Calcul Des Courants de Court Circuit
Calcul Des Courants de Court Circuit
Calcul Des Courants de Court Circuit
B. de Metz-Noblat
F. Dumas
C. Poulain
Avertissement
L'auteur dégage toute responsabilité consécutive à l'utilisation incorrecte des
informations et schémas reproduits dans le présent ouvrage, et ne saurait
être tenu responsable ni d'éventuelles erreurs ou omissions, ni de
conséquences liées à la mise en œuvre des informations et schémas contenus
dans cet ouvrage.
Benoît de METZ-NOBLAT
Ingénieur ESE, il a travaillé dans le Groupe Saint-Gobain puis est
entré chez Merlin Gerin en 1986.
Il est maintenant dans le groupe de compétences « Réseaux
Electriques » où sont réalisés des calculs et des études sur les
phénomènes électriques concernant le fonctionnement des réseaux
et leur interaction avec les matériels et équipements.
Frédéric DUMAS
Docteur Ingénieur de l’Université de Technologie de Compiègne
(UTC) en 1993.
Entré chez Schneider Electric en 1993, il a d’abord été en charge du
développement d’outils de calcul de réseaux électriques dans la
Direction Scientifique et Technique. A partir de 1998, il a été
responsable d’une équipe de recherche sur les réseaux électriques
industriels et de distribution.
Il est, depuis 2003, chef de projet, en charge du développement
technique d’offres de Services sur la distribution électrique.
Christophe POULAIN
Ingénieur ENI de Brest, ingénieur de section spéciale ENSEEIHT de
Toulouse et Docteur de l’Université Pierre et Marie Curie (Paris 6).
Entré chez Schneider Electric en 1992 comme ingénieur de recherche,
il travaille depuis 2003 dans le groupe de compétences « Réseaux
Electriques » au sein de l’entité d’affaires « Projects and Engineering
Center ».
Sommaire
1 Introduction p. 4
1.1 Les principaux défauts de court-circuit p. 5
1.2 Etablissement de l’intensité de court-circuit p. 7
1.3 Normes et calculs des Icc p. 10
1.4 Les méthodes présentées dans ce Cahier Technique p. 11
1.5 Les hypothèses de base p. 11
2 Calcul des Icc par la méthode 2.1 Icc selon les différents types de court-circuit p. 12
des impédances
2.2 Détermination des diverses impédances de court-circuit p. 13
2.3 Relations entre les impédances des différents étages de tension p. 18
d’une installation
2.4 Exemple de calcul p. 19
3 Calcul des Icc dans les réseaux 3.1 Intérêt de cette méthode p. 23
radiaux à l’aide des composantes
3.2 Rappel sur les composantes symétriques p. 23
symétriques
3.3 Calcul selon la norme CEI 60909 p. 24
3.4 Equations des différents courants p. 27
3.5 Exemple de calcul de courants de court-circuit p. 28
4 Conclusion p. 32
Bibliographie p. 32
Toute installation électrique doit être protégée fonction du temps (cf fig 2, 3 et 4 ). Deux
contre les courts-circuits et ceci, sauf exception, valeurs du courant de court-circuit doivent être
chaque fois qu’il y a une discontinuité électrique, connues :
ce qui correspond le plus généralement à un
c le courant maximal de court-circuit qui
changement de section des conducteurs.
détermine :
L’intensité du courant de court-circuit est à
calculer aux différents étages de l’installation ; v le pouvoir de coupure -PdC- des disjoncteurs,
ceci pour pouvoir déterminer les caractéristiques v le pouvoir de fermeture des appareils,
du matériel qui doit supporter ou couper ce v la tenue électrodynamique des canalisations
courant de défaut. et de l’appareillage.
L’organigramme de la figure 1 montre l’approche Il correspond à un court-circuit à proximité
qui conduit aux différents courants de court-circuit immédiate des bornes aval de l’organe de
et les paramètres qui en résultent pour les différents protection. Il doit être calculé avec une bonne
dispositifs de protection d’une installation ca. précision (marge de sécurité).
Pour choisir et régler convenablement les c le courant minimal de court-circuit
protections, on utilise les courbes du courant en indispensable au choix de la courbe de
Scc amont
Puissance de
transformateur HT/BT ucc (%)
Icc
aux bornes du
transformateur
Fig. 1 : procédure de calcul d’Icc pour la conception d’une installation électrique basse tension (CR = court retard ; Inst = instantané).
IB Ir Iz Icc Pdc I
t 1 2 (tri)
Fig. 3 : protection d’un circuit par disjoncteur.
Caractéristique de câble
ou caractéristique I2t
a5 s
I2t = k2S2
Courbe limite de
fusion d'un fusible
Surcharge
temporaire
L3 L3
L2 L2
L1 L1
Ik" 3 Ik" 2
L3 L3
L2 L2
L1 L1
Ik" E2E
courant de court-circuit,
courants de court-circuit partiels dans
les conducteurs et la terre.
Fig. 5 : les différents courts-circuits et leurs courants. Le sens des flèches figurant les courants est arbitraire
(cf. CEI 60909).
I
t
α-ϕ
ω i = iCA + iCC
Instant du défaut
Fig. 7 : présentation graphique et décomposition du courant d’un court-circuit s’établissant en un point éloigné
d’un alternateur.
E 2
R
- t
i = sin (ωt + α - ϕ ) - sin (α - ϕ ) e L
u Z
avec ses deux composantes, l’une alternative et
déphasée de ϕ par rapport à la tension, et l’autre
continue tendant vers 0 pour t tendant vers l’infini.
D’où les deux cas extrêmes définis par :
Fig. 8 : rappel et présentation graphique des deux cas extrêmes d’un courant de court-circuit, symétrique et
asymétrique.
La figure 8 illustre les deux cas extrêmes la variation de la f.e.m. (force électromotrice)
possibles d’établissement d’un Icc, qui pour une résultant du court-circuit. Pour simplifier, on
facilité de compréhension sont présentés avec considère la f.e.m. constante, mais la réactance
une tension alternative monophasée. interne de la machine comme variable ; cette
R réactance évolue suivant les 3 stades :
− t
Le facteur e L est d’autant plus élevé que c subtransitoire intervenant pendant les 10 à
l’amortissement de la composante continue est 20 premières millisecondes du défaut ;
faible, comme le rapport R / L ou R / X. c transitoire pouvant se prolonger jusqu’à
Il est donc nécessaire de calculer ip pour 500 millisecondes ;
déterminer le pouvoir de fermeture des
c puis… permanent ou réactance synchrone.
disjoncteurs à installer, mais aussi pour définir
les contraintes électrodynamiques que devra Notons que dans l’ordre indiqué, cette réactance
supporter l’ensemble de l’installation. prend à chaque stade une valeur plus élevée :
Sa valeur se déduit de la valeur efficace du
courant de court-circuit symétrique Ιa par la
relation :
ip = κ . r . Ia, le coefficient κ étant obtenu par κ
la courbe de la figure 9 en fonction du rapport 2,0
R / X, calculé par l’expression suivante : 1,8
R
−3
κ = 1, 02 + 0, 98 e X 1,6
1,4
Défaut à proximité des alternateurs
Lorsque le défaut se produit à proximité 1,2
immédiate de l’alternateur alimentant le circuit
1,0
concerné, la variation de l’impédance alors 0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 R/X
prépondérante de l’alternateur provoque un
amortissement du courant de court-circuit. Fig. 9 : variation du facteur κ en fonction de R / X
En effet, dans ce cas, le régime transitoire (cf. CEI 60909).
d’établissement du courant se trouve modifié par
a) 0 t (s)
b) 0 t (s)
c) 0 t (s)
d) 0 t (s)
e) 0 t (s)
Subtransitoire Transitoire Permanente
Fig. 10 : forme du courant total de court-circuit icc, courbe (e), avec la contribution de :
a) la réactance subtransitoire = X”d
b) la réactance transitoire = X’d
c) la réactance synchrone = Xd
d) la composante continue.
Il y a lieu de noter la décroissance de la réactance de l’alternateur plus rapide que celle de la composante
continue. Ce cas rare peut poser des problèmes de coupure et de saturation des circuits magnétiques car le
courant ne passe pas au zéro avant plusieurs périodes.
i
Symétrique
2rI"k ip
2rIk
Fig. 11 : les courants d’un court-circuit proche d’un alternateur (tracé schématique).
Défaut triphasé ZL
Zcc
U/ 3
Ιcc 3 =
ZL V Zcc
ZL
U
U Ιcc 2 =
ZL 2 . Zcc
Zcc
U/ 3
V Ιcc1 =
ZLn Zcc + ZLn
ZLn
U/ 3
V Ιcc o =
Zcc + Zo
Zo Zo
Puissance du transformateur HTA/BT(en kVA) ≤ 630 800 1000 1250 1600 2000
Tension de court-citcuit ucc (en %) 4 4,5 5 5,5 6 7
Fig. 13 : tension de court-circuit ucc normalisée pour les transformateurs HTA / BT de distribution publique.
∆Icc/Icc
(%)
0
500 1000 1500 2000 Sn
(kVA)
Fig. 14 : erreur induite dans le calcul du courant de court-circuit lorsque l’impédance Za du réseau amont est négligée.
Mode de pose Jeux de Câble Câbles unipolaires Câbles unipolaires 3 câbles en 3 câbles en nappe espacée de «d»
barres triphasé espacés serrés en triangle nappe serrée d = 2r d = 4r
d d r
Schéma
U2 Scc =
1
Scc = U . Ι 3 =
Zcc ΣZR d’où l’on déduit l’intensité de
Cette expression de la puissance de court-circuit
défaut Icc au point de tension U :
implique par définition que Scc est invariable en un
Scc 1
point donné du réseau, quelle que soit la tension. Ιcc = =
Et l’expression 3 .U 3 . U . ΣZR
Ιcc 3 =
U
implique que toutes les ΣZR représente la composition (et non pas la
3 Zcc somme) de toutes les impédances relatives des
impédances doivent être calculées en les éléments en amont du défaut.
rapportant à la tension du point de défaut, d’où
une certaine complication, source d’erreurs dans Donc ΣZR est l'impédance relative du réseau
les calculs concernant des réseaux à deux ou amont vue du point de tension U.
plusieurs niveaux de tension. Ainsi, I’impédance Ainsi, Scc est la puissance de court-circuit en VA
d’une ligne HT doit être multipliée par le carré de au point de tension U.
l’inverse du rapport de transformation, pour le Par exemple, si l'on considère le schéma simple
calcul d’un défaut côté BT du transformateur : de la figure 20 au point A :
2
UBT
17 ZBT = ZHT U UBT 2
HT Scc = 2
Une méthode simple permet d’éviter ces U
Z T BT + Zc
difficultés : celle dite des impédances relatives UHT
proposée par H. Rich.
d'où
Calcul des impédances relatives
1
Il s’agit d’une méthode de calcul permettant Scc =
ZT ZC
d’établir une relation entre les impédances des +
différents étages de tension d’une installation UHT 2 UBT 2
électrique.
Cette méthode repose sur la convention
suivante : les impédances (en ohms) sont
divisées par le carré de la tension composée
(en volts) à laquelle est porté le réseau au point
où elles sont en service ; elles deviennent des UHT
impédances relatives (ZR).
c Pour les lignes et les câbles, les résistances
et les réactances relatives sont : ZT
R X
RCR = et XCR = 2
U2 U
UBT
avec R et X en ohms et U en volts.
c Pour les transformateurs, I’impédance ZC
s’exprime à partir de leurs tensions de court-
circuit ucc et de leurs puissances nominales Sn :
A
1 u
Z TR = . cc
Sn 100 Fig. 20 : calcul de Scc au point A.
c Pour les machines tournantes, la formule est
identique, x représente l’impédance exprimée en % :
1 x
ZMR = .
Sn 100
Réseau amont
U1 = 20 kV
Scc = 500 MVA
Liaison aérienne
3 câbles, 50 mm2, cuivre 3L
longueur = 2 km
G
Alternateur A
1 MVA
xsubt = 15 %
2 transformateurs
1000 kVA
secondaire 237/410 V
ucc = 5 %
TGca
jeu de barres 10 m
B
3 barres, 400 mm2/ph, cuivre
longueur = 10 m
Liaison 1
3 câbles unipolaires, 400 mm2, aluminium,
3L
espacés en nappe,
longueur = 80 m
Tableau BT divisionnaire C
longueur du jeu de barres négligée
Liaison 2
3 câbles unipolaires 35 mm2, 3L
cuivre, triphasé
longueur = 30 m
Moteur
D
50 kW (rendement = 0,9 ; cos ϕ = 0,8)
x = 25 % M
Résolution
Tronçon Calculs Résultats
( )
2
1. réseau amont Za = 20 x 103 / 500 x 106 1
Xa = 0, 98 Za 2 0,78
Ra = 0, 2 Za ≈ 0, 2 Xa 0,15
( )
2
15 20 x 103
3. alternateur XA = x 10 60
100 106
R A = 0,1 X A 11 6
20 kV↑ X (mΩ) R (mΩ)
Défaut A
1 5 4102
4. transformateurs ZT = x x 3 5
2 100 106
ZT ramenée en BT
XT ≈ ZT 4,2
R T = 0,2 X T 4 0,84
410 V↓
Rm = 0,2 Xm 121
[(XA . 0,42) + ]
RD
XB = 4, 2 + 0,15 + 1, 5 10-3 = 1, 31 qui donne κ ≈ 1,04 sur la courbe de
XD
XB = 6, 51 mΩ et la figure 9, et donc ipD :
RB = [(RA . 0,42) + ]
0, 84 + 0, 57 10 -3 1,04 x 2 x 6 700 ≈ 9 900 A
RB = 1, 77 mΩ A chaque niveau de calcul, il apparaît que
Ce calcul permet d’observer, d’une part l’incidence des disjoncteurs est négligeable par
l’importance réduite de la réactance amont HT, rapport aux autres éléments du réseau.
par rapport à celle des deux transformateurs en
parallèle,et d’autre part que l’impédance des dix V - Les courants de retour des moteurs
mètres de JdB en BT n'est pas négligeable. Il est souvent plus rapide de considérer les
moteurs comme des générateurs indépendants,
ZB = RB2 + XB2 = 6,75 mΩ
débitant dans le défaut un « courant de retour »
410 se superposant au courant de défaut du réseau.
ΙB = ≈ 35 070 A
3 x 6,75 x 10-3 c Défaut en C
RB
= 0, 27 qui donne κ = 1,46 sur la courbe L’intensité débitée par un moteur se calcule
XB d’après l’impédance « moteur + câble » :
de la figure 9, et donc ipB :
X M = (605 + 2,7)10 −3 ≈ 608 mΩ
1,46 x 2 x 35 070 ≈ 72 400 A .
RM = (121 + 19, 3) 10-3 ≈ 140 mΩ
De plus, si l’arc de défaut est pris en compte
ZM = 624 mΩ d’où
(cf. § c arc de défaut 16 ), IB se trouve ramené
410
au plus à environ 28 000 A et 17 500 A au ΙM = ≈ 379 A
minimum. 3 x 624 x 10 −3
Pour les 20 moteurs
III - Défaut en C (JdB tableau secondaire BT)
Ι MC = 7580 A .
[éléments concernés : (1, 2, 3) + (4, 5, 6) + (7, 8)]
Les réactances et les résistances du disjoncteur Au lieu de procéder à ce calcul, il était possible
et des câbles sont à ajouter à XB et RB. d’ estimer (cf. 13 ) l’intensité débitée par tous les
XC = (XB + 0,15 + 12) 10-3 = 18, 67 mΩ et moteurs à Idem/Ir fois leur intensité assignée
RC = (RB + 7, 2) 10-3 = 9, 0 mΩ (98 A), soit ici: (4,8 x 98) x 20 = 9 400 A, ce qui
( )
Là aussi il est possible d’user de l’approximation
citée précédemment (4,8 fois l’intensité nominale 10 500 + 4,8 × 98 × 2 × 20 = 23 800 A
d’un moteur -98 A-), soit 9 400 A, chiffre qui Comparé au résultat obtenu par le calcul
couvre par excès celui trouvé pour IMB. complet (18 450 A), le calcul approché permet
Le rapport R / X est encore de 0,24, d’où donc une évaluation rapide avec un écart
κ = 1,5 et favorable à la sécurité.
ipMB = 1, 5 × 2 × 7 440 = 15 800 A .
I3o
ωt
= I2
ωt
I3i
I2d ωt ωt
Fig. 23 : construction graphique de la somme de trois systèmes triphasés équilibrés : direct, inverse et homopolaire.
c ⋅ Un 3 c ⋅ Un 3
Monophasé I"k1 = I"k1 =
Z d + Zi + Z o 2 Z d + Zo
Z
c ⋅ Un o − a 2
c ⋅ Un Zo − a 2Zi Zd
I"k2EL3 = I"k2EL3 =
Z d ⋅ Zi + Zi ⋅ Z o + Z d ⋅ Z o Z d + 2Z o
Ce cas se présente généralement en HT. Mais il v de toutes les hypothèses et approximations citées
peut se présenter aussi en BT lorsque, par dans ce document, seules doivent être considérées
exemple, un groupe de secours alimente des celles qui amènent à un calcul par excès ;
départs prioritaires. v les résistances RL des lignes (lignes aériennes,
Ces deux cas ont comme principales différences : câbles, conducteurs de phase et neutre) sont à
c pour les courts-circuits éloignés des prendre à la température de 20 °C.
alternateurs, il y a égalité : c Pour le calcul des courants de court-circuit
v entre les courants de court-circuit initial (I"k), minimaux, il faut :
permanent (Ik) et coupé (Ib) d’une part v appliquer la valeur du facteur de tension c
(I"k = Ik = Ib) ; correspondant à la tension minimale autorisée
v et entre les impédances directe (Zd) et inverse sur le réseau.
(Zi) d’autre part (Zd = Zi) ; v choisir la configuration du réseau, et dans
c alors que pour les courts-circuits proches des certains cas, l’alimentation minimale par les
alternateurs, l’inégalité suivante est vérifiée : sources et lignes d’alimentation du réseau, qui
Ik < Ib < I"k ; avec en plus Zd qui n’est pas conduisent à la valeur minimale du courant de
nécessairement égale à Zi. court-circuit au point de défaut.
A noter cependant que des moteurs asynchrones v tenir compte de l’impédance des jeux de
peuvent aussi alimenter un court-circuit, leur barres, des transformateurs de courant, etc.
apport pouvant atteindre 30 % de l’Icc du réseau v ignorer les moteurs.
pendant les trente premières millisecondes : v prendre les résistances RL à la température
l’équation I"k = Ik = Ib n’est alors plus vraie. envisageable la plus élevée :
Conditions à respecter pour le calcul des RL = 1 +
0, 004
°C
(θe - 20 °C) x RL20
courants de court-circuit maxima et minima
où RL20 est la résistance à la température 20 °C
c Le calcul des courants de court-circuit et θe la température (en °C) admissible par le
maximaux tient compte des points suivants : conducteur à la fin du court-circuit.
v le facteur de tension c à appliquer correspondant Le facteur 0,004 / °C s’applique au cuivre, à
au calcul du courant de court-circuit maximal ; l’aluminium et aux alliages d’aluminium.
xT = XT
SrT
2
(
ZSO = K SO tr2ZG + Z THT )
UrT avec le facteur de correction :
et cmax est le facteur de tension pour la tension UnQ U cmax
K SO = ⋅ rTBT ⋅ (1± p T )
UrG (1+ pG ) UrTHT
nominale du réseau relié au côté basse tension
du transformateur du réseau. 1+ x''dsin ϕrG
Le facteur de correction d’impédance doit être On utilise ZSO pour calculer le courant de court-
également appliqué aux impédances inverse et circuit lors d’un défaut à l’extérieur d’un groupe
homopolaire du transformateur lors du calcul des de production sans changeur de prise en
courants de court-circuit dissymétriques. charge.
Les impédances ZN entre les neutres des c Facteurs KG,S, KT,S ou KG,SO, KT,SO : ces
transformateurs et la terre doivent être facteurs sont introduits quand on calcule les
introduites comme 3ZN dans le réseau courants de court-circuit partiels en cas de court-
homopolaire sans facteur de correction. circuit entre l’alternateur et le transformateur
c Facteurs KG et KS ou KSO : ces facteurs sont (avec ou sans changeur de prise en charge)
introduits quand on calcule les impédances de d’un groupe de production.
court-circuit des alternateurs et des groupes de v Groupes de production avec changeur de prise
production (avec ou sans changeur de prise en en charge
charge). cUrG
I''kG =
L’impédance subtransitoire dans le réseau direct 3K G,SZG
doit être calculée au moyen de l’expression
suivante : avec :
(
ZGK = K GZG = K G RG + jX''d ) K G,S =
cmax
1+ x''dsin ϕrG
avec RG = résistance du stator d’une machine
synchrone, et le facteur de correction : cmax
K T ,S =
1− x T sin ϕrG
Un cmax
KG = ⋅
UrG 1+ x''dsin ϕrG v Groupes de production sans changeur de prise
en charge
Il est recommandé d’utiliser les valeurs
suivantes de RGf (résistance fictive du stator cUrG
I''kG =
d’une machine synchrone) pour le calcul de la 3K G,SOZG
valeur de crête du courant de court-circuit :
avec :
RGf = 0, 05X''d pour les alternateurs dont
UrG > 1kV et SrG u 100 MVA 1 cmax
K G,SO = ⋅
1+ pG 1+ x''dsin ϕrG
RGf = 0, 07X''d pour les alternateurs dont
UrG > 1kV et SrG < 100 MVA 1 cmax
K T,SO = ⋅
1+ pG 1− x T sin ϕrG
RGf = 0,15X''d pour les alternateurs dont
UrG i 1000 V
1,0
Temps mort minimal tmin
0,02 s
0,9
0,05 s
0,8
0,1 s
0,6
0,5
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9
Fig. 27 : facteur µ pour le calcul du courant de court-circuit coupé Ib (cf. CEI 60909).
0,2 0,5
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 1 2 3 4 5 6 7 8
Z TBT = ×
2
ukr UrTBT
=
4
×
(410) = 16, 81 mΩ 2
c Impédance du câble
ZL = 0, 5 × (0, 208 + j0, 068) × 4 ⋅ 10−3 = (0, 416 + j0,136) mΩ
2
ukr UrTHT 15 2402
Z THT = × = × = 34, 56 Ω
100 SrT 100 250
2
UrTHT 2402
RTHT = PkrT 2
= 0, 52 x = 0, 479 Ω
SrT 2502
v Impédance du générateur
2
x''d UrG 17 212
X''d = × = × = 0, 2999 Ω
100 SrG 100 250
ZG = RG + jX''d = 0, 0025 + j0, 2999
ZG = 0, 2999 Ω
SrG > 100 MVA on a donc : RGf = 0,05 X"d d’où ZGf = 0,015 + j0,2999
2 2
UnQ UrTBT cmax 2202 212 11
,
KS = × × = × × = 0, 913
2
UrG 2
UrTHT 1+ x''d − x T sin ϕrG 212
2402 1+ 0,17 − 0,15 × 0, 6258
240 2
ZS = K S ( tr2ZG + Z THT ) = 0, 913 × (0, 0025 + j0, 2999) + (0, 479 + j34, 557)
21
ZS = 0, 735 + j67, 313 (ZSf = 2,226 + j67,313 si l’on considère ZGf (pour calculer ip))
cUnQ , × 220
11
I''kS = = = 0, 023 − j2, 075
3 ZS 3 (0, 735 + j67, 313)
I''kS = 2, 08 kA
ipS = 1, 908 2 × 2, 08 = 5, 61 kA
Le courant de court-circuit coupé IbS :
IbS = µ × I''kS
Le facteur µ est fonction du rapport I"kG / IrG et du temps mort minimal tmin.
Le rapport I"kG / IrG est obtenu comme suit :
I''kG I''kS UrTHT 2, 08 240
= ⋅ = × = 3, 46
IrG IrG UrTBT 6, 873 21
D’après la figure 27 (courbe à tmin = 0,1 s), on trouve µ ≈ 0,85, d’où :
IbS = 0, 85 × 2, 08 = 1, 77 kA
Le courant de court-circuit permanent maximal Ikmax :
UrTBT 21
IkS = λmax IrG ⋅ = 1, 65 × 6, 873 × = 0, 99 kA
UrTHT 240
Le facteur λmax = 1,65 est obtenu à partir de la figure 28 pour le rapport I"kG / IrG = 3,46 et xdsat = 2,0
c Défaut triphasé en F2
cUrG
I''kG =
3K G,SZG
avec :
cmax 11
,
K G,S = = = 0, 994
1+ x''dsin ϕrG 1+ (0,17 × 0, 626)
cUrG , × 21
11
I''kG = = = 44, 74 kA
3K G,SZG 3 × 0, 994 × 0, 2999
Le courant de court-circuit de crête ipG est donné par :
ipG = κ G 2 × I''kG
A partir de l’impédance ZGf, on trouve le rapport RGf / X"d = 0,05, d’où κG = 1,86
Pour le calcul du courant de court-circuit, Tous ces logiciels de calcul des courants de
différentes méthodes ont été développées et ont court-circuit servent essentiellement à :
trouvé place dans les normes… et ainsi dans ce c déterminer des pouvoirs de coupure et de
Cahier Technique. fermeture des appareils ainsi que les tenues
électromécanique et thermique des équipements,
Plusieurs de ces méthodes normalisées ont été
conçues de telle sorte que le courant de court- c calculer les réglages des relais de protection et
circuit puisse être calculé à la main ou à l’aide les calibres des fusibles, afin d’assurer une
d’une calculatrice. La révision de ces normes bonne sélectivité dans le réseau électrique.
a souvent conduit à faire évoluer ces méthodes Enfin d’autres logiciels de calcul sont utilisés par
pour les rendre plus précises et représentatives les spécialistes concepteurs de réseaux, par
de la réalité mais a eu pour conséquence de exemple pour les études de comportement
les rendre moins pratiques, comme le montrent dynamique des réseaux électriques : de tels
les évolutions récentes de la CEI 60909, logiciels permettent des simulations précises des
réservant un calcul manuel aux cas les plus phénomènes dans le temps, leur utilisation
simples. s’étend au comportement électromécanique
Avec le développement d’outils informatiques complet des réseaux et des installations.
sans cesse plus performants, les concepteurs Il n’en demeure pas moins vrai que tous les
d’installations électriques ont conçu des logiciels logiciels, bien que très performants, ne sont que
pour leurs propres besoins. Ainsi de nombreux des outils. Leur exploitation, pour être efficace,
logiciels conformes aux normes sont disponibles, nécessite donc une compétence professionnelle
tel Ecodial en basse tension créé et d’expertise préalablement acquise par des
commercialisé par Schneider Electric. études, un savoir-faire et une expérience.
Bibliographie