Ue 55p Travaux Pratiques
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Travaux Pratiques
UE55P
– Partie 1 –
Année 2013-2014
Les TP sont répartis sur le semestre en 2 blocs de 6 TP. Le premier bloc porte essentielle-
ment sur des TP de physique quantique, physique atomique, d’optique et d’électromagnétisme.
Les TP de physique statistique, de mécanique et d’électronique seront traités dans le
deuxième bloc. Au terme de chaque bloc, on demandera un compte-rendu par binôme
qui sera la synthèse de 2 ou 3 TP (suivant les sujets choisis par l’enseignant). Un examen
sur table complètera le contrôle des connaissances que vous aurez acquises sur les TP
dudit bloc.
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But
À partir des mesures de longueur d’onde des raies de la série de Balmer du spectre de
l’hydrogène on estimera la valeur de la constante de Rydberg.
Nota Bene :
– La partie décrivant le réglage de l’appareil de mesure et qui est donc à lire et à réaliser
avant de commencer la calibration sur le mercure et la mesure sur l’hydrogène est
située à la fin de cet énoncé.
– Le travail d’estimation des incertitudes est crucial dans ce TP, un travail préalable au
TP sur ces aspects est absolument nécessaire.
Rappel : Les ! dans le texte indiquent les questions auxquelles il faut répondre avant
de venir en TP
I. Introduction
Au moment où naı̂t la théorie des quanta (fin XIXe siècle), l’émission de lumière par les
atomes reste incomprise. Dans les années 1860, des progrès importants sont réalisés par
G. Kirchhoff et R. Bunsen, professeurs de physique et de chimie respectivement à l’Uni-
versité d’Heidelberg, qui découvrent les spectres optiques atomiques, en introduisant des
sels dans la flamme d’un brûleur. Le spectre émis n’avait rien de continu mais présentait
des raies très fines correspondant à des longueurs d’onde bien définies. Ils montrèrent
donc que les raies apparaissant dans un spectre sont dues à la présence d’un élément
déterminé dans la source.
1. Spectre de l’hydrogène
Dans le proche ultraviolet, les raies se resserrent et semblent tendre vers une limite au-
delà de laquelle commence le spectre continu. Elles sont observées par impression sur
une plaque photographique.
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l’hydrogène et remarque que les longueurs d’onde suivent la loi empirique suivante :
1 1 1
= R( − 2 ), (1)
λ 4 p
où R = 109677 cm−1 est une constante (aujourd’hui connue sous le nom de constante
de Rydberg) et où p est un nombre entier tel que p ! 2.
En 1890, J. Rydberg, puis Ritz ultérieurement (1908) généralisent cette relation sous la
forme du principe dit de combinaison :
1 1 1
= R( 2 − 2 ), avec m > n, entiers. (2)
λ n m
C’est en 1913, que N. Bohr interprète cette loi en utilisant le langage des photons. En
effet le nombre d’onde λ1 est proportionnel à la fréquence ν, ou encore à l’énergie hν des
photons correspondants avec h = 6, 6256 10−34 Js. On a la relation :
hc
hν = = hcTn − hcTm (3)
λ
où Tn = R/n2 et Tm = R/m2 sont appelés termes spectraux et c = 2, 99795 108 ms−1 .
Ainsi, la loi de combinaison énoncée plus haut sur les nombres d’ondes s’applique aussi
bien à l’énergie des divers photons qui peuvent être émis par un même atome. Si l’on
admet que le processus d’émission s’effectue indépendamment pour chaque atome isolé,
l’énergie hν représente la perte d’énergie subie par un atome au cours du processus
d’émission ; et la loi générale de conservation d’énergie exige alors que :
hν = Ei − Ef , (4)
en appelant Ei l’état initial de l’atome avant l’émission du photon et Ef son état final.
Puisque l’énergie d’un photon émis ne peut pas avoir d’autre valeur que la différence
d’énergie entre deux termes spectraux hcTn − hcTm , on en conclut que l’atome ne peut
pas posséder de valeurs d’énergie autres que les valeurs hcTn = hcR/n2 .
! L’énergie emmagasinée par un atome ne peut prendre que certaines valeurs parti-
culières formant une suite discontinue ", telle est finalement l’hypothèse faite par Bohr
pour expliquer la loi de combinaison de Rydberg-Ritz en tenant compte de l’existence
des photons.
Ainsi, à partir du modèle atomique élémentaire de Bohr l’énergie d’un niveau atomique
n est donnée par :
e 4 me 1
En = − 2 2 2 avec n = 1, 2, 3, ..., (5)
8#0 h n
et #0 = 8, 8542 10−12 F m−1 , e = 1, 602 10−19 C, me = 9, 1091 10−31 kg.
Les raies émises correspondent aux transitions entre deux niveaux d’énergie (voir figure
1), leur énergie est donnée par :
e 4 me 1 1
hνnm = 2 2
( 2 − 2 ) avec m > n, n = 1, 2, 3, ..., (6)
8#0 h n m
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On obtient finalement :
1 1 1 e4 me
= R( − ) avec R = la constante de Rydberg. (7)
λnm n2 m2 8#20 h3 c
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3. Calibration du réseau
Lors d’une mesure déduite de l’expérience, l’une des premières étapes fondamentales
consiste à s’assurer de la maı̂trise des outils de la mesure. Dans l’expérience proposée
l’une des premières incertitudes concerne le nombre de traits du réseau. Il est donc
nécessaire de calibrer la mesure et donc de mesurer avec une source dont les raies sont
connues la valeur moyenne et la barre d’erreur sur N .
Commencez donc par placer à l’entrée de l’appareil de mesure préalablement réglé (cf.
Chapitre III. Réglage du goniomètre) une lampe à vapeur de mercure (Hg) dont les raies
observables sont :
– un doublet jaune (579,07 et 576,96 nm),
– une raie verte à 546,07 nm,
– une raie bleue violette à 435,83 nm,
– une raie violette à 404,66 nm,
– et enfin une raie dans le proche UV à 365,02 nm.
Il est envisageable que vous ne voyez pas toutes ces raies, vous devez donc prendre des
précautions quant aux mesures.
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Le but de cette partie introductive est d’estimer la valeur de N , moyennée sur plusieurs
raies et que doit accompagner une barre d’erreur tenant compte des incertitudes dans la
détermination des angles.
Vous tiendrez compte dans ces mesures des incertitudes directement déduites des incer-
titudes sur les mesures des angles et aussi de l’incertitude reportée de celle entachant la
connaissance parfaite de N , telle que vous l’avez mesurée dans la partie sur la calibration
du réseau.
Le goniomètre est muni d’une lunette pouvant tourner autour d’un axe vertical, sa
position est repérable par une lecture sur un cercle gradué (limbe) exactement perpen-
diculaire à cet axe. Celui-ci porte un plateau mobile, réglable en hauteur et orientable
par trois vis calantes. On peut faire tourner la lunette autour de l’axe, et le plateau sur
lui même de façon indépendante.
La lunette comme le plateau peuvent être immobilisés par des vis de blocages ; à partir
d’une position bloquée, de petits déplacements peuvent être effectués au moyen de vis
micrométriques.
Un collimateur constitué d’une fente d’entrée et d’un objectif est placé à hauteur de la
lunette. Il est lié rigidement au limbe. La fente peut être amenée dans le plan focal de
l’objectif en agissant sur une bague moletée permettant de réaliser un faisceau de rayons
parallèles qui intercepte l’axe de rotation du système.
La lunette est constituée d’un objectif achromatique, d’un réticule et d’un oculaire. L’en-
semble oculaire-réticule est mobile et le réticule peut être placé exactement dans le plan
focal de l’objectif en agissant sur une bague moletée. Un dispositif constitué d’une petite
lampe et d’un miroir semi-réfléchissant situé à l’intérieur de la lunette permet d’éclairer
le réticule.
On règle l’oculaire pour obtenir une image parfaite du réticule, puis on place sur le pla-
teau mobile un support portant un miroir. On cherche alors l’image du réticule donnée
par le miroir, pour cela il peut être nécessaire de faire tourner la platine et de la basculer
autour de l’axe vertical (au moyen des trois vis de positionnement). L’image du réticule
étant obtenue on règle la netteté en faisant varier le tirage de l’objectif au moyen de la
molette jusqu’à obtenir une image nette du réticule et de son image dans le miroir. Cette
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On place le plan du miroir le plus exactement parallèle à deux des vis de réglage de la
platine ; on observe l’image du réticule donnée par une face du miroir puis celle obte-
nue après une rotation de 180◦ de la platine par la même face. A priori le plan de ce
miroir et l’axe de la lunette ne sont pas orthogonaux. Le réglage consiste à amener en
coı̈ncidence le réticule et son image obtenue dans le miroir. Ces images ne coı̈ncident
généralement pas avec le réticule mais en sont situées de part et d’autre. On amène en
coı̈ncidence ces images en jouant moitié avec la vis de réglage de la platine permettant
le basculement du miroir par rapport à l’axe passant par les deux autres vis, et moitié
avec la vis de réglage du basculement de la lunette, puis on tourne la platine de 180◦ ;
on observe alors que l’écart entre les images et le réticule est réduit. On reprend le
réglage précédemment décrit. Après trois ou quatre rotations le réglage doit être achevé.
La lunette se déplace alors dans un plan parfaitement perpendiculaire à l’axe du système.
Le collimateur doit fournir un faisceau de rayons parallèles. Pour cela on cherche l’image
de la fente d’entrée du collimateur vue à travers la lunette. Le réglage sera correct lorsque,
en agissant sur la bague de réglage du collimateur, la fente sera vue nettement.
On fait la lecture des angles au moyen d’un oculaire qu’il est nécessaire de régler à sa
vue. Le limbe est gradué en degrés, une graduation de 60 minutes solidaire de la lunette
permet d’apprécier la valeur de l’angle à 20 secondes près environ.
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But
Dans ce TP, vous réaliserez deux expériences mettant en évidence la nature corpuscu-
laire puis ondulatoire des électrons. Vous vérifierez la relation de de Broglie, analyserez
la structure d’un cristal et enfin, déterminerez la distance inter-atomique d’un cristal.
Rappel : Les !dans le texte indiquent les questions auxquelles il faut répondre avant
de venir en TP
I. Introduction
Pour observer un comportement ondulatoire, nous avons besoin d’une sorte de maillage
où ”la distance entre fentes” soit de l’ordre de grandeur de la longueur d’onde. Aux
énergies typiques utilisées en laboratoire, la longueur d’onde d’un électron de Broglie
est de l’ordre d’un angström (10−10 m), ce qui correspond à la taille que présentent les
espacements interatomiques dans les cristaux communs. L’arrangement périodique des
atomes d’un cristal est parfaitement adapté pour créer une figure de diffraction d’ondes
de matière, mesurant sa longueur d’onde et vérifiant l’équation (9). En prime, lorsque
ce principe est vérifié, les figures de diffraction s’avèrent être de puissants outils pour
l’étude de structures cristallines.
Dans cette expérience, vous utiliserez un tube cathodique avec pour cible un cristal de
graphite qui permet d’obtenir une figure de diffraction sur un écran. Vous vérifierez la
relation de de Broglie, analyserez la structure du cristal et enfin, déterminerez la distance
inter-atomique du cristal.
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Dans le tube cathodique, dont le fonctionnement est décrit dans l’annexe 1, un électron
est accéléré par une haute tension V . Son énergie et sa quantité de mouvement sont liés
par :
E = p2 /2m = e · V. (10)
En l’absence d’interactions extérieures la trajectoire des électrons est rectiligne. L’appli-
cation d’une force électrostatique va provoquer une déviation du faisceau généré, l’am-
plitude de la déviation pouvant être reliée à la masse et la charge de l’électron. L’appli-
cation conjointe d’une force magnétique adaptée permet d’annuler la déviation induite
par le champ électrique, et de déterminer plus précisément le rapport charge/masse de
l’électron.
! Vérifiez que ceci peut être re-écrit sous la forme pratique suivante :
!
λ(Å) = 151, 3/V (volts). (12)
Ainsi, un électron de 150V a une longueur d’onde de de Broglie de 1 Angström dont les
variations devraient être inversement proportionnelles à la tension d’accélération.
Un cristal est un arrangement très régulier d’atomes. La régularité peut être quantifiée
en termes de motifs d’atomes, appelés cellules élémentaires, qui sont répétés sur des très
grandes distances. Aux sommets d’une cellule élémentaire, on trouve souvent un atome
et la taille de cette cellule est donc naturellement liée aux distances inter-atomiques ou
au paramètre de maille d’un cristal que l’on appelle habituellement a.
4. Réflexion de Bragg
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Cependant, comme dans bien des cas, il existe une description basée sur un modèle phy-
sique simple, qui est facile à comprendre et donne exactement la bonne réponse. Cette
image a été formulée par W.H. et W. L. Bragg (le père et le fils) en 1913, pour expliquer
les maxima très étroits observés à certains angles en réflexion de rayons X par des cris-
taux. Pour leurs contributions à l’analyse de la structure cristalline au moyen des rayons
X, W.H et W.L Bragg ont obtenu le prix Nobel de physique en 1915.
Parce qu’elle implique vraiment la nature ondulatoire des diffuseurs, l’image de Bragg
s’applique également au cas des électrons. Nous imaginons l’arrangement périodique d’un
cristal en termes de plans d’atomes. Chaque plan réfléchit l’onde comme un miroir plan
simple, avec un angle de réflexion égal à l’angle d’incidence (réflexion spéculaire).
La somme des réflexions d’un grand nombre de miroirs parallèles tous séparés par la
même distance, d, produira des maxima de diffraction très intenses quand l’angle entre
le rayon et la surface vérifie la condition de Bragg :
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La représentation de Bragg nous dit qu’un rayon de longueur d’onde donnée (i.e. d’énergie
fixe) arrivant sur un cristal avec le bon angle verra sa réflexion renforcée par une in-
terférence constructive. La démarche expérimentale qui s’impose alors est de mesurer
l’intensité en fonction de l’angle. Cependant, étant donné un cristal unique uniforme, le
problème qui n’est pas si évident est de savoir comment l’on doit procéder pour être sûr
de sonder tous les angles possibles... Une des façons de le faire est d’avoir un détecteur
fixe et de faire tourner le cristal. On pourrait également faire varier l’énergie du rayon-
nement, en espérant rencontrer la bonne longueur d’onde pour une orientation inconnue
du cristal.
Le problème est habilement contourné par l’idée de Debye et Scherrer d’utiliser une
poudre ou un échantillon polycristallin. Un poly-cristal est un conglomérat d’un grand
nombre de petits domaines cristallins, où chaque domaine est assez grand pour contenir
”la vraie” structure cristalline, mais où tous les domaines sont orientés aléatoirement les
uns par rapport aux autres. (Pourquoi les cristaux se formeraient-ils de cette façon ?)
Un faisceau incident arrivant sur un échantillon de ce type trouvera forcément beaucoup
de domaines orientés selon l’angle Bragg adapté à son énergie.
4. http ://en.wikipedia.org/wiki/Davisson-Germer experiment
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! Réfléchissez à cette géométrie simple et convainquez-vous que le lieu où l’onde est forte-
ment réfléchie sera un cône avec le demi-angle égal à deux fois l’angle de Bragg.
Cette situation est décrite de façon schématique à gauche dans la figure 6. De plus, cette
technique permet de projeter naturellement la figure de diffraction, sur un écran, dont
l’enregistrement via une photographie, ou une technique similaire, facilitera l’analyse.
La diffraction électronique devient un outil puissant pour mesurer des distances inter-
atomiques de cristaux et, comme nous le verrons, les nombreux détails de la structure
cristalline. Debye a obtenu le Prix Nobel de Physique en 1936.
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Un tube cathodique (Cathode Ray Tube : CRT) est un tube à vide semblable à ceux que
l’on trouve dans de vieux modèles de postes de télévision, d’ordinateur ou d’oscilloscopes
(cf. Fig. 7). Il est constitué d’un filament chauffé (1) qui permet de contrôler l’émission
des électrons de la cathode (2) et de plusieurs électrodes (3, 4 et 5) qui correctement pola-
risées permettent d’accélérer et de focaliser les électrons sur un écran électroluminescent
(7).
La propagation des électrons de la cathode vers l’écran est rendue possible en polari-
sant positivement une électrode, appelée anode (5) entre le filament et l’écran. C’est
précisément ce potentiel UA de l’anode (∼ 2000V ) qui va fixer l’énergie cinétique des
électrons. Entre la cathode et l’écran sont également placées des électrodes jouant le rôle
de déflectrices (6) qui vont permettre par l’application d’une différence de potentiel UD
de dévier le faisceau d’électrons.
Les électrons comme toutes particules chargées sont sensibles aux forces électriques (force
de Coulomb) et aux forces magnétiques (force de Laplace). On rappelle que les expres-
sions des forces de Coulomb et Laplace sont données par :
F'C = q E
' et F'L = q'v × B,
' (16)
et que la somme de ces deux forces est appelée force de Lorentz.
Nous verrons comment, au travers d’une simple mesure de la déviation (∆y), nous pour-
' et B
rons étudier l’influence respective des champs E ' sur un faisceau d’électrons de
vitesse 'v et ainsi atteindre une grandeur physique caractéristique de tout faisceau de
particules chargées indépendamment de leur nature (cf. Fig. 8).
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' et magnétique B
Figure 8: Représentation des champs électrique E ' agissant sur un
faisceau d’électrons de vitesse uniforme 'v .
b. Procédure expérimentale
! À préparer
Pour simplifier les calculs, nous ferons les deux approximations suivantes :
– la ddp UD appliquée autour du potentiel UA étant petite devant UA nous considérerons
que la composante horizontale de la vitesse des électrons ( vx ) est constante.
– la taille l de la déflectrice (du moins dans la portion où le champ est le plus intense)
étant beaucoup plus petite que la distance déflectrice-écran L nous considérerons que
la trajectoire des électrons est rectiligne.
Manipulation :
1. Pour une tension de filament de l’ordre de 7−8V , en utilisant une tension d’accélération
UA = 1800V , et une tension de déflection nulle, régler les tensions du Wenhelt et
de la lentille électrostatique afin de focaliser le faisceau d’électrons sur l’écran
électroluminescent. Relevez précisément la position du faisceau sur l’écran.
2. On applique maintenant une tension de déflection UD = 20V . Mesurez le déplacement
induit par la force de Coulomb du faisceau sur l’écran.
3. Que nous apprend ce résultat quant à la nature de la charge de l’électron ?
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1. Appareil
2. Procédure expérimentale.
M̀anipulation :
1. Familiarisez vous avec l’appareil, un tube de diffraction électronique PHYWE (voir
annexe 2) avec un échantillon de graphite. Une alimentation électrique fournit la
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Annexe 1 : Canon à électrons
Vous allez utiliser un canon à électrons sous vide, représenté schématiquement ci-
dessous :
Un Wehnelt porté à un potentiel négatif G1, réglable. Il a pour but, avec l'anode
portée à un potentiel positif G2, de concentrer les électrons émis (à faible vitesse) de
la cathode en un point A situé entre l'anode d'accélération et le Wehnelt. L'anode,
portée à un potentiel positif, accélère les électrons. Les électrons, repoussés par le
pourtour du Wehnelt, se concentrent plus ou moins au point A. Le réglage de la
tension négative du Wehnelt assure une convergence d'un plus ou moins grand
nombre d'électrons.
Principe de fonctionnement de l'ensemble Filament / Wenhelt / Anode : les électrons émis par le
filament vont être focalisés par les lignes de champ formées autour de l'orifice du Wenhelt, puis
accélérés par l'anode
La lentille électrostatique est formée par un ensemble de 3 électrodes cylindriques. Elles ont
pour but de ramener le faisceau issu du point A en un point A' aussi fin que possible sur
l'écran ou l'échantillon de graphite dans notre cas. L'électrode I (l'anode) et l'électrode III sont
à un même potentiel positif UA = G3 qui va fixer l'énergie des électrons du faisceau.
L'électrode II, intermédiaire, est à un potentiel (positif ou négatif UF = G4 ) différent de UA.
L'effet de focalisation est provoqué par les discontinuités du potentiel aux interfaces entre ces
3 électrodes. Le faisceau d'électrons ainsi focalisé va pouvoir traverser l'échantillon de
graphite, subir des phénomènes de diffusion avant de venir former une image sur l'écran
fluorescent.
LEP
Electron diffraction 5.1.13
-00
Equipment
Electron diffr. tube a. mounting 06721.00 1
High voltage supply unit, 0-10 kV 13670.93 1
High-value resistor, 10 MOhm 07160.00 1
Connecting cord, 30 kV, 500 mm 07366.00 1
Power supply, 0...600 VDC 13672.93 1
Vernier caliper, plastic 03014.00 1
Connecting cord, l = 250 mm, red 07360.01 2
Connecting cord, l = 250 mm, blue 07360.04 2
Connecting cord, l = 750 mm, red 07362.01 2
Connecting cord, l = 750 mm, yellow 07362.02 1
Connecting cord, l = 750 mm, blue 07362.04 1
Connecting cord, l = 750 mm, black 07362.05 2
Tasks
1. To measure the diameter of the two smallest diffraction
rings at different anode voltages.
2. To calculate the wavelength of the electrons from the
anode voltages.
PHYWE series of publications • Laboratory Experiments • Physics • © PHYWE SYSTEME GMBH & Co. KG • D-37070 Göttingen 25113-00 1
LEP
5.1.13 Electron diffraction
-00
Fig. 2: Set-up and power supply to the electron diffraction Fig. 3: Crystal lattice of graphite.
tube.
Set the Wehnelt voltage G1 and the voltages at grid 4 (G4) and
G3 so that sharp, welldefined diffraction rings appear.
Read the anode voltage at the display of the HV power supp-
ly.
To determine the diameter of the diffraction rings, measure the
inner and outer edge of the rings with the vernier caliper (in a
darkened room) and take an average. Note that there is an-
other faint ring immediately behind the second ring. where d is the spacing between the planes of the carbon
atoms and u is the Bragg angle (angle between electron beam
and lattice planes).
Theory and evaluation In polycrystalline graphite the bond between the individual
To explain in the interference phenomenon, a wavelength l, layers (Fig. 3) is broken so that their orientation is random. The
which depends on momentum, is assigned to the electrons in electron beam is therefore spread out in the form of a cone
accordance with the de Broglie equation: and produces interference rings on the fluorescent screen.
h The Bragg angle u can be calculated from the radius of the
l! (1) interference ring but it should be remembered that the angle
p
of deviation a (Fig. 2) is twice as great:
where h = 6.625 · 10–34 Js, Planck’s constant.
a = 20.
The momentum can be calculated from the velocity " that the
electrons acquire under acceleration voltage UA: From Fig. 2 we read off
r
1 p2 sin 2a ! (5)
mv2 ! ! e · UA (2) R
2 2m
where R = 65 mm, radius of the glass bulb.
The wavelength is thus Now, sin 2a = 2 sin a cos a.
h
l! (3)
22me · UA
2d sin u = n · l, n = 1, 2, … (4) Fig. 4 : Graphite planes for the first two interference rings.
2 25113-00 PHYWE series of publications • Laboratory Experiments • Physics • © PHYWE SYSTEME GMBH & Co. KG • D-37070 Göttingen
Annexe 3 : Quelques rudiments de
cristallographie
Sur la droite de la figure 3, est présentée une figure de diffraction obtenue à partir
d’un polycristal d’Or. La prédiction d'une figure de diffraction circulaire est correcte,
mais il y a beaucoup de maximums. Nous devons conclure qu'il y a beaucoup de
plans de Bragg différents avec des espacements différents. En fait, ceci est une
conséquence simple du fait que pour une structure de réseau donnée, il y a
beaucoup de façons pour "dessiner des plans". Un exemple de structure cubique à
deux dimensions, de paramètre de maille a, est présenté dans la figure ci dessous.
Au delà des évidentes rangées "horizontales et verticales" de la Fig. 2, nous pouvons
dessiner un jeu de plans où chaque atome est à "2 x a" selon -y et "1 x a" selon x de
son voisin. La distance entre ces plans diffère de la distance entre atomes, menant à
un angle Bragg différent et ainsi un rayon d'anneau différent comparé à la situation
présentée dans la figure 2. Chacune des nombreuses autres façons de tracer des
plans ("2 x a" selon x et "2 x a" selon y, etc.) mène à une distance d différente, un
cercle différent et à finalement obtenir la figure de diffraction assez complexe de la
figure 3.
Cellules unités du système cristallin cubique : cubique simple, cubique centré et cubique à
faces centrées (Kittel)
1
Le vecteur normal, u, est un élément du réseau réciproque. Un maximum d'interférence se
produira si le changement du vecteur d’onde électronique !k est un vecteur du réseau réciproque!
Voir Kittel.
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But
Rappel : Les !dans le texte indiquent les questions auxquelles il faut répondre avant
de venir en TP
En 1839, une expérience d’Antoine Becquerel et de son fils Alexandre Edmond Becque-
rel, présentée à l’Académie des Sciences, permet d’observer pour la première fois que si
on illumine une électrode d’un dispositif composé de deux électrodes identiques plongées
dans un électrolyte , il peut apparaı̂tre une différence de potentiel (ou tension électrique)
entre ces deux électrodes d’environ 1mV. Puis en 1887, Heinrich Hertz démontre que la
lumière ultraviolette provoque l’émission d’électrons à partir d’une surface métallique
comme le zinc.
En 1905, Albert Einstein proposa une explication de cet effet en utilisant le concept de
particule de lumière (que nous appelons aujourd’hui le photon) et de quantum d’énergie
(qui avait été introduit par Max Planck dans son modèle des propriétés d’émission d’un
corps noir). Dans son explication, le phénomène d’émission d’électrons par un matériau
était provoqué par l’absorption de photons. C’est cette découverte qui lui valut le prix
Nobel de Physique en 1912. Einstein lui-même considérait que, si la relativité était
intéressante d’un point de vue conceptuel, les idées concernant l’effet photoélectrique
étaient révolutionnaires. En effet, l’effet photoélectrique balayait la théorie classique,
vieille de plusieurs siècles, représentant la lumière comme une onde, et était un argu-
ment fort en faveur de la mécanique quantique en plein développement à cette époque.
D’un point de vue purement expérimental, les différentes observations et mesures ont
menées aux conclusion suivantes :
– Les électrons ne sont émis que si la fréquence de la lumière est suffisamment élevée et
dépasse une fréquence limite appelée fréquence seuil.
– Cette fréquence seuil dépend du matériau.
– Le nombre d’électrons émis lors de l’exposition à la lumière (et donc le courant
électrique généré) est proportionnel à l’intensité de la source lumineuse.
– L’énergie cinétique des électrons émis dépend linéairement de la fréquence de la lumière
incidente.
Ces observations sont basées sur la mesure de courants électriques, et bien entendu sur
la mesure de l’énergie cinétique des électrons. Comment réaliser de telles mesures ?
Si l’on irradie une plaque métallique, il va falloir fournir une certaine quantité d’énergie
à un électron pour l’arracher au métal, cette quantité d’énergie représente le travail
29
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Figure 10: Effet photoélectrique : des électrons sont éjectés d’un métal. L’énergie
nécessaire est fournie par l’absorption de lumière (source Wikipedia).
Imaginons maintenant deux plaques métalliques en vis à vis, reliées électriquement, l’une
d’elle étant éclairée par une lumière de fréquence supérieure à la fréquence seuil. Si des
électrons sont arrachés à la plaque éclairée et peuvent rejoindre la deuxième plaque (ce
sera le cas si l’expérience est réalisée sous vide, condition sous laquelle les électrons
peuvent voyager sur des distances suffisamment longues), un courant électrique net sera
généré. Ce courant pourra être mesuré si l’on dispose d’un ampèremètre suffisamment
sensible.
La mesure de l’énergie cinétique n’est pas beaucoup plus compliquée. En effet si les
électrons sont éjectés avec une énergie cinétique non nulle, du fait de leur charge électrique
e, l’application d’une différence de potentiel V entre les deux électrodes va empêcher les
électrons d’atteindre l’électrode chargée négativement (et donc l’établissement du cou-
rant photoélectrique) si :
1 2
eV ≥ mvmax , (18)
2
2
vmax étant la vitesse maximale des électrons émis. Il est donc aisé de déterminer au
cours d’une expérience l’énergie cinétique des électrons si l’on dispose d’un ampèremètre
et d’une source de tension.
On peut imaginer un dispositif expérimental un peu différent, où les deux plaques ne
sont plus reliées que par l’intermédiaire d’un voltmètre (dont on supposera l’impédance
infinie). Dans ce cas le dispositif peut-être assimilé à un condensateur de capacité C.
Chaque électron qui va rejoindre l’électrode de collection va créer une différence de po-
tentiel e/C, lorsque N électrons auront rejoint, une différence de potentiel V va s’établir
N.e
V = (19)
C
30
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où P est l’énergie déposée par la lumière incidente sur l’électrode par unité de temps
(en d’autres termes, la puissance), W la quantité d’énergie nécessaire à la libération
d’un électron de l’anode (ce que nous appelons le travail de sortie du matériau), et V la
différence de potentiel entre électrodes. Pour un ∆t infiniment petit
dN P
= . (22)
dt e.V + W
De plus, C.V = e.N , où N est le nombre total d’électrons ayant atteint l’électrode de
collection, et C la capacité entre les 2 électrodes. En intégrant l’équation précédente (en
posant N (t = 0) = 0) on obtient :
e2 .N 2
WN + = P.t (23)
2.C
d’où l’on déduit (en introduisant V = e.N/C et en résolvant l’équation d’ordre 2) :
"
W W2
V =− ± + 2.C.P.t (24)
e e2
que l’on peut approximer par : √
V = 2.C.P.t, (25)
si l’on suppose que W est négligeable devant l’énergie totale déposée par la lumière in-
cidente. On voit donc que V est proportionnel à t1/2 et également à la racine carrée de
l’intensité incidente (puisque l’énergie des ondes lumineuses est proportionnelle à l’in-
tensité lumineuse).
2. Comportement quantique
L’énergie d’un quantum de lumière, un photon est donné par la relation E = h.ν où ν
est la fréquence du photon et h la constante de Planck. Comme la lumière est constitué
31
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de paquets discrets, un électron ne peut interagir et n’être éjecté de l’électrode que par
un photon unique qui va lui communiquer son énergie sous forme d’énergie cinétique.
Ainsi, si l’énergie du photon est finie, celle de l’électron le sera aussi.
1
m.v 2 ≤ h.ν. (26)
2
Cela signifie qu’au cours de l’expérience décrite précédemment, lorsque suffisamment
d’électrons auront atteint l’électrode de collection, la différence de potentiel V sera trop
importante pour permettre à de nouveaux électrons de l’atteindre. Cette condition sera
atteinte lorsque
h.ν = e.Vmax + W, (27)
et donc que
h.ν W
Vmax = − , (28)
e e
Cela signifie donc que si la fréquence est constante, ce potentiel sera constant, indépendamment
de l’intensité lumineuse absorbée. De plus comme Vmax = N.e/C, ce potentiel d’arrêt ne
dépend pas de la rapidité du déplacement des électrons d’une électrode à l’autre, mais
simplement de leur nombre. Une variation d’intensité lumineuse (à fréquence constante)
n’affectera que la vitesse d’émission des électrons, et n’aura donc pas d’influence sur la
valeur Vmax .
Vous allez utiliser deux sources lumineuse monochromatiques, des diodes lasers dans le
rouge et dans le vert. Faire diverger le faisceau à l’aide d’une lentille, de telle sorte que la
tâche résultante recouvre correctement l’entrée du détecteur, un phototube tel que celui
représenté sur la figure 11, dont la photocathode est en sulfure de plomb.
Pour les deux longueurs d’ondes disponibles vous allez mesurer Vmax pour le faisceau
libre, puis vous réaliserez la même mesure en disposant un filtre atténuateur sur le trajet
optique.
32
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Figure 12: Diagramme d’énergie pour les électrons d’une photopile illuminée et pola-
risée par une différence de potentiel U0 .
Le diagramme d’énergie de notre photopile est représenté sur la figure 12. Les électrons
sont extraits de la cathode et peuvent être collectés par l’anode tant que V < Vmax . A
la sortie de la cathode leur énergie cinétique Ec vaut :
Ec = h.ν − WC . (29)
Les électrons pourront ensuite atteindre l’anode si Ec est supérieure à l’énergie qu’ils
perdent en remontant le champ électrique créé par la différence de potentiel V plus un
champ électrique inconnu créé par ce que nous appelerons le potentiel de contact entre
l’anode et la cathode (WA − WC sur la figure 12). Ce dernier a la même direction que
V . Ce potentiel de contact est calculé d’après les potentiels électrochimiques de l’anode
VA et de la cathode VC . Ces potentiels multipliés par la charge de l’électron donne les
travaux de sortie des 2 électrodes WA et WC . A Vmax nous avons
À partir de ces relations nous pouvons calculer la constante de Planck avec l’équation :
d’où
h.ν
e.Vmax = h.ν − WA ⇒ Vmax = − VA (32)
e
comme VA est une constante, la représentation Vmax = f (ν) est linéaire, et sa pente vaut
h/e.
Le protocole expérimental de cette mesure que vous allez réaliser à l’aide d’une lampe
spectrale au mercure (les raies de cette lampe sont reportées dans la table 1) figure en
annexe de ce document. Comme dans le cas de la mesure précédente vous veillerez à ce
que la raie analysée à la sortie du réseau de diffraction recouvre le plus complètement
possible l’entrée du photodétecteur.
33
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Travaux Pratiques 2013-2014
1. Pour une longueur d’onde, réalisez une mesure de Vmax à la lumière et dans l’obs-
curité. Commentez les résultats obtenus
2. Réalisez les mesures de Vmax pour les différentes raies de la lampe
3. Tracez Vmax = f (ν)
4. En déduire une estimation de la constante de Planck
5. Discutez l’écart à la valeur tabulée de h, quelles peuvent être les sources d’erreurs ?
34
LEP
Planck’s “quantum of action” from the photoelectric effect
5.1.05
(line separation by defraction grating)
-01
Fig. 1: Experimental set-up: Planck’s “quantum of action” from the photoelectric effect (line separation by defraction grating).
PHYWE series of publications • Laboratory Experiments • Physics • © PHYWE SYSTEME GMBH & Co. KG • D-37070 Göttingen 25105-01 1
LEP
Planck’s “quantum of action” from the photoelectric effect
5.1.05
(line separation by defraction grating)
-01
yellow and red spectral lines, place colour filters in front of the Fig. 2: Voltage of the photo-cell as a function of the frequency
entrance diaphragm with the aid of an attachable diaphragm of the irradiated light.
holder (525-nm coloured glass for the yellow spectral line and
580-nm coloured glass for the red spectral line)
Measuring amplifier:
– Electrometer = Re > 1013 !
– Amplification = 10 °
– Time constant = 0
Voltmeter: 2 V DC
If a photon of frequency f strikes the cathode, then an elec- An additional contact potential f occurs because the surfaces
tron can be ejected from the metal (external photoelectric of the anode and cathode are different:
effect) if there is sufficient energy.
m 2
eU $ f " n
Some of the electrons thus ejected reach the (unilluminated) 2
anode so that a voltage is set up between anode and catho-
de, which reaches the limiting value U after a short (charging)
time. The electrons can only run counter to the electric field If we assume that A and f are independent of the frequency,
set up by the voltage U if they have the maximum kinetic ener- then a linear relationship exists between the voltage U (to be
gy, determined by the light frequency, measured at high impedance) and the light frequency f:
m 2 1A $ f2 h
hf # A " n (Einstein equation)
2 U" # $ f
e e
where A = work function from the cathode surface, n = elec- If we assume U = a + bf to the values measured in Fig. 2 we
tron velocity, m = rest mass of the electron. obtain:
Electrons will thus only reach the anode as long as their ener- h = (6.7 ± 0.3) · 10-34
gy in the electric field is equal to the kinetic energy:
m 2 Literature value: h = 6.62 · 10-34 Js.
eU " n
2
2 25105-01 PHYWE series of publications • Laboratory Experiments • Physics • © PHYWE SYSTEME GMBH & Co. KG • D-37070 Göttingen
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But
I. Principe
L’équation du mouvement de la sphérule est donc (en prenant un axe de référence vertical
descendant) :
dv 4
m = πa3 (ρ − ρ# )g − qE − 6πnav, (33)
dt 3
qui a pour solution, pour une vitesse initiale nulle :
4 3
3 πa (ρ − ρ# )g − qE 6πna
v= (1 − exp− m t ). (34)
6πna
Le coefficient de t dans l’exponentielle étant très grand, celle-ci devient négligeable au
bout d’un temps court (de l’ordre de 10−4 s) et l’on peut admettre que la goutte acquiert
instantanément sa vitesse limite :
4 3
3 πa (ρ − ρ# )g − qE
v= . (35)
6πna
Dans cette relation les deux seules inconnues sont q et a, si l’on mesure v et E.
37
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2. v = 0
On immobilise la goutte par l’action d’un champ électrique calculable :
4 3
πa (ρ − ρ# )g = qE, (37)
3
d’où l’on tire : "
nv d
a=3 #
et q = 6πnanv . (38)
2(ρ − ρ )g V
II. Description de l’appareil
ll se compose de deux parties : l’appareil proprement dit qui comprend, montés sur un
même socle : le condensateur plan, un microscope à oculaire micrométrique, le nébuliseur
d’huile, le système d’éclairage. Le générateur à voltmètre incorporé qui délivre une ten-
sion continue réglable de 0 à 600 Volts. Il fournit également le courant nécessaire à la
lanterne d’éclairage, le condensateur est constitué de deux plaques d’alliage léger parfai-
tement dressées et distantes de 6 mm. Il est parfaitement isolé par une plaque de base en
matière plastique et un capot de plexiglas. Il est facilement amovible et se monte sur le
support par une goupille et un ergot de centrage. Deux trous latéraux percés dans le capot
laissent le passage aux fiches bananes permettant de connecter les plaques du conden-
sateur au générateur. Le capot est également percé de deux petits trous par lesquels
entrent les gouttelettes d’huile obtenues en pressant vivement la poire du nébuliseur ;
certaines se chargent par frottement.
Le microscope, fixé sur le même support, a un objectif à long foyer qui permet de viser,
à travers un verre plan serti dans le capot, les gouttelettes d’huile qui tombent selon
l’axe du condensateur et se détachent comme des points brillants sur fond sombre. Son
oculaire possède un réticule. Le système d’éclairage est également fixé sur le support, il
comprend une lanterne et une optique. Cet ensemble est fixé sur un socle par une tige
télescopique permettant de mettre le microscope à hauteur convenable. Le générateur
délivre une tension continue réglable de 0 à 600 volts par un potentiomètre. Il est muni
d’un voltmètre. Un voyant lumineux indique que l’appareil est sous tension. Deux bornes
latérales fournissent la tension de 6 volts nécessaire à la lanterne.
38
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III. Manipulation
Régler le tirage de l’oculaire pour voir nettement le réticule qui est à l’intérieur puis, en
agissant sur le bouton de la crémaillère, régler le microscope pour voir nettement l’échelle
millimétrique. Superposer les graduations (le microscope peut tourner d’un petit angle
autour de son axe de fixation). Définir l’incertitude.
La profondeur de champ du microscope est faible et l’on peut observer les gouttes en
avant ou arrière de la zone initialement visée en modifiant légèrement le réglage du mi-
croscope par le gros bouton moleté.
Si la goutte choisie est sur le bord du champ, on peut l’amener au centre en tournant
un peu le microscope.
Faire un grand nombre d’ expériences avec plusieurs gouttes. Placer les résultats sous
la forme d’un histogramme. Constater que les valeurs trouvées mettent en évidence la
nature discontinue de la charge électrique.
39
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But
Rappel : Les !
dans le texte indiquent les questions auxquelles il faut répondre avant
de venir en TP
I. Principe de l’interféromètre
Le Michelson est un interféromètre à séparation de faisceaux, les deux bras portent des
miroirs plans, orientables, et sont situés symétriquement par rapport à la séparatrice
(Sp), l’un des miroirs est monté sur un chariot mobile dont le déplacement est assuré
par une vis micrométrique. Une lame ”compensatrice” (Cp) est placée dans un des bras
afin de rendre possible l’égalité des trajets optiques.
! Vous allez observer des figures d’interférences en sortie du Michelson : décrire préalablement
au TP les deux types de figures que vous allez observer en expliquant leur provenance
et en précisant leur localisation.
1. Pré-réglage de l’interféromètre
40
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1. Les vis V21 et V22 qui permettent de régler l’orientation du miroir fixe M2 agissent
sur des lames d’acier qui transmettent une contrainte réglable au support du miroir
M2 . Commencer par agir sur les vis V21 et V22 de façon à ce que les deux lames
d’acier soient à peine cambrées.
2. Vérifier que séparatrice (Sp) et compensatrice (Cp) sont sensiblement parallèles.
Si ce n’est pas le cas, on peut obtenir un parallélisme approché par action sur le
bouton moleté B2 .
3. Vérifier que M1 et M2 sont sensiblement symétriques par rapport à Sp. Si ce n’est
pas le cas, agir sur le bouton moleté B1 qui assure la translation de M1 .
! 1. On dispose d’une source à vapeur de mercure qui éclaire un petit trou percé dans
une plaque d’aluminium et d’une lentille convergente. Le trou est placé, par auto-
collimation, au foyer de la lentille. On obtient un faisceau de rayons parallèles
qui tombe normalement sur le miroir M1 .
2. Dans la direction visée, on voit deux séries d’images du trou. En agissant sur
l’orientation de la compensatrice, on ramène chacune de ces 2 séries à une image
unique. On a donc deux images du trou.
3. On superpose ces deux images en agissant sur les vis V11 et V12 de réglage du miroir
mobile M1 . On aperçoit alors des franges d’interférences dans l’image unique ainsi
obtenue.
4. On éclaire le Michelson avec une source étendue : supprimer la lentille et le trou,
rapprocher la source du Michelson et interposer, entre les deux, un écran translu-
cide. On aperçoit alors, dans tout le champ de visée, une figure d’interférences (en
général mal définie et peu visible).
5. En agissant sur les vis V11 et V12 , améliorer progressivement la visibilité de la
figure d’interférences jusqu’à obtenir des anneaux bien visibles dont l’aspect se
modifie très peu lorsque, regardant toujours les anneaux, on déplace la tête soit
horizontalement soit verticalement.
6. On peut alors (et alors seulement) utiliser les vis de réglage fin V21 et V22 du
miroir fixe. Le réglage est bon lorsque l’aspect des anneaux reste le même lorsque
on déplace la tête, comme indiqué en (5.).
II. Mesures
! durée conseillée pour cette partie : 3/4 d’heure pour les mesures et 1/2 heure pour
l’analyse des résultats
Lorsqu’on éclaire un dispositif à deux ondes, avec deux raies voisines de longueurs d’onde
λ1 et λ2 telles que Dλ = |λ1 − λ2 | $ λm où λm = (λ1 + λ2 )/2 (avec λm = 589, 3 nm), la
visibilité du système d’anneaux est modulée sinusoı̈dalement en fonction de la différence
de marche δ :
V (δ) = |cos(πδDσ )| où σ = 1/λ et Dσ = |σ1 − σ2 |. (39)
41
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! Lorsque l’on fait varier δ, on observe donc successivement des anneaux très visibles :
V (δ) ≈ 1 (systèmes d’anneaux en concordance) et des anneaux très peu visibles :
V (δ) ≈ 0 (systèmes d’anneaux en discordance ou intercalés). Le contraste de ces franges
décroı̂t avec δ, expliquez pourquoi ceci est dû à la largeur spectrale non nulle des deux
raies.
2D = 10/Dσ ,
! On effectuera plusieurs séries de mesures (au moins 5), afin dobtenir une valeur moyenne
et un écart type. Le résultat sera donné sous la forme : < Dλ > ±E.T (Dλ ) où E.T (A)
est l’écart type sur A.
42
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But
À partir d’un interféromètre de Michelson mesurer les longueurs de cohérence de différences
sources de lumière.
Rappel : Les !
dans le texte indiquent les questions auxquelles il faut répondre avant
de venir en TP
I. Principe de l’interféromètre
II. Mesures
L’interféromètre de Michelson est l’un des outils les plus pertinents pour estimer la lon-
gueur de cohérence des sources de lumières.
Il existe deux types de cohérence utilisée dans la description des sources de lumières.
La première et la plus simple à saisir est appelée cohérence temporelle. Elle se quantifie
par la donnée d’une longueur : appelée longueur de cohérence. Qualitativement, on peut
se représenter cette longueur de cohérence comme la longueur au bout de laquelle la
lumière ne contient plus d’informations pertinentes sur la lumière émise précédemment.
Longueur et temps de cohérence sont liées par la vitesse de la lumière.
Le deuxième type de cohérence que nous n’étudierons pas dans ce TP s’appelle cohérence
spatiale et quantifie les pertes d’informations dans une direction transverse à sa propa-
gation. Soyez vigilant : la longueur de cohérence est associée à la cohérence temporelle,
pas à la cohérence spatiale !
Manipulation :
43
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Travaux Pratiques 2013-2014
– Reprenez les réglages avec la lampe à vapeur de mercure (Hg) et régler le Michelson
pour n’avoir plus qu’une fraction d’un anneau visible dans tout le champ. Notez cette
position que nous appellerons contact optique . Augmentez alors la distance entre le
miroir mobile et la séparatrice à l’aide de la vis du chariot. Le nombre d’anneaux doit
augmenter. Continuez à éloigner le miroir. Qu’observez-vous ? Comment interprétez-
vous cela ? Déduisez-en la longueur de cohérence de la lampe à vapeur de mercure.
– Réitérez cette expérience en plaçant comme source un laser. ATTENTION de ne
pas mettre l’œil comme détecteur. Placez une lentille en sortie de l’interféromètre
et un écran placé à la distance focale par rapport à la lentille. Les anneaux sont
observés sur l’écran. Pouvez-vous donner la longueur de cohérence du laser ? Que
concluez-vous ?
– Revenez à la situation où vous ne voyez qu’une fraction d’anneau dans le champ
d’observation (situation appelée ! contact optique ") et mettez à la place du laser
une lampe blanche. A l’aide de l’enseignant trouvez de jolies couleurs en sortie de
l’interféromètre : les teintes de Newton en ne jouant que sur le chariot et en restant
très proche du point de départ. Sur quelle distance observez-vous ces couleurs ? Que
pouvez-vous en déduire sur la longueur de cohérence de cette lampe ?
– Concluez cette partie en expliquant ce que vous avez compris du rapport entre largeur
naturelle spectrale d’une source, monochromaticité et distance sur laquelle une figure
d’interférences peut être observée à l’aide d’un Michelson.
44
PHYSICAL CONSTANTS (SI)7
15
Physical Quantity Symbol Value Units
16
OSCILLATIONS LIBRES D’UN SYSTÈME DE DEUX CIRCUITS
ÉLECTRIQUES COUPLÉS PAR MUTUELLE INDUCTANCE
BUT DE LA MANIPULATION : étude des variations des pulsations propres en fonction du couplage en
régime libre.
1) Étude théorique
On considère deux circuits oscillants identiques couplés par une mutuelle de valeur M.
d 2 i1 d i1 i1 d 2 i2 d E
L =−M
d t2 dt C d t2 d t
d 2 i2 d i2 i2 d 2 i1
L =−M
d t2 dt C d t2
2 1 M
Posons 0 = , =2 m 0 et k = .
LC L L
P 2 m P I k P I =0
2
0
2
0 1
2
2
k P I P 2 m P I =0
2 2 2
1 0 0 2
Les équations montrent que les deux grandeurs couplées sont les courants.
Ce système est satisfait quand :
P2 2 m 0 P 20 =±k P 2
Si les circuits sont peu amortis, les solutions sont oscillatoires et on écrit :
0
P1 = −m j 1 k −m 2
1 k
P2 = 0 −m j 1 −k −m 2
1 −k
1
Dans le cas général, le système est donc le siège d’une combinaison linéaire de deux oscillations de
courant de pulsations 1 et 2 et d’amortissements respectifs 1 et 2
2 2 1 k −m
2
m 0 2 2 1 −k −m
2
m 0
=
1 0 2
, 1 = et 2 =0 2
, 2 =
1 k 1 k 1 −k 1 −k
Ces formules se simplifient si on considère des circuits très peu amortis et si le couplage k n’est pas trop grand.
On peut alors écrire à l'ordre 2
0
2
k 3k
1 = ~0 1 −
1 k 2 8
2 =
0
1 −k
~0 1
2 8
k 3 k2
l’approximation effectuée est de l'ordre de 6% pour k = 0,4.
1 2
➢ Sur l'ordinateur, tracer la courbe théorique représentant f k = et g k = en fonction de k
0 0
pour k ∈ [ 0 ; 0 , 2 5 ] .
2) Étude expérimentale
L’excitation du circuit primaire s’effectue par la tension E t . Il est donc souhaitable d’utiliser une
source de tension à très faible résistance interne. C’est pourquoi on a interposé entre le générateur et le circuit
un ampli de puissance dont la résistance de sortie est de l’ordre de 5 Ω, l’ampli et le générateur sont dans le
même boîtier.
L’utilisation de l’ampli de puissance garantit une tension d’attaque constante, même si l’impédance du
circuit varie beaucoup (c’est le cas du circuit ρ-L-C série, par exemple, lorsque ρ est faible).
=1 k
2
d i1 di E t M d E t
Au primaire, E t = i 1 L ; s i i 1 ≫L 1 , i 1 ≈ e t V 2=
dt dt dt
d E t 4 E m a x
= .
dt T
M d E t
V 2 m a x= .
dt
3) Manipulation
Réaliser le montage ci-dessous, et attaquer le circuit en signaux rectangulaires, afin d’étudier la
réponse en courant du circuit à une excitation en échelons de tension.
Ajuster la fréquence des signaux rectangulaires afin d’observer le régime oscillatoire amorti en entier. Pour cela
on prendra une fréquence faible pour le signal d’attaque afin de simuler au mieux une alimentation continue.
sera pris de l’ordre de 10-100 Ohms.
a) Mesure de 0
Éloigner au maximum la bobine couplée (à 10 cm, le signal est ensuite trop faible pour être correctement
2
mesuré) et mesurer à l’oscilloscope la pseudo-période des oscillations. Celle-ci est voisine de T0= .
0
3
1
Comparer avec la valeur théorique 0 = .
LC
b) Mesures sur les modes propres
Pour exciter un seul des modes propres, il faut jouer sur les conditions initiales.
Les deux circuits sont excités de la même façon, et la sortie de l’ampli de puissance est connectée
simultanément aux deux circuits.
T 0 1
= =f k .
T 1 0
Remarque : si le branchement réalisé donne le deuxième mode, inverser les connections A et B de la bobine
secondaire.
Pour obtenir l’autre mode, il suffit de changer le signe de la mutuelle, ce que l’on réalise en permutant
les deux bornes A et B de la bobine secondaire.
➢ Mesurer la pseudo période pour les valeurs de couplage k précédents et calculer le rapport,
T 0 1
= =g k .
T 2 2
➢ Comme précédemment la valeur de T0 est obtenue lorsque les bobines sont éloignées au maximum.
➢ Sur l'ordinateur, reporter les points expérimentaux [k ; g(k)] et les comparer à la courbe théorique
représentée précédemment.
4
cas général
Pour observer le signal dans le cas le plus général, les conditions initiales sont choisies de façon arbitraire : par
exemple, on réalise le branchement ci-dessous.
Montrer à l’oscilloscope que le régime oscillatoire comporte des battements. En faisant varier le couplage,
montrer que:
➢ la période 1 des battements augmente quand le couplage diminue;
➢ la période 2 des oscillations intérieures aux battements ne change pas de façon appréciable.
Pour k ={ 0 , 0 2 5 ;0 , 0 5 ; 0 , 0 7 5 ; 0 , 1 ;0 , 1 2 5 ; 0 , 1 5 ; 0 , 1 7 5 ; 0 , 2 } , mesurer :
2
➢ la période 1 des battements (pulsation 1 = );
1
2
➢ la période 2 des oscillations (pulsation 2 = ).
2
➢ Dans un tableau, reporter pour chaque valeur k, les valeurs de Ω 2 et Ω 1, et vérifier que
1 2
2 = ≈0 ,
2
➢ Sur ordinateur, tracer la courbe Ω 1 en fonction de k, et montrer que :
1 =
2 −1
≈
0 1
k
2
−0 1 −
k
2 k
≈ 0 .
2 2 2
5
ÉTUDE DU HAUT PARLEUR ÉLECTRODYNAMIQUE
BUT DE LA MANIPULATION:
Modélisation et mesure des différents paramètres du haut-parleur.
I- RAPPELS THÉORIQUES
1) Modélisation du haut parleur électrodynamique
Dans l’entrefer annulaire de l’aimant permanent, on a placé une bobine mobile qui, parcourue par un courant I,
subit le déplacement horizontal x t . On néglige la capacité C.
a) Oscillateur mécanique
L'équipage mobile (bobine + membrane) est rappelé par une suspension élastique de raideur k. Cet
équipage est supposé se déplacer en translation; Il s’agit en fait d’une modélisation, car les déplacements des
différentes zones de la membrane ont des amplitudes différentes. Si x t est le déplacement de la bobine, le
déplacement de tout point P de la membrane est a P x t , où 0 ≤a P ≤1 . Dans la modélisation, nous
supposerons que cet équipage se déplace “en bloc”, ce qui conduit à affecter à la masse oscillante une valeur m
très inférieure à la masse réelle que l’on peut mesurer en pesant l’ensemble mobile.
Nous supposerons (ceci est vérifié par l’expérience) que l’action de l’air sur la membrane introduit une force de
dx
frottement de type visqueux, d’intensité égale à −f .
dt
b) Le “moteur” électromagnétique
La bobine mobile a pour résistance R et pour inductance L. Elle est placée dans le champ radial de module
constant B créé par l’aimant permanent.
La longueur totale de fil soumis à l’action du champ a pour valeur l =N 2 r , où N est le nombre de
spires et r le rayon de la bobine.
6
c) Le couplage électromagnétique
2) Équation du mouvement
Z e =R e j L
et
2
Bl
Zm=
f j m −
k
II - DÉTERMINATION DES ÉLÉMENTS DU MODÈLE
1) Mesure de la raideur k
La mesure de k nécessite la mesure précise (1/10e mm) du déplacement x de la bobine. Dans ce but, on
place sur le diaphragme du haut parleur un émetteur d’ultrasons (fréquence 40 kHz). Le récepteur, accordé à la
même fréquence est fixé sur un support, au-dessus de l’émetteur. L’émetteur d’ultrasons est monté sur le haut
parleur (boitier noir). Ne pas utiliser de générateur extérieur.
7
La mesure du déphasage entre les signaux émis et reçus utilise l’oscilloscope en double trace, en
synchronisant sur le signal d’émission (le signal d’émission, issu du générateur sera envoyé sur la voie 1 et on
veillera à ce que le bouton CHI / CHII trig I / II de l’oscilloscope ne soit pas enfoncé).
La figure est dilatée de façon à ce que le décalage des deux figures soit mesuré dans de bonnes
conditions. On place une surcharge de masse (100 g à 200 g) sur la membrane. Le déphasage entre les deux
courbes augmente de :
x t
=2 =2 où =c T =8 , 5 0 mm, on obtient ainsi : x =
T T
Ainsi, pratiquement on mesure t sans avoir à calculer .
La détermination de k se fait par l'utilisation de la relation g −k x=0 . On déterminera x en mesurant T et
Δ t à l’oscilloscope, à l’aide de la base de temps étalonnée; Son étalonnage (précision 5 % environ) peut être
vérifié en représentant à l’écran un signal de fréquence connue. Quelle est la précision maximale sur la mesure de
k?
2) Mesure du produit Bl
On fait passer un courant I dans la bobine en utilisant une alimentation continue et une résistance R de 10
Ohms afin de déplacer la membrane vers le haut, (inverser les bornes de l’alimentation, si nécessaire) sous
l’action de la force de Laplace. L’amplitude de cette force va être ajustée pour contrebalancer la force due à une
surcharge placée sur la membrane du haut parleur (cf II 1). L’alimentation du haut-parleur se fait à l’aide des deux
bornes centrales sur le boitier du haut parleur.
● on repère la position des signaux émis et reçus sur l’oscilloscope, en l’absence de surcharge et de courant
continu dans le haut parleur.
● on met une surcharge variant de 50 g à 200 g sur la membrane et on fait passer un courant dans le haut-
parleur, on ajuste ce courant de façon à ramener la bobine à la position qu’elle occupait au repos (sans
surcharge et sans courant). On mesure le courant ainsi ajusté à l’aide d'un voltmètre placé en dérivation
aux bornes de R.
N.B. La mesure séparée de B et l nécessite le sacrifice d’un haut parleur, car il faut détruire une bobine et mesurer
la longueur du fil. Or, seul le produit Bl intervient dans les calculs, et cette mesure n’était pas indispensable.
Pour fixer les idées, les longueurs utilisées vont de 10 m environ (HP de graves de bonne qualité) à 1 m environ.
===============================================================================
TRAVAIL PERSONNEL
3) Mesure de la masse oscillante M et du coefficient d'amortissement f
Le haut-parleur est excité par une percussion sur sa membrane. Celle-ci revient à l'équilibre en décrivant
des oscillations amorties de pulsation ω. La f.e.m e induite par le déplacement de la bobine est enregistrée en
fonction du temps (cf. graphique). L'équation du mouvement d'écrit :
d2v dv
2 0 20 v =0 ,
dt 2
d t
2 k f
avec 0 = et 2 0= .
M M
➢ Mesurer la pseudo période T =2 /
8
e0 f
➢ Mesurer le décrément logarithmique =l n = T
e 1 2M
k 2 2 2
➢ En déduire =0 = 2 , puis M.
M T
2M
➢ Calculer f =
T
===============================================================================
4) Mesure de l’impédance électrique Ze
Cette mesure s’effectue sur un haut parleur bloqué, la membrane ne bougeant plus. Un haut parleur dont la
membrane est immobilisée servira pour cette mesure (un seul haut parleur pour les deux groupes).
On utilisera une fréquence élevée pour l’alimentation du haut parleur. En pratique la fréquence d’alimentation du
haut parleur sera prise égale à 2 kHz. On laissera libres les bornes de l'émetteur et du récepteur du haut parleur.
L’impédance présentée par le haut parleur est alors Z = Ze. On mesure le module de Ze,
∣Z e∣= R 2e L2 2
et le déphasage courant-tension,
=arctan
L
Re
.
9
∣Z e∣∣V Y 1∣
∣V Y 2∣=∣Z e∣I= , où ∣Z e∣=R e 1 t a n2 .
● Mesurer V Y 1 , V Y 2 et
● Calculer R e et L.
➢ Faire les mesures en utilisant deux voltmètres numériques pour différentes valeurs de la fréquence
délivrée par le générateur f .
➢ Sur ordinateur, tracer la courbe de variation de ∣Z ∣ en fonction de ω= 2π f et définir la bande passante à -
3 db du haut parleur. Attention les variations étant fortes entre f = 60 Hz et f = 90 Hz, il faudra bien
resserrer les mesure dans cet intervalle.
➢ Sur la même courbe, représenter la courbe théorique ∣Z ∣=f que l'on obtient à partir des équations
établies en section I.2. (optionnel)
f0
Q=
f
10
ANALYSE ET SYNTHÈSE DE SIGNAUX PÉRIODIQUES
BUT DE LA MANIPULATION:
● Analyse en fréquence de quelques signaux périodiques à l'aide de la décomposition en
série de Fourier.
● Reconstitution de quelques signaux périodiques simples à l'aide d'un générateur
d'harmoniques.
les calculs de la décomposition en séries de Fourier des fonctions proposées sont à faire avant
la séance de TP
I. Introduction
Toute fonction f(t), périodique de période T continue, dérivable dont la dérivée étant continue et dérivable
sauf éventuellement en un nombre fini de points est développable en série de Fourier :
[
f t = ∑n A n c o s n 2 t
T
+ Bn s i n n 2
t
T ]
le calcul des coefficients donne :
1
A0=
T
∫T f t d t
la valeur moyenne de f(t).
An=
2
T
∫T f t c o s n2
t
T 2 t
d t et B n = ∫T f t s i n n 2 d t
T T
Ce développement s’écrit souvent sous la forme :
f t =A0 ∑ n C n cos n 2 t
T
−n
ou
f t =<f(t)>C 1 sin t− n C 2 sin 2 t− n ...C n sin n t− n
où
C n = A 2n + B2n et n =a r c t a n
Bn
An
.
L’obtention des différents coefficients Cn constitue l’analyse spectrale du signal temporel. Un calculateur
effectue les opérations mathématiques définissant les coefficients et donne directement la valeur de Cn, associée
à la fréquence n =n 2/T . C’est une méthode numérique basée sur un algorithme de calcul de Transformée
de Fourier rapide (FFT) qui sera utilisée ici.
11
Remarque générale: L'ordinateur ne sait calculer une transformée de Fourier uniquement sur un nombre entier de
périodes. Pour cela, il faut choisir des bornes périodiques pour le calcul de la transformée de Fourier.
1°) Le générateur délivre un signal sinusoïdal, de l’ordre de 200-500Hz, par exemple. Effectuer la transformée de
Fourier du signal et analyser la décomposition en série de Fourier obtenue.
2°) Le générateur délivre maintenant un signal rectangulaire, sur le graphe de la transformée de Fourier de ce
signal, mesurer les amplitudes et les fréquences de chacun des pics présents. Vérifier par le calcul des
coefficients de Fourier Cn que les résultats expérimentaux sont cohérents.
12
III – Synthèse de signaux périodiques
IV Analyse du son
A l'aide du micro on peut enregistrer sur l'ordinateur un signal correspondant au son. Comparer les différents son et
leurs transformées de Fourier :
•le son du diapason,
•le même son mais par l'orgue électronique
•et le même son une octave au-dessus.
13
OSCILLATIONS FORCÉES D’UN SYSTÈME DE DEUX CIRCUITS
ÉLECTRIQUES IDENTIQUES COUPLÉS PAR MUTUELLE
I) ÉTUDE THÉORIQUE
On considère deux circuits oscillants identiques couplés par une mutuelle de valeur M attaqué en
régime sinusoïdal.
−0
x= ,
0
−jk Q E
i2 = =YE
1 Q k −4 x2 4 j Q
2 2
14
L'écriture de la formule donnant Y, montre que :
● à la fréquence centrale (x = 0), les signaux d'entrée et de sortie sont en quadrature de phase.
● l'étude de la dérivée du module du dénominateur par rapport à x donne la position des extrema :
kQ1
Y x =0 =
2
kQ 1
Y x =0 =
1 k 2 Q 2
● x =±
1
2 1
k 2 − 2 ≈±k / 2 (le coefficient de qualité Q est grand devant 1)
Q
Ces valeurs de x donnent deux maxima, d'amplitude égale,
kQ1
Y=
2
On remarquera que les valeurs de x =±k / 2 correspondent aux pulsations propres étudiées dans le TP «
−0
=±k /2
0
k
● Pour x =− (fréquence inférieure) i2 et E sont en opposition de phase.
2
k
● Pour x = (fréquence supérieure) i2 et E sont en phase.
2
15
II) ÉTUDE EXPÉRIMENTALE
a) Mesurer les différentes fréquences de résonance dans le circuit RLC série. Étudier la résonance en charge aux
bornes du condensateaur. On choisira une amplitude du générateur de ~ 1,5 V.
b) On souhaite déterminer la somme des résistances r (résistance du GBF) et r’ (résistance de la bobine) dans le
circuit ci-dessous, pour cela étudier les variations de tension aux bornes de la capacité en fonction de la fréquence
du générateur.
● Mesurer la fréquence de résonance ωc et le facteur de qualité Q.
L ω0
● Sachant que Q= et ωc~ω0, déterminer la résistance totale (r+r'+ ρ) du circuit ci-dessous. (lors de
R
l'acquisition).
La réponse du circuit est de la forme :
VS
VMax
Vmax
2
ω1 ω0 ω2 ω
16
2) Circuits couplés
a) Réaliser le montage ci-dessous :
b)
Mode opératoire
Dans ce qui suit, noter les fréquences caractéristiques sur les courbes. En couplage serré, vérifier que
les fréquences correspondant aux maxima sont données par :
k
f 1 =f 0 1
2
et,
k
f 2 =f 0 1 − .
2
● Relever la courbe de réponse pour différentes valeurs du coefficient de couplage : k ={0,4 ; 0,3 ; 0,1 ;
0,05}. Se reporter au graphe k=f(x) ci-dessous et tracer f 1 et f2 en fonction de k. On choisira une
amplitude autours de 5 V pour le générateur et prendre ρ = 100 Ω.
● Repérer le couplage critique (ou transitionnel) s'il existe puis tracer la courbe de réponse
correspondante. Vérifier que k est égal à 1/Q. Mesurer la bande passante. Comparer cette courbe avec
celle relevée pour le circuit RLC série non couplé.
Conclusion : La principale application de ce circuit concerne la réalisation de filtres de bande. Les courbes
relevées montrent qu'il est possible d'augmenter le bande passante en augmentant le couplage. En
télécommunications (radio, TV, etc.) la transmission de signaux modulés exige une bande passante quelquefois
très importante, ce qui ne peut être obtenu qu'en utilisant des filtres à 2 voire 3 circuits couplés.
17
k
0,55
0,5
0,45
0,4
0,35
0,3
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16
d(cm)
18
OSCILLATIONS MÉCANIQUES
1. Étude théorique.
a. Dans le cas d’un pendule simple non amorti, de masse m, pour lequel on néglige la masse de la
tige, écrire l’équation différentielle qui régit la position angulaire φ(t) où φ désigne l’angle
entre l’axe du pendule et la verticale (position de repos). On suppose que la tige de liaison à l’axe
de rotation O est rigide et de longueur l.
b. Donner la solution de cette équation différentielle dans la limite des petits angles ( φ ≤ 15°).
En déduire la pulsation propre ω0 du pendule.
2. Manipulation
Écarter le pendule de sa position d’équilibre d’environ 10 cm et observer les oscillations. Réaliser les
branchements nécessaires afin d’enregistrer l’amplitude de l’oscillation sur l’ordinateur à l’aide de GENERIS. Le
capteur est de type potentiométrique. Sa sortie fournit une tension proportionnelle à la position angulaire φ du
pendule. Utiliser l’enregistrement pour déterminer la pulsation propre ω0 du pendule. Montrer que cette valeur de
ω0 ne dépend ni de la déviation initiale ω0 ni de la masse m du pendule que l’on peut rendre plus massif à l’aide de
l’aimant permanent fixé sur son flanc.
19
2. Étude expérimentale.
Utiliser le pendule en ayant pris soin de fixer l’aimant permanent sur son flanc. Approcher la tôle en aluminium
à quelques centimètres du pendule et l’aligner sur le plan du mouvement oscillatoire. Les courants de Foucault
résultant du phénomène d’induction ainsi générés par le déplacement du pendule freinent son mouvement. Utiliser
GENERIS pour enregistrer les oscillations faiblement amorties. A l’aide du menu de simulation, tester le modèle du
frottement visqueux. Donner la valeur des différents paramètres c'est-à-dire, le coefficient d’amortissement, la
pseudo période, le décrément logarithmique (voir la définition dans le cours).
P1 O P2 O
λ
k
L
L
φ0 φ0
m m
φ1
φ2
- et au couple dû au ressort :
L’équation fondamentale de la dynamique donne : I ̈=∥M∥ où I est le moment d’inertie d’un pendule autour de
son axe de rotation et M le couple total auquel il est soumis. Pour simplifier l’étude théorique, considérons la
position de repos comme celle où les 2 pendules sont verticaux.
20
2 mgL 2 kλ 2
On pose alors : ω0= et =
I I
On obtient :
̈1 20 1=2 2−1
̈120 2=−2 1− 2
Cas A :
Les 2 pendules vibrent en phase avec la même amplitude et la même fréquence ω0 que celle d’un pendule non
couplé.
Cas B :
Les 2 pendules vibrent en opposition de phase avec la même amplitude et la même fréquence ωc = ω2022 .
Cette fréquence ωc dépend de la longueur de couplage λ. Le déphasage ϕ 0 devrait normalement être nul. Pour
la modélisation, il sera pris non nul à priori puisque l’acquisition pourra être lancée après avoir relâché les
pendules.
Cas C :
1 t =2 A cos
t
2 [
2022−0 cos ] [ t
2
202 20 ]
t
[
2 t =−2 A sin 20 22 −0 sin
2 ] [ t
2
202 20 ]
On ne considèrera que les couplages faibles : ω0 >> Ω. On a alors :
1 =
2 − ≈
2
0
2
0
2
et 2 =
2 ≈
2
0
2
0
2
0
2 2 0 2 2 0
Le mouvement des pendules correspond à un battement, l’énergie de vibration passe d’un pendule à l’autre et
ainsi de suite.
21
2. Étude expérimentale.
Vérifier graphiquement cette relation. En déduire ω0 et k/I et comparer ces valeurs à celles obtenues plus haut.
- cas c : la vibration en battement. Vérifier graphiquement les relations déduites de l’étude théorique :
2 2
1=k et 2 =0 k
2I 0 2I 0
Comme pour le cas b, ajouter un déphasage pour chacune des fonctions sinusoïdales puisque l’acquisition peut
être lancée après le relâchement du pendule 1.
22
OSCILLATEUR DE VAN DER POL
BUT DE LA MANIPULATION :
● Réalisation d'un dipôle dont la caractéristique dynamique est assimilable à
I =A0 V − A1 V 3
● Réalisation à l'aide d'un montage électronique de l'oscillateur de van der Pol.
● Étude spectrale en fonction des paramètres.
d2x dx
2
2 20 x =0
dt dt
La réalisation d'oscillations entretenues exige que le paramètre d'amortissement soit inférieur ou égal à
zéro dans un domaine déterminé {D}, ce qui ne peut être réalisé qu'en utilisant un dipôle actif non linéaire.
L'équation différentielle s'écrit alors :
d2x dx
2 F x 20 x =0
dt 2
dt
Lorsque la fonction F(x) est représentée de façon satisfaisante dans ce domaine par F x =1 −a x 2 , où a
est un coefficient positif, l'équation est dite de « van der Pol ». Les changements de variables, t ' =0 t et
y =x a conduisent à l'équation :
d2y 2 dy
− 1 − y 2 y =0 .
d t' 2 0 d t'
2
En posant = , l'équation précédente s'écrit sous la forme :
0
y ' '− 1 −y 2 y ' y =0 .
Elle ne contient plus que des grandeurs sans dimension. La développement en série de Fourier de la solution
exacte de cette équation conduit au résultat approché suvant :
2
y t ≈ cos 0 t − cos 3 0 t.
a aa
Ce résultat est valable tant que ε reste petit devant 1 : ≪1 . La vérification de ces formules exige le calcul
8
des paramètresε, a et ω0. Lorsque est grand (10 par exemple), l'oscillation cesse d'être quasi sinusoïdale
et se rapproche du signal rectangulaire. La période augmente et tend vers la valeur approchée,
T =1 , 6 2 .
0
23
II- ÉTUDE DE LA MAQUETTE
La maquette comporte :
● un circuit LC parallèle.
● Un amplificateur opérationnel en montage à résistance négative de conductance GN.
● Un dipôle non linéaire : c'est une résistance VDR ou varistance (Voltage Dependent Resistor) de
conductance GV.
Ces trois dipôles sont montés en parallèle : l'admittance du circuit équivalent est égale à la somme des
admittances.
2 =20− 2 .
1) Le circuit LC parallèle
Les pertes par effet Joule sont modélisées par la conductance GC, et l'admittance complexe du circuit
est donnée par,
G =G C j C −
1
L.
Cette admittance est minimale à la résonance, atteinte à la pulsation propre ω0 et vaut alors GC.
v −V S
i= .
R2
24
La tension présente à l'entrée inverseuse v– est une fonction de VS puisque le courant consommé sur les
entrées est nul :
R
v -=V S .
RR 1
L'amplificateur étant en régime linéaire, v– = v+ = v et l'élimination de VS permet d'écrire :
R1
i =−v =−G N v ,
R2 R
R1
où GN= est la conductance du circuit à résistance négative.
R2 R
i = A 0 v A 1 v 3 A 2 v 5 . . .
Pour la varistance que nous allons utiliser ici, les deux premiers coefficients sont positifs, le troisième est
négatif ; on limitera l'étude au domaine où la caractéristique est correctement représentée par les deux
premiers termes et la modélisation du dipôle n'est satisfaisante que pour ∣v ∣2 , 5 volts environ.
Tous les dipôles étant en parallèle, ils sont soumis à la même tension v. La loi des noeuds permet d'écrire
i 1 i 2 i 3 i4 i 5 =0 . Par ailleurs,
di 1
v =L i 1 = ∫t v t d t ,
dt L
soit,
1 dv
L
∫t
v t dt C G C v A0 v A1 v 3−G N v =0.
dt
25
d2v dv v
C G C A 0 3 A 1 v 2 −G N =0 .
dt 2
dt L
d v G N −G C − A 0
{ 3 A1
}
2
dv v
2
− 1− v2 =0
dt C G N −G C − A 0 d t LC
Cette équation s'identifie facilement avec l'équation de van der Pol en posant :
G N −G C − A 0
2 =
C
3 A1
a=
G N −G C − A 0
Soit,
d2 v dv
2
−2 1−a v 2 20 v =0
dt dt
L Comme on l'a vu auparavant
Le paramètre =2 est donc égal à G N −G C − A 0 .
0 C
R1 R1 5
GN= . Sur la maquette =5 donc G N = .
R2 R R2 R
26
résonance du circuit. Pour cette fréquence, les deux signaux sont en phase et on observe un
maximum de tension sur la voie Y2. On a,
1
V Y2 GC
= .
V Y1 1
R
GC
2. Caractéristique de la varistance
Il s'agit d'observer la caractéristique i =f v à l'oscilloscope. Pour cela, on réalise le montage
suivant :
Relever les coordonnées de quelques points (tous les 0,5 V par exemple) puis tracer la caractéristique
i =f v de la varistance.
Remarques :
● dans le montage précédant, le courant est donnée par la valeur de la tension aux bornes de r, c'est à
dire par la quantité −ri. Il faut donc inverser la tension sur la voie Y pour observer la caractéristique
dans le bon sens.
● On prendra dans la suite du TP : A0= 10-3 A.V-1et A1= 2 10-4 A.V-3.
Il est nécessaire de choisir une valeur déterminée pour cette dernière caractéristique. On prendra par exemple la
valeur de R qui correspond à =0 , 5. On a vu précédemment que :
=G N −G C − A 0
L avec G = 5
C
N
R
Ces dipôles étant placés en parallèle, il suffit, pour une abscisse v0, de faire la somme algébrique des
différentes intensités : i =i 3 i 4 i5 =v .
27
Tracer la caractéristique i =v et mettre en évidence la domaine à résistance dynamique négative
encadré par deux portions de caractéristique à résistance dynamique positive.
2. Étude de l'oscillation
Lorsque / 8 ≪1 , la résolution de l'équation de van der Pol conduit à la solution suivante :
2
y t = c o s 0 t − c o s3 0 t .
a 4 a
La vérification de cette solution exige le calcul des paramètres ε, a et ω0.
Réaliser le montage oscillateur ci-dessous. L'analyse spectrale est effectuée à l'aide d'un filtre à capacités
commutées dont la fréquence d'accord est égale à 100 fois la fréquence de commande délivrée par le
générateur (prendre une tension de commande supérieure à 1 volt).
Régler la résistance variable de façon à voir apparaître les oscillations sur la voie 1 (sensibilité maximale de
l'oscilloscope). Repérer la valeur R0 de R pour laquelle la tension oscillante de fréquence f a une amplitude de
l'ordre de 250 mV. Cette valeur de R correspond à ≈0 et vérifier que 5 / R0 −G C − A0 =0 aux erreurs de
détermination près.
ANALYSE SPECTRALE :
Maintenant que le montage de van der Pol est réalisé, il faut effectuer une analyse spectrale de la tension de
sortie VS(t) de l'oscillateur à l'aide du logiciel GENERIS. Tant que reste petit devant 1, la tension VS(t) prend
la forme suivante :
V S t =Y 0 m c o s0 t Y 1 m c o s 3 0 t
Il s'agit donc d'une tension périodique de fréquence F0, somme de deux fonctions sinusoïdales de fréquences
F0 et 3F0.
28
● Étude de l'oscillation pour petit
Les quantités Y0m et Y1m sont respectivement les amplitudes de crête du fondamental et de l'harmonique 3. Ces
amplitudes sont mesurées en effectuant une analyse de Fourier à l'aide du logiciel GENERIS.
● Lorsque est très petit, le signal est quasi sinusoïdal et sa fréquence reste très voisine de
0
0 =
2
● Lorsque augmente, le signal se déforme et sa fréquence décroît. Montrer que seul
l'harmonique 3 est présente tant que 0,5 .
● Sur le même graphique, tracer les courbes théoriques donnant respectivement Y0m e t Y1m en
fonction de .
● Comparer ces courbes à celles obtenues expérimentalement et vérifier le bon accord lorsque
reste petit.
● Comment peut-on montrer simplement à l'aide de la maquette utilisée que le modèle de van der
Pol s'écarte de la réalité lorsque le paramètre grandit ?
Observer le signal pour des valeurs de comprise entre 1 et 10 : il se déforme et présente pour
élevé deux phases bien différentiées un palier où il varie peu à pente sensiblement constante suivi d'une phase
à variation rapide. Mesurer sa période et montrer qu'elle augmente considérablement. Pour =2 0 ,
comparer la valeur de la période mesurée avec la limite,
T =1 , 6 2 .
0
29
Aix-Marseille Université - Licence Sciences et Technologie - L3
Travaux Pratiques 2012-2013
But
Le but de ce TP est d’étudier le phénomène d’élargissement collisionnel des raies spec-
trales émises dans les gaz ou les plasmas. Les collisions sont modélisées par l’excitation
d’un diapason à l’aide d’un marteau 6 . La réponse à cette excitation est enregistrée via
un microphone sur un ordinateur. Le spectre en fréquence est alors obtenu à l’aide de
la Transformée de Fourier du signal enregistré. L’analyse de ces spectres permet de ca-
ractériser le phénomène d’élargissement en fonction de la fréquence de collisions.
I. Introduction
L’analyse spectroscopique des raies apporte une information riche sur les atomes ou les
molécules qui émettent ce rayonnement ainsi que sur leur environnement. Les spectres
des atomes et des molécules consistent en une série de raies dispersées à différentes lon-
gueurs d’onde (ou fréquences). Chaque raie représente une résonance entre deux états
quantiques différents. La position de ces raies sur l’échelle des fréquences permet de ca-
ractériser l’élément émetteur. La largeur des raies décrit les phénomènes des désexcitation
des états quantiques : une raie large correspond à une désexcitation rapide, une raie
étroite correspond à une désexcitation lente. Il existe quatre contributions majeures à la
largeur des raies dans les gaz ou les plasmas : (i) la largeur naturelle liée à la durée de vie
d’un état quantique, (ii) l’élargissement collisionnel lié à l’environnement de l’émetteur,
(iii) l’élargissement Doppler lié à la vitesse de l’émetteur et (iv) l’élargissement lié à
des champs perturbatifs extérieurs. Le profil des raies (forme et largeur) permet donc
de caractériser l’environnement de l’émetteur. Dans la suite, seules les deux premières
causes d’élargissement des raies seront étudiées.
Tout système quantique excité relaxe sur l’état fondamental via l’émission d’un photon
(voir figure 15).
La puissance totale rayonnée par unité de fréquence, P (ω) est donnée par :
4ω 4
P (ω) = I(ω), (16)
3c3
avec I(ω) le profil de raies que l’on peut exprimer sous la forme :
! +∞
1
I(ω) = !e e−iωt p(t)dt, (17)
π −∞
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Figure 15: Schéma de désexcitation d’un système quantique et émission d’un photon
d’énergie !ω0 .
! Montrez que la partie réelle de la transformée de Fourier (TF) de la fonction e−γn t est une
fonction lorenztienne de demi-largeur γn . On considérera la symétrie par renversement
du temps, c’est-à-dire qu’il suffira de calculer la TF sur l’intervalle [0; +∞].
II. Expérience
Un simple diapason vibrant à 105Hz est utilisé pour modéliser le système quantique.
La fréquence principale du diapason représente la fréquence de transition du système.
Les collisions entre molécules ou entre ions sont modélisées en tapant avec un marteau
sur le diapason. Chaque frappe perturbe le diapason et cause une interruption du train
d’onde (acoustique dans ce cas). Le signal audio émis par le diapason (voir figure 16)
est l’analogue du signal optique émis par le système quantique perturbé. Le détecteur
dans ce modèle est donc un microphone qui est relié à un ordinateur via une carte
d’acquisition. Pour représenter le milieu collisionnel, il suffit d’exciter le diapason puis
de frapper (pas trop fort) celui-ci de manière aléatoire à la fréquence de collision choisie.
Cette dernière est définie par le nombre total de coups de marteau donné sur la durée
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de l’enregistrement.
Manip préliminaire :
Manipulation :
La largeur du profil de raie est obtenue en ajustant le spectre moyenné par une fonction
Lorenztienne. En utilisant l’outil d’ajustement (fit en anglais) de IGOR Pro (voir annexe
1), mesurez la largeur du profil pour chacune des fréquences de collisions et tracez la
largeur du profil en fonction celles-ci. Qu’en déduisez-vous ? Commentez.
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IGOR Pro est un logiciel qui permet de collecter, d’analyser et de visualiser des données
expérimentales.
– Avant de procéder aux mesures, IGOR Pro doit reconnaı̂tre le signal envoyé par la
carte d’acquisition.
Ouvrir IGOR Pro en cliquant sur l’icône située sur le bureau.
Aller à Windows → Procedure Windows → Procedure Windows. Une fenêtre Procedure
s’ouvre.
Écrire la ligne de commande suivante : #include <NIDAQmxwavescanprocs>
Cliquer sur compile en bas de la fenêtre Procedure
Fermer cette fenêtre.
– Pour ouvrir la fenêtre de dialogue avec la carte d’acquisition du signal il suffit d’aller
dans :
Data → NIDAQ Tools MX → Wave Scan Controls
La fenêtre Scan Control Dev3 s’ouvre.
Dans la fenêtre Scan Control Dev3, fixez le nombre de points de votre échantillonnage
(Number of Samples), la période d’échantillonnage (Sample Period (sec.)). Attention, le
nombre de points et la période d’échantillonnage doivent satisfaire la règle d’échantillonnage
de Shannon (voir Annexe 2).
Sélectionner le mode One Shot pour une seule acquisition à la fois et Return Immediatly
pour voir se dessiner le phonogramme pendant la durée de l’acquisition.
Sélectionner le Channel to Scan qui correspond à la voie sur la carte d’acquistion sur
laquelle le micro est relié.
Appuyer sur Start pour commencer l’enregistrement. D’après l’exemple ci-dessus le pho-
nogramme sera enregistré dans le fichier : Input1
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IGOR Pro utilise un algorithme de FFT pour calculer la transformée de Fourier discrète
du signal.
Toutes les manipulations sur les fichiers (création, duplication, opérations sur les données,
etc...) sont réalisables à partir des onglets d’IGOR ou directement en ligne de commande
dans la barre des commandes située en bas de l’écran. Chaque action réalisée dans Igor
est listée dans cette barre.
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La plupart des signaux rencontrés lors d’une mesure physique 7 (intensité lumineuse en
provenance d’un astre, courant électrique, son émis par une source, etc...) sont à temps
continu. Or on travaille très souvent non pas avec le signal analogique (à temps continu),
mais avec des échantillons de ce signal (appelé signal à temps discret) lorsque celui-ci
est traité par un ordinateur.
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conde ) soit suffisamment grande par rapport à la fréquence (maximale) fmax du signal
analogique que l’on échantillonne. Le théorème de Shannon exige que fe soit au moins
égale au double de fmax . Ce critère est très important car les fréquences supérieures à
la moitié de fe introduisent un recouvrement spectral appelé repliement lors du calcul
de la transformée de Fourier discrète du signal.
On obtient ainsi une représentation spectrale discrète, S[k] du signal échantillonné s[n].
La DFT transforme donc la variable de temps en fréquence et la résolution en fréquence
du spectre est donnée par : ∆f = N1Te . Si le signal original est réel, alors sa DFT a pour
fréquence minimum fmin = 0 et pour fréquence maximum fmax = fN/2 = N2 N1Te = 2T1 e .
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