Cours de Contrôle Interne 2018 PDF OK
Cours de Contrôle Interne 2018 PDF OK
Cours de Contrôle Interne 2018 PDF OK
toutes les personnes qui m’ont aidé et soutenu pendant cette période d’intégration au
monde professionnel.
en sciences de gestion, à qui je tiens à exprimer ma vive reconnaissance pour son accueil
chaleureux et pour les conseils et les encouragements dont il a fait preuve à mon égard.
mission audit au sein du cabinet, pour l’aide et le soutien qu’il m’a offert pendant toute la
Dans cet objectif, l’ENCG d’Agadir accorde une place importante aux stages, en les
intégrant dans son dispositif pédagogique.
L'étudiant doit à l'occasion de ce stage approfondir ses connaissances de l'entreprise en
étudiant dans la pratique les mécanismes de fonctionnement de l'entreprise notamment les
relations internes et externes à l'entreprise. L’étudiant doit se trouver placé dans une
problématique d’entreprise : il faudra dans un premier temps l’identifier et contribuer à sa
résolution.
Mon choix a porté sur le cabinet d’audit et d’expertise comptable F.B.C.G, qui est un
cabinet de renommé, sis au 34, Boulevard Zerktouni à Casablanca, il s’agit d’un cabinet
présent depuis 1985. J’ai choisi d’effectuer mon stage au sein du service audit afin de
participer à plusieurs missions, et de traiter la problématique du niveau d’assurance
fourni par l’évaluation du contrôle interne comme phase principale de l’audit financier.
Pendant la dernière décennie, le cabinet d’audit est devenu acteur principal du monde
économique quelle que sot l’orientation politique du pays et quelle que soit la structure
juridique permise aux entreprises, commerces et établissements financiers. La progression des
cabinets d’audit externe est accompagnée par celle responsables de l’audit de l’état (cours des
comptes<) et des services d’inspection général à l’intérieur des entités.
L’inquiétude éprouvée par les normalisateurs trouve toute sa légitimité face à l’accroissement
du nombre des états financiers fallacieux, des fraudes significatives, des faillites spectaculaires
voire même des scandales d’ordre économiques (nous citons en particulier l’affaire Enron, le
crédit lyonnais, Pechiney, Shneider<.). Ces évènements répétitifs ont soulevé nombreuses
interrogations quant à la finalité et l’efficacité de certains mécanismes de contrôle de la
latitude discrétionnaire des gestionnaires (Charreaux, 1995). Les écrits en ce sujet se sont
multipliés notamment dans des contextes d’abus de confiance de la part des dirigeants ou
d’un défaut de confiance à l’égard des mécanismes mis en place pour les contrôler.
Dans ce mémoire de notre stage de fin d’étude, nous allons essayer de clarifier l’importance et
La démarche de travail pour l’élaboration de ce rapport s’articule sur deux aspects de collecte
des informations, et ce par l’utilisation de :
Données primaires : sont des données existantes dans leur état « originel », en d’autres
termes, ce sont des données collectées à l’aide d’observations, d’entretien, d’enquêtes<
Données secondaires : quant à elles sont des données « prêtes à être utilisées ».
autrement dit, des données déjà traitées et publiées, qui peuvent être recueillies grâce à
la consultation des ouvrages, dossier permanent de la société « ABC »<
Le contrôle interne revêt un caractère important non seulement pour l’audit financier,
Ce travail a été conçu pour présenter de façon concrète et pratique une mission d’audit
financier dans le cadre de l’audit légal dont j’ai eu le plaisir d’y participer, toute en se limitant
donner une appréciation de ce dernier et mettre le point sur son importance comme phase
principale de l’audit.
Ainsi, dans une première partie, le premier chapitre traitera la notion de l’audit financier dans
sa globalité en passant de l’historique avant d’évoquer les normes, les assertions, et le cadre
contrôle interne en passant par l’historique, principes et objectifs, avant d’évoquer les
composantes du contrôle interne selon le référentiel COSO et finir par la loi SOX et la Loi de
Sécurité Financière.
Dans une deuxième partie, on va traiter l’appréciation du contrôle interne comme étant une
étape indispensable d’une mission d’audit financier. Il s’agit alors de présenter les différents
cycles objets de l’audit financier, avant de présenter en détails deux cycles de la société qui
Dans une troisième partie qui va présenter le cadre pratique de notre projet, un premier
chapitre sera consacré à la présentation du cabinet, alors qu’un deuxième sera consacré à
contrôle interne des deux cycles cités au dessus à titre indicatif. L’évaluation des différents
Problématique:
Le contrôle interne revêt un caractère important non seulement pour l’audit financier, mais
contrôle interne dans une démarche globale d’audit » en répondant aux questions suivantes :
Quel niveau d’assurance peut-nous fournir la phase du contrôle interne pour l’audit
financier ?
Dans quelle mesure peut-on nous appuyer sur l’évaluation du contrôle interne dans la
présent mémoire. Le premier chapitre de cette partie sera traité de la manière suivante :
Situer l’audit financier dans son aspect historique, avant de lui donner une définition
passant par l’historique, principes et objectifs, avant d’évoquer les composantes du contrôle
interne selon le référentiel COSO et finir par les loi SOX et Loi de Sécurité Financière.
aperçu historique nous montre que dans ca conception générale de jugement et d’appréciation
d’une tâche ou d’un produit, son origine est beaucoup plus lointaine. Le terme d’audit a connu
diverses acceptations au cours de l’histoire. En effet, dès le 3e siècle avant J.C, le mandat des
questeurs de l’Empire romain porte les prémices de l’audit financier. Ces derniers, qui avaient
pour rôle de contrôler les comptabilités des provinces sont les ancêtres des auditeurs modernes.
C’est d’ailleurs à cette époque qu’apparu le terme d’audit, étymologiquement tiré du latin audire
c’est-à-dire écouter. Il s’agissait alors de déceler les fraudes dans les écritures comptables.
L’évolution des attentes des parties prenantes a toutefois entraîné avec elle celle du concept
d’audit jusqu’à la notion aujourd’hui reconnue par les organisations professionnelles d’examen
critique visant l’appréciation de la sincérité des comptes de manière globale. La pratique de l’audit,
d’abord dans le domaine financier et comptable, puis par extension, dans les autres fonctions de
s’est construit, de ce fait, autour de l’audit une image de modernité et d’efficacité qui provient de
Le tableau ci-après donne un aperçu de l’évolution du concept d’audit financier à travers le temps :
d'exprimer une opinion motivée sur la régularité et la sincérité des comptes d'une entreprise
donnée. Il consiste en un examen critique des états financiers qui comprennent le bilan, le compte
Le but d’un audit est de renforcer le degré de confiance des utilisateurs présumés des états
financiers. Celui-ci est atteint par l’expression par l’auditeur d’une opinion selon laquelle les états
financiers sont établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un référentiel
comptable applicable. Pour la plupart des référentiels comptables à usage général, cette opinion
porte sur le fait que les états financiers sont présentés sincèrement, dans tous leurs aspects
significatifs, ou donnent une image fidèle conformément à ce référentiel. Il s’agit donc de vérifier :
La régularité
aussi des règles fixées par la jurisprudence et des normes élaborées par les organisations
professionnelles.
C’est l'application de bonne foi des règles et des procédures comptables en fonction de la
connaissance que les responsables des comptes ont de la réalité. Elle implique l'évaluation correcte
des valeurs comptables et une appréciation raisonnable des risques et des dépréciations.
Consiste à choisir, parmi les méthodes de présentation ou de calcul envisageables, les mieux
Nous pouvons nous appuyer sur la définition citée ci-dessus pour dégager les caractéristiques
d’un audit :
- L’examen méthodologique d’une situation : cet examen porte toujours sur les états
financiers pour un auditeur légal, mais peut s’élargir sur d’autres domaines pour l’auditeur
contractuel ou l’auditeur interne. Il leur faut à chacun préparer soigneusement la mission
afin que l’examen soit approfondi et méthodologique.
- Par une personne indépendante et compétente : la compétence de l’auditeur doit toujours
être multidimensionnelle ; comptable, juridique, gestion, organisation, sciences humaines et
politique générale. De plus, son indépendance vis-à-vis de l’activité soumise à son contrôle
doit être au-dessus de tout soupçon.
- Qui s’assure de la validité matérielle des éléments qu’il doit contrôler : l’auditeur ne peut
fonder son examen que sur des faits ou sur des estimations statistiques tirées de son
expérience professionnelle et connaissances. Par ailleurs, il décide lui-même de la nature et
l’étendue de son examen : dans le cadre d’un audit légal des états financiers la validité des
états financiers est établie en les comparant avec le grand livre, mais ce travail de validation
apparente n’est qu’une étape de l’audit.
- Qui vérifie la conformité du traitement de ces faits avec les règles, les normes et les
procédures du système de contrôle interne : L’auditeur ne peut jamais vérifier la totalité
de l’information se rapportant à une situation, il est donc obligé de se fier partiellement à la
qualité du travail accompli dans l’entreprise.
- En vue d’exprimer une opinion motivée sur la concordance globale de cette situation par
rapport aux normes : L’auditeur termine son travail d’examen d’une situation en
exprimant son opinion dans un rapport. En ce qui concerne l’audit légal, le mode
d’expression qu’utilise l’auditeur dans son rapport est circonstant par l’objectif d’informer
les actionnaires et les tiers du respect par l’entreprise de ses obligations légales dans la
présentation de ses états financiers. En ce qui concerne l’audit interne ou d’autres missions
d’audit de nature contractuelle, les rapports adoptent une plus grande liberté d’expression,
mais portent essentiellement sur le respect par l’entité auditée, de ses obligations légales, de
ses politiques ou de ses objectifs.
normes liées au travail d’audit comptable et financier et à la personne de l’auditeur. Ces normes se
référent à :
La compétence : Les qualifications requises pour être inscrit au tableau de l’Ordre des
Experts Comptables sont définies par la loi 15.89. Le commissaire aux comptes et ses
notamment dans les domaines comptable, juridique, fiscal, de gestion et de la pratique des
affaires d’une manière générale. Il s’assure également que les experts ou collaborateurs
auxquels il confie des travaux ont une compétence appropriée à la nature et la complexité
de ceux-ci.
aux comptes d’être et de paraître indépendant. Il doit non seulement conserver une attitude
mais aussi être libre de tout lien réel qui pourrait être interprété comme constituant une
La qualité du travail : Le commissaire aux comptes exerce ses fonctions avec conscience
suffisant compatible avec son éthique et ses responsabilités. Le commissaire aux comptes
s’assure que ses collaborateurs respectent les mêmes critères de qualité dans l’exécution des
pour les faits, actes et renseignements dont il a pu avoir connaissance en raison de ses
fonctions. Il s’assure également que ses collaborateurs sont conscients des règles concernant
maintien de sa mission.
remplissant les conditions prévues par les dispositions légales. L’intervention d'un commissaire
Dans les sociétés anonymes, par la loi n° 17 - 95 (promulguée le 30/08/1996) en son article
159 :
"Il doit être désigné dans chaque société anonyme un ou plusieurs commissaires aux comptes
chargés d'une mission de contrôle et de suivi des comptes sociaux dans les conditions et pour les
Toutefois, les sociétés faisant appel public à l'épargne sont tenues de désigner au moins deux
commissaires aux comptes ; il en est de même des sociétés de banque, de crédit, d'investissement,
Dans les sociétés en nom collectif, par la loi n° 5 - 96 (promulguée le 13/02/1997) en son
article 12 :
"Les associés peuvent nommer à la majorité des associés un ou plusieurs commissaires aux
comptes.
Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire au moins, les sociétés dont le chiffre
hors taxes.
Même si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la nomination d'un ou plusieurs
commissaires aux comptes peut être demandée par un associé au président du tribunal, statuant
en référé."
en son article 34 :
comptes ; les dispositions de l'article 13 sont applicables, sous réserve des règles propres à la
en son article 80 :
"Les associés peuvent nommer un ou plusieurs commissaires aux comptes dans les conditions
Toutefois, sont tenues de désigner un commissaire aux comptes au moins, les sociétés à
responsabilité limitée dont le chiffre d'affaires, à la clôture d'un exercice social, dépasse le montant
Même, si le seuil indiqué à l'alinéa précédent n'est pas atteint, la nomination d'un commissaire
aux comptes peut être demandée au président du tribunal, statuant en référé, par un ou plusieurs
L’IFAC distingue trois types de missions d’audit fournissant des degrés variables d’assurance
quant à la fiabilité des comptes. Ils ont été présentés dans la Revue Française de la Comptabilité de
La mission d’examen est plus particulièrement destinée aux petites entreprises. Elle répond aux
besoins d’information financière et comptable, interne et externe, des petites entreprises dans un
et la vraisemblance des comptes annuels et avoir acquis de ce fait une assurance raisonnable de la
fiabilité de ceux-ci.
La mission d’audit limité conduit à s’appuyer sur les diligences de l’audit mais en excluant
L’expert comptable atteste qu’il n’a pas relevé d’élément qui puisse remettre en cause la régularité,
La mission d’audit est assurée pour certaines formes d’entreprises dans le cadre légal du
financière et du résultat de l’entreprise à la fin d’exercice. Il s’agit d’un niveau d’assurance élevé.
6. Assertions de l’audit :
Les assertions constituent le fil conducteur de la démarche au sens où on peut les associer :
Les programmes de travail rédigés pour la conduite de la mission visent à valider ces termes.
La norme ISA 500 stipule que : « L’auditeur doit utiliser les assertions relatives aux flux
d’opérations, aux soldes de comptes, ainsi qu’à la présentation et aux informations fournies dans
les états financiers, de façon suffisamment détaillée pour servir de base à son évaluation du risque
Assertions Description
Exhaustivité Tout ce qui devait être enregistré ou divulgué dans les états
financiers a été inclus.
Il n'existe pas d’actifs, de passifs, de transactions ou d’événements non
enregistrés ou non divulgués ; il n'y a pas de notes manquantes ou
incomplètes dans les états financiers.
Existence Tout ce qui est enregistré ou divulgué dans les états financiers existe à la date
appropriée, et doit être inclus.
Les actifs et passifs, les transactions enregistrées, les notes relatives aux états
financiers existent, se sont produites et se rapportent à l'entité.
Exactitude Tous les passifs, revenus, charges, droits sur les actifs (sous la forme de
et détention ou contrôle), et les informations fournies dans les états financiers,
séparation appartiennent ou représentent les obligations de l'entité, ont été correctement
des périodes enregistrées avec le montant correspondant, et affectés à la bonne période
(séparation de périodes). Cela inclut aussi une classification correcte des
montants dans les états financiers.
Valorisation Les actifs, les passifs et les fonds propres sont enregistrés dans les états
financiers, avec les montants appropriés (valeur). Tous les ajustements de
valorisation ou d’affectation requis de par leur nature ou par les principes
comptables applicables ont été enregistrés correctement.
Tableau 3 : Les assertions d’audit
L'auditeur doit utiliser les assertions de manière suffisamment détaillée afin de constituer une base
pour :
Tenir compte des différents types d'anomalies potentielles qui peuvent se produire ;
Conclusions et rapports.
Plus pragmatiquement, on peut schématiser comme suit les différentes étapes de la démarche
12 - Examen analytique
1a - Plan de mission
1b - Lettre de mission
22 - Tests de conformité
23 - Tests de procédures
31 - Procédures analytiques
32 - Contrôles substantifs
4 - Finalisation
41 - Contrôle De L'ETIC
4b – rapports
La démarche méthodologique de l’audit a été formalisée par la profession. En fait, chaque phase
de la mission d’audit qui a une finalité et des outils spécifiques – a fait l’objet d’une tentative de
rationalisation grâce à la mise en place de méthodes structurées. Leur articulation a pour objectif
l’évaluation du risque.
Les auditeurs financiers respectent une méthodologie qui comprend des étapes de travail et des
techniques à mettre en œuvre lors de chacune de ces étapes. La parfaite connaissance de l'entité
auditée, de ses antécédents et de ses besoins, permet parfois d'éviter une étape ou d'imaginer dans
un cas d'espèce une méthode particulièrement efficace même s’elle est peu courante. Néanmoins,
dans les cas les plus usuels, l'auditeur légal respecte, lors de l'audit financier et comptable
l'évaluation des procédures de l'entreprise et le contrôle des comptes en tant que tel. Ces trois
clôture des comptes) – même si l’évolution actuelle du métier tend à brouiller la séparation entre
La prise de connaissance générale de l’entreprise a pour but de comprendre le contexte dans lequel
elle évolue, et de la situer dans son environnement économique, social et juridique. Cette phase de
travail est indispensable à l’auditeur pour lui permettre d’assimiler, les principales caractéristiques
L’auditeur pourra prendre une première connaissance des documents qui peuvent exister dans
Le plan d'audit consiste donc dans un premier temps, à analyser les structures financières et les
plan annuel d'audit et de ses orientations stratégiques. De ce fait, le plan d’audit ou de mission est
le document qui regroupe de manière synthétique l'orientation de travail choisie pour la mission,
ainsi que la justification de cette orientation. Il est destiné à être lu par tous les intervenants afin
qu’ils puissent effectuer leurs travaux en ayant à l’esprit les caractéristiques de l’entreprise qu’ils
contrôlent.
B. Le programme de travail :
Le programme de travail est établi sur la base du plan d’audit. Ce programme indique de manière
plus détaillée pour chaque cycle de l'entreprise auditée les contrôles à effectuer en définissant la
nature et l'étendue des travaux. Ces travaux vont dépendre du niveau et de la nature du risque
associé à chaque cycle, ainsi que du seuil de matérialité général de la mission. Le choix des
procédures d'audit spécifiques appliquées à un cycle va également être déterminé par les
circonstances de la mission et par les normes de travail des cabinets. C’est sur la base du
programme de travail que les auditeurs de terrain effectuent leurs tests de procédures et leurs
contrôles de comptes.
Pour chacune des trois phases de la planification, les cabinets ainsi que la profession en général
ont développé des outils méthodologiques de planification et de programmation des travaux. Ces
outils consistent en des manuels d’audit, des questionnaires de planification, des plans d’audit et
tendance est le développement de systèmes experts d’audit censés pouvoir créer des plans d’audit
Les supports de planification sont conçus pour faciliter la tâche de l’auditeur et augmenter son
Cependant, ils ne doivent pas faire oublier le rôle important de l’individu qui les utilise.
Quel que soit leur degré de sophistication, les supports d’aide à la décision laissent une marge de
liberté: à la fois parce que la prise de décision en audit repose sur des éléments situationnels et
L'évaluation et l’appréciation du contrôle interne est la première étape de l’audit de terrain, elle a
pour objectif d'identifier les risques liés à son fonctionnement et d'adapter les travaux d'audit en
conséquence. Elle repose sur l'évaluation des procédures de l’entreprise (circuits de circulation des
Elle vérifie en particulier la séparation des tâches entre les personnes chargées des fonctions
Cette étape consiste à réaliser des entretiens avec les responsables et le personnel des différents
services de l’entreprise, ainsi que l’étude de la documentation interne afin d'obtenir une
La description des procédures peut se faire soit de manière non guidée, soit à l'aide guides
opératoires ou de questionnaires dont l'objet est double : il s'agit d'une part de servir de support
aux entretiens et d'autre part de s'assurer de ne pas avoir oublié d'élément important. Comme tous
les instruments formalisés de ce type, ils peuvent être vécus comme des aides, comme des carcans
ou comme des moyens de se couvrir en justifiant son travail par le respect de documents
standardisés.
Les tests de conformité visent à vérifier que les procédures décrites sont effectivement mises en
œuvre dans l'entreprise. Concrètement, l'auditeur va suivre quelques transactions tout au long
d’une procédure et s'assurer que les contrôles et processus décrits sont effectivement réalisés. Il va
systèmes. Par exemple, lors de la réalisation de tests de conformité sur le cycle ventes d’une
entreprise, l'auditeur va partir de ventes prises au hasard dans le journal des ventes et vérifier la
méthodologiques, tels que les questionnaires de contrôle interne qui ont pour objet d'examiner
dégager de sa revue les points forts et les faiblesses du contrôle interne. Le programme de contrôle
des comptes sera alors éventuellement modifié pour tenir compte des risques liés aux faiblesses
relevées. Par exemple, si l'auditeur a relevé des faiblesses dans les procédures de suivi des comptes
clients de l'entreprise, il renforcera ses vérifications des comptes clients en fin d'exercice pour
déceler d'éventuels impayés significatifs. Les points forts vont quant à eux permettre de diminuer
éventuellement les contrôles effectués sur un cycle. Par exemple, si l'entreprise dispose d'un bon
système d'inventaire permanent du stock, l'auditeur pourra – après avoir validé le fonctionnement
Durant cette phase l’auditeur effectue les tests et contrôles substantifs jugés nécessaires.
L’encadrement des travaux des auditeurs de terrain est assuré par les programmes élaborés lors de
la planification. En effet, même s’il est supposé devoir s’adapter aux situations rencontrées, le
cadre représenté par le programme de travail est tel qu’il constitue nécessairement une référence
Les étapes d’un programme de travail d’audit consistent en la réalisation successive de procédures
destinées à recueillir des éléments de preuve. Cette collecte de preuves est effectuée par les
auditeurs de terrain ou – de plus en plus pour certaines catégories de preuves – par des logiciels
d’audit informatique qui recherchent l’information directement dans les systèmes des clients.
En fait, la recherche de preuves fait appel à un nombre limité de techniques. Les procédures
d'audit peuvent en effet se diviser en six catégories principales. Aucune preuve n'étant irréfutable
a priori, c'est leur combinaison et leur recoupement qui va produire une démarche d'audit de
qualité :
La vérification physique consiste à s’assurer de l'existence des actifs qui sont inscrits dans les
comptes. Cela revient par exemple à retrouver dans l'usine une machine figurant dans les comptes
des pièces comptables qui les justifient. On peut ainsi valider un mouvement de compte d’achat
Les confirmations directes, ou circularisations, La confirmation par des tiers figure parmi les
outils obligatoires, efficaces, rapides et extrêmement probants utilisés par les auditeurs. Elle a pour
but de confronter les montants affichés par l'entreprise auditée avec ceux connus par des tiers
ayant des relations économiques avec cette même entreprise. Cette technique est également
pour contrôler l'exactitude de certains montants du bilan, comme les créances clients, les dettes
fournisseurs, les soldes bancaires, ou pour recueillir les informations telles que les autorisations de
signatures des instruments de paiement, les cautions et avals donnés, le correct suivi des
déclarations et paiement des cotisations aux organismes sociaux, les différents litiges suivis par les
avocats.
La demande de confirmation est établie par l’entreprise audité seule habilitée à le faire ; elle
mentionne que cette demande est réalisée dans le cadre de l’intervention des commissaires aux
Les listes de tiers à circulariser, établies par les auditeurs, sont communiquées à l’entreprise, rédige
les lettres de demande de confirmation selon des modèles prédéfinis. Par souci de contrôle d’un
envoi exhaustif de ces demandes, les lettres sont transmises à l’auditeur qui en assure l’expédition,
des options de comptabilisation prises par l'entreprise. Ces explications doivent faire l'objet d'une
contenues dans les comptes. Il se base sur l'étude des tendances, fluctuations, ratios tirés des
comptes annuels par comparaison avec les exercices antérieurs, les budgets, les résultats
réciproque des différentes informations. On peut ainsi vérifier que l'augmentation du poste «
Créances clients » au bilan par rapport à l'exercice précédent est liée à l'augmentation des ventes et
L'approche d'audit élaborée lors de la planification de la mission est appliquée lors du contrôle des
réaliser, afin d'éviter aussi bien un niveau insuffisant de preuves que ce que l'on appelle le « sur-
particulier, la quantité des contrôles réalisables, nécessairement faible par rapport au volume
global des transactions, impose de procéder à des sondages, c’est-à-dire de ne contrôler que
Une fois les procédures d'audit appliquées à un cycle de l’entreprise, l'auditeur émet un jugement
sur les résultats obtenus. S'il n'a pas relevé d'anomalie et s'il considère que le niveau des travaux
effectués est satisfaisant, il estimera que les éléments de preuve recueillis sont suffisants pour
couvrir le risque lié à ce cycle. S'il relève des erreurs ou des anomalies, il va s'efforcer d’évaluer
leur impact, de rechercher des explications à leur sujet et de déterminer si elles sont de nature
l'auditeur estime alors s'il va devoir procéder à des travaux de contrôle supplémentaires et / ou s'il
va demander des « ajustements », c'est-à-dire des corrections dans les comptes de l'entreprise.
La vérification des différents cycles de l’entreprise et de leur cohérence permet, en bout de course,
de s’assurer de la validité globale des états financiers. Le résultat d’un audit n’est cependant jamais
certain. En effet, comme la recherche de preuves repose sur la notion de sondage, elle ne peut offrir
une garantie absolue malgré toutes les précautions méthodologiques mises en œuvre. De plus,
l’évaluation des risques et l’évaluation du contrôle interne sur lesquelles repose largement le choix
des procédures appliquées peuvent être insuffisantes. Enfin, les procédures utilisées ne sont peut-
être pas les mieux adaptées à la situation et l’interprétation qui est faite de leurs résultats laisse –
malgré les critères formalisés qui peuvent être développés – la même marge de liberté que la
planification.
au regard de l'appréciation des risques et d'autre part en ce qu'elle rend plus complexe
L'auditeur doit alors évaluer si des compétences informatiques particulières sont nécessaires pour
réaliser la mission.
interne,
La complexité du système et notamment les données issues de celui-ci figurant dans les
états financiers :
un produit, un homme,
Le niveau de disponibilité des données et les phases de contrôle intégrées dans la chaîne de
production de l'information.
données d'ordre financier, permet à l'auditeur de localiser les fichiers, traitements et contrôles clés
L'auditeur peut se heurter assez rapidement à des difficultés lors de cette phase préliminaire :
informatique;
documentation élaborée par le prestataire ; ce peut être le cas pour des outils de type ERP
Du fait de systèmes "maison" pour lesquels les objectifs de matérialité et de sécurité ne sont
Les risques issus du système informatique sont spécifiques ; ils peuvent résulter :
o De support logiciel,
Ils peuvent exister aussi plus généralement, par non-respect de règles propres à des
réglementations sectorielles ou des règles sur la propriété intellectuelle (des licences, des
images).
Manque de traçabilité des opérations dans le système (soit par absence de matérialisation
Possibilité pour les utilisateurs d'accéder à des données pour les modifier,
L'environnement informatisé ne doit pas être un frein aux investigations de l'auditeur, bien
au contraire.
Réaliser des tests sur le système (en tant que composante du contrôle interne),
Automatiser les travaux de contrôle à partir de données plus nombreuses et parfois plus
diffuses.
La contribution du système informatique apparaît très nettement par les moyens d'investigation
qu'il offre à l'auditeur ; en effet, les volumes ne sont plus un obstacle, les tris, requêtes et analyses
deviennent aisés.
Cela suppose toutefois, lors la prise de connaissance, l'intégration de démarches visant à trouver
fabrication ouverts, fichier des ordres de fabrication clôturés et non facturés, fichier des
L'identification des outils de requête et les traitements reproductibles (il importe en effet
que les travaux menés dans le cadre de l'audit ne viennent en aucun cas générer un risque
L'utilisation des journaux de planification des tâches et des incidents en vue de localiser un
laquelle les états financiers ont été établis, dans tous leurs aspects significatifs, conformément à un
L’objectif de l’auditeur dans l’approche d’audit par les risques est d'obtenir l’assurance raisonnable
que les états financiers ne contiennent pas d’anomalies significatives, que celles-ci résultent de
aux risques évalués et réduisent les risques d'anomalies significatives dans les états
L'assurance raisonnable est à considérer pour la totalité du processus d'audit. Il s'agit d'un niveau
élevé, mais non absolu, d'assurance. L'auditeur ne peut pas fournir une assurance absolue en
On peut donc dire que, de par ses objectifs et ses contraintes, la mission d’audit comptable et
financier comporte des risques dont l’importance relève de l’organisation et de l’esprit existant
dans l’entreprise mais aussi et surtout des moyens mis en œuvre par l’auditeur pour assurer la
réalisation complète de la mission. Ce risque, appelé risque d’audit par l’IAASB, correspond à la
exemple, formuler une opinion sans réserves alors que les comptes présentent une anomalie
significative.
Le risque d’audit comprend deux composantes : le risque d’anomalies significatives dans les
Le risque d’anomalies significatives dans les comptes est propre à l’entité ; il existe
contrôle.
Le risque inhérent (ou risque général de l’entreprise) est le risque qu’une erreur significative se
produise compte tenu des particularités de l’entreprise révisée, de ses activités, de son
environnement, de la nature de ses comptes et de ses opérations : on peut ainsi affirmer, par
exemple, que le risque d’erreur sur dépréciations pour stocks est plus important dans les secteurs à
obsolescence rapide ou que le risque d’irrégularités comptables est plus grand dans une entreprise
en difficulté.
Le risque lié au contrôle est le risque que le système de contrôle interne n’assure pas la prévention
ou la correction des erreurs. Ce risque lié au contrôle doit être évalué dans la phase d’appréciation
du contrôle interne. Une bonne connaissance du contrôle interne de l’entreprise permet en effet à
l’auditeur:
D’identifier les types d’erreurs rendues possibles par les lacunes du système ;
Le risque de non-détection peut être défini comme le risque que les procédures mises en œuvre
par l’auditeur ne lui permettent pas de détecter d’autres erreurs significatives. Ce risque est lié à
l’importance du programme de contrôle des comptes et des comptes annuels mis en place par
l’auditeur.
L’auditeur réduit le risque d’audit à un niveau suffisamment faible pour obtenir l’assurance
en œuvre en réponse à cette évaluation, conformément aux principes définis dans les normes.
Plus l’auditeur évalue le risque d’anomalies significatives à un niveau élevé, plus il met en œuvre
La matrice suivante établie par 1’IAASB permet d’estimer le risque de non-détection acceptable en
Le plan d’audit doit tenir compte des risques analysés à ses différents niveaux :
L’auditeur doit apprécier conjointement le seuil de signification et les différents risques lors de la
l’étendue des travaux d’audit qui sont appropriés au cas particulier de la mission.
1. Définitions :
Les définitions du contrôle interne sont nombreuses et ont eu le plus souvent comme auteurs des
Selon le guide pratique d’audit élaboré par l’OEC Maroc, le contrôle interne peut être résumé par
performances.
«Le contrôle interne est l’ensemble des sécurités contribuant à la maîtrise de l’entreprise. Il a pour
performances. Il se manifeste par l’organisation, les méthodes et les procédures de chacune des
procédures mises en place par la direction d'une entité afin de soutenir ses objectifs visant à
assurer, autant que possible, la conduite ordonnée et efficace de ses affaires. Ces objectifs
la détection des fraudes et des erreurs, la précision et l'exhaustivité des registres comptables ainsi
Les normes de l'IFAC font clairement référence au rôle du contrôle interne dans la prévention et la
détection de la fraude.
D. Le COSO :
Avant d’évoquer de façon détaillée le contrôle interne selon le référentiel COSO (Committee Of
Sponsoring Organizations of the Treadway Commission) dans les chapitres à venir, la commission a
« Un processus mis en œuvre par le Conseil d'administration, les dirigeants et le personnel d'une
organisation, destiné à fournir une assurance raisonnable quand à la réalisation des objectifs
suivants:
effectuait alors des contrôles sur les bilans des entreprises : des firmes ‘comptables’ ont
commencé à apparaître dont le rôle était d’analyser ces bilans et de fournir une opinion.
Progressivement il est devenu irréaliste de chercher à analyser tous les comptes et toutes les
transactions : il semblait donc logique de s’assurer que le processus lui-même qui a contribué à la
réalisation de ces états était fiable. La notion de ‘contrôle interne’ a ainsi été associée à ces
processus.
administratif apparaissent. En 1892, la Grande-Bretagne a publié un livre sur ‘l’Auditing’ qui a été
repris en 1909 par un américain, R. Montgomery, livre publié avec pour titre ‘Auditing : Theory
and Practice’. Ces ouvrages ont fait référence de nombreuses années en matière de méthodologie
d’audit.
Après la crise de 1929, il est apparu nécessaire de réguler le développement des marchés
financiers. En 1934, les Etats-Unis ont créé la SEC (Securities and Exchange Commission) et mis en
place un certain nombre de lois afin de favoriser la transparence des états financiers des sociétés
cotées.
recommandations qu’elle fera en termes de contenu des états financiers. Elle élargira le champ des
responsabilités non pas exclusivement aux seules professions comptables mais également à
Ce n’est cependant pas avant 1949 qu’une définition est apparue par l’Institute Internal Audit
(IIA) où le contrôle est vu comme « le plan de l’organisation et toutes les méthodes et mesures qui
Le contrôle comptable qui vise à s’assurer de la préservation des actifs et la fiabilité des
états financiers.
Jusque dans les années 70-80, le contrôle interne était une préoccupation principalement des
l’approche la plus pertinente en matière de contrôle interne pour évaluer les états financiers.
En France, l’Ordre des experts comptables (1977) définit le contrôle interne comme ‘l’ensemble des
En 1992, le COSO publie ‘Internal Control-Integrated Framework’ (ce qu’on appelle également
COSO Report) : ce document définit les trois objectifs majeurs du contrôle interne :
En juillet 2002, suite à différents scandales qui ont à remis en question la fiabilité des états
financiers (ENRON qui falsifiait ses comptes et maquillait ses résultats) et la problématique des
conflits d’intérêt, le congrès américain a voté une nouvelle loi, le Sarbannes Oxley Act : le congrès
La loi vise à réduire l’écart entre les contrôles menés par les opérationnels et la direction qui prend
contrôle des comptes pour les sociétés cotées : cette loi demande à la direction de s’assurer que leur
dispositif de contrôle interne permet de produire des états financiers fiables. Il s’agit de fournir
une évaluation sur les contrôles et les procédures et le dispositif de contrôle interne des états
financiers.
Le contrôle interne vise à assurer la maitrise des activités de l'entreprise et son pilotage efficace.
Ainsi, le contrôle interne instaure dans l'entreprise une culture d'autocontrôle à savoir la
vérification par chaque collaborateur de la qualité et de la conformité de son travail. De tout ce qui
précède, le contrôle interne doit permettre de sécuriser les flux financiers de l’entreprise, de
Le bon fonctionnement des processus exige que des normes ou principes de fonctionnement aient
été établis et que des indicateurs de performance et de rentabilité aient été mis en place.
sauvegarder au mieux « les actifs » confiés à chacun dans le cadre des responsabilités qui lui sont
assignées. Ce terme « actifs » doit être compris dans son sens le plus large : non seulement les
différents postes du bilan, mais également les hommes et l’image de l’organisation toute entière.
Ces actifs peuvent disparaître à la suite de vols, fraudes, improductivité, erreurs, ou résulter d’une
mauvaise décision de gestion ou d’une faiblesse de contrôle interne. Les processus y afférents
comptable et financière. Ces processus comprennent non seulement ceux qui traitent directement
de la production des états financiers mais aussi les processus opérationnels qui génèrent des
données comptables.
Les instructions peuvent être communiquées selon diverses formes: automatisées, écrites ou
verbales. Elles peuvent revêtir un caractère permanent, temporaire ou ponctuel, et sont souvent
filtrées plusieurs fois avant d'arriver à la personne pour laquelle elles doivent avoir une
signification immédiate.
Que l'objectif des instructions est bien défini et qu'elles sont claires, appropriées et
compréhensibles;
Que les instructions sont adressées spécifiquement aux personnes habilitées et formées
défini entre les divers niveaux hiérarchiques. Le processus concerne les informations qualitatives
et quantitatives et mène à la mise en place des procédures et des systèmes opérationnels, basés de
détecter les fraudes et les erreurs, sources de gaspillage incontrôlable des ressources de
l'entreprise.
E. La fiabilité de l’information :
L’image de l’entreprise se reflète dans les informations qu’elle donne à l’extérieur et qui
concernent ses activités et ses performances. Il est nécessaire que tout soit en place pour que « la
machine à fabriquer des informations » fonctionne sans erreur et sans omission, et ce aussi bien
dans les secteurs techniques et commerciaux que dans le domaine financier. Ainsi, il est nécessaire
que l’organisation comptable puisse assurer la fiabilité des enregistrements et des comptes qui en
découlent.
La fiabilité d’une information financière ne peut s’obtenir que grâce à la mise en place de
procédures de contrôle interne susceptibles de saisir fidèlement toutes les opérations que
l’organisation réalise.
conférera une qualité satisfaisante. Les principes sur lesquels repose le contrôle interne sont les
suivants :
L’organisation ;
Intégration (autocontrôle) ;
Permanence ;
Universalité ;
Indépendance ;
Information ;
Harmonie ;
Qualité du personnel.
Adaptée et adaptable, se conformer aux objectifs, mais aussi être souple pour ne pas être
Elle doit comporter une séparation convenable des fonctions pour une meilleure efficacité.
La règle de séparation des fonctions a pour objectif d’éviter que dans l’exercice d’une activité de
contrôle qui permet de déceler des anomalies par des recoupements ou des contrôles réciproques.
Les recoupements consistent à comparer des informations semblables alors qu’elles existent dans
des documents différents. Ils permettent de s’assurer de la fiabilité d’une information au moyen de
renseignements émanant de sources différentes (concordance d’un compte collectif avec la somme
selon la même procédure, mais par un agent différent, de façon à vérifier l’identité des résultats
obtenus (total des relevés de chèques reçus et total des bordereaux de remise en banque).
C. Principe de permanence :
Le principe de permanence en matière de contrôle interne est semblable à celui prévu par les
principes comptables admis au Maroc: les procédures utilisées par l'entreprise doivent être
structures de manière à ne pas perdre de temps à l'adaptation du personnel et des machines aux
pas conduire à la création d'une règle de rigidité qui interdirait toute adaptation des procédures à
Les procédures de contrôle interne doivent non seulement être appliquées lorsqu'elles sont créées
mais elles doivent en outre être respectées en permanence. Le principe de permanence conduit à
distinguer:
- les faiblesses de contrôle interne: les procédures sont peu fiables ou peu efficientes,
- le non-respect du contrôle interne: les procédures sont bonnes mais ne sont pas respectées.
D. Principe d’universalité :
Ce principe signifie que le contrôle interne concerne toutes les personnes dans l'entreprise en tout
temps et en tout lieu. C'est-à-dire qu'il ne doit pas y avoir de personnes exclues du contrôle par
E. Principe d’indépendance :
Ce principe implique que les objectifs du contrôle interne sont à atteindre indépendamment des
procédés, méthodes et moyens de l’entreprise. Ainsi, il s’agit de vérifier que le paramétrage des
F. Principe d’information :
communicabilité et la vérifiabilité.
o Pertinente: adaptée à son objet et à son utilisation. Elle doit être disponible et accessible
o Objective, car elle ne doit en aucun cas être « déformée » dans un but quelconque.
o Vérifiable, car il doit être possible d'en retrouver les sources grâce à des références
G. Principe d’harmonie :
En particulier, dans la petite entreprise, le contrôle interne connaît des limites inhérentes à la
séparation des fonctions. Mais, il ne faut pas ignorer que cette lacune se trouve en partie
compensée par la connaissance des hommes et des activités par le chef d’entreprise qui est un des
Tout système de contrôle interne sans un personnel compétent est voué à l'échec. La compétence
du personnel peut être améliorée par une politique de recrutement, par la formation permanente,
par la formation sur le terrain dispensée par les supérieurs hiérarchiques, et par la motivation
Le recrutement doit conduire à l'embauche des personnes ayant les compétences requises pour
occuper les postes qui leur seront confiés. Il est clair que la procédure de recrutement doit
également prévoir l'étude de l'honnêteté et de l'éthique des personnes embauchées mais, dans ce
doit pas être limitée à initier les intéressés aux particularités de leur tâche, elle consiste aussi à leur
montrer la place qu'ils occupent dans l'ensemble de l'organisation, l'utilisation qui sera faite de leur
Des recoupements et des contrôles réciproques, facilités par une bonne séparation des
fonctions,
responsables hiérarchiques, que par des contrôles occasionnels menés par le service de
contrôle interne.
collaborateurs de la société.
interne varie d’une société à l’autre. Il appartient à la direction générale ou au directoire de rendre
compte au conseil (ou à son comité d’audit lorsqu’il existe) des caractéristiques essentielles du
peut faire usage de ses pouvoirs généraux pour faire procéder par la suite aux contrôles et
vérifications qu’il juge opportuns ou prendre toute autre initiative qu’il estimerait appropriée en la
matière. Lorsqu’il existe, le Comité d’audit devrait effectuer une surveillance attentive et régulière
Pour exercer ses responsabilités en toute connaissance de cause, le Comité d’audit peut entendre le
responsable de l’audit interne, donner son avis sur l’organisation de son service et être informé de
son travail. Il doit être en conséquence destinataire des rapports d’audit interne ou d’une synthèse
dispositif le mieux adapté à la situation et à l’activité de la société. Dans ce cadre, ils se tiennent
d’application, voire de ses excès, et veillent à l’engagement des actions correctives nécessaires.
C. L’audit interne :
dispositif de contrôle interne et de faire toutes préconisations pour l’améliorer, dans le champ
couvert par ses missions. Il sensibilise et forme habituellement l’encadrement au contrôle interne
mais n’est pas directement impliqué dans la mise en place et la mise en œuvre quotidienne du
dispositif. Le responsable de l’audit interne rend compte à la direction générale et, selon des
surveillance exercée.
D. Le personnel de la société :
établir, faire fonctionner et surveiller le dispositif de contrôle interne, au regard des objectifs qui lui
ont été assignés. C’est le cas des responsables opérationnels en prise directe avec le dispositif de
contrôle interne mais aussi des contrôleurs internes et des cadres financiers qui doivent jouer un
garantie absolue quant à la réalisation des objectifs de la société. La probabilité d’atteindre ces
objectifs ne relève pas de la seule volonté de la société. Il existe en effet des limites inhérentes à
tout système de contrôle interne. Ces limites résultent de nombreux facteurs, notamment des
pouvant survenir en raison d’une défaillance humaine ou d’une simple erreur. En outre, lors de la
mise en place des contrôles, il est nécessaire de tenir compte du rapport coût/bénéfice et de ne pas
développer des systèmes de contrôle interne inutilement coûteux quitte à accepter un certain
niveau de risque.
A. Coût du contrôle :
Il est souvent reproché au contrôle interne d’augmenter les charges de l’entreprise par l’embauche
observer :
Que le contrôle interne est un élément de sécurité dans l’entreprise, dont le coût peut
Que le contrôle interne est avant tout une meilleure répartition des tâches avant leur
multiplication ;
Que le contrôle interne doit être à la mesure du risque qu’il doit couvrir. On doit ainsi
souligner que si le risque encouru est faible, la mise en place d’une procédure dont le coût
coût/efficacité.
B. Problèmes humains :
compromettre l’efficacité du contrôle interne. En effet, les auditeurs ont souvent un temps
limité pour accomplir leur mission. Ce qui ne leur permet pas de cerner tous les aspects liés
à leur audit. De plus, ils se basent pour leur mission sur les informations disponibles qui
Les dysfonctionnements : Même les systèmes de contrôle interne bien conçus peuvent
faire l’objet de dysfonctionnements, par exemple lorsque les collaborateurs interprètent les
instructions de façon erronée, cèdent à la routine et ne sont plus attentifs aux erreurs.
Les contrôles contournés par le management : Le contrôle interne ne peut pas être plus
efficace que les personnes responsables de son fonctionnement. En effet, un responsable
peut être en mesure de contourner le contrôle interne en dérogeant, par exemple, aux
normes et procédures prescrites pour tirer un profit personnel ou afin de dissimuler une
dissimuler une action peuvent fausser les informations financières ou de gestion d’une
une importante recherche sur le sujet. COSO a été à l'origine formé en 1985 pour commanditer la
secteur privé qui a étudié les facteurs causals qui peuvent mener au reportage financier frauduleux
et a développé des recommandations pour les sociétés anonymes et leurs auditeurs indépendants,
pour la SEC et d'autres régulateurs, et pour les établissements éducatifs. Ainsi s’est créée aux États-
nom de COSO.
La Commission a été conjointement commanditée par cinq associations professionnelles aux Etats-
Unis, à savoir The American Accounting Association (AAA), The American Institute of Certified
Auditors (IIA), The National Association of Accountants maintenant appelée The Institute of
La commission a initié une réflexion en deux étapes ; le COSO1 dans les années 1980 et le COSO2
en 2004.
Le COSO1 a symboliquement représenté les composantes du contrôle interne d’une entité sous la
forme d’une pyramide à cinq étages avec une base et un sommet. Cette pyramide était complétée
par une vision à trois dimensions soulignant l’universalité de ces cinq composantes dans tous les
domaines d’application.
Les travaux dits de COSO2 ont renforcé cet aspect en ajoutant au classement par nature
destination (niveau entreprise, niveau directions, niveau unités opérationnelles, niveau filiales) ;
ceci ne faisant que confirmer l’universalité de ce référentiel dans une organisation. Celui-ci
une dimension liée aux objectifs de l’organisation, y inclus les objectifs stratégiques;
et une dimension liée aux éléments relatifs à la gestion globale des risques.
Bien que les composantes du COSO soient applicables à toutes les sociétés, leur mise en œuvre
peut être faite de façon différente selon la taille et le secteur d'activité des sociétés. Le dispositif de
contrôle interne comprend huit (8) composantes étroitement liées selon le COSO II qui sont :
l’environnement interne;
la fixation des objectifs;
l'identification des événements;
l'évaluation des risques;
le traitement des risques;
les activités de contrôle;
l'information et la communication;
le pilotage.
A. L’environnement interne :
L'environnement interne incarne le style d'une organisation. Il décrit la sensibilisation aux risques
des personnes qui composent cette organisation. Il représente la base structurelle sur laquelle
peuvent se reposer tous les autres éléments du dispositif de management des risques.
l'intégrité;
la compétence du personnel;
L'environnement interne est influencé par l'histoire et la culture de l'organisation. Aussi, le Conseil
d'administration est un acteur essentiel de l'environnement interne qui exerce une influence
Les objectifs opérationnels, de reporting et de conformité émanent des objectifs définis au niveau
stratégique. Chaque organisation est confrontée à une grande variété de risques d'origines externes
et internes. La fixation des objectifs est une condition préalable à 1'identification des événements,
l'évaluation des risques et le traitement des risques. Les objectifs sont alors alignés sur l'appétence
De ce fait, il ya quatre types d'objectifs. Il s'agit des objectifs stratégiques d'une part, et des objectifs
opérationnels, de reporting et de conformité d'autre part, qui sont associés aux objectifs
stratégiques:
Les objectifs stratégiques : Ce sont des objectifs de haut niveau, qui correspondent à la
mission et à la vision de l'organisation et l'appuient. Ces objectifs expriment la manière
dont 1'entité s'évertue à créer de la valeur ajoutée pour ses partenaires. La direction définit
les objectifs stratégiques, formule une stratégie qu'elle articule en objectifs opérationnels, de
Les objectifs opérationnels : Ils concernent l'efficacité et l'efficience des activités d'une
organisation, principalement les objectifs de rentabilité et de performance ainsi que la
protection des actifs contre les pertes. Ils changent selon les choix définis par le
Les objectifs de conformité : Ils se rapportent au respect des lois et des réglementations, et
sont fonction de facteurs externes. Ils sont quelques fois semblables d'une entité à une autre
Selon le COSO II REPORT (2005), un événement est un incident ou une occurrence, d'origine
interne ou externe, qui bouleverse l'implémentation de la stratégie ou l'atteinte des objectifs. Les
événements peuvent avoir des retombées positives comme négatives ou même les deux à la fois.
La gamme des événements identifiés par le management s'étend du plus certain au plus
hypothétique. Leurs conséquences évoluent allant du non significatif à important. Pour une bonne
Par ailleurs, un afflux de facteurs internes et externes provoquent des événements qui atteignent la
mise en œuvre de la stratégie et l'atteinte des objectifs. Dans le cadre d'un dispositif de
management des risques, il est important de connaître ces facteurs et de comprendre le type
La direction ne peut mettre sur pied une gestion des risques efficace et rentable que si elle connaît
bien les activités de l’entreprise, les objectifs à atteindre et les facteurs qui peuvent compromettre
leur réalisation. Il est aussi indispensable de disposer d’une évaluation des risques axée sur les
processus en y associant les divers groupes d’intéressés. Elle garantit que des éléments non
financiers (qualitatifs), tels que la réputation ou des aspects environnementaux, sont pris en
La gestion des risques doit toujours être faite par l’échelon d’organisation approprié. Il faut en
outre s’assurer que toutes les informations relatives à la gestion des risques sont disponibles en
gestion des risques, jouent d’autre part un rôle important pour que les risques soient bien gérés.
La gestion des risques doit être adaptée aux spécificités de l’entreprise et tenir compte de sa
situation particulière. Il faut prendre en considération aussi bien les facteurs d’influence internes
externes (tels que les conditions-cadres économiques ainsi que l’évolution technologique ou
sociologique).
Chaque entreprise devrait élaborer une stratégie pour gérer ses risques spécifiques, cette stratégie
«risques bruts» et d’autre part sous la forme de «risques nets ou résiduels» en tenant compte des
mesures prises.
Les éviter : En renonçant aux activités qui les comportent, il est possible d’écarter les
risques, mais en réduisant aussi du même coup les perspectives de gain.
Les réduire : L’entreprise prend des mesures qui atténuent les conséquences potentielles
des risques. Il faut trouver un juste équilibre entre la volonté d’assumer les risques et le
reporter une partie de l’incidence financière des risques sur des tiers.
risques, ou elle ne connaît pas les risques spécifiques, ce qui fait qu’elle doit assumer elle-
même les conséquences financières ou autres en cas de survenance d’un événement négatif.
L'analyse des risques inhérents et l'évaluation des traitements des risques ont pour but de ramener
Par activités de contrôle, il faut entendre les dispositions et processus destinés à garantir que les
mesures requises par la direction pour identifier et maîtriser les risques sont prises. Les activités de
contrôle font partie intégrante des processus de travail; il faut distinguer les contrôles orientés
Les contrôles orientés processus servent à déterminer à un stade précoce les écarts par
rapport aux objectifs, afin que des corrections puissent encore facilement être faites (ex
ante).
été défini avec ce qui a été effectivement obtenu. Ils sont utilisés lorsqu’une correction
Quant aux contrôles du comportement, ils vérifient directement celui des unités
individuelles et d’organisation. Ils sont notamment utilisés lorsque les résultats prévus ne
G. L’information et la communication :
système de contrôle interne de qualité. Ils constituent l'un des piliers du processus d'évaluation
des risques qui englobe les facteurs internes et externes ayant une incidence sur la réalisation des
objectifs. Ces éléments sont liés de façon indissociable. Ils doivent être au service des utilisateurs
de la direction aux employés, sous une forme et dans un délai qui leur permettent d'exécuter leurs
permettant de transmettre l'information relative aux résultats et aux lacunes, de toutes les strates
H. Le pilotage :
Le suivi du contrôle interne garantit que les contrôles fonctionnent comme prévu et qu’ils sont mis
à jour en fonction de l’évolution de l’environnement dans lequel opère l’organisation. Le suivi doit
aussi évaluer si, dans la réalisation de la mission de l’organisation, les objectifs généraux, repris
dans la définition du contrôle interne, ont été atteints. Pour cela, il convient de mettre en place un
deux méthodes, afin d’assurer que le contrôle interne continue à s’appliquer à tous les niveaux et
dans toute l’organisation et qu’il produit les résultats escomptés. Le suivi des activités de contrôle
interne doit être clairement distingué de l’analyse des opérations d’une organisation, qui constitue,
Ce suivi peut s’opérer au moyen d’activités de routine, par des évaluations ponctuelles ou encore
des contrôles réguliers effectués par la direction et le personnel d’encadrement, ainsi que
d’autres actions effectuées par le personnel dans le cadre même des tâches qu’il a à
accomplir.
Les activités de pilotage permanent portent sur chacune des composantes du contrôle
interne et tend à empêcher que les systèmes de contrôle interne fonctionnent de manière
système de contrôle interne et garantissent que le contrôle interne atteint les résultats
Les procédures de suivi doivent garantir que les conclusions d’audit et les recommandations qui
La loi est votée dans le contexte très particulier qui suit le krach boursier de 2001-2002, sur fond de
crise de la dette des entreprises et de faillites retentissantes touchant les groupes Enron et
WorldCom. C'est la manipulation des données comptables qui est à l'origine de ces scandales
financiers. Des milliers d'investisseurs ont perdu toutes leurs économies suite à ces comportements
frauduleux. Il faut rappeler que le système de retraite américain est financé en grande partie par
fonds de pension. Suite à ces évènements, un traumatisme s'est installé au sein de la population
entrainant la perte de confiance des ménages dans le système capitaliste. Le gouvernement a donc
dû réagir rapidement pour faire face à cette menace et c'est dans ce contexte que la loi Sarbanes-
Oxley a été votée. Cette loi a créé un consensus au sein du congrés et du sénat américain. Le 25
juillet 2002 elle fut adoptée à la quasi unanimité par ces derniers et officiellement promulguée par
Certification des comptes : Pour mettre le directeur général et le directeur financier face à
leurs responsabilités, la loi leur impose de certifier les états financiers. Ceux-ci devant être
datés et signés.
Contenu des rapports : La Securities and Exchange Commission (SEC) oblige les entreprises à
publier des informations complémentaires dans un souci de fiabilité et de diffusion. Ces
informations complémentaires comprennent notamment les engagements hors bilan, le
rapport du commissaire aux comptes et toutes autres informations supplémentaires
nécessitant d'être précisées. Un rapport sur l'audit internet et sur le code éthique adopté par
l'entreprise doivent également être rédigés par le dirigeant.
Contrôle de la SEC : Cette loi précise que la SEC se chargera de vérifier le bon comportement
des sociétés cotées et cette vérification devra être effectuée au moins tous les trois ans.
Comité d'audit et règles d'audit : Un comité d'audit est nommé pour choisir, désigner,
rémunérer et superviser les auditeurs. Il se charge de mettre en place des procédures pour
traiter les réclamations qui remettent en cause la comptabilité, les contrôles internes et l'audit.
Il doit également préserver la confidentialité des observations faites par le personnel sur les
problèmes comptables et audit de l'entreprise. De plus, la loi réglemente l'intervention des
auditeurs externes. Elle précise que ceux-ci ne peuvent intervenir dans un cadre autre que leur
mission principale. L'entreprise ne peut conserver les mêmes auditeurs externes pendant
plusieurs années.
les acteurs qui ont procédé à des placements privés de valeurs mobilières ou à des
emprunts obligataires privés sur le marché américain ;
dossiers à la SEC.
comptables
Créer les conditions pour que tous les documents émis par une entreprise reflètent
La section 404 :
La loi SOX exige par sa section 404, qui constitue l’une des dispositions les plus importantes de
cette loi, que chaque rapport annuel contienne un rapport sur le contrôle interne qui :
Quant aux auditeurs, ils doivent faire une attestation, dans leur rapport, sur l’évaluation du
Dans le contexte de l’adoption de la loi Sarbanes-Oxley au Etats Unis, un projet de loi sur la
sécurité financière à été diffusé en France et déposé au Sénat le 5 février 2003. Le texte a pour
ambition de ramener la confiance sur les marchés financiers, ébranlés par la crise ouverte née des
scandales financiers aux Etats Unis. Les différentes dispositions s’articulent autour de trois axes :
Financiers ;
Cette loi, votée par le Parlement français le 17 juillet 2003, prévoit pour tous les exercices ouverts à
surveillance de toute société anonyme, d’un rapport rendant compte, entre autres, des
procédures de contrôle interne mises en place par la société. Pour les sociétés faisant appel public
Le rapport du président, qui ne fait l’objet d’aucune limitation de périmètre, possède un champ
d’application extrêmement large. Il couvre autant le contrôle interne relatif aux risques purement
et financière.
En pratique, il s’agira pour les entreprises de formaliser des processus de décision déjà
A noter que les commissaires aux comptes présenteront leurs observations sur le rapport
l’entreprise qui permet de donner une assurance tant que dirigeants, aux détenteurs du capital et
aux différentes parties prenantes de l’entreprise que les comptes annuels représentent une image
fidèle et sincère de l’entreprise. L’auditeur a une obligation de moyen de pourvoir toutes les
diligences nécessaires pour exprimer une opinion motivée sur les comptes annuels de l’entreprise.
tous les systèmes (méthodes et procédures) coordonnés que la direction met en place pour assurer
la conduite ordonnée et efficace de ses affaires : notamment la protection de ses biens, (la
prévention et la détection des fraudes et erreurs), la fiabilité de ses livres et documents comptables
Le dispositif de contrôle interne aussi bien conçu et aussi bien appliqué soit-il, ne peut fournir une
intérêt grandissant de part les sociétés et les auditeurs, il détermine de façon objective la
Dans cette deuxième partie, on va traiter l’appréciation du contrôle interne comme étant une
étape indispensable d’une mission d’audit financier. Il s’agit alors de présenter les différents
cycles objets de l’audit financier, avant d’évoquer en détails deux cycles de la société : le cycle
Achat-Fournisseur et le cycle Stocks qui vont faire l’objet du présent mémoire. Cette partie va
s’intéresser à la démarche de l’audit de ces cycles et les différents points de contrôle relatifs à
ces derniers.
mesures de contrôle, comptables ou autres, que la direction définit, applique et surveille, sous sa
Le travail au sein de l’entreprise est divisé en différents cycles pour mieux maitriser la gestion.
Chaque cycle est représenté en un nombre de procédures qui décrivent la façon dont les tâches
sont effectuées ainsi que leur acheminement du début de l’opération jusqu’à sa comptabilisation.
L’audit s’intéresse à plusieurs cycles ou circuits qui ont lieu à l’entreprise. Parmi ces cycles : le
cycle des immobilisations, le cycle des ventes, le cycle des achats, le cycle des stocks, le cycle de
L’évaluation des cycles se concrétise par l’étude d’objectifs de contrôle spécifiques aux différents
1. Immobilisations – Investissement :
Le contrôle interne du cycle des immobilisations a pour but de vérifier la régularité, la sincérité et
la fiabilité des méthodes qu’emploie l’entreprise pour l’évaluation de son patrimoine et de son
Les acquisitions des immobilisations sont dûment autorisées par les personnes
habilitées.
2. Achats – Fournisseurs :
Le cycle d’achat est déterminant de l’activité de l’entreprise qui a tout le temps besoin de
ressources pour assurer sa production. Cette fonction ne se limite pas aux matières premières mais
aussi aux services dont l’entreprise a besoin. Le contrôle à ce niveau à pour objectif de s’assurer
que :
Tous les achats avec les charges et produits connexes sont convenablement imputés,
totalisés et centralisée
3. Stocks – Inventaire :
Les stocks sont un centre de charge important et pèsent sur les finances des entreprises. Il est donc
nécessaire à l’entreprise de leur accorder une attention particulière et une gestion rigoureuse en
vue de ne pas avoir une grande quantité de produits stockés sans toutefois se trouver en rupture
de stock.
En ce qui concerne le cycle des stocks le contrôle interne a pour but de vérifier que :
La méthode d’évaluation des stocks est autorisée par la loi et maintenue en respect du
4. Ventes – Clients :
Le cycle de vente est un cycle qui revêt une importance particulière pour l’entreprise. En effet, c’est
grâce aux ventes que l’entreprise réalise son chiffre d’affaire, augmente ses parts de marché et
assure sa croissance. Le contrôle interne vise dans le cadre de ce cycle de s’assurer que :
5. Personnel – Paie :
Ce cycle s’intéresse aux ressources humaines au sein de l’entreprise. Il est une opportunité pour les
entreprises voulant optimiser le potentiel de ses employés, d’assurer une efficacité de leurs
Le code de travail est respecté quant à la rémunération des ressources humaines : Le salaire
centralisées.
6. Trésorerie :
Le cycle de trésorerie est le cycle où tous les autres cycles de gestion de l’entreprise se croisent.
Toutes les transactions monétaires liées à ceux-ci passent par la trésorerie. De ce fait, une
évaluation de ce circuit à pour but de déterminer si les comptes reflètent l’image fidèle sur la
trésorerie de l’entreprise et ce pour apprécier la fiabilité de la gestion des flux monétaires dont
dispose l’entité.
Les objectifs poursuivis par l’analyse de ce circuit visent, principalement, à s’assurer que :
Pour des fins de d’organisation du présent mémoire, le présent rapport va s’intéresser en détails à
deux cycles que nous jugeons importants, le cycle Achat-Fournisseurs et le cycle Stocks, avant
d’évoquer par la suite l’ensemble des observations soulevées pendant l’évaluation des autres
cycles.
termes de quantité et qualité dans les délais attendus, dans les meilleures conditions de service et
de sécurité d'approvisionnement.
A plus long terme d'assurer la gestion stratégique des ressources matérielles de l'entreprise.
finalité des achats. L’acheteur a pour mission de mettre à la disposition de l’entreprise le meilleur
produit possible tenant compte des contraintes financières qu’elle rencontre. En effet, lorsque
l’acheteur achète dans la meilleure qualité, il assure que les besoins des demandeurs sont satisfaits
et contribuent donc au bon déroulement de leur travail. De plus, lorsqu’il négocie les prix avec les
fournisseurs et réussi à les abaisser, il diminue par conséquent les charges de l’entreprise et
A travers le temps, les services des achats ont élargi leur rôle et sont devenus des gestionnaires
biens d'équipement, des processus d'appel d'offres et des négociations avec les fournisseurs.
que les commandes de marchandises ou de biens et services sont faites en fonction des besoins de
l'entreprise, pour des quantités optimales et par des personnes autorisées à le faire.
Les procédures mises en place doivent donc permettre de répondre de manière satisfaisante aux
questions suivantes :
Le besoin en un produit ou service est exprimé par un utilisateur ou un service. Cette étape est très
importante du fait que c’est à ce niveau que le responsable du service valide que le besoin est réel.
Il est donc nécessaire de mener à ce niveau des contrôle rigoureux Le demandeur doit spécifier et
détailler son besoin en quantité et qualité. Cette expression est matérialisée généralement par une
demande d'achat ou une demande d'approvisionnement. Cette dernière qui doit être établie en
nombre suffisant d'exemplaires, a pour intérêt de permettre un bon suivi et une réaction rapide du
Appelée également « sourcing », cette étape s’inscrit dans le cadre stratégique achat. Il s’agit de
qualifier les fournisseurs à partir de critères globaux les rendant aptes à être consultés
formellement par la suite, dans le cadre d’un achat ponctuel (constitution d’une « long list»
Consultation formelle :
L’acheteur peut lancer un appel d’offre consistant à interroger des fournisseurs présélectionnés.
Cette mise en concurrence donne lieu à une sélection réduite de fournisseurs « short list » auprès
de qui l’acheteur négociera. Cependant, le responsable achat peut parfois consulter les
fournisseurs directement par téléphone ou par email et leur donne les caractéristiques du produit
Négociation et contractualisation :
La négociation a pour but d’améliorer les offres des fournisseurs retenus précédemment. La
transparence sur les critères de choix est la règle, facilitée par l’usage de supports.
acte ponctuel ou bien l’accord cadre, point de départ de transactions répétées par la suite.
Cette étape est généralement exercée conjointement par le service des achats et la Direction
Générale de la société. Pour obtenir l'assurance que les approvisionnements sont effectués auprès
des fournisseurs pratiquant les meilleures conditions de prix, de qualité et de délai de livraison, et
éventuellement de service après vente, il est nécessaire qu'une consultation régulière des
relatives aux produits les plus importants et à leurs fournisseurs les plus compétitifs.
La commande :
Le service achat passe la commande au fournisseur choisi. Cette étape est formalisée par un bon de
d’achat, le prix tel qu’il a été convenu avec le fournisseur en plus du Visa des responsables ayant
autorisé la commande. Le bon de commande est systématiquement établi, si possible sur des
exemplaires standards et pré numérotés afin d’en garder la trace et y retourner en cas de
problèmes. Les personnes ayant droit de passer des commandes sont bien déterminées et limitées.
La réception :
Lors de cette étape le fournisseur livre la commande qui est reçue par le responsable de la
réception. Un contrôle doit être effectué en ce qui concerne la quantité et la qualité des articles
commandés. Ce contrôle doit être fait par des personnes habilitées qui rapprochent le bon de
La comptabilisation :
société sont alors enregistrées en attente de leur règlement. A ce niveau également, des contrôles
erreurs. En effet, il est nécessaire de numéroter les factures afin de faciliter leur identification. De
plus un rapprochement doit être effectué entre le bon de commande, le bon de livraison, le bon de
réception ainsi que la facture pour s’assurer de la concordance des informations qui y figurent
L’intérêt du contrôle avant et lors de la comptabilisation est d’éviter les pertes de factures et les
erreurs dans les états financiers ce qui risque de porter atteinte à l’image fidèle de l’entreprise.
niveau que le payement soit autorisé. Ensuite, de mettre à la disposition du fournisseur son
payement soit par chèque, effets ou encore en espèces. Puis, le règlement est dûment enregistré en
comptabilité en faisant attention à ce qu’une même facture ne soit pas payée plusieurs fois. En plus
de cela, il est dans l’intérêt de l’entreprise de ne pas tarder de payer ses fournisseurs pour éviter
du cycle d’achat. Ils sont nombreux et concernent toutes les étapes du cycle d’achat. Ils sont
comme suit :
Ces risques peuvent être la conséquence d’une anarchie dans la demande dans le cas où des
demandeurs expriment des besoins non réels pour des raisons personnelles par exemple. Ou
encore, émettre des demandes sans prise en compte de la situation de la trésorerie. Enfin, les achats
qui ne sont pas définis de manière précise risquent de ne pas répondre aux besoins exacts du
demandeur.
Les risques liés à cette étape en ce qui consistent en le jugement erroné qu’on porte sur le
concerne le respect des normes techniques, le respect des délais de livraison, la fourniture de la
qualité et la quantité requises. De plus, parfois ce fournisseur peut proposer des prix élevé par
rapport à la concurrence mais le responsable des achats ne s’en est pas rendu compte.
Cette étape a pour risque d’avoir un conflit avec le fournisseur, si une commande non conforme
n’a pas été contrôlée et réclamée à temps auprès du fournisseur et est introduite en stock ou
Dans cette étape, les risques se résument comme suit : le risque de retard de la facture et par
conséquent le retard de son contrôle par comparaison aux BL, BC, BR pour réclamer une non-
concordance des informations figurant dans la facture et les autres documents. Par ailleurs, le
par la suite, la double comptabilisation des factures augmentant ainsi les dettes de l’entreprise.
Les risques d'une perte de maîtrise, par les services comptables, des comptes fournisseurs et donc
méconnaissance des niveaux réels des dettes envers ces derniers ; risques de non comptabilisation
de facture se rapportant à l'exercice ; risques d'alourdissement des travaux de fin d'exercice (et
donc de retard dans la parution des comptes) né de la non exécution des travaux de justification
Risques liés au règlement des fournisseurs, annulation des factures réglées et comptabilisation
des règlements
Les risques liés à cette étape sont : les risques de paiement intempestifs mettant la trésorerie dans
dans le compte du fournisseur, risque de paiement de factures non appuyées par des livraisons ;
(malversation).
ou des services qui alimentent le cycle d’exploitation de l’entreprise, et qui sont destinés:
Soit à être intégrés dans le processus de fabrication de l'entreprise pour obtenir des
produits finis;
produits résiduels, produits finis, produits en cours et les emballages, qui sont la propriété de
l’entreprise.
Seuls les biens dont l'entreprise est propriétaire font partie de ses stocks :
Les éléments recensés dans tous les magasins, ateliers, dépôts et autres aires de stockage, y
compris les biens reçus en stock mais dont les factures ne sont pas encore parvenues. Par
contre, ne font pas partie des stocks, les éléments séjournant toujours en magasin, mais qui
ont déjà été vendus aux clients, qu'ils soient facturés ou non encore facturés (cas des
Les produits en cours de voyage dont l'entreprise est déjà propriétaire, ainsi que ceux
détenus chez les fournisseurs, mais déjà acquis par l'entreprise, au terme d'un achat ferme
Les biens dont l'entreprise est propriétaire mais qui sont détenus physiquement chez les
Les biens sont affectés aux immobilisations ou classés en stock en fonction des critères qui
distinguent les deux catégories (éléments destinés à servir de façon durable à l’activité de
l’entreprise, pour les immobilisations ; éléments qui sont destinés à entrer dans le cycle de
Par contre, ne sont pas compris dans les stocks, mais en immobilisations :
Les pièces de rechange qui ne peuvent être affectées que pour l'entretien et la réparation de
matériels spécifiques, sans aucune autre utilisation possible, doivent être rattachées aux
immobilisations auxquelles elles sont destinées, et être amorties selon la même durée de
vie.
Les risques les plus fréquents au niveau de la conception du contrôle interne sont :
Un personnel incompétent ;
Pour évaluer la qualité du contrôle, l’auditeur doit d’abord se documenter concernant les
procédures mises en place (manuel de procédures ou entretiens avec les responsables le cas
échéant), ensuite il fera des tests de permanence pour vérifier le bon fonctionnement ou non des
procédures.
Un système de contrôle interne des stocks fiable offre les garanties suivantes :
Les stocks sont valorisés correctement selon la méthode choisie par l’entreprise ;
Si l’une de ces garanties n’est pas fournie, les comptes de stocks seront affectés de manière
Les systèmes d’informations mis en place par l’entreprise doivent avoir pour principal objectif une
gestion organisée et efficace des stocks, et une réduction au maximum des risques y rattachés.
Aussi, les systèmes d’information doivent permettre d’assurer une traduction correcte des
Dans ce sens, le rôle de la direction est crucial. En effet, la direction de l’entreprisse doit s’assurer
une mauvaise utilisation que de la conformité des états de synthèse aux exigences statutaires et
réglementaires.
La séparation des tâches est l’un des fondements de base d’un système de contrôle interne efficace.
Une même personne ne doit pas être en mesure de traiter ou contrôler une transaction du début à
la fin car, dans ce cas, celle-ci pourrait, volontairement ou non, causer des erreurs ou des
irrégularités. En effet, le système doit être conçu de manière à ce que la personne qui exécute une
tâche soit toujours différente et indépendante de celle qui la contrôlera par la suite.
La responsabilité du magasin.
Le commissaire aux comptes doit vérifier le respect du principe de la séparation des exercices. En
produits.
Pour cela, vérifier la cohérence du suivi de l’entreprise quant au « cut off » permettra de déceler
dépréciation.
Il permet de satisfaire aux obligations légales en matière comptable, fiscale et du droit des sociétés,
et également de mieux saisir la réalité des opérations qui se trouvent derrière les chiffres et assure
l'existence et la valeur des éléments actifs et passifs de son patrimoine (Les dispositions de l'article
5 de la loi n°9-88). En conséquence, l'obligation posée par la loi porte sur la périodicité de
Lorsque l'entreprise n'a pas mis en place un système d'inventaire permanent, l'inventaire doit
normalement être réalisé à la date de clôture. Toutefois, il est admis que l'inventaire puisse être
réalisé, pour des raisons pratiques, quelques jours avant ou après la date de clôture de l'exercice.
Dans ce cas, il appartient à l'entreprise de recenser précisément les mouvements de ses stocks entre
les dates d'inventaire et de clôture afin de déterminer le niveau de ceux-ci à la date de clôture.
L'inventaire physique des stocks doit être effectué dans le respect des règles légales et selon des
Sont soumis au comptage tous les éléments constitutifs du stock, quel que soient leur nature ou
Pour un bon déroulement de l’opération du comptage des stocks, les intervenants doivent prendre
Faire une visite des locaux et voir si les articles sont bien rangés et identifiés (référence
Vérifier que les numéros de feuilles de comptage sont conformes à ceux inscrits sur la
procédure d’inventaire.
Relever les numéros du dernier bon d’entrée (bon de réception) et bon de sortie (bons de
S’assurer que les mouvements au cours de l’inventaire sont arrêtés. Eventuellement en cas
Les feuilles de comptage doivent être remplies au stylo à bille et signées par toute l’équipe
d’inventaire. Le premier exemplaire de la fiche doit être collé sur le lot des articles, le
Le contenu de la feuille de comptage doit être reporté sur la fiche d’inventaire (la fiche doit
Inscrire sur les feuilles de comptage et les fiches d’inventaire l’état du stock endommagé ou
à faible rotation.
Les feuilles annulées doivent être gardées (deux exemplaires) et approuvées par l’équipe
d’inventaire.
Le stock détenu pour les tiers ou par les tiers doit faire l’objet d’un comptage avec mention
de connaître de façon constante, en cours d’exercice, les existants chiffrés en quantité et en valeurs.
Les soldes des comptes de stock résultant de l’inventaire permanent doivent obligatoirement être
rapprochés avec les quantités résultant des opérations d’inventaire physique des stocks. Toute
différence constitue un gain ou une perte à inscrire au compte « Produits Non Courants » ou au
suivre un ensemble d’étapes. Et une fois la démarche d’évaluation du contrôle interne soit
appliquée en cycles de l’entreprise, ce dernier émet un jugement sur les résultats obtenus. S'il n'a
pas relevé d'anomalies et s'il considère que le niveau des travaux effectués est satisfaisant, il
estimera que les éléments de preuve recueillis sont suffisants pour couvrir le risque lié à un cycle.
S'il relève des erreurs ou des anomalies, il va s'efforcer d’évaluer leur impact, de rechercher des
La vérification des différents cycles de l’entreprise et de leur cohérence permet, en bout de course,
de s’assurer de la validité globale des états financiers. Le résultat d’un audit n’est cependant jamais
certain. De plus, l’évaluation des risques et l’évaluation du contrôle interne sur lesquelles repose
largement le choix des procédures appliquées peuvent être insuffisantes. Enfin, les procédures
utilisées ne sont peut-être pas les mieux adaptées à la situation et l’interprétation qui est faite de
leurs résultats laisse, malgré les critères formalisés qui peuvent être développés, la même marge de
liberté que la planification. En réalité, le but ne peut pas être de couvrir le risque de manière
j’ai eu l’opportunité de mettre en pratique mes acquis théoriques dans le domaine d’audit financier
mission d’audit légal (commissariat aux comptes) pour la certification des états de synthèse de la
société ABC.
Dans cette partie, on va essayer de présenter dans un premier chapitre, le cabinet F.B.C.G, son
organisation et ses activités ainsi que la démarche suivie pour l’évaluation du contrôle interne de
la société ABC. Ensuite on va procéder à l’évaluation du contrôle interne des cycles Achats-
Fournisseurs et cycle stocks dans le deuxième chapitre avec la présentation des constats relevés de
chapitre on va essayer d’évoquer le niveau d’assurance que peut nos procurer l’évaluation du
1. Identification du cabinet :
F B C G est un bureau d’étude, d’expertise comptable, d’audit et de services aux entreprises. Elle a
F B C G a pour missions : son domaine de compétence est au niveau juridique, fiscale et financier,
l’auditeur dans sa préparation tant au niveau du temps passé qu’au niveau de la pertinence de ses
recommandations formulées dans le but de satisfaire les attentes des responsables concernées.
En effet, dans ses missions d’audit, le cabinet F.B.C.G suit une démarche de cinq phases
On peut résumer les phases de la démarche d’audit suivie par les membres du cabinet ASB comme
suite :
dans le quel fonctionnent ses systèmes d’information et de contrôle, de la nature de ses opérations
adopter, en fonction des connaissances accumulées sur l’entreprise et sur sa situation ainsi qu’à
partir de l’expérience et des connaissances des membres les plus expérimentés de l’équipe d’audit.
auditée pour lui permettre de se constituer un cadre de référence afin d'analyser et d'évaluer les
risques. Ce processus doit lui permettre d'élaborer sa lettre de mission et de planifier sa mission.
Les textes prévoient expressément que les travaux fassent l'objet d'un plan de mission et d'un
programme de travail annuel établis par écrit, qui tiennent compte de la forme juridique de la
entreprise. Il s’agit d’une opération matérielle permettant de contrôler l’existence des éléments
d’inventaire. L'inventaire physique des stocks répond à la fois à un besoin stratégique et légal
pour l’entreprise. A des périodes bien planifiées, et obligatoirement à la clôture d’un exercice,
chaque entreprise est tenue d’effectuer un inventaire de ses stocks. Le but étant de s’assurer que
ces derniers reflètent les quantités et les valeurs fournies par le logiciel de gestion.
celui-ci l’auditeur est à même de décider des procédures à mettre en place pour la vérification des
comptes. Un système fiable permettra à l’auditeur de limiter ses contrôles directs sur certains
comptes.
Le contrôle interne ne peut toutefois être jugé fiable à 100%. En raison de l’étendue des
vérifications à opérer les auditeurs se trouvent dans l’obligation de procéder par sondage. Ce qui
ABC est une SA située à Agadir. C’est une société commerciale importatrice de produits exclusifs
qu’elle distribue au Maroc. Cette une entreprise ancienne créée en 1975 avec un capital social de
40 000 DH, qui a été augmenté à plusieurs reprises pour le porter à 20 000 000 DH en 2010. La
L’intervention du cabinet F.B.C.G est effectuée dans le cadre du commissariat aux comptes exigé
par la loi n° 17-95 relative aux sociétés anonymes. L’objectif principal est l’évaluation du contrôle
zones à risque.
croissance et phyto-régulateurs).
La société dispose de 8 agences implantées dans les différentes régions du Maroc (Agadir/Ait
La société a étendu son activité en intégrant le marché des semences et des insectes auxiliaires à
travers sa station expérimentale de Chtouka. La société collabore avec une douzaine de firmes
internationales.
(Voir annexe 1)
prise de connaissance et description des procédures, et les différents entretiens effectués avec la
commercial.
Pour des fins d’organisation, la fonction Achats au sein de l’entreprise « ABC » est subdivisée
comme suit, et pour des fins d’organisation du diagramme de circulation des documents, chacun
des types d’achat sera scindé comme suit : (dans ce mémoire, on va s’intéresser à l’achat import
comme exemple) :
Achat import :
o Expression du besoin ;
o Réception de la marchandise ;
o Paiement de la facture.
Achat de gasoil.
Achat import :
Procédures :
Les représentants commerciaux contactent les clients de la société pour recueillir les besoins
de ces derniers ;
Le programme des commandes est établi sur la base du tableau après validation par le
directeur ;
Procédures :
Le directeur général de la société organise des réunions avec les fournisseurs pour réunir
délais de livraison<
o Engagement domicilié ;
o Attestation d’homologation ;
La directrice des achats du service achat assure un suivi permanent avec les fournisseurs ;
o Nom du bateau
o Date de sortie
o Port d’embarquement
La société garde l’original et l’envoie une copie pour le transitaire qui s’occupe de la
marchandise ;
marchandise ;
L’agent de trésorerie assure un suivi régulier des échéanciers, du registre des importations
de la situation bancaire ;
le directeur ;
réception) ;
La grille de séparation des taches est une grille où apparaissent les services qui représentent les
fonctions liées au cycle d’achat avec le service qui s’occupe de leur réalisation. Cette grille a pour
but de détecter le cumul des fonctions chez les agents de l’entreprise qui pourrait compromettre
l’efficacité de leur travail. Le modèle qu’on va exposer ci-dessous concerne uniquement les achats
import.
Etablissement du tableau
récapitulant les besoins des
clients
Le comptable procède à la
saisie des tableaux
Le comptable procède à la
centralisation des tableaux
Validation du tableau
centralisé
Elaboration de la
programmation des
commandes
Saisie de la programmation
des commandes
Organisation de réunions avec
les fournisseurs
Choix de la meilleure offre
Etablissement du bon de
commande
Signature du bon de
commande
Vérification quantité, prix,
qualité
Etablissement du dossier
d’importation
Etablissement du dossier pour
le transitaire
Suivi permanent avec les
fournisseurs
Signature du bon
d’enlèvement
Ventilation de la marchandise
Suivi régulier des échéanciers
et de la situation bancaire
Décision quant au Frs à payer
et par quelle banque
Etablissement de l’ordre de
virement
Signature de l’ordre de
virement
Tableau 5 : Grille de séparation des tâches : Cycle Achats - Fournisseurs
Dans le cadre de notre mission, l’inventaire physique des stocks est une obligation afin de
s’assurer de la réalité et de l’exhaustivité des quantités en stock avec les fiches de stock, et de ces
dernières avec l’inventaire permanent déclarés par l’entreprise. Dans le cadre de notre mission
produits afin d’effectuer un rapprochement entre les fiches et l’existant des stocks.
Le cut off est un principe de comptabilité qui a pour objectif de déterminer la fin et le début d'un
exercice comptable. Il permet ainsi de séparer les différents exercices comptables d’une entreprise
les carnets de l’entreprise, ce qui permet de s’assurer, par la suite, que les opérations de saisie de
Dans le cadre de notre mission d’audit des stocks de la société « ABC » effectuée le 07/03/2012, on a
pris sur l’ensemble mouvements concernant les 18 produits présentés ci-dessus, un échantillon de
44 bons de livraison confondus (Sortie, entrées, échantillon), cette étape a fait ressortir les résultats
suivants :
1- SAPHYR (1Lx12)
Existence sur BL
BL n° Type Date du BL Quantité Client Date Numéro
20439 S 26.02 OK OK OK OK
30301 S 05.03 OK OK OK OK
20156 S 22.01 OK OK OK OK
22544 S 22.01 OK OK OK OK
1621 E 21.01 OK OK OK OK
2- LASKOR (5KG)
Existence sur BL
BL n° Type Date du BL Quantité Client Date Numéro
20044 S 05.01 OK OK OK OK
20510 S 06.03 OK OK OK OK
1607 E 09.01 OK OK OK OK
3- EXOCIDE
Existence sur BL
BL n° Type Date du BL Quantité Client Date Numéro
20316 S 11.02 OK OK OK OK
20347 S 14.02 OK OK OK OK
4- ALPHACUIVRE
Existence sur BL
BL n° Type Date du BL Quantité Client Date Numéro
22560 S 29.01 OK OK OK OK
31778 S 08.02 OK OK OK OK
20011 S 03.01 OK OK OK OK
20399 S 22.02 OK OK OK OK
1629 E 21.01 OK OK OK -
Numéro sur Bon: 1620,
faute de lecture de
5- DESOGERM numéro possible
Existence sur BL
BL n° Type Date du BL Quantité Client Date Numéro
668 S (ECHANT) 14.01 OK OK OK OK
7- BOR MAX
Existence sur BL
BL n° Type Date du BL Quantité Client Date Numéro
183 E (AVOIR) 10.01 OK OK OK OK
20339 S 13.02 OK OK OK OK
8- SCOMRID
Existence sur BL
BL n° Type Date du BL Quantité Client Date Numéro
20094 S 12.01 OK OK OK OK
22767 S 15.01 OK OK OK OK
20134 S 17.01 OK OK OK OK
20355 S 16.02 OK OK OK OK
1680 E 01.03 OK OK OK OK
15-
SAPHYR
Existence sur BL
BL n° Type Date du BL Quantité Client Date Numéro
1621 E 21.01 OK OK OK OK
16- LASKOR 50
Existence sur BL
BL n° Type Date du BL Quantité Client Date Numéro
1643 E 07.02 OK OK OK OK
20242 S 01.02 OK OK OK OK
Absence de détermination d’un plafond au delà duquel les Dépassement de la La société doit définir un plafond de
livraisons en gasoil ne sont pas autorisées. consommation normale du gasoil. consommation en fonction du poste, des
missions<
Absence d’un suivi de consommation de gasoil pour le Dépassement par rapport à un La société doit assurer un suivi régulier de
personnel autre que les représentants commerciaux. standard de consommation. consommation du gasoil pour le personnel autre
que les représentants commerciaux.
L’auditeur, tout en respectant les normes généralement admises par la profession, doit
Les dirigeants sociaux qui n’ont toujours pas une idée assez précise des procédures
de cette phase appelée « the interim », pour eux, cette étape ne fait qu’allonger le temps de la
L’auditeur quant à lui est tenu de mettre en œuvre les diligences nécessaires et de procéder aux
vérifications qu’il juge opportunes pour motiver son avis. Des éléments probants suffisants et
appropriés devraient être obtenus afin de pouvoir tirer des conclusions raisonnables sur les bases
desquelles une opinion d’audit peut être fondée. L’exhaustivité est la mesure de la quantité des
éléments probants. La quantité est affectée par les risques d’anomalies significatives. Plus le risque
L’auditeur a une obligation de moyens qui s’apprécie au regard de la mise en application des
de qualité de son cabinet et le recours, lorsque les circonstances le nécessitent, à d’autres experts
Sa responsabilité disciplinaire, civile mais également pénale peut être engagée en cas de
négligence ou manquement à ses devoirs ou à l’éthique. Son devoir est d’exécuter sa mission avec
toute la compétence et le soin que l’on est en droit d’attendre d’un professionnel diligent.
Par conséquent, l’objectif de l’auditeur ou commissaire aux comptes est d’acquérir un degré
pourraient comporter.
Une comptabilité et des documents de synthèse plus fiables grâce à la possibilité d’en
Tout ceci permet à l’auditeur de faire bénéficier des observations qu’il a pu faire, suggérer des
Les avis et les conseils de l’auditeur lors de l’apparition du contrôle interne permettant à
l’entreprise de :
Prendre des mesures adéquates afin d’éviter la répétition des erreurs, inexactitudes
commises préalablement ;
Motiver les employés ainsi que le personnel dirigeant pour une réalisation des tâches.
La phase d’appréciation du contrôle interne dans une mission d’audit légal apparaît comme un
élément indispensable et doit être bien appréhendée par l’auditeur et la structure auditée.
états de synthèse, même s'il a été correctement planifié et effectué selon les normes requises.
Le risque de non détection d'une anomalie significative résultant d'une fraude est plus grand que
celui résultant d'une erreur, car la fraude implique généralement des actes visant à la dissimuler,
par exemple : la collusion, un faux, une omission délibérée d'enregistrer des opérations ou de
fausses déclarations faites intentionnellement à l'auditeur. Sauf preuves contraires, l'auditeur est
fondé à considérer les déclarations qu'il reçoit comme exactes et les enregistrements comptables et
les documents comme authentiques. Toutefois, l'auditeur doit planifier et conduire l'audit en
faisant preuve d'esprit critique et en étant conscient que des circonstances ou des événements
laissant à supposer l'existence d'une fraude ou d'une erreur peuvent être détectées.
Même si l'existence d'un système comptable et de contrôle interne efficace réduit le risque
d'anomalies dans les états de synthèse, lié à une fraude ou à une erreur, le risque de défaillance des
contrôles internes n'est jamais exclu. Par ailleurs, même un système comptable et de contrôle
interne performant risque de ne pas permettre de détecter une fraude impliquant la collusion
Certains membres de la direction sont en mesure d'échapper aux contrôles auxquels sont soumis
les employés ; par exemple, en demandant à leurs subordonnés d'enregistrer des opérations de
opérations.
l'auditeur de fournir un niveau d'assurance élevé ou modéré. Les missions d'examens sur la base
formulée par une partie à l'intention d'une autre partie. Pour acquérir cette assurance, l'auditeur
évalue les documents probants réunis lors de la mise en œuvre de ses procédures de travail et
formule une conclusion. Le degré de satisfaction atteint, et par là même, le niveau d'assurance qui
peut être donné, résulte des procédures mises en œuvre et de leurs résultats.
Dans une mission d'audit, l'auditeur donne une assurance élevée, mais non absolue, que les
informations, objet de l'audit, ne sont pas entachées d'anomalies significatives. Cette opinion est
significative des anomalies fait appel aux critères retenus pour déterminer la régularité, la sincérité
afin de limiter le degré de risques, permet de définir l’entendue des travaux de contrôle des
comptes.
comptes que l’auditeur sera amené à faire, lors de son intervention pour procéder aux vérifications
des comptes.
Nous pouvons schématiser la relation entre l’évaluation des risques et l’étendue des contrôles des
essayé d’appliquer le processus d’audit financier dans ces deux premières phases à savoir la prise
de connaissance et l’évaluation du contrôle interne tout en se focalisant sur les deux cycles objet de
l’étude qui sont le cycle Achats-Fournisseurs et le cycle Stocks-Inventaire, avant de présenter de les
Et quelle est l’étendue des travaux de contrôle des comptes suite à l’évaluation du contrôle
interne ?
effet, les dirigeants ont de plus en plus de souci quant à la bonne gestion de leurs entreprises et ont
tendance à prendre toutes les mesures nécessaires et mettent en place les outils qui leur permettent
de les gérer au mieux. Même si le contrôle interne ne fournit qu’une assurance raisonnable sur la
lois et règlements, cette assurance raisonnable bien que non totale est très importante et nécessaire
pérennité de l’entreprise.
Le rapport d'audit est considéré comme un moyen important dans la communication financière
entre les différents utilisateurs des états financiers. En effet, la certitude que procure l'auditeur et
l'obligation légale d'auditer les états financiers favorisent que ce rapport joue un rôle primordial
Le réviseur comptable (commissaire aux comptes) fondera son opinion notamment sur l’examen
satisfaisante, l’examen du réviseur d’entreprises peut se limiter à des sondages appropriés. Par
contre, si le système présente de graves lacunes, le réviseur a le devoir d’adapter son examen et de
Le présent rapport n’est pas une image exhaustive des différentes missions que l’on m’a confiées
au sein du cabinet, toutefois il m’a semblé plus opportun de traiter l’appréciation du contrôle
interne.
L’objet du présent rapport est de situer la phase d’évaluation du contrôle interne et comment elle
peut conditionner l’étape suivante de contrôle des comptes. Les deux phases s’insèrent dans le
cadre d’une approche générale d’audit, l’une prépare l’autre, à travers des conclusions et des
programmes de travail.
L’appréciation du contrôle interne laisse à conclure, si les contrôles mis en place présentent une
assurance ou une sureté pour l’auditeur, donc il pourra se baser sur eux lors de la démarche
d’audit des comptes puisque le système présente des points forts validés à travers des tests de
permanence, ou il doit renforcer ses contrôles et vérifications lors du contrôle des comptes.
Ouvrages :
o Béatrice Bon-Michel, « Le contrôle interne : du concept à la méthode », Mars 2007. Page 2 ;
o Robert OBERT et Marie-Pierre MAIRESSE, « DSCG 4, Comptabilité et audit, manuel et
applications », 2ème édition DUNOD, PARIS, 2009 ;
o L. Collins & G. Valin : « Audit et Contrôle Interne : Aspect financiers, opérationnels et
stratégiques », Edition Dalloz, Paris 1992.
o Mohamed LAHYANI : « L’audit pour tous : Références et analyses »,1ère édition
ALMADARISS, Casablanca, 2007 ;
Rapports :
o M’hammed EL HAMZA, « L’expert comptable face au risque de la fraude, modalités de
prévention pour l’entreprise et démarche d’audit externe de la fraude », mémoire pour
l’obtention du diplôme d’expert comptable, Mai 2002 ;
o Seydou KONE, Séminaire IIA, « l’audit et le contrôle de gestion dans les compagnies
d’assurance »;
o « Corporate Gouvernance » ; KPMG ; septembre 2004 ;
o INTOSAI, « lignes directrices sur les normes de contrôle interne à promouvoir dans le
secteur public » ;
o Hervey Stolowy, Edouard Pujol, Mauro Molinari, « Audit financier et contrôle interne :
l’apport de la loi Sarbanes-Oxley » ; Groupe HEC ;
o Néjib SFAYHI, « Guide pour l’utilisation des Normes Internationales d’Audit dans l’Audit
des Petites et Moyennes Entreprises », traduction autorisée par l’IFAC ;
o Le « guide pratique d’audit » publié par l’Ordre des Experts Comptables Maroc ;
o Documents de Mr EL HASSAN MEGDER : Cours d’audit des systèmes d’information.
2012 ;
o SANOGO Zakaria, « L’audit des stocks dans le cadre d’une mission de commissariat aux
comptes », Mémoire cycle normal ISCAE, Année universitaire 2009/2010 ;
o Lettre de recommandation du contrôle interne de la société « ABC » au cabinet ;
o Dossier permanent de la société « ABC » au cabinet.
Sites web :
o WWW.WIKEPEDIA.COM ; « Loi SOX » ;
o http://www.rsenews.com/public/dossier_eco/loi-securitefi.php?rub=1 « La loi sur la sécurité
financière » ;
o WWW.AMC.MA, « Procédure d’inventaire physique » ;