Recommandation Cticm Séisme PDF
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Avant-propos
Au titre de la nouvelle réglementation parasismique française, l’Eurocode 8 est appelé à
remplacer, depuis le 1er mai 2011, les anciennes règles PS92. Ces Recommandations ont
été rédigées afin de faciliter la compréhension et l’application de cette nouvelle norme,
et plus spécifiquement l’utilisation de la classe de ductilité DCL. Elles tiennent compte
des spécificités des structures en acier et mixtes acier-béton, à la fois du point de vue du
comportement propre du matériau acier et des systèmes et détails constructifs couram-
ment utilisés dans ce domaine. De ce fait, elles ne peuvent en aucun cas être extrapolées
à d’autres types de structures.
Ces Recommandations ont été établies en 2012 par un groupe de travail composé de :
Les utilisateurs de ces Recommandations sont invités à faire connaitre leurs éventuelles
observations au BNCM, Centre Technique Industriel de la Construction Métallique, Espace
Technologique, Immeuble Apollo, L’orme des merisiers, 91193 SAINT-AUBIN (courriel :
[email protected]).
(3) Ce document apporte des précisions pour une application appropriée de la classe
de ductilité DCL avec une valeur de coefficient de comportement q pouvant
prendre une valeur allant de 1 à 2.
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(2) Les sollicitations sismiques dans une structure de classe de ductilité DCL sont
déterminées par une analyse globale élastique. La résistance des éléments et des
assemblages de cette structure est vérifiée sur la base des normes NF EN 1993
([4] à [10]) pour les structures en acier et sur celle de la NF EN 1994-1-1 [11], [12]
pour les structures mixtes. Leur fabrication et exécution sont réalisées conformé-
ment à la norme NF EN 1090-2 [15].
(3) Les coefficients partiels à appliquer pour effectuer ces vérifications ont pour
valeurs celles indiquées par l’Annexe Nationale de la NF EN 1998-1 [14] (clause
6.1.3 (1) P Note 1 et clause 7.1.3 (3)) :
(4) La valeur du coefficient de comportement q est forfaitaire et doit s’appliquer à tout
le bâtiment. Il est toutefois possible d’adopter, dans les limites permises par la classe
de ductilité DCL, deux valeurs différentes du coefficient de comportement q pour les
deux composantes horizontales de l’action sismique, sous réserve qu’il n’y ait pas de
couplage des réponses dynamiques de la structure dans ces deux directions.
Note : Pour une structure vérifiant les conditions de régularité en plan de la NF EN 1998-1, les
effets de couplage des réponses dynamiques dans les deux directions peuvent être négligés.
(5) Il est rappelé que conformément à la clause 4.3.4 (1) de la NF EN 1998-1, les
déplacements maximaux produits par l’action sismique sont déterminés en mul-
tipliant par le coefficient de comportement q les déplacements obtenus à partir
du spectre de calcul.
(6) Les aciers doivent être conformes aux normes indiquées dans la NF EN 1993.
Note : Dans les cas hors du domaine d’application du Tableau 1, le choix de la qualité d’acier doit
relever d’une étude spécifique.
Pour les structures mixtes, le béton et l’acier des armatures doivent être conformes
aux exigences de la NF EN 1992.
Tableau 1 : Choix de la qualité des aciers
(7) Toutes les soudures des assemblages de la structure primaire résistant à l’action
du séisme doivent être réalisées avec un métal d’apport ayant une ténacité au
moins égale à celle du métal de base.
(8) Les éléments de la structure primaire résistant à l’action du séisme doivent être
fabriqués et exécutés en respectant au minimum les exigences correspondant à
la classe d’exécution EXC2 suivant la norme NF EN 1090-2.
Il est possible, dans ces zones de sismicité 3, 4 et 5, d’utiliser dans la structure
primaire des éléments en acier avec une section de classe 4, à condition d’adop-
ter un coefficient de comportement q égal à 1 et de respecter les dispositions du
chapitre 5 au lieu de celles du présent chapitre 3.
(3) En zones de sismicité 3, 4 et 5, les éléments mixtes sans enrobage de béton de
la structure primaire doivent avoir une section de classe 1, 2 ou 3 selon 5.5.2 de
la NF EN 1994-1-1. Les éléments mixtes avec enrobage ou remplissage de béton
doivent vérifier les conditions d’élancement des parois du Tableau 2 de la clause
4.2 (6) pour pouvoir être considérés en classe 3.
(4) Comme indiqué en 6.1.2 (2) P de la NF EN 1998-1, il n’est pas nécessaire de réduire
la valeur du coefficient de comportement q quand celle-ci est prise égale à 1,5,
pour une structure irrégulière en élévation (cf. 4.2.3.3 de la NF EN 1998-1).
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(2) La satisfaction de tous les critères donnés dans les clauses suivantes constitue
une condition suffisante pour l’adoption de la valeur q = 2 pour le coefficient
de comportement en classe de ductilité DCL. On appellera par la suite DCL(+) la
classe de ductilité DCL utilisée dans la cadre de ces hypothèses.
(3) L’utilisation de la classe de ductilité DCL(+) avec q = 2 n’est possible qu’en zone de
sismicité pour laquelle γI agr S ≤ 0,25 g (2,5 m/s2), où γI est le coefficient d’impor-
tance, agr est l’accélération maximale de référence du sol, g l’accélération de la
pesanteur et S le paramètre du sol (cf. arrêté du 22/10/2010 [3] pour γI et agr et le
chapitre 3.2.2 de la NF EN 1998-1 pour S).
(4) Il n’est pas possible d’utiliser les systèmes de stabilité suivants pour la structure
primaire résistant à l’action du séisme :
Figure 3 : Systèmes de contreventement ne permettant pas d’associer simultanément pour chaque niveau
des diagonales tendues et comprimées
Note : Par analogie, on ne peut pas utiliser la classe DCL(+) pour une structure stabilisée par une
poutre au vent transversale dont les panneaux ne comportent qu’une seule diagonale (cf.
Figure 4).
Figure 4 : Poutre au vent transversale dont les panneaux ne comportent qu’une seule diagonale
(5) Le bâtiment doit être régulier en élévation (cf. 4.2.3.3 de la NF EN 1998-1).
Note : L’application de la présente clause 4.1 (6) revient à dimensionner les assemblages en classe
de ductilité DCL(+) avec des sollicitations identiques à celles qui auraient été obtenues en
classe de ductilité DCL avec q = 1,5.
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••la catégorie C définie en 3.4.1 c) de la NF EN 1993-1-8 avec des boulons précon-
traints. Dans ce cas, la vérification au non-glissement de l’assemblage s’effec-
tue à l’état limite ultime. Dans les combinaisons sismiques de calcul, il n’y a pas
lieu d’appliquer la majoration de 4/3 de la partie due à l’action sismique prévue
à la clause 4.1 (6) ;
••la catégorie A définie en 3.4.1 a) de la NF EN 1993-1-8 avec des boulons cali-
brés, en se limitant aux seuls boulons des classes 8.8 et 10.9.
En outre, pour une ossature fonctionnant en portique, il convient alors de s’assu-
rer que la mixité des poutres avec dalle peut être négligée, en adoptant les dispo-
sitions suivantes :
(2) Pour les structures mixtes acier-béton dont les éléments du système primaire
résistant à l’action du séisme fonctionnent en utilisant la mixité, la clause 7.1.2 P
de l’Annexe Nationale de la NF EN 1998-1 permet de prendre q = 2 comme valeur
du coefficient de comportement en classe de ductilité DCL, sous réserve d’appor-
ter les justifications appropriées.
(3) La satisfaction des critères donnés dans les clauses suivantes constitue une
condition suffisante pour l’adoption de la valeur q = 2 pour le coefficient de com-
portement en classe de ductilité DCL.
(4) Les conditions des clauses (3) à (7) du chapitre 4.1 doivent être respectées.
(5) Les poutres et poteaux de la structure primaire peuvent être mixtes ou en acier.
Les diagonales des ossatures triangulées doivent être en acier seul.
(6) Les éléments mixtes sans enrobage de béton doivent avoir une section de classe
1, 2 ou 3 selon 5.5.2 de la NF EN 1994-1-1.
Les sections des éléments mixtes avec enrobage de béton doivent vérifier les
conditions d’élancement des parois du Tableau 2, dans lequel :
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, où fy est la limite d’élasticité de l’acier de la section, en MPa.
fy
(7) La classe de béton ne doit pas être inférieure à C20/25, ni supérieure à C40/50.
(8) L’acier des barres d’armatures doit être de classe B ou C, selon le Tableau C1 de la
NF EN 1992-1-1. Cette exigence s’applique aux barres comme aux treillis soudés.
À l’exception des étriers fermés et des épingles, seules les barres à haute adhé-
rence sont admises comme armatures.
Note : L’ancrage des armatures longitudinales doit être conforme au chapitre 8.4 de la NF EN
1992-1-1. En bord longitudinal de dalle avec présence d’une connexion, les armatures
transversales de la connexion doivent être ancrées selon les spécifications données en
6.6.5.3 de la NF EN 1994-1-1.
(9) Tant pour effectuer l’analyse globale élastique de la structure que pour calculer
les moments résistants d’une poutre mixte (en flexion positive ou négative), on
adoptera comme largeurs participantes de la dalle béton les valeurs beff,1 et beff,2
spécifiées en 5.4.1.2 de la NF EN 1994-1-1.
Note : Faute de modèle plus précis, un poteau intermédiaire de portique multi-traverses sera
censé intervenir pour la définition de la largeur participante beff,2 au même titre qu’un appui
intermédiaire de poutre continue.
(10) La connexion des poutres mixtes et de systèmes structuraux mixtes (avec murs
en béton armé et poutres et poteaux en acier – cf. Figure 7.1 de la NF EN 1998-1)
doit être complète ou éventuellement partielle avec des connecteurs ductiles et
un degré de connexion au moins égal à 0.8.
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En outre, lorsqu’une tôle mince profilée en acier avec des nervures transversales
par rapport aux poutres qui la supportent est utilisée, il convient de minorer le
coefficient de réduction kt de la résistance de calcul au cisaillement des connec-
teurs donné dans la NF EN 1994-1-1, en le multipliant par le coefficient d’efficacité
de forme des nervures kr défini dans la Figure 5 ci-dessous.
(12) Sous flexion positive d’une poutre mixte, le rapport x/d de la distance x entre
la fibre comprimée supérieure de la dalle et l’axe neutre plastique à la hauteur
totale d de la section mixte ne doit pas dépasser les valeurs suivantes :
(13) Dans la zone d’assemblage d’une poutre mixte à un poteau de portique, des
armatures doivent être placées dans la dalle transversalement à l’axe de la poutre
afin de reprendre la différence d’effort axial dans la dalle de part et d’autre du
poteau, par un fonctionnement bielle-tirant. Le coefficient de majoration de 4/3,
applicable aux assemblages (cf. clause 4.1 (6)) doit être pris en compte pour le
dimensionnement de ces armatures.
Note : Pour déterminer la disposition et l’aire de section de ces armatures transversales, il convient
de se référer à l’Annexe C de la NF EN 1998-1 en fonction des différentes configurations
possibles de poteau.
(14) Pour les poteaux mixtes entièrement enrobés de béton, comprimés et fléchis
(dans les ossatures en portique), des armatures de confinement du béton doivent
être placées sur des longueurs lcr dites « critiques » aux deux extrémités des
poteaux.
La longueur critique lcr d’un poteau est la plus grande des trois longueurs sui-
vantes (cf. relation (5.14) de la NF EN 1998-1) :
• l3 = 0,45 m
(15) Pour les poteaux mixtes partiellement enrobés de béton, comprimés et fléchis
(dans les ossatures en portique), les mêmes dispositions d’armatures de confi-
nement que celles définies à la clause précédente doivent s’appliquer pour les
enrobages de béton entre les semelles acier, concernant la longueur critique lcr,
l’espacement minimal s et le diamètre minimal des armatures.
Note : Pour les poteaux mixtes comprimés et fléchis en profil creux remplis de béton
(éventuellement renforcé par une armature longitudinale), la mise en place d’armatures de
confinement n’est pas indispensable du fait de l’action du profil acier.
(16) Pour les poteaux mixtes comprimés et fléchis, la résistance en moment fléchis-
sant et effort normal doit être évaluée conformément à 6.7.3.6 et 6.7.3.5 de la
NF EN 1994-1-1. En revanche, la résistance à l’effort tranchant de ces poteaux doit
être évaluée sur la seule base de la section acier.
(18) Pour les systèmes structuraux mixtes (avec murs en béton armé et poutres et
poteaux en acier conformément à la Figure 7.1 de la NF EN 1998-1), les disposi-
tions de la clause 7.10.3 (5) de la NF EN 1998-1 s’appliquent. Les poteaux mixtes
de rive, totalement ou partiellement enrobés, doivent également satisfaire aux
exigences qui précèdent.
(19) Pour les murs mixtes avec plaque acier fonctionnant en cisaillement, il convient
de raidir la plaque acier (pour se prémunir du voilement de la plaque) à l’aide d’un
enrobage de béton sur une ou deux faces, fixé au moyen de connecteurs.
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Dans ce cas, les structures sont dimensionnées sur la base d’une analyse globale
élastique, pour lequel tout fonctionnement dissipatif hystérétique est a priori
exclu. L’absorption d’énergie se fait alors essentiellement sur la base de la capa-
cité d’amortissement visqueux du matériau constituant la structure.
(2) La classe de ductilité DCL avec q = 1 peut être utilisée quelle que soit la zone de
sismicité.
(3) En classe de ductilité DCL avec q = 1, l’action sismique doit être déterminée à par-
tir du spectre de réponse élastique, tel que défini en 3.2.2.2 de la NF EN 1998-1
pour l’action sismique horizontale et, le cas échéant, en 3.2.2.3 pour l’action sis-
mique verticale.
Assemblages Assemblages
soudés boulonnés
6. Références
Réglementation
[1] Décret n°2010-1254 du 22 octobre 2010 relatif à la prévention du risque sismique.
[2] Décret n°2010-1255 du 22 octobre 2010 portant délimitation des zones de sismi-
cité du territoire français.
Normes européennes
[4] NF EN 1992-1-1 – Eurocode 2 : Calcul des structures en béton. Partie 1-1 : Règles
générales et règles pour les bâtiments. AFNOR – Octobre 2005.
[5] NF EN 1993-1-1 – Eurocode 3 : Calcul des structures en acier. Partie 1-1 : Règles
générales et règles pour les bâtiments. AFNOR – Octobre 2005.
[7] F EN 1993-1-5 – Eurocode 3 : Calcul des structures en acier. Partie 1-5 : Plaques
N
planes. AFNOR – Mars 2007.
[8] NF EN 1993-1-5/NA – Eurocode 3 : Calcul des structures en acier. Partie 1-5 :
Plaques planes. Annexe Nationale à la NF EN 1993-1-5 :2007. AFNOR – Octobre
2007.
[9] NF EN 1993-1-8 – Eurocode 3 : Calcul des structures en acier. Partie 1-8 : Calcul
des assemblages. AFNOR – Décembre 2005.
[10] NF EN 1993-1-8/NA – Eurocode 3 : Calcul des structures en acier. Partie 1-8 :
Calcul des assemblages. Annexe Nationale à la NF EN 1993-1-8 :2005. AFNOR –
Juillet 2007.
[11] N
F EN 1994-1-1 – Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier béton. Partie
1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments. AFNOR – Juin 2005.
[12] N
F EN 1994-1-1/NA – Eurocode 4 : Calcul des structures mixtes acier béton. Partie
1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments. Annexe Nationale à la NF EN
1994-1-1:2005. AFNOR – Avril 2007.
[13] N
F EN 1998-1 – Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux
séismes. Partie 1 : Règles générales, actions sismiques et règles pour les bâti-
ments. AFNOR – Septembre 2005.
[14] N
F EN 1998-1/NA – Eurocode 8 : Calcul des structures pour leur résistance aux
séismes. Partie 1 : Règles générales, actions sismiques et règles pour les bâti-
ments. Annexe Nationale à la NF EN 1998-1 : 2005. AFNOR – Décembre 2007.
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[15] NF EN 1090-2 – Exécution des structures en acier et des structures en aluminium.
Partie 2 : Exigences techniques pour les structures en acier. AFNOR – Octobre 2011.
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Annexe : Tableau de synthèse
Les zones/structures/sols
Toutes les zones /
Niveau de sismicité pour lesquels
toutes les structures
γI agr S ≤ 2,5 m/s2
En zones de sismicité 3, 4 et
Élancement de parois des
5, conditions du Tableau 2 ; Conditions d’élancement
sections mixtes avec enrobage Pas de conditions
En zone de sismicité 2, pas de du Tableau 2
de béton
conditions
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DCL avec q = 1 DCL avec q = 1,5 DCL(+) avec q = 2
Classe de béton
Béton et armatures des
Exigences de la NF EN 1992 entre C20/25 et C40/50
structures mixtes
Armatures de classe B ou C
Coefficients partiels Définis par les clauses 6.1.3 (1)P et 7.1.3 (3) de l’Annexe Nationale de la NF EN 1998-1
Assemblages en cisaillement :
Boulons précontraints à serrage contrôlé
(catégorie C) ou
Assemblages boulonnés de la Boulons précontraints ou non, ou boulons calibrés plein trou
structure primaire boulons calibrés plein trous (catégorie A)
Boulons en extension :
Boulons précontraints à serrage contrôlé
(catégorie E)
Vérification de la résistance Selon les normes NF EN 1993 pour les structures acier ;
des éléments et des
assemblages Selon la norme NF EN 1994-1-1 pour les structures mixtes acier-béton.
Dans le cas général :
Sollicitations pour le Ed = EG + 4/3 EE
dimensionnement des
assemblages, des pieds de E d = EG + EE Dans le cas particulier des assemblages en
poteaux et des fondations de cisaillement avec boulons précontraints à serrage
la structure primaire(*) contrôlé de catégorie C :
Ed = EG + EE
BNCM - CNC2M Commission de Normalisation de la Construction Métallique et Mixte
Pour les structures mixtes, les clauses (7) à (19) de 4.2 ne sont pas reprises dans ce Tableau de synthèse.
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