Schema Hotelier
Schema Hotelier
Schema Hotelier
DE DÉVELOPPEMENT
HÔTELIER
Concernant le territoire du nord parisien, dans le domaine de l’hôtellerie,
avec le recul, il sera aisé de qualifier la fin des années 1990 et le début des
années 2000 de période charnière.
C’est dans ce contexte de forte accélération et de transformation du parc hôtelier que la Communauté
d’Agglomération Plaine Commune a décidé, courant 2003, de réaliser un Schéma Directeur de
Développement Hôtelier.
D’une manière générale, l’activité hôtelière est étroitement corrélée à l’activité économique et à
l’activité touristique. Pour autant, concernant notre territoire, il nous a semblé utile, avant de définir
toute programmation future, de parfaitement appréhender les caractéristiques et les usages de
l’équipement hôtelier et d’identifier les différents facteurs pouvant impacter son développement.
En matière d’équipement hôtelier, la programmation globale qui est définie jusqu’à fin 2009
s’accompagne également d’un certain nombre de grands principes à mettre en œuvre. Ainsi, notre
Collectivité dispose à présent d’un outil d’aide à la décision lui permettant d’orienter les choix et de
prendre position lors des Commissions Départementales d’Equipement Commercial (CDEC).
A l’instar du Schéma commercial, dans la mesure où les territoires de nos villes se transforment
rapidement, nous avons déjà pris date, fin 2006, pour procéder à l’actualisation de notre Schéma
hôtelier.
Le Vi c e - P r é s i d e n t
Didier PAILLARD
1
D I AGNOSTIC DU MARCHÉ HÔTELIER
D E « PLAINE COM MUNE ÉL ARGIE 1 »
Le marché hôtelier de Plaine Commune et des trois villes voisines (Saint-Ouen, La Courn e u ve et Pantin) s’inscrit
d’une part dans le prolongement de l’attractivité touristique de la capitale et répond, d’autre part, à une demande
de tourisme d’affaires liée au dynamisme économique du territoire. La demande hôtelière générée par le tourisme d’agrément
est en re t rait, le patrimoine touristique et culturel jouant toutefois un rôle important dans la valorisation de l’image de
la destination.
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■ Le poids des chaînes : la prédominance du groupe A c c o r
Le tableau suivant présente pour l’année 2003, le nombre de chambres selon leur mode de gestion
(chaînes intégrées, chaînes volontaires et indépendants) :
Les chaînes intégrées représentent dernier ne représente que 1,6 % sur le territoire de «Plaine L’offre d’Envergure, le deuxième
plus de 90 % de l’offre totale en de l’offre globale. Commune élargie», où il est pré- groupe hôtelier français, ne
2003, contre 7,5 % pour l’hôtelle- Avec 74,9 % de l’offre hôtelière sent avec cinq marques-enseignes représente que 8,7 % de l’offre de
rie indépendante. L’hôtellerie de de chaînes (et 69 % de l’offre majeures allant du 0 au 3 étoiles : chaînes (contre 20,5 % à l’échelle
chaînes volontaires n’est présente globale de chambres), le groupe Formule 1, Etap Hotel, Ibis, nationale). Une seule enseigne est
qu’avec un seul établissement. Ce Accor s’impose comme le leader Mercure, Libertel et Suitehotel. présente : Campanile (3 unités).
RN 1
RN 14
RN 328 RD 84
RD 11
Hôtels de chaînes
A1
intégrées
RD 986
Hôtels indépendants
Hôtel de chaîne RD 2
A86
volontaire
Résidences hôtelières A86
Secteurs territoriaux RD 20
RD 340
RD 1 RD 14
>une
«Plaine Commune élargie» :
capacité hôtelière Porte
Porte de d’Aubervilliers Porte de
de 3 621 chambres classées, la Chapelle la Villette
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L’essentiel du parc hôtelier s’insè- moyenne de 193 chambres par mique de «Plaine Commune
re en bordure des grands axes de hôtel, soit 83 chambres de plus é l a rg i e».
c i rculation et en premier lieu que la moyenne générale. Ces
à proximité d u bo ule vard fortes capacités sont le fait des Dans le Nord du territoire, l’offre
périphérique dans la mesure où hôtels de chaînes et notamment de est nettement plus diffuse. Le pro-
ce périmètre concentre près de l’offre proposée sur le pôle de fil de l’offre reste également mar-
59 % de l’offre de chambres du S a i n t - O u e n 3 . Le secteur péri- qué par la prédominance des
territoire d’analyse. Ce secteur phérique concentre 70 % de chaînes hôtelières intégrées.
territorial dispose d’une capacité l ’ o ff re en h ôtellerie écono-
3
Complexe Formule 1 & Etap Hôtel (850 chambres au total).
■ Ta r i f i c a t i o n
Les fourchettes dans lesquelles s’inscrivent les tarifs affichés par catégorie sont les suivantes
(base chambre double en € TTC en 2003) :
Des écarts de tarifs sont relevés pour Les tarifs les plus élevés sont ceux Le secteur Nord de la Il est à noter qu’en matière d’hô-
une même catégorie d’hôtels : ceux- pratiqués en bordure du périphé- Communauté d’Agglomération, tellerie économique, le secteur La
ci sont principalement le fait de la rique (influence de Paris) et dans qui englobe les villes d’Epinay- Courneuve / Le Bourget pratique
localisation des établissements et les centres-villes de Saint-Denis et sur-Seine et de Stains, propose les des tarifs légèrement plus élevés
de la distinction entre chaînes et de Saint-Ouen. tarifs les plus bas du territoire. qu’au cœur du territoire : le pôle
indépendants. d’activité du Bourget et la rareté
de l’offre en sont les principales
raisons.
Depuis 1998, l’implantation de le niveau qualitatif de l’offre. Ces L’hôtellerie indépendante montre et des efforts particuliers sont
l’hôtellerie de chaînes 3 étoiles établissements sont en effet entrete- quant à elle des niveaux de rénova- notables au niveau des prestations
(Suitehotel), 2 étoiles (hôtels Ibis) et nus régulièrement car les politiques tion très hétérogènes. Pour autant, le de service offertes.
économiques (Etap Hôtel, Formule de chaînes imposent un entretien de niveau qualitatif d’ensemble de
1, Villages Hôtel) tend à rehausser l’immobilier. l’offre hôtelière est très satisfaisant,
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■ L’occupation par catégorie
2001 2002 Variation 2001 - 2002
Le tableau ci-contre présente Occupations
l’évolution des taux d’occupation et nuitées Nuitées TO Nuitées TO Nuitées TO
de «Plaine Commune élargie» ÉCONOMIQUES 622 598 85,9 % 598 872 82,6 % -3,9 % 3,9 %
par catégorie et une estimation de
2 ÉTOILES 268 133 71,5 % 254 599 67,9 % -5,0 % -5,1 %
l’évolution du nombre de nuitées
entre 2001 et 2002. 3 ÉTOILES 138 378 74,8 % 153 774 69,3 % + 11,1 % - 7,3 %
■ Segmentation de la clientèle
>Répartition des nuitées par segment de clientèle La demande est en majorité liée La demande de tourisme d’agré-
au tourisme d’affaires individuel ment (individuels et groupes) est
(transit, visites professionnelles, principalement liée à la qualité
formations, etc.). Le segment des connexions entre «Plaine
«groupes affaires» reste quant à Commune élargie» et Paris
lui marginal, en partie à cause (métro, RER) ainsi qu’à l’attractivité
d’un faible taux d’équipement des des tarifs proposés.
hôtels en salles de réunions et en
restaurants.
■ Origine de la demande
C’est majoritairement une clientè - é g a l e m e n t la présence de d’Amériques, etc.) reste très faible
le française (70 % à 80 % des nui- Britanniques, de Belges et (environ 5 %). Ces clients se
tées) qui utilise l’offre hôtelière du d’Allemands : la proportion de re t rouvent plutôt dans Paris
territoire de «Plaine Commune clientèle européenne reste néan- i n t r a - m u ros qui dispose d’une
élargie». La nature de cette moins limitée (de l’ordre de 10 à o ff re souvent mieux adaptée
demande est liée au profil de 15 % des nuitées). aux besoins des clientèles
l ’ o ff re hôtelière de chaîne i n t e rn a t i o n a l e s .
(enseignes nationales). Les La proportion d’autres clientèles
hôteliers du secteur indiquent (en provenance d’Asie,
■ Saisonnalité
La saisonnalité mensuelle La saisonnalité journalière niveau d’activité ; néan- Les nuitées du jeudi et
des taux d’occupation relevée sur est quant à elle beaucoup plus moins la réduction du du lundi soir deviennent
«Plaine Commune élargie» est marquée : temps de travail permet do nc pl us di ff ic ile s à
très peu marquée : les périodes aujourd’hui à une forte propor- capter ;
les moins actives se situent durant E Le mardi et le mercredi tion de la clientèle d’affaires de
les mois d’hiver (de début concentrent les nuitées terminer sa semaine de travail E Le vendredi et le
décembre à fin février) et au mois d’affaires ; dès le jeudi soir ou de ne dimanche connaissent
d’août. reprendre que le mardi matin. u ne dé s aff e ct i on d e
f r é q u e n t a t i o n a ff a i re s ,
E Le jeudi, le samedi et
et capter une demande
le lundi sont des journées
t ou r i s t i q u e demeure
bénéficiant d’un bon
d i ff i c i l e .
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É VA L UATION
DES FACTEU RS DE CROISSANCE
H Aspects méthodologiques Immobilier de bureaux occupé fin 2002 sur Plaine Commune 800 000 m2
>allant
Ces projections définissent une croissance annuelle de la demande globale comprise dans une fourchette
de 3,8 % à 5,3 % ; ce qui correspond à un volume théorique global lui même compris entre 1,4 et 1,55
millions de nuitées à l’horizon 2009 4.
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L’actualisation du schéma à intervalles réguliers permettra d’ajuster de façon précise les
développements hôteliers aux implantations réelles d’entreprises.
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P R É C O N I S AT I O N S
H ...sur l’évolution de la capacité...
Afin de calibrer la capacité globale requise pour adapter l’offre à la demande projetée, un taux moyen global d’équilibre de 72 %
a été retenu.
Ce taux, qui se situe légèrement Considérant un taux d’occupation E Environ 5 350 chambres au Il faut donc déduire de cette
au-dessous des performances cible de 72 % pour le territoire, total dans l’hypothèse conserva- e s t i m a t i o n les projets identifiés à
actuelles, est la résultante estimée l’offre correspondante s’établit à : trice ; soit une augmentation ce jour, les projets actés par la
d’une montée en puissance pro- totale de la capacité d’en- CDEC (Hôtel du Stade, capacité
bable de l’offre haut de gamme et E Environ 5 900 chambres au viron 1 450 chambres. de 60 chambres) mais aussi et
d’un accroissement du déséqui- total dans l’hypothèse optimale ; Ces évolutions correspondent à surtout tenir compte des deux éta-
libre semaine / week-end lié au soit une augmentation un solde net des disparitions / blissements (Suitehotel et Etap
développement de l’offre. totale de la capacité d’en- créations de chambres. Hotel localisés à la Porte de la
viron 2 000 chambres. Chapelle) dont l’ouverture est
intervenue courant 2004 (d’une
capacité totale de 436
chambres).
L’utilisation de cette enveloppe de progression (de l’ordre de 1 000 à 1 500 chambres) doit se faire
en respectant certains principes directeurs qui sont :