Rapport Mini Projet

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Mission

Dans le cadre d’une mission de type G12, selon la norme en vigueur (missions
d’ingénierie géotechnique – classification et spécifications ), l’étude
géotechnique d’avant projet de lotissement en R+3, R+7 et R+7 avec sous
sols, telle que demandée par la maîtrise d’ouvrage, le présent rapport définit :

 Une description géologique du site


 Une campagne de reconnaissance
 Un inventaire des essais géotechnique adéquat au projet
 Un descriptif des types de fondations dans chaque lotissement du projet
 La démarche de calcul de la contrainte admissible du sol
 Les obligations et les recommandations à respecter par l’entreprise
chargée des travaux de terrassements

Remarque :

La classification des missions géotechniques selon la norme NF P 94500


définit l’enchaînement des missions d’ingénierie géotechnique comme suit :

G1 : Etude géotechnique préalable

G11 : Etude géotechnique préliminaire du site

G12 : Etude d’avant-projet

G2 : Etude géotechnique du projet

G3 : Etude et suivi géotechnique d’exécution

G4 : Supervision géotechnique d’exécution

G5 : Diagnostic géotechnique

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Table des matières

TABLE DES MATIERES


Introduction ..........................................................................................................................3
I. Présentation du projet ..................................................................................................5
a) Consistance du projet ..................................................................................................5
b) Problèmes décelés et facteurs contraignants ...............................................................5
II. Documents présentés par la maîtrise d’ouvrage .....................................................5
III. Examen du site ..........................................................................................................6
IV. Programme de reconnaissance géotechnique ........................................................7
V. Programme des essais à mettre en œuvre : ................................................................7
a) Essais in-situ ...............................................................................................................7
b) Essais de laboratoire (réalisés sur les carottes de sol intact) .......................................8
VI. Choix du type de fondations (étude de cas) ............................................................8
a) Zone R+3 :...................................................................................................................8
b) Zone R+7 :...................................................................................................................8
c) Zone R+7 avec deux sous sols : ..................................................................................9
VII. Démarche de calcul de la contrainte admissible selon le DTU13.12 :....................9
a) Pour les fondations superficielles : ...............................................................................9
b) Pour les fondations profondes : ...................................................................................9
VIII. Recommandations et sujétions d’exécution ......................................................10
a) Dans la zone des bâtiments en R+3 : ........................................................................11
b) Dans la zone des bâtiments en R+7 : ........................................................................11
c) Dans la zone des bâtiments en R+7 avec deux sous sols :........................................12
Conclusion ..........................................................................................................................13
Bibliographie ......................................................................................................................14

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INTRODUCTION
L’étude géotechnique relative aux opérations de construction d’un projet de
lotissement a pour objectifs essentiels, en fonction des connaissances
disponibles :

a/ Déterminer le faisabilité des travaux de construction au regard des


conditions géotechniques.

b/ Identifier les contraintes géotechniques susceptibles d’avoir une incidence


sur la construction, la pérennité et les conditions d’exécution des ouvrages
projetés.

c/ Fournir au maître d’œuvre les paramètres techniques nécessaires à la


conception du projet et à la réalisation des travaux dans les conditions
technico-économiques optimales (reprise ou non des matériaux extraits),
caractériser l’aptitude du sol à être exploitable (choix des outils de
reconnaissance : forage, carottage, etc..) ainsi que le choix du types des
essais à mettre en place pour remonter aux données indispensables pour les
travaux de construction.

La mission consiste alors, en une recherche de contraintes géotechniques du


site en tirant parti de la documentation existante et en effectuant un examen
visuel des lieux.

Elle se traduit par l’établissement d’un rapport d’analyse documentaire qui


comporte les éléments suivants :

 Le recensement des sources d’informations utilisées avec indication de


leur fiabilité.
 Les observations faites sur site.
 Une revue de problèmes géotechniques prévisibles sur la base de
l’interprétation des données recueillies ( difficulté liées aux
terrassements, la présence de roche ou d’eau, tenue de fouilles,
sensibilité de l’environnement, stabilité générale du site…)

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 Un profil schématique géologique et hydrogéologique prévisionnel avec
les localisations des contraintes répertoriées.

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I. Présentation du projet
a) Consistance du projet

Il s’agit d’un projet de construction d’un complexe résidentiel, ensemble de


lotissement en R+3, R+7 et R+7 avec deux sous sols, reposants sur un sol
formé d’une couche d’argile très plastique (molle) de 3.50 m d’épaisseur
surmontant une couche de marne compacte à une profondeur de 15 m. on
note la présence d’une nappe à une profondeur de 4.50 m du terrain naturel (
une partie de la couche de marne est saturée et une autre est humide).

Le projet s’étale sur une superficie de 5 hectares.

Le chantier est facilement accessible et présentant une légère pente.

b) Problèmes décelés et facteurs contraignants

 L’argile très plastique, sous l’effet d’hydratation et déshydratation


donnera naissance à des variations du volume et donc générer des
mouvements de terrain (phénomène de retrait/gonflement des argiles).
Cette couche ne pourra pas être envisagée comme réceptacle des
fondations
 La présence d’une nappe dans un sol argileux est très dangereuse :
altération des armatures, sol instable dû au gonflement (réaction argile-
eau).

II. Documents présentés par la maîtrise d’ouvrage

 Le permis de construire : c’est un document administratif qui assure que


le projet de construction envisagé respecte le plan d’aménagement
urbain.
 Le plan de situation du terrain
 Le plan de masse avec la localisation des différentes zones homogènes
ainsi que la présence de nappe avec sa côte NGM ( Maroc )

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 Plan cadastrale
 Plan parcellaire
 Plan topographique
 Photo aérienne
 Une notice décrivant le terrain et présentant le projet

Comme annexe le géotechnicien aura besoin d’un profil géologique


comprenant : une carte géologique, une carte pédologique et une carte
hydrogéologique.

III. Examen du site

Le géotechnicien doit toujours effectuer une inspection visuelle du site pour


pouvoir se faire une meilleure idée sur sa nature et ses particularités.

 Type de végétation dans le site : donne idée sur la nature du sol


(eucalyptus et roseaux indique que le sol est de forte humidité)
 Enquête avec les voisins sur le type de fondations qu’ils ont mobilisés
lors de la construction
 Venir en saison hivernale pour voir si le terrain devient marécageux (
risque d’inondation)
 Voir la topographie générale du site et la possible existence de fossés
de drainage ou débris de matériaux (ancienne décharge)
 Types de construction avoisinantes et les problèmes détectés ( fissures
dans les murs, tassement ou autre problème)
 Présence de roche ou d’affleurement rocheux dans les environs peut
indiquer la faible profondeur du socle rocheux
 La stratigraphie du sol à partir de tranches profondes effectuées pour la
réalisation d’une route avoisinante

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IV. Programme de reconnaissance géotechnique

 05 sondages carottés sous pression à une profondeur de 15m : la


partie affleurante du sol se détache du sol par l‘enfoncement statique
d‘un tube porte-carotte à paroi mince. Cela supprime le mouvement de
rotation perturbateur et la torsion et l‘échauffement associés. De cette
manière on peut obtenir une carotte en grande partie non perturbée.
Cependant, l‘utilisation de ce procédé de carottage se limite à des sols
plutôt mous (argile, silt, sables relativement meubles).

 Sondages pressiomètriques à 15 m associés à des sondages


piézométriques : serviront à la mise en place des essais tout en
contrôlant le niveau de la nappe.

 Prospection électrique ( panneau électrique ) : par injection de courant


entre des électrodes et mesure de la variation de la résistivité en
fonction de la profondeur pour le détermination des épaisseurs des
couches le long de la superficie du projet.

V. Programme des essais à mettre en œuvre :

a) Essais in-situ

 Essai du pénétromètre statique : (sans manchon ) pour la


détermination de la capacité portante des fondations superficielles et
profondes.

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b) Essais de laboratoire (réalisés sur les carottes de sol intact)

 Identification :

- la teneur en eau (w%) : perte de masse dans à l’étude à 105°C pendant


24h.

-le poids volumique humide (γh) et le poids volumique sec (γd) : par
pycnomètre

-l’indice des vides (e)

 Valeur du bleu de méthylène (VBS) (si nécessaire) : détermination


de l’argilosité du terrain.
 Limites d’Atterberg : la limite de liquidité (wL) et l’indice de plasticité (Ip)
 Essai granulométrique : savoir si le sol est liquéfiable (nature du sol
selon le diamètre des grains et avoir idée sur le tassement qu’il peut
subir)
 Essai triaxial non consolidé non drainé : pour déterminer la cohésion
non drainée

VI. Choix du type de fondations (étude de cas)


a) Zone R+3 :

On va prévoir des fondations superficielles (isolées ou continues) après


décapage de la terre végétale, on fait un rabattement de la nappe et on
excave des fouilles en puits ; les fondations doivent être proprement ancrés
dans la couche de marne compacte à une profondeur de 0.5m

b) Zone R+7 :

L’utilisation d’un radier général n’est pas tolérée car il ne peut pas être posé
sur un sol d’argile très plastique (sensible à la teneur en eau : retrait /
gonflement ce qui va générer un tassement) ; la mise en place des fondations

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profondes est satisfaisante : des pieux qui vont traverser la couche d’argile
molle pour atteindre celle de marne compacte à une profondeur.

c) Zone R+7 avec deux sous sols :

Après décapage de la terre végétale, et le rabattement de la nappe pour


rendre son niveau à 10 m, des fouilles de 5m seront programmées pour
déblayer la couche d’argile très plastique et permettre la mise en place des
sous sols ; les pieux ou les colonnes ballastées pouvant être choisis pour
garantir la stabilité du bâtiment.

VII. Démarche de calcul de la contrainte admissible selon le


DTU13.12 :
a) Pour les fondations superficielles :

 On fixe la largeur de la semelle à 3.00 m


 L’essai de pénétromètre statique nous donne la cohésion non drainée à
travers la résistance en pointe, ce qui permet de calculer la contrainte
du sol, on lui affecte un coefficient de sécurité pour avoir la capacité
portante estimée du terrain.
 L’essai triaxial non consolidé non drainé permettra la détermination de
la cohésion non drainée et par la suite l’évaluation de la contrainte
admissible su sol
→ la contrainte transmise au bureau d’étude technique sera la valeur
minimale des deux contraintes (par l’essai in-situ et celui en laboratoire)

b) Pour les fondations profondes :

 On fixe le périmètre du pieux à une valeur inférieure à 1.20 m


 A partir de l’essai du pénétromètre statique, par la formule de
Begemman on déduit la résistance à la pointe

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 On détermine indépendamment de la résistance à la pointe, la
contrainte de frottement latérale.
 Les deux nous amène à la capacité portante du sol

VIII. Recommandations et sujétions d’exécution

 Le projet se situe sur un sol argileux et donc choisir des engins avec
chenilles pour faciliter leur déplacement sur le terrain
 limitation des variations hydriques sur le pourtour de la construction
(trottoirs)
 Etude de stabilité des parois (dans ce cas stable vu l’existence de
l’argile)
 Il faut tenir en compte la zone de sismicité où se dresse le projet : risque
de liquéfaction de l’argile en cas de séisme
 Les arbres doivent être éloignés des construction de 1.50 m de leur
taille atteinte à maturité
 Les déblais pourront être extraits à l’aide d’engins à lame ou à godet
 Prévoir un traitement chimique et bactériologique de l’eau de la nappe
pour s’assurer de sa nature ;

-Si l’eau de la nappe est douce et il s’agit d’un aquifère: sa présence


nécessitera un pompage provisoire (rabattement de la nappe) dans le but
d’abaisser son niveau et assécher les fouilles pour faciliter l’implantation
des fondations superficielles (R+3) et profondes (R+7) ainsi que la mise en
place des sous sols (R+7 avec deux sous sols).

-Si l’eau est douce avec un dosage élevé en chlorure (explosion d’une
canalisation d’eau potable) : informer les autorités concernées (Amendis,
Rédal ou la municipalité) pour remédier au problème.

-Si l’eau est de nature organique (avec un fort dosage en H 2S ) : explosion


d’une canalisation des eaux viciées ;

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*Retenons pour ce qui suit la première hypothèse : nappe phréatique
(naturelle)

a) Dans la zone des bâtiments en R+3 :

 Prévoir un apport de terre de bonne qualité pour remblayer les fouilles


réalisées
 Afin d’éviter la décompression du fond des fouilles, celui-ci doit être
protégé immédiatement par le béton de propreté
 Mettre un tissu géosynthétique : une géomembrane avec une pente
pour canaliser les eaux en cas de remontées capillaires pour protéger le
dallage ( on peut éventuellement choisir un système de drainage ) si il y
a fort probabilité d’arrivée importante des eaux en saison hivernale, il
faut adopter la solution du béton cyclopéen
 La semelle peut être maintenue en stabilité par poussée d’Archimède si
il y a aucun changement du niveau de la nappe, pour cette configuration
le choix du béton hydrofuge est indispensable
 Il est convenable de prévoir les dispositions complémentaires
suivantes :
-Raidissement suffisant de la structure : chaînages verticaux et
horizontaux de façon à obtenir un ensemble monolithique

b) Dans la zone des bâtiments en R+7 :

 Au fur et à mesure que les pieux vont traverser la couche compressible,


il y aura frottement avec la couche qui va générer un tassement négatif
et donc pour l’éviter, il faut procéder par chemisage de la couche :
laisser le sol intact et foncer les pieux
 Dans ce cas, il est formellement intolérable d’accepter les remontées
capillaires, en effet, la couche d’argile plastique (grande capacité de

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rétention de l’eau) subira en permanence l’effet de retrait et du
gonflement d’argile, ce qui néfaste pour les fondations et pour le dallage

c) Dans la zone des bâtiments en R+7 avec deux sous sols :

 Les pieux vont être en contact permanent avec l’eau de la nappe en


profondeur, pour ceci, il faut utiliser un béton hydrofuge pour la
protection des armatures
 Le chemisage en polystyrène de la couche rendra facile la mise en
place des pieux
 L’apport de terre de bonne qualité est encore une fois demandé à cette
zone du projet pour remplir les excavations faites pour laisser place aux
sous sols

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CONCLUSION

Dans le cadre de ce projet de construction de bâtiments à vocation d’habitation


et en fonction des caractéristiques du terrain, on s’est orienté vers deux
solutions : des fondations superficielles pour les lotissements en R+3 et des
fondations profondes pour les lotissement en R+7 et R+7 avec sous sols.

Les niveaux d’assise des fondations seront ancrées dans la couche de marne
compacte ;

Lorsque les caractéristiques du projet seront connues (implantation, côte du rez-


de-chaussée, plan béton armé, etc…), il conviendra de procéder à l’élaboration
des bordereaux de prix et de détails estimatifs après validation des hypothèses
géotechniques ainsi que faire le suivi, si nécessaire, de l’exécution des différents
lots.

Cependant, ce rapport demeure une approche théorique d’une étude


géotechnique, qui résume les étapes majeures suivies par l’ingénieur
géotechnicien, qui permet de synthétiser les différentes jonctions sol-
construction aussi que de mentionner les types de problèmes pouvant s’opposer
à l’assurance de la stabilité et la pérennité de la structure sous conditions
défavorables : climatiques, géologiques ou techniques.

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BIBLIOGRAPHIE

 Cours de géotechnique du cycle Master Génie Civil


 DTU 13.12 conforme au dimensionnement des fondations superficielles

 Mr. O. Sadaoui : Magister GC, MAI 2008. « Analyse critique des


résultats des essais in situ et calcul de capacité portante des fondations en
utilisant le pénétromètre statique et le pressiomètre ». Bejaia.

 Rapport de l’étude géotechnique d’avant projet (mission G12), « Projet


de lotissement “Le Pré Vert “ » à la ville de GAILLAC.

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