Jean Louis Corrigé
Jean Louis Corrigé
Jean Louis Corrigé
INTRODUCTION
Suite aux accords de Kyoto de 1992 sur le réchauffement climatique, de la diminution des
réserves mondiales d’hydrocarbures, et de la flambée des prix du baril de pétrole, les biocarburants sont
aujourd’hui souvent présentés comme une alternative énergétique durable. Dégageant moins de CO2 que leurs
cousins hydrocarbures, ils sont compatibles avec eux et sont issus d’une matière première renouvelable.
Cependant, les constats récents sur l’environnement prouvent que l’état de celui-ci continue de
s'aggraver dans différents domaines. Malgré des avancées remarquables, ces dernières années, dans
pratiquement tous les secteurs industriels en général et métallurgiques en particulier, en termes des procédés
de production, il reste énormément à faire avant d'arriver à une situation soutenable. Il s’agit de réduire
fortement les émissions de gaz à effet des serres, ainsi que la pollution du milieu aquatique et du sol. De ce fait,
l'industriel d'aujourd'hui doit être conscient de la nécessité de limiter l'effet polluant de sa production sur l’air, les
cours d'eau et le sol.
Le biodiesel qui faisant parti des carburants verts, est un ester alcoolique issu de la réaction de
la réaction de transestérification des acides gras et d’un alcool en présence d’un catalyseur. Il s'avère
nécessaire d'évaluer la situation environnementale dans la ville de Lubumbashi, en s'intéressant notamment
aux types d'activités présentes et aux polluants susceptibles d'être émis par les usines métallurgiques.
Ce présent travail a un double objet à savoir : d’une part synthétiser et caractériser le biodiesel
produit à partir des matières premières locales et d’autre part concevoir un flowsheet d’une unité pilote de
synthèse de biodiesel.
L’huile est un terme générique, qui désigne de matières grasses qui sont à l’état liquide à
température ambiante. Ces matières grasses ne se mélange pas à l’eau. Elles sont de liquides gras, visqueux,
d’origine animale, végétale, minérale ou synthétique. Dans les conditions normales d’utilisations, elles sont
différentes des graisses qui sont pâteuses ou solides.
Les huiles végétales et les huiles animales sont constituées essentiellement d’acides d’esters
de glycérol. Il y a plusieurs types d’huiles :
Les huiles alimentaires d’origines animales ou végétales fabriquées dans les huileries souvent par
pressages des graines d’oléagineux.
Les huiles essentielles obtenues par divers procédés d’extraction dont la distillation et sont
utilisées dans les parfums et les produits des soins corporel.
Les huiles des synthèses qui sont largement utilisées pour la lubrification des moteurs mais aussi
pour des nombreuses autres applications, ces huiles appartiennent à des familles chimiques très
diverses : esters phosphoriques, silicones…
L’acide oléique,
L’acide palmitique,
L’acide linoléique,
L’acide stéarique.
Les huiles végétales sont pour certains comestibles et pour d’autre seulement utilisées dans
les industries, en peinture, en savonneries ou en pharmacies ; dont les principales sont : L’huile d’arachide,
l’huile des noix, l’huile d’argon, l’huile de colza, l’huile d’olive et l’huile de coprah.
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Les huiles minérales sont obtenues par distillations de la houille, du pétrole ou de certains
schistes bitumineux et servent essentiellement comme lubrifiants des organes mécaniques des machines et
des moteurs.
Nous pensons d’abord à la quantité d’huile obtenue par hectare de plantations, l’on préférera
une culture pour laquelle l’on peut obtenir un maximum d’huile par hectare. Ce choix dépend évidemment du
climat, le type de sol, la météo de l’année, etc.
C’est ainsi que le taux de production de biodiesel dépend hautement du type d’huile utilisée.
Généralement les pays tropicaux présentent plus de rendement par hectare de culture.
Pour extraire les corps gras, l’on utilise deux procédés qui sont choisis en fonction de la
graine à traiter et aussi des aspects économiques. Il s’agit des procédés par pressage et l’extraction par
solvant. C’est le procédé par pressage qui donne la meilleure qualité d’huile. Une fois la graine broyée
correctement, elle est mise sur presse. Cette opération se fait généralement en deux temps ; et la plus grosse
part d’huile est extraite a une pression d’environ 80- 120 kg/m², ceci donne un résidu d’huile d’environ 15%
suivant la nature et la teneur d’huile.
La second étape se fait à des pressions bien plus élevées, de l’ordre de 500 a 600 kg/ cm²
dans les presses ouvertes. Ainsi pour favoriser l’extraction d’huile, l’on travaille a des températures voisines de
70°C. Ce chauffage a pour but de réduire la viscosité de l’huile contenue dans les graines et par la même
occasion d’en faciliter d’écoulement.
Nous pouvons noter que l’humidité de la graine a une très grande importance, c’est ainsi
qu’une forte teneur en eau rend impossible les bons rendements mais un mouillage après séchage peut par
contre la favoriser.
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Pour ce qui est de l’extraction par solvant, cela est possible lorsqu’on tombe dans les teneurs
en huile de l’ordre de 20% parmi les solvants organiques volatils ; on utilise principalement l’éther de pétrole,
le trichloréthylène et plus récemment l’hexane qui a de nombreuses qualités. L’hexane est non corrosif, très
efficace et peu cher mais malheureusement il est inflammable et peut former avec l’air des mélanges
explosifs. En définitive, la production mondiale d’huiles végétale est de l’ordre de 80mt/ an.
Schéma 1
NaOH
Huile
Brute Huile démucilaginée
Démucilagination Neutralisation
Huile
Phospholipides traces neutralisée
Savon, Pigments
des métaux
eau Lavage
Acide gras,
produits oxydés, Terre
glycérides partiels, Huile lavée
décolorante
stérols, tocophérols
Huile
Désodorisée Savon
1.1.5.1. Démucilagination
C’est une opération qui a pour but d’éliminer les mucilages qui sont un ensemble complexe
contenant essentiellement des lécithines. L’élimination des mucilages peut faire par simple décantation de
l’huile brut à la température de 70°C dans les bacs de stockage, mais cette méthode est risquée car il peut en
effet se produire une fermentation du dépôt occasionnant une augmentation des acides gras libres. Pour
améliorer cette méthode, il est conseillé d’utiliser de centrifugeuses de plus en plus perfectionnées.
Un alcool est un composé organique dont l’un des carbones est lié à un groupement hydroxyle
(OH). L’éthanol (ou alcool éthylique) entrant dans la composition des boisson ; alcoolisées est un cas particulier
d’alcool, mais tous les alcools ne sont pas propre à la consommation. En particulier, le méthanol et toxique et
mortel à haute dose.
Les alcools peuvent être produits par fermentation alcoolique, notamment les méthanols à partir
du bois et l’éthanol à partir des fruits et des céréales. Bien sûr, l’industrie n’y a recours que dans le cas de
l’éthanol pour produire du combustible et de boissons. Dans les autres cas, les alcools sont synthétisés a partir
des composer organiques tirés du gaz naturel ou du pétrole.
Les alcools primaires, dont le carbone comportant le groupement hydroxyle est lié à au moins deux
atomes d’hydrogène et un radical organique R,
Les alcools secondaires, dont le carbone comportant le groupement hydroxyle est lié à un atome
d’hydrogène et deux radicaux organiques R et R',
Les alcools tertiaires, dont le carbone comportant le groupement hydroxyle est lié à trois radicaux
organiques R, R' et R" :
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Les phénols, sont des alcools particuliers dont le groupement hydroxyle est lié à un carbone
d’un cycle benzénique. Leur réactivité étant tellement différente de celle des autres alcools, les phénols est
généralement classés en dehors de la famille des alcools.
1.2.2.1. Aspect
Les alcools de faible masse moléculaire se présentent à température ambiante comme des
liquides incolores ; les alcools plus lourds comme des solides blanchâtres.
Aussi, le point d'ébullition des alcools est-il d'autant plus élevé que le nombre de fonctions
alcools est grand : un diol a une température d'ébullition supérieure à celle de l'alcool simple équivalent, qui
lui-même a une température d'ébullition supérieure à l'hydrocarbure correspondant. Aussi, le point d'ébullition
des alcools est-il d'autant plus élevé que le nombre de fonctions alcools est grand : un diol a une température
d'ébullition supérieure à celle de l'alcool simple équivalent, qui lui-même a une température d'ébullition
supérieure à l'hydrocarbure correspondant.
1.2.2.4. Solubilité
La solubilité dans l'eau des alcools dépend des deux mêmes facteurs que précédemment,
mais qui sont ici antagonistes :
Ainsi, les alcools sont d'autant plus solubles dans l'eau que :
La chaîne carbonée est courte : le méthanol, l'éthanol et le propan-1-ol sont solubles en toutes
proportions dans l'eau, le butan-1-ol en proportion de 79 g∙L-1, le pentan-1-ol de 23 g∙L-1, l'hexan-
1-ol de 6 g∙L-1, l'heptan-1-ol de 2 g∙L-1 et les alcools plus lourds sont pratiquement insolubles.
Le nombre de fonctions alcools est élevé. Par exemple, les butane – diols sont Solubles en toutes
proportions tandis que le butan-1-ol ne l'est qu'en proportion de 79 g∙L-1.
La chaîne carbonée est non linéaire.
Les alcools de faible masse moléculaire sont généralement solubles dans les solvants
organiques comme l'acétone, ou l'éther.
1.2.2.5. Réactivité
1.2.2.5.1. Acidité
a. Elle est due à la liaison O-H. La polarisation forte de la liaison O-H donne la possibilité d'une
rupture ionique : les alcools constituent donc des acides faibles, et mêmes très faibles (pKa
compris en général entre 16 et 18, 10 pour les phénols, dans l’eau.
Certains réactifs (les polyuréthanes, les esters ou les alcènes) peuvent être synthétisés à partir des alcools.
Mais aussi, la basse température de solidification de certains alcools comme le méthanol et l'éthylène glycol
en font de bons antigels.
b. Elle est due au doublet libre de l’oxygène l’un des doublets libres de l’oxygène est capable de
capturer un proton : l’alcool et donc une base de Bronsted, indifférente Soulignons que l’alcool est
aussi une base de Lewis grâce à la réactivité de ces doublets.
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L’alcool éthylique ou éthanol obtenu à partir de la fermentation des sucres contenus dans
certains produits naturels. L’alcool éthylique pur est un liquide incolore, très mobile, d’une odeur agréable,
enivrante et d’une saveur brûlante. Il bout à 78°3 centigrades. Sa densité est de 0,79 à 15° centigrades. Il se
trouve dans les bières, les vins et dans d’autres boissons alcooliques telles que les eaux de vie, les liqueurs etc.
Les alcools éthyliques rectifiés, dits parfois alcools neutres, sont des alcools dont on a éliminé,
par distillation fractionnée, certains constituants aromatiques secondaires nocifs (éthers, aldéhydes, acides,
alcools butyliques etc.) en vue de les rendre propres à certains usages particuliers. L’alcool éthylique sert à de
nombreux usages comme solvant dans la fabrication de produits chimiques, pour l’éclairage et le chauffage,
pour la préparation de produits à base d’alcool tels que les boissons alcoolisées ; les médicaments, les produits
de parfumerie et de toilette.
Un carburant composé à 100% d'éthanol (E100) ne peut être utilisé dans un moteur
conventionnel. Des moteurs spécialement adaptés existent depuis longtemps au Brésil, pays de la canne à
sucre. En Europe, on trouve des mélanges essence - éthanol dans des proportions variables, en particulier E85
soit 85% d'éthanol et 15% essence, ou respectivement E10 et E15 pour les versions "soft".Le pouvoir
calorifique de l'éthanol pur est réduit de 40% par rapport à l'essence, ainsi que le rapport air - carburant. On
comprendra donc que la quantité de carburant nécessaire pour produire une puissance donnée doit être
majorée, ce qui nécessite un rééquilibrage complet de la carburation ou de l'injection.
L'aspect écologique
Lorsqu'on parle de neutralité CO2, on considère que le dioxyde de carbone qui est libéré par
la combustion du carburant dans le moteur est compensé par l'absorption de ce même gaz par les plants lors
de leur croissance. On ne tient pas compte en revanche de l'énergie fossile qui est consommée pour la
fabrication (distillation) et la distribution du biocarburant, ce qui fausse quelque peu le résultat. Les carburants
contenant de l'éthanol permettent une diminution des émissions d'hydrocarbures imbrûlés de forme HC, de
monoxyde de carbone CO ainsi que de composés cancérigènes tel que le Benzol. En ce qui concerne les
oxydes d'azote NOX, il n'y a pas de différence notable. L'utilisation d'un carburant à l'éthanol induit une
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amélioration des rejets de CO2 ainsi qu'une diminution des phénomènes d'ozone et de smog. L'alcool est de
plus absolument exempt de soufre.
Les gaz d'échappement produits par les carburants à l'éthanol peuvent contenir en revanche
des aldéhydes qui sont soupçonnées d'avoir un effet cancérigène. Ces aldéhydes sont émis en permanence si
le véhicule n'a pas de catalyseur, et pendant la phase de réchauffement s'il y a un catalyseur.
L'effet détergent de l'éthanol peut avoir des effets secondaires en détachant toutes sortes
d'impuretés dans le circuit d'alimentation, ce qui peut conduire à une obstruction. Même problématique au
niveau de l'échappement où la calamine risque d'être détachée par morceaux en causant éventuellement des
avaries mécaniques. Il est connu maintenant que certains élastomères en contact avec le carburant sans plomb
s'en trouvent rapidement détruits. C'est le cas en particulier de la membrane de pompe à essence et des durites
d'amenée de carburant.
Une autre complication se trouve dans le fait que l'alcool est miscible dans l'eau en toutes
proportions et qu'il a la propriété d'attirer l'humidité présente dans l'air. Il en résulte des dégâts de corrosion
programmés au réservoir d'essence en acier.
L'éthanol est plus difficilement inflammable que l'essence. Il importe donc d'avoir un système
d'allumage en parfaite condition qui produise une vigoureuse étincelle bleue à la bougie. Peut-être faudra t-il
choisir une bougie de la classe thermique supérieure. Toutefois, c'est lors des démarrages à froid que des
difficultés sont possibles.
On y retrouve :
À l’heure actuelle, la catalyse homogène est la technique la plus généralement utilisée dans
les procédés de production de biodiesel. La transestérification peut être réalisée par catalyse basique ou
acide. Une plus grande réactivité est généralement obtenue en milieu basique pour la production de biodiesel.
Alors que la réaction de transestérification est opérée en discontinu, toutes les opérations en aval de
purification des esters sont effectuées en continu. Les esters méthyliques sont séparés de la glycérine dans
un décanteur statique avant d’être introduits dans un deuxième réacteur agité où sont effectuées deux étapes
de lavage à l’eau qui permettent d’éliminer les sels et la glycérine résiduelle. Pour améliorer la qualité des
esters, un troisième réacteur agité peut être utilisé dans lequel est ajoutée de l’eau acidulée.
Les traces de méthanol et d’eau encore contenues dans les esters sont éliminées par distillation. Tandis que
les catalyseurs basiques et les savons se retrouvent essentiellement dans la fraction glycérine. Cette fraction
et les eaux de lavage sont réunies puis neutralisées à l’acide chlorhydrique. Elles sont reconcentrées par
distillation, après séparation par décantation des acides gras libres libérés au cours de la neutralisation. À
noter que la neutralisation conduit par ailleurs à la formation de sels.
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De ce fait, une purification poussée des esters, visant à éliminer totalement les ions métalliques
solubles, est réalisable par passage sur un lit de résines échangeuses d’ions. Selon les technologies et le
catalyseur choisis, les rendements massiques en esters méthyliques par rapport à l’huile varient de 98,5 à 99,4
%. Les pertes correspondent aux acides gras contenus dans l’huile qui réagissent avec le catalyseur pour
former des savons alcalins (réaction de saponification). Les rendements varient donc avec l’indice d’acide de
l’huile utilisée (plus celui-ci est élevé, moins bons sont les rendements) et avec la teneur en eau des matières
premières, qui est un poison pour le catalyseur et favorise saponification.
Lors de la purification des esters visant d ’éliminer totalement les ions métalliques solides
acides et le nickel contenu dans l huile qui réagissent avec les catalyseurs basiques se trouvant essentiellement
dans la fraction glycérine ; cette fraction et les eaux de lavage sont réunies puis neutralisées par la silice–
alumine Les rendements varient donc avec l’indice d acide de l huile utilisée et la teneur en eau des matières
premières et le recyclage des acides gras après transformation des substances organiques
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Le biodiesel est un biocarburant obtenu à partir d'huile végétale ou animale, transformée par
un procédé chimique appelé transestérification faisant réagir cette huile avec un alcool (méthanol ou éthanol),
afin d'obtenir du EMHV ou du EEHV (suivant l’alcool utilisé). Le biodiesel tente de concurrencer les huiles
végétales utilisées à l'état brut et le pétrodiesel, c'est-à-dire le diesel classique. Le biodiesel peut être utilisé
seul dans les moteurs ou mélangé avec du pétrodiesel.
Le biodiesel a un indice de cétane plus élevé que celui du carburant diesel, mais ses autres
propriétés sont semblables à celles du diesel. Le biodiesel peut donc être employé tel quel dans les moteurs
diesel. Puisque le biodiesel est produit à partir de matières premières renouvelables cultivées au pays, il peut
permettre de réduire l’utilisation de combustibles dérivés du pétrole et de diminuer éventuellement les
émissions de gaz à effet de serre produites par les moteurs à combustion interne. Étant donné qu’il est
biodégradable et qu’il ne contient ni soufre ni aromatiques, il semble que le biodiesel pourrait permettre de
diminuer les émissions de particules et de matières toxiques. Il pourrait constituer un carburant routier
intéressant pour des applications dans les milieux écologiquement sensibles.
Le biodiesel est un biocarburant qui peut être utilisé dans les moteurs diesel avec très peu
(pour les anciens modèles), voire aucune modification. Il s'agit d'un mélange de plusieurs esters alkyls produit
à partir d'huiles végétales. Ce processus de transformation est appelé transestérification : en présence d'un
catalyseur, huiles végétales et alcools sont transformés en biodiesel et glycérine.
- Conversion des huiles en acides gras, puis en ester alkyl avec un catalyseur acide.
Le processus le plus couramment utilisé est la transestérification, processus durant lequel les huiles végétales
et un alcool (principalement méthanol et éthanol) en présence de catalyseur (NaOH ou KOH) sont transformés
en esters alkyl (le biodiesel) et en glycérine. Non seulement il s'agit du processus le plus simple, mais il
propose également d'autres avantages :
du biodiesel ;
Le taux de production de Biodiesel dépend hautement du type d'huile utilise. Généralement, les pays tropicaux
présentent plus de rendement par hectare.
Le biodiesel est produit à partir de graisses animales, d’huile de cuisson recyclée et d’huiles
végétales dérivées de colza, de tournesol, de soja, de palme et de noix de coco. Les technologies de
deuxième génération permettent d’obtenir une synthèse de biodiesel à partir de bois et de paille. Le biodiesel
peut être utilisé pur, mélangé ou avec du diesel de pétrole dans des mélanges de pétrole biodiesel de 5 ou
20%.
II.4.Biocarburant
II.4.1. Définition 4
Pour utiliser les biocarburants dans les moteurs, deux approches sont possibles :
Soit on cherche à adapter le biocarburant (par transformation chimique pour obtenir du biodiesel par exemple)
à des moteurs conçus pour fonctionner avec des dérivés du pétrole ; c’est la stratégie actuellement dominante
mais elle n’a pas le meilleur bilan énergétique ni environnemental.
Soit on cherche à adapter le moteur au biocarburant naturel, non transformé chimiquement. Plusieurs sociétés
se sont spécialisées dans ces adaptations. La substitution peut être totale ou partielle. Le moteur Elsbett
fonctionne par exemple entièrement à l’huile végétale pure.
Cette stratégie permet une production locale et plus décentralisée des carburants.
Le bioéthanol est obtenu par fermentation de sucres (sucres simples, amidon hydrolysé) par des levures du
genre Saccharomyces. L'éthanol peut remplacer partiellement ou totalement l'essence. Une petite proportion
d'éthanol peut aussi être ajoutée dans du gazole mais cette pratique est peu fréquente.
L'Ethyl-tertio-butyl-éther (ETBE) est un dérivé (un éther) de l'éthanol. Il est obtenu par réaction entre l'éthanol
et l'isobutène et est utilisé comme additif à hauteur de 15 % à l'essence en remplacement du plomb.
L'isobutène est obtenu lors du raffinage du pétrole.
Le bio-butanol (ou alcool butylique) est obtenu grâce à la bactérie Gram positive anaérobique Clostridium
acetobutylicum qui possède un équipement enzymatique lui permettant de transformer les sucres en butanol-1
le dihydrogène (bio-hydrogène) : le reformage du bio-méthane permet de produire du dihydrogène. Ce dernier
peut également être produit par voie bactérienne ou microalgale.
La filière BTL (ou Biomass to liquid) permet d'obtenir des carburants grâce au procédé Fischer-Tropsch
Le gazogène : inventé par Georges Imbert (1884-1950), le gazogène est un système qui peut remplacer
l'essence dans les moteurs à explosion par des carburants solides, dont le bois.
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La combustion du bioéthanol produit davantage d'aldéhydes que l'essence, mais ceux du bioéthanol sont
moins toxiques (acétaldéhydes contre formaldéhydes pour l'essence). Selon Mark Jacobson de l'université de
Stanford, la combustion de l'éthanol entraîne la formation d'oxydes d’azote et de composés organiques volatils
(COV), qui eux réagissent pour former de l’ozone, principal responsable de la formation du smog. « Une
hausse même modeste de l'ozone dans l'atmosphère peut être à l'origine d'une augmentation des cas
d'asthme, d'un affaiblissement du système immunitaire. Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, plus de
800 000 personnes meurent annuellement dans le monde à cause de l'ozone et de la pollution atmosphérique.
En industrie, le biocarburant est utilisé dans plusieurs domaines. Par exemple ; dans le cas de
l'industrie pharmaceutique ou cosmétique, les chlorures ou les anhydrides peuvent être utilisés car les
produits sont à haute valeur ajoutée.
Les biocarburants sont des carburants produits à partir de matières végétales et utilisés dans
les moteurs. Ce sont des énergies renouvelables qui, dans un contexte marqué par la volonté de diversifier les
sources d'énergie et de réduire la consommation de pétrole et les rejets de gaz à effet de serre.
- Le biodiesel pour les moteurs diesel, qui est fabriqué à partir de plantes contenant de l'huile (colza,
tournesol, soja, palme). L'huile végétale brute obtenue par le simple pressage des graines de colza, par
exemple n'est généralement pas utilisée telle quelle dans les moteurs car elle est considérée comme un
carburant incompatible avec les technologies moteurs modernes. Le biodiesel utilisé aujourd'hui en
mélange avec le gazole est issu de la transformation chimique des huiles. On fait réagir l'huile végétale
avec du méthanol pour obtenir un EMHV (esters méthyliques d'huile végétale), un composé aux
propriétés voisines de celles des gazoles. Ce biodiesel est souvent appelé aujourd'hui Diester®, l'une des
marques de commercialisation.
- Le bioéthanol pour les moteurs à essence est un alcool produit par fermentation soit du sucre issu de
plantes (betteraves, cannes à sucre) soit de l'amidon issu de céréales (blé, maïs). Il peut être mélangé
directement à l'essence à des teneurs allant de 5 à 26 % (5 % en Europe, 10 % aux Etats-Unis et 22 à
26 % au Brésil) et à des taux plus élevés pour les véhicules dits "flexibles". En Europe, l'éthanol est le
plus souvent incorporé à l’essence après transformation en ETBE (Ethyl tertio butyl éther).
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Les biocarburants peuvent être mélangés aux carburants actuels à des teneurs variables
selon les législations en vigueur en toute transparence pour le consommateur, sans dommage ni adaptation
particulière du véhicule. Même s'ils sont parfois utilisés purs après des modifications plus ou moins
importantes du moteur et du véhicule (matériaux), ces carburants ne pourraient pas se substituer entièrement
au pétrole, ne serait-ce que pour des questions de disponibilité. Rouler au tout biocarburant nécessiterait la
mise à disposition de surfaces dédiées importantes. Et la totalité des surfaces agricoles mondiales n'y
suffiraient pas. L'incorporation directe des huiles végétales brutes dans les moteurs diesel est possible mais
elle entraîne de nombreux problèmes techniques, qui sont accrus dans le cas des moteurs Diesel de dernière
génération. Les caractéristiques des huiles (forte densité, viscosité élevée, vaporisation difficile, comportement
à froid) entraînent des perturbations dans le moteur, en particulier une forte tendance à former des dépôts
dans la chambre de combustion, avec un risque d'encrassement et une augmentation de la plupart des
émissions polluantes.
Ces inconvénients peuvent être atténués, mais moyennant des adaptations lourdes et
coûteuses des véhicules. De plus, le comportement en endurance des moteurs modernes alimentés par ces
huiles devra être validé.
II.4.2.1. Hydrogénation
Un autre procédé, breveté par la société finlandaise Nestlé, consiste à transformer les
triglycérides de l'huile végétale en leurs alcanes correspondants. Comme dans le procédé traditionnel, il s'agit
d'une réaction catalytique, mais cette fois-ci l'huile est mise en présence d'hydrogène au lieu de méthanol. Les
avantages de cette technologie par rapport à la précédente sont multiples :
L'hydrogénation permet d'ôter tous les atomes d'oxygène : l'absence de molécules oxygénées rend le produit
final plus stable.
Les produits de la réaction sont essentiellement des alcanes, ce qui permet d'obtenir des indices de cétane
élevés, proches d'un gazole idéal.
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En ce qui concerne la protection contre l’effet de serre,l’emploi de biocarburant apporte,dans tous les cas,une
amélioration notable en effet,le CO2 émis lors de la combustion sur moteur ne doit pas être comptabilisé dans
une éventuelle participation à l’effet de serre.
En cette période, le pétrole est abondant et son coût d’accès très bas, beaucoup plus faible que celui des
biocarburants cette situation pourrait évoluer sensiblement à moyen ou long terme avec l’émergence possible
d’un pétrole cher et peut –être rare.
Les plus gros producteurs de biodiesel sont les États-Unis, l'Allemagne et la France. Le département de
l'énergie du gouvernement des États-Unis a publié plusieurs documents sur le biodiesel. Les États-Unis
soutiennent aussi la recherche dans ce domaine via le National Renewable Energy Laboratory. En Belgique,
les unités de production du biodiesel active ou en phase de construction sont localisées à Ertvelde (par
Oléon), à Feluy (par Neochim) et à Wandre (par Biofuel).
La production est relativement faible (inférieure au million de tonnes en France en 2004) par rapport à la
consommation de diesel. Le biodiesel reste donc utilisé marginalement, en mélange par les marchands de
carburant, d'autant qu'il fait partie des gazoles susceptibles de figer à trop basse température. Le B20/B-20 ou
encore BD20 sont un carburant diesel contenant 20% de biodiesel et 80% de gazole, B40 contient 40%, etc.
En 2007 le Brésil et l'Argentine (où le Colza OGM s'est fortement développé) visent le marché européen. Trois
unités de productions ont été inaugurées les huit premier mois de l'année en Argentine, dont l'usine de
l'huilerie Cincentin (24 000 tonnes/an) et 5 autres sont en cours de construction. L'argentine est passée de
200 000t/an mi 2007 à 1 million de t/an en 2008.
La filière biodiesel concurrence et gêne l'industrie pétrolière, qui cherche donc à la maîtriser ;
Le biodiesel reste un produit industriel, alors que les huiles végétales brutes pourraient, après filtrage poussé
(1 µm à 5 µm) et neutralisation (elles sont acides ce qui est peu compatible avec l'huile de vidange qui est
alcaline), être directement injectées dans un moteur diesel (souvent peu sensible au carburant utilisé, mais
pas dans toutes les voitures diesel ni dans n'importe quelles conditions) ; dans certains pays le biodiesel est
fabriqué à partir d'une marchandise à vocation alimentaire. En France, la rentabilité de la filière repose sur la
production de colza sur des parcelles dites en « jachère industrielle » à un prix inférieur au prix du marché du
colza alimentaire
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En Europe, et tout particulièrement en France, la part des véhicules Diesel dans le parc automobile progresse
au détriment des véhicules essence.
Le Diester qui se substitue au gazole permet donc de réduire les importations de gazole et d’améliorer la
balance commerciale de la France, tout en évitant des rejets de CO 2 dans l'atmosphère. La stratégie de
réduction de la dépendance énergétique de la France se justifie d’autant plus depuis les hausses des cours du
pétrole.
Les biocarburants contribuent à relancer l’agriculture européenne. Après broyage des graines oléagineuses
on obtient "en déchet" une pâte que l'on appelle des tourteaux et qui peut être utilisé pour l'alimentation
animale. L'estérification produit aussi du glycérol utilisé par de nombreux chimistes ainsi que l'industrie.
Ces avantages ne doivent pas faire oublier que la production de diester sera toujours négligeable face à la
consommation de gazole
Le prix du pétrole continue d’augmenter chaque jour, le biodiesel est un des moyens pour remédier à la crise
énergétique. La production d’huile à partir de certaines algues aurait un meilleur rendement énergétique
d’après des travaux récents
1891, Rudolf Diesel procède à des essais sur ses moteurs (les moteurs Diesel) avec de l'Huile Végétale Brute
(H.V.B.). Il est convaincu que l'huile végétale a un fort potentiel, au même titre que le pétrole et le charbon. Il
faut savoir qu'au départ, le moteur « Diesel » était tout d'abord connu sous le nom de « moteur huile lourde »
(l'huile lourde était à cette époque, un résidu non commercialisable du raffinage du pétrole brut﴿
Le prix de la tortilla, aliment de base en Amérique latine, a récemment flambé au Mexique. Le gouvernement
mexicain en a fait porter le blâme sur les exportations du maïs vers les USA où il est utilisé pour produire de
l'éthanol.
le remplacement de la totalité du pétrole consommé dans le monde par de l'huile de colza, de l'huile de
tournesol et de l'alcool de betterave est impossible, ils peuvent cependant être un des moyens permettant une
diminution du recours aux énergies fossiles.
Des études prenant en compte d'autres cultures et d'autres modes de production agricoles ont conclu à la
possibilité pour la bioénergie d'assurer une part significative de nos besoins en déplacement. Les conditions
nécessaires à ce scénario sont des mesures importantes d'efficacité énergétique et un passage vers une
agriculture locale peu consommatrice d'énergie
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L’utilisation d'une partie des terres agricoles pour produire des biocarburants (filière alcool ou filière huile) peut
être un facteur de hausse des prix des produits agricoles de base destinés à l'alimentation. Le cours du maïs,
utilisé pour produire l'éthanol, a atteint en 2006 son plus haut niveau depuis 10 ans à la bourse de Chicago, du
fait d'un déséquilibre de l'offre et de la demande.
Cela s'est répercuté sur le coût de la vie au Mexique et dans d'autres pays d'Amérique latine où la farine de
maïs est l'une des bases de l'alimentation, même si la hausse des prix de la tortilla mexicaine reste
principalement imputable a une décision politique (libéralisation du marché des tortillas auparavant soumis à
un prix fixé par l'état) et au contexte économique (position monopolistique du principal producteur de tortillas
au Mexique).
Les pays en développement spécialisés dans une monoculture agricole (Brésil, Indonésie) ont développé des
mécanismes économiques permettant de se garantir d'une chute des prix synonyme de crise économique.
L'élevage reste le principal consommateur de céréales produites dans les pays de l'OCDE (80 à 90% de la
production), loin devant l'industrie des biocarburants. Les travaux menés pour le compte de l'OCDE et la FAO
et présenté dans le rapport Agricultural Outlook 2007 - 2016 confirme cette analyse et impute l'augmentation
des prix agricoles à des évènements climatiques exceptionnels (sécheresses), à la faiblesse des stocks
existants et à une forte demande liée aux changements d'habitudes alimentaires dans la population mondiale
(hausse de la consommation de produits laitiers et de viandes). Cependant, à long terme l'impact des
modifications structurelles accompagnant le développement rapide des biocarburants pourrait maintenir des
prix agricoles élevés dans la prochaine décennie.
21
22
Chapitre III :
PROTOCOLE EXPERIMENTAL DE LA PREPARATION DU BIODIESEL
Au cours de ce chapitre, nous allons d’abord caractériser les matières premières utilisées c'est-à-dire l’huile de
palme et l’éthanol, et le montage d’expérimentation.
Nous avons, avant de procéder à la préparation du biocarburant‚ procédé à la caractérisation de nos matières
premières‚ en l’occurrence l’huile de palme et l’éthanol‚ car leurs qualités affectent la qualité du produit de la
transestérification
- L’indice d’iode
- L’indice de saponification
- L’acide libre
- La viscosité ;
- Un thermomètre,
- Un bêcher,
- Un distillateur,
- Un entonnoir,
- Une pipette,
- Un papier filtre,
23
- Un densimètre,
- Une balance,
- Un réfrigérateur et un agitateur.
Schéma 2
24
On prélève une quantité de 500ml de l’huile de palme, 500 ml de l’éthanol et 18 ml d’acide. Ces trois
produits sont mélangés dans un ballon à fond plat pour une préparation au niveau du laboratoire.
Le mélange est chauffé pendant 8 heures du temps à faible reflux en ébullition à 18°C. Ensuite ‚ l’on fait la
distillation pour séparer l’éthanol au biocarburant‚ après remplacement de la colonne à reflux par une
colonne de vigreux surmonté d’un réfrigérant.
On lave le biocarburant à l’eau par agitation‚ séparation. Enfin‚ on filtre le biocarburant obtenu pour le
débarrasser des impuretés
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Nous donnons ci-dessous les résultats des caractérisations des matières premières et ses produits des
transestérifications
Huile de palme
Indice d’iode 51
Indice de 198
saponification
Acide libre 3
Viscosité à 80°C 11
Densité 0,81
Le biodiesel ‚que nous avons préparé ‚présente les propriétés résumées dans ce tableau après analyse
des résultats chez SEP CONGO.
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IPB ºC 215
FPB ºC 377
Cendres % en 0,0029
poids
Eau % en 0,04
volume
Densité - 0,881
Commentaires : Le point initial d’ ébullition est de 215°C, tandis que le point final d ébullition est de
377°C ; la couleur des résidus est noire ; sa masse volumique 0,870 kgl et la viscosité cinématique du
biodiesel est de 5,0 Mm2S ; sa couleur ASTM 3,8; son point d’inflammation de 118°C; l’acidité totale de
0,22 mgg ; les cendres pèsent 0,OO29% en poids ; la quantité d’eau dans le biocarburant est de 0,04%
27
en volume ; son indice de cétane 46,2 ; point d écoulement est de 3,5°C tandis que sa densité est de
0,881
28
internationalement admises
Commentaires : Le point d’ébullition initial se trouve dans la fourchette des valeurs du gazol normal c’est–
à–dire de 215°C compris entre 200 à 230°C, le point d’ébullition final compris dans les normes, les résidus
sont noirs comme dans les normes internationales ; la masse volumique est comprise dans la fourchette de
0,810 à 0,880; la viscosité cinématique est bonne 5,0 Mm2s ; la couleur ASTM ; le point d’inflammation,
son acidité totale, cendres , la présence de l’eau , son indice de cétane le caractérisant, le point
d’écoulement ainsi que sa densité sont tous compris dans les bonnes limites des normes
Vu ce qui précède, nous pouvons déduire que le biocarburant préparé présente les bonnes
caractéristiques que le gazol normal selon ses valeurs comprises dans les normes internationales admises.
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ETHANOL
LAVAGE DISTILLATION EAU
CATALYSE DECANTATION
0.035 l
EAU
0.150 l
0,5 l
ALCOOL
STOCKAGE
0,18 l
0,512 l
STOCKAGE
ACIDE SULFURIQUE
STOCKAGE
0,578 l
GLYCERINE
0,618 l
0,5 l 0,910 l 0,359 l
FILTRATION
HUILE
DEMUCILAGINE STOCKAGE EAU GLYCERINEEUSE
0,084 l
DEMUCILAGINATION
0,490 l
0,588 l 0.099l
STOCKAGE
0,88 l
STOCKAGE
32
ETHANOL
CATALYSE DECANTATION LAVAGE DISTILLATION EAU
72,107
EAU l
306,12 l
1020,408 l
ALCOOL
STOCKAGE
36,7347 l
1125,428 l
STOCKAGE
ACIDE SULFURIQUE
STOCKAGE
1183,558 l
GLYCERINE
1260,609 l
1020,4081 l 1857,143 l 731,714 l
FILTRATION
HUILE
DEMUCILAGINE STOCKAGE EAU GLYCERINEEUSE
170,931 l
DEMUCILAGINATION
1000 l
1200,471 l 202,045l
STOCKAGE
180,071 l
STOCKAGE
33
L’huile et l’éthanol sont introduits dans un réacteur équipé d’un système d’agitation, dont le
contenu est porté à une température de 45 à 85 °C, sous une pression atmosphérique, avant d’ajouter la
solution catalytique. Le temps de séjour est d’environ 5 heures pour atteindre l’équilibre thermodynamique
de la réaction.
Alors que la réaction de transestérification est opérée en discontinu, toutes les opérations
aval de purification des esters sont effectuées en continu. Les esters éthyliques sont séparés de la
glycérine dans un décanteur statique avant d’être introduits dans un deuxième réacteur agité où sont
effectuées deux étapes de lavage à l’eau qui permettent d’éliminer les sels et la glycérine résiduelle. Les
traces d’éthanol et d’eau encore contenues dans les esters sont éliminées par distillation. Le catalyseur
acide se retrouve essentiellement dans la fraction glycérine.
Cette fraction et les eaux de lavage sont réunies puis envoyées éventuellement à une
unité de neutralisation et purification pour obtenir la glycérine. L’excès d’alcool récupéré est séché avant
d’être recyclé. Pour améliorer la qualité ainsi que la quantité de produit, on peut choisir d’autres variantes
possibles telles que :
le remplacement des décanteurs statiques par des centrifugeuses,
le remplacement des colonnes à distiller par des évaporateurs à film tombant.
Une purification poussée des esters, visant à éliminer totalement les ions métalliques
solubles, est réalisable par passage sur un lit de résines échangeuses d’ions.
34
Il existe des réacteurs de toutes tailles et de toutes formes. Dans les procédés continus, le
réacteur est en général construit sur mesure, en fonction des spécificités de la réaction. Dans les procédés
batch, on utilise des réacteurs polyvalents normés.
Les réacteurs sont construits en acier inoxydable(le plus courant), en émail (pour réaction
avec des acides ou autres produits corrosifs) voir en titane pour des réactions particulièrement corrosives.
La structure générale des réacteurs est une cuve avec un système de contrôle de température. Il existe
différentes configurations pour le contrôle de température: un manteau situé tout autour de la cuve où
circule le fluide caloporteur, le demi-tube soudé autour de la cuve où circule de manière forcée le fluide
caloporteur, l'échangeur de chaleur interne (serpentin placé dans la cuve et l'échangeur de chaleur externe
(le mélange réactionnel de la cuve est pompé à l'extérieur de la cuve, passe dans un échangeur de
chaleur, puis est renvoyé dans la cuve).
Volume utile Vu
Surface d′ échange S. E
π.D2 πD3
Vu = Hu or D = Hu → Vu =
4 4
3 4.Vu
Hu = D = √ π
Avec :
Qp : Perte de chaleur
Qc : Quantité de chaleur consommée par la matière chauffée; QC = m. Cp . ∆T
m: Masse de la matière
Cp : Chaleur spécifique de la matière
Ce tableau ci-dessous, étant le résumé des toutes expressions, donnant des dimensions générales pour
les réacteurs en inox construit selon les normes DIN
Volume de Surface d'échange Surface d'échange
Volume nominal travail max. Volume total Poids à vide (manteau) (demi-tube)
63 87.5 100 350 0.63 -
100 126 138 400 0.86 -
160 198 218 450 1.2 -
250 330 363 750 1.48 1.1
400 465 512 900 2.04 1.63
630 800 900 1100 2.73 2.05
1000 1380 1550 1400 3.86 2.93
2500 3265 3665 2300 7.64 6.0
10000 10815 12160 6000 22.0 13.5
16000 18980 21120 8000 32.0 20.0
Note : Volume en litre, poids en kg, diamètre et hauteur en m et surface d'échange en m2. Le poids est donné
pour réacteur avec double manteau (63-2500 L) respectivement pour réacteur avec demi-tube (10000-
16000 L). Le poids à vide concerne les réacteurs avec leur équipement (senseur, agitateur,...). Valeurs
indicatives.
Au regard du tableau donné par le constructeur des réacteurs en inox selon les normes
DIN et en fonction de volume prévisionnel pour arriver à produire 1000 l de biodiésel par jour, nous
choisissons les réacteurs qui entrent dans ce process comme suit :
36
1. Réacteur de la catalyse doit recevoir un flux de 2 077,5 l par rapport à ce qui précède, ce réacteur
aura les caractéristiques suivantes:
Volume nominal : 2500 l
Volume de travail max : 3265 l
Volume total : 3665 l
Poids à vide : 2300 kg
Surface d’échange : 7,64 m2
Surface d’échange : 6,0 m2
2. Le Laveur doit recevoir un flux de 1125,42 l en fonction du tableau, ce réacteur aura les
caractéristiques suivantes :
Volume nominal : 1000 l
Volume de travail max : 1380 l
Volume total : 1550 l
Poids à vide : 1400 kg
Surface d’échange : 3,86 m2
Surface d’échange : 2,93 m2
4. Dimensionnement du décanteur
On se fixe une vitesse ascensionnelle des particules d’ester de 15 m/h. Notre débit à traiter est de
1,86 𝑚3 par jour et nous avons un temps de séjour hydraulique de 10 minutes. Le calcul du
dimensionnement se fait de manière simple grâce aux relations suivantes:
𝑄
Surface : 𝑆 = 𝑉
𝑎𝑠𝑐.
Volume : 𝑉 = 𝜏 ∗ 𝑄
𝑉
Hauteur : 𝐻 =
𝑆
𝑆
Rayon : 𝑅 = √𝜋
Avec :
S : surface (m2)
Q : débit (m3/s)
Vasc : vitesse ascensionnelle des particules (m/s)
t : temps de séjour (jours)
R : rayon du dégraisseur dans le cas d'un dégraisseur cylindro-conique (m)
Ce qui nous donne les caractéristiques suivantes (pour un décanteur cylindro-conique) :
Ces faibles dimensions s'expliquent par le faible débit à traiter. Une solution viable pour ce
procédé serait de faire une rétention de l'effluent dans un bac de stockage puis de le traiter en discontinu
au fur et à mesure du remplissage du bac de stockage ; en effet, la mise en œuvre d'un tel appareillage est
déconseillée vu ses dimensions (non standard).
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La quantité de vapeur consommée pour chauffer la matière est donnée par la formule suivante :
𝑚. 𝐶𝑝 . (𝑇2 − 𝑇1 )
𝛼𝐺𝑣 =
𝐶𝑝𝑒 (𝑇𝑒 − 𝑇𝑠 )
Avec :
𝑚 : 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒
𝐶𝑝 : 𝑐ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑠𝑝é𝑐𝑖𝑓𝑖𝑞𝑢𝑒
𝑇2 : 𝑇𝑒𝑚𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑙′𝑜𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑇1 : 25°𝐶
𝑇𝑒 : 𝑡𝑒𝑚𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑑 ′ 𝑒𝑛𝑡𝑟é𝑒𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑝𝑒𝑢𝑟 = 300°C
𝑇𝑠 : 𝑡𝑒𝑚𝑝é𝑟𝑎𝑡𝑢𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑖𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑣𝑎𝑝𝑒𝑢𝑟 = 60°𝐶
𝐾𝐶𝑎𝑙
𝐶𝑃𝑒 = 𝑐ℎ𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑠𝑝é𝑐𝑖𝑓𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑′ 𝑒𝑎𝑢 = 0,998 °𝐶
𝑘𝑔
𝛼 = 𝐶𝑜𝑒𝑓𝑓𝑖𝑐𝑖𝑒𝑛𝑡 𝑑′ 𝑢𝑡𝑖𝑙𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = 1
Quantité de vapeur
Type de réacteur T2(°C) T1(°C) Te(°C) Ts(°C) Cp V (l) m (kg) Cpe (kg)
Catalyseur 100 85 300 60 0,503 2077,5 11781,35 0,998 371,25
Laveur 80 50 300 60 0,45 1125,4 978,228 0,998 55,14
Démucilaginateur 60 25 300 60 0,436 1200,5 1063,6 0,998 67,77
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CONCLUSION
Notre travail a consisté à une mise au point d’une unité de production du biodiesel préparé, à partir des
matières premières, et les résultats obtenus au niveau du laboratoire qui ont été analysés au SEP-Congo.
Ainsi, les résultats obtenus nous ont conduit à faire une comparaison entre le biocarburant préparé et le
gazol normal fixé par la norme internationale et à une échelle industrielle d’une production de 1000 Kg/jour.
- le réacteur,
- le distillateur,
- laveur,
- décanteur,
- filtre.
40
BIBLIOGRAPHIE