Mémo Visuel de Geologie PDF
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GÉOLOGIE
L’ESSENTIEL EN FICHES
Yves Lagabrielle
Directeur de recherche CNRS l’UMR 6118 Géosciences-Rennes,
université de Rennes 1
René Maury
Professeur émérite à l’université de Bretagne occidentale
Maurice Renard
Professeur émérite à l’université Pierre et Marie Curie (UPMC,
Sorbonne Universités)
Avant-propos XI
Comment utiliser cet ouvrage XII
III
Partie 3 Sédimentologie
Fiche 41 La « machine » sédimentaire terrestre 46
Fiche 42 Les processus d’altération – Diagramme de Goldschmidt 47
Fiche 43 Les argiles 48
Fiche 44 Altérations et climats 49
Fiche 45 Les profils d’altération : biostasie et rhexistasie 50
Fiche 46 Altérations et apports particulaires à l’océan 51
Fiche 47 Transport et sédimentation des particules 52
Fiche 48 Structures sédimentaires associées à un courant unidirectionnel 53
Fiche 49 Structures sédimentaires liées aux vagues. Zonation hydrodynamique
de la plate-forme 54
Fiche 50 Structures et figures sédimentaires (marées, courants et bioturbation) 55
Fiche 51 Classification granulomètrique des roches sédimentaires 56
Fiche 52 Sédimentation et environnements fluviatiles 57
Fiche 53 Le domaine fluvio-marin : estuaires et deltas 58
Fiche 54 Sédimentation chimique : minéraux et roches évaporitiques 59
Fiche 55 Les environnements océaniques et les différents types de plates-formes 60
Fiche 56 La précipitation des carbonates en mileu marin 61
Fiche 57 La minéralogie des carbonates sédimentaires 62
IV
Partie 4 Stratigraphie
Fiche 78 Principes de la stratigraphie : notions de biozone et chronozone 84
Fiche 79 La radiochronologie 85
Fiche 80 La chimiostratigraphie 86
Fiche 81 Le rapport isotopique du carbone 87
Fiche 82 La cyclostratigraphie 88
Fiche 83 La stratigraphie séquentielle 89
Fiche 84 Les fluctuations eustatiques 90
Fiche 85 L’échelle stratigraphique internationale (1) 91
Fiche 86 L’échelle stratigraphique internationale (2) 92
Fiche 87 Les grandes crises du monde vivant : la crise Crétacé/Tertiaire 93
Fiche 88 Quelques fossiles stratigraphiques du Primaire 94
Fiche 89 Quelques fossiles stratigraphiques du Méso-Cénozoïque 95
Fiche 90 L’évolution de l’Homme 96
Fiche 91 L’origine de la vie 97
VI
VII
VIII
IX
Index 248
Crédits photographiques 252
XI
Partie
10 parties
Les grandes disciplines des Sciences de la
Terre
Collision de deux galaxies. Les galaxies des Antennes (NGC 4 038 /4 039),
à 62 millions d’années-lumière de la Terre, sont entrées en collision il y a plus de
100 Ma, et celle-ci se poursuit actuellement. Les énormes nuages bleus et rouges
correspondent à des gaz interstellaires chauds, et les zones blanches et dorées à
des amas stellaires, dont certains sont en cours de formation
(©NASA, ESA, STScl, J. DePasquale et B. Whitmore).
Les notions
7 La Terre à l’Hadéen
La Terre, une planète dans l’Univers
r De nombreuses
hè
proto-atm
Gree
Greenhouse
dégazage chaleur
le noyau se forme. XtN-2
te m
cartes de
Stade 2. Le flux de chaleur demeure très élevé et
0 °C
e
c ro
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pa
30
tur
la proto-atmosphère très épaisse provoque un e de
s ur fa ce
:2 eb
a s altiq e p e u é
u
effet de serre (greenhouse). L’océan magmatique
se refroidit et une croûte basaltique apparaît.
situations, globales Stade 3. La condensation de l’eau conduit à la
formation des proto-océans. Les premiers
STADE 1 : t0 + 11 - 70 Ma
O
conden
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STADE 2 : t0 + 70 - 100 Ma
altérat
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-H2 ion le l
ou régionales
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O2 ûte évoluée
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pré
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(zircons).
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osphère résidu
cipi
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Flux de
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Flux de
r Un index complet
aux modernes : formation de croûte continen- chaleur
XtN-2
chaleur
XtN-2
XII
Collision de deux galaxies. Les galaxies des Antennes (NGC 4 038 /4 039),
à 62 millions d’années-lumière de la Terre, sont entrées en collision il y a plus de
100 Ma, et celle-ci se poursuit actuellement. Les énormes nuages bleus et rouges
correspondent à des gaz interstellaires chauds, et les zones blanches et dorées à
des amas stellaires, dont certains sont en cours de formation
(© NASA, ESA, STScl, J. DePasquale et B. Whitmore).
Le système solaire est une communauté ordonnée de huit planètes (Pluton a perdu son statut de
planète en 2006) qui tournent autour d’une étoile (le Soleil) selon des orbites elliptiques pratiquement
situées dans un même plan (écliptique).
Ceinture de Kuiper (Pluton)
10
Neptune La ceinture d’astéroïdes sépare deux zones du système solaire,
Uranus celle des planètes telluriques, petites et denses (roches et
ordre des planètes
8
Saturne métaux) et celle des planètes géantes (gazeuses). Lors de la
6 Jupiter formation, l’accrétion (fiche 3) a dû être prépondérante dans la
Astéroïdes première zone alors que dominait l’effondrement gravitationnel
4 Mars dans la seconde.
Terre
2
Venus U.A = distance
Mercure Terre-Soleil Loi de Bode
0,1 1 10 100
Chaque planète est deux fois plus éloignée du Soleil que sa
distance moyenne (en U.A) voisine intérieure.
astéroïdes
bit
p
e d olair
4,6
un e
s
5 Phase II
ua
condensation
ge
formation du du nuage
système solaire protosolaire
4,7
Phase I
dernier apport de phase 2
10 la nucléosynthèse
Phase I : Lors du passage dans le premier bras, le nuage
protosolaire est comprimé mais ne s’effondre pas. Il se charge
formation de l’Univers (13 à 15 Ga) en atomes issus de l’intense nucléosynthèse qui règne dans
L’âge du système solaire le bras.
Datée de 4,55 Ga, sa formation (condensation, Phase II : Lors du passage dans le second bras galactique,
accrétion et différenciation) est un phénomène environ 100 Ma plus tard, il y a condensation du nuage
rapide (± 200 Ma) par rapport à l’histoire de protosolaire avec formation du Soleil et de son cortège
l’Univers. planétaire.
2
La structure du Soleil
Le noyau (250 000 km de rayon, 15 millions de degrés) a
couronne une densité de 150. L’atmosphère solaire comprend :
chromosphère - la photosphère (300 km d’épaisseur, 8 000 °C à 4 500 °C) qui
neutrinos est siège du champ magnétique et émettrice des photons ;
vent - la chromosphère (2 500 km d’épaisseur) où la température
solair croît avec l’altitude jusqu’au million de degrés) ;
photosphère photo e
ns - la couronne (seule la partie interne est représentée, la
tache solaire partie externe peut s’étendre sur 5 millions de km) dont la
très haute température (3 millions de °C) est liée à des
protubérance phénomènes magnétiques, qui, produisant des courts-cir-
cuits, réchauffent le plasma.
L’énergie provient de la transformation d’hydrogène en hélium et deutérium par deux réactions : le cycle
proton-proton (réaction principale dans le cas du Soleil) et le cycle proton-oxygène-azote (cyle de Bethe)
où le carbone est un catalyseur. Les photons émis dans le noyau sont réabsorbés et réémis de très
nombreuses fois et n’atteignent, de ce fait, la surface qu’au bout d’un million d’années.
rayonnement solaire 5
15 000 9 000 7 000 6 000 5 000 4 000 3 000
10
nébuleuses
200 planétaires volatisation des
17
104 planètes externes super
1365 géantes
rouges
taches 103 13 Ga branche 12 Ga
solaires 100 6 horizontale
volatilisation
102 géantes des planètes
3,2 rouges telluriques
1360 0 0,1 Ma
1980 1985 1985 1995 10 1,6
1,5
luminosité
1,3 10 Ga
L’activité solaire 1 1
T Tauri
Variant selon un cycle de 11 ans, elle est responsable des 10 2
1 Ma
nébuleuse
séri 0,7 protosolaire
fluctuations haute fréquence du climat terrestre. Le ep
10-1 ri
nombre de centres actifs (taches solaires) se corrèle à la Soleil 0,5
nc
naines actuel
ip
-2
10
interstellaire car les planètes contiennent des éléments (Li, D) ne résistant pas aux conditions stellaires.
Le modèle de Kant (1755) et Laplace (1799)
La nébuleuse protosolaire (fragmentation d’un nuage de matière interstellaire) entre en rotation et
prend la forme d’un disque applati. Les élements non volatils se condensent et s’agglomèrent pour
donner naissance aux planètes dans les régions externes, plus froides, du disque. Le centre devient le
Soleil en se contractant. Selon les modèles numériques actuels, on passe du disque protosolaire à un
petit nombre de planétoïdes à orbites non régulées en 5 à10 Ma et aux planètes à orbites régulées en
100 Ma.
Les deux modèles expliquant la
structure concentrique des planètes
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te l Xe
OY
MA
Cs Ba Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Re
N
Fr Ra Ac Th Pa U
H He
Li Be Éléments chalcophiles B C N O F Ne
Na Mg Al Si P S Cl Ar
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te l Xe AN La répartition des éléments
M
TE
CR
OUAU
Cs Ba Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Re
TE SU chimiques dans les enveloppes
P.
Fr Ra Ac Th Pa U terrestres. Certains éléments se
H He
retrouvent dans différents groupes
Li Be Éléments sidérophiles B C N O F Ne
tandis que d’autres appartiennent
Na Mg Al Si P S Cl Ar
à une seule famille. Ainsi les
K Ca Sc Ti V Cr Mn Fe Co Ni Cu Zn Ga Ge As Se Br Kr
éléments entourés de rouge sont
Rb Sr Y Zr Nb Mo Tc Ru Rh Pd Ag Cd In Sn Sb Te l Xe
exclusivement chalcophiles et Os, Ir
Cs Ba Lu Hf Ta W Re Os Ir Pt Au Hg Tl Pb Bi Po At Re et Pt (lettres blanches) strictement
Fr Ra Ac Th Pa U sidérophiles.
4
Les chondrites, les plus fréquentes, météorites non différenciées météorites différenciées
sont les plus primitives. Elles doivent
leur nom aux sphérules (chondres) chondrites achondrites météorites métalliques
(80,4 %) (8,9 %) (sidérites) (4,5 %)
qui les constituent et représente-
raient des gouttes de liquides for- hexaédrites octaédrites
mées lors des premières collisions.
Les chondrites carbonées, peu achondrites lithosidérites
courantes (4,7 %), sont les plus chondrites chondrites primitives
carbonées Rumuruti pallasites mésosidérites
anciennes (4,65-4,55 Ga). Elles ont chondrites chondrites
subi une condensation à basse ordinaires à enstatite
température et sont riches en météorites martiennes aubrites angrites météorites
eau. Leur composition est utilisée (SNC) brachinites ureilites HED lunaires
comme référence dans les
travaux de géochimie (fiche 202). shergottites chassignites howardites diogénites
nakhlites eucrites
Distribution
hétérogène du Mg
dans une chondrite
Les teneurs décroissantes du
rouge (chondre central 1 mm)
au bleu et au noir témoignent
JAB
MZA
Fragment de la météorite Verre d’impact siliceux
de Kamil vacuolaire de Kamil
(sidérite de type ataxite, Ni = 19,8 %)
Critères d’identification des impactites. Ils incluent la présence de minéraux de haute pression :
coésite, stishovite (fiche 173), diamant (Popigaï) ; de roches fondues (melt rocks) associées à des
brèches d’impact (suévites) contenant des parties fondues et des cônes de pression (shatter cones) ; et de
tectites, verres siliceux contaminés en Ni et Co, projetés à grande distance du cratère (« moldavites » du Ries,
« australites », « indochinites »).
La météorite martienne
de Tissint (Maroc) Strates sédimentaires d’origine fluviale Le volcan bouclier
C’est la chute la plus récente obser- présumée du mont central (Aeolis Mons) Mons Olympus,
vée (juillet 2011). Il s’agit d’une sher- du cratère de Gale, site d’arrivée de Curiosity point culminant de Mars
gottite picritique riche en verre conte- Elles contiennent des sulfates et des argiles de type (21 229 m)
nant des gaz atmosphériques mar- smectite, dont l’étude est l’objectif majeur de la mission
tiens. du rover.
proto-atm
Gree
Greenhouse
nhouse
dégazage chaleur
le noyau se forme. XtN-2
te m
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is s
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pa
30
tur
la proto-atmosphère très épaisse provoque un e de
s ur fa ce
:2 eb
a s altiq e p e u é
u
effet de serre (greenhouse). L’océan magmatique
se refroidit et une croûte basaltique apparaît. STADE 1 : t0 + 11 - 70 Ma STADE 2 : t0 + 70 - 100 Ma
Stade 3. La condensation de l’eau conduit à la conden
altérat
ion
de
formation des proto-océans. Les premiers O
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O2 ûte évoluée
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(zircons).
te
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osphère résidu
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iqu
Flux de
aux modernes : formation de croûte continen- chaleur
XtN-2
chaleur
XtN-2
température (°C)
1 000 1 400 1 800
0 0
Komatiite de type Barberton Orthogneiss plissé de Finlande, cpx liquide
komat
à olivine « spinifex » dérivé d’un granitoïde
ite de
10 % cpx
profondeur (m)
(4 x 3 mm, LPNA) de type TTG
pression (GPa)
2 MgO
type B
4
100
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solide ol
4 20 30
ton
3
pression (GPa)
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Solidus hydra
Ga
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2
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2,5 gt
MORB
G
Ga
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0 200 400 600 800 1 000 1 200 1 400 30
Température (°C)
Km Km Km 300
10
d’après H. Martin, 1999
manteau
1 700 km enrichi
ACTUEL
modifié d’après Foley et al., 2003
10