du règlement ANC n° 2012-
04 relatif à la comptabilisation des certificats d’économies d’énergie
Lorsque l’obligation d’économies d’énergie n’a pas encore pris naissance, les certificats détenus par l’entreprise
peuvent :
- soit être utilisés pour garantir la conformité de l’entreprise par rapport aux obligations futures d’économies
d’énergie ;
- soit être cédés.
Ils procurent des avantages économiques futurs et répondent à la définition d’un actif.
En revanche, lorsque les obligations d’économies d’énergie liées aux ventes d’énergie ont pris naissance, les
certificats :
- ne peuvent plus être utilisés pour garantir la conformité par rapport aux obligations futures (l’achat ou
l’obtention de nouveaux certificats sera nécessaire pour ce faire) ;
- peuvent être cédés et procurer des ressources économiques à l’entité sous forme de trésorerie, mais leur
cession entraîne simultanément la reconnaissance d’un passif lié à l’obligation d’obtenir ou d’acquérir un
nombre équivalent de nouveaux certificats.
Après la naissance de l’obligation d’économies d’énergie, les certificats ne procurent pas d’avantages économiques
futurs à l’entité et ne répondent pas à la définition d’un actif.
Alors que les certificats ne sont pas détruits ou transformés par l’activité de l’entreprise comme les fournitures
physiques, leur unité de compte (kilowattheure d’énergie finale économisé) est considérée comme consommée
par la naissance des obligations d’économies d’énergie.
Les certificats sont donc sortis de stocks au fur et à mesure de la réalisation de l’activité de vente d’énergie
générant les obligations d’économies d’énergie.
Art. 616-17
Les plus-values et moins-values de cession sont comptabilisées en résultat d’exploitation.
Art. 616-18
A la clôture de l’exercice :
Un passif est comptabilisé si les obligations d’économies d’énergie sont supérieures à la réalisation des
économies d’énergie. Le passif correspond au coût des actions restant à engager pour éteindre les
214
obligations liées aux ventes d’énergie réalisées. Il est éteint ultérieurement par la réalisation des dépenses
d’économies d’énergie ayant la nature de charges permettant l’obtention des certificats, ou par l’achat des
certificats, ou ;
Un actif (stock) est comptabilisé si les économies d’énergie réalisées sont supérieures aux obligations
d’économies d’énergie. Le stock correspond aux certificats acquis, obtenus ou en cours d’obtention
permettant de garantir les obligations futures d’économies d’énergie. Il est consommé ultérieurement par la
réalisation de ventes d’énergie générant l’obligation d’économies d’énergie.
Art. 616-19
Les certificats d’économies d’énergie détenus à des fins de négoce sont comptabilisés en stocks.
Art. 616-20
Les certificats obtenus de l’Etat ou en cours d’obtention sont enregistrés à leur coût de production, suivant
les dispositions de l’article 213-32.
Les certificats acquis sont enregistrés à leur coût d’acquisition conformément à l’article 213-31.
Les certificats obtenus et acquis sont des articles interchangeables dont les règles d’évaluation suivent les
méthodes FIFO ou CUMP prévues à l‘article 213-34.
Les certificats gérés selon le modèle économique « Economies d’énergie » et ceux gérés selon le modèle
économique « Négoce » font l’objet d’une évaluation distincte.
215
Art. 616-21
A la clôture de l’exercice, les certificats d’économies d’énergie en stocks sont évalués conformément aux
articles 214-22 et 214-23.
Art. 616-22
La détention des certificats d’économies d’énergie n’étant pas liée aux obligations d’économies d’énergie,
ceux-ci ne sont pas consommés par l’activité de vente d’énergie.
Les plus-values et moins-values de cession sont comptabilisées en résultat d’exploitation.
Art. 616-23
Les certificats d’économies d’énergie détenus par les entreprises soumises aux obligations d’économies
d’énergie font l’objet d’un suivi en comptabilité matière tenue hors bilan faisant apparaître les quantités
détenues, en distinguant les certificats gérés selon le modèle économique « Economies d’énergie » et le cas
échéant ceux gérés selon le modèle économique « Négoce », et en distinguant, au sein du modèle
économique « Economies d’énergie », les certificats destinés à couvrir les obligations passées, de ceux
destinés à couvrir les obligations futures.
Suivi des certificats d’économies d’énergie – Note de présentation du règlement ANC n° 2012-04
relatif à la comptabilisation des certificats d’économies d’énergie
Compte tenu du mode de comptabilisation décrit ci-dessus, les certificats détenus pour remplir les obligations
d’économies d’énergie ne sont plus comptabilisés au bilan après la réalisation des ventes d’énergie ayant généré
l’obligation, alors même qu’ils sont toujours en possession de l’entité jusqu’à leur date de restitution à l’Etat.
Art. 616-24
Le versement au Trésor public prévu à l’article L. 221-4 du code de l’énergie est comptabilisé en charges.
Code de l’énergie
Art. L. 221-4 - Les personnes qui ne respectent pas les prescriptions de la mise en demeure dans le délai imparti sont
tenues de se libérer par un versement au Trésor public. Ce versement est calculé sur la base d'une pénalité maximale de
0,02 euro par kilowattheure.
Les titres de recettes sont émis par l'autorité administrative et sont recouvrés comme en matière de créances étrangères
à l'impôt et au domaine. Une pénalité de 10 % du montant dû est infligée pour chaque semestre de retard.
216
Art. 617-1
Les dispositions de la présente section s’appliquent à toute entité dont l’activité consiste en l’exploitation de
substances de carrières définies à l’article L 100-2 du code minier nouveau.
Art. 617-2
Le terrain de carrières se compose de deux éléments distincts :
- les matériaux à extraire (Gisement), qui répondent à la définition d’un stock de la catégorie
« Matières premières (et fournitures) » (Comptes 31) ;
- le terrain de carrières résiduel (Tréfonds), qui répond à la définition d’une immobilisation corporelle
de la catégorie « Terrains de carrières (Tréfonds) » (Compte 2114).
217
S’agissant de matières premières destinées à être incorporées dans la production, la partie « gisement » du
terrain répond à la définition comptable d’un stock, dans la catégorie « -Matières premières (et fournitures) »
(Comptes 31).
- un tréfonds : part résiduelle du terrain après extraction des matériaux. Le terrain de carrières (Tréfonds)
répond à la définition comptable d’une immobilisation corporelle ; il est enregistré au compte 2114 renommé
« Terrains de carrières (Tréfonds) ».
Les coûts directement attribuables à l’acquisition (tels que les indemnités de culture, les indemnités d’éviction)
sont un élément du coût d’acquisition du gisement.
En revanche, les coûts nécessaires à la mise en exploitation du gisement engagés postérieurement à l’acquisition
sont un élément du coût de production des matériaux extraits.
Art. 617-3
Les gisements en pré-exploitation, les gisements en cours d’exploitation et les matériaux extraits sont
enregistrés dans des sous-comptes de stocks distincts.
Les gisements et les matériaux extraits sont évalués conformément aux modalités d’évaluation des stocks
prévues aux articles 214-22 à 214-24.
La réestimation des quantités de matériaux contenus dans le gisement se traduit par la révision prospective
du coût de production des matériaux. La réestimation à la baisse constitue un indice de perte de valeur visé
à l’article 214-15.
Les terrains de carrières (Tréfonds) sont évalués conformément aux modalités d’évaluation des dépréciations
des immobilisations corporelles prévues aux articles 214-15 à 214-20.
Particularité liée au changement d’estimation des quantités de matériaux contenus dans le gisement
- Note de présentation du règlement ANC n° 2014-05 relatif à la comptabilisation des terrains de
carrières et des redevances de foretage
L’exploitant de carrières doit disposer d’une autorisation administrative préalable pour être autorisé à extraire les
matériaux pour une quantité donnée.
L’obtention de l’autorisation administrative est généralement accordée postérieurement à l’acquisition du
gisement.
Le gisement passe donc par plusieurs états successifs :
- Entre la date d’acquisition et la date de début d’exploitation : gisement en pré-exploitation. Aucune quantité
n’est extraite, le stock de matériaux demeure inchangé. Il constitue une réserve qui ne sera utilisable qu’après
un processus (décapage, découverture) destiné à permettre l’extraction.
- A compter de la date de début d’extraction : gisement en exploitation. L’extraction des matériaux débute, la
réserve du gisement est consommée au fur et à mesure de l’extraction. Les matériaux extraits ne sont plus à
l’état de gisement. Ils constituent un stock de matériaux distincts utilisables dans le processus de production
ou destinés à être vendus.
La comptabilité doit traduire dans des comptes distincts le passage par ces états successifs.
A cette fin :
- Le gisement est comptabilisé dans des sous-comptes de stocks distincts selon qu’il est ou non en cours
d’exploitation.
- Le gisement en état de préexploitation ne peut faire l’objet d’aucune sortie de stocks (sauf en cas de cession).
Seul le gisement en cours d’exploitation peut faire l’objet de sorties de stocks au fur et à mesure de
l’extraction des matériaux.
- Les matériaux extraits du gisement et non encore utilisés dans la production sont enregistrés dans un sous-
compte de stocks distinct des deux précédents.
En principe, le coût d’acquisition du gisement ne peut être modifié a posteriori, sauf en cas de complément de
prix.
218
En revanche, l’estimation initiale des quantités de matériaux extractibles du gisement, effectuée à dire d’expert,
est susceptible de réestimation périodique, en fonction des données issues de la réalité de l’exploitation.
La réestimation des quantités a un effet prospectif sur le coût de production unitaire des matériaux contenus dans
le gisement.
La réestimation à la baisse ne se traduit pas par une correction du coût d’entrée du gisement, mais si elle est
significative, elle constitue un indice de perte de valeur entraînant la réalisation d’un test de dépréciation
conformément aux règles en la matière.
Art. 617-4
Les redevances de fortage constituent un élément du coût d’acquisition des matériaux extraits.
Les redevances sont comptabilisées en charges.
Art. 617-5
A la clôture :
- le coût des redevances correspondant à des matériaux extraits en stocks est comptabilisé comme
le coût de revient de ces stocks ;
- le coût des redevances non attribuable au coût d’acquisition des matériaux extraits est comptabilisé
en charges constatées d’avance s’il est imputable sur le coût des matériaux à extraire. A défaut, il est
maintenu en charges de l’exercice.
219
Les redevances de fortage sont un élément du coût d’acquisition des matériaux extraits.
Art. 617-6
Le coût de production des matériaux extraits est calculé conformément aux dispositions de l’article 213-32.
Les coûts de remise en état du site sont constatés au passif au fur et à mesure de la dégradation du site.
220
Les coûts correspondants constituent un élément du coût de production des matériaux extraits.
Sous-section 2 –Définition
Art. 618-2
Les droits au paiement de base répondent à la définition des immobilisations incorporelles.
Définition - Note de présentation du règlement ANC n° 2015-12 relatif au traitement comptable des
droits au paiement de base
Les droits au paiement de base répondent à la définition d’une immobilisation incorporelle au regard des
dispositions de l’article 211-5 du plan comptable général, car ils constituent des éléments non monétaires sans
substance physique susceptibles de générer une ressource que l’agriculteur contrôle du fait d’évènements passés
et dont il attend des avantages économiques futurs.
En effet, leur attribution ou leur transfert, possible uniquement au bénéfice d’agriculteurs actifs, matérialise
l’appartenance des bénéficiaires des DPB au régime des paiements directs et la possibilité de percevoir les aides
annuelles. Par ailleurs, les DPB sont susceptibles d’être vendus, transférés ou loués avec la terre ou de manière
isolée.
Droits au paiement de base attribués - Note de présentation du règlement ANC n° 2015-12 relatif au
traitement comptable des droits au paiement de base
Les DPB attribués sont comptabilisés pour une valeur nulle. En effet, leur valeur vénale, définie comme le montant
qui pourrait être obtenu de la vente d’un actif conclue à des conditions normales de marché, net des coûts de
sortie, ne peut être évaluée avec une fiabilité suffisante :
Il n’existe pas de marché actif, le dispositif fixant des contraintes à la liberté de cession et transferts de
DPB comparativement à d’autres actifs. Les DPB ne peuvent être transférés qu’au bénéfice d’agriculteurs
actifs (à l’exception de cas particuliers notamment la transmission par héritage) ;
Les transferts par cession peuvent être effectués indépendamment ou non de la cession de la terre
(transferts avec ou sans terre). Néanmoins, dans le cas des transferts sans terre, la valeur unitaire
annuelle de chacun des DPB est réduite de 50 % pendant les trois premières années d’application du
régime de paiement de base et de 30 % les années suivantes. La valeur vénale des DPB est susceptible
de varier fortement selon la nature des transactions. Leur valeur vénale ne se révèle donc que dans le
cadre d’une éventuelle transaction future, dont les conditions ne sont pas connues à la date d’attribution.
Art. 618-4
Les droits au paiement de base acquis sont enregistrés en immobilisations incorporelles pour leur prix
d’acquisition.
Version du 1er janvier 2018 220
RECUEIL DES NORMES COMPTABLES FRANÇAISES
221
Ils sont amortissables sur la durée estimée de perception des paiements directs de la politique agricole
commune auxquels ils ouvrent droit.
Prix d’acquisition - Note de présentation du règlement ANC n° 2015-12 relatif au traitement
comptable des droits au paiement de base
En cas d’acquisition conjointe à un transfert du foncier, la valeur d’entrée des DPB s’entend en pratique du prix
stipulé dans l’acte de transfert du foncier.
L’horizon du cadre financier pluriannuel dans lequel s’inscrit le dispositif des DPB est un élément à prendre en
compte pour estimer la durée d’amortissement des DPB.
Art. 618-5
Les droits au paiement de base sont enregistrés au sein d’une comptabilité matière tenue hors bilan.
Art. 618-6
Un produit à recevoir est comptabilisé au titre du montant des aides annuelles à recevoir à la date limite de
dépôt de la demande de participation au paiement de base et aux paiements connexes.
Comptabilisation des paiements directs - Note de présentation du règlement ANC n° 2015-12 relatif
au traitement comptable des droits au paiement de base
Chaque année, les agriculteurs éligibles aux paiements directs de la politique agricole commune formulent une
demande de participation au paiement de base et aux paiements connexes.
Cette demande est formulée sur la base des hectares exploités à la date limite de dépôt des demandes de
participation aux paiements, à raison de l’activation des DPB.
La date de dépôt de la demande de participation constitue le fait générateur pour la comptabilisation des aides
annuelles.
La créance étant certaine dans son principe et son montant pouvant être estimé avec une fiabilité suffisante à la
date limite du dépôt de la déclaration, un produit à recevoir est comptabilisé à cette date.
222
Art. 621-1
L'enregistrement du résultat des opérations faites par l'intermédiaire d'une société en participation dépend
des clauses contractuelles et de l'organisation comptable prévue par les coparticipants.
Art. 621-2
Lorsque la comptabilité de la société en participation est tenue par un gérant, seul juridiquement connu des
tiers, les charges et les produits de la société en participation sont compris dans les charges et les produits
du gérant.
La répartition du résultat s'effectue de la façon suivante :
dans la comptabilité du gérant, la quote-part dans les résultats revenant aux coparticipants est portée
dans un compte de charges ou de produits spécifique, suivant le cas, par le crédit ou le débit des comptes
courants des intéressés ;
dans la comptabilité des autres coparticipants, la quote-part de résultat leur revenant est inscrite suivant
le cas dans un compte de produits ou de charges spécifique par le débit ou le crédit du compte courant du
gérant.
Sous-section 2 – GIE
Art. 621-3 Les résultats d'un groupement d'intérêt économique (GIE) sont comptabilisés, par ses membres,
lorsqu'une décision de répartition de résultats est intervenue.
Art. 621-4
Lorsque les résultats du GIE sont bénéficiaires, ses membres comptabilisent, au cours de l'exercice de
distribution, la créance correspondante dans les produits financiers.
Lorsque les résultats du GIE sont déficitaires, les membres comptabilisent une charge correspondant au
versement du complément de cotisation, si la perte est définitive. Si la perte n'est pas définitive, les
membres comptabilisent des apports ou des avances complémentaires.
Art. 621-5
À défaut de dispositions spéciales, la comptabilité des communautés d'intérêt autres que les sociétés en
participation et les GIE peut être établie par référence aux règles énoncées aux articles 621-1 et 621-2 pour
les sociétés en participation.
Art. 621-6
Les immobilisations faisant l'objet d'une concession de service public ou de travaux publics sont évaluées
dans les conditions suivantes.
Art. 621-7
Le droit exclusif d'utilisation de biens du domaine public ou le droit exclusif d'exploitation est porté pour
mémoire à l'actif du bilan de l'entité concessionnaire.
Exceptionnellement, lorsque le droit du concessionnaire sur les immobilisations non renouvelables mises en
concession par le concédant a fait l'objet d'une évaluation, soit dans le contrat de concession, soit à
223
l'occasion d'un transfert, son montant constitue un élément amortissable sur la durée de la concession. Dans
ce cas, la valeur des biens en pleine propriété est portée au pied du bilan.
Art. 621-8
Les biens mis dans la concession par le concédant ou par le concessionnaire sont inscrits à l'actif du bilan de
l'entité concessionnaire.
L'inscription à l'actif du bilan du concessionnaire de la valeur des biens mis gratuitement dans la concession
par le concédant comporte une contrepartie au passif du bilan, classée dans les autres fonds propres.
Art. 621-9
Le maintien au niveau exigé par le service public du potentiel productif des installations concédées est
assuré par le jeu des amortissements ou, éventuellement, par des dépréciations adéquates et en particulier
les provisions pour renouvellement.
Dans la mesure où la valeur utile d'une installation peut être conservée par un entretien convenable,
l'installation ne fait pas l'objet de dotations aux amortissements au compte de résultat du concessionnaire.
Art. 621-10
L'entreprise concessionnaire distingue l'activité de chacune des concessions ou de chaque catégorie de
concessions dans des comptes de résultat appropriés.
Art. 621-11
Les opérations traitées par l'entité pour le compte de tiers en qualité de mandataire sont comptabilisées
dans un compte de tiers. Seule la rémunération de l'entité est comptabilisée dans le résultat.
Les opérations traitées, pour le compte de tiers, au nom de l'entité, sont inscrites selon leur nature dans les
charges et les produits de l'entité.
IR2 : Traitement dans les comptes des syndics de copropriété des fonds des syndicats de
copropriètaires (collège mars 2017)
Conformément au II de l’article 18 de la loi de n°65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des
immeubles bâtis, le syndic de copropriété est chargé notamment d’ouvrir un compte bancaire séparé au nom du
syndicat de copropriétaires, sur lequel sont versées sans délai toutes les sommes ou valeurs reçues au nom ou
pour le compte du syndicat et à partir duquel sont réglées les dépenses relatives à la copropriété. Les éventuels
intérêts produits par ce compte sont définitivement acquis au syndicat.
L’ouverture d’un compte bancaire séparé est obligatoire dans les copropriétés constituées de plus de quinze lots.
Pour les autres copropriétés, l’assemblée générale des copropriétaires peut dispenser le syndic de la création d’un
compte séparé. Dans ce cas, le compte bancaire unique du syndic fait apparaître dans les écritures de
l'établissement bancaire un sous-compte individualisant comptablement les versements et prélèvements afférents
au syndicat (cf. II de l’article 18 précité).
En outre, à compter du 1er janvier 2017, la constitution d’un fonds de travaux est en principe obligatoire pour
toutes les copropriétés de plus de dix lots (article 14-2 de la loi précitée du 10 juillet 1965). Ce fonds est alimenté
par des cotisations annuelles obligatoires dues par les copropriétaires qui doivent être versées sur un autre
compte bancaire séparé, ouvert au nom du syndicat des copropriétaires dans le même établissement bancaire que
le compte principal.
Au regard des textes relatifs à la définition des comptes « Banques » et des comptes de tiers (articles 945-51 et
621-11 du règlement ANC n° 2014-03 relatif au Plan Comptable Général), le traitement comptable par le syndic de
ces comptes et sous-comptes gérés par un syndic de copropriété pour le compte des syndicats de copropriétaires
est analysé comme suit :
224
Les comptes bancaires séparés ouverts au nom des syndicats de copropriétaires sont la propriété de ces derniers
et ne font pas partie du patrimoine du syndic de copropriété (compte principal ou compte dédié au fonds de
travaux). Dans le cas d’un sous-compte du compte ouvert au nom du syndic, l’article 18 de la loi de 1965 portant
statut de la copropriété précise que le syndic y effectue, sans délai, les versements des sommes et valeurs
appartenant au syndicat et y reporte les dépenses effectuées pour son compte. Il s’agit bien de la trésorerie
appartenant au syndicat de copropriétaires, non au syndic qui en assure seulement la gestion en application d’un
mandat.
Selon l’article 945-51 du PCG, le compte « 512 Banques » ne comprend que les comptes bancaires dont l’entité
est titulaire. Le syndic de copropriété ne peut être considéré comme titulaire des comptes et sous-comptes en
cause : il ne peut en conséquence pas les inscrire dans le compte « 512 Banques ».
Le syndic de copropriété assure sa mission vis-à-vis du syndicat de copropriété en vertu d’un contrat de mandat
dont le contenu et la durée sont réglementés par le décret n°2015-342 du 26 mars 2015 définissant le contrat
type de syndic de copropriété et les prestations particulières, prévus à l'article 18-1 A de la loi n° 65-557 du 10
juillet 1965 modifiée fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis.
C’est en vertu de ce mandat que le syndic de copropriété gère les comptes bancaires et sous-comptes bancaires
des syndicats de copropriétaires.
Selon l’article 621-11 du PCG, les « opérations traitées par l'entité pour le compte de tiers en qualité de
mandataire sont comptabilisées dans un compte de tiers. Seule la rémunération de l'entité est comptabilisée dans
le résultat. »
En conséquence, les opérations de gestion des comptes bancaires et sous-comptes réalisées par le syndic de
copropriété pour le compte d’un syndicat de copropriétaires sont comptabilisées dans un compte de tiers.
S’agissant de fonds qui n’appartiennent pas au patrimoine du syndic mais de celui du patrimoine de la copropriété,
ces opérations sont comptabilisées dans les comptes de tiers « Débiteurs et créditeurs divers » du syndic de
copropriété tels que le compte « 4671 Débiteurs – Opérations de mandat » et « 4672 Créditeurs – Opérations de
mandat ».
Le plan comptable professionnel des administrateurs de biens qui a fait l’objet d’un avis de conformité n° 21 du
CNC du 21 décembre 1983, visait notamment les syndics de copropriété. Compte tenu de l’évolution des règles
relatives aux comptes bancaires des comptes et sous-comptes des syndicats de copropriétaires gérés par les
syndics de copropriété, les dispositions de ce plan comptable professionnel sont caduques pour les syndics de
copropriété.
Sous-section 1 - Définition
Art. 622-1
Un contrat à long terme est un contrat d'une durée généralement longue, spécifiquement négocié dans le
cadre d'un projet unique portant sur la construction, la réalisation ou, le cas échéant, la participation en
qualité de sous-traitant à la réalisation, d'un bien, d'un service ou d'un ensemble de biens ou services
fréquemment complexes, dont l'exécution s'étend sur au moins deux périodes comptables ou exercices. Le
droit de l'entité à percevoir les revenus contractuels est fonction de la conformité au contrat du travail
exécuté.
La notion de négociation spécifique résulte du contrat dont l’objet définit le travail à réaliser sur la base de
spécifications et de caractéristiques uniques requises par l’acheteur ou, au moins, substantiellement
adaptées aux besoins de ce dernier.
Cette définition exclut la vente de biens en série et la vente de biens assortie de choix d’options dans le
cadre d’une gamme à partir d’un modèle de base.
La vente en l’état futur d’achèvement, régie par l’article 1601-3 du code civil, est un contrat à long terme.
Version du 1er janvier 2018 224
RECUEIL DES NORMES COMPTABLES FRANÇAISES
225
Code civil
Art. 1601-3 - La vente en l'état futur d'achèvement est le contrat par lequel le vendeur transfère immédiatement à
l'acquéreur ses droits sur le sol ainsi que la propriété des constructions existantes. Les ouvrages à venir deviennent la
propriété de l'acquéreur au fur et à mesure de leur exécution; l'acquéreur est tenu d'en payer le prix à mesure de
l'avancement des travaux. Le vendeur conserve les pouvoirs de maître de l'ouvrage jusqu'à la réception des travaux.
Définition des contrats long terme – Avis CNC n°99-10 du 23 septembre 1999 relatif aux contrats à
long terme
Contrat à long terme
Cette définition appelle les commentaires suivants :
- la notion de négociation spécifique découle de la complexité de l’objet du contrat et conduit généralement
acheteur et vendeur à convenir d’un travail à réaliser sur la base de spécifications et de caractéristiques
uniques requises par l’acheteur ou, au moins, substantiellement adaptées aux besoins de ce dernier. Cette
notion permet de distinguer les contrats à long terme des autres contrats de vente de biens ou de services :
la vente de biens en série, la vente de biens assortie de choix d’options dans le cadre d’une gamme à partir
d’un modèle de base ne relèvent généralement pas des contrats à long terme.
- la notion de complexité recouvre la mise en œuvre, simultanément ou selon des phases techniques
successives, de techniques ou de savoir-faire divers en vue de la réalisation d’un même objectif ; elle se
traduit également en termes de gestion de projet ; elle a généralement des conséquences sur la durée
d’exécution du travail.
- la construction ou la réalisation d’un ensemble de biens ou de services complexes vise les biens ou services
dont la conception, la technologie, la fonction ou l’utilisation ultime s’inscrivent, de manière indissociable, dans
un même projet ; à ce titre, relèvent d’un même contrat les différents contrats, négociés globalement,
exécutés de manière simultanée ou successive, et s’inscrivant dans le cadre d’un projet unique. A contrario,
lorsqu’un contrat porte sur la réalisation de plusieurs biens ou services, que la réalisation de chacun de ces
biens ou services pris individuellement a donné lieu à une négociation distincte et que le résultat attaché à
chacun de ces biens ou services peut être identifié, chacun de ces biens ou services doit être traité dans le
cadre d’un contrat distinct.
A titre illustratif, la notion de contrat à long terme est fréquemment utilisée dans les secteurs du bâtiment, des
travaux publics, de l’ingénierie (en particulier informatique), de l’électronique civile ou militaire, de la construction
navale, de l’industrie aéronautique et spatiale. Relèvent également des contrats à long terme les marchés dits "
clé en main ". En revanche, sont exclues du champ d’application des contrats à long terme les productions en
série, y compris celles auxquelles s’appliquerait un cadre contractuel spécifique.
Certains contrats d’études ou marchés de développements organisent la participation de tiers, notamment la
puissance publique, à des études et développements conduits par l’entreprise. Cette participation peut prendre la
forme de financements ou de prise en charge d’une quotepart ou de la totalité des coûts encourus. Si le résultat
de ces études et développements demeure la propriété de l’entreprise, avec les droits et obligations qui s’y
rattachent, ces contrats ou marchés ne constituent pas des contrats à long terme.
Les contrats de concession ne sont pas des contrats à long terme au sens de l’avis n° 99-10.
226
Les contrats à forfait comportent des variantes parmi lesquelles figurent notamment les contrats en bordereaux de
prix. Dans ce cas, l’entreprise accepte la réalisation d’un travail sur la base d’une rémunération fixée par référence
à une estimation du nombre d’unités d’œuvre et à un prix unitaire fixe.
Les contrats en régie pour lesquels l’entreprise accepte la réalisation d’un travail sur la base d’une rémunération
égale au remboursement de ses dépenses acceptées, majoré d’un pourcentage de ces dépenses ou d’une
rémunération fixe, ne constituent généralement pas des contrats à long terme.
VEFA – Note de présentation du règlement ANC n° 2012-05 du 8 novembre 2012 modifiant l’article
380-1 du règlement CRC n° 99-03
Pour certains biens acquis dans le cadre d’une VEFA, l’acheteur n’intervient que de façon mineure sur les
caractéristiques techniques (choix de couleurs, etc.). Néanmoins, chaque bien acheté en VEFA est spécifique dans
la mesure où l’acheteur n’achète pas seulement des caractéristiques techniques mais également un emplacement,
un étage et une orientation. Il n’est donc généralement pas prêt à échanger son lot contre un autre possédant les
mêmes caractéristiques techniques. Par conséquent, le caractère « spécifiquement négocié dans le cadre d’un
projet unique » traitant des contrats long terme s’applique pleinement aux contrats de vente en l’état futur
d’achèvement, que l’acheteur influe de manière limitée ou non sur les caractéristiques techniques du bien. En
conséquence, dans les comptes sociaux comme dans les comptes consolidés, l’ensemble des contrats de VEFA
sont comptabilisés à l’achèvement ou à l’avancement, la méthode à l’avancement étant la méthode préférentielle.
L’inventaire des produits et les charges à prendre en compte pour le calcul du résultat à l’achèvement ou à
l’avancement est précisé par l’avis CNC 99-10 du CNC, relatif aux contrats à long terme. A titre illustratif sur le cas
spécifique des contrats de VEFA, les frais de commercialisation engagés qui sont directement imputables à un
contrat donné (comme les honoraires sur la vente versés à un intermédiaire, les commissions versées à des
agents de la force de vente interne et qui sont rattachables au contrat de vente signé) sont compris dans les
charges relatives aux contrats long terme. Les frais de commercialisation non imputables à un contrat donné et les
frais de publicité (bureau de vente, appartements témoin, fléchage et signalisation, plaquettes commerciales et
maquettes, coût de la force interne de vente) sont par contre exclus des charges relatives aux contrats long
terme.
Sous-section 2 – Comptabilisation
Art. 622-2
Un contrat à long terme est comptabilisé soit selon la méthode à l’achèvement, soit selon la méthode à
l’avancement.
La méthode à l'achèvement consiste à comptabiliser le chiffre d'affaires et le résultat au terme de
l'opération. En cours d'opération, qu'il s'agisse de prestations de services ou de productions de biens, les
travaux en cours sont constatés à la clôture de l'exercice à hauteur des charges qui ont été enregistrées.
La méthode à l'avancement consiste à comptabiliser le chiffre d'affaires et le résultat au fur et à mesure de
l'avancement des contrats.
Art. 622-3
Si l'entité retient la méthode à l'avancement et est en mesure d'estimer de façon fiable le résultat à
terminaison, le résultat est constaté en appliquant au résultat à terminaison le pourcentage d'avancement.
Ce pourcentage est déterminé en utilisant la ou les méthodes qui mesurent de façon fiable, selon leur
nature, les travaux ou services exécutés et acceptés. Peuvent être retenus :
le rapport entre les coûts des travaux et services exécutés à la date de clôture et le total prévisionnel des
coûts d'exécution du contrat,
les mesures physiques ou études permettant d'évaluer le volume des travaux ou services exécutés.
Par travaux et services exécutés et acceptés, il y a lieu d'entendre ceux qui peuvent être considérés comme
entrant, avec une certitude raisonnable, dans les conditions d'acceptation prévues par le contrat.
227
A la date de clôture, les produits contractuels sont comptabilisés en chiffre d'affaires puis régularisés le cas
échéant, à la hausse comme à la baisse, pour dégager le résultat à l'avancement.
Avis CNC n°99-10 du 23 septembre 1999 relatif aux contrats à long terme
Résultat à terminaison déterminable de façon fiable
Lorsque le résultat estimé à terminaison est négatif, la perte à terminaison, sous déduction de la perte déjà
comptabilisée à l’avancement, est constatée immédiatement.
Art. 622-4
Si l'entité retient la méthode à l'avancement mais n'est pas en mesure d'estimer de façon fiable le résultat à
terminaison, aucun profit n'est dégagé.
A la date de clôture, le montant inscrit en chiffre d'affaires est limité à celui des charges ayant concouru à
l'exécution du contrat.
Résultat à terminaison non déterminable de façon fiable – Avis CNC n°99-10 du 23 septembre 1999
relatif aux contrats à long terme
Lorsque la situation à terminaison la plus probable est une perte, la constatation d’une provision dépend de la
capacité ou non à estimer cette dernière de façon raisonnable, généralement à partir d’hypothèses:
- dans l’affirmative, il y a lieu, en présence de plusieurs hypothèses, de provisionner la perte correspondant à
la plus probable d’entre elles. S’il n’est pas possible de déterminer l’hypothèse la plus probable, il y a lieu de
provisionner la perte correspondant à la plus faible d’entre elles et de mentionner le risque additionnel
éventuel en annexe,
- dans la négative, l’existence et la nature de l’incertitude sont mentionnées en annexe.
Art. 622-5
La capacité à estimer de façon fiable le résultat à terminaison repose sur les trois critères suivants :
la possibilité d'identifier clairement le montant total des produits du contrat,
la possibilité d'identifier clairement le montant total des coûts imputables au contrat,
l'existence d'outils de gestion, de comptabilité analytique et de contrôle interne permettant de valider le
pourcentage d'avancement et de réviser, au fur et à mesure de l'avancement, les estimations de charges, de
produits et de résultat.
Avis CNC n°99-10 du 23 septembre 1999 relatif aux contrats à long terme
Conditions de la fiabilité des estimations
La nature même des opérations entrant dans le cadre des contrats à long terme conduit l'entreprise à exercer son
jugement et à faire des hypothèses pour la détermination des charges et des produits prévisionnels, et par
conséquent du résultat à terminaison. Il n’en découle pas que l'entreprise n'a pas la capacité d’estimer de façon
fiable le résultat à terminaison. De même, si des incertitudes, dont la nature est clairement identifiée, affectent le
niveau du profit à terminaison l'entreprise constitue les provisions pour aléas appropriées.
228
Modalités de comptabilisation
Lors d’un arrêté comptable, il convient de :
- comptabiliser toutes les charges ayant concouru à l’exécution du contrat à la date d’arrêté,
- à porter en stocks, travaux en cours ou comptes de régularisation les charges qui ne correspondent pas à
l’avancement et qui sont donc rattachables à une activité future (notamment achats livrés qui ne sont ni
consommés ni mis en œuvre, facturations de sous-traitants qui correspondent à des travaux restant à réaliser...),
- à comptabiliser en chiffre d'affaires, dans les cas de résultat déterminable de façon fiable, les produits
contractuels, puis à les régulariser, le cas échéant, à la hausse comme à la baisse. Cette régularisation a pour
objet de comptabiliser un niveau de produit permettant, après déduction des charges ayant concouru à l’exécution
du contrat, la constatation de la quote-part du résultat à terminaison correspondant au pourcentage
d’avancement,
- à comptabiliser, dans les cas de résultat à terminaison non déterminable de façon fiable, les produits à hauteur
des charges ayant concouru à l’exécution du contrat,
- à comptabiliser, par voie de provision, les pertes à terminaison, sous déduction des pertes éventuellement déjà
comptabilisées à l’avancement.
229
Sont exclus tous les coûts qui ne peuvent être imputés aux contrats en général, ou à un contrat donné (par
exemple, frais administratifs d’ordre général, frais de recherche et développement, et frais de commercialisation
non imputables à un contrat donné...).
Les charges relatives à un contrat à long terme comprennent les coûts engagés antérieurement à sa signature, en
vue de son obtention, dès lors qu’ils sont identifiables séparément, mesurables de façon fiable et qu’il est probable
que ce contrat sera conclu. Si ces coûts ont été inscrits en charges au cours d’un exercice antérieur clos, ils ne
peuvent être imputés rétroactivement au contrat.
Les charges relatives à un contrat à long terme peuvent comprendre les charges financières résultant de
conditions financières contractuelles se traduisant par des besoins ou insuffisances significatifs de trésorerie
pendant tout ou partie de la durée du contrat, les différences de change ainsi que les résultats d'opérations de
couverture. Le montant des charges financières, sous déduction des produits financiers, imputées à l’ensemble
des contrats pendant une période donnée ne saurait excéder le montant des charges financières directement ou
indirectement encourues par l’entreprise.
Art. 622-6
Que l'entité applique la méthode à l'achèvement ou la méthode à l'avancement, la perte globale probable est
provisionnée, sous déduction des pertes éventuellement déjà constatées.
En présence de plusieurs hypothèses de calcul, la perte provisionnée est la plus probable d'entre elles ou à
défaut la plus faible. Dans ce cas, l'article 833-20/4 prévoit une description appropriée dans l'annexe du
risque additionnel mesuré par rapport à l'hypothèse de perte la plus faible.
La perte qui ne peut être estimée de façon raisonnable ne donne lieu à aucune provision mais à une
information dans l'annexe prévue à l'article susvisé.
Art. 622-7
La méthode à l'avancement conduisant à une meilleure information, elle est considérée comme
préférentielle.
La décision d'adopter la méthode à l'avancement porte sur tous les contrats en cours à cette date. L'effet du
changement de méthode est calculé de façon rétrospective sur la base du pourcentage d'avancement et du
résultat à terminaison estimée à l'ouverture de l'exercice du changement de méthode.
Dans le cas où le résultat à terminaison n'est pas déterminable de façon fiable au début de l'exercice, l'effet
du changement de méthode à l'ouverture se mesure en prenant en compte l'estimation du résultat à
terminaison à la clôture de l'exercice du changement. Il est mentionné dans l’annexe une description
appropriée de cette modalité de calcul.
Informations en annexe – Avis CNC n°99-10 du 23 septembre 1999 relatif aux contrats à long terme
L’annexe décrit les modalités d’application des principes comptables, le cas échéant par catégorie de contrats, en
précisant notamment :
230
- la méthode de calcul du pourcentage d’avancement, en particulier lorsque celui-ci est déterminé à partir de
mesures physiques ou d’études,
- si l’entreprise a choisi ou non d’inclure dans les charges imputables aux contrats les charges financières liées
aux emprunts souscrits pour financer, directement ou indirectement, leur exécution et quelle méthode
d’imputation elle retient.
Lorsque le résultat estimé à terminaison est négatif, l’annexe précise notamment le montant des provisions pour
pertes à terminaison à la fin de l’exercice ou de la période ainsi que la variation de ces postes.
Lorsque la situation à terminaison la plus probable est une perte et que l’entreprise n’est pas en mesure, soit de
déterminer la provision correspondant à l’hypothèse de perte la plus probable, soit d’estimer de façon raisonnable
le montant d’une quelconque provision pour perte à terminaison, l’annexe fait une description appropriée, soit du
risque additionnel, mesuré par rapport à l’hypothèse de perte la plus faible, soit de l’existence et de la nature de
l’incertitude. En cas de provisions jugées suffisantes, le montant de celles-ci est décrit en annexe.
Art. 623-1
Les opérations de fiducie sont comptabilisées et évaluées conformément aux dispositions de la présente
section.
Art. 623-2
Un contrat de fiducie devrait avoir deux fonctions essentielles :
la gestion (fiducie gestion) ;
la garantie (fiducie sûreté).
En cas de fiducie gestion, l’opération fait intervenir généralement deux types d’acteurs : le constituant et le
fiduciaire, sachant qu’il peut y avoir plusieurs constituants ou plusieurs fiduciaires pour une même fiducie.
En cas de fiducie sûreté, l’opération fait intervenir trois types d’acteurs : le constituant, le fiduciaire et le
bénéficiaire de la sûreté, lequel peut être le fiduciaire s’il est par ailleurs le créancier du constituant.
Le ou les bénéficiaires sont :
le ou les constituants par défaut et selon les dispositions de l’article 2030 du code civil « lorsque le contrat
de fiducie prend fin en l’absence de bénéficiaire, les droits, biens ou sûretés présents dans le patrimoine
fiduciaire font de plein droit retour au constituant » ;
le fiduciaire ou un tiers sous réserve des dispositions de l’article 2013 du code civil.
Code civil
Art. 2011 - La fiducie est l'opération par laquelle un ou plusieurs constituants transfèrent des biens, des droits ou des
sûretés, ou un ensemble de biens, de droits ou de sûretés, présents ou futurs, à un ou plusieurs fiduciaires qui, les
tenant séparés de leur patrimoine propre, agissent dans un but déterminé au profit d'un ou plusieurs bénéficiaires.
Art. 2015 - Seuls peuvent avoir la qualité de fiduciaires les établissements de crédit mentionnés à l'article L. 511-1 du
code monétaire et financier, les institutions et services énumérés à l'article L. 518-1 du même code, les entreprises
d'investissement mentionnées à l'article L. 531-4 du même code ainsi que les entreprises d'assurance régies par l'article
L. 310-1 du code des assurances.
Les membres de la profession d'avocat peuvent également avoir la qualité de fiduciaire.
231
Art. 2016 - Le constituant ou le fiduciaire peut être le bénéficiaire ou l'un des bénéficiaires du contrat de fiducie
Art. 2030 - Lorsque le contrat de fiducie prend fin en l'absence de bénéficiaire, les droits, biens ou sûretés présents dans
le patrimoine fiduciaire font de plein droit retour au constituant.
Lorsqu'il prend fin par le décès du constituant, le patrimoine fiduciaire fait de plein droit retour à la succession
232
jeu complet de comptes séparés, dans les conditions prévues aux articles L. 123-12 à L. 123-15 du code de
commerce.
Sauf stipulation contraire du contrat, un résultat est constaté au niveau de la fiducie et affecté au bénéficiaire qui
peut être le constituant.
Si la fiducie n’a pas la personnalité juridique, la méthode de comptabilisation décrite ci avant conduit à lui conférer
la « personnalité comptable ».
Les éléments mis en fiducie constitueront une masse à part du fiduciaire ne pouvant être saisis que par les
titulaires de créances issues de la gestion ou de la conservation de ces éléments. Toutefois le deuxième alinéa de
l’article 2025 du code civil prévoit qu’« en cas d’insuffisance du patrimoine fiduciaire, le patrimoine du constituant
constitue le gage commun de ces créanciers, sauf stipulation contraire du contrat de fiducie mettant tout ou partie
du passif à la charge du fiduciaire. »
Art. 623-3
En raison du transfert de la propriété juridique tel qu’organisé par la loi, les actifs et passifs faisant l’objet du
contrat de fiducie sont transférés du patrimoine du constituant dans la fiducie, qui constitue un patrimoine
d’affectation séparé du patrimoine propre du fiduciaire, au sein duquel ils feront l’objet d’une comptabilité
autonome. En conséquence, le fiduciaire établit des comptes annuels au titre de la fiducie, comportant un
bilan, un compte de résultat et une annexe, dans les conditions prévues aux articles L. 123-12 à L. 123-15
du code de commerce.
Transfert de la propriété juridique des actifs dans la fiducie – Note de présentation de l’avis CNC n°
2008-03 du 7 février 2008 relatif au traitement comptable des opérations de fiducie
L’application du contrat de fiducie conduit donc à considérer séparément les effets de la propriété juridique des
actifs transférés en fiducie, qui seront, de par la loi, affectés et comptabilisés dans un patrimoine séparé,
autonome et distinct du patrimoine du fiduciaire, et la propriété économique éventuellement conservée par le
constituant.
Art. 623-4
Le patrimoine d’affectation peut comprendre des éléments d’actifs et de passifs se traduisant par le transfert
d’un actif net positif (actifs supérieurs aux passifs) ou d’un passif net (passifs supérieurs aux actifs). En
revanche, le transfert de passifs isolés est exclu.
Transfert d’une situation active ou passive – Note de présentation de l’avis CNC n° 2008-03 du 7
février 2008 relatif au traitement comptable des opérations de fiducie
L’article 2011 du code civil prévoit que « la fiducie est l’opération par laquelle un ou plusieurs constituants
transfèrent des biens, des droits ou des sûretés, ou un ensemble de biens, de droits ou de sûretés, présents ou
futurs, à un ou plusieurs fiduciaires […] ».
L’article 12 de la loi du 19 février 2007 prévoit en son paragraphe 1 que « les éléments d’actif et de passif
transférés dans le cadre de l’opération mentionnée à l’article 2011 du code civil forment un patrimoine
d’affectation. ».
Interrogées sur la possibilité de transmettre une situation active et passive à une fiducie, ou des passifs isolés, la
chancellerie et la DGTPE ont considéré, dans une réponse par courriel du 22 mars 2007, que dans les situations de
transmission d’actifs et de passifs, le passif pouvait excéder l’actif. En revanche le transfert de passifs isolés est
exclu. Ces conclusions reprennent les conclusions des travaux parlementaires de monsieur Henri de Richemont
(rapport n° 11) et de monsieur Xavier de Roux (rapport n° 3655) .
§ 1 – Chez le constituant
Art. 623-5
233
Lors du transfert des biens, droits ou sûretés dans le patrimoine d’affectation, il convient de comptabiliser
une contrepartie dans les comptes de bilan du constituant.
La constitution de cette structure modifie les droits ou obligations du constituant afférents aux biens, droits
ou sûretés transférés dans la fiducie, y compris dans le cas où le constituant conserve le contrôle, car, même
dans cette situation :
tout au long de la fiducie, ses droits ou obligations sont limités aux seuls fruits ou charges générés par ces
biens dont il n’a plus la disposition ;
au terme de la fiducie les droits ou obligations du constituant portent sur leur restitution en nature ou en
valeur.
Ces droits sont en effet de nature spécifique, fixés par les termes du contrat dès lors que le constituant n’a
aucune possibilité de les modifier unilatéralement.
Art. 623-6
La contrepartie sera différente selon que la valeur des actifs excédera ou non le montant du passif
éventuellement mis en fiducie.
Lorsque le montant des éléments d’actif excède le montant des éléments du passif mis en fiducie, les
droits analogues à ceux des investisseurs financiers (comme les porteurs d’obligations, fonds séquestrés en
garantie, fonds communs par exemple) relèvent quelle que soit la nature des biens mis en fiducie, de la
catégorie d’un actif financier dénommé « 2661 - Droits représentatifs d’actifs nets remis en fiducie » au sein
de l’actif immobilisé.
Lorsque le montant des éléments de passif excède le montant des éléments d’actif, il convient de
constater une obligation dénommée « 162 - Obligations représentatives de passifs nets remis en fiducie »
qui doit être enregistrée au passif du bilan avec l’ensemble des emprunts et dettes financières.
Art. 623-7
Le critère de contrôle défini à l’article 211-1, bien que non retenu pour définir les conditions de
comptabilisation de ces éléments, en raison de l’application du principe de la propriété juridique posé par la
loi, est appliqué pour évaluer les éléments transférés par le constituant à la fiducie, afin d’avoir une méthode
d’évaluation homogène pour les comptes individuels et consolidés. Le contrôle ainsi défini conduit à
considérer si le constituant conserve ou perd les avantages ou risques économiques afférents aux éléments
remis à la fiducie.
Du fait de ses caractéristiques, la fiducie qui n’a pas la personnalité morale, est comparable à une entité ad
hoc, i.e. une « structure juridique distincte, créée spécifiquement pour gérer une opération ou un groupe
d’opérations pour le compte d’une entreprise ». Il est donc fait référence aux critères prévus pour la
détermination du contrôle des entités ad hoc au paragraphe 10 052 des règlements relatifs aux comptes
consolidés1.
L’examen des critères suivants est nécessaire pour définir si le constituant contrôle la fiducie.
Le constituant dispose en réalité des pouvoirs de décision, assortis ou non des pouvoirs de gestion sur la
fiducie ou sur les actifs qui la composent, même si ces pouvoirs ne sont pas effectivement exercés. Il
détermine les termes du contrat de fiducie et l’étendue des pouvoirs de gestion qui seront donnés au
fiduciaire.
Le constituant a, de fait, la capacité de bénéficier de la majorité des avantages économiques de la fiducie,
que ce soit sous forme d’affectation du résultat ou de droit à une quote-part d’actif net ou à la majorité des
actifs résiduels en cas de liquidation ;
1
Règlement n°99-02 relatif aux comptes consolidés des sociétés commerciales et entreprises publiques
Règlement n°99-07 relatif aux règles de consolidation des entreprises relevant du CRBF
Règlement n° 2000-05 relatif aux règles de consolidation et de combinaison des entreprises régies par le code des
assurances, des mutuelles et unions régies par le code de la mutualité et des institutions de prévoyance régies par le
code de la sécurité sociale ou le code rural
Version du 1er janvier 2018 233
RECUEIL DES NORMES COMPTABLES FRANÇAISES
234
Le constituant supporte la majorité des risques relatifs à la fiducie. La répartition des risques est fixée
dans le contrat.
L’existence d’un mécanisme d’auto pilotage (prédétermination des activités de la fiducie) ne préjuge pas du
contrôle effectif de cette entité par une contrepartie donnée. L’analyse des critères définis précédemment
est dès lors nécessaire pour caractériser l’existence d’un contrôle. En particulier, lorsqu’un tel mécanisme
oriente les décisions dans l’intérêt d’une des parties, cette dernière est considérée comme exerçant un
contrôle de fait.
Le premier critère relatif aux pouvoirs de décision est prédominant. Il est également nécessaire de prendre
en considération le deuxième ou le troisième critère. En conséquence, une fiducie est contrôlée si les
conditions du premier et du deuxième critère, ou du premier et du troisième critère, sont remplies.
En outre, dès lors que les deuxième et troisième critères se trouvent réunis, la fiducie est également
considérée comme contrôlée.
La perte du pouvoir de décision par le constituant est déterminante pour qualifier la perte de contrôle. La
conservation de la majorité des risques et des avantages économiques afférents aux actifs transférés dans la
fiducie constitue une présomption de conservation d’une partie significative du pouvoir effectif de décision.
Conséquences du maintien ou de la perte du contrôle.
Si le constituant perd le contrôle :
les éléments transférés du patrimoine du constituant dans le patrimoine d’affectation de la fiducie sont
évalués à la valeur vénale ;
l’actif ou le passif financier enregistré chez le constituant en contrepartie, est évalué à cette même valeur.
Si le constituant conserve le contrôle :
les éléments transférés du patrimoine du constituant dans le patrimoine d’affectation de la fiducie sont
évalués à la valeur comptable ;
l’actif ou le passif financier enregistré chez le constituant en contrepartie, est évalué à cette même valeur.
Le constituant est notamment réputé conserver le contrôle de la fiducie :
lorsqu’il est l’unique bénéficiaire ;
lorsque le contrat est conclu avec un ou plusieurs constituants et que chacun d’eux conserve la quasi-
totalité des risques et des avantages relatifs aux éléments transférés (notamment en cas d’absence de
mutualisation effective des risques et avantages au sein de la fiducie ou en cas d’apports de biens
fongibles);
lorsqu’il conserve le bénéfice de l’intérêt résiduel sur le ou les actifs en fin de contrat à travers le retour de
ces derniers en pleine propriété avec le rétablissement du droit à l’usufruit perpétuel.
Dans le cas où la fiducie ne serait pas comparable à une entité ad hoc, par exemple en cas de contrôle non
exclusif, il convient de procéder à l’analyse du contrôle selon les dispositions des paragraphes n°1 000 et
suivants des règlements relatifs aux comptes consolidés2.
Art. 623-8
L’opération de transfert des éléments au patrimoine d’affectation de la fiducie, est enregistrée au compte de
résultat du constituant dans :
un sous compte « 7741 - Opérations liées à la constitution de la fiducie - transfert des éléments », du
compte « 774 - Opérations de constitution ou liquidation des fiducies » pour les produits, ou ;
un sous compte « 6741 - Opérations liées à la constitution de la fiducie - transfert des éléments », du
compte « 674 - Opérations de constitution ou liquidation des fiducies » pour les charges .
2
Règlement n°99-02 relatif aux comptes consolidés des sociétés commerciales et entreprises publiques
Règlement n°99-07 relatif aux règles de consolidation des entreprises relevant du CRBF
Règlement n° 2000-05 relatif aux règles de consolidation et de combinaison des entreprises régies par le code des
assurances, des mutuelles et unions régies par le code de la mutualité et des institutions de prévoyance régies par le
code de la sécurité sociale ou le code rural
Version du 1er janvier 2018 234
RECUEIL DES NORMES COMPTABLES FRANÇAISES
235
Contrepartie dans la fiducie – Note de présentation de l’avis CNC n° 2008-03 du 7 février 2008
relatif au traitement comptable des opérations de fiducie
La fiducie n’a pas de personnalité morale. A ce titre les éléments transférés dans le patrimoine d’affectation de la
fiducie ne répondent pas à la définition de capital social (réservé aux entités ayant la personnalité morale). Cette
contrepartie, égale au montant de l’actif ou du passif net remis en fiducie sera comptabilisée dans un compte «
102 - Fonds fiduciaires ».
§ 2 – Chez le fiduciaire
Art. 623-9
Les éléments transférés au fiduciaire sont comptabilisés, chez ce dernier, dans la fiducie, au bilan d’un
patrimoine séparé dit d’affectation, distinct du bilan propre du fiduciaire. Les éléments transférés sont, par
symétrie, évalués à la valeur nette comptable ou vénale, selon les valeurs retenues chez le constituant.
La contrepartie des éléments reçus en fiducie est comptabilisée dans un compte « 102 - Fonds fiduciaires »
égal au montant de l’actif ou du passif net remis en fiducie. Son montant peut être débiteur ou créditeur.
Art. 623-10
Chez le fiduciaire, les éléments mis en fiducie font l’objet d’une comptabilité autonome, qui se traduit par
l’établissement de comptes annuels, bilan, compte de résultat et annexe, tels que précisées à l’article 623-7,
distincts de ceux du fiduciaire. Les actifs et passifs sont comptabilisés et évalués selon les dispositions de
l’article 623-7 conformément aux règles de comptabilisation, d’évaluation initiale et postérieure du présent
règlement. Il en est de même pour la prise en compte des produits et charges, et la constatation des plus ou
moins-values en cas de cession d’actifs.
Art. 623-11
Lorsque ses droits portent à la fois sur le retour des apports effectués au terme de la fiducie, et sur les
résultats de la fiducie, le bénéficiaire substitue à la valeur de ses droits dans la fiducie, à la clôture de
chaque exercice, le montant correspondant à la valeur d’entrée des apports initiaux, augmentée des
bénéfices non distribués ou diminuée des pertes de la fiducie, y compris ceux du dernier exercice ( i.e. avant
affectation).
Cette variation de droits représentatifs des actifs remis en fiducie est comptabilisée en contrepartie d’une
charge au compte « 6612 - Charges de la fiducie, résultat de la période » ou d’un produit au compte « 7612
- Produits de la fiducie, résultat de la période ».
Art. 623-12
Lorsque la valeur des droits représentatifs des actifs remis en fiducie devient négative, le bénéficiaire du
résultat apprécie la nécessité de constater une provision à hauteur du passif net de la fiducie en fonction des
obligations mises à sa charge par le contrat de fiducie.
Art. 623-13
En cas de distribution, les comptes de droits ou obligations représentatifs d’actifs ou de passifs remis en
fiducie sont mouvementés en contrepartie du compte courant du bénéficiaire du résultat.
236
Art. 623-14
Ce traitement, lorsque le bénéficiaire est le constituant, est cohérent avec les dispositions de l’article 223 VA
du CGI qui prévoit que « le bénéfice imposable de la fiducie est déterminé selon les règles applicables au
bénéfice réalisé par le titulaire d’une créance au titre de celle-ci et imposé au nom de ce titulaire », i.e. le
résultat dégagé par la fiducie est imposé par l’intermédiaire du constituant.
Art. 623-16
L’opération de fin de la fiducie, est enregistrée au compte de résultat du constituant dans :
un sous compte « 7742 - Opérations liées à la liquidation de la fiducie » pour les produits, ou ;
un sous compte « 6742 - Opérations liées à la liquidation de la fiducie » pour les charges.
Art. 624-1
Les opérations relatives aux plans d’options d’achat ou de souscription d’actions et aux plans d’attribution
d’actions gratuites aux employés sont comptabilisées et évaluées, conformément aux dispositions de la
présente section.
237
Art. 624-2
La présente section s’applique à la comptabilisation et l’évaluation des opérations relatives aux plans
d’options d’achat ou de souscription d’actions et aux plans d’attribution d’actions gratuites aux employés,
qu’elles soient émises, acquises ou déjà détenues par la société.
Les dispositions relatives aux options de souscription ou d’achat d’actions sont précisées aux articles L. 225-
177 à L. 225-186 du code de commerce.
L’article 83 de la loi de finances 2005 (loi n°2004-1484 du 30 décembre 2004), codifié aux articles L. 225-
197-1 à L. 225-197-5 du code de commerce, a institué un nouveau dispositif permettant à l’assemblée
générale extraordinaire (AGE) des sociétés par actions, cotées ou non cotées, de procéder sur la base du
rapport du conseil d’administration ou du directoire et du rapport spécial du commissaire aux comptes, à une
attribution d’actions gratuites, existantes ou à émettre au profit des employés ou de certaines catégories
d’entre eux.
L'attribution des actions est définitive au terme d'une période d'acquisition dont la durée ne peut être
inférieure à 2 ans. L'AGE fixe également la durée minimale de l'obligation de conservation des actions par les
bénéficiaires.
Les droits qui résultent de l'attribution gratuite sont incessibles jusqu'au terme de la période d'acquisition et
en cas de décès, les héritiers peuvent demander l'attribution des actions dans un délai de 6 mois à compter
du décès.
Le terme « employé » est utilisé pour désigner les bénéficiaires visés par l’article L. 225-197-1 du code de
commerce : « membres du personnel salarié de la société ou de certaines catégories d'entre eux » ainsi que « le
président du conseil d'administration, le directeur général, les directeurs généraux délégués, les membres du
directoire ou le gérant d'une société par actions qui peuvent se voir attribuer des actions de la société dans les
mêmes conditions que les membres du personnel salarié ».
Code de commerce
Art. L. 225-177 - L'assemblée générale extraordinaire, sur le rapport du conseil d'administration ou du directoire, selon le
cas, et sur le rapport spécial des commissaires aux comptes, peut autoriser le conseil d'administration ou le directoire à
consentir, au bénéfice des membres du personnel salarié de la société ou de certains d'entre eux, des options donnant
droit à la souscription d'actions. L'assemblée générale extraordinaire fixe le délai pendant lequel cette autorisation peut
être utilisée par le conseil d'administration ou par le directoire, ce délai ne pouvant être supérieur à trente-huit mois.
Toutefois, les autorisations antérieures à la date de publication de la loi n° 2001-420 du 15 mai 2001 relative aux
nouvelles régulations économiques sont valables jusqu'à leur terme.
Le conseil d'administration ou le directoire fixe les conditions dans lesquelles seront consenties les options. Ces
conditions pourront comporter des clauses d'interdiction de revente immédiate de tout ou partie des actions sans que le
délai imposé pour la conservation des titres puisse excéder trois ans à compter de la levée de l'option.
Les options peuvent être consenties ou levées alors même que le capital social n'aurait pas été intégralement libéré.
Le prix de souscription est fixé au jour où l'option est consentie, par le conseil d'administration ou le directoire selon les
modalités déterminées par l'assemblée générale extraordinaire sur le rapport des commissaires aux comptes. Si les
actions de la société ne sont pas admises aux négociations sur un marché réglementé, le prix de souscription est
déterminé conformément aux méthodes objectives retenues en matière d'évaluation d'actions en tenant compte, selon
une pondération appropriée à chaque cas, de la situation nette comptable, de la rentabilité et des perspectives d'activité
de l'entreprise. Ces critères sont appréciés le cas échéant sur une base consolidée ou, à défaut, en tenant compte des
éléments financiers issus des filiales significatives. A défaut, le prix de souscription est déterminé en divisant par le
238
nombre de titres existants le montant de l'actif net réévalué, calculé d'après le bilan le plus récent. Si les actions de la
société sont admises aux négociations sur un marché réglementé le prix de souscription ne peut pas être inférieur à 80
% de la moyenne des cours cotés aux vingt séances de bourse précédant ce jour, aucune option ne pouvant être
consentie moins de vingt séances de bourse après le détachement des actions d'un coupon donnant droit à un dividende
ou à une augmentation de capital.
Dans une société dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé, les options ne peuvent être
consenties :
1° Dans le délai de dix séances de bourse précédant et suivant la date à laquelle les comptes consolidés, ou à défaut les
comptes annuels, sont rendus publics ;
2° Dans le délai compris entre la date à laquelle les organes sociaux de la société ont connaissance d'une information
qui, si elle était rendue publique, pourrait avoir une incidence significative sur le cours des titres de la société, et la date
postérieure de dix séances de bourse à celle où cette information est rendue publique.
Des options donnant droit à la souscription de titres qui ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé
ne peuvent être consenties qu'aux salariés de la société qui attribue ces options ou à ceux des sociétés mentionnées au
1° de l'article L. 225-180.
Art. L. 225-178 - L'autorisation donnée par l'assemblée générale extraordinaire comporte, au profit des bénéficiaires des
options, renonciation expresse des actionnaires à leur droit préférentiel de souscription aux actions qui seront émises au
fur et à mesure des levées d'options.
L'augmentation de capital résultant de ces levées d'options ne donne pas lieu aux formalités prévues à l'article L. 225-
142, au deuxième alinéa de l'article L. 225-144 et à l'article L. 225-146. Elle est définitivement réalisée du seul fait de la
déclaration de levée d'option, accompagnée du bulletin de souscription et du paiement en numéraire ou par
compensation avec des créances, de la somme correspondante.
Lors de sa première réunion suivant la clôture de chaque exercice, le conseil d'administration ou le directoire, selon le
cas, constate, s'il y a lieu, le nombre et le montant des actions émises pendant la durée de l'exercice à la suite des
levées d'options et apporte les modifications nécessaires aux clauses des statuts relatives au montant du capital social et
au nombre des actions qui le représentent. Le conseil d'administration peut déléguer au directeur général ou, en accord
avec ce dernier, à un ou plusieurs directeurs généraux délégués les pouvoirs pour procéder, dans le mois qui suit la
clôture de l'exercice, aux opérations mentionnées à la phrase précédente. Le directoire peut, aux mêmes fins, déléguer
les mêmes pouvoirs à son président ou, en accord avec ce dernier, à un ou plusieurs de ses membres. Le conseil
d'administration ou le directoire, ou les personnes qui ont reçu délégation, peuvent également, à toute époque, procéder
à ces opérations pour l'exercice en cours.
Article L. 225-179 - L'assemblée générale extraordinaire peut aussi autoriser le conseil d'administration ou le directoire,
selon le cas, à consentir au bénéfice des membres du personnel salarié de la société ou de certains d'entre eux, des
options donnant droit à l'achat d'actions provenant d'un rachat effectué, préalablement à l'ouverture de l'option, par la
société elle-même dans les conditions définies aux articles L. 225-208 ou L. 225-209. L'assemblée générale
extraordinaire fixe le délai pendant lequel cette autorisation peut être utilisée par le conseil d'administration ou par le
directoire, ce délai ne pouvant être supérieur à trente-huit mois. Toutefois, les autorisations antérieures à la date de
publication de la loi n° 2001-420 du 15 mai 2001 relative aux nouvelles régulations économiques sont valables jusqu'à
leur terme.
En ce cas, les dispositions des deuxième et quatrième à septième alinéas de l'article L. 225-177 sont applicables. En
outre, le prix de l'action, au jour où l'option est consentie, ne peut pas être inférieur à 80 % du cours moyen d'achat des
actions détenues par la société au titre des articles L. 225-208 et L. 225-209.
Des options donnant droit à l'achat de titres qui ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé ne
peuvent être consenties qu'aux salariés de la société qui attribue ces options ou à ceux des sociétés mentionnées au 1°
de l'article L. 225-180.
239
Art. L. 225-180 - I. Des options peuvent être consenties, dans les mêmes conditions qu'aux articles L. 225-177 à L. 225-
179 ci-dessus :
1° Soit au bénéfice des membres du personnel salarié des sociétés ou des groupements d'intérêt économique dont 10 %
au moins du capital ou des droits de vote sont détenus, directement ou indirectement, par la société consentant les
options ;
2° Soit au bénéfice des membres du personnel salarié des sociétés ou des groupements d'intérêt économique détenant,
directement ou indirectement, au moins 10 % du capital ou des droits de vote de la société consentant les options ;
3° Soit au bénéfice des membres du personnel salarié des sociétés ou des groupements d'intérêt économique dont 50 %
au moins du capital ou des droits de vote sont détenus, directement ou indirectement, par une société détenant elle-
même, directement ou indirectement, au moins 50 % du capital de la société consentant les options.
II. L’assemblée générale ordinaire de la société contrôlant majoritairement, directement ou indirectement, celle qui
consent les options est informée dans les conditions prévues à l'article L. 225-184.
III. Des options peuvent également être consenties dans les mêmes conditions qu'aux articles L. 225-177 à L. 225-179
par une entreprise contrôlée, directement ou indirectement, exclusivement ou conjointement, par un organe central, des
organes centraux ou les établissements de crédit ou les sociétés de financement qui lui ou leur sont affiliés au sens des
articles L. 511-30 à L. 511-32 du code monétaire et financier, aux salariés desdites sociétés ainsi qu'à ceux des entités
dont le capital est détenu pour plus de 50 %, directement ou indirectement, exclusivement ou conjointement, par cet
organe central, ces organes centraux ou des établissements ou sociétés affiliés.
Art. L. 225-181 - Le prix fixé pour la souscription ou l'achat des actions ne peut pas être modifié pendant la durée de
l'option.
Toutefois, lorsque la société réalise un amortissement ou une réduction du capital, une modification de la répartition des
bénéfices, une attribution gratuite d'actions, une incorporation au capital de réserves, bénéfices ou primes d'émission,
une distribution de réserves ou toute émission de titres de capital ou de titres donnant droit à l'attribution de titres de
capital comportant un droit de souscription réservé aux actionnaires, elle doit prendre les mesures nécessaires à la
protection des intérêts des bénéficiaires des options dans les conditions prévues à l'article L. 228-99.
Art. L. 225-182 - Le nombre total des options ouvertes et non encore levées ne peut donner droit à souscrire un nombre
d'actions excédant une fraction du capital social déterminée par décret en Conseil d'Etat.
Il ne peut être consenti d'options aux salariés et aux mandataires sociaux possédant plus de 10 % du capital social.
Article L. 225-183 - L'assemblée générale extraordinaire fixe le délai pendant lequel les options doivent être exercées.
Les droits résultant des options consenties sont incessibles jusqu'à ce que l'option ait été exercée.
En cas de décès du bénéficiaire, ses héritiers peuvent exercer l'option dans un délai de six mois à compter du décès.
Art. L. 225-184 - Un rapport spécial informe chaque année l'assemblée générale ordinaire des opérations réalisées en
vertu des dispositions prévues aux articles L. 225-177 à L. 225-186.
Ce rapport rend également compte :
-du nombre, des dates d'échéance et du prix des options de souscription ou d'achat d'actions qui, durant l'année et à
raison des mandats et fonctions exercés dans la société, ont été consenties à chacun de ces mandataires par la société
et par celles qui lui sont liées dans les conditions prévues à l'article L. 225-180 ;
-du nombre, des dates d'échéance et du prix des options de souscription ou d'achat d'actions qui ont été consenties
durant l'année à chacun de ces mandataires, à raison des mandats et fonctions qu'ils y exercent par les sociétés
contrôlées au sens de l'article L. 233-16 ;
-du nombre et du prix des actions souscrites ou achetées durant l'exercice par les mandataires sociaux de la société en
levant une ou plusieurs des options détenues sur les sociétés visées aux deux alinéas précédents.
Ce rapport indique également :
240
-le nombre, le prix et les dates d'échéance des options de souscription ou d'achat d'actions consenties, durant l'année,
par la société et par les sociétés ou groupements qui lui sont liés dans les conditions prévues à l'article L. 225-180, à
chacun des dix salariés de la société non mandataires sociaux dont le nombre d'options ainsi consenties est le plus
élevé;
-le nombre et le prix des actions qui, durant l'année, ont été souscrites ou achetées, en levant une ou plusieurs options
détenues sur les sociétés visées à l'alinéa précédent, par chacun des dix salariés de la société non mandataires sociaux
dont le nombre d'actions ainsi achetées ou souscrites est le plus élevé.
Ce rapport indique également le nombre, le prix et les dates d'échéance des options de souscription ou d'achat d'actions
consenties, durant l'année, par les sociétés visées à l'alinéa précédent, à l'ensemble des salariés bénéficiaires ainsi que le
nombre de ceux-ci et la répartition des options consenties entre les catégories de ces bénéficiaires.
Art. L. 225-185 - Des options donnant droit à la souscription d'actions peuvent être consenties pendant une durée de
deux ans à compter de l'immatriculation de la société, aux mandataires sociaux personnes physiques qui participent avec
des salariés à la constitution d'une société.
De telles options peuvent également être consenties, pendant une durée de deux ans à compter du rachat, aux
mandataires sociaux personnes physiques d'une société qui acquièrent avec des salariés la majorité des droits de vote
en vue d'assurer la continuation de la société.
En cas d'attribution d'options, dans un délai de deux ans après la création d'une société ou le rachat de la majorité du
capital d'une société par ses salariés ou ses mandataires sociaux, le maximum prévu au dernier alinéa de l'article L. 225-
182 est porté au tiers du capital.
Le président du conseil d'administration, le directeur général, les directeurs généraux délégués, les membres du
directoire ou le gérant d'une société par actions peuvent se voir attribuer par cette société des options donnant droit à la
souscription ou à l'achat d'actions dans les conditions prévues aux articles L. 225-177 à L. 225-184 et L. 225-186-1.
Toutefois, par dérogation à ces dispositions, le conseil d'administration ou, selon le cas, le conseil de surveillance, soit,
décide que les options ne peuvent être levées par les intéressés avant la cessation de leurs fonctions, soit, fixe la
quantité des actions issues de levées d'options qu'ils sont tenus de conserver au nominatif jusqu'à la cessation de leurs
fonctions. L’information correspondante est publiée dans le rapport mentionné à l'article L. 225-102-1.
Ils peuvent également se voir attribuer, dans les mêmes conditions, des options donnant droit à la souscription ou à
l'achat d'actions d'une société qui est liée dans les conditions prévues à l'article L. 225-180, sous réserve que les actions
de cette dernière soient admises aux négociations sur un marché réglementé.
Art. L. 225-186 - Les articles L. 225-177 à L. 225-185 sont applicables aux certificats d'investissement, aux certificats
coopératifs d'investissement et aux certificats coopératifs d'associés.
Art. L. 225-197-1 - I. L’assemblée générale extraordinaire, sur le rapport du conseil d'administration ou du directoire,
selon le cas, et sur le rapport spécial des commissaires aux comptes, peut autoriser le conseil d'administration ou le
directoire à procéder, au profit des membres du personnel salarié de la société ou de certaines catégories d'entre eux, à
une attribution gratuite d'actions existantes ou à émettre.
L'assemblée générale extraordinaire fixe le pourcentage maximal du capital social pouvant être attribué dans les
conditions définies au premier alinéa. Le nombre total des actions attribuées gratuitement ne peut excéder 10 % du
capital social à la date de la décision de leur attribution par le conseil d'administration ou le directoire. Dans les sociétés
dont les titres ne sont pas admis aux négociations sur un marché réglementé ou sur un système multilatéral de
négociation et ne dépassant pas, à la clôture d'un exercice social, les seuils définissant les petites et moyennes
entreprises prévus à l'article 2 de l'annexe à la recommandation 2003/361/CE de la Commission, du 6 mai 2003,
concernant la définition des micro, petites et moyennes entreprises, les statuts peuvent prévoir un pourcentage plus
élevé, qui ne peut toutefois excéder 15 % du capital social à la date de la décision d'attribution des actions par le conseil
d'administration ou le directoire.
241
Elle fixe également le délai pendant lequel cette autorisation peut être utilisée par le conseil d'administration ou le
directoire. Ce délai ne peut excéder trente-huit mois.
Lorsque l'attribution porte sur des actions à émettre, l'autorisation donnée par l'assemblée générale extraordinaire
emporte de plein droit, au profit des bénéficiaires des actions attribuées gratuitement, renonciation des actionnaires à
leur droit préférentiel de souscription. L'augmentation de capital correspondante est définitivement réalisée du seul fait
de l'attribution définitive des actions aux bénéficiaires.
L'attribution des actions à leurs bénéficiaires est définitive au terme d'une période d'acquisition dont la durée minimale,
qui ne peut être inférieure à deux ans, est déterminée par l'assemblée générale extraordinaire. Toutefois, l'assemblée
peut prévoir l'attribution définitive des actions avant le terme de la période d'acquisition en cas d'invalidité du
bénéficiaire correspondant au classement dans la deuxième ou la troisième des catégories prévues à l'article L. 341-4 du
code de la sécurité sociale.
L'assemblée générale extraordinaire fixe également la durée minimale de l'obligation de conservation des actions par les
bénéficiaires. Cette durée court à compter de l'attribution définitive des actions, mais ne peut être inférieure à deux ans.
Toutefois, les actions sont librement cessibles en cas d'invalidité des bénéficiaires correspondant à leur classement dans
les catégories précitées du code de la sécurité sociale.
Si l'assemblée générale extraordinaire a retenu pour la période d'acquisition mentionnée au cinquième alinéa une durée
au moins égale à quatre ans pour tout ou partie des actions attribuées, elle peut réduire ou supprimer la durée de
l'obligation de conservation, mentionnée au sixième alinéa, de ces actions.
Dans une société dont les titres sont admis aux négociations sur un marché réglementé, à l'issue de la période
d'obligation de conservation, les actions ne peuvent pas être cédées :
1° Dans le délai de dix séances de bourse précédant et de trois séances de bourse suivant la date à laquelle les comptes
consolidés, ou à défaut les comptes annuels, sont rendus publics ;
2° Dans le délai compris entre la date à laquelle les organes sociaux de la société ont connaissance d'une information
qui, si elle était rendue publique, pourrait avoir une incidence significative sur le cours des titres de la société, et la date
postérieure de dix séances de bourse à celle où cette information est rendue publique.
Le conseil d'administration ou, le cas échéant, le directoire détermine l'identité des bénéficiaires des attributions
d'actions mentionnées au premier alinéa. Il fixe les conditions et, le cas échéant, les critères d'attribution des actions.
II. Le président du conseil d'administration, le directeur général, les directeurs généraux délégués, les membres du
directoire ou le gérant d'une société par actions peuvent se voir attribuer des actions de la société dans les mêmes
conditions que les membres du personnel salarié et dans le respect des conditions mentionnées à l'article L. 225-197-6.
Ils peuvent également se voir attribuer des actions d'une société liée dans les conditions prévues à l'article L. 225-197-2,
sous réserve que les actions de cette dernière soient admises aux négociations sur un marché réglementé et dans le
respect des conditions mentionnées à l'article L. 225-197-6.
Il ne peut pas être attribué d'actions aux salariés et aux mandataires sociaux détenant chacun plus de 10 % du capital
social. Une attribution gratuite d'actions ne peut pas non plus avoir pour effet que les salariés et les mandataires sociaux
détiennent chacun plus de 10 % du capital social.
Par dérogation aux dispositions précédentes, pour les actions ainsi attribuées au président du conseil d'administration,
au directeur général, aux directeurs généraux délégués, aux membres du directoire ou au gérant d'une société par
actions, le conseil d'administration ou, selon le cas, le conseil de surveillance soit décidé que ces actions ne peuvent être
cédées par les intéressés avant la cessation de leurs fonctions, soit fixe la quantité de ces actions qu'il sont tenus de
conserver au nominatif jusqu'à la cessation de leurs fonctions. L'information correspondante est publiée dans le rapport
mentionné à l'article L. 225-102-1.
III. En cas d'échange sans soulte d'actions résultant d'une opération de fusion ou de scission réalisée conformément à la
réglementation en vigueur pendant les périodes d'acquisition ou de conservation prévues au I, les dispositions du
présent article et, notamment, les périodes précitées, pour leur durée restant à courir à la date de l'échange, restent
242
applicables aux droits à attribution et aux actions reçus en échange. Il en est de même de l'échange résultant d'une
opération d'offre publique, de division ou de regroupement réalisée conformément à la réglementation en vigueur qui
intervient pendant la période de conservation.
En cas d'apport à une société ou à un fonds commun de placement dont l'actif est exclusivement composé de titres de
capital ou donnant accès au capital émis par la société ou par une société qui lui est liée au sens de l'article L. 225-197-
2, l'obligation de conservation prévue au I reste applicable, pour la durée restant à courir à la date de l'apport, aux
actions ou parts reçues en contrepartie de l'apport.
Art. L. 225-197-2 - I. - Des actions peuvent être attribuées, dans les mêmes conditions que celles mentionnées à l'article
L. 225-197-1 :
1° Soit au bénéfice des membres du personnel salarié des sociétés ou des groupements d'intérêt économique dont 10 %
au moins du capital ou des droits de vote sont détenus, directement ou indirectement, par la société qui attribue les
actions ;
2° Soit au bénéfice des membres du personnel salarié des sociétés ou des groupes d'intérêt économique détenant,
directement ou indirectement, au moins 10 % du capital ou des droits de vote de la société qui attribue les actions ;
3° Soit au bénéfice des membres du personnel salarié des sociétés ou des groupements d'intérêt économique dont 50 %
au moins du capital ou des droits de vote sont détenus, directement ou indirectement, par une société détenant elle-
même, directement ou indirectement, au moins 50 % du capital de la société qui attribue les actions.
Les actions qui ne sont pas admises aux négociations sur un marché réglementé ne peuvent être attribuées dans les
conditions ci-dessus qu'aux salariés de la société qui procède à cette attribution ou à ceux mentionnés au 1°.
II. - Des actions peuvent également être attribuées dans les mêmes conditions que celles prévues à l'article L. 225-197-1
par une entreprise contrôlée, directement ou indirectement, exclusivement ou conjointement, par un organe central, des
organes centraux ou les établissements de crédit ou les sociétés de financement qui lui ou leur sont affiliés au sens et
pour l'application des articles L. 511-30 à L. 511-32 du code monétaire et financier, aux salariés de ces sociétés ainsi
qu'à ceux des entités dont le capital est détenu pour plus de 50 %, directement ou indirectement, exclusivement ou
conjointement, par cet organe central, ces organes centraux, ces établissements de crédit ou ces sociétés de
financement.
Art. L. 225-197-3 - Les droits résultant de l'attribution gratuite d'actions sont incessibles jusqu'au terme de la période
d'acquisition.
En cas de décès du bénéficiaire, ses héritiers peuvent demander l'attribution des actions dans un délai de six mois à
compter du décès. Ces actions sont librement cessibles.
Art. L. 225-197-4 - Un rapport spécial informe chaque année l'assemblée générale ordinaire des opérations réalisées en
vertu des dispositions prévues aux articles L. 225-197-1 à L. 225-197-3.
Ce rapport rend également compte :
- du nombre et de la valeur des actions qui, durant l'année et à raison des mandats et fonctions exercés dans la société,
ont été attribuées gratuitement à chacun de ces mandataires par la société et par celles qui lui sont liées dans les
conditions prévues à l'article L. 225-197-2 ;
- du nombre et de la valeur des actions qui ont été attribuées gratuitement, durant l'année à chacun de ces
mandataires, à raison des mandats et fonctions qu'ils y exercent, par les sociétés contrôlées au sens de l'article L. 233-
16.
Ce rapport indique également le nombre et la valeur des actions qui, durant l'année, ont été attribuées gratuitement par
la société et par les sociétés ou groupements qui lui sont liés dans les conditions prévues à l'article L. 225-197-2, à
chacun des dix salariés de la société non mandataires sociaux dont le nombre d'actions attribuées gratuitement est le
plus élevé.
243
Ce rapport indique également le nombre et la valeur des actions qui, durant l'année, ont été attribuées gratuitement par
les sociétés visées à l'alinéa précédent à l'ensemble des salariés bénéficiaires ainsi que le nombre de ceux-ci et la
répartition des actions attribuées entre les catégories de ces bénéficiaires.
Art. 624-3
Lorsqu’elle décide d’une attribution d’actions à titre gratuit dans le cadre de l’article 83 de la loi précitée (ou
à prix symbolique dans le cadre d’un plan étranger), la société peut définir la nature des actions qui seront
remises (actions existantes ou actions nouvelles) ou différer la décision jusqu’à une date ultérieure.
Par ailleurs deux types d’options sur actions peuvent être octroyés :
les options de souscription d’actions qui sont nécessairement dénouées par l’émission d’actions au profit
des salariés ;
les options d’achat d’actions qui sont nécessairement dénouées par des actions existantes (tout comme
les attributions d’actions gratuites).
Art. 624-4
Dès la décision d’attribution d’actions gratuites ou d’options sur actions, la société a une obligation de
remettre des actions à ses employés. Selon les modalités d’attribution décidées, cette obligation pourra
générer ou non un passif ou un passif éventuel.
Art. 624-5
Ainsi un passif doit être enregistré dès lors que l’obligation de remise d’actions aux employés génère, de
manière probable ou certaine, une sortie de ressources sans contrepartie au moins équivalente. Tant que la
sortie de ressources n’est pas probable, l’obligation répond à la définition d’un passif éventuel.
Art. 624-6
Dans le cas où des actions nouvelles sont émises pour être attribuées aux employés, la société n’est exposée
à aucune sortie de ressource ; aucune charge n’est donc comptabilisée, l’opération entraîne un mouvement
au sein des capitaux propres et une dilution des actionnaires anciens.
Concernant les attributions d’actions gratuites, et en l’absence de texte législatif précisant les conditions de
libération du capital dans ce cas particulier, le nominal de l’action est le cas échéant prélevé sur les réserves
disponibles.
244
Art. 624-7
Dans le cas où les actions remises aux employés auront été acquises au préalable par la société, l’opération
donnera lieu, à la date de remise des actions aux employés, à une sortie de ressources sans contrepartie au
moins équivalente attendue des employés.
Art. 624-8
Pour les plans d’attribution d’actions gratuites, la sortie de ressources est égale au coût des actions
rachetées (diminué de l’éventuel prix symbolique payé par les employés). Pour les plans d’options d’achat
d’actions, la sortie de ressources est égale au coût des actions rachetées diminué du prix d’exercice acquitté
par les employés.
Art. 624-9
La sortie de ressources est probable, voire certaine, lorsque la décision de racheter ou d’affecter des actions
existantes résulte des termes du plan d’attribution ou a été prise par l’assemblée générale ou l’organe
exécutif.
Le caractère probable est fonction de l’appréciation de la satisfaction des éventuelles conditions de
performance et de la rotation du personnel. Concernant les plans d’options d’achat d’actions, le caractère
probable est également fonction de l’existence d’une valeur intrinsèque à la date de clôture (différence entre
la valeur par action de la société à la clôture (cours de bourse pour les sociétés cotées) et le prix d’exercice
de l’option). La satisfaction des conditions de performance de marché s’apprécie également en fonction de la
valeur des actions à la date de clôture.
Le passif naît, d’une part, du caractère probable de la sortie de ressources et, d’autre part, de l’extinction de
la contrepartie liée aux services attendus (cf. art. 624-11 et 624-12).
Art. 624-10
Dans le cas où les actions d’une société mère sont attribuées au personnel d’une filiale, il convient de
déterminer si cette dernière a une obligation entraînant une sortie de ressources sans contrepartie au moins
équivalente, par exemple dans le cadre d’une convention de refacturation au bénéfice de la société mère.
Dans ce cas, la filiale doit constater un passif dans les conditions précitées.
§ 3 - Existence d’un passif éventuel en l’absence de décision explicite sur les modalités
d’attribution des actions
Art. 624-11
En l’absence de décision explicite, il convient de rechercher tout au long de la période d’acquisition,
l’existence d’indicateurs rendant probable une sortie de ressources pour la société : communication des
dirigeants susceptible d’indiquer la nature des actions qui seront remises ; pratique antérieure de la société
(par exemple pratique habituelle de ne pas diluer les actionnaires existants).
Tant que la sortie de ressources n’est pas probable (c'est-à-dire tant qu’il n’est pas probable de servir le plan
en actions existantes), le passif reste éventuel. Un passif doit être comptabilisé à la date à laquelle une
sortie de ressources sans contrepartie équivalente devient probable. Ce sera le cas lorsque l’analyse des faits
et circonstances montre que les actions à remettre ne seront pas des actions nouvelles.
245
Art. 624-12
L’attribution d’actions dans le cadre de plans constitue une forme de rémunération à raison de la qualité
d’employé (ou d’ancien employé) des attributaires. En ce sens, une contrepartie passée, présente ou future
a été, est ou sera fournie par l’employé (ou ancien employé) sous forme de services.
Lorsque l’attribution des actions ou des options d’achat d’actions n’est pas subordonnée au fait que
l’attributaire reste au service de la société pendant une période future déterminée, la contrepartie a déjà été
fournie.
Lorsque l’acquisition des actions ou des options d’achat d’actions est explicitement subordonnée au fait que
l’attributaire reste au service de la société pendant une période future déterminée, une contrepartie
demeure à fournir qui diminue progressivement au fur et à mesure que les services sont rendus. Cette
contrepartie est évaluée par référence à la valeur de la sortie de ressources à laquelle est exposée la société.
On entend par attribution le droit consenti aux employés à attribution d’actions gratuites ou options d’achat
conformément aux règles du plan.
Art. 624-13 Dès lors que l’existence d’un passif est établie, il est comptabilisé sous la forme d’une provision
déterminée en fonction des services déjà rendus par l’employé.
Art. 624-14
Le passif est évalué comme le produit :
du coût d’entrée des actions à la date de leur affectation au plan d’attribution ou du coût probable de
rachat des actions évalué à la date de clôture des comptes. Concernant les plans d’options d’achat d’actions,
le coût d’entrée ou le coût probable d’achat, est diminué du prix d’exercice susceptible d’être acquitté par les
employés ;
Le coût d'entrée des actions correspond à :
- leur coût d'achat lorsque les actions sont affectées au service du plan dès leur acquisition. Les éventuelles
primes d'options payées pour racheter les actions font partie du coût ;
- leur valeur nette comptable à la date de leur affectation au plan lorsqu'elles étaient détenues antérieurement
par la société ;
Le coût probable de rachat, lorsque les actions ne sont pas acquises à la clôture, correspond au cours de
l'action à la clôture, en cas d'action cotée, et à la valeur estimée à cette date en l'absence de cotation.
du nombre d’actions qui devrait être attribué compte tenu des dispositions du plan d’attribution. Le
nombre d’actions à prendre en compte dépend de l’existence d’une valeur intrinsèque positive (définie à
l’article 624-9, de la satisfaction des conditions de présence en fonction de la rotation du personnel et des
conditions de performance éventuellement prévues par le plan d’attribution, appréciées à la date de clôture.
La proportion des contreparties reçues des employés est appréciée prorata temporis depuis la date
d’attribution.
La provision comptabilisée à chaque clôture évolue notamment ainsi en fonction du coût probable d’achat,
du nombre d’actions devant être attribuées en fonction de la rotation du personnel et de l’évolution de la
valeur de l’action (cours de bourse pour les sociétés cotées) et des services rendus. Les dotations, reprises
et charges relatives aux attributions d’actions gratuites ou options d’achat sont présentées dans les charges
de personnel, éventuellement par l’intermédiaire du compte transfert de charges.
246
Art. 624-15
Les actions affectées aux plans d’attribution d’actions gratuites et aux plans d’options d’achat d’actions sont
classées dans le sous-compte 502-1- « Actions destinées à être attribuées aux employés et affectées à des
plans déterminés » et évaluées à leur coût d’entrée. Ces actions ne sont pas dépréciées en fonction de la
valeur de marché, en raison de l’engagement d’attribution aux salariés et de la provision constatée au passif
dans les conditions décrites ci-avant. Le nombre d’actions propres figurant dans cette catégorie particulière
doit être cohérent avec les hypothèses retenues pour l’évaluation du passif et ne peut donc pas être
supérieur au nombre d’actions pris en compte dans le calcul de l’obligation comptabilisée au passif du bilan.
Les actions qui ont été affectées à un plan d’options d’achat postérieurement à leur acquisition et
comptabilisées au compte 2771 – « Actions propres ou parts propres », sont transférées au compte 502-1.
Art. 624-16
Tout reclassement des actions propres que ce soit au sein de la catégorie 502 ou vers la catégorie des
autres immobilisations financières, au compte 277 « Actions propres ou parts propres » pour annulation, qui
ne peut être opéré que dans le respect du formalisme juridique correspondant, s’effectuera sur la base de la
valeur nette comptable des actions à la date de reclassement.
Lorsque le reclassement s’effectue au sein du compte 502, du sous-compte 502-1 vers le sous-compte 502-
2- « Actions disponibles pour être attribuées aux employés ou pour la régularisation des cours de bourse»,
les actions correspondantes transférées à la valeur nette comptable, sont dépréciées si leur valeur est
supérieure au cours du marché, comme pour les autres titres de placement.
Le transfert de la catégorie « Titres immobilisés » vers la catégorie « Valeurs mobilières de placement » n’est pas
possible aux termes de l’avis 2002-D du CNC.
Sous-section 6 – Comptabilisation des frais liés à l’élaboration des plans d’attribution gratuite
d’actions et des options de souscription d’actions
Art. 624-17
En l’absence de création de prime d’émission, l’option de comptabilisation prévue par l’avis n° 2000-D du 21
décembre 2000 du comité d’urgence, prévoyant l’imputation de ces frais sur la prime n’est pas applicable et
les frais liés à l’élaboration des plans d’attribution d’actions gratuites doivent être constatés en charges.
Les frais de plans d’option de souscription d’actions s’imputent sur la prime d’émission et l’excédent est
comptabilisé en charges.
247
Section 5 – Contrats de garantie financière
Art. 625-1
Les actifs donnés en garantie dans le cadre de contrats de garantie financière assortis d’un droit de
réutilisation sont comptabilisés et évalués conformément aux dispositions de la présente section.
§ 1 – Entités
Art. 625-2
Les dispositions de la présente section s'appliquent aux entreprises relevant du présent règlement,
notamment aux sociétés commerciales et aux organismes d'assurance (entreprises régies par le code des
assurances, organismes régis par le code de la mutualité et institutions de prévoyance régies par le code de
la sécurité sociale) qui sont habilités à conclure des contrats de garantie financière assortis d'un droit de
réutilisation tels que définis aux articles L. 211-38 à L. 211-40 du code monétaire et financier simplifiant les
procédures de constitution et de réalisation des contrats de garantie financière.
Art. L. 211-38 - I. ― A titre de garantie des obligations financières présentes ou futures mentionnées à l'article L. 211-
36, les parties peuvent prévoir des remises en pleine propriété, opposables aux tiers sans formalités, d'instruments
financiers, effets, créances, contrats ou sommes d'argent, ou la constitution de sûretés sur de tels biens ou droits,
réalisables, même lorsque l'une des parties fait l'objet d'une des procédures prévues par le livre VI du code de
commerce, ou d'une procédure judiciaire ou amiable équivalente sur le fondement d'un droit étranger, ou d'une
procédure civile d'exécution ou de l'exercice d'un droit d'opposition.
Les dettes et créances relatives à ces garanties et celles afférentes à ces obligations sont alors compensables
conformément au I de l'article L. 211-36-1.
II. ― Lorsque les garanties mentionnées au I sont relatives aux obligations financières mentionnées aux 2° et 3° de
l'article L. 211-36 :
1° La constitution de telles garanties et leur opposabilité ne sont subordonnées à aucune formalité. Elles résultent du
transfert des biens et droits en cause, de la dépossession du constituant ou de leur contrôle par le bénéficiaire ou par
une personne agissant pour son compte ;
2° L'identification des biens et droits en cause, leur transfert, la dépossession du constituant ou le contrôle par le
bénéficiaire doivent pouvoir être attestés par écrit ;
3° La réalisation de telles garanties intervient à des conditions normales de marché, par compensation, appropriation ou
vente, sans mise en demeure préalable, selon les modalités d'évaluation prévues par les parties dès lors que les
obligations financières couvertes sont devenues exigibles.
III. ― L'acte prévoyant la constitution des sûretés mentionnées au I peut définir les conditions dans lesquelles le
bénéficiaire de ces sûretés peut utiliser ou aliéner les biens ou droits en cause, à charge pour lui de restituer au
constituant des biens ou droits équivalents. Les sûretés concernées portent alors sur les biens ou droits équivalents ainsi
restitués comme si elles avaient été constituées dès l'origine sur ces biens ou droits équivalents. Cet acte peut permettre
au bénéficiaire de compenser sa dette de restitution des biens ou droits équivalents avec les obligations financières au
titre desquelles les sûretés ont été constituées, lorsqu'elles sont devenues exigibles.
Par biens ou droits équivalents, on entend :
1° Lorsqu'il s'agit d'espèces, une somme de même montant et dans la même monnaie ;
248
2° Lorsqu'il s'agit d'instruments financiers, des instruments financiers ayant le même émetteur ou débiteur, faisant partie
de la même émission ou de la même catégorie, ayant la même valeur nominale, libellés dans la même monnaie et ayant
la même désignation, ou d'autres actifs, lorsque les parties le prévoient, en cas de survenance d'un fait concernant ou
affectant les instruments financiers constitués en sûreté.
Lorsqu'il s'agit d'autres biens ou droits que ceux mentionnés aux 1° et 2°, la restitution porte sur ces mêmes biens ou
droits.
IV. ― Les modalités de réalisation et de compensation des garanties mentionnées au I et des obligations mentionnées à
l'article L. 211-36 sont opposables aux tiers. Toute réalisation ou compensation effectuée en raison d'une procédure
civile d'exécution ou de l'exercice d'un droit d'opposition est réputée être intervenue avant cette procédure.
Art. L. 211-39 - Les droits ou obligations du constituant, du bénéficiaire ou de tout tiers relatifs aux garanties
mentionnées au I de l'article L. 211-38 portant sur des titres financiers sont déterminés par la loi de l'Etat où est situé le
compte dans lequel ces titres sont remis ou constitués en garantie.
Art. L. 211-40 - Les dispositions du livre VI du code de commerce, ou celles régissant toutes procédures judiciaires ou
amiables équivalentes ouvertes sur le fondement de droits étrangers, ne font pas obstacle à l'application des dispositions
de la présente section.
§ 2 – Instruments
Art. 625-3
Les dispositions de la présente section s'appliquent lorsque les biens donnés en garantie dans le cadre de
contrats de garantie financière avec droit de réutilisation sont des instruments financiers entrant dans l'une
des catégories suivantes :
les actions et autres titres donnant ou pouvant donner accès, directement ou indirectement, au capital ou
aux droits de vote, transmissibles par inscription en compte ou tradition ;
les titres de créance qui représentent chacun un droit de créance sur la personne morale ou le fonds
commun de créances qui les émet, transmissibles par inscription en compte ou tradition, à l'exclusion des
effets de commerce et des bons de caisse ;
les parts ou actions d'organismes de placements collectifs ;
et tous instruments financiers équivalents à ceux mentionnés aux précédents alinéas, émis sur le
fondement de droits étrangers.
Ces instruments seront dénommés "actifs donnés en garantie" dans les dispositions concernant le
constituant et "actifs reçus en garantie" dans les dispositions concernant le bénéficiaire.
249
Actif donné en garantie dans le cadre d'un contrat de garantie financière avec droit de réutilisation –
Note de présentation de l’avis CNC n° 2006-10 du 30 juin 2006 relatif à la comptabilisation des actifs
donnés en garantie dans le cadre de contrats de garantie financière assortis d’un droit de
réutilisation
L’avis du CNC ne s'applique qu'aux instruments financiers donnés en garantie dans le cadre de contrats de
garantie financière avec droit de réutilisation suivants :
- les actions et autres titres donnant ou pouvant donner accès, directement ou indirectement, au capital ou aux
droits de vote, transmissibles par inscription en compte ou tradition ;
- les titres de créance qui représentent chacun un droit de créance sur la personne morale ou le fonds commun
de créances qui les émet, transmissibles par inscription en compte ou tradition, à l'exclusion des effets de
commerce et des bons de caisse ;
- les parts ou actions d'organismes de placements collectifs ;
- et tous instruments financiers équivalents à ceux mentionnés aux précédents alinéas, émis sur le fondement
de droits étrangers.
Cette liste d'instruments financiers correspond à celle décrite à l'article L. 211-1.II du code monétaire et financier.
L'article L. 211-1.III qui vise les instruments financiers à terme n'a pas été repris.
Art. L. 211-1 - I. - Les instruments financiers sont les titres financiers et les contrats financiers.
II. - Les titres financiers sont :
1. Les titres de capital émis par les sociétés par actions ;
2. Les titres de créance, à l'exclusion des effets de commerce et des bons de caisse ;
3. Les parts ou actions d'organismes de placement collectif.
III. - Les contrats financiers, également dénommés " instruments financiers à terme ", sont les contrats à terme qui
figurent sur une liste fixée par décret.
Art. 625-4
Le constituant conserve l'essentiel des risques et avantages attaché à l'actif donné en garantie dans le cadre
d'un contrat de garantie financière avec droit de réutilisation, le bénéficiaire de ce contrat ayant l'obligation
de restituer au constituant cet actif.
Nature et durée de l’utilisation – Note de présentation de l’avis CNC n° 2006-10 du 30 juin 2006
relatif à la comptabilisation des actifs donnés en garantie dans le cadre de contrats de garantie
financière a ssortis d’un droit de réutilisation
L'article L. 211-38 du code monétaire et financier précise que l'acte prévoyant la constitution des contrats de
garantie financière avec droit de réutilisation peut définir les conditions dans lesquelles le bénéficiaire utilise ou
aliène les biens ou droits en cause. Aussi la société bénéficiaire peut-elle vendre, mettre en pension, prêter ou
encore donner en garantie ces actifs auprès d'une société tierce, sous réserve que cette société bénéficiaire soit
habilitée à effectuer de telles opérations.
Ce mécanisme a été conçu pour que la durée d'utilisation par le bénéficiaire soit très courte, quelques jours, voire
quelques heures. Mais il existe une grande souplesse quant aux conditions de durée. Ainsi, il est possible que le
bien objet du contrat fasse l'objet d'une deuxième réutilisation dont l'échéance est plus longue que la première, le
bénéficiaire devant alors être en mesure de gérer une position courte.
Art. 625-5
250
Lors de la remise en pleine propriété de l'actif donné en garantie au bénéficiaire du contrat, le constituant
enregistre une créance représentative de la valeur comptable de l'actif donné en garantie ainsi transféré.
Cette créance est inscrite dans la catégorie d'origine de l'actif donné en garantie.
Principe général – Note de présentation de l’avis CNC n° 2006-10 du 30 juin 2006 relatif à la
comptabilisation des actifs donnés en garantie dans le cadre de contrats de garantie financière
assortis d’un droit de réutilisation
Le constituant conserve l'essentiel des risques et avantages attaché à l'actif donné en garantie dans le cadre d'un
contrat de garantie financière avec droit de réutilisation, le bénéficiaire de ce contrat ayant l'obligation de restituer
au constituant cet actif.
Lors de la remise en pleine propriété de l'actif donné en garantie au bénéficiaire du contrat, le constituant
enregistre une créance représentative de la valeur comptable de l'actif donné en garantie ainsi transféré.
Cette créance est inscrite dans la catégorie d'origine de l'actif donné en garantie.
Le fonctionnement des contrats de garantie financière avec droit de réutilisation présente de nombreuses
similitudes avec les opérations de prêts et d'emprunts de titres dès lors que le bénéficiaire de la garantie use de ce
droit de réutilisation. En cas d'utilisation de l'actif reçu en garantie, et suite au transfert juridique de la propriété
de l'actif, le bénéficiaire peut librement disposer de cet actif avec l'obligation de le restituer au constituant à
l'échéance du contrat, sachant que le constituant conserve les risques et avantages liés à l'actif. De plus, le
mécanisme a été conçu pour que l'actif donné en garantie soit un titre. C'est pourquoi le traitement comptable des
actifs donnés en garantie dans le cadre de contrats de garantie financière assortis d'un droit de réutilisation a été
défini par analogie avec celui des opérations de prêts et d'emprunts de titres.
Art. 625-6
Les montants des engagements donnés et reçus au titre des actifs donnés en garantie dans le cadre d'un
contrat de garantie financière avec droit de réutilisation et au titre des actifs reçus en garantie dans le cadre
de ce contrat de garantie financière avec droit de réutilisation sont inscrits respectivement dans les comptes
du constituant et du bénéficiaire selon les règles de présentation applicables au secteur d'activité concerné.
Comptabilisation initiale – Note de présentation de l’avis CNC n° 2006-10 du 30 juin 2006 relatif à la
comptabilisation des actifs donnés en garantie dans le cadre de contrats de garantie financière
assortis d’un droit de réutilisation
Des écritures représentatives des engagements du constituant et du bénéficiaire sont enregistrées dans des
comptes ad hoc selon le secteur d'activité concerné (état de hors-bilan ou notes annexes).
§ 1 –- Chez le constituant
Art. 625-7
Lors de la remise en pleine propriété de l'actif donné en garantie au bénéficiaire du contrat de garantie
financière avec droit de réutilisation, le constituant ne fait plus figurer cet actif à son bilan et enregistre une
créance représentative de la valeur comptable de l'actif donné en garantie ainsi transféré. Si l’actif transféré
faisait l’objet d’une dépréciation à la date du transfert conformément aux règles d’évaluation qui lui sont
applicables, le montant de cette dépréciation est reclassé dans un compte de dépréciation de la créance
251
représentative de la valeur comptable de l'actif donné en garantie ainsi transféré. Cette créance, et le cas
échéant la dépréciation y afférente, sont enregistrées dans la catégorie d'origine de l'actif donné en garantie.
Les écritures d'engagements initialement constatées sont annulées pendant la durée de la remise en pleine
propriété de l'actif donné en garantie.
§ 2 – Chez le bénéficiaire
Art. 625-8
Lors de la remise en pleine propriété de l'actif reçu en garantie, l'actif ainsi transféré par le constituant au
bénéficiaire et la dette représentative de l'obligation de restitution de cet actif sont inscrits distinctement au
bilan du bénéficiaire pour un montant égal au prix du marché de l'actif au jour de cette remise.
Les écritures d'engagements initialement constatées sont annulées pendant la durée de la remise en pleine
propriété de l'actif reçu en garantie.
252
Art. 625-9
Les dispositions en vigueur relatives à la comptabilisation de l'opération de réutilisation de l'actif reçu en
garantie suite à sa remise en pleine propriété s'appliquent.
§ 1 – Chez le constituant
Art. 625-10
A la date de clôture de la période, la créance représentative de la valeur comptable de l'actif donné en
garantie est évaluée selon les règles applicables à la catégorie à laquelle appartient l'actif ainsi transféré.
253
pour les entreprises d’assurance, les créances représentatives des titres relevant de l’article R. 332-20 faisant
l’objet d’un contrat de garantie financière et remis en pleine propriété à la date de clôture restent comptabilisées
dans le portefeuille tout en étant identifiées comme telles et font l’objet d’une dépréciation lorsqu’il y a lieu de
considérer que cette dernière a un caractère durable.
L'avis précise également certaines dispositions en matière de dépréciation au titre du risque de crédit sur le
bénéficiaire. Si le constituant constate un risque avéré de crédit lié à la situation dégradée du bénéficiaire, une
dépréciation à hauteur du risque estimé est constatée conformément aux dispositions en vigueur. L'estimation de
la dépréciation doit tenir compte du risque de contrepartie sur le bénéficiaire, mais également de la valeur de
l'actif donné en garantie, de la capacité du constituant à recouvrer la propriété de cet actif, ainsi que des accords
de compensation entre les parties au contrat.
Art. 625-11
Si le constituant constate un risque avéré de crédit lié à la situation dégradée du bénéficiaire, une
dépréciation à hauteur du risque estimé est constatée conformément aux dispositions en vigueur.
L'estimation de la dépréciation doit tenir compte du risque de contrepartie sur le bénéficiaire, mais
également de la valeur de l'actif donné en garantie, de la capacité du constituant à recouvrer la propriété de
cet actif, ainsi que des accords de compensation entre les parties au contrat.
§ 2 – Chez le bénéficiaire
Art. 625-12
A la date de clôture de la période, l'actif reçu en garantie transféré par le constituant au bénéficiaire et la
dette représentative de l'obligation de restitution de cet actif sont évalués pour un montant égal au prix de
marché de l'actif à cette date, par la contrepartie d'un compte d'écart au bilan.
254
transféré et de la dette représentative de l'obligation de restitution de cet actif, telles que décrites ci-dessus,
s'appliquent. En effet, si la plupart des sociétés relèvent du présent règlement pour les dispositions de droit
commun, lorsqu'il existe des règles spécifiques à un secteur d'activité donné, elles s’y substituent à celles du plan
comptable général.
Ainsi, les établissements de crédit appliquent-ils des règles similaires à celles prévues à l'article 11 sur les
opérations de prêts et d'emprunts de titres du règlement n° 90-01 du Comité de la règlementation bancaire
modifié par le règlement n° 95-04 du 21 juillet 1995 du Comité de la réglementation bancaire et les règlements n°
2000-02 du 4 juillet 2000, n° 2002-01 du 12 décembre 2002 et n° 2005-01 du Comité de la réglementation
comptable relatif à la comptabilisation des opérations sur titres.
Il pourrait également être envisagé que les organismes de placement collectif en valeurs mobilières définissent
des règles qui leur soient spécifiques dans la mesure où ces organismes disposent de leur propre plan comptable.
Art. 625-13
A la date de clôture de la période, lorsque l'actif reçu en garantie fait l'objet d'une utilisation par le
bénéficiaire et ne figure plus à l'actif de son bilan, la dette représentative de l'obligation de restitution de cet
actif est évaluée au prix que ce dernier a sur le marché à cette date par la contrepartie d'un compte d'écart
au bilan. Les pertes latentes sur cette dette entraînent à due concurrence la constitution d'une provision
pour risques.
Art. 625-14
En l'absence de dispositions particulières applicables aux entités disposant de règles spécifiques à leur
secteur d'activité, les règles de comptabilisation et d'évaluation chez le bénéficiaire de l'actif reçu en garantie
qui a été transféré et de la dette représentative de l'obligation de restitution de cet actif, telles que décrites
ci-dessus, s'appliquent.
§ 1 – Chez le constituant
Art. 625-15
Lorsque le constituant recouvre la propriété de l'actif donné en garantie auprès du bénéficiaire, il réinscrit
cet actif dans sa catégorie comptable d'origine et solde en contrepartie la créance représentative de la valeur
comptable de l'actif initialement transféré. Si cette créance a fait l'objet d'une dépréciation, le montant de
celle-ci est reclassé dans un compte de dépréciation afférent à l'actif réinscrit dans sa catégorie d'origine.
Art. 625-16
Des écritures d'engagements sont constatées si le contrat de garantie financière avec droit de réutilisation
n'est pas arrivé à son terme.
§ 2 – Chez le bénéficiaire
Art. 625-17
Lorsque le bénéficiaire restitue au constituant l'actif initialement transféré en pleine propriété, l'actif faisant
l'objet de cette remise est alors sorti du bilan du bénéficiaire et la dette représentative de l'obligation de
restitution de cet actif est soldée. Le montant afférent de l'écart d'évaluation figurant au bilan est
définitivement constaté en résultat.
255
Art. 625-18
Des écritures d'engagements sont constatées si le contrat de garantie financière avec droit de réutilisation
n'est pas arrivé à son terme.
Art. 626-1
Les remises ou réductions accordées dans le cadre du règlement des difficultés d'entreprises sont
enregistrées ainsi qu'il suit :
Lorsqu'elles sont accordées sous condition résolutoire, les remises ou réductions sont comptabilisées dès
l'accord des parties, s'il s'agit d'un règlement amiable ou dès la décision du tribunal arrêtant le plan de
redressement, s'il s'agit d'un règlement judiciaire ;
Lorsqu'elles sont accordées sous condition suspensive, les remises ou réductions sont comptabilisées
lorsque la condition est remplie.
Art. 626-2
Les créances non déclarées en cours de redressement judiciaire sont enregistrées ainsi qu'il suit :
Le produit chez le débiteur et la charge chez le créancier, correspondant à la créance non déclarée, sont
comptabilisés :
si aucune demande en relevé de forclusion n'a été formée dans un délai d'un an à compter du jugement
d'ouverture de la procédure : à l'expiration de ce délai ;
si une demande en relevé de forclusion a été formée et rejetée à la date de l'ordonnance de rejet. Tant
que la décision n'est pas définitive, le débiteur constitue une provision.
Art. 627-1
En cas de transaction d'échange dont au moins l'un des lots échangés concerne une prestation publicitaire
effectuée sur internet, le bien ou le service reçu dans l'échange est évalué :
à la valeur vénale de celui des deux lots dont l'estimation est la plus fiable ;
augmentée ou diminuée de la soulte en espèces éventuellement versée ou reçue et des frais accessoires
d'achat.
Cette position est applicable que les biens ou services échangés soient ou non semblables.
Si la valeur vénale d’aucun des lots ne peut être estimée de façon fiable, les entreprises concernées doivent
évaluer le bien ou le service acquis pour un montant égal à la valeur comptable de l’actif remis dans
l’échange, qui peut être évalué au seul montant de la soulte. Si aucun actif ou soulte n’est remis, le bien ou
le service reçu dans l’échange est comptabilisé pour une valeur nulle. Dans ce cas, les frais accessoires
d’achat ne s’ajoutent pas au coût du bien ou du service reçu dans l’échange et affectent le résultat.
La valeur vénale d’un lot échangé ne peut être appréciée que par référence à des ventes normales. Sont
considérées comme normales, les ventes équivalentes réalisées par la même entreprise, payées en espèces
ou contre remise d’autres actifs, monétaires ou non, dont la valeur vénale peut être déterminée de façon
fiable.
256
Avis CNC n° 2003-06 relatif au traitement comptable des activités d’échanges dans le cadre des
transactions internet
Champ d’application
Sont assimilées à des transactions d’échange couvertes par les dispositions de cet avis, des ventes croisées de
montants équivalents entre deux entreprises, quel que soit leur secteur d’activité, même payées en espèces, si ces
règlements se font dans le cadre d’un accord de compensation, dès lors qu’au moins l’un des lots échangés
concerne une prestation publicitaire effectuée sur internet.
Modalités d’estimation de la valeur vénale
La valeur vénale d’un lot échangé ne peut être appréciée que par référence à des ventes normales. Sont
considérées comme normales, les ventes équivalentes réalisées par la même entreprise, payées en espèces ou
contre remise d’autres actifs, monétaires ou non, dont la valeur vénale peut être déterminée de façon sûre.
En l’espèce, la vente normale :
- doit être de même nature, par exemple une prestation de service de publicité, et avoir un contenu
comparable ;
- doit intervenir fréquemment, c’est-à-dire représenter un nombre significatif de transactions et en montants
par rapport à l’ensemble des transactions consistant à fournir un service publicitaire similaire à celui rendu
dans la transaction d’échange ;
- ne doit pas faire intervenir la même contrepartie et ;
- continuera d’intervenir après l’échange dont la valeur vénale ne peut être appréciée de façon fiable.
Des ventes croisées de montants équivalents entre deux entreprises, dont l’une fait partie du secteur internet,
même payées en espèces, si ces règlements se font dans le cadre d’un accord de compensation, ne constituent
pas des ventes normales si des ventes similaires non croisées n’interviennent pas fréquemment avec des
contreparties différentes.
Informations complémentaires à présenter en annexe
Les entreprises doivent présenter en annexe les montants maintenus en produits et charges relatifs aux
opérations d’échange de publicité pour chaque exercice présenté.
Pour les opérations d’échange dont la juste valeur n’a pu être déterminée de façon fiable, et pour lesquelles les
impacts sur le compte de résultat ont été éliminés, une information doit être fournie sur le volume et le type de
publicité (ou autre) accordé et obtenu.
Modalités pratiques de comptabilisation : Cf. Annexes Titre VI
Article L211-1
I. - Les instruments financiers sont les titres financiers et les contrats financiers.
II. - Les titres financiers sont :
1. Les titres de capital émis par les sociétés par actions ;
2. Les titres de créance ;
3. Les parts ou actions d'organismes de placement collectif.
III. - Les contrats financiers, également dénommés "instruments financiers à terme", sont les contrats à terme qui
figurent sur une liste fixée par décret.
IV. - Les effets de commerce et les bons de caisse ne sont pas des instruments financiers.
257
Article D211-1 A
I.- Les contrats financiers mentionnés au III de l'article L. 211-1 sont :
1. Les contrats d'option, contrats à terme fermes, contrats d'échange, accords de taux futurs et tous autres contrats à
terme relatifs à des instruments financiers, des devises, des taux d'intérêt, des rendements, des indices financiers ou des
mesures financières qui peuvent être réglés par une livraison physique ou en espèces ;
2. Les contrats d'option, contrats à terme fermes, contrats d'échange, accords de taux futurs et tous autres contrats à
terme relatifs à des marchandises qui doivent être réglés en espèces ou peuvent être réglés en espèces à la demande
d'une des parties autrement qu'en cas de défaillance ou d'autre incident conduisant à la résiliation ;
3. Les contrats d'option, contrats à terme fermes, contrats d'échange et tous autres contrats à terme relatif à des
marchandises qui peuvent être réglés par livraison physique, à condition qu'ils soient négociés sur un marché
réglementé ou un système multilatéral de négociation ;
4. Les contrats d'options, contrats à terme fermes, contrats d'échange et tous autres contrats à terme relatifs à des
marchandises qui peuvent être réglés par livraison physique, non mentionnés par ailleurs au 3, et non destinés à des fins
commerciales, qui présentent les caractéristiques d'autres instruments financiers à terme, en tenant compte de ce que,
notamment, ils sont compensés et réglés par l'intermédiaire d'une chambre de compensation reconnue ou font l'objet
d'appels de couvertures périodiques ;
5. Les contrats à terme servant au transfert du risque de crédit ;
6. Les contrats financiers avec paiement d'un différentiel ;
7. Les contrats d'options, contrats à terme fermes, contrats d'échanges, accords de taux futurs et tous autres contrats à
terme relatifs à des variables climatiques, à des tarifs de fret, à des autorisations d'émissions ou à des taux d'inflation ou
d'autres statistiques économiques officielles qui doivent être réglés en espèces ou peuvent être réglés en espèces à la
demande d'une des parties autrement qu'en cas de défaillance ou d'autre incident amenant la résiliation ;
8. Tout autre contrat à terme concernant des actifs, des droits, des obligations, des indices et des mesures, non
mentionné par ailleurs aux 1 à 7 ci-dessus, qui présente les caractéristiques d'autres instruments financiers à terme, en
tenant compte de ce que, notamment, il est négocié sur un marché réglementé ou un système multilatéral de
négociation, est compensé et réglé par l'intermédiaire d'une chambre de compensation reconnue ou fait l'objet d'appels
de couvertures périodiques.
Art 628-2
Les primes, soultes initiales ou équivalents sont enregistrées au bilan.
Art 628-3
Les appels de marge et les dépôts de garantie liés à ces instruments sont enregistrés au bilan.
Art 628-4
Les variations de valeur des contrats sont enregistrées de façons différentes selon qu’ils s’inscrivent dans le
cadre d’opérations de couverture conformément aux dispositions de la sous-section 2 de la présente section
ou non, c’est-à-dire en position ouverte isolée telle que décrite à la sous-section 4 de la présente section.
Art 628-5
Version du 1er janvier 2018 257
RECUEIL DES NORMES COMPTABLES FRANÇAISES
258
La valeur des contrats est déterminée par référence à une valeur de marché ou par application de modèles
et techniques d’évaluation généralement admis.
Art 628-7
Instrument de couverture : L’instrument de couverture peut être un instrument ou une proportion
d’instrument financier à terme ferme ou optionnel ou une combinaison d’instruments à terme fermes ou
optionnels quel que soit leur sous-jacent. Les autres actifs et passifs financiers peuvent être qualifiés
d’instruments de couverture contre le risque de change ou contre d’autres risques lorsque leur exposition au
risque couvert compense l’exposition de l’élément couvert. Les opérations réalisées par les vendeurs
d’options ne peuvent être qualifiées de couverture que dans des cas exceptionnels. Une vente d’option peut
notamment être qualifiée comme instrument de couverture lorsqu’elle couvre une exposition optionnelle
inverse ou se combine à un autre instrument de couverture sans générer de position vendeuse nette
d’options.
Les opérations qualifiées de couverture sont identifiées et traitées comptablement en tant que telles dès leur
origine et conservent cette qualification jusqu’à leur échéance ou dénouement. Il est néanmoins possible de
débuter une relation de couverture à partir d’un instrument déjà existant ou de mettre fin à une relation de
couverture de façon prospective avant que l’instrument ne soit arrivé à son terme, en cas de changement de
la relation en lien avec la gestion financière de l’entreprise. Le traitement comptable dans ce dernier cas est
précisé à l’article 628-14.
Note de présentation du règlement ANC n°2015-05 relatif aux instruments financiers à terme et aux
opérations de couverture
Comptabilité de couverture
La comptabilité de couverture n’est pas optionnelle, ce qui permet d’assurer une cohérence avec la gestion
financière de l’entreprise. Ainsi, toute opération identifiée comme une couverture en gestion doit être qualifiée
comme couverture en comptabilité, sauf si les critères de qualification du présent règlement ne sont pas
respectés.
Une opération qui ne répond pas (ou plus) à ces critères suit le traitement comptable d’une opération non
qualifiée de couverture, c'est-à-dire une position ouverte isolée. Si une opération de couverture vient à avoir un
notionnel supérieur à celui de l’élément couvert, le surplus de couverture est déqualifié de manière prospective à
partir de la date à laquelle cette sur-couverture est avérée.
La qualification de couverture s’applique quel que soit l’instrument (ou proportion d’instrument) financier à terme
ferme ou optionnel, ou combinaison d’instruments financiers à terme fermes ou optionnels, ou encore leur sous-
jacent (taux, change, action, matière première, etc.).
Hors instruments financiers à terme, d’autres actifs et passifs financiers peuvent également être qualifiés
d’instruments de couverture contre le risque de change ou pour d’autres risques lorsque leur exposition compense
l’exposition de l’élément couvert. (ex. emprunt indexé sur l’or couvrant un stock d’or).
Sont également concernées les transactions matérialisant une garantie interne de taux, de matière première ou de
change entre une centrale de trésorerie et une autre entité d’un même groupe, ou encore des garanties
équivalentes contractées avec la Coface ou tout organisme comparable.
Couverture partielle
259
Une exposition peut être couverte partiellement sur une proportion seulement (en montant et/ou en durée). Une
exposition couverte peut consister en un risque asymétrique (ex. risque d’évolution d’un taux au-delà d’un certain
seuil).
Un élément peut être couvert contre un ou des risques particuliers (ex. couverture du seul risque de change d’un
emprunt en devises) ou une portion de ceux-ci.
Couverture de change
Concernant le risque de change, les instruments non dérivés, tels qu’un emprunt en devises étrangères ou une
trésorerie en devise, peuvent être qualifiés d’instrument de couverture. Une telle qualification peut modifier le
traitement comptable normal des écarts de change (latents ou réalisés) associés à ces opérations.
Pour le traitement des écarts de change cf. article 420-6-2 et article 420-8.
Art 628-8
Élément couvert : L’élément couvert peut être un élément ou un groupe d’actifs, de passifs, d’engagements
existants ou de transactions futures non encore matérialisées par un engagement si ces transactions sont
définies avec précision et possèdent une probabilité suffisante de réalisation.
Un instrument financier à terme peut être un élément couvert.
Une exposition peut être couverte partiellement en montant ou en durée. Un élément peut être couvert
contre un ou des risques particuliers ou une portion de ceux-ci.
Note de présentation du règlement ANC n°2015-05 relatif aux instruments financiers à terme et aux
opérations de couverture
Un instrument financier à terme (actif ou passif) peut être un élément couvert.
Par exemple, un dérivé coté sur marché organisé est traité symétriquement à un dérivé de gré à gré et peut être
documenté en couverture de ce même dérivé de gré à gré pour éviter toute distorsion du résultat.
Pour les transactions futures, les modalités d’application sont les suivantes :
260
la justification formalisée de la couverture doit préciser les flux couverts et la probabilité suffisante de
réalisation doit être démontrée: plus le flux couvert est incertain, plus la justification formalisée doit être précise ;
la probabilité suffisante de réalisation peut être analysée de manière statistique en cas de couverture de
portefeuille d’opérations exposées à un même risque (ex. appels d’offre) ;
le recours à une option contingente à un événement futur ou un contrat Coface qui correspond
économiquement à une couverture parfaite d’un événement futur (même incertain) doit pouvoir être qualifié de
couverture.
Couverture de change
Il convient de préciser qu’un actif ou un passif enregistré au bilan pour une contre-valeur en euro à un cours de
change historique peut être documenté comme élément couvert même s’il n’est pas réévalué au bilan par la suite
au titre des variations de change. L’article 628-8 indique que le critère de réduction du risque peut être respecté
même si ce risque n’est pas traduit comptablement en tant que tel. Cet actif ou passif doit néanmoins générer une
exposition économique à un risque de change, il peut prendre différentes formes:
un titre de participation d’une filiale à l’étranger peut être considéré comme élément couvert, mais seulement à
hauteur de l’équivalent en devise de la valeur comptable des titres acquis ;
les flux futurs en devises relatifs aux dividendes à attendre d’une participation en devises peuvent également
faire l’objet d’une couverture ;
les flux attendus d’une cession peuvent également faire l’objet d’une couverture.
L’exemple n°13 joint ci-après, indique le mode de comptabilisation d’une couverture de change d’un titre de
participation.
Art 628-9
Réduction du risque : Le critère de réduction du risque est présumé respecté lorsqu’un instrument de
couverture est adossé à l’élément couvert et qu’il réduit économiquement de manière évidente un ou des
risques liés à cet élément, même si ce risque n’est pas traduit comptablement en tant que tel.
Ce critère peut également être rempli si une compensation suffisante est démontrée entre les gains et pertes
de l’instrument de couverture et ceux liés au risque couvert.
Note de présentation du règlement ANC n°2015-05 relatif aux instruments financiers à terme et aux
opérations de couverture
Réduction du risque
La réduction d’un ou des risques liés à l’élément couvert est manifeste lorsqu’il existe un effet économique
évident.
L’adossement se vérifie notamment lorsque le notionnel (en montant ou en volume) de l’instrument de couverture
est inférieur ou égal à celui de l’élément couvert.
Lorsque l’effet économique n’est pas évident de prime abord, le critère de réduction du risque peut également être
rempli, notamment en cas de couverture d’un risque par un « proxy » (produit de substitution) disponible sur le
marché, si une compensation suffisante est démontrée (qualitativement ou quantitativement) entre les gains et
pertes de l’instrument de couverture et ceux liés au risque couvert.
Art 628-10
La documentation d’une relation de couverture comporte au minimum les éléments suivants:
Version du 1er janvier 2018 260
RECUEIL DES NORMES COMPTABLES FRANÇAISES
261
Note de présentation du règlement ANC n°2015-05 relatif aux instruments financiers à terme et aux
opérations de couverture
Le degré de détail et de précision de la documentation de la couverture doit être proportionné à la complexité de
l’opération de couverture. Notamment, plus le flux couvert est incertain, plus la documentation doit être précise.
Cette documentation doit être cohérente avec la gestion de l’entreprise et s’appuyer au maximum sur ses
documents de gestion interne.
Il convient de revoir la justification formalisée de la couverture et le respect des critères de qualification de la
couverture à chaque clôture, à la lumière des éléments suivants :
modification de l’élément couvert ;
modification de l’instrument de couverture ;
changement important dans le marché (par ex. dé-corrélation entre deux index).
Art 628-11
Comptabilité de couverture : Sans préjudice des dispositions édictées aux articles 628-12 et 628-13, les
produits et charges (latents ou réalisés) relatifs aux instruments de couverture sont reconnus au compte de
résultat de manière symétrique au mode de comptabilisation des produits et charges sur l’élément couvert.
Ainsi, les variations de valeur des instruments de couverture ne sont pas reconnues au bilan, sauf si la
reconnaissance en partie ou en totalité de ces variations permet d’assurer un traitement symétrique avec
l’élément couvert.
Par symétrie, le résultat de la couverture est présenté dans le même poste ou à défaut dans la même
rubrique du compte de résultat que celui de l’élément couvert.
Note de présentation du règlement ANC n°2015-05 relatif aux instruments financiers à terme et aux
opérations de couverture
La comptabilité de couverture a pour objectif de traduire dans les états financiers l’effet économique des
stratégies de couverture afin de déduire des risques. Pour cela, l’instrument de couverture doit suivre un
traitement symétrique à l’élément couvert en termes de reconnaissance en résultat, en application du principe de
prééminence du mode de comptabilisation de l’instrument couvert sur l’instrument de couverture.
Pour l’instrument de couverture, il en résulte que les produits et charges (latents ou réalisés) sont reconnus
au compte de résultat sur la durée de vie résiduelle de l’élément couvert de manière symétrique au mode de
comptabilisation des produits et charges sur cet élément. Ainsi, les variations de valeur des instruments de
couverture ne sont pas reconnues au bilan, sauf si cela permet d’assurer un traitement symétrique avec l’élément
couvert (par exemple, lorsqu’un compte de disponibilité en devise est qualifié d’instrument de couverture).
262
o lorsqu’un instrument dérivé négocié sur un marché organisé est qualifié de couverture, les appels de
marge sont enregistrées dans un compte d’attente au bilan tant que l’élément couvert n’impacte pas
lui-même le compte de résultat ;
o lorsqu’un instrument non dérivé de change est qualifié de couverture, les gains ou pertes de change
latents (écarts de conversion) ne sont pas reconnus en résultat tant que l’élément couvert lui-même
n’impacte pas le compte de résultat ;
o dans tous les cas, les gains ou pertes réalisés sur l’instrument de couverture ne sont pas reconnus en
résultat tant que l’élément couvert n’impacte pas lui-même le compte de résultat.
le rythme de reconnaissance en résultat des gains ou pertes latents ou réalisés sur les instruments de
couverture est symétrique à la reconnaissance en résultat de l’élément couvert :
o les flux intermédiaires relatifs aux instruments de couverture (flux d’intérêts, flux correspondant à un
dividende,…) sont constatés en résultat selon les règles habituelles du règlement ANC 2014-03
lorsque l’élément couvert est susceptible de générer sur sa durée de vie ce type de produits ou
charges ;
o le montant reporté en compte d’attente est « reconnu au compte de résultat sur la durée de vie
résiduelle de l’élément couvert de manière symétrique au mode de comptabilisation des produits et
charges sur cet élément »
Par exemple, l’écart de change lié à un instrument couvrant un titre en devise est constaté en résultat lors de
cession de ce titre, c'est-à-dire au moment de la constatation en résultat d’une plus ou moins-value de cession sur
l’élément couvert. De même, ce principe de symétrie aboutit également à l’étalement en résultat de la soulte
initiale d’un swap de taux couvrant une dette.
Pour l’élément couvert, la comptabilité de couverture ne modifie pas le traitement comptable de l’élément
couvert. Cependant, lorsque l’élément couvert est susceptible d’être déprécié ou de générer une provision pour
risque, il est nécessaire de prendre en compte l’effet de la couverture dans l’évaluation de la dépréciation ou de la
provision. L’effet de la couverture ne peut être pris en compte qu’à hauteur de la portion de risque couverte et en
veillant à maintenir un niveau de provision approprié sur l’élément couvert en cas d’opération d’optimisation sans
prise de risque.
Art 628-12
Primes d’options : Les primes d’options peuvent être étalées dans le compte de résultat sur la période de
couverture. Elles peuvent également être constatées en résultat au même moment que la transaction
couverte ou dans la valeur d’entrée au bilan de l’élément couvert lorsqu’il s’agit d’un achat futur d’actif. Ce
choix de méthode comptable est soumis à l’article 122-2, par type de sous-jacent et de stratégie.
Note de présentation du règlement ANC n°2015-05 relatif aux instruments financiers à terme et aux
opérations de couverture
263
fonction de chaque option individuelle constitutive d’un dérivé (ex. les caplets d’un cap) ou toute autre méthode
jugée plus pertinente, en cohérente avec le profil d’amortissement de l’élément couvert.
Néanmoins, la reconnaissance du coût de la couverture dans la valeur d’entrée d’un actif ou d’un passif (c'est-à-
dire l’absence d’étalement), prévue actuellement par le règlement ANC 2014-03 est légitime, notamment en cas
de couverture d’une transaction future.
Par conséquent, il est laissé aux entreprises l’option comptable d’étaler ou non les primes d’options.
Pour se faire, les entreprises doivent indiquer clairement dans l’annexe de leurs comptes au titre des principes
comptables, leur choix de méthode comptable s’y conformer pour toutes les transactions similaires. Cette option
peut être différenciée par type de stratégie de couverture et par nature de risque couvert. Par exemple,
l’étalement des primes pour la couverture d’un actif existant et la reconnaissance différée jusqu’à la date de
comptabilisation de l’élément couvert pour la couverture d’une transaction future sont permis. Ce choix de
méthode est par conséquent soumis à l’article 122-2.
Art 628-13
Report/déport du change à terme : Le report ou déport des contrats de change à terme doit être
étalé dans le compte de résultat, en résultat financier, sur la durée de la couverture. Néanmoins,
l’entreprise peut, sur option, pour les couvertures de transactions futures, décider de constater ce
report ou déport en résultat au même moment que la transaction couverte ou dans la valeur
d’entrée au bilan de l’élément couvert, lorsque la relation de couverture réduit le risque en quasi-
totalité. La méthode comptable retenue doit être cohérente avec celle relative aux primes d’option
de change prévue à l’article 628-12. Ce choix de méthode comptable est soumis à l’article 122-2.
Note de présentation du règlement ANC n°2015-05 relatif aux instruments financiers à terme et aux
opérations de couverture
Le résultat de change (latent ou réalisé) sur un instrument de couverture (dérivé ou non dérivé) du risque de
change est comptabilisé de manière symétrique à l’élément couvert. Cela peut ainsi conduire, par exemple, à
reporter au bilan un gain réalisé suite au remboursement d’un emprunt en devise documenté en couverture d’un
actif existant, ou à constater immédiatement en résultat un gain latent sur un dérivé de change dont l’échéance
est postérieure à celle du chiffre d’affaires.
Le résultat de change de l’instrument de couverture doit être classé dans le même poste (ou au minimum la
même rubrique) que l’élément couvert dans le compte de résultat (par exemple, dans le poste « achat de
marchandises »).
264
Cependant, une entreprise peut souhaiter faire apparaître l’élément couvert après effet de la couverture en
intégrant le coût de ces protections. Il s’agit de considérer le report/déport des contrats à terme et la prime des
options comme un coût d’acquisition ou de transaction.
Une option est donc ouverte aux entreprises pour comptabiliser et présenter le coût des couvertures de change à
terme (report/déport) de manière symétrique à l’élément couvert lorsqu’elle respecte les conditions suivantes :
l’entreprise doit clairement indiquer dans ses annexes son choix de méthode comptable et s’y conformer
pour toutes les transactions similaires (un choix peut être opéré par nature d’opération : par exemple
étalement pour l’achat d’une immobilisation et non étalement pour la couverture de chiffre d’affaires) ;
cette méthode n’est applicable qu’aux couvertures de transactions futures (ex. acquisition
d’immobilisation ou de stock, de chiffre d’affaires, etc.) ;
la couverture doit réduire le risque en quasi-totalité (devises identiques, proximité des dates de flux,
nominaux inférieurs ou égal à l’élément couvert) dès l’origine ou l’entreprise doit s’engager à suivre une
stratégie consistant à corriger/ajuster les imperfections de la couverture dans le temps pour être le plus
proche possible d’une couverture parfaite (exemple, mettre en place des instruments complémentaires
pour adosser parfaitement les dates des flux de devises).
De plus, cette option relative au traitement du report/déport des instruments de change à terme doit être
cohérente avec la méthode comptable relative au traitement des primes d’option de change. En effet, c’est la
nature de l’élément couvert qui justifie l’option et non le type d’instrument utilisé.
Art 628-14
Comptabilisation de l’arrêt de la couverture : Le traitement comptable de l’arrêt de la couverture
diffère selon les cas suivants :
lorsque l’instrument de couverture est dénoué ou échu alors que l’élément couvert est
toujours existant, la comptabilité de couverture continue de s’appliquer au résultat réalisé sur
l’instrument de couverture par application du principe de symétrie énoncé à l’article 628-11;
lorsque l’instrument de couverture ne répond plus aux critères de qualification ou lorsqu’il est
mis fin à une relation de couverture conformément à l’article 628-7 et que l’élément couvert
est toujours existant, la comptabilité de couverture continue de s’appliquer aux résultats
latents de l’instrument de couverture cumulés jusqu’à la date d’arrêt de la couverture. Ces
résultats latents doivent alors être comptabilisés au bilan dans un compte d’attente. Les
variations de valeurs ultérieures de cet instrument, s’il est conservé, sont traitées
conformément à l’article 628-18;
Note de présentation du règlement ANC n°2015-05 relatif aux instruments financiers à terme et aux
opérations de couverture
Le traitement comptable de l’arrêt de la couverture dépend de son origine :
lorsque l’instrument de couverture est dénoué ou échu alors que l’élément couvert est toujours existant,
la comptabilité de couverture continue de s’appliquer au résultat réalisé sur l’instrument de couverture.
Ainsi, ce résultat réalisé est reporté dans un compte d’attente du bilan tant que l’élément couvert
n’impacte pas lui-même le compte de résultat ou est rapporté au compte de résultat sur la durée de vie
résiduelle de l’élément couvert de manière symétrique au mode de comptabilisation des produits et
charges sur cet élément (ex. soulte de résiliation d’un swap de taux) ;
265
lorsque l’instrument de couverture ne répond plus aux critères de qualification, ou lorsqu’il est mis fin à
une relation de couverture (par l’entreprise, la comptabilité de couverture continue de s’appliquer aux
résultats latents de l’instrument de couverture cumulés jusqu’à la date d’arrêt de la couverture, qui
doivent alors être reconnus dans un compte d’attente (en contrepartie d’un compte « instruments de
trésorerie ») :
o ce compte d’attente est amorti par contrepartie du compte de résultat, sur base de la durée de
vie résiduelle de l’instrument de couverture initial ;
o si cet instrument est conservé et que l’élément couvert existe toujours (voir illustration dans
l’exemple n°14 en annexe) les variations de valeurs ultérieures de l’instrument de couverture seront
traitées conformément aux principes généraux gouvernant sa comptabilisation lorsqu’il n’est pas
qualifié d’instrument de couverture (position ouverte isolée), il conviendra notamment de prendre en
considération l’évolution de sa valeur de marché depuis la date d‘interruption de la relation de
couverture pour apprécier d’éventuelles moins-value latentes à provisionner ;
o en cas de réutilisation d’un dérivé à des fins de couverture d’un autre élément (cas spécifique
d’un dérivé initié à des fins de couverture, suivi d’une période de position isolée, puis à nouveau
utilisé à des fins de couverture d’un autre élément, ce cas est décomposé dans l’exemple n°14 en
annexe) le traitement comptable l’assimilera à un nouveau dérivé, ce qui aura les conséquences
suivantes :
o le traitement comptable permettra d’assurer un principe de symétrie entre la partie couverte du
nouvel élément couvert, et l’instrument de couverture tel qu’arrêté lors de sa nouvelle affectation en
qualité d’instrument de couverture: la valeur de marché du dérivé, comptabilisée, sera amortie en
résultat de manière à assurer un effet comparable à celui qui aurait été constaté si un nouveau dérivé
avait été négocié sur les marchés;
o les résultats latents figés au titre de la position ouverte isolée à la date de la nouvelle affectation
du dérivé en couverture ne seront transférés en résultat qu’en fin de vie du dérivé.
L’exemple n°14 en annexe reprend ces différentes phases et leur mode de comptabilisation
Lorsque l’élément couvert ne répond plus (en partie ou totalement) à la qualification d’élément couvert
(par exemple lorsqu’il disparaît, et que l’instrument de couverture est conservé, celui-ci est traité (en
totalité ou en partie) comme un instrument dérivé en position ouverte isolée. Par ailleurs, tout résultat
réalisé qui était reporté au bilan du fait de la comptabilité de couverture est reconnu immédiatement en
résultat.
Art 628-15
Dépréciation et couverture : Pour les éléments couverts dont les règles d’évaluation imposent de
calculer une dépréciation, il est tenu compte des effets de la couverture dans le calcul des
éventuelles dépréciations.
266
incertitude sur le montant de notionnel couvert (tant qu’il n’aboutit pas à une situation de sur-couverture
qui serait synonyme de déqualification partielle) ;
incertitude sur la période couverte (ex. structure annulable hors du contrôle de l’entreprise) ;
incertitude sur le cours ou taux couvert.
Une opération ou composante d’optimisation est qualifiée comme « sans prise de risque » lorsque cette
optimisation n’aboutit pas à une prise de risque supplémentaire par rapport au risque initial de l’entité à la date de
mise en place de l’opération. Par exemple, un swap annulable (sans soulte) à la main de la contrepartie adossé à
un emprunt à taux variable n’apporte pas de risque supplémentaire car, en cas d’annulation, l’entité revient à sa
situation d’origine (emprunt à taux variable). Le traitement comptable de ces opérations ou composantes
d’optimisation sans prise de risque est identique à celui d’une simple couverture mais requiert une information
spécifique en annexe .
L’optimisation sans prise de risque supplémentaire est notamment caractérisée par le ou les facteurs suivants :
absence de scénario dans lequel l’entreprise paierait un montant sensiblement supérieur à la fois à celui
qu’elle aurait payé avec un instrument de couverture standard parfaitement adossé au risque couvert ET
à celui payé sur l’exposition initiale (avant couverture) ;
absence d’indexation ou de condition liée à un sous-jacent sans lien économique avec le risque couvert ;
absence d’un levier ou effet multiplicateur.
Une opération est qualifiée comme « avec prise de risque » lorsque l’optimisation aboutit dans certains cas à
une prise de risque supplémentaire par rapport au risque initial de l’entité. En effet, une opération peut comporter
à la fois une composante de couverture (qui remplirait les critères d’une couverture si elle avait été contractée
sous cette forme) et une composante de prise de risque supplémentaire (ex. un swap avec un effet de levier si les
taux passent au-delà d’un certain seuil ou un swap prévoyant un intérêt indexé sur 10 fois l’écart entre les taux
CMS 10 ans et CMS 2 ans). Ce type d’opération doit suivre un traitement comptable impliquant un traitement
différencié de chaque composante .
L’optimisation avec prise de risque supplémentaire est notamment caractérisée par le ou les facteurs suivants :
existence de scénario dans lequel l’entreprise paierait un montant sensiblement supérieur à la fois à celui
qu’elle aurait payé avec un instrument de couverture standard parfaitement adossé au risque couvert ET
à celui payé sur l’exposition initiale (avant couverture) ;
existence d’indexation ou de condition liée à un sous-jacent sans lien économique avec le risque couvert ;
existence d’un levier ou effet multiplicateur.
Le risque de contrepartie ou le risque de liquidité associé à un instrument financier à terme n’est pas en tant que
tel considéré comme une composante de prise de risque pour l’application de ce paragraphe.
L’annexe reprend des exemples de couvertures avec ou sans composante de prise de risque supplémentaire.
Art 628-16
Opérations d’optimisation sans prise de risque :
Certaines opérations ou composantes d’opération, en général caractérisées par une vente d’option,
peuvent être considérées comme une stratégie d’optimisation sans prise de risque supplémentaire
pour l’entreprise à la date de mise en place de la relation de couverture. Ces opérations suivent les
principes de la comptabilité de couverture. Cependant, elles font l’objet d’une information
spécifique en annexe précisée au 13° de l’article 832-18.
Note de présentation du règlement ANC n°2015-05 relatif aux instruments financiers à terme et aux
opérations de couverture
Certaines opérations de couverture peuvent comporter une composante d’optimisation qui ne réduit pas le risque
de l’entreprise sans toutefois lui faire porter un véritable risque supplémentaire à la date de mise en place (ex.
couverture par un swap annulable à la main de la contrepartie ou couverture de change à l’aide d’accumulateurs
267
de change). Une opération séparée peut également être qualifiée d’opération d’optimisation sans risque
supplémentaire, par exemple lorsqu’une vente de swaption est associée à un emprunt existant. Ces opérations
d’optimisation sans risque supplémentaire suivent le traitement général des couvertures.
L’’identification et l’information sur ces opérations d’optimisation fait l’objet d’une mention spécifique en annexe.
Article 628-17
Opérations d’optimisation ayant une composante de prise de risque :
Une opération peut comporter à la fois une composante de couverture qui remplirait les critères
d’une couverture si elle avait été contractée sous cette forme et une composante de prise de
risque supplémentaire pour l’entreprise à la date de mise en place de la relation de couverture. Ce
type d’opération doit suivre un traitement comptable impliquant un traitement différencié pour
chaque composante :
Si une entreprise ne souhaite pas procéder à cette décomposition, elle traite cette opération, à
l’origine et pendant toute sa durée, en totalité en position ouverte isolée. Dans ce cas, elle doit
indiquer en annexe les raisons qui ont motivées le choix d’un tel traitement.
Note de présentation du règlement ANC n°2015-05 relatif aux instruments financiers à terme et aux
opérations de couverture
Les opérations d’optimisation comportant une composante de couverture et une composante de prise de risque
supplémentaire suivent un traitement comptable particulier. Compte tenu de la complexité de l’instrument, il
convient de comptabiliser de manière distincte chacune de ses composantes (comme si l’opération avait été
effectuée sous la forme de deux instruments séparés) :
la composante de couverture suit le traitement comptable d’une opération de couverture ;
la composante résiduelle qui fait prendre un risque supplémentaire à l’entreprise est constitutive d’une
composante en position ouverte isolée et est traitée comme telle comptablement.
La pertinence de cette décomposition permet d’analyser la nature et les risques associés aux dérivés contractés
par l’entreprise.
Cette décomposition peut parfois soulever des difficultés opérationnelles. Si une entreprise ne souhaite pas
procéder à cette décomposition, elle traite cette opération, à l’origine et pendant toute sa durée, en totalité en
position ouverte isolée. Elle doit également indiquer en annexe les raisons qui l’ont conduite à choisir un tel
traitement.
268
sur la base d’ensembles homogènes d’instruments financiers à terme en position ouverte isolée
ayant un même sous-jacent.
Lorsque les instruments financiers à terme sont pris en compte dans une position globale sur
matières premières (ou marchandises) prévue à l’article 214-22 ou dans une position globale de
change prévue à l’article 420-6, les provisions sont évaluées en conformité avec ces articles. »
Note de présentation du règlement ANC n°2015-05 relatif aux instruments financiers à terme et aux
opérations de couverture
Traitement et présentation des primes d’options et de l’écart de cours des opérations à terme
L’option ouverte pour le traitement des primes d’options est également disponible pour la couverture de matières
premières.
Pour les instruments dérivés à terme fermes sur matières premières, l’écart entre le cours comptant et le cours à
terme n’est pas composé exclusivement d’un écart de taux d’intérêt mais intègre différentes composantes
particulières liées notamment aux coûts de stockage, de transport, la saisonnalité, l’effet de l’offre et de la
demande, etc. Ces composantes n’étant pas de nature financière, il ne peut y avoir d’étalement de cet écart en
résultat contrairement à l’option offerte pour les opérations de change à terme.
269
Les commandes sont intégrées ou non dans la position globale en fonction de leur caractère ferme ou conditionnel
(si elles ne sont pas couvertes par ailleurs).
La perte latente sur cette position globale est provisionnée sous forme de dépréciation des éléments d’actifs en
perte latente, et en provision pour risque pour le solde.
La position globale sur matières premières ou marchandises est précisée à l’article 214-22.
270
Le fait de mettre en place une couverture après la date de départ de l’élément couvert ne remet pas en cause la
possibilité de qualifier cette opération de couverture.
Traitement comptable :
Exemple 2 :
Une entreprise émet un emprunt de 100 à 10 ans à taux fixe (5%).
1 an plus tard, l’entreprise décide de contracter un swap de nominal 60 payeur taux variable (Euribor 6 mois) et
receveur de taux fixe (5%), de maturité 9 ans. L’entreprise verse une soulte initiale sur le swap de 6. La soulte
correspond à la valeur actuelle de l’écart entre le taux de marché et le taux fixe du swap au jour de la mise en
place du swap.
Le swap ainsi que la dette sont éligibles respectivement en tant qu’instrument de couverture et élément couvert.
Cette opération réduit de manière manifeste le risque de taux lié à l’emprunt à taux fixe et peut donc être
qualifiée comptablement d’opération de couverture. Une simple démonstration de l’adossement du swap et de la
dette est suffisante pour documenter la relation de couverture.
Cette opération est en fait économiquement identique à la précédente (exemple 1).
Traitement comptable :
Le nominal du swap est enregistré en hors-bilan.
La soulte du swap est enregistrée à l’actif du bilan en contrepartie de la sortie de liquidités.
Les variations de valeur de marché du swap ne sont pas enregistrées au bilan.
Les intérêts courus sont reconnus dans le compte de résultat, de manière symétrique aux intérêts sur la dette
couverte.
La soulte initiale du swap est étalée sur la durée de la couverture. Cet étalement peut être effectué de manière
actuarielle ou linéaire, de manière cohérente avec le profil d’amortissement de la dette couverte.
271
Exemple 3 :
Une entreprise émet un emprunt de 100 à 10 ans à taux fixe (5%) qui est swappé immédiatement à taux variable
(swap 10 ans nominal 100 payeur Euribor 3 mois et receveur 5%).
1 an plus tard, l’entreprise décide de contracter un cap 6% de nominal 60 d’une durée de 2 ans. Elle paie une
prime pour l’achat du cap.
1- Traitement du swap :
Le swap ainsi que la dette sont éligibles respectivement en tant qu’instrument de couverture et élément couvert.
Cette opération réduit de manière manifeste le risque de taux lié à l’emprunt à taux fixe et peut donc être
qualifiée comptablement d’opération de couverture.
Traitement comptable :
Le nominal du swap est enregistré en hors-bilan
La valeur de marché du swap n’est pas enregistrée au bilan. Seuls les intérêts courus sont reconnus dans le
compte de résultat, de manière symétrique aux intérêts sur la dette couverte.
2- Traitement de l’achat de cap :
L’option achetée est éligible en tant qu’instrument de couverture. La dette et le swap de taux sont éligibles en tant
qu’élément couvert. L’option réduit de manière manifeste le risque lié à la hausse des taux de l’exposition à taux
variable composée de la dette à taux fixe swappée complètement à taux variable. Elle peut donc être qualifiée
comptablement de couverture. La superposition dans le temps de plusieurs opérations de couverture ne remet
donc pas en cause en tant que telle cette qualification.
De même, la couverture d’une partie du nominal ou de la durée de vie de l’élément couvert ne remet pas en
cause la qualification comptable de couverture.
Traitement comptable :
Le nominal de l’option de taux est enregistré en hors-bilan
Exemple 4 :
Une entreprise émet un emprunt de 100 à 10 ans à taux variable Euribor 3 mois (E3M) qui est swappé
immédiatement à taux fixe (4%) (swap 10 ans nominal 100 payeur 4% et receveur E3M).
Ce swap est annulable (définitivement) chaque trimestre à la main de la contrepartie bancaire à partir de la 5ème
année.
N.B. le taux de marché à 10 ans est de 5%
Il s’agit d’une opération particulière dans la mesure où le swap intègre une vente nette d’option (en l’occurrence
une vente de swaption) qui rend incertaine la durée de la couverture. L’existence de cette option permet de
qualifier cette opération d’optimisation car elle vient réduire le coût de la couverture et crée une incertitude sur la
272
couverture. Le fait que la prime reçue au titre de la vente d’option soit intégrée dans le taux du swap et non reçue
sous forme de trésorerie à l’origine ne doit pas impacter l’analyse.
Cette structure intègre une composante d’optimisation (vente nette de swaption) permettant de réduire le coût de
la couverture. En tant que telle, cette composante ne répond pas à la définition d’une couverture dans la mesure
où elle ne réduit pas le risque de l’entité (en l’occurrence, le risque pour l’entité est lié à une hausse des taux).
Cependant, cette option n’augmente pas non plus le risque pris par l’entreprise par rapport à l’élément couvert
(avant couverture). En effet, en cas d’annulation du swap, l’entreprise revient au taux variable de l’emprunt. Elle
ne risque donc pas de payer plus cher que le taux d’intérêt du marché et que le taux d’un swap standard.
Cette opération est donc considérée comme une opération d’optimisation sans prise de risque qui suit le
traitement comptable de couverture.
Traitement comptable :
De plus, s’agissant d’une opération d’optimisation, le recours à des opérations de couverture sous forme de swap
annulable à la main de la contrepartie est précisé en annexe.
Exemple 5 :
Une entreprise émet un emprunt de 100 à 10 ans à taux variable Euribor 3 mois (E3M) qui est swappé
immédiatement avec un swap 10 ans nominal 100 receveur E3M et payeur 2% ou 10% si E3M dépasse 6%.
Il s’agit d’une opération d’optimisation dans la mesure où le swap intègre une vente nette d’option venant
abaisser le coût de la couverture. Cependant, contrairement à l’exemple précédent, cette option fait clairement
prendre un risque supplémentaire à l’entreprise dans la mesure où elle peut aboutir au paiement d’un intérêt
significativement supérieur au taux de marché (10% au lieu de 6%).
Autrement dit, cet instrument intègre clairement une composante porteuse de risque.
Traitement comptable :
un swap « vanille » à 10 ans à 5% qualifié d’instrument de couverture : ce swap suit le traitement décrit
à l’exemple 1 ;
une vente d’option (partie résiduelle de l’instrument) classée en position ouverte isolée (instrument non
qualifié de couverture). Elle est donc enregistrée en valeur de marché au bilan et fait l’objet d’une
provision dans le compte de résultat en cas de moins-value latente
273
Exemple 6 :
Une entreprise (EUR) prévoit un chiffre d’affaires export de 1000 CAD pour l’année N+1 (dont le timing est
incertain). Elle décide en N de se couvrir par une vente à terme de 800 CAD (contre EUR) de maturité décembre
N+1.
Rappel : toute opération d’achat ou de vente à terme de devise intègre une composante de change et une
composante de taux d’intérêt qui explique l’écart entre le cours à terme et le cours comptant. Cet écart, appelé
report/déport correspond au différentiel d’intérêts entre un prêt et un emprunt dans des devises différentes inclus
implicitement dans l’opération à terme.
La vente à terme de devises est éligible en tant qu’instrument de couverture. Les prévisions de chiffre d’affaires
sont éligibles en tant qu’éléments couverts, dans la mesure où il possède une probabilité suffisante de réalisation.
Les créances clients liées à ce chiffre d’affaires sont également éligibles en tant qu’éléments couverts.
La réduction du risque de change lié au chiffre d’affaires en devises et aux créances clients associées est
manifeste. Bien que la maturité de l’instrument de couverture soit postérieure à celle de l’élément couvert, il est
possible de démontrer qu’il réduit véritablement le risque de change de l’entreprise malgré l’écart de maturité (qui
reste acceptable). De plus, le décalage entre les flux ne génère qu’un coût de portage qui est traité de manière
spécifique (étalement – voir ci-dessous). Par conséquent, l’opération est qualifiée comme une couverture en
totalité.
Traitement comptable :
A la clôture N+1, les créances clients en devises sont réévaluées au cours de clôture. Les écarts de conversion
sont constatés au bilan. En cas de perte nette latente, une provision pour risque de change est constituée en
résultat (si le risque sur la créance n’est pas couvert).
Lors du règlement des créances, les écarts constatés sont enregistrés en gains ou pertes de change sur créances
commerciales (autres produits ou charges de gestion courante). Les éventuelles provisions sont reprises. Le
résultat (latent ou définitif) du change à terme (basé sur le cours comptant) est enregistré en résultat de manière
symétrique à la créance couverte.
Illustration :
Un chiffre d’affaire de N+1 est couvert en N pour une contrevaleur de 1200, une opération de vente à terme de
devises est alors mise en place.
Le chiffre d’affaire est constaté pour 1.000 (a), et en fin d’exercice N+1, la créance n’est pas encore recouvrée.
274
275
Exemple 7 :
Une entreprise (EUR) prévoit un chiffre d’affaires export de 1200 CAD pour l’année N+1 également sur l’année.
Elle décide en N de se couvrir par 12 ventes à terme mensuelles de 100 CAD (contre EUR).
Cette opération est assez proche de celle de l’exemple précédent. Dans cet exemple, la gestion plus fine des
opérations de couverture (comparée à l’exemple 7) facilite la démonstration de l’adossement suffisant des flux et
donc la qualification directe en opération de couverture.
Traitement comptable :
Le traitement comptable de l’opération est similaire à celui de l’exemple précédent. Toutefois, dans la mesure où
la couverture est parfaitement adossée (réduction de la quasi-totalité du risque), l’entreprise peut opter pour une
méthode comptable permettant de comptabiliser le report/déport du change à terme de manière symétrique à
l’élément couvert. Autrement dit, le report/déport n’est pas étalé en résultat financier mais intégré dans le résultat
de la couverture et reconnu dans le poste chiffre d’affaires au même moment que celui-ci.
Exemple 8 :
Une entreprise (EUR) prévoit un chiffre d’affaires export de 1000 CAD pour l’année N+1. Elle décide en N de se
couvrir par une vente à terme de 1000 CAD (contre EUR) de maturité 30 juin N+1. Elle met en place des swaps
de change pour gérer le décalage entre le 30 juin et la date de constatation du chiffre d’affaires.
Cette opération est assez proche de celle de l’exemple précédent. Le fait de prévoir un roulement (« rolling ») de
la position dérivée ne remet pas en cause la qualification de la stratégie en totalité comme couverture.
Traitement comptable :
Le traitement comptable de l’opération est similaire à celui de l’exemple 8. Plus spécifiquement, il convient de
souligner que le résultat lié à l’instrument de couverture doit être reconnu dans le compte de résultat de manière
symétrique avec l’élément couvert. Par conséquent, si l’instrument de couverture prend fin (ou est résilié) avant
que le chiffre d’affaires couvert n’impacte le compte de résultat, le gain ou la perte réalisé sur l’instrument de
couverture est reporté dans un compte d’attente au bilan tant que l’élément couvert remplit les conditions pour
être qualifié de couverture (notamment probabilité suffisante de réalisation).
De plus, dès lors que l’entreprise s’engage à gérer ses positions afin d’aboutir à une couverture réduisant le
risque en quasi-totalité, elle peut opter pour une reconnaissance du report/déport de la vente à terme comme un
coût de couverture (c’est à dire dans le poste chiffre d’affaires) plutôt qu’un étalement en résultat financier.
Exemple 9 :
Une entreprise (EUR) prévoit un chiffre d’affaires export de 1000 CAD pour l’année N+1. Elle décide en N de se
couvrir par une vente à terme de 1000 CAD (contre EUR) de maturité 30 juin N+1. Elle met en place des swaps
de change pour gérer le décalage entre le 30 juin et la date d’encaissement des créances clients
Traitement comptable
Par rapport à l’exemple précédent, il convient de modifier le classement du résultat de change entre la date
d’enregistrement et la date d’encaissement de la créance. Ainsi, le résultat de change sur l’instrument de
couverture (sur la base du cours à terme si l’entreprise opte pour cette méthode comptable) serait constaté en
chiffre d’affaires lors de la constatation de celui-ci puis les variations de change postérieures seraient reconnues
dans le résultat de manière symétrique à la créance en gains ou pertes de change sur créances commerciales
(« Autres produits ou charges de gestion courante »).
276
Exemple 10 :
Une entreprise (EUR) prévoit un chiffre d’affaires export de 1000 CAD pour l’année N+1. Elle décide en N de se
couvrir par l’achat d’une option de change (call EUR/put CAD) de maturité décembre N+1 (nominal 800)
L’achat d’une option de change est éligible en tant qu’instrument de couverture. Les prévisions de chiffre d’affaires
sont éligibles en tant qu’élément couvert, dans la mesure où il possède une probabilité suffisante de réalisation.
De manière similaire à l’exemple 7, l’opération est qualifiée de couverture contre le risque de change (à partir d’un
certain seuil basé sur le prix d’exercice de l’option).
Traitement comptable :
En fonction de la méthode comptable retenue, cette prime est étalée ou non en compte de résultat sur la durée
de la couverture. De plus, il est plus pertinent de n’étaler que la partie de la prime représentative de la valeur
temps de l’option, lorsque la valeur intrinsèque initiale est significative (cas des options « dans la monnaie »).
Exemple 11 :
Une entreprise (EUR) prévoit un chiffre d’affaires export de 1000 USD pour l’année N+1. Elle décide en N de se
couvrir par :
- l’achat d’une option de change (call EUR/put USD) de prix d’exercice 1,28 et de maturité décembre N+1
(nominal 800) et
- la vente d’une option de change call USD/put EUR) de prix d’exercice 1,28 avec une barrière activante à 1,15 et
de maturité décembre N+1 (nominal 800).
La prime totale versée est faible (voire nulle) au départ. Cours comptant 1EUR = 1,22USD et cours à terme 1
EUR = 1,24USD.
L’entreprise est donc couverte en partie contre une évolution défavorable du cours comptant (au-delà de 1,28) et
bénéficie, de manière limitée, d’une évolution favorable du cours comptant (jusqu’à 1,15).
Il s’agit d’une opération avec une composante d’optimisation (vente d’option à barrière activante). Néanmoins,
l’opération n’est globalement pas risquée par rapport à la situation d’origine mais on peut noter que le cours
couvert est un peu moins intéressant que celui d’un change à terme simple.
Traitement comptable
Dans la mesure où l’opération ne présente pas de risque supplémentaire pour l’entreprise, l’instrument suit le
traitement de la comptabilité de couverture mais une information est donnée en annexe précisant l’utilisation de
cette opération d’optimisation.
Exemple 12 :
En fin d’année N, une entreprise prévoit d’acheter 100 tonnes de matières premières (MP) dans 7 mois (sur
l’année N+1) compte tenu de ses besoins de production. Elle décide de se couvrir immédiatement en achetant sur
un marché organisé un contrat Future sur cette matière MP pour une quantité de 100 tonnes et de maturité 6
mois à un cours de 200 Euros/tonnes. A la clôture, le cours du contrat est passé à 160 euros/tonnes. Juste avant
277
l’échéance du contrat, l’entreprise déboucle sa position à un cours de 250 Euros/tonnes. L’entreprise achète (au
bout de 7 mois) auprès de son fournisseur 100 tonnes de matières MP pour un prix de 260 euros/tonnes.
L’achat d’un contrat Future (c'est-à-dire un contrat à terme) est éligible en tant qu’instrument de couverture. Les
prévisions d’achats de matière sont éligibles en tant qu’élément couvert, dans la mesure où il possède une
probabilité suffisante de réalisation (basée par exemple sur les besoins liés au budget prévisionnel de production).
La réduction du risque est démontrée simplement en comparant l’élément couvert et l’instrument de couverture
en termes de nominal, maturité et indice sous-jacent.
L’opération est donc qualifiée de couverture contre le risque sur matières premières.
Traitement comptable :
En date de clôture à la fin de l’année N, dans la mesure où l’achat couvert possède toujours une probabilité
suffisante, la perte latente de 4 000 Euros [(200-160) ×100] (estimation simplifiée hors effet d’actualisation) sur le
contrat Future n’est pas provisionnée, en application des principes de la comptabilité de couverture.
En N+1, lors du dénouement du contrat Future, le gain définitif réalisé de 5 000 Euros [(250-200) ×100]
(estimation simplifiée hors effet d’actualisation) est constaté dans un compte d’attente au bilan, en vertu du
principe de symétrie, dans la mesure où l’élément couvert (achat de matière à venir) n’est pas encore réalisé.
Ensuite, lors de la constatation de la charge liée à l’acquisition (se traduisant ensuite par la reconnaissance d’un
stock à l’actif) de la matière MP pour 26 000 Euros, le gain de 5 000 Euros lié à la couverture est constaté dans le
compte de résultat du fait du principe de symétrie. Le coût d’entrée de cette matière première (21 000 Euros en
net) intègre ainsi l’effet de la couverture mise en place par l’entreprise.
278
Vente à Res sur Res Res Résultat Inefficacité Résultat Résultat Provision
En USD Parité En euros Valeur terme valeur change / latent sur d’ de la latent latent /
(1) d’utilité en 1000 $ à d’utilité titres (E) titres (E) ensemble couverture sur IFT sur titre position
USD 0,9 déqualifié couvert isolée
en couv
a b c d e f=(d- g=(b(t)- h=f+g e+h i j=i*e e+h-j Si j<0
a)*b(t0) b(t0))*d
T0 1000 0,9 900 1000 0 0 0 0
T1 1000 0,85 900 1100 50 90 -55 35 85 0% 0 85 0
T2 1000 1,1 900 900 -200 -90 180 90 -110 10% -20 -90 -20
T3 1000 0,8 900 850 100 -135 -85 -220 -120 15% 15 -135 0
T4 1000 0,8 900 1020 100 18 -102 -84 16 0% 0 16 0
(1)Valeur d’acquisition non réévaluée sur titres de participation selon les principes du règlement 2014-03
279
En cas de cession du dérivé, le montant efficace de la couverture est maintenu au bilan dans un compte
de régularisation: il en est tenu compte pour apprécier l’éventualité d’une dépréciation du titre de participation, ce compte sera transféré en résultat
uniquement lors de la cession du titre.
En T1 : il est fait application du principe de prudence avec l’absence de comptabilisation du résultat positif latent du dérivé (de même pour le titre de
participation)
En T2 : 10% du dérivé est inefficace, 90% de la valeur du dérivé est utilisable pour la couverture :
o application des principes comptables propres aux positions isolées pour la part inefficace, par la comptabilisation de la quote-part de juste valeur
au bilan (dette), l’utilisation d’un compte de régularisation débiteur (20), et constatation par ailleurs d’une provision pour perte latente sur
position isolée ;
o prise en compte de la quote-part efficace du dérivé de couverture (-180) dans l’analyse pouvant conduire à déprécier le titre de participation.
En T3 : le résultat sur l’instrument de couverture (+100), est déqualifié en position isolée pour 15% de son montant (colonne « j ») :
o comptabilisation de la quote-part de juste valeur au bilan (un actif de 15), l’utilisation d’un compte de régularisation créditeur (15) ;
o pas de comptabilisation en résultat du profit latent ;
o prise en compte de la quote-part efficace du dérivé de couverture (+85) dans l’analyse pouvant conduire à déprécier le titre de participation.
En T4: l’instrument de couverture ne subit pas de déqualification (colonne «i »), la valeur du dérivé est utilisée dans l’analyse pouvant conduire à déprécier le
titre de participation
280
Cession du dérivé enT2 (décaissement de 200):
o la contrepartie de la sortie de trésorerie viendra débiter un compte d’attente au bilan « résultat dénoué sur instrument de couverture » pour la
part efficace de la couverture (180), la part inefficace sera comptabilisée en perte (20) ;
o il en sera tenu compte de la quote-part efficace du résultat dénoué sur instrument de couverture (perte de 180) pour apprécier globalement
l’éventualité d’une dépréciation sur titre.
Dans les quatre cas, les comptes de régularisation ne seront transférés en résultat qu’à la cession du titre.
281
Au 30 juin de l’année N (T1), un dérivé sort de sa relation de couverture, sa valeur de marché est
alors de +100, le dérivé reste alors en position isolée jusqu’au 31 décembre (T2), ou sa valeur de
marché passe à +120 (ou +70).Au 1er janvier N+1, le dérivé est de nouveau affecté à une
relation de couverture.
Au 30 juin N: interruption de la relation de couverture (valeur du dérivé +100)
Bilan
a/ Ins. de trésorerie 100 QP res IFT 100 b/
couverture
a/ Arrêt de la couverture, constatation de la valeur du dérivé = + 100
b/ Solde dont le compte est étalé sur la durée résiduelle du dérivé
T2.1 ay 31.12.N : valeur du dérivé passant ou T2.2 au 31.12.N : valeur du dérivé passant à + 70
à +120
Bilan Bilan
a/ Inst. de 100 QP res IFT 100 b/ a/ Inst. de 100 QP res IFT 100 b/
trésorerie trésorerie couverture
c/ 20 -55 f/ d/ -30 -55 f/
f/ Amortissement semestriel du res, / inst. de couverture d/ Variation de valeur négative en position isolée
e/ Provisionnement de la perte latente sur une position isolée
282
Au 1Er janvier N+1, le dérivé est réutilisé dans le cadre d’une relation de couverture
T2.1 au 1.1. N+1 : dérivé à +120 réutilisé en ou T2.2 au 1.1.N+1 : dérivé à +70 réutilisé en couverture
couverture
283
Section 1 - REACH
Avis CNC n° 2009-13 du 1er octobre 2009 relatif au traitement comptable des
obligations imposées par le règlement européen n° 1907/2006
284
Les coûts liés à l’enregistrement d’une substance chimique – qui permet la poursuite de sa
production, importation ou transformation – répondent à la définition d’un actif. Ils sont :
- identifiables au sens de l’article 211-5 : cet enregistrement constitue en effet le « droit légal
» de poursuivre la production, la commercialisation ou la transformation d’une substance ;
- contrôlés au sens de l’article 211-1 : une fois obtenu l’enregistrement, l’entité contrôle (au
travers de son droit légal notamment) les avantages économiques qui pourraient être
générés par la production, l’importation ou la transformation de la substance autorisée ;
l’enregistrement ne peut pas être arbitrairement annulé et les tiers n’ont pas accès
gratuitement aux tests effectués par les premiers déclarants ;
- générateurs d’avantages économiques futurs au sens de l’article 211-2 : ils contribuent,
même « indirectement »3, aux flux nets de trésorerie bénéficiant au déclarant : les dépenses
engagées pour répondre à la réglementation REACH ne procurent pas directement
d’avantages économiques futurs additionnels mais conditionnent l’obtention des avantages
économiques futurs liés à la production, l’importation ou la transformation de la substance
autorisée. En effet, en l’absence d’enregistrement, l’entité ne serait plus autorisée à
poursuivre l’activité liée à cette substance et perdrait donc les avantages
économiques futurs qui y sont attachés. Cet enregistrement génère en outre des flux de
trésorerie résultant de la vente éventuelle des tests aux déclarants suivants.
Les règles de comptabilisation exposées ci-après s’appliquent à tous les coûts d’enregistrement
de substances :
- qu’il s’agisse de substances nouvelles ou existantes,
- que l’exploitant soit un fabricant, un importateur ou un distributeur,
- que l’exploitant de la substance soit propriétaire ou concessionnaire, dès lors qu’il est établi
dans l’UE,
3
La contribution indirecte aux flux nets de trésorerie est déjà prévue par le présent règlement
pour les immobilisations corporelles. Le présent règlement prévoit en effet, pour certaines
immobilisations corporelles (et pas incorporelles) acquises pour des raisons de sécurité ou liées à
l’environnement, et n’augmentant pas directement les avantages économiques futurs se
rattachant à un actif existant donné, qu’elles puissent être comptabilisées à l’actif si elles sont
nécessaires pour que l’entité puisse obtenir les avantages économiques futurs de ses autres actifs
(art. 212-4).
285
Le PCG distingue les conditions de comptabilisation des immobilisations incorporelles acquises des
immobilisations incorporelles générées en interne.
Selon les modalités d’engagement des études techniques qui constituent l’élément essentiel pour
l’obtention du droit d’exploitation des substances, ce droit peut être considéré soit comme acquis,
soit comme créé en interne :
Le droit d’exploitation est considéré comme acquis lorsque la majorité des tests nécessaires à
la constitution du dossier d’enregistrement est acquise auprès d’un autre tiers, qu’il s’agisse d’un
autre déclarant, d’un laboratoire spécialisé ou de tout autre tiers. Il en est ainsi lorsque le
déclarant acquiert :
- un dossier complet d’enregistrement qu’il n’a plus qu’à faire enregistrer ;
- la majorité des tests nécessaires à l’élaboration du dossier qu’il n’a plus qu’à compiler avant
d’enregistrer le dossier complet.
Le droit d’exploitation est considéré comme créé en interne lorsque la majorité des tests
nécessaires à la constitution du dossier d’enregistrement est effectuée en interne. Il en est ainsi
lorsque le déclarant :
- effectue lui-même la majorité des tests nécessaires à l’élaboration du dossier ;
- ou lorsqu’en tant que donneur d'ordres, il confie la réalisation de la majorité des tests à un
laboratoire, tenu de se conformer exactement aux spécifications techniques que ce donneur
d'ordres arrête en dernier ressort ; dans ce cas, le déclarant assume seul la responsabilité de
la conception finale du dossier.
a) Lorsque le droit est acquis, l’acquisition auprès d’un tiers entraîne la comptabilisation
d’un droit d’exploitation dans une subdivision du compte 205 « Concessions et droits
similaires, brevets, licences, marques, procédés, logiciels et valeurs similaires ».
b) Lorsque le droit est créé en interne, les dépenses de constitution des dossiers techniques
réalisés en interne ou sous-traités à un preneur d’ordre constituent des coûts de
développement qui peuvent être comptabilisés à l’actif dès lors qu’ils respectent les
conditions de l’article 212-3.
Les coûts liés à la réglementation REACH sont comptabilisés, selon l’option retenue par l’entité
pour ses autres frais de développement, soit en immobilisation incorporelle, soit en charge de la
période.
Lorsque ces coûts se rapportent à une substance dont les coûts de développement figurent au
bilan, ils font alors partie de l’ensemble des coûts engagés pour développer la substance.
3 – Evaluation
286
Ces coûts peuvent être internes ou externes. Toutefois, en pratique, les conditions listées au
3.1.2 sont plus faciles à respecter pour les dépenses externes que pour les dépenses internes. Il
est donc nécessaire, pour ces dernières, de disposer d’un suivi approprié des dépenses pour
justifier leur affectation à l’immobilisation (par exemple, les salaires constatés dans le coût de
l’immobilisation pourront être justifiés par des feuilles de temps).
Pour une liste indicative des coûts liés à la réglementation REACH, voir annexe Titre VI
3.2.1 - Amortissement
Les droits acquis ou créés dont la durée d’utilisation est déterminable doivent être amortis au
même rythme que l’exploitation des substances auxquelles ils se rapportent. Toutefois,
l’établissement d’un plan amortissement sur une durée d’utilisation supérieure à cinq ans pour les
droits créés doit être justifié en annexe conformément à l’article R. 123-187, alinéa 1 du code de
commerce.
287
Dans le cas des procédures d’autorisation réservées aux substances les plus dangereuses, il
existe une durée légale attachée au droit d’exploitation de la substance. Dans ce cas, la durée
d’amortissement du droit est la durée la plus courte entre la durée d’autorisation et la durée
probable d’utilisation prévue par l’entreprise.
3.2.2 – Dépréciation
Selon l’article 214-5/1, la dépréciation d’une immobilisation est la constatation que sa valeur
actuelle est devenue inférieure à sa valeur nette comptable.
Les règles de constitution et d’évaluation des dépréciations sont décrites aux articles 214-16 à
214-19.
Néanmoins, l’entrée sur le marché d’un nouveau concurrent peut modifier les conditions
d’exploitation de l’actif par l’entité et constituer un indice de perte de valeur du droit
d’exploitation et des actifs liés à ce droit d’exploitation. En conséquence, il pourra être nécessaire
de tester pour dépréciation l’ensemble des actifs liés à la substance (cf. 3.2.2.2).
288
La mise en place d’un consortium permet de réduire les coûts d’enregistrement pour chacun des
participants. Le traitement comptable par les participants au consortium des opérations de
partage des coûts (y compris ceux de fonctionnement) doit être adapté à la forme et au
règlement du consortium (société en participation, groupement d’intérêt économique,
mandataires…).
4.2.1 - Partage d’informations sur les substances entre les participants, à l’entrée
dans le consortium
Le partage d’informations relatives aux substances consiste en la communication aux autres
membres des études existantes afin de constituer leurs dossiers d’enregistrements.
Le traitement comptable par les participants au consortium des opérations de partage des coûts
(y compris ceux de fonctionnement) doit être adapté à la forme et au règlement du consortium
(société en participation, groupement d’intérêt économique, mandataires…).
Quel que soit le fonctionnement du consortium, les coûts engagés dans le cadre du consortium
devront être comptabilisés à l’actif, sous réserve qu’ils respectent les critères d’activation et la
nature des coûts attribuables à l’actif, ainsi que leur période d’activation (cf. 3.1.3) :
- les coûts liés à la formation du consortium (frais engagés pour définir l’opportunité de former
un consortium, coûts liés à la recherche de partenaires potentiels, coûts liés à la constitution
juridique du consortium) supportés par les membres du consortium ne sont pas activables ;
- les coûts engagés par le consortium pour effectuer des tests en laboratoire nécessaires à
l’enregistrement sont activables dans les comptes des membres du consortium pour le
montant correspondant à la quote-part qui leur est refacturé ;
- les frais de fonctionnement du consortium (organisation des réunions notamment) ne sont
pas activables dans les comptes des membres du consortium (a priori, lorsque plusieurs
substances sont concernées par un même consortium, les coûts liés au fonctionnement du
consortium ne peuvent être attribués de manière fiable à une substance indépendamment
289
des autres), sauf si le consortium constitue une structure dédiée à 100 % à une seule
substance (voir avis CNC n° 2004-15 § 4.2.1.2).
Le présent avis peut avoir pour effet de modifier les règles comptables appliquées par les
entreprises depuis l’entrée en vigueur du règlement européen REACH le 1er juin 2007. Cette
modification constitue alors un changement de méthodes comptables devant être comptabilisé
selon les dispositions de l’article 122-2.
290
Préparation du dossier d’enregistrement (1er décembre 2010 au 1er juin 2018 pour
les substances pré-enregistrées)
Les producteurs
Le dossier technique nécessaire à l’enregistrement indique le degré de dangerosité de chaque
substance. Les exigences et l’analyse de chaque substance dépendent du risque et de la quantité
mise sur le marché.
- Entre 1 et 10 tonnes mises sur le marché par an, les producteurs et importateurs doivent
fournir un dossier technique contenant la description des données physicochimiques et de
toutes les données (éco) toxicologiques disponibles (Règl. REACH, art. 10) ainsi qu’une fiche
de données de sécurité contenant les résultats de l’évaluation de la sécurité chimique (que le
fournisseur doit transmettre à ses clients) (Règl. REACH, art. 31).
- Au-delà de 10 tonnes mises sur le marché par an, les producteurs et importateurs doivent
fournir un dossier technique, une fiche de données de sécurité, ainsi qu’un rapport sur la
sécurité chimique contenant l’évaluation des risques pour chaque utilisation identifiée de la
substance et une indication des mesures à prendre en vue de maîtriser ces risques (Règl.
REACH, art. 10 et 14).
Les entreprises devraient donc être amenées à engager des dépenses pour constituer les dossiers
d’enregistrement ou d’autorisation et notamment :
- Coûts de collecte (en interne) des informations existantes : informations sur les utilisations
possibles de la substance, études d’impact sur l’environnement et la santé humaine,
informations sur la formulation, propriétés toxicologiques, scenarii d’exposition en fonction
des usages identifiés…
- Coûts engagés pour effectuer des tests en laboratoire nécessaires à l’enregistrement. Ces
coûts peuvent être internes (tests réalisés au sein de l’entreprise) ou externes (tests réalisés
par un labo externe) ou acquis auprès de tiers, tels que des producteurs, importateurs,
autres utilisateurs… ;
- Sommes payées pour utiliser les informations existantes et le résultat de tests auprès d’un
autre déclarant (producteur, importateur ou utilisateur) ou d’un consortium (nouveau
déclarant) ;
- Coûts liés au management du projet et à l’expertise (définition des cahiers des charges des
tests, supervision des tests, interprétation des résultats, présence au consortium, préparation
des dossiers). Ces coûts peuvent être internes (charges salariales) ou externes (prestations
de service par des bureaux d’expertise)
- Comité de pilotage (regroupant les filières juridiques, achats, R&D…) ;
- Coûts de la veille documentaire sur l’application du règlement et des guidances REACH ;
- Coûts de la formation des acheteurs aux exigences de la législation REACH ;
- Coûts informatiques liés au suivi des substances utilisées et aux documents obligatoires à
transmettre le long de la chaîne d’approvisionnement (Fiches de Données de Sécurité) ;
- Coût de mise en conformité des sites.
Les utilisateurs
Dans certains cas, les utilisateurs peuvent être amenés à réaliser eux-mêmes le rapport sur la
sécurité chimique propre à leur utilisation, si cette dernière n’est pas couverte par leur
fournisseur (par exemple, pour des raisons de confidentialité, ou encore si le fabricant de la
291
substance n’est pas établi dans l’Union Européenne). Dans ce cas, il est possible de considérer
que contrairement aux rapports effectués par les producteurs/importateurs, les rapports effectués
par les utilisateurs n’ont pas à être enregistrés. Ils doivent simplement être disponibles si
nécessaire.
Partage des informations
Les coûts liés à l’enregistrement peuvent être partagés par un ensemble de déclarants ayant à
effectuer les mêmes tests. Certaines des informations du dossier technique peuvent d’ailleurs être
soumises par un seul des déclarants, le déclarant « principal » (Régl. REACH, art. 11). Le
montant de la redevance en tient compte (Régl. REACH, art. 74). En outre, un nouveau déclarant
peut se référer à des études existantes si le ou les déclarants antérieurs lui en ont donné
l’autorisation (Règl. REACH, art. 13).
Coûts ultérieurs :
Des coûts de complément de dossier peuvent devoir être engagés en cas de modifications de
certaines données, notamment (Règl. REACH, art. 22) :
- les tranches de tonnages,
- l’utilisation de la substance,
- la composition de la substance,
- la connaissance des risques et en général toute modification du rapport sur la sécurité
chimique.
Ces compléments d’informations sont accompagnés du paiement d’une redevance
complémentaire (Règl. REACH, art. 22).
Comptabilisation de l’actif
Le traitement comptable des coûts d’enregistrement des substances visées par la règlementation
REACH suit la distinction effectuée par le présent règlement entre d’une part, les immobilisations
incorporelles acquises et d’autre part, celles générées en interne, qui, si elles répondent à la
définition d’un actif, ne peuvent être que des coûts de développement. Ce traitement est ainsi
analogue à celui relatif à la comptabilisation des brevets, à savoir :
- les droits d’exploitation acquis sont obligatoirement comptabilisés à l’actif. Le droit
d’exploitation des substances est considéré comme acquis lorsque la majorité des études
techniques nécessaires à la constitution du dossier d’enregistrement ont été acquises ;
- les droits d’exploitation générés en interne sont des coûts de développement qui doivent
suivre la méthode de comptabilisation suivie par l’entreprise pour ses autres coûts de
292
293
Le Comité d’urgence a adopté le 9 janvier 2002, l’avis suivant applicable, tant pour les comptes
individuels que pour les comptes consolidés, qui rend caduques les dispositions de l’avis
n° 2001-F.
I – Comptabilisation
Le droit d’occupation du domaine public hertzien est accordé par la voie d’une autorisation et non
d’un contrat de concession de service public au sens des dispositions de l’article 621-7 à 621-10.
Le critère de cessibilité, qui est posé par certains arrêts du Conseil d’Etat en matière fiscale, n’est
pas retenu par le plan comptable général comme une condition d’inscription d’un élément, y
compris incorporel, à l’actif.
II – Evaluation
Le coût d’acquisition du droit d’utilisation du domaine public hertzien est constitué par une
redevance unique liquidée suivant une part fixe et une part variable assise sur le chiffre d’affaires
généré par l’exploitation du réseau mobile de troisième génération.
294
L’option exercée au départ par l’opérateur, pour l’évaluation de l’actif incorporel , est
irrévocable et vaut pour toute la durée de l’autorisation.
III – Amortissement
L’amortissement doit être calculé sur la durée probable d’utilisation qui ne peut
excéder la durée de l’autorisation fixée à 20 ans, durée à l’issue de laquelle la valeur
résiduelle sera nulle.
IV – Dépréciation
Le Comité rappelle que l’entreprise devra apprécier dès l’origine la valeur de cet actif
incorporel et effectuer un test de dépréciation. Ce test devra être renouvelé à chaque
date de clôture, s’il existe un indice quelconque montrant que l’actif considéré a pu
perdre de sa valeur.
V – Annexe
Le Comité d’urgence rappelle que l’annexe doit donner les éléments complémentaires
à l’enregistrement du droit d’occupation du domaine public hertzien, et en particulier
les engagements donnés concourant à la détermination de la partie variable, quel que
soit son traitement comptable.
295
1 – Champ d’application
Le présent avis rappelle les règles de comptabilisation et d’évaluation des actifs acquis ou reçus
par les musées gérés par des établissements publics relevant de l’instruction budgétaire et
comptable M9 (1) ou des personnes morales de droit privé sans but lucratif dont les associations
et fondations relevant du règlement n° 99-01.
Les musées sont définis par l’article L. 410 du code du patrimoine :
« Est considérée comme musée, au sens du présent livre, toute collection permanente composée
de biens dont la conservation et la présentation revêtent un intérêt public et organisée en vue de
la connaissance, de l'éducation et du plaisir du public. »
Ces dispositions peuvent également trouver à s’appliquer aux biens définis à l’article L. 111-1 du
code du patrimoine et aux biens culturels définis à l’article L. 112-11 du code précité :
296
4° Les biens culturels figurant à l'inventaire des collections d'un musée de France relevant d'une
personne morale de droit privé sans but lucratif ».
2 – Définition et comptabilisation
Les biens entrant dans le champ d’application du présent avis (cf. 1) ou les biens faisant partie
d’un musée (ci-après dénommé « œuvres ») sont des actifs au sens des dispositions de l’article
211-1.
Une immobilisation corporelle est un actif physique détenu, soit pour être utilisé dans la
production ou la fourniture de biens ou de services, soit pour être loué à des tiers, soit à des fins
de gestion interne et dont l'entité attend qu’il soit utilisé au-delà de l’exercice en cours.
Une immobilisation incorporelle est un actif non monétaire sans substance physique.
Sont considérés comme des éléments d’actifs, pour les entités appliquant le règlement n° 99-
01…, les éléments dont les avantages économiques futurs ou le potentiel de services attendus
profiteront à des tiers ou à l’entité conformément à sa mission ou à son objet.
Sont considérés comme des éléments d’actifs, pour les entités du secteur public, les éléments
utilisés pour une activité …, et dont les avantages futurs ou la disposition d’un potentiel de
services attendus profiteront à des tiers ou à l’entité conformément à sa mission ou à son
objet ».
Une immobilisation corporelle, incorporelle ou un stock est comptabilisé à l’actif lorsque les
conditions suivantes sont simultanément réunies :
il est probable que l’entité bénéficiera des avantages économiques futurs correspondants ou
du potentiel de services attendus pour les entités qui appliquent le règlement CRC n° 99-01 ou
relèvent du secteur public.
son coût ou sa valeur peut être évalué avec une fiabilité suffisante, y compris, par différence
et à titre d’exception lorsqu’une évaluation directe n’est pas possible, selon les dispositions de
l’article 213-7.
Les œuvres ayant en général une substance physique, elles sont comptabilisées en
immobilisations corporelles.
Lorsqu’elles sont acquises à titre gratuit, les œuvres sont comptabilisées à l’actif à leur valeur
vénale (Cf. 3.1 ci-après) en contrepartie :
- du compte 102 « Fonds associatifs sans droit de reprise » pour les entités relevant du
règlement CRC n° 99-01 ;
- d’une subdivision du compte 102 « Biens mis à disposition des établissements » pour les
établissements publics ;
- d’un produit exceptionnel pour les entités relevant du présent règlement.
Les œuvres qui ne peuvent faire l’objet d’une évaluation fiable ne sont pas comptabilisées à
l’actif.
3 – Evaluation
297
Les œuvres acquises à titre onéreux sont comptabilisées à l’actif à leur coût. Les œuvres acquises
à titre gratuit sont évaluées à la valeur vénale qui est déterminée comme suit à l’article 214-6 «
le montant qui pourrait être obtenu, à la date de clôture, de la vente d’un actif lors d’une
transaction conclue à des conditions normales de marché, net des coûts de sortie ».Ainsi, pour
les œuvres qui ont fait l’objet d’un don, d’un legs, ou d’une remise par l’Etat, la valeur indiquée
dans l’acte sera retenue. Pour les dations en paiement, il est fait référence à la valeur estimée
pour les droits de mutation. En l’absence d’acte résultant de ces situations, la valeur devra être
déterminée par tous moyens, par référence à des valeurs de marché ou par expertise.
3.2.1 - Amortissement
Leur durée d’utilisation étant rarement déterminable, les œuvres ne sont a priori pas
amortissables. Néanmoins, les œuvres qui se détériorent inexorablement avec le temps ou qui
sont utilisées pour les besoins d’une activité à durée déterminée doivent être amorties.
Les travaux de restauration et de rénovation sont amortis si une durée d’utilisation ou de
renouvellement peut être déterminée, en fonction des données historiques par exemple. Ils
constituent dans ce cas des composants (Cf. 4)
3.2.2 - Dépréciation
La valeur actuelle est la valeur la plus élevée de la valeur vénale ou de la valeur d’usage 4. Il n’est
pas toujours nécessaire de déterminer à la fois la valeur vénale et la valeur d’usage. Si l’une de
ces valeurs est supérieure à la valeur nette comptable de l’actif considéré, ce dernier n’est pas
déprécié et il n’est pas nécessaire d’estimer l’autre valeur.
En revanche, dès lors que la valeur vénale est inférieure à la valeur nette comptable de l’actif ou
ne peut pas être évaluée 5, il convient d’estimer la valeur d’usage. Pour les immobilisations
comptabilisées par une entreprise, la valeur d’usage est la valeur des avantages économiques
futurs attendus de son utilisation et de sa sortie. Elle est généralement calculée en fonction des
flux nets de trésorerie attendus, mais si ces derniers ne sont pas pertinents pour l’entité, d’autres
critères devront être retenus pour évaluer les avantages futurs attendus (article 214-6)
La valeur d’usage d’une œuvre ne s’apprécie pas selon des flux futurs de trésorerie mais selon un
potentiel de services attendus, i.e. son potentiel culturel, son intérêt majeur pour le patrimoine
national au point de vue de l’histoire, de l’art, ou de l’archéologie vis-à-vis du public et non du
seul potentiel d’avantages économiques futurs attendus de son utilisation et de sa sortie.
La valeur vénale d’une œuvre ne pouvant pas toujours être estimée de manière fiable, et sa
valeur d’usage reposant plus sur des critères qualitatifs que quantitatifs, les conditions seront de
4
Ces valeurs s’apprécient soit au niveau de l’œuvre, soit au niveau de la collection, soit au niveau de
toute autre unité génératrice de trésorerie dont fait partie l’œuvre
5
En particulier, il ne peut être fait référence à une valeur vénale pour les œuvres d’art considérées
comme inaliénables ou trésors nationaux
298
fait rarement réunies pour calculer la dépréciation d’une œuvre, sauf en cas de déclassement ou
de détérioration partielle ou totale.
Toutefois, dès lors qu’une œuvre est destinée à être cédée, une dépréciation doit être constatée
lorsque la valeur probable de cession (valeur vénale) est inférieure à la valeur nette comptable.
La décision de cession doit être formalisée par des éléments tangibles : décision de l’organe de
direction, promesse de vente, etc….
La plupart des musées dispose d’un « stock » plus ou moins important d’œuvres qui n’ont jamais
été comptabilisées à leur actif. Il s’agit le plus souvent d’œuvres acquises à titre gratuit, ou à titre
299
onéreux dont en raison de l’ancienneté, il est difficile voire impossible de reconstituer la date et le
coût d’entrée.
Pour sécuriser les entités et éviter des reconstitutions partielles ou aléatoires en fonction des
circonstances, le Collège prévoit d’appliquer, aux entités visées par le présent avis, la mesure
retenue par le plan comptable de l’Etat, au § 2.1.2.2 de la norme 6 « lors de l’établissement du
premier bilan de l’Etat, les œuvres d’art, présentes à cette date dans les collections de l’Etat, sont
enregistrées pour une valeur symbolique ».
Compte tenu du caractère aléatoire et partiel des recherches, des difficultés voire de
l’impossibilité de reconstituer des valeurs fiables au sens de l’article 212-1 précité, le
Collège considère que les œuvres acquises ou reçues, et non comptabilisées à la date
de publication du présent avis, doivent faire l’objet d’un inventaire physique. Elles
doivent être enregistrées pour être comptabilisées à compter de cette date :
par les personnes morales de droit privé sans but lucratif pour une valeur
symbolique.
par les établissements publics :
- pour une valeur symbolique concernant les œuvres acquises ou reçues avant le
1er janvier 2006 ;
- pour leur coût d’entrée déterminé conformément aux dispositions du paragraphe
3.1 du présent avis concernant les œuvres acquises ou reçues postérieurement au
1er janvier 2006. Il devra alors être mentionné dans l’annexe des comptes une
information sur les mouvements affectant les capitaux propres du fait des œuvres
acquises postérieurement au 1er janvier 2006.
De surcroît, cette obligation comptable de tenue d’inventaire est inscrite à l’article 1 du décret n°
2002-852 du 2 mai 2002 qui précise le régime juridique des musées de France. Il est rappelé que
les établissements publics et les associations/fondations peuvent procéder à la réévaluation
globale de l’actif en application des dispositions de l’article 214-27 dans la mesure où elles
peuvent faire l’objet d’une évaluation fiable. Dans cette hypothèse, les œuvres sont évaluées à
leur valeur à la date de réévaluation. L’écart de réévaluation est comptabilisé en fonds propres ou
en fonds associatifs.
300
c’est le prix présumé qu’accepterait d’en donner un éventuel acquéreur dans l’état et le lieu où se
trouve le bien. »
Aucune disposition particulière n’étant mentionnée pour les œuvres d’art acquises à titre
onéreux, celles-ci sont comptabilisées selon les règles générales à leur coût d’acquisition.
Des règles particulières applicables à l’évaluation des biens lors de l’établissement du bilan
d’ouverture de l’Etat ont été définies au paragraphe 2.1.2.2 de la norme précitée pour les œuvres
d’art : « Lors de l’établissement du premier bilan de l’Etat, les œuvres d’art, présentes à cette
date dans les collections de l’Etat, sont enregistrées pour une valeur symbolique. Les œuvres
acquises après l’établissement du premier bilan de l’Etat sont immobilisées à leur coût
d’acquisition.»
2 – Champ d’application
Les dispositions du présent avis s’appliquent :
aux musées tels que définis aux articles L.410 du code du patrimoine gérés par des
établissements publics relevant de l’instruction budgétaire et comptable M9(1) et aux personnes
morales de droit privé sans but lucratif dont les associations et fondations relevant du règlement
n°99-01 relatif aux modalités d’établissement des comptes annuels des associations et
fondations;
aux biens définis à l’article L.111-1 et aux biens culturels définis à l’article L. 112-11 du code
précité.
Avis CNC n° 2005-01 du 24 mars 2005 relatif au traitement comptable des droits
d’exploitation audiovisuelle cédés à titre gratuit en application de l’article 4 de la loi
n° 2003-708 du 1er août 2003 par les fédérations sportives aux sociétés6
6
Il s’agit des sociétés visées à l’article 11 de la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984 qui peuvent avoir
la forme soit d’entreprise unipersonnelle sportive à responsabilité limitée, soit d’une société
301
L’article 4 de la loi n° 2003-708 du 1er août 2003 relative à l’organisation et à la promotion des
activités physiques et sportives a prévu de nouvelles dispositions modifiant comme suit le § II de
l’article 18-1 de la loi n° 84-610 du 16 juillet 1984.
« Toute fédération sportive peut cependant céder aux sociétés mentionnées à l’article 11, à titre
gratuit, la propriété de tout ou partie des droits d’exploitation audiovisuelle des compétitions ou
manifestations sportives organisées chaque saison sportive par la ligue professionnelle qu’elle a
créée en application des dispositions du II de l’article 17, dès lors que ces sociétés participent à
ces compétitions ou manifestations sportives. La cession bénéficie alors à chacune des sociétés.
Les droits d’exploitation audiovisuelle ainsi cédés aux sociétés sont commercialisés par la ligue
professionnelle dans des conditions et limites précisées par décret en Conseil d’Etat. Cette
commercialisation est effectuée avec constitution de lots, pour une durée limitée et dans le
respect des règles de concurrence.
Afin de garantir l’intérêt général et les principes d’unité et de solidarité entre les activités à
caractère professionnel et les activités à caractère amateur, les produits de la commercialisation
par la ligue des droits d’exploitation des sociétés sont répartis entre la fédération, la ligue et les
sociétés.
La part de ces produits destinée à la fédération et celle destinée à la ligue sont fixées par la
convention passée entre la fédération et la ligue professionnelle correspondante.
Les produits revenant aux sociétés leur sont redistribués selon un principe de mutualisation, en
tenant compte de critères arrêtés par la ligue et fondés notamment sur la solidarité existant entre
les sociétés, ainsi que sur leurs performances sportives et leur notoriété ».
Suite au transfert à titre gratuit des droits d’exploitation audiovisuelle par les fédérations
sportives aux sociétés visées à l’article 11 de la loi du 16 juillet 1984, tel qu’organisé par la loi n°
2003-708 du 1er août 2003, le Conseil national de la comptabilité a été invité par le Ministère des
sports à préciser le traitement comptable de l’opération de transfert de ces droits.
Un actif est un élément identifiable du patrimoine ayant une valeur économique positive pour
l’entité, c’est-à-dire un élément générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’événements
passés et dont elle attend des avantages économiques futurs.
Conformément à la loi du 1er août 2003, les droits d’exploitation audiovisuelle peuvent être
transférés à titre définitif et gratuit par les fédérations aux sociétés, sous réserve du maintien de
leur statut professionnel. Les ligues professionnelles conservent l’exclusivité de la
commercialisation des droits pour une ou plusieurs saisons sportives auprès des sociétés de
télévision.
anonyme à objet sportif, soit d’une société anonyme sportive professionnelle ou de société
d’économie mixte sportive locale.
302
Les produits attribués directement aux sociétés sont soumis à trois critères de répartition prévus
par la loi, la solidarité entre les sociétés, les performances sportives et la notoriété. Si les clefs de
répartition du critère de solidarité sont fixées par les ligues, les critères de performance et de
notoriété dépendent directement des sociétés et de leurs résultats sportifs ainsi que de leur
capacité à attirer des spectateurs. Pendant toute la période du respect de ces critères et en
raison de la cession des droits d’exploitation, ces sociétés disposent du contrôle des droits
d’exploitation audiovisuelle.
L’article 211-5 prévoit une condition supplémentaire pour les immobilisations incorporelles à
savoir leur caractère identifiable.
Une immobilisation incorporelle est identifiable si :
- elle est séparable des activités de l’entité, c’est-à-dire susceptible d’être vendue, transférée,
louée ou échangée de manière isolée ou avec un contrat, un autre actif ou passif ;
- ou elle résulte d’un droit légal ou contractuel même si ce droit n’est pas transférable ou
séparable de l’entité ou des autres droits et obligations.
Les droits légaux ou contractuels, même s’ils ne sont pas transférables ou séparables constituent
des immobilisations incorporelles par nature.
Les droits d’exploitation audiovisuelle, ressource identifiable que les sociétés contrôlent et dont
elles attendent des avantages économiques futurs répondent à la définition d’une immobilisation
incorporelle.
Pour être comptabilisée à l’actif, une telle immobilisation incorporelle doit répondre à la double
condition précisée aux articles 212-1 et 212-2 :
Il est probable que les sociétés bénéficieront des avantages économiques futurs ;
le coût ou la valeur des droits peut être évalué avec une fiabilité suffisante.
Si première condition est à l’évidence remplie, il n’en est pas de même de la valeur des droits
dont les difficultés d’évaluation sont exposées.
Selon les dispositions de l’article 213-1, « les actifs acquis à titre gratuit sont comptabilisés à leur
valeur vénale. » La valeur vénale est « le montant qui pourrait être obtenu à la date de clôture,
de la vente d’un actif lors d’une transaction conclue à des conditions normales de marché, net
des coûts de sortie » (art. 214-6).Toutefois, ces droits n’étant pas cessibles, il ne peut pas être
fait référence à un marché actif qui permettrait d’apprécier leur valeur.
En l’absence de marché actif, il peut être envisagé de retenir la valeur d’usage déterminée « en
fonction des flux nets de trésorerie » (art.214-6) mais cette application [de la valeur d’usage],
pose les difficultés suivantes.
303
En l’occurrence, le transfert des droits d’exploitation audiovisuelle des fédérations aux sociétés
n’entraîne de facto pour ces dernières aucune augmentation des produits attendus, et donc
aucun flux de trésorerie complémentaire. A ce titre, aucune valeur n’est créée au niveau des
sociétés.
Toutefois, les sociétés sont désormais propriétaires des droits d’exploitation audiovisuelle, et se
sont vues octroyer la possibilité d’utiliser le numéro d’affiliation et de se porter acquéreur de la «
dénomination, marque et autres signes distinctifs » qui sont actuellement détenus par les
associations. Le transfert conforte la nouvelle situation juridique et donc cet élément d’actif
incorporel composant le fonds de commerce.
En fonction de ces éléments, il a été envisagé de reconnaître une valeur à ces droits
d’exploitation audiovisuelle à hauteur de l’écart généré par l’actualisation des flux nets de
trésorerie attendus selon des taux différents lors de l’exercice de transfert des droits. Le
différentiel de taux aurait correspondu à l’écart entre le taux d’actualisation retenu avant le
transfert des droits et le taux d’actualisation utilisé après le transfert qui conforte la situation
juridique des éléments du fonds de commerce et diminue la prime de risque, (ce différentiel étant
supposé ne représenter qu’une fraction marginale de la valeur totale des droits).
4 - Annexe
Le contexte et les motifs quant à l’impossibilité d’évaluation suffisamment fiable des droits ainsi
transférés, doivent être indiqués dans l’annexe.
L’ANC a en 2016 apporté des précisions sur les modalités de comptabilisation des garanties
financières prévues à l’article L.516-1 du code de l’environnement constituées sous forme de
consignation auprès de la Caisse des Dépôts et Consignations dans un courrier adressé à la CNCC
et au CSOEC.
L’article L. 516-1 du code de l’environnement soumet les exploitants d’installations classées pour
la protection de l’environnement (ICPE) à l’obligation de constituer des garanties financières à
hauteur des coûts de dépollution, remise en état de site et mise en sécurité des installations en
cas d’arrêt d’exploitation. L’article R. 516-2 du même code précise que ces garanties financières
304
Les personnes autorisées à consigner sont l’exploitant, ou une personne physique ou morale se
portant garant de l’exploitant par engagement écrit, et qui possède plus de la moitié du capital de
l’exploitant ou qui le contrôle au regard des critères énoncés à l’article L. 233-3 du code de
commerce.
Le montant des garanties financières est fixé par l’arrêté préfectoral d’autorisation.
Les consignations portent intérêt à un taux fixé par arrêté du directeur général de la Caisse des
Dépôts et Consignations.
L’appel et la mise en œuvre des garanties financières interviennent sur arrêté préfectoral
ordonnant la déconsignation partielle ou totale des sommes consignées, pour permettre la remise
en état du site dans les cas suivants prévus par l’article R516-3 du code de l’environnement.:
Non-exécution des obligations de remise en état du site et de mise en sécurité ;
Disparition de l’exploitant personne morale par suite de sa liquidation amiable ou décès de
l’exploitant personne physique ;
Ouverture ou prononcé d’une procédure de liquidation judiciaire à l’encontre de l’exploitant.
La levée des garanties financières intervient par le biais d’un arrêté préfectoral. Lorsque le site a
été remis en état totalement ou partiellement ou lorsque l’activité a été totalement ou
partiellement arrêtée, le préfet détermine la date à laquelle la garantie financière peut être levée,
en tout ou partie, en tenant compte des dangers ou inconvénients résiduels de l’installation. Sur
production de l’arrêté préfectoral de déconsignation, le solde éventuel de sommes consignées est
restitué, majoré des intérêts produits par le compte de consignation (art. R516-5 du même code).
Le Rapport GGEDD n° 009523-017 a apporté les précisions suivantes sur le mécanisme de
consignation auprès de la CDC :
« La consignation d’une somme à la Caisse des Dépôts se matérialise par un récépissé. En
l’absence l’absence de désignation du bénéficiaire sur ce formulaire, les sommes sont réputées
consignées « pour le compte de qui il appartiendra ».
Cette façon de faire donne, en cas de cessation d ‘activité de l’exploitant, toute liberté au préfet
pour décider au profit de qui les sommes seront déconsignées : l’exploitant lui-même, une
7 Rapport CGEDD n°009523-01 – CGE n°2014/09/CGE/SG publié le 12 février 2015 sur le site
internet du Conseil général de l’économie, de l’industrie, de l’énergie et des technologies -
« Obligation de garanties financières pour la mise en sécurité des installations classées qui
présentent des risques importants de pollution »
305
entreprise chargée d’assurer la mise en sécurité du site, l’ADEME ou tout autre tiers désigné. La
contrepartie de cette flexibilité est que l’exploitant ne peut pas être regardé comme le
propriétaire des sommes consignée et que celles-ci pourraient, selon la caisse, échapper à une
saisie en cas de liquidation. ».
Au regard des textes relatifs à la définition des actifs (art. 211-1 du règlement ANC n° 2014-03
relatif au Plan Comptable Général, art 211-2 du même règlement et ses commentaires du recueil
des normes comptables françaises), le traitement comptable des consignations est analysé
comme suit.
La constitution de garanties financières est un élément indispensable pour obtenir l’autorisation
d’exploitation visée par le code de l’environnement, la consignation auprès de la Caisse des
Dépôts et Consignations en étant une des formes autorisées. Les sommes consignées seront
restituées à l’exploitant par décision préfectorale après constat de la remise en état du site, c’est-
à-dire de l’exécution par l’exploitant de ses obligations.
L’appel et la mise en œuvre des garanties financières ne peuvent être prononcés par le préfet
que dans le cas de non-exécution par l’exploitant de ses obligations, en cas d’ouverture ou de
prononcé d’une procédure de liquidation judiciaire à l’égard de l’exploitant ou de sa disparition
par suite de sa liquidation amiable (personne morale) ou de son décès (personne physique)
Par ailleurs, les sommes consignées produisent un intérêt à un taux fixé par arrêté par le
directeur de la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Les sommes consignées sont
indisponibles jusqu’à la réalisation de la condition suspensive, à savoir l’exécution des obligations
par l’exploitant pendant la durée de l’exploitation.
Elles sont donc enregistrées à l’actif du bilan, dans un compte 275 « Dépôts et cautionnements
versés». Les informations nécessaires sont par ailleurs mentionnées en annexe.
Parallèlement, il appartient à l’exploitant de comptabiliser l’intégralité des passifs liés à ses
obligations, sans compensation possible avec le versement des sommes consignées.
Lorsque la consignation a été effectuée par une personne se portant garante de l’exploitant par
engagement écrit, et qui possède plus de la moitié du capital de l’exploitant ou qui le contrôle, le
compte de dépôts et cautionnements est inscrit à l’actif du garant. L’exploitant inscrit
l’engagement pris par le garant en « Engagements reçus » dans l’annexe des comptes annuels.
Lorsqu’il existe un risque de ne pas récupérer tout ou partie inscrites à l’actif du bilan, une
dépréciation est constatée.
Les sommes inscrites à l’actif sont sorties du bilan en partie ou en totalité et inscrites en charges
en cas d’appel des garanties financières sur arrêté préfectoral, dans les cas prévus par l’article
R.516-3 du Code de l’environnement.
L’absence de désignation du bénéficiaire sur le formulaire de consignation ne modifie pas cette
analyse. En effet, la rédaction de ce formulaire sur ce point est sans incidence sur les conditions
dans lesquelles le préfet peut appeler les garanties financières, dans les cas prévus par l’article
R516-3 du Code de l’environnement.
306
1.1.1 - Article 87 de la loi de finance rectificative pour 2005 codifié à l’article L. 541-
10-2 du code de l’environnement (Modifié par Ordonnance n° 2012-34 du 11 janvier 2012 -
art. 16 et par Loi n°2013-344 du 24 avril 2013 - art. unique)
« A compter du 1er janvier 2006, toute personne qui fabrique, importe ou introduit sur le marché
national à titre professionnel des équipements électriques et électroniques ménagers relevant des
catégories mentionnées à l'annexe I A et à l'annexe I B de la directive 2002/96/ CE du Parlement
européen et du Conseil, du 27 janvier 2003, relative aux déchets d'équipements électriques et
électroniques est tenue de pourvoir ou contribuer à la collecte, à l'enlèvement et au traitement
des déchets d'équipements électriques et électroniques ménagers indépendamment de leur date
de mise sur le marché. Dans le cas où les équipements sont vendus sous la seule marque d'un
revendeur, ce dernier est tenu de pourvoir ou contribuer à la collecte, à l'enlèvement et au
traitement des déchets d'équipements électriques et électroniques en substitution de la personne
qui fabrique, importe ou introduit sur le marché national ces équipements. Ces dispositions
s'appliquent quelle que soit la technique de vente utilisée, notamment la vente à distance et la
vente électronique.
Les coûts de collecte sélective des déchets d'équipements électriques et électroniques ménagers
supportés par les collectivités territoriales sont compensés par un organisme coordonnateur
agréé qui leur reverse la fraction équivalente de la contribution financière qu'il reçoit des
personnes mentionnées au premier alinéa.
Le traitement des déchets d'équipements électriques et électroniques ménagers issus des
collectes sélectives et de la reprise gratuite par les distributeurs, lors de la vente d'un équipement
électrique et électronique ménager, des équipements électriques et électroniques usagés que lui
cède le consommateur, dans la limite de la quantité et du type d'équipement vendu, est assuré
par des systèmes auxquels les personnes mentionnées au premier alinéa contribuent
financièrement de manière proportionnée et qui sont agréés ou approuvés par arrêtés conjoints
des ministres chargés de l'économie, de l'industrie, de l'écologie et des collectivités territoriales.
307
Un décret en Conseil d'Etat détermine la sanction applicable en cas d'infraction aux dispositions
du présent alinéa.
Jusqu'au 1er janvier 2020, les personnes mentionnées au premier alinéa du présent article ainsi
que leurs acheteurs successifs font apparaître, jusqu'au consommateur final, sur les factures de
vente de tout nouvel équipement électrique et électronique ménager, en sus du prix unitaire du
produit, le coût unitaire supporté pour la gestion des déchets collectés sélectivement issus des
équipements électriques et électroniques ménagers mis sur le marché avant le 13 août 2005.
Ce coût unitaire est strictement égal au coût de la gestion desdits déchets. Il ne peut faire l'objet
de réfaction. Les acheteurs répercutent à l'identique ce coût jusqu'au client final. Ce dernier en
est informé sur le lieu de vente ou en cas de vente à distance, par tout procédé approprié. »
308
visée au paragraphe 1 de l'annexe 1 du présent décret, figurant sur une liste fixée par arrêté
conjoint des ministres chargés de l'écologie, de l'économie, de l'industrie et de la consommation,
jusqu'au 13 février 2013, les producteurs informent les acheteurs, par une mention particulière
figurant au bas de la facture de vente, du coût correspondant à l'élimination des déchets
d'équipements électriques et électroniques mis sur le marché avant le 13 août 2005.
Les distributeurs informent également du coût de cette élimination leurs propres acheteurs dans
les conditions prévues à l'alinéa précédent lorsqu'une facture est établie, par tout moyen
approprié dans les autres cas.
Le coût indiqué ne doit pas excéder les coûts réellement supportés ».
Si le producteur adhère à un organisme agréé, il se libère de son obligation par des versements
d’avance trimestriels, la contribution financière étant calculée de manière proportionnée en
fonction des quantités et types d’équipements mis sur le marché. Si le producteur met en place
un système individuel, il supporte les coûts de collecte, d’enlèvement et de traitement et devra
fournir une garantie (contrat d’assurance, compte bloqué ou caution apportée par un
établissement de crédit ou une entreprise d’assurance), établissant que le financement de son
obligation est assuré.
A la date du présent avis, quatre organismes ont été agréés pour l’enlèvement et le traitement
des déchets d’équipements électriques et électroniques ménagers collectés sélectivement (Eco-
309
système, ERP, Ecologic et Recylum), ainsi qu’un organisme coordinateur (OCA D 3E) assurant
l’interface avec les collectivités locales.
Le décret précise qu’il s’agit des déchets d’équipements mis sur le marché avant le 13 août 2005
et collectés sélectivement après cette date (déchets dits « historiques »). Toutefois, en pratique,
la contribution financière versée trimestriellement par le producteur à l’organisme agréé et qui
fera l’objet d’une répercussion au client final pendant la période transitoire ne concernera pas
uniquement les déchets d’équipements acquis avant le 13 août 2005, mais également
l’élimination des déchets issus des équipements mis sur le marché après cette date, et
éventuellement fabriqués après le 15 novembre 2006.
L’élimination de ces déchets issus des collectes sélectives est accomplie par des systèmes agrées
ou approuvés auxquels ces personnes contribuent financièrement de manière proportionnée sauf
si elles mettaient en place un système individuel de traitement.
Les coûts unitaires qui ne peuvent excéder les coûts réellement supportés ni faire l’objet de
réfaction, facturés par les producteurs aux distributeurs, sont répercutés à l’identique jusqu’au
consommateur final.
Les producteurs et distributeurs ont une obligation particulière d’affichage pendant la période
transitoire consistant à faire apparaître, sur la facture de vente d’un nouvel équipement électrique
et électronique ménager, les coûts liés à la collecte et au traitement des déchets issus
d’équipements de même catégorie et collectés sélectivement depuis le 15 novembre 2006. Ce
coût qui apparaît distinctement sur la facture, généralement appelé « visible fee » ou
310
2- Traitement comptable
311
Producteur
Selon l’article 3.1° du décret du 20 juillet 2005 « est considérée comme producteur toute
personne qui fabrique, importe ou introduit sur le marché national à titre professionnel des
équipements électriques et électroniques, sauf si ces équipements sont vendus sous la seule
marque d'un revendeur. Dans ce cas, le revendeur est considéré comme producteur ».
C’est le producteur ainsi défini, qui doit s’acquitter des obligations « d'enlever ou de faire enlever,
puis de traiter ou de faire traiter les déchets d'équipements électriques et électroniques ménagers
collectés sélectivement», soit en mettant en place un système individuel, soit en adhérant à un
organisme agréé auquel il verse une contribution financière. L’organisme agréé établit une
facture à partir du bordereau communiqué par le producteur relatant les poids, les quantités, les
catégories et les références des équipements électriques ou électroniques ménagers mis sur le
marché.
Distributeur
Selon l’article 3.2° du décret du 20 juillet 2005 « est considérée comme distributeur toute
personne qui, quelle que soit la technique de distribution utilisée, y compris par communication à
distance, fournit à titre commercial des équipements électriques et électroniques à celui qui va les
utiliser».
Est-ce que le fait de faire apparaître cette mention particulière change la substance de la
transaction ?
312
C’est avant tout une mesure d’affichage et de transparence pour sensibiliser les consommateurs
quant aux coûts de collecte, d’enlèvement et de traitement des équipements électriques et
électroniques ménagers usagés.
De même, le distributeur agit également en son nom et pour son propre compte tant dans ses
relations avec les producteurs (fournisseurs) qu’avec le client final. Il n’appartient pas à un
distributeur de déterminer lui-même le montant de la contribution. Il doit reporter et faire
apparaître le montant que lui aura indiqué son fournisseur. Si ce n’est pas le cas, notamment
8
Article 34 de la constitution de 1958 selon lequel « La loi fixe les règles concernant l’assiette, le taux
et les modalités de recouvrement des impositions de toutes natures ».
313
pour les équipements acquis avant le 15 novembre 2006 et figurant en stock à cette date, le
distributeur sollicite son fournisseur pour connaître le montant de la contribution. Mais en tout
état de cause, la fixation du prix global reste libre.
La contribution ne faisant pas l’objet d’une ligne séparée sur la facture, elle n’est pas reversée
par le distributeur au producteur. Etant intégrée au prix de vente de l’équipement, le producteur
la perçoit quand le distributeur paye le coût d’acquisition de l’équipement. Celui-ci supporte le
risque de crédit sur la contribution financière vis à vis de ses clients. Si l’équipement n’est pas
vendu, il ne peut obtenir le remboursement de la contribution.
Par ailleurs, le distributeur peut bénéficier d’une participation versée par l’organisme agréé en
contrepartie du regroupement des déchets d’équipements électriques et électroniques ménagers
qu’il a repris, ce regroupement permettant de réduire les frais logistiques de l’organisme agréé .
Les producteurs et les distributeurs ne peuvent pas être considérés comme des intermédiaires
agissant en qualité de mandataire au nom et pour le compte des organismes agréés en vertu de
contrats de mandat explicites ou implicites au sens de l’article 1984 du code civil. Il ne peut y
avoir de reddition de comptes à l’euro au sens de l’article 1983 du code civil, ni de restitution
intégrale des contributions facturées en raison des décalages et de la possibilité de facturer aux
distributeurs ou aux clients la contribution sur des équipements qui ne l’ont pas supportée en
amont.
Les producteurs et les distributeurs ne peuvent pas être assimilés à des mandataires au sens des
dispositions du paragraphe 8 de la norme IAS 18.
314
315
Avis CNC n° 98-B du 10 juillet 1998 relatif au traitement comptable des certificats de
valeur garantie (CVG), des bons de cession de valeur garantie (BCVG) et instruments
assimilés
Le Comité d’Urgence du CNC a été saisi le 13 avril 1998 par le Président du CNC,
après consultation du Bureau, de la question suivante :
« Comment convient-il de comptabiliser, dans les comptes individuels et consolidés
de l’émetteur, les certificats de valeur garantie (CVG) et les bons de cession de valeur
garantie (BCVG) attribués gratuitement à l’occasion d’offres publiques d’échange de
titres (OPE) et donnant lieu le cas échéant à paiement en espèces ? »
Le Comité d’Urgence a adopté le 10 juillet 1998 l’avis suivant, étant précisé que cet
avis a nécessairement un caractère provisoire, dans l’attente des conclusions des
travaux menés au sein du Conseil National de la Comptabilité sur le coût d’entrée des
actifs et sur les instruments financiers, ainsi que des constats qui pourront être faits
sur l’évolution des pratiques, des produits émis et des marchés.
Le Comité d’urgence a tout d’abord constaté que jusqu’à maintenant les certificats de
valeur garantie (CVG) et les bons de cession de valeur garantie (BCVG) sont des
instruments financiers attribués lors d’offres publiques d’achats ou d’échanges, qui
matérialisent le droit des porteurs de recevoir la différence éventuelle, à une date
déterminée, entre un prix d’exercice et le cours de l’action sous-jacente (CVG), ou de
vendre un titre qu’ils détiennent en portefeuille à un prix et pendant une période
déterminés (BCVG). Ces titres sont cessibles.
Il considère que ces textes sont ceux dont il doit chercher l’interprétation ou
l’application, pour déterminer à quelle valeur les titres reçus par l’initiatrice à l’issue
de l’offre publique d’échange sont inscrits à son actif.
316
si cette valeur d’entrée des titres reçus était définitivement fixée au moment de
l’échange, sa contrepartie au bilan apparaîtrait dans les fonds propres pour la partie
qui correspond à la valeur des titres de capital émis par l’initiatrice, et dans les dettes
pour la partie qui correspond à la valeur des titres de garantie (lorsque le règlement
de cet instrument financier, comme jusqu’à présent, est prévu en espèces) ; dans
cette hypothèse, tout écart entre la valeur du titre de garantie à son échéance et sa
valeur d’entrée au passif trouverait sa contrepartie dans les résultats enregistrés
pendant la vie du titre;
compte tenu de la volatilité de ces titres dans les conditions actuelles du marché de
Paris, et notamment des écarts sensibles souvent constatés entre leur valeur
théorique et leurs premières cotations, le résultat des sociétés ne doit pas dépendre,
avec toutes les conséquences juridiques et fiscales que cela impliquerait, d’une valeur
attribuée dès l’origine aux CVG qui serait trop délicate à déterminer ;
la valeur des titres de garantie ne peut donc être prise en compte que par
ajustement de la valeur d’entrée des titres reçus ;
la notion de « valeur d’entrée ajustable », bien qu’absente de la réglementation
française, n’est pas contraire à celle-ci ;
elle est d’autant plus acceptable que les titres de garantie ont une durée de vie
brève et n’apparaissent qu’en complément destiné à rendre une opération plus
attrayante ;
mais cette notion ne saurait être utilisée si l’écart entre la valeur réelle des titres
reçus, tenant compte le cas échéant d’une prise de contrôle, et la valeur des titres
émis, titres de garantie inclus, était trop grand ; on devrait en conclure qu’une
contrepartie autre que des titres est obtenue dans l’échange, par exemple le fait de
dissuader des actionnaires de se présenter à l’échange ou de répondre à une offre
concurrente ; cet avantage ne peut être incorporé à la valeur d’entrée des titres reçus
; il ne peut être classé dans les actifs incorporels ; il doit donc être considéré comme
une charge ;
dans la mesure où la valeur des titres de garantie est considérée comme un
ajustement de la valeur d’entrée, son inscription au passif du bilan, pendant la vie de
ces titres, pose problème à l’égard de la réglementation actuelle, car :
- en figer la valeur à l’origine ne fournirait pas une bonne information financière
aux arrêtés suivants;
- prévoir que ces instruments financiers payables en monnaie nationale seraient
inscrits au bilan pour leur valeur actuelle introduirait un mode d’évaluation non
autorisé aujourd’hui ;
- en porter la valeur actuelle dans un compte de régularisation se heurterait au fait
que le PCG réserve ces comptes à la répartition de charges et de produits dans le
temps ;
l’ajustement de la valeur d’entrée des titres reçus doit donc être effectué au
moment du paiement de ces titres.
317
§1 - Les paiements aux porteurs des titres de garantie (CVG) se comptabilisent à leur échéance
comme un ajustement de la valeur d’entrée des titres reçus, dans la mesure où ils sont la
contrepartie d’un apport de titres (comme c’est le cas pour les CVG garantissant le cours des
titres de la société initiatrice, remis en échange de ceux de la société cible) ; le cas contraire est
traité au §2 ci-dessous ;
dans les comptes consolidés, le paiement des CVG est inscrit au débit du poste « écarts
d’acquisition » et amorti sur la durée résiduelle de la période d’amortissement initialement prévue
pour les premiers écarts dégagés lors de l’offre publique d’échange ;
en cas de rachat pour annulation des CVG au cours de leur vie, le prix payé donne
lieu immédiatement au réajustement de la valeur d’entrée des actions reçues lors de
l’offre publique d’échange ;
la vente de titres reçus rend impossible tout ajustement ultérieur de leur valeur d’entrée ; les
titres vendus représentant une certaine fraction des titres qui étaient à l’actif avant la vente, le
paiement éventuel, à leur échéance, de la même fraction des titres de garantie encore en
circulation au moment de cette vente constitue une charge, qu’il convient de provisionner dès la
vente en retenant leur valeur de marché ; cette provision est normalement réajustée lors des
arrêtés ultérieurs ;
si des titres reçus et restés à l’actif disparaissent par voie d’échange ou de fusion, une
provision pour charge éventuelle est créée dans les mêmes conditions qu’en cas de vente ;
§2 - Par ailleurs, dans certaines offres publiques, les CVG ont pour objectif principal, sinon
unique, de convaincre les actionnaires de conserver tout ou partie de leurs titres en échange
d’une garantie de leur valeur à terme. Dans ce cas, ils ne constituent pas la contrepartie directe
de titres reçus. Le paiement à l’échéance de tels instruments est alors présumé avoir le caractère
d’une charge financière ;
en application de l’article 14 du Code de Commerce, qui dispose que : « Il doit être tenu
compte des risques et des pertes intervenus au cours de l’exercice ou d’un exercice antérieur,
même s’ils sont connus entre la date de la clôture de l’exercice et celle de l’établissement des
comptes », cette charge fait l’objet à la clôture de chaque chaque arrêté comptable de provisions
dans les conditions habituelles de constitution de celles-ci ;
mais si la société émettrice peut démontrer qu’une partie de ce paiement a pour contrepartie
l’obtention d’une majorité simple ou renforcée, la prime correspondante est susceptible d’être
prise en compte à l’actif du bilan en réajustement de la valeur d’entrée des titres initialement
acquis dans l’offre ;
§3 - Pour ce qui concerne les bons de cession de valeur garantie (BCVG), leur exercice à
l’échéance donne lieu à l’entrée dans le patrimoine de nouveaux titres qui se comptabilisent
conformément aux règles générales ;
§4 - Entre l’émission des titres de garantie et leur échéance, l’annexe indique leur valeur de
marché à la date d’arrêté des comptes et le nombre de titres non rachetés pour annulation à
cette même date, ainsi que tous les éléments d’information nécessaires pour décrire les
caractéristiques des titres émis ; le montant maximum des engagements représentés par la
garantie est également mentionné.
318
Annexes au Titre VI
1 – Éléments de contexte
Le contrat de partenariat public-privé (PPP) créé par l’ordonnance du 17 juin 2004 permet de
confier à un opérateur privé, pour une période donnée, une mission globale (financement,
conception, construction et mise à disposition d’ouvrage publics) là où le droit des marchés
pourrait imposer une pluralité de marchés publics distincts. En contrepartie de l’exécution de
cette mission globale, le tiers sera rémunéré de façon différée, tout au long de l'exécution du
contrat.
Afin de donner un nouvel élan à ce type de contrat et d’en faire un nouvel outil de la commande
publique, les dispositions juridiques et fiscales de ce régime ont été modifiées par la loi n° 2008-
735 du 28 juillet 2008 relative aux contrats de partenariat.
L’article 43 de cette loi a étendu aux cessions de créances résultant d’un contrat de partenariat
les dispositions de l’article 39 quinquies I du CGI, jusqu’à présent réservées aux cessions de
créances résultant d’un contrat de crédit-bail.
En application de ces dispositions, lorsque les entreprises titulaires d’un contrat de partenariat
cèdent une telle créance, elles peuvent constituer, en franchise d’impôt, une provision, égale à
l’excédent du montant des créances cédées qui correspond aux coûts d’investissement incorporés
au prix de revient, sur le total des amortissements pratiqués.
En précisant les dispositions fiscales applicables aux cessions de créances futures dans le cadre
des contrats de PPP, l’article 43 de la loi précitée implique d’apporter des précisions quant au
traitement comptable des cessions de créances futures dans les comptes individuels.
319
. Mise en service
. Cession des loyers
. Remboursement de la
dette de construction
Ces mécanismes de cession de créances tels que présentés montrent qu’il s’agit de modalités de
financement et non de réalisation d’une cession réelle (engendrant une augmentation de l’actif
net pour le partenaire privé).
320
321
4 – Exemple d’application
Hypothèses utilisées
Pour les exemples exposés ci-après, les hypothèses suivantes ont été retenues :
Contrat d’une durée de 20 ans à compter de la mise en service
Montant de l’investissement : 100 M€
Faisant l’objet de la structure de financement suivante :
- Ratio dette / fonds propres : 90% / 10%
- Ratio dette cédée / dette projet : 90% / 10%
Capital dû en capital dû
Annuités Remboursement
début de Intérêts fin de
versée du capital
période période
1 81 6,5 4,1 2,4 78,6
2 78,6 6,5 3,9 2,6 76
3 76 6,5 3,8 2,7 73,3
4 73,3 6,5 3,7 2,8 70,4
5 70,4 6,5 3,5 3 67,5
Capital dû en Capital dû
Annuité Remboursement
6 début 67,5
de 6,5 Intérêts3,4 3,1 fin de64,3
Capital dû en versée du capital Capital dû
période Annuité Remboursement période
7 début 64,3
de
versée6,5 Intérêts3,2 3,3
du capital
fin de61,1
1 81,0
période 6,5 4,1 2,4 78,6
période
82 61,1
78,6 6,5
6,5 3,93,1 2,6 3,4 57,6
76,0
1 81,0 6,5 4,1 2,4 78,6
9 32 57,6
76,0
78,6 6,5
6,5
6,5 3,92,9
3,8 2,6 3,6
2,7 76,054
73,3
43 73,3
76,0 6,5
6,5 3,7
3,8 2,8
2,7 70,4
73,3
105 54
70,4 6,5
6,5 3,52,7 3,0 3,8 50,2
67,5
4 73,3 6,5 3,7 2,8 70,4
1165 50,2
67,5
70,4 6,5
6,5
6,5 3,52,5
3,4 3,0 4
3,1 46,2
64,3
67,5
7 64,3 6,5 3,2 3,3 61,1
126 67,5
46,2 6,5
6,5 3,42,3 3,1 4,2 64,342
87 61,1
64,3 6,5
6,5 3,1
3,2 3,4
3,3 57,6
61,1
1398 42
57,6
61,1 6,5
6,5
6,5 3,12,1
2,9 3,4 4,4
3,6 37,6
54,0
57,6
10 54,0 6,5 2,7 3,8 50,2
149 37,6
57,6 6,5
6,5 2,91,9 3,6 4,6 54,033
11
10 50,2
54,0 6,5
6,5 2,5
2,7 4,0
3,8 46,2
50,2
1512 33
46,2 6,5
6,5 2,31,6 4,2 4,9 28,1
42,0
11 50,2 6,5 2,5 4,0 46,2
13
1612 42,0
28,1
46,2 6,5
6,5
6,5 2,1
2,31,4 4,4
4,2 5,1 37,6
42,023
14
13 37,6
42,0 6,5
6,5 1,9
2,1 4,6
4,4 33,0
37,6
1715 23
33,0 6,5
6,5 1,61,2 4,9 5,3 17,7
28,1
14 37,6 6,5 1,9 4,6 33,0
1816
15 17,7
28,1
33,0 6,5
6,5
6,5 1,60,9
1,4 4,9 5,6
5,1 12,1
23,0
28,1
17 23,0 6,5 1,2 5,3 17,7
1916 28,1
12,1 6,5
6,5 1,40,6 5,1 5,9 23,06,2
18
17 17,7
23,0 6,5
6,5 0,9
1,2 5,6
5,3 12,1
17,7
2019
18 6,2
12,1
17,7 6,5
6,5
6,5 0,90,3
0,6 5,6 6,2
5,9 6,20
12,1
20
19 6,2
12,1 6,5
6,5 0,3
0,6 6,2
5,9 0,0
6,2
20 6,2 6,5 0,3 6,2 0,0
Cette illustration est conforme aux pratiques. Lors de la cession des loyers dits « cédés » aux
établissements de crédit porteurs de la dette cédée ou tranche garantie, la société de projet ne
réalise aucune plus-value.
323
Arbre de décision relatif aux modalités de constatation des charges et des produits -
Avis CNC n°99-10 du 23 septembre 1999 relatif aux contrats à long terme
OUI NON
OUI NON
Provisionnement de la NON
perte la plus probable
Provisionnement de la perte
la plus faible et mention du
risque additionnel en annexe
324
Dans la mesure où, d'une part, le champ d'application tel qu'il figure dans l'ordonnance n° 2005-
171 du 24 février 2005 est très large, et, d'autre part, les termes du contrat doivent être précisés
par les parties, il a été jugé utile d'analyser les traitements comptables relatifs aux opérations sur
titres tant chez le constituant que chez le bénéficiaire, en supposant que les deux parties au
contrat sont des établissements de crédit.
Afin de simplifier la compréhension des schémas suivants, on considèrera que la société A est la
société constituante, la société B est la société bénéficiant de la faculté d'utilisation des titres et
que la société C est la société tierce avec laquelle la société B vend, met en pension et prête les
titres.
Préalablement à la réutilisation par le bénéficiaire des titres reçus en garantie, les écritures de
hors-bilan sont les suivantes :
Chez B :
Compte d'équilibre d'engagements hors-bilan reçus
Valeurs reçues en garantie d'opérations financières (Engagements hors bilan reçus)
Octroi de la garantie sous forme de contrat de garantie financière avec droit de réutilisation non
encore activé :
Valeurs affectées en garantie d'opérations financières sous forme de contrat de garantie
financière non activé (Engagements hors bilan donnés)
325
Chez B :
Annulation de la sûreté classique :
Valeurs reçues en garantie d'opérations financières (Engagements hors bilan reçus)
Compte d'équilibre d'engagements hors bilan reçus
Octroi de la garantie sous forme de contrat de garantie financière avec droit de réutilisation non
encore activé :
Compte d'équilibre d'engagements hors bilan reçus
Valeurs reçues en garantie d'opérations financières sous forme de contrat de garantie financière
non activé (Engagements hors bilan reçus)
Dans cette annexe, les écritures proposées concernant les opérations de réutilisation que sont la
vente des titres, la mise en pension des titres, le prêt de titres sont effectuées par des sociétés B
et C ayant le statut d'établissement de crédit. En conséquence, elles ne sont applicables qu'aux
sociétés bénéficiaires ayant le statut d'établissement de crédit.
1/ Utilisation sous forme de vente de titres transférés dans le cadre d'un contrat de
garantie financière avec droit de réutilisation
Les titres cédés temporairement par A à B sont revendus par B à une société C.
326
Chez B :
Annulation de l’engagement hors-bilan reçu :
Valeurs reçues en garantie d'opérations financières sous forme de contrat de garantie financière
avec droit de réutilisation non activé (Engagements hors bilan reçus)
Compte d'équilibre d'engagements hors-bilan reçus
2/ Utilisation sous forme de mise en pension de titres transférés dans le cadre d'un
contrat de garantie financière avec droit de réutilisation
327
Débit - Créance sur titres transférés dans le cadre d'un contrat de garantie financière avec droit
de réutilisation (sous-catégorie du portefeuille d'origine)
Crédit - Titres de placement (en considérant que les titres étaient affectés à ce portefeuille à
l'origine)
A noter que l'utilisation des titres par B doit être connue de la société A et du conservateur des
titres de la société A pour le bon déroulement du suivi des opérations.
Chez B :
Annulation de l’engagement hors-bilan reçu :
Valeurs reçues en garantie d'opérations financières sous forme de contrat de garantie financière
avec droit de réutilisation non activé (Engagements hors bilan reçus)
Compte d'équilibre d'engagements hors bilan reçus
Chez C :
Débit - Trésorerie
Crédit - Titres reçus en pension livrée
328
Débit - Dettes sur titres reçus dans le cadre d'un contrat de garantie financière avec droit de
réutilisation
Crédit - Titres reçus dans le cadre d'un contrat de garantie financière avec droit de réutilisation
3/ Utilisation sous forme de prêt de titres transférés dans le cadre d'un contrat de
garantie financière avec droit de réutilisation
Chez B :
Annulation de l’engagement hors-bilan reçu :
Valeurs reçues en garantie d'opérations financières sous forme de contrat de garantie financière
non activé (Engagements hors bilan reçus)
Compte d'équilibre d'engagements hors bilan reçus
Chez C :
Débit - Titres empruntés
329
Chez C :
Débit - Dettes sur titres empruntés
Crédit - Titres empruntés
330
Client 110
Caisse 10
TVA collectée 20
Ventes de publicité 100
Achats de publicité 92
TVA à récupérer 18
Fournisseurs 110
Si le montant hors taxes de la vente, soit 100, peut être apprécié par référence à des ventes
normales, il convient de maintenir les écritures ci-dessus.
En revanche, lorsque ce montant ne peut être validé par référence à de telles ventes et que
l’achat ne peut être évalué de façon fiable, il convient d’enregistrer la vente pour un montant égal
à la valeur de l’actif reçu dans l’échange, c’est à dire, ici, pour 10 toutes taxes comprises, soit 8
hors taxes (10-20+18).
Il faut donc passer l’écriture complémentaire suivante en tenant compte de l’incidence de la
TVA :
Ventes de publicité 92
Achats de publicité 92
Il convient d’indiquer en annexe les ventes et achats de publicité pour 92 ainsi éliminés.
331
Liste indicative des coûts liés à la Réglementation REACH – Avis CNC n° 2009-13 du
1eroctobre 2009 relatif au traitement comptable des obligations imposées par le
règlement européen n° 1907/2006 REACH
Inclus sous
réserve d’une
Exclus
affectation par
substance (1)
COÛTS DE CONSTITUTION DU DOSSIER TECHNIQUE
332
Inclus sous
réserve d’une
Exclus
affectation par
substance (1)
4. Sommes payées pour utiliser les informations
existantes et le résultat de tests existants auprès : (Cf.
paragraphe 4.1.1)
X
- d’un autre déclarant (producteur, importateur ou
utilisateur),
- d’un consortium (nouveau déclarant).
5. Coûts liés au management des tests, à la gestion de
projet et à l’expertise (définition des cahiers des charges
des tests, supervision des tests, interprétation des
résultats, préparation des dossiers) X
Ces coûts peuvent être :
- internes : charges salariales ;
- externes : prestations de service par des bureaux
d’expertise.
6. Coûts liés au comité de pilotage (regroupant les
filières juridiques, achats, R&D…).
X (2)
COÛTS D’ENREGISTREMENT
AUTRES COÛTS
333
Inclus sous
réserve d’une
Exclus
affectation par
substance (1)
11. Coûts liés à la communication (publicité sur la mise
en conformité avec le règlement REACH…).
X
334
1. Hypothèses et remarques :
Données non chiffrées :
Soit un constituant de la fiducie A, un contrat de fiducie X et un fiduciaire B, un bénéficiaire de
la fiducie A (donc également constituant), et un bénéficiaire de la garantie C ;
La créance affectée dans la fiducie X (créée le 01/01/N) à titre de sûreté est d'un montant
initial de 200, il s'agit de créances en principal ;
La créance est donnée en sûreté : transfert de la propriété du principal de la créance à titre de
garantie ;
Le risque de crédit est porté quoi qu'il arrive par la fiducie, si le montant de la sûreté vient à
diminuer du fait d'un évènement affectant sa valeur, cette dernière n'est pas complétée de telle
manière que la sûreté soit ramenée à son montant d'origine lors de la mise en place du contrat
de fiducie (le bénéficiaire de la garantie n'est de ce fait pas protégé contre une diminution de la
valeur de la garantie) ;
Les flux de trésorerie relatifs à la créance transitent par le patrimoine de la fiducie ;
La sûreté n'existe plus en date du 31/12/N+1, le principal de la créance étant remboursé à
cette date, la fiducie est dissoute car elle n'a plus d'objet du fait de la disparition de la seule et
unique sûreté qui y a été logée lors de sa création ;
Le constituant et le bénéficiaire de la fiducie sont les mêmes, l'apport de la créance dans la
fiducie est fait à la valeur comptable chez le constituant et la fiducie.
Données chiffrées :
Au 01/01/N : La sûreté a un montant initial de 200 ;
Au 31/12/N : La sûreté a un montant de 100 (Il s'est produit un évènement affectant de manière
définitive et non temporaire la valeur de la sûreté, la sûreté n'est pas rechargée dans la fiducie) ;
Au 31/12/N+1 : La sûreté a un montant de 0 et devient de ce fait nulle (Le crédit a été
remboursé et la sûreté n'a pas été rechargée dans la fiducie). La fiducie est dissoute.
335
2. Ecritures comptables
Au 01/01/N :
Chez le constituant A : Transfert de la créance à titre de sûreté dans la fiducie.
Numéros de compte
Sens PCG Libellé des comptes Montants
Opérations liées à la constitution de la fiducie - transfert
Débit 6741 des éléments 200
Crédit 2748 Prêts - Autres prêts 200
Numéros de compte
Sens PCG Libellé des comptes Montants
Numéros de compte
Sens Libellé des comptes Montants
PCG
Engagements de garantie reçus sous forme de créances
Débit 802X(1) 200
affectées à une fiducie
Crédit 8092(1) Compte d'équilibre engagements hors bilan reçus 200
(1) Le PCG n'a pas créé de comptes spécifiques de hors bilan mais a réservé la classe 8 à ce type
d'engagements. De ce fait, des comptes spécifiques ont été utilisés.
Au 31/12/N :
Chez le constituant A : constatation du résultat
Numéros de compte
Sens Libellé des comptes Montants
PCG
Débit
Sens 6612 NumérosCharge de PCG
de compte la fiducie, résultat de la période 100
Libellé des comptes
Crédit
Débit 2661 Droit
6612 représentatifs d'actifs nets remis en fiducie 100
Charge de la fiducie, résultat de la période
Crédit 2661 Droits représentatifs d'actifs nets remis en fiducie
Du fait des dispositions du contrat de fiducie, ce dernier est contractuellement acquis à cette
date.
336
Numéros de compte
Sens Libellé des comptes Montants
Sens PCG Numéros de compte PCG Libellé des comptes
Débit
Débit 6714(1) Créance
6714 (1) devenue irrécouvrablecréance
dans l'exercice
devenue irrécouvrable100
dans l'exercice
Crédit 2748 Prêts - Autres prêts 100
Crédit 2748 Prêts - Autres prêts
(1) La réduction de valeur étant définitive. A fin de simplification, il est considéré que les effets
de la réduction sont connus à cette date seulement.
Suivant les termes du contrat de fiducie, le résultat de la fiducie, qui n'est constitué que de cet
élément, est ensuite affecté en report à nouveau négatif (débiteur).
Numéros de compte
Sens Libellé des comptes Montants
PCG
Débit 8092 Compte d'équilibre engagements hors bilan reçus 100
Engagements de garantie reçus sous forme de créances
Crédit 802X 100
affectées à une fiducie
Au 31/12/N+1 :
Chez le constituant A : Liquidation de la fiducie et restitution des actifs et passifs résiduels
correspondants au constituant.
Numéros de compte
Sens PCG Libellé des comptes Montants
Débit 512 Banque 100
Crédit 7742 Opérations liées à la liquidation de la fiducie 100
Numéros de compte
Sens Libellé des comptes Montants
PCG
Débit 512(1) Banque 100
Crédit 2748 Prêts - Autres prêts 100
Numéros de compte
Sens Libellé des comptes Montants
PCG
Débit 102(1) Fonds fiduciaires 200
Crédit 119(2) Résultat de la fiducie reporté à nouveau 100
Crédit 512 Banque 100
(1) A fin de simplification, on considère que la liquidation de la fiducie est faite en date du
31/12/N+1.
(2) On rappelle qu'il avait été précisé que le résultat de la fiducie avait été affecté en report à
nouveau négatif (débiteur).
Numéros de compte
Sens Libellé des comptes Montants
PCG
Débit 8092 Compte d'équilibre engagements hors bilan reçus 100
Engagements de garantie reçus sous forme de créances
Crédit 802X 100
affectées à une fiducie
338
Note de présentation du règlement ANC n° 2012-03 relatif à la comptabilisation des quotas d’émission de gaz à effet de serre et unités
assimilées
Présentation des comptes de bilan et de résultat en fonction de la chronologie des émissions de CO2 et d’achat de quotas
Passif Stock
JV Coût de production Au coût
JV
Emissions Quotas
Coût de production Coût de production
Quotas Emissions
Quotas Au coût Quotas Au coût
consommés consommés
11 12
Autorité Autorité
des normes comptables des normes comptables
339
Soit les émissions de CO2, les achats et les ventes de quotas suivants pour les quatre
trimestres de l’année N et pour le 1er trimestre de l’année N+1
Année N
Période Emissions Achats au Achats à terme Ventes Cours à fin
comptant de
période
Quantité PU Quantité PU Livraison Quantité PU
T1 1000 1200 10 - 12
T3 1300 - 2000 15 T4 10
T4 1000 400 12 15
Année N+1
Période Emissions Achats au Achats à terme Ventes Cours à fin
comptant de
(crédits carbone période
ou CER)
T1 500 600 8 - 12
340
Dans les deux cas, l’entité a démontré que ces arbitrages ont été réalisés dans le seul but
d’optimiser son coût de production lié aux émissions. Ces deux opérations, par ailleurs d’ampleur
limitée par rapport au volume des achats, ne sont pas de nature à invalider le modèle
économique « production ».
Période T1 :
Enregistrement des achats au comptant de quotas : 1 200*10 = 12 000
Achats stockés – matières premières (et fournitures) (compte 601x) 12 000
A Trésorerie 12 000
341
Comptabilité matière
Quotas en portefeuille 1 200 1 000 Quotas à restituer le 30/04/N+1
Période T2 :
Enregistrement des achats au comptant de quotas : 1 500*12 = 18 000
Achats stockés – matières premières (et fournitures) (compte 601x) 18 000
A Trésorerie 18 000
Inventaire en fin de période : Emissions cumulées = 2 700 ; quotas = 2 600 => déficit de 100
Enregistrement des variations de stock : le stock a été entièrement consommé
Variation de stocks – matières premières (et fournitures) (compte 2 000
603x) 2 000
A Stocks de matières consommables (compte 321X)
342
Comptabilité matière
Quotas en portefeuille 2 600 2 600 Quotas à restituer le 30/04/N+1
Période T3 :
Pas d’achat au comptant ni de ventes.
L’entreprise a conclu un achat à terme, dont la livraison n’interviendra qu’en période T4. Les
quotas livrables à terme ne sont pas comptabilisés et ne figurent pas à l’inventaire.
Inventaire en fin de période : Emissions cumulées = 4 000 ; quotas = 2 600 =
Constatation de l’accroissement de la dette
Valeur de la dette en début de période : 1 800
Valeur de la dette en fin de période :
Déficit de quotas : 1400
L’entreprise a conclu un achat à terme de 2000 quotas livrables avant la date de restitution à
l’Etat. Le prix stipulé (15) peut être retenu pour valoriser la dette
Donc valeur de la dette en fin de période : 1 400 * 15 = 21 000
D’où l’écriture suivante :
Achats stockés – matières premières (et fournitures) (compte 601y) 19 200
A Quotas d’émission à acquérir (compte 449) 19 200
Comptabilité matière
Quotas en portefeuille 2 600 2 600 Quotas à restituer le 30/04/N+1
Période T4 :
Enregistrement des achats de quotas :
Achats au comptant : 400*12 = 4 800
Livraison des achats à terme : 2 000 * 15 = 30 000
343
2) Solde des engagements hors bilan (livraison des achats à terme de quotas)
Achats à terme de quotas 30 000
Comptabilité matière
Quotas en portefeuille 5 000 5 000 Quotas à restituer le 30/04/N+1
344
345
(*) En décidant de restituer des CER en lieu et place des quotas, l’entreprise a profité de l’écart
de cours entre les CER et les quotas acquis en N pour diminuer sa charge de production.
Comptabilité matière
Quotas en portefeuille 5 000 4 400 Quotas à restituer le 30/04/N+1
346
Année N
T1 1 200 1 000
T2 2 600 2 600
T3 2 600 2 600
T4 5 000 5 000
Année N +1
347
Stocks (321x) Quotas à Trésorerie (5x) Achats (601x) Achats (601y) Variations de Ventes (70x)
acquérir stocks
(449) (603)
Code de commerce
Art. L. 236-1 – Une ou plusieurs sociétés peuvent, par voie de fusion, transmettre leur patrimoine à une société existante
ou à une nouvelle société qu'elles constituent.
Une société peut aussi, par voie de scission, transmettre son patrimoine à plusieurs sociétés existantes ou à plusieurs
sociétés nouvelles.
Ces possibilités sont ouvertes aux sociétés en liquidation à condition que la répartition de leurs actifs entre les associés
n'ait pas fait l'objet d'un début d'exécution.
Les associés des sociétés qui transmettent leur patrimoine dans le cadre des opérations mentionnées aux trois alinéas
précédents reçoivent des parts ou des actions de la ou des sociétés bénéficiaires et, éventuellement, une soulte en
espèces dont le montant ne peut dépasser 10 % de la valeur nominale des parts ou des actions attribuées.
Art L. 236-2 – Les opérations visées à l'article L. 236-1 peuvent être réalisées entre des sociétés de forme différente.
Elles sont décidées, par chacune des sociétés intéressées, dans les conditions requises pour la modification de ses
statuts.
Si l'opération comporte la création de sociétés nouvelles, chacune de celles-ci est constituée selon les règles propres à la
forme de société adoptée.
Lorsque les opérations comportent la participation de sociétés anonymes et de sociétés à responsabilité limitée, les
dispositions des articles L. 236-10, L. 236-11, L. 236-13, L. 236-14, L. 236-15, L. 236-18, L. 236-19, L. 236-20 et L. 236-
21 sont applicables.
Art L. 236-3 – I. - La fusion ou la scission entraîne la dissolution sans liquidation des sociétés qui disparaissent et la
transmission universelle de leur patrimoine aux sociétés bénéficiaires, dans l'état où il se trouve à la date de réalisation
définitive de l'opération. Elle entraîne simultanément l'acquisition, par les associés des sociétés qui disparaissent, de la
qualité d'associés des sociétés bénéficiaires, dans les conditions déterminées par le contrat de fusion ou de scission
II. - Toutefois, il n'est pas procédé à l'échange de parts ou d'actions de la société bénéficiaire contre des parts ou actions
des sociétés qui disparaissent lorsque ces parts ou actions sont détenues:
1° Soit par la société bénéficiaire ou par une personne agissant en son propre nom mais pour le compte de cette
société ;
2° Soit par la société qui disparaît ou par une personne agissant en son propre nom mais pour le compte de cette
société.
Art L. 236-5 – Par dérogation aux dispositions du deuxième alinéa de l'article L. 236-2, si l'opération projetée a pour
effet d'augmenter les engagements d'associés ou d'actionnaires de l'une ou de plusieurs sociétés en cause, elle ne peut
être décidée qu'à l'unanimité desdits associés ou actionnaire.
Art. L. 236-6 - Toutes les sociétés qui participent à l'une des opérations mentionnées à l'article L. 236-1 établissent un
projet de fusion ou de scission.
Ce projet est déposé au greffe du tribunal de commerce du siège desdites sociétés et fait l'objet d'une publicité dont les
modalités sont fixées par décret en Conseil d'Etat.
A peine de nullité, les sociétés participant à l'une des opérations mentionnées au premier et au deuxième alinéa de
l'article L. 236-1 sont tenues de déposer au greffe une déclaration dans laquelle elles relatent tous les actes effectués en
vue d'y procéder et par laquelle elles affirment que l'opération a été réalisée en conformité des lois et règlements. Le
greffier, sous sa responsabilité, s'assure de la conformité de la déclaration aux dispositions du présent article.
Art. L. 236-6-1 - La société qui apporte une partie de son actif à une autre société et la société qui bénéficie de cet
apport peuvent décider d'un commun accord de soumettre l'opération aux dispositions des articles L. 236-1 à L. 236-6.
Code civil
Art. 1844-5 : La réunion de toutes les parts sociales en une seule main n'entraîne pas la dissolution de plein droit de la
société. Tout intéressé peut demander cette dissolution si la situation n'a pas été régularisée dans le délai d'un an. Le
tribunal peut accorder à la société un délai maximal de six mois pour régulariser la situation. Il ne peut prononcer la
dissolution si, au jour où il statue sur le fond, cette régularisation a eu lieu.
L'appartenance de l'usufruit de toutes les parts sociales à la même personne est sans conséquence sur l'existence de la
société.
En cas de dissolution, celle-ci entraîne la transmission universelle du patrimoine de la société à l'associé unique, sans
qu'il y ait lieu à liquidation. Les créanciers peuvent faire opposition à la dissolution dans le délai de trente jours à
compter de la publication de celle-ci. Une décision de justice rejette l'opposition ou ordonne soit le remboursement des
créances, soit la constitution de garanties si la société en offre et si elles sont jugées suffisantes. La transmission du
patrimoine n'est réalisée et il n'y a disparition de la personne morale qu'à l'issue du délai d'opposition ou, le cas échéant,
lorsque l'opposition a été rejetée en première instance ou que le remboursement des créances a été effectué ou les
garanties constituées.
Les dispositions du troisième alinéa ne sont pas applicables aux sociétés dont l'associé unique est une personne
physique
Art. 710-1
Le présent titre vise la comptabilisation, dans les comptes individuels des entités absorbantes, confondantes
ou bénéficiaires des apports établies en France et appliquant le présent règlement, de toutes les opérations
de fusions et opérations assimilées rémunérées par des titres et retracées dans un traité d’apport prévu à
l’article L 236-6 du code de commerce ou tout autre document faisant foi pour les entités non soumises au
code de commerce.
Il vise également la comptabilisation des apports partiels d’actif non soumis au régime des scissions et des
confusions de patrimoine visées à l’article 1844-5 du code civil.
IR 2 : Opérations impliquant des entités étrangères/ cas particulier des établissements stables
Les établissements stables situés en France n’ont pas de personnalité morale en France distincte de la société
étrangère. De ce fait, ils ne sont pas soumis au présent titre. En conséquence, si un établissement stable français
d’une société étrangère absorbe une entité française ou reçoit un apport d’une entité française, cette opération est
considérée juridiquement et comptablement comme faite par une entité étrangère absorbante ou bénéficiaire des
apports et n’est pas soumise aux règles du présent titre.
Art. 710-2
La notion de contrôle s’apprécie en prenant en compte l’ensemble des apports de titres effectués par plusieurs
entités de manière concomitante à une même entité bénéficiaire.
IR 3 : Branche autonome
Une branche autonome d’activité est une division d’une entité qui constitue, du point de vue de l’organisation, une
exploitation autonome, c’est-à-dire un ensemble capable de fonctionner par ses propres moyens.
IR 4 : voir exemples
Chapitre II – Principe d’inscription des apports dans les comptes de l’entité bénéficiaire
Art. 720-1
Les apports sont inscrits dans les comptes de l’entité bénéficiaire pour les valeurs figurant dans le traité
d’apport. Pour les opérations visées à l’article 710-2 et réalisées par des entités établies en France, ces
valeurs sont déterminées selon les modalités exposées aux articles 743-1 à 743-3 et 744-1 et 744-2.
IR 3 : Traité d’apport
Le traité d’apport mentionné à l’article 720-1 étant le seul document officiel matérialisant l’accord entre les parties,
celui-ci sert de support à la comptabilisation des opérations de fusion et opérations assimilées.
IR 2 : Opérations entre une entité absorbante ou bénéficiaire des apports française et une entité
absorbée ou apporteuses étrangère (opérations dites transfrontalières)
Comme le traité d’apport résulte d’un accord entre les parties dont l’une n’est pas soumise à la réglementation
comptable française, les règles de valorisation des actifs et des passifs définies aux articles 743-1 à 743-3 et 744-1
et 744-2 ne peuvent donc pas être imposées à cette dernière. Toutefois, en l’absence de réglementation relative à
la valorisation des apports dans le pays où est établie l’entité étrangère, il conviendrait de déterminer les valeurs
d’apports selon les mêmes modalités que pour les opérations réalisées entre entités établies en France. De plus,
les opérations de fusions et opérations assimilées présentant des caractéristiques comparables devraient être
traitées de manière identique.
Art. 730-1
L’entité absorbante ou entité bénéficiaire des apports est l’entité qui reçoit les apports en vertu du traité
d’apport et qui remet des titres en rémunération desdits apports.
L‘entité absorbée ou entité apporteuse, est l’entité qui transfère à l’entité absorbante ou bénéficiaire des
apports, les actifs et les passifs mentionnés dans le traité d’apport.
L’entité initiatrice est l’entité qui, d’un point de vue économique, prend l’initiative des opérations et prend le
contrôle :
du capital d’une autre entité ou renforce son contrôle sur celui-ci ;
d’une branche d’activité apportée par une autre entité.
L’entité cible est l’entité (ou branche d’activité) qui d’un point de vue économique, passe sous le contrôle de
l’entité initiatrice, ou sur laquelle le contrôle de l’entité initiatrice est renforcé.
Art. 740-1
Les présentes dispositions concernent les modalités d’évaluation des apports et ne visent pas celles retenues
pour le calcul de la parité.
Les apports sont évalués à la valeur comptable ou à la valeur réelle, selon la situation de contrôle au
moment de l’opération et le sens de l’opération.
Version du 1er janvier 2018 351
RECUEIL DES NORMES COMPTABLES FRANÇAISES
IR 4 : voir exemples
Pour chaque opération, il convient de déterminer, s’il s’agit, à la date de réalisation juridique de l’opération :
d’opérations impliquant des entités sous contrôle commun, i.e. une des entités participant à l’opération
contrôle préalablement l’autre de manière exclusive ou les deux entités sont préalablement sous le contrôle
commun d’une même entité mère ;
d’opérations impliquant des entités sous contrôle distinct, i.e. aucune des entités participant à l’opération
ne contrôle préalablement l’autre de manière exclusive ou ces entités ne sont pas préalablement sous le
contrôle commun d’une même entité mère.
La notion de contrôle commun s’apprécie au niveau des personnes morales, mêmes si elles sont détenues
par la ou les mêmes personnes physiques.
IR 4 : voir exemples
Art. 741-2
Le contrôle commun d’une entité correspond au contrôle exclusif, tel que défini au § 1002 du règlement
n° 99-02 du CRC relatif aux comptes consolidés des sociétés commerciales et entreprises publiques modifié.
Ces règles sont reprises par le règlement n° 99-07 du CRC relatif aux règles de consolidation des entreprises
relevant du Comité de la réglementation bancaire et financière modifié et le règlement n° 2000-05 du CRC
relatif aux règles de consolidation et de combinaison des entreprises régies par le code des assurances et
des institutions de prévoyance régies par le code de la sécurité sociale ou par le code rural modifié.
IR 2 : Pour les établissements de crédit, cf. article 21011-1 du règlement ANC n° 2014-07 du 26
novembre 2014 relatif aux comptes des entreprises du secteur bancaire
Pour les réseaux d’établissement de crédit dotés d’un organe central, au sens de l’article L. 511-31 du code
monétaire et financier, le contrôle est également à apprécier au regard des dispositions du §1001 du règlement
CRC n°1999-07.
Art. 742-2
Les opérations à l’envers visées par le présent titre sont :
Fusion à l’envers : fusion à l’issue de laquelle la personne morale, actionnaire principal de l’entité
absorbée avant l’opération, prend le contrôle de l’entité absorbante, appelée cible.
Simultanément, la personne morale, actionnaire principal de l’entité absorbante avant l’opération, perd son
pouvoir de contrôle sur celle-ci.
Dans une telle fusion, la cible est l’entité absorbante et l’initiatrice est l’entité absorbée ou sa maison mère.
Apport à l’envers : apport à l’issue duquel l’entité apporteuse prend le contrôle de l’entité bénéficiaire
des apports ou renforce son contrôle sur celle-ci.
Dans un tel apport, la cible est l’entité bénéficiaire des apports et l’initiatrice est l’entité
apporteuse ou sa société mère.
Art. 743-1
Les apports sont évalués comme suit en fonction de la situation de l’entité absorbante ou de la bénéficiaire
des apports et de l’existence ou non d’un contrôle commun entre les entités participant à l’opération :
Apports évalués à la valeur comptable
- (1) et (2). Opérations à l’endroit ou à l’envers impliquant des entités sous contrôle commun. Avant
l’opération, la situation de contrôle est déjà établie entre l’entité initiatrice et l’entité cible. L’opération de
regroupement correspond donc à un renforcement de contrôle ou à un maintien de contrôle (cas des
fusions simplifiées et des opérations de transmission universelle de patrimoine) et, dans la logique des
comptes consolidés, il convient de ne pas réévaluer l’ensemble des actifs et passifs apportés.
- (3). Opérations à l’envers impliquant des entités sous contrôle distinct. Compte tenu des contraintes
légales, les actifs et passifs de la cible (correspondant à l’absorbante ou à la bénéficiaire des apports) ne
peuvent pas être comptabilisés à leur valeur réelle parce qu’ils ne figurent pas dans le traité d’apport. En
effet, les actifs et les passifs figurant dans le traité d’apport sont ceux de l’entité initiatrice ; ils n’ont pas
à être réévalués.
Si la cession ne se réalise pas, les écritures d’apport initiales aux valeurs réelles sont contrepassées pour
enregistrer les apports aux valeurs comptables tant chez l’entité bénéficiaire des apports que chez l’entité
apporteuse.
Au niveau de l’entité bénéficiaire, les valeurs comptables d’apport sont substituées aux valeurs réelles,
avec réduction de la prime d’apport et retraitement des amortissements, provisions et des plus ou moins-
values.
Au niveau de l’entité apporteuse, il convient de réduire la plus-value d’apport à concurrence du résultat de
cession anticipé.
Ce retraitement n’a pas d’incidence sur le capital social, car l’augmentation a été calculée à partir des valeurs de
parité, donc des valeurs réelles qui ne sont pas remises en cause. En revanche, les montants affectés à la prime
d’apport sont modifiés.
Puisque le traité d’apport prévoit l’indication des valeurs comptables et des valeurs réelles et en l’absence de
modification du capital social, les conséquences comptables de la mise en jeu de la condition résolutoire sont
limitées aux opérations précitées.
Cette disposition s’applique également à toutes les opérations suivies d’une perte de contrôle, quelles qu’en soient
les modalités (une cession partielle, dilution de la filiale ayant reçue les apports etc.).
Art 743-2
Le contrôle conjoint est défini au § 1003 du règlement n°99-02 du CRC relatif aux comptes consolidés des
sociétés commerciales et entreprises publiques modifié.
Ces règles sont reprises par le règlement CRC n° 99-07 relatif aux règles de consolidation des entreprises
relevant du Comité de la réglementation bancaire et financière modifié et le règlement CRC n° 2000-05
relatif aux règles de consolidation et de combinaison des entreprises régies par le code des assurances et
des institutions de prévoyance régies par le code de la sécurité sociale ou par le code rural modifié.
Les apports sous contrôle conjoint ou aboutissant au contrôle conjoint et qui n’impliquent pas des entités
sous contrôle commun au sens de l’article 741-2 sont évalués comme suit :
En cas de création d’une entité spécifiquement destinée à recevoir des apports, l’analyse du contrôle doit
être appréciée en analysant les liens entre les entités parties prenantes à l’opération à l’initiation de
l’opération, c’est-à-dire avant la création de l’entité bénéficiaire des apports.
IR 4 : voir exemples
Art. 743-3
Par dérogation, lorsque les apports doivent être évalués à la valeur nette comptable en application des
règles prévues par les articles 743-1 et 743-2, et que l'actif net comptable apporté est insuffisant pour
permettre la libération du capital, les valeurs réelles des éléments apportés doivent être retenues. Lorsque
l’actif net comptable apporté est insuffisant mais néanmoins positif, cette dérogation ne s’applique qu’au
seul cas d’apport à une entité ayant une activité préexistante, et ne peut pas s’appliquer en cas de création
ex-nihilo d’une entité ni en cas d’aménagement d’une entité préexistante.
Par ailleurs, cette dérogation ne peut s’appliquer ni aux opérations de dissolution par confusion de
patrimoine ni aux fusions simplifiées.
- soit, sous certaines conditions, déterminer un rapport d’échange à partir des seules valeurs comptables.
Art. 744-1
Lorsque les apports sont évalués à la valeur réelle, les valeurs individuelles des actifs et passifs apportés
correspondent aux valeurs réelles attribuées à chacun des éléments inscrits dans le traité d’apport, figurant
ou non à l’actif (par exemple les marques ou les impôts différés actifs) ou au passif (par exemple les
provisions pour retraites ou les impôts différés passifs) du bilan de l’absorbée ou de l’entité apporteuse à la
date d’effet de l’opération. Ces valeurs s’apprécient en fonction du marché et de l’utilité du bien pour l’entité.
Pour l’établissement de ces valeurs, l’entité utilise les références ou les techniques les mieux adaptées à la
nature du bien, telles que les prix de marché, les indices spécifiques et des expertises indépendantes.
La différence éventuelle positive entre la valeur globale des apports et la somme algébrique des valeurs
réelles, estimées à la même date, des actifs et passifs identifiés est également inscrite dans le traité d’apport
ou autre document faisant foi, sur une ligne "fonds commercial", reprise comme telle au bilan de l’entité
absorbante ou bénéficiaire.
Lorsque, dans des cas exceptionnels où la prise en compte de ces passifs conduit à rendre la valeur du fonds
commercial négative (constatation d’un badwill), ce dernier fait l’objet d’une mention dans le traité d’apport
et est comptabilisé dans un sous-compte de la prime de fusion lors de la réalisation de l’opération.
Les actifs et passifs identifiés lors de la fusion ou de l’apport partiel d’actif sont comptabilisés dans les
comptes de l’entité absorbante ou bénéficiaire des apports, quelles que soient ses méthodes comptables. Les
actifs et passifs qui ne sont pas habituellement comptabilisés par l’entité absorbante ou bénéficiaire des
apports (par exemple actifs et passifs d’impôt différé, provision pour engagements de départ à la retraite le
cas échéant) sont repris en résultat en fonction de leur utilisation.
IR 3 : Prise en compte d’un écart négatif entre la valeur globale de l’apport et la somme des actifs et
passifs inscrits dans le traité d’apport
Lorsque les apports sont évalués à la valeur réelle, les éléments d’actif et passif comptabilisés dans l’entité
absorbée ou apporteuse sont obligatoirement repris dans le traité d’apport. Les éléments pris en compte pour
l’évaluation, non comptabilisés (chez l’entité apporteuse) mais répondant aux règles de définition et de
comptabilisation des actifs et passifs sont également repris individuellement dans le traité d’apport.
En revanche, les passifs et notamment les passifs éventuels qui ne répondent pas aux règles de définition et de
comptabilisation ne sont pas repris individuellement dans le traité d’apport. Il en est ainsi, par exemple, des
restructurations probables ne remplissant pas les conditions de comptabilisation d’une provision. Ces passifs sont
retenus pour le calcul de la parité et sont pris en compte globalement dans la valeur du fonds commercial.
Toutefois ces éléments ne pourraient être comptabilisés qu’en charges et produits exceptionnels
(l’écriture étant précisée dans le libellé).
Art. 744-2
Lorsque les apports sont évalués à la valeur comptable, les valeurs comptables individuelles des actifs et
passifs apportés correspondent aux valeurs de chaque actif et passif figurant dans les comptes de l’entité
absorbée ou apporteuse à la date d'effet de l’opération.
L’écart négatif entre la valeur globale de l’apport et la somme des actifs et passifs inscrits dans le traité
d’apport fait l’objet d’une mention dans le traité d’apport (constatation d’un « badwill ») et est comptabilisé
dans un sous-compte de la prime de fusion lors de la réalisation de l’opération.
IR 3 : Prise en compte d’un écart négatif entre la valeur globale de l’apport et la somme des actifs et
passifs inscrits dans le traité d’apport
Dans des cas exceptionnels, la valeur globale des apports est inférieure à la somme des actifs et passifs
individuels évalués à la valeur comptable (après prise en compte de toutes les dépréciations et passifs requis par
les règles comptables). Cet écart négatif peut notamment être justifié par des passifs éventuels ou par des
restructurations probables ne répondant pas aux conditions de comptabilisation d’une provision.
Dans ces circonstances, l’écart négatif entre la valeur globale de l’apport et la somme des actifs et passifs inscrits
dans le traité d’apport fait l’objet d’une mention dans le traité d’apport (constatation d’un « badwill ») et est
comptabilisé dans un sous-compte de la prime de fusion lors de la réalisation de l’opération.
Art. 744-3
En cas d’opération réalisée à la valeur comptable impliquant une entité absorbée ou apporteuse non soumise
au présent règlement, l’entité absorbante ou bénéficiaire des apports procède aux retraitements nécessaires
des actifs et passifs apportés pour se conformer à la définition des actifs et passifs tels que prévus au
présent règlement.
Lorsque l’entité absorbante ou bénéficiaire des apports provisionne ses engagements de retraite et assimilés
conformément à l’article 324-1, elle ajuste sa provision pour tenir compte des droits des membres du
personnel de l’entité absorbée ou apporteuse, selon ses propres modalités d’évaluation.
Ces retraitements sont comptabilisés en contrepartie du mali ou boni de fusion éventuellement constaté.
A défaut de mali ou boni, ils sont imputés en report à nouveau conformément aux règles sur les
changements de méthode.
Au-delà des retraitements obligatoires prévus aux alinéas précédents, l’entité absorbante ou bénéficiaire des
apports peut également harmoniser les méthodes de comptabilisation et d’évaluation des actifs et passifs
apportés selon ses propres méthodes. Dans ce cas, les changements en résultant sont traités conformément
à l’article 122-2.
Art. 745-1
Lorsque l’entité absorbante a acquis des titres de l’entité absorbée antérieurement à la date de l’opération
de fusion, un boni ou mali peut apparaître lors de l’annulation de ces titres auxquels se substituent les actifs
et passifs de l’entité absorbée.
Dans le cas d’opération de fusion en cascade au sein d’un groupe, les filles fusionnant avec les petites-filles
(premier traité de fusion), puis la mère avec les filles (deuxième traité de fusion), avec la même date d’effet, il
convient de traiter chaque fusion individuellement même si la date d’effet est identique.
Concernant le sort du mali déterminé lors de la première fusion, voir article 745-10.
IR 3 : Opérations de fusions de plusieurs filiales avec leur mère – Calcul des bonis et des malis
Lorsqu’une société mère fusionne avec plusieurs de ses filiales simultanément dans un même traité de fusion, il ne
peut y avoir aucune compensation entre les bonis et malis de chaque opération de fusion. Ils doivent être
comptabilisés individuellement.
Art. 745-2
Le boni représente l’écart positif entre l’actif net positif reçu par l’entité absorbante, après harmonisation des
méthodes comptables telle que défini à l’article 744-3, à hauteur de sa participation détenue dans l’entité
absorbée, et la valeur comptable de cette participation.
Le boni est comptabilisé dans le résultat financier à hauteur de la quote-part des résultats accumulés par
l’entité absorbée depuis l’acquisition et non distribués et, dans les capitaux propres pour le montant résiduel
ou si les résultats accumulés ne peuvent être déterminés de manière fiable.
Art. 745-3
Le mali de fusion représente l’écart négatif entre l’actif net, positif ou négatif, reçu par l’entité absorbante,
après harmonisation des méthodes comptables telle que défini à l’article 744-3, à hauteur de sa participation
dans l’entité absorbée et la valeur comptable de cette participation.
Le cas échéant, le mali est corrigé des ajustements de prix sur les titres de participation, positifs ou négatifs,
intervenus postérieurement à la fusion.
Lorsqu’une fusion a pour effet de transférer à l’entité absorbante ses propres titres, aucun mali de fusion
n’est constaté sur l’annulation de ces derniers.
Art. 745-4
Version du 1er janvier 2018 360
RECUEIL DES NORMES COMPTABLES FRANÇAISES
- Déduction faite des passifs non comptabilisés dans les comptes de l’entité absorbée (par exemple
provisions pour retraites, impôts différés passifs etc.).
Il est précisé que le calcul du mali technique peut être réalisé sur la base d’une valeur globale de l’entité absorbée.
Un exemple de calcul de mali est mentionné au paragraphe VI.1 de l’annexe
Art. 745-5
A la date de l’opération, l’entité procède à l’affectation du mali technique, calculé selon les modalités prévues
à l’article 745-4, aux différents actifs apportés concernés, qu’ils soient inscrits ou non dans les comptes de
l’absorbée, comme suit :
Si le mali technique est supérieur à la somme des plus-values latentes, estimées de manière fiable,
sur les éléments d’actifs identifiés hors fonds commercial, il est affecté aux actifs apportés et le
montant résiduel au fonds commercial ;
Si le mali technique est inférieur à la somme des plus-values latentes, estimées de manière fiable,
sur les éléments d’actifs identifiés hors fonds commercial, il est affecté aux actifs apportés au
prorata des plus-values latentes.
Affectation du
Valeur Plus-value mali au prorata
Valeur réelle Plus-value Impôt latent le
Actifs comptable latente nette des plus-values
fiable latente cas échéant
identifiables sociale d’impôt latentes nettes
(2) (3) =(2)-(1) (4)
(1) (3)-(4) d’impôt dans la
limite de celles-ci
Actif 1
Actif 2
Actif 3
Actif 1
Actif 2
Actif 3
Actif 1
Actif 2
Actif 3
Actif 1
Actif 2
Actif 3
Ce tableau fait apparaître distinctement le mali affecté respectivement aux immobilisations incorporelles,
corporelles, financières et aux actifs circulants. Ces montants de mali sont comptabilisés au bilan dans les sous
comptes tels que définis à l’article 745-6 du présent règlement.
IR 4 : voir exemples
Art. 745-6
A la date de l’opération, l’entité absorbante comptabilise le mali technique dans un compte spécifique par
catégorie d’actif concerné après son affectation.
Art. 745-7
Le mali technique est amorti ou rapporté au résultat selon les mêmes règles et dans les mêmes conditions
que les actifs sous-jacents auquel il est affecté.
Art. 745-8
Conformément à l’article 214-15, chaque quote-part du mali affecté à un actif sous-jacent subit une
dépréciation lorsque la valeur actuelle de l’actif sous-jacent devient inférieure à sa valeur nette comptable,
Version du 1er janvier 2018 363
RECUEIL DES NORMES COMPTABLES FRANÇAISES
majorée de la quote-part de mali affectée. La dépréciation est imputée en priorité sur la quote-part du mali
technique.
Le mali technique résiduel affecté au fonds commercial suit les règles de dépréciation applicables aux fonds
commerciaux. S’il fait l’objet d’une dépréciation comptabilisé en conformité avec l’article 214-17, aucune
reprise de dépréciation n’est possible.
Art. 745-9
Les amortissements et dépréciations sont comptabilisés dans des comptes spécifiques par catégorie d’actif
concerné.
Art. 745-10
En cas de cession, d’apport ou toute autre opération relative à l’actif sous-jacent auquel le mali est affecté,
ce dernier suit le même traitement que l’actif sous-jacent.
IR 3 : Sort du mali technique lorsque l’absorbante est elle-même absorbée par la suite
Le traitement dépend des conditions de réalisation de l’opération :
- Si la fusion absorption est réalisée entre entités sous contrôle distinct : les apports sont valorisés à la
valeur réelle et le mali est, de fait, intégré et affecté aux différentes valeurs des actifs apportés. Il
n'apparaît pas dans les apports en tant qu'élément isolé.
- Si la fusion absorption ou la transmission universelle de patrimoine est réalisée entre entités sous contrôle
commun : les apports sont valorisés à la valeur comptable. Le mali doit être transféré tel quel, comme les
autres éléments apportés, pour sa valeur comptable.
-
IR 4 : Un exemple de suivi de mali est mentionné au paragraphe VI.3 de l’annexe au présent titre.
Art. 751-1
L’obligation de libération des apports doit être appréciée à la date de réalisation définitive de l’opération
(assemblée générale extraordinaire des entités participant à l’opération).
Art. 751-2
En cas d’effet rétroactif, lorsque la valeur des apports à la date d’effet risque de devenir, du fait d’une perte
intercalaire, supérieure à la valeur réelle globale de l’entité à la date de réalisation de l’opération, une
provision pour perte de rétroactivité est constatée au passif pris en charge dans le traité d’apport, réduisant
d’autant le montant des apports pour répondre à l’obligation de libération du capital. L’entité absorbante
l’inscrit dans un sous-compte de la prime de fusion, et non en provisions pour risques et charges. En effet,
elle ne doit pas reprendre en résultat une provision qui n’a jamais été dotée comptablement.
Art. 751-3
Lors de l’affectation du résultat de l’entité absorbante, la perte de l'entité absorbée constatée durant la
période intercalaire est imputée sur le sous compte de la prime de fusion. Après cette imputation, le solde
du sous compte de la prime de fusion est intégré à la prime de fusion.
Toutefois, l’existence d’une perte intercalaire ne conduit pas systématiquement à la constatation d’une
provision, en effet :
lorsque les apports sont évalués à la valeur réelle, la valeur d'utilité de chacun des apports est estimée en
tenant compte des flux de trésorerie futurs. Ces prévisions de trésorerie intègrent nécessairement les
résultats prévisionnels des quelques mois entre la date d'effet de la fusion et sa date de réalisation. La perte
de rétroactivité est par conséquent déjà intégrée dans l'évaluation des apports. Sauf événements significatifs
non prévus durant la période intercalaire, qui remettraient en cause les évaluations faites, la provision pour
perte ne se justifie pas dans le traité d'apport aux valeurs réelles.
Les événements significatifs non prévus pouvant conduire à la constatation d’une provision pour perte de
rétroactivité peuvent être les suivants :
- constatation d’une perte intercalaire supérieure à la perte estimée ;
perte exceptionnelle d’un actif ;
- remise en cause des hypothèses ayant servi à l’évaluation des flux de trésorerie : changement de
taux d’actualisation, modification dans la détermination des flux de trésorerie.
lorsque les apports sont évalués à la valeur comptable, la valeur totale des apports inscrite dans le traité
est en général inférieure à la valeur globale de l’entité absorbée.
Art. 751-4
Le mali de fusion doit être calculé à la date d’effet rétroactif de la fusion. Ainsi, ni la perte intercalaire, ni les
dividendes à verser ne sont pris en compte pour son évaluation.
Si la date d’effet rétroactif est antérieure à la date d’acquisition des titres de l’entité absorbée, il est tenu
compte pour le calcul du mali technique tel que défini à l’article 745-3 :
- de l’actif net de l’entité absorbée à la date d’effet rétroactif et de la valeur des titres à leur date
d’acquisition ;
- des variations de capitaux propres de l’entité absorbée entre la date d’effet rétroactif de la fusion et
la date d’acquisition des titres.
-
IR 3 : Calcul du mali en cas de période de rétroactivité
L’inscription dans le traité d’apport de la perte intercalaire et des dividendes à verser résulte de l’obligation
juridique de libération du capital et du risque de surévaluation des apports qui doit être apprécié à la date
définitive de l’opération (assemblé générale extraordinaire) et non à la date d’effet.
Le mali de fusion est calculé à la date d’effet rétroactif de la fusion en fonction des éléments comptables, sans
tenir compte des éléments liés à la libération juridique du capital. En conséquence il n’est pas tenu compte de la
perte de rétroactivité, ni des dividendes à verser pour calculer le montant du mali de fusion.
En revanche, lorsque les titres de l’entité absorbée sont acquis (en totalité ou en partie) par l’entité absorbante
pendant la période de rétroactivité, il y a lieu de calculer le mali en tenant compte de l’actif net de l’entité
absorbée à la date d’effet rétroactif de la fusion et de la valeur des titres à leur date d’acquisition ainsi que des
éléments concourant à la détermination du prix de ces titres, par exemple les dividendes versés à l’entité cédante
pendant la période antérieure à la date d’acquisition des titres par l’entité absorbante.
Art. 752-1
Les opérations réciproques réalisées entre l’entité absorbée et l’entité absorbante ou correspondant à la
branche d’activité apportée en cas d’apport partiel d’actif durant la période intercalaire, sont éliminées
comptablement selon les modalités suivantes (règles identiques à celles prévues par les règlements
CRC n° 99-02, 99-07 et 2000-05 relatifs aux règles de consolidation modifiés), et en fonction du caractère
significatif des opérations.
Art. 752-2
Les créances et dettes réciproques ainsi que les produits et charges réciproques sont éliminés en totalité.
Les incidences fiscales des opérations réciproques continuent cependant à être comptabilisées.
Les effets à recevoir et les effets à payer s’éliminent réciproquement mais, lorsque l’effet à recevoir est remis
à l’escompte, le concours bancaire consenti au groupe est substitué à l’effet à payer.
Art. 752-3
Les profits et les pertes ainsi que les plus-values et moins-values réciproques sont éliminés en totalité. En
cas d’élimination de pertes, il convient de s’assurer que la valeur de l’élément de l’actif cédé n’est pas
supérieure à la valeur réelle de cet élément. L’élimination des incidences des opérations internes portant sur
des actifs a pour conséquence de les maintenir à leur valeur d’apport dans le bilan de l’entité fusionnée.
Art. 752-4
Si la réalisation de l'opération intervient après l'assemblée générale ordinaire de l’entité absorbée ayant
approuvé les comptes clos à la date d'effet, afin de répondre à l’obligation juridique de libération du capital,
il convient d'inclure les dividendes dans le passif pris en charge. Dans les cas où l’absorbante détient une
participation dans l’entité absorbée, les dividendes à verser comptabilisés dans le passif pris en charge
incluent ceux revenant à l’absorbante.
Art. 752-5
Afin d’éviter que l’entité absorbante appréhende à la fois le résultat de l’absorbée (bénéficiaire) au titre de
l’exercice de la fusion en application de la clause de rétroactivité, et les dividendes auxquels elle a droit au
titre de l’exercice précédant la fusion, il convient d’annuler le produit correspondant à ces derniers par :
le crédit du compte prime de fusion ;
ou du compte report à nouveau si l’entité souhaite dans l’exercice de l’opération, distribuer un acompte
sur dividendes comprenant ces dividendes reçus pendant la période intercalaire.
Art. 760-1
Les opérations de dissolution par confusion de patrimoine étant par définition toujours réalisées entre
entreprises sous contrôle commun, les actifs et passifs de l’entité dissoute sont toujours transmis à leur
valeur comptable telle que définie à l’article 744-2.
Art. 760-2
Le traitement du mali et du boni pouvant apparaître lors de l'annulation dans les comptes de l’entité
bénéficiaire de la transmission universelle de patrimoine suit les règles générales exposées aux articles 745-2
à 745-9.
Art. 760-3
La rétroactivité des opérations de dissolution par confusion de patrimoine n'étant pas prévue par le code
civil, les articles 751-1 à 752-5 ne sont pas applicables à ce type d'opérations.
Les écritures comptables sont reprises chez l’entité confondante à l’issue du délai d’opposition des créanciers
tel que prévu par l’article 1844-5 du code civil.
Art. 770-1
Pour toutes les opérations entrant dans le champ d’application du présent titre, l’entité absorbante ou
bénéficiaire des apports doit mentionner l’impact de l’opération sur les principaux postes du bilan et du
compte de résultat, les informations suivantes dans l’annexe de ses comptes annuels de l’exercice de
l’opération.
Pour toute opération visée par le présent titre, l’entité doit mentionner le contexte de l’opération, les
modalités d’évaluation des apports retenues ainsi que l’adoption éventuelle de traitements dérogatoires
prévus par le présent titre (filialisation de branche d’activité et actif net comptable apporté insuffisant pour
permettre la libération du capital).
Lorsqu’une opération a conduit à la constatation d’un boni, l’entité doit mentionner le traitement retenu.
Lorsqu’une opération a conduit à la constatation d’un mali, l’entité doit mentionner les éléments
significatifs sur lequel le mali a été affecté ainsi que les modalités d’amortissement, de dépréciation et sortie
définitive du mali.
Lorsqu’une perte intercalaire et/ou un badwill est enregistré, l’entité doit mentionner le montant inscrit
dans le sous-compte de la prime de fusion.
En cas d’opérations de filialisation d’une branche d’activité destinée à être cédée à une entité sous
contrôle distinct, les apports étant évalués à la valeur réelle, l’entité doit mentionner le résultat de cession
intra-groupe constaté, afin de prévenir la distribution anticipée du résultat avant la réalisation de la cession à
l’extérieur du groupe.
Art. 770-2
A chaque clôture, l’entité doit mentionner dans l’annexe le suivi de son mali affecté aux actifs en détaillant
par actif la valeur brute, et le cas échéant les amortissements, les reprises d’amortissement, les
dépréciations et reprises de dépréciations.
IR 3 : Informations en annexe
Outre les informations requises précédemment, l’annexe doit également fournir les modalités d’amortissement du
mali technique. Par ailleurs, il est précisé que l’affectation du mali aux actifs sous-jacents est une information qui
doit être fournie à chaque exercice.
Les actionnaires de l’entité B, entité absorbée sont à l’initiative de l’opération. L’entité A, bénéficiaire des apports
est la cible. Par cette opération les actionnaires de B renforcent leur contrôle dans l’entité A.
La situation de contrôle est démontrée avant et après l’opération, les apports sont évalués à la valeur comptable.
Les actionnaires de l’entité B sont à l’initiative de l’opération de fusion. L’entité A est la cible. Avant l’opération, les
deux entités ne sont pas contrôlées par une même entité, elles sont en situation de contrôle distinct. Par cette
opération, l’entité B prend le contrôle de l’entité A (acquisition), les apports sont valorisés à la valeur réelle.
Par cette opération l’entité A prend le contrôle de l’entité C. L’entité A (mère de l’entité absorbée) est l’initiatrice,
l’entité C (entité absorbante) est la cible. Les apports de l’entité F sont valorisés à leur valeur comptable.
A l’issue de l’opération d’apport de titres de l’entité D à l’entité B, cette dernière, bénéficiaire des apports, prend le
contrôle de C conformément à l’article 741-2 du présent règlement. L’opération est assimilée à une branche
complète d’activité et entre dans le champ du présent règlement. Les entités B et D étant sous le contrôle de
l’entité M, les apports sont valorisés à la valeur comptable.
L’entité bénéficiaire des apports B ayant déjà le contrôle de C préalablement à l’apport, ce dernier ne conduit pas
à conférer à B le contrôle de C conformément à l’article 741-2 du présent règlement. L’opération n’est donc pas
assimilée à une branche complète d’activité et n’entre donc pas dans le champ du présent règlement. L’apport de
titres est considéré comme un apport d’actifs isolés et est évalué conformément à l’article 213-3 du présent
règlement.
Apports concomitants
Soit une entité C détenue par les entités A, B, D et E. Les entités, A, B, D et E sont sous le contrôle commun de
l’entité M. Les entités D et E contrôlent conjointement l’entité C. De manière concomitante, les entités B, D et E
apportent chacune 20% de titres C à A.
Les apports des titres C à l’entité A permettent de conférer à cette dernière A le contrôle de l’entité C. Les apports
de titres sont assimilés à des apports de branche complète d’activité et entrent dans le champ d’application du
présent règlement. Les entités A, B, D et E étant sous contrôle commun, les apports sont donc valorisés à la
valeur comptable.
Les apports des titres C à l’entité A permettent de conférer à cette dernière le contrôle de l’entité C. En
conséquence, l’apport de titres réalisé par B est assimilé à un apport de branche complète d’activité et entre dans
le champ d’application du présent règlement. Les titres apportés par B sont donc inscrits dans le traité d’apport à
leur valeur comptable, l’apport étant réalisé sous contrôle commun. En revanche, le contrôle des personnes
physiques n’étant pas pris en compte dans l’appréciation du contrôle commun/distinct en application de l’article
741-1, les titres apportés par la personne physique doivent être évalués à la valeur réelle.
Analyse de la situation de contrôle au moment de l’opération dans le cas d’entités détenues par la ou
les mêmes personnes physiques – Exemples d’application
1er cas : Monsieur X, personne physique, contrôle la personne morale A, qui contrôle elle-même la personne
morale B.
Conformément à l’article 741-1 du présent règlement, le niveau de contrôle est analysé au niveau de l’entité A et
ce quel que soit le pourcentage qu’en détient la personne physique. L’opération de fusion entre les entités A et B
s’effectue sous contrôle commun. Les apports doivent donc être évalués à la valeur comptable.
Préalablement à l’opération, les deux entités A et B n’ont aucun lien de contrôle au sens du présent règlement
dans la mesure où le contrôle ne s’apprécie qu’au niveau des personnes morales.
L’entité A absorbe l’entité B. Les entités A et B sont sous contrôle distinct. Comme il n’est pas tenu compte du
contrôle exercé par les personnes physiques, l’opération est réputée être réalisée à l’endroit. En conséquence, les
actifs et passifs de l’entité B doivent être valorisés à la valeur réelle.
3ème cas : Les entités A et B sont contrôlées respectivement par 2 personnes physiques, PP1 et PP2
1) Les entités A et B sont contrôlées directement par des personnes physiques
L’entité A absorbe l’entité B. Les entités A et B sont sous contrôle distinct. Comme il n’est pas tenu compte du
contrôle exercé par les personnes physiques, l’opération est réputée être réalisée à l’endroit. Les apports sont
donc valorisés à la valeur réelle.
2) L’entité A est contrôlée directement par une personne morale M (le contrôle ultime par la personne
physique étant exercé par l’intermédiaire de cette personne morale)
L’entité A absorbe l’entité B. Les entités A et B sont sous contrôle distinct. L’actionnaire de A, personne morale M,
perd le contrôle de A. L’opération est une fusion à l’envers. Les apports sont donc évalués à la valeur comptable.
L’entité A absorbe l’entité B. Les entités A et B sont sous contrôle distinct. L’actionnaire de A, personne morale M,
garde le contrôle de A. L’opération est une fusion à l’endroit. Les apports sont donc évalués à la valeur réelle.
3) L’entité B est contrôlée directement par une personne morale M (le contrôle ultime par la personne
physique étant exercé par l’intermédiaire de cette personne morale)
L’entité A absorbe l’entité B. Les entités A et B sont sous contrôle distinct. L’actionnaire de B, personne morale,
prenant le contrôle de A, entité absorbante, l’opération est une fusion à l’envers. Les apports sont donc évalués à
la valeur comptable.
L’entité A apporte à l’entité B une branche complète d’activité et reçoit en contrepartie des titres de l’entité B.
A la date de l’opération, les deux entités n’ont aucun lien de contrôle au sens du présent règlement dans la
mesure où le contrôle ne s’apprécie qu’au niveau des personnes morales. L’opération est donc sous contrôle
distinct.
Du fait de l’apport, l’entité B prend le contrôle des actifs et passifs apportés par A. L’apport est donc à l’endroit. En
conséquence, les apports doivent être évalués à la valeur réelle.
L’entité A apporte à l’entité B une branche complète d’activité et reçoit en rémunération des titres émis par l’entité
B.
A l’issue de l’opération d’apport partiel d’actif, l’entité A prend ainsi le contrôle de l’entité B, entité bénéficiaire des
apports.
A la date de l’opération, les deux entités sont contrôlées par une même personne physique mais n’ont aucun lien
de contrôle entre elles au sens du présent règlement dans la mesure où le contrôle ne s’apprécie qu’au niveau des
personnes morales. L’apport partiel d’actif est donc réalisé entre entités sous contrôle distinct.
Après l’apport, l’entité apporteuse prend le contrôle de l’entité bénéficiaire des apports. Il s’agit donc d’un apport
partiel d’actif à l’envers. Les apports doivent être évalués à la valeur comptable.
5ème cas : Apport entre une personne physique et une personne morale.
Monsieur X, personne physique, détient 100% de l’entité A
Monsieur X apporte une branche d’activité à l’entité A. L’apport partiel est réalisé entre une personne physique et
une personne morale. En revanche, le contrôle des personnes physiques n’étant pas pris en compte dans
l’appréciation du contrôle distinct, les apports sont évalués à la valeur réelle.
Cas n°1 : Fusion des entités C et D détenues chacune de manière conjointe par les entités A et B
La fusion entre les entités C et D est réalisée sous contrôle distinct. A l’issue de cette fusion, le nouvel ensemble
est contrôlé conjointement par A et B. Dans ce cas, les apports sont réalisés à la valeur réelle, que C absorbe D ou
inversement.
Cas n° 3 : Apport partiel d’actif des entités A et B à C contrôlée par l’entité A avant les opérations d’apport.
A l’issue de l’apport partiel d’actif, l’entité C est contrôlée de manière conjointe par A et B.
- Pour A, l’opération conduit à passer du contrôle exclusif au contrôle conjoint ;
- Pour B, l’opération conduit à passer d’une absence de contrôle à un contrôle conjoint.
L’opération entraînant modification du contrôle, les apports de A et B à l’entité C sont évalués à la valeur réelle.
Cas n°4 : Apport partiel d’actif des entités A et B à C contrôlée conjointement par les entités A et B avant les
opérations d’apport.
A l’issue de l’apport partiel d’actif, l’entité C reste contrôlée de manière conjointe par A et B. En conséquence, les
apports de A et B à l’entité C sont évalués à la valeur comptable.
Toutefois, si la création de l’entité C ou l’aménagement de son contrôle conjoint préalablement aux apports sont
réalisés dans le but de recevoir spécifiquement ces apports, l’analyse du contrôle est apprécié en analysant les
liens entre les entités parties prenantes à l’opération et lors de son initiation. Ainsi, l’opération conduisant en
réalité à une modification du contrôle pour les entités A et B (passage du contrôle distinct au contrôle conjoint),
les apports doivent être évalués à la valeur réelle en application de l’article 743-2.
Cas n°5 : Apport partiel d’actif des entités A et B à C contrôlées par l’entité A. Les entités A et B sont sous le
contrôle commun ultime de l’entité M.
Les opérations d’apport étant réalisées sous le contrôle commun ultime de l’entité M, les apports sont évalués à la
valeur comptable conformément aux règles générales de valorisation des apports, sans tenir compte des
spécificités sur le contrôle conjoint.
Ecritures comptables d’une opération d’apport partiel d’actif dans les comptes de l’entité apporteuse :
VNC Valeur réelle Plus-values
(traité d'apport)
Fonds commercial - 50 50
Immobilisation corporelle 30 (100-70) 80 50
Provision pour risques (20) (20) -
Provision pour retraites - (40) (40)
Impôt différé actif - 10 10
Total 10 80 70
Précisions : le fonds commercial, la provision pour retraites et l’impôt différé actif ne figurent pas au bilan de
l’entité apporteuse avant l’apport.
D C
Apport de la branche
Immobilisation corporelle
675 Valeurs comptables des actifs 30
28 Amortissements 70
21 Immobilisations 100
7752 Produits de cession des actifs corporels 80
46 Compte d’apport – Entité bénéficiaire des apports 80
Fonds commercial
46 Compte d’apport – Entité bénéficiaire des apports 50
7752 Produits de cession des éléments d’actifs incorporels (fonds commercial) 50
Provision pour risques
15 Provision pour risques 20
78 Reprise de provision 20
67 Charge liée au transfert du passif à la bénéficiaire des apports 20
46 Compte d’apport – Entité bénéficiaire des apports 20
Engagements de retraite
671 Charges exceptionnelles Engagements de retraite 40
46 Compte d’apport – Entité bénéficiaire des apports 40
Impôt différé actif
46 Compte d’apport – Entité bénéficiaire des apports 10
77 Produits exceptionnels (ID actif) 10
Rémunération des apports
261 Titres reçus 80
46 Compte d’apport – Entité bénéficiaire des apports 80
VI Mali de fusion
1) Calcul du mali
L’entité A absorbe l’entité B dont elle détient 60 % des titres. L’entité a l’intention de céder le terrain et l’immeuble
dans un avenir proche. Un impôt latent est donc pris en compte.
Une entité A détient 60 % d’une entité B.
L’entité A absorbe l’entité B
Exemple 1 :
Soit l’entité B détenue par l’entité A.
L’entité A absorbe l’entité B au 1er janvier N.
Les apports sont évalués à la valeur comptable.
La valeur des titres est de 50 000 et le mali technique dégagé lors de cette opération est de 8000.
Conformément à l’article 745-5 du présent règlement, le mali technique est affecté aux différents actifs identifiables apportés au prorata des plus-values latentes dans la mesure où ces
dernières sont fiables et significatives. Il est tenu compte d’un impôt latent sur les plus-values portant sur les actifs destinés à être cédés à brève échéance.
Affectation du
Plus-value mali au prorata
Valeur Plus-value
latente nette des plus-values
Actifs Durée amort. Valeur brute Amort comptable Valeur réelle (2) latente (2) –
Impôt latent (4) d'impôt (3) – latentes dans la
sociale (1) (1) = (3)
(4) limite de celles-ci
(3)
Logiciel 5 ans 900 720 180 180 (a) -
Brevet A (b) 10 ans 1 000 500 500 1 500 1 000 333 (b) 667 667
Brevet B (b) 15 ans 5 000 3 333 1 667 4 000 2 333 - (b) 2 333 2 333
Total Mali de fusion sur actifs incorporels 3 000
Terrain 1 000 1 000 2 200 1 200 400 (c) 800 800
Outillage 10 ans 2 000 1 800 200 200 (d)
Total Mali de fusion f sur actifs corporels 800
Titres de
1 000 1 000 1 500 500 - 500 500
participation
Total Mali de fusion sur actifs financiers 500
Impôts sur déficits reportables (e) 1 000 1 000 - 1 000 1 000
Total Mali de fusion sur actif circulant 1 000
Total actifs affectés hors fonds commercial 6 033 733 5 300 5 300
Exemple 2 :
Soit l’entité B détenue par l’entité A.
L’entité A absorbe l’entité B au 1er janvier N.
Les apports sont évalués à la valeur comptable.
La valeur des titres est de 45 500 et le mali technique dégagé lors de cette opération est de 3500.
Total actifs affectés hors fonds commercial 6 033 733 5 300 3 500
a. La valeur réelle au-delà de la valeur nette comptable du logiciel ne pouvant être estimée de manière fiable, aucune plus-value latente n’a été identifiée.
b. L’entité a l’intention de céder le brevet A dans un avenir proche. Un impôt latent est donc pris en compte. En revanche, l’entité n’a pas l’intention de céder le brevet B, il n’est donc
tenu compte d’aucun effet d’impôt.
c. De même, l’entité a l’intention de céder le terrain dans un avenir proche. Un impôt latent est donc pris en compte.
d. La valeur réelle des outillages est présumée au moins équivalente à la valeur nette comptable mais non significative, aucune plus-value latente n’a donc été identifiée
e. L’entité affecte une quote-part de mali à l’impôt qui est présumé pouvoir être recouvré par l’entité absorbante à raison des déficits reportables de l’entité absorbée en tenant compte
de l’impôt latent sur les plus-values de cession prévues à brève échéance.
Suite de l’exemple 1:
Soit l’entité B détenue par l’entité A.
L’entité A absorbe l’entité B au 1er janvier N.
Les apports sont évalués à la valeur comptable.
Le mali technique dégagé lors de cette opération est de 8000.
Par hypothèse,
- le brevet A est amorti sur 10 ans et sa durée résiduelle d’utilisation à la date de la fusion est de 5 ans. Conformément à l’article 745-7 du présent règlement, la quote-part du mali
affectée au brevet est donc amorti sur 5 ans. Le brevet A est cédé le 30/06/N+2.
- le brevet B est amorti sur 15 ans et sa durée résiduelle d’utilisation à la date de la fusion est de 5 ans. Conformément à l’article 745-7 du présent règlement, la quote-part du mali
affectée au brevet est donc amorti sur 5 ans.
Le mali de fusion affecté à l’actif circulant portant sur des pertes fiscales reportables est repris au même rythme que ces pertes seront utilisées
AU 31/12//N
Valeur
Valeur Valeur Valeur
Amort Amort ou Mali net au comptable
Actif comptable comptable au Affectation mali actuelle au Ecart (2-1)
année N reprise Mali 31/12/N au 31/12/N
au 1/1/N 31/12/N 31/12/N (2)
(1)
Fonds commercial 2 700 2 700 2 700 3 500 800 Pas de dépréciation
Brevet A 500 100 400 667 133 533 933 1 000 67 Pas de dépréciation
Brevet B 1 667 333 1 334 2 333 467 1 867 3 200 4 000 800 Pas de dépréciation
Total Mali de fusion sur actifs incorporels avant dépréciation 5 700 600 5 100
Dépréciation
Total Mali de fusion sur actifs incorporels après dépréciation
(1) 5 100
Terrain 1 000 1 000 800 800 1 800 2 200 400 Pas de dépréciation
Total Mali de fusion sur actifs corporels 800 800
Dépréciation
Total Mali de fusion sur actifs corporels après dépréciation
(2) 800 800
Titres 1 000 1 000 500 500 1 500 1 300 -200 Dépréciation de 200
Total Mali de fusion sur actifs financiers avant dépréciation 500 500
Dépréciation 200
Total Mali de fusion sur actifs financiers après dépréciation
(3) 300
Impôts sur déficits
reportables 1 000 450 550 550 550
Total Mali de fusion sur actif circulant 550
Au 31/12/N
Conformément à l’article 745-7 du présent règlement, la quote-part du mali affectée aux brevets est amorti sur la durée résiduelle d’utilisation des actifs sous-jacents
sur lesquels portent les plus-values, soit 133 pour le brevet A (667/5) et 467(2333/5) pour le brevet B pour l’exercice N.
Par ailleurs, la quote-part du mali affectée à des pertes reportables est reprise au même rythme que leur utilisation, soit 550 pour l’exercice N.
Que l’actif sous-jacent soit amorti ou non, la somme de la valeur nette comptable de l’actif et celle de la quote-part du mali affectée à cet actif est comparée à la
valeur actuelle de l’actif au 31/12/N. Si cette dernière est inférieure à la valeur nette comptable de l’actif plus la quote-part du mali, une dépréciation est comptabilisée
conformément à l’article 745-8 du présent règlement. Ainsi, au 31/12/N, une dépréciation de 200 sur le mali de fusion sur actifs financiers est comptabilisée.
Au 31/12/N, les écritures sont les suivantes
Débit Crédit
68118 Dotation aux amortissements sur Mali de fusion sur actifs 600
incorporels
28081 Amortissement du Mali de fusion sur actifs incorporels 600
686627 Dotations aux dépréciations sur Mali de fusion sur actifs financiers 200
29781 Dépréciation du Mali de fusion sur actifs financiers 200
6959 Reprise de mali affecté à des pertes reportables 550
478 Mali de fusion de fusion sur actif circulant 550
Au 31/12/N+1
Conformément à l’article 745-7 du présent règlement, la quote-part du mali affectée au brevet est amorti sur la durée d’utilisation résiduelle des actifs sous-jacents
sur lesquels portent les plus-values, soit 133 pour le brevet A (667/5) et 467(2333/5) pour le brevet B pour l’exercice N+1 et celle affectée aux à des pertes
reportables est reprise de 450.
Conformément à l’article 745-8 du présent, la valeur nette comptable du fonds commercial plus la quote-part du Mali technique affecté au fonds commercial est
comparée à la valeur actuelle du fonds commercial. Il en résulte une dépréciation de la quote-part du mali affectée au fonds commercial de 400 (cf. tableau ci-
dessous).
AU 31/12//N+1
Valeur Valeur Valeur Valeur actuelle
Amort année Affectation Amort ou Mali net au
Actif comptable au comptable au comptable au au 31/12/N+1 Ecart (2-1)
N+1 mali reprise Mali 31/12/N+1
1/1/N+1 31/12/N+1 31/12/N+1 (1) (2)
Fonds commercial 2 700 2 700 2 700 2 300 -400 Dépréciation de 400
Brevet A 400 100 300 533 133 400
Brevet B 1 334 333 1 000 1 867 467 1 400 2 400 3 800 1 400 Pas de dépréciation
Total Mali de fusion sur actifs incorporels avant dépréciation 5 10 600 4 500
Dépréciation -400
Total Mali de fusion sur actifs incorporels après dépréciation (1) 4 100
Terrain 1 000 1 000 800 800 1 800 2 200 400 Pas de dépréciation
Total Mali de fusion sur actifs corporels 800 800
Dépréciation
Total Mali de fusionsur actifs corporels après dépréciation (2) 800
Titres 1 000 1000 300 300 1 300 1 300 - Pas de dépréciation
Total Mali de fusion sur actifs financiers avant dépréciation 300 300
Dépréciation
Total Mali de fusionsur actifs financiers après dépréciation (3) 30
Impôts sur déficits
550 450 100 100
reportables
Total Mali de fusion sur actif circulant 100
Au cours de l’exercice N+2, le brevet A est cédé au 30/06 et, le terrain au 31/12/N+2.
Au 31/12/N+2
Valeur Valeur Valeur Valeur actuelle
Amort année Affectation Amort ou Mali net au
Actif comptable au comptable au comptable au au 31/12/N+2 Écart (2-1)
N+2 mali reprise Mali 31/12/N+2
1/1/N+2 31/12/N+2 31/12/N+2 (1) (2)
Fonds
2 300 2 300 2 700 4 000 1 700
commercial Pas de reprise de dépréciation
Brevet A 300 50 400 67
Brevet B 1 000 333 667 1 400 467 933 1 600 3 666 2 066 Pas de dépréciation
Total Mali de fusion sur actifs incorporels avant dépréciation 4 100 533 3 233
Dépréciation
Total Mali de fusion sur actifs incorporels après dépréciation (1) 3 233
Art. 810-1
Les documents de synthèse, qui comprennent nécessairement le bilan, le compte de résultat et une
annexe mettent en évidence tout fait pertinent, c'est-à-dire susceptible d'avoir une influence sur le
jugement que leurs destinataires peuvent porter sur le patrimoine, la situation financière et le résultat
de l'entité ainsi que sur les décisions qu'ils peuvent être amenés à prendre.
Art. 810-2
La présentation du bilan et du compte de résultat est effectuée soit sous forme de tableau, soit sous
forme de liste.
Art. 810-3
Le bilan, le compte de résultat et l'annexe sont détaillés en rubriques et en postes.
Ils présentent au minimum les rubriques et les postes fixés dans les modèles figurant aux articles 821-
1 à 832-13.
Chacun des postes du bilan et du compte de résultat comporte l'indication du chiffre relatif au poste
correspondant de l'exercice précédent.
Art. 810-4
Les comptes annuels peuvent être présentés en négligeant les centimes.
Art. 810-5
Les informations requises déjà portées au bilan ou au compte de résultat n'ont pas à être reprises
dans l'annexe.
Art. 810-6
Les éléments d'information chiffrés de l'annexe sont établis selon les mêmes principes et dans les
mêmes conditions que ceux du bilan et du compte de résultat.
Art. 810-7
Les documents de synthèse sont présentés en conformité avec un des systèmes suivants :
système de base ;
système abrégé concernant les entités autorisées, compte tenu de leur dimension restreinte, à
adopter une présentation simplifiée de leurs comptes annuels.
Les modalités propres à chacun de ces systèmes sont décrites dans les chapitres II et III du présent
titre.
Sous réserve de respecter l'ordonnancement général des rubriques et postes figurant aux articles
précités, l'entité a la faculté d'établir des documents plus détaillés que ceux correspondant à
l'obligation minimale à laquelle elle est soumise. Ainsi, elle peut adopter le système développé qui
prévoit des documents mettant en évidence l'analyse des données de base en vue de mieux éclairer
sa gestion.
Lorsque les entités relèvent du système abrégé ou lorsqu'elles utilisent le système développé, le
contenu de l'annexe est modifié en conséquence sans qu'il en résulte un amoindrissement de
l'information nécessaire pour que les documents de synthèse donnent l'image fidèle recherchée.
L'annexe du système développé comprend un tableau de financement.
Art. 810-8
Le contenu de l’annexe des comptes dépend de la catégorie de l’entité et est précisé au chapitre III
du présent titre :
pour les personnes morales :
- à la section 1 pour les personnes morales relevant de l’article L 123-25 du code de
commerce, à savoir les personnes morales relevant du régime simplifié d’imposition ;
- à la section 2 pour les personnes morales relevant de l’article L 123-16 du code de
commerce à savoir les petites entreprises bénéficiant du régime simplifié de présentation
des comptes ;
- à la section 3 pour les autres personnes morales.
pour les personnes physiques
- à la section 4 pour les personnes physiques relevant de l’article L 123-16 du code de
commerce à savoir les personnes physiques bénéficiant du régime simplifié de
présentation des comptes ;
- à la section 5 pour les autres personnes physiques.
En outre, sont précisées à la section 6 les informations à mentionner dans l’annexe des comptes pour
certains secteurs d’activités particuliers.
Le chapitre IV du présent titre présente les informations à mentionner dans l’annexe des comptes
sous forme de tableaux.
Art. 810-9
Les micro-entreprises définies à l’article L 123-16-1 du code de commerce peuvent ne pas établir
d’annexe à leurs comptes annuels. Dans ce cas, elles mentionnent les informations suivantes à la suite
de leur bilan :
La référence au règlement comptable de l’Autorité des normes comptables appliqué pour
l’élaboration des comptes annuels ;
Le montant global de tout engagement financier, toute garantie ou passifs éventuels qui ne
figurent pas au bilan notamment les engagements de crédit-bail, et une indication de la
nature et de la forme de toute sûreté réelle ;
Les engagements en matière de pension, de compléments de retraite, d’indemnités et
d’allocations en raison du départ à la retraite ou avantages similaires des membres ou
associés de son personnel ou de ses mandataires sociaux ;
Les engagements à l’égard d’entreprises liées ou associées ;
Le montant des avances et crédits alloués aux membres des organes d’administration, de
direction ou de surveillance, avec indication des conditions consenties et des remboursements
opérés pendant l’exercice, ainsi que du montant des engagements pris pour leur compte ;
Pour les personnes morales non tenues d’établir un rapport de gestion, le nombre et la valeur
des actions propres détenues à la fin de l’exercice ainsi que les mouvements intervenus au
cours de l’exercice.
Art. 821-1
Exercice
Exercice N
N-1
ACTIF
Amortissements et
Brut dépréciations Net Net
(à déduire)
Capital souscrit - non appelé
ACTIF IMMOBILISE (a)
Immobilisations incorporelles :
Frais d'établissement
Frais de recherche et de développement
Concessions, brevets, licences, marques, procédés, logiciels,
droits et valeurs similaires
Fonds commercial (1)
Autres
Immobilisations incorporelles en cours
Avances et acomptes
Immobilisations corporelles :
Terrains
Constructions
Installations techniques, matériel et outillage industriels
Autres
Immobilisations corporelles en cours
Avances et acomptes
Immobilisations financières (2) :
Participations (b)
Créances rattachées à des participations
Titres immobilisés de l’activité de portefeuille
Autres titres immobilisés
Prêts
Autres
Total I X X X X
(a) Les actifs avec clause de réserve de propriété sont regroupés sur une ligne distincte portant la mention « dont … € avec
clause de réserve de propriété ». En cas d’impossibilité d’identifier les biens, un renvoi au pied du bilan indique le montant
restant à payer sur ces biens. Le montant à payer comprend celui des effets non échus.
(b) Si des titres sont évalués par équivalence, ce poste est subdivisé en deux sous-postes « Participations évaluées par
équivalence » et « Autres participations ». Pour les titres évalués par équivalence, la colonne « Brut » présente la valeur globale
d’équivalence si elle est supérieure au coût d’acquisition. Dans le cas contraire, le prix d’acquisition est retenu. La dépréciation
globale du portefeuille figure dans la 2ème colonne. La colonne “ Net ” présente la valeur globale d’équivalence positive ou une
valeur nulle.
Exercice Exercice
N N-1
ACTIF Amortissements et
Brut dépréciations Net Net
(à déduire)
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours (a) :
Matières premières et autres approvisionnements
En-cours de production [biens et services] (c)
Produits intermédiaires et finis
Marchandises
Avances et acomptes versés sur commandes
Créances (3) :
Créances Clients (a) et Comptes rattachés (d)
Autres
Capital souscrit - appelé, non versé
Valeurs mobilières de placement (e) :
Actions propres
Autres titres
Instruments de trésorerie
Disponibilités
Charges constatées d’avance (3)
Total II X X X X
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) X X X X
Primes de remboursement des emprunts (IV) X X X
Ecarts de conversion Actif (V) X X X
TOTAL GENERAL (I + II + III + IV+V) X X X X
(3) Dont à moins d’un an (brut)
(c) A ventiler, le cas échéant, entre biens, d'une part, et services d'autre part.
(d) Créances résultant de ventes ou de prestations de services.
(e) Poste à servir directement s'il n'existe pas de rachat par l’entité de ses propres actions.
* Le cas échéant, une rubrique "Autres fonds propres" est intercalée entre la rubrique "Capitaux propres" et la
rubrique "Provisions" avec ouverture des postes constitutifs de cette rubrique sur des lignes séparées (montant
des émissions de titres participatifs, avances conditionnées, ...). Un total I bis fait apparaître le montant des
autres fonds propres entre le total I et le total II du passif du bilan. Le total général est complété en
conséquence.
(a) Y compris capital souscrit non appelé.
(b) A détailler conformément à la législation en vigueur.
(c) Poste à présenter lorsque des titres sont évalués par équivalence.
(d) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (-) lorsqu'il s'agit de pertes reportées.
(e) Montant entre parenthèses ou précédés du signe moins (-) lorsqu’il s’agit d’une perte.
(f) Dettes sur achats ou prestations de services.
(g) A l'exception, pour l'application du (1), des avances et acomptes reçus sur commandes en cours.
* Le cas échéant, une rubrique "Autres fonds propres" est intercalée entre la rubrique "Capitaux propres" et la
rubrique "Provisions" avec ouverture des postes constitutifs de cette rubrique sur des lignes séparées (montant
des émissions de titres participatifs, avances conditionnées, ...). Un total I bis fait apparaître le montant des
autres fonds propres entre le total I et le total II du passif du bilan. Le total général est complété en
conséquence.
(a) Y compris capital souscrit non appelé.
(b) A détailler conformément à la législation en vigueur.
(c) Poste à présenter lorsque des titres sont évalués par équivalence.
(d) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (-) lorsqu'il s'agit de pertes reportées.
(e) Dettes sur achats ou prestations de services.
(f) A l'exception, pour l'application du (1), des avances et acomptes reçus sur commandes en cours.
Art. 821-2
Exercice
Exercice N
N-1
ACTIF Amortissements et
Brut dépréciations Net Net
(à déduire)
Capital souscrit - non appelé
ACTIF IMMOBILISE (b)
Immobilisations incorporelles :
Frais d'établissement
Frais de recherche et de développement
Concessions, brevets, licences, marques, procédés, logiciels,
droits et valeurs similaires
Fonds commercial (1)
Autres
Immobilisations incorporelles en cours
Avances et acomptes
Immobilisations corporelles :
Terrains
Constructions
Installations techniques, matériel et outillage industriels
Autres
Immobilisations corporelles en cours
Avances et acomptes
Immobilisations financières (2) :
Participations (c)
Créances rattachées à des participations
Titres immobilisés de l’activité de portefeuille
Autres titres immobilisés
Prêts
Autres
Total I X X X X
(1) Dont droit au bail
(2) Dont à moins d’un an (brut)
(a) Pour la présentation de la situation nette, après répartition, le modèle est modifié en conséquence.
(b) Les actifs avec clause de réserve de propriété sont regroupés sur une ligne distincte portant la mention “ dont
...€ avec clause de réserve de propriété ”. En cas d’impossibilité d’identifier les biens, un renvoi au pied du bilan
indique le montant restant à payer sur ces biens. Le montant à payer comprend celui des effets non échus.
(c) Si des titres sont évalués par équivalence, ce poste est subdivisé en deux sous-postes “ Participations
évaluées par équivalence ” et “ Autres participations ”. Pour les titres évalués par équivalence, la colonne “ Brut ”
présente la valeur globale d’équivalence si elle est supérieure au coût d’acquisition. Dans le cas contraire, le prix
d’acquisition est retenu. La dépréciation globale du portefeuille figure dans la 2ème colonne. La colonne “ Net ”
présente la valeur globale d’équivalence positive ou une valeur nulle.
Exercice
Exercice N
N-1
ACTIF Amortissements et
Brut dépréciations Net Net
(à déduire)
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours (b) :
Matières premières et autres approvisionnements
En-cours de production [biens et services] (d)
Produits intermédiaires et finis
Marchandises
Avances et acomptes versés sur commandes
Créances (3) :
Créances Clients (b) et Comptes rattachés (e)
Autres
Capital souscrit - appelé, non versé
Valeurs mobilières de placement (f) :
Actions propres
Autres titres
Instruments de trésorerie
Disponibilités
Charges constatées d’avance (3)
Total II X X X X
Charges à répartir sur plusieurs exercices (III) X X X X
Primes de remboursement des emprunts (IV) X X X
Ecarts de conversion Actif (V) X X X
TOTAL ACTIF VI (I + II + III + IV +V)..... X X X X
(3) Dont à plus d’un an (brut)
(d) A ventiler, le cas échéant, entre biens, d'une part, et services d'autre part.
(e) Créances résultant de ventes ou de prestations de services.
(f) Poste à servir directement s'il n'existe pas de rachat par l’entité de ses propres actions.
Exercice N Exercice
N-1
DETTES A MOINS D'UN AN
Emprunts obligataires convertibles
Autres emprunts obligataires
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (4)
Emprunts et dettes financières divers
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours
Dettes Fournisseurs et Comptes rattachés (g)
Dettes fiscales et sociales
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés
Autres dettes
Instruments de trésorerie
Produits constatés d’avance
Total VII X X
Excédent de l'actif circulant sur les dettes à moins d'un an (II- VII) X X
Excédent de l'actif sur les dettes à moins d'un an (VI - VII) X X
DETTES A PLUS D'UN AN
Emprunts obligataires convertibles
Autres emprunts obligataires
Emprunts et dettes auprès des établissements de crédit (4)
Emprunts et dettes financières divers
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours
Dettes Fournisseurs et Comptes rattachés (g)
Dettes fiscales et sociales
Dettes sur immobilisations et Comptes rattachés
Autres dettes
Instruments de trésorerie
Produits constatés d’avance
Total VIII X X
Ecarts de conversion Passif (IX) X X
PROVISIONS
Provisions pour risques
Provisions pour charges
Total X X X
(4) Dont concours bancaires courants et soldes créditeurs de banques
CAPITAUX PROPRES
Capital [dont versé...]
Primes d'émission, de fusion, d'apport,...
Ecarts de réévaluation (h)
Ecart d’équivalence (i)
Réserves :
Réserve légale
Réserves statutaires ou contractuelles
Réserves réglementées
Autres
Report à nouveau (j)
Résultat de l'exercice [bénéfice ou perte] (k)
Subventions d'investissement
Provisions réglementées
Total XI ou [VI - (VII + VIII + IX + X)] X X
Art. 821-3
CHARGES Exercice
Exercice N
(hors taxes) N-1
Charges d'exploitation (1) :
Achats de marchandises (a)
Variation des stocks (b)
Achats de matières premières et autres approvisionnements (a)
Variation des stocks (b)
* Autres achats et charges externes
Impôts, taxes et versements assimilés
Salaires et traitements
Charges sociales
Dotations aux amortissements et dépréciations :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements (c)
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations
Dotations aux provisions
Autres charges
TOTAL I X X
Quote-parts de résultat sur opérations faites en commun X X
Charges financières :
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions
Intérêts et charges assimilées (2) .
Différences négatives de change
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
TOTAL III X X
Charges exceptionnelles :
Sur opérations de gestion
Sur opérations en capital
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions
TOTAL IV X X
Participation des salariés aux résultats (V) X X
Impôts sur les bénéfices (VI) X X
Total des charges (I + II + III + IV + V + VI) X X
Solde créditeur = bénéfice (3) X X
TOTAL GENERAL . X X
* Y compris
- redevances de crédit-bail mobilier
- redevances de crédit-bail immobilier
(1) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections
d’erreurs significatives, calculées après impôt, sont présentées sur une ligne séparée sauf s’il
s’agit de corriger une écriture ayant été directement imputée sur les capitaux propres.
(2) Dont intérêts concernant les entités liées
(3) Compte tenu d'un résultat exceptionnel avant impôts de
PRODUITS Exercice
Exercice N
(hors taxes) N-1
Produits d'exploitation (1) :
Ventes de marchandises
Production vendue [biens et services] (a)
Sous total A - Montant net du chiffre d'affaires X X
dont à l'exportation :
Production stockée (b)
Production immobilisée
Subventions d'exploitation
Reprises sur provisions, dépréciations (et amortissements) et transferts de charges
Autres produits
Sous total B X X
Total I (A + B ) X X
Quote-part de résultat sur opérations faites en commun (II) X X
Produits financiers :
De participation (2)
D'autres valeurs mobilières et créances de l'actif immobilisé (2)
Autres intérêts et produits assimilés (2)
Reprises sur provisions, dépréciations et transferts de charges
Différences positives de change
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total III X X
Produits exceptionnels :
Sur opérations de gestion
Sur opérations en capital
Reprises sur provisions, dépréciations et transferts de charges
TOTAL IV X X
Total des produits (I + II + III + IV) X X
Solde débiteur = perte (3) X X
TOTAL GENERAL X X
(1) Dont produits afférents à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections
d’erreurs significatives, calculées après impôt, sont présentées sur une ligne séparée sauf s’il
s’agit de corriger une écriture ayant été directement imputée sur les capitaux propres.
(2) Dont produits concernant les entités liées.
(3) Compte tenu d'un résultat exceptionnel avant impôts de
Art. 821-4
Exercice N Exercice
N-1
Produits d'exploitation (1) :
Ventes de marchandises
Production vendue [biens et services] (a)
Montant net du chiffre d'affaires X X
dont à l'exportation :
Production stockée (b)
Production immobilisée
Subventions d'exploitation
Reprises sur provisions (et amortissements), transferts de charges
Autres produits
Total I X X
Charges d'exploitation (2) :
Achats de marchandises (d) :
Variation de stock (e)
Achats de matières premières et autres approvisionnements (c)
Variation de stock (d)
* Autres achats et charges externes
Impôts, taxes et versements assimilés
Salaires et traitements
Charges sociales
Dotations aux amortissements et aux dépréciations :
Sur immobilisations : dotations aux amortissements (e)
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations
Dotations aux provisions
Autres charges
Total II X X
* Y compris :
- Redevances de crédit-bail mobilier
- Redevances de crédit-bail immobilier
(1) Dont produits afférents à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections d’erreurs significatives, calculées
après impôt, sont présentées sur une ligne séparée sauf s’il s’agit de corriger une écriture ayant été directement imputée sur
les capitaux propres.
(2) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs. Les conséquences des corrections d’erreurs significatives, calculées
après impôt, sont présentées sur une ligne séparée sauf s’il s’agit de corriger une écriture ayant été directement imputée sur
les capitaux propres.
Exercice N Exercice
N-1
1. RESULTAT D'EXPLOITATION (I -II)
Quote-part de résultat sur opérations faites en commun :
Bénéfice ou perte transférée III X X
Pertes ou bénéfice transféré IV X X
Produits financiers :
De participation (3)
D'autres valeurs mobilières et créances de l'actif immobilisé (3)
Autres intérêts et produits assimilés (3)
Reprises sur provisions, dépréciations et transferts de charge
Différences positives de change
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total V X X
Charges financières :
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions
Intérêts et charges assimilées (4)
Différences négatives de change
Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement
Total VI X X
2. RESULTAT FINANCIER (V - VI)
3. RESULTAT COURANT avant impôts (I - II + III - IV + V - VI)
Produits exceptionnels :
Sur opérations de gestion
Sur opérations en capital
Reprises sur provisions et dépréciations et transferts de charges
Total VII. X X
Charges exceptionnelles :
Sur opérations de gestion
Sur opérations en capital
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions
Total VIII X X
4. RESULTAT EXCEPTIONNEL (VII – VIII)
Participation des salariés aux résultats (IX) X X
Impôts sur les bénéfices (X) X X
Total des produits (I + III + V + VII) X X
Total des charges (II + IV + VI + VIII + IX + X) X X
Bénéfice ou perte X X
(3) Dont produits concernant les entités liées
(4) Dont intérêts concernant les entités liées
N.B. - Outre le résultat exceptionnel avant impôts que les sociétés de capitaux doivent faire ressortir, les entités
ont la faculté de faire apparaître distinctement le résultat d'exploitation et le résultat financier. Le bénéfice ou la
perte résulte alors de la somme algébrique des résultats courant et exceptionnel (3 + 4) et les charges IX et X.
Art. 822-1
Exercice N-1
Exercice N
ACTIF PASSIF
et
dépréciations
Exercice N-1
(à déduire)
Exercice N
Amort.
.Brut
Net
Net
(a) Les actifs avec clause de réserve de propriété sont regroupés sur une ligne distincte portant la mention “ dont
...€ avec clause de réserve de propriété ”. En cas d’impossibilité d’identifier les biens, un renvoi au pied du bilan
indique le montant restant à payer sur ces biens. Le montant à payer comprend celui des effets non échus.
Art. 822-2
Exercic
Exercice N
N-1
e
et
ACTIF PASSIF
dépréciatons
Exercice N-1
(à déduire)
Exercice N
Amort.
Brut
Net
Net
(a) Les actifs avec clause de réserve de propriété sont regroupés sur une ligne distincte portant la mention “ dont
...€ avec clause de réserve de propriété ”. En cas d’impossibilité d’identifier les biens, un renvoi au pied du bilan
indique le montant restant à payer sur ces biens. Le montant à payer comprend celui des effets non échus.
(b) Y compris droit au bail.
(c) A détailler conformément à la législation en vigueur.
(d) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (-) lorsqu'il s'agit de pertes.
(*) Le cas échéant, les entités ouvrent un poste "Charges à répartir sur plusieurs exercices" qui forme le total III,
le total général étant modifié en conséquence.
Art. 822-3
Art. 822-4
Art. 823-1
Exercice
Exercice N
N-1
ACTIF Amortissements et
Brut dépréciations Net Net
(à déduire)
Capital souscrit - non appelé
ACTIF IMMOBILISE (a)
Immobilisations incorporelles :
Frais d'établissement
Frais de recherche et de développement
Concessions, brevets, licences, marques,
procédés, logiciels, droits et valeurs similaires
Fonds commercial (1)
Autres
Immobilisations incorporelles en cours
Avances et acomptes
Immobilisations corporelles :
Terrains
Constructions
Installations techniques, matériel et outillage industriels
Autres
Immobilisations corporelles en cours
Avances et acomptes
Immobilisations financières (2) :
Participations (b)
Créances rattachées à des participations
Titres immobilisés de l’activité de portefeuille
Autres titres immobilisés
Prêts
Autres
Total I X X X X
(1) Dont droit au bail
(2) Dont à moins d’un an
(a) Les actifs avec clause de réserve de propriété sont regroupés sur une ligne distincte portant la mention “ dont
...€ avec clause de réserve de propriété ”. En cas d’impossibilité d’identifier les biens, un renvoi au pied du bilan
indique le montant restant à payer sur ces biens. Le montant à payer comprend celui des effets non échus.
(b) Si des titres sont évalués par équivalence, ce poste est subdivisé en deux sous-postes “ Participations
évaluées par équivalence ” et “ Autres participations ”. Pour les titres évalués par équivalence, la colonne “ Brut ”
présente la valeur globale d’équivalence si elle est supérieure au coût d’acquisition. Dans le cas contraire, le prix
d’acquisition est retenu. La dépréciation globale du portefeuille figure dans la 2ème colonne. La colonne “ Net ”
présente la valeur globale d’équivalence positive ou une valeur nulle.
Exercice
Exercice N
N-1
ACTIF (suite) Amortissements et
Brut dépréciations Net Net
(à déduire)
ACTIF CIRCULANT
Stocks et en-cours (a) :
Matières premières et autres approvisionnements
En-cours de production [biens et services] (c)
Produits intermédiaires et finis
Marchandises
Avances et acomptes versés sur commandes
Créances d’exploitation (3) :
Créances Clients et Comptes rattachés (a) (d)
Autres
Capital souscrit - appelé, non versé
Valeurs mobilières de placement (e) :
Actions propres
Autres titres
Instruments de trésorerie
Disponibilités
Charges constatées d’avance (3)
Total II X X X X
Charges à répartir X X X X
sur plusieurs exercices (III)
Primes de remboursement des emprunts (IV) X X X
Ecarts de conversion Actif (V) X X X
TOTAL GENERAL (I + II + III + IV + V) X X X X
(3) Dont à plus d’un an
(c) A ventiler, le cas échéant, entre biens, d'une part, et services d'autre part.
(d) Créances résultant de ventes ou de prestations de services.
(e) Poste à servir directement s'il n'existe pas de rachat par l’entité de ses propres actions.
* Le cas échéant, une rubrique "Autres fonds propres" est intercalée entre la rubrique "Capitaux propres" et la rubrique
"Provisions " avec ouverture des postes constitutifs de cette rubrique sur des lignes séparées (montant des émissions de titres
participatifs, avances conditionnées, ...). Un total I bis fait apparaître le montant des autres fonds propres entre le total I et le
total II du passif du bilan. Le total général est complété en conséquence.
(a) Y compris capital souscrit non appelé.
(b) A détailler conformément à la législation en vigueur.
(c) Poste à présenter lorsque des titres sont évalués par équivalence.
(d) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (-) lorsqu'il s'agit de pertes reportées.
(e) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (-) lorsqu'il s'agit d'une perte.
(f) Dettes sur achats ou prestations de services.
(g) A l'exception, pour l'application du (1), des avances et acomptes reçus sur commandes en cours.
* Le cas échéant, une rubrique "Autres fonds propres" est intercalée entre la rubrique "Capitaux propres" et la
rubrique "Provisions" avec ouverture des postes constitutifs de cette rubrique sur des lignes séparées (montant
des émissions de titres participatifs, avances conditionnées, ...). Un total I bis fait apparaître le montant des
autres fonds propres entre le total I et le total II du passif du bilan. Le total général est complété en
conséquence.
(a) Y compris capital souscrit non appelé.
(b) A détailler conformément à la législation en vigueur.
(c) Poste à présenter lorsque des titres sont évalués par équivalence.
(d) Montant entre parenthèses ou précédé du signe moins (-) lorsqu'il s'agit de pertes reportées.
(e) Dettes sur achats ou prestations de services.
(f) A l'exception, pour l'application du (1), des avances et acomptes reçus sur commandes en cours.
Art. 823-2
Exercice
Exercice N
CHARGES N-1
(hors taxes) Totaux
Totaux partiels
partiels
Charges d'exploitation (1) :
Coût d'achat des marchandises vendues dans l'exercice X X
Achats de marchandises (a) X
Variation des stocks de marchandises (b) X
Consommations de l'exercice en provenance de tiers X X
Achats stockés d'approvisionnements (a) :
- matières premières X
- autres approvisionnements X
Variation des stocks d'approvisionnements (b) X
Achats de sous-traitances X
Achats non stockés de matières et fournitures X
Services extérieurs :
- personnel extérieur X
- loyers en crédit-bail (c) X
- autres X
Impôts, taxes et versements assimilés X X
Sur rémunérations X
Autres X
Charges de personnel X X
Salaires et traitements X
Charges sociales X
Dotations aux amortissements et dépréciations X X
Sur immobilisations : dotations aux amortissements (d) X
Sur immobilisations : dotations aux dépréciations X
Sur actif circulant : dotations aux dépréciations X
Dotations aux provisions X
Autres charges X X
Quote-parts de résultat sur opérations faites en commun X X
Charges financières X X
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions X
Intérêts et charges assimilées (2) X
Différences négatives de change X
Charges nettes sur cessions de VMP X
Exercice
Exercice N
CHARGES N-1
(hors taxes) Totaux
Totaux partiels
partiels
Charges exceptionnelles X X
Sur opérations de gestion X
Sur opérations en capital :
- valeurs comptables des éléments immobilisés et financiers cédés (e) X
- autres X
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions :
- dotations aux provisions réglementées X
- dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux autres provisions X
Participation des salariés aux résultats X X
Impôts sur les bénéfices X X
Solde créditeur = bénéfice X X
TOTAL GENERAL X X
(1) Dont charges afférentes à des exercices antérieurs.
Les conséquences des corrections d’erreurs significatives, calculées après impôt, sont
présentées sur une ligne séparée sauf s’il s’agit de corriger une écriture ayant été
directement imputée sur les capitaux propres.
(2) Dont intérêts concernant les entités liées.
Exercice Exercice
PRODUITS N N-1
(hors taxes) Totaux Totaux
partiels partiels
Produits d'exploitation (1) :
Ventes de marchandises X X X
Production vendue X X
Ventes X
Travaux X
Prestations de services X
Montant net du chiffre d'affaires
X
dont à l'exportation : ........
Production stockée (a) X X
En-cours de production de biens (a) X
En-cours de production de services (a) X
Produits (a) X
Production immobilisée X X
Subventions d'exploitation X X
Reprises sur provisions, dépréciations (et amortissements) X X
Transferts de charges X X
Autres produits X X
Quote-part de résultat sur opérations faites en commun X X
Produits financiers X X
De participation (2) X
D'autres valeurs mobilières de créances de l'actif immobilisé (2) X
Autres intérêts et produits assimilés (2) X
Reprises sur provisions et dépréciations et transfert de charges financières X
Différences positives de change X
Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement X
Produits exceptionnels X X
Sur opérations de gestion X
Sur opérations en capital :
- produits des cessions d'éléments d'actif (c) X
- subventions d'investissement virées au résultat de l'exercice X
- autres X
Reprises sur provisions et dépréciations et transferts de charges exceptionnelles X
Solde débiteur = perte X X
TOTAL GENERAL X X
(1) Dont produits afférents à des exercices antérieurs.
Les conséquences des corrections d’erreurs significatives, calculées après impôt, sont
présentées sur une ligne séparée sauf s’il s’agit de corriger une écriture ayant été directement
imputée sur les capitaux propres.
(2) Dont produits concernant les entités liées
(a) Stock final moins stock initial : montant de la variation en moins entre parenthèses ou précédé du signe (-)
dans le cas de déstockage de production.
(c) A l'exception des valeurs mobilières de placement.
Art. 831-1
Les personnes morales placées sur option ou de plein droit sous le régime simplifié d’imposition
peuvent présenter une annexe abrégée selon le modèle suivant.
Art. 831-2
Le modèle abrégé de l’annexe des comptes annuels des personnes morales comporte toutes les
informations d’importance significative sur la situation patrimoniale et financière ainsi que sur le
résultat de l'entreprise, et comprend au moins les informations suivantes présentées en règle générale
sous la forme de tableaux :
l’identification de l’entité reprenant notamment le nom (raison sociale), l’adresse et le secteur
d’activité ;
l’application par l’entité du présent règlement ;
les modes d’évaluation appliqués aux divers postes des comptes annuels ainsi que les
méthodes de calcul des amortissements ;
les mouvements des postes des comptes relatifs aux immobilisations, aux amortissements,
aux provisions et dépréciations ;
un état des échéances des créances et des dettes ;
le montant des engagements financiers notamment les engagements de retraite et indemnités
assimilées, les engagements de crédit-bail, ainsi que les garanties reçues et/ou données ;
toute information significative nécessaire à la bonne compréhension des comptes annuels
(notamment celles relatives aux changements de méthodes comptables, aux événements
postérieurs à la clôture et aux passifs éventuels).
Autres immobilisations
incorporelles
Autres immobilisations
incorporelles
Montant Montant
cumulé à cumulé à la
Provisions Augmentations Diminutions
l’ouverture de clôture de
l’exercice l’exercice
Amortissements dérogatoires
Autres provisions réglementées
Provisions pour risques (a)
Autres provisions (a)
(a) Ces rubriques doivent être développées dans la mesure où celles-ci sont d’une importance particulièrement
significative (le cas échéant mettre en évidence, entre autres, les provisions pour retraites et obligations similaires, les
provisions pour gros entretiens et grandes révisions, les provisions pour litiges, etc.)
Echéance à Echéance à
Créances Montant brut
un an au plus plus d’un an
Créances de l’actif immobilisé
Créances de l’actif circulant
Charges constatées d’avance
Echéance à
Echéance à
Echéance à plus d’un an et
Dettes Montant brut plus de cinq
un an au plus cinq ans au
ans
plus
Emprunts et dettes assimilées
Fournisseurs et comptes
rattachés
Autres dettes
Tableau des autres opérations non inscrites au bilan à détailler par nature en
indiquant l’objectif commercial
Les sociétés anonymes indiquent les informations sur les transactions conclues avec les principaux
actionnaires ou les membres de ses organes d’administration et de surveillance lorsque ces
transactions sont significatives et qu’elles n’ont pas été conclues à des conditions normales de
marché.
Art. 832-1
Les personnes morales relevant de l’article L 123-16 du code de commerce, mentionnent dans
l’annexe, les informations suivantes dès lors qu’elles sont significatives.
Les informations sont présentées dans l’annexe des comptes dans l’ordre selon lesquels les postes
auxquels elles se rapportent sont présentés dans le bilan et le compte de résultat .
Art. 832-2
L'annexe comporte les informations suivantes sur les règles et méthodes comptables, dès lors qu'elles
sont significatives :
1. Mention du règlement comptable de l’Autorité des normes comptables utilisé pour l’élaboration des
comptes annuels ;
2. Indication et justification des dérogations en précisant leur influence sur le patrimoine, la situation
financière et les résultats :
au principe de l’image fidèle ;
aux règles générales d’établissement et de présentation des comptes annuels ;
à la durée de l’exercice comptable.
3. Mention de la méthode comptable retenue lorsqu’il existe un choix de méthode comptable et si
nécessaire justification du choix de méthode retenu ;
4. En cas de changement de méthode ou de réglementation, justification de ce changement et effet
sur les résultats et les capitaux propres des exercices précédents en cas d'application rétrospective,
sur les résultats de l'exercice, en cas d'application prospective.
5. Indication et justification des changements d'estimation, des changements de modalités
d'application ou des changements d'options fiscales ;
6. Indication de la nature des erreurs corrigées au cours de l'exercice. Si les erreurs corrigées sont
relatives à un autre exercice présenté, indication pour cet exercice des postes du bilan directement
affectés et présentation sous une forme simplifiée du compte de résultat retraité. Les informations
comparatives données dans l'annexe sont également retraitées pro forma lorsqu'elles sont
affectées par l'erreur corrigée ;
7. Lorsque des changements de méthodes ont été effectués, des informations pro-forma des
exercices antérieurs présentés sont établies, à des fins comparatives, suivant la nouvelle méthode ;
8. Dans l'hypothèse où un événement n'ayant aucun lien direct prépondérant avec une situation
existant à la clôture de l'exercice survient entre la date de clôture et la date d'établissement des
comptes, une information est donnée dans l'annexe.
- durée de l’amortissement ;
- mode d’amortissement ;
- valeur résiduelle ;
le détail et la justification des amortissements exceptionnels liés à la législation fiscale.
En cas de comptabilisation séparée des différents éléments d’un actif du fait d’utilisations différentes,
indication de la valeur brute, de l’utilisation ou du taux d’amortissement et du mode d’amortissement
utilisé pour chacun des éléments.
4- État de rapprochement
Un rapprochement entre les valeurs comptables à l'ouverture et à la clôture de l'exercice en
distinguant :
les amortissements comptabilisés au cours de l'exercice ;
les dépréciations comptabilisées au cours de l'exercice ;
les dépréciations reprises au cours de l'exercice.
2- Fonds commercial
Indication sur les montants inscrits au poste « Fonds commercial » et sur leurs modalités
d'amortissement et de dépréciation.
Mention de la durée d'utilisation.
Modalités de mise en œuvre du test de dépréciation.
Modalités d’affection à un groupe d’actifs.
3- Coûts d’emprunt
Coûts d’emprunt incorporés dans les coûts d’acquisition ou de production des immobilisations
corporelles, incorporelles :
Art. 832-10
Précision sur la nature, le montant et le traitement comptable :
des charges constatées d’avance ;
des écarts de conversion actif;
des primes de remboursement d’emprunt (modalités d’amortissement).
accompagnés d'un état des réserves affectées à la contrepartie de la valeur comptable des
actions détenues par la société elle-même ou par une personne morale agissant pour son
compte.
2- Actions propres
Mention du nombre et de la valeur des actions propres détenues à la fin de l'exercice, ainsi
que les mouvements intervenus au cours de l'exercice tant aux comptes 502, que 2771 et
2772.
Mention le cas échéant de la provision qui serait constatée sur les titres inscrits au compte
2772 s'ils suivaient les règles d'évaluation habituelles pour les titres immobilisés.
Informations à porter en annexe – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs
S'ils présentent un caractère significatif, les sous-comptes à 4 chiffres du compte 15 constituent une
catégorie de provision pour risques et charges
3- Dans les cas exceptionnels ou l’indication de tout ou partie d’une telle information causerait un
préjudice sérieux à l’entité dans un litige l’opposant à un tiers sur le sujet faisant l’objet de la provision
ou du passif éventuel, cette information n’est pas fournie. Sont alors indiqués la nature générale du
litige, le fait que cette information n’a pas été fournie et la raison pour laquelle elle ne l’a pas été.
organes d'administration et de surveillance, lorsque ces transactions n’ont pas été conclues aux
conditions normales de marché.
Cette liste comprend les informations suivantes : la désignation du tiers concerné, la nature de la
relation avec le tiers concerné, le montant des transactions réalisées avec le tiers concerné et toute
autre information sur les transactions nécessaire à l’appréciation de la situation financière de la
société. Les informations sur les différentes transactions peuvent être agrégées en fonction de leur
nature, sauf lorsque des informations distinctes sont nécessaires pour comprendre les effets des
transactions avec des parties liées sur la situation financière de la société.
Les notions de risques et avantages pour la société sont appréciés selon les critères suivants :
la société supporte des risques relatifs à une opération lorsqu’elle est potentiellement exposée
à une sortie de ressources liée à l’opération ;
la société a la capacité de bénéficier d’avantages lorsqu’elle a droit directement ou
indirectement aux flux de ressources positives générés par l’opération.
Dès lors que l’opération est susceptible d’avoir un impact significatif sur la situation financière de la
société, une information est fournie comportant :
une description de la nature et des objectifs de l’opération ;
l’indication des garanties données dans le cadre de l’opération ;
toute autre information utile à la bonne compréhension de l’opération.
Art. 833-1
Les autres personnes morales mentionnent dans l’annexe, les informations suivantes dès lors qu’elles
sont significatives. L’annexe comporte les informations relatives aux postes du bilan et du compte de
résultat. Les informations sont présentées dans l’annexe des comptes dans l’ordre selon lesquels les
postes auxquels elles se rapportent sont présentés dans le bilan et le compte de résultat.
2. Indication et justification des dérogations en précisant leur influence sur le patrimoine, la situation
financière et les résultats :
au principe de l’image fidèle ;
aux règles générales d’établissement et de présentation des comptes annuels ;
la durée de l’exercice comptable.
3. Mention de la méthode comptable retenue lorsqu’il existe un choix de méthode comptable et si
nécessaire justification du choix de méthode retenu ;
4. En cas de changement de méthode ou de réglementation, justification de ce changement et effet
sur les résultats et les capitaux propres des exercices précédents en cas d'application rétrospective,
sur les résultats de l'exercice, en cas d'application prospective.
5. Indication et justification des changements d'estimation, des changements de modalités
d'application ou des changements d'options fiscales.
6. Indication de la nature des erreurs corrigées au cours de l'exercice. Si les erreurs corrigées sont
relatives à un autre exercice présenté, indication pour cet exercice des postes du bilan directement
affectés et présentation sous une forme simplifiée du compte de résultat retraité. Les informations
comparatives données dans l'annexe sont également retraitées pro forma lorsqu'elles sont
affectées par l'erreur corrigée.
7. Lorsque des changements de méthodes ont été effectués, des informations pro-forma des
exercices antérieurs présentés sont établies, à des fins comparatives, suivant la nouvelle méthode.
8. Dans l'hypothèse où un événement n'ayant aucun lien direct prépondérant avec une situation
existant à la clôture de l'exercice survient entre la date de clôture et la date d'établissement des
comptes, une information est donnée dans l’annexe.
9. Le nom et le siège de l'entreprise qui établit les états financiers consolidés de l'ensemble le plus
grand d'entreprises dont l'entreprise fait partie en tant qu'entreprise filiale en indiquant pour les
entreprises françaises le numéro d’identification.
10. Le nom et le siège de l'entreprise qui établit les états financiers consolidés de l'ensemble le plus
petit d'entreprises compris dans l'ensemble d'entreprises visé à l’alinéa 9 dont l'entreprise fait
partie en tant qu'entreprise filiale en indiquant pour les entreprises françaises le numéro
d’identification.
11. Le lieu où des copies des états financiers consolidés visés aux alinéas 9 et 10 peuvent être
obtenues, pour autant qu'elles soient disponibles.
2- Amortissements
Pour chaque catégorie d’immobilisations, une information est fournie sur :
l’utilisation ou les taux d’amortissement utilisés ;
les modes d’amortissement utilisés ;
le(s) poste(s) du compte de résultat dans le(s)quel(s) est incluse la dotation aux
amortissements ;
la nature et l’incidence d’un changement d’estimation comptable ayant un impact significatif
sur l’exercice ou dont on peut s’attendre à ce qu’il ait un impact significatif sur les exercices
ultérieurs :
- durée de l’amortissement ;
- mode d’amortissement ;
- valeur résiduelle ;
le détail et la justification des amortissements exceptionnels liés à la législation fiscale.
En cas de comptabilisation séparée des différents éléments d’un actif du fait d’utilisations différentes,
indication de la valeur brute, de l’utilisation ou du taux d’amortissement et du mode d’amortissement
utilisé pour chacun des éléments.
4– État de rapprochement
Un rapprochement entre les valeurs comptables à l'ouverture et à la clôture de l'exercice distinguant :
les amortissements comptabilisés au cours de l'exercice ;
les dépréciations comptabilisées au cours de l'exercice ;
les dépréciations reprises au cours de l'exercice.
2- Frais de développement
Indication du traitement comptable retenu : inscription à l’actif ou comptabilisation en charge.
Si inscription à l’actif : mention de la durée retenue pour l’amortissement.
Si comptabilisation en charges : montant comptabilisé en charges au courant de l’exercice.
3- Fonds commercial
Indication :
sur les montants inscrits au poste « Fonds commercial » ;
sur leurs modalités d'amortissement et de dépréciation.
Mention de la durée d'utilisation.
Modalités de mise en œuvre du test de dépréciation.
Modalités d’affection à un groupe d’actifs.
4- Coût d’emprunt
Coûts d’emprunt incorporés dans les coûts d’acquisition ou de production des immobilisations
corporelles, incorporelles :
4- Pour chaque poste du bilan concernant les éléments fongibles de l'actif circulant, indication de la
différence entre l'évaluation figurant au bilan et celle qui résulterait des derniers prix du marché
connus à la clôture des comptes.
Art. 833-10
Précision sur la nature, le montant et le traitement comptable :
des charges constatées d’avance ;
des écarts de conversion actif.
2- Actions propres
Mention du nombre et de la valeur des actions propres détenues à la fin de l'exercice ainsi
que les mouvements intervenus au cours de l'exercice tant aux comptes 502, que 2771 et
2772.
Mention le cas échéant de la provision qui serait constatée sur les titres inscrits au compte
2772 s'ils suivaient les règles d'évaluation habituelles pour les titres immobilisés.
Informations à porter en annexe – Avis CNC n° 00-01 du 20 avril 2000 relatif aux passifs
S'ils présentent un caractère significatif, les sous-comptes à 4 chiffres du compte 15 constituent une
catégorie de provision pour risques et charges
3- Passifs
Dans le cas exceptionnel où aucune évaluation fiable du montant de l'obligation d'un passif ne peut
être réalisée, les informations suivantes sont fournies :
description de la nature de ce passif ;
indication des incertitudes relatives au montant ou à l'échéance de toute sortie de ressources.
4- Dans les cas exceptionnel ou l’indication de tout ou partie d’une information requise causerait un
préjudice sérieux à l’entité dans un litige l’opposant à un tiers sur le sujet faisant l’objet de la provision
ou du passif éventuel, cette information n’est pas fournie. Sont alors indiqués la nature générale du
litige, le fait que cette information n’a pas été fournie et la raison pour laquelle elle ne l’a pas été.
2- Montant détaillé des frais accessoire d’achat lorsqu’ils n’ont pas été enregistrés dans les
comptes de charge par nature prévu à cet effet.
Sous-section 4- Informations au titre des opérations réalisées avec des parties liées
Art. 833-16
L’entité fournit une liste des transactions, au sens de l’article R 123-199-1 du code de commerce,
significatives effectuées par la société avec des parties liées lorsque ces transactions n’ont pas été
conclues aux conditions normales de marché. Cette liste comprend les informations suivantes : la
désignation de la partie liée, la nature de la relation avec la partie liée, le montant des transactions
réalisées avec la partie liée et toute autre information sur les transactions nécessaire à l’appréciation
de la situation financière de la société. Les informations sur les différentes transactions peuvent être
agrégées en fonction de leur nature, sauf lorsque des informations distinctes sont nécessaires pour
comprendre les effets des transactions avec des parties liées sur la situation financière de la société.
Ces informations ne sont toutefois pas requises pour les transactions effectuées :
par la société avec les filiales qu'elle détient en totalité ;
entre sociétés sœurs détenues en totalité par une même société mère.
Avis CNC n° 94-01 du 16 septembre 1994 relatif au traitement comptable des engagements financiers sur
titres de capital
Définition
Le terme « portage » n'a pas de définition juridique. Il recouvre un ensemble d'opérations qui ont un point
commun : un investisseur souscrit ou achète des titres d'une société avec la garantie que ces titres lui
seront rachetés au terme d'une période déterminée à un prix fixé à l'avance. Les opérations de portage se
distinguent des autres engagements financiers à terme car dans le cadre du portage le porteur s'engage à
acquérir les titres au début du contrat et à les conserver durant toute la durée de celui-ci alors qu'en ce qui
concerne les autres opérations à terme le « vendeur » s'engage seulement à livrer les titres à la date du
contrat et non pas à les détenir pendant toute sa durée.
Comptabilisation
En ce qui concerne le bilan :
Considérant :
- que l'article L. 123-12 du Code de commerce prévoit que « toute personne physique ou morale ayant
la qualité de commerçant doit procéder à l'enregistrement comptable des mouvements affectant le
patrimoine de son entreprise » ;
- que toutefois le Code de commerce ne comporte pas de définition de patrimoine ;
- qu'en droit civil, celui-ci est défini par la doctrine comme l'ensemble des droits et des obligations d'une
personne, appréciables en argent, envisagé comme formant une universalité de droit ;
- qu'en vertu de ces principes le contrat qui comporte des engagements fermes est générateur de droits
et obligations dès sa signature et avant même le dénouement des opérations qu'il prévoit ; ces droits
et obligations font partie du patrimoine de l'entreprise et devraient donc figurer en tant que tel à son
bilan ;
Mais considérant qu'en raison des difficultés que peut susciter la mise en œuvre du principe énoncé ci-
dessus, la validité de la pratique consistant à tirer les conséquences comptables d'un contrat au moment de
l'exécution de celui-ci et non dès sa signature a été reconnue ; qu'au surplus cette manière de procéder est
dans certains cas prévue par les textes ; est d'avis qu'il n'y a pas lieu de considérer comme une obligation
d'inscrire au bilan les droits et obligations prenant naissance dès la signature d'un contrat synallagmatique
comportant des engagements financiers; une telle inscription peut toutefois être valablement effectuée.
Au regard de l'annexe
Considérant que le rôle de l'annexe est clairement établi par le fait qu'elle forme avec le bilan et le compte
de résultat un tout indissociable et que c'est au regard de cet ensemble, dénommé comptes annuels, que
sont appréciées les prescriptions de régularité, de sincérité et d'image fidèle prévues par les textes ;
Considérant par ailleurs que doit être relatée dans l'annexe toute information dès lors qu'elle revêt un
caractère significatif ;
Est d'avis :
- que les engagements financiers d'un montant significatif existant à la clôture de l'exercice et non-
inscrits au bilan soient mentionnés dans l'annexe ;
- que la prise en compte de la confidentialité des affaires ne doit en aucun cas conduire à omettre
l'information ; toutefois, dès lors qu'elles n'altèrent pas la qualité de l'information, des modalités
peuvent être recherchées, par exemple par le regroupement sous une mention unique des
engagements financiers de même nature, pour permettre le respect de cet impératif ;
Conséquences à tirer au niveau du compte de résultat
Considérant qu'en vertu de l'article L. 123-13 du Code de commerce qui impose d'affecter à l'exercice
concerné les charges et produits qui s'y rapportent ;
Considérant qu'il y a lieu de rappeler que le traitement comptable doit être défini à partir de l'analyse du
contrat et de souligner l'éventail de possibilités qui existent en matière d'engagements financiers ;
Est d'avis :
- que la dépréciation éventuelle des titres faisant l'objet de l'engagement doit donner lieu à la
constitution de provisions pour risques et charges chez le promettant s'il y a lieu ;
- que dans les conditions prévues par le Plan comptable général (cf. p. I-25 et II-5 et s.) les frais et
charges de l'opération, notamment les frais financiers s'il y en a, doivent être inscrits au compte de
résultat au titre de l'exercice auquel ils se rapportent ;
- que, s'il y a lieu, il en est de même pour les produits (cas des dividendes revenant au promettant).
Conséquences sur le périmètre de consolidation
Considérant qu'il y a toujours lieu de s'interroger sur la nécessité de comprendre dans le périmètre de
consolidation la société dont les titres font l'objet de l'engagement et, éventuellement, sur le choix de la
méthode à retenir ;
Considérant également que les règles générales de consolidation s'appliquent ;
Est d'avis, en conséquence, qu'il convient de rechercher quel est, entre le promettant et le porteur, le
titulaire des droits relatifs au contrôle attachés aux titres considérés et d'en tirer les conclusions qui
s'imposent ; en particulier si en ce qui le concerne la réponse est positive, il appartient au promettant de
choisir la méthode de consolidation (mise en équivalence, intégration proportionnelle ou intégration
globale) en fonction du pourcentage de participation et de contrôle effectif auquel lui donnent vocation les
titres faisant l'objet de l'engagement et, s'il détient déjà d'autres titres de la société concernée, en ajoutant
ces derniers à ceux relatifs à l'engagement.
Dès lors que l’opération est susceptible d’avoir un impact significatif sur la situation financière de la
société, une information est fournie comportant :
une description de la nature et des objectifs de l’opération ;
l’indication du montant des risques et avantages attendus de l’opération sur toute la durée de
l’accord ;
l’indication des garanties données dans le cadre de l’opération ;
toute autre information utile à la bonne compréhension de l’opération.
Mention de l’effectif moyen employé pendant l’exercice par catégorie tel que défini à l’article D 123-
200 du code de commerce.
Art. 833-20
Si l’entité a réalisé une opération relevant du titre VI du livre II ‘dispositions et opérations de nature
spécifique », elle mentionne dans l’annexe des comptes les informations suivantes :
e) Actions à bons de souscription d'actions jusqu'à la date de péremption de ces bons : mêmes
informations que celles prévues au a) de la présente rubrique.
Contrats à long terme – Avis CNC n°99-10 relatif aux contrats long terme
L’annexe décrit les modalités d’application des principes comptables, le cas échéant par catégorie de
contrats, en précisant notamment :
- la méthode de calcul du pourcentage d’avancement, en particulier lorsque celui-ci est déterminé à
partir de mesures physiques ou d’études,
- si l’entreprise a choisi ou non d’inclure dans les charges imputables aux contrats les charges
financières liées aux emprunts souscrits pour financer, directement ou indirectement, leur exécution et
quelle méthode d’imputation elle retient.
S’agissant des contrats pour lesquels l’entreprise est en mesure d’estimer de façon fiable le résultat à
terminaison, le résultat est constaté à l’avancement en appliquant au résultat à terminaison le pourcentage
d’avancement. Lorsque le résultat estimé à terminaison est négatif, la perte à terminaison, sous déduction
de la perte déjà comptabilisée à l’avancement, est constatée immédiatement. L’annexe doit notamment
décrire dans ce cas le montant des provisions pour pertes à terminaison à la fin de l’exercice ou de la
période ainsi que la variation de ces postes.
Les quotas d’émission de gaz à effet de serre étant comptabilisés en stocks, les entreprises mentionnent en
annexe les informations générales relatives aux stocks:
- Valeur comptable des stocks de quotas ;
- Méthode comptable adoptée pour évaluer les stocks de quotas ;
- Méthode utilisée pour le calcul des dépréciations et montants des dépréciations ;
De plus, les entreprises doivent mentionner les informations complémentaires spécifiques suivantes:
- La description du ou des modèles économiques (« production », « négoce ») selon lesquels les quotas
d’émission et unités assimilées sont gérés et comptabilisés ;
- L’estimation des émissions réalisées de gaz à effet de serre et hypothèses prises en compte pour
l’évaluation du passif « quotas d’émission à acquérir » ;
- Toute information pertinente sur la gestion du risque CO2.
8- Remises accordées à un débiteur par ses créanciers dans le cadre du règlement des
difficultés des entreprises
Inscription dans l'annexe du débiteur et dans celle du créancier des montants relatifs :
aux remises et/ou aux réductions obtenues ou accordées ;
aux engagements financiers futurs donnés ou reçus.
Mention par le cessionnaire de l'engagement donné au cédant, par nature de titres, et le prix
convenu. En cas de décote de la valeur actuelle des titres, le motif de la non-constitution d'une
provision est précisé.
11- Actifs donnés en garantie dans le cadre de contrats de garantie financière assortis
d’un droit de réutilisation.
Chez le constituant :
- nature des actifs donnés en garantie dans le cadre de contrats de garantie financière
avec droit de réutilisation ;
- montant des engagements donnés au titre des actifs donnés en garantie dans le
cadre d'un contrat de garantie financière avec droit de réutilisation ;
- montant des actifs donnés en garantie remis en pleine propriété dans le cadre
de contrats de garantie financière avec droit de réutilisation.
Chez le bénéficiaire :
- nature des actifs reçus en garantie dans le cadre de contrats de garantie financière
avec droit de réutilisation ;
- montant des engagements reçus au titre des actifs reçus en garantie dans le cadre
d'un contrat de garantie financière avec droit de réutilisation ;
- montant des actifs reçus en pleine propriété dans le cadre de contrats de garantie
financière avec droit de réutilisation.
-
12- Contrats de fiducie.
a) Informations à mentionner dans l’annexe du constituant :
Le ou les contrats de fiducie conclus en précisant :
l’objet et la durée du ou des contrat(s) ;
l’identité du ou des autres constituant(s) et du fiduciaire ;
les principaux termes du contrat avec notamment les modalités particulières de prise en
charge des passifs (référence au 2ème alinéa de l’article 2025 du code civil) et les dispositions
contractuelles relatives aux transferts de trésorerie de la fiducie vers le constituant.
La nature des actifs et des passifs transférés ou à transférer en précisant :
la valeur brute, les amortissements, les dépréciations, la valeur nette comptable ;
les modalités d’évaluation retenues lors du transfert.
d) Si le constituant n’est pas le bénéficiaire de tout ou partie des droits, les informations sur
l’identité du ou des bénéficiaires et la nature des droits et obligations transférés ou à transférer.
Le tableau des variations des comptes « 2661 - Droits représentatifs d’actifs nets remis en
fiducie » et « 162 - Obligations représentatives de passifs nets remis en fiducie » détaillées
par contrat.
Les modalités d’affectation du résultat de chaque contrat .
13- Informations à donner sur les instruments financiers à terme et les opérations
de couverture
1- Instruments financiers dérivés
Pour chaque catégorie d’instruments financiers dérivés :
a) La juste valeur des instruments, si cette valeur peut être déterminée par référence à une
valeur de marché ou par application de modèles et techniques d’évaluation généralement
admis ;
b) Les indications sur le volume et la nature des instruments (type de produit, sous-jacent).
Cette information est donnée en lien avec la description des stratégies de
couverture.
Pour les opérations de couverture, le montant des gains et pertes réalisés différé au
bilan est précisé en lien avec les stratégies de couverture.
2- Stratégies de couverture
Une information narrative est donnée sur les stratégies de couverture poursuivies, en précisant
notamment le recours à des opérations d’optimisation avec ou sans prise de risque supplémentaire.
Pour les opérations de fusions et opérations assimilées, l’entité mentionne les informations
prévues au Titre VII.
6. Indication de la nature des erreurs corrigées au cours de l'exercice. Si les erreurs corrigées
sont relatives à un autre exercice présenté, indication pour cet exercice des postes du bilan
directement affectés et présentation sous une forme simplifiée du compte de résultat retraité. Les
informations comparatives données dans l'annexe sont également retraitées pro forma lorsqu'elles
sont affectées par l'erreur corrigée.
7. Lorsque des changements de méthodes ont été effectués, des informations pro-forma des
exercices antérieurs présentés sont établies, à des fins comparatives, suivant la nouvelle méthode.
8. Dans l'hypothèse où un événement n'ayant aucun lien direct prépondérant avec une situation
existant à la clôture de l'exercice survient entre la date de clôture et la date d'établissement des
comptes, une information est donnée dans l’annexe.
2- Amortissements
Pour chaque catégorie d’immobilisations, une information est fournie sur :
l’utilisation ou les taux d’amortissement utilisés ;
les modes d’amortissement utilisés ;
le(s) poste(s) du compte de résultat dans le(s)quel(s) est incluse la dotation aux
amortissements ;
la nature et l’incidence d’un changement d’estimation comptable ayant un impact significatif
sur l’exercice ou dont on peut s’attendre à ce qu’il ait un impact significatif sur les exercices
ultérieurs :
- durée de l’amortissement ;
- mode d’amortissement ;
- valeur résiduelle ;
détail et justification des amortissements exceptionnels liés à la législation fiscale
En cas de comptabilisation séparée des différents éléments d’un actif du fait d’utilisations différentes,
indication de la valeur brute, de l’utilisation ou du taux d’amortissement et du mode d’amortissement
utilisé pour chacun des éléments.
4– État de rapprochement
Un rapprochement entre les valeurs comptables à l'ouverture et à la clôture de l'exercice distinguant :
les amortissements comptabilisés au cours de l'exercice ;
les dépréciations comptabilisées au cours de l'exercice ;
les dépréciations reprises au cours de l'exercice.
1-Frais de développement
Indication du traitement comptable retenu : inscription à l’actif ou comptabilisation en charges.
Si inscription à l’actif : mention de la durée d’amortissement retenue.
Si comptabilisation en charges : montant comptabilisé au cours de l’exercice.
2- Fonds commercial
Indication sur les montants inscrits au poste « Fonds commercial » et sur leurs modalités
d'amortissement et de dépréciation.
Mention de la durée d'utilisation.
Modalités de mise en œuvre du test de dépréciation.
3- Coûts d’emprunt
Coûts d’emprunt incorporés dans les coûts d’acquisition ou de production des immobilisations
corporelles, incorporelles :
traitement utilisé pour la comptabilisation des coûts d’emprunt ;
montant des coûts d’emprunt incorporés dans le coût des actifs durant l’exercice par catégorie
d’actifs ;
taux de capitalisation utilisé pour déterminer le montant des coûts d’emprunt pouvant être
incorporé dans le coût des actifs (en cas de coûts non attribuables directement).
Les créances sont classées selon la durée restant à courir jusqu’à leur échéance en distinguant, d’une
part les créances à un an au plus et d’autre part les créances à moins d’un an.
Art. 834-8
Précision sur la nature, le montant et le traitement comptable :
des charges constatées d’avance ;
des écarts de conversion actif ;
des primes de remboursement d’emprunt (modalités d’amortissement).
1- Provisions
Pour chaque catégorie de provision, une information est fournie sur :
la valeur comptable à l'ouverture et à la clôture de l'exercice ;
les provisions constituées au cours de l'exercice ;
les montants utilisés au cours de l'exercice, et ;
les montants non utilisés repris au cours de l'exercice.
Pour les risques et charges provisionnés pour des montants individuellement significatifs, une
information est fournie sur :
la nature de l'obligation et l'échéance attendue des dépenses provisionnées ;
les incertitudes relatives aux montants et aux échéances de ces dépenses, et si cela s'avère
nécessaire pour donner une information adéquate, les principales hypothèses retenues sur les
événements futurs pris en compte pour l'estimation ;
le montant de tout remboursement attendu en indiquant, le cas échéant, le montant de l'actif
comptabilisé pour celui-ci.
3- Dans les cas exceptionnel ou l’indication de tout ou partie d’une telle information causerait un
préjudice sérieux à l’entité dans un litige l’opposant à un tiers sur le sujet faisant l’objet de la provision
ou du passif éventuel, cette information n’est pas fournie. Sont alors indiqués la nature générale du
litige, le fait que cette information n’a pas été fournie et la raison pour laquelle elle ne l’a pas été.
2 Indication et justification des dérogations en précisant leur influence sur le patrimoine, la situation
financière et les résultats :
au principe de l’image fidèle ;
aux règles générales d’établissement et de présentation des comptes annuels ;
la durée de l’exercice comptable.
7 Lorsque des changements de méthodes ont été effectués, des informations pro-forma des
exercices antérieurs présentés sont établies, à des fins comparatives, suivant la nouvelle méthode.
8 Dans l'hypothèse où un événement n'ayant aucun lien direct prépondérant avec une situation
existant à la clôture de l'exercice survient entre la date de clôture et la date d'établissement des
comptes, une information est donnée dans l'annexe.
- les entrées ;
- les sorties ou mises au rebut ;
- le coût estimé de démantèlement, d’enlèvement et de restauration des sites ;
- les augmentations ou les diminutions résultant des réévaluations effectuées durant
l’exercice.
Dans des cas exceptionnels et lors de l’établissement des premiers comptes normalisés, des
éléments d’actif entreront en comptabilité pour leur valeur en l’état à l’ouverture de l’exercice.
2- Amortissements
Pour chaque catégorie d’immobilisations, une information est fournie sur :
l’utilisation ou les taux d’amortissement utilisés ;
les modes d’amortissement utilisés ;
le(s) poste(s) du compte de résultat dans le(s)quel(s) est incluse la dotation aux
amortissements ;
la nature et l’incidence d’un changement d’estimation comptable ayant un impact significatif
sur l’exercice ou dont on peut s’attendre à ce qu’il ait un impact significatif sur les exercices
ultérieurs :
- durée de l’amortissement ;
- mode d’amortissement ;
- valeur résiduelle ;
détail et justification des amortissements exceptionnels liés à la législation fiscale.
En cas de comptabilisation séparée des différents éléments d’un actif du fait d’utilisations différentes,
indication de la valeur brute, de l’utilisation ou du taux d’amortissement et du mode d’amortissement
utilisé pour chacun des éléments.
4– État de rapprochement
Un rapprochement entre les valeurs comptables à l'ouverture et à la clôture de l'exercice distinguant :
les amortissements comptabilisés au cours de l'exercice ;
les dépréciations comptabilisées au cours de l'exercice ;
les dépréciations reprises au cours de l'exercice.
Art.835-4– Réévaluation
En cas de réévaluation des immobilisations corporelles et financières, il est fait mention :
de la variation au cours de l'exercice de l'écart de réévaluation ;
du montant de l'écart incorporé au capital pendant l’exercice ;
du traitement fiscal de ces opérations ;
des informations en coûts historiques pour les immobilisations réévaluées, par la mise en
évidence des compléments de valeur et des amortissements supplémentaires qui s'y
rapportent ;
de la part des produits de cession des immobilisations réévaluées, transférée à un compte
distribuable immobilisation par immobilisation.
1-Frais de développement
Indication du traitement comptable retenu : inscription à l’actif ou comptabilisation en charge
Si inscription à l’actif : mention de la durée retenue pour l’amortissement.
Si comptabilisation en charges : montant comptabilisé en charges au courant de l’exercice.
2- Fonds commercial
Indication :
sur les montants inscrits au poste « Fonds commercial » ;
sur leurs modalités d'amortissement et de dépréciation.
Mention de la durée d'utilisation.
Modalités de mise en œuvre du test de dépréciation.
3- Coût d’emprunt
Coûts d’emprunt incorporés dans les coûts d’acquisition ou de production des immobilisations
corporelles, incorporelles :
traitement utilisé pour la comptabilisation des coûts d’emprunt ;
montant des coûts d’emprunt incorporés dans le coût des actifs durant l’exercice par catégorie
d’actifs ;
• taux de capitalisation utilisé pour déterminer le montant des coûts d’emprunt pouvant être
incorporé dans le coût des actifs (en cas de coûts non attribuables directement).
Art. 835- 8
Précision sur la nature, le montant et le traitement comptable :
des charges constatées d’avance ;
des écarts de conversion actif.
1- Provisions
Pour chaque catégorie de provision, une information est fournie sur :
la valeur comptable à l'ouverture et à la clôture de l'exercice ;
les provisions constituées au cours de l'exercice ;
les montants utilisés au cours de l'exercice, et ;
les montants non utilisés repris au cours de l'exercice.
Pour les risques et charges provisionnés pour des montants individuellement significatifs, une
information est fournie sur :
la nature de l'obligation et l'échéance attendue des dépenses provisionnées ;
les incertitudes relatives aux montants et aux échéances de ces dépenses, et si cela s'avère
nécessaire pour donner une information adéquate, les principales hypothèses retenues sur les
événements futurs pris en compte pour l'estimation ;
le montant de tout remboursement attendu en indiquant, le cas échéant, le montant
de l'actif comptabilisé pour celui-ci.
3- Passifs
Dans le cas exceptionnel où aucune évaluation fiable du montant de l'obligation d'un passif ne peut
être réalisée, les informations suivantes sont fournies :
description de la nature de ce passif ;
indication des incertitudes relatives au montant ou à l'échéance de toute sortie de ressources.
4/Dans les cas exceptionnel ou l’indication de tout ou partie d’une information requise causerait un
préjudice sérieux à l’entité dans un litige l’opposant à un tiers sur le sujet faisant l’objet de la provision
ou du passif éventuel, cette information n’est pas fournie. Sont alors indiqués la nature générale du
litige, le fait que cette information n’a pas été fournie et la raison pour laquelle elle ne l’a pas été.
Art.835-10- Dettes
Sous-section 1 – Sociétés relevant des articles 885-O V bis du code général des impôts
Art. 836-1
I- Lorsque les souscriptions à des titres de capital ou donnant accès au capital des sociétés
mentionnées au 3° du I de l’article 885-0 V bis et au 3° du I de l’article 199 terdecies-0 A du code
général des impôts sont effectuées après la date d’entrée en vigueur du décret n° 2011-924 du
1er août 2011, soit à compter du 4 août 2011, et avant la date d’entrée en vigueur du I de l’article 3
du décret n° 2012-465 du 12 avril 2012, soit avant le 1er avril 2012, ces dites sociétés mentionnent
dans l’annexe de leurs comptes annuels les informations suivantes présentées sous forme de tableau :
figurent, par ligne, les éléments suivants :
a) un rappel du taux de frais annuel moyen gestionnaire et distributeur maximum mentionné
au 5° du I de l’article D. 214-80-3 du code monétaire et financier dans sa version en vigueur à la date
de la souscription ;
b) le taux de frais annuel moyen réellement constaté, présenté ligne par ligne pour chaque
exercice écoulé depuis l’exercice au cours duquel a eu lieu la souscription mentionnée à l’article D.
214-80 du code monétaire et financier dans sa version en vigueur à la date de la souscription ;
c) le taux de frais annuel moyen réellement constaté, en moyenne non actualisée, sur la
durée écoulée depuis cet exercice de souscription.
figurent, par colonne, les éléments suivants :
a) chacune des catégories agrégées mentionnées à l’article D. 214-80-2 du code monétaire et
financier dans sa version en vigueur à la date de la souscription ;
b) le total de taux de frais annuel moyen pour l’ensemble des catégories prévues au a) ci-dessus.
II- Lorsque les souscriptions à des titres de capital ou donnant accès au capital des sociétés
mentionnées au 3° du I de l’article 885-0 V bis et au 3° du I de l’article 199 terdecies-0 A du code
général des impôts sont effectuées après la date d’entrée en vigueur du I de l’article 3 du décret
n° 2012-465, soit à compter du 1er avril 2012, ces dites sociétés mentionnent dans l’annexe de leurs
comptes annuels les informations suivantes présentées sous forme de tableau :
figurent, par ligne, les éléments suivants :
a) un rappel du taux maximal de frais annuel moyen gestionnaire et distributeur mentionné au 5°
du I de l’article D. 214-80-2 du code monétaire et financier ;
b) le taux de frais annuel moyen réellement constaté, présenté ligne par ligne pour chaque
exercice écoulé depuis l’exercice au cours duquel a eu lieu la souscription mentionnée à l’article D.
214-80 du code monétaire et financier ;
c) le taux de frais annuel moyen réellement constaté, en moyenne non actualisée, sur la durée
écoulée depuis cet exercice de souscription.
figurent, par colonne, les éléments suivants :
a) chacune des catégories agrégées mentionnées à l’article D. 214-80-1 du code monétaire et
financier ;
b) le total de taux de frais annuel moyen pour l’ensemble des catégories prévues au a) ci-
dessus. »
Art. 831-5
I- Lorsque les souscriptions à des titres de capital ou donnant accès au capital des sociétés
mentionnées au 3° du I de l’article 885-0 V bis et au 3° du I de l’article 199 terdecies-0 A du code
général des impôts sont effectuées après la date d’entrée en vigueur du décret n° 2011-924 du 1er
août 2011, soit à compter du 4 août 2011, et avant la date d’entrée en vigueur du I de l’article 3 du
décret n° 2012-465 du 12 avril 2012, soit avant le 1 er avril 2012, ces dites sociétés mentionnent dans
l’annexe de leurs comptes annuels les informations suivantes présentées sous forme de tableau :
II - Lorsque les souscriptions à des titres de capital ou donnant accès au capital des sociétés
mentionnées au 3° du I de l’article 885-0 V bis et au 3° du I de l’article 199 terdecies-0 A du code
général des impôts sont effectuées après la date d’entrée en vigueur du I de l’article 3 du décret n°
2012-465, soit à compter du 1er avril 2012, ces dites sociétés mentionnent dans l’annexe de leurs
comptes annuels les informations suivantes présentées sous forme de tableau :
figurent, par ligne, les éléments suivants :
a) un rappel du taux maximal de frais annuel moyen gestionnaire et distributeur mentionné au 5°
du I de l’article D. 214-80-2 du code monétaire et financier ;
b) le taux de frais annuel moyen réellement constaté, présenté ligne par ligne pour chaque
exercice écoulé depuis l’exercice au cours duquel a eu lieu la souscription mentionnée à l’article D.
214-80 du code monétaire et financier ;
c) le taux de frais annuel moyen réellement constaté, en moyenne non actualisée, sur la durée
écoulée depuis cet exercice de souscription.
figurent, par colonne, les éléments suivants :
a) chacune des catégories agrégées mentionnées à l’article D. 214-80-1 du code monétaire et
financier ;
b) le total de taux de frais annuel moyen pour l’ensemble des catégories prévues au a) ci
dessus. »
Décret n° 2012-465 relatif à l'encadrement et à la transparence des frais et commissions prélevés directement ou
indirectement par les fonds et sociétés mentionnés aux articles 199 terdecies-0 A et 885-0 V bis du code général
des impôts
Art. 3 - Les fonds mentionnés à l’article 1er [les fonds communs de placement mentionnés au 1 du VI, au VI bis et
au VI ter de l'article 199 terdecies-0 A du code général des impôts ainsi qu'au 1 du III de l'article 885-0 V bis du
même code] et agréés avant la date d’entrée en vigueur de cet article demeurent soumis aux dispositions des
articles D. 214-80 à D.214-80-11 du code monétaire et financier dans leur rédaction en vigueur à la date
d’agrément.
Lorsque les souscriptions à des titres de capital ou donnant accès au capital de sociétés mentionnées à l’article 2
[les sociétés mentionnées au 3° du I de l'article 199 terdecies-0 A ainsi qu'au 3° du I de l'article 885-0 V bis du
code général des impôts] sont effectuées avant la date d’entrée en vigueur de cet article, les dispositions de
l’article 299 octies A du code général des impôts s’appliquent dans sa rédaction en vigueur à la date de
souscription.
Art. D. 214-80 - Le prélèvement de frais et commissions supportés par les souscripteurs des parts de fonds
communs de placement mentionnés au 1 du VI, au VI bis et au VI ter de l'article 199 terdecies-0 A du code
général des impôts ainsi qu'au 1 du III de l'article 885-0 V bis du même code est autorisé sous réserve du respect
des conditions suivantes :
1° Le document d'information clé pour l'investisseur décrit les prestations que rémunèrent ces frais et
commissions. Ces frais et commissions sont répartis, par type, dans les catégories agrégées mentionnées à
l'article D. 214-80-1 du présent code. Ce document identifie les frais et commissions de commercialisation et de
placement de manière clairement séparée des frais et commissions de gestion prélevés par les fonds mentionnés
au présent article ;
2° Ces frais et commissions sont consentis par le souscripteur selon les modalités prévues à l'article D. 214-80-2 ;
3° Le total des frais et commissions de commercialisation et de placement, calculé en moyenne annuelle non
actualisée sur la durée de vie du fonds, y compris ses éventuelles prorogations, n'excède pas un pourcentage,
dénommé " taux maximal de frais annuel moyen distributeur ", du montant des souscriptions initiales totales. Ce
montant est calculé selon des modalités précisées par arrêté du ministre chargé de l'économie. Le respect de ce
plafond s'apprécie également sur la durée de vie du fonds, y compris ses éventuelles prorogations ;
4° Le total des frais et commissions de commercialisation, de placement et de gestion, calculé en moyenne
annuelle non actualisée sur la durée de vie du fonds, y compris ses éventuelles prorogations, n'excède pas un
pourcentage, dénommé " taux maximal de frais annuel moyen gestionnaire et distributeur ", du montant des
souscriptions initiales totales, fixé par la société de gestion. Le respect de ce plafond s'apprécie également sur la
durée de vie du fonds, y compris ses éventuelles prorogations ;
5° Pour chaque type de frais et commissions mentionné à l'article D. 214-80-1, le total des frais et commissions,
calculé en moyenne annuelle non actualisée, n'excède pas un pourcentage, dénommé " taux maximal de frais
annuel moyen par type ", du montant des souscriptions initiales totales, fixé par la société de gestion.
Art. D. 214-80-2 - I. Le bulletin de souscription rédigé en vue de la commercialisation des parts des fonds
mentionnés au 1 du VI, au VI bis et au VI ter de l'article 199 terdecies-0 A du code général des impôts ainsi qu'au
1 du III de l'article 885-0 V bis du même code comporte notamment les éléments suivants, sous forme de
tableau :
1° Le montant total du versement initial effectivement versé, y compris les droits d'entrée, exprimé en euros ;
2° Le pourcentage maximal de la souscription dans le fonds, susceptible d'être prélevé lors de la souscription,
correspondant à des droits d'entrée. Ce pourcentage maximal, défini avant la constitution du fonds, est identique
pour l'ensemble des souscripteurs d'un même fonds ;
3° Le montant des droits d'entrée effectivement prélevé lors de la souscription ;
4° Le nombre maximal d'années pendant lesquelles des frais et commissions de commercialisation et de
placement peuvent être prélevés ;
5° Le taux maximal de frais annuel moyen gestionnaire et distributeur, mentionné au 4° de l'article D. 214-80 ;
6° Le taux maximal de frais annuel moyen distributeur mentionné au 3° de l'article D. 214-80.
II. Si le règlement du fonds mentionné à l'article D. 214-80 prévoit que les parts de ce fonds peuvent donner lieu
à des droits différents sur l'actif net ou sur les produits de ce fonds, le document d'information clé pour
l'investisseur comporte les éléments suivants :
1° Le pourcentage des produits et plus-values nets de charges du fonds attribué à ces parts dotées de droits
différenciés dès lors que le nominal des parts ordinaires aura été remboursé au souscripteur ;
2° Le pourcentage minimal du montant des souscriptions initiales totales dans le fonds, selon des modalités
définies par arrêté du ministre chargé de l'économie, que les titulaires de parts dotées de droits différenciés
doivent souscrire pour bénéficier du pourcentage mentionné au 1° ;
3° Lorsqu'elles sont prévues, les conditions de rentabilité du fonds qui doivent être réunies pour que les titulaires
de parts dotées de droits différenciés puissent bénéficier du pourcentage mentionné au 1.
III. Avant la mention manuscrite " Lu et approuvé " dans le bulletin de souscription aux parts ordinaires des fonds
mentionnés à l'article D. 214-80, le souscripteur confirme qu'il a pris connaissance des frais de commercialisation,
de placement et de gestion susceptibles d'être appliqués et consent à ce que ces frais soient prélevés, dans la
limite de la durée maximale mentionnée au 4° du I du présent article et des taux maximaux mentionnés aux 5°
et 6° de ce même I.
Il est également précisé, dans le bulletin de souscription, avant la mention manuscrite " Lu et approuvé ", que les
droits d'entrée sont négociables par le souscripteur auprès du distributeur.
Art. 841-1
Situations et A B C D
mouvements (b) Valeur brute Valeur brute
à l'ouverture Augmentations Diminutions à la clôture
Rubriques (a) de l'exercice de l'exercice (c)
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
TOTAL
(a) A développer si nécessaire selon la nomenclature des postes du bilan. Lorsqu'il existe des frais
d'établissement, ils font l'objet d'une ligne séparée.
(b) Les entités subdivisent les colonnes pour autant que de besoin [cf. ci-dessous développement des
colonnes B (augmentations) et C (diminutions)].
(c) La valeur brute à la clôture de l'exercice est la somme algébrique des colonnes précédentes (A + B - C =
D).
Art. 841-2
Tableau des amortissements
I. Cadre général
Situations et A B C D
mouvements (b)
Amortissements Augmentations : Diminutions Amortissements
cumulés au début de dotations de d'amortissements de cumulés a la fin de
l'exercice l'exercice l'exercice l'exercice (c)
Rubriques (a)
Immobilisations incorporelles
Immobilisations
corporelles
Immobilisations
financières
TOTAL
(a) A développer si nécessaire selon la même nomenclature que celle du tableau des immobilisations.
(b) Les entités subdivisent les colonnes pour autant que de besoin [cf. ci-dessous développement des
colonnes B (augmentations) et C (diminutions)].
(c) Les amortissements cumulés à la fin de l'exercice sont égaux à la somme algébrique des colonnes
précédentes (A + B - C = D).
Art. 841-4
TOTAL
(a) A développer si nécessaire (le cas échéant, mettre en évidence entre autres les provisions pour pensions
et obligations similaires, les provisions pour impôts, les provisions pour renouvellement des
immobilisations concédées...).
(b) Les entités subdivisent les colonnes pour autant que de besoin [cf. ci-dessous développement des
colonnes B (augmentations) et C (diminutions)].
(c) Le montant des provisions à la fin de l'exercice est égal à la somme algébrique des colonnes
précédentes (A + B - C = D).
Art. 841-5
Echéances à moins 1
Echéances à moins 1
Echéances à plus 1
Echéances
Montant brut
Montant brut
à plus 5 ans
à plus 1 an
an
an
an
Créances de l'actif immobilisé : Emprunts obligataires convertibles
Créances rattachées (2)
à des participations Autres emprunts obligataires (2)
Prêts (1) Emprunts (2) et dettes auprès des
Autres établissements de crédit dont :
Créances de l'actif circulant : - à 2 ans au maximum à l'origine
Créances Clients et Comptes
rattachés - à plus de 2 ans à l'origine
Autres Emprunts et dettes financières
Capital souscrit - appelé, non divers (2) (3)
versé Dettes Fournisseurs et Comptes
Charges constatées d'avance rattachés
Dettes fiscales
et sociales
Dettes sur immobilisations et
Comptes rattachés
Autres dettes (3)
Produits constatés d'avance
TOTAL TOTAL
(1) Prêts accordés en cours (2) Emprunts souscrits en cours
d'exercice d’exercice
Prêts récupérés en cours Emprunts remboursés en cours
d'exercice d’exercice
(3) Dont ..... envers les associés
(indication du poste concerné)
(a) Non compris les avances et acomptes versés sur commandes en cours
(b) Non compris les avances et acomptes reçus sur commandes en cours
Art. 841-6
comptables
capital
avals
taxes
avant
société
perte
société
Informations financières (5)
la
et
la
ou
hors
Prêts et avances consentis par
par
cautions
à
du
(bénéfice
Valeurs
détenue (en pourcentage)
d’affaires
encaissés
report
des
et
Observations
Quote-part
Dividendes
Capital (6)
Résultats
Réserves
Montant
Chiffre
Nette
Brute
Filiales et participations (1)
A. Renseignements détaillés
concernant les filiales et les
participations ci-dessus (2) (3).
1. Filiale (à détailler)
(+ de 50 % du capital détenu par la
société).
2. Participations (à détailler)
(10 à 50 % du capital détenu par la
société).
B. Renseignements globaux
concernant les autres filiales ou
participations.
1. Filiales non reprises
au § A.
a. Filiales françaises (ensemble)
(1) Pour chacune des filiales et des entités, avec lesquelles la société a un lien de participation, indiquer s'il y a
lieu le numéro d'identification national (numéro SIREN).
(2) Dont la valeur d'inventaire excède un certain pourcentage (déterminé par la réglementation) du capital de la
société astreinte à la publication. Lorsque la société a annexé à son bilan, un bilan des comptes consolidés
conformément à la réglementation, cette société ne donne des renseignements que globalement (§ B) en
distinguant (a) filiales françaises (ensemble) et (b) filiales étrangères (ensemble).
(3) Pour chaque filiale et entité avec laquelle la société a un lien de participation indiquer la dénomination et le
siège social.
(4) Les filiales et participations étrangères qui, par suite d'une dérogation, ne seraient pas inscrites au § A sont
inscrites sous ces rubriques.
(5) Mentionner au pied du tableau la parité entre l’euro et les autres devises.
(6) Dans la monnaie locale d'opération.
(7) En euros.
(8) Si le montant inscrit a été réévalué, indiquer le montant de l'écart de réévaluation dans la colonne
Observations.
(9) Mentionner dans cette colonne le total des prêts et avances (sous déduction des remboursements) à la
clôture de l'exercice et, dans la colonne Observations, les provisions constituées le cas échéant.
(10) S'il s'agit d'un exercice dont la clôture ne coïncide pas avec celle de l'exercice de la société, le préciser dans
la colonne Observations.
Art. 841-7
comptable
comptable
comptable
estimative
estimative
Valeur
Valeur
Valeur
Valeur
Valeur
Valeur
Décomposition
brute
nette
brute
nette
de la valeur estimative
Fractions du portefeuille
évaluées :
- au coût de revient
- au cours de bourse
- d’après la situation nette
- d’après la situation nette
réestimée
- d’après une valeur
de rendement ou de rentabilité
- d’après d’autres méthodes (à
préciser)
Valeur estimative du
portefeuille
Valeur du portefeuille
Valeur comptable nette Valeur estimative
Mouvements de l'exercice
Montant à l’ouverture de l’exercice
Acquisition de l’exercice
Cession de l’exercice (en prix de vente)
Reprises de dépréciations sur titres cédés
Plus-values sur cessions de titres :
- détenus au début de l’exercice
- acquis dans l’exercice
Variation de la dépréciation du portefeuille
Autres variations de plus-values latentes :
- sur titres acquis dans l’exercice
- sur titres acquis antérieurement
Autres mouvements comptables (à préciser)
Montant à la clôture de l’exercice
Art. 842-1
N-1
N
Ventes Coût d'achat des marchandises vendues Marge commerciale
de marchandises
Production vendue
Production stockée ou Déstockage de production(a)
Production immobilisée
Total Total Production de l'exercice
Production de l'exercice Consommation de l'exercice en
Marge commerciale provenance de tiers
Total
Total Valeur ajoutée
Valeur ajoutée Impôt, taxes et versements assimilés
(b)
Subventions d'exploitation Charges de personnel Excédent brut (ou
Total Total insuffisance brute)
d'exploitation
Excédent brut d'exploitation ou Insuffisance brute d'exploitation
Reprises sur charges et Dotations aux amortissements, aux
transferts de charges dépréciations et aux provisions
Autres produits Autres charges
Total Total Résultat d'exploitation
(bénéfice ou perte)
Résultat d'exploitation ou Résultat d'exploitation
Quote-part de résultat sur Quote-part de résultat sur opérations
opérations faites en commun faites en commun
Produits financiers Charges financières Résultat courant avant
Total Total impôts
(bénéfice ou perte)
Produits exceptionnels Charges exceptionnelles Résultat exceptionnel
(bénéfice ou perte)
Art. 842-2
= CAPACITE D'AUTOFINANCEMENT
Art. 842-3
Emplois Ressources
Exercice N-1
Exercice N-1
Exercice N
Exercice N
Distributions mises en paiement Capacité d'autofinancement
au cours de l'exercice de l'exercice
Acquisitions d'éléments de l'actif Cessions ou réductions d'éléments de l'actif
immobilisé : immobilisé :
Cessions d'immobilisations :
Immobilisations incorporelles incorporelles
Immobilisations corporelles corporelles
Immobilisations financières Cessions ou réductions d'immobilisations
financières
Charges à répartir sur plusieurs exercices (a)
Remboursements des dettes financières (b) Augmentation des dettes financières (b) (c)
Total des emplois X X Total des ressources X X
Variation du fonds de roulement net global Variation du fonds de roulement net global
(ressource nette) (emploi net)
Exercice
Exercice N
Variation N-1
du fonds de roulement net global Besoins Dégagement Solde
Solde
1 2 2-1
Variation "Exploitation" :
Variation des actifs d'exploitation :
Stocks et en-cours
Avances et acomptes versés sur commandes
Créances Clients, Comptes rattachés et autres
créances d'exploitation (a)
Variation des dettes d'exploitation :
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours
(a) Y compris charges constatées d'avance selon leur affectation à l'exploitation ou non.
(b) Y compris produits constatés d'avance selon leur affectation à l'exploitation ou non.
(c) Les montants sont assortis du signe (+) lorsque les dégagements l'emportent sur les besoins et du signe (-)
dans le cas contraire.
(d) Y compris valeurs mobilières de placement.
Nota : Cette partie II du tableau peut être adaptée au système de base. Dans ce cas, les variations portent sur
l'ensemble des éléments ; aucune distinction n'est faite entre exploitation et hors exploitation.
Art. 842-4
Exercice Exercice
Calcul de la variation du fonds de roulement net global
N-1 N
Ressources durables :
Capacité d'autofinancement de l'exercice
Cessions ou réductions d'éléments de l'actif immobilisé :
Cessions d'immobilisations :
incorporelles
corporelles
Cessions ou réductions d'immobilisations financières
Augmentation des capitaux propres :
Augmentation de capital ou apports
Augmentation des autres capitaux propres
Augmentation des dettes financières (a) (b)
Total des ressources (I) X X
Emplois stables :
Distributions mises en paiement au cours de l'exercice
Acquisitions d'éléments de l'actif immobilisé :
Immobilisations incorporelles
Immobilisations corporelles
Immobilisations financières
Charges à répartir sur plusieurs exercices (c)
Réductions des capitaux propres (réduction de capital, retraits)
Remboursements de dettes financières (a)
Total des emplois (II) X X
Variation du fonds de roulement net global :
Ressource nette (I - II) + +
ou
Emploi net (II-I) - -
Exercice N-1
Exercice N
Utilisation de la variation du fonds de roulement net global
Variation "Exploitation" :
Variation des actifs d'exploitation (a)
Stocks et en-cours
Avances et acomptes versés sur commandes
Créances clients, comptes rattachés et autres créances d'exploitation (b)
Variation des dettes d'exploitation (c)
Avances et acomptes reçus sur commandes en cours
Dettes fournisseurs, comptes rattachés et autres dettes d'exploitation (d)
A. Besoin de l'exercice en fonds de roulement pour l'exploitation - -
ou Dégagement de fonds de roulement par l'exploitation au cours de l'exercice + +
Variation "Hors exploitation" :
Variation des autres débiteurs (a) (b) (e)
Variation des autres créditeurs (c) (d)
B. Besoin de l'exercice en fonds de roulement "Hors exploitation" - -
ou Dégagement de fonds de roulement "Hors exploitation" au cours de l'exercice + +
Variation "Trésorerie" :
Variation des disponibilités (a)
Variation des concours bancaires courants et des soldes créditeurs de banque (c)
C. Variation nette de trésorerie + ou - + ou -
Utilisation de la variation du fonds de roulement net global (A + B + C) :
Emploi net (f) - -
ou
Ressource nette (g) + +
(a) Les augmentations des éléments d'actif concernés engendrent des besoins en fonds de roulement qui seront
affectés du signe (-). Inversement, les diminutions de ces éléments dégagent des ressources en fonds de
roulement qui seront affectées du signe (+).
(b) Y compris charges constatées d'avance selon leur affectation à l'exploitation ou non.
(c) Les augmentations des éléments de passif concernés dégagent des ressources en fonds de roulement qui
seront affectées du signe (+). Inversement, les diminutions de ces éléments engendrent des besoins en fonds de
roulement qui seront affectées du signe (-).
(d) Y compris produits constatés d'avance selon leur affectation à l'exploitation ou non.
(e) Y compris valeurs mobilières de placement.
(f) Emploi net égal à la ressource nette dégagée par le calcul I - II précédent.
(g) Ressource nette égale à l'emploi net dégagé par le calcul II - I précédent.
Objectif
La publication de comptes intermédiaires fiables est un élément important d'une bonne information
financière. Elle permet aux investisseurs, aux créanciers et autres utilisateurs de l'information de mieux
appréhender la capacité de l'entreprise à engendrer des flux de trésorerie et de juger de sa situation
financière.
Le présent texte recommande aux entreprises qui établissent des comptes intermédiaires de préparer un
jeu complet de comptes et d'appliquer les principes de comptabilisation, d'évaluation et de présentation
définis ci-après.
Champ d’application
1. Les entreprises publient des comptes intermédiaires soit parce qu'un texte législatif ou réglementaire ou
les y contraint, soit volontairement.
La présente recommandation ne précise pas les catégories d'entreprises qui doivent publier des comptes
intermédiaires ; elle n'indique pas non plus la fréquence ni le délai dans lequel ces comptes doivent être
établis.
Elle fixe un certain nombre de règles comptables applicables lorsque des comptes intermédiaires sont
publiés. Ces règles pourront être appliquées aux arrêtés effectués à l'occasion de situations ou
d'événements particuliers, sous réserve de dispositions contractuelles contraires.
La présente recommandation s’applique dans son intégralité aux entreprises industrielles et commerciales;
elle s’applique également aux établissements de crédit, aux compagnies financières, aux entreprises
d’investissement, aux entreprises d’assurance, mutuelles et institutions de prévoyance, en tenant compte
des dispositions spécifiques qui leur sont applicables. Pour les entreprises de ces secteurs, certaines
modalités d’application devront être précisées. Entre-temps, ces entreprises appliquent les lignes directrices
de cette recommandation.
Principes généraux
2. Le présent texte recommande aux entreprises qui publient des comptes intermédiaires de préparer les
mêmes états de synthèse que ceux établis à la clôture de l'exercice.
Un jeu complet de comptes intègre :
(a) un bilan ;
(b) un compte de résultat ;
(c) un tableau indiquant les variations des capitaux propres ;
(d) un tableau des flux de trésorerie ; et
(e) une annexe.
Ces comptes peuvent être résumés et l'annexe peut ne comporter qu'une sélection de notes annexes telle
que définie aux paragraphes 7 et 8.
4. Un jeu de comptes intermédiaires résumés comporte au minimum chacun des sous-totaux prévus par les
règles applicables aux états de synthèse de l’exercice. Il présente également les postes dont l'omission
aurait pour effet de fausser la bonne compréhension des comptes intermédiaires résumés.
5. Les comptes intermédiaires sont établis sur une base consolidée si les comptes de l’exercice les plus
récents de l'entreprise étaient des comptes consolidés.
6. Si le résultat par action est publié dans les comptes de l’exercice, il l'est également dans les comptes
intermédiaires.
Notes annexes
7. Les comptes intermédiaires sont destinés à actualiser les informations fournies dans les comptes de
l’exercice les plus récents. Ils retracent essentiellement les activités et les événements de la période et ne
reproduisent pas les informations déjà publiées précédemment. A la fin d'une période intermédiaire, il est
plus utile, pour comprendre l'évolution de la situation financière et des performances de l'entreprise,
d'expliquer les événements et les transactions survenus depuis la publication des derniers comptes de
l’exercice que de procéder à une simple mise à jour d'informations qui figuraient déjà dans l'annexe des
comptes de l’exercice.
8. L'annexe des comptes intermédiaires doit comporter au minimum les informations relatives aux
transactions et événements qui se révèlent importants pour la compréhension des comptes intermédiaires
et qui ne sont pas publiés par ailleurs, et notamment :
(a) une déclaration indiquant que les méthodes comptables et les modalités de calcul adoptées dans les
comptes intermédiaires sont identiques à celles utilisées dans les comptes de l’exercice les plus récents ou,
si ces méthodes ou modalités ont changé, une description de la nature de ces changements et de leur
incidence ;
(b) une description des aménagements retenus pour l'établissement des comptes intermédiaires ;
(c) la nature et le montant des éléments exceptionnels du fait de leur importance ou de leur incidence,
affectant l'actif, le passif, les capitaux propres, le résultat net ou les flux de trésorerie ;
(d) la nature et le montant des modifications affectant les estimations ayant été utilisées au cours de
l'exercice ou de l'exercice précédent, si ces modifications ont un impact significatif sur la période
intermédiaire en cours ;
(e) les émissions, rachats et remboursements de titres d'emprunt et de capitaux propres ;
(f) pour les entreprises qui ont l'obligation de publier une information sectorielle : le chiffre d'affaires et le
résultat pour la période intermédiaire en retenant l'un des soldes intermédiaires qui apparaît distinctement
dans les comptes, selon le mode de segmentation principal retenu par l'entreprise dans ses derniers
comptes de l’exercice ;
(g) les événements significatifs postérieurs à la fin de la période intermédiaire qui n'ont pas été pris en
considération pour l'établissement des comptes intermédiaires ;
(h) l'incidence des changements qui ont affecté le périmètre des activités de l'entreprise au cours de la
période intermédiaire, notamment les regroupements d'entreprises, l'acquisition ou la cession de filiales et
de participations, les restructurations et décisions d'abandon d'activités ;
(i) les changements ayant affecté les engagements depuis la date de clôture des derniers comptes de
l’exercice ;
(j) une information sur les transactions avec les parties liées ; et
(k) une indication sur le caractère saisonnier ou cyclique des activités.
Importance significative
9. Le seuil de signification doit être apprécié par rapport aux chiffres des comptes intermédiaires, que ce
soit pour la présentation, la prise en compte, l'évaluation ou l'indication en annexe d'informations
financières.
Règles d'évaluation
Adoption de méthodes comptables identiques à celles utilisées dans les comptes de l'exercice
10. Dans ses comptes intermédiaires, une entreprise doit appliquer, sous réserve d'aménagements, les
même méthodes comptables que celles utilisées dans ses comptes de l’exercice les plus récents, sauf en
cas de changements de méthodes comptables postérieurs à la date de dernière clôture, qui seront reflétés
dans les comptes de l’exercice suivants.
11. Les coûts qui, de par leur nature, ne constitueraient pas des actifs à la clôture de l'exercice, ne
constitueront pas non plus des actifs à la date d'établissement des comptes intermédiaires. Les tests de
reconnaissance d'actif et de dépréciation de valeur s'appliquent de manière similaire aux dates
intermédiaires et à la clôture de l'exercice. Un passif n'est enregistré à la date d'établissement des comptes
intermédiaires que s'il correspond à une obligation existant à cette date, de la même façon qu'un passif
représente une obligation à la date de clôture des comptes de l’exercice.
12. Le fait d'exiger qu'une entreprise utilise dans ses comptes intermédiaires les mêmes méthodes
comptables que pour ses comptes de l’exercice ne signifie cependant pas que chaque période intermédiaire
soit une période autonome. En particulier, les comptes de l’exercice ne doivent pas être affectés par
l'existence de comptes intermédiaires : les évaluations effectuées pour les comptes intermédiaires devront
ainsi l'être sur une base cumulée depuis le début de l’exercice jusqu'à la fin de la période. A titre d'exemple,
lorsque les critères de reconnaissance d'un actif incorporel sont réunis en cours d'exercice, les coûts passés
en charge au cours des périodes intermédiaires du même exercice sont inscrits à l'actif.
13. Les coûts fixes de fabrication sont pris en compte sur la période d'activité. Ainsi, les dotations aux
amortissements des immobilisations utilisées dans le processus de fabrication sont réparties sur onze mois
si l'activité de l'usine est arrêtée pendant un mois. Par ailleurs, les dotations aux amortissements et aux
provisions pour dépréciation sont calculées sur la base des seuls actifs possédés au cours de la période
intermédiaire concernée.
Les écarts sur prix, productivité, coûts et quantités constatés par une entreprise industrielle sont enregistrés
en résultat dans les comptes intermédiaires de la même façon qu'en fin d'exercice. Il ne convient pas de
différer des écarts sur standards, même si l'on espère les absorber sur l'exercice, pour éviter de donner à
certains stocks une valeur qui ne correspondrait pas à la proportion qu’ils représentent dans le coût de
production réel.
14. Les remises, rabais, ristournes sont pris en compte sur la base du taux annuel rapporté au volume
d'affaires réalisé sur la période depuis le début de l'exercice, s'ils sont probables et s'il existe un contrat ou
une pratique établie. Les remises discrétionnaires ne sont pas comptabilisées, sauf si elles sont acquises ou
accordées au cours de la période.
15. A la fin de la période intermédiaire, les profits et pertes de change sont pris en compte selon les mêmes
principes qu'en fin d'exercice.
Lors de la conversion des comptes d’entreprises étrangères, les taux de clôture et taux moyen utilisés
correspondent respectivement au taux de change effectif à la fin de période et au taux moyen de change
calculé depuis le début de l'exercice jusqu'à la fin de la période. Les entreprises ne peuvent anticiper les
variations ultérieures des taux de change.
Lors de la conversion des créances et des dettes, les profits et pertes de change sont pris en compte sur la
base du taux de change de fin de période.
16. Les produits qu'une entreprise reçoit de façon saisonnière, cyclique ou occasionnelle pendant un
exercice sont comptabilisés dans les comptes intermédiaires dans les mêmes conditions qu’à la clôture de
l'exercice.
17. Certaines entreprises réalisent parfois un chiffre d'affaires supérieur à la moyenne annuelle au cours
d'une période déterminée : c'est le cas, par exemple, des ventes saisonnières dans le commerce de détail.
Ces recettes sont comptabilisées à la date à laquelle elles se produisent et ne sont pas réparties sur
l’exercice. Les dividendes et subventions reçues sont de même généralement comptabilisés lorsqu'ils sont
acquis. En revanche, les royalties seront réparties sur les périodes auxquelles elles correspondent.
18. Les coûts qu'une entreprise encourt de manière non récurrente durant l'exercice ne sont anticipés ou
différés dans les comptes intermédiaires que dans la mesure où ils le seraient à la clôture de l'exercice.
19. Pour l'établissement des comptes intermédiaires, une prime ou une obligation est comptabilisée en
charges à payer si la pratique passée rend probable un paiement par l'entreprise, et si le montant
correspondant à la période intermédiaire peut être estimé de façon fiable.
Par exemple, le coût prévu des droits à absence rémunérée cumulables (droits reportés qui peuvent être
utilisés lors de périodes futures s'ils ne sont pas intégralement utilisés à la fin de la période en cours) doit
être pris en compte dans les comptes intermédiaires, de la même façon qu'il le serait dans les comptes de
l’exercice.
De même, les bonus de fin d'année, la participation ou l’intéressement versés aux salariés sont répartis sur
l'exercice, s'il est probable de les verser.
20. Les charges discrétionnaires, même si elles sont prévues et si elles se répètent d'une année sur l'autre,
doivent généralement être prises en compte au moment où elles sont payées (cotisations à des œuvres de
bienfaisance prévues au budget par exemple).
21. Le taux d'impôt est déterminé sur une base annuelle. La charge d'impôt relative aux périodes
intermédiaires est calculée en appliquant au résultat avant impôt de la période le taux effectif moyen
estimé pour l'exercice, comprenant les modifications des taux d'impôt déjà votées à la fin de la période et
devant prendre effet après la date de fin de période. Le taux d'impôt moyen estimé pour l'exercice doit être
réestimé sur une base cumulée à la date de fin de période. Les modifications des taux d'impôt votées après
la fin de la période et affectant de façon rétroactive la totalité de l'exercice font l'objet d'une information en
annexe, au titre des événements post-clôture.
22. Dans la mesure du possible, un taux d'impôt annuel moyen est déterminé pour chaque territoire fiscal,
ce taux étant appliqué pour chaque territoire au résultat avant impôt de la période intermédiaire. De même,
si différentes catégories de revenus sont soumises à des taux d'impôts différents (ce qui est le cas, par
exemple, des plus-values de cessions), chacun des taux sera, dans la mesure du possible, appliqué au
résultat lié à la catégorie de revenus correspondante. Si ce calcul détaillé ne peut être mis en place, une
moyenne pondérée des taux d'impôt des différents territoires ou des différentes catégories de revenus sera
utilisée (deux exemples chiffrés sont donnés en annexe).
23. En cas de décalage entre l'exercice comptable et l'exercice fiscal, la charge d'impôt calculée pour
chacune des périodes intermédiaires de l'exercice comptable est évaluée en utilisant l'un des deux taux
d'impôts estimés, selon que la période se situe dans une année fiscale ou dans l’autre.
Crédits d'impôt
24. Les crédits d'impôt liés aux investissements, à la recherche ou à l'exportation et prévus pour l'ensemble
de l'exercice se reflètent dans le calcul du taux d'impôt effectif estimé pour l'exercice, ces crédits étant
généralement accordés et calculés sur une base annuelle. En revanche, les avantages fiscaux liés à un
événement particulier sont constatés dans le calcul de la charge d'impôt de la période intermédiaire
concernée (ces crédits étant assimilables à des subventions).
25. Les avantages liés au report en arrière sont comptabilisés au cours de la période intermédiaire où se
produit la perte fiscale correspondante.
Un actif d’impôt différé doit être comptabilisé en cas de report de pertes fiscales et de crédits d’impôt
inutilisés, selon les mêmes critères que ceux appliqués à la clôture de l'exercice. Si les critères sont réunis,
l'incidence du report déficitaire est prise en compte dans le calcul de la charge d'impôt de la période. Si le
montant correspondant est significatif, il est mentionné distinctement.
Utilisation d'estimations
26. Les procédures d'évaluation doivent permettre l'établissement d'une information intermédiaire fiable,
complète et transparente. Les évaluations effectuées, tant dans les comptes de l’exercice que dans les
comptes intermédiaires, reposent cependant souvent sur des estimations. Le recours à des estimations sera
en général plus important dans les comptes intermédiaires que dans les comptes de l’exercice ; mais la
signification de l'information donnée ne doit pas être dénaturée.
A titre d'exemple:
1. Stocks - Il n'est en général pas nécessaire de mettre en place, à la fin des périodes
intermédiaires, les procédures d'inventaire et d'évaluation des stocks de clôture. Une estimation
fiable peut être effectuée sur la base des marges brutes, aux dates intermédiaires.
2. Provisions - La détermination du montant d'une provision (provision pour garanties, pour
environnement et remise en état d'un site, ...) peut être complexe. Les entreprises ont parfois
recours à des experts extérieurs pour les aider à effectuer ce genre de calcul à la clôture de
l'exercice. A la fin d'une période intermédiaire, une simple mise à jour des calculs effectués lors de
la dernière clôture sera souvent suffisante.
3. Retraites - La valeur actuelle des engagements de retraite est souvent déterminée par des
actuaires ou sur la base d'études actuarielles à la clôture de l'exercice. Pour l'établissement des
comptes intermédiaires, ces engagements pourront être évalués par extrapolation de l'évaluation
actuarielle la plus récente.
27. Les modifications significatives d'estimations utilisées dans les comptes intermédiaires déjà publiés au
titre de l'exercice sont prises en compte lors de l'établissement des comptes de la période suivante, sans
qu'elles fassent l'objet de retraitements rétrospectifs.
Comparabilité
28. En cas de changement de méthode comptable décidé au cours de l'exercice et reflété dans les comptes
intermédiaires publiés, l'information comparative présentée doit être retraitée pro-forma.
ANNEXES
1. A titre d'exemple, une entreprise établissant des comptes trimestriels prévoit de réaliser un résultat avant
impôt de 2.000 pour chacun des 4 trimestres et exerce une activité dans un territoire où le taux
d'imposition est de 30 pour cent jusqu'à concurrence d'un plafond de 6.000 et de 40 pour cent au-delà. Les
résultats effectifs sont conformes aux résultats escomptés. Le tableau ci-après indique le montant d'impôt
comptabilisé pour chaque trimestre :
2. A titre d'exemple, une entreprise publiant des comptes trimestriels, qui réalise un bénéfice avant impôt
de 6.000 au premier trimestre mais prévoit de réaliser une perte de 2.000 au cours de chacun des trois
trimestres suivants (ce qui donne pour l'ensemble de l'exercice un résultat nul). Cette société exerce une
activité dans un territoire, où le taux d'impôt effectif moyen estimé pour l'exercice est de 40 pour cent. Le
tableau ci-après montre la charge d'impôt qu'elle va comptabiliser pour chaque trimestre.
Art. 911-1
La comptabilité est tenue en monnaie et en langue nationales.
Une opération libellée en une monnaie autre que la monnaie nationale peut être enregistrée sans être
convertie si la nature de l'opération et l'activité de l'entité le justifient. Dans ce cas, seul le solde du
compte enregistrant ces opérations est converti en monnaie nationale à la date de clôture de
l'exercice.
Art. 911-2
Une documentation décrivant les procédures et l'organisation comptables est établie en vue de
permettre la compréhension et le contrôle du système de traitement ; cette documentation est
conservée aussi longtemps qu'est exigée la présentation des documents comptables auxquels elle se
rapporte.
Art. 911-3
L'organisation du système de traitement permet de reconstituer à partir des pièces justificatives
appuyant les données entrées, les éléments des comptes, états et renseignements, soumis à la
vérification, ou, à partir de ces comptes, états et renseignements, de retrouver ces données et les
pièces justificatives.
Art. 911-4
L'organisation de la comptabilité tenue au moyen de systèmes informatisés implique l'accès à la
documentation relative aux analyses, à la programmation et à l'exécution des traitements, en vue,
notamment, de procéder aux tests nécessaires à la vérification des conditions d'enregistrement et de
conservation des écritures.
Toute donnée comptable entrée dans le système de traitement est enregistrée, sous une forme
directement intelligible, sur papier ou éventuellement sur tout support offrant toute garantie en
matière de preuve.
Art. 911-5
L'entité établit un plan de comptes conforme au plan de comptes figurant à l'article 932-1.
Le compte est la plus petite unité retenue pour le classement et l'enregistrement des mouvements
comptables.
Les opérations sont enregistrées dans les comptes dont l'intitulé correspond à leur nature. La
compensation des comptes est interdite, sauf lorsqu'elle est expressément prévue par les dispositions
en vigueur.
Par extension, le mot compte désigne aussi des regroupements de comptes.
Art. 912-1
Toute entité tient un livre-journal, un grand livre et un livre d'inventaire.
Le livre-journal et le livre d'inventaire peuvent être cotés et paraphés. Des documents informatiques
écrits peuvent tenir lieu de livre-journal, de grand livre et de livre d'inventaire s'ils sont identifiés,
numérotés et datés dès leur établissement par des moyens offrant toute garantie en matière de
preuve.
Art. 912-2
Les écritures du livre-journal sont portées sur le grand livre, ventilées selon le plan de comptes de
l'entité.
Le livre-journal et le grand livre sont détaillés en autant de journaux auxiliaires et de livres auxiliaires
que l'importance et les besoins de l'entité l'exigent.
Les écritures portées sur les journaux et livres auxiliaires sont centralisées au moins mensuellement
sur le livre-journal et le grand livre.
Art. 912-3
Toute entité contrôle au moins une fois tous les douze mois les données d'inventaire. L'inventaire est
un relevé de tous les éléments d'actif et de passif, au regard desquels sont mentionnées la quantité et
la valeur de chacun d'eux à la date d'inventaire. Les données d'inventaire sont conservées et
organisées de manière à justifier le contenu de chacun des postes du bilan.
Chapitre II – Enregistrement
Art. 921-1
Les écritures sont passées selon le système dit "en partie double". Dans ce système, tout mouvement
ou variation enregistré dans la comptabilité est représenté par une écriture qui établit une équivalence
entre ce qui est porté au débit et ce qui est porté au crédit des différents comptes affectés par cette
écriture.
Art. 921-2
Les mouvements affectant le patrimoine de l'entité sont enregistrés sur le livre-journal :
soit jour par jour, opération par opération,
soit par récapitulation au moins mensuelle des totaux des opérations, à la condition de conserver
tous les documents permettant de vérifier ces opérations jour par jour, opération par opération.
Art. 921-3
Le caractère définitif des enregistrements du livre-journal et du livre d'inventaire est assuré :
1. pour les comptabilités tenues au moyen de systèmes informatisés, par une procédure de validation,
qui interdit toute modification ou suppression de l'enregistrement,
2. pour les autres comptabilités, par l'absence de tout blanc ou altération.
Art. 921-4
Une procédure de clôture destinée à figer la chronologie et à garantir l'intangibilité des
enregistrements est mise en œuvre au plus tard avant l'expiration de la période suivante.
La procédure de clôture est appliquée au total des mouvements enregistrés conformément à l'article
921-2.
Pour les comptabilités informatisées lorsque la date de l'opération correspond à une période déjà figée
par la clôture, l'opération concernée est enregistrée à la date du premier jour de la période non
encore clôturée, avec mention expresse de sa date de survenance.
Art. 922-1
Tout enregistrement comptable précise l'origine, le contenu et l'imputation de chaque donnée, ainsi
que les références de la pièce justificative qui l'appuie.
Art. 922-2
Chaque écriture s'appuie sur une pièce justificative datée, établie sur papier ou sur un support
assurant la fiabilité, la conservation et la restitution en clair de son contenu pendant les délais requis.
Les opérations de même nature, réalisées en un même lieu et au cours d'une même journée, peuvent
être récapitulées sur une pièce justificative unique.
Les pièces justificatives sont classées dans un ordre défini dans la documentation prévue à l'article
911-2 décrivant les procédures et l'organisation comptables.
Chapitre III – Plan de comptes
Art. 931-1
Le résumé du plan de comptes qui présente pour chaque classe la liste des comptes à deux chiffres
constitue le cadre comptable.
COMPTES DE BILAN
Classe 1 Classe 2 Classe 3 Classe 4 Classe 5
Comptes de
capitaux Comptes Comptes de stocks Comptes de tiers Comptes financiers
(capitaux propres, d’immobilisations et en-cours
autres fonds
propres,
emprunts et dettes
assimilées)
10. Capital et 20. Immobilisations 30. - 40. Fournisseurs et 50. Valeurs
réserves incorporelles comptes mobilières
rattachés de placement
11. Report à 21. Immobilisations 31. Matières 41. Clients et 51. Banques,
nouveau corporelles premières comptes établissements
(et fournitures) rattachés financiers et
assimilés
12. Résultat de 22. Immobilisations 32. Autres 42. Personnel et 52. Instruments de
l’exercice mises en concession approvisionnements comptes rattachés Trésorerie
13. Subventions 23. Immobilisations 33. En-cours de 43. Sécurité sociale 53. Caisse
en-cours production de biens et autres
d’investissement organismes
sociaux
14. Provisions 24. - 34. En-cours de 44. Etat et autres 54. Régies
réglementées production de collectivités d’avances et
services publiques accréditifs
15. Provisions 25. - 35. Stocks de 45. Groupe et 55. -
produits associés
16. Emprunts et 26. Participations et 36. - 46. Débiteurs divers 56. -
dettes assimilées créances rattachées et
à des participations créditeurs divers
17. Dettes 27. Autres 37. Stocks de 47. Comptes 57. -
rattachées à immobilisations marchandises transitoires ou
des financières d’attente
participations
18. Comptes de 28. Amortissements 38. - 48. Comptes de 58. Virements
liaison des régularisation internes
des immobilisations
établissements
et sociétés en
participation
19. - 29. Dépréciations 39. Dépréciations 49. Dépréciations 59. Dépréciations
(Règlement n°2002- des stocks et en- des comptes de tiers des comptes
10 du CRC) cours financiers
(1) Capitaux propres, autres fonds propres, emprunts et dettes assimilées
COMPTES DE GESTION
Classe 6 Classe 7
COMPTES SPECIAUX
Classe 8
Cette classe de comptes regroupe les comptes spéciaux qui n’ont pas
leur place dans les classes 1 à 7
Art. 932-1
Le plan de comptes, visé à l'article 911-5 et présenté ci-après, est commun au système de base, au
système abrégé et au système développé. Les comptes utilisés dans chaque système sont distingués
de la façon suivante :
système de base : comptes imprimés en caractères normaux,
système abrégé : comptes imprimés en caractères gras exclusivement,
système développé : comptes du système de base et comptes imprimés en caractères italiques.
10 - Capital et réserves
101 – Capital
1011 - Capital souscrit - non appelé
1012 - Capital souscrit - appelé, non versé
1013 - Capital souscrit - appelé, versé
10131 - Capital non amorti
10132 - Capital amorti
1018 - Capital souscrit soumis à des réglementations particulières
102 - Fonds fiduciaires
104 - Primes liées au capital social
1041 - Primes d'émission
1042 - Primes de fusion
1043 - Primes d'apport
1044 - Primes de conversion d'obligations en actions
1045 - Bons de souscription d'actions
105 - Ecarts de réévaluation
1051 - Réserve spéciale de réévaluation
1052 - Ecart de réévaluation libre
1053 - Réserve de réévaluation
1055 - Ecarts de réévaluation (autres opérations légales)
1057 - Autres écarts de réévaluation en France
1058 - Autres écarts de réévaluation à l'Etranger
106 - Réserves
1061 - Réserve légale
10611 - Réserve légale proprement dite
10612 - Plus-values nettes à long terme
1062 - Réserves indisponibles
1063 - Réserves statutaires ou contractuelles
1064 - Réserves réglementées
10641- Plus-values nettes à long terme
10643 - Réserves consécutives à l'octroi de subventions d'investissement
10648 - Autres réserves réglementées
1068 - Autres réserves
10681 - Réserve de propre assureur
10688 - Réserves diverses
107 - Ecart d'équivalence
108 - Compte de l'exploitant
109 – Actionnaires : Capital souscrit - non appelé
14 - Provisions réglementées
142 - Provisions réglementées relatives aux immobilisations
1423 - Provisions pour reconstitution des gisements miniers et pétroliers
1424 - Provisions pour investissement (participation des salariés)
143 - Provisions réglementées relatives aux stocks
1431 - Hausse des prix
1432 - Fluctuation des cours
144 - Provisions réglementées relatives aux autres éléments de l'actif
145 - Amortissements dérogatoires
146 - Provision spéciale de réévaluation
147 - Plus-values réinvesties
148 - Autres provisions réglementées
15 - Provisions
151 - Provisions pour risques
1511 - Provisions pour litiges
1512 - Provisions pour garanties données aux clients
1513 - Provisions pour pertes sur marchés à terme
1514 - Provisions pour amendes et pénalités
1515 - Provisions pour pertes de change
1516 - Provisions pour pertes sur contrats
1518 - Autres provisions pour risques
153 - Provisions pour pensions et obligations similaires
154 - Provisions pour restructurations
155 - Provisions pour impôts
156 - Provisions pour renouvellement des immobilisations (entreprises concessionnaires)
157 - Provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices
1572 - Provisions pour gros entretien ou grandes révisions
274 – Prêts
2741 - Prêts participatifs
2742 - Prêts aux associés
2743 - Prêts au personnel
2748 - Autres prêts
275 - Dépôts et cautionnements versés
2751 – Dépôts
2755 - Cautionnements
276 - Autres créances immobilisées
2761 - Créances diverses
2768 – Intérêts courus
27682 - sur titres immobilisés (droit de créance)
27684 - sur prêts
27685 - sur dépôts et cautionnements
27688 - sur créances diverses
277 - (Actions propres ou parts propres)
2771 - Actions propres ou parts propres
2772 - Actions propres ou parts propres en voie d’annulation
278- Mali de fusion sur actifs financiers
279 - Versements restant à effectuer sur titres immobilisés non libérés
28 – Amortissements des immobilisations
280 - Amortissements des immobilisations incorporelles
2801 - Frais d'établissement (même ventilation que celle du compte 201)
2803 - Frais de recherche et de développement
2805 - Concessions et droits similaires, brevets, licences, logiciels, droits et valeurs similaires
2807 - Fonds commercial
2808 - Autres immobilisations incorporelles
28081- Amortissements du mali de fusion sur actifs incorporels
281 - Amortissements des immobilisations corporelles
2812 - Agencements, aménagements de terrains (même ventilation que celle du compte 212)
2813 – Constructions (même ventilation que celle du compte 213)
2814 - Constructions sur sol d'autrui (même ventilation que celle du compte 214)
2815 - Installations, matériel et outillage industriels (même ventilation que celle du compte 215)
2818 - Autres immobilisations corporelles (même ventilation que celle du compte 218)
28187- Amortissement du mali de fusion sur actifs corporels
282 - Amortissements des immobilisations mises en concession
45 - Groupe et associés
451 – Groupe
455 - Associés - Comptes courants
4551 - Principal
4558 – Intérêts courus
456 - Associés - Opérations sur le capital
4561 – Associés - Comptes d'apport en société
45611 - Apports en nature
45615 - Apports en numéraire
6097 - de marchandises
6098 - Rabais, remises et ristournes non affectés
603 - Variations des stocks (approvisionnements et marchandises)
6031 - Variation des stocks de matières premières (et fournitures)
6032 - Variation des stocks des autres approvisionnements
6037 - Variation des stocks de marchandises
61/62 - Autres charges externes
61 - Services extérieurs
611 - Sous-traitance générale
612 - Redevances de crédit-bail
6122 - Crédit-bail mobilier
6125 - Crédit-bail immobilier
613 – Locations
6132 - Locations immobilières
6135 - Locations mobilières
6136 - Malis sur emballages
614 - Charges locatives et de copropriété
615 - Entretien et réparations
6152 - sur biens immobiliers
6155 - sur biens mobiliers
6156 - Maintenance
616 - Primes d'assurances
6161 - Multirisques
6162 - Assurance obligatoire dommage construction
6163 - Assurance - transport
61636 - sur achats
61637 - sur ventes
61638 - sur autres biens
6164 - Risques d'exploitation
6165 - Insolvabilité clients
617 - Etudes et recherches
618 - Divers
6181 - Documentation générale
6183 - Documentation technique
6185 - Frais de colloques, séminaires, conférences
619 - Rabais, remises et ristournes obtenus sur services extérieurs
64 - Charges de personnel
641 - Rémunérations du personnel
6411 - Salaires, appointements
6412 - Congés payés
6413 - Primes et gratifications
6414 - Indemnités et avantages divers
6415 - Supplément familial
644 - Rémunération du travail de l'exploitant
645 - Charges de sécurité sociale et de prévoyance
6451 - Cotisations à l'URSSAF
6452 - Cotisations aux mutuelles
6453 - Cotisations aux caisses de retraites
6454 - Cotisations aux ASSEDIC
6458 - Cotisations aux autres organismes sociaux
646 - Cotisations sociales personnelles de l'exploitant
647 - Autres charges sociales
6471 - Prestations directes
6472 - Versements aux comités d'entreprise et d'établissement
6473 - Versements aux comités d'hygiène et de sécurité
6474 - Versements aux autres œuvres sociales
6475 - Médecine du travail, pharmacie
648 - Autres charges de personnel
65 - Autres charges de gestion courante
651 - Redevances pour concessions, brevets, licences, marques, procédés, logiciels, droits et valeurs
similaires
6511 - Redevances pour concessions, brevets, licences, marques, procédés, logiciels
6516 - Droits d'auteur et de reproduction
6518 - Autres droits et valeurs similaires
653 - Jetons de présence
654 - Pertes sur créances irrécouvrables
6541 - Créances de l'exercice
6544 - Créances des exercices antérieurs
655 - Quote-part de résultat sur opérations faites en commun
6551 - Quote-part de bénéfice transférée (comptabilité du gérant)
6555 - Quote-part de perte supportée (comptabilité des associés non gérants)
656- Pertes de change sur créances commerciales
658 - Charges diverses de gestion courante
66 - Charges financières
786 - Reprises sur provisions pour risques et dépréciations (à inscrire dans les produits
financiers)
7865 - Reprises sur provisions financières
7866 - Reprises sur dépréciations des éléments financiers
78662 - Immobilisations financières
78665 - Valeurs mobilières de placements
787 - Reprises sur provisions et dépréciations (à inscrire dans les produits exceptionnels)
7872 - Reprises sur provisions réglementées (immobilisations)
78725 - Amortissements dérogatoires
78726 - Provision spéciale de réévaluation
78727 - Plus-values réinvesties
7873 - Reprises sur provisions réglementées (stocks)
7874 - Reprises sur autres provisions réglementées
7875 - Reprises sur provisions exceptionnelles
7876 - Reprises sur dépréciations exceptionnelles
79 - Transferts de charges
791 - Transferts de charges d'exploitation
796 - Transferts de charges financières
797 - Transferts de charges exceptionnelles
Art. 933-1
Le plan de comptes est suffisamment détaillé pour permettre l'enregistrement des opérations
conformément aux normes comptables.
Lorsque les comptes prévus par les normes comptables ne suffisent pas à l'entité pour enregistrer
distinctement toutes ses opérations, elle peut ouvrir toute subdivision nécessaire.
Inversement, si les comptes prévus à l'article 932-1 sont trop détaillés par rapport aux besoins de
l'entité, elle peut regrouper les comptes dans un compte global de même niveau ou de niveau plus
contracté, conformément aux possibilités ouvertes par l'article visé ci avant.
Art. 933-2
Les opérations sont réparties en 8 classes de comptes.
Le numéro de chacune des classes 1 à 8 constitue le premier chiffre des numéros de tous les comptes
de la classe considérée.
Chaque compte peut lui-même se subdiviser. Le numéro de chaque compte divisionnaire commence
toujours par le numéro du compte ou sous-compte dont il constitue une subdivision.
Art. 933-3
Dans les comptes à trois chiffres et plus, le zéro terminal ou la série terminale de zéros a une
signification de regroupement de comptes ou de compte global.
Le compte de terminaison zéro est utilisé comme compte de regroupement lorsque les opérations ont
fait, pour des besoins d'analyse, l'objet d'un classement préalable dans des comptes de même niveau
se terminant par les chiffres de 1 à 8.
Le compte de terminaison zéro est utilisé comme compte global lorsqu’aucune analyse ne s'impose
pour les opérations à classer dans le compte de niveau immédiatement supérieur. Les entités peuvent
inscrire directement la totalité des opérations concernées dans le compte de niveau supérieur ou,
dans un souci d'homogénéité du plan de comptes, ouvrir un compte de même intitulé en lui
adjoignant un ou plusieurs zéro à sa droite.
Toutefois cette utilisation du zéro ne peut pas avoir pour effet de faire obstacle à la présentation
normalisée des documents de synthèse.
Art. 933-4
I - Dans les comptes à deux chiffres, les comptes de terminaison 1 à 8 ont une signification de
regroupement. Par dérogation à cette règle, le compte 28 "Amortissements des immobilisations"
fonctionne comme un compte de sens contraire de celui des comptes de la classe concernée.
II - Dans les comptes à trois chiffres et plus, les terminaisons 1 à 8 enregistrent le détail des
opérations couvertes par le compte de niveau immédiatement supérieur ou par le compte de même
niveau de terminaison zéro.
Dans les comptes de la classe 4, la terminaison 8 est affectée à l'enregistrement des produits à
recevoir et des charges à payer rattachés aux comptes qu'ils concernent.
Art. 933-5
I - Dans les comptes à deux chiffres, les comptes de bilan se terminant par 9 identifient les
dépréciations des classes 2 à 5 correspondantes.
II - Dans les comptes à trois chiffres et plus, pour les comptes de bilan, la terminaison 9 permet
d'identifier les opérations de sens contraire à celles normalement couvertes par le compte de niveau
immédiatement supérieur et classées dans les subdivisions se terminant par 1 à 8.
Art. 934-1
Les opérations relatives au bilan sont réparties en cinq classes de comptes qualifiées de comptes de
bilan et organisés ainsi qu'il suit.
Au sein des capitaux propres, la situation nette est établie après affectation du résultat de l'exercice.
Elle exclut :
les subventions d'investissement et les provisions réglementées ;
les autres fonds propres qui comprennent le montant des émissions de titres participatifs, les
avances conditionnées et les droits du concédant ;
les provisions ;
Art. 934-2
Les opérations relatives au résultat sont réparties en deux classes de comptes qualifiés de comptes de
gestion et organisées ainsi qu'il suit.
La classe 6 regroupe les comptes destinés à enregistrer, dans l'exercice, les charges par nature y
compris celles concernant les exercices antérieurs qui se rapportent :
à l'exploitation normale et courante de l'entité ;
à sa gestion financière ;
à ses opérations exceptionnelles ;
à la participation des salariés aux résultats et aux impôts sur les bénéfices.
Art. 934-3
La classe 8 est utilisée pour satisfaire à des exigences d'information relatives aux documents de
synthèse.
Art. 941-10
10 : Capital et réserves
Selon la forme juridique sous laquelle s'exerce l'activité de l'entité, les apports et les bénéfices
accumulés sont enregistrés dans les conditions suivantes :
Art. 941-11
11 : Report à nouveau
Le compte 11 "Report à nouveau" peut être subdivisé afin de distinguer le report à nouveau
bénéficiaire au compte 110 "Report à nouveau (solde créditeur)" et le report à nouveau déficitaire au
compte 119 "Report à nouveau (solde débiteur)".
En l'absence de bénéfices, les intérêts intercalaires, alloués aux apports des associés en vertu d'une
clause de garantie par l'État d'un dividende minimal, sont inscrits au compte 11 "Report à nouveau".
Art. 941-12
12 : Résultat de l’exercice
Le compte 12 "Résultat de l'exercice" enregistre pour solde les comptes de charges et les comptes de
produits de l'exercice.
Le solde créditeur du compte 12 représente un bénéfice, les produits étant supérieurs aux charges. Le
solde débiteur du compte 12 représente une perte, les charges étant supérieures aux produits.
Le compte 12 est soldé après décision d'affectation du résultat. Dans les sociétés, les montants non
distribués et non affectés à un compte de réserves sont virés au compte 11 "Report à nouveau" : au
compte 110, en cas de report bénéficiaire, et au compte 119, en cas de report déficitaire, si ces
comptes sont ouverts. A l'ouverture des comptes de l'exercice suivant, les entités ont la possibilité
d'utiliser un compte spécial 88 "Résultat en instance d'affectation". Dans les entreprises individuelles,
le solde du compte 12 est viré au compte 101 "Capital individuel".
Les entités peuvent utiliser le compte 120 "Résultat de l'exercice (bénéfice)" pour enregistrer le
bénéfice et le compte 129 "Résultat de l'exercice (perte)" pour enregistrer la perte. Elles ont la faculté
d'utiliser les comptes 121 à 128, à leur convenance, pour dégager, par exemple, des soldes
intermédiaires de gestion.
Art. 941-13
13 : Subventions d’investissement et d’équipement
Le compte 131 "Subventions d'équipement" ou 138 "Autres subventions d'investissement" est crédité
de la subvention par le débit d'un compte de tiers ou d'un compte financier.
Les subventions d'équipement dont bénéficie l'entité pour acquérir ou créer des immobilisations sont
inscrites au compte 131.
Les autres subventions d'investissement dont bénéficie l'entité pour financer des activités à long terme
sont inscrites au compte 138.
Le compte 139 "Subventions d'investissement inscrites au compte de résultat" est débité par le crédit
du compte 777 "Quote-part des subventions d'investissement virée au résultat de l'exercice".
Les comptes 131 ou 138 et 139 sont soldés l'un par l'autre, lorsque le crédit du premier est égal au
débit du deuxième.
Art. 941-14
14 : Provisions réglementées
Sont assimilés, du point de vue de leur fonctionnement comptable, à des provisions réglementées :
les amortissements dérogatoires ;
la provision spéciale de réévaluation consécutive à l'application de la loi n° 77-1467 du 30
décembre 1977 ;
les plus-values réinvesties dans des actifs encore au bilan.
Le fonctionnement des comptes de provisions réglementées est identique à celui des comptes de
provisions décrit ci-dessous.
Le montant de la dotation de l'exercice aux comptes de provisions réglementées est enregistré par le
débit de la subdivision correspondante du compte 68 "Dotations aux amortissements, aux
dépréciations et aux provisions" au crédit de l'un des comptes suivants : 142 "Provisions réglementées
relatives aux immobilisations", 143 "Provisions réglementées relatives aux stocks", 144 "Provisions
réglementées relatives aux autres éléments d'actif", 145 "Amortissements dérogatoires", 146
"Provision spéciale de réévaluation", 147 "Plus-values réinvesties" et 148 "Autres provisions
réglementées".
Les subdivisions concernées du compte 78 "Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions"
enregistrent à leur crédit les reprises sur provisions réglementées par le débit de l'un des comptes 142
à 148.
Ainsi à la clôture de l'exercice au cours duquel les fonds relatifs à la participation des salariés aux
résultats sont utilisés, la provision pour investissement est dotée par le débit du compte 6872
Art. 941-15
15 : Provisions
Le compte 151 "Provisions pour risques" enregistre toutes les provisions destinées à couvrir les
risques identifiés inhérents à l'activité de l'entité tels que ceux résultant des garanties données aux
clients ou des opérations traitées en monnaies étrangères.
Le compte 153 "Provisions pour pensions et obligations similaires" enregistre les provisions relatives
aux charges que peuvent engendrer des obligations légales ou contractuelles conférant au personnel
des droits à la retraite « ou d'autres avantages postérieurs à l'emploi (assurance vie, couverture
médicale) ».
Le compte 154 "Provisions pour restructuration" enregistre les provisions relatives aux charges que
peuvent engendrer des opérations de restructuration telles que l'arrêt d'une branche d'activité ou la
fermeture d'un site.
Le compte 155 "Provisions pour impôts" enregistre les provisions pour impôts qui correspondent à la
charge probable d'impôts rattachable à l'exercice mais différée dans le temps et dont la prise en
compte définitive dépend des résultats futurs.
Le compte 156 "Provisions pour renouvellement (entreprises concessionnaires)" enregistre les
provisions pour renouvellement des immobilisations constituées par les concessionnaires de service
public.
Le compte 157 "Provisions pour charges à répartir sur plusieurs exercices" enregistre les provisions
destinées à couvrir des charges prévisibles, importantes, ne présentant pas un caractère annuel, telles
que les frais de grosses réparations, et qui en conséquence, ne sauraient être supportées par le seul
exercice au cours duquel elles sont engagées.
Lors de la constitution d'une provision, le compte de provisions est crédité par le débit :
du compte 681 "Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions - Charges
d'exploitation" lorsqu'elle concerne l'exploitation ;
du compte 686 "Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions - Charges
financières" lorsqu'elle affecte l'activité financière de l'entité ;
du compte 687 "Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions - Charges
exceptionnelles" lorsqu'elle a un caractère exceptionnel.
Il est réajusté à la fin de chaque exercice par :
le débit des comptes de dotations correspondants 681, 686 ou 687, lorsque le montant de la
provision est augmenté ;
le crédit du compte 781 "Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions (à inscrire dans
les produits d'exploitation)", du compte 786 "Reprises sur provisions et dépréciations (à inscrire dans
les produits financiers)" ou du compte 787 "Reprises sur provisions et dépréciations (à inscrire dans
les produits exceptionnels)", lorsque le montant de la provision doit être diminué ou annulé, la
provision étant devenue, en tout ou partie, sans objet.
Art. 941-16
16 : Emprunts et dettes assimilées
Le compte 16 "Emprunts et dettes assimilées" enregistre d'une part les emprunts, d'autre part les
dettes financières assimilées à des emprunts, à l'exception de celles enregistrées au compte 17
"Dettes rattachées à des participations".
Les comptes 161 "Emprunts obligataires convertibles", 163 "Autres emprunts obligataires", 164
"Emprunts auprès des établissements de crédit", 165 "Dépôts et cautionnements reçus", 166
"Participation des salariés aux résultats", 167 "Emprunts et dettes assorties de conditions
particulières" et 168 "Autres emprunts et dettes assimilées" peuvent être subdivisés pour identifier :
les emprunts et dettes assimilées contractés en France et à l'étranger, en monnaie nationale ou en
devises ;
la partie des emprunts et dettes assimilées dont les échéances sont à long terme, à moyen terme
ou à court terme.
Les intérêts courus sur emprunts et dettes sont regroupés dans une subdivision du compte 168.
Les entités peuvent également subdiviser les comptes d'emprunts pour identifier les emprunts
contractés auprès d'entités liées ou avec lesquelles elles ont un lien de participation.
Les emprunts obligataires dont le remboursement est assorti de primes sont comptabilisés au crédit
des comptes 161 ou 163 pour leur valeur totale, primes de remboursement incluses. La contrepartie
de ces primes est enregistrée au débit du compte 169 "Primes de remboursement des obligations".
La dotation de l'exercice est inscrite par le débit du compte 6861 "Dotations aux amortissements des
primes de remboursement des obligations" au crédit du compte 169.
À la souscription, l'émetteur d'obligations avec bons de souscription d'obligations (OBSO) enregistre
l'emprunt obligataire au compte 163 "Autres emprunts obligataires" pour sa valeur de
remboursement. La différence entre la valeur de remboursement et la valeur actuelle de l'emprunt est
enregistrée au compte 169 "Primes de remboursement des obligations".
La différence entre le prix d'émission des OBSO et la valeur actuelle de l'emprunt obligataire est
enregistrée en produits constatés d'avance au titre des bons.
Lorsqu'il s'agit d'obligations avec bons de souscription d'action (OBSA), l'emprunt obligataire est
comptabilisé selon les règles générales. La contrepartie des bons n'est pas constatée.
Les concours bancaires courants ne sont pas inscrits dans le compte 164 "Emprunts auprès des
établissements de crédit". Ils sont enregistrés dans un compte spécifique : 519 "Concours bancaires
courants".
Le compte 166 "Participation des salariés aux résultats" enregistre les fonds non employés et les
sommes relatives à la création d'un fonds de participation. La subdivision du compte 166 intitulée
"Comptes bloqués" est créditée par le débit du compte 424 "Participation des salariés aux résultats"
du montant des fonds qui n'ont pas pu être utilisés par suite d'absence d'accord entre employeurs et
salariés.
Le compte 167 regroupe les emprunts et dettes assortis de conditions particulières. Le montant des
émissions de titres participatifs est enregistré au compte 1671. Les avances conditionnées de l'État
sont enregistrées au compte 1674. Les emprunts participatifs sont enregistrés au compte 1675.
Le compte 1685 "Rentes viagères capitalisées" enregistre à son crédit la contrepartie du bien meuble
ou immeuble acquis contre paiement de rentes viagères. Il est apuré par le paiement des arrérages au
crédirentier.
Les arrérages à verser qui excèdent le capital sont inscrits au crédit du compte 1685 et constituent
des charges exceptionnelles. Inversement, le décès du crédirentier peut être générateur d'un produit
exceptionnel.
Art. 941-17
17 : Dettes rattachées à des participations
Les droits des coparticipants, non gérants, sur les immobilisations acquises ou créés dans le cadre
d'une société en participation sont enregistrés, dans la comptabilité du gérant, propriétaire des biens,
au crédit du compte 178 "Dettes rattachées à des sociétés en participation" par le débit du compte
458 "Associés - Opérations faites en commun et en GIE".
Le compte 178 est débité par le crédit du compte 458 pour constater la consommation des biens
immobilisés.
Art. 941-18
18 : Comptes de liaison des Etablissements et sociétés en participation
1 - Le compte 18 "Comptes de liaison des établissements et sociétés en participation" est utilisé pour
comptabiliser des cessions entre établissements, succursales, usines ou ateliers d'une même entité qui
tiennent des comptabilités autonomes.
a. Lorsque les cessions concernent des éléments dont la valeur se trouve directement dans un des
comptes de la comptabilité générale de l'établissement cédant, elles sont comptabilisées :
par l'établissement qui fournit, au crédit du compte intéressé de la comptabilité générale par le
débit du compte de liaison 181 "Comptes de liaison des établissements" ouvert au nom de
l'établissement client ;
par l'établissement qui reçoit, au débit du compte correspondant de la comptabilité générale, par le
crédit du compte de liaison 181 ouvert au nom de l'établissement fournisseur.
b. Lorsque les cessions concernent produits et des services dont le coût de revient, ne peut être
déterminé qu'en comptabilité analytique ou que par des calculs statistiques, les établissements
intéressés ouvrent les comptes 186 "Biens et prestations de services échangés entre établissements
(charges)" ou 187 "Biens et prestations de services échangés entre établissements (produits)" qui
sont subdivisés suivant les besoins.
Les cessions sont comptabilisées :
par l'établissement qui fournit, au crédit du compte 187 par le débit du compte de liaison 181
ouvert au nom de l'établissement client ;
par l'établissement qui reçoit, au débit du compte 186 par le crédit du compte de liaison 181 ouvert
au nom de l'établissement fournisseur.
Les entités peuvent évaluer les cessions internes soit au coût du produit cédé ou du service fourni,
soit pour une valeur différente de ce coût. Mais dans ce dernier cas les stocks de produits fabriqués
par l'établissement cessionnaire avec des éléments fournis par l'établissement cédant sont évalués au
coût de production pour l'entité, abstraction faite du résultat fictif inclus dans le prix de cession de ces
éléments.
Le compte de résultat de chaque établissement s'obtient par la totalisation des divers postes des
comptes de charges et de produits et des comptes 186 et 187 "Biens et prestations de services
échangés entre établissements" (charges et produits).
Pour l'ensemble de l'entité, les comptes 186 et 187 présentent des soldes qui s'annulent : les sommes
portées au crédit du compte 187 par les établissements fournisseurs et les sommes inscrites au débit
du compte 186 par les établissements clients s'équilibrent entre eux.
c. Les entités peuvent utiliser une méthode de comptabilisation différente de celle qui est décrite aux
paragraphes a) et b) ci-dessus.
Lorsque chacun de leurs établissements tient une comptabilité analytique distincte dans le cadre d'une
comptabilité générale unique pour l'ensemble des établissements, le compte 18 n'est pas utilisé. Les
cessions internes sont enregistrées en comptabilité analytique ; la comptabilité générale n'enregistre
que les opérations faites avec les tiers.
2 - Le compte 18 est également utilisé pour les opérations réalisées par l'intermédiaire d'une société
en participation.
Les regroupements des comptes de la société en participation dans la comptabilité du gérant
responsable de la gestion des opérations peut s'effectuer par le compte 188 "Comptes de liaison des
sociétés en participation".
Art. 942
Les comptes d'immobilisations sont débités, à la date d'entrée des biens dans le patrimoine de
l'entité :
de la valeur d'apport ;
du coût d'acquisition ;
du coût de production du bien ;
par le crédit, suivant le cas :
du compte 101 "Capital", ou du compte 456 "Associés - Opérations sur le capital" (comptes
d'apport en société) ;
du compte 404 "Fournisseurs d'immobilisations" ou autres comptes concernés ;
du compte 72 "Production immobilisée".
Les amortissements et les provisions pour dépréciation des immobilisations sont à porter aux
subdivisions des comptes 28 "Amortissements des immobilisations" et 29 "Provisions pour dépréciation
des immobilisations".
Lors des cessions, la valeur d'entrée des éléments cédés et les amortissements correspondants sont
sortis des comptes où ils figurent. Le montant net en résultant est porté au débit du compte 675
"Valeurs comptables des éléments d'actifs cédés". Simultanément, le compte 775 "Produits des
cessions d'éléments d'actif" est crédité par le débit du compte 462 "Créances sur cessions
d'immobilisations".
Art. 942-20
20 : Immobilisations incorporelles
Le compte 201 "Frais d'établissement" enregistre les frais d'établissement soit directement, soit par
l'intermédiaire du compte 72 "Production immobilisée".
Le compte 203 "Frais de recherche et de développement" enregistre les frais de recherche appliquée
et de développement qui peuvent être inscrits dans les immobilisations incorporelles. Il est débité par
le crédit du compte 72 "Production immobilisée". En cas d'échec des projets, les frais correspondants
sont immédiatement amortis par le débit de la subdivision du compte 687 intitulée "Dotations aux
amortissements exceptionnels sur immobilisations".
Lorsque la prise de brevet est consécutive à des recherches liées à la réalisation de projets, le compte
205 "Concessions et droits similaires, brevets, licences, marques, procédés, logiciels, droits et valeurs
similaires" est débité du montant retenu comme valeur d'entrée du brevet par le crédit du compte
203.
Le compte 205 enregistre les dépenses faites pour l'obtention de l'avantage que constitue la
protection accordée, sous certaines conditions, au titulaire d'une concession, à l'inventeur, à l'auteur
ou au bénéficiaire du droit d'exploitation d'un brevet, d'une licence, d'une marque, d'un procédé, de
droits de propriété littéraire ou artistique.
Le compte 205 enregistre également les dépenses d'acquisition ou de création de logiciels qui peuvent
être inscrits en immobilisations incorporelles.
Art. 942-21
21 : Immobilisations corporelles
Le compte 211 enregistre la valeur des terrains. Sont distingués :
les terrains nus qui ne supportent pas de construction ;
les terrains aménagés qui sont viabilisés ;
les sous-sols et les sur-sols. Ce compte est utilisé lorsque l'entité n'est pas propriétaire des trois
éléments rattachables à une même parcelle de terrain : sol, sous-sol, sur-sol. Ainsi, le compte sur-sol
enregistre la valeur du droit de construction ou d'utilisation de l'espace situé au-dessus d'un sol dont
l'entité n'est pas propriétaire ;
les terrains de gisement tels que les carrières ;
les terrains bâtis qui supportent une construction propre ;
les terrains bâtis qui supportent une construction d'autrui.
Les dépenses faites en vue de l'aménagement des terrains, par exemple : clôtures, mouvements de
terres, sont inscrites sous le compte 212 "Agencements et aménagements de terrains".
Le compte 213 "Constructions" comprend :
les bâtiments ;
les installations, agencements, aménagements ;
les ouvrages d'infrastructure.
Le compte 214 enregistre la valeur des constructions édifiées sur le sol d'autrui. Il comprend les
mêmes subdivisions que le compte 213.
Le compte 218 "Autres immobilisations corporelles" enregistre le montant des installations générales,
agencements et aménagements divers financés par l'entité lorsqu'elle n'est pas propriétaire de ces
éléments, c'est-à-dire, lorsqu'ils sont incorporés dans des immobilisations dont elle n'est pas
propriétaire ou sur lesquelles elle ne dispose d'aucun autre droit réel.
Art. 942-22
22 : Immobilisations mises en concession
Les immobilisations incorporelles ou corporelles mises en concession par le concédant ou par le
concessionnaire sont inscrites au compte 22 ; les immobilisations corporelles sont ventilées dans les
mêmes conditions que celles inscrites au compte 21.
Le compte 229 "Droits du concédant" enregistre la contrepartie de la valeur des biens mis
gratuitement dans la concession par le concédant.
Art. 942-23
23 : Immobilisations en cours
Le compte 23 "Immobilisations en cours" a pour objet de faire apparaître la valeur des immobilisations
non terminées à la fin de chaque exercice.
Du point de vue de leur origine, les immobilisations inscrites aux comptes 231 et 232 se répartissent
en deux groupes :
Art. 942-25
25 : Parts dans des entreprises liées et créances sur des entreprises liées
Art. 942-26
26 : Participations et créances rattachées à des participations
Le compte 261 "Titres de participation" est débité de la valeur d'apport ou du coût d'acquisition, par le
crédit, suivant le cas :
du compte 101 "Capital" ou du compte 456 "Associés - Opérations sur le capital" ;
du compte 404 "Fournisseurs d'immobilisations" ou du compte 269 "Versements restant à effectuer
sur titres de participation non libérés" ou des comptes financiers.
Il est crédité, en cas de cession des titres, par le débit du compte 675 "Valeurs comptables des
éléments d'actif cédés".
Le compte 266 "Autres formes de participation" est débité du montant de la souscription ou de
l'acquisition des parts d'un GIE. Si le GIE n'a pas de capital, le compte 266 est débité pour mémoire.
Le compte 267 "Créances rattachées à des participations" regroupe les créances nées à l'occasion de
prêts octroyés à des entités dans lesquelles le prêteur détient une participation.
Les avances à un GIE qui ne sont pas réalisables sont enregistrées au débit d'une subdivision du
compte 267 "Avances consolidables".
Dans le cas où la souscription à une partie du capital d'une société entraîne ultérieurement, pour le
souscripteur, des versements obligatoires de fonds supplémentaires qui ne sont pas inscrits au capital
de cette société, lesdits versements sont enregistrés dans une subdivision du compte 267 intitulée
"Versements représentatifs d'apports non capitalisés (appel de fonds)". Il en est ainsi, par exemple,
en matière immobilière.
Le compte 268 "Créances rattachées à des sociétés en participation" est débité par le crédit du
compte 458 "Associés - Opérations faites en commun ou en GIE", des droits que l'entité coparticipante
non gérante détient sur les biens acquis ou créés par le gérant de la société en participation.
Le compte 268 est crédité par le débit du compte 458 lors de la consommation des biens immobilisés.
Les intérêts courus à la fin de l'exercice sont inscrits dans des subdivisions des comptes 267 et 268.
Le compte 269 "Versements restant à effectuer sur les titres de participation non libérés" est crédité
du montant des versements restant à effectuer sur les titres de participation non libérés par le débit
du compte 261 "Titres de participation".
Art. 942-27
27 : Autres immobilisations financières
L'ouverture de subdivisions des comptes 274 "Prêts", 275 "Dépôts et cautionnements" et 276 "Autres
créances immobilisées" permet d'identifier la partie de ces prêts et créances qui sera récupérée à
long, moyen et court terme, ainsi que les intérêts courus.
Les titres conférant un droit de propriété donnés en nantissement ou faisant l'objet d'un blocage
temporaire supérieur à un an sont inscrits sous le compte 271 "Titres immobilisés autres que les titres
immobilisés de l'activité de portefeuille (droit de propriété)".
Le compte 279 "Versements restant à effectuer sur titres immobilisés non libérés" est crédité du
montant des versements restant à effectuer sur les titres immobilisés non libérés, par le débit du
compte 271.
Le compte 271 et le compte 272 "Titres immobilisés (droit de créance)" sont crédités, en cas de
cession, par le débit du compte 675 "Valeurs comptables des éléments d'actif cédés" pour la valeur
comptable des titres cédés. Simultanément, le compte 462 "Créances sur cessions d'immobilisations"
ou un compte de trésorerie sont débités par le crédit du compte 775 "Produits des cessions
d'éléments d'actif".
Lorsqu'une créance à immobiliser est acquise à un coût différent de sa valeur nominale, cette dernière
peut néanmoins être inscrite dans la subdivision du compte 27 intéressée, en enregistrant l'écart entre
la valeur nominale et le coût dans un compte à régulariser selon les conditions contractuelles.
Les sociétés qui achètent leurs actions inscrivent ces titres au compte 2771 "Actions propres ou parts
propres".
Les titres rachetés explicitement en vue de leur annulation sont inscrits au compte 2772 "Actions
propres ou parts propres en voie d'annulation". Compte tenu de la concomitance entre la réduction de
capital et le transfert de propriété des actions du patrimoine des actionnaires dans celui de la société,
cette inscription est effectuée pour mémoire. En toute hypothèse, ces titres auront disparu de l'actif à
la clôture de l'exercice. L'opération d'annulation équivaut à un partage partiel de l'actif social au profit
des vendeurs des actions rachetées. Si le prix de rachat est inférieur à la valeur nominale globale des
actions rachetées, le montant de la réduction de capital est néanmoins égal à cette valeur nominale
globale puisque les actions rachetées sont annulées. La différence est inscrite dans un compte
analogue à celui des primes d'émission ou d'apport. Si le prix de rachat est supérieur à la valeur
nominale des actions rachetées, le montant de la réduction de capital est égal à cette dernière et
l'excédent est imputé sur un compte distribuable de situation nette.
Dépréciation - Avis CU n° 98 D du 17 décembre 1998 relatif au traitement comptable des actions propres
La valeur comptable des titres inscrits au compte 2772 n’est soumise à aucune dépréciation et reste égale
à leur prix d’achat jusqu’à leur annulation dès lors que, dès l’origine, leur inscription doit être regardée
comme équivalant à une réduction des capitaux propres.
Art. 942-28
28 : Amortissements des immobilisations
Les comptes d'amortissements des immobilisations sont crédités par le débit du compte 681
"Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions - Charges d'exploitation", du
compte 686 "Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions - Charges
financières", ou du compte 687 "Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions -
Charges exceptionnelles", notamment pour des immobilisations non encore complètement amorties et
mises au rebut.
Art. 942-29
29 : Dépréciations des immobilisations
Lors de la constitution de dépréciations ou de l'augmentation de dépréciations déjà constituées, le
compte de dépréciations concerné est crédité par le débit du compte 681 " Dotations aux
amortissements, aux dépréciations et aux provisions - Charges d'exploitation ", du compte 686"
Dotations aux amortissements, dépréciations et aux provisions - Charges financières ", ou du compte
687 " Dotations aux amortissements, dépréciations et aux provisions - Charges exceptionnelles ".
Lors de l'annulation d'une dépréciation ou d’une provision devenue sans objet ou de leur diminution,
le compte de dépréciation ou de provision est débité par le crédit des subdivisions appropriées du
compte 78 " Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions ".
A la date de cession de l'immobilisation, la dépréciation antérieurement constituée est soldée par le
crédit d'une subdivision appropriée du compte 78.
Art. 943
Les entités établissent la nomenclature qui correspond le mieux à leurs besoins internes de gestion. Il
est recommandé que les entités établissent cette nomenclature en se référant à la nomenclature des
activités françaises, de telle sorte qu'à son niveau le plus regroupé la nomenclature interne puisse
être : soit identique à la nomenclature officielle, soit une simple subdivision de la nomenclature
officielle afin que cette dernière puisse être constituée par simple addition ; dans le cas exceptionnel
où des produits ne pourraient pas être répartis suivant les postes de la nomenclature officielle, ils
pourront figurer sur une ligne "non ventilés".
Lorsque l'entité utilise concurremment et indistinctement une matière achetée et un produit
intermédiaire ou fini, fabriqué par elle, en tous points semblables et ne se distinguant que par leur
origine, elle peut n'ouvrir qu'un seul compte pour cette matière ou ce produit. Il en est de même
lorsqu'une marchandise et un produit fini en tous points semblables sont destinés à la vente.
Le compte 36 "Stocks provenant d'immobilisations" peut enregistrer en cours d'exercice les entrées en
stocks d'éléments démontés ou récupérés sur des immobilisations corporelles. Il est débité par le
crédit du compte 21 "Immobilisations corporelles". En fin d'exercice, le compte 36 est soldé par le
débit du compte 603 "Variation des stocks (approvisionnements et marchandises)". Si des éléments
de stocks visés ci-dessus subsistent à cette date, ils sont inscrits au débit des comptes appropriés de
la classe 3 par le crédit du compte 603.
L'inventaire permanent peut être tenu en comptabilité générale dans les comptes correspondants de
la classe 3 suivant les modalités définies ci-après.
1. En ce qui concerne les stocks d'approvisionnements et de marchandises, les comptes 601 "Achats
stockés - Matières premières (et fournitures)", 602 "Achats stockés - Autres approvisionnements" et
607 "Achats et marchandises" sont débités par le crédit des comptes intéressés des classes 4 et 5.
En cours d'exercice, les comptes de stocks 31, 32 et 37 fonctionnent comme des comptes de
magasin ; ils sont débités des entrées par le crédit des comptes 6031, 6032 et 6037 et crédités des
sorties par le débit de ces mêmes comptes.
En fin d'exercice, les soldes des comptes 601, 602, 607 et 6031, 6032, 6037 sont virés au compte 120
"Résultat de l'exercice (bénéfice)" ou 129 "Résultat de l'exercice (perte)".
2. En ce qui concerne les stocks de produits, le compte 35 fonctionne comme un compte de magasin ;
il est débité des entrées par le crédit du compte 7135 et crédité des sorties par le débit de ce même
compte. Ces mouvements sont valorisés conformément aux méthodes de calcul des coûts utilisées par
l'entité.
Les en-cours de production valorisés à la fin de l'exercice sont inscrits au débit des comptes 33 et 34
par le crédit des comptes 7133 et 7134 après annulation des en-cours de production du début de
l'exercice. En fin d'exercice, le solde du compte 71 "Production stockée (ou déstockage)" est viré au
compte 120 ou 129.
En ce qui concerne les stocks dont l'entité est déjà propriétaire mais qui sont en voie d'acheminement,
c'est-à-dire non encore réceptionnés ou en ce qui concerne les stocks mis en dépôt ou en
consignation, le compte 38 peut être utilisé pour comptabiliser les stocks jusqu'à réception dans les
magasins de l'entité ou dans ceux du dépositaire ou consignataire. Dès réception, ces stocks sont
ventilés dans les comptes correspondant à leur nature. En fin de période si le compte 38 n'est pas
soldé, les entités donnent le détail des stocks ainsi comptabilisés.
Art. 943-39
39 : Dépréciations des stocks et en-cours
Les subdivisions du compte 39 "Dépréciations des stocks et en-cours" sont créditées par les
subdivisions concernées du compte 68 "Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux
provisions" du montant des dépréciations, ou de leur augmentation, affectant les stocks et en-cours.
Elles sont débitées par le crédit des subdivisions concernées du compte 78 "Reprises sur
amortissements, dépréciations et provisions" du montant des dépréciations ou de leur quote-part
devenues sans objet.
Art. 944
Art. 944-40
40 : Fournisseurs et comptes rattachés
Le compte 40 "Fournisseurs et comptes rattachés" enregistre les dettes et avances de fonds liées à
l'acquisition de biens ou de services.
Le compte 401 "Fournisseurs" est crédité du montant des factures d'achats de biens ou de prestations
de services par le débit :
des comptes concernés de la classe 6 pour le montant hors taxes récupérables par l'entité ;
du compte 4096 "Fournisseurs - Créances pour emballages et matériel à rendre" ;
du compte 4456 "Taxes sur le chiffre d'affaires déductibles" pour le montant des taxes récupérables
par l'entité.
Lors de l'acquisition d'immobilisations, le compte 404 "Fournisseurs d'immobilisations" est crédité par
le débit :
des comptes d'immobilisations concernés pour leur montant hors taxes récupérables par l'entité ;
du compte 4456 "Taxes sur le chiffre d'affaires déductibles" pour le montant des taxes
récupérables.
Le compte 404 "Fournisseurs d'immobilisations" est débité par le crédit, notamment :
d'un compte de trésorerie lors des règlements effectués par l'entité à ses fournisseurs ;
du compte 405 "Fournisseurs d'immobilisations - Effets à payer" lors de l'acceptation d'une lettre de
change ou de remise d'un billet à ordre.
Le compte 408 "Fournisseurs - Factures non parvenues" est crédité, à la clôture de la période
comptable, du montant, taxes comprises, des factures imputables à la période close mais non encore
parvenues, dont le montant est suffisamment connu et évaluable, par le débit des comptes concernés
des classes 4 et 6. À l'ouverture de la période suivante, ces écritures sont contre-passées. Les entités
peuvent également débiter directement le compte 408 par le crédit du compte 401 à réception de la
facture, les ajustements nécessaires étant enregistrés aux comptes intéressés.
Le compte 4091 "Fournisseurs - Avances et acomptes versés sur commandes" est crédité par le débit
du compte 401 et éventuellement du compte 404 après réception de la facture par l'entité. Il est
débité, lors du paiement par l'entité d'avances sur commandes passées auprès des fournisseurs, par le
crédit d'un compte de trésorerie. Les avances et acomptes versés sur commandes d'immobilisations
inscrites en cours d'exercice au compte 4091 sont virés en fin d'exercice aux comptes 237 ou 238.
Le compte 4096 "Fournisseurs - Créances pour emballages et matériel à rendre" est débité par le
crédit du compte 401 lors de la consignation par les fournisseurs à l'entité d'emballages ou de
matériel, pour le montant de la consignation.
Il est crédité :
par le débit du compte 401 lorsque l'entité rend les emballages ou le matériel au prix de la
consignation ;
par le débit du compte 602 "Achats stockés - Autres approvisionnements" lorsque l'entité décide de
conserver les emballages ou le matériel consignés ;
par le débit du compte 401 et de la subdivision du compte 613 intitulée "Malis sur emballages" si la
reprise se fait pour un montant inférieur à celui de la consignation.
Les soldes débiteurs des comptes fournisseurs d'exploitation et d'immobilisations autres que 4091,
4096 et 4098 sont virés au débit du compte 4097 "Fournisseurs - Autres avoirs".
Art. 944-41
41 : Clients et comptes rattachés
Les créances liées à la vente de biens ou services rattachés au cycle d'exploitation de l'entité sont
enregistrées au compte 41 "Clients et comptes rattachés".
Le compte 411 "Clients" est débité du montant des factures de ventes de biens ou de prestations de
services par le crédit :
de l'une des subdivisions du compte 70 "Ventes de produits fabriqués, prestations de services,
marchandises" pour le montant hors taxes collectées ;
du compte 4196 "Clients - Dettes pour emballages et matériel consignés" ;
du compte 4457 "Taxes sur le chiffre d'affaires collectées par l'entreprise".
Le compte 4117 "Clients - Retenues de garantie" est débité, le cas échéant, du montant des retenues
effectuées par les clients sur le prix convenu, jusqu'à l'échéance du terme de garantie prévu ; en
contrepartie, le compte du client est crédité.
Le compte 416 "Clients douteux ou litigieux" est débité par le crédit du compte 411 pour le montant
total des créances que l'entité possède à l'encontre de clients dont la solvabilité apparaît douteuse ou
avec lesquels l'entité est en litige.
Le compte 413 est débité par le crédit du compte 411 au moment de l'entrée des effets en
portefeuille. Ce compte est crédité, à l'échéance de l'effet ou à la date de l'escompte, par le débit :
d'un compte de trésorerie ;
de la subdivision du compte 661 intitulée "Intérêts bancaires et sur opérations de financement
(escompte, ...)".
En cas de renvoi de l'effet par l'établissement de crédit, pour non-paiement ou toute autre cause,
notamment réclamation, refus d'acceptation ou irrégularité de l'effet de commerce, le remboursement
du crédit d'escompte entraîne :
une inscription au crédit du compte de l'établissement prêteur ;
le rétablissement à l'actif de la créance initiale et, le cas échéant, la constitution d'une dépréciation
à concurrence du montant de la perte probable.
Dans le cas où le remettant reçoit un avis de non-paiement et que l'établissement de crédit conserve
l'effet, les écritures ne sont pas nécessairement contre-passées dans les comptes de cet
établissement. S'il y a contre-passation, l'opération symétrique est effectuée dans les comptes de
l'entité. En l'absence de contre-passation, une provision pour risques est constituée par l'entité.
Le compte 418 "Clients - Produits non encore facturés" est débité, à la clôture de la période
comptable, du montant, taxes comprises, des créances imputables à la période close et pour
lesquelles les pièces justificatives n'ont pas encore été établies, par le crédit des comptes concernés
des classes 4 et 7.
Toutefois, les entités peuvent également créditer directement le compte 418 par le débit du compte
411 lors de l'établissement de la pièce justificative, les ajustements nécessaires étant enregistrés aux
comptes intéressés.
Le compte 4191 "Clients - Avances et acomptes reçus sur commandes" enregistre les avances et
acomptes reçus par l'entité sur les commandes à livrer, les travaux à exécuter ou les services à
rendre. Il est crédité par le débit d'un compte de trésorerie du montant des avances et acomptes
reçus des clients. Il est débité, après l'établissement de la facture, du montant de ces avances et
acomptes par le crédit du compte 411.
Le compte 4196 "Clients - Dettes pour emballages et matériel consignés" est crédité des sommes
facturées par l'entité à ses clients au titre des consignations d'emballages ou de matériel par le débit
du compte 411.
Il est débité du même montant :
par le crédit du compte 411 en cas de restitution de l'emballage ;
par le crédit des comptes intéressés de la classe 7 dans le cas où l'emballage est conservé par le
client ; il peut s'agir d'une cession d'immobilisation ou d'une cession d'approvisionnement selon le
mode de comptabilisation retenu pour les emballages ;
par le crédit du compte 411 et de la subdivision du compte 708 intitulée "Bonis sur reprises
d'emballages consignés", lorsque la reprise est effectuée pour un prix inférieur à celui de la
consignation.
Art. 944-42
42 : Personnel et comptes rattachés
Le compte 421 "Personnel - Rémunérations dues" est crédité des rémunérations brutes à payer au
personnel par le débit des comptes de charges intéressés.
Il est débité :
du montant des avances et acomptes versés au personnel par le crédit du compte 425 "Personnel -
Avances et acomptes" ;
du montant des oppositions notifiées à l'entité à l'encontre des membres de son personnel par le
crédit du compte 427 "Personnel - Oppositions" ;
de la quote-part des charges sociales incombant au personnel par le crédit du compte 43 "Sécurité
sociale et autres organismes sociaux" ;
du montant des règlements effectués au personnel par le crédit d'un compte de trésorerie.
Le compte 422 "Comités d'entreprise, d'établissement, ..." est crédité du montant des sommes mises
à la disposition des comités d'entreprise, d'établissement ou autres, par le débit des subdivisions du
compte 647 intitulées "Versements aux comités d'entreprise et d'établissement", "Versements aux
comités d'hygiène et de sécurité". Il est débité du montant des versements effectués à ces comités
par le crédit d'un compte de trésorerie.
Le compte 424 "Participation des salariés aux résultats" enregistre le montant des sommes attribuées
aux salariés au titre de la participation aux résultats, après la date d'approbation des comptes par
l'assemblée générale ordinaire des actionnaires au cours de l'exercice suivant celui au titre duquel la
participation est attribuée, ou à la date de validité du contrat de participation si elle est postérieure à
celle de l'assemblée générale.
Selon la nature des emplois, une subdivision du compte 424 est débitée par le crédit des comptes
suivants :
en cas d'attribution d'actions ou de coupures d'actions de la société par incorporation de réserves
au capital : 101 "Capital social", et 104 "Primes liées au capital social" ;
en cas d'attribution d'actions rachetées par la société : 502 "Actions propres", compte au débit
duquel les actions ont été enregistrées lors du rachat ;
en cas de création d'un fonds dans l'entité : Subdivision du compte 166 intitulée "Fonds de
participation" ;
en cas de versement à des organismes de placement étrangers à l'entité et d'achats d'actions de
sociétés d'investissement à capital variable (SICAV) ou versement au dépositaire du fonds commun de
placement, dans le cadre du plan d'épargne d'entreprise : Compte de trésorerie concerné.
L'éventuel reliquat de fonds non attribué, par suite de l'existence d'un plafond pour chaque
bénéficiaire, est maintenu à la subdivision concernée du compte 424.
La prise en charge par l'employeur des frais de gestion de l'organe de placement gérant les fonds
déposés dans le cadre de la participation des salariés ou du plan d'épargne d'entreprise est
enregistrée au compte de charges externes 628 "Divers".
Lorsque les fonds ne sont pas utilisés, par suite d'absence d'accord entre les employeurs et les
salariés, ils sont virés du compte 424 à la subdivision du compte 166 "Comptes bloqués".
Lorsque les fonds deviennent disponibles, la dette inscrite au compte 166 au titre des comptes
bloqués ou des fonds de participation est transférée à une subdivision du compte 424 intitulée
"Comptes courants".
Le compte 425 "Personnel - Avances et acomptes" est débité du montant des avances et acomptes
versés au personnel, par le crédit d'un compte de trésorerie. Il est crédité, pour solde, par le débit du
compte 421.
Le compte 426 "Personnel - Dépôts" est crédité du montant des sommes confiées en dépôt à l'entité
par les membres de son personnel, par le débit d'un compte de trésorerie. Il est débité, lors du
remboursement au personnel des sommes ainsi déposées, par le crédit d'un compte de trésorerie.
Le compte 427 "Personnel - Oppositions" est crédité du montant des sommes faisant l'objet
d'oppositions obtenues par des tiers à l'encontre de membres du personnel de l'entité, par le débit du
compte 421 "Personnel - Rémunérations dues". Il est débité du montant desdites sommes, lors de
leur versement aux tiers bénéficiaires de l'opposition, par le crédit d'un compte de trésorerie.
À la fin de l'exercice, au moment des écritures d'inventaire qui ont notamment pour objet
l'enregistrement des charges et des produits afférents à la gestion de l'exercice clos, l'entité :
crédite les subdivisions du compte 428 "Personnel - Charges à payer et produits à recevoir"
correspondant notamment au montant des dettes potentielles relatives aux congés à payer et à la
participation des salariés aux résultats par le débit de la subdivision du compte 641 intitulée "Congés
payés" et du compte 691 "Participation des salariés aux résultats" ;
débite les subdivisions éventuelles du compte 428 par le crédit des comptes de produits intéressés.
Art. 944-43
43 : Sécurité sociale et autres organismes sociaux
Les comptes 431 "Sécurité sociale" et 437 "Autres organismes sociaux" sont crédités respectivement
du montant :
des sommes dues par l'entité à la Sécurité sociale ainsi qu'aux différents organismes sociaux au
titre des cotisations patronales d'assurances sociales, d'allocations familiales, d'accidents du travail, de
retraites du personnel par le débit des comptes de charges par nature intéressés ;
des sommes à régler aux organismes susvisés pour le compte du personnel par le débit du compte
421 "Personnel - Rémunérations dues".
Ils sont débités des règlements effectués à ces organismes par le crédit d'un compte de trésorerie.
Dans l'hypothèse où, conformément aux dispositions de certains accords de salaires, conventions
collectives ou contrats de travail individuels, l'entité a réglé à ses employés tout ou partie de leur
rémunération en cas de maladie, d'accident ou de maternité, le compte 4387 "Produits à recevoir" est
débité du montant des diverses prestations qu'elle a ainsi avancées à ses salariés pour le compte de la
Sécurité sociale et des autres organismes sociaux par le crédit du compte 641 "Rémunérations du
personnel".
Art. 944-44
44 : Etat et autres collectivités publiques
Les opérations à inscrire au compte 44 "État et autres collectivités publiques" sont celles qui sont
faites avec l'État, les collectivités publiques et les organismes internationaux à caractère officiel,
considérés en tant que puissance publique, à l'exception par conséquent des ventes et des achats qui
s'inscrivent au compte 40 "Fournisseurs et comptes rattachés" et 41 "Clients et comptes rattachés" au
même titre que les opérations faites avec les autres fournisseurs et les autres clients.
En fin d'exercice, lorsque des subventions accordées à l'entité n'ont pas encore été perçues, le compte
441 "État - Subventions à recevoir" est débité :
du montant des subventions d'investissement à recevoir par le crédit du compte 13 "Subventions
d'investissement" ;
du montant des subventions d'exploitation à recevoir par le crédit du compte 74 "Subventions
d'exploitation" ;
du montant des subventions d'équilibre à recevoir par la subdivision du compte 771 intitulée
"Subventions d'équilibre".
Le compte 441 est crédité par le débit d'un compte de trésorerie lors de la réception des subventions
susvisées.
Le compte 442 "État - Impôts et taxes recouvrables sur des tiers" est crédité des retenues effectuées
par l'entité pour le compte de l'État sur des sommes dues à des tiers par le débit de leurs comptes.
Le compte 443 "Opérations particulières avec l'État" enregistre notamment les produits ou charges
résultant d'avantages accordés ou de sujétions imposées à une entité par l'État, les collectivités
publiques, les organismes internationaux.
La créance sur l'État résultant de la suppression de la règle du décalage d'un mois en matière de TVA
est enregistrée dans un compte spécifique : le compte 4431 "Créances sur l'État résultant de la
suppression de la règle du décalage d'un mois en matière de TVA". Les intérêts courus sur cette
créance sont enregistrés au compte 4438 "Intérêts courus sur créances figurant au 4431".
Le compte 444 "État - Impôts sur les bénéfices" est crédité du montant des impôts sur les bénéfices
dus à l'État par le débit du compte 695 "Impôts sur les bénéfices". Il est débité du montant des
acomptes et du solde des règlements effectués au Trésor par le crédit d'un compte de trésorerie.
Le compte 444 est également débité du montant de la créance résultant du report en arrière du déficit
par le crédit du compte 699 "Produits - Report en arrière des déficits".
Le compte 445 "État - Taxes sur le chiffre d'affaires" reçoit d'une part le montant des taxes collectées
pour le compte de l'État, et, d'autre part, le montant des taxes à récupérer.
La TVA collectée par l'entité constitue une dette envers le Trésor public. Elle est enregistrée au crédit
du compte 4457 "Taxes sur le chiffre d'affaires collectées par l'entreprise".
La TVA déductible sur achats de biens et services constitue une créance sur le Trésor public
enregistrée au débit du compte 4456 "Taxes sur le chiffre d'affaires déductibles". Les sous-comptes
suivants peuvent être ouverts pour tenir compte des modalités particulières de récupération :
44562 "TVA sur immobilisations",
44566 "TVA sur autres biens et services",
La TVA à verser au Trésor public au titre du mois ou du trimestre est constatée au crédit du compte
4455 "Taxes sur le chiffre d'affaires à décaisser", en débitant le compte 4457 et en créditant le
compte 4456.
Le compte 446 "Obligations cautionnées" est crédité du montant des obligations cautionnées
souscrites en règlement des taxes par le débit :
des comptes 445 "État - Taxes sur le chiffre d'affaires" et 447 "Autres impôts, taxes et versements
assimilés" ;
d'une subdivision du compte 661 intitulée "Intérêts des obligations cautionnées", pour la quote-part
des intérêts rattachables à l'exercice.
Le compte 447 "Autres impôts, taxes et versements assimilés" est crédité du montant de tous les
autres impôts et taxes dus par l'entité par le débit des comptes de charges intéressés.
Art. 944-45
45 : Groupe et associés
Le compte 451 "Groupe" enregistre à son débit le montant des fonds avancés directement ou
indirectement de façon temporaire par l'entité aux sociétés du groupe, et à son crédit le montant des
fonds mis directement ou indirectement à disposition de l'entité par les sociétés du groupe.
Le compte 455 "Associés - Comptes courants" enregistre à son crédit le montant des fonds mis ou
laissés temporairement à la disposition de l'entité par les associés.
Le compte 456 "Associés - Opérations sur le capital" est subdivisé afin d'enregistrer distinctement les
opérations relatives à la création de l'entité ou à la modification de son capital :
le compte 4561 "Associés - Comptes d'apport en société" est débité du montant de la promesse
d'apport faite en espèce ou en nature, par les associés par le crédit des subdivisions concernées du
compte 101 "Capital" ; il est crédité par le débit des comptes retraçant les apports ;
le compte 4562 "Apporteurs - Capital appelé, non versé" est débité par le crédit du compte 109
"Actionnaires : Capital souscrit - non appelé" lors des appels successifs du capital ; il est crédité lors
de la réalisation de l'apport par le débit du ou des comptes d'actifs concernés ;
le compte 4563 "Associés - Versements reçus sur augmentation de capital" reçoit à son crédit la
contrepartie des versements effectués par les associés à la suite de la décision d'augmentation du
capital ; il est débité à la clôture de la période de réalisation de l'opération soit par le crédit des
subdivisions concernées des comptes 101 "Capital" et 104 "Primes liées au capital", lorsque
l'augmentation devient effective, soit par le crédit d'un compte d'associé, lorsque la modification du
capital est annulée pour défaut de réalisation du quantum ;
le compte 4564 "Associés - Versements anticipés" reçoit à son crédit le montant des apports que
certains associés mettent à la disposition de l'entité préalablement aux appels de capital ; il s'apure au
fur et à mesure de ces appels ;
le compte 4566 "Actionnaires défaillants" est utilisé afin de régulariser la situation des actionnaires
qui ne se sont pas acquittés de leurs obligations lors d'un appel de capital ;
le compte 4567 "Associés - Capital à rembourser" est crédité des sommes dues aux associés à la
suite de la décision d'amortissement d'une fraction du capital.
Le compte 457 "Associés - Dividendes à payer" est crédité du montant des dividendes dont la
distribution a été décidée par les organes compétents, par le débit :
du compte 12 "Résultat de l'exercice" ;
Le compte 458 "Associés - Opérations faites en commun et en GIE" enregistre les opérations faites
par l'intermédiaire d'une société en participation ou d'un GIE selon les modalités suivantes :
1. Sociétés en participation.
Le compte 458 enregistre les mises de fonds entre coparticipants.
Le gérant, propriétaire des biens acquis ou créés dans le cadre d'une société en participation,
enregistre au débit du compte 458 la part des autres coparticipants par le crédit du compte 178
"Dettes rattachées à des sociétés en participation". Les coparticipants non gérants enregistrent leur
part dans ces biens au débit du compte 268 "Créances rattachées à des sociétés en participation" par
le crédit du compte 458. La constatation de la consommation des biens immobilisés par suite des
opérations d'exploitation faites en société en participation se traduit au niveau des comptes 178 et
268 par une réduction d'un même montant des obligations et des droits respectifs du gérant et des
non gérants :
le compte 178 est alors débité par le crédit du compte 458 dans la comptabilité du gérant,
le compte 268 est crédité par le débit du compte 458 dans la comptabilité des non gérants.
Lorsque la comptabilité de la société en participation est exclusivement tenue par un gérant, la quote-
part des résultats revenant aux autres coparticipants est enregistrée dans la comptabilité du gérant au
débit du compte 655 "Quote-parts du résultat sur opérations faites en commun" par le crédit du
compte 458, s'il s'agit d'un bénéfice ou au crédit du compte 755 "Quote-parts du résultat sur
opérations faites en commun" par le débit du compte 458, s'il s'agit d'une perte.
Symétriquement, la quote-part de résultat revenant à chaque coparticipant non gérant est enregistrée
dans leur comptabilité aux comptes 755 ou 655 par le débit ou le crédit du compte 458.
2. GIE
Le compte 458 enregistre les opérations faites en GIE autres que les acquisitions ou les souscriptions
de parts et les avances non réalisables qui sont respectivement enregistrées aux comptes 266 "Autres
formes de participations" et 267 "Créances rattachées à des participations".
Les cotisations versées à un GIE en fonction des services rendus à l'entité constituent des charges
d'exploitation à débiter aux comptes de sous-traitance intéressés par le crédit d'une subdivision du
compte 458. Si elles sont versées sous la forme d'abonnements ou de provisions, une régularisation
est effectuée en fin d'exercice par l'intermédiaire du compte 468 "Charges à payer et produits à
recevoir" ou 486 "Charges constatées d'avance".
Art. 944-46
46 : Débiteurs divers et créditeurs divers
Lors de la cession d'immobilisations autres que les TIAP, le compte 462 "Créances sur cessions
d'immobilisations" est débité du prix de cession des éléments d'actif cédés, par le crédit du compte
775 "Produits des cessions d'éléments d'actif" ; simultanément, le compte d'immobilisations concerné
est crédité par le débit du compte 675 "Valeurs comptables des éléments d'actif cédés" ; les
amortissements en sont déduits.
Lors de la cession de TIAP, le compte 462 est débité du prix de cession des TIAP, par le crédit :
du compte 775, lorsque la cession est génératrice d'un profit ; simultanément, le compte 273
"Titres immobilisés de l'activité de portefeuille" est crédité par le débit du compte 775 ;
du compte 675, lorsque la cession est génératrice d'une perte ; simultanément, le compte 273 est
crédité par le débit du compte 675.
Lors de la cession de valeurs mobilières de placement, le compte 465 "Créances sur cessions de
valeurs mobilières de placement" est débité, par le crédit :
du compte 767 "Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement", lorsque la cession
est génératrice d'un profit ; simultanément, le compte 50 "Valeurs mobilières de placement" est
crédité par le débit du compte 767 ;
du compte 667 "Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement", lorsque la
cession est génératrice d'une perte ; simultanément, le compte 50 "Valeurs mobilières de placement"
est crédité par le débit du compte 667.
Le compte 464 "Dettes sur acquisitions de valeurs mobilières de placement" enregistre à son crédit le
montant des dettes relatives à l'acquisition de valeurs mobilières de placement ; le compte 50
"Valeurs mobilières de placement" est débité en contrepartie.
Les opérations dont le solde peut être indifféremment soit débiteur, soit créditeur sont comptabilisées
à des subdivisions ouvertes sous le compte 467 "Autres comptes débiteurs ou créditeurs".
La subdivision du compte 468 intitulée "Produits à recevoir" est débitée, notamment, des indemnités à
recevoir consécutives à des sinistres ou litiges par le crédit des comptes de produits intéressés.
Art. 944-47
47 : Comptes transitoires ou d'attente
Les opérations qui ne peuvent pas être imputées de façon certaine à un compte déterminé au
moment où elles sont enregistrées ou qui exigent une information complémentaire, sont inscrites
provisoirement dans les subdivisions 471 à 475 "Comptes d'attente" du compte 47 "Comptes
transitoires ou d'attente".
Ce procédé de comptabilisation ne sera utilisé qu'à titre exceptionnel. Toute opération portée au
compte 47 sera imputée au compte définitif dans les moindres délais possibles.
Les comptes divisionnaires à prévoir, le cas échéant, à l'intérieur du compte 47 seront ouverts sous
des intitulés précisant leur objet.
Les opérations inscrites dans ces comptes sont reclassées en fin d'exercice parmi les comptes figurant
au modèle de bilan.
Le compte 476 est débité des pertes latentes constatées par le crédit de comptes de créances ou de
comptes de dettes, selon qu'elles correspondent à une diminution des créances ou à une
augmentation des dettes.
Le compte 477 est crédité des gains latents constatés par le débit de comptes de créances ou de
comptes de dettes, selon qu'elles correspondent à une augmentation des créances ou à une
diminution des dettes.
Les différences de conversion, lorsqu'elles sont compensées par des contrats de couverture de
change, sont enregistrées dans des subdivisions distinctes des comptes 476 et 477.
Les comptes 4786 -« Différences d’évaluation sur instruments de trésorerie – ACTIF » et 4787 «
Différences d’évaluation sur instruments de trésorerie – PASSIF » enregistrent les différences
d’évaluation en contrepartie du compte 52 « Instruments de trésorerie ». Ces comptes enregistrent
également les gains ou pertes sur instruments de couverture en attente d’imputation en résultat de
manière symétrique avec l’élément couvert.
Art. 944-48
48 : Comptes de régularisation
En fin d'exercice, le compte 481 "Charges à répartir sur plusieurs exercices" enregistre à son débit les
charges à répartir sur plusieurs exercices qui comprennent les frais d'émission des emprunts par le
crédit du compte 79 "Transferts de charges". Il est crédité, à la clôture de chaque exercice, par le
débit du compte 6812 "Dotations aux amortissements des charges d'exploitation à répartir" du
montant de la quote-part des charges incombant à cet exercice, également en ce qui concerne
l'exercice de transfert.
Le compte 486 "Charges constatées d'avance" enregistre les charges qui correspondent à des achats
de biens et de services dont la fourniture ou la prestation interviendra ultérieurement. Il est débité, en
fin d'exercice, par le crédit des comptes de charges intéressés. Il est crédité, à l'ouverture de
l'exercice suivant, par le débit de ces mêmes comptes. Un autre procédé de comptabilisation consiste,
lors de l'enregistrement initial de la facture, à affecter directement au compte de régularisation 486 la
quote-part des charges se rapportant à un exercice ultérieur.
Le compte 487 "Produits constatés d'avance" enregistre les produits perçus ou comptabilisés avant
que les prestations ou les fournitures les justifiant aient été effectuées ou fournies. Il est crédité, en
fin d'exercice, par le débit des comptes de produits intéressés. Il est débité, à l'ouverture de l'exercice
suivant, par le crédit de ces mêmes comptes. Un autre procédé de comptabilisation consiste, lors de
l'enregistrement initial de la facture, à affecter directement au compte de régularisation 487 la quote-
part des produits se rapportant à un exercice ultérieur.
Les comptes 486 et 487 peuvent être subdivisés conformément à la nomenclature des classes 6 et 7.
Le compte 488 "Comptes de répartition périodique des charges et des produits" enregistre les charges
et les produits dont le montant peut être connu ou fixé d'avance avec une précision suffisante et
qu'on décide de répartir par fractions égales entre les périodes comptables de l'exercice. Il s'agit du
système de l'abonnement. En cours d'exercice, l'abonnement est modifié, s'il y a lieu, en plus ou en
moins, de manière que le total des sommes inscrites au débit ou au crédit des comptes intéressés des
classes 6 ou 7 soit égal, en fin d'exercice, au montant effectif de la charge ou du produit. Le compte
488 est soldé à la fin de l'exercice.
Art. 944-49
49 : Dépréciations des comptes de tiers
Ces comptes sont crédités, en fin d'exercice :
par le débit du compte 6817 "Dotations pour dépréciations des actifs circulants" (autres que valeurs
mobilières de placement) ;
ou par le débit du compte 6876 "Dotations pour dépréciations exceptionnelles".
Lorsque la dépréciation est devenue, en tout ou partie sans objet, ou se révèle exagérée, ou lorsque
se réalise le risque de non recouvrement couvert par la dépréciation, ces comptes sont débités :
par le crédit du compte 7817 "Reprises sur dépréciations des actifs circulants" (autres que valeurs
mobilières de placement) ;
ou par le crédit du compte 7876 "Reprises sur dépréciations exceptionnelles".
Art. 945-50
50 : valeurs mobilières de placement
Le compte 502 "Actions propres" est débité au moment du rachat par une société de ses propres
actions, lorsque cette opération a explicitement pour objet soit la régularisation des cours de bourse,
soit l'attribution des titres à ses salariés.
Les actions propres affectées spécifiquement à un plan sont inscrites au compte 502-1- « Actions
destinées à être attribuées aux employés et affectées à des plans déterminés ». Elles font l’objet d’une
provision au passif. Les actions propres affectées aux salariés mais non couvertes par une provision
au passif et les actions propres rachetées pour régularisation des cours de bourse sont inscrites au
compte 502-2 « Actions disponibles pour être attribuées aux employés ou pour régularisation des
cours de bourse ».
Pour la détermination du résultat dégagé à l'occasion de la vente des actions rachetées, les titres les
plus anciens sont réputés vendus les premiers (PEPS).
La différence existant entre le prix de vente et le coût des actions cédées déterminé par application de
la règle PEPS est inscrite soit à une subdivision du compte 778 intitulée "Bonis provenant du rachat
par l'entreprise d'actions et d'obligations émises par elle-même", soit à une subdivision du compte 678
intitulée "Malis provenant du rachat par l'entreprise d'actions et d'obligations émises par elle-même".
Les comptes 503 "Actions" et 504 "Autres titres conférant un droit de propriété" sont débités de la
valeur d'acquisition des actions et autres titres conférant un droit de propriété, par le crédit d'un
compte de tiers ou de disponibilités. Lors de la revente de ces actions, ou titres, ces comptes sont
crédités du montant de la valeur comptable de ces actions ou titres, par le débit :
du compte 767 "Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement", lorsque la cession
des titres est génératrice d'un profit ; simultanément lors de la cession, le prix de cession est porté au
crédit du compte 767 ;
du compte 667 "Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement", lorsque la
cession des titres est génératrice d'une perte ; simultanément lors de la cession, le prix de cession est
porté au crédit du compte 667.
La valeur d'acquisition des titres conférant un droit de créance est inscrite dans les comptes 505
"Obligations et bons émis par la société et rachetés par elle", 506 "Obligations", 507 "Bons du Trésor
et bons de caisse à court terme" et 508 "Autres valeurs mobilières et créances assimilées".
Les écritures comptables relatives aux opérations d'acquisition, d'annulation ou de cession d'actions
sont applicables aux opérations similaires effectuées sur des obligations.
L'acquéreur ou le souscripteur de bons de souscription enregistre la valeur des bons dans le compte
50 "Valeurs mobilières de placement".
Le compte 509 "Versements restant à effectuer sur valeurs mobilières de placement non libérées" est
crédité du montant des versements restant à effectuer sur les valeurs mobilières de placement non
libérées par le débit des subdivisions concernées du compte 50.
Art. 945-51
51 : Banques, établissements financiers et assimilés
Le compte 511 "Valeurs à l'encaissement" est débité du montant des coupons échus à encaisser, des
chèques et des effets remis à l'encaissement ainsi que des effets remis à l'escompte, par le crédit des
comptes intéressés.
Pour chaque compte bancaire dont elle est titulaire, l'entité utilise une subdivision distincte du compte
512 "Banques". Aucune compensation ne peut être opérée entre les comptes à solde créditeur et les
comptes à solde débiteur.
Les effets financiers créés en représentation des crédits consentis à l'entité, dans le cadre d'opérations
de mobilisation de créances commerciales (CMCC) ou de mobilisation de créances nées à l'étranger,
sont comptabilisés à des subdivisions du compte 519 "Concours bancaires courants". Les intérêts
courus liés à ces moyens de financement sont inscrits dans une subdivision du compte 519.
Art. 945-52
52 : Instruments de trésorerie
Le compte 52 «Instruments de trésorerie » est utilisé pour comptabiliser les opérations
mentionnées à la section 8 du chapitre II du titre VI du livre II du présent règlement.
Art. 945-53
53 : Caisse
Le compte 53 "Caisse" est débité du montant des espèces encaissées par l'entité. Il est crédité du
montant des espèces décaissées. Son solde est soit débiteur soit nul.
Art. 945-54
54 : Régies d'avances et accréditifs
Le compte 54 "Régies d'avances et accréditifs" enregistre, le cas échéant, les écritures relatives aux
fonds gérés par les régisseurs ou les comptables subordonnés et aux accréditifs ouverts dans les
banques au nom d'un tiers ou d'un agent de l'entité.
Ce compte est débité du montant des fonds remis aux régisseurs et aux titulaires d'accréditifs par le
crédit d'un compte de trésorerie. Il est crédité :
du montant des dépenses effectuées pour le compte de l'entité par le débit d'un compte de tiers ou
de charges ;
du montant des reversements de fonds avancés, par le débit d'un compte de trésorerie.
Art. 945-58
58 : Virements internes
Les comptes 58 "Virements internes" sont des comptes de passage utilisés pour la comptabilisation
pratique d'opérations au terme desquelles ils sont soldés.
Ces comptes sont notamment destinés à permettre la centralisation, sans risque de double emploi :
des virements de fonds d'un compte de caisse ou de banque à un autre compte de banque ou de
caisse ;
et, plus généralement, de toute opération faisant l'objet d'un enregistrement dans plusieurs
journaux auxiliaires.
Art. 945-59
59 : Dépréciations des comptes financiers
Le compte 590 "Dépréciations des valeurs mobilières de placement" est crédité du montant des
dépréciations financières des valeurs mobilières de placement par le débit d'une subdivision du
compte 6866 intitulée "Dotations pour dépréciations des valeurs mobilières de placement".
Ce compte est débité par le crédit d'une subdivision du compte 7866 intitulée "Reprises sur
dépréciations des valeurs mobilières de placement", lorsque la dépréciation s'avère, en tout ou partie,
sans objet.
Art. 946
Les charges d'exploitation normale et courante sont enregistrées sous les comptes 60 "Achats", 61/62
"Autres charges externes", 63 "Impôts, taxes et versements assimilés", 64 "Charges de personnel" et
65 "Autres charges de gestion courante".
Les charges rattachées à la gestion financière figurent sous le compte 66 "Charges financières".
Les charges relatives à des opérations exceptionnelles sont inscrites sous le compte 67 "Charges
exceptionnelles".
Le compte 68 "Dotations aux amortissements et aux provisions" comporte des subdivisions distinguant
les charges calculées d'exploitation, financières ou exceptionnelles.
Le compte 69 "Participation des salariés - Impôts sur les bénéfices et assimilés" enregistre les charges
de la participation des salariés aux résultats et les impôts sur les bénéfices.
Les comptes 60 à 69 n'enregistrent pas les montants affectés à des investissements ou à des
placements qui sont à inscrire directement dans les comptes 20 "Immobilisations incorporelles", 21
À titre dérogatoire, si les entités ne sont pas en mesure de faire de telles distinctions au moment
même où elles passent leurs écritures, soit qu'elles ne connaissent pas, alors, le caractère des
sommes à enregistrer, soit qu'elles ignorent encore l'affectation qui sera donnée à ces sommes,
l'affectation des dépenses à réimputer sera effectuée, en fin d'exercice, en les inscrivant, selon leur
affectation et leur nature :
ou au débit d'un compte de bilan par le crédit du compte 72 "Production immobilisée" ou par le
crédit des subdivisions du compte 79 "Transferts de charges" ;
ou au débit d'un autre compte de charges par le crédit des subdivisions intéressées du compte 79
"Transferts de charges".
Les différentes charges sont enregistrées aux comptes de la classe 6 même lorsqu'elles sont déjà
couvertes par des provisions. Les provisions antérieurement constituées sont annulées par le crédit du
compte 78 "Reprises sur amortissements et provisions".
Art. 946-60
60 : Achats sauf 603
Comme les stocks, les achats sont classés en fonction d'une nomenclature propre à l'entité dont les
modalités d'établissement et la compatibilité avec la nomenclature officielle des biens et services sont
identiques à celles déjà énoncées à l'occasion du fonctionnement des comptes de la classe 3 (stocks
et en-cours).
Les biens dont la destination est indéterminée à l'entrée dans le patrimoine de l'entité sont enregistrés
comme s'il s'agissait de biens destinés à être vendus. Leur affectation éventuelle en immobilisation
s'effectuera ultérieurement. Elle sera irréversible.
Les achats sont inscrits au débit des comptes 601 "Achats stockés - Matières premières (et
fournitures)", 602 "Achats stockés - Autres approvisionnements", 604 "Achats d'études et prestations
de services", 605 "Achats de matériel, équipements et travaux", 606 "Achats non stockés de matières
et fournitures" et 607 "Achats de marchandises" au prix d'achat, droits de douane inclus.
Des subdivisions des comptes d'achat peuvent être ouvertes pour identifier :
les achats en France et à l'étranger ;
les achats faits par l'entité auprès d'entités liées ou avec lesquelles elle a un lien de participation.
Les escomptes de règlement sont comptabilisés au crédit du compte 765 "Escomptes obtenus".
Les entités ont la faculté de comptabiliser directement les frais accessoires d'achat payés à des tiers,
par exemple les transports, les commissions et les assurances à l'un des comptes d'achats 601 à 607
et non aux comptes de charges par nature, lorsque ces charges peuvent être affectées de façon
certaine à telle ou telle catégorie de marchandises ou d'approvisionnements.
Pour permettre aux entités de fournir plus facilement le détail des frais accessoires incorporés aux
achats de l'exercice, le compte 608 peut être utilisé pour regrouper ces frais par catégorie tout en
maintenant dans des subdivisions de ce compte leur classement par nature.
Lorsque l'entité a reçu les marchandises ou les approvisionnements sans la facture correspondante, il
convient de débiter les comptes d'achats susvisés par le crédit du compte 408 "Fournisseurs -
Factures non parvenues".
Les biens et services sous-traités qui s'intègrent directement dans le cycle de production de l'entité
sont inscrits dans ses achats au débit des comptes :
604 "Achats d'études et de prestations de services" ;
605 "Achats de matériels, équipements et travaux".
Le compte 606 regroupe tous les achats non stockables, par exemple l'eau et l'énergie, ou non
stockés par l'entité tels que ceux afférents à des fournitures qui ne passent pas par un compte de
magasin, et dont les existants neufs, en fin d'exercice, sont inscrits au débit du compte 486 "Charges
constatées d'avance".
Le compte 609 "Rabais, remises et ristournes obtenus sur achats" enregistre à son crédit les rabais,
remises et ristournes sur achats obtenus des fournisseurs et dont le montant, non déduit des factures
d'achats, n'est connu que postérieurement à la comptabilisation de ces factures.
Art. 946-603
603 : Variation des stocks
Le compte 603 "Variation des stocks" est réservé à l'enregistrement des variations de stocks
d'approvisionnements et de marchandises.
Les soldes des subdivisions 6031 "Variation des stocks de matières premières (et fournitures)", 6032
"Variation des stocks des autres approvisionnements" et 6037 "Variation des stocks de marchandises"
du compte 603 représentent la différence existant entre la valeur des stocks d'approvisionnements et
de marchandises à la clôture de l'exercice et la valeur desdits stocks à la clôture de l'exercice
précédent, c'est-à-dire la différence de valeur entre le stock final, dit stock de sortie, et le stock initial,
dit stock d'entrée, compte non tenu des dépréciations.
Ces comptes de variation des stocks sont débités, pour les éléments qui les concernent, de la valeur
du stock initial et crédités de la valeur du stock final. En conséquence, le solde du compte 603
représente la variation globale de la valeur du stock entre le début et la fin de l'exercice.
Les soldes des comptes 6037 d'une part, 6031 et 6032 d'autre part, peuvent être créditeurs ou
débiteurs. Ils figurent dans le modèle de compte de résultat comme comptes correcteurs en moins ou
en plus des achats de marchandises d'une part, des approvisionnements d'autre part.
Art. 946-61/62
61/62 : Autres charges externes
Sont comptabilisées dans les comptes 61/62 les charges externes, autres que les achats, en
provenance des tiers. Néanmoins, les redevances dues pour concessions, brevets, licences, marques,
procédés, logiciels, droits et valeurs similaires sont inscrites au débit du compte 65 "Autres charges de
gestion courante".
Sont enregistrés au débit du compte 611 "Sous-traitance générale" les factures de sous-traitance
autres que celles inscrites au débit des comptes 604 "Achats d'études et prestations" et 605 "Achats
de matériel, équipements et travaux".
Sont enregistrés au compte 612 "Redevances de crédit-bail" les factures de redevances ou de loyers
concernant l'utilisation de biens en crédit-bail.
Les comptes 619 "Rabais, remises et ristournes obtenus sur services extérieurs" et 629 "Rabais,
remises et ristournes obtenus sur autres services extérieurs" enregistrent les rabais, remises et
ristournes sur services extérieurs dans les conditions déjà définies pour le compte 609 "Rabais,
remises et ristournes obtenus sur achats".
Art. 946-63
63 : Impôts, taxes et versements assimilés
Les impôts sur les bénéfices ne sont pas comptabilisés sous ce compte. Ils sont inscrits au compte 695
"Impôts sur les bénéfices".
Les versements au Trésor à effectuer au titre des taxes et participations assises sur les salaires sont
enregistrés au débit du compte 631 "Impôts, taxes et versements assimilés sur rémunérations
(administration des impôts)" aux diverses subdivisions concernées, intitulées :
Taxe sur les salaires ;
Taxe d'apprentissage ;
Participation des employeurs à la formation professionnelle continue ;
Cotisation pour défaut d'investissement obligatoire dans la construction.
La contrepartie figure au crédit du compte 447 "Autres impôts, taxes et versements assimilés".
Lorsque le montant des dépenses libératoires, acquittées ou dues à l'inventaire, est inférieur au
montant de la taxe ou de la participation obligatoire, l'entité inscrit le montant du versement restant à
effectuer au Trésor au crédit du compte 447 ou de la subdivision du compte 448 intitulée "État -
Charges à payer" par le débit du compte 631.
Les versements à fonds perdus ou subventions au titre des taxes et participations assises sur les
salaires sont enregistrés au débit du compte 633 "Impôts, taxes et versements assimilés sur
rémunérations (autres organismes)" aux diverses subdivisions concernées, intitulées :
Participation des employeurs à l'effort de construction lorsqu'il s'agit de versements à fonds
perdus ;
Participation des employeurs à la formation professionnelle continue lorsque les dépenses sont
libératoires ;
Versements libératoires ouvrant droit à l'exonération de la taxe d'apprentissage.
Les autres dépenses ayant le caractère de charges figurent dans les comptes de charges concernés de
la classe 6.
Lorsque la législation permet d'imputer à titre de dépenses libératoires les dépenses restant dues à la
fin de l'exercice, ces dernières sont comptabilisées au débit des comptes d'actif ou des comptes de
charges concernés par le crédit des comptes de tiers intéressés.
Art. 946-64
64 : Charges de personnel
Sont inscrites au compte 641 "Rémunérations du personnel" toutes les rémunérations du personnel, y
compris les rémunérations allouées aux gérants majoritaires et aux administrateurs de société.
Art. 946-65
65 : Autres charges de gestion courante
Les pertes sur créances irrécouvrables qui présentent un caractère habituel eu égard notamment à la
nature de l'activité ou au volume des affaires traitées sont enregistrées au débit du compte 654
"Pertes sur créances irrécouvrables".
Le compte 655 "Quote-parts de résultat sur opérations faites en commun" enregistre à son débit :
la quote-part de résultat sur opérations faites en commun qui représente pour l'entité non gérante
sa participation aux pertes. En contrepartie, le compte 458 "Associés - Opérations faites en commun
et en GIE" est crédité ;
la quote-part de résultat sur opérations faites en commun qui représente pour l'entité gérante le
montant des bénéfices répartis aux associés non gérants. En contrepartie, le compte 458 est crédité.
Les pertes de change sur créances et dettes commerciales sont enregistrées au débit du
compte 656 - Pertes de change sur créances et dettes commerciales.
Art. 946-66
66 : Charges financières
Des subdivisions du compte 661 "Charges d'intérêts" permettent d'identifier notamment les intérêts
des emprunts et dettes assimilées concernant les entités liées.
Le compte 665 "Escomptes accordés" est débité du montant des escomptes accordés par l'entité à ses
clients par le crédit du compte 411 "Clients" ou d'un compte de trésorerie.
Le compte 666 - Pertes de change financières - enregistre à son débit les pertes de change
sur des opérations de nature financière supportées par l’entité au cours de l’exercice.
Le compte 667 "Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement" est débité de la
valeur brute des valeurs mobilières de placement cédées. Il est crédité du prix de cession de ces
valeurs mobilières de placement.
Art. 946-67
67 : Charges exceptionnelles
Les charges exceptionnelles sont inscrites au débit :
du compte 671 "Charges exceptionnelles sur opérations de gestion" lorsqu'elles concernent des
opérations de gestion ;
des comptes 675 "Valeurs comptables des éléments d'actif cédés" et 678 "Autres charges
exceptionnelles" lorsqu'elles concernent des opérations en capital.
Le compte 675 est débité du montant de la valeur brute, le cas échéant diminuée des
amortissements, des éléments d'actif cédés par le crédit du compte d'actif intéressé sauf s'il s'agit de
TIAP ou de valeurs mobilières de placement.
Le compte 675 est débité de la valeur brute des TIAP cédés lorsque la cession est génératrice d'une
perte. Il est alors crédité du prix de cession de ces titres.
La valeur brute des valeurs mobilières de placement cédées est virée au débit du compte 667
"Charges nettes sur cessions de valeurs mobilières de placement" ou 767 "Produits nets sur cessions
de valeurs mobilières de placement" selon que la cession est génératrice d'une perte ou d'un profit.
En cours de période, les entités peuvent utiliser le compte 672 pour enregistrer les charges sur
exercices antérieurs à condition de les répartir au moins en fin d'exercice entre les charges
d'exploitation et les charges exceptionnelles en fonction de leur nature.
TIAP - Avis CNC n° 30 du 13 février 1987 relatif aux règles comptables applicables à l’activité de
portefeuille
Lors de la cession de ces titres, figurent seulement au compte de résultat, d’une part, le montant global des
plus-values, d’autre part, le montant global des moins-values.
Sont présentées distinctement au compte de résultat, pour ces titres :
dans les produits :
- les plus-values de cession des titres immobilisés de l’activité de portefeuille,
- les reprises de provisions,
dans les charges :
- les moins-values de cessions des titres immobilisés de l’activité de portefeuille,
- les dotations aux provisions.
Art. 946-68
68 : Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions
Les comptes 681 "Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions - Charges
d'exploitation", 686 "Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions - Charges
financières" et 687 "Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions - Charges
exceptionnelles" sont débités du montant respectif des dotations de l'exercice aux amortissements et
aux provisions par le crédit des subdivisions, des comptes d'amortissements et de provisions
concernés.
Les amortissements dérogatoires comptabilisés dans l'exercice sont inscrits au débit du compte 6872
"Dotations aux provisions réglementées (immobilisations)".
Art. 946-69
69 : Participation des salariés - impôts sur les bénéfices et assimilés
Le compte 691 "Participation des salariés aux résultats" fonctionne de la façon suivante.
À la clôture de l'exercice au titre duquel les droits des salariés sont nés, la participation est inscrite au
crédit du compte 4284 "Dettes provisionnées pour participation des salariés aux résultats", par le débit
du compte 691 "Participation des salariés aux résultats".
Lorsque le montant de la participation a été approuvé par l'assemblée générale des actionnaires, ou à
la date de validité du contrat si elle est postérieure à celle de l'assemblée générale, la dette envers les
salariés est constatée en tant que réserve spéciale au crédit du compte 424 "Participation des salariés
aux résultats" :
soit par le débit du compte 428 "Personnel - Charges à payer et produits à recevoir". Les
ajustements nécessaires sont effectués par le débit ou le crédit d'une subdivision particulière du
compte 691 ;
soit par le débit du compte 691 pour le montant total de la participation, lorsqu'on a procédé à la
contre-passation de la dette provisionnée au titre de l'exercice précédent.
Le compte 695 "Impôts sur les bénéfices" enregistre à son débit le montant dû au titre des bénéfices
imposables en France et à l'étranger. Des subdivisions permettent, le cas échéant, d'identifier les
rappels et dégrèvements d'impôts concernant les bénéfices taxables des exercices antérieurs.
Le compte 696 "Suppléments d'impôt sur les sociétés à payer liés aux distributions" enregistre le
supplément d'impôt sur les sociétés dû en raison des distributions.
Le compte 698 "Intégration fiscale" enregistre les charges ou produits afférents à l'application du
régime d'intégration fiscale. Les charges sont comptabilisées au compte 6981 "Intégration fiscale -
Charges" et les produits au compte 6989 "Intégration fiscale - Produits".
Le crédit du compte 699 "Produits - Report en arrière des déficits" enregistre le produit résultant du
report en arrière des déficits.
Art. 947
Les produits d'exploitation normale et courante sont enregistrés dans les comptes 70 "Ventes de
produits fabriqués, prestations de services, marchandises", 71 "Production stockée (ou déstockage)",
72 "Production immobilisée", 73 "Produits nets partiels sur opérations à long terme", 74 "Subventions
d'exploitation" et 75 "Autres produits de gestion courante".
Les produits liés à la gestion financière sont enregistrés dans le compte 76 "Produits financiers".
Les produits relatifs à des opérations exceptionnelles sont enregistrés dans le compte 77 "Produits
exceptionnels".
Les reprises sur amortissements, dépréciations et provisions sont enregistrées dans le compte 78
"Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions" en distinguant les reprises sur charges
calculées d'exploitation, financières ou exceptionnelles.
Les produits de la classe 7 sont enregistrés hors taxes collectées. Par exception, les entités, qui
enregistrent leurs produits TVA comprise, rétablissent a posteriori leur montant hors taxe collectée en
débitant globalement, pour chaque période d'imposition, les comptes de la classe 7 concernés par le
crédit du compte 4457 "Taxes sur le chiffre d'affaires collectées par l'entreprise".
Art. 947-70
70 : Ventes de produits fabriques, prestations de services, marchandises
Comme les stocks, les ventes sont classées en fonction d'une nomenclature propre à l'entité dont les
modalités d'établissement et la compatibilité avec la nomenclature officielle des biens et services sont
identiques à celles déjà énoncées à l'occasion du fonctionnement des comptes de la classe 3 (stocks
et en-cours).
Des subdivisions des comptes de ventes peuvent être ouvertes pour identifier :
les ventes en France et à l'étranger ;
les ventes faites par l'entité à des entités liées ou avec lesquelles elle a un lien de participation ;
les cessions à prix coûtant.
Les montants des ventes, des prestations de services, des produits afférents aux activités annexes
sont enregistrés au crédit des comptes 701 "Ventes de produits finis", 702 "Ventes de produits
intermédiaires", 703 "Ventes de produits résiduels", 704 "Travaux", 705 "Études", 706 "Prestations de
services", 707 "Ventes de marchandises" et 708 "Produits des activités annexes".
Les rabais, remises et ristournes accordés hors facture ou qui ne sont pas rattachables à une vente
déterminée sont portés au débit du compte 709 "Rabais, remises et ristournes accordés par
l'entreprise".
Même lorsqu'ils sont déduits sur la facture de vente, les escomptes de règlement sont comptabilisés
au débit du compte 665 "Escomptes accordés".
Art. 947-71
71 : Production stockée (ou déstockage)
Les subdivisions 7133 "Variation des en-cours de production de biens", 7134 "Variation des en-cours
de production de services" et 7135 "Variation des stocks de produits" du compte 713 "Variation des
stocks (en-cours de production, produits)" représentent la différence existant entre la valeur de la
production stockée à la clôture de l'exercice et la valeur de la production stockée à la clôture de
l'exercice précédent, compte non tenu des dépréciations.
Ces comptes de variation de stocks sont débités, pour les éléments qui les concernent, de la valeur de
la production stockée initiale et crédités de la valeur de la production stockée finale. En conséquence,
le solde du compte 71 "Production stockée (ou déstockage)" représente la variation globale de la
valeur de la production stockée entre le début et la fin de l'exercice. Il peut être créditeur ou débiteur.
Art. 947-72
72 : Production immobilisée
Le compte 72 "Production immobilisée" enregistre le coût des travaux faits par l'entité pour elle-
même. Il est crédité soit par le débit du compte 23 "Immobilisations en cours" du coût de production
des immobilisations créées par les moyens propres de l'entité au fur et à mesure de la progression des
travaux, soit directement par le débit des comptes d'immobilisations intéressés si le transit par le
compte 23 ne s'avère pas nécessaire.
Art. 947-74
74 : Subventions d'exploitation
Le compte 74 "Subventions d'exploitation" est crédité du montant des subventions d'exploitation
acquises à l'entité par le débit du compte de tiers ou de trésorerie intéressé.
Art. 947-75
75 : Autres produits de gestion courante
Les redevances acquises pour concessions, brevets, licences, marques, procédés, logiciels, droits et
valeurs similaires sont comptabilisées au compte 751 "Redevances pour concessions, brevets,
licences, marques, procédés, logiciels, droits et valeurs similaires".
Le compte 754 "Ristournes perçues des coopératives (provenant des excédents)" enregistre la quote-
part des excédents répartis entre les associés coopérateurs au prorata des opérations traitées. Elle est
comptabilisée à la date de la décision de l'assemblée générale des associés ayant statué sur la
répartition du résultat.
Le compte 755 "Quote-parts de résultat sur opérations faites en commun" enregistre à son crédit :
la quote-part de résultat sur opérations faites en commun qui représente pour l'entité non gérante
sa participation aux bénéfices. En contrepartie, le compte 458 "Associés - Opérations faites en
commun et en GIE" est débité ;
la quote-part de résultat sur opérations faites en commun qui représente pour l'entité gérante le
montant des pertes mises à la charge des associés non gérants. En contrepartie, le compte 458 est
débité.
Les gains de change sur créances et dettes commerciales sont enregistrées au crédit du
compte 756 - Gains de change sur créances et dettes commerciales.
Art. 947-76
76 : Produits financiers
Des subdivisions des comptes 761 "Produits de participations", 762 "Produits des autres
immobilisations financières" et éventuellement 763 "Revenus des autres créances" permettent
d'identifier les produits concernant des entités liées et provenant de participations ou d'autres
immobilisations financières et éventuellement d'autres créances.
Dans la subdivision "Revenus sur autres formes de participation" du compte 761, est enregistrée la
part de résultat bénéficiaire d'un GIE au cours de l'exercice de distribution.
Dans la subdivision 7638 "Revenus sur créances diverses", sont comptabilisés les produits provenant
des intérêts courus relatifs à la créance sur l'État résultant de la suppression du décalage d'un mois.
Le compte 765 "Escomptes obtenus" est crédité du montant des escomptes obtenus par l'entité de ses
fournisseurs par le débit du compte de tiers intéressé ou d'un compte de trésorerie.
Le compte 766 - Gains de change financiers - est crédité des gains de change sur des
opérations de nature financière réalisées par l’entité au cours de l’exercice.
Le compte 767 "Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement" est débité de la valeur
brute des valeurs mobilières de placement cédées. Il est crédité du prix de cession de ces valeurs
mobilières de placement.
Le compte 768 "Autres produits financiers" enregistre, le cas échéant, les revenus tirés des comptes
en banque.
Art. 947-77
77 : Produits exceptionnels
Les produits exceptionnels sont inscrits au crédit :
du compte 771 "Produits exceptionnels sur opérations de gestion" lorsqu'ils concernent des
opérations de gestion ;
des comptes 775 "Produits des cessions d'éléments d'actifs", 777 "Quote-part des subventions
d'investissement virée au résultat de l'exercice" et 778 "Autres produits exceptionnels" lorsqu'ils
concernent les opérations en capital.
Le compte 775 est crédité du prix des cessions d'éléments d'actifs cédés par le débit du compte de
tiers ou de trésorerie intéressé sauf s'il s'agit de TIAP ou de valeurs mobilières de placement.
Le compte 775 est crédité du prix de cession des TIAP lorsque la cession est génératrice d'un profit. Il
est alors débité de la valeur brute de ces titres.
Le prix de cession des valeurs mobilières de placement cédées est viré au crédit du compte 767
"Produits nets sur cessions de valeurs mobilières de placement" ou 667 "Charges nettes sur cessions
de valeurs mobilières de placement" selon que la cession est génératrice d'un profit ou d'une perte.
En cours de période, les entités peuvent utiliser le compte 772 pour enregistrer les produits sur
exercices antérieurs à condition de les répartir au moins en fin d'exercice entre les produits
d'exploitation et les produits exceptionnels en fonction de leur nature.
Art. 947-78
78 : Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions
Les comptes 781 "Reprises sur amortissements, dépréciations et provisions (à inscrire dans les
produits d'exploitation)", 786 "Reprises sur dépréciations et provisions (à inscrire en produits
financiers)" et 787 "Reprises sur dépréciations et provisions (à inscrire en produits exceptionnels)"
sont crédités du montant respectif des reprises sur amortissements, dépréciations et provisions par le
débit des subdivisions des comptes d'amortissements, de dépréciations et des provisions concernés.
Les amortissements dérogatoires sont réintégrés dans le résultat, en fonction de la durée de vie des
immobilisations concernées, par le crédit du compte 7872 "Reprises sur provisions réglementées
(immobilisations)".
Lorsque la charge effective est inférieure à la dépréciation ou la provision, ces comptes peuvent être
subdivisés de façon à permettre de distinguer les reprises qui correspondent aux excédents de
dépréciations ou de provisions.
Art. 947-79
79 : Transferts de charges
Art. 948-80
80 : Engagements
Les comptes d'engagements enregistrent des droits et obligations susceptibles de modifier le montant
ou la consistance du patrimoine de l'entité. Les effets des droits et obligations sur le montant ou la
consistance du patrimoine sont subordonnés à la réalisation de conditions ou d'opérations ultérieures.
Les subdivisions du compte 80 fournissent le détail par nature des divers engagements.
Les comptes 801 et 802 enregistrent respectivement la situation éventuellement débitrice et créditrice
de l'entité vis-à-vis des tiers.
801. Engagements donnés par l'entité
8011. Avals, cautions, garanties
8014. Effets circulant sous l'endos de l'entité
8016. Redevances crédit-bail restant à courir
80161. Crédit-bail mobilier
80165. Crédit-bail immobilier
8018. Autres engagements donnés
Sont mentionnés dans les autres engagements donnés les apports à un GIE non évalués
802. Engagements reçus par l'entité
8021. Avals, cautions, garanties
8024. Créances escomptées non échues
8026. Engagements reçus pour utilisation en crédit-bail
80261. Crédit-bail mobilier
80265. Crédit-bail immobilier
8028. Autres engagements reçus
En ce qui concerne les effets, à la date de l'escompte, la comptabilité des engagements enregistre :
au débit du compte 8024 le montant des créances escomptées non échues ;
au crédit du compte 8014 le montant des effets circulant sous l'endos de l'entité correspondant au
financement obtenu.
Les écritures d'annulation des engagements sont passées à une date postérieure à celle de l'échéance
des effets, après l'expiration des délais de recours.
En cas de renvoi de l'effet par l'établissement de crédit pour non-paiement ou toute autre cause,
notamment réclamation, refus d'acceptation ou irrégularité de l'effet, le remboursement du crédit
d'escompte entraîne la contre-passation des écritures d'engagements afférentes à l'effet retourné.
Art. 948-88
88 : Résultat en instance d'affectation
Le compte 88 "Résultat en instance d'affectation" peut être utilisé par l'entité pour l'affectation du
résultat de l'exercice précédent.
Art. 948-89
89 : Bilan
Les comptes 890 « Bilan d'ouverture » et 891 « Bilan de clôture » peuvent être utilisés pour la
réouverture et la clôture des comptes de l'exercice.
Le secteur du logement social est organisé autour de plusieurs structures juridiques, qui présentent leurs
comptes soit selon les règles de la comptabilité privée, soit selon celles de la comptabilité publique.
Le règlement ANC N° 2015-04 du 4 juin 2015 relatif aux comptes annuels des organismes de logement
social fixe le cadre comptable applicable aux organismes de logement social en indiquant que :
les dispositions du Plan comptable général, définies par le règlement n° 2014-03 du 5 juin 2014
s’appliquent aux organismes de logement social, sous réserve d’adaptations et/ou de dérogations
en nombre limité, qui sont l’objet du présent règlement.
la comptabilisation de certaines opérations, bien que suivant les règles du Plan comptable général,
mérite d’être précisée, pour clarifier la correcte application des textes comptables. Tel est
notamment le cas de la comptabilisation des composants et de la provision pour gros entretien ou
grandes révisions.
Des sociétés anonymes d'habitations à loyer modéré, des sociétés anonymes coopératives de
production d'habitations à loyer modéré, des sociétés anonymes coopératives d'intérêt
collectif d'habitations à loyer modéré, des sociétés d'économie mixte de construction et de
gestion de logements sociaux agréées et des fondations d'habitations à loyer modéré ;
Des offices publics de l'habitat présentant leurs comptes selon les règles de la comptabilité
commerciale.
IR 2 : Champ d’application
Le règlement porte sur l’établissement des comptes annuels des entités suivantes :
offices publics de l'habitat désignés à l’article L421-1 du CCH présentant leurs comptes selon les
règles comptables applicables aux entreprises de commerce ;
fondations d'habitations à loyer modéré désignées à l’article L422-1 du CCH ;
sociétés anonymes d'habitations à loyer modéré désignées à l’article L422-2 du CCH ;
sociétés anonymes coopératives de production d'habitations à loyer modéré désignées à
l’article L422-3 du CCH ;
sociétés anonymes coopératives d'intérêt collectif d'habitations à loyer modéré désignées à
l’article L422-3-2 du CCH ;
sociétés d'économie mixte de construction et de gestion de logements sociaux agréées désignées à
l’article L481-1 du CCH.
Section 1 : L’actif
La convention d’usufruit locatif social est un démembrement de propriété, pour une durée contractuelle
fixée par la convention, entre le droit d’usage (l’usufruit) et la nue-propriété.
Les bailleurs sociaux font l’acquisition de l’usufruit des logements en vue de la location de ces logements. A
ce titre, ils perçoivent l’intégralité des loyers et assurent l’entretien des logements pendant la durée de la
convention d’usufruit.
Au terme de la convention, l’usufruit est attribué au nu-propriétaire.
Les sommes versées pour l’acquisition de l’usufruit répondent à la définition des immobilisations
incorporelles.
Les avantages économiques étant perçus pendant la durée de la convention, le droit d’usufruit locatif social
est amortissable sur la durée de la convention.
Les immeubles locatifs sont inscrits dans des comptes d’immobilisations corporelles.
Le coût des immeubles proposés à l’accession sociale est inscrit en comptes de stocks d’immeubles en
cours pendant la phase de construction (comptes 33), et en produits finis (immeubles achevés) entre la
date d’achèvement et de cession (comptes 35). Ce mode de comptabilisation est conforme aux règles de
comptabilisation des stocks.
Le mode de comptabilisation des terrains est identique à celui des immeubles y étant édifiés.
Le terrain est comptabilisé en fonction de la destination finale de l’opération, lorsqu’elle est déterminée lors
de l’acquisition.
Les terrains dont la destination finale est indéterminée lors de leur acquisition sont comptabilisés dans des
comptes de stocks (terrains à aménager (comptes 31)).
Cependant, un terrain, précédemment destiné à une opération future de construction d’immeubles destinés
à être donnés en location (et inscrit à ce titre en compte d’immobilisation corporelle), peut se trouver
ultérieurement affecté à une opération de construction d’immeubles en vue de la vente. Cette situation
peut se rencontrer notamment dans le cas de la démolition d’un immeuble locatif, suivi de la réutilisation du
terrain dans une opération d’accession à la propriété.
L’application de ces critères a conduit à retenir un nombre minimum de composants correspondant aux
éléments les plus fréquemment renouvelés pour les immeubles comptabilisés à l’actif, lors de la première
application au 1er janvier 2005 et aux opérations nouvelles mises en service après cette date.
Selon l’état et la situation des immeubles, le nombre minimum de composants répondant aux conditions de
comptabilisation peut varier. Les organismes peuvent en cas de besoin identifier de nouveaux composants.
Les opérations nouvelles peuvent être décomposées soit selon le coût réel historique sur la base des
marchés des travaux, soit en appliquant au coût global, les pourcentages de ventilation des catégories de
composants indicatifs, établis par le CSTB.
Les modalités indicatives concernant la décomposition initiale des immeubles appartenant aux organismes
de logement social en composants, leur durée d’utilisation et les pourcentages de ventilation sont
mentionnés en Annexe 2.
Si les travaux autres que les réhabilitations conduisent au remplacement d’un composant non identifié, il
convient de comptabiliser le nouveau composant comme l'acquisition d’un actif séparé et de constater la
valeur nette comptable de l’actif remplacé en charge selon les principes définis au §4-3°.
Autres créances (locataires présents dont les créances présentent un encours inférieur à un an de
loyers, charges et accessoires impayés).
Les autres créances sont évaluées selon les règles définies à l’article 214-25 du règlement n° 2014-03.
Pour apprécier la perte de valeur des créances, l’entité peut utiliser des méthodes statistiques issues de
données tirées de sa propre exploitation. Des statistiques d’irrecouvrabilité des créances impayées qui
démontrent une corrélation entre certains évènements (ex : ancienneté des impayés, litige) et la perte de
valeur, peuvent être utilisées pour fonder des taux de dépréciation applicables au portefeuille de créances.
Section 2 : Le passif
10
Art. L.411-9 du CCH : « Les organismes d'habitations à loyer modéré élaborent un plan stratégique de
patrimoine qui définit leur stratégie pour adapter leur offre de logements à la demande dans les différents
secteurs géographiques où ils disposent d'un patrimoine, en tenant compte des orientations fixées par les
L’entité doit donc attester d’une pratique bien établie en matière de gros entretien (cette pratique peut
d’ailleurs être formalisée dans le PSP), consistant à programmer des opérations importantes de vérification
de l’état du patrimoine et de gros entretien. Quelques opérations isolées de gros entretien, même
importantes, ne faisant pas l’objet d’une programmation, ne rentrent pas dans le champ de l’article 214-9
du Plan comptable général.
programmes locaux de l'habitat. Le plan comprend une analyse du parc de logements existants selon sa qualité,
son attractivité et son positionnement sur les marchés locaux de l'habitat. Il définit l'évolution à moyen et long
termes des différentes composantes de ce parc, ainsi que les choix d'investissement et de gestion qui en
résultent. Il présente les perspectives de développement du patrimoine de l'organisme. »
L’Annexe 3 fournit l’arbre de décision permettant de déterminer, selon la nature des dépenses
d’amélioration, d’entretien et de maintien du potentiel du parc immobilier, la classification
charge/immobilisations d’une part, et l’éligibilité des dépenses d’entretien à la provision pour gros entretien
d’autre part.
L’Annexe 4 établit, au regard des critères de décision définies en Annexe 3 et à titre purement indicatif, une
analyse présumée des dépenses les plus susceptibles d’être provisionnées.
IR 3 Modalités de calcul
A la date de clôture, la probabilité de sortie de ressources est directement liée à l’usage passé des éléments
du patrimoine objet du programme pluriannuel d’entretien. En conséquence, un passif doit être constaté à
hauteur de la quote-part des dépenses futures d’entretien rapportée linéairement à l’usage passé.
Lorsque pour une immobilisation donnée, les dépenses futures de gros entretien ne sont pas programmées
dès la mise en service de l’immeuble ou dès la réalisation du programme de gros entretien précédent,
aucune provision n’est constatée dans un premier temps pour l’immobilisation concernée.
La provision est constatée à compter de l’exercice au titre duquel les dépenses sont programmées et
inscrites dans le programme pluriannuel. Néanmoins, comme la probabilité de sortie de ressources est liée
à l’usage passé de l’immeuble, une quote-part de la provision correspondant à l’usage passé du bien sur sa
durée d’usage total entre deux périodes d’entretien doit être immédiatement constatée (cf exemple ci-
dessous).
Le retrait d’une dépense du programme pluriannuel (réalisation de la dépense ou déprogrammation des
travaux) entraine la reprise de la provision constituée à ce titre.
Exemple :
L’entité établit un programme pluriannuel d’une durée de 5 ans (année 1 à 5)
Bien A B
Entretien programmé Année 4 ; année 7 Année (-1) ; Année + 9
(périodicité : 3 ans) (périodicité : 10 ans)
Coût estimé 1 200 en année 4 10 000 en année 9
1 500 en année 7
Années 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Dotation 400 400 400 500 500 500
Bien A Reprise 1 200 1500
Provision 400 800 1 200 500 1 000 1500
Dotation 6 000 1 000 1 000 1 000 1 000
Bien B Reprise 10 000
Provision 6 000 7 000 8 000 9 000 10 000
Bien A : la dépense de 1 200 est inscrite au programme pluriannuel en année 1 pour une dépense à réaliser
en année 4. L’entité dote chaque année 1/3 de la dépense.
La dépense de 1 500 est inscrite au programme pluriannuel en année 4 pour une dépense à réaliser en
année 7. L’entité dote chaque année 1/3 de la dépense.
Bien B : les années 1 à 3, la dépense n’est pas inscrite (imprévisible compte tenu de l’horizon du plan)
La dépense de 10 000 est inscrite au programme pluriannuel en année 4 pour une dépense à réaliser en
année 9. L’entité dote la première année 60 % de la dépense, puis chaque année suivante 1/10 de la
dépense jusqu’en année 8.
Article 131-2 – Les frais de garantie de la Caisse de garantie du logement locatif social
Les frais et commissions perçus par la Caisse de garantie du logement locatif social en
contrepartie de l’octroi d’une garantie d’un emprunt sont assimilés à des frais d’émission
d'emprunt. Ils sont comptabilisés conformément aux modalités de comptabilisation des frais
d’émission d’emprunt retenues par l’entité en application de l’article 212-11 du règlement n°
2014-03 du 5 juin 2014 de l’Autorité des normes comptables.
IR3 Les frais de garantie de la Caisse de garantie du logement locatif social
La construction des immeubles HLM est financée par des emprunts règlementés (PLUS : Prêts Logements
d’Urgence, PLAI : Prêts Locatifs Aidés d’Insertion, PLS : Prêt locatif social) distribués par la Caisse des
Dépôts et Consignations (CDC).
Ces emprunts doivent être garantis par une collectivité territoriale ou par un organisme financier. La CGLLS
(Caisse de garantie du logement locatif social) est un établissement public à caractère administratif (EPA)
chargé de garantir les prêts réglementés accordés par la Caisse des dépôts et consignations aux bailleurs
sociaux, en l’absence d’une garantie des collectivités territoriales.
La commission de garantie due à la CGLLS est prélevée en totalité lors du décaissement du prêt.
Les sommes versées à la CGLLS sont considérées comme des frais d’émission d’emprunt (art. 212-11 du
règlement n° 2014-03) dans la mesure où elles couvrent exclusivement la rémunération de la CGLLS dans
le cadre de la mise en place d’un financement.
Dès lors, elles sont comptabilisées conformément à la méthode retenue par l’entité pour la comptabilisation
des frais d’émission d’emprunt :
en charges de l’exercice ;
ou réparties sur la durée de l’emprunt d’une manière appropriée aux modalités de remboursement
de l’emprunt. Néanmoins, il est possible de recourir à une répartition linéaire lorsque les résultats
obtenus ne sont pas sensiblement différents de la méthode précédente.
Elles enregistrent les résultats de l'activité relevant de l'agrément sur un compte ne pouvant être utilisé qu'au
financement de cette activité ou à la distribution d'un dividende, qui ne peut être supérieur à un pourcentage de
la valeur nominale des actions égal ou inférieur au taux d'intérêt servi au détenteur d'un livret A au 31 décembre
de l'année précédente, majoré de 1,5 point.
En application de l’article Annexe à l’article R422-1 du CCH relatif clauses types des statuts des sociétés
anonymes d'habitations à loyer modéré :
« 12. Résultat de l'exercice.
Lorsque la société a réalisé un bénéfice distribuable au sens de l'article L. 232-11 du code de commerce, il ne
peut être distribué un dividende supérieur à un pourcentage de la valeur nominale des actions égal ou inférieur
au taux d'intérêt servi au détenteur d'un premier livret d'une caisse d'épargne au 31 décembre de l'année
précédente, majoré de 1,5 point.
article L.423-4 du CCH (modifié par la loi ALUR du 24 mars 2014)
Le prix maximal de cession des actions des sociétés d'habitations à loyer modéré mentionnées aux articles L. 422-
2, L. 422-3 et L. 422-13 est limité au montant d'acquisition de ces actions, majoré, pour chaque année ayant
précédé la cession, d'un intérêt calculé au taux servi au 31 décembre de l'année considérée aux détenteurs d'un
livret A, majoré de 1,5 point et diminué des dividendes versés pendant la même période. Lorsque le montant ou
la date d'acquisition ne peut être établi, il est appliqué le montant du nominal de ces actions pour une durée de
détention ne pouvant excéder vingt ans. […].
Toute cession d'actions intervenue en violation du présent article est frappée d'une nullité d'ordre public.
Compte tenu des limitations apportées par le code de la construction et de l’habitation à la capacité de
distribution des dividendes et aux possibilités de partage des réserves en cas de dissolution, l’application de
cette règle pourrait conduire les actionnaires des sociétés absorbées à constater un résultat financier
supérieur au résultat maximum qu’ils auraient pu appréhender en leur qualité d’associé.
L’article 141-3 du présent règlement plafonne la part du boni comptabilisée en résultat financier à la quote-
part des résultats distribuables accumulés par la société absorbée et non distribués. Les limitations prévues
par le code de la construction et de l’habitation doivent être prises en considération pour calculer la part du
boni à inscrire en résultat financier.
En pratique, il convient de déterminer, pour chaque année de détention de la participation :
la quote-part des bénéfices réalisés (P1) ;
la quote-part des bénéfices distribuables, égale au plus au pourcentage de la valeur nominale de la
participation égal au taux d'intérêt servi au détenteur d'un premier livret d'une caisse d'épargne au
31 décembre de l'année précédente, majoré de 1,5 point (P2) ;
la quote-part des bénéfices distribués (P3).
La quote-part du boni comptabilisé en résultat financier est égale à P2-P3.
Lorsque les résultats distribuables non distribués ne peuvent être déterminés de manière fiable, le boni est
comptabilisé en capitaux propres.
IR 3 Valeur des titres reçus en échange par les actionnaires de la société absorbée.
Dans le cadre des opérations de fusion, la société actionnaire de la société absorbée doit annuler les titres
de la société absorbée et inscrire à l’actif du bilan les titres de la société absorbante reçue en échange.
L’opération de fusion est susceptible d’entraîner pour les actionnaires de la société absorbée une
modification des flux économiques et peut donc avoir une substance commerciale. Par conséquent, sauf
exception motivée, les titres de la société absorbante, remis en échange des titres de la société absorbée,
sont évalués à la valeur vénale.
La valeur vénale est définie comme le montant qui pourrait être obtenu de la vente d’un actif lors d’une
transaction conclue à des conditions normales de marché, net des coûts de sortie (art. 214-6 al.4 du PCG).
La limitation du prix de cession des titres de sociétés HLM fixée par l’article L.423-4 du Code de la
construction et de l’habitation ne crée pas des conditions anormales de marché, dès lors qu’elle s’impose à
toutes les transactions portant sur les titres visés.
En conséquence, la limite définie est un élément d’appréciation pertinent de la valeur vénale maximale des
titres remis à l’échange.
IR 3 : Plan de comptes
L’article 151-2 du présent règlement adapte le plan de comptes des entités aux spécificités de leur activité.
Ce plan de comptes n’est pas limitatif. Conformément à l’article 933-1 du Plan comptable général, il est
possible d’ouvrir toute subdivision nécessaire à l’enregistrement de leurs opérations ou inversement de
procéder à des regroupements de rubriques.
Conformément aux dispositions des articles R*423-29 et R*423-68 du CCH, le plan de comptes détaillé des
sociétés d’habitation à loyer modéré et des offices publics de l'habitat à comptabilité commerciale est fixé
par des instructions homologuées par arrêté interministériel, après avis de l'Autorité des normes
comptables.
Soldes intermédiaires
Produits Charges Exercice N-
Exercice N
1
1 2 3 4 (1 - 2) 5
MARGE SUR
Total Total
ACCESSION
7062-7066-70672 Activité de
661..5 Intérêts sur opérations d'accession
prêteur
- emprunts consolidés (gestion de prêts)
76241-76242 Produits
financiers- prêts accession
MARGE SUR
Total Total
PRETS
MARGE SUR
Total Total
LOCATIF
PRODUCTIONS
Total
DIVERSES
MARGE BRUTE
TOTALE
VALEUR AJOUTEE
Total (NR)
Article 171-2– Etablissement d’un compte de résultat et d’un bilan faisant apparaitre le
résultat de l’activité agréée
Le compte de résultat fait apparaitre distinctement le résultat de l’activité agréée.
La ventilation des postes de résultat par section peut être effectuée soit par la création de comptes
spécifiques à chaque section dans le plan de comptes de comptabilité générale, soit au moyen
d’informations issues de la comptabilité analytique.
Les comptes de produits et de charges communs aux différentes activités sont ventilés entre l’activité
agréée et les autres activités au moyen de clés de répartition documentées dans l’annexe.
Les comptes de report à nouveau et de réserves de l’activité agréée enregistrent l’affectation des
résultats de l’activité agréée.
Le résultat, le report à nouveau et les réserves de l’activité agréée sont présentés séparément au
passif du bilan.
Exercice N Exercice N - 1
CHARGES D'EXPLOITATION
661 Charges d'intérêts sur financem ents locatifs 0,00 0,00 0,00 0,00
661 Charges d'intérêts sur em prunts structurés
661 Charges d'intérêts sur préfinancem ent stock 0,00 0,00 0,00 0,00
667 Charges nettes sur cessions de VMP 0,00 0,00 0,00 0,00
664-665-666-668 Autres charges financières 0,00 0,00 0,00 0,00
686 Dotations aux am ortissem ents et aux provisions 0,00 0,00 0,00 0,00
691 PARTICIPATION DES SALARIES AUX RESULTATS 0,00 0,00 0,00 0,00
Autres 69 IMPOTS SUR LES BENEFICES ET ASSIMILES 0,00 0,00 0,00 0,00
TOTAL DES CHARGES NON RECUPERABLES (A): 0,00 0,00 0,00 0,00
Les Les sociétés d’économie mixte agréées établissent un compte de résultat et un bilan faisant apparaitre
le résultat de l’activité agréée selon les modalités définies aux articles 171-1 à 173-3 du présent règlement.
entités doivent présenter en Annexe un tableau d’affectation des résultats faisant apparaître l’affectation du
résultat de l’activité agréée, selon le modèle défini à l’article 173-3 du règlement.
Le suivi de l’utilisation du résultat ne fait pas l’objet d’une normalisation par l’ANC. Ces dispositions sont
établies par le Ministère du logement.
Dont résultat
Résultat N-1 activités
agrées
ORIGINES : 0,00 0,00
Report à nouveau avant affectation du résultat 0,00 0,00
Résultat de l'exercice 0,00 0,00
- Prélèvement sur les réserves
AFFECTATIONS :
- Affectation aux réserves 0,00 0,00
Réserve légale 0,00 0,00
Autres réserves 0,00 0,00
Dividendes 0,00 0,00
Report à nouveau après affectation du résultat
Coût et grille de vente d’une opération de 13 lots individuels pour 1.267.000 € répartis comme suit :
Cas général : En cas de signature d’un contrat PSLA ou de renonciation, le dépôt de garantie est restitué
Cas particulier : si c’est prévu au contrat, le dépôt de garantie est imputé au paiement des premières redevances
de location-accession :
2. Le chèque de dépôt de garantie est remis au notaire : cela devient un engagement hors bilan
de même, en cas de non- levée d’option en fin de contrat, une indemnité de 1% maximum du prix de vente
peut être perçue par le vendeur.
Le logement transféré dans le patrimoine locatif fera l’objet d’un plan d’amortissement sur la durée
résiduelle d’utilisation de l’immeuble.
1 – Décomposition minimum
2 - Décompositions supplémentaires
Selon la situation et l’état des immeubles, les organismes pourront retenir 1 à 3 composants
supplémentaires en fonction des critères suivants :
les pourcentages des composants supplémentaires sont à déduire du composant « Structure et
ouvrages assimilés » ;
le composant « Electricité » est en général intégré au composant principal mais il peut être isolé et
amorti sur une durée de 25 ans ( 20 %) pour des raisons de mise aux normes rendues
nécessaires par les évolutions technologiques et réglementaires ;
le composant « Plomberie/ Sanitaire » inclut les éléments d’une durée de vie inférieure à 50 ans.
ANNEXE 3
Dépenses
d’amélioration des OUI
Actif si
caractéristiques,
significatif
de la durée de vie
du potentiel de
services
Remplaceme NON
NON
nt d’un
composant
Activation du 3 identifié
composant (tests 2 et 3)
Création ou
Retrait de la OUI
remplaceme
VNC de Ajout
nt d’un
l’élément composant
remplacé (si identifié OUI
remplacement)
Composant
NON
4
Activation du Composants potentiellement
OUI Création ou
nouveau identifiables :
remplacement
composant Remplacement des colonnes (fontes)
d’un
Retrait de la composant non Remplacement des voiries en extérieur
VNC de identifié devant Remplacement des gardes corps
l’élément l’être VMC
remplacé (si Containers enterrés
remplacement)
NON
Entretien
Périodicité NON
supérieure à un
exercice (dépenses
non courantes) Petit entretien, entretien périodique,
contrats d’entretien, petites
réparations (hors composant)
OUI
Inclus dans un
programme
pluriannuel de
NON
gros entretien
(notion de Exclut les travaux
programmation) suite à incident
OUI
ANNEXE 4
Ces tableaux donnent, à titre d’exemple purement indicatif, une typologie de classification comptable des
dépenses intervenant le plus fréquemment sur le parc immobilier des organismes de logement social.
La classification établit une présomption de comptabilisation, non immuable, qui ne dispense pas les entités
de procéder à leur propre analyse selon l’arbre de décision en Annexe 3 et des modalités de
comptabilisation des composants et de la provision pour gros entretien détaillées dans la note de
présentation.
Cette liste n’est pas exhaustive.
(1) Les travaux de mise aux normes comptabilisés en charges font l’objet d’une provision spécifique à
compter du fait générateur de l’obligation de mise aux normes, distincte de la provision pour gros entretien.
(2) Les travaux isolés de désamiantage peuvent faire l’objet d’une provision spécifique, distincte de la
provision pour gros entretien.
Art 111-1
Le présent règlement s’applique aux organismes de gestion collective des droits d’auteur et droits
voisins définis à l’article L.321-1 du code de la propriété intellectuelle.
IR 2 :Champ d’application
Le présent règlement vise les organismes de gestion collective, qui sont des personnes morales constituées
sous toute forme juridique dont l'objet principal consiste à gérer le droit d'auteur ou les droits voisins de
celui-ci pour le compte de plusieurs titulaires de ces droits, tels que définis aux livres Ier et II du CPI, à leur
profit collectif, soit en vertu de dispositions légales, soit en exécution d'un contrat.
Art 111-2
Sous réserve des adaptations prévues par le présent règlement, les organismes de gestion collective
des droits d’auteur et droits voisins tels que définis à l’article 111-1 du présent règlement appliquent
les dispositions du règlement ANC n°2014-03 du 5 juin 2014 modifié relatif au plan comptable
général.
IR 1 Principe général
Sauf adaptations prévues dans le présent règlement, les organismes de gestion collective des droits
d’auteur et droits voisins appliquent le règlement ANC n° 2014-03 du 5 juin 2014 modifié relatif au plan
comptable général.
IR 3 Définitions
Les catégories des droits : sont les droits exclusifs tels que prévus par les statuts et les
mandats conférés aux organismes de gestion collective ainsi que les droits résultant d’obligations
légales – reprographie, retransmission par câble, rémunération pour copie privée, rémunération
équitable, droit de prêt en bibliothèque…
Les types d’utilisation : sont les modes d’exploitation spécifiques prévus dans les statuts,
correspondant notamment à un secteur d’activité. Les sous-catégories valent « types d’utilisation »
pour les droits résultant d’obligations légales.
Les sommes facturées : sont les sommes pour lesquelles une facture a été émise pendant
l’exercice.
Les sommes perçues mais non encore réparties : sont les sommes restant à affecter à la fin
de l’exercice.
Les sommes réparties aux titulaires de droits : sont les sommes affectées aux titulaires de
droits après déduction des prélèvements pour la gestion des droits, des montants affectés au titre
de l’article L. 324-17 du CPI et des montants affectés à des œuvres sociales éducatives et
culturelles.
Les sommes réparties mais non encore versées : sont les sommes réparties aux titulaires de
droits mais pas encore versées.
Les sommes versées aux titulaires de droits : sont les sommes effectivement versées aux
titulaires de droits (bruts avant prélèvements fiscaux et sociaux).
Les sommes qui ne peuvent être réparties : sont les sommes provenant de l’exploitation des
droits qui ne peuvent être répartis au sens des articles L. 324-15, L. 324-16 et L. 324-17 du Code
de la propriété intellectuelle.
Art 121-1
Les organismes de gestion collective des droits d’auteur et droits voisins gèrent ces droits dans le
cadre de contrats s’apparentant à des contrats de « mandats » ou « d’apport de gestion de droits ».
Les opérations reflétant les flux revenant aux titulaires de droits sont comptabilisées conformément
aux principes définis à l’article 621-11 du plan comptable général. Ces opérations sont comptabilisées
dans les comptes de tiers « Débiteurs et créditeurs divers » collective tels que le compte « 4671
Débiteurs – Opérations de mandat » et « 4672 Créditeurs – Opérations de mandat de l’organisme de
gestion collective.
Les droits perçus et destinés à être restitués aux auteurs sont comptabilisés dès la facturation par
l’organisme de gestion collective.
reversés après prélèvement des frais de gestion de ces droits selon des modalités qui peuvent varier entre
les organismes de gestion collective.
En conséquence, les droits perçus et destinés à être restitués aux auteurs, ou titulaires de droits voisins du
droit d’auteur après prélèvement ou facturation des frais de gestion de ces droits, sont comptabilisés, en
compte de tiers, au bilan comme prévus à l’article 621-11 du PCG, dans les comptes de tiers « Débiteurs et
créditeurs divers » de l’organisme de gestion collective tels que le compte « 4671 Débiteurs – Opérations
de mandat » et « 4672 Créditeurs – Opérations de mandat ».
Art 131-1
En complément des informations prévues par le règlement ANC n°2014-03 relatif au plan comptable
général, l’annexe des comptes annuels des organismes de gestion collective des droits d’auteur et
droits voisins comporte les informations mentionnées aux articles 131-2 à 131-8 du présent
règlement, dès lors qu’elles sont significatives.
le montant des sommes versées au cours de l’exercice tel que mentionné à l’article 131-5 du
présent règlement ;
le montant des sommes perçues qui ne peuvent être réparties tel que mentionné à l’article 131-6
du présent règlement ;
l’affectation des produits financiers soit aux titulaires de droits, soit en diminution des frais de
gestion des droits, telle que mentionnée à l’article 131-7 du présent règlement ;
le tableau des flux de trésorerie tel que mentionné à l’article 131-8 du présent règlement.
Art 131-2
L’organisme de gestion collective de droits d’auteur ou droits voisins mentionne l’affectation des droits en fin d’exercice de la manière suivante :
Total A+B
cf. Bilan cf. Compte
Renvois cf. Bilan passif n
passif n-1 de résultat
Art 131-3
L’organisme de gestion collective de droits d’auteur ou droits voisins mentionne le montant des sommes perçues
mais non encore réparties de la manière suivante :
Sommes perçues mais non
encore réparties
Année de
Montant
perception
Rémunération des droits dont la gestion est confiée par les ayants droits (à
détailler selon la nature de la rémunération) TOTAL A
Rémunérations des droits dont la gestion est confiée en application de la loi
(code de la propriété intellectuelle - CPI)
En application de l'article L122-5-3-e (représentation ou reproduction d'extraits d'œuvres,
dans le cadre de l'enseignement et de la recherche)
Sous total 1
En application de l'Article L.122-10 (droit de reproduction par reprographie)
Sous total 2
En application de l'article L. 132-20-1 (droit d'autoriser la retransmission par câble,
simultanée, intégrale et sans changement, sur le territoire national, d'une œuvre
télédiffusée à partir d'un Etat membre de la communauté européenne
Sous total 3
En application de l'article L 133-1 (prêt en bibliothèque)
Sous total 4
En application de l'article L 134-3 (exploitation numérique des livres indisponibles)
Sous total 5
En application de l'article L.217-2 (droit d'autoriser la retransmission par câble,
simultanée, intégrale et sans changement, sur le territoire national, de la prestation d'un
artiste interprète, d'un phonogramme ou d'un vidéogramme à partir d'un Etat membre de
la communauté européenne
Sous total 6
En application de l'article L.214-1 droit de communiquer au public un phonogramme
publié à des fins de commerce)
Sous total 7
En application de l'article L.311-1 (copie privée des œuvres sonores)
Sous total 8
En application de l'article L.311-1 (copie privée des œuvres audiovisuelles)
Sous total 9
En application de l'article L.311-1 (copie privée des œuvres de l'écrit)
Sous total 10
En application de l'article L.311-1 (copie privée des œuvres des arts graphiques)
Sous total 11
TOTAL B = (1+2+3+4+5+6+7+8+9+10+11)
TOTAL A + B
Art 131-4
L’organisme de gestion collective de droits d’auteur ou droits voisins mentionne le montant des
sommes réparties mais non encore versées de la manière suivante :
Sommes réparties mais non
encore versées
Année de
Montant
perception
Rémunération des droits dont la gestion est confiée par les ayants droits (à
détailler selon la nature de la rémunération) TOTAL A
Rémunérations des droits dont la gestion est confiée en application de la loi
(code de la propriété intellectuelle - CPI)
En application de l'article L122-5-3-e (représentation ou reproduction d'extraits d'œuvres,
dans le cadre de l'enseignement et de la recherche)
Sous total 1
En application de l'Article L.122-10 (droit de reproduction par reprographie)
Sous total 2
En application de l'article L. 132-20-1 (droit d'autoriser la retransmission par câble,
simultanée, intégrale et sans changement, sur le territoire national, d'une œuvre
télédiffusée à partir d'un Etat membre de la communauté européenne
Sous total 3
En application de l'article L 133-1 (prêt en bibliothèque)
Sous total 4
En application de l'article L 134-3 (exploitation numérique des livres indisponibles)
Sous total 5
En application de l'article L.217-2 (droit d'autoriser la retransmission par câble,
simultanée, intégrale et sans changement, sur le territoire national, de la prestation d'un
artiste interprète, d'un phonogramme ou d'un vidéogramme à partir d'un Etat membre de
la communauté européenne
Sous total 6
En application de l'article L.214-1 droit de communiquer au public un phonogramme
publié à des fins de commerce)
Sous total 7
En application de l'article L.311-1 (copie privée des œuvres sonores)
Sous total 8
En application de l'article L.311-1 (copie privée des œuvres audiovisuelles)
Sous total 9
En application de l'article L.311-1 (copie privée des œuvres de l'écrit)
Sous total 10
En application de l'article L.311-1 (copie privée des œuvres des arts graphiques)
Sous total 11
TOTAL B = (1+2+3+4+5+6+7+8+9+10+11)
TOTAL A + B
Art 131-5
L’organisme de gestion collective de droits d’auteur ou droits voisins mentionne le montant des
sommes versées, de la manière suivante :
Sommes
versées
Montant
Rémunération des droits dont la gestion est confiée par les ayants droits (à détailler
selon la nature de la rémunération) TOTAL A
Rémunérations des droits dont la gestion est confiée en application de la loi (code de
la propriété intellectuelle - CPI)
En application de l'article L122-5-3-e (représentation ou reproduction d'extraits d'œuvres, dans
le cadre de l'enseignement et de la recherche)
Sous total 1
En application de l'Article L.122-10 (droit de reproduction par reprographie)
Sous total 2
En application de l'article L. 132-20-1 (droit d'autoriser la retransmission par câble, simultanée,
intégrale et sans changement, sur le territoire national, d'une œuvre télédiffusée à partir d'un
Etat membre de la communauté européenne
Sous total 3
En application de l'article L 133-1 (prêt en bibliothèque)
Sous total 4
En application de l'article L 134-3 (exploitation numérique des livres indisponibles)
Sous total 5
En application de l'article L.217-2 (droit d'autoriser la retransmission par câble, simultanée,
intégrale et sans changement, sur le territoire national, de la prestation d'un artiste interprète,
d'un phonogramme ou d'un vidéogramme à partir d'un Etat membre de la communauté
européenne
Sous total 6
En application de l'article L.214-1 droit de communiquer au public un phonogramme publié à
des fins de commerce)
Sous total 7
En application de l'article L.311-1 (copie privée des œuvres sonores)
Sous total 8
En application de l'article L.311-1 (copie privée des œuvres audiovisuelles)
Sous total 9
En application de l'article L.311-1 (copie privée des œuvres de l'écrit)
Sous total 10
En application de l'article L.311-1 (copie privée des œuvres des arts graphiques)
Sous total 11
TOTAL B = (1+2+3+4+5+6+7+8+9+10+11)
TOTAL A + B
Art 131-6
L’organisme de gestion collective de droits d’auteur ou droits voisins mentionne le montant des
sommes qui ne peuvent être réparties en précisant l'utilisation qui en a été faites, selon la politique
générale ou les statuts de l'organisme de gestion collective, en indiquant les informations suivantes
dès lors qu’elles s’appliquent :
le montant au début de l'exercice, si applicable ;
le montant transféré des sommes répartissables aux sommes non répartissables au
cours de l'exercice ;
le montant utilisé pour des actions culturelles ;
le montant utilisé conformément à la politique générale approuvée par l’Assemblée
Générale ;
le montant transféré des sommes non répartissables aux sommes répartissables au
cours de l'exercice ;
le montant proposé à l'Assemblée Générale pour utilisation conformément à la
politique générale ;
le montant à la fin de l'exercice.
Ces informations peuvent être présentées sous forme de tableau.
Art 131-7
L’organisme de gestion collective de droit d’auteur ou droits voisins précise en annexe si les produits
financiers provenant des sommes perçues en instance de répartition ou de versement aux titulaires de
droit sont, soit attribués aux titulaires des droits, soit attribués à l’organisme pour financer les frais de
gestion des droits.
Art 131-8
L’organisme de gestion collective mentionne en annexe un tableau des flux de trésorerie qui peut être
présenté selon le modèle suivant (ce tableau peut être présenté en K€).
TABLEAU DE FINANCEMENT
Besoin ou excédent de Fonds de
Besoin ou excédent de Fonds de
Fonds de roulement roulement lié à l'activité et aux Trésorerie
roulement d’exploitation courant
droits
SITUATION AU
OPERATIONS DE L’EXERCICE + -BFR + -BFR =
+EFE +EFE
EMPLOIS RESSOURCES VAR. BIENS VAR. FINANC. VAR. BIENS VAR. FINANC. VARIATIONS
EXCEDENT BRUT
D’EXPLOITATION CORRIGE
Variations des :
Créances des titulaires des droits
Autres créances
Droits collectés à reverser*
EXPLOITATION
TABLEAU DE FINANCEMENT
Besoin ou excédent de Fonds de
Besoin ou excédent de Fonds de
Fonds de roulement roulement lié à l'activité et aux Trésorerie
roulement d’exploitation courant
droits
SITUATION AU
OPERATIONS DE L’EXERCICE + -BFR + -BFR =
+EFE +EFE
EMPLOIS RESSOURCES VAR. BIENS VAR. FINANC. VAR. BIENS VAR. FINANC. VARIATIONS
CAF
Investissements financiers
Désinvestissements non financiers
Désinvestissements financiers
OPERATIONS DE L’EXERCICE
+ -BFR +
+EFE -BFR +EFE =
Apports et subventions EMPLOI RESSOURCES VAR. BIENS VAR. FINANC. VAR. BIENS VAR. FINANC. VARIATIONS
Emprunts souscrits
FINANCEMENT
site internet
www.anc.gouv.fr
contact
[email protected]