Extrait Guide Methodologie Juridique
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LE GUIDE DE LA
MÉTHODOLOGIE
JURIDIQUE
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PRÉFACE
Guide ultime pour réussir en DROIT, ce document de méthodologie a été
spécialement conçu pour vous permettre une bonne maîtrise des exercices du cas
pratique, de la dissertation juridique, du commentaire de texte, de la fiche d'arrêt
ainsi que du commentaire d'arrêt. Chacune de ces méthodologies étant suivie
d'exemples illustratifs. Avec des méthodologies clairement expliquées et illustrées
par des schémas, ce manuel va vous garantir une réussite dans vos différents
exercices de réflexion juridique.
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Cliquez sur l'une de ces méthodologies pour la consulter :
LA MÉTHODOLOGIE
DU CAS PRATIQUE
LA MÉTHODOLOGIE
DE LA DISSERTATION JURIDIQUE
LA MÉTHODOLOGIE
DU COMMENTAIRE TEXTE
LA MÉTHODOLOGIE
DE LA FICHE D'ARRÊT
LA MÉTHODOLOGIE
DU COMMENTAIRE D'ARRÊT
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LA MÉTHODOLOGIE
DU CAS PRATIQUE
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MÉTHODOLOGIE : LE CAS PRATIQUE
Exercice très formateur, le cas pratique est souvent inspiré de faits réels ou divers.
Sa méthode d'élaboration peut se concevoir selon les différents points du sommaire
ci-dessous proposés.
Comme son nom l'indique, le cas pratique est un exercice qui a pour objet de
soumettre à l’étudiant une situation ou une question concrète à laquelle on voudrait
le voir donner une solution concrète.
Il s'agit d'un fait ou d'un ensemble de faits auxquels l'étudiant doit trouver des
solutions fondées en droit. Résoudre, donc, un cas pratique revient à appliquer le
droit à une situation concrète afin de proposer une solution. Son travail consiste
alors à analyser la conformité des faits qui lui sont soumis à la loi et d’en tirer la
conséquence qui s’impose
Ici, l'étudiant doit être impartial et objectif. Il ne doit pas prendre position suivant
sa conviction, mais il doit analyser les faits à la lumière de la règle de droit y
correspondant. Ce n’est donc pas un travail de naturaliste, de défenseur ou
d’avocat qui est demandé à l’étudiant.
- Et enfin, dégager les solutions applicables aux problèmes que pose le cas pratique.
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B- Présentation du devoir
1. L'introduction
- Le résumé des faits : ils doivent être représentés dans leur chronologie propre et
être composés des idées essentielles. Les détails et les répétitions d'idées ne sont
pas nécessaires pour le résumé.
- La qualification juridique des faits (domaine) : Les faits, une fois résumés,
doivent faire l'objet de qualification juridique, c'est-à-dire les intégrer dans la
réalité juridique à laquelle ils renvoient.
Exemple 1 : les faits tels que présentés sont relatifs à l'intégrité du consentement
dans la conclusion du contrat.
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vendu un........... qui finalement n’est pas de bonne qualité. Les faits tels qu'exposer
sont relatifs au vice de consentement en matière de conclusion de Contrats ».
Dans l’un ou l’autre cas, les éléments de l'introduction du cas pratique demeurent
les mêmes. Seul leur emplacement change. Il faut donc pouvoir s'y adapter sans
que cela ne vous déroute.
- Le ou les problème(s) de droit : ils doivent être posés clairement à la suite des
faits. Si des questions sont posées assez clairement par l’exercice, l’étudiant doit
leur trouver une formulation personnelle en conformité avec les cadres juridiques
ordinaires.
NB : Le plan peut être fait en fonction des différentes personnes citées dans les
faits tout comme il peut être fait en fonction des actes juridiques commis ou des
problèmes à résoudre.
- Dire si oui ou non les faits correspondant à la règle exposée pour ainsi déduire la
solution qui s'impose.
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3- Le schéma du cas pratique
Annoncer le plan.
Développement
Question 1 :
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C- Récapitulons
La prise de connaissance des faits repose sur le fait que le lecteur doit se mettre à
l’idée que tous les éléments du cas sont, a priori, importants. En effet, certains
détails peuvent conduire à exclure l’application d’un texte ou conditionner la
reconnaissance d'un droit ou d’une obligation. Il s’agit ici, après une lecture
attentive du cas, de savoir distinguer l’essentiel qu’il faut retenir des futilités qu'il
faut exclure.
Exemple : “M. Silla avait épousé une belle femme, aux traits fias, dont le seul
regard est enivrant, à l'allure de gazelle. Il s'affinait de tout son cœur ; mais malgré
cette dévotion, le couple a été obligé de se retrouver après 6 ans de vie conjugale,
devant le juge pour le prononcé du divorce”.
Le juriste retiendra de tout ce qui précède que le couple légalement marié est en
instance de divorce après 6 ans de vie conjugale. Il ne s’intéressera pas à la
description physique de la femme, car cela n’a pas d’incidence juridique.
Ensuite, après avoir résumé les faits, il faut pouvoir procéder à leur qualification.
Les activités humaines étant diverses, le droit s’efforce de leur donner des
qualifications devant lui permettre de les cerner. Ainsi, le droit a élaboré de
grandes classifications afin de déterminer un régime, c'est-à-dire, un ensemble de
règles applicables, propre à chacune des activités humaines. Par exemple : actes ou
faits juridiques : actes de commerce ou actes civils ; meubles ou immeubles, faute
civile ou faute pénale, etc.
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Pour mieux analyser une quelconque situation à la lumière du droit, le juriste ou
l'étudiant en droit se doit de la qualifier, de déterminer la catégorie juridique dans
laquelle les faits peuvent être classés afin de déterminer, naturellement et à juste
titre, quelles sont les règles applicables.
Il faut poser une question qui a un sens en droit parce que sa réponse est prévue par
le droit. En définitive, il doit exister un lien de connexité (un rapport direct) entre
les faits, la question ou les questions que soulèvent ces faits et le droit qui
s’applique à ces faits.
Et enfin, une fois la règle de droit appliquée, il faut arriver à retenir une solution
qui est la réponse à la question posée dans les faits.
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Répondre strictement aux questions posées est la règle de base. Il ne s'agit pas de
faire un exposé de connaissances. Ce qui veut dire qu'il est formellement interdit à
l'étudiant ou au juriste de procéder à cette étape de l’exercice à la récitation écrite
de son cours, d'un ouvrage ou de plusieurs textes ayant un lien avec le problème
posé.
Encore sous le poids de cette douleur insurmontable qu'il tente vainement de noyer
dans l'alcool et la musique assourdissante des boîtes de nuit, monsieur BAGNON
sera soumis à une nouvelle épreuve à travers la requête en date du 19 octobre 1991,
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présentée par la demoiselle TINCLERE WEREWERE, sœur aînée de la défunte,
aux fins d'obtenir la garde juridique de BAGNON Trésor.
La question de droit qui se pose en l'espèce est celle de savoir si une tante peut
obtenir la garde de sa nièce contre le gré du père naturel. Afin de conseiller
utilement les deux protagonistes, il convient, dans un premier temps, d'affirmer le
droit pour monsieur BAGNON d’assurer la garde de sa fille, puis dans un second
temps, d’examiner la possibilité d'un transfert de ce droit à mademoiselle
WEREWERE.
Le droit pour monsieur BAGNON d'avoir la garde de sa fille trouve son fondement
dans la puissance paternelle et ses limites dans l’intérêt de l’enfant. Pour les
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enfants nés hors mariage (cas de BAGNON Trésor). L’article 9 de la loi n° 70-483
du 3 août 1970 sur la minorité prévoit que la puissance paternelle appartient, en
principe, à celui des deux parents qui a reconnu en premier l’enfant : en l’espèce,
BAGNON Trésor a été reconnu par son père dès la naissance. C'est donc monsieur
BAGNON qui en principe exerce la puissance paternelle.
Deux possibilités :
- L’assistance éducative ;
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A- L'ASSISTANCE EDUCATIVE (article 10 de la loi)
NB : cette correction propose les réponses évidentes aux questions que soulèvent
les faits exposés dans le cas pratique. Traiter intégralement le sujet consiste à aller
au-delà des tirés pour faire une analyse complète de la situation. Cette correction
expose tout de même les étapes du raisonnement de la méthodologie du cas
pratique.
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DEUXIÈME EXEMPLE DE SUJET DE CAS PRATIQUE (DROIT PÉNAL)
"Un jeune délinquant dénommé ISMO SAYA est réputé dans le vol de biens dans
les véhicules de transport commun. Un jour, il eut l’idée d’emprunter le Bus n°49
dans l’intention de voler des téléphones portables et autres objets de valeur
appartenant aux usagers du bus qui sont en général des étudiants en partance pour
l’université de Cocody.
Une fois dans le Bus, il aperçut un étudiant dont la poche du pantalon par sa
rondeur donnait l’impression de contenir un téléphone portable. Malheureusement
pour lui, il s’agissait d’un gris-gris.
Ah, tu voles aussi les porte-bonheur ?” Surpris, il n’a eu pour motifs que de
dire ”non dès, je n’ai pas voulu voler ton gris-gris. Je voulais plutôt voler ton
portable”. Et les étudiants saisirent la balle au rebond.” Donc c’est toi qui voles nos
portables dans Ie bus ? Allons, on va régler ça au campus”. En chemin, ISMO
préparait un coup pour échapper à la punition des étudiants.
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NB : Ce qu’il faut noter, c’est que le cas pratique repose sur des faits à analyser.
Les faits posent des problèmes. Il revient à l’étudiant ou juriste de déceler les
différents problèmes de droit qui sont d’ailleurs des cas de manquements au droit
dont les responsabilités doivent être situées conformément au droit, ou encore des
situations qui doivent être réglées en conformité au droit.
CAS PRATIQUE
Deux semaines avant son voyage, le 07 août 1963, il a contracté, avec l’accord de
la grande famille, un mariage coutumier avec sa cousine AKPA MARIE JEANNE,
jeune couturière âgée de 22 ans.
À la fin de ses études, M. MELES de retour en Côte d’Ivoire le 6 juin 1970, est
nommé Directeur Général de la société d’exploitation minière de l'Afrique de
l’Ouest.
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Cette dernière était fiancée depuis deux ans à M. Honoré Henri ABLO, instituteur
à San-Pédro. Au cours de ces fiançailles, M. ABLO avait offert à la jeune fille une
chaîne stéréo d’une valeur de 800 000 F, il avait également assuré pendant un an
les frais de scolarité de la jeune fille dans un lycée privé.
Depuis quelques mois, les fiancés ont découvert qu'ils n’ont pas la même
conception du mariage. Très attaché aux traditions, M. ABLO rêve de vivre avec
les nombreux neveux et nièces dont il a la charge. Il rêve également d’avoir au
moins sept enfants. Quant à Mlle POKOU, elle rêve d'un foyer à l’européenne.
Deux enfants sont nés de cette union : Reine née le 5 décembre 1991 et julien né le
10 août 1992.
- M. ABLO qui veut intenter une action en responsabilité contre Mlle POKOU
pour rupture abusive des fiançailles. Il voudrait également que celle-ci lui restitue
la chaîne stéréo et les frais engagés pour sa scolarité.
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Quels sont les problèmes juridiques posés dans ce cas pratique et leurs
solutions ?
Quant à Mlle AKPA, la première épouse, elle voudrait annuler le second mariage.
Il en est de même de Mlle POKOU qui demande la nullité du premier mariage par
application de la loi sur le mariage.
Problèmes juridiques :
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- 1er Problème : La rupture des fiançailles engage-t-elle la responsabilité de
Mlle POKOU ? Quelles sont les conséquences de cette rupture notamment en
ce qui concerne les cadeaux offerts ?
En l'espèce, M. ABLO et Mlle POKOU ont rompu leurs fiançailles d’un commun
accord en raison de leur divergence d'opinion. Cette rupture engage-t-elle la
responsabilité de Mlle POKOU (A) et quelles en sont les conséquences en ce qui
concerne les cadeaux (B) ?
- Un principe :
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- Application du principe :
Les frais de scolarité plus la chaîne stéréo d’une valeur de 800 000 FCFA ne
peuvent être considérés comme de menus cadeaux. Eu égard au salaire d’un
instituteur (environ 150 000 FCFA), il s’agit de cadeaux de valeur qui donnent lieu
à restitution, peu importe que la rupture soit fautive ou non => Mlle POKOU devra
restituer à M. ABLO les sommes dépensées pour sa scolarité et la somme de 800
000 FCFA représentant la chaîne stéréo.
Deux mariages :
Sera examinée au regard des articles 11 et 10, confère mariage coutumier antérieur
à 1964 : (loi 64-381 sur le mariage).
- Application en l’espèce
Il est indiqué dans le cas pratique que ce mariage a été contracté conformément à la
coutume Adjoukrou, ethnie des deux époux => validité du mariage.
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=> Enoncé des conditions prévues par l’Article 10.
Le mariage coutumier antérieur à 1964 a les mêmes effets qu’un mariage conclu
sous l'empire de la loi de 1964 lorsque ce mariage a été :
- Soit constaté par le jugement transcrit sur les registres de l'état civil.
Les formalités alternatives prévues par l’Article 10 n’ont pas seulement une valeur
probante, elles conditionnent la validité même du mariage coutumier.
1) Causes de la nullité
a) Causes exclues
Mlle POKOU a 20 ans : Elle a atteint l’âge requis par la loi pour se marier (article
1er de la loi sur le mariage).
Mais à 20 ans, Mlle POKOU est mineure : Cause de nullité exclue également
puisqu'il est indiqué que le Père de Mlle POKOU a donné son consentement
oralement lors de la cérémonie.
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Ne peut contracter de mariage celui qui est dans les liens d’un premier mariage non
dissous soit par divorce, soit par décès => cas de M. MELESS.
Anéantissement du mariage aussi bien dans le passé que dans l'avenir tant en ce qui
concerne les époux que les enfants.
Définition : Le mariage putatif est un mariage nul, mais sans les effets rétroactifs.
Conditions de la putativité :
- Situation de l’épouse de bonne foi : concerne les effets produits par le mariage
dans le passé, le mariage ne disparaît que pour l’avenir : ainsi, Mlle POKOU
conserve la qualité d’époux pour le passé. Elle pourra ainsi invoquer l’existence de
son mariage pour la liquidation du régime matrimonial.
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Puisqu’elle est de bonne foi, Mlle POKOU conservera sa qualité de mère légitime
envers les deux enfants du mariage.
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LA MÉTHODOLOGIE
DE LA DISSERTATION JURIDIQUE
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MÉTHODOLOGIE : LA DISSERTATION JURIDIQUE
Pour une personne ayant déjà effectué des études secondaires, le mot « dissertation
» lui est bien familier. Cette personne a d’ailleurs tendance à croire que toute
dissertation obéit au même plan et à la même méthode de raisonnement.
Mais la dissertation juridique s'inscrit en faux contre une telle perception des
choses. Contrairement à l’essai littéraire ou dissertation littéraire tout comme à la
dissertation philosophique, la dissertation juridique est soumise à une série de
règles bien particulières.
- faire une synthèse de ses connaissances de sorte à n’exprimer que celles qui ont
un apport direct avec la question posée à travers le sujet de dissertation ;
- éviter de se précipiter sur sa copie d’examen et dire tout ce qu’il pense, réciter ou
recopier aveuglement la partie de son cours qui est en relation avec le sujet ;
Il ne s’agit donc pas d’un bavardage inutile sur une copie, d’une tricherie
irréfléchie, mais de prouver qu’on est un juriste éclairé, qu’on sait faire la
distinction entre l’essentiel et l’accessoire, ce qui est utile et ce qui ne l’est pas.
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méthodologie juridique 2017,
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