Construction Appliqué Cours Dauphine
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CHAPITRE 1 : GENERALITES
1. Génie civil
Le Génie civil représente l'ensemble des techniques concernant les constructions
civiles. Les ingénieurs civils ou ingénieurs en génie civil s’occupent de la
conception, de la réalisation, de l’exploitation et de la réhabilitation d’ouvrages
de construction et d’infrastructures dont ils assurent la gestion afin de répondre
aux besoins de la société, tout en assurant la sécurité du public et la protection
de l’environnement. Très variées, leurs réalisations se répartissent
principalement dans cinq grands domaines d’intervention: structures,
géotechnique, hydraulique, transport, et environnement. En France, génie civil
est une expression désignant la construction en général.
2. Domaine d'application
Le domaine d'application du génie civil est très vaste ; il englobe les travaux
publics et le bâtiment. Il comprend notamment : Le gros œuvre en général, quel
que soit le type de construction ou de bâtiment, comme les gratte-ciel, etc. Les
constructions industrielles : usines, entrepôts, réservoirs, etc. Les infrastructures
de transport : routes, voies ferrées, ouvrages D'art, canaux, ports, tunnels, etc.
Les constructions hydrauliques : barrages, digues, jetées, etc. Les infrastructures
urbaines : aqueducs, égouts, etc.
3. Phases d'un projet
Un projet de génie civil peut être scindé en plusieurs phases, souvent confiées à
des organismes différents : La planification qui consiste à intégrer le projet dans
un ensemble de plans directeurs, La conception, qui inclut la réalisation des
études détaillées d'avant-projet, le dimensionnement, qui consiste à déterminer
les dimensions des éléments constitutifs de la future réalisation, l'appel d'offres
qui permet de planifier la réalisation, notamment le coût de celle-ci, et de choisir
l'entreprise qui en aura la charge, l'exécution de la construction, qui inclut
l'élaboration du projet définitif. Différents corps de métiers interviennent dans la
réalisation d'un ouvrage : Les études techniques (techniques de génie civil)
entrent dans le détail de la phase de dimensionnement et établissent les plans de
construction. Ensuite, interviennent les méthodes qui valident la faisabilité des
plans de construction et définissent le mode et les outils de construction. Le
département de production : Fondation (construction), terrassements, gros
œuvre, corps d'états secondaires, corps d'états techniques, corps d'états
architecturaux, équipements.
Réceptions provisoire et finale de l'ouvrage,
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sens propre "la partie édifiée en structure qui résiste" et le second œuvre partie
qui l'habille.
En dehors des « gars du bâtiment », ouvriers qui bâtissent manuellement, la
construction d'ouvrage nécessite après la conception par un maître d'ouvrage ou
un architecte l'intervention de professions particulières comme les métreurs, les
ingénieurs, les décorateurs, les contrôleurs, les géomètres,... avant ou pendant la
réalisation puis à la réception de l'ouvrage.
6. Vocabulaire technique
Acrotère : Socle disposé aux extrémités et au sommet d'un fronton ou d'un
pignon et portant un ornement.
Béton banché : Béton coulé entre des coffrages verticaux (banches) en métal ou
en contreplaqué.
Boisseaux : Eléments d'un conduit de fumée.
Chaînage : Elément de liaison ceinturant l'ensemble des murs. Il peut être
horizontal ou vertical.
Chatière (tuile) : Tuile destinée à la ventilation de la sous-toiture.
Chevron : Pièce de bois inclinée supportant le liteau.
Contreventement : Dispositif destiné à stabiliser une partie de l'ouvrage, malgré
les contraintes imposées par le vent.
Dalle flottante : Elle est plus épaisse qu'une chape et elle est séparée de la dalle
support par un matelas« souple ». La dalle flottante, désolidarisée du plancher et
des murs, amortit les bruits dus aux chocs.
Drain périphérique : constitué d'une cunette béton + ballastre + feutre bidim
Dressage : Dépôt de mortier sur un mur pour en assurer la planéité et/ou la
verticalité.
Doublage : Revêtement posé contre une paroi pour renforcer l'isolation
thermique.
Enduit hydrofuge : Enduit destiné à améliorer l'imperméabilisation.
Embrasure : Ouverture d'un mur.
Entrait : Partie horizontale d'une ferme ou d'une fermette.
Etanchéité des Murs enterrés : enduit hydrofuge + une couche de goudron + cala
duite + protection d'un Delta MS
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poids à considérer pour différents matériaux. A terme, il sera remplacé par l'EN
1991-1-) (actuellement ENV 1991-2-\).
c) Les charges d'exploitation
S'appliquant en principe aux planchers, elles résultent de l'usage des locaux et
correspondent au mobilier, aux matières en dépôt et aux personnes pour un
mode normal d'occupation. Elles incluent les équipements légers tels que:
canalisations de distribution des fluides ménagers, appareils sanitaires,
radiateurs, appareils de chauffage individuels, mais également les charges
d'entretien.
d) Les charges climatiques
Les documents traitant de la neige et du vent distinguent:
- Les surcharges normales qui considèrent à la fois un niveau d'agression pour le
comportement normal en service de l'ouvrage (état limite de service ou ELS) et
un autre, plus sévère et statistiquement peu probable durant la vie de l'ouvrage
(état limite ultime ou ELU).
- Les surcharges extrêmes correspondant à une situation «accidentelle ».
La graduation de l'agressivité de ces charges se traduit par des coefficients de
pondération adaptés aux différentes situations.
e) Action due au vent
Les effets induits par l’action du vent sur lin bâtiment varient selon son
implantation géographique. L'action du vent dépend aussi de l'orientation, des
dimensions et de la forme de ce bâtiment ainsi que de la vitesse de J'écoulement
de l'air. En pratique, on procède à la décomposition du bâtiment en parties
élémentaires (murs, toitures, acrotères. auvents,...) afin de considérer les actions
du vent sur chacune de ces parties.
Surfaces « au vent» : exposées, elles sont soumises à un écoulement
régulier de l'air qui se traduit par une pression.
Surfaces « sous le vent» : abritées ou parallèles à la direction du vent,
elles sont soumises à un écoulement turbulent qui se traduit par une
dépression.
L'action exercée par le vent sur une partie d'ouvrage est donnée en général par
une pression agissant perpendiculairement à cette partie.
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Un des facteurs qui influe aussi sur la conception des bâtiments est la longueur
de ceux-ci. Ainsi les normes exigent un joint de dilatation tous les 25 m dans les
régions sèches et chaudes et en cas de crainte de tassements différentiels on
prévoit un joint de rupture. Mais étant donné que notre bâtiment ne fait que 30
rn et que le risque de tassement sur le terrain est quasiment nul alors il n'est
prévu aucun joint ni de dilatation ou de rupture.
3.1. REPRISE DES CHARGES VERTICALES ET
HORIZONTALES
Reprise des charges horizontales
La stabilité horizontale du bâtiment cl la reprise des charges horizontales dues
par exemple aux effets du vent sont assurées par les dalles, qui sont quasi-
indéformables dans leur propre plan et qui s'appuient latéralement contre
certains murs verticaux, notamment ceux délimitant les cages d'escaliers ou
d'ascenseurs encastrées dans la boite rigide que constitue dans la plupart des cas
le sous-sol du bâtiment.
Reprise des charges verticales
Différentes solutions s'offrent à l'ingénieur pour la reprise des charges
verticales:
a) La plus courante consiste à reprendre les charges et à les transmettre
jusqu'aux fondations par le plus court chemin. Elles sont tout d'abord reprises
par les dalles et les poutres sollicitées en flexion puis descendues sous forme
d'efforts normaux de compression par les éléments porteurs verticaux les plus
proches (colonnes ou murs).
b) Les dalles peuvent être réalisées en porte-à-faux à partir d'un noyau central,
libérant ainsi les surfaces de tout autre porteur vertical. Les dalles devront alors
être conçues et dimensionnées de manière à réduire le plus possible le risque
d'apparition de flèches importantes à j'extrémité des porte-à-faux.
c) Les dalles peuvent à la fois s'appuyer sur un noyau central et être fixées à des
suspentes ou tirants sur tout leur pourtour. Les charges situées assez loin du
noyau central sont transmises par flexion de la dalle aux colonnes de bord
sollicitées en traction (suspentes ou tirants). Les charges sont ainsi remontées
jusqu'au sommet du bâtiment où une structure appropriée les ramène au centre
du bâtiment. Ces charges sont finalement redescendues et transmises aux
fondations grâce à des efforts normaux de compression dans le noyau.
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Il est d’usage de négliger les vides des ouvertures quand la surface celles-ci ne
dépasse pas 25% des surfaces des murs par contre on doit peut le poids des vides
(portes, fenêtres) quand cette proportion est dépassée. Cette déduction se fait
sous la forme d'un coefficient < L rapport de la partie pleine et de la partie
surface totale de la façade concernée.
E- CALCULS DE CHARGES ET SURCHARGES
I– SYSTEME PORTEUR
I – 1 Définition :
L’architecte dessine l’intérieur et l’extérieur d’un bâtiment et envoie les plans à
un bureau d’études. Le travail de ce bureau d’études est alors de définir à partir
de ces plans, tous les éléments porteurs du bâtiment. La structure composée de
tous les éléments porteurs est appelée système porteur et correspond au squelette
du bâtiment.
Le système porteur sert :
- à assurer la solidité de l’ouvrage :
• par rapport au séisme, vent, etc…….
• sans se rompre,
• sans déformations excessives,
- et à transmettre les charges aux fondations.
I– 2 Eléments du système porteur :
En ce qui concerne les différents matériaux utilisés dans le BTP (béton armé,
béton précontraint, bois lamellé collé, bois, pierres, acier…) et le type de
bâtiment qui leur correspond, on se reportera à l’introduction à la mécanique.
On rappelle qu’il existe deux sortes d’éléments porteurs :
- les porteurs horizontaux, situés dans un plan horizontal,
- les porteurs verticaux, situés dans un plan vertical.
Et que le cheminement des charges a lieu du haut vers le bas, des planchers vers
les porteurs verticaux, pour aboutir finalement aux fondations.
En bois lamellé collé et en acier, les porteurs horizontaux sont les poutres et les
porteurs verticaux, les poteaux.
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En béton armé (béton précontraint), les porteurs verticaux sont des poteaux ou
des voiles en béton armé ou des murs en maçonneries et les dalles reposent sur
des poutres ou des murs ou des voiles.
I – 3 Modélisation du système porteur :
Le but d’une descente de charges est de trouver les charges qui s’appliquent sur
chaque élément de la structure pour le dimensionner. On doit donc commencer
par modéliser le système porteur :
Les assemblages entre éléments d’une structure doivent être modélisés par une
liaison appui simple, articulation ou encastrement.
Les éléments d’une structure doivent être eux-mêmes modélisés par leur ligne
moyenne en faisant attention à ne pas reporter les charges sur la ligne moyenne
n’importe comment.
Les distances à utiliser pour les portées des poutres sont :
- les entraxes pour les poutres en bois et en acier,
- les entraxes (ou les distances entre nus d’appuis pour certaines méthodes) pour
les poutres et les dalles en béton armé d’après l’eurocode 2,
- entre nus d’appuis + 1/3 de l’épaisseur du mur d’appui dans le cas d’un mur en
maçonneries.
I – 4 Stabilité du système porteur du bâtiment
Un bâtiment est soumis à des actions horizontales comme le séisme et le vent.
Les effets de ces actions horizontales sont repris par un dispositif appelé
contreventement qui a deux fonctions principales : transmettre au sol l’effet des
actions horizontales et limiter les déformations d’ensemble de la structure.
Dans le cas d’un bâtiment courant en béton armé, les voiles, les planchers et les
cages d’escalier et d’ascenseur jouent le rôle de contreventement. Il n’y a donc
pas de problème et pas de calcul à faire.
Mais dans le cas d’un bâtiment en acier ou en bois lamellé collé, il faut penser à
placer des contreventements dans les trois plans perpendiculaires au bâtiment
(sans que cela soit nécessaire sur toute la surface extérieure du bâtiment) :
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II – LES CHARGES
II – 1 Les différents types de charges verticales
Il existe deux types de charges :
- les charges permanentes, qui ont pour symbole G, comprenant les poids des
parties porteuses telles que les poutres, les poteaux… et les poids des parties non
porteuses telles que les isolants, les revêtements…,
- les charges variables comprenant les charges d’exploitation comme les poids
des personnes, des meubles…, notées Q, et les charges climatiques comme le
poids de la neige notée S.
II – 2 Les différents types de charges horizontales ou obliques :
Les deux types de charges sont les mêmes :
- les charges permanentes comme la poussée des terres, notée Pt,
- les charges variables comprenant les charges climatiques comme le vent noté
W, mais aussi les effets dus à des variations de températures, à des séismes, ou à
d’autres actions accidentelles.
II – 3 Calcul des charges permanentes :
On détermine le poids propre P en N ou en kN de tous les éléments d’un
bâtiment:
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- soit le poids volumique γ en kN/m3, donnés pour les matériaux, par exemple
pour le béton armé, 25 kN/m3, on utilise alors P = γ . v avec v volume de la
paroi en m3,
- soit le poids surfacique γs en kN/m2, donnés pour des épaisseurs définies, par
exemple pour les briques creuses d’épaisseur 15 cm, 1,3 kN/m2. On utilise alors
P = γs . S avec S : surface de la paroi en m2, S n’étant jamais calculé avec
l’épaisseur de la paroi,
- Soit la masse volumique ρ du matériau considéré, en kg/m3, comme par
exemple pour les isolants. On utilise alors P = ρ . v . g avec v volume de la paroi
en m3 et g = 9,81 N/kg, g étant l’accélération de la pesanteur,
- Soit la densité d sans unité du matériau considéré. On utilise alors P = d. ρ0. v.
g avec ρ0 = 1000 kg/m3, masse volumique de l’eau, v volume de la paroi en m3
et g = 9,81 N/kg, g étant l’accélération de la pesanteur.
II – 4 Calcul des charges d’exploitation
De la même façon que pour les poids propres, on détermine les charges
d’exploitation appliquées à un bâtiment. On lit dessus les charges d’exploitation
surfaciques qk en kN/m2 déterminées selon la nature des locaux ou selon le type
d’usage du bâtiment. On multiplie ensuite ce poids surfacique par la surface
d’influence SP pour obtenir les charges d’exploitation en N ou en kN. Q = γs .
SP
Il existe en plus un coefficient de majoration pour faible surface et de
minoration pour grande surface. Ce coefficient notéAα n’est utilisé que pour les
catégories d’usage suivantes : A, B, C3, D1, et F. Ces différentes catégories sont
données dans le tableau en annexe 2 page 13. Il n’y a pas de réduction à
appliquer pour les autres catégories. Ce coefficient se multiplie à qk.
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Le tableau page 14 permet d’obtenir Δsi(A) à rajouter pour tenir compte des
effets de l’altitude.
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On calcule ensuite la charge de neige s sur une toiture qui vaut pour les
situations de
projet durables/transitoires : s = sk . μi .Ce
avec
μi : coefficient de forme pour la charge de neige donné dans le tableau en
annexe page 14,
Ce : coefficient d’exposition
Ce = 1,25 Lorsque les conditions d’abri quasi permanentes de la toiture dues aux
bâtiments voisins conduisent à empêcher pratiquement le déplacement de la
neige par le vent.
Ce = 1 Dans tous les autres cas
Cas de toitures présentant des zones de faible pente (inférieure ou égale à 5%).
Lorsque la toiture présente des zones de faible pente (inférieure ou égale à 5%),
il y a lieu, pour tenir compte de l’augmentation de la densité de la neige résultant
des difficultés d’évacuation de l’eau, de majorer la charge de neige sur la toiture
de : s
- 0,2 kN/m2 lorsque la pente nominale du fil de l’eau est inférieure ou égale à
3%,
- 0,1 kN/m2 si elle est comprise entre 3% et 5%.
II – 7 Calcul des charges horizontales
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Charges vent
Elles peuvent être dues à la neige qui génère des charges verticales mais aussi au
vent qui génère des charges horizontales. D'après les Règles Neiges et vent
NV65 nous avons: la pression dynamique de base q10 (à une hauteur Hs10m)
vaut 60daN/m2 Pour une hauteur H on a :
(𝐻 + 18)
𝑞10 × 2,5 𝑘𝑠 × 𝛽 × 𝛿 × 𝑐𝑡
(𝐻 + 60)
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le coefficient de site k; est égal à 1,3 en considérant qu'on est à moins de 6km de
la mer donc site exposé;
le coefficient dynamique β est égal à 1 considérant que le l'immeuble est
ordinaire;
le coefficient de traînée globale Ct est égal à 1,3 ;
le coefficient de réduction ᵟ correspondant à une surface exposée de 2,73m x
30m la plus grande dimension de la surface 30m donne 8= 0,765
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3.1. Définition
Les planchers à corps creux sont composés de 3 éléments principaux (Figure 3) :
- les corps creux ou "entrevous" qui servent de coffrage perdu (ressemblent à des
parpaings),
- les poutrelles en béton armé ou précontraint qui assurent la tenue de l'ensemble
et reprennent les efforts de traction grâce à leurs armatures,
- une dalle de compression armée ou "hourdis" coulée sur les entrevous qui
reprend les efforts de compression.
Le plancher est entouré par un chaînage horizontal.
3.2. Dimensions
La hauteur de l'entrevous et du plancher dépendent de la portée des poutrelles.
Par contre, l'entraxe entre ces poutrelles est de 60 cm.
1
× 𝑝𝑜𝑟𝑡é𝑒 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑡𝑟𝑎𝑣é𝑒 𝑖𝑛𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑑𝑎𝑛𝑡𝑒
20
1 1
à × 𝑝𝑜𝑟𝑡é𝑒 𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑡𝑟𝑎𝑣é𝑒𝑠 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑖𝑛𝑢𝑒𝑠
22 23
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Les étais resteront en place au moins 21 jours afin d’obtenir une résistance mini
du béton.
AVANTAGES INCONVENIENTS
Les planchers en béton armé présentent des avantages qui expliquent leur
utilisation de plus en plus répandue, non seulement le béton armé permet des
réalisations variées et économique mais de plus, il offre, par son monolithisme,
des garanties d’une excellente liaison entre les différents éléments
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Les planchers en béton armé peuvent être entièrement coulés sur place (d’où
nécessité de coffrage) ;
Ils peuvent être semi-préfabriqués (les éléments préfabriqués vont servir de
coffrage) ; Ils peuvent être entièrement préfabriqués.
Dans la suite on expose les trois types de planchers les plus répandus
4.1. Les dalles pleines en béton armé
C’est une plaque en béton armé qui peut reposer avec ou sans continuité sur 2, 3
ou 4 appuis constitués par des poutres, des poutrelles ou des murs (Figure 16 (a,
b, c, d)).
L’épaisseur à donner aux dalles résulte des conditions :
- de résistance à la flexion :
1/30 à 1/35 de la portée pour une dalle reposant sur 2 appuis ;
et 1/40 à 1/50 pour une dalle reposant sur 3 ou 4 cotés.
- d’isolation acoustique : ≥ 16 cm
- de rigidité ou limitation de la flèche ≤ 1/500 ;
- de sécurité vis à vis de l’incendie : on adopte une épaisseur de 7 cm pour 1
heure de coupe-feu et de 11 cm pour 2 heures de coupe-feu.
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Figure 16 a
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AVANTAGES INCONVENIENTS
- Pas de contrainte liée à la - nécessite l'immobilisation de
préfabrication, nombreux
- Dalle de taille et de forme quelconque, coffrages,
- ne nécessite pas forcément un gros - mise en œuvre longue,
matériel de -mauvaise résistance aux bruits
levage, d'impacts.
- bonne isolation aux bruits aériens,
- bonne résistance au feu.
C’est des dalles pleines reposant sur des points d’appuis isolés constitués par des
poteaux et comme les poteaux ont la tête évasée, on les appelle dalle
champignon. Ce type de dalle est adopté lorsqu’on a besoin d’un espace libre
important sans murs avec simplement les piliers et les planchers et lorsqu’on
veut éviter la présence de poutres apparentes (Figure 18).
Les poteaux disposés selon une trame régulière doivent cependant être implantés
de manière à ce que la portée dans un sens ne dépasse pas 2 fois la portée dans
l’autre sens.
Dans le cas de plancher champignon, l’évasement, c.a.d., l’augmentation
progressive de la section du poteau en tête s’appelle chapiteau. Le chapiteau
présente une forme homothétique à celle du poteau pour une distribution
régulière des forces.
L’écartement des poteaux varie de 8 à 12 m dans chaque sens, et l’épaisseur de
la dalle varie de 22 à 35 cm.
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Plancher champignon
Figure 18
5. LES PLANCHERS A PREDALLES
5.1. Définition
La partie inférieure du plancher est préfabriquée en usine ou sur chantier. Cet
élément s'appelle une prédalle (Figure 19). Il fait entièrement partie du plancher
et il renferme toute ou partie des armatures de la zone courante.
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5.2. Dimensions
Les prédalles sont des éléments relativement légers bien que leur manipulation
nécessite un engin de levage. Elles sont coulées sur une table vibrante.
Les armatures doivent dépasser d'au moins 10 cm dans le sens de la portée afin
d'assurer la continuité sur appuis en phase finale.
Des crochets de levage sont positionnés pour permettre le transport de la
prédalle.
5.4. Mise en œuvre – Manutention
Dès que le béton a atteint une résistance suffisante on peut poser les prédalles
sur les éléments porteurs. Toutefois, leur faible inertie ne permet pas un
transport induisant des efforts horizontaux dans l'élément.
Elles sont donc transportées à l'aide d'un palonnier dont l'action de levage
n'engendre que des actions verticales sur la pièce. Ainsi, elle ne risque pas de se
plier en deux comme une vulgaire feuille de papier.
Les prédalles sont des dalles d’épaisseur limitée (de 5 à 10 cm), peu rigides, qui
peuvent donc facilement fléchir et rompre si elles sont mal manutentionnées.
MISE EN OEUVRE DES PREDALLES.
*Les prédalles sont appuyées d'au moins 2 cm sur les porteurs verticaux, côte à
côte, et sont étayées,
* On pose un treillis à la jonction de 2 prédalles afin d'assurer la continuité
transversale,
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AVANTAGES INCONVENIENTS
- utilise des éléments préfabriqués sur place - nécessite un gros matériel
ou en usine de formes diverses. (grue, palonnier),
- pas de coffrages à placer en hauteur, - traitement des joints nécessaire,
- mise en œuvre rapide et facile, - portée relativement limitée
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- les parkings,
- les immeubles de bureaux,
- les groupes scolaires,
Avantages et inconvénients des dalles alvéolées
AVANTAGES INCONVENIENTS
- Préfabrication en usine, - Coût élevé,
- Portée atteignant 16 à 20 m sans aciers -Problèmes de fixations ultérieures,
complémentaires et sans hourdis - Joints très nombreux,
- Généralement, pas d’étaiement, - Levage de forte puissance,
- Cadence de pose élevée, - Trame plus ou moins imposée.
- Peu ou pas d’armatures complémentaires.
Les dalles alvéolées sont posées jointivement puis assemblées par un béton de
clavetage dans les joints et associées ou non à une dalle collaborant coulée en
œuvre.
Les dalles alvéolées sont généralement en béton précontraint, d’épaisseur
comprise entre 12 et 40 cm, de largeur standard 1,20 m et de longueur pouvant
aller jusqu’à 20 m.
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VI - COEFFICIENTS DE PONDERATION
Une construction est soumise à un grand nombre d’actions qui peuvent se
combiner entre elles. On est donc amené à faire un choix en essayant de
déterminer les circonstances les plus défavorables qui pourront se présenter au
cours de la vie de l’ouvrage.
Pour le béton armé, les combinaisons et coefficients de pondération les plus
utilisés sont :
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0,85
𝛼= 𝜆 Pour λ ≤ 50
1+0,2( )²
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50
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50
𝛼 = 0,6( )² pour 50 ≤ λ ≤ 70
𝜆
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La structure porteuse transmet toutes ces charges au sol par l’intermédiaire des
fondations.
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La capacité portante du sol doit être supérieure à la pression exercée par les
fondations.
La surface S d’une semelle s’exprime :
- Semelles circulaires :
Les semelles sont axées sur le poteau, la hauteur H est définie pareillement, en
fonction des diamètres du poteau et de la semelle.
- Profondeur hors gel des semelles de fondation.
Pour éviter que le sol d’assise des semelles ne soit déstructuré par les cycles de
gel et de dégel du sol, le niveau d’assise des fondations doit être descendu à un
niveau suffisant : profondeur hors gel. Cette profondeur varie selon la zone
climatique et l’altitude :
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DISPOSITIONS CONSTRUCTIVES
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