ABMm1 - Generalites Mycologie
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Figure 2
Le cytoplasme, de pH égal à 5, contient de nombreuses enzymes, des réserves (glycogène) et des
organites (figure 3) : réticulum endoplasmique (ER), appareil de Golgi (G) mitochondries (M), vacuoles
(Va) et ribosomes. Le noyau (N) contient 17 chromosomes chez Saccharomyces cerevisiae.
Les moisissures sont pluricellulaires : les filaments, plus ou moins ramifiés, sont appelés hyphes.
L’ensemble des hyphes constituent le mycélium. Chez les Phycomycètes, les cellules ne sont pas
séparées par des cloisons transversales : le thalle est dit coenocytique (ou « siphonné »). Chez les
Septomycètes, le thalle est cloisonné (ou « septé »). Dans ce cas, des perforations assurent la
communication entre les cellules (figure 4).
Figure 4
2. Classification
Les levures et les moisissures appartiennent au règne des Mycètes (Fungi). La classification est basée sur
le cloisonnement des hyphes et des caractères morphologiques observés lors de la reproduction sexuée
(tableau ci-dessous).
Classe Cloisonnement Reproduction sexuée Particularités / Exemples
3. Multiplication végétative
C’est un mode de reproduction asexué : elle est assurée par la production de spores qui se différencient à
partir de cellules végétatives.
Chez les levures, le bourgeonnement (figure 3) est le mode de division le plus fréquent. Après la mitose,
la cellule fille (plus petite que la cellule mère), se détache et laisse une cicatrice visible au microscope
électronique à balayage. La localisation du bourgeonnement varie selon les espèces (polaire, latéral…).
Chez certaines levures (Schizosaccharomyces), une cellule parentale se divise en deux cellules filles par
constriction centrale et formation d’une nouvelle paroi (scission : figure 5a).
Chez de nombreuses moisissures, la fragmentation des hyphes peut donner naissance à de nouveaux
individus. L’isolement de cellules par clivage de la paroi cellulaire permet la formation d’arthrosposres
ou thallospores (figure 5b).
La colonisation des milieux par les champignons est assurée par la production de spores de
dissémination :
• blastospores, produites par bourgeonnement de cellules mères végétatives d’un pseudomycélium (figure 5d) ;
• chlamydospores, structures de résistance possédant une paroi épaisse (figure 5c) ;
• sporangiospores, formées chez les Mucorales (Mucor, Absidia, Rhizopus) à l’intérieur d’une cellule végétative
différenciée, le sporange, et libérées par éclatement de ce « sac » lorsqu’il est mature (figure 5e) ;
• conidiospores (ou conidies), produites à l’extrémité d’un conidiophore par des organes de fructification :
stérigmates chez Aspergillus, phialides chez Penicillium (figure 5f). Chez Fusarium, les spores sont pluricellulaires
(macroconidies : figure 5g).
Figure 5 : reproduction asexuée et types de spores chez les Mycètes
4. Reproduction sexuée
La reproduction sexuée implique la fusion de deux cellules haploïdes à rôle de gamètes, et entraîne la
formation d’un zygote diploïde. Certaines espèces sont autofertilisantes et produisent des gamètes
sexuellement compatibles sur le même mycélium. Chez d’autres espèces, un croisement entre individus
différents (notés « + » et « – ») est nécessaire.
Chez les Mycètes, il y a souvent un décalage entre la fusion des cytoplasmes (plasmogamie) et la fusion
des noyaux (caryogamie). Il existe donc un stade dicaryote, dans lequel les cellules contiennent deux
noyaux haploïdes séparés, provenant de chacun des deux parents (figure 6).
Figure 6
Figure 7
Exemple 2 : chez les levures ascomycètes (figure 8)
Figure 8