Matlab Octave Cours JDBonjour 2016 09 26 PDF

MATLAB & GNU Octave
Table des matires
Avant-propos
0 Installation & configuration de Octave
1 Notions de base
1.1 Introduction
1.2 Octave-Forge vs. MATLAB
1.3 Dmarrer, quitter, prologues, IDE
1.4 Aide, dmos, liens Internet
1.5 Types de nombres, variables, fonctions
1.6 Fentre de commandes, copier/coller, formatage nombres
1.7 Packages Octave-Forge
2 Workspace, environnement, commandes OS
2.1 Workspace, journal, historique
2.2 Environnement, path de recherche
2.3 Commandes en liaison avec OS
3 Constantes, oprateurs et fonctions de base
3.1 Scalaires, constantes
3.2 Oprateurs de base (arith., relationnels, logiques)
3.3 Fonctions de base (math., logiques)
4 Objets : vecteurs, matrices, chanes, tableaux n-D et cellulaires, structures
4.1 Sries (ranges)
4.2 Vecteurs
4.3 Matrices
4.4 Oprateurs matriciels
4.5 Fonctions matricielles (rorganis., calcul, stat., recherche, logiques)
4.6 Indexation logique
4.7 Chanes de caractres
4.8 Tableaux multidimensionnels
4.9 Structures (enregistrements)
4.10 Tableaux cellulaires (cell arrays)
5 Autres notions diverses
5.1 Dates et temps, timing
5.2 Equations non linaires
6 Graphiques 2D/3D, images, animations
6.1 Concepts de base
6.2 Graphiques 2D
6.3 Graphiques 2D et 3D
6.4 Traitement d'image
6.5 Sauvegarder et imprimer
6.6 Handle Graphics
6.7 Animations, movies
7 Programmation : diteurs, interaction, debugging, optimisation, structures de contrle, scripts,
fonctions, entres-sorties, GUI
7.1 Gnralits
7.2 diteurs
7.3 Interaction cran/clavier, warnings/erreurs
7.4 Debugging, optimisation, profiling
7.5 Structures de contrle
7.6 Autres commandes de programmation
7.7 Scripts, mode batch
7.8 Fonctions, P-Code
7.9 Entres-sorties formates, fichiers
7.10 Interfaces graphiques (GUI)
7.11 Publier un code
CC-BY-SA 4.0 [email protected]

ENAC-IT & ENAC-SSIE & ENAC-SGC
EPFL / septembre 2016
MATLAB et GNU Octave-Forge - Avant-propos
Introduction MATLAB et GNU Octave

par Jean-Daniel BONJOUR, 1999-2016 CC-BY-SA 4.0
Service Informatique ENAC-IT & Section des Sciences et ingnierie de l'environnement (SSIE)
Facult ENAC, EPFL, CH-1015 Lausanne
Avant-propos
Mis jour en t 2016, le prsent support de cours se rfre MATLAB R2015 et GNU Octave 4.0.3 (avec
extensions Octave-Forge ). Nous nous efforons de faire systmatiquement le parallle entre ces deux progiciels -
le premier commercial, le second libre/open-source - en dmontrant par l le trs haut degr de compatibilit de
GNU Octave par rapport MATLAB, et donc le fait que ce logiciel libre peut tre utilis en lieu et place de MATLAB
dans la plupart des situations (en environnement acadmique notamment).
Accessible sous http://enacit1.epfl.ch/cours_matlab/, ce support de cours a t conu comme base

l'introduction MATLAB et GNU Octave donne l'EPFL par l'auteur aux tudiants de :
- Sciences et ingnierie de l'environnement, Bachelor 3e semestre (ENAC-SSIE), cours "Informatique pour
l'ingnieur"
- Gnie Civil, Bachelor 3e semestre (ENAC-SGC), cours "Programmation MATLAB"
Les conventions de notations suivantes sont utilises dans ce support de cours :
en police de caractre espacement fixe ombr bleu : fonction ou commande MATLAB/Octave entrer telle
quelle ; exemple: help plot
en italique : vous devez substituer vous-mme l'information dsigne ; il s'agit en gnral des paramtres
d'une fonction ; exemples: save nom_fichier , plot(x,y)
entre accolades : on dsigne ainsi des lments facultatifs tels que les options d'une commande ou les
paramtres d'une fonction ; exemples: save fichier {-append} , pause({secondes}) ; ces accolades
ne doivent donc pas tre saisies ; exception cette rgle: les tableaux cellulaires o les accolades font partie
intgrante de la syntaxe MATLAB/Octave
caractre barre verticale : dsigne un choix ; exemple: grid ('on|off') indiquant les deux usages
possibles grid('on') et grid('off')
encadr de bleu : touche de clavier (ou combinaison de touches) ou bouton de souris ; exemples: enter ,
ctrl+C , curseur-haut , double-clic , clic-droite
texte ombr de gris : choix dans un menu d'interface graphique ; exemple: File > Save as
galement ombr de gris mais encadr : bouton d'interface graphique ; exemple: Save
En rgle gnrale toutes les instructions dcrites dans ce support de cours s'appliquent la fois MATLAB et GNU
Octave. Dans le cas contraire, ou pour dfinir certaines spcificits, on utilisera les symboles suivants :
indique que la fonctionnalit prsente n'est disponible que sous MATLAB

indique que la fonctionnalit est propre GNU Octave,
avec respectivement les backends graphiques bass Qt/OpenGL, FLTK/OpenGL ou Gnuplot
signale une fonctionnalit pas encore disponible ou bugue
Par le signe on met en vidence des fonctions et notions essentielles MATLAB/Octave que l'tudiant, dans une
premire approche de cette matire, devrait assimiler en priorit.
Ce support de cours existe aussi sous forme de fichier PDF (voir menu ci-contre), mais celui-ci n'est pas mis jour
aussi frquemment que la version web.
L'auteur reoit trs volontiers toutes vos remarques concernant ce support de cours (corrections, propositions de
complments...) qui peuvent lui tre directement adresses par email [email protected]. D'avance un
grand merci de votre feedback !
Documentation CC BY-SA 4.0 / J.-D. BONJOUR ([email protected]) / EPFL-ENAC-IT / Rv.
1
GNU Octave - 0. Installation et conguration de GNU OCTAVE-Forge
0. Installation et configuration de GNU Octave

et des packages Octave-Forge
Cette page est destine toute personne (tudiant, enseignant, chercheur...) souhaitant installer sur sa machine le
logiciel libre GNU Octave et ses extensions Octave-Forge qui constituent le seul environnement de calcul
scientifique/numrique et visualisation qui soit entirement compatible avec MATLAB ("clone" MATLAB).
0.1 Avant-propos
Les tudiants peuvent gnralement se procurer sur leur campus une licence personnelle "MATLAB Student Version"
(DVD d'installation de MATLAB, Simulink avec quelques toolboxes, vendu au prix de CHF 120.- environ) permettant
l'installation de MATLAB sur leur machine prive et l'utilisation dans le cadre de leurs tudes. l'EPFL cela est mme
possible sans bourse dlier, l'cole finanant la licence couvrant ce type d'usage. Mais pour les adeptes du "logiciel
libre" (ou ceux qui ne veulent pas faire les frais d'une licence MATLAB), GNU Octave reprsente actuellement la
meilleure alternative libre/open-source MATLAB (donc utilisable gratuitement et sans restriction).
Il existe encore d'autres logiciels libres dans le domaine du calcul scientifique, mais non compatibles avec MATLAB
(autre syntaxe, donc code MATLAB non rutilisable tel quel). Ces alternatives sont mentionnes au chapitre
"Qu'est-ce que MATLAB et GNU Octave ?".
GNU Octave se compose d'un noyau de base (Octave Core, http://www.gnu.org/software/octave/) ainsi que
d'extensions implmentes sous la forme de packages (concept analogue aux toolboxes MATLAB) distribus via la
plateforme SourceForge (http://octave.sourceforge.net/). Nous dcrivons ci-aprs son installation sur les trois
systmes d'exploitation principaux :
GNU/Linux
Windows
macOS
0.2 Installation de Octave sous GNU/Linux
0.2.0 Gnralits sur l'installation de Octave sous GNU/Linux

Sous Linux, l'installation de Octave est trs simple et s'effectue de faon "classique", ce logiciel tant n dans le
monde Unix o il est depuis longtemps "packag" pour la plupart des distributions Linux (paquets *.deb, *.rpm...). Il
en est de mme que pour Gnuplot (ancien backend graphique de Octave) ainsi que d'autres outils annexes, tous
distribus via les "dpts" (repositories) standards de ces distributions.
De faon gnrale, les tapes de base d'installation de Octave sous Linux consistent donc installer, au moyen du
gestionnaire de paquetages de votre distribution ( apt sous Debian et drivs tels que Ubuntu, yum sous RedHat
et Fedora...), le noyau de base Octave (paquet octave et ses dpendances), les packages Octave-Forge dont vous
avez besoin (gnralement packags sous le nom octave-package ), et optionnellement gnuplot (qui vient en
gnral automatiquement en dpendance de octave ). Il reste bien entendu possible de compiler/installer des
packages Octave-Forge au sein mme de Octave (voir chapitre "Packages Octave-Forge").
Pour un aperu des portages Octave sur les diffrentes distributions Linux, voyez le wiki Octave. La distribution la
plus utilise dans notre facult tant Ubuntu, c'est sur celle-ci que nous nous concentrons dans le chapitre qui suit.
0.2.1 Installation et configuration de Octave sous Ubuntu
Introduction
Les diffrentes versions de Octave et de ses outils, pour les releases Ubuntu rcents, sont :
Ubuntu 14.04 LTS (Trusty Tahr) : Octave 3.8.1 | backends FLTK et Gnuplot 4.6.4 | Octave-GUI beta
1
Ubuntu 14.10 (Utopic Unicorn) : Octave 3.8.1 | backends FLTK et Gnuplot 4.6.5 | Octave-GUI beta
Ubuntu 15.04 (Vivid Vervet) : Octave 3.8.2 | backends FLTK et Gnuplot 4.6.6 | Octave-GUI beta
Ubuntu 15.10 (Wily Werewolf) : Octave 4.0.0 | backends Qt , FLTK et Gnuplot 4.6.6 | Octave-GUI final
Ubuntu 16.04 LTS (Xenial Xerus) : Octave 4.0.0 | backends Qt, FLTK et Gnuplot 4.6.6 | Octave-GUI
Installation de GNU Octave 4.x sous Ubuntu 15.10 base sur le packaging
standard de Canonical
La version 4.0 de GNU Octave fait officiellement son apparition depuis la version 15.10 (Wily Werewolf) de Ubuntu. Il
est donc possible de l'installer de faon classique partir des dpts de Canonical.
Installation
Installation du noyau Octave et de la documentation :
1. Installation du noyau de base Octave : sudo apt install octave

Cela installera: Octave Core (y compris backend graphique FLTK/OpenGL et nouvelle interface graphique
(GUI), mais sans packages Octave-Forge), Gnuplot (package gnuplot-x11 )
2. Installation de la documentation Octave (aux formats PDF, HTML, info) : sudo apt install
octave-doc octave-htmldoc octave-info
Pour installer ensuite les packages Octave-Forge dont vous avez besoins, il y a deux mthodes possibles, la
premire tant la plus simple et donc recommande :
A. Installer les paquets Octave-Forge sous leur forme package au niveau OS par Debian/Canonical (i.e. dans
les "dpts Ubuntu"). L'avantage de cette mthode est que les paquets dpendants (au niveau Ubuntu et/ou
Octave) seront automatiquement installs !
Principes : commandes de base, passer dans un shell Linux (et non sous Octave) :
la liste de ces packages est visible avec : apt-cache search ^octave- (expression rgulire
dsignant les packages dont le nom commence par octave- )
pour afficher les informations sur un package : apt-cache show octave-package
puis installation proprement dite d'un package avec : sudo apt install octave-package
Si vous dsirez installer tous les packages disponibles (en date du 17.8.2016), passez la commande
(en une seule ligne) : sudo apt install octave-bim octave-communications octave-
communications-common octave-control octave-data-smoothing octave-dataframe
octave-econometrics octave-fpl octave-ga octave-general octave-geometry
octave-gsl octave-image octave-interval octave-linear-algebra octave-ltfat
octave-ltfat-common octave-miscellaneous octave-missing-functions octave-msh
octave-nan octave-nurbs octave-ocs octave-octcdf octave-odepkg octave-optim
octave-optiminterp octave-parallel octave-quaternion octave-signal octave-
sockets octave-specfun octave-splines octave-statistics octave-stk octave-
strings octave-struct octave-tsa octave-zenity
Puis mettez ces packages en mode autoload ( l'exception de ceux dont le chargement gnrent des
warnings) avec : sudo octave -qf --eval "pkg rebuild -auto, pkg rebuild -noauto
tsa sockets ocs nan"
B. Installer les paquets Octave-Forge en allant les chercher la source (SourceForge) et en les compilant
(mthode dcrite plus en dtail au chapitre "Packages Octave-Forge"). L'avantage de cette mthode est
qu'elle vous permet d'installer des packages Octave-Forge qui ne sont pas encore packags par
Debian/Canonical, ou installer ceux-ci dans une version plus rcente !
Vous trouvez la liste et description des packages disponibles sous http://octave.sourceforge.net

/packages.php
Commencez par installer les header-files et outils de compilation avec : sudo apt install
liboctave-dev
Pour l'installation proprement dite de packages, dmarrez d'abord Octave en mode super-utilisateur avec
: sudo octave
puis passez la commande Octave : pkg install -auto -forge package (l'option -auto
indiquant que le paquet doit tre auto-charg au prochain dmarrage de Octave)
Configuration de Octave sous Linux et autres remarques
2
a. Si vous utilisez le backend Gnuplot et que la barre d'icnes est absente au haut de la fentre graphique,
introduisez, dans votre prologue Octave ~/.octaverc , la commande : setenv('GNUTERM','wxt')
b. Ce point n'est utile que si vous utilisez Octave-CLI (Octave en mode commande dans une fentre terminal) :
l'diteur de M-files configur par dfaut tant emacs, si vous souhaitez plutt utiliser Gedit (diteur de texte
standard sous GNOME), il vous faut :
introduire, dans votre prologue Octave ~/.octaverc , la commande : EDITOR('gedit')
activer la coloration syntaxique avec: View > Highlight Mode > Scientific > Octave
nous vous recommandons d'installer les plugins Gedit et configurer proprement cet diteur (voir nos
"Conseils relatifs l'diteur Gedit sous Linux")
0.2.2 Anciennes versions de Octave-Forge pour Linux

On donne ici pour mmoire les liens vers les descriptions et documentations d'installation d'anciennes versions
Octave : packaging Octave 3.6.1 de Sam Miller pour Ubuntu 12.04 | packaging Octave 3.6.4 de Mike Miller
pour Ubuntu 10.04 12.10 | packaging Octave 3.8.x Debian/Canonical pour Ubuntu 13.04, 13.10, 14.04 |
packaging Octave 4.0.0 de Mike Miller pour Ubuntu 14.04 15.04 |
3
0.3 Installation de Octave sous Windows
0.3.0 Gnralits sur les diffrentes distributions Octave sous Windows

Le dveloppement de Octave a dmarr sous Unix, et la plateforme de dveloppement principale est, aujourd'hui
encore, essentiellement Linux. Octave a cependant fait l'objet de nombreux "portages" sous Windows : d'abord sous
l'environnement libre d'mulation Linux Cygwin, puis compil sous Microsoft Visual Studio C++, ensuite avec
l'environnement de compilation libre MinGW/gcc (Minimalist GNU for Windows) (2009), pour dboucher en 2014 sur
un environnement de build unifi Octave MXE. Cela explique pourquoi on trouve plusieurs paquets et mthodes
d'installation Octave.
L'tat des diffrents portages binaires de Octave sous Windows est dcrit sur le wiki Octave. La situation actuelle
est la suivante (t 2016) :
A. Le nouvel environnement de build cross-platform appel Octave MXE a vu le jour en 2013 et dbouch
sur la premire distribution binaire Octave 3.8 MXE pour Windows en 2014, puis Octave 4.x MXE ds 2015.
C'est celle-ci que nous vous recommandons et dont nous dcrivons l'installation au chapitre suivant.
B. Le portage "traditionnel" bas Cygwin que l'on installe ainsi :

installer Cygwin (intgrant le compilateur C++ gcc)
ensuite soit installer les diffrents packages binaires Octave pour Cygwin
soit tlcharger les packages sources de Octave et les compiler soi-mme (technique ncessitant du
temps, des comptences et davantage d'espace-disque)
moins que vous utilisiez dj Cygwin, nous ne vous recommandons pas cette mthode.
Avec l'avnement de Octave MXE, le dveloppement des 2 distributions Octave traditionnelles pour Windows,
diffuses via la plateforme open-source SourceForge, est arrt depuis 2013.
0.3.1 Caractristiques, installation et configuration de Octave 4.0.3 MXE

pour Windows
Caractristiques
Cette distribution d'Octave, qui date du 2.7.2016, intgre les composants suivants :
noyau GNU Octave 4.0.3

46 packages Octave-Forge pr-embarqus
interface graphique Octave GUI base sur le framework/toolkit Qt 4.8.7 , comprenant les fentres :
commande, historique, browser de dossiers/fichiers, workspace, diteur/debugger, documentation
trois backends graphiques :
backend graphique bas sur la librairie Qt et OpenGL, devenant depuis Octave 4.0 le moteur graphique
par dfaut
backend bas sur le toolkit FLTK (Fast Light Toolkit) et OpenGL
backend traditionnel Gnuplot 5.0.3
librairies d'algbre linaire OpenBLAS et NetLib reference BLAS
outils de compilation MinGW32 GCC 4.9.3 (ncessaires pour l'installation de packages et la compilation de
oct/mex-files)
Ghostscript 9.16 , Pstoedit 3.70 (conversion PDF/Postscript en diffrents formats), Fig2dev 3.2.5e (conversion
de figures en diffrents formats), GraphicsMagick 1.3.23
diteur Notepad++ 6.2.3 (utilis par Octave CLI seulement)
documentation GNU Octave aux formats PDF et HTML
Les nouveauts de la version 4.0 sont prsentes dans ce fichier (que l'on peut aussi afficher avec la commande
news ) ou le menu News > Release Notes
Procdure d'installation rapide

Pour vous pargner les diffrentes tapes d'installation/configuration dcrites au chapitre suivant, nous avons
ralis pour vous un "package maison" dont la procdure d'installation est passablement simplifie :
1. Tlchargez l'archive ZIP que nous vous avons prpare en cliquant sur ce lien (277 MB)
2. Dballez celle-ci la racine de votre disque C:\ en faisant souris-droite Extraire tout... dans C:\ sans
4
spcifier de dossier ! Il crera alors automatiquement une arborescence C:\Octave\Octave-4.0.3

Si vous souhaitez dballer cette archive ailleurs (ce n'est pas conseill), notez que le chemin d'accs ce
dossier ne doit en aucun cas contenir de caractre espace (donc C:\Program Files (x86)\ ne
conviendrait par exemple pas !)
3. Vous trouvez dans C:\Octave\ un dossier de raccourcis nomm Octave-Raccourcis . Copiez-le sur le
bureau ou dans le menu Dmarrer de Windows (c'est--dire dans C:\ProgramData\Microsoft\Windows\Start
Menu\Programs)
4. Vous pouvez maintenant lancer Octave et ses fichiers d'aide partir des raccourcis de ce dossier !
5. Sous Edit > Preferences > General vous pouvez encore (re)dfinir le rpertoire de travail par dfaut de
Octave-GUI
tapes facultatives :
11. Si vous n'avez pas dball Octave l'emplacement indiqu ci-dessus, vous devrez :
- mettre jour la "cible" des raccourcis
- passer sous Octave les commandes suivantes (faute de quoi les packages Octave-Forge pr-installs ne
seront pas accessibles) :
pkg rebuild -auto puis pkg rebuild -noauto tsa specfun ocs nan
12. Quittez Octave, redmarrez-le, et passez la commande pkg list pour vous assurer que l'ensemble des
packages soient visibles et autoloads ( l'exception des packages exclus avec -noauto )
Vous constaterez que nous avons intgr, dans ce packaging-maison, un prologue spcifique (celui qui est en usage
dans les salles de PCs ENAC-SSIE). Nous affichons clairement, au dmarrage d'Octave, ce qui est implment par ce
prologue.
Installation et configuration manuelle
Acher les explications ...
Remarques sur cette version

a. Le backend graphique, qui a fait son apparition sous Octave 4.0 et est bas sur la librairie Qt et
s'appuyant sur OpenGL, est le backend par dfaut !
Si vous dsirez utiliser plutt FLTK/OpenGL ou Gnuplot, il faudra passer la commande
graphics_toolkit('fltk') ou graphics_toolkit('gnuplot') .
La barre d'icnes au haut de la fentre Gnuplot est dsormais toujours prsente, donc plus besoin de passer
la commande setenv('GNUTERM','windows')
b. Lorsque le rpertoire de travail est la racine d'un lecteur Windows (par exemple Z:\ ), les M-files
crs au cours de la session ne sont pas directement utilisables (considrs comme s'ils taient invisibles), et
il est ncessaire de relancer Octave pour qu'ils soient accessibles. Pour ne pas souffrir de ce bug, travaillez
donc toujours dans un sous-rpertoire (ou plus profond) de lecteur (p.ex. Z:\exos_octave).
c. Octave 3.x et 4.0 sous Windows ne supporte officiellement pas l'utilisation de caractres accentus
dans les scripts et dans les noms de fichiers/dossiers (voir wiki). On se limitera donc aux caractres
ASCII-7bits
0.3.2 Anciennes versions de Octave-Forge pour Windows

On donne pour mmoire ici les liens vers les descriptions et documentations d'installation d'anciennes versions
Octave : 2.1.42 Cygwin | 2.1.73 Cygwin | 3.0.1 MSVC | 3.0.3 MSVC | 3.2.0 MinGW | 3.2.4 MinGW | 3.4.2
MinGW | 3.6.2 MinGW (trs semblable 3.6.4) | 3.6.4 MinGW | 3.8.2-1 MXE | 4.0.0 MXE |
5
0.4 Installation de Octave sous macOS
0.4.0 Gnralits sur les diffrentes distributions Octave sous macOS

Comme sous Windows, Octave a fait l'objet de diffrents "portages" sous macOS (voir ce sujet le wiki Octave).
On distingue les procdures suivantes :
A. Installer une version pr-compile ("bundle") de Octave

B. Installer et excuter Octave dans une machine virtuelle sur votre Mac
C. Recourir l'un des packages managers du monde Mac :
a. Homebrew, en suivant ces indications
b. MacPorts (initialement appel DarwinPorts), en suivant ces indications
c. Fink (portage sur macOS des outils dpkg et apt de Linux/Debian), en suivant ces indications
moins que vous n'utilisiez dj l'un de ces packages managers, nous vous dconseillons cette mthode, car
les systmes de packaging ncessitent l'installation pralable de l'environnement de dveloppement Apple
Xcode (trs lourd: 2 GB !). Dans le futur, le macOS gcc Installer devrait pouvoir se substituer Xcode.
C'est actuellement (septembre 2016) la mthode A) que nous prconisons et que nous prsentons dans le chapitre
qui suit.
0.4.1 Installation du bundle Octave 4.0.3 distribu par SourceForge sous

macOS
Procdure d'installation
1. Tlchargez l'image-disque de l'installeur depuis ce lien, ou depuis notre miroir (fichier *.dmg de 323 MB)
2. Ouvrez ce fichier-image, acceptez les termes de la licence GPL en cliquant sur [Agree] => une icne
Octave-Installer apparat sur le bureau, et une fentre de mme nom s'ouvre
3. Faites un glisser-dposer de l'icne Octave sur l'icne de dossier Applications => l'installation de
Octave.app se droule (~1 GB) et une icne Octave apparat dans votre dossier d'Applications
4. Une fois l'installation termine, vous pouvez jecter/dmonter l'image-disque Octave-Installer, puis jeter le
fichier-image se trouvant dans votre dossier de Tlchargements
5. Lorsque vous dmarrez Octave (par double-clic sur son icne dans le dossier Applications), si vous recevez
le message d'erreur "Impossible d'ouvrir Octave car cette application provient d'un dveloppeur non
identifi..." : allez dans les Prfrences Systme, cliquez sur l'icne "Scurit et confidentialit", onglet
"Gnral", dverrouillez le cadenas, activez "Autoriser les applications tlcharges de: N'importe o", et
reverrouillez le cadenas. Remarque: si vous trouvez une solution pour n'autoriser explicitement que Octave,
faites-le nous savoir !
6. Au premier lancement de Octave, la question "Font cache not found, so first plotting will be slow. Create
font cache now ?", rpondez par [Yes]
Quelques remarques concernant cette version de Octave

a. Cette distribution ne contient aucun package Octave pr-install :-( Si vous devez installer des packages,
suivez la procdure dcrite dans notre chapitre "Les packages Octave-Forge", en utilisant typiquement les
commandes : pkg list -forge (affichage de la liste des packages disponibles via SourceForge), pkg
install package -forge (installation locale du package spcifi), pkg rebuild -auto (mettre tous
les packages en mode auto-load pour le prochain dmarrage de Octave)
b. Les 3 back-ends Qt, Fltk et Gnuplot sont pr-installs, mais seuls Qt et Fltk fonctionnent correctement.
Notez que l'initialisation du back-end Qt (une fois par session utilisateur macOS) dure quelques dizaines de
secondes lorsque vous dessinez votre premire figure
c. L'usage des caractres accentus dans les scripts Octave est possible !
0.4.2 Anciennes versions de Octave sur Mac

On donne pour mmoire ici les liens vers les descriptions et documentations d'installation d'anciennes versions
Octave : Octave.app 3.4.0 sous Mac OS X 10.7 | Octave 3.6.4 via Fink sous Mac OS X 10.8 | Octave
3.8.0-6beta sous Mac OS X 10.9 | Octave 4.0.0 sous forme de machine virtuelle avec Vagrant sous macOS |
6
0.4.3 Installation d'un diteur de programmation pour macOS

Octave GUI intgre dsormais un trs bon diteur. Si vous souhaitez cependant disposer d'un diteur de
programmation indpendant sous macOS, lisez les indications ci-aprs.
Installation de l'diteur libre Atom

Atom est un diteur de programmation et IDE rcent qui est libre, multiplateforme et trs volutif, labor par la
socit GitHub Inc. Son installation sous macOS s'effectue comme suit :
1. Tlchargement partir du site atom.io , lien Download For Mac

2. Puis ouvrir l'archive atom-mac.zip, et glisser le dossier "Atom" dans le dossier Applications
3. Un peu de configuration afin que cet diteur soit accessible avec la commande edit sous Octave-CLI
(Octave en mode commande dans une fentre terminal) :
dans une fentre terminal, passer la commande : sudo mkdir /usr/local/bin (rpertoire qui ne
semble bizarrement pas prexister sous OS X 10.9)
puis lancer Atom, et faire : Atom > Install Shell Commands (qui va crer un lien symbolique dans le
rpertoire ci-dessus)
dans votre prologue Octave /Users/votre_username/.octaverc , insrez la commande :
EDITOR('atom')
4. Dans Atom, activation de la coloration syntaxique MATLAB/Octave :
sous Atom > Preferences > Packages , saisir Octave dans le champ "Search packages", puis
slectionner le package "Language Matlab - MATLAB/Octave language support for Atom" et cliquer sur
Install
pour que ce ne soit pas le langage Objective C qui soit activ avec les M-files MATLAB/Octave, sous
Atom > Preferences , saisir Objective dans le champ "Filter packages", puis slectionner le package
"Language Objective C" et cliquer sur Disable
Installation de l'diteur gratuit TextWrangler
Si vous tes intress par cet diteur : Acher les explications ...
Documentation CC BY-SA 4.0 / J.-D. BONJOUR ([email protected]) / EPFL-ENAC-IT / Rv. 5-09-2016
7
MATLAB et Octave - 1. Notions de base
1. Notions de base MATLAB et GNU Octave
1.1 Introduction
1.1.1 Qu'est-ce que MATLAB et GNU Octave ?
MATLAB
MATLAB est un logiciel commercial de calcul numrique/scientifique, visualisation et programmation
performant et convivial dvelopp par la socit The MathWorks Inc. ne pas confondre cependant avec les outils
de calcul symbolique ou formel (tels que les logiciels commerciaux Mathematica ou Maple, ou le logiciel libre
Maxima).
Le nom de MATLAB vient de MATrix LABoratory, les lments de donnes de base manipuls par MATLAB tant
des matrices de dimension quelconque (tableaux n-D, pouvant se rduire des matrices 2D, vecteurs et scalaires)
qui ne ncessitent ni dclaration de type ni dimensionnement (typage dynamique). Contrairement aux langages de
programmation classiques (scalaires), les oprateurs et fonctions MATLAB permettent de manipuler directement
ces tableaux (donc la plupart du temps sans programmer de boucles), rendant ainsi MATLAB particulirement
efficace en calcul numrique, analyse et visualisation de donnes en particulier.
Mais MATLAB est aussi un environnement de dveloppement (progiciel) part entire : son langage de haut
niveau, dot notamment de structures de contrles, fonctions d'entre-sortie et de visualisation 2D et 3D, outils de
construction d'interface utilisateur graphique (GUI)... permet l'utilisateur d'laborer ses propres fonctions ainsi
que de vritables programmes (M-files) appels scripts vu le caractre interprt de ce langage.
MATLAB est disponible sur les systmes d'exploitation standards (Windows, GNU/Linux, macOS...). Le champ
d'application de MATLAB peut tre tendu aux systmes non linaires> et aux problmes associs de simulation avec
le produit complmentaire SIMULINK. Les capacits de MATLAB peuvent en outre tre enrichies par des fonctions
plus spcialises regroupes au sein de dizaines de toolboxes (botes outils qui sont des collections de M-files)
couvrant des domaines nombreux et varis tels que :
analyse de donnes, analyse numrique

statistiques
traitement d'image, cartographie
traitement de signaux et du son en particulier
acquisition de donnes et contrle de processus (gestion ports srie/parallle, cartes d'acquisition, rseau TCP
ou UDP), instrumentation
logique floue
finance
etc...
Une interface de programmation applicative (API) rend finalement possible l'interaction entre MATLAB et les
environnements de dveloppement classiques (excution de routines C ou Fortran depuis MATLAB, ou accs aux
fonctions MATLAB depuis des programmes C ou Fortran).
Ces caractristiques (et d'autres encore) font aujourd'hui de MATLAB un standard incontournable en milieu
acadmique, dans la recherche et l'industrie.
GNU Octave, et autres alternatives MATLAB

MATLAB est cependant un logiciel commercial ferm et qui cote cher (frais de licence), mme aux conditions
acadmiques. Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il existe des logiciels libres/open-source analogues voire mme
totalement compatibles avec MATLAB, donc gratuits et multiplateformes :
GNU Octave : logiciel libre offrant la meilleure compatibilit par rapport MATLAB (qualifiable de "clone
MATLAB", surtout depuis la version Octave 2.9/3.x et avec les packages du dpt Octave-Forge). Pour
l'installer sur votre ordinateur personnel (Windows, GNU/Linux, macOS), voyez notre page "Installation et
configuration de GNU Octave et packages Octave-Forge".
1
FreeMat : logiciel libre multi-plateforme plus rcent mais dj assez abouti, implmentant un sous-ensemble
des fonctionnalits de MATLAB, avec un IDE comprenant: editeur/debuguer, historique, workspace tool, path
tool, explorateur de fichiers, graphiques 2D/3D... Pour l'installer, suivez les instructions figurant sous ce lien.
L'environnement Scientific Python, bas sur le langage Python et constitu d'un trs vaste cosystme
d'outils et bibliothques libres, notamment : l'interprteur interactif IPython et ses possibilits de "notebook",
NumPy pour manipuler des tableaux, SciPy implmentant des fonctions de calcul scientifique de haut niveau,
MatPlotLib pour raliser des graphiques 2D au moyen de fonctions similaires celles de MATLAB/Octave,
Mayavi pour la visualisation 3D, l'IDE Spyder, etc... Voyez ce sujet notre support de cours !
Julia, projet rcent et trs prometteur de dveloppement d'un langage dynamique de haut niveau, usage
gnral et pour le calcul scientifique, trs performant et spcifiquement adapt aux architectures parallles et
distribues (clusters...).
Scilab : logiciel libre analogue MATLAB et Octave en terme de possibilits, trs abouti, plus jeune que Octave
mais non compatible avec MATLAB/Octave (syntaxe et fonctions diffrentes, ncessitant donc une rcriture des
scripts).
SageMath : sous une interface base Python, il s'agit d'une combinaison de nombreux logiciels libres (NumPy,
SciPy, MatPlotLib, SymPy, Maxima, GAP, FLINT, R...) destins au calcul numrique et symbolique/formel. La
syntaxe est cependant diffrente de celle de MATLAB/Octave.
Dans des domaines voisins, on peut mentionner les logiciels libres suivants :
statistiques et grapheur spcialis : R (clone de S-Plus), ...

traitement de donnes et visualisation : GDL (clone de IDL), ...
calcul symbolique/formel : Maxima, Yacas, PARI/GP, Giac/Xcas...
autres : voyez notre annuaire des principaux logiciels libre !
1.1.2 Quelques caractristiques fondamentales de MATLAB et GNU Octave

ce stade de la prsentation, nous voulons insister sur quelques caractristiques de base fondamentales de MATLAB
et GNU Octave :
Le langage MATLAB/Octave est interprt, c'est--dire que chaque expression est traduite en code machine
au moment de son excution. Un programme MATLAB/Octave, appel script ou M-file, n'a donc pas besoin
d'tre compil avant d'tre excut. Si l'on recherche cependant des performances suprieures, il est possible
de convertir des fonctions M-files en P-code, voire en code C ou C++ (avec le MATLAB Compiler). Depuis la
version 6.5, MATLAB intgre en outre un JIT-Accelerator (just in time) qui augmente ses performances.
MATLAB et Octave sont "case-sensitive", c'est--dire qu'ils distinguent les majuscules des minuscules (dans
les noms de variables, fonctions...).
Ex : les variables abc et Abc sont 2 variables diffrentes ; la fonction sin (sinus) existe, tandis que la
fonction SIN n'est pas dfinie...
Le typage est entirement dynamique, c'est--dire que l'on n'a pas se soucier de dclarer le type et les
dimensions des variables avant de les utiliser.
La numrotation des indices des lments de tableaux dbute 1 (et non pas 0 comme dans la plupart
des langages actuels : Python, C/C++, Java...)
1.2 GNU Octave versus MATLAB

GNU Octave, associ aux packages Octave-Forge, se prsente donc comme le logiciel libre/open-source le plus
compatible avec MATLAB. Outre l'apprentissage de MATLAB/Octave, l'un des objectifs de ce support de cours est de
vous montrer les similitudes entre Octave-Forge et MATLAB. Il subsiste cependant quelques diffrences que nous
numrons sommairement ci-dessous. Celles-ci s'attnuent avec le temps, tant donn qu'Octave volue dans le
sens d'une toujours plus grande compatibilit avec MATLAB, que ce soit au niveau du noyau de base ou des
"packages" Octave-Forge (voir chapitre "Les packages Octave-Forge") implmentant les fonctionnalits des
"toolboxes" MATLAB les plus courantes.
Caractristiques propres MATLAB :
logiciel commercial (payant) dvelopp par une socit (The MathWorks Inc.) et dont le code est ferm
de nombreuses toolboxes commerciales (payantes) largissent les fonctionnalits de MATLAB dans des
domaines trs divers
2
possibilit d'diter les graphiques par double-clic (diteur de proprits)

fonctions permettant de concevoir des interfaces-utilisateur graphiques (GUI)
Caractristiques propres Octave-Forge :
logiciel libre et open-source (gratuit, sous licence GPL v3) dvelopp de faon communautaire
logiciel packag (*.deb, *.rpm...) pour la plupart des distributions GNU/Linux, et disponible sous forme de
portages binaires (ou sinon compilable) sur les autres systmes d'exploitation courants (Windows, macOS)
extensions implmentes sous forme de packages galement libres (voir chapitre "Les packages Octave-
Forge")
le caractre modulaire de l'architecture et des outils Unix/Linux se retrouve dans Octave, et Octave interagit
facilement avec le monde extrieur ; Octave s'appuie donc sur les composants Unix/GNU Linux, plutt que
d'intgrer un maximum de fonctionnalits sous forme d'un environnement monolithique (comme MATLAB)
fonctionnalits graphiques s'appuyant sur diffrents "backends" (Qt/OpenGL, FLTK/OpenGL, Gnuplot,
Octaviz... voir chapitre "Graphiques, images, animations") dont il dcoule quelques diffrences par rapport
MATLAB
fonctionnalits pousses d'historique (rappel de commandes...)
Jusqu' rcemment, les usagers de MATLAB ddaignaient GNU Octave en raison de l'absence d'interface utilisateur
graphique (GUI). Ce reproche n'est plus valable depuis la version 3.8 qui implmente, avec Octave GUI, un IDE
complet (file browser, workspace, history, diteur/debugger...).
3
1.3 Dmarrer et quitter MATLAB ou Octave, prologues et pilogues,

interface graphique
1.3.1 Dmarrer et quitter MATLAB ou Octave

Lancement de MATLAB ou Octave sous Windows :
Vous trouvez bien entendu les raccourcis de lancement MATLAB et Octave dans le menu Dmarrer > Tous les
programmes ...
Dans les salles d'enseignement EPFL-ENAC-SSIE sous Windows, les raccourcis se trouvent sous :
MATLAB : Dmarrer > Tous les programmes > Math & Stat > Matlab x.x > MATLAB (interface graphique)
Octave : Dmarrer > Tous les programmes > Math & Stat > Octave x.x MXE > Octave GUI (interface
graphique), respectivement Octave Command Line (fentre terminal)
Dans les salles d'enseignement EPFL-ENAC-SGC sous Windows, ils se trouvent sous :
MATLAB et Octave : Dmarrer > Tous les programmes > Programmes GC > ...
Lancement de MATLAB ou Octave sous Linux :

Sous Ubuntu avec Unity, vous disposez des lanceurs MATLAB et GNU Octave dans le "Dash" (en
frappant la touche super ou touche windows ). Ils dmarrent ces logiciels en mode interface graphique.
Vous pouvez ensuite ancrer ces lanceurs dans votre propre barre de lanceurs.
Lancement depuis une fentre terminal (shell) :
MATLAB : la commande matlab dmarre MATLAB en mode interface graphique.

Pour lancer MATLAB en mode commande dans la mme fentre terminal (p.ex. utile si vous utilisez
MATLAB distance sur un serveur Linux), faites: matlab -nodesktop -nosplash
Octave : depuis la version 4.0, la commande octave (sans paramtre) lance Octave en mode
interface graphique (Octave GUI).
Pour dmarrer Octave en mode commande dans une fentre terminal (Octave CLI) tout en bnficiant
des fonctionnalits lies la librairie Qt (graphiques, fentres de dialogue...) il faut dsormais frapper
octave --no-gui . Une autre alternative plus lgre consiste utiliser l'option --no-gui-libs
qui n'offre pas les fonctionnalits bases sur Qt mais permet d'effectuer des graphiques bass FLTK.
Si l'excutable matlab ou octave n'est pas trouv, compltez le PATH de recherche de votre shell par
le chemin complet du rpertoire o est install MATLAB/Octave, ou dfinissez un alias de lancement intgrant
le chemin du rpertoire d'installation.
Sortie de MATLAB ou Octave :

Dans la fentre de console MATLAB ou Octave, vous pouvez utiliser choix, dans la fentre "Command
Window", les commandes exit ou quit
Sous MATLAB, vous pouvez encore utiliser le raccourcis ctrl-Q
Sous Octave, vous pouvez encore utiliser le raccourci ctrl-D , ou sous Octave GUI faire File > Exit
1.3.2 Rpertoire de travail de base, prologues et pilogues
Rpertoire de travail de base

Le "rpertoire de travail de base" est celui dans lequel MATLAB ou Octave vous place au dbut d'une session. Il
s'agit par dfaut du "rpertoire utilisateur de base" (appel home), donc /home/votre_username sous Linux,
/Users/votre_username sous macOS, Z:\ sous Windows dans les salles ENAC-SSIE...
Si vous dsirez changer automatiquement le rpertoire de travail MATLAB/Octave au dmarrage :
concernant MATLAB, cela dpend du systme d'exploitation :

sous Windows, cela se dfinit sous Preferences > MATLAB > General > Initial working folder ; une autre
alternative consiste dfinir le rpertoire de travail via la proprit "Dmarrer dans:" du raccourci de
lancement MATLAB
sous Linux (o le rglage de prfrence ci-dessus n'existe pas), la mthode usuelle consiste dfinir le
rpertoire de travail dans son prologue /home/username/startup.m par une commande cd
chemin_du_repertoire_de_travail ; notez cependant que lorsqu'on dmarre MATLAB en mode
4
commande depuis une fentre terminal, le rpertoire de travail sera celui du shell de la fentre terminal
concernant Octave GUI (quel que soit le systme d'exploitation), cela se dfinit sous Edit > Preferences >
General > Octave Startup
Prologues
Le mcanisme des "prologues" permet l'utilisateur de faire excuter automatiquement par MATLAB/Octave un
certain nombre de commandes en dbut de session. Il est implment sous la forme de scripts (M-files). Le
prologue est trs utile lorsque l'on souhaite configurer certaines options, par exemple :
sous MATLAB ou Octave :

affichage d'un texte de bienvenue (commande disp('texte') )
ajout, dans le path de recherche MATLAB/Octave, des chemins de rpertoires dans lesquels l'utilisateur
aurait dfini ses propres scripts ou fonctions (voir la commande addpath('path1:path2:path3...')
au chapitre "Environnement MATLAB/Octave")
sous Octave spcifiquement :

changement du prompt (invite de commande) (voir la commande PS1 au chapitre "Fentre de
commandes MATLAB/Octave")
changement de backend graphique (voir la commande graphics_toolkit au chapitre
"Graphiques/Concepts de base")
choix de l'diteur pour Octave-CLI (voir la commande EDITOR au chapitre "diteur et debugger")
Lorsque MATLAB dmarre, il passe successivement par les chelons de prologues suivants :
le script de dmarrage systme matlabrc.m (voir helpwin matlabrc )

puis le premier script nomm startup.m qu'il trouve en parcourant le "rpertoire utilisateur de base" et les
diffrents rpertoires dfinis dans le path MATLAB (voir chapitre "Environnement MATLAB/Octave").
Lorsque Octave dmarre, il passe successivement par les chelons de prologues suivants :
le prologue OCTAVE_HOME/share/octave/site/m/startup/octaverc , puis le prologue

OCTAVE_HOME/share/octave/version/m/startup/octaverc (qui est un lien symbolique vers le fichier
/etc/octave.conf )
puis l'ventuel script nomm .octaverc se trouvant dans le "rpertoire utilisateur de base"
et enfin, si l'on dmarre Octave en mode commande depuis une fentre terminal, l'ventuel .octaverc se
trouvant dans le rpertoire courant.
pour (r)excuter ces scripts manuellement en cours de session, vous pouvez faire
source('chemin/.octaverc')
pilogues
S'agissant des pilogues MATLAB et Octave, il s'agit du mcanisme automatiquement invoqu lorsque l'on termine
une session :
MATLAB excute le premier script nomm finish.m qu'il trouve en parcourant le "rpertoire utilisateur de
base" puis les diffrents rpertoires dfinis dans le path MATLAB
Octave s'appuie sur la fonction atexit
1.3.3 Interface graphique et IDE de MATLAB

MATLAB intgre depuis longtemps un IDE (Integrated Development Environment), c'est--dire une interface
graphique (GUI) se composant, en plus de la console de base et des fentres de graphiques, de diverses
sous-fentres, d'un bandeau de menus et d'une barre d'outils (voir illustration ci-dessous).
5
Interface graphique et IDE de MATLAB R2014 (ici sous Windows)
Les diffrents rglages MATLAB s'effectuent au moyen du bouton Preferences
Cette interface graphique offre les sous-fentres suivantes :
Command Window : console MATLAB, c'est--dire fentre d'entre/sortie standard

Current Folder : un double-clic sur un dossier change de rpertoire courant, et sur un fichier cela l'ouvre
dans l'diteur. Voyez aussi le menu contextuel droite-clic qui permet de excuter/renommer/dtruire un fichier,
respectivement renommer/dtruire pour un dossier... Dans la ligne d'en-tte, droite-clic permet d'activer
l'affichage des attributs taille/type/date de modification.
Workspace : outre l'affichage des variables du workspace (comme le ferait whos ), il est possible d'diter
celles-ci par double-clic . En outre le menu contextuel droite-clic permet de les renommer, supprimer et
grapher
Command History : affiche les dernires commandes passes. Le double-clic sur une commande permet de
la r-excuter. Pour r-excuter plusieurs commandes, les slectionner ( maj-clic pour slection continue,
ctrl-clic pour slection discontinue), puis faire droite-clic Evaluate Selection . De plus les commandes
slectionnes peuvent copies dans le presse-papier avec droite-clic Copy ou tre injectes dans un nouveau
script avec droite-clic Create Script
Editor : voir le chapitre "diteur et debugger"
Help : voir le chapitre "Outils d'aide..."
Menu bandeau : compos de 4 onglets HOME (commandes de base), PLOTS (fonction graphiques), APPS,
SHORTCUTS (raccourcis), EDITOR (dition et debugging), PUBLISH, VIEW
Barre d'outils : permet essentiellement de changer de rpertoire courant et lancer de recherches par nom de
fichier/rpertoire
1.3.4 Interface graphique et IDE de GNU Octave

GNU Octave n'a longtemps t utilisable (en usage interactif ou lancement de scripts) que depuis une fentre de
terminal. Ds 2014 une interface graphique officielle trs attendue, nomme Octave GUI (Octave Graphical User
Interface), voit le jour sous Octave 3.8. Elle se compose, en plus de la console de base et des fentres de
graphiques, de diverses sous-fentres, d'une barre de menus et d'une barre d'outils (voir illustration ci-dessous).
6
Interface graphique et IDE de GNU Octave 4.0 (ici sous Windows)
Les diffrents rglages de Octave GUI s'effectuent via le menu Edit > Preferences
Cette interface graphique offre les sous-fentres suivantes :
Command Window : console Octave, c'est--dire fentre d'entre/sortie standard

File Browser :
Le champ suprieur indique quel est le rpertoire courant. Par un menu droulant, affichant l'historique des
rpertoires prcdents, il permet aussi de changer de rpertoire. L'icne/menu droite permet de crer
des dossiers ou fichiers, de rechercher des dossiers et fichiers par leur nom, et mme de rechercher des
fichiers selon leur contenu (comme Edit > Find Files ).
Dans la liste en-dessous, un double-clic sur un dossier change de rpertoire courant, et sur un fichier cela
l'ouvre dans l'diteur. Voyez aussi le menu contextuel droite-clic qui permet de excuter/renommer
/dtruire un fichier, respectivement chercher/renommer/dtruire pour un dossier... Dans la ligne d'en-tte,
droite-clic permet d'activer l'affichage des attributs taille/type/date de modification.
Workspace : outre l'affichage des variables du workspace (comme le ferait whos ), les possibilits se limitent
pour l'instant (Octave 4.0) celles offertes par le menu contextuel droite-clic : renommer une variable,
l'afficher ( disp ) ou la grapher ( plot ou stem ). Un filtre permet de restreindre l'affichage des variables
dont le nom contient une chane.
Command History : affiche les dernires commandes passes (comme le ferait history ). Le double-clic
sur une commande permet de la r-excuter. Pour r-excuter plusieurs commandes, les slectionner ( maj-clic
pour slection continue, ctrl-clic pour slection discontinue), puis faire droite-clic Evaluate . De plus les
commandes slectionnes peuvent copies dans le presse-papier avec droite-clic Copy ou tre injectes dans
un nouveau script avec droite-clic Create script . Un filtre permet aussi de restreindre l'affichage des
commandes contenant une chane.
Editor : voir le chapitre "diteur et debugger"
Documentation : voir le chapitre "Outils d'aide..."
Barre de menus : nous attirons notamment votre attention sur :
- File > Recent Editor Files : diter un fichier rcemment ouvert
- Edit > Preferences : adapter les rglages de Octave GUI
- Window > Reset Default Window Layout : rtablir la disposition par dfaut des sous-fentres
Barre d'outils : outre les icnes habituelles (nouveau fichier, ouvrir, copier, coller...) on retrouve le
champ/menu d'affichage/slectionnement du rpertoire courant
Pour mmoire, d'autres tentatives de dveloppement d'interfaces graphiques Octave (voire mme d'IDE's
complets) ont exist par le pass et sont encore parfois utilises (notamment QtOctave), gnralement sous Linux et
parfois sous Windows : Acher les dtails ...
7
1.4 Outils d'aide et d'information, rfrences internet utiles
1.4.1 Aide en ligne

help fonction
Affiche, dans la fentre de commande MATLAB/Octave, la syntaxe et la description de la fonction
MATLAB/Octave spcifie. Le mode de dfilement, continu (c'est le dfaut dans MATLAB) ou "pagin" (dfaut
dans Octave), peut tre modifi avec la commande more on|off (voir plus bas)
Passe sans paramtres, la commande help liste les rubriques d'aide principales (correspondant la
structure de rpertoires dfinie par le path )
helpwin fonction , ou doc sujet , ou menu Help ou icne ? du bandeau MATLAB

Mme effet que la commande help , sauf que le rsultat est affich dans la fentre d'aide spcifique
MATLAB "Help" (voir illustration ci-dessous)
Fentre d'aide MATLAB R2014 (ici sous Windows)
doc sujet
Sous Octave, cette commande recherche et affiche l'information relative au sujet dsir partir du manuel
Octave. Avec Octave GUI, le rsultat est affich dans la fentre de l'onglet "Documentation" qui offre un
mcanisme de navigation par hyper-liens.
Fentre de documentation GNU Octave 4.0 (ici sous Windows)
lookfor {-all} mot-cl

Recherche par mot-cl dans l'aide MATLAB/Octave. Cette commande retourne la liste de toutes les fonctions
dont le mot-cl spcifi figure dans la premire ligne (H1-line) de l'aide.
Avec l'option -all , la recherche du mot-cl spcifi s'effectue dans l'entier des textes d'aide et pas
seulement dans leurs 1res lignes (H1-lines); prend donc passablement plus de temps et retourne davantage
de rfrences (pas forcment en relation avec ce que l'on cherche...)
8
Ex : help inverse retourne dans MATLAB l'erreur comme quoi aucune fonction "inverse" n'existe ; par
contre lookfor inverse prsente la liste de toutes les fonctions MATLAB/Octave en relation avec le
thme de l'inversion (notamment la fonction inv d'inversion de matrices)
Accs au Manuel Octave complet (HTML)

Avec Help > Documentation > Online , ou via ce lien
Dans les salles ENAC-SSIE sous Windows avec Dmarrer > Tous les programmes > Math & Stat > Octave x.x >
Documentation , puis sous-menus HTML ou PDF
Voyez en particulier, vers la fin de la table des matires, le "Function Index" qui est un index hyper-texte de
toutes les fonctions Octave
Voyez aussi ce Octave Quick Reference Card (aide-mmoire en 3 pages, PDF) ainsi que cette FAQ
1.4.2 Exemples et dmos

demo { type { nom } }
Liste dans la fentre Help Browser les exemples/dmos lis au type et nom de produit spcifi
Ex : demo matlab : liste les dmos de base MATLAB ; demo toolbox statistics : liste les dmos
associes la toolbox statistics
demo('fonction', {N} )
Excute les dmos interactives (ou la Nme dmo) lie(s) la fonction spcifie
Ex : demo('plot') : affiche des dmos relatives la fonction plot
rundemos(package)
Excute les dmos dfinies dans le rpertoire du package spcifi (les packages sont sous
OCTAVE_HOME/share/octave/packages/package )
Ex : rundemos('signal-version') : lance les dmos du package "signal" (traitement de signaux)

dans la version spcifie (faites pkg list pour connatre le version de package installe)
1.4.3 Ressources Internet utiles relatives MATLAB et Octave

Sites Web
MATLAB
- site de la socit The MathWorks Inc (ditrice de MATLAB) : http://www.mathworks.com
- article sur MATLAB dans Wikipedia : franais, anglais
- site MATLAB Central, avec File Exchange (diffusion de scripts/fonctions, fonctionnant gnralement aussi sous
Octave), Newsgroup (forums de discussion), Answers (questions/rponses) : http://fr.mathworks.com
/matlabcentral/
- Wiki Book "Matlab Programming" : http://en.wikibooks.org/wiki/MATLAB_Programming
GNU Octave
- site principal consacr GNU Octave : http://www.octave.org (http://www.gnu.org/software/octave/)
- dpt des paquets "Octave-Forge" sur SourceForge.net : http://octave.sourceforge.net
- article sur GNU Octave dans Wikipedia : franais, anglais
- espace de partage de fonctions/scripts Octave : http://agora.octave.org/ (depuis t 2012)
- Wiki Book Octave : http://fr.wikibooks.org/wiki/Programmation_Octave (FR),
http://en.wikibooks.org/wiki/Octave_Programming_Tutorial (EN)
Packages Octave-Forge (analogues aux toolboxes MATLAB)

- liste des packages disponibles : pkg list -forge
- liste, description et tlchargement de packages : http://octave.sourceforge.net/packages.php
- index des fonctions (Octave core et packages Octave-Forge) : http://octave.sourceforge.net
/function_list.html
Gnuplot
- site principal Gnuplot (back-end graphique traditionnel sous Octave) : http://gnuplot.sourceforge.net
Forums de discussion, mailing-lists, wikis, blogs
9
MATLAB
- forum MathWorks : http://www.mathworks.ch/matlabcentral/answers/
- forum Usenet/News consacr MATLAB : https://groups.google.com/forum/#!forum/comp.soft-
sys.matlab
Octave
- wiki Octave : http://wiki.octave.org
- forum utilisateurs et dveloppeurs, avec mailing lists associes : http://octave.1599824.n4.nabble.com/
(avec sections: General, Maintainers, Dev)
- soumission de bugs en relation avec Octave core (depuis mars 2010) : http://bugs.octave.org
(http://savannah.gnu.org/bugs/?group=octave)
- en relation avec packages Octave-Forge :
- soumission de bugs : http://sourceforge.net/p/octave/bugs/
- demande de fonctionnalits : http://sourceforge.net/p/octave/feature-requests/
- blogs en relation avec le dveloppement de Octave :
- planet.octave : http://planet.octave.org/
- [email protected] : http://blog.gmane.org/gmane.comp.gnu.octave.maintainers/
La commande info affiche sous Octave diffrentes sources de contact utiles : mailing list, wiki, packages, bugs
report...
10
1.5 Types de nombres (rels/complexes, entiers), variables,

expressions, fonctions
1.5.1 Types rels, double et simple prcision

De faon interne (c'est--dire en mmoire=>workspace, et sur disque=>MAT-files), MATLAB/Octave stocke par
dfaut tous les nombres en virgule flottante "double prcision" (au format IEEE qui occupe 8 octets par nombre,
donc 64 bits). Les nombres ont donc une prcision finie de 16 chiffres dcimaux significatifs, et une tendue
allant de 10-308 10+308. Cela permet donc de manipuler, en particulier, des coordonnes gographiques.
Les nombres rels seront saisis par l'utilisateur selon les conventions de notation dcimale standard (si
ncessaire en notation scientifique avec affichage de la puissance de 10)
Ex de nombres rels valides : 3 , -99 , 0.000145 , -1.6341e20 , 4.521e-5
Il est cependant possible de dfinir des rels en virgule flottante "simple prcision", donc stocks sur des variables
occupant 2 fois moins d'espace en mmoire (4 octets c--d. 32 bits), donc de prcision deux fois moindre (7 chiffres
dcimaux significatifs, et une tendue allant de 10-38 10+38). On utilise pour cela la fonction de conversion
single( nombre | variable ) , ou en ajoutant le paramtre 'single' certaines fonctions telles que
ones , zeros , eye ... De faon inverse, la fonction de conversion double(variable) retourne, sur la base
d'une variable simple prcision, un rsultat double prcision. ATTENTION cependant : lorsque l'on utilise des
oprateurs ou fonctions mlangeant des oprandes/paramtres de types simple et double prcision, le rsultat
retourn sera toujours de type simple prcision. Vous pouvez vrifier cela en testant vos variables avec la commande
whos .
Ex l'expression 3 * ones(2,2) retourne une matrice double prcision

mais les expressions single(3) * ones(2,2) ou 3 * ones(2,2,'single') ou single(3 *
ones(2,2)) retournent toutes une matrice simple prcision
Si vous lisez des donnes numriques relles partir d'un fichier texte et dsirez les stocker en simple
prcision, utilisez la fonction textscan avec le format %f32 (32 bits, soit 4 octets). Le format %f64 est
synonyme de %f et gnre des variables de double prcision (64 bits, soit 8 octets).
1.5.2 Types entiers, 64/32/16/8 bits

On vient de voir que MATLAB/Octave manipule par dfaut les nombres sous forme relle en virgule flottante
(double prcision ou, sur demande, simple prcision). Ainsi l'expression nombre = 123 stocke de faon interne le
nombre spcifi sous forme de variable relle double prcision, bien que l'on ait saisi un nombre entier.
Il est cependant possible de manipuler des variables de types entiers, respectivement :

8 bits : nombre stock sur 1 octet ; si sign, tendue de -128 (-2^7) 127
16 bits : nombre stock sur 2 octets ; si sign, tendue de -32'768 (-2^15) 32'767
32 bits : nombre stock sur 4 octets ; si sign, tendue de -2'147'483'648 (-2^31) 2'147'483'647 (9
chiffres)
64 bits : nombre stock sur 8 octets ; si sign, tendue de -9'223'372'036'854'775'808 (-2^63)
9'223'372'036'854'775'807 (18 chiffres)
Les oprations arithmtiques sur des entiers sont plus rapides que les oprations analogues relles.
On dispose, pour cela, des possibilits suivantes :
les fonctions de conversion int8 , int16 , int32 et int64 gnrent des variables entires signes
stockes respectivement sur 8 bits, 16 bits, 32 bits ou 64 bits ; les valeurs relles (double ou simple prcision)
sont arrondies au nombre le plus proche (quivalent de round )
les fonctions de conversion uint8 , uint16 , uint32 et uint64 gnrent des variables entires non
signes (unsigned) stockes respectivement sur 8 bits, 16 bits, 32 bits ou 64 bits
en ajoutant l'un des paramtres 'int8' , 'uint8' , 'int16' , 'uint16' , 'int32' , 'uint32' ,
'int64' ou 'uint64' certaines fonctions telles que ones , zeros , eye ...
les valeurs relles (double ou simple prcision) sont arrondies au nombre le plus proche (quivalent de
round )
IMPORTANT : Lorsque l'on utilise des oprateurs ou fonctions mlangeant des oprandes/paramtres de types
11
entier et rels (double ou simple prcision), le rsultat retourn sera toujours de type entier ! Si l'on ne souhaite
pas a, il faut convertir au pralable l'oprande entier en rel double prcision (avec double(entier) ) ou simple
prcision (avec single(entier) ) !
Sous MATLAB, certaines oprations mixant des donnes de type rel avec des donnes de type entier 64 bits ne
sont pas autorises. Ainsi l'expression 13.3 * int64(12) gnre une erreur.
Ex :
int8(-200) retourne -128 (valeure minimale signe pour int8), int8(-4.7) retourne -5,
int8(75.6) retourne 76, int8(135) retourne 128 (valeure maximale signe pour int8)
uint8(-7) retourne 0 (valeure minimale non signe pour int8), uint8(135.2) retourne 135,
uint8(270) retourne 255 (valeure maximale non signe pour int8)
si a=uint8(240) , a/320 retourne 0, alors que single(a)/320 retourne 0.75000
la srie indices1=int8(1:100) occupe 8x moins de place en mmoire (100 octets) que la srie
indices2=1:100 (800 octets)
4.6 * ones(2,2,'int16') retourne une matrice de dimension 2x2 remplie de chiffres 5 stocks chacun
sur 2 octets (entiers 16 bits)
Si vous lisez des donnes numriques entires partir d'un fichier texte et dsirez les stocker sur des entiers et
non pas sur des rels double prcision, utilisez la fonction textscan avec l'un des formats suivants :
entiers signs : %d8 (correspondant int8 ), %d16 (correspondant int16 ), %d32 ou %d

(correspondant int32 ), %d64 (correspondant int64 )
entiers non signs (positifs) : %u8 (correspondant uint8 ), %u16 (correspondant uint16 ), %u32
ou %u (correspondant uint32 ), %u64 (correspondant uint64 )
1.5.3 Nombres complexes

MATLAB/Octave est aussi capable de manipuler des nombres complexes (stocks de faon interne sous forme
de rels double precision, mais sur 2x 8 octets, respectivement pour la partie relle et la partie imaginaire)
Ex de nombres complexes valides (avec partie relle et imaginaire) : 4e-13 - 5.6i , -45+5*j
Le tableau ci-dessous prsente quelques fonctions MATLAB/Octave relatives aux nombres complexes.
Fonction Description
real(nb_complexe) Retourne la partie relle du nb_complexe spcifi,

imag(nb_complexe) respectivement sa partie imaginaire
Ex : real(3+4i) retourne 3, et imag(3+4i) retourne 4
conj(nb_complexe) Retourne le conjugu du nb_complexe spcifi
Ex : conj(3+4i) retourne 3-4i
abs(nb_complexe) Retourne le module du nb_complexe spcifi
Ex : abs(3+4i) retourne 5
arg(nb_complexe) Retourne l'argument du nb_complexe spcifi
Ex : arg(3+4i) retourne 0.92730
isreal(var) , Permet de tester si l'argument (sclaire, tableau) contient des nombres

iscomplex(var) rels ou complexes
1.5.4 Conversion de nombres de la base 10 dans d'autres bases

Notez que les nombres, dans d'autres bases que la base 10, sont ici considrs comme des chanes (str_binaire,
str_hexa, str_baseB) !
dcimal en binaire, et vice-versa : str_binaire= dec2bin(nb_base10) ,

nb_base10= bin2dec(str_binaire)
dcimal en binaire, et vice-versa : str_hexa= dec2hex(nb_base10) , nb_base10= hex2dec(str_hexa)
12
dcimal dans base B, et vice-versa : str_baseB= dec2base(nb_base10, B) ,

nb_base10= base2dec(str_baseB, B)
1.5.5 Gnralits sur les variables et expressions

Les variables cres au cours d'une session (interactivement depuis la fentre de commande MATLAB/Octave ou
par des M-files) rsident en mmoire dans ce que l'on appelle le "workspace" (espace de travail, voir chapitre
"Workspace MATLAB/Octave"). Comme dj dit, le langage MATLAB ne requiert aucune dclaration pralable
de type de variable et de dimension de tableau/vecteur (typage dynamique). Lorsque MATLAB/Octave rencontre un
nouveau nom de variable, il cre automatiquement la variable correspondante et y associe l'espace mmoire
ncessaire dans le workspace. Si la variable existe dj, MATLAB/Octave change son contenu et, si ncessaire, lui
alloue un nouvel espace mmoire en cas de redimensionnement de tableau. Les variables sont dfinies l'aide
d'expressions.
Un nom de variable valide consiste en une lettre suivie de lettres, chiffres ou caractres soulign "_". Les lettres
doivent tre dans l'intervalle a-z et A-Z, donc les caractres accentus ne sont pas autoriss. MATLAB (mais pas
Octave) n'autorise cependant pas les noms de variable dpassant 63 caractres (voir la fonction
namelengthmax ).
Ex : noms de variables valides : x_min , COEFF55a , tres_long_nom_de_variable
Ex : noms non valides : 86ab (commence par un chiffre), coeff-555 (est considr comme une
expression), temp_mesure (contient un caractre accentu)
Les noms de variable sont donc case-sensitive (distinction des majuscules et minuscules).
Ex : MAT_A dsigne une matrice diffrente de mat_A
Pour se rfrer un ensemble de variables (principalement avec commandes who , clear , save ...), on peut
utiliser les caractres de substitution * (remplace 0, 1 ou plusieurs caractres quelconques) et ? (remplace 1
caractre quelconque).
Ex : si l'on a dfini les variables x=14 ; ax=56 ; abx=542 ; , alors :
who *x liste toutes les variables x , ax et abx
clear ?x n'efface que la variables ax
Une "expression" MATLAB/Octave est une construction valide faisant usage de nombres, de variables,
d'oprateurs et de fonctions.
Ex : pi*r^2 et sqrt((b^2)-(4*a*c)) sont des expressions
Nous dcrivons ci-dessous les comandes de base relatives la gestion des variables. Pour davantage de dtails sur la
gestion du workspace et les commandes y relatives, voir le chapitre "Workspace MATLAB/Octave".
variable = expression
Affecte variable le rsultat de l' expression, et affiche celui-ci
Ex : r = 4 , surface=pi*r^2
variable = expression ;
Affecte variable le rsultat de l'expression, mais effectue cela "silencieusement" (effet du caractre ;
terminant l'instruction) c'est--dire sans affichage du rsultat l'cran
expression
Si l'on n'affecte pas une expression une variable, le rsultat de l'valuation de l'expression est affect la
variable de nom prdfini ans ("answer")
Ex : pi*4^2 retourne la valeur 50.2655... sur la variable ans
a) [var1, var2, ... varn] = deal(v1, v2, ... vn)

b) [var1, var2, ... varn] = deal(v)
La fonction deal permet d'affecter plusieurs variables en une seule instruction. Il faut que l'on ait
exactement le mme nombre d'lments gauche et droite de l'expression (forme a)), ou que l'on ait un
seul lment droite (forme b)), sinon deal retourne une erreur.
Ex : [a, b, c] = deal(11, 12, 13) est identique a=11, b=12, c=13
[a, b, c] = deal(10) est identique a=b=c=10
[coord(1,:), coord(2,:)] = deal([100,200], [110,210]) donne coord=[100, 200 ;
110, 210]
13
variable
Affiche le contenu de la variable spcifie
who {variable(s)}
Liste le nom de toutes les variables couramment dfinies dans le workspace (ou de la (des) variable(s)
spcifie(s) )
whos {variable(s)}
Affiche une liste plus dtaille que who de toutes les variables couramment dfinies dans le workspace (ou
de la (des) variable(s) spcifie(s) ) : nom de la variable, dimension, espace mmoire, classe.
variable = who{s} ...

La sortie des commandes who et whos peut elle-mme tre affecte une variable de type tableau
cellulaire (utile en programmation !)
clear {variable(s)}
Efface du workspace toutes les variables (ou la(les) variable(s) spcifie(s), spares par des espaces et non
pas des virgules !)
Ex : clear mat* dtruit toutes les variables dont le nom commence par "mat"
Layout > Show > Workspace

Window > Show Workspace
Affichage de la fentre "Workspace" MATLAB ou Octave GUI (illustrations ci-dessous) qui prsente, la faon
de la commande whos , toutes les variables courantes du workspace et qu'il est possible de manipuler avec
le menu contextuel droite-clic (renommer, dtruire... voire mme diter sous MATLAB par double-clic )
Workspace browser de MATLAB (ici sous Workspace browser de Octave GUI (ici sous
Windows) Windows)
1.5.6 Gnralits sur les chanes de caractres

Il est bien entendu possible de manipuler du texte (des "chanes" de caractres) dans MATLAB/Octave. Lorsque l'on
utilise une chane, celle-ci doit tre dlimite par deux apostrophes, voire des guillemets sous Octave.
string = 'chane de caractres'

string = "chane de caractres"
Stocke la chane de caractres sur la variable string qui sera un vecteur-ligne de type char.
Si la chane contient des apostrophes, il faut les ddoubler (sinon ils seraient interprts comme signe de fin
de chane... et la suite de la chane provoquerait une erreur)
Ex : section = 'Sciences et ingnierie de l''environnement'
string(i:j)
Retourne la partie de la chane string comprise entre le i-me et le j-me caractre
Ex : suite l'exemple ci-dessus, section(13:22) retourne la chane "ingnierie"
Pour davantage de dtails dans l'utilisation des chanes, voir plus loin le chapitre ddi aux "Chanes de
caractres" ainsi que l'introduction aux "Tableaux cellulaires".
14
1.5.7 Gnralits sur les fonctions

Comme en ce qui concerne les noms de variables, les noms de fonctions sont "case-sensitive" (distinction des
majuscules et minuscules). Les noms de toutes les fonctions prdfinies MATLAB/Octave sont en minuscules.
Ex : sin() est la fonction sinus, tandis que SIN() n'est pas dfinie !
Les fonctions MATLAB/Octave sont implmentes soit au niveau du noyau MATLAB/Octave (fonctions "built-ins"), soit
par des "toolboxes" MATLAB ou des "packages" Octave, ou encore par vos propres M-files et packages.
Ex : which sin indique que sin est une fonction built-in, alors que which axis montre dans quel
M-file est implmente la fonction axis .
Attention : les noms de fonction ne sont pas rservs et il est donc possible de les craser !
Ex : si l'on dfinissait sin(1)=444 , l'affectation val=sin(1) retournerait alors 444 ! Pour restaurer la
fonction originale, il faudra dans ce cas passer la commande clear sin , et la fonction sin(1) retournera alors
nouveau le sinus de 1 radian (qui est 0.8415).
Pour une prsentation dtaille des principales fonctions MATLAB/Octave, voir les chapitres ddis plus loin
("Fonctions de base", "Fonctions matricielles").
L'utilisateur a donc la possibilit de crer ses propres fonctions au moyen de M-files (voir chapitre "Fonctions").
1.6 Fentre de commandes MATLAB/Octave
1.6.1 Gnralits
La fentre "Command Window" apparat donc automatiquement ds que MATLAB ou Octave est dmarr (voir
illustrations plus haut). Nous prsentons ci-dessous quelques commandes permettant d'agir sur cette fentre.
more on|off
Activation ou dsactivation du mode de dfilement "pagin" (contrl) dans la fentre "Command Window".
Par dfaut le dfilement n'est pas pagin dans MATLAB ( off ). Sous Octave, cela dpend des versions.
Dans Octave, cette commande positionne la valeur retourne par la fonction built-in
page_screen_output (respectivement 0 pour off et 1 pour on ).
En mode pagin, on agit sur le dfilement avec les touches suivantes :

MATLAB: enter pour avancer d'une ligne, espace pour avancer d'une page, q pour sortir (interrompre
l'affichage)
Octave: mmes touche que pour MATLAB, avec en outre: curseur-bas et curseur-haut pour
avancer/reculer d'une ligne ; PageDown ou f , resp. PageUp ou b pour avancer/reculer d'une page ;
1 G pour revenir au dbut ; nombre G pour aller la nombre-ime ligne ; G pour aller la fin ;
/chane pour rechercher chane ; n ou N pour recherche respectivement l'occurrence suivante ou
prcdente de cette chane ; h pour afficher l'aide du pagineur
PS1('specification')
Changement du prompt primaire de Octave ("invite" dans la fentre de commande Octave)
La specification est une chane pouvant notamment comporter les squences spciales suivantes :
\w : chemin complet (path) du rpertoire courant
\# : numro de commande (numro incrmental)
\u : nom de l'utilisateur courant
\H : nom de la machine courante
Ex : la commande PS1('\w \#> ') modifie le prompt de faon qu'il affiche le rpertoire courant suivi
d'un espace puis du numro de commande suivi de ">" et d'un espace
clc ou home
Clear Commands > Command Window
Edit > Clear Command Window
clc efface le contenu de la fentre de commande (clear command window), et positionne le curseur en
haut gauche
home positionne le curseur en haut gauche, sans effacer la fentre de commande sous MATLAB
15
format loose|compact
Activation ou suppression de l'affichage de lignes vides supplmentaires dans la fentre de commande (pour
une mise en plage plus ou moins are). MATLAB et Octave sont par dfaut en mode loose , donc affichage
de lignes vides activ
1.6.2 Caractres spciaux dans les commandes MATLAB et Octave

La commande helpwin punct dcrit l'ensemble des caractres spciaux MATLAB. Parmi ceux-ci, les caractres
ci-dessous sont particulirement importants.
Caractre Description
; Suivie de ce caractre, une commande sera normalement excute (sitt enter frapp),
mais son rsultat ne sera pas affich. Caractre faisant par la mme occasion office de
sparateur de commandes lorsque l'on saisit plusieurs commandes sur la mme ligne
Utilis aussi comme caractre de sparation des lignes d'une matrice lors de la dfinition
de ses lments
, Caractre utilis comme sparateur de commande lorsque l'on souhaite passer plusieurs
commandes sur la mme ligne
Utilis aussi pour dlimiter les indices de ligne et de colonne d'une matrice
Utilis galement pour sparer les diffrents paramtres d'entre et de sortie d'une
fonction
Ex : a=4 , b=5 affecte les variables a et b et affiche le rsultat de ces affectations ;

tandis que a=4 ; b=5 affecte aussi ces variable mais n'affiche que le rsultat de
l'affectation de b. A(3,4) dsigne l'lment de la matrice A situ la 3e ligne et 4e
colonne
... Utilis en fin de ligne lorsque l'on veut continuer une instruction sur la ligne suivante
("ellipsis") (sinon la frappe de enter excute l'instruction)
\
: Oprateur de dfinition de sries (voir chapitre "Sries") et de plage d'indices de vecteurs

("colon") et matrices
Ex : 5:10 dfinit la srie "5 6 7 8 9 10"
% ou # Ce qui suit est considr comme un commentaire (non valu par MATLAB/Octave). Utile
pour documenter un script ou une fonction (M-file)
Lorsqu'il est utilis dans une chane, le caractre % dbute une dfinition de format (voir
chapitre "Entres-sorties")
Ex : commentaire : r=5.5 % rayon en [cm] ; format sprintf('Rabais

%2u%%', 25)
%{ Dans un M-file, les squences %{ et %} dlimitent un commentaire s'tendant sur

plusieurs plusieurs ligne . Notez bien qu'il ne doit rien y avoir d'autre dans les 2 lignes contenant ces
lignes squences %{ et %} (ni avant ni aprs)
de code...
%}
' Caractre utilis pour dlimiter le dbut et la fin d'une chane de caractre
(apostrophe) galement utilis comme oprateur de transposition de matrice
Les caractres espace et tab ne sont en principe pas significatifs dans une expression (MATLAB/Octave travaille en
"format libre"). Vous pouvez donc en mettre 0, 1 ou plusieurs, et les utiliser ainsi pour mettre en page ("indenter") le
code de vos M-files.
Ex : b=5*a est quivalent b = 5 * a
Pour nous-autres, utilisateurs d'ordinateurs avec clavier "Suisse-Franais", rappelons que l'on forme ainsi les
caractres suivants qui sont importants sous MATLAB (si vous ne trouvez pas la touche AltGr , vous pouvez utiliser
la place la combinaison ctrl-alt ) :
pour [ frapper AltGr-

pour ] frapper AltGr-!
16
pour \ frapper AltGr-<

pour ~ frapper AltGr-^ suivi de espace
1.6.3 Rappel et dition des commandes, copier/coller

L'usage des touches de clavier suivantes permet de rappeler, diter et excuter des commandes MATLAB/Octave
passes prcdemment :
Touche Description
curseur-haut et curseur-bas rappelle la ligne prcdente / suivante
curseur-gauche et curseur-droite dplace le curseur d'un caractre gauche /

droite
ctrl-curseur-gauche et ctrl-curseur- dplace le curseur d'un mot gauche / droite

droite
home et end dplace le curseur au dbut / la fin de la ligne
backspace et delete dtruit le caractre gauche / droite du curseur
ctrl-k dtruit les caractres depuis le curseur jusqu' la

fin de la ligne
escape efface entirement la ligne
enter excute la commande courante
Voir en outre, en ce qui concerne Octave, le mcanisme de l'historique au chapitre "Workspace".
Pour copier/coller du texte (commandes, donnes...) dans la fentre de commandes, MATLAB et Octave offrent les
mmes possibilits mais avec une interface diffrente.
Fonction MATLAB Octave GUI Octave CLI Octave CLI Octave CLI
(Win/Lin (Win/Lin Windows Linux macOS
/macOS) /macOS) (X-Window)
Copier la Edit > Copy ou Edit > Copy ou Slectionner, puis La slection Edit > Copy ou
slection ctrl-C ctrl-C enter . courante est cmd-C
dans le Ou slectionner automatiquement
"presse- (sur macOS (sur macOS puis bouton copie dans le Si on a une souris
papier" cmd-C ) cmd-C ) clic-droite "presse-papier" 3 boutons, on
peut aussi utiliser
la technique
Linux
Coller le Edit > Paste ou Edit > Paste ou Bouton Bouton Edit > Paste ou
contenu ctrl-V ctrl-V clic-droite clic-milieu cmd-V
du
"presse- (sur macOS (sur macOS Pour que cela Si on a une souris
papier" cmd-V ) cmd-V ) fonctionne, le 3 boutons, on
la position raccourci de peut aussi utiliser
courante lancement Octave la technique
du curseur doit tre Linux
d'insertion correctement
configur (voir
chapitre
"Installation de
Octave sous
Windows")
Remarque : sous MATLAB sous Linux, si les raccourcis Copier et Coller ne fonctionnent pas, allez
dans les [Preferences] sous MATLAB > Keyboard > Shortcuts , et dans le menu "Active
settings" passez de "Emacs Default Set" en "Windows Default Set".
17
1.6.4 Extension automatique ("completion") de noms de variables/fonctions

/fichiers...
La fentre "Command Window" MATLAB/Octave offre en outre (comme dans les shell Unix) un mcanisme dit de
"commands, variables & files completion" : lorsque l'on entre un nom de fonction/commande, de variable ou de
fichier, il est possible de ne frapper au clavier que les premiers caractres de celui-ci, puis utiliser la touche tab pour
demander MATLAB/Octave de complter automatiquement le nom :
s'il y a une ambiguit avec une autre commande/fonction/variable (commenant par les mmes caractres),
MATLAB affiche alors directement un "menu droulant" contenant les diffrentes possibilits ; on slectionne
celle que l'on souhaite avec curseur-haut ou curseur-bas , puis on valide avec enter
si Octave ne complte rien, c'est qu'il y a une ambiguit avec une autre commande/fonction/variable
(commenant par les mmes caractres) : on peut alors complter le nom au clavier, ou frapper une seconde
fois tab pour qu'Octave affiche les diffrentes possibilits (et partiellement complter puis represser tab ...)
1.6.5 Formatage des nombres dans la fentre de commandes

Dans tous les calculs numriques, MATLAB/Octave travaille toujours de faon interne en prcision maximum, c'est-
-dire en double prcision (voir plus haut).
On peut choisir le format d'affichage des nombres dans la fentre "Command Window" l'aide de la commande
format :
Commande Type d'affichage Exemple
format {short {e}} Affichage par dfaut : notation dcimale fixe 5 72.346
chiffres significatifs 7.2346e+001
Avec option e => notation dcimale flottante avec
exposant
format long {e} Affichage prcision max : 15 chiffres significatifs 72.3456789012345

Avec option e => avec exposant 7.23456789012345e+001
format bank Format montaire (2 chiffres aprs virgule) 72.35
format hex En base hexadcimale 4052161f9a65ee0f
format rat Approximation par des expressions rationnelles 3.333... s'affichera 10/3
(quotient de nombres entiers)
Sous Octave seulement, on peut activer/dsactiver le mcanisme d'affichage de vecteurs/matrices prcd ou

non par un "facteur d'chelle". Toujours activ sous MATLAB, ce mcanisme n'est pas activ par dfaut sous Octave.
Ex : la fonction logspace(1,7,5) affichera par dfaut, sous Octave :
1.0000e+01 3.1623e+02 1.0000e+04 3.1623e+05 1.0000e+0
mais si on se met dans le mode fixed_point_format(1) , elle affichera (comme sous MATLAB) :
1.0e+07 *
0.00000 0.00003 0.00100 0.03162 1.00000
Remarquez le "facteur d'chelle" (de multiplication) 1.0e+07 de la premire ligne.
Pour un contrle plus pointu au niveau du formatage l'affichage, voir les fonctions sprintf (string print
formated) et fprintf (file print formated) (par exemple au chapitre "Entres-sorties").
18
1.7 Les packages Octave-Forge

Les "packages" sont Octave ce que les "toolboxes" sont MATLAB. C'est partir de la version 2.9.12 que
l'architecture d'Octave implmente compltement les packages (Octave tant auparavant beaucoup plus
monolithique).
Tous les packages Octave-Forge sont recenss et disponible en tlchargement via le dpt (repository) officiel
http://octave.sourceforge.net/packages.php. L'installation et l'utilisation d'un package consiste :
1. le tlcharger (depuis le site ci-dessus) => fichier de nom package-version.tar.gz

2. l'installer (une fois pour toutes) ; au cours de cette opration, les fichiers constituant le package seront
"compils" puis mis en place
3. le charger (s'il n'est pas en mode "autoload") dans le cadre de chaque session Octave o l'on veut l'utiliser
Les tapes 1. et 2. peuvent tre combines avec la nouvelle option -forge (commande pkg install
-forge package ).
Si vous dsirez savoir dans quel package est implmente une fonction de nom donn (en vue d'installer ce
package), vous pouvez consulter la liste des fonctions http://octave.sourceforge.net/function_list.html
(catgorie "alphabetical"). Le nom du package est spcifi entre crochets cot du nom de la fonction.
S'agissant des packages installs, la commande which fonction vous indiquera dans quel package ou quel
oct-file la fonction spcifie est implmente, ou s'il s'agit d'une fonction built-in.
Nous dcrivons ci-dessous les commandes de base relatives l'installation et l'usage de packages Octave (voir
help pkg pour davantage de dtails).
pkg list
Cette commande affiche la liste des packages installs. Outre le nom de chaque package, on voit en outre si
ceux-ci sont chargs (signal par * ) ou non, leur numro de version et leur emplacement.
Avec [USER_PACKAGES, SYSTEM_PACKAGES]= pkg('list') on stocke sur 2 tableaux cellulaires la liste et
description des packages installs respectivement de faon locale (utilisateur courant) et globale (tous les
utilisateurs de la machine)
pkg list -forge

Affiche la liste des packages Octave disponibles sur SourceForge (ncessite connexion Internet)
pkg describe {-verbose} package | all

Affiche une description du package spcifi (resp. de tous les packages installs).
Avec l'option -verbose , la liste des fonctions du package est en outre affiche.
news package
Affiche le document release notes du package spcifi (i.e. les nouveauts apportes par chaque version)
pkg load|unload package | all

Cette commande charge (resp. dcharge) le package spcifi (resp. tous les packages installs). De faon
interne le chargement, qui rend "visibles" les fonctions du package, consiste simplement ajouter au path
Octave l'emplacement des fichiers du package.
Pour ne charger que les packages installs en mode "autoload", on peut faire pkg load auto
a) pkg install {-local|-global} {-auto} {-verbose} package-version.tar.gz

b) pkg install {...} -forge package
a) Installe le package spcifi partir du fichier package-version.tar.gz pralablement tlcharg
b) Installe le package spcifi en le tlchargeant directement depuis SourceForge (ncessite connexion
Internet)
Si Octave a t dmarr en mode super utilisateur (avec sudo octave sous Linux ou macOS), le
package est install par dfaut de faon globale (i.e. pour tous les utilisateurs de la machine), moins de
spcifier l'option -local . Si Octave a t dmarr depuis un compte non privilgi, l'installation s'effectue
par dfaut pour l'utilisateur courant (i.e. dpos dans le dossier octave se trouvant dans le "profile" de
l'utilisateur), moins de spcifier l'option -global . Dans le "profile" galement, un fichier
.octave_packages rpertorie les packages locaux de l'utilisateur.
19
Avec l'option -auto , le package est install en mode "autoload", c'est--dire qu'il sera disponible, dans
les sessions Octaves ultrieures, sans devoir le "charger".
L'option -verbose est utile pour mieux comprendre ce qui se passe quand l'installation d'un package
pose problme.
Notez que la plupart des packages tant crits en C/C++, leur installation par cette procdure requiert la
prsence d'outils de compilation (p.ex. MinGW sous Windows, Apple XCode sous macOS...)
pkg uninstall package

Dsinstallation du package spcifi
pkg update
Tente de mettre jour l'ensemble des packages partir de SourceForge (ncessite connexion Internet)
a) pkg rebuild
b) pkg rebuild -noauto package(s)
a) Cette commande reconstruit la base de donne des packages partir des rpertoires de packages trouvs
dans l'arborescence d'installation. Si l'on dplace le dossier d'installation Octave, il est ensuite ncessaire le
lancer cette commande.
b) En plus de la reconstruction de la base de donne des packages, on dsactive ici l'autoload de certains
package(s) partir des prochaines sessions
Quelques remarques finales concernant le packaging Octave sous GNU/Linux :
le package communment appel " octave " propos sur les dpts (repositories) des diffrentes distributions
Linux (Debian, Ubuntu, RedHat, Fedora...) ne contient plus que le Octave core (noyau Octave), donc sans les
extensions/packages Octave-Forge (voir chapitre "Installation de Octave-Forge sous GNU/Linux")
dans la mesure o vous n'avez pas install Octave vis un dpt alternatif (PPA), avant de tenter d'installer
des "packages Octave" selon la technique dcrite ci-dessus, commencez par voir si le dpt de votre distribution
GNU/Linux ne propose pas le(s) package(s) que vous cherchez, sous le nom " octave-package " (c'est le cas
de l'architecture Octave sous Ubuntu depuis Ubuntu 9.04)

26-09-2016
20
MATLAB et Octave - 2. Workspace, environnement, commandes gnrales
2. Workspace, environnement, commandes

gnrales
2.1 Workspace MATLAB/Octave
2.1.1 Sauvegarde et restauration du workspace et de variables

Les variables cres au cours d'une session MATLAB/Octave (interactivement depuis la fentre de commande
MATLAB/Octave ou en excutant des M-files...) rsident en mmoire dans ce que l'on appelle le "workspace"
(espace de travail). A moins d'tre sauvegardes sur disque dans un "MAT-file", les variables sont perdues lorsque
l'on termine la session.
Les MAT-files sont des fichiers binaires de variables qui sont identifiables sous MATLAB par leur extension *.mat
( ne pas confondre avec les "M-files" qui sont des fichiers-texte de scripts ou de fonctions et qui ont l'extension
*.m ), alors qu'avec Octave ils n'ont par dfaut pas d'extension.
Sous Octave, le format et version des MAT-files dpend de la valeur affecte la fonction built-in Octave
save_default_options :
lorsque Octave est dmarr avec l'option --traditional , la valeur de "save_default_options" est
-mat-binary qui dsigne le format binaire de workspaces MATLAB V6 et suprieur
mais lorsque Octave est dmarr sans option particulire, la valeur de "save_default_options" est -text , ce
qui veut dire que les fichiers de variables sont sauvegards dans un format texte propre Octave et non lisible
par MATLAB ; dans ce cas il peut tre fort utile, si l'on jongle souvent entre Octave et MATLAB, de changer ce
rglage en dfinissant la commande suivante dans son prologue Octave : save_default_options('-
mat-binary')
une autre possibilit consiste spcifier explicitement le format lorsque l'on passe la commande save (voir
ci-dessous), par exemple: save -mat-binary MAT-file.mat
save {format et option(s)} MAT-file {variable(s)} , ou Save Workspace ou File > Save
Workspace As
Sauvegarde, dans le MAT-file spcifi, toutes les variables dfinies et prsentes en mmoire, ou seulement de
la(les) variable(s) spcifies.
MATLAB : Si l'on ne spcifie pas de nom de MAT-file, cette commande cre un fichier de nom
matlab.mat dans le rpertoire courant. Si l'on spcifie un nom sans extension, le fichier aura
l'extension .mat . Si le MAT-file spcifi existe dj, il est cras, moins que l'on utilise l'option
-append qui permet d'ajouter des variables dans un fichier de workspace existant. Sans spcifier
d'option particulire, MATLAB V7 utilise un nouveau format binaire -V7 spcifique cette version.
Octave : Il est ncessaire de spcifier un nom de MAT-file. Si l'on ne spcifie pas d'extension, le
fichier n'en aura pas (donc pas d'extension .mat , contrairement MATLAB => nous vous conseillons
de prendre l'habitude de spcifier l'extension .mat ). Sans spcifier d'option particulire, Octave 3
utilise le format dfini par la fonction built-in save_default_options (voir plus haut)
Le paramtre format peut notamment prendre l'une des valeurs suivantes :

-v6 ou -mat-binary : format binaire MATLAB V6 (double prcision)
(pas d'option) ou -mat7-binary ou -v7 : format binaire MATLAB V7 (double
prcision)
-ascii : format texte brute (voir plus bas)
-binary : format binaire propre Octave (double prcision)
-text : format texte propre Octave
load MAT-file {variable(s)} , ou Import Data ou File > Load Workspace

Charge en mmoire, partir du MAT-file spcifi, toutes les variables prsentes dans ce fichier, ou seulement
1
celles spcifies.
MATLAB : Il n'est pas besoin de donner l'extension .mat lorsque l'on spcifie un MAT-file. Si l'on
ne spcifie pas de MAT-file, cette commande charge le fichier de nom matlab.mat se trouvant dans
le rpertoire courant.
who{s} {variable(s)} -file MAT-file

Permet, sous MATLAB, de lister les variables du MAT-file spcifi plutt que celles du workspace courant
Sous Octave, on ne peut pas spcifier de variables
Au cours d'une longue session MATLAB (particulirement lorsque l'on cre/dtruit de gros vecteurs/matrices),
l'espace mmoire (workspace) peut devenir trs fragment et empcher la dfinition de nouvelles variables. Utiliser
dans ce cas la commande ci-dessous.
pack
Dfragmente/consolide l'espace mmoire du workspace (garbage collector manuel). MATLAB ralise cela en
sauvegardant toutes les variables sur disque, en effaant la mmoire, puis rechargeant les variables en
mmoire. Cette fonction existe aussi sous Octave pour des raisons de compatibilit avec MATLAB mais ne fait
rien de particulier.
2.1.2 Sauvegarde et chargement de donnes numriques via des

fichiers-texte
Lorsqu'il s'agit d'changer des donnes numriques entre MATLAB/Octave et d'autres logiciels (tableur/grapheur,
logiciel de statistique, SGBD...), les MAT-files standards ne conviennent pas, car sont des fichiers binaires. Outre les
fonctions que l'on verra au chapitre "Entres-sorties formates", une solution consiste utiliser la commande
save avec l'option -ascii qui permet de sauvegarder des variables numriques MATLAB/Octave sur des
fichiers-texte (ASCII). Notez que cette technique ne convient donc pas pour manipuler des chanes, tableaux > 2D,
tableaux cellulaires, structures.
save -ascii {-double} fichier_texte variable(s)

Sauvegarde, sur le fichier_texte spcifi (qui sera cras s'il existe dj), la (les) variable(s) spcifie(s).
Les nombres sont crits en notation scientifique avec 8 chiffres significatifs, moins d'utiliser l'option
-double qui crit alors en double prcision (16 chiffres significatifs). Les vecteurs-ligne occupent 1 ligne
dans le fichier, les vecteurs colonnes et les matrices plusieurs lignes. Lorsqu'une ligne comporte plusieurs
nombres, ceux-ci sont dlimits par des espace , moins d'utiliser l'option -tabs qui insre alors des
caractres tab . Les chanes de caractres sont crites sous forme de nombres (succession de codes ASCII
pour chaque caractre).
Il est fortement dconseill de sauvegarder simultanment plusieurs variables, car ce format de stockage
ASCII ne permet pas de les diffrencier facilement les unes des autres (l'exemple ci-dessous est parlant !).
Ex : Dfinissons les variables suivantes :

nb=123.45678901234 ; vec=[1 2 3] ; mat=[4 5 6;7 8 9] ; str='Hi !' ;
La commande save -ascii fichier.txt gnrera alors grosso modo (diffrences, entre MATLAB et
Octave, dans l'ordre des variables !) le fichier ci-dessous. N'ayant ici pas spcifi de noms de variable dans la
commande, toutes les variables du workspace sont crites ( mat , nb , str , vec ) :
4.0000000e+000 5.0000000e+000 6.0000000e+000

7.0000000e+000 8.0000000e+000 9.0000000e+000
1.2345679e+002
7.2000000e+001 1.0500000e+002 3.2000000e+001 3.3000000e+001
1.0000000e+000 2.0000000e+000 3.0000000e+000
a) load {-ascii} fichier_texte

b) variable = load('fichier_texte') ;
Charge sur un vecteur ou un tableau 2D les donnes provenant du fichier_texte spcifi. Celles-ci ne peuvent
tre que numriques (pas de chanes) et dlimites par un ou plusieurs espace ou tab . Chaque ligne de
donnes du fichier donnera naissance une ligne du tableau. Il doit donc y avoir exactement le mme
nombre de donnes dans toutes les lignes du fichier !
a) Le chargement s'effectue sur une variable de nom identique au nom du fichier (mais sans son extension).
L'option -ascii est facultative (le mode de lecture ASCII tant automatiquement activ si le fichier spcifi
est de type texte).
b) Les donnes sont charges sur la variable de nom spcifi.
2
Important : notez bien que si save -ascii permet de sauvegarder plusieurs variables d'un coup, la
fonction load quant elle ne permet de charger ces donnes que sur une seule variable.
Voici une technique alternative offrant un petit peu plus de finesses (dlimiteur...) :
dlmwrite(fichier_texte, variable, {dlimiteur {, nb_row {, nb_col } } } )

Sauvegarde, sur le fichier_texte spcifi (qui est cras s'il existe dj), la variable spcifie (en gnral
une matrice). Utilise par dfaut, entre chaque colonne, le sparateur , (virgule), moins que l'on spcifie
un autre dlimiteur (p.ex. ';' , ou '\t' pour le caractre tab ). Ajoute ventuellement (si spcifi
dans la commande) nb_col caractres de sparation au dbut de chaque ligne, et nb_row lignes vides
au dbut du fichier.
Voir aussi la fonction analogue csvwrite (sous Octave dans le package "io").
variable = dlmread(fichier_texte, {dlimiteur {, nb_row {, nb_col } } } )

Charge, sur la variable spcifie, les donnes numriques provenant du fichier_texte indiqu. S'attend
trouver dans le fichier, entre chaque colonne, le sparateur , (virgule), moins que l'on spcifie un autre
dlimiteur (p.ex. ';' , ou '\t' pour le caractre tab ). Avec les paramtres nb_row et nb_col ,
on peut dfinir le cas chant partir de quelle ligne et colonne (numrots dans ce cas partir de zro et
non pas 1 !) il faut rcuprer les donnes.
Voir aussi la fonction analogue csvread (sous Octave dans le package "io").
Un dernier truc simple pour rcuprer des donnes numriques (depuis un fichier texte) sur des variables
MATLAB/Octave consiste enrober 'manuellement' ces donnes dans un M-file (script) et l'excuter.
Ex : A) Soit le fichier de donnes B) Il suffit de renommer ce fichier en un nom de script

fich_data.txt ci-dessous fich_data.m , y intercaler les lignes (en gras
contenant les donnes d'une matrice, ci-dessous) de dfinition de dbut et de fin d'affectation
que l'on veut charger sur M , et d'un :
vecteur, que l'on veut charger sur V :
M = [ ...
1 2 3 1 2 3
4 5 6 4 5 6
9 8 7 9 8 7
] ;
22 33 44
V = [ ...
22 33 44
] ;
C) Puis excuter ce script sous MATLAB/Octave en

frappant la commande fich_data
On voit donc, par cet exemple, que le caractre newline a le mme effet que le caractre ;
pour dlimiter les lignes d'une matrice.
Pour manipuler directement des feuilles de calcul binaires (classeurs) OpenOffice.org Calc (ODS) ou MS Office
Excel (XLS), mentionnons encore les fonctions suivantes :
sous Matlab et Octave : MS Excel : xlsopen , xlsclose , xlsfinfo , xlsread , xlswrite

spcifiquement sous Octave : OpenOffice/LibreOffice Calc : odsopen , odsclose , odsfinfo ,
odsread , odswrite
spcifiquement sous Octave : MS Excel: oct2xls , xls2oct ; OpenOffice/LibreOffice Calc:
oct2ods , ods2oct
Finalement, pour raliser des oprations plus sophistiques de lecture/criture de donnes externes, on
renvoie le lecteur au chapitre "Entres-sorties formates" prsentant d'autres fonctions MATLAB/Octave plus
pointues (telles que textread , fscanf , fprintf ...)
3
2.1.3 Journal de session MATLAB/Octave

Les commandes prsentes plus haut ne permettent de sauvegarder/recharger que des variables. Si l'on veut
sauvegarder les commandes passes au cours d'une session MATLAB/Octave ainsi que l'output produit par ces
commandes, on peut utiliser la commande diary qui cre un "journal" de session dans un fichier de type texte. Ce
serait une faon simple pour crer un petit script MATLAB/Octave ("M-file"), c'est--dire un fichier de commandes
MATLAB que l'on pourra excuter lors de sessions ultrieures (voir chapitre "Generalits" sur les M-files). Dans
cette ventualit, lui donner directement un nom se terminant par l'extension " *.m ", et n'enregistrer alors dans ce
fichier que les commandes (et pas leurs rsultats) en les terminant par le caractre ;
diary {fichier_texte} {on}

MATLAB/Octave enregistre, ds cet instant, toutes les commandes subsquentes et leurs rsultats dans le
fichier_texte spcifi. Si ce fichier existe dj, il n'est pas cras mais complt (mode append). Si l'on ne
spcifie pas de fichier, c'est un fichier de nom "diary" dans le rpertoire courant (qui est par dfaut "Z:\" en
ce qui concerne les salles d'enseignement ENAC-SSIE) qui est utilis. Si l'on ne spcifie pas on , la
commande agit comme une bascule (activation-dsactivation-activation...)
diary off
Dsactive l'enregistrement des commandes subsquentes dans le fichier_texte prcdement spcifi (ou dans
le fichier "diary" si aucun nom de fichier n'avait t spcifi) et ferme ce fichier. Il faut ainsi le fermer pour
pouvoir l'utiliser (le visualiser, diter...)
diary
Passe sans paramtres, cette commande passe de l'tat on off ou vice-versa ("bascule") et permet
donc d'activer/dsactiver volont l'enregistrement dans le journal.
2.1.4 Historique Octave

Indpendemment du mcanisme standard de "journal", Octave gre en outre un historique en enregistrant
automatiquement, dans le rpertoire profile (Windows) ou home (Unix) de l'utilisateur, un fichier .octave_hist
contenant toutes les commandes (sans leur output) qui ont t passes au cours de la session et des sessions
prcdentes. Cela permet, l'aide des commandes habituelles de rappel et dition de commandes ( curseur-haut ,
etc...), de retrouver des commandes passes lors de sessions prcdentes. En relation avec cet "historique", on peut
utiliser les commandes suivantes :
history {-q} {n}

Affiche la liste des commandes de l'historique Octave. Avec l'option -q , les commandes ne sont pas
numrotes. En spcifiant un nombre n , seules les n dernires commandes de l'historique sont listes.
run_history n1 {n2}
Excute la n1 -me commande de l'historique, ou les commandes n1 n2
ctrl-R
Permet de faire une recherche dans l'historique
history_size(0)
Effacera tout l'historique lorsqu'on quittera Octave
Clear Commands > Command History

Edit > Clear Command History
Efface instantanment l'historique de commandes
Diffrentes fonctions built-in Octave permettent de paramtrer le mcanisme de l'historique (voir l'aide) :
history_file : emplacement et nom du fichier historique (donc par dfaut .octave_hist dans le
profile ou home de l'utilisateur)
history_size : taille de l'historique (nombre de commandes qui sont enregistres, par dfaut 1024)
4
2.2 Environnement MATLAB/Octave
2.2.1 Gnralits
MATLAB et Octave procdent de la faon suivante lorsqu'ils valuent les instructions d'un M-File ou ce que saisit
l'utilisateur. Si l'utilisateur fait par exemple rfrence au nom "xxx" :
1. MATLAB/Octave regarde si "xxx" correspond une variable du workspace

2. s'il n'a pas trouv, il recherche un M-file nomm "xxx.m" (script ou fonction) dans le rpertoire courant de
l'utilisateur
3. s'il n'a pas trouv, il parcourt, dans l'ordre, les diffrents rpertoires dfinis dans le "path de recherche"
MATLAB/Octave ( path ) la recherche d'un M-file nomm "xxx.m", donc en passant revue les
toolboxes/packages
4. s'il n'a pas trouv, il regarde s'il y a une fonctions built-in ainsi nomme
5. finalement si rien n'est trouv, MATLAB/Octave affiche une erreur
Cet ordre de recherche entrane que les dfinitions ralises par l'utilisateur priment sur les dfinitions de base de
MATLAB/Octave !
Ex : si l'utilisateur dfinit une variable sqrt=444 , il ne peut plus faire appel la fonction MATLAB/Octave sqrt
(racine carre) ; pour sqrt(2) , MATLAB rechercherait alors le 2e lment du vecteur sqrt qui n'existe pas, ce
qui provoquerait une erreur ; pour restaurer la fonction sqrt , il faut effacer la variable avec clear sqrt .
Il ne faut, par consquent, jamais crer de variables ayant le mme nom que des fonctions MATLAB/Octave
prdfinies. Comme MATLAB/Octave est case-sensitive et que pratiquement toutes les fonctions sont dfinies en
minuscules, on vite ce problme en mettant par exemple en majuscule le 1er caractre du nom pour des variables
qui pourraient occasionner ce genre de conflit.
2.2.2 Path de recherche

Le "path de recherche" MATLAB/Octave dfinit le "chemin d'accs" aux diffrents rpertoires o sont recherchs les
scripts et fonctions invoqus, qu'il s'agisse de M-files de l'utilisateur ou de fonctions MATLAB/Octave built-in ou de
toolboxes/packages. Les commandes ci-dessous permettent de visualiser/modifier le path, ce qui est utile pour
pouvoir accder vos propres fonctions implmentes dans des M-files situs dans un autre rpertoire que le
rpertoire courant.
Pour que vos adaptations du path de recherche MATLAB/Octave soient prises en compte dans les sessions
ultrieures, il est ncessaire de placer ces commandes de changement dans votre prologue MATLAB/Octave (voir
chapitre "Dmarrer et quitter MATLAB ou Octave"). Elles seront ainsi automatiquement appliques au dbut de
chaque session MATLAB/Octave.
Rappelons encore que le path est automatiquement modifi, sous Octave, lors du chargement/dchargement de
packages (voir chapitre "Packages").
{variable =} path
Retourne le "path de recherche" courant.
Voir aussi la fonction pathdef qui retourne le path sous forme d'une seule chane (concatnation de tous
les paths)
addpath('chemin(s)' {,-end})
Cette commande ajoute, en tte du path de recherche courant (ou en queue du path si l'on utilise l'option
-end ), le(s) chemin(s) spcifi(s), pour autant qu'ils correspondent des rpertoires existants.
Ex (ici sous Windows): addpath('Z:/fcts','Z:/fcts bis')
rmpath('chemin1'{,'chemin2'...})
Supprime du path de recherche MATLAB/Octave le(s) chemin(s) spcifi(s).
Ex (ici sous Windows): rmpath('Z:/mes fcts')
genpath('chemin')
Retourne le path form du chemin spcifi et de tous ses sous-rpertoires (rcursivement).
Ex (ici sous Unix): addpath(genpath('/home/dupond/mes_fcts')) ajoute au path de recherche
5
courant le dossier /home/dupond/mes_fcts et tous ses sous-dossiers !
pathtool ou Set Path

Affichage de la fentre MATLAB "Set Path" (voir illustration ci-dessous) qui permet de voir et de modifier avec
une interface utilisateur graphique le path de recherche.
Path Browser MATLAB 7
path('chemin1'{,'chemin2'})
Commande dangereuse (utiliser plutt addpath ) qui redfinirait (craserait) entirement le path de
recherche en concatnant les paths chemin1 et chemin2. Retourne une erreur si chemin1 et/ou chemin2 ne
correspondent pas des rpertoires existants.
Ex (ici sous Unix): path(path,'/home/dupond/mes_fcts') : dans ce cas ajoute, en queue du path
de recherche courant, le chemin /home/dupond/mes_fcts . Si le chemin spcifi tait dj dfini dans le
path courant, la commande path ne l'ajoute pas une nouvelle fois.
a) which M-file|fonction ou which('M-file|fonction')

b) which fichier
a) Affiche le chemin et nom du M-file spcifi ou dans lequel est dfinie la fonction spcifie.
b) Affiche le chemin du fichier spcifi.
type fonction ou type fichier

Affiche le contenu de la fonction fonction.m ou du fichier spcifi
2.2.3 Rpertoire courant

Lorsque l'on manipule sous MATLAB/Octave des fichiers sans prciser leur chemin d'accs, ils sont bien entendu
recherchs dans le "rpertoire courant" ou "rpertoire de travail". Lorsque l'on invoque un script ou fonction,
MATLAB/Octave commence galement par chercher le M-file ponyme dans le rpertoire courant, et ceci parce que le
1er chemin figurant dans le path de recherche est toujours " . " (dsignant le rpertoire courant) ; en cas d'chec il
parcourt les autres rpertoires indiqus dans le path de recherche.
Les commandes en relation avec la gestion du rpertoire courant sont les suivantes :
{variable =} pwd
Retourne le chemin d'accs du rpertoire courant
cd {chemin}
Change de rpertoire courant en suivant le chemin (absolu ou relatif) spcifi. Si ce chemin contient des
espaces, ne pas oublier de l'entourer d'apostrophes. Notez que, passe sans spcifier de chemin, cette
commande affiche sous MATLAB le chemin du rpertoire courant, alors que sous Octave elle renvoie
l'utilisateur dans son rpertoire home.
Ex :
cd mes_fonctions : descend d'un niveau dans le sous-rpertoire "mes_fonctions" (chemin relatif)
cd .. : remonte d'un niveau (chemin relatif)
sous Windows: cd 'Z:/fcts matlab' : passe dans le rpertoire spcifi (chemin absolu)
sous Unix: cd /home/dupond : passe dans le rpertoire spcifi (chemin absolu)
6
7
2.3 Commandes MATLAB/Octave en relation avec le systme

d'exploitation
Lorsque l'on spcifie un fichier, on doit faire prcder le nom de celui-ci par un chemin si le fichier n'est pas dans
le rpertoire courant. Le sparateur de rpertoires est \ sous Windows, et / sous Linux ou macOS.
Le / tant cependant accept par MATLAB/Octave sous Windows, nous vous conseillons de toujours utiliser ce
sparateur / quel que soit votre environnement de travail. Ainsi vos scripts/fonctions seront portables, c'est-
-dire fonctionneront dans les 3 mondes Windows, macOS et GNU/Linux !
dir {chemin/}{fichier(s)}
ls {chemin/}{fichier(s)}
Affiche la liste des fichiers du rpertoire courant, respectivement la liste du(des) fichier(s) spcifis du
rpertoire courant ou du rpertoire dfini par le chemin spcifi.
On peut aussi obtenir des informations plus dtailles sur chaque fichiers en passant par une structure avec
l'affectation structure = dir
Sous Octave, la prsentation est diffrente selon que l'on utilise dir ou ls . En outre avec Octave sous
Linux, on peut faire ls -l pour un affichage dtaill la faon Unix (permissions, propritaire, date,
taille...)
readdir('chemin')
glob('{chemin/}pattern')
Retourne, sous forme de vecteur-colonne cellulaire de chanes, la liste de tous les fichiers/dossiers du
rpertoire courant (ou du rpertoire spcifi par chemin). Avec glob , on peut filtrer sur les fichiers dont le
nom correspond la pattern indique (dans laquelle on peut utiliser le caractre de substitution * )
[status, msg_struct, msg_id] = fileattrib('fichier')

attr_struct = stat('fichier')
Retourne, sous forme de structure msg_struct ou attr_sctuct, les informations dtailles relatives au fichier
spcifi (permissions, propritaire, taille, date...)
what {chemin}
Affiche la liste des fichiers MATLAB/Octave (M-files, MAT-files et P-files) du rpertoire courant (ou du
rpertoire dfini par le chemin spcifi)
type {chemin/}fichier
Affiche le contenu du fichier-texte spcifi.
copyfile('fich_source', 'fich_destin')
Effectue une copie du fich_source spcifi sous le nom fich_destin
a) movefile('fichier', 'nouv_nom_fichier') ou rename('fichier','nouv_nom_fichier')

b) movefile('fichier', 'chemin')
a) Renomme le fichier spcifi en nouv_nom_fichier
b) Dplace le fichier dans le rpertoire spcifi par chemin
delete fichier(s)
unlink('fichier')
Dtruit le(s) fichier(s) spcifi(s)
mkdir('sous-rpertoire') ou mkdir sous-rpertoire

Cre le sous-rpertoire spcifi
rmdir('sous-rpertoire') ou rmdir sous-rpertoire

Dtruit le sous-rpertoire spcifi pour autant qu'il soit vide
a) open fichier.m ou open('fichier.m')

b) structure = open('fichier.mat')
c) open fichier.ext ou open('fichier.ext')
Ouvre le fichier spcifi avec l'application approprie :
8
a) Dans le cas d'un M-file, celui-ci est ouvert dans l'diteur MATLAB/Octave
b) Dans le cas d'un fichier de workspace .mat , ses variables sont charges sur les diffrents champs de la
structure spcifie
c) Si l'extension .ext est autre, c'est l'application externe propre au fichier qui est invoque. Par exemple
pour un fichier .html , celui-ci est ouvert dans la navigateur web par dfaut. Sous Windows, s'il s'agit d'un
fichier .exe , il est excut en tant qu'application.
[status, output] = system('commande du systme d'exploitation')

! commande du systme d'exploitation { & }
La commande spcifie est passe l'interprteur de commandes du systme d'exploitation, et l'output de
celle-ci est affich dans la fentre de commande MATLAB (ou, en ce qui concerne MATLAB, dans une fentre
de commande Windows si l'on termine la commande par le caractre & ) ou sur la variable output
Ex (ici pour Windows) : ! rmdir rpertoire : dtruit le sous-rpertoire spcifi
[status, output] = dos('commande {&}' {,'-echo'})

Sous Windows, excute la commande spcifie du systme d'exploitation (ou un programme quelconque) et
affecte sa sortie standard la variable output spcifie. Sans l'option -echo , la sortie standard de la
commande n'est pas affiche dans la fentre de commande MATLAB
Ex :
dos('copy fich_source fich_destin') : copie fich_source sous le nom fich_destin
[status, output]=dos('script.bat'); affecte la variable "output" la sortie de "script.bat"
[status, output] = unix(...)

Sous Unix, commande analogue la commande dos ...
[output, status] = perl(script {, param1, param2 ...})

[output, status] = python(script {, param1, param2 ...})
Excute le script Perl ou Python spcifi en lui passant les arguments param1, param2...
computer
Retourne sur une chane le type de machine sur laquelle on excute MATLAB/Octave. On y voit notamment
apparatre le systme d'exploitation.
version
Retourne sur une chane le numro de version de MATLAB/Octave que l'on excute
ver
Retourne plusieurs lignes d'information : version de MATLAB/Octave, systme d'exploitation, liste des
toolboxes MATLAB installes, respectivement des packages Octave installs
get_home_directory
Retourne le chemin du rpertoire de base de l'utilisateur
matlabroot
OCTAVE_HOME
Retourne le chemin de la racine du dossier o est install MATLAB ou Octave
variable = getenv('variable_environnement')
Retourne la valeur de la variable d'environnement indique. Les noms de ces variables, propres au systme
d'exploitation, sont gnralement en majuscule.
Il ne faut pas confondre ces variables d'environnement systme avec les variables spcifiques Octave
produites (depuis Octave 2.9) par des fonctions built-ins, p.ex: OCTAVE_VERSION , EDITOR ...
Ex : getenv('USERNAME') affiche le nom de l'utilisateur (variable d'environnement systme)
setenv('variable_environnement', 'valeur')
putenv('variable_environnement', 'valeur')
Dfinition ou modification d'une variable d'environnement.
Ex : sur macOS avec Octave setenv('GNUTERM','x11') change l'environnement graphique de Gnuplot

de "aqua" "x11" (X-Window)
9
status = unsetenv('variable_environnement')
Dtruit la variable d'environnement. Le status de retour sera 0 si cela s'est bien pass.

26-09-2016
10
MATLAB et Octave - 3. Scalaires, constantes, oprateurs et fonctions de base
3. Scalaires, constantes, oprateurs et

fonctions de base
3.1 Scalaires et constantes

MATLAB/Octave ne diffrencie fondamentalement pas une matrice N-dimension (tableau) d'un vecteur ou d'un
scalaire, et ces lments peuvent tre redimensionns dynamiquement. Une variable scalaire n'est donc, en fait,
qu'une variable matricielle "dgnre" de 1x1 lment (vous pouvez le vrifier avec
size(variable_scalaire) ).
Ex de dfinition de scalaires : a=12.34e-12 , w=2^3 , r=sqrt(a)*5 , s=pi*r^2 , z=-5+4i
MATLAB/Octave offre un certain nombre de constantes utiles. Celles-ci sont implmentes par des "built-in
functions" . Le tableau ci-dessous numre les constantes les plus importantes.
Constante Description
pi 3.14159265358979 (la valeur de "pi")
i ou j Racine de -1 ( sqrt(-1) ) (nombre imaginaire)
exp(1) ou e 2.71828182845905 (la valeur de "e")
Inf ou inf Infini (par exemple le rsultat du calcul 5/0 )
NaN ou nan Indtermin (par exemple le rsultat du calcul 0/0 )
NA Valeur manquante
realmin Environ 2.2e-308 : le plus petit nombre positif utilisable (en virgule flottante double
prcision)
realmax Environ 1.7e+308 : le plus grand nombre positif utilisable (en virgule flottante double
prcision)
eps Environ 2.2e-16 : c'est la prcision relative en virgule flottante double prcision (ou le
plus petit nombre reprsentable par l'ordinateur qui est tel que, additionn un
nombre, il cre un nombre juste suprieur)
true Vrai. Correspond 1 , mais notez que n'importe quelle valeur numrique diffrente
de 0 ou chane non vide est aussi assimile "vrai"
Ex : si nb vaut 0 , la squence if nb, disp('vrai'), else,
disp('faux'), end retourne "faux",
mais si nb vaut n'importe quelle autre valeur, elle retourne "vrai"
false Faux. Correspond 0 . Une chane vide est aussi assimile "faux"
MATLAB/Octave manipule en outre des variables spciales de nom prdfini. Les plus utiles sont dcrites dans le
tableau ci-dessous.
Variable Description
ans Variable sur laquelle MATLAB retourne le rsultat d'une expression qui n'a pas t
affecte une variable, agissant donc comme nom de variable par dfaut pour les
rsultats
nargin Nombre d'arguments passs une fonction
nargout Nombre d'arguments retourns par une fonction
1
3.2 Oprateurs de base

La commande help ops dcrit l'ensemble des oprateurs et caractres spciaux sous MATLAB/Octave.
3.2.1 Oprateurs arithmtiques de base

Les oprateurs arithmtiques de base sous MATLAB/Octave sont les suivants (voir le chapitre "Oprateurs
matriciels" pour leur usage dans un contexte matriciel) :
Oprateur ou fonction Description Prcdence
+ Addition 4
ou plus(v1, v2, v3 ...)
Pr- ou post-incrmentation (sous Octave seulement) :

{var2=} ++var1
pr-incrmentation: incrmente d'abord var1 de 1, puis
{var2=} var1++ affecte le rsultat var2 (ou l'affiche, si var2 n'est pas
spcifie et que l'instruction n'est pas suivie de ; ) ; donc
quivalent var1=var1+1; var2=var1;
post-incrmentation: affecte d'abord var1 var2 (ou
affiche la valeur de var1 si var2 n'est pas spcifie et que
l'instruction n'est pas suivie de ; ), puis incrmente var1
de 1 ; donc quivalent var2=var1; var1=var1+1;
Si var1 est un tableau, agit sur tous ses lments.
- Soustraction 4
ou minus(v1, v2)
Pr- ou post-dcrmentation (sous Octave seulement) :

{var2=} --var1
pr-dcrmentation: dcrmente d'abord var1 de 1, puis
{var2=} var1-- affecte le rsultat var2 (ou l'affiche, si var2 n'est pas
spcifie et que l'instruction n'est pas suivie de ; ) ; donc
quivalent var1=var1-1; var2=var1;
post-dcrmentation: affecte d'abord var1 var2 (ou
affiche la valeur de var1 si var2 n'est pas spcifie et que
l'instruction n'est pas suivie de ; ), puis dcrmente var1
de 1 ; donc quivalent var2=var1; var1=var1-1;
Si var1 est un tableau, agit sur tous ses lments.
* Multiplication 3
ou mtimes(v1, v2, v3
...)
/ Division standard 3
ou mrdivide(v1, v2)
\ Division gauche 3
ou mldivide(v1, v2) Ex : 14/7 est quivalent 7\14
^ ou ** Puissance 2
ou mpower(v1, v2) Ex : 4^2 => 16, 64^(1/3) => 4 (racine cubique)
( ) Parenthses (pour changer ordre de prcdence) 1
Les expressions sont values de gauche droite avec l'ordre de prcdence classique : puissance, puis
multiplication et division, puis addition et soustraction. On peut utiliser des parenthses ( ) pour modifier cet ordre
(auquel cas l'valuation s'effectue en commenant par les parenthses intrieures).
Ex : a-b^2*c est quivalent a-((b^2)*c) ; mais 8 / 2*4 retourne 16, alors que 8 /(2*4) retourne 1
L'usage des fonctions plutt que des oprateurs s'effectue de la faon suivante :
Ex : la place de 4 - 5^2 on pourrait par exemple crire minus(4,mpower(5,2))
2
3.2.2 Oprateurs relationnels

Les oprateurs relationnels permettent de faire des tests numriques en construisant des "expressions
logiques", c'est--dire des expressions retournant les valeurs vrai ou faux .
Les oprateurs de test ci-dessous "pourraent" tre appliqus des chanes de caractres, mais pour autant que la
taille des 2 chanes (membre de gauche et membre de droite) soit identique ! Cela retourne alors un vecteur logique
(avec autant de 0 ou de 1 que de caractres dans ces chanes). Pour tester l'galit exacte de chanes de longueur
quelconque, on utilisera plutt les fonctions strcmp ou isequal (voir chapitre "Chanes de caractres").
Les oprateurs relationnels MATLAB/Octave sont les suivants (voir help relop ) :
Oprateur ou fonction Description
== ou fonction eq Test d'galit
~= ou != ou fonction ne Test de diffrence
< ou fonction lt Test d'infriorit
> ou fonction gt Test de supriorit
<= ou fonction le Test d'infriorit ou galit
>= ou fonction ge Test de supriorit ou galit
Ex :
si l'on a a=3, b=4, c=3 , l'expression a==b ou la fonction eq(a,b) retournent alors "0" (faux), et a==c ou
> eq(a,c) retournent "1" (vrai)
si l'on dfinit le vecteur A=1:5 , l'expression A>3 retourne alors le vecteur [0 0 0 1 1]
le test 'abc'=='axc' retourne le vecteur [1 0 1] ; mais le test 'abc'=='vwxyz' retourne une erreur (chanes
de tailles diffrentes)
3.2.3 Oprateurs logiques

Les oprateurs logiques ont pour arguments des expressions logiques et retournent les valeurs logiques vrai ( 1 )
ou faux ( 0 ). Les oprateurs logiques principaux sont les suivants (voir help relop ) :
~ expression Ngation logique

not (expression) (rappel: NON 0 => 1 ; NON 1 => 0)
! expression
expression1 & expression2 ET logique. Si les expressions sont des tableaux, retourne un
and (expression1, expression2) tableau
(rappel: 0 ET 0 => 0 ; 0 ET 1 => 0 ; 1 ET 1 => 1)
expression1 && expression2 ET logique "short circuit". A la diffrence de & ou and , cet
oprateur est plus efficace, car il ne prend le temps d'valuer
expression2 que si expression1 est vraie.
En outre:
- sous Octave: retourne un scalaire mme si les expressions
sont des tableaux
- sous MATLAB: n'accepte pas que les expressions soient
des tableaux
expression1 | expression2 OU logique. Si les expressions sont des tableaux, retourne un

or (expression1, expression2) tableau
(rappel: 0 OU 0 => 0 ; 0 OU 1 => 1 ; 1 OU 1 => 1)
expression1 || expression2 OU logique "short circuit". A la diffrence de | ou or , cet

oprateur est plus efficace, car il ne prend le temps d'valuer
expression2 que si expression1 est fausse.
En outre:
- sous Octave: retourne un scalaire mme si les expressions
3
sont des tableaux

- sous MATLAB: n'accepte pas que les expressions soient
des tableaux
xor (expr1, expr2 {, expr3...}) OU EXCLUSIF logique (rappel: 0 OU EXCL 0 => 0 ; 0 OU

EXCL 1 => 1 ; 1 OU EXCL 1 => 0)
Pour des oprandes binaires, voir les fonctions bitand , bitcmp , bitor , bitxor ...
Ex : si A=[0 0 1 1] et B=[0 1 0 1] , alors :

A | B ou or(A,B) retourne le vecteur [0 1 1 1]
A & B ou and(A,B) retourne le vecteur [0 0 0 1]
A || B ne fonctionne ici (avec des vecteurs) que sous Octave, et retourne le scalaire 0
A && B ne fonctionne ici (avec des vecteurs) que sous Octave, et retourne le scalaire 0
4
3.3 Fonctions de base
3.3.1 Fonctions mathmatiques

Utilises sur des tableaux (vecteurs, matrices), les fonctions ci-dessous seront appliques tous les lments et
retourneront donc galement des tableaux.
Pour les fonctions trigonomtriques, les angles sont exprims en [radians].

Rappel : on passe des [gons] aux [radians] avec les formules : radians = 2*pi*gons/400, et gons = 400*radians/2/pi.
Les principales fonctions mathmatiques disponibles sous MATLAB/Octave sont les suivantes :
sqrt(var) Racine carre de var.

Remarque : pour la racine n-me de var, faire var^(1/n)
exp(var) Exponentielle de var
log(var) Logarithme naturel de var (de base e), respectivement de base 10, et de base 2
log10(var)
log2(var) Ex : log(exp(1)) => 1, log10(1000) => 3, log2(8) => 3
cos(var) et Cosinus, resp. arc cosinus, de var. Angle exprim en radian

acos(var)
sin(var) et Sinus, resp. arc sinus, de var. Angle exprim en radian

asin(var)
sec(var) et Scante, resp. coscante, de var. Angle exprim en radian

csc(var)
tan(var) et Tangente, resp. arc tangente, de var. Angle exprim en radian

atan(var)
cot(var) et Cotangente, resp. arc cotangente, de var. Angle exprim en radian

acot(var)
atan2(dy,dx) Angle entre -pi et +pi correspondant dx et dy
cart2pol(x,y {,z}) Passage de coordonnes carthsiennes en coordonnes polaires,

et et vice-versa
pol2cart(th,r {,z})
cosh , acosh , sinh , Fonctions hyperboliques...

asinh ,
sech , asch ,
tanh , atanh , coth ,
acoth
factorial(n) Factorielle de n (c'est--dire : n*(n-1)*(n-2)*...*1). La rponse retourne est
exacte jusqu' la factorielle de 20 (au-del, elle est calcule en virgule flottante
double prcision, c'est--dire une prcision de 15 chiffres avec un exposant)
Gnration de nombres alatoires rels compris entre 0.0 et 1.0 selon une
rand distribution uniforme standard :
rand(n) - gnre un nombre alatoire
rand(n,m) - gnre une matrice carre n x n de nombres alatoires
- gnre une matrice n x m de nombres alatoires
Voir encore les fonctions : randn (distribution normale standard), randg

(distribution Gamma), rande (distribution exponentielle), randp
(distribution de Poisson)
Gnration de nombres alatoires entiers selon une distribution uniforme

randi(imax {, n standard :
{,m} } ) - nombre(s) entier(s) compris entre 1 et imax
randi([imin, imax] - nombre(s) entier(s) compris entre imin et imax
5
{,n{,m}}) En l'absence des paramtres n et m, un seul nombre est gnr. Avec le

paramtre n, une matrice carre de n x n nombres est gnre. Avec les
paramtres n et m, c'est une matrice n x m qui est gnre.
fix(var) Troncature l'entier, dans la direction de zro (donc 4 pour 4.7, et -4 pour -4.7)
round(var) Arrondi l'entier le plus proche de var
floor(var) Le plus grand entier qui est infrieur ou gal var
ceil(var) Le plus petit entier plus grand ou gal var
Ex :
fix(3.7) et fix(3.3) => 3, fix(-3.7) et fix(-3.3) => -3
round(3.7) => 4, round(3.3) => 3, round(-3.7) => -4,
round(-3.3) => -3
floor(3.7) et floor(3.3) => 3, floor(-3.7) et floor(-3.3)
=> -4
ceil(3.7) et ceil(3.3) => 4, ceil(-3.7) et ceil(-3.3) => -3
mod(var1,var2) Fonction var1 "modulo" var2
rem(var1,var2) Reste ("remainder") de la division de var1 par var2
Remarques:
- var1 et var2 doivent tre des scalaires rels ou des tableaux rels de mme
dimension
- rem a le mme signe que var1, alors que mod a le mme signe que var2
- les 2 fonctions retournent le mme rsultat si var1 et var2 ont le mme signe
Ex : mod(3.7, 1) et rem(3.7, 1) retournent 0.7,

mais mod(-3.7, 1) retourne 0.3, et rem(-3.7, 1) retourne -0.7
idivide(var1, var2, Division entire. Fonction permettant de dfinir soi-mme la rgle d'arrondi.
'regle')
abs(var) Valeur absolue (positive) de var
Ex : abs([3.1 -2.4]) retourne [3.1 2.4]
sign(var) (signe) Retourne "1" si var>0, "0" si var=0 et "-1" si var<0
Ex : sign([3.1 -2.4 0]) retourne [1 -1 0]
real(var) et Partie relle, resp. imaginaire, de la var complexe

imag(var)
Voir help elfun o sont notamment encore dcrites : autres fonctions trigonomtriques (scante, coscante,
cotangente), fonctions hyperboliques, manipulation de nombres complexes... Et voir encore help specfun pour
une liste des fonctions mathmatiques spcialises (Bessel, Beta, Jacobi, Gamma, Legendre...).
3.3.2 Fonctions de changement de type numrique

Au chapitre "Gnralits sur les nombres" on a dcrit les diffrents types relatifs aux nombres : rels virgule
flottante (double ou simple prcision), et entiers (64, 32, 16 ou 8 bits). On dcrit ci-dessous les fonctions permettant
de passer d'un type l'autre :
var2 = single(var1) Retourne, dans le cas o var1 est une variable relle double
var4 = double(var3) prcision ou entire, une variable var2 en simple prcision
Retourne, dans le cas o var3 est une variable relle simple
prcision ou entire, une variable var4 en double prcision
int8 , int16 , int32 , int64 Fonctions retournant des variables de type entiers signs,
respectivement stocks sur 8 bits, 16 bits, 32 bits ou 64 bits
uint8 , uint16 , uint32 , uint64 ou des entiers non signs (unsigned) stocks sur 8 bits, 16 bits,
32 bits ou 64 bits
6
3.3.3 Fonctions logiques

Les fonctions logiques servent raliser des tests. Comme les oprateurs relationnels et logiques (voir plus haut),
elles retournent en gnral les valeurs vrai ( true ou 1 ) ou faux ( false ou 0 ). Il en existe un trs grand
nombre dont en voici quelque-unes :
isfloat(var) Vrai si la variable var est de type relle (simple ou double

prcision), faux sinon (entire, chane...)
isepmty(var) Vrai si la variable var est vide (de dimension 1x0), faux sinon.
Notez bien qu'il ne faut ici pas entourer var d'apostrophes,
contrairement la fonction exist .
Ex : si vect=5:1 ou vect=[] , alors isempty(vect)

retourne "1"
ischar(var) Vrai si var est une chane de caractres, faux sinon. Ne plus
utiliser isstr qui va disparatre.
exist ('objet' Vrifie si l'objet spcifi existe. Retourne "1" si c'est une
{,'var|builtin|file|dir'}) variable, "2" si c'est un M-file, "3" si c'est un MEX-file, "4" si
c'est un MDL-file, "5" si c'est une fonction builtin, "6" si c'est
un P-file, "7" si c'est un directoire. Retourne "0" si aucun objet
de l'un de ces types n'existe.
Notez bien qu'il faut ici entourer objet d'apostrophes,
contrairement la fonction isempty !
Ex : exist('sqrt') retourne "5", exist('axis')

retourne "2", exist('variable_inexistante')
retourne "0"
isinf(var) Vrai si la variable var est infinie positive ou ngative ( Inf ou

- Inf )
isnan(var) Vrai si la variable var est indtermine ( NaN )
isfinite(var) Vrai si la variable var n'est ni infinie ni indtermine
Ex : isfinite([0/0 NaN 4/0 pi -Inf]) retourne [0 0

0 1 0]
Les fonctions logiques spcifiques aux tableaux (vecteurs, matrices N-D) sont prsentes au chapitre "Fonctions
matricielles".
7
MATLAB et Octave - 4. Objets : sries/vecteurs, matrices, chanes, tableaux multidimensionnels et cellulair...
4. Objets : sries/vecteurs, matrices, chanes,

tableaux multidimensionnels et cellulaires,
structures
4.1 Sries (ranges)

L'oprateur MATLAB/Octave : (deux points, en anglais "colon") est trs important. Il permet de construire des
sries linaires sous la forme de vecteurs ligne, notamment utiliss pour l'adressage des lments d'un tableau.
srie= dbut:fin
srie= colon(dbut,fin)
Cre une srie numrique linaire dbutant par la valeur dbut, auto-incrmente de "1" et se terminant par
la valeur fin. Il s'agit donc d'un vecteur ligne de dimension 1xM (o M=fin-dbut+1). Si fin<dbut, cre une
srie vide (vecteur de dimension 1x0)
Ex :
v=1:9 cre le vecteur v=[1 2 3 4 5 6 7 8 9]
v(1:2:end) retourne le vecteur [1 3 5 7 9]
x=1.7:4.6 cre le vecteur x=[1.7 2.7 3.7]
srie= dbut:pas:fin
srie= colon(dbut,pas,fin)
Cre une srie numrique linaire (vecteur ligne) dbutant par la valeur dbut, incrmente ou dcrmente
du pas spcifi et se terminant par la valeur fin. Cre une srie vide (vecteur de dimension 1x0) si fin<dbut
et que le pas est positif, ou si fin>dbut et que le pas est ngatif
Ex :
x=0:0.2:pi gnre le vecteur x=[0.0 0.2 0.4 0.6 0.8 1.0 1.2 1.4 1.6 1.8 2.0 2.2 2.4 2.6 2.8 3.0]
-4:-2:-11.7 retourne le vecteur [-4 -6 -8 -10]
Lorsqu'on connait la valeur de dbut, la valeur de fin et que l'on souhaite gnrer des sries linaires ou
logarithmique de nbval valeurs, on peut utiliser les fonctions suivantes :
srie= linspace(dbut,fin {,nbval})

Cre une srie (vecteur ligne) de nbval lments linairement espacs de la valeur dbut jusqu' la valeur
fin. Si l'on omet le paramtre nbval, c'est une srie de 100 lments qui est cre
Ex : v=linspace(0,-5,11) cre v=[0.0 -0.5 -1.0 -1.5 -2.0 -2.5 -3.0 -3.5 -4.0 -4.5 -5.0]
srie= logspace(dbut,fin {,nbval})

Cre une srie logarithmique (vecteur ligne) de nbval lments, dbutant par la valeur 10dbut et se
terminant par la valeur 10fin. Si l'on omet le paramtre nbval, c'est une srie de 50 lments qui est cre
Ex : x=logspace(2,6,5) cre x=[100 1000 10000 100000 1000000]
Sous Octave depuis la version 3, la syntaxe dbut:pas:fin (plutt qu'avec linspace ) est particulirement
intressante au niveau utilisation mmoire ! En effet, quelle que soit la taille de la srie qui en dcoule, celle-ci
n'occupera en mmoire que 24 octets (c'est--dire l'espace de stockage ncessaire pour stocker en double prcision
les 3 valeurs dfinissant la srie) !
Ex : s1=0:10/99:10; et s1=linspace(0,10,100); sont fonctionellement identiques, mais :
- sous MATLAB 7.x : les variables s1 et s2 consomment toutes deux 800 octets (100 rels double prcision)
- alors que sous Octave 3.x : s2 consomme aussi 800 octets, mais s1 ne consomme que 24 octets !!!
noter cependant que, selon son usage, cette srie est susceptible d'occuper aussi 800 octets (p.ex. s1' ou
s1*3 )
Pour construire des sries d'un autre type (gomtrique, etc...), il faudra raliser des boucles for ou while ...
(voir chapitre "Structures de contrle").
1
4.2 Vecteurs (ligne ou colonne)

MATLAB/Octave ne fait pas vraiment de diffrence entre un scalaire, un vecteur, une matrice ou un tableau
N-dimensions, ces objets pouvant tre redimensionns dynamiquement. Un vecteur n'est donc qu'une matrice NxM
dgnre d'une seule ligne (1xM) ou une seule colonne (Nx1).
RAPPEL IMPORTANT: les lments du vecteurs sont numrots par des entiers dbutant par la valeur 1 (et non
pas 0, comme dans la plupart des autres langages de programmation).
On prsente ci-dessous les principales techniques d'affectation de vecteurs par l'usage des crochets [ ] , et
adressage de ses lments par l'usage des parenthses ( ) .
Syntaxe Description
vec= [val1 val2 val3 Cration d'un vecteur ligne vec contenant les valeurs val, variables var,
...] ou expressions expr spcifies.
Celles-ci doivent tre dlimites par des espace , tab ou , (virgules).
= [val var expr ...]
Ex : v1=[1 -4 5] , v2=[-3,sqrt(4)] et v3=[v2 v1 -3]
retournent v3=[-3 2 1 -4 5 -3]
vec= [val ; var ; expr Cration d'un vecteur colonne vec contenant les valeurs val (ou variables
...] var, ou expressions expr) spcifies.
Celles-ci doivent tre dlimites par des ; (point-virgules) (1re forme
= [val1 ci-contre) et/ou par la touche <enter> (2e forme).
val2 La 3me forme ci-contre consiste dfinir un vecteur ligne et le
... ] transposer avant de l'affecter vec.
= [var val var val Ex :

...]' v4=[-3;5;2*pi] , v5=[11 ; v4] , v6=[3 4 5 6]' sont des
vecteurs colonne valides
mais v7=[v4 ; v1] provoque une erreur car on combine ici un
vecteur colonne avec un vecteur ligne
vec' Transpose le vecteur vec. Si c'tait un vecteur ligne, il devient un vecteur

colonne, ou vice-versa
vec(indices) Forme gnrale de la syntaxe d'accs aux lments d'un vecteur, o

indices est un vecteur (ligne ou colonne) de valeurs entires positives
dsignant les indices des lments concerns de vec. Typiquement indices
peut prendre les formes suivantes :
ind1:indN : squence contigu (srie) d'indices allant de ind1 jusqu'
indN
ind1:pas:indN : squence d'indices de ind1 indN espacs par un
pas
[ind1 ind2 ...] : indices ind1, ind2 ... spcifis (squence
discontinue) (notez bien les crochets [ ] )
S'agissant de l'indice indN, on peut utiliser la valeur end pour
dsigner le dernier lment du vecteur
Ex : Les exemples ci-dessous sont simplement drivs de cette syntaxe

gnrale :
v3(2) retourne la valeur "2", et v4(2) retourne "5"
v4(2:end) retourne un vecteur colonne contenant la 2e jusqu' la
dernire valeur de v4, c'est--dire dans le cas prsent [5;6.28]
v3(2:2:6) retourne un vecteur ligne contenant la 2e, 4e et 6e valeur
de v3, c'est--dire [2 -4 -3]
v6([2 4]) retourne un vecteur colonne contenant la 2e et la 4e
valeur de v6, c'est--dire [4 6]'
si v8=[1 2 3] , alors v8(6:2:10)=44 tend v8 qui devient [1 2 3 0
0 44 0 44 0 44]
2
for k=i{:p}:j Initialise les lments (spcifis par la srie i{:p}:j) du vecteur ligne vec
vec(k)=expression par l'expression spcifie
end
Ex : for i=2:2:6, v9(i)=i^2, end cre le vecteur v9=[0 4 0 16 0
36] (les lments d'indice 1, 3 et 5 n'tant pas dfinis, ils sont
automatiquement initialiss 0)
vec(indices)=[] Destruction des lments indics du vecteur vec (qui est redimensionn
en consquence)
Ex : soit v10=(11:20) c'est--dire [11 12 13 14 15 16 17 18 19 20]

l'instruction v10(4:end)=[] redfini v10 [11 12 13]
alors que v10([1 3:7 10])=[] redfini v10 [12 18 19]
length(vec) Retourne la taille (nombre d'lments) du vecteur ligne ou colonne vec
3
4.3 Matrices
Une matrice MATLAB/Octave est un tableau rectangulaire 2 dimensions de NxM lments (N lignes et M
colonnes) de types nombres rels ou complexes ou de caractres. La prsentation ci-dessous des techniques
d'affectation de matrices (avec les crochets [ ] ) et d'adressage de ses lments (parenthses ( ) ) est donc
une gnralisation 2 dimensions de ce qui a t vu pour les vecteurs 1 dimension (chapitre prcdent), la seule
diffrence tant que, pour se rfrer une partie de matrice, il faut spcifier dans l'ordre le(s) numro(s) de ligne puis
de colonne(s) spars par une virgule " , ".
Comme pour les vecteurs, les indices de ligne et de colonne sont des valeurs entires dbutant par 1 (et non pas 0
comme dans la plupart des autres langages).
On dispose en outre de fonctions d'initialisation spciales lies aux matrices.
Syntaxe Description
mat= [v11 v12 ... v1m ; Dfinit une matrice mat de n lignes x m colonnes dont les lments
v21 v22 ... v2m ; sont initialiss aux valeurs vij. Notez bien que les lments d'une
... ... ... ... ; ligne sont spars par des espace , tab ou , (virgules), et que
vn1 vn2 ... vnm ] les diffrentes lignes sont dlimites par des ; (point-virgules)
et/ou par la touche enter . Il faut qu'il y aie exactement le mme
nombre de valeurs dans chaque ligne, sinon l'affectation choue.
Ex : m1=[-2:0 ; 4 sqrt(9) 3] dfinit la matrice de 2 lignes x

3 colonnes avant pour valeurs [-2 -1 0 ; 4 3 3]
mat= [vco1 vco2 ...] Construit la matrice mat par concatnation de vecteurs colonne
ou mat= [vli1 ; vli2 ; ...] vcoi ou de vecteurs ligne vlii spcifis. Notez bien que les
sparateurs entre les vecteurs colonne est l' espace , et celui entre
les vecteurs ligne est le ; ! L'affectation choue si tous les vecteurs
spcifis n'ont pas la mme dimension.
Ex : si v1=1:3:7 et v2=9:-1:7 , alors m2=[v2;v1] retourne

la matrice [9 8 7 ; 1 4 7]
[mat1 mat2 {mat3...}] ou Concatnation de matrices (ou vecteurs). Dans le premier cas, on
horzcat(mat1, mat2 concatne cte cte (horizontalement) les matrices mat1, mat2,
{,mat3...}) mat3... Dans le second, on concatne verticalement les matrices
mat4, mat5, mat6... Attention aux dimensions qui doivent tre
respectivement: cohrentes : dans le premier cas toutes les matrices doivent avoir le
[mat4; mat5 {; mat6...}] mme nombre de lignes, et dans le second cas le mme nombre de
ou colonnes.
vertcat(mat1, mat2
{,mat3...}) Ex : ajout devant la matrice m2 ci-dessus de la colonne
v3=[44;55] : avec m2=[v3 m2] ou avec
m2=horzcat(v3,m2) , ce qui donne m2=[44 9 8 7 ; 55 1 4 7]
ones(n{,m}) Renvoie une matrice de n lignes x m colonnes dont tous les
lments sont gaux "1". Si m est omis, cre une matrice carre
de dimension n
Ex : c * ones(n,m) renvoie une matrice n x m dont tous les

lments sont gaux c
zeros(n{,m}) Renvoie une matrice de n lignes x m colonnes dont tous les

de dimension n
eye(n{,m}) Renvoie une matrice identit de n lignes x m colonnes dont les

lments de la diagonale principale sont gaux "1" et les autres
de dimension n
diag(vec) Applique un vecteur vec ligne ou colonne, cette fonction retourne

une matrice carre dont la diagonale principale porte les lments
diag(mat) du vecteur vec et les autres lments sont gaux "0"
4
Applique une matrice mat (qui peut ne pas tre carre), cette
fonction retourne un vecteur-colonne form partir des lments
de la diagonale de cette matrice
mat2= repmat(mat1,M,N) Renvoie une matrice mat2 forme partir de la matrice mat1
duplique en "tuile" M fois verticalement et N fois horizontalement
Ex : repmat(eye(2),1,2) retourne [1 0 1 0 ; 0 1 0 1]
mat=[] Cre une matrice vide mat de dimension 0x0
[n m]= size(var) La premire forme renvoie, sur un vecteur ligne, la taille (nombre n
taille= size(var,dimension) de lignes et nombre m de colonnes) de la matrice ou du vecteur
var. La seconde forme renvoie la taille de var correspondant la
n= rows(mat_2d) dimension spcifie (dimension= 1 => nombre de lignes, 2 =>
m= columns(mat_2d) nombre de colonnes).
Les fonctions rows et columns retournent respectivelement

le nombre n de lignes et nombre m de colonnes.
Ex : mat2=eye(size(mat1)) dfinit une matrice identit

"mat2" de mme dimension que la matrice "mat1"
length(mat) Applique une matrice, cette fonction analyse le nombre de lignes

et le nombre de colonnes puis retourne le plus grand de ces 2
nombres (donc identique max(size(mat)) ). Cette fonction est
par consquent assez dangereuse utiliser sur une matrice !
numel(mat) (NUMber of Retourne le nombre d'lments du tableau mat (donc identique

ELements) prod(size(mat)) ou length(mat(:)) , mais un peu plus
"lisible")
mat(indices1,indices2) Forme gnrale de la syntaxe d'accs aux lments d'une matrice

(tableau 2 dimensions), o indices1 et indices2 sont des vecteurs
(ligne ou colonne) de valeurs entires positives dsignant les indices
des lments concerns de mat. indices1 se rapporte la premire
dimension de mat c'est--dire les numros de lignes, et indices2 la
seconde dimension c'est--dire les numros de colonnes.
Dans la forme simplifie o l'on utilise : la place de indices1, cela
dsigne toutes les lignes ; respectivement si l'on utilise : la place
de indices2, cela dsigne toutes les colonnes.
Ex : Les exemples ci-dessous sont simplement drivs de cette

syntaxe gnrale :
si l'on a la matrice m3=[1:4; 5:8; 9:12; 13:16]
m3([2 4],1:3) retourne [5 6 7 ; 13 14 15]
m3([1 4],[1 4]) retourne [1 4 ; 13 16]
mat(indices) Lorsque l'on adresse une matrice la faon d'un vecteur en ne

prcisant qu'un vecteur d'indices, l'adressage s'effectue en
considrant que les lments de la matrice sont numrots de faon
continue colonne aprs colonne.
Ex : m3(3) retourne 9, et m3(7:9) retourne [10 14 3]
mat(:) Retourne un vecteur colonne constitu des colonnes de la matrice

(colonne aprs colonne).
Ex :
si m4=[1 2;3 4] , alors m4(:) retourne [1 ; 3 ; 2 ; 4]
mat(:)=val rinitialise tous les lments de mat la valeur val
mat(indices1,indices2)=[] Destruction de lignes ou de colonnes d'une matrice (et

redimensionnement de la matrice en consquence). Ce type
d'opration supprime des lignes entires ou des colonnes entires,
donc on doit obligatoirement avoir : pour indices1 ou indices2.
Ex : en reprenant la matrice m3 ci-dessus, l'instruction m3([1
5
3:4],:)=[] rduit cette matrice la seconde ligne [5 6 7 8]
On rapelle ici les fonctions load {-ascii} fichier_texte et save -ascii fichier_texte variable
(dcrites au chapitre "Workspace") qui permettent d'initialiser une matrice partir de valeurs numriques provenant
d'un fichier_texte, et vice-versa.
6
4.4 Oprateurs matriciels
4.4.1 Oprateurs arithmtiques sur vecteurs et matrices

La facilit d'utilisation et la puissance de MATLAB/Octave proviennent en particulier de ce qu'il est possible
d'exprimer des oprations matricielles de faon trs naturelle en utilisant directement les oprateurs arithmtiques de
base (dj prsents au niveau scalaire au chapitre "Oprateurs de base"). Nous dcrivons ci-dessous l'usage de
ces oprateurs dans un contexte matriciel (voir aussi help arith et help slash ).
+ ou fonction Addition et soustraction. Les arguments doivent tre des vecteurs ou

plus(m1,m2,m3,...) matrices de mme dimension, moins que l'un des deux ne soit un
- ou fonction scalaire auquel cas l'addition/soustraction applique le scalaire sur tous les
minus(m1,m2) lments du vecteur ou de la matrice.
Ex : [2 3 4]-[-1 2 3] retourne [3 1 1], et [2 3 4]-1 retourne

[1 2 3]
* ou fonction Produit matriciel. Le nombre de colonnes de l'argument de gauche doit

mtimes(m1,m2,m3,...) tre gal au nombre de lignes de l'argument de droite, moins que l'un
des deux arguments ne soit un scalaire auquel cas le produit applique le
scalaire sur tous les lments du vecteur ou de la matrice.
Ex :
[1 2]*[3;4] ou [1 2]*[3 4]' produit le scalaire "11" (mais [1
2]*[3 4] retourne une erreur!)
2*[3 4] ou [3 4]*2 retournent [6 8]
.* ou fonction Produit lments par lments. Les arguments doivent tre des
times(m1,m2,m3,...) vecteurs ou matrices de mme dimension, moins que l'un des deux ne
soit un scalaire (auquel cas c'est identique l'oprateur * ).
Ex : si m1=[1 2;4 6] et m2=[3 -1;5 3]

m1.*m2 retourne [3 -2 ; 20 18]
m1*m2 retourne [13 5 ; 42 14]
m1*2 ou m1.*2 retournent [2 4 ; 8 12]
kron Produit tensoriel de Kronecker
\ ou fonction Division matricielle gauche

mldivide(m1,m2) A\B est la solution "X" du systme linaire "A*X=B". On peut distinguer 2
cas :
Si "A" est une matrice carre NxN et "B" est un vecteur colonne Nx1,
A\B est quivalent inv(A)*B et il en rsulte un vecteur "X" de
dimension Nx1
S'il y a surdtermination, c'est--dire que "A" est une matrice MxN o
M>N et B est un vecteur colonne de Mx1, l'opration A\B s'effectue
alors selon les moindres carrs et il en rsulte un vecteur "X" de
dimension Nx1
/ ou fonction Division matricielle ( droite)

mrdivide(m1,m2) B/A est la solution "X" du systme "X*A=B" (o X et B sont des vecteur
ligne et A une matrice). Cette solution est quivalente B*inv(A) ou
(A'\B')'
./ ou fonction Division lments par lments. Les 2 arguments doivent tre des
rdivide(m1,m2) vecteurs ou matrices de mme dimension, moins que l'un des deux ne
soit un scalaire auquel cas la division applique le scalaire sur tous les
lments du vecteur ou de la matrice. Les lments de l'objet de gauche
sont diviss par les lments de mme indice de l'objet de droite
7
.\ ou fonction Division gauche lments par lments. Les 2 arguments doivent

ldivide(m1,m2) tre des vecteurs ou matrices de mme dimension, moins que l'un des
deux ne soit un scalaire. Les lments de l'objet de droite sont diviss par
les lments de mme indice de l'objet de gauche.
Ex : 12./(1:3) et (1:3).\12 retournent tous les deux le vecteur

[12 6 4]
^ ou fonction mpower Elvation la puissance matricielle. Il faut distinguer les 2 cas suivants
(dans lesquels "M" doit tre une matrice carre et "scal" un scalaire) :
M^scal : si scal est un entier>1, produit matriciel de M par

elle-mme scal fois ; si scal est un rel, mise en oeuvre valeurs
propres et vecteurs propres
scal^M : mise en oeuvre valeurs propres et vecteurs propres
.^ ou fonction power ou Elvation la puissance lments par lments. Les 2 arguments

.** doivent tre des vecteurs ou matrices de mme dimension, moins que
l'un des deux ne soit un scalaire. Les lments de l'objet de gauche sont
levs la puissance des lments de mme indice de l'objet de droite
[,] ou horzcat Concatnation horizontale, respectivement verticale (voir chapitre

[;] ou vertcat , cat "Matrices" ci-dessus)
( ) Permet de spcifier l'ordre d'valuation des expressions
4.4.2 Oprateurs relationnels et logiques sur vecteurs et matrices

Les oprateurs relationnels et logiques, qui ont t prsentes au chapitre "Oprateurs de base", peuvent aussi tre
utilises sur des vecteurs et matrices. Elles s'appliquent alors tous les lments et retournent donc galement des
vecteurs ou des matrices.
Ex : si l'on a a=[1 3 4 5] et b=[2 3 1 5] , alors c = a==b ou c=eq(a,b) retournent le vecteur
c=[0 1 0 1]
8
4.5 Fonctions matricielles
4.5.1 Fonctions de rorganisation de matrices

Oprateur ' Transposition normale de matrices relles et transposition conjugue de

ou fonction ctranspose matrices complexes. Si la matrice ne contient pas de valeurs complexes,
' a le mme effet que .'
Ex : v=(3:5)' cre directement le vecteur colonne [3 ; 4 ; 5]
Oprateur .' Transposition non conjugue de matrices complexes

ou fonction transpose
Ex : si l'on a la matrice complexe m=[1+5i 2+6i ; 3+7i 4+8i] , la
transposition non conjugue m.' fournit [1+5i 3+7i ; 2+6i 4+8i], alors
que la transposition conjugue m' fournit [1-5i 3-7i ; 2-6i 4-8i]
reshape(var,M,N) Cette fonction de redimensionnement retourne une matrice de M lignes

x N colonnes contenant les lments de var (qui peut tre une matrice ou
un vecteur). Les lments de var sont lus colonne aprs colonne, et la
matrice retourne est galement remplie colonne aprs colonne. Le
nombre d'lments de var doit tre gal MxN, sinon la fonction retourne
une erreur.
Ex : reshape([1 2 3 4 5 6 7 8],2,4) et reshape([1 5 ; 2

6 ; 3 7 ; 4 8],2,4) retournent [1 3 5 7 ; 2 4 6 8]
vec = mat(:) Dverse la matrice mat colonne aprs colonne sur le vecteur-colonne
vec
Ex : si m=[1 2 ; 3 4] , alors m(:) retourne le vecteur-colonne [1 ;

3 ; 2 ; 4]
sort(var {,mode}) Fonction de tri par lments (voir aussi la fonction unique dcrite plus
bas). Le mode de tri par dfaut est 'ascend' (tri ascendant), moins
sort(var, d {,mode})
que l'on spcifie 'descend' pour un tri descendant
appliqu un vecteur (ligne ou colonne), trie dans l'ordre de valeurs

croissantes les lments du vecteur
appliqu une matrice var, trie les lments l'intrieur des
colonnes (indpendemment les unes des autres)
si l'on passe le paramtre d=2, trie les lments l'intrieur des
lignes (indpendemment les unes des autres)
Ex : si m=[7 4 6;5 6 3] , alors sort(m) retourne [5 4 3 ; 7 6 6]

sort(m,'descend') retourne [7 6 6 ; 5 4 3]
et sort(m,2) retourne [4 6 7 ; 3 5 6]
sortrows(mat Trie les lignes de la matrice mat dans l'ordre croissant des valeurs de la
{,no_col}) premire colonne, ou dans l'ordre croissant des valeurs de la colonne
no_col.
S'il s'agit d'une matrice cellulaire, les lments de la colonne de tri
doivent tre de type chane !
Ex : en reprenant la matrice m de l'exemple prcdent : sortrows(m)

(identique sortrows(m,1) ) et sortrows(m,3) retournent [5 6 3 ;
7 4 6], alors que sortrows(m,2) retourne [7 4 6 ; 5 6 3]
fliplr(mat) Retournement de la matrice mat par symtrie horizontale (left/right),

flipud(mat) respectivement verticale (up/down)
Ex : fliplr('abc') retourne 'cba'

fliplr([1 2 3 ; 4 5 6]) => [3 2 1 ; 6 5 4], flipud([1 2 3 ;
4 5 6]) => [4 5 6 ; 1 2 3]
9
flip(tableau, dim) Retourne le tableau (qui peut avoir n'importe quelle dimension) selon sa
flipdim(tableau, dim) dimension dim
Ex : flip([1 2 ; 3 4], 1) permute les lignes => retourne [3 4 ; 1

2]
flip([1 2 ; 3 4], 2) permute les colonnes => retourne [2 1 ; 4 3]
rot90(mat {,K}) Effectue une rotation de la matrice mat de K fois 90 degrs dans le sens
inverse des aiguilles d'une montre. Si K est omis, cela quivaut K=1
Ex : rot90([1 2 3 ; 4 5 6]) => retourne [3 6 ; 2 5 ; 1 4]

rot90([1 2 3 ; 4 5 6],-2) => retourne [6 5 4 ; 3 2 1]
permute , ipermute , Autres fonctions de rorganisation de matrices...

tril , triu
4.5.2 Fonctions mathmatiques sur vecteurs et matrices

Les fonctions mathmatiques prsentes au chapitre "Fonctions de base" peuvent aussi tre utilises sur des
vecteurs et matrices. Elles s'appliquent alors tous les lments et retournent donc galement des vecteurs ou des
matrices.
Ex : si l'on dfinit la srie (vecteur ligne) x=0:0.1:2*pi , alors y=sin(x) ou directement
y=sin(0:0.1:2*pi) retournent
un vecteur ligne contenant les valeurs du sinus de "0" "2*pi" avec un incrment de "0.1"
4.5.3 Fonctions de calcul matriciel et statistiques

On obtient la liste des fonctions matricielles avec help elmat et help matfun .
norm(vec) Calcule la norme (longueur) du vecteur vec.

On peut aussi passer cette fonction une matrice (voir help)
dot(vec1,vec2) Calcule la produit scalaire des 2 vecteurs vec1 et vec2 (ligne ou

colonne). Equivalent vec1 * vec2' s'il s'agit de vecteurs-ligne, ou
vec1' * vec2 s'il s'agit de vecteurs-colonne
On peut aussi passer cette fonction des matrices (voir help)
cross(vec1,vec2) Calcule la produit vectoriel (en 3D) des 2 vecteurs vec1 et vec2 (ligne ou
colonne, mais qui doivent avoir 3 lments !).
inv(mat) Inversion de la matrice carre mat. Une erreur est produite si la matrice
est singulire (ce qui peut tre test avec la fonction cond qui est plus
appropri que le test du dterminant)
det(mat) Retourne le dterminant de la matrice carre mat
trace(mat) Retourne la trace de la matrice mat, c'est--dire la somme des lments

de sa diagonale principale
rank(mat) Retourne le rang de la matrice mat, c'est--dire le nombre de lignes ou de

colonnes linairement indpendants
min(var {,d}) Appliques un vecteur ligne ou colonne, ces fonctions retournent le plus
max(var {,d}) petit, resp. le plus grand lment du vecteur. Appliques une matrice
var, ces fonctions retournent :
si le paramtre d est omis ou qu'il vaut 1 : un vecteur ligne

contenant le plus petit, resp. le plus grand lment de chaque
colonne de var
si le paramtre d vaut 2 : un vecteur colonne contenant le plus petit,
resp. le plus grand lment de chaque ligne de var
ce paramtre d peut tre suprieur 2 dans le cas de "tableaux
10
multidimensionnels" (voir plus bas)
sum(var {,d}) Applique un vecteur ligne ou colonne, retourne la somme ou le produit

prod(var {,d}) des lments du vecteur. Applique une matrice var, retourne un vecteur
ligne (ou colonne suivant la valeur de d, voir plus haut sous min / max )
contenant la somme ou le produit des lments de chaque colonne (resp.
lignes) de var
Ex : prod([2 3;4 3] {,1}) retourne le vecteur ligne [8 9],

prod([2 3;4 3],2) retourne le vecteur colonne [6 ; 12] et
prod(prod([2 3;4 3])) retourne le scalaire 72
cumsum(var {,d}) Ralise la somme partielle (cumule) ou le produit partiel (cumul) des
cumprod(var {,d}) lments de var. Retourne une variable de mme dimension que celle
passe en argument (vecteur -> vecteur, matrice -> matrice)
Ex : cumprod(1:10) retourne les factorielles de 1 10, c--d. [1 2 6

24 120 720 5040 40320 362880 3628800]
mean(var {,d}) Applique un vecteur ligne ou colonne, retourne la moyenne

arithmtique des lments du vecteur. Applique une matrice var,
retourne un vecteur ligne (ou colonne suivant la valeur de d, voir plus haut
sous min / max ) contenant la moyenne arithmtique des lments de
chaque colonne (resp. lignes) de var. Un troisime paramtre, spcifique
Octave, permet de demander le calcul de la moyenne gomtrique
( 'g' ) ou de la moyenne harmonique ( 'h' ).
std(var {,f{,d}}) Applique un vecteur ligne ou colonne, retourne l'cart-type des

lments du vecteur. Applique une matrice var, retourne un vecteur
ligne (ou colonne suivant la valeur de d, voir plus haut sous min / max )
contenant l'cart-type des lments de chaque colonne (resp. lignes) de
var.
Attention : si le flag "f" est omis ou qu'il vaut "0", l'cart-type est calcul
en normalisant par rapport "n-1" (o n est le nombre de valeurs) ; s'il
vaut "1" on normalise par rapport "n"
median(var {,d}) Calcule la mdiane
cov Retourne vecteur ou matrice de covariance
eig , eigs , svd , svds , Fonctions en relation avec vecteurs propres et valeurs propres (voir
cond , condeig ... help)
Fonctions en relation avec les mthodes de dcomposition/factorisation de

lu , chol , qr , qzhess , type :
schur , svd , housh , - LU, Cholesky, QR, Hessenberg,
krylov ... - Schur, valeurs singulires, householder, Krylov...
4.5.4 Fonctions matricielles de recherche

vec = find(mat) Recherche des indices des lments non-nuls de la matrice mat
Dans la 1re forme, MATLAB/Octave retourne un vecteur-colonne vec
[v1, v2 {, v3 }] = find(mat) d'indices une dimension en considrant les lments de la matrice mat
colonne aprs colonne
Dans la seconde forme, les vecteurs-colonne v1 et v2 contiennent
respectivement les numros de ligne et de colonne des lments non nuls
; les lments eux-mmes sont ventuellement dposs sur le vecteur-
colonne v3
Remarques importantes :
la place de mat vous pouvez dfinir une expression logique (voir
aussi le chapitre "Indexation logique" ci-dessous) ! Ainsi par exemple
find(isnan(mat)) retournera un vecteur-colonne contenant les
11
indices de tous les lments de mat qui sont indtermins (gaux NaN).
Le vecteur vec rsultant permet ensuite d'adresser les lments
concerns de la matrice, pour les rcuprer ou les modifier. Ainsi par
exemple mat(find(mat<0))=NaN remplace tous les lments de mat
qui sont infrieurs 0 par la valeur NaN.
Ex 1 : soit la matrice m=[1 2 ; 0 3]

find(m) retourne [1 ; 3 ; 4] (indices des lments non-nuls)
find(m<2) retourne [1 ; 2] (indices des lments infrieurs 2)
m(find(m<2))=-999 retourne [-999 2 ; -999 3] (remplacement des
valeurs infrieures 2 par -999)
[v1,v2,v3]=find(m) retourne indices v1=[1 ; 1 ; 2] v2=[1 ; 2 ; 2],
et valeurs v3=[1 ; 2 ; 3]
Ex 2 : soit le vecteur v=1:10

v(find(and(v>=4, v<=6))) = v(find(and(v>=4, v<=6))) +
30 ajoute 30 tous les lments dont la valeur est comprise entre 4 et 6,
donc modifie ici v et retourne v=[1 2 3 34 35 36 7 8 9 10]
unique(mat) Retourne un vecteur contenant les lments de mat tris dans un ordre
croissant et sans rptitions. Si mat est une matrice ou un vecteur-
colonne, retourne un vecteur-colonne ; sinon (si mat est un vecteur-ligne),
retourne un vecteur-ligne. (Voir aussi les fonctions sort et sortrows
dcrites plus haut).
mat peut aussi tre un tableau cellulaire (contenant par exemple des
chanes)
Ex :
si m=[5 3 8 ; 2 9 3 ; 8 9 1] , la fonction unique(m) retourne
alors [1 ; 2 ; 3 ; 5 ; 8 ; 9]
si a={'pomme','poire';'fraise','poire';
'pomme','fraise'} , alors unique(a) retourne
{'fraise';'poire';'pomme'}
intersect(var1,var2) Retourne un vecteur contenant, de faon trie et sans rptitions, les

lments qui :
setdiff(var1,var2)
intersect : sont communs var1 et var2
union(var1,var2)
setdiff : existent dans var1 mais n'existent pas dans var2
union : existent dans var1 et/ou dans var2
Le vecteur rsultant sera de type colonne, moins que var1 et var2 soient
tous deux de type ligne.
var1 et var2 peuvent tre des tableaux cellulaires (contenant par exemple
des chanes)
Sous Octave, var1 et var2 peuvent tre des matrices numriques, alors
que MATLAB est limit des vecteurs numriques
Ex :
si a={'pomme','poire';'fraise','cerise'} et
b={'fraise','abricot'} , alors
- setdiff(a,b) retourne {'cerise';'poire';'pomme'}
- union(m1,m2) retourne
{'abricot';'cerise';'fraise';'poire';'pomme'}
si m1=[3 4 ; -1 6 ; 6 3] et m2=[6 -1 9] , alors
intersect(m1,m2) retourne [-1 6]
4.5.5 Fonctions matricielles logiques

Outre les fonctions logiques de base (qui, pour la plupart, s'appliquent aux matrices : voir chapitre "Fonctions de
base"), il existe des fonctions logiques spcifiques aux matrices dcrites ici.
12
isequal(mat1,mat2) Retourne le scalaire vrai ("1") si tous les lments de mat1 sont gaux
aux lments de mat2, faux ("0") sinon
isscalar(var) Retourne le scalaire vrai si var est un scalaire, faux si c'est un vecteur ou
isvector(var) tableau 2-dim
Retourne le scalaire vrai si var est un vecteur ou scalaire, faux si tableau
2-dim
iscolumn(var) Retourne le scalaire vrai si var est un vecteur colonne ou scalaire, faux si
isrow(var) tableau 2-dim
Retourne le scalaire vrai si var est un vecteur ligne ou scalaire, faux si
tableau 2-dim
mat3 = Cherche si les valeurs de mat1 sont prsentes dans mat2 : retourne une
ismember(mat1,mat2) matrice mat3 de la mme dimension que mat1 o mat3(i,j)=1 si la valeur
mat1(i,j) a t trouve quelque-part dans dans mat3, sinon mat3(i,j)=0.
Les matrices (ou vecteurs) mat1 et mat2 peuvent avoir des dimensions
diffrentes.
mat1 et mat2 peuvent tre des tableaux cellulaires (contenant par
exemple des chanes)
Ex : Si a=[0 1 2 ; 3 4 5] et b=[2 4;6 8;10 12;14 16;18

20] , la fonction ismember(a,b) retourne alors [0 0 1 ; 0 1 0]
Si a={'pomme','poire';'fraise','cerise'} et
b={'fraise','abricot'} , alors ismember(a,b) retourne [0 0 ; 1
0]
any(vec) et all(vec) Retourne le scalaire vrai si l'un au moins des lments du vecteur vec n'est
pas nul, respectivement si tous les lments ne sont pas nuls
any(mat) et all(mat)
Comme ci-dessus, mais analyse les colonnes de mat et retourne ses
rsultats sur un vecteur ligne
4.6 Indexation logique
Introduction
Sous le terme d' "indexation logique" (logical indexing, logical subscripting) on entend la technique d'indexation
par une matrice logique, c'est--dire une matrice boolenne (i.e. exclusivement compose de valeurs true ou
false ). Ces "matrices logiques d'indexation" rsultent le plus souvent :
d'oprations bases sur les "oprateurs relationnels et logiques" (p.ex. == , > , ~ , etc...) (voir le chapitre
"oprateurs de base")
de "fonctions logiques de base" (les fonctions is* , p.ex. isnan ) (voir le chapitre "oprateurs de base")
ainsi que des "fonctions matricielles logiques" (voir ci-dessus)
si la matrice logique est construite " la main" (avec des valeurs 0 et 1), on devra lui appliquer la fonction
logical pour en faire une vraie matrice logique boolenne (voir l'exemple ci-dessous).
Il faudrait en principe que les dimensions de la matrice logique soient identiques celles de la matrice que l'on
indexe (cela engendrant, dans le cas contraire, des diffrences de comportement entre MATLAB et Octave...).
L'avantage de l'indexation logique rside dans le fait qu'il s'agit d'un mcanisme vectoris (donc bien plus efficaces
qu'un traitement bas sur des boucles for ou while ).
Dans ce qui vient d'tre dit, le terme "matrice" dsigne bien entendu galement des tableaux
multidimensionnels ou de simples vecteurs (ligne ou colonne). Et encore mieux : l'indexation logique peut aussi
tre applique des structures et des tableaux cellulaires ! (Voir les exemples spcifiques dans les chapitres
traitant de ces deux types de donnes).
Utilisation de l'indexation logique
13
vec = mat(mat_log)
Examine la matrice mat travers le "masque" de la matrice logique mat_log (de mmes dimensions que mat),
et retourne un vecteur-colonne vec comportant les lments de mat(i,j) o mat_log(i ,j)=true. Les lments
sont dverss dans vec en examinant la matrice mat colonne aprs colonne.
Remarques importantes :
mat_log peut tre (et est souvent !) une expression logique base sur la matrice mat elle-mme. Ainsi, par
exemple, mat(mat>val) (indexation de la matrice mat par la matrice logique produite par mat>val )
retournera un vecteur-colonne contenant tous les lments de mat qui sont suprieurs val.
On peut rapprocher cette fonctionnalit de la fonction find dcrite plus haut. Pour reprendre l'exemple
ci-dessus, mat(find(mat>val)) (indexation de la matrice mat par le vecteur d'indices une
dimension produit par find(mat>val) ) retournerait galement les lments de mat qui sont suprieurs
val.
Ex :
Soit la matrice m=[5 3 8 ; 2 9 3 ; 8 9 1] ; m(m>3) retourne le vecteur-colonne [5 ; 8 ; 9 ; 9 ; 8]
(contenant donc les lments suprieurs 3)
Si l'on construit manuellement une matrice logique m_log1=[1 0 1;0 1 0;1 1 0] , on ne peut pas
faire m(m_log1) , car m_log1 n'est alors pas considr par MATLAB/Octave comme une matrice logique
(boolenne) mais comme une matrice de nombres... et MATLAB/Octave essaie alors de faire de l'indexation
standard avec des indices nuls, d'o l'erreur qui est gnre ! Il faut plutt faire
m_log2=logical(m_log1) (ou m_log2=(m_log1~=0) ), puis m(m_log2) . On peut bien entendu
aussi faire directement m(logical(m_log1)) ou m(logical([1 0 1;0 1 0;1 1 0])) . En effet,
regardez avec la commande whos , les types respectifs de m_log1 et de m_log2 !
Pour liminer les valeurs indtermines (NaN) d'une srie de mesures s=[-4 NaN -2.2 -0.9 0.3 NaN
1.5 2.6] en vue de faire un graphique, on fera s=s(~isnan(s)) ou s=s(isfinite(s)) qui
retournent toutes deux s=[-4 -2.2 -0.9 0.3 1.5 2.6]
mat(mat_log) = valeur
Utilise sous cette forme-l, l'indexation logique ne retourne pas un vecteur d'lments de mat, mais modifie
certains lments de la matrice mat : tous les lments de mat(i,j) o mat_log(i ,j)=true seront remplacs
par la valeur spcifie. Comme cela a t vu plus haut, la matrice logique mat_log devrait avoir les mmes
dimensions que mat, et mat_log peut tre (et est souvent !) une expression logique base sur la matrice mat
elle-mme.
Ex :
En reprenant la matrice m=[5 3 8 ; 2 9 3 ; 8 9 1] de l'exemple ci-dessus, l'instruction
m(m<=3)=-999 modifie la matrice m en remplaant tous les lments infrieurs o gaux 3 par -999 ;
celle-ci devient donc [5 -999 8 ; -999 9 -999 ; 8 9 -999]
L'indexation logique peut aussi tre applique des chanes de caractres pour identifier ou remplacer des
caractres. Soit la chane str='Bonjour tout le monde' . L'affectation str(isspace(str))='_'
remplace dans str tous les caractres espace par le caractre '_' et retourne donc
str='Bonjour_tout_le_monde'
14
4.7 Chanes de caractres
4.7.1 Gnralits
Lorsque l'on dfinit une chane de caractres (string), celle-ci sera dlimite entre deux apostrophes. Si la
chane contient des apostrophes, le mcanisme d'chappement consiste les ddoubler.
De faon interne, les chanes sont stockes par MATLAB/Octave sur des vecteurs-ligne de type char dans
lesquels chaque caractre de la chane occupe un lment du vecteur. Il est aussi possible de manipuler des
matrices de chanes, comme nous l'illustrons ci-dessous, ainsi que des "tableaux cellulaires" de chanes.
Dans le cas o vous manipuleriez des caractres accentus (ou tout caractre non-ASCII-7bits), prenez note de
la diffrence suivante qui peut conduire des problmes de portage de code :
MATLAB stocke chacun des caractres sur 2 octets

Octave sous Linux stocke les caractres non accentus (ASCII 7-bits) sur 1 octet, et les caractres accentus sur
2 octets
alors que Octave sous Windows (si l'on active le codepage dos('chcp 437') ) stocke chacun des caractres
(non accentus ou accentus) sur 1 octet
string = 'chane de caractres'

Stocke la chane de caractres (spcifie entre apostrophes) sur la variable string qui est ici un vecteur-ligne
contenant autant d'lments que de caractres. Les apostrophes faisant partie de la chane doivent donc tre
ddoubls (sinon interprts comme signe de fin de chane... la suite de la chane provoquant alors une
erreur)
Ex : section = 'Sciences et ingnierie de l''environnement'
string = "chane de caractres"

Propre Octave, la dlimitation de chane par guillemets est intressante car elle permet de dfinir, dans la
chane, des caractres spciaux :
\t pour le caractre tab
\n pour un saut la ligne ("newline") ; mais la chane reste cependant un vecteur ligne et non une
matrice
\" pour le caractre "
\' pour le caractre '
\\ pour le caractre \
Ex : str = "Texte\ttabul\net sur\t2 lignes"
pour obtenir l'quivalent sous MATLAB (ou Octave) : str = sprintf('Texte\ttabul\net sur\t2
lignes')
string(i:j)
Retourne la partie de la chane string comprise entre le i-me et le j-me caractre
Ex : suite l'exemple ci-dessus, section(13:22) retourne la chane "ingnierie"
string(i:end)
quivalent string(i:length(string)) , retourne la fin de la chane string partir du i-me caractre
Ex : suite l'exemple ci-dessus, section(29:end) retourne la chane "environnement"
[s1 s2 s3...]
Concatne horizontalement les chanes s1, s2, s3
Ex : soit s1=' AAA ', s2='CCC ', s3='EEE '
alors [s1 s2 s3] retourne " AAA CCC EEE "
strcat(s1,s2,s3...)
Concatne horizontalement les chanes s1, s2, s3... en supprimant les caractres <espace> terminant les
chanes s1, s2... ("trailing blanks") (mais pas les <espace> commenant celles-ci). Noter que, sous Octave,
cette suppression des espaces n'est implmente qu' partir de la version 3.2.0
Ex : soit s1=' AAA ', s2='CCC ', s3='EEE '
alors strcat(s1,s2,s3) retourne " AAACCCEEE"
mat_string = strvcat(s1,s2,s3...)
15
Concatne verticalement les chanes s1, s2, s3... Produit donc une matrice de chanes de caractres
mat_string contenant la chane s1 en 1re ligne, s2 en seconde ligne, s3 en 3me ligne... Les chanes
ventuellement vides sont ignres, c'est--dire ne produisent dans ce cas pas de lignes blanches
(contrairement char ou str2mat ).
Remarque importante: pour produire cette matrice mat_string, MATLAB/Octave compltent

automatiquement chaque ligne par le nombre ncessaire de caractres <espace> ("trailing blanks") afin que
toutes les lignes soient de la mme longueur (mme nombre d'lments, ce qui est important dans le cas o
les chanes s1, s2, s3... n'ont pas le mme nombre de caractres). Cet inconvnient n'existe pas si l'on recourt
des tableaux cellulaires plutt qu' des matrices de chanes.
On peut convertir une matrice de chanes en un "tableau cellulaire de chanes" avec la fonction cellstr
(voir chapitre "Tableaux cellulaires").
Ex :
en utilisant les variables "s1", "s2", "s3" de l'exemple ci-dessus, mat=strvcat(s1,s2,s3) retourne la
matrice de chanes de dimension 3x16 caractres :
Jules Dupond
Albertine Durand
Robert Muller
puis mat=strvcat(mat,'xxxx') permettrait ensuite d'ajouter une ligne supplmentaire cette matrice
pour stocker ces chanes dans un tableau cellulaire, on utiliserait tabl_cel={s1;s2;s3} ou
tabl_cel={'Jules Dupond';'Albertine Durand';'Robert Muller'}
ou pour convertir la matrice de chane ci-dessus en un tableau cellulaire, on utilise
tabl_cel=cellstr(mat)
mat_string = char(s1,s2,s3...)
mat_string = str2mat(s1,s2,s3...)
mat_string = [s1 ; s2 ; s3 ...]
Concatne verticalement les chanes s1, s2, s3... de la mme manire que strvcat , la nuance prs que
les ventuelles chanes vides produisent dans ce cas une ligne vide. La 3me forme ne fonctionne que sous
Octave (MATLAB gnrant une erreur si les chanes s1, s2, s3... n'ont pas toutes la mme longueur)
mat_string(i,:)
mat_string(i,j:k)
Retourne la i-me ligne de la matrice de chanes mat_string,
respectivement la sous-chane de cette ligne allant du j-me au k-me caractre
Ex : en reprenant la matrice "mat" de l'exemple ci-dessus, mat(2,:) retourne "Albertine Durand", et
mat(3,8:13) retourne "Muller"
Usage de caractres accentus dans des scripts ou fonctions (M-files) :
Si un M-file dfinit des chanes contenant des caractres acccentus (caractres non-ASCII-7bits) et les crit sur
un fichier, l'encodage des caractres dans ce fichier dpend bien entendu de l'encodage du M-file ayant gnr
ce fichier. Si le M-file est encod ISO-latin-1, le fichier produit sera encod ISO-latin1 ; si le M-file est encod
UTF-8, le fichier produit sera encod UTF-8...
Sous Linux et macOS, l'encodage par dfaut est UTF-8 et il n'y a aucun problme particulier, que ce soit avec
MATLAB ou Octave !
Sous Windows, si le M-file est encod UTF-8 et qu'il affiche des chanes dans la console MATLAB/Octave (avec
disp , fprintf ...) :
avec MATLAB (test sous R2014), les caractres accentus ne s'affichent pas proprement
avec Octave 3.2 3.8, ils s'afficheront proprement pour autant que la police de caractres utilise dans
la fentre de commande soit de type TrueType (par exemple Lucida Console) et que l'on ait activ le
code-page Windows UTF-8 avec la commande dos('chcp 65001') ; sous Octave 4.0 l'usage de
caractres accentus n'est officiellement pas support
4.7.2 Fonctions gnrales relatives aux chanes

Sous MATLAB, help strfun donne la listes des fonctions relatives aux chanes de caractres.
Notez que, pour la plupart des fonctions ci-dessous, l'argument string peut aussi tre une cellule contenant une
chane ou un tableau cellulaire de chanes !
16
length(string) Retourne le nombre de caractres de la chane string
deblank(string) Supprime les car. <espace> terminant string (trailing blanks)

strtrim(string) Supprime les car. <espace> dbutant et terminant string
(leading & trailing blanks)
blanks(n)
Retourne une chane de n caractres <espace>
string(offset:offset+(length-1)) Retourne de la chane string la sous-chane dbutant la

position offset et de longueur length
substr(string, offset {, Avec la fonction substr :
length})
- si length n'est pas spcifi, la sous-chane s'tend jusqu' la
fin de string
- si l'on spcifie un offset ngatif, le dcompte s'effectue depuis
la fin de string
Ex : si l'on a str='abcdefghi' , alors

substr(str,3,4) retourne 'cdef', identique str(3:3+
(4-1))
substr(str,3) retourne 'cdefghi', identique
str(3:end)
substr(str,-3) retourne 'ghi', identique str(end-
3+1:end)
findstr(string,s1 {, Retourne, sur un vecteur ligne, la position dans string de

overlap}) toutes les chanes s1 qui ont t trouves. Noter que
ou strfind(cell_string,s1) strfind est capable d'analyser un tableau cellulaire de
chanes, alors que findstr ne peut qu'analyser des chanes
simples.
Si ces 2 fonctions ne trouvent pas de sous-chane s1 dans
string, elles retournent un tableau vide ( [] )
Si le paramtre optionnel overlap est prsent est vaut 0 ,
findstr ne tient pas compte des occurences superposes
(voir exemple ci-dessous)
Ex : si l'on a str='Bla bla bla *xyz* bla etc...' ,

alors
star=findstr(str,'*') ou
star=strfind(str,'*') retournent le vecteur [13 17]
indiquant la position des "*" dans la variable "str"
str(star(1)+1:star(2)-1) retourne la sous-chane de
"str" se trouvant entre "*", soit "xyz"
length(findstr(str,'bla')) retourne le nombre
d'occurences de "bla" dans "str", soit 3
isempty(findstr(str,'ZZZ')) retourne "vrai" (valeur
1 ), car la sous-chane "ZZZ" n'existe pas dans "str"
findstr('abababa','aba') retourne [1 3 5], alors que
findstr('abababa','aba',0) retourne [1 5]
strmatch(mat_string,s1 Retourne un vecteur-colonne contenant les numros des lignes
{,'exact'} ) de la matrice de chane mat_string qui 'commencent' par la
chane s1. En ajoutant le paramtre 'exact', ne retourne que les
numros des lignes qui sont 'exactement identiques' s1.
Ex : strmatch('abc', str2mat('def
abc','abc','yyy','abc xxx')) retourne [2 ; 4]
En ajoutant le paramtre 'exact' , ne retourne que [ 2 ]
regexp(mat_string, pattern) Effectue une recherche dans mat_string l'aide du motif dfini
par l'expression rgulire pattern (extrmement puissant...
regexpi(mat_string, pattern) lorsque l'on matrise les expression rgulires Unix). La seconde
forme effecte une recherche "case insensitive" (ne diffrenciant
17
pas majuscules/minuscules).
strrep(string,s1,s2) Retourne une copie de la chane string dans laquelle toutes les
occurences de s1 sont remplaces par s2
Ex : strrep('abc//def//ghi/jkl','//','|')
retourne "abc|def|ghi/jkl"
regexprep(s1, pattern, s2) Effectue un remplacement, dans s1, par s2 l o l'expression

rgulire pattern est satisfaite
strsplit(string,str_sep) Dcoupe la chane string selon la chane-sparateur str_sep,

et retourne les sous-chanes rsultantes sur un vecteur cellulaire
ligne
Ex : strsplit('abc//def//ghi/jkl','//') retourne
le vecteur {'abc', 'def', ghi/jkl'}
ostrsplit(string,cars_sep) Propre Octave, cette fonction dcoupe la chane string en

utilisant les diffrents caractres de cars_sep, et retourne les
sous-chanes rsultantes sur un vecteur cellulaire de chanes.
Ex : ostrsplit('abc/def/ghi*jkl','/*') retourne le
vecteur cellulaire {'abc','def','ghi','jkl'}
[debut fin]= strtok(string,delim) Dcoupe la chane string en 2 parties selon le(s) caractre(s)
de dlimitation numr(s) dans la chane delim ("tokens") : sur
debut est retourne la premire partie de string (caractre de
dlimitation non compris), sur fin est retourne la seconde
partie de string (commenant par le caractre de dlimitation).
Si le caractre de dlimitation est tab , il faudra entrer ce
caractre tel quel dans delim (et non pas '\t' qui serait
interprt comme les 2 dlimiteurs \ et t).
Si ce que l'on dcoupe ainsi ce sont des nombres, il faudra
encore convertir les chanes rsultantes en nombres avec la
fonction str2num (voir plus bas).
Ex : [debut fin]=strtok('Abc def, ghi.',

',:;.') dcoupera la chane en utilisant les dlimiteurs de
phrase habituels et retournera, dans le cas prsent, debut='Abc
def' et fin=', ghi.'
strjust(var,'left|center|right') Justifie la chane ou la matrice de chane var gauche, au

centre ou droite. Si l'on ne passe cette fonction que la
chane, la justification s'effectue droite
sortrows(mat_string) Trie par ordre alphabtique croissant les lignes de la matrice de

chanes mat_string
vect_log = string1==string2 Comparaison caractres aprs caractres de 2 chanes

string1 et string2 de longueurs identiques (retourne sinon une
erreur !). Retourne un vecteur logique (compos de 0 et de 1)
avec autant d'lment que de caractres dans chaque chane.
Pour tester l'galit exacte de chanes de longueur indfinie,
utiliser plutt strcmp ou isequal (voir ci-dessous).
strcmp(string1,string2) ou Compare les 2 chanes string1 et string2: retourne 1 si elles

isequal(string1,string2) sont identiques, 0 sinon.
strcmpi(string1,string2) La fonction strcmpi ignore les diffrences entre majuscule et

minuscule ("casse")
strncmp(string1,string2,n)
strncmpi(string1,string2,n) Ne compare que les n premiers caractres des 2 chanes
La fonction strncmpi ignore les diffrences entre majuscule
et minuscule ("casse")
ischar(var) Retourne 1 si var est une chane de caractres, 0 sinon. Ne

plus utiliser isstr qui va disparatre.
isletter(string)
18
isspace(string) Retourne un vecteur de la taille de string avec des 1 l o string

contient des caractres de l'alphabet, et des 0 sinon.
Retourne un vecteur de la taille de string avec des 1 l o string

contient des caractres de sparation ( espace , tab ,
"newline", "formfeed"), et des 0 sinon.
isstrprop(var, propriete) Test les proprits de la chane var (alphanumrique, majuscule,
minuscule, espaces, ponctuation, chiffres
dcimaux/hexadcimaux, caractres de contrle...)
Sous Octave, implment depuis la version 3.2.0
4.7.3 Fonctions de conversion relatives aux chanes

lower(string) Convertit la chane string en minuscules,

upper(string) respectivement en majuscules
abs(string) ou Convertit les caractres de la chane string en leurs codes

double(string) dcimaux selon la table ASCII ISO-Latin-1
Ex : abs('') retourne le vecteur [ 224 233 232 231

226 234 244 ] (code ASCII de ces caractres accentus)
char(var) Convertit les nombres de la variable var en caractres (selon

encodage 8-bits ISO-Latin-1)
Ex : char(224) retourne le caractre "", char([233 232])

retourne la chane ""
Permet de convertir un(des) nombre(s) en une chane (voir

sprintf(format,variable(s)...) chapitre "Entres-sorties")
Voir aussi les fonctions int2str et num2str (qui sont
cependant moins flexibles)
mat2str(mat {,n}) Convertit la matrice mat en une chane de caractre incluant les
crochets [ ] et qui serait dont "valuable" avec la fonction eval
(voir ci-dessous). L'argument n permet de dfinir la prcision
(nombre de chiffres). Cette fonction peut tre intressante pour
sauvegarder une matrice sur un fichier (en combinaison avec
fprintf , voir chapitre "Entres-sorties").
Ex : mat2str(eye(3,3)) produit la chane "[1 0 0;0 1 0;0 0

1]"
sscanf(string,format) Permet de rcuprer le(s) nombre(s) se trouvant dans la chane

string (voir chapitre "Entres-sorties")
str2num(string) Convertit en nombres le(s) nombre(s) se trouvant dans la chane

string.
Pour des possibilits plus labores, on utilisera la fonction
sscanf dcrite au chapitre "Entres-sorties".
Ex : str2num('12 34 ; 56 78') retourne la matrice [12 34

; 56 78]
eval(expression) value (excute) l'expression MATLAB/Octave spcifie
Ex : si l'on a une chane str_mat='[1 3 2 ; 5.5 4.3

2.1]' , l'expression eval(['x=' str_mat]) permet d'affecter
les valeurs de cette chane la matrice x
19
4.8 Tableaux multidimensionnels
4.8.1 Gnralits
Sous la dnomination de "tableaux multidimensionnels"
(multidimensional arrays, ND-Arrays), il faut simplement imaginer
des matrices ayant plus de 2 indices ( ex : B(2,3,3) ). S'il est
facile de se reprsenter la 3e dimension (voir Figure ci-contre), c'est
un peu plus difficile au-del :
- 4 dimensions pourrait tre vu comme un vecteur de tableaux 3D
- 5 dimensions comme une matrice 2D de tableaux 3D
- 6 dimensions comme un tableau 3D de tableaux 3D...
Un tableau tridimensionnel permettra, par exemple, de stocker une
squence de matrices 2D de tailles identiques (pour des matrices de
tailles diffrentes, on devra faire appel aux "tableaux cellulaires"
dcrits plus loin) relatives des donnes physiques de valeurs
spatiales (chantillones sur une grille) voluant en fonction d'un 3e
paramtre (altitude, temps...).
Les tableaux multidimensionnels sont supports depuis longtemps

sous MATLAB, et depuis la version 2.1.51 d'Octave.
Ce chapitre illustre la faon de dfinir et utiliser des tableaux

multidimensionnels. Les exemples, essentiellement 3D, peuvent sans
autre tre extrapols des dimensions plus leves.
4.8.2 Tableaux multidimensionnels

La gnration de tableaux multidimensionnels peut s'effectuer simplement par indexation, c'est--dire en
utilisant un 3me, 4me... indice de matrice.
Ex :
si le tableau B ne pr-existe pas, la simple affectation B(2,3,3)=2 va gnrer un tableau
tridimensionnel (de dimension 2x3x3 analogue celui de la Figure ci-dessus) dont le dernier lment,
d'indice (2,3,3), sera mis la valeur 2 et tous les autres lments initialiss la valeur 0
puis B(:,:,2)=[1 1 1 ; 1 1 1] ou B(:,:,2)=ones(2,3) ou encore plus simplement
B(:,:,2)=1 permettrait d'initialiser tous les lments de la seconde "couche" de ce tableau 3D la
valeur 1
et B(1:2,2,3)=[2;2] permettrait de modifier la seconde colonne de la troisime "couche" de ce
tableau 3D
on pourrait de mme accder individuellement tous les lments B(k,l,m) de ce tableau par un
ensemble de boucles for tel que (bien que ce ne soit pas efficace ni lgant pour un langage
"vectoris" tel que MATLAB/Octave) :
for k=1:2 % indice de ligne

for l=1:3 % indice de colonne
for m=1:3 % indice de "couche"
B(k,l,m)=...
end
end
end
Certaines fonctions MATLAB/Octave dj prsentes plus haut permettent de gnrer directement des tableaux
multidimensionnels lorsqu'on leur passe plus de 2 arguments : ones , zeros , rand , randn .
Ex :
C=ones(2,3,3) gnre un tableau 3D de dimension 2x3x3 dont tous les lments sont mis la valeur
1
D=zeros(2,3,3) gnre un tableau 3D de dimension 2x3x3 dont tous les lments sont mis la
valeur 0
E=rand(2,3,3) gnre un tableau 3D de dimension 2x3x3 dont les lments auront une valeur
alatoire comprise entre 0 et 1
20
Voir aussi les fonctions de gnration et rorganisation de matrices, telles que repmat(tableau,[M N P ...])
et reshape(tableau,M,N,P...) , qui s'appliquent galement aux tableaux multidimensionnels.
Les oprations dont l'un des deux oprandes est un scalaire, les oprateurs de base (arithmtiques, logiques,
relationnels...) ainsi que les fonctions oprant "lment par lment" sur des matrices 2D (fonctions
trigonomtriques...) travaillent de faon identique sur des tableaux multidimensionnels, c'est--dire s'appliquent
tous les lments du tableau. Par contre les fonctions qui oprent spcifiquement sur des matrices 2D et vecteurs
(algbre linaire, fonctions "matricielles" telles que inversion, produit matriciel, etc...) ne pourront tre appliques
qu' des sous-ensembles 1D (vecteurs) ou 2D ("tranches") des tableaux multidimensionnels, donc moyennement un
usage correct des indices de ces tableaux !
Ex :
en reprenant le tableau C de l'exemple prcdent, F=3*C retourne un tableau dont tous les lments
auront la valeur 3
en faisant G=E+F on obtient un tableau dont les lments ont une valeur alatoire comprise entre 3 et 4
sin(E) calcule le sinus de tous les lments du tableau E
Certaines fonctions prsentes plus haut (notamment les fonctions statistiques min , max , sum , prod ,
mean , std ...) permettent de spcifier un "paramtre de dimension" d qui est trs utile dans le cas de
tableaux multidimensionnels. Illustrons l'usage de ce paramtre avec la fonction sum :
sum(tableau, d )
Calcule la somme des lments en faisant varier le d-me indice du tableau
Ex : dans le cas d'un tableau de dimension 3x4x5 (nombre de: lignes x colonnes x profondeur)
sum(tableau,1) retourne un tableau 1x4x5 contenant la somme des lments par ligne
sum(tableau,2) retourne un tableau 3x1x5 contenant la somme des lments par colonne
sum(tableau,3) retourne une matrice 3x4x1 contenant la somme des lments calculs selon la
profondeur
La gnration de tableaux multidimensionnels peut galement s'effectuer par la fonction de concatnation de

matrices (voire de tableaux !) de dimensions infrieures avec la fonction cat
cat(d, mat1, mat2)
Concatne les 2 matrices mat1 et mat2 selon la d-me dimension. Si d=1 (indice de ligne) => concatnation
verticale. Si d=2 (indice de colonne) => concatnation horizontale. Si d=3 (indice de "profondeur") =>
cration de "couches" suppmentaires ! Etc...
Ex :
A=cat(1,zeros(2,3),ones(2,3)) ou A=[zeros(2,3);ones(2,3)] retournent la matrice 4x2

A=[0 0 0 ; 0 0 0 ; 1 1 1 ; 1 1 1] (on reste en 2D)
A=cat(2,zeros(2,3),ones(2,3)) ou A=[zeros(2,3),ones(2,3)] retournent la matrice 2x4
A=[0 0 0 1 1 1 ; 0 0 0 1 1 1] (on reste en 2D)
et B=cat(3,zeros(2,3),ones(2,3)) retourne le tableau 3 dimensions 2x3x2 compos de
B(:,:,1)=[0 0 0 ; 0 0 0] et B(:,:,1)=[1 1 1 ; 1 1 1]
puis B=cat(3,B,2*ones(2,3)) ou B(:,:,3)=2*ones(2,3) permettent de rajouter une nouvelle
"couche" ce tableau (dont la dimension passe alors 2x3x3) compos de B(:,:,3)=[2 2 2; 2 2 2], ce qui
donne exactement le tableau de la Figure ci-dessus
Les fonctions ci-dessous permettent de connatre la dimension d'un tableau (2D, 3D, 4D...) et la "taille de chaque
dimension" :
vect= size(tableau)
taille= size(tableau, dimension)
Retourne un vecteur-ligne vect dont le i-me lment indique la taille de la i-me dimension du tableau
Retourne la taille du tableau correspondant la dimension spcifie
Ex :
pour le tableau B ci-dessus, size(B) retourne le vecteur [2 3 3], c'est--dire respectivement le

nombre de lignes, de colonnes et de "couches"
et size(B,1) retourne ici 2, c'est--dire le nombre de lignes (1re dimension)
21
pour un scalaire (vu comme une matrice dgnre) cette fonction retourne toujours [1 1]
numel(tableau) (NUMber of ELements)

Retourne le nombre d'lments tableau. Identique prod(size(tableau)) ou length(mat(:)) , mais
un peu plus "lisible"
Ex : pour le tableau B ci-dessus, numel(B) retourne donc 18
ndims(tableau)
Retourne la dimension tableau : 2 pour une matrice 2D et un vecteur ou un scalaire (vus comme des matrices
dgnres !), 3 pour un tableau 3D, 4 pour un tableau quadri-dimensionnel, etc... Identique
length(size(tableau))
Ex : pour le tableau B ci-dessus, ndims(B) retourne donc 3
Il est finalement intressant de savoir, en matire d'changes, qu'Octave permet de sauvegarder des tableaux
multidimensionnels sous forme texte (utiliser save -text ...), ce que ne sait pas faire MATLAB.
22
4.9 Structures (enregistrements)
4.9.1 Gnralits
Une "structure" (enregistrement, record) est un type d'objet MATLAB/Octave (que l'on retrouve dans d'autres
langages) se composant de plusieurs "champs" nomms (fields) qui peuvent tre de types diffrents (chanes,
matrices, tableaux cellulaires...), champs qui peuvent eux-mmes se composer de sous-champs... MATLAB/Octave
permet logiquement de crer des "tableaux de structures" (structures array) multidimensionels.
On accde aux champs d'une structure avec la syntaxe structure.champ.sous_champ ... (usage du
caractre " . " comme sparateur). Pour illustrer les concepts de base relatifs aux structures, prenons l'exemple
d'une structure permettant de stocker les diffrents attributs d'une personne (nom, prnom, age, adresse, etc...).
Exemple :
A) Cration d'une structure personne par dfinition des Tableau de structures personne
attributs du 1er individu : nom: Dupond prenom: Jules
age: 25
avec personne.nom='Dupond' la structure est mise en
code_postal: 1010 localite:
place et contient le nom de la 1re personne ! (vrifiez avec
Lausanne
whos personne )
enfants: -
avec personne.prenom='Jules' on ajoute un champ
tel.prive: 021 123 45 67 tel.prof: 021
prenom cette structure et l'on dfinit le prnom de la 1re 987 65 43
personne
et ainsi de suite : personne.age=25 ; nom: Durand prenom: Albertine
personne.code_postal=1010 ; age: 30
personne.localite='Lausanne' code_postal: 1205 localite: Geneve
on peut, ce stade, vrifier le contenu de la structure en enfants: Arnaud Camille
frappant personne tel.prive: - tel.prof: -
nom: Muller prenom: Robert

age: 28
code_postal: 2000 localite:
Neuchatel
enfants: -
tel.prive: - tel.prof: -
B) Dfinition d'autres individus => la structure devient un tableau de structures :
Ajout d'une 2e personne avec personne(2).nom='Durand' ;

personne(2).prenom='Albertine' ; personne(2).age=30 ;
personne(2).code_postal=1205 ; personne(2).localite='Geneve'
Dfinition d'une 3e personne via une notation plus compacte en spcifiant tous les champs d'un coup :
personne(3)=struct('nom','Muller','prenom','Robert','age',28,'code_postal',2000,'localite',
ATTENTION: on ne peut utiliser cette fonction que si l'on spcifie tous les champs ! Donc
personne(3)=struct('nom','Muller','age',28) retournerait une erreur (car il manque les
champs : prenom, code_postal, localite)
Sous MATLAB seulement, les champs doivent toujours tre passs dans le mme ordre ! Donc si
l'on cre la structure pays(1)=struct('nom','Suisse','capitale','Berne') , l'instruction
pays(1)=struct('capitale','Paris','nom','France',) gnre ensuite une erreur (les 2
champs nom et capitale tant permuts par rapport la squence initiale de cration des champs de
cette structure) !
C) Ajout de nouveaux champs un tableau de structures existant :
Ajout d'un champ enfants de type "tableau cellulaire" (voir chapitre suivant) en dfinissant les 2 enfants
de la 2e personne avec :
personne(2).enfants={'Arnaud','Camille'}
Comme illustration de la notion de sous-champs, dfinissions les numros de tlphone priv et prof.
ainsi :
personne(1).tel.prive='021 123 45 67' ; personne(1).tel.prof='021 987 65 43'
Attention : le fait de donner une valeur au champ principal personne.tel (avec
23
personne.tel='Xxx' ) ferait disparatre les sous-champs tel.prive et tel.prof !
D) Accs aux structures et aux champs d'un tableau de structures :

- la notation structure(i) retourne la i-me structure du tableau de structures structure
- par extension, structure([i j:k]) retournerait un tableau de structures contenant la i-me
structure et les structures j k du tableau structure
- avec structure(i).champ on accde au contenu du champ spcifi du i-me individu du tableau
structure
Avec personne(1) on rcupre donc la structure correspondant notre 1re personne (Dupond),
et personne([1 3]) retourne un tableau de structures contenant la 1re et la 3e personne
personne(1).tel.prive retourne le No tel priv de la 1re personne (021 123 45 67)
Attention : comportements bizarres dans le cas de sous-champs : personne(2).tel retourne []
(ce qui est correct vu que la 2e personne n'a pas de No tl), mais personne(2).tel.prive provoque
une erreur !
personne(2).enfants retourne un tableau cellulaire contenant les noms des enfants de la 2e
personne
et personne(2).enfants{1} retourne le nom du 1er enfant de la 2e personne (Arnaud)
Pour obtenir la liste de toutes les valeurs d'un champ spcifi, on utilise :
pour des champs de type nombre (ici liste des ges de tous les individus) :
- vec_ages = [ personne.age ] retourne un vecteur-ligne vec_ages
pour des champs de type chane (ici liste des noms de tous les individus) :
- soit tabl_cel_noms = { personne.nom } qui retourne un objet tab_cel_noms de type "tableau
cellulaire"
- ou [tab_cel_noms{1:length(personne)}] = deal(personne.nom) (idem)
- ou encore la boucle for k=1:length(personne), tab_cel_noms{k}=personne(k).nom ;
end (idem)
Et l'on peut utiliser l'indexation logique pour extraire des parties de structure !
Voici un exemple trs parlant : l'instruction prenoms_c = { personne( [personne.age] > 26
).prenom } retourne le vecteur cellulaire prenoms_c contenant les prnoms des personnes ges de
plus de 26 ans ; on a pour ce faire "index logiquement" la structure personne par le vecteur logique
[personne.age] > 26
E) Suppression de structures ou de champs :

- pour supprimer des structures, on utilise la notation habituelle structure(...)=[]
- pour supprimer des champs, on utilise la fonction structure = rmfield(structure,'champ')
personne(:).age=[] supprime l'ge des 2 personnes, mais conserve le champ ge de ces structures
personne(2)=[] dtruit la 2e structure (personne Durand)
personne = rmfield(personne,'tel') supprime le champ tel (et ses sous-champs prive et prof)
dans toutes les structures du tableau personne
F) Champs de type matrices ou tableau cellulaire :

- habituellement les champs sont de type scalaire on chane, mais ce peut aussi tre des tableaux
classiques ou des tableaux cellulaires !
par exemple avec personne(1).naissance_mort=[1920 2001] on dfinit un champ

naissance_mort de type vecteur ligne
puis on accde l'anne de mort du premier individu avec personne(1).naissance_mort(2) ;
ci-dessus, enfants illustre un champ de type tableau cellulaire
G) Matrices de structures :
- ci-dessus, personne est en quelque-sorte un vecteur-ligne de structures
- on pourrait aussi dfinir (mme si c'est un peu "tordu") un tableau bi-dimensionnel (matrice) de structures
en utilisant 2 indices (numro de ligne et de colonne) lorsque l'on dfinit/accde la structure,
par exemple personne(2,1) ...
Il est finalement utile de savoir, en matire d'changes, qu'Octave permet de sauvegarder des structures sous forme
texte (utiliser save -text ...), ce que ne sait pas faire MATLAB.
24
4.9.2 Fonctions spcifiques relatives aux structures

struct
setfield Ces fonctions ont t illustres dans l'exemple
rmfield ci-dessus...
numfields(struct) Retourne le nombre de champs de la structure struct
fieldnames(struct) Retourne la liste des champs de la structure (ou du

tableau de structures) struct. Cette liste est de type
struct_elements(struct) "tableau cellulaire" ( 1 colonne) sous MATLAB, et de
type "liste" dans Octave.
La fonction struct_elements fait de mme, mais
retourne cette liste sous forme d'une matrice de
chanes.
getfield(struct,'champ') Est identique struct.champ , donc retourne le

contenu du champ champ de la structure struct
isstruct(var) Test si var est un objet de type structure (ou tableau

de structures) : retourne 1 si c'est le cas, 0 sinon.
isfield(struct,'champ')
Test si champ est un champ de la structure (ou du
tableau de structures) struct : retourne 1 si c'est le cas,
0 sinon.
[n m]= size(tab_struct) Retourne le nombre n de lignes et m de colonnes du

tableau de structures tab_struct,
length(tab_struct)
respectivement le nombre total de structures
for k=1:length(tab_struct) On boucle ainsi sur tous les lments du tableau de
% on peut accder tab_struct(k).champ structures tab_struct pour accder aux valeurs
end correspondant au champ spcifi.
Ex : for k=1:length(personne),
tab_cel_noms{k}=personne(k).nom ; end (voir
plus haut)
for [ valeur , champ ] = tab_struct Propre Octave, cette forme particulire de la structure
% on peut utiliser champ de contrle for ... end permet de boucler sur tous
% et valeur les lments d'un tableau de structures tab_struct et
end
accder aux noms de champ et aux valeurs respectives
25
4.10 Tableaux cellulaires (cells arrays)
4.10.1 Gnralits
Le "tableau cellulaire" ("cells array") est le type de donne MATLAB/Octave le plus polyvalent. Il se distingue du
'tableau standard' en ce sens qu'il peut se composer d'objets de types diffrents (scalaire, vecteur, chane, matrice,
structure... et mme tableau cellulaire => permettant ainsi mme de faire des tableaux cellulaires imbriqus dans des
tableaux cellulaires !).
Initialement uniquement bidimensionnels sous Octave, les tableaux cellulaires peuvent dsormais tre
multidimensionnels (i.e. 3 indices ou plus) depuis Octave 3.
Pour dfinir un tableau cellulaire et accder ses lments, on recourt aux accolades { } (notation qui ne
dsigne ici pas, contrairement au reste de ce support de cours, des lments optionnels). Ces accolades seront
utilises soit au niveau des indices des lments du tableau, soit dans la dfinition de la valeur qui est introduite
dans une cellule. Illustrons ces diffrentes syntaxes par un exemple.
Exemple :
A) Nous allons construire le tableau cellulaire 2D de 2x2 Tableau cellulaire T

cellules T ci-contre par tapes successives. Il contiendra donc
22 23
les cellules suivantes : 'hello'
- une chane 'hello' 24 25
- une matrice 2x2 [22 23 ; 24 25]
- un tableau contenant 2 structures (nom et age de 2 personne
personnes) nom: 'Dupond' age: { 'quatre' 44
- et un tableau cellulaire 1x2 imbriqu { 'quatre' 44 } 25 }
nom: 'Durand' age:
30
commenons par dfinir, indpendemment du tableau celulaire T, le tableau de structures "personne"

avec personne.nom='Dupond'; personne.age=25; personne(2).nom='Durand';
personne(2).age=30;
avec T(1,1)={ 'hello' } ou T{1,1}='hello' on dfinit la premire cellule (examinez bien
l'usage des parenthses et des accolades !) ;
comme T ne prexiste pas, on pourrait aussi dfinir cette premire cellule tout simplement avec
T={'hello'}
avec T(1,2)={ [22 23 ; 24 25] } ou T{1,2}=[22 23 ; 24 25] on dfinit la seconde cellule
puis T(2,1)={ personne } on dfinit la troisime cellule
avec T(2,2)={ { 'quatre' , 44 } } ou T{2,2}={ 'quatre' , 44 } on dfinit la quatrime
cellule
on aurait aussi pu dfinir tout le tableau en une seule opration ainsi :
T={ 'hello' , [22 23 ; 24 25] ; personne , { 'quatre' , 44 } }
Remarque : on aurait pu omettre les virgules dans l'expression ci-dessus
B) Pour accder aux lments d'un tableau cellulaire, il faut bien comprendre la diffrence de syntaxe
suivante :
- la notation tableau (i,j) (usage de parenthses) retourne le "container" de la cellule d'indice i,j
du tableau (tableau cellulaire 1 lment)
- par extension, tableau (i,:) retournerait par exemple un nouveau tableau cellulaire contenant la
i-me ligne de tableau
- tandis que tableau {i,j} (usage d'accolades) retourne le contenu (c--d. la valeur) de la cellule
d'indice i,j
ainsi T(1,2) retourne le container de la seconde cellule de T (tableau cellulaire 1 lment)

et T(1,:) retourne un tableau cellulaire contenant la premire ligne du tableau T
alors que T{1,2} retourne le contenu de la seconde cellule, soit la matrice [22 23 ; 24 25] proprement
dite
et T{1,2}(2,2) retourne la valeur 25 (4e lment de cette matrice)
avec T{2,1}(2) on rcupre la seconde structure relative Durand
et T{2,1}(2).nom retourne la chane 'Durand', et T{2,1}(2).age retourne la valeur 30
et l'on pourrait p.ex. changer le nom de la second personne avec T{2,1}(2).nom='Muller'
avec T{2,2} on rcupre le tableau cellulaire de la 4e cellule
26
et T{2,2}{1,1} retourne la chane 'quatre', et T{2,2}{1,2} retourne la valeur 44

et l'on pourrait p.ex. changer la valeur avec T{2,2}{1,2}=4
C) Pour supprimer une ligne ou une colonne d'un tableau cellulaire, on utilise la syntaxe habituelle :
ainsi T(2,:)=[] supprime la seconde ligne de T
D) Pour rcuprer sur un vecteur numrique tous les nombres d'une colonne ou d'une ligne d'un tableau
cellulaire :
- soit le tableau cellulaire suivant: TC={'aa' 'bb' 123 ; 'cc' 'dd' 120 ; 'ee' 'ff' 130}
tandis que vec_cel=TC(:,3) nous retournerait un "vecteur cellulaire" contenant la 3e colonne de

ce tableau,
on peut directement rcuprer (sans faire de boucle for ), sur un vecteur de nombres, tous les
lments de la 3e colonne avec vec_nb = [ TC{:,3} ]
ou par exemple calculer la moyenne de tous les nombres de cette 3e colonne avec mean( [ TC{:,3}
] )
E) Et l'on peut mme utiliser l'indexation logique pour extraire des parties de tableau cellulaire !
Voici un exemple parlant :

- soit le tableau cellulaire de personnes et ges : personnes={'Dupond' 25; 'Durand' 30;
'Muller' 60}
- l'instruction personnes( ([ personnes{:,2} ] > 27)' ,1) retourne alors, sous forme de tableau
cellulaire,
les noms des personnes ges de plus de 27 ans (Durand et Muller) ;
- pour ce faire, on a ici "index logiquement" la premire colonne de personnes (contenant les noms)
par le vecteur logique [ personnes{:,2} ] > 27 (que l'on transpose pour qu'il soit en colonne),
et on n'extrait de ce tableau personnes que la 1 re colonne (les noms)
Il est intressant de noter que les tableaux cellulaires peuvent tre utiliss comme paramtres d'entre et de
sortie toutes les fonctions MATLAB/Octave (un tableau cellulaire pouvant, par exemple, remplacer une liste de
paramtres d'entre).
Il est finalement utile de savoir, en matire d'changes, qu'Octave permet de sauvegarder des tableaux cellulaires
sous forme texte (avec save -text ...), ce que ne sait pas faire MATLAB.
4.10.2 Fonctions spcifiques relatives aux tableaux cellulaires

Nous prsentons dans le tableau ci-dessous les fonctions les plus importantes spcifiques aux tableaux
cellulaires.
On utilisera en outre avec profit, dans des tableaux cellulaires contenant des chanes de caractres, les fonctions de tri
et de recherche sort / sortrows , unique , intersect / setdiff / union et ismember prsentes plus
haut.
cell(n) Cre un objet de type tableau cellulaire carr de dimension n x n,

cell(n,m) respectivement de n lignes x m colonnes, dont tous les lments sont
cell(n,m,o,p...) vides.
Avec plus que 2 paramtres, cre un tableau cellulaire multidomensionnel.
Mais, comme l'a dmontr l'exemple ci-dessus, un tableau cellulaire peut

tre cr, sans cette fonction, par une simple affectation de type
tableau={ valeur } ou tableau{1,1}=valeur , puis sa
dimension peut tre tendue dynamiquement
iscell(var) Test si var est un objet de type tableau cellulaire : retourne 1 si c'est le
cas, 0 sinon.
iscellstr(var)
Test si var est un tableau cellulaire de chanes.
27
[n m]= size(tab_cel) Retourne la taille (nombre n de lignes et m de colonnes) du tableau

cellulaire tab_cel
mat = cell2mat(tab_cel) Convertit le tableau cellulaire tab_cel en une matrice mat en concatnant
ses lments
Ex : cell2mat( { 11 22 ; 33 44 } ) retourne [11 22 ; 33 44]
tab_cel_string = Conversion de la "matrice de chanes" mat_string en un tableau

cellstr(mat_string) cellulaire de chanes tab_cel_string. Chaque ligne de mat_string est
automatiquement "nettoye" des <espaces> de remplissage (trailing
blanks) avant d'tre place dans une cellule. Le tableau cellulaire rsultant
aura 1 colonne et autant de lignes que mat_string.
mat_string = Conversion du tableau cellulaire de chanes tab_cel_string en une matrice

char(tab_cel_string) de chanes mat_string. Chaque chane de tab_cel_string est
automatiquement complte par des <espaces> de remplissage (trailing
blanks) de faon que toutes les lignes de mat_string aient le mme
nombre de caractres.
celldisp(tab_cel) Affiche rcursivement le contenu du tableau cellulaire tab_cel. Utile sous

MATLAB o, contrairement Octave, le fait de frapper simplement
tab_cel n'affiche pas le contenu de tab_cel mais le type des objets
qu'il contient.
cellplot(tab_cel) Affiche une figure reprsentant graphiquement le contenu du tableau

cellulaire tab_cel
num2cell Conversion d'un tableau numrique en tableau cellulaire
struct2cell , Conversion d'un tableau de structures en tableau cellulaire, et vice-versa

cell2struct
cellfun(function,tab_cel Applique la fonction function (qui peut tre: 'isreal' , 'isempty' ,
{,dim}) 'islogical' , 'length' , 'ndims' ou 'prodofsize' ) tous
les lments du tableau cellulaire tab_cell, et retourne un tableau
numrique
4.10.3 Listes Octave

Le type d'objet "liste" tait propre Octave. Conceptuellement proches des "tableaux cellulaires", les listes n'ont
plus vraiment de sens aujourd'hui et disparaissent de Octave depuis la version 3.4. On trouve sous ce lien des
explications relatives cet ancien type d'objet.
28
MATLAB et Octave - 5. Diverses autres notions
5. Diverses autres notions MATLAB/Octave
5.1 Dates et temps
5.1.1 Gnralits
De faon interne, MATLAB/Octave gre les dates et le temps sous forme de nombres (comme la plupart des autres
langages de programmation, tableurs...). L' "origine du temps", pour MATLAB/Octave, a t dfinie au 1er janvier
de l'an 0 minuit, et elle est mise en correspondance avec le nombre 1 (vous pouvez vrifier cela avec
datestr(1.0001) ). Chaque jour qui passe, ce nombre est incrment de 1, et les heures, minutes et secondes
dans la journe correspondent donc des fractions de jour (partie dcimale du nombre exprimant le temps).
On obtient la liste des fonctions relatives la gestion du temps avec helpwin timefun ou au chapitre "Timing
Utilities" du manuel Octave.
5.1.2 Fonctions retournant la date et heure courante

date_string = date Retourne la date courante sous forme de chane de caractre au format
'dd-mmm-yyyy' (o mmm est le nom du mois en anglais abrg aux 3
premiers caractres)
Ex : date retourne 08-Apr-2005
date_num = now Retourne le nombre exprimant la date et heure locale courante (donc le
nombre de jours -et fractions de jours- couls depuis le 1er janvier
0000). Passez au pralable la commande format long si vous voulez
afficher ce nombre en pleine prcision.
Ex :
rem(now,1) (partie dcimale) retourne donc l'heure locale courante
sous forme de fraction de jour, et
datestr(rem(now,1),'HH:MM:SS') retourne l'heure courante sous
forme de chane !
floor(now) (partie entire) retourne donc le numro de jour relatif
la date courante, et datestr(floor(now)) la mme chose que la
fonction date
date_vec = clock Retourne la date et heure courante sous forme d'un vecteur-ligne
date_vec de 6 valeurs numriques [annee mois jour heure minute
seconde]. Est identique datevec(now) .
Pour avoir des valeurs entires, faire fix(clock) .
Ex : clock retourne le vecteur [2005 4 8 20 45 3] qui signifie 8 Avril

2005 20h 45' 03"
5.1.3 Fonctions de conversion

date_string = Convertit en chane de caractres la date et heure spcifie par :

a) la date numrique date_num
a) datestr(date_num b) le vecteur date_vec
{,'format'})
datestr(date_num Le formatage peut tre dfini par un format ou un code (voir help
1
{,code}) datestr pour plus de dtails).

Parmi les symboles qui peuvent tre utiliss et combins dans un formats,
b) datestr(date_vec mentionnons :
{,'format'}) - dd , dddd , ddd : numro du jour, nom du jour, nom abrg
datestr(date_vec - mm , mmmm , mmm : numro du mois, nom complet, nom abrg
{,code})
- yyyy , yy : anne 4 ou 2 chiffre
- HH : heures ; MM : minutes
- SS : secondes ; FFF : milli-secondes
En l'absence de format ou de code, c'est un format 'dd-mmm-yyyy
HH:MM:SS' qui est utilis par dfaut
Si le paramtre date_num est compris entre 0 et 1, cette fonction retourne

des heures/minutes/secondes.
Ex :
datestr(now) ou datestr(now,'dd-mmm-yyyy HH:MM:SS')
retournent '08-Apr-2005 20:45:00'
datestr(now,'ddd') retourne 'Fri' (abrviation de Friday) (voir
aussi la fonction weekday ci-dessous)
date_num = Retourne le nombre exprimant la date et heure spcifie par :

a) la chane date_string ; il peut tre ncessaire d'indiquer le format pour
a) datenum(date_string aider au dcodage de la chane (voir second exemple ci-dessous)
{,'format'}) b) le vecteur date_vec
c) les nombres annee, mois, jour, { heure, min et sec }
b) datenum(date_vec)
c) Ex :
datenum(annee,mois,jour datenum('08-Apr-2005 20:45:00') et
{,heure,min,sec}) datenum(2005,4,8,20,45,0) retournent le nombre
732410.8645833334
datenum('2005/04/8 20:45') retourne une erreur ;
le format est ici ncessaire pour dcoder, donc faire
datenum('2005/04/8 20:45', 'yyyy/mm/dd HH:MM')
date_vec = ou Retourne un vecteur ligne de 6 valeurs numriques dfinissant l'annee,

[annee mois jour heure min mois, jour, heure, min et sec partir de :
sec] = a) la chane date_string ; il peut tre ncessaire d'indiquer le format pour
aider au dcodage de la chane (voir second exemple ci-dessous)
a) datevec(date_string b) la date numrique date_num
{,'format'})
Pour avoir des valeurs entires, faire fix(datevec(date)) .
b) datevec(date_nun)
Ex :
datevec('08-Apr-2005 20:45:03') et
datevec(732410.8646180555) retournent le vecteur [2005 4 8 20 45
3]
datevec('2005/04/8 20h 45min 03sec', 'yyyy/mm/dd HHh
MMmin SSsec') idem
5.1.4 Fonctions utilitaires

calendar Affiche le calendrier du mois courant, ou du mois contenant la date

calendar(annee, mois) spcifie (sous forme de chane de caractre ou de nombre), ou du
calendar(date) mois/annee spcifi (sous forme de nombres)
mat = calendar(...) Affecte une variable, cette fonction retourne une matrice mat 6x7
contenant les numros de jour du mois correspondant.
Ex : calendar(2005,4) ou calendar('8-Apr-2005') affichent

:
Apr 2005
2
S M Tu W Th F S
0 0 0 0 0 1 2
3 4 5 6 7 8 9
10 11 12 13 14 15 16
17 18 19 20 21 22 23
24 25 26 27 28 29 30
0 0 0 0 0 0 0
(les 2 premires lignes, ici en gras, ne se trouvent pas dans la matrice

6x7 si vous appelez cette fonction calendar en l'affectant une
variable)
[numero_jour nom_jour] = Retourne le numero_jour (nombre) et nom_jour (chane)

(respectivement: 1 et Sun , 2 et Mon , 3 et Tue , 4 et Wed ,
weekday(date_string)
5 et Thu , 6 et Fri , 7 et Sat ) correspondant la date
weekday(date_num)
spcifie (passe sous forme de chane date_string, ou de nombre
date_num). Si cette fonction est affecte une seule variable, retourne le
numero_jour.
Voir aussi, plus haut, la fonction datestr avec le format 'ddd' .
Ex : [no nom]=weekday(732410.8646180555) et [no

nom]=weekday('08-Apr-2005 20:45:03') retournent les variables
No=6 et Nom='Fri'
eomday(annee, mois) Retournent le nombre de jours du mois/annee (spcifi par des

nombres)
Ex : eomday(2005,4) retourne 30 (i.e. il y a 30 jours dans le mois

d'avril 2005)
datetick('x|y|z',format) Sur l'axe spcifi (x, y ou z) d'un graphique, remplace au niveau des
labels correspondants aux lignes de quadrillage (tick lines), les valeurs
numriques par des dates au format indiqu
Sous Octave, implment depuis la version 3.2.0
5.1.5 Fonctions de timing et de pause

Pour mesurer plus prcisment le temps CPU consomm par les diffrentes instructions et fonctions de votre code
MATLAB/Octave, voyez en outre les fonctions de "profiling" dcrites au chapitre "Interaction, debugging,
profiling..."), sous-chapitre "Profiling".
pause(secondes) Se met en attente durant le nombre de secondes spcifi.

sleep(secondes)
Passe sans paramtre, la fonction pause attend que l'utilisateur
pause frappe n'importe quelle touche au clavier.
Ex : dans un script, les lignes suivantes permettent de faire une

pause bien explicite :
disp('Frapper n''importe quelle touche pour
continuer... ') ; pause ;
cputime Retourne le nombre de secondes de processeur consommes par
MATLAB/Octave depuis le dbut de la session ("CPU time"). Sous
Octave cette fonction a encore d'autres paramtres de sortie (voir
help cputime )
Ex : t0 = cputime; A=rand(1000,1000); B=inv(A); dt =

cputime-t0 : gnration d'une matrice alatoire A de dimension
1000 x 1000, inversion de celle-ci sur B, puis affichage du temps
comsomm au niveau CPU pour faire tout cela (env. 8 secondes sur un
Pentium 4 2.0 GHz, que ce soit sous MATLAB ou Octave)
3
tic La fonction tic dmarre un compteur de temps, et la fonction

instructions MATLAB/Octave... toc l'arrte en retournant (sur la variable ellapse_time spcifie) le
ellapse_time = toc temps coul en secondes
Ex : l'exemple ci-dessus pourrait tre aussi implment ainsi :

tic; A=rand(1000,1000); B=inv(A); dt = toc
etime(t2,t1) Retourne le temps, en secondes, sparant l'instant t1 de l'instant t2.
Ces 2 paramtres sont au format clock (donc vecteur-ligne [annee
mois jour heure minute seconde])
Ex : l'exemple ci-dessus pourrait tre aussi implment ainsi : t1

= clock; A=rand(1000,1000); B=inv(A); dt =
etime(clock,t1)
4
5.2 Rsolution d'quation non linaire

Les fonctions fzero('fonction',x0) ou fsolve('fonction',x0) permettent de trouver, par
approximations successives en partant d'une valeur donne x= x0 , la(les) racine(s) d'une fonction non linaire
y=f(x), c'est--dire les valeurs x1, x2, x3... pour lesquelles f(x)=0 .
Remarque : sous MATLAB, la fonction fzero est standard, mais la fonction fsolve est implmente dans la
toolbox "Optimisation".
Illustrons l'usage de cette fonction par un exemple :
tape Ralisation
1) Soit la fonction de 3e degr : On doit donc trouver les solutions x1, x2... pour f(x)=0, donc : - 0.5*x^3 -
y = - 0.5*x^3 - x^2 + x^2 + 15*x - 8 = 0
15*x - 8
2) Commenons par dfinir cette Raliser le M-file appel fct_deg3.m contenant par consquent le code
quation sous forme d'une suivant :
fonction MATLAB/Octave
function [Y]=fct_deg3(X)
(voir chapitre "Fonctions") Y = - 0.5 * X.^3 - X.^2 + 15*X - 8
return
3) Puis graphons rapidement Le code fplot('fct_deg3(x)',[-20 20]) produit le graphique

cette fonction (autour de -20 x ci-dessous :
20) pour estimer
graphiquement une valeur
approximative x0 de dpart
(voir l'usage de la fonction

fplot au chapitre
"Graphiques 2D")
4) Zoomons autour de la Le code fplot('fct_deg3(x)',[0 5]) ; grid('on') produit le

solution (qui a l'air de se trouver graphique ci-dessous (sauf les tiquettes x1 et x2 que nous avons ajoutes
vers 1 et 4) en rtrcissant manuellement) :
l'intevalle 0 x 5
5) Choisissons la valeur de Entrons x1=fzero('fct_deg3',5) ou

dpart x0 = 5, et recherchons la x1=fsolve('fct_deg3',5)
premire solution Aprs une srie d'itrations, Octave retourne : x1 = 4.2158
On peut vrifier que c'est bien une solution en entrant fct_deg3(x1)
qui retourne bien 0 (ou une valeur infiniment petite)
5
6) Choisissons la valeur de Entrons x2=fzero('fct_deg3',0) ou

dpart x0 = 0, et recherchons la x2=fsolve('fct_deg3',0)
seconde solution Aprs une srie d'itrations, Octave retourne : x2 = 0.56011
On peut vrifier que c'est bien une solution en entrant fct_deg3(x2)
qui retourne bien 0 (ou une valeur infiniment petite)
6
MATLAB et Octave - 6. Graphiques, images, animations
6. Graphiques, images, animations
6.1 Concepts de base

Les fonctionnalits graphiques sous Octave ont fortement volu ces dernires annes (implmentation des Handle Graphics...)
pour rejoindre le niveau de MATLAB. Nous nous basons ici sur les versions suivantes :
MATLAB R2014, avec son moteur de graphiques intgr

GNU Octave-Forge 4.0.0, avec les backends bass Qt/OpenGL, FLTK/OpenGL et Gnuplot.
L'aide en ligne relative aux fonctions de ralisation de graphiques s'obtient, de faon classique, en frappant help
fonction_graphique ( Ex : help plot ). En outre :
sous MATLAB: les commandes help graph2d , help graph3d et help specgraph affichent la liste des
fonctions graphiques disponibles
sous Octave: on se rfrera au Manuel Octave (HTML ou PDF) au chapitre "Plotting", ou via la commande doc
fonction_graphique
Pour une comparaison des possibilits graphiques entre Octave/FLTK, Octave/Gnuplot et MATLAB, voyez cette intressante page
: http://octave.sourceforge.net/compare_plots/
6.1.1 La notion de "backends graphiques" sous Octave

MATLAB, de par sa nature commerciale monolithique, intgre son propre moteur d'affichage de graphiques.
GNU Octave est conu, dans la philosophie Unix, de faon plus modulaire en s'appuyant sur des outils externes. En matire de
visualisation, on parle de "backends graphiques" :
C'est ainsi que le logiciel libre de visualisation Gnuplot a longtemps t utilis par Octave comme "moteur graphique"
standard. l'origine essentiellement orient trac de courbes 2D et de surfaces 3D en mode "filaire", Gnuplot est devenu
capable, depuis la version 4.2, de remplir des surfaces colores, ce qui a permis (depuis Octave 3) l'implmentation de
fonctions graphiques 2D/3D classiques MATLAB (fill, pie, bar, surf...). Les "handles graphics" ont commenc tre
implments avec Gnuplot depuis Octave 2.9.
Depuis la version 3.4 (en 2011), Octave embarque son propre moteur graphique bas FLTK (Fast Light Toolkit) et
OpenGL. Celui-ci est plus rapide et offre davantage d'interactivit que Gnuplot.
Depuis la version 4.0 (en 2015), qui voit l'arrive d'une interface utilisateur graphique officielle (Octave GUI) base sur le
toolkit graphique Qt, Octave intgre un nouveau backend QtHandles s'appuyant logiquement aussi sur Qt et OpenGL.
Ces diffrentes solutions n'empchent pas l'utilisateur de recourir d'autres "backends graphiques" s'il le souhaite. Parmi les
autres projets de couplage ("bindings") avec des grapheurs existants, ou de dveloppement de backends graphiques propres
Octave, on peut citer notamment :
Octaviz : 2D/3D, assez complet (wrapper donnant accs aux classes VTK, Visualization ToolKit) (voir article FI-EPFL 5/07)
OctPlot : 2D (ultrieurement 3D ?)
epsTK : fonctions spcifiques pour graphiques 2D trs sophistiqus (tait intgr la distribution Octave-Forge 2.1.42
Windows)
Quant aux anciens projets suivants, ils sont (ou semblent) arrts : JHandles (package Octave-Forge, dveloppement interrompu
depuis 2010, voir cette ancienne page), Yapso (Yet Another Plotting System for Octave, 2D et 3D, bas OpenGL), PLplot (2D et
3D), Oplot++ (2D et 3D, seulement sous Linux et macOS), KMatplot (2D et 3D, ancien, ncessitant Qt/KDE), KNewPlot (2D et
3D, ancien, ncessitant Qt et OpenGL), Grace (2D).
6.1.2 Choix du backend graphique sous Octave

Depuis Octave 4.0, que ce soit en mode graphique (GUI) ou commande (CLI), le backend slectionn par dfaut est
Qt/OpenGL. C'est aussi celui-ci que nous vous recommandons dsormais d'utiliser.
available_graphics_toolkits
Indique quels sont les backends disponibles dans votre distribution d'Octave
backend_courant= graphics_toolkit
Retourne le nom du backend qui est couramment actif
graphics_toolkit('qt' | 'fltk' | 'gnuplot')

Commute sur le backend spcifi
1
Attention : avant de passer cette commande commencez par fermer, avec close('all') , les fentres de
graphiques qui auraient t ouvertes avec un autre backend
6.1.3 Fentres de graphiques

Les graphiques MATLAB/Octave sont affichs dans des fentres de graphiques spcifiques appeles "figures". Celles-ci
apparaissent lorsqu'on fait usage des commandes figure ou subplot , ou automatiquement lors de toute commande
produisant un trac (graphique 2D ou 3D).
Dans les chapitres qui suivent on prsente l'aspect et les fonctionnalits des fentres graphiques correspondant aux diffrentes
backends graphiques. Le code qui a t utilis pour produire les illustrations est le suivant :
x=0:0.1:10*pi;
y1=sin(x); y2=sqrt(x); y3=sin(x).*sqrt(x);
plot(x,y1,x,y2,x,y3);
grid('on');
axis([0 30 -6 6]);
set(gca,'Xtick',0:5:30); set(gca,'Ytick',-5:1:5);
title('Fentre de graphique MATLAB / FLTK / Gnuplot');
xlabel('X'); ylabel('Y=fonction(X)');
legend('sinus(x)','racine(x)','sin(x)*racine(x)');
Fentre graphique MATLAB v7 R2014

Les caractristiques principales des fentres de graphiques MATLAB sont :
Une barre de menus comportant notamment :

Edit > Copy Figure : copie de la figure dans le presse-papier
(pour la "coller" ensuite dans un autre document) ; voyez Edit >
Copy Options qui permet notamment d'indiquer si vous prenez
l'image au format vecteur (dfaut => bonne qualit,
redimensionnable...) ou raster, background color ou
transparent...
Tools > Edit Plot , ou commande plotedit , ou bouton
Edit Plot (icne de pointeur) de la barre d'outils : permet de
slectionner les diffrents objets du graphique (courbes, axes,
textes...) et, en double-cliquant dessus ou via les articles du menu
Tools , d'diter leurs proprits (couleur, paisseur/type de trait,
symbole, graduation/sens des axes...)
File > Save as : exportation du graphique sous forme de fichier en
diffrents formats raster (JPEG, TIFF, PNG, BMP...) ou vecteur
(EPS...)
File > Export Setup , File > Print Preview , File > Print : mise en
page, prvisualisation et impression d'un graphique (lorsque vous
ne le "collez" pas dans un autre document)
Affichage de palettes d'outils supplmentaires avec View > Plot
Edit Toolbar et View > Camera Toolbar
View > Property Editor , ou dans le menu Edit les articles Figure
Properties , Axes Properties , Current Object Properties et
Colormap , puis le bouton Inspector (ou la commande
propedit ) : pour modifier de faon trs fine les proprits d'un
graphique (via ses handles...)
Ajout/dessin d'objets depuis le menu Insert
Un menu Camera apparat lorsque l'on passe la commande
cameramenu
La barre d'outils principale, comportant notamment :

bouton Edit Plot dcrit plus haut
boutons-loupes + et - (quivalents Tools > Zoom In|Out ) pour zoomer/dzoomer interactivement dans le
graphique ;
voir aussi les commandes zoom on (puis cliquer-glisser, puis zoom off ), zoom out et
zoom(facteur)
bouton Rotate 3D (quivalent Tools > Rotate 3D ) permettant de faire des rotations 3D, par un cliquer-glisser avec
le bouton souris-gauche , y compris sur des graphiques 2D !
boutons Insert Colorbar (quivalent la commande colorbar ) et Insert Legend (quivalent la commande
legend )
boutons Show|Hide Plot Tools (ou voir menu View ) affichant/masquant des sous-fentres de dialogues supplmentaires
(Figure Palette, Plot Browser, Property Editor)
2
Fentre graphique Qt/OpenGL depuis Octave 4.0

Les caractristiques principales des fentres de graphiques Qt sous Octave
sont :
Une barre d'outils comportant les boutons suivants (que l'on peut,
pour certains, aussi activer via le menu Edit ) :
Rotate : souris-gauche-glisser-horiz. effectue une rotation 2D,
souris-gauche-glisser-vertic. effectue une rotation 3D, souris-
milieu fait un autoscale en annulant la rotation 3D dans le cas
d'une figure 2D
Z+ (Zoom In) : un clic souris-gauche fait un zoom avant 2x,
souris-gauche-glisser effectue un rectangle-zoom
Z- (Zoom Out) : un clic souris-gauche fait un zoom arrire 2x
Z+ ou Z- : souris-roulette effectue un zoom avant/arrire
(sans affecter la dimension Z dans les graphiques 3D)
Pan : souris-gauche-glisser pour dplacement horiz./vertical,
souris-milieu fait un autoscale
Insert Text : ouvre une fentre de dialogue permettant de placer
dans la figure une annotation en dfinissant police, taille, style et
couleur ; comme pour la fonction annotation , la position est
dfinie en units normalises par rapport la fentre de figure,
c'est--dire systme de coordonnes dont l'angle infrieur gauche
est (0,0) et l'angle suprieur droite (1,1) (et non dans le systme
d'axes du graphique comme le texte plac avec text ) ;
l'annotation sera donc fixe par rapport la fentre de figure et ne
change pas si l'on fait un pan ou zoom du graphique
Select : n'est pas encore oprationnel
Axes : affichage/masquage des axes et de la grille (bascule)
Grid : affichage/masquage de la grille (bascule, comme
grid('on|off') )
Autoscale : autoscaling des axes (comme axis('auto') )
Une barre de menus comportant :

File > Save et Save as : sauvegarder la figure sur un fichier
graphique de type (selon l'extension que vous spcifiez):
vectoris: PDF (dfaut), SVG
raster: PNG, JPG
File > Close Figure ou ctrl-W ou case de fermeture X : referme
la fentre de figure (comme close )
Edit > Copy ou ctrl-C : copie la figure dans le "presse-papier"
en format raster haute dfinition (plus leve que ne le ferait une
copie d'cran), pour pouvoir la "coller" ensuite dans un autre
document
Help : informations sur les versions de QtHandles et Qt
Fentre graphique FLTK/OpenGL depuis Octave 3.4

Les caractristiques principales des fentres de graphiques FLTK sous
Octave sont :
Une barre d'outils, en bas gauche, utilise conjointement avec la

souris :
bouton P ou touche p (pan) puis :
souris-gauche-glisser : dplacement X/Y dans graphiques 2D
ou 3D
souris-droite-glisser : effectue un rectangle-zoom
bouton R ou touche r (rotate) puis souris-gauche-glisser :
effectuer une rotation 3D dans graphiques 2D ou 3D
bouton A ou touche a ou souris-gauche-double clic :
autoscaling des axes (comme axis('auto') )
souris-roulette : effectue un zoom avant/arrire
bouton G ou touche g : affichage/masquage de la grille
(bascule, comme grid('on|off') )
bouton ? : affichage aide sur les raccourcis clavier et l'usage de
la souris
Une barre de menus comportant :

File > Save et Save as : sauvegarder la figure sur un fichier
3
graphique de type (selon l'extension que vous spcifiez):

vectoris: PDF, SVG, PS (PostScript)
raster: PNG, JPG
File > Close ou case de fermeture X : referme la fentre de
figure (comme close )
Edit : reprend les fonctionnalits P R A G vues plus haut
Fentre graphique Gnuplot 4.6 depuis Octave 4.0

Les caractristiques principales des fentres de graphiques Gnuplot 4.6
sous Octave sont :
Une barre d'outils comportant :

bouton Copy graph to clipboard ou ctrl-C : copie la figure dans
le "presse-papier" aux formats raster + vecteur GDI (pour pouvoir
la "coller" ensuite dans un autre document)
bouton Print graph : imprime la figure (via dialogue d'impression
standard)
bouton Save graph as EMF ou ctrl-S : sauvegarde la figure sur
un fichier graphique raster de type EMF
bouton Grid : affichage/masquage de la grille (bascule,
comme grid('on|off') )
un(des) bouton(s) 1 2 3 ... : affichage/masquage des
diffrentes courbes composant le graphique (bascules)
un bouton/menu Options permettant de modifier certaines
prfrences de Gnuplot et les sauvegarder dans le fichier
"wgnuplot.ini"
Concernant l'utilisation de la souris (mode que l'on peut

dsactiver/ractiver en frappant m ) :
fentre 2D ou 3D :
souris-roulette : dplacement du graphique selon l'axe Y
souris-maj-roulette : dplacement du graphique selon l'axe X
souris-ctrl-roulette : faire un zoom avant/arrire en X/Y (axe Z
non affect dans les graphiques 3D)
fentre 2D seulement :
souris-droite-glisser souris-droite : effectue un rectangle-zoom
fentre 3D seulement :
souris-gauche-glisser : rotation 3D
souris-milieu-mvmt horizontal : zoom avant/arrire (utiliser
ctrl pour graphiques complexes)
souris-milieu-mvmt vertical : changement chelle en Z (utiliser
souris-maj-milieu-mvmt vertical : changement origine Z (utiliser
dans l'angle infrieur gauche s'affichent, en temps rel :
fentre 2D: les coordonnes X/Y prcises du curseur, que
vous pouvez inscrire dans le graphique en cliquant avec
souris-milieu
fentre 3D: l'orientation de la vue (angle d'lvation par
rapport au nadir, et azimut) et les facteurs d'chelle en X/Y
et en Z
Finalement, s'agissant des raccourcis clavier Gnuplot :

g : affichage/masquage de la grille (bascule)
b : affichage/masquage de la box du graphique 2D ou 3D
(bascule)
a : autoscaling des axes (comme axis('auto') )
p et n : facteur de zoom prcdent, respectivement suivant
(next)
u : d-zoomer (unzoom)
q : fermeture de la fentre graphique (quit)
Pour mmoire, suivre ce lien pour accder aux informations relatives aux anciennes versions de : Gnuplot 3.x 4.0 embarqu
dans Octave-Forge 2.x Windows, Gnuplot 4.2.2/4.3 embarqu dans Octave 3.0.1/3.0.3 MSVC
6.1.4 Axes, chelle, zoom/pan/rotation, quadrillage, lgende, titre, annotations

Les fonctions dcrites dans ce chapitre doivent tre utilises aprs qu'une fonction de dessin de graphique ait t passe (et
4
non avant). Elles agissent immdiatement sur le graphique courant.
Fonction et description
Exemple Illustration
Lorsque l'on trace un graphique, MATLAB/Octave dtermine automatiquement les limites infrieures et suprieurs des axes X,
Y {et Z} sur la base des valeurs qui sont graphes, de faon que le trac occupe toute la fentre graphique (en hauteur et
largeur). Les rapports d'chelle des axes sont donc diffrents les uns des autres. Les commandes axis et
xlim / ylim / zlim permettent de modifier ces rglages.
a) axis([Xmin Xmax Ymin Ymax { Zmin Zmax }])

b) axis('auto')
c) axis('manual')
d) lim_xyz = axis
Modification des valeurs limites (sans que l'un des "aspect ratio" equal ou square , qui aurait t activ, soit
annul) :
a) recadre le graphique en utilisant les valeurs spcifies des limites infrieures/suprieures des axes X, Y {et Z}, ralisant
ainsi un zoom avant/arrire dans le graphique ; sous MATLAB il est possible de dfinir les valeurs -inf et inf pour
faire dterminer les valeurs min et max (quivalent de auto )
b) se remet en mode "autoscaling", c--d. dfinit dynamiquement les limites infrieures/suprieurs des axes X, Y {et Z}
pour faire apparatre l'intgralit des donnes ; sous MATLAB on peut spcifier ' auto x ' ou ' auto y ' pour n'agir que
sur un axe
c) verrouille les limites d'axes courantes de faon que les graphiques subsquents (en mode hold on ) ne les modifient
pas lorsque les plages de valeurs changent
d) passe sans paramtre, la fonction axis retourne le vecteur-ligne lim_xyz contenant les limites [Xmin Xmax Ymin
Ymax { Zmin Zmax }]
a) xlim([Xmin Xmax]) , ylim([Ymin Ymax]) , zlim([Zmin Zmax])

b) xlim('auto') , ylim('auto') , zlim('auto')
d) xlim('manual') , ylim('manual') , zlim('manual')
d) lim_x = xlim , lim_y = ylim , lim_z = zlim
Mme fonctionnement que la fonction axis , sauf que l'on n'agit ici que sur 1 axe la fois
a) axis('equal') ou axis('image') ou axis('tight')

b) axis('square')
c) axis('normal')
d) axis('vis3d')
Modification des rapports d'chelle ("aspect ratio") (sans que les limites inf. et sup. des axes X, Y {et Z} soient
affectes) :
a) dfinit le mme rapport d'chelle pour les axes X et Y ; est identique daspect([1 1 1])
b) dfinit les rapports d'chelle en X et Y de faon la zone graphe soit carre
c) annule l'effet des "aspect ratio" equal ou square en redfinissant automatiquement le rapport d'chelle des axes
pour s'adapter la dimension de la fentre graphique ; est identique daspect('auto')
d) sous MATLAB, bloque le rapport d'chelle pour rotation 3D
a) ratio = daspect()
b) daspect(ratio)
c) daspect('auto')
Rapport d'chelle entre les axes X-Y{-Z} (data aspect ratio) (voir aussi la commande pbaspect relatif au "plot
box")
a) rcupre, sur le vecteur ratio (3 lments), le rapport d'chelle courant entre les 3 axes du graphique
b) modifie le rapport d'chelle entre les axes selon le vecteur ratio spcifi
c) le rapport d'chelle est mis en mode automatique, s'adaptant ds lors la dimension de la fentre de graphique
a) axis('off | on')
b) axis('nolabel | labelx | labely | labelz')
c) axis('ticx | ticy | ticz')
Dsactivation/ractivation affichage cadre/axes/graduation, quadrillage et labels :
a) dsactive/rtablit l'affichage du cadre/axes/graduation et quadrillage du graphique ; sous MATLAB (mais pas Octave)
agit en outre galement sur les tiquettes des axes (labels)
b) dsactive l'affichage des graduations des axes (ticks), respectivement rtablit cet affichage de faon diffrencie en x, y
et/ou z
c) active l'affichage des graduations des axes (ticks) et du quadrillage (grid) de faon diffrencie en x, y et/ou z
a) axis('xy')
b) axis('ij')
Inversion du sens de l'axe Y :
a) origine en bas gauche, valeurs Y croissant de bas en haut (par dfaut)
b) origine en haut gauche, valeurs Y croissant de haut en bas.
5
Remarque : la dnomination ij fait rfrence au systme de coordonnes communment utilis en traitement d'image
(origine se situant dans le coin suprieur gauche de l'image, axe horizontal nomm i et orient normalement de gauche
droite, mais axe vertical j orient de haut en bas !)
Ex 1
Ne vous attardez pas sur la syntaxe de la commande plot qui

sera dcrite plus loin au chapitre "Graphiques 2D"
x=0:0.1:10*pi;
y1=sin(x); y2=sqrt(x); y3=sin(x).*sqrt(x);
plot(x,y1,x,y2,x,y3);
legend('off');
grid('on');
axis([0 10 -1 3]); % changement limites (zoom)
axis('ij'); % inversion de l'axe Y
a) zoom(facteur)
b) zoom off|on|xon|yon
c) zoom reset|out
a) Zoome du facteur spcifi dans la figure courante. Si >1 => grossit, si compris entre 0 et 1 => diminue.
Si facteur est un scalaire, agit sur tous les axes. Si c'est un vecteur, le 1er lment agit sur l'axe X, le second sur l'axe Y...
b) off dsactive compltement les possibilits de zoom interactif dans la figure, on les ractive. xon n'autorise le
zoom interactif qu'en X, et yon qu'en Y.
c) reset mmorise le zoom courant. out retourne au facteur de zoom pralablement mmoris avec reset .
rotate(handle, direction, angle, origine)

Applique l'objet graphique handle une rotation de angle, autour de l'axe spcifi par sa direction et de l'origine indique.
Si vous dsirez plutt changer l'orientation de la vue, utilisez la fonction view prsente plus bas.
l'angle sera spcifi en degrs
la direction de rotation est dfinie par un vecteur (0,0,0)->direction (X,Y,Z) ;
par exemple [1 0 0] dfinit une rotation autour de l'axe X, [1 1 0] autour de la bissectrice entre X et Y, etc..
origine dfinit les coordonnes (X,Y,Z) du point de rotation
S'il s'agit d'un graphique 2D, une rotation dans le plan X/Y s'exprime par une rotation autour de l'axe Z, donc en utilisant la
direction [0 0 1]
Ex 2a Cliquer sur ce graphique pour voir l'animation !
xcarre=[-1 1 1 -1]; ycarre=[-1 -1 1 1];
fill(xcarre/2,ycarre/2,'b') % petit carr bleu

hold('on')
h =fill(xcarre+2,ycarre,'r'); % grand carr rouge
axis([-4 4 -4 4])
axis('equal')
for k=1:36
pause(0.1)
rotate(h, [0 0 1], 10, [0 0 0])
% on ne fait tourner que le carr rouge,
% 36 fois de 10 degrs dans le plan horiz.
% autour de l'origine, donc 360 degrs
% (tour complet), avec pause 0.1 seconde
% entre chaque chaque mouvement
end
Remarque: cette animation a t capture avec le logiciel libre
recordMyDesktop, puis convertie en gif-anim (pour affichage
dans navigateur web) avec l'outil libre ffmpeg
Ex 2b Cliquer sur ce graphique pour voir l'animation !
peaks(-3:0.2:3, -4:0.2:4)
h =get(gca,'children'); % handle de la surface
axis([-3 3 -8 8 -8 8])
for k=1:180
pause(0.02)
rotate(h, [1 0 0], 1, [0 0 0])
% chaque 0.02 secondes rotation de 1 degr
6
% autour de l'axe X et l'origine [0, 0, 0] ;

% on fait 180 rotations, donc cela donne
% un retournement complet haut-bas
end
Remarque: cette animation a t capture avec le logiciel libre

recordMyDesktop, puis convertie en gif-anim (pour affichage
dans navigateur web) avec l'outil libre ffmpeg
pan off|on|xon|yon
off dsactive compltement les possibilits de dplacememt (pan) interactif dans la figure, on les ractive. xon
n'autorise le dplacement interactif qu'en X, et yon qu'en Y.
rotate3d off|on
off dsactive la possibilit de rotation 3D interactive dans la figure, on la ractive.
a) set(gca,'Xtick | Ytick | Ztick', [valeurs] )

b) set(gca,'XTickLabel | YTickLabel | ZTickLabel', labels)
Graduation des axes et lignes de grille :
Commandes bases sur la technique des "Handle Graphics". On utilise ici la fonction gca (get current axes) qui retourne
le "handle" du graphique courant
a) Spcifie les valeurs (suite de valeurs en ordre coissant), sur l'axe indiqu, auxquelles il faut : dessiner un 'tick' sur l'axe,
afficher la valeur, et faire partir une ligne de grille
b) Spcifie le texte afficher (label) en regard de chaque tick. Le paramtre labels peut tre un vecteur de nombres, une
matrice de chanes , un tableau cellulaire de chanes. Commande particulirement utile si l'on veut graduer l'axe avec des
chanes (p.ex. des dates formates...). Important : le nombre de valeurs et de labels doit tre identique !
Voir aussi la fonction datetick pour graduer/formater les axes temporels
Ex 3

date_debut = datenum('01-Apr-2005');
date_fin = date_debut + 2; % 2 jours plus tard
x=date_debut:0.125:date_fin; % srie toutes 3 h.

y=10*rand(1,length(x));
plot(x,y);
grid('on'); % => premier graphique ci-contre
xlabel('dates');
x_tick=date_debut:1:date_fin; % tous 1 jours (24 h)

set(gca,'Xtick',x_tick)
set(gca,'XTickLabel', ...
datestr(x_tick,'dd-mmm-yyyy'))
% => second graphique ci-contre
a) grid('on | off') ou grid on | off

b) grid
a) Activation/dsactivation de l'affichage du quadrillage (grid). Par dfaut le quadrillage d'un nouveau graphique n'est pas
affich.
b) Sans paramtre, cette fonction agit comme une bascule on/off.
7
Ex : voir l'exemple 1 ci-dessus
box('on|off')
Activation/dsactivation de l'affichage, autour du graphique, d'un cadre (graphiques 2D) ou d'une "bote" (graphiques
3D).
Sans paramtre, cette fonction agit comme une bascule on/off.
xlabel('label_x' {,'proprit','valeur'...} )
ylabel('label_y' {,'proprit','valeur'...} )
zlabel('label_z' {,'proprit','valeur'...} )
Dfinit et affiche le texte de lgende des axes X, Y et Z (tiquettes, labels). Par dfaut les axes d'un nouveau graphique
n'ont pas de labels.
Des attributs, au sens "Handle Graphics" (couples proprit et valeur), permettent de spcifier la police, taille, couleur...
Ex : voir l'exemple 3 ci-dessous
a) legend('legende_t1 ','legende_t2'... {, pos} )

b) legend('legende_t1 ','legende_t2'... {, 'Location','loc'} )
c) legend('off')
a) Dfinit et place une lgende sur le graphique en utilisant les textes spcifis pour les tracs t1, t2...
La position de la lgende est dfinie par le paramtre pos : 0= Automatic (le moins de conflit avec tracs), 1= angle
haut/droite, 2= haut/gauche, 3= bas/gauche, 4=bas/droite, -1= en dehors droite de la zone graphe.
b) Autre manire plus explicite de positionner la lgende : le paramtre loc peut tre :
pour lgende DANS le graphique : North= haut, South= bas, East= droite, West= gauche,
NorthEast= haut/droite, NorthWest= haut/gauche, SouthEast= bas/droite, SouthWest= bas/gauche,
Best= position gnrant le moins de conflit avec les donnes graphes
pour lgende En DEHORS du graphique : NorthOutside= haut, SouthOutside= bas, EastOutside= droite,
WestOutside= gauche,
NorthEastOutside= haut/droite, NorthWestOutside= haut/gauche, SouthEastOutside= bas/droite,
SouthWestOutside= bas/gauche,
BestOutside= position gnrant le moins de conflit avec les donnes graphes
c) Dsactive l'affichage de la lgende
title('titre' {,'proprit','valeur'...} )
Dfinit un titre de graphique qui est plac au-dessus de la zone graphe. Un nouveau graphique n'a par dfaut pas de
titre. Pour effacer le titre, dfinir une chane titre vide.
Si vous dsirez crer un titre compos de plusieurs lignes, procdez ainsi : title( sprintf('1ere ligne\n2eme
ligne') )
Des attributs, au sens "Handle Graphics" (couples proprit et valeur), permettent de spcifier la police, taille, couleur...
a) text(x, y, { z,} 'chane' {,'proprit','valeur'...} )

b) gtext('chane' {,'proprit','valeur'...} )
a) Place l'annotation chane dans le graphique aux coordonnes x, y {,z} spcifies.
Pour afficher un texte compos de plusieurs lignes, procdez ainsi : text(x, y, sprintf('1ere ligne\n2eme
ligne') )
b) L'emplacement du texte dans le graphique est dfini interactivement par un clic souris-gauche .
Lorsqu'on utilise plusieurs fois ces fonctions, cela ajoute chaque fois un nouveau texte au graphique.
Des attributs, au sens "Handle Graphics" (couples proprit et valeur), permettent de spcifier la police, taille, couleur,
orientation...
La proprit Rotation n'est implmente sous Octave 4.0 qu' l'impression ou sauvegarde de fichier
graphique, mais pas l'affichage !
8
Ex 4

x=linspace(0,30,200);
y1=sin(x)./exp(x/10); y2=1.5*sin(2*x)./exp(x/10);
plot(x,y1,x,y2);
xlabel('Duree [ms]'); ylabel('Amplitude [mm]');
title('Comparaison amortisseurs');
legend('amortisseur 1','amortisseur 2',4);
text(6,1,'Experience A', ...
'FontSize',14,'Rotation',-20, ...
'Color','red');
a) annotation('line', x, y)
b) annotation('arrow', x, y)
c) annotation('doublearrow', x, y)
d) annotation('textarrow', x, y)
e) annotation('textbox', pos)
f) annotation('rectangle', pos)
g) annotation('ellipse', pos)
Place dans la figure une annotation. ATTENTION: notez que la position (x, y, pos) est dfinie en units normalises par
rapport la fentre de figure, c'est--dire dans un systme de coordonnes dont l'angle infrieur gauche est (0,0) et
l'angle suprieur droite (1,1). (Donc pas dans le systme d'axes du graphique comme le texte plac avec text ).
L'annotation sera donc fixe par rapport la fentre de figure et ne bouge pas si l'on fait un pan/zoom/rotation du
graphique.
a) Place un texte
b) Place une flche
c) Place une double flche
d) Place un texte associ une flche
e) Place un texte dans une bote
f) Place un rectangle
g) Place une ellipse
a) whitebg()
b) whitebg(couleur)
c) whitebg('none')
Change la couleur de fond du graphique :
a) Inversion du schma de couleur, agissant comme une bascule
b) Le fond est mis la couleur spcifie sous forme de nom (p.ex. 'yellow' ) ou de triplet RGB (p.ex. [0.95 0.95
0.1] )
c) Rtablit le schma de couleur par dfaut
Afficher du texte mis en forme (indices, exposants, caractres spciaux...)
texlabel('expression')
Sous MATLAB, convertit au format TeX l'expression spcifie. Cette fonction est gnralement utilise comme argument
dans les commandes title , xlabel , ylabel , zlabel , et text pour afficher du texte incorporant des indices,
exposants, caractres grecs...
Ex : text(15,0.8,texlabel('alpha*sin(sqrt(x^2 + y^2))/sqrt(x^2 + y^2)')); affiche:
Sous Octave, un interprteur TeX est implment dans les backends graphiques Qt et FLTK. Toute fonction affichant du
texte peut faire usage des codes de formatage suivants :
{ } : permet de grouper des caractres pour leur appliquer un code de formatage
\bf : ce qui suit sera en gras
\it : ce qui suit sera en italique
\rm : retour fonte normale (annulation du gras ou de l'italique)
^ : le caractre suivant (ou groupe) est mis en exposant
_ : le caractre suivant (ou groupe) est mis en indice
\car : permet d'afficher un caractre grec dfini par son nom car
\fontname{fonte} : utilise la fonte spcifie pour le texte qui suit
\fontsize{taille} : affiche le texte qui suit dans la taille spcifie
\color[rgb]{red green blue} : affiche le texte qui suit dans la couleur spcifie par le triplet {red green blue}
9
Notez cependant que ces fonctionnalits ne sont pour l'instant supportes qu' l'affichage et non l'impression ou
sauvegarde d'un fichier graphique !
Ex : title('normal \bfGRAS\rm {\ititalique} \fontsize{18} \color[rgb]{1 0 0}H_2O

\color[rgb]{0 0.5 0}y=x^2 \color[rgb]{0 0 1}e^{i*\pi}') affiche :
10
6.1.5 Graphiques superposs, cte--cte, ou fentres graphiques multiples

Par dfaut, MATLAB/Octave envoie tous les ordres graphiques la mme fentre graphique (appele "figure"), et chaque fois
que l'on dessine un nouveau graphique celui-ci crase le graphique prcdent. Si l'on dsire tracer plusieurs graphiques,
MATLAB/Octave offrent les possibilits suivantes :
A. Superposition de plusieurs tracs de type analogue dans le mme graphique en utilisant le mme systme d'axes
(overlay plots)
B. Tracer les diffrents graphiques cte--cte, dans la mme fentre mais dans des axes distincts (multiple plots)
C. Utiliser des fentres distinctes pour chacun des graphiques (multiple windows)
A) Superposition de graphiques dans le mme systme d'axes ("overlay plots")

a) hold('on') ou hold on
b) hold('off') ou hold off
a) Cette commande indique MATLAB/Octave d'accumuler (superposer) les ordres de dessin qui suivent dans la
mme figure (pour empcher qu'un nouveau trac efface le prcdent). Elle peut tre passe avant tout trac ou
aprs le premier ordre de dessin. Dans les modes "multiple plots" ou "multiple windows" (voir plus bas), l'tat
on/off de hold est mmoris indpendemment pour chaque sous-graphique, resp. chaque fentre de figure
b) Aprs cette commande, MATLAB/Octave est remis dans le mode par dfaut, c'est--dire que tout nouveau
graphique effacera le prcdent. En outre, les annotations et attributs de graphique prcdemment dfinis (labels
x/y/z, titre, lgende, tat on/off de la grille...) sont bien videmment effacs.
Remarque: les 2 primitives de base de trac de lignes line et de surfaces remplies patch , de mme que la
fonction rectangle , permettent de dessiner par "accumulation" dans un graphique sans que hold doive tre
mis on !
ishold
Retourne l'tat courant du mode hold pour la figure active ou le sous-graphique actif : 0 (false) si hold est off,
1 (true) si hold est on.
Ex
Ne vous attardez pas sur la syntaxe des commandes plot,

fplot et stairs qui seront dcrites plus loin au chapitre
"Graphiques 2D"
x1=[-2 0 3 5]; y1=[2 -1.5 1.5 0];

plot(x1,y1,'r'); % rouge
hold('on');
fplot('exp(x/5)-1',[-3 6],'g'); % vert
x3=-pi:0.25:2*pi; y3=sin(3*x3);
stairs(x3,y3,'b'); % bleu
grid('on');
Vous constaterez que :

on superpose des graphiques de types diffrents (plot,
fplot, stairs...)
ces graphiques ont, en X, des plages et des nombres de
valeurs diffrentes
B) Graphiques cte--cte dans la mme fentre ("multiple plots")

subplot(L,C,i)
Dcoupe la fentre graphique courante (cre ou slectionne par la commande figure(numero) , dans le cas o
l'on fait du "multiple windows") en L lignes et C colonnes, c'est--dire en L x C espaces qui disposeront chacun leur
11
propre systme d'axes (mini graphiques). Slectionne en outre la i -me zone (celles-ci tant numrotes ligne aprs
ligne) comme espace de trac courant.
Si aucune fentre graphique n'existe, cette fonction en ouvre automatiquement une
Si l'on a dj une fentre graphique simple (i.e. avec 1 graphique occupant tout l'espace), le graphique sera effac !
Dans une fentre donne, une fois le "partitionnement" effectu (par la 1re commande subplot ), on ne devrait
plus changer les valeurs L et C lors des appels subsquents subplot , faute de quoi on risque d'craser certains
sous-graphiques dj raliss !
Ex
Ne vous attardez pas sur la syntaxe des commandes plot, pie, bar
et fplot qui seront dcrites plus loin au chapitre "Graphiques 2D"
subplot(2,2,1);
plot([0 1 1 0 0],[0 0 1 1 0]);
text(0.2,0.5,'Multiple plots');
axis('off'); legend('off'); title('zone 1');
subplot(2,2,2);
pie([2 1 5 3]); legend('a','b','c','d');
title('zone 2');
subplot(2,2,3);
bar(rand(18,1)); title('zone 3');
subplot(2,2,4);
fplot('x*cos(x)',[-10*pi 10*pi]);
title('zone 4');
linkaxes(handle_axes, 'x' | 'y' | 'xy' | 'off')

Lie les limites des systmes d'axes spcifis par le vecteur de handles handle_axes de faon que les changements
effectus dans un graphique (pan, zoom) soient reports dans les autres. Ne s'applique qu' des graphiques 2D.
Le second paramtre 'x' lie les axes X seulement, 'y' lie les axes Y seulement, 'xy' lie les axes X et Y, 'off'
dsactive cette liaison.
linkprop(handle_axes, proprit1, proprit2 ...)

De faon analogue, lie les proprits spcifies entre les diffrents graphiques
Ex
h1 =subplot(2,1,1);
fplot('sin(x)',[0 10],'b'); grid('on')
h2 =subplot(2,1,2);
fplot('cos(x)',[0 10],'r'); grid('on')
linkaxes ([ h1 h2 ],'x') % ne lie ici que les axes X
puis jouez avec le pan et zoom de l'un des 2 graphiques...
C) Graphiques multiples dans des fentres distinctes ("multiple windows")

a) figure
b) figure(numero)
a) Ouvre une nouvelle fentre de graphique (figure), et en fait la fentre de trac active (dans laquelle on peut
ensuite faire du "single plot" ou du "multiple plots"). Ces fentres sont automatiquement numrotes 1, 2, 3...
b) Si la fentre de numero spcifi existe, en fait la fentre de trac active. Si elle n'existe pas, ouvre une
nouvelle fentre de graphique portant ce numero.
12
gcf (get current figure)

Retourne le numero de la fentre de graphique active (qui correspond, dans ce cas l, au handle de la figure)
6.1.6 Autres commandes de manipulation de fentres graphiques ("figures")

refresh ou refresh(numero)
Raffrachit (redessine) le(s) graphique(s) dans la fentre de figure courante, respectivement la fentre de
numro spcifi
clf ou clf(numero) (clear figure)

Efface le(s) graphique(s) dans la fentre de figure courante, respectivement la fentre de numro spcifi
Remet en outre hold off s'il tait on, mais conserve la table de couleurs courante.
cla (clear axis)

Dans le cas d'une fentre de graphique en mode "multiple plots", cette commande n'efface que le sous-graphique
courant.
a) close
b) close(numero)
c) close all
a) Referme la fentre graphique active (figure courante)
b) Referme la fentre graphique de numero spcifi
c) Referme toutes les fentre graphique !
Met hold off s'il n'y a plus de fentre graphique
shg (show graphic)

Fait passer la fentre de figure MATLAB courante au premier plan.
Cette commande est sans effet avec Octave sous Windows.
13
6.1.7 Traits, symboles et couleurs de base par 'linespec'

Plusieurs types de graphiques prsents plus bas utilisent une syntaxe, initialement dfinie par MATLAB et maintenant aussi
reprise par Octave 3, pour spcifier le type, la couleur et l'paisseur ou dimension de trait et de symbole. Il s'agit du
paramtre linespec qui est une combinaison des caractres dfinis dans le tableau ci-dessous (voir help linespec ).
Le symbole indique que la spcification n'est valable que pour MATLAB, le symbole indique qu'elle n'est valable que pour
Octave/Qt, le symbole indique qu'elle n'est valable que pour Octave/FLTK, le symbole indique qu'elle n'est valable que pour
Octave/Gnuplot . Sinon c'est valable pour tous les grapheurs/backends !
Il est possible d'utiliser la fonction [L,C,M,err]=colstyle('linespec') pour tester un linespec et le dcoder sur 3
variables spares L (type de ligne), C (couleur) et M (marker). Si linespec est erron, une erreur err est retourne.
Pour un rappel sur l'ancienne faon de spcifier les proprits de lignes sous Octave 2.x, suivre ce lien.
Couleur ligne et/ou Type de ligne Symbole (marker)

symbole
Caractre Effet Caractre Effet
Caractre Effet
(rien) affichage d'une (rien) pas de symbole
y jaune (yellow) ligne continue,
o cercle
sauf si un
m magenta
symbole est * toile de type astrisque
c cyan spcifi (auquel
cas le symbole + signe plus
r rouge (red) est affich et pas x croix oblique (signe fois)
la ligne)
g vert clair (green)
. (point) petit disque rempli
- ligne continue
b bleu (blue) symbole point
w ligne traitille
blanc (white) ^ < triangle (orient selon
--
> v symbole)
k noir (black)
ligne pointille < v triangle point vers le bas
: > ^ vide/rempli
triangle point vers le haut
ligne trait-point vide/rempli
-.
s carr vide (square) ( rempli)
d losange vide (diamond) (

rempli)
p toile 5 branches
(pentagram)
carr vide
h toile 6 branches
(hexagram)
losange vide
Ci-dessous, exemples d'utilisation de ces spcifications linespec .
Ex 1 sous MATLAB, Octave/Qt et Octave/FLTK
x=linspace(0,20,30);
y1=sin(x)./exp(x/10); y2=1.5*sin(2*x)./exp(x/10);
plot(x,y1, 'r-o' ,x,y2, 'b:.' );
legend('amortisseur 1','amortisseur 2');
14
Ex 2 sous Octave/Gnuplot
% mme code que ci-dessus
On verra plus loin (chapitre 3D "Vraies couleurs, tables de couleurs et couleurs indexes") qu'il est possible d'utiliser beaucoup
plus de couleurs en spcifiant des "vraies couleurs" sous forme de triplets RGB (valeurs d'intensits [red green blue] de
0.0 1.0), ou en travaillant en mode "couleurs indexes" via une "table de couleurs" (colormap). Les couleurs ainsi spcifies
peuvent tre utilises avec la proprit 'color' de la commande set (voir chapitre qui suit), commande qui permet de
dfinir galement plus librement l'paisseur et le type de trait, ainsi que le type de symbole et sa dimension.
Pour dfinir de faon plus fine les types de traits, symboles et couleurs, on utilisera la techique des "handles" dcrite
ci-aprs dans le chapitre "Handle Graphics".
6.1.8 Interaction souris avec une fentre graphique

Il est possible d'interagir entre MATLAB/Octave et un graphique l'aide de la souris.
On a dj vu plus haut la fonction gtext('chane' ) qui permet de placer interactivement ( l'aide de la souris) une chane
de caractre dans un graphique.
[x, y {,bouton}] = ginput(n)

Attend que l'on clique n fois dans le graphique l'aide de souris-gauche , et retourne les vecteurs-colonne des
coordonnes x et y des endroits o l'on a cliqu, et facultativement le numro de bouton de la souris qui a t actionn
(1 pour souris-gauche , 2 pour souris-milieu , 3 pour souris-droite ).
Si l'on omet le paramtre n, cette fonction attend jusqu' ce que l'on frappe enter dans la figure.
15
6.2 Graphiques 2D
Sous MATLAB, la liste des fonctions relatives aux graphiques 2D est accessible via help graph2d et help
specgraph . Concernant Octave/Gnuplot, on se rfrera au chapitre "Plotting" du Manuel Octave (HTML ou PDF).
6.2.1 Dessin de graphiques 2D

a) plot(x1, y1 {,linespec} {, x2, y2 {,linespec} ...} )

plot(x1, y1 {,'PropertyName',PropertyValue} ... )
b) plot(vect)
c) plot(mat)
d) plot(var1,var2 ...)
Graphique 2D de lignes et/ou semis de points sur axes linaires :
a) Dans cette forme (la plus courante), xi et yi sont des vecteurs (ligne ou colonne), et le graphique comportera
autant de courbes indpendantes que de paires xi/yi. Pour une paire donne, les vecteurs xi et yi doivent avoir le
mme nombre d'lments (qui peut cependant tre diffrent du nombre d'lments d'une autre paire). Il s'agit d'un
'vrai graphique X/Y' (graduation de l'axe X selon les valeurs fournie par l'utilisateur).
Avec la seconde forme, dfinition de proprits du graphiques plus spcifiques (voir l' exemple parlant du chapitre
prcdent !)
b) Lorsqu'une seule variable vect (de type vecteur) est dfinie pour la courbe, les valeurs vect sont graphes en Y,
et c'est l'indice de chaque valeur qui est utilis en X (1, 2, 3 ... n). Ce n'est donc plus un 'vrai graphique X/Y' mais un
graphique dont les points sont uniformment rpartis selon X.
c) Lorsqu'une seule variable mat (de type matrice) est passe, chaque colonne de mat fera l'objet d'une courbe, et
chacune des courbes s'appuiera en X sur les valeurs 1, 2, 3 ... n (ce ne sera donc pas non plus un 'vrai graphique
X/Y')
d) Lorsque l'on passe des paires de valeurs de type vecteur/matrice, matrice/vecteur ou matrice/matrice :
si var1 est un vecteur (ligne ou colonne) et var2 une matrice :

si le nombre d'lments de var1 correspond au nombre de colonnes de la matrice var2, chaque ligne de
var2 fera l'objet d'une courbe, et chaque courbe utilisera le vecteur var1 en X
si le nombre d'lments de var1 correspond au nombre de lignes de la matrice, chaque colonne de var2
fera l'objet d'une courbe, et chaque courbe utilisera le vecteur var1 en X
sinon, erreur !
nous ne dcrivons pas les autres cas (var1 est une matrice et var2 un vecteur, ou tous deux sont une matrice)
qui sont trs rares
Voir en outre (plus bas dans ce support de cours) :

pour des graphiques 2 axes Y : fonction plotyy
pour des graphiques avec axes logarithmiques : les fonctions semilogx , semilogy et loglog
pour des graphiques en semis de point avec diffrenciation de symboles sur chaque point : fonction scatter
pour tracer des courbes 2D/3D dans un fichier au format AutoCAD DXF : fonction dxfwrite du package "plot"
(qui ne semble cependant plus maintenu)
Ex 1 selon forme a) ci-dessus
plot([3 5 6 10], [9 7 NaN 6], ...

[4 8], [7 8], 'g*')
Remarque importante : lorsque l'on a des valeurs

manquantes, on utilise NaN
Ex 2 selon forme b) ci-dessus
plot([9 ; 7 ; 8 ; 6]);
16
Ex 3 selon forme c) ci-dessus
plot([6 2 5 ; 8 3 4 ; 4 5 6]);
Ex 4.1 selon forme d)1 ci-dessus
plot([3 5 9], [6 8 4 ; 2 3 5]);
Ex 4.2 selon forme d)2 ci-dessus
plot([3 5], [6 8 4 ; 2 3 5]);
a) { [x, y] } = fplot('fonction', [xmin xmax] {, tol | nb_pts } {, linespec } ) (function plot)

b) { [x, ymat] } = fplot('[fonction1, fonction2, fonction3 ...]', [xmin xmax] ...)
Graphique 2D de fonctions y=fct(x) :
a) Trace la fonction fct(x) spcifie entre les limites xmin et xmax
b) Trace simultanment les diffrentes fonctions spcifies (notez bien leur numration entre crochets [...] ) sur
l'intervalle xmin xmax
La diffrence par rapport plot , c'est qu'il n'y a ici pas besoin d'chantillonner les valeurs x et y de la fonction (i.e.
dfinition d'une srie de valeurs x puis du vecteur y=fct(x) ...), car fplot accepte en argument les 2 mthodes de
dfinition de fonction suivantes :
chane de caractre exprimant une fonction de x : voir Ex 1

nom d'une fonction MATLAB/Octave existante : voir Ex 2
nom d'une fonction utilisateur dfinie sous forme de M-file (voir chapitre fonctions) : voir Ex 3
La fonction est en fait chantillonne automatiquement (de faon interne) par MATLAB/Octave sur un nombre de
points qui dpend des paramtres facultatifs tol ou nb_pts. Voir l'aide en ligne pour davantage de dtail.
Le paramtre optionnel linespec permet de spcifier un type particulier de lignes et/ou symboles.
Notez bien que l'on ne peut ici pas rcuprer directement le handle de la courbe avec handle = fplot(...) , car
:
a) si l'on affecte fplot [x, y], on rcupre les vecteurs des valeurs x et y qui ont t automatiquement
chantillonne
b) si l'on affecte fplot [x, ymat], on rcupre le vecteur des valeurs x et une matrice ymat avec autant de
colonnes que de fonctions
Voir encore la fonction ezplot (easy plot) qui permet de dessiner une fonction 2D dfinie sous sa forme paramtrique.
A titre d'exemple, voyez la fonction ezplot3 plus bas.
Ex 1
fplot('sin(x)*sqrt(x)', [0 20],'r');
hold('on');
fplot('2*log(x)-4',[1 18],'g');
grid('on');
ou
fplot('[sin(x)*sqrt(x),2*log(x)-4]', ...
[0 20],'b');
grid('on');
ylim([-5 5])
Important : Notez qu'il est ici suffisant de faire le produit
17
sin(x) * sqrt(x), donc avec l'oprateur * sans devoir

utiliser le produit lment par lment .* . En effet,
l'expression que l'on passe ainsi fplot sera value de
faon interne point aprs point pour diffrentes valeurs de x,
et non pas applique un vecteur x.
Remarque : constatez, dans la 1re solution, que l'on a
superpos les graphiques des 2 fonctions dans des plages de
valeurs en X qui sont diffrentes !
Ex 2
Grapher des fonctions built-in MATLAB/Octave :
fplot('sin',[0 10],'r');
hold('on');
fplot('cos',[0 10],'g');
grid('on');
Ex 3
Dfinir une fonction utilisateur, puis la grapher :
1) Dfinition, dans un fichier nomm sin_sqrt.m , de la

fonction suivante (voir chapitre fonctions) :
function [Y]=sin_sqrt(X)
Y=sin(X).*sqrt(X);
return
Remarque: sous Octave, on pourrait aussi,

au lieu de saisir le code de la fonction
ci-dessus dans un M-file, l'entrer
interactivement dans la fentre de
commande Octave en terminant la saisie par
endfunction (au lieu de return ), ce
qui donne lieu une "compiled function".
2) Puis la grapher simplement avec :

fplot('sin_sqrt(x)',[0 20],'r')
a) semilogx(...)
b) semilogy(...)
c) loglog(...)
Graphique 2D de lignes et/ou semis de points sur axes logarithmiques :
Ces 3 fonctions, qui s'utilisent exactement comme la fonction plot (mmes paramtres...), permettent de grapher
dans des systmes d'axes logarithmiques :
a) axe X logarithmique, axe Y linaire
b) axe X linaire, axe Y logarithmique
c) axes X et Y logarithmiques
Voir aussi, plus bas, la fonction plotyy pour graphiques 2D 2 axes Y qui peuvent tre logarithmiques
Ex
x1=logspace(1,6,6); y1=log(x1);
semilogx(x1,y1,'r-o', ...
[10 100 1e4 1e5 1e6],[6 8 4 6 4],'g');
grid('on');
18
plotyy(x1, y1, x2, y2 {,'type1' {,'type2'}} )

Graphique avec 2 axes Y distincts :
Trace la courbe dfinie par les vecteurs x1 et y1 relativement l'axe Y de gauche, et la courbe dfinie par les
vecteurs x2 et y2 relativement l'axe Y de droite.
Les paramtres optionnels type1 et type2 permettent de dfinir le type de primitive de trac 2D utiliser. Ils peuvent
notamment tre : plot , semilogx , semilogy , loglog , stem ...
Ex
x=0:0.1:4*pi;
h= plotyy(x, sin(2*x), x, exp(x), ...
'plot', 'semilogy');
xlabel('axe X');
hy1=get(h(1),'ylabel');
hy2=get(h(2),'ylabel');
set(hy1,'string','fonction 1');
set(hy2,'string','fonction 2');
Remarque : nous devons ici utiliser la technique des

'handles' (ici variables h, hy1 et hy2) pour tiqueter les 2
axes Y
a) stairs( {x,} y )
b) stairs( {x,} ymat {, linespec } )
Graphique 2D en escaliers :
a) Dessine une ligne en escaliers pour la courbe dfinie par les vecteurs (ligne ou colonne) x et y. Si l'on ne fournit
pas de vecteur x, la fonction utilise en X les indices de y (donc les valeurs 1 length(y) ).
b) Traage de plusieurs courbes sur le mme graphique en passant cette fonction une matrice ymat dans laquelle
chaque courbe fait l'objet d'une colonne.
Remarque : on peut aussi calculer le trac de la courbe sans le dessiner avec l'affectation
[xs,ys]=stairs(...); , puis le dessiner ultrieurement avec plot(xs,ys,linespec);
Ex
x1=0:0.6:4*pi; y1=x1.*cos(x1);
stairs(x1,y1,'r');
hold('on');
x2=0:0.2:4*pi; y2=5*cos(2*x2);
stairs(x2,y2,'g');
grid('on');
stem( {x,} y {, linespec } )

Graphique 2D en btonnets :
Graphe la courbe dfinie par les vecteurs (ligne ou colonne) x et y en affichant une ligne de rappel verticale
(btonnet, pointe) sur tous les points de la courbe. Si l'on ne fournit pas de vecteur x, la fonction utilise en X les
indices de y (donc les valeurs 1 length(y) ).
Ex
x=0:0.2:4*pi; y=sin(x).*sqrt(x);
stem(x,y,'mo-');
grid('on');
feather( {dx,} dy)

Graphique 2D de champ de vecteurs en "plumes" :
Dessine un champ de vecteurs dont les origines sont uniformment rparties sur l'axe X (en (1,0), (2,0), (3,0), ...) et
dont les dimensions/orientations sont dfinies par les valeurs dx et dy
19
Ex
dy=linspace(-1,1,10) ;
dx=0.5*ones(1,length(dy)) ;
% vecteur ne contenant que des val. 0.5
feather(dx,dy)
grid('on')
axis([0 12 -1 1])
compass( {dx,} dy)

Graphique 2D de champ de vecteurs de type "boussole" :
Dessine un champ de vecteurs dont les origines sont toutes en (0,0) et dont les dimensions/orientations sont dfinies
par les valeurs dx et dy
Ex
compass([1 2 -1],[2 -1 -1])

axis([-2 2 -2 2])
grid('on')
a) errorbar(x, y, error {,format} )

b) errorbar(x, y, lower, upper {,format} )
Graphique 2D avec barres d'erreur :
a) Graphe la courbe dfinie par les vecteurs de coordonnes x et y (de type ligne ou colonne, mais qui doivent avoir
le mme nombre d'lments) et ajoute, cheval sur cette courbe et en chaque point de celle-ci, des barres d'erreur
verticales symtriques dont la longueur totale sera le double de la valeur absolue des valeurs dfinies par le vecteur
error (qui doit avoir le mme nombre d'lments que x et y).
b) Dans ce cas, les barres d'erreur seront asymtriques, allant de :
y-abs(lower) y+abs(upper)
y-lower y+upper (donc Octave utilise le signe des valeurs contenus dans ces vecteurs !)
Attention : le paramtre format a une signification diffrente selon que l'on utilise MATLAB ou Octave :
il correspond simplement au paramtre linespec (spcification de couleur, type de trait, symbole...)

comme dans la fonction plot
la fonction errorbar de Octave offre davantage de possibilits que celle de MATLAB : ce paramtre format
doit commencer par l'un des codes ci-dessous dfinissant le type de barre(s) ou box d'erreur dessiner :
~ : barres d'erreur verticales (comme sous MATLAB)
> : barres d'erreur horizontales
~> : barres d'erreur en X et en Y (il faut alors fournir 4 paramtres lowerX, upperX, lowerY,
upperY !)
#~> : dessine des "boxes" d'erreur
puis se poursuit par le linespec habituel, le tout entre apostrophes
Voir en outre les fonctions suivantes, spcifiques Octave : semilogxerr , semilogyerr , loglogerr
Ex 1
x=0:0.1:2; y=sin(x);
y_approx = x - (x.^3/6); % approximation fct sinus
error = y_approx - y;
errorbar(x,y,error,'r--o');
grid('on');
Remarque : on illustre ci-dessus la diffrence entre la

fonction sinus et son approximation par un polynme
20
Ex 2 (graphique ci-contre ralis avec Octave)
x=[1 3 5 9 13];
y=[3 3.8 3.5 4.1 3.8];
lowerX=[0.5 1 1.5 1 2];
upperX=[2 1 2 3 2];
lowerY=[0.2 0.1 0.3 0.2 0.3];
upperY=[0.1 0.2 0.1 0.1 0];
errorbar(x,y, ...
lowerX,upperX,lowerY,upperY,'#~>r');
hold('on');
plot(x,y,'r-o');
legend('off');
grid('on');
scatter(x, y {,size {,color } } {,symbol} {,'filled'} )

Graphique 2D de symboles :
Dessin du semis de points dfini par les vecteurs de coordonnes x et y (de type ligne ou colonne, mais qui doivent
avoir le mme nombre d'lments)
size permet de spcifier la surface des symboles : ce peut tre soit une valeur scalaire (=> tous les symboles
auront la surface spcifie), soit un vecteur de mme dimension que x et y (=> indique alors taille de chaque
symbole) ; concernant l'unit de ce paramtre :
surface du "carr englobant" du symbole en [pixels^2] : ex: 100 => symbole de surface 100 pixels^2 donc
de cot 10 x 10 [pixels]
largeur et hauteur du "carr englobant" du symbole en [pixels]
color permet de spcifier la couleur des symboles : ce peut tre :
soit une couleur, applique uniformment tous les symboles, exprime sous forme de chane selon la
syntaxe dcrite plus haut (p.ex. 'r' pour rouge)
soit un vecteur (de la mme taille que x et y) qui s'appliquera linairement la colormap
ou une matrice n x 3 de couleurs exprimes en composantes RGB
symbol permet de spcifier le type de symbole (par dfaut: cercle) selon les possibilits dcrites plus haut, c'est-
-dire 'o' , '*' , '+' , 'x' , '^' , '<' , '>' , 'v' , 's' , 'd' , 'p' , 'h'
le paramtre-chane 'filled' provoquera le remplissage des symboles
Remarque : en jouant avec l'attribut color et en choisissant une table de couleur approprie, cette fonction permet
de grapher des donnes 3D x/y/color
Ex : (graphique ci-contre ralis avec MATLAB ou

Octave/FLTK)
if ~ exist('OCTAVE_VERSION')
facteur=50*50 ; % MATLAB
else
facteur=50 ; % Octave
end
scatter(rand(30,1),rand(30,1), ...
facteur*rand(30,1),rand(30,1),'p','filled');
Remarque : nous graphons donc ici 30 paires de nombres

x/y alatoires compris entre 0 et 1 ; de mme, nous
dfinissons la couleur et la taille des symboles de faon
alatoire
area( {x,} ymat )

Graphique 2D de type surface :
Graphe de faon empile (cumule) les diffrentes courbes dfinies par les colonnes de la matrice ymat, et colorie les
surfaces entre ces courbes. Le nombre d'lments du vecteur x (ligne ou colonne) doit tre identique au nombre de
lignes de ymat. Si l'on ne spcifie pas x, les valeurs sont graphes en X selon les indices de ligne de ymat.
Remarque : si on ne veut pas "empiler" les surfaces, on utilisera plutt la fonction fill
sous Octave Qt et FLTK 3.4 4.0, l'usage de la fonction colormap est sans effet
21
Ex
x=[1 2 7 11];
ymat=[1 2 4 ; 3 2 7 ; 1 5 -2 ; 2 6 4];
area(x,ymat);
colormap(autumn); % changement palette couleurs
grid('on');
set(gca,'Layer','top'); % quadrillage 1er plan
legend('Un','Deux','Trois')
a) fill(x, y, couleur)
b) fill(xA, yA, couleurA {, xB, yB, couleurB ... } )
c) patch(x, y, couleur)
Dessin 2D de surface(s) polygonale(s) remplie(s) :
a) Dessine et rempli de la couleur spcifie le polygone dfini par les vecteurs de coordonnes x et y. Le polygone
bouclera automatiquement sur le premier point, donc il n'y a pas besoin de dfinir un dernier couple de coordonnes
xn/yn identique x1/y1.
b) Il est possible de dessiner plusieurs polygones (A, B...) d'un coup en une seule instruction en passant en
paramtre cette fonction plusieurs triplets x,y,couleur.
c) Primitive de bas niveau de trac de surfaces remplies, cette fonction est analogue fill sauf qu'elle accumule
(tout comme la primitive de dessin de ligne line ) son trac dans la figure courante sans qu'il soit ncessaire de
faire au pralable un hold('on')
On spcifie la couleur par l'un des codes de couleur dfinis plus haut (p.ex. pour rouge: 'r' ou [1.0 0 0] )
Ex
a=linspace(0,2*pi,20);
x= 4.5 + 0.7*cos(a); % contour disque noir de
y= 6.0 + 0.7*sin(a); % rayon 0.7, centre 4.5/6.0
fill([1 8 8 1],[1 7 1 7],'r', ...
[4 5 5 4],[2 2 6 6],[0.6 0 0], ...
x,y,'k');
axis('equal');
axis([0 9 0 8]);
grid('on');
rectangle('Position',[xmin, ymin, L, H] {, 'Curvature', c | [c_horiz, c_vert] }

{,'LineWidth',epaisseur, 'LineStyle',type, 'EdgeColor',coul_trait,
'FaceColor',coul_remplissage } )
Dessin 2D de formes allant du rectangle l'ellipse :
Dessine une forme de largeur L, hauteur H et dont l'angle infrieur gauche est plac aux coordonnes (xmin, ymin).
Le paramtre Curvature permet de dfinir la courbure des cots de la forme, l'aide d'une valeur c ou par 2
valeurs [c_horiz, c_vert] qui doivent tre comprises entre 0 et 1. La valeur 0 signifie aucune courbure des cots
(donc coins carrs) ; 1 signifie qu'il faut courber le cot sur toute sa longueur ; entre deux, la courbure n'est
appliqu qu'aux extrmits des cots. On a ainsi, par exemple :
avec c= 0 ou c= [0,0] (ou en l'absence du paramtre Curvature) : un rectangle
avec c= 1 : les 2 petits cots de la forme sont des demi-cercles
avec c= [1,1] : une ellipse parfaite
Il est encore possible d'agir sur l'epaisseur du bord de la forme, le type de trait, sa couleur coul_trait, et la couleur de
remplissage coul_remplissage.
Notez finalement que cette fonction, qui s'appuie sur la fonction patch , accumule son trac dans la figure courante
sans qu'il soit ncessaire de faire au pralable un hold('on')
Ex
rectangle('position',[1 0.5 4.5 1], ...

'linewidth',6, 'linestyle','--', ...
'edgecolor','r', 'facecolor',[1 1 0.5])
text(1.1,1,'Pas de Curvature (ou 0, ou [0, 0])')
rectangle('position',[1 2 2 1],'curvature',1)
text(1.1,2.5,'Curvature 1')
22
rectangle('position',[1 3.5 2 1],'curvature',0.4)

text(1.1,4,'Curvature 0.4')
rectangle('position',[1 5 2 1],'curvature',[1 1])

text(1.1,5.5,'Curvature [1, 1]')
rectangle('position',[3.5 2 2 1], ...

'curvature',[1 0.3])
text(3.6,2.5,'Curvature [1, 0.3]')
rectangle('position',[3.5 3.5 2 1], ...

'curvature',[0.2 1])
text(3.6,4,'Curvature [0.2, 1]')
rectangle('position',[3.5 5 2 1], ...

'curvature',[0.7 0.7])
text(3.6,5.5,'Curvature [0.7, 0.7]')
axis([0 6 0 6.5])
axis('equal')
grid('on')
a) pie(val {,explode} {,labels} )

b) pie3(val {,explode} {,labels} )
Graphique de type camembert :
a) Dessine un camembert 2D sur la base du vecteur val , chaque valeur se rapportant une tranche de gteau.
Le vecteur logique explode (de mme taille que val et compos de 0 ou de 1) permet de spcifier (avec 1) quelles
tranches de gteau doivent tre "dtaches"
Le vecteur cellulaire labels (de mme taille que val et compos de chanes de caractres) permet de spcifier le
texte afficher cot de chaque tranche en lieu et place des pourcentages
b) Ralise un camembert en paisseur (3D)
Ex
val=[20 15 60 10 35 50 10];
subplot(1,2,1);
pie(val, [0 0 1 0 0 1 0]);
colormap(summer); % changement palette couleur
subplot(1,2,2);
pie3(val);
legend('un','deux','trois','quatre', ...
'cinq','six','sept', ...
'location','east');
a) bar( {x,} y )
b) bar( {x,} mat {,larg} {,'style'} )
c) barh( {y,} mat {,larg} {,'style'} )
Graphique 2D en barres :
a) Dessine les barres verticales dfinies par les vecteurs x (position de la barre sur l'axe horizontal) et y (hauteur de
la barre). Si le vecteur x n'est pas fourni, les barres sont uniformment rparties en X selon les indices du vecteur y
(donc positionnes de 1 n).
b) Sous cette forme, on peut fournir une matrice mat dans laquelle chaque ligne dfinira un groupe de barres qui
seront dessines :
cte--cte si le paramtre style n'est pas spcifi ou que sa valeur est 'grouped'
de faon empile si la valeur de ce paramtre est 'stacked'
Avec le paramtre larg, on spcifie le rapport "largeur des barres / distance entre barres" dans le cadre du groupe ; la
valeur par dfaut est 0.8 ; si celle-ci dpasse 1, les barres se chevaucheront. Le nombre d'lments du vecteur x doit
tre gal au nombre de lignes de la matrice mat.
c) Identique la forme b), sauf que les barres sont dessines horizontalement et positionnes sur l'axe vertical selon
les valeurs du vecteur y
Remarque : on peut aussi calculer les tracs sans les dessiner avec l'affectation [xb,yb]=bar(...); , puis les
dessiner ultrieurement avec plot(xb,yb,linespec);
23
Ex 1
x=log(1:0.5:12);
y=sin(x);
bar(x,y);
axis([0 2.6 0 1]);
grid('on');
Ex 2
Premier graphique ci-contre :
x=[2 4 9 11];
mat=[10 8 7 ; 2 3 5 ; 12 13 11 ; 4 5 3];
bar(x,mat,0.9,'grouped');
hold('on');
plot([2 4 6 12],[5 9 3 10]);
Second graphique ci-contre :
barh(x,mat,0.8,'stacked');
legend('un','deux','trois',-1)
colormap(summer)
On a ensuite annot le second graphique, en placement

interactivement des chanes de texte dfinies dans un
tableau avec le code ci-dessous :
annot={'note1','note2','note3','note4'};
for n=1:length(annot)
gtext(annot{n});
end
a) [nval {xout} ] = hist(y {,n} )

b) [nval {xout} ] = hist(y, x )
Histogramme 2D de distribution de valeurs, ou calcul de cette distribution :
a) Dtermine la rpartition des valeurs contenues dans le vecteur y (ligne ou colonne) selon n catgories (par
dfaut 10) de mme 'largeur' (catgories appeles botes, bins, ou containers), puis dessine cette rpartition sous
forme de graphique 2D en barres o l'axe X reflte la plage des valeurs de y, et l'axe Y le nombre d'lments de y
dans chacune des catgories.
IMPORTANT: Si l'on affecte cette fonction [nval {xout}] , le graphique n'est pas effectu, mais la fonction
retourne le vecteur-ligne nval contenant nombre de valeurs trouves dans chaque bote, et le vecteur-ligne xout
contenant les valeurs mdianes de chaque botes. On pourrait ensuite effectuer le graphique l'aide de ces valeurs
tout simplement avec la fonction bar(xout,nval) .
b) Dans ce cas, le vecteur x spcifie les valeurs du 'centre' des botes (qui n'auront ainsi plus ncessairement la
mme largeur !) dans lesquelles les valeurs de y seront distribues, et l'on aura autant de botes qu'il y a d'lments
dans le vecteur x.
Voir aussi la fonction [nval {vindex}]=histc(y,limits) (qui ne dessine pas) permettant de dterminer la
distribution des valeurs de y dans des catgories dont les 'bordures' (et non pas le centre) sont prcisment dfinies
par le vecteur limits.
Remarque : sous MATLAB, y peut aussi tre une matrice de valeurs ! Si cette matrice comporte k colonnes, la
fonction hist effectue k fois le travail en examinant les valeurs de la matrice y colonne aprs colonne. Le
graphique contiendra alors n groupes de k barres. De mme, la variable nval retourne sera alors une matrice de n
lignes et k colonnes, mais xout restera un vecteur de n valeurs (mais, dans ce cas, en colonne).
Remarque : il existe sous Octave une variante de cette fonction nomme hist2d (dans le package "plot", qui
ne semble cependant plus maintenu)
Voir (plus bas) la fonction rose qui ralise aussi des histogrammes de distribution mais dans un systme de
coordonnes polaire.
24
Ex
y=[4 8 5 2 6 8 0 6 13 14 10 7 4 3 12 13 6 3 5 1];
1) Si l'on ne spcifie pas n => n=10 catgories, et comme

les valeur y vont de 0 14, les catgories auront une largeur
de (14-0)/10 = 1.4, et leurs 'centres' xout seront
respectivement : 0.7, 2.1, 3.5, 4.9, etc... jusqu' 13.3
[nval xout]=hist(y)
% => nval=[2 1 4 2 4 2 0 1 1 3]
% xout=[0.7 2.1 3.5 4.9 6.3 7.7 9.1
% 10.5 11.9 13.3]
hist(y); % => 1er graphique ci-contre
set(gca,'XTick',xout) % annote axe X sous barres
2) Spcifions n=7 catgories => elles auront une largeur de

(14-0)/7 = 2, et leurs 'centres' xout seront respectivement :
1, 3, 5, 7, 9, 11 et 13
[nval xout]=hist(y,7)
% => nval=[3 4 5 3 1 1 3]
% xout=[1 3 5 7 9 11 13]
hist(y,7); % => 2e graphique ci-contre
set(gca,'XTick',xout) % annote axe X sous barres
3) Spcifions un vecteur centres=[3 5 11 13] dfinissant les

centres de 4 botes
[nval xout]=hist(y,centres)
% => nval=[7 8 2 3]
% xout=[3 5 11 13] % identique centres
hist(y,centres) % => 3e graphique ci-contre
axis([2 14 0 9]);
set(gca,'XTick',centres) % annote axe X sous barres
a) plotmatrix(m1, m2 {,linespec})
b) plotmatrix(m {,linespec})
Matrice de graphiques en semis de points :
a) En comparant les colonnes de la matrice m1 (de dimension P lignes x M colonnes) avec celles de m2 (de
dimension P lignes x N colonnes), affiche une matrice de N (verticalement) x M (horizontalement) graphiques en
semis de points
b) Cette forme est quivalente plotmatrix(m, m {,linespec}) , c'est dire que l'on effectue toutes les
comparaisons possibles, deux deux, des colonnes de la matrice m et qu'on affiche une matrice de comportant
autant de lignes et colonnes qu'ily a a de colonnes dans m. En outre dans ce cas les graphiques se trouvant sur la
diagonale (qui reprsenteraient des semis de points pas trs intressants, car distribus selon une ligne diagonale)
sont remplacs par des graphiques en histogrammes 2D (frquence de distribution) correspondant la fonction
hist(m(:,i))
Ex
1) La fonction ci-dessous produit le premier graphique

ci-contre
plotmatrix([1 12 25; 2 15 19; 4 16 18], ...

[101 204; 108 210; 104 208], 'ro')
2) La fonction ci-dessous produit le second graphique

ci-contre
plotmatrix( randn(10,3), 'g+')
25
line(x, y {,z} {,'property', value } )

Primitive de trac de lignes 2D/3D :
Cette fonction est une primitive de trac de lignes 2D/3D de bas niveau proche de plot et plot3 . Elle s'en
distingue cependant par le fait qu'elle permet d'accumuler, dans un graphique, des tracs sans qu'il soit ncessaire de
mettre hold on !
Remarque : la primitive de trac de surfaces remplies de bas niveau est patch
Ex
hold('off'); clf;
for k=0:32
angle=k*2*pi/32;
x=cos(angle); y=sin(angle);
if mod(k,2)==0
coul='red'; epais=2;
else
coul='yellow'; epais=4;
end
line([0 x], [0 y], ...
'Color', coul, 'LineWidth', epais);
end
axis('off'); axis('square');
polar(angle, rayon {,linespec} )

Graphique 2D de lignes et/ou semis de points en coordonnes polaires :
Reoit en paramtre les coordonnes polaires d'une courbe (ou d'un semis de points) sous forme de 2 vecteurs angle
(en radian) et rayon (vecteurs ligne ou colonne, mais de mme taille), dessine cette courbe sur une grille polaire.
On peut tracer plusieurs courbes en utilisant hold('on') , ou en passant cette fonction des matrices angle et
rayon (qui doivent tre de mme dimension), la i-me courbe tant construite sur la base des valeurs de la i-me
colonne de angle et de rayon.
Voir aussi la fonction ezpolar qui permet de tracer, dans un systme polaire, une fonction dfinie par une expression.
Voir en outre les fonctions cart2pol et pol2cart de conversion de coordonnes carthsiennes en coordonnes polaires
et vice-versa.
Ex 1
angle1=0:0.02:2*pi;
rayon1=sin(2*angle1).*cos(2*angle1);
polar(angle1, rayon1, 'b');
angle2=0:pi/8:2*pi;
rayon2=[repmat([0.1 0.3],1,8), 0.1];
hold('on');
polar(angle2, rayon2, 'r');
legend('courbe 1','courbe 2');
26
Ex 2
angle=0:0.02:2*pi;
polar([angle' angle'], ...
[sin(angle') cos(angle')],'.');
legend('sinus','cosinus');
rose(val {,n} )
Histogramme polaire de distribution de valeurs (ou histogramme angulaire) :
Cette fonction est analogue la fonction hist vue plus haut, sauf qu'elle travaille dans un systme polaire
angle/rayon. Les valeurs dfinies dans le vecteur val, qui doivent ici tre comprises entre 0 et 2*pi, sont rparties
dans n catgories (par dfaut 20 si n n'est pas spcifi) et dessines sous forme de tranche de gteau dans un
diagramme polaire o l'angle dsigne la plage des valeurs, et le rayon indique le nombre de valeurs se trouvant dans
chaque catgorie.
Ex
rose(2*pi*rand(1,1000),16);
Explications : on tablit ici un vecteur de 1000 nombres

alatoires compris entre 0 et 2*pi, puis on calcule et dessine
leur rpartition en 16 catgories (1re catgorie pour les
valeurs allant de 0 2*pi/16, etc...).
27
6.3 Graphiques 2D et 3D
MATLAB/Octave offre un grand nombre de fonctions de visualisation permettant de reprsenter des donnes 3D sous
forme de graphiques 2D (vue plane avec reprsentation de la 3e dimension sous forme de courbes de niveau, champ de
vecteurs, dgrads de couleurs...) ou de graphiques 3D (vue perspective). Ces donnes 3D peuvent tre des points/symboles,
des vecteurs, des lignes, des surfaces (par exemple fonction z = fct(x,y) ) et des tranches de volumes (dans le cas de jeux de
donnes 4D).
S'agissant des reprsentations perspectives 3D, et comme dans tout logiciel de CAO/modlisation 3D, diffrents types de "rendu"
des surfaces sont possibles : "fil de fer" (mesh, wireframe), colories, ombres (shaded surface). L'cran d'affichage ou la feuille
de papier tant 2D, la vue finale d'un graphique 3D est obtenue par projection 3D->2D au travers d'une "camra" dont
l'utilisateur dfinit l'orientation et la focale, ce qui donne un effet de perspective.
La liste des fonctions relatives aux graphiques 3D est accessible sous MATLAB via help graph3d ainsi que help
specgraph . Concernant GNU Octave, on se rfrera au chapitre "Plotting" du Manuel Octave (HTML ou PDF), et l'aide
en-ligne pour les fonctions additionnelles apportes par Octave-Forge.
6.3.1 Fonctions auxiliaires de prparation/manipulation de donnes 3D
La fonction "meshgrid" de prparation de grilles de valeurs Xm et Ym

La fonction meshgrid est trs souvent utilise lorsqu'il s'agit de calculer le maillage d'une surface 3D. Pour dmontrer son
utilit et fonctionnement, prenons un exemple concret.
Donne du problme :
Dtermination et visualisation, par un graphique 3D, de la surface z = fct(x,y) = sin(x/3)*cos(y/3) en "chantillonnant"

cette fonction selon une grille X/Y de dimension de maille 1.0 en X et 0.5 en Y, dans les plages de valeurs 0 x 10 (=> 11
valeurs) et 2 y 5 (=> 7 valeurs). Pour reprsenter graphiquement cette surface, il s'agit au pralable de calculer une
matrice z dont les lments sont les "altitudes" z correspondant aux points de la grille dfinie par les vecteurs x et y .
Cette matrice aura donc (dans le cas du prsent exemple) la dimension 7 x 11 (respectivement length(y) lignes, et
length(x) colonnes).
x 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
y ------------------------
2 | |
2.5 | |
3 | matrice z |
3.5 | (7 x 11) |
4 | |
4.5 | |
5 | |
------------------------
Solution 1 : mthode classique ne faisant pas intervenir les capacits vectorises de MATLAB/Octave :
Cette solution s'appuie sur 2 boucles for imbriques utilises pour parcourir tous les points de la grille et de calculer
individuellement chacun des lments de la matrice z . C'est la technique classique utilise dans les langages de programmation
"non vectoriss", et son implmentation MATLAB/Octave correspond au code suivant :
x=0:1:10; y=2:0.5:5; % domaine des valeurs de la grille en X et Y
for k=1:length(x) % parcours de la grille, colonne aprs colonne

for l=1:length(y) % parcours de la grille, ligne aprs ligne
z1(l,k)= sin(x(k)/3)*cos(y(l)/3); % calcul de la matrice z, lment aprs lment
end
end
surf(x,y,z1); % visualisation de la surface
Solution 2 : solution MATLAB/Octave vectorise faisant intervenir la fonction meshgrid :
x=0:1:10; y=2:0.5:5; % domaine des valeurs de la grille en X et Y
[Xm,Ym]=meshgrid(x,y);
z2=sin(Xm/3).*cos(Ym/3); % calcul de la matrice z en une seule instruction vectorise
% notez bien que l'on fait produit .* (lm. par lm.) et non pas * (vectoriel)
surf(x,y,z2); % visualisation de la surface
Remarque: dans le cas tout fait particulier de cette fonction, on aurait aussi pu faire tout simplement
28
z=cos(y'/3)*sin(x/3) (en transposant y et en utilisant le produit vectoriel). Nous vous laissons rflchir
pourquoi cela fonctionne ;-)
Explications relatives au code de la solution 2 :
sur la base des 2 vecteurs d'chantillonnage x et y (en ligne ou en colonne, peu importe!) dcrivant le domaine des
valeurs de la grille en X et Y, la fonction meshgrid gnre 2 matrices Xm et Ym d'chantillonnage (voir figure
ci-dessous) qui ont les proprits suivantes :
Xm est constitue par recopie, en length(y) lignes, du vecteur x
Ym est constitue par recopie, en length(x) colonnes, du vecteur y
elles ont donc toutes deux pour dimension length(y) lignes * length(x) colonnes (comme la matrice z que
l'on s'apprte dterminer)
on peut par consquent calculer la matrice z=fct(x,y) par une seule instruction MATLAB/Octave vectorise (donc sans boucle
for ) en utilisant les 2 matrices Xm et Ym et faisant usage des oprateurs "terme terme" tels que + , - , .* ,
./ ... ; en effet, l'lment z(ligne,colonne) peut tre exprim en fonction de Xm(ligne,colonne) (qui est
identique x(colonne) ) et de Ym(ligne,colonne) (qui est identique y(ligne) )
vous pouvez vrifier vous-mme que les 2 solutions ci-dessus donnent le mme rsultat avec isequal(z1,z2) (qui
retournera vrai, preuve que les matrices z1 et z2 sont rigoureusement identiques)
pour grapher la surface avec les fonctions mesh , meshc , surf , surfc , surfl ..., il est important de noter que :
si l'on passe ces fonctions le seul argument z (matrice d'altitudes), les axes du graphiques ne seront pas gradus
en fonction des valeurs en X et Y, mais selon les indices des lments de la matrice, c'est--dire de 1 length(x) en X,
et de 0 length(y) en Y
pour avoir une graduation correcte des axes X et Y (i.e. selon les valeurs en X et Y), il est absolument ncessaire
de passer ces fonctions 3 arguments, choix : (x, y, z) (vecteur, vecteur, matrice), ou (Xm, Ym, z)
(matrice, matrice, matrice)
x=[ 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10] (11 l.) (7 l.)
-------------(7x11)--------------- ------------------------(7x11)-------------------------
| 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 | | 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 2 | | 2|
| 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 | | 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 2.5 | |2.5|
| 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 | | 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 | | 3|
Xm=| 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 | Ym=| 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 3.5 | y=|3.5|
| 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 | | 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 4 | |
| 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 | | 4.5 4.5 4.5 4.5 4.5 4.5 4.5 4.5 4.5 4.5 4.5 | |4.5|
| 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 | | 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 5 | | 5|
---------------------------------- -------------------------------------------------------
Description gnrale de la fonction meshgrid :
a) [Xm,Ym] = meshgrid(x {,y} )

b) [Xm,Ym,Zm] = meshgrid(x, y, z)
a) A partir des vecteurs x et y (de type ligne ou colonne) dfinissant le domaine de valeurs d'une grille en X et Y,
gnration des matrices Xm et Ym (de dimension length(y) lignes * length(x) colonnes) qui permettront d'valuer
une fonction z=fct(x,y) (matrice) par une simple instruction vectorise (i.e. sans devoir implmenter des boucles for )
29
comme illustr dans la solution 2 de l'exemple ci-dessus. Il est important de noter que la grille peut avoir un nombre de
points diffrent en X et Y et que les valeurs dfinies par les vecteurs x et y ne doivent pas ncessairement tre espaces
linairement, ce qui permet donc de dfinir un maillage absolument quelconque.
Si le paramtre y est omis, cela est quivalent meshgrid(x,x) qui dfini un maillage avec la mme plage de valeurs en
X et Y
La fonction meshgrid remplace la fonction meshdom qui est obsolte.
b) Sous cette forme, la fonction gnre les tableaux tri-dimensionnels Xm,Ym et Zm qui sont ncessaires pour valuer une
fonction v=fct(x,y,z) et gnrer des graphiques 3D volumtriques (par exemple avec slice : voir exemple au chapitre
"Graphiques 3D volumtriques").
ndgrid(...)
C'est l'extension n-dimension de la fonction meshgrid
La fonction "griddata" d'interpolation de grille partir d'un semis irrgulier

Sous MATLAB/Octave, les fonctions classiques de visualisation de donnes 3D ncessitent qu'on leur fournisse une matrice de
valeurs Z ( l'exception, en particulier, de fill3 , tricontour , trimesh , trisurf ). Or il arrive souvent, dans la
pratique, que l'on dispose d'un semis de points (x,y,z) irrgulier (c--d. dont les coordonnes X et Y ne correspondent pas
une grille, ou que celle-ci n'est pas parallle au systme d'axes X/Y) provenant par exemple de mesures, et que l'on souhaite
interpoler une surface passant par ces points et la grapher. Il est alors ncessaire de dterminer au pralable une grille X/Y
rgulire, puis d'interpoler les valeurs Z sur les points de cette grille l'aide de la fonction d'interpolation 2D griddata .
[XI,YI,ZI] = griddata(x,y,z, xi,yi {,methode} )

Sur la base d'un semis de points irrgulier dfini par les vecteurs x, y, z, interpole la surface XI,YI,ZI aux points de la
grille spcifie par le domaine de valeurs xi et yi (vecteurs). On a le choix entre 3 methodes d'interpolation diffrentes :
'linear' : interpolation linaire base triangle (mthode par dfaut), disontinuits de 0me et 1re drive
'nearest' : interpolation base sur le voisin le plus proche, disontinuits de 0me et 1re drive
'cubic' : interpolation cubique base triangle, surface lisse
Illustration par un exemple :
Plutt que d'entrer manuellement les coordonnes x/y/z d'une srie de points irrgulirement distribus, nous allons gnrer un
semis de point x/y irrgulier, puis calculer la valeur z en chacun de ces points en utilisant une fonction z=fct(x,y) donne, en
l'occurence z= x * exp(-x^2 -y^2). Nous visualiserons alors ce semis de points, puis effecuerons une triangulation de
Delaunay pour afficher cette surface sous forme brute par des triangles. Puis nous utiliserons griddata pour interpoler une
grille rgulire dans ce semis de points, et nous visualiserons la surface correspondante.
Solution :
1) Gnration alatoire d'un semis de points X/Y irrgulier :
x= 4*rand(1,50) -2; % vecteur de 50 val. entre -2 et +2

y= 4*rand(1,50) -2; % vecteur de 50 val. entre -2 et +2
plot(x,y,'o');
grid('on');
axis([-2 2 -2 2]);
2) Calcul de la valeur Z (selon la fonction donne) en chacun des points de ce semis :
z= x.*exp(-x.^2 - y.^2); % calcul de Z en ces points
stem3(x,y,z,'-*');
grid('on');
3) Triangulation de Delaunay pour afficher la surface brute :
30
tri_indices= delaunay(x, y); % formation triangles

% => matrice d'indices
trisurf(tri_indices, x, y, z); % affichage triangles
set(gca,'xtick',[-2 -1 0 1 2]);
set(gca,'ytick',[-2 -1 0 1 2]);
set(gca,'ztick',[-0.5 -0.25 0 0.25 0.5]);
Sous Octave seulement, on aurait aussi pu dessiner dans un

graphique 2D les courbes de niveau avec cette fonction du
package "plot" (qui n'est cependant plus maintenu) :
tricontour(tri_indices, x, y, z, [-0.5:0.1:0.5], 'r-o')
4) Dfinition d'une grille rgulire X/Y, et interpolation de la surface en ces points :
xi= -2:0.2:2;
yi= xi'; % ce doit tre un vecteur colonne !!!
[XI,YI,ZI]= griddata(x,y,z,xi,yi,'linear');
% interpolation sur grille
surfc(XI,YI,ZI); % affich. surf. interpole et contours
% pour superposer sur ce graphique le semis de point :

hold('on');
plot3(x,y,z,'.');
La fonction "interp2" d'interpolation de points partir d'une grille rgulire

La fonction interp2 travaille de faon inverse par rapport griddata , en ce sens qu'elle interpole un semis de points
irrgulier partir d'une grille rgulire.
zi = interp2(X,Y,Z, xi,yi {,methode} )

En s'appuyant sur la grille rgulire dfinies par les matrices X, Y et Z (X et Y devant tre passes au format produit par
meshgrid ), cette fonction interpole les valeurs zi correspondant au semis irrgulier de points de coordonnes xi, yi.
Voir aussi la fonction d'interpolation 3D interp3 et la fonction d'interpolation multidimensionnelle interpn
Illustration par un exemple :
31
y=-2:0.2:2;
x=-3:0.2:3;
[X,Y]=meshgrid(x,y);
Z=100*sin(X).*sin(Y) .* exp(-X.^2 + X.*Y - Y.^2);
subplot(3,1,1) % ****** 1er graphique ******

surf(X,Y,Z)
xlabel('X'); ylabel('Y'); zlabel('fct(X,Y)')
view(-10,20)
subplot(3,1,2) % ****** 2me graphique ******

contour(X,Y,Z,[-10:1:30]);
grid('on')
xlabel('X'); ylabel('Y')
xo =-2; yo =-2; % (x,y) origine du profil

xd = 2; yd = 2; % (x,y) destination profil
nbpoints = 40; % nombre points du profil
xprofil = linspace(xo, xd, nbpoints)
yprofil = linspace(yo, yd, nbpoints)
hold('on')
plot(xprofil, yprofil, 'b.-') % trace du profil
zprofil = interp2(X,Y,Z, xprofil, yprofil, 'linear')
subplot(3,1,3) % ****** 3me graphique ******

sprofil = sqrt( (xprofil-xo).^2 + (yprofil-yo).^2 )
% abscisse curviligne le long du profil
plot(sprofil, zprofil, 'b.-') % profil vertical
grid('on')
xlabel('Abscisse curviligne'); ylabel('fct(X,Y)')
32
6.3.2 Graphiques 2D
On appelle les types de graphiques prsents ici des graphiques 2D ("2D et demi") car, reprsentant des donnes 3D sur un
graphique 2 axes (2D), ils sont mi-chemin entre le 2D et le 3D.
Dans la "galerie" de prsentation des fonctions graphiques de ce

chapitre, nous visualiserons toujours la mme fonction 2D
z=fct(x,y) dont les matrices X , Y et Z sont produites par le
code MATLAB/Octave ci-dessous :
x=-2:0.2:2;
y=x;
Z=100*sin(X).*sin(Y) .* exp(-X.^2 + X.*Y - Y.^2);
Figure ci-contre ensuite produite avec : surf(X,Y,Z)
MATLAB et Octave 3
{ [C, h] = } contour({X, Y,} Z {, n | v } {, linespec } )

Courbes de niveau :
Dessine les courbes de niveau (isolignes) interpoles sur la base de la matrice Z
les vecteurs ou matrices X et Y ne servent "qu'" graduer les axes X et Y
le scalaire n permet de dfinir le nombre de courbes tracer
le vecteur v permet de spcifier pour quelles valeurs prcises de Z il faut interpoler des courbes
la couleur des courbes est contrle par les fonctions colormap et caxis (prsentes plus loin)
on peut ausssi spcifier le paramtre linespec pour dfinir l'apparence des courbes
on peut affecter cette fonction aux paramtres de sortie C (matrice de contour) et h (handles) si l'on veut utiliser
ensuite la fonction clabel ci-dessous
De faon interne, contour fait appel la fonction MATLAB/Octave contourc d'interpolation de courbes (calcul
de la matrice C).
Voir aussi la fonction ezcontour (easy contour) de visualisation, par courbes de niveau, d'une fonction 2
variables dfinie sous forme d'une expression fct(x,y).
{handle = } clabel(C, h {,'manual'} ) (contour label)

tiquetage des courbes de niveau :
Place des labels (valeur des cotes Z) sur les courbes de niveau. Les paramtres C (matrice de contour) et h
(vecteur de handles) sont rcuprs lors de l'excution pralable des fonctions de dessin contour ou
contourf (ou de la fonction d'interpolation contourc ). Sans le paramtre h, les labels ne sont pas placs
paralllement aux courbes. Avec le paramtre 'manual' , on peut dsigner manuellement (par un clic souris-
gauche ) l'emplacement de ces labels.
Octave Qt et FLTK 3.4 4.0 n'oriente pas encore les labels selon les courbes
Ex
[C,h]= contour(X,Y,Z,[-10:5:30]); % dessin courbes

% courbes de niveaux de -10 30 tous les 5
h_cl= clabel(C,h); % dessin des labels ; on
% rcupre h_cl, vect. handles pointant v/chaque label
grid('on')
On pourrait formater les labels des courbes de niveau avec :

(faire disp(get(h_cl(1))) pour comprendre
structure/champs)
set(h_cl,'fontsize',7) % chang. taille tous labels
% code pour arrondir 1 dcimale le texte des labels

for k=1:length(h_cl) % parcours de chaque label
h_cl_s = get(h_cl(k)); % struct. k-me label
lab_s = h_cl_s.string; % texte du label...
lab_n = str2num(lab_s); % converti en nb
lab_rs=sprintf('%5.1f',lab_n); % converti chaine
set(h_cl(k),'string',lab_rs); % rappliqu d/graph.
33
end
{ [C, h, CF] = } contourf({X, Y,} Z {, n | v } ) (contour filled)

Courbes de niveau avec remplissage :
Le principe d'utilisation de cette fonction est le mme que pour contour (voir plus haut), mais l'espace entre les
courbes est ici rempli de couleurs. Celles-ci sont galement contrles par les fonctions colormap et caxis
(prsentes plus loin). On pourrait bien videmment ajouter un tel graphique des labels (avec clabel ), mais
l'affichage d'une lgende de type "barre de couleurs" (avec la fonction colorbar dcrite plus loin) est bien plus
parlant.
Voir aussi la fonction ezcontourf (easy contour filled) de visualisation, par courbes de niveau avec remplissage,
d'une fonction 2 variables dfinie sous forme d'une expression fct(x,y).
Ex
contourf(X,Y,Z,[-10:2.5:30])
% courbes tous les 2.5
colormap('default') % essayez winter, summer...

colorbar % affich. barre couleurs
% essayez p.ex. : caxis([-40 60])
% caxis([-5 20])
% caxis('auto')
surface({X, Y,} Z ) ou
pcolor({X, Y,} Z ) (pseudo color)
Affichage en "facettes de couleur" ou avec lissage interpol :
La matrice de valeurs Z est affiche en 2D sous forme de facettes colores (mode par dfaut, sans interpolation,
correspondant interp('faceted') ).
Les couleurs indexes sont contrles par les fonctions colormap et caxis (dcrites plus loin).
On peut en outre raliser une interpolation de couleurs (lissage) avec la commande shading (galement dcrite
plus loin).
Ex 1
surface(X,Y,Z) % ou: pcolor(X,Y,Z)

colorbar
shading('flat') % ferait disparatre le

% bord noir des facettes
Ex 2
pcolor(X,Y,Z) % ou: surface(X,Y,Z)

shading('interp') % interpolation de couleur
colormap(hot) % changement table couleurs
colorbar
34
Ex 3
Illustration de la combinaison de 2 graphiques avec

hold('on')
[C,h]= contour (X,Y,Z,[-10:5:30],'k');

% courbes noires
clabel (C,h);
hold('on')
pcolor (X,Y,Z) % ou: surface(X,Y,Z)
colormap(pink(512))
caxis([-15 30]) % atnuer tons foncs
shading('interp')
quiver({X, Y,} dx ,dy {, scale } {, linespec {, 'filled' } } )

Affichage d'un champ de vecteurs :
Dessine le champ de vecteurs dfini par les matrices dx et dy (p.ex. calcules avec la fonction gradient
dcrite ci-dessous) :
les vecteurs ou matrices X et Y ne servent qu' graduer les axes (si ncessaire)
le paramtre scale permet de dfinir l'chelle des vecteurs
avec le paramtre linespec , on peut encore dfinir un type de trait et couleur, ainsi que changer la flche par
un symbole, voire remplir les symboles avec 'filled'
[dx, dy] = gradient(Z {, espac_x, espac_y } )

Calcul d'un champ de vecteurs (vitesses) :
Dtermine un champ de vecteurs en calculant le gradient 2D de la matrice Z.
Fonction communment utilise pour gnrer les vecteurs affichs par la fonction quiver ci-dessus.
Dfinie ici en 2 dimension, cette fonction est aussi utilisable sous MATLAB en N-dimension.
Ex
[dx,dy]= gradient(Z,0.25,0.25);
% calcul champ vecteurs
quiver(X,Y,dx,dy,1.5)
% affichage champ vecteurs
35
6.3.3 Graphiques 3D
Nous dcrivons ci-dessous les fonctions MATLAB/Octave les plus importantes permettant de reprsenter en 3D des points,
lignes, barres et surfaces.
plot3(x1,y1,z1 {,linespec} {, x2,y2,z2 {,linespec} ...} )

plot3(x1,y1,z1 {,'PropertyName',PropertyValue} ... )
Graphique 3D de lignes et/ou semis de points sur axes linaires :
Analogue la fonction 2D plot ( laquelle on se rfrera pour davantage de dtails), celle-ci ralise un
graphique 3D (et ncessite donc, en plus des vecteurs x et y, un vecteur z).
Comme pour les graphiques 2D, on peut bien videmment aussi superposer plusieurs graphiques 3D avec
hold('on') .
Voir en outre (plus bas dans ce support de cours) :

pour tracer des courbes 2D/3D dans un fichier au format AutoCAD DXF : fonction dxfwrite du package
"plot" (qui ne semble cependant plus maintenu)
Ex
z1=0:0.1:10*pi;
x1=z1.*cos(z1);
y1=z1.*sin(z1);
x2=60*rand(1,20)-30; % 20 points de coord.

y2=60*rand(1,20)-30; % -30 < X,Y < 30
z2=35*rand(1,20); % 0 < Z < 35
plot3(x1,y1,z1,'r',x2,y2,z2,'o')
axis([-30 30 -30 30 0 35])

grid('on')
xlabel('x'); ylabel('y'); zlabel('z');
title('Graphique de type plot3')
legend('x=z*cos(z) y=z*sin(z)', ...
'semis aleatoire',1)
set(gca,'xtick',[-30:10:30])
set(gca,'ytick',[-30:10:30])
set(gca,'ztick',[0:5:35])
set(gca,'Xcolor',[0.5 0.5 0.5], ...
'Ycolor',[0.5 0.5 0.5], ...
'Zcolor',[0.5 0.5 0.5])
ezplot3('expr_x','expr_y','expr_z', [tmin tmax] {,'animate'} ) (easy plot3)

Dessin d'une courbe paramtrique 3D :
Dessine la courbe paramtrique dfinie par les expressions x=fct(t), y=fct(t), z=fct(t) spcifies, pour les valeurs
de t allant de tmin tmax. Avec le paramtre 'animate', ralise un trac anim de type comet3 .
Ex Le code ci-dessous ralise la mme courbe rouge

que celle de l'exemple plot3 prcdent :
ezplot3('t*sin(t)','t*cos(t)','t',[0,10*pi])
stem3(x,y,z {,linespec} {,'filled'} )

Graphique 3D en btonnets :
Analogue la fonction 2D stem ( laquelle on se rfrera pour davantage de dtails), celle-ci ralise un
graphique 3D et ncessite donc, en plus des vecteurs x et y, un vecteur z.
Cette fonction rend mieux la 3me dimension que les fonctions plot3 et scatter3 lorsqu'il s'agit de
reprsenter un semis de points !
36
Ex
x=linspace(0,6*pi,100);
y=x.*sin(x);
z=exp(x/10)-1;
stem3(x,y,z,'mp')
xlabel('x')
ylabel('x*sin(x)')
zlabel('e^x/10 -1')
grid('on')
a) mesh({X, Y,} Z {,COUL} )

b) meshc({X, Y,} Z {,COUL} ) (mesh and contours)
c) meshz({X, Y,} Z {,COUL} )
Dessin de surface 3D sous forme grille (wireframe) :
Dessine, sous forme de grille (wireframe, mesh), la surface dfinie par la matrice de hauteurs Z. Il s'agit d'une
reprsentation en "fil de fer" avec traitement des lignes caches (hidden lines). Comme vu plus haut, les vecteurs
ou matrices X et Y servent uniquement graduer les axes ; s'ils ne sont pas spcifis, la graduation s'effectue de
1 size(Z).
a) Affichage de la surface uniquement
b) Affichage combin de la surface et des courbes de niveau (sur un plan sous la surface). En fait meshc appelle
mesh , puis fait un hold('on') , puis appelle contour . Pour mieux contrler l'apparence des courbes de
niveau, l'utilisateur peut donc excuter lui-mme cette squence de commandes manuellement au lieu d'utiliser
meshc .
c) Dessine, autour de la surface, des plans verticaux ("rideaux")
S'agissant du paramtre COUL :
ce paramtre permet de spcifier la couleur de chaque maille (et visualiser ainsi des donnes 4D en
dfinissant la couleur indpendemment de l'altitude)
si COUL est une matrice 2D de mme dimension que Z, elle dfinit des "couleurs indexes", et une
transformation linaire est automatiquement applique (via les paramtres [cmin cmax] dcrits plus loin)
pour faire correspondre ces valeurs avec les indices de la table de couleurs courante
mais COUL peut aussi spcifier des "vraies couleurs" en composantes RGB ; ce sera alors une matrice 3D
dont COUL(:,:,1) dfinira la composante rouge (de 0.0 1.0), COUL(:,:,2) la composante verte, et
COUL(:,:,3) la composante bleue
si COUL n'est pas spcifi, la couleur sera "proportionelle" la hauteur Z, et le choix et l'usage de la palette
sera effectu par les fonctions colormap et caxis (dcrites plus loin)
hidden('on | off')
Affichage/masquage des lignes caches :
Les fonctions mesh , meshc , meshz , waterfall effectuant un traitement des lignes caches (hidden
lines), cette commande permet de le dsactiver si ncessaire.
Ex
On reprend ici, et dans les exemples suivants, la

fonction utilise dans les exemples du chapitre
"Graphiques 2D de reprsentation de donnes 3D"
x=-2:0.2:2; y=x;
Z=100*sin(X).*sin(Y).* ...
exp(-X.^2 + X.*Y - Y.^2);
meshc(X,Y,Z) % => graphique suprieur
meshz(X,Y,Z) % => graphique infrieur
37
waterfall({X, Y,} Z {,COUL} )

Dessin de surface 3D en "chute d'eau" :
Le graphique produit est similaire celui de meshz , sauf que les lignes dans la direction de l'axe Y ne sont pas
dessines.
La fonction hidden peut aussi tre utilise pour faire apparatre les lignes caches.
Ex
h= waterfall(X,Y,Z);
% on rcupre le handle du graphique pour
% changer ci-dessous paisseur des lignes
set(h,'linewidth',2)
{ [C, h] = } contour3({X, Y,} Z {, n | v } )

Dessin de courbes de niveau en 3D :
Cette fonction est analogue contour ( laquelle on se rfrera pour davantage de dtails, notamment l'usage
des paramtres n ou v), sauf que les courbes ne sont pas projetes dans un plan horizontal mais dessines en 3D
dans les diffrents plans XY correspondant leur hauteur Z.
Voir aussi la fonction contourslice permettant de dessiner des courbes de niveau selon les plans XZ et YZ
Ex
[C,h]= contour3(x(1:10),y(1:10), ...

Z(1:10,1:10),[0:2.5:30]);
colormap('default')
set(h,'linewidth',2)
ribbon({x,} Y {,width} )
Dessin 3D de lignes 2D en rubans :
Dessine chaque colonne de la matrice Y comme un ruban. Un vecteur x peut tre spcifi pour graduer l'axe. Le
scalaire width dfini la largeur des rubans, par dfaut 0.75 ; s'il vaut 1, les bandes se touchent.
Sous Octave 3.4 4.0 :

- x doit tre une matrice de mme dimension que Y (donc ne peut pas tre un vecteur)
- width ne peut pas tre spcifier si l'on omet x
38
Ex
Graphique ci-contre ralis avec MATLAB :
ribbon(x(1:10),Z(1:10,1:10),0.7)
axis([1 10 -2 0 0 30])
Sous Octave, vous pouvez essayer :
ribbon(Z(1:10,1:10))
a) ezmesh{c}('fonction_xy', [xmin xmax ymin ymax], n {,'circ'} ) (easy mesh/meshc)

b) ezmesh{c}('expr_x','expr_y','expr_z', [tmin tmax], n {,'circ'} )
Dessin d'une fonction z=fct(x,y) ou (x,y,z)=fct(t) sous forme grille (wireframe) :
Dessine, sous forme de grille avec n mailles, la fonction spcifie.
a) fonction dfinie par l'expressions fct(x,y), pour les valeurs comprises entre xmin et xmax, et ymin et ymax
b) fonction dfinie par les expressions x=fct(t), y=fct(t), z=fct(t), pour les valeurs de t allant de tmin tmax
Ex Le code ci-dessous ralise la mme surface que

celle de l'exemple mesh prcdent :
fct='100*sin(x)*sin(y)*exp(-x^2 + x*y - y^2)';

ezmeshc(fct, [-2 2 -2 2], 40)
a) surf({X,Y,} Z {,COUL} {,'PropertyName', PropertyValue...} )

b) surfc({X,Y,} Z {,COUL} {,'PropertyName', PropertyValue...} ) (surface and contours)
Dessin de surface 3D colore (shaded) :
Fonctions analogues mesh / meshc ( laquelle on se rfrera pour davantage de dtails), sauf que les facettes
sont ici colores. On peut en outre paramtrer finement l'affichage en modifiant les diverses proprits. De plus :
les dgrads de couleurs sont fonction de Z ou de COUL et dpendent de la palette de couleurs (fonctions
colormap et caxis dcrites plus loin), moins que COUL soit une matrice 3D dfinissant des "vraies
couleurs" ;
le mode de coloriage/remplissage (shading) par dfaut est 'faceted' (i.e. pas d'interpolation de couleurs) :
- avec la commande shading('flat') , on peut faire disparatre le trait noir bordant les facettes
- avec shading('interp') on peut faire un lissage de couleur par interpolation.
Voir aussi les fonctions ezsurf et ezsurfc qui sont le pendant de ezmesh et ezmeshc .
Ex
surfc(X,Y,Z) % shading 'faceted' par dfaut
axis([-2 2 -2 2 -20 30])

set(gca,'xtick',[-2:1:2])
set(gca,'ytick',[-2:1:2])
set(gca,'ztick',[-20:10:30])
% => graphique suprieur
shading('interp') % voyez aussi shading('flat')

colormap(hot)
colorbar
% => graphique infrieur
39
surfl({X,Y,} Z {,s {,k } } ) (surface lighted)

Dessin de surface 3D avec coloriage dpendant de l'clairage :
Fonction analogue surf , sauf que le coloriage des facettes dpend ici d'une source de lumire et non plus de
la hauteur Z !
Le paramtre s dfinit la direction de la source de lumire, dans le sens surface->lumire, sous forme d'un
vecteur [azimut elevation] (en degrs), ou coordonnes [sx sy sz]. Le dfaut est 45 degrs depuis la direction de
vue courante.
Le paramtre k spcifie la rflectance sous forme d'un vecteur 4 lments dfinissant les contributions
relatives de [lumire ambiante, rflexion diffuse, rflexion spculaire, specular shine coefficient]. Le dfaut est
[0.55, 0.6, 0.4, 10]
On appliquera la fonction shading('interp') (dcrite plus loin) pour obtenir un effet de lissage de surface
(interpolation de teinte).
On choisira la table de couleurs adquate avec la fonction colormap (voir plus loin). Pour de bonnes
transitions de couleurs, il est important d'utiliser une table qui offre une variation d'intensit linaire, telle que
gray , copper , bone , pink .
Ex
surfl(X,Y,Z);
axis([-2 2 -2 2 -20 30]);

shading('interp');
colormap(gray);
trimesh (grille, wireframe)

trisurf (surface colore, shaded)
Dessin de surface 3D bas sur une triangulation :
Pour ce type de graphique, permettant de tracer une surface passant par un semis de points irrgulier, on se
rfrera l'exemple du chapitre "La fonction "griddata" d'interpolation de grille dans un semis irrgulier"
scatter3(x, y, z {,size {,color } } {,symbol} {,'filled'} )

Visualisation d'un semis de points 3D par des symboles :
Cette fonction s'utilise de faon analogue la fonction 2D scatter ( laquelle on se rfrera pour davantage de
dtails).
Voir aussi plot3 , et surtout stem3 qui rend mieux la 3me dimension.
a) bar3( {x,} mat {,larg} {,'style'} )

b) bar3h( {z,} mat {,larg} {,'style'} )
Graphique de barres 3D :
Reprsente les valeurs de la matrice mat sous forme de barres 3D, verticalement avec la forme a),
horizontalement avec la forme b).
S'il est fourni, le vecteur x ou z est utilis pour graduer l'axe au pied des barres et espacer celles-ci.
Le scalaire larg spcifie le rapport "paisseur des barres / espacement entre barres en profondeur" dans le cadre
d'un groupe ; la valeur par dfaut est 0.8 ; si celle-ci atteint 1, les barres se touchent.
Le paramtre style peut prendre les valeurs 'detached' (dfaut), 'grouped' , ou 'stacked'
Ces 2 fonctions, qui existaient sous Octave 3.0.1/JHandles, ont disparu sous Octave 3.2 4.0 !?
Ex (graphique ci-contre ralis avec MATLAB)
x=[2 4 9 11];
mat=[10 8 7 ; 2 3 5 ; 12 13 11 ; 4 5 3];
bar3(x,mat,0.5,'detached')
colormap(autumn)
40
quiver3({X, Y,} Z, dx, dy, dz {, scale } {, linespec {, 'filled' } })

Dessin d'un champ de vecteurs 3D :
Extension la 3e dimension de la fonction quiver vue plus haut. Dessine, sur la surface Z, le champ de
vecteurs dfini par les matrices dx, dy, dz. Voyez l'aide en-ligne pour davantage de dtails.
Voyez aussi la fonction coneplot de trac de vecteurs dans l'espace par des cnes.
Ex
[X,Y]=meshgrid(-2:0.25:2, -1:0.2:1);
Z = X .* exp(-X.^2 - Y.^2);
[U,V,W]= surfnorm (X,Y,Z);
% normales la surface Z=fct(X,Y)
surf(X,Y,Z)
hold('on')
quiver3(X,Y,Z, U,V,W, 0.5, 'b')
colormap(hot)
shading('flat')
axis([-2 2 -1 1 -.6 .6])
Et citons encore quelques autres fonctions graphiques 3D qui pourront vous tre utiles, non dcrites dans ce support de cours :
sphere : dessin de sphre

ellipsoid : dessin d'ellipsode
cylinder : dessin de cylindre et surface de rvolution
fill3 : dessin de polygones 3D (flat-shaded ou Gouraud-shaded) (extension la 3me dimension de la fonction
fill )
patch : fonctions de bas niveau pour la cration d'objets graphiques surfaciques
41
6.3.4 Graphiques 3D volumtriques (reprsentation de donnes 4D)

Des "donnes 4D" peuvent tre vues comme des donnes 3D auxquelles sont associes un 4e paramtre qui est fonction de la
position (x,y,z), dfini par exemple par une fonction v = fct(x,y,z).
Pour visualiser des donnes 4D, MATLAB/Octave propose diffrents types de graphiques 3D dits "volumtriques", le plus
couramment utilis tant slice (dcrit ci-dessous) o le 4me paramtre est reprsent par une couleur !
De faon analogue aux graphiques 3D (pour lesquels il s'agissait d'laborer pralablement une matrice 2D dfinissant la surface Z
grapher), ce qu'il faut ici fournir aux fonctions de graphiques volumtriques c'est une matrice tri-dimensionnelle dfinissant
un cube de valeurs V. Si ces donnes 4D rsultent d'une fonction v = fct(x,y,z), on dterminera cette matrice 3D V par
chantillonnement de la fonction en s'aidant de tableaux auxiliaires Xm,Ym et Zm (ici galement tri-dimensionnels)
pralablement dtermines avec la fonction meshgrid .
a) slice({X,Y,Z,} V, sx,sy,sz)
b) slice({X,Y,Z,} V, xi,yi,zi {,mthode})
Affichage 3D de donnes volumtriques sous forme de "tranche(s)" :
a) Les donnes volumtriques V (tableau tri-dimensionnel) sont reprsentes selon des plans orthogonaux
aux axes du graphique (horizontaux ou verticaux) et placs aux cotes dfinies par les scalaires ou vecteurs sx ,
sy et sz . Si l'on ne souhaite pas de tranche selon l'une ou l'autre direction, on mettra [] en lieu et place du
paramtre si correspondant cette direction.
S'agissant des paramtres X , Y et Z , qui ne servent qu' graduer les axes du graphique, on fournira soit les
tableaux 3D auxiliaires Xm,Ym,Zm (pralablement dtermins avec meshgrid pour calculer V ), soit des
vecteurs (dfinissant les valeurs d'chantillonage en x/y/z, et de longueur correspondant aux dimensions de V). Si
ces paramtres sont omis, la graduation de fera de 1 n.
b) Sous cette forme, la "tranche" de visualisation peut tre une surface quelconque (donc pas obligatoirement
plane !) dfinie par une grille rgulire xi / yi associe des altitudes zi . La fonction slice se charge
elle-mme d'interpoler (avec interp3 ) les valeurs de V sur cette surface en utilisant l'une des mthode
suivante : 'linear' (dfaut), 'nearest' ou 'cubic' . Cette surface/grille d'interpolation/visualisation
sera donc dfinie par 3 matrices 2D xi , yi et zi
Ex 1
min=-6; max=6; n_grid=30;

v_xyz = linspace(min,max,n_grid);
[Xm,Ym,Zm] = meshgrid(v_xyz, v_xyz, v_xyz);
% ou simplement: [Xm,Ym,Zm]=meshgrid(v_xyz);
V = sin( sqrt(Xm.^2 + Ym.^2 + Zm.^2) ) ./ ...
sqrt(Xm.^2 + Ym.^2 + Zm.^2);
slice(Xm,Ym,Zm, V,[],[],0)
% ci-dessus: tranche horiz.en z=0
hold('on')
slice(v_xyz,v_xyz,v_xyz,V,0,[0,4],[])
% tranches verticales en x=0 et en y=[0,4]
% pour les 3 permiers paramtres, on peut
% utiliser Xm,Ym,Zm ou v_xyz,v_xyz,v_xyz
axis([min max min max min max])
colorbar
Ex 2
Poursuite avec les donnes V de l'exemple prcdent :
clf
[xi,yi]=meshgrid([-4:0.5:4],[-4:1:4]);
% ci-dessus dfinition grille X/Y
zi = 0.5 * xi; % plan inclin sur cette grille
slice (v_xyz,v_xyz,v_xyz, V, xi,yi,zi)
zi = zi + 4; % 2e plan au dessus du prcd.
hold('on')
zi = zi - 8; % 3e plan au dessous du prcd.
grid('on')
axis([min max min max min max])
set(gca,'Xtick',[min:max],'Ytick',[min:max], ...
'Ztick',[min:max])
42
On peut encore mentionner les fonctions de reprsentation de donnes 4D suivantes, en renvoyant l'utilisateur l'aide en-ligne et
aux manuels pour davantage de dtails et des exemples :
streamline , stream2 , stream3 : dessin de lignes de flux en 2D et 3D

contourslice : dessin de courbes de niveau dans diffrents plans (parallles XY, XZ, YZ...)
isocolors , isosurface , isonormals , isocaps : calcul et affichage d'isosurfaces...
subvolume , reducevolume : extrait un sous-ensemble d'un jeu de donnes volumtriques
43
6.3.5 Paramtres de visualisation de graphiques 3D

Nous prsentons brivement, dans ce chapitre, les fonctions permettant de modifier l'aspect des graphiques 3D (et de certains
graphiques 2D) : orientation de la vue, couleurs, lissage, clairage, proprits de rflexion... La technique des "Handle Graphics"
permet d'aller encore beaucoup plus loin en modifiant toutes les proprits des objets graphiques.
Vraies couleurs, tables de couleurs (colormaps), et couleurs indexes

On a vu plus haut que certaines couleurs de base peuvent tre choisies via la spcification linespec utilise par plusieurs
fonctions graphiques (p.ex. 'r' pour rouge, 'b' pour bleu...), mais le choix de couleurs est ainsi trs limit (seulement 8
couleurs possibles).
1) Couleurs vraies
En informatique, chaque couleur est habituellement dfinie de faon additive par ses composantes RGB (red, green, blue).
MATLAB et Octave ont pris le parti de spcifier les intensits de chacune de ces 3 couleurs de base par un nombre rel compris
entre 0.0 et 1.0. Il est ainsi possible de dfinir des couleurs absolues, appeles "couleurs vraies" (true colors), par un triplet
RGB [red green blue] sous la forme d'un vecteur de 3 nombres compris entre 0.0 et 1.0.
Ex : [1 0 0] dfinit le rouge-pur, [1 1 0] le jaune, [0 0 0] le noir, [1 1 1] le blanc, [0.5 0.5 0.5] un

gris intermdiaire entre le blanc et le noir, etc...
2) Table de couleurs
chaque figure MATLAB/Octave est associe une "table de couleurs" (palette de couleurs, colormap). Il s'agit d'une matrice,
que nous dsignerons par cmap , dont chaque ligne dfinit une couleur par un triplet RGB. Le nombre de lignes de cette
matrice est donc gal au nombre de couleurs dfinies, et le nombre de colonnes est toujours 3 (valeurs, comprises entre 0.0 et
1.0, des 3 composantes RGB de la couleur dfinie).
3) Couleurs indexes
Bon nombre de fonctions graphiques 2D, 2D, 3D ( contour , surface / pcolor , mesh et surf pour ne citer que les
plus utilises...) travaillent en mode "couleurs indexes" (pseudo-couleurs) : chaque facette d'une surface, par exemple, ne se
voit pas attribuer une "vraie couleur" (triplet RGB) mais pointe, par un index, vers une couleur de la table de couleurs. Cette
technique prsente l'avantage de pouvoir changer l'ensemble des couleurs d'un graphique sans modifier le graphique lui-mme
mais en modifiant simplement de table de couleurs (palette). En fonction de la taille de la table choisie, on peut aussi augmenter
ou diminuer le nombre de nuances de couleurs du graphique.
Lorsque MATLAB/Octave cre une nouvelle figure, il met en place une table de couleur par dfaut en utilisant la fonction
jet(64) . La fonction jet(n) cre une table de n couleurs en dgrads allant du bleu fonc au brun en passant par le cyan,
vert, jaune, orange et rouge. La table de couleur par dfaut d'une nouvelle figure a par consquent 64 couleurs.
Ex : jet_cmap=jet(64); calcule et stocke la table de couleurs par dfaut sur la matrice jet_cmap ;
jet_cmap(57,:) retourne par exemple la 57me couleur de cette table qui, comme vous pouvez le vrifier, est gale
(MATLAB) ou trs proche (Octave) de [1 0 0], donc le rouge pur.
L'utilisateur peut crer lui-mme ses propres tables de couleur et les appliquer un graphique avec la fonction colormap
prsente plus bas. Il existe cependant des tables de couleur prdfinies ainsi que des fonctions de cration de tables de couleurs.
Ex : ma_cmap=[0 0 0;2 2 2;4 4 4;6 6 6;8 8 8;10 10 10]/10; gnre une table de couleurs composes de
6 niveaux de gris allant du noir-pur au blanc-pur ; on peut ensuite l'appliquer un graphique existant avec
colormap(ma_cmap)
4) Scaled mapping et direct mapping
La mise en correspondance (mapping) des 'donnes de couleur' d'un graphique (p.ex. les valeurs de la matrice Z d'un graphique
surf(..., Z) , ou les valeurs de la matrice 2D COUL d'un graphique surf(..., Z, COUL) ) avec les indices de sa table de
couleurs peut s'effectuer de faon directe (direct mapping) ou par une mise l'chelle (scaled mapping).
Scaled mapping : dans ce mode (qui est le dfaut), MATLAB fait usage d'un vecteur 2 lments [cmin cmax] dans
lequel cmin spcifie la valeur de 'donne de couleur' du graphique qui doit tre mise en correspondance avec la 1re couleur
de la table de couleur ; cmax spcifiant respectivement la valeur de 'donne de couleur' devant tre mise en correspondance
avec la dernire couleur de la table. Les valeurs de 'donne de couleur' se trouvant dans cet intervalle sont automatiquement
mises en correspondance avec les diffrentes indices de la table par une transformation linaire. MATLAB dfinit
automatiquement les valeurs cmin et cmax de faon qu'elles correspondent la plage de 'donnes de couleur' de tous les
lments du graphique, mais on peut les modifier avec la commande caxis([cmin cmax]) prsente plus bas.
Direct mapping : pour activer ce mode, il faut dsactiver le scaling en mettant la proprit 'CDataMapping' la valeur
'direct' (en passage de paramtres lors de la cration du graphique, ou aprs coup par manipulation de handle). Dans
ce mode, rarement utilis, les 'donnes de couleur' sont mise en correspondance directe (sans scaling) avec les indexes de la
matrice de couleur. Une valeur de 1 (ou infrieure 1) pointera sur la 1re couleur de la table, une valeur de 2 sur la
seconde couleur, etc... Si la table de couleur comporte n couleurs, la valeur n (ou toute valeur suprieure n) pointera sur la
44
dernire couleur.
Nous prsentons ci-dessous les principales fonctions en relation avec la manipulation de tables de couleurs.
a) colormap(cmap)
b) colormap(named_cmap)
c) cmap = colormap
Appliquer une table de couleurs, ou rcuprer la table courante d'une figure :
a) Applique la table de couleur cmap (matrice nx3 de n triplets RGB) la figure active.
b) Applique une table de couleur nomme la figure active. On dispose, sous MATLAB/Octave, des 18 tables nommes
suivantes (voir leur description plus bas) : autumn , bone , colorcube , cool , copper , flag , gray , hot ,
hsv , jet , lines , pink , prism , spring , summer , vga , white , winter
c) Rcupre, sur la matrice cmap, la table de couleur courante de la figure active
Remarque IMPORTANTE : les objets qui sont bass sur des "vraies couleurs" ou des codes de couleur linespec ne seront
pas affects par un changement de table de couleurs !
colormap('list')
Affiche la liste des fonctions named_cmap de tables de couleurs prdfinies ( autumn , bone , cool ...)
a) brighten(beta)
b) cmap = brighten(beta)
Eclaircir ou assombrir une table de couleurs :
Le paramtre beta est un scalaire qui aura pour valeur :
0.0 1.0 si l'on veut augmenter la luminosot de la table de couleur (brighter)
0.0 -1.0 si l'on veut l'assombrir (darker).
a) Modifie la table de couleur courante de la figure active (avec rpecussion immdiate au niveau de l'affichage)
b) Copie la table de couleur courante de la figure active sur cmap, et modifie cette copie sans impact sur la table de couleur
courante et sur l'affichage
Remarque IMPORTANTE : les objets qui sont bass sur des "vraies couleurs" ou des codes de couleur linespec ne seront
pas affects par cette fonction !
a) cmap = named_cmap { (n) }

b) colormap(named_cmap { (n) } )
Calcule d'une table de couleur, ou application d'une table calcule :
MATLAB/Octave offre 17 fonctions named_cmap de calcul de tables de couleurs dcrites ci-dessous avec une illustration des
dgrads de couleur correspondant (raliss avec la fonction colorbar ).
a) Retourne une table de couleur avec n entres/couleurs sur la variable cmap (table que l'on peut ensuite appliquer la
figure active avec colormap(cmap) . Si n n'est pas spcifi, la table aura la mme taille que la table courante, par dfaut 64
couleurs.
b) Calcule et applique directement la figure active une table de couleur.
Fonctions de cration de tables de couleurs : Illustration des palettes gnres par ces fonctions :
gray(n) : linear gray-scale

copper(n) : linear copper-tone
bone(n) : gray-scale with tinge of blue
pink(n) : pastel shades of pink
spring(n) : shades of magenta and yellow

summer(n) : shades of green and yellow
autumn(n) : shades of red and yellow
winter(n) : shades of blue and green
white(n) : all white
hot(n) : black-red-yellow-white
cool(n) : shades of cyan and magenta
jet(n) : variant of HSV
hsv(n) : hue-saturation-value
flag(n) : alternating red, white, blue, and black

lines(n) : color map with the line colors
45
prism(n) : prism
colorcube(n) : enhanced color-cube
vga : Windows colormap for 16 colors (fonction

retournant palette de 16 couleurs, donc pas de
paramtre n)
Ex
surf(X,Y,Z) % shading 'faceted' par dfaut

axis([-2 2 -2 2 -10 30])
colormap(jet(6))
colorbar % => premier graphique ci-contre
colormap(copper(64))
shading('flat')
colorbar % => second graphique ci-contre
rgbplot(cmap)
Graphe les 3 courbes R/G/B de la table de couleurs cmap spcifie, avec l'index de couleur en abscisse (i.e. numro de ligne
de cmap ) et l'intensit en ordonne (de 0 1)
Ex
rgbplot (jet(256))
a) caxis([cmin cmax]) (color axis)

b) caxis('auto')
46
c) [cmin cmax] = caxis

Changement de l'chelle des couleurs, ou rcuprer les valeurs de l'chelle courante :
Agit sur la faon de mettre en correspondance les 'donnes de couleur' de la figure courante avec les indices de la table de
couleurs (voir explications plus haut). Se rpercute immdiatement au niveau de l'affichage.
a) Change l'chelle des couleurs en fonction des valeurs cmin et cmax spcifies
b) Rtablit un scaling automatique (bas sur les valeurs min et max des donnes de couleur de la figure)
c) Rcupre les valeurs d'chelle cmin et cmax courantes
Ex Examinez bien l'chelle des barres de couleur
pcolor(X,Y,Z)
colormap(jet(64)) % colormap par dfaut
shading('interp')
axis('off')
caxis('auto') % dfaut
colorbar('SouthOutside') % => premier graphique
caxis([0 20])
colorbar('SouthOutside') % => second graphique
caxis([-30 50])
colorbar('SouthOutside') % => troisime graphique
colorbar({'East | EastOutside | West | WestOutside | North | NorthOutside | South | SouthOutside |

off'})
Affichage d'une barre gradue reprsentant la table de couleurs courante :
Cette barre de couleurs sera place par dfaut (si la fonction est appele sans paramtre) verticalement droite du graphique
(ce qui correspond 'EastOutside' ). Selon que l'on spcifie la direction sans/avec Outside , la barre sera dessine
dans/en dehors de la plot box.
47
Autres paramtres de visualisation

a) view(az, el) ou view([az el])

b) view([xo yo zo])
c) view(2 | 3)
d) view(T)
e) [az,el]=view ou T=view
Orientation de la vue 3D :
L'orientation par dfaut de la vue dans une nouvelle figure 3D est : azimut=-37.5 et lvation=30 degrs sous
MATLAB, et azimut=30 et lvation=30 degrs sous Octave/Gnuplot. Cette fonction changer cette orientation ou
de relever les paramtres courant. Notez bien qu'elle agit sur la vue et non pas sur l'objet (ce que fait quant elle
la fonction rotate ) !
a) Sous cette forme (voir figure ci-dessous), la seule actuellement utilisable sous Octave/Gnuplot, on spcifie
l'orientation de la vue 3D par l'azimut az (compt dans le plan XY depuis l'axe Y ngatif, dans le sens inverse des
aiguilles) et l'lvation verticale el (compte verticalement depuis l'horizon XY, positivement vers le haut et
ngativement vers le bas), tous deux en degrs.
b) L'orientation de la vue 3D est ici spcifie par un vecteur de coordonnes [xo yo zo] pointant vers l'observateur
c) view(2) signifie vue 2D, c'est dire vue de dessus (selon l'axe -Z), donc quivalent view(0, 90)
view(3) signifie vue 3D par dfaut, donc quivalent view(-37.5, 30)
d) Dfinit l'orientation partir de la matrice 4x4 de transformation T calcule par la fonction viewmtx
e) Rcupre les paramtres relatifs l'orientation courante de la vue
Ex : view(0,0) ralise une projection selon le plan XZ, et view(90,0) ralise une projection selon le plan
YZ
T = viewmtx(az, el {,phi {,[xc yc zc] } } ) (view matrix)

Matrice de transformation perspective :
Sans changer l'orientation courante de la vue, calcule la matrice 4x4 de transformation perspective T sur la base
de : l'azimut az, l'lvation el, l'angle phi de l'objectif (0=projection orthographique, 10 degrs=tlobjectif, 25
degrs=objectif normal, 60 degre=grand angulaire...), et les coordonnes [xc yc zc] normalises (valeurs 0 1)
de la cible. On peut ensuite appliquer cette matrice T la vue avec view(T) .
Sous MATLAB, on peut en outre faire usage de nombreuses autres fonctions de gestion de la "camra" projetant la vue
3D dans l'espace cran/papier 2D :
cameramenu : ajoute, la fentre graphique, un menu "Camera" dot de nombreuses possibilits
interactives : Mouse Mode et Mouse Constraint (effet de la souris), Scene Light (clairer la scne), Scene Lighting
(none, Flat, Gouraud, Phong), Scene Shading (Faceted, Flat, Interp), Scene Clipping, Render Options (Painter,
Zbuffer, OpenGL), Remove Menu. Il est alors aussi possible de "lancer la scne en rotation" dans n'importe quelle
direction.
campos , camtarget , camva , camup , camproj , camorbit , campan , camdolly ,
camroll , camlookat
shading('faceted | flat | interp')

Mthode de rendu des couleurs :
Par dfaut, les fonctions d'affichage de surfaces bases sur les primitives surface et patch (les fonctions
pcolor et surf notamment) ralisent un rendu de couleurs non interpol de type 'faceted' (coloriage
uniforme de chaque facette). Il existe en outre :
le mode 'flat' , qui est identique 'faceted' sauf que le trait de bordure noir des facettes n'est pas
affich
le mode 'interp' , qui ralise un lissage de couleurs par interpolation de Gouraud
Ex : voir plus haut les exemples pcolor , surfc ,

surfl et caxis
48
handle = light( { 'PropertyName', PropertyValue, ... } )

Activation d'un clairage :
Active un clairage de la scne en dfinissant ses ventuelles proprits (Position, Color, Style...). On dsactive cet
clairage avec lighting('none')
Voir aussi la fonction camlight .
lightangle(handle, az, el)
Direction de l'clairement :
Dfinition de l'azimut az et de l'lvation el de cet clairage (selon mme syntaxe que view ).
Attention : si on ne passe pas l'argument handle, chaque fois que l'on passe cette commande une nouvelle
source de lumire est cre !
lighting('none | flat | gouraud | phong')

Mthode de rendu relative l'clairage :
Choix de l'algorithme de lissage des couleurs rsultant de l'clairage, allant du plus simple ( flat ) au plus
labor ( gouraud ).
Les proprits de rflectance des surfaces par rapport la lumire peuvent tre dfinie par la fonction
material('shiny' | 'dull' | 'metal' | [ka kd ks n sc]')
Ex (graphique ci-contre ralis avec MATLAB)
Dans ce exemple interactif, on fait tourner une source

lumineuse rasante (10 degrs d'lvation) autour de la
scne.
surf(X,Y,Z)
axis([-2 2 -2 2 -10 30])
hlight= light; % activ. clairage

lighting('gouraud') % type de rendu
for az=0:5:360
lightangle(hlight,az,10) % dir. clairage
pause(0.05)
end
49
6.4 Affichage et traitement d'images

MATLAB est galement capable, ainsi qu'Octave depuis la version 3 (package octave-forge "image"), de lire, crire, afficher,
traiter des images dans les diffrents formats habituels (JPEG, PNG, TIFF, GIF, BMP...).
La prsentation de ce domaine dpassant le cadre de ce cours, nous nous contentons d'numrer ici les fonctions les plus
importantes :
attributs d'une image : infos = imfinfo(file_name|URL) , imginfo , readexif , tiff_tag_read ...

lecture et criture de fichiers-image : [img,colormap,alpha]=imread(file_name) , imwrite(img, map,
file_name, format...) , imformats ...
affichage d'image : image(img) , imshow , imagesc , rgbplot ...
modifier le contraste d'une image : contrast ...
transformations : imresize , imrotate , imremap (transformation gomtrique), imperspectivewarp
(perspective spatiale), imtranslate , rotate_scale
conversion de modes d'encodage des couleurs : rgb2ind , ind2rgb , hsv2rgb , rgb2hsv , gray2ind , ind2gray
...
et autres fonctions relatives : contrle de couleur, analyse, statistique, filtrage, fonctions spcifiques pour images noir-blanc
...
6.5 Sauvegarder et imprimer des figures
6.5.1 Imprimer une figure ou la sauvegarder sous forme de fichier graphique

La fonction print permet d'imprimer directement une figure. Elle permet en outre, ainsi que la fonction saveas , de
sauvegarder la figure sous forme de fichier graphique dans un format spcifi (vectoris ou raster) en vue de l'incorporer
ensuite dans un document (alternative au copier/coller).
Rappelons encore ici la possibilit de rcuprer une figure sous forme raster par copie d'cran, avec les outils du systme
d'exploitation (p.ex. la touche alt-PrintScreen qui copie l'image de la fentre courante dans le presse-papier).
a) print({handle,} 'fichier', '-ddevice' {,option(s)})

b) print({handle,} {-Pimprimante} {,option(s)})
a. La figure courante (ou spcifie par handle) est sauvegarde sur le fichier spcifi, au format dfini par le
paramtre device. Sous Octave, il est ncessaire de spcifier l'extension dans le nom de fichier, alors que
celle-ci est automatiquement ajoute par MATLAB (sur la base du paramtre device).
Une alternative pour sauvegarder la figure consiste utiliser le menu de fentre de figure : File > Export ,
File > Save
b. La figure courante (ou spcifie par handle) est imprime sur l'imprimante par dfaut (voir printopt ) ou
l'imprimante spcifie.
Une alternative pour imprimer la figure consiste utiliser le menu de fentre de figure : File > Print
Paramtre device : valeurs possibles :

Remarque: sous Octave, il est possible d'omettre ce paramtre, le format tant alors dduit de l'extension du nom de
fichier !
Vectoris
svg : fichier SVG (Scalable Vector Graphics)
pdf : fichier Acrobat PDF
meta ou emf : sous Windows: copie la figure dans le presse-papier en format vectoris avec preview
(Microsoft Enhanced Metafile) ; sous Octave: gnre fichier
ill : fichier au format Illustrator 88
hpgl : fichier au format HP-GL
Sous Octave, il existe encore diffrents formats lis TeX/LaTeX (voir help print )
PostScript (vectoris), ncessite de disposer d'une imprimante PostScript

ps , psc : fichier PostScript Level 1, respectivement noir-blanc ou couleur
ps2 , psc2 : fichier PostScript Level 2, respectivement noir-blanc ou couleur
eps , epsc : fichier PostScript Encapsul (EPSF) Level 1, respectivement noir-blanc ou couleur
eps2 , epsc2 : fichier PostScript Encapsul (EPSF) Level 2, respectivement noir-blanc ou couleur
Remarque: pour les fichiers eps* sous Octave, imports dans MS Office 2003 on voit le preview, alors
qu'on ne le voit pas dans LibreOffice 3.x 4.1
Raster
png : fichier PNG (Potable Network Graphics)
50
jpeg ou jpegnn ou jpg : fichier JPEG, avec niveau de qualit nn= 0 (la moins bonne) 100 (la
meilleure)
tiff : fichier TIFF
gif : fichier GIF
Spcifique MATLAB sous Windows

bitmap : copie la figure dans le presse-papier Windows en format raster
setup ou -v : affiche fentre de dialogue d'impression Windows
win , winc : service d'impression Windows, respectivement noir-blanc ou couleur
Paramtre options : valeurs possibles :

'-rnnn' : dfinit la rsolution nnn en points par pouce ; par dfaut 150dpi pour PNG
'-Sxsize,ysize' : spcifie sous Octave, pour les formats PNG et SVG, la taille en pixels de l'image gnre
'-portrait' ou '-landscape' : dans le cas de l'impression seulement, utilise l'orientation spcifie (par
dfaut portrait)
'-tiff' : ajoute preview TIFF au fichier PostScript Encapsul
'-append' : ajoute la figure au fichier PostScript (donc n'crase pas fichier)
saveas(no_figure,'fichier' {,'format'} )
saveas(handle,'fichier' {,'format'} )
Sauvegarde la figure no_figure (ou l'objet de graphique identifi par handle ) sur le fichier spcifi et dans le
format indiqu.
les diffrents formats possibles correspondent grosso modo aux valeurs indiques ci-dessus pour le paramtre device
de la commande print
si l'on omet le format, il est dduit de l'extension du nom du fichier
si l'on omet l'extension dans le nom du fichier, elle sera automatiquement reprise du format spcifi
orient portrait | landscape | tall

Spcifie l'orientation du papier l'impression (par dfaut portrait ) pour la figure courante.
Sans paramtre, cette commande indique l'orientation courante.
Le paramtre tall modifie l'aspect-ratio de la figure de faon qu'elle remplisse entirement la page en orientation
portrait .
[print_cmd, device] = printopt

Cette commande retourne :
print_cmd : la commande d'impression par dfaut (sous Windows: COPY /B %s LPT1: ) qui sera utilise par print
dans le cas o l'on ne sauvegarde pas l'image sur un fichier
device : le priphrique d'impression (sous Windows: -dwin )
Pour modifier ces paramtres, il est ncessaire d'diter le script MATLAB printopt.m
nb_polylines = dxfwrite('fichier', polyline1 {,polyline2 ...})

Spcifique Octave et implmente dans le package "plot" (qui ne semble cependant plus maintenu), cette fonction
gnre un fichier graphique au format AutoCAD DXF dans lequel sont graphes la(les) courbe(s) polyline1, polyline2...
Ces courbes sont exprimes sous forme de tableaux 2 colonnes (X/Y) ou 3 colonnes (X/Y/Z). On rcupre sur la variable
nb_polylines le nombre de courbes traces.
6.5.2 Sauvegarder et recharger une figure ou un objet graphique

De faon analogue aux variables avec la commande save , MATLAB et Octave permettent de sauvegarder sur fichier avec la
fonction hgsave une figure ou un objet graphique, puis le rcuprer ultrieurement avec hgload pour l'afficher et le
complter. Sous Octave, ces deux fonctions sont implmentes depuis la version 4.0.
hgsave('fichier') (handle graphics save)

hgsave(handle, 'fichier' {,'format'})
Sauvegarde la figure courante (ou l'objet graphique spcifi par handle ) dans le fichier indiqu.
Sans indiquer d'extension fichier , l'extension .fig sera ajoute sous MATLAB, et l'extension .ofig sous
Octave.
Le paramtre format peut prendre les valeurs : -v6 (correspond MATLAB < 7), -v7 (correspond MATLAB 7).
Si l'on omet ce paramtre, MATLAB utilise -v7 et Octave utilise un autre format qui lui est propre.
Remarque : avec MATLAB 8.3 et Octave 4.0.0 nous n'avons pas russi changer de tels fichiers d'un logiciel l'autre,
quel que soit le format utilis. Qui est le coupable ?
51
handle = hgload('fichier') (handle graphics load)

Rcupre le handle de l'objet prcdemment sauvegard dans un fichier , et affiche cet objet dans une figure.
La technique ci-dessous est analogue, mais n'est implmente que sous MATLAB :
saveas(handle,'fichier','fig') (remarque: c'est l'option 'fig' qui n'est pas implmente dans )
Sauvegarde l'objet graphique spcifi par handle dans le fichier indiqu.
Pour sauvegarder la figure entire, indiquer gcf la place de handle . Sans indiquer d'extension au fichier ,
l'extension .fig sera ajoute.
open('fichier')
Recharge et affiche dans une figure l'objet prcdemment sauvegard dans un fichier .
52
6.6 Handle Graphics

Les graphiques MATLAB/Octave sont constitus d'objets (systmes d'axes, lignes, surfaces, textes...). Chaque objet est
identifi par un handle auquel sont associs diffrents attributs (ou proprits, properties). En modifiant ces attributs, on peut
agir trs finement sur l'apparence du graphique, voire mme l'animer !
Ces objets sont organiss selon une hrarchie qui s'tablit gnralement ainsi (voir l'attribut type de ces handles) :
root : sommet de la hirarchie, correspondant l'cran de l'ordinateur

figure (handle= gcf , correspond au numero_figure ) : fentre de graphique, ou fentre d'interface utilisateur
graphique sous MATLAB
axes (handle= gca ) : systme(s) d'axes dans la figure ; ex: plot possde 1 systme d'axes, alors que
plotyy en possde 2 !
line : ligne (produite par les fonctions telles que plot, plot3...)
surface : reprsentation 3D d'une matrice de valeurs Z (produite pas les fonctions telles que mesh,
surf...)
patch : polygone rempli
text : chane de caractre
etc...
Cette hirarchie d'objets transparat lorsque l'on examine comment les handles sont relis entre eux :
l'attribut parent d'un handle fournit le handle de l'objet de niveau suprieur (objet parent)
l'attribut children d'un handle fournit le(s) handle(s) du(des) objet(s) enfant(s)
On est donc en prsence d'une "arborescence" d'objets et donc de handles (qui pourraient tre assimils aux branches d'un arbre)
et d'attributs ou proprits (qui seraient les feuilles au bout de ces branches). Chaque attribut porte un nom explicite qui est une
chane de caractre non case-sensitive.
ATTENTION : sous MATLAB, depuis la version R2015 les handles ne sont plus des nombres (double prcision) mais des
objets !
A) Rcuprer un handle :
handle_objet = fonction_graphique(...)
Trace l'objet spcifi par la fonction_graphique, et retourne le handle_objet correspondant.
handle_axes = gca (get current axis)

Retourne le handle_axes du systme d'axes du graphique courant.
Si aucun graphique n'existe, dessine un systme d'axes (en ouvrant une fentre de figure si aucune figure n'existe).
handle_figure = gcf (get current figure)

Retourne le handle_figure de la figure courante. Ce handle porte le numro de la figure !
Si aucune fentre de figure n'existe, ouvre une nouvelle figure vierge (exactement comme le ferait la fonction
figure ).
B) Afficher ou rcuprer les attributs (proprits) relatifs un handle :
a) get(handle)
b) handle
c) var = get(handle, 'PropertyName')
d) structure = get(handle)
a) Affiche l'cran les valeurs courantes de tous les attributs (proprits) de l'objet spcifi par handle.
b) Depuis MATLAB R2015, cela affiche directement les principaux attributs de l'objet spcifi par handle.
c) Rcupre sur var la valeur (PropertyValue) courante correspondant l'attribut PropertyName spcifi.
d) Rcupre sur une structure les valeurs courantes des diffrents attributs (proprits) de l'objet spcifi par son
handle.
C) Modifier les attributs (proprits) relatifs un handle :
a) set(handle, 'Property1Name', Property1Value, {'Property2Name', Property2Value, ...} )

b) handle.PropertyName = PropertyValue
Modifie des attributs (proprits) spcifies de l'objet dsign par son handle.
a) Le nom PropertyName des attributs n'est, avec cette notation, pas case-sensitive. Il est toujours spcifi en tant
53
que chane de caractres (entre apostrophes).

b) Cette "notation objet" est possible depuis MATLAB R2015. Elle ne permet de changer qu'un attribut par
instruction. Attention, dans le nom PropertyName est ici case-sensitive !
Les valeurs PropertyValue des attributs peuvent tre de diffrents types (nombre, chane, tableau...), selon le type
d'attribut.
Ex 1 L'exemple ci-dessous illustre un cas simple d'utilisation

des handles pour formater un graphique.
x1=[-2 0 3 5]; y1=[2 -1.5 1.5 0];

x2=[-1 2 4]; y2=[1 -0.5 0];
h1= plot(x1,y1); % ligne, rcup. handle

get(h1) % affiche tous les attributs de la courbe
h1 % affiche attributs principaux
hold('on');
h2= plot(x2,y2,'ob'); % symboles, rcup. handle
get(h2) % affiche les attributs du semis points
h2 % affiche attributs principaux
get(h1,'Parent') % ou h1.Parent
get(h2,'Parent') % ou h2.Parent
gca % on voit que h1 et h2 ont le mme 'parent'
% qui est le systme d'axes !
get(gca,'Parent')
gcf % 'parent' du systme d'axe => figure !
get(gcf,'Parent') % parent figure => cran !
set(h1,'LineWidth',3,'Color',[0.7 0 0], ...

'LineStyle','--'); % def. "vraie couleur"
% ou h1.LineWidth =3
% h1.Color =[0.7 0 0]
% h1.LineStyle ='--'
set(h2,'Marker','*','MarkerSize',10);
% ou h2.Marker ='*'
% h2.MarkerSize =10
Ex 2 Animation ci-contre ralise avec MATLAB ou Octave Qt

& FLTK. Cliquer sur ce graphique pour voir l'animation !
L'exemple ci-dessous illustre une possibilit d'animation

base sur les handles : on joue ici sur la taille des symboles
affichs... mais on pourrait jouer sur les donnes X/Y
dmax=[90 50 150]; % dim. max toiles

h =scatter([.2 .3 .7], [.3 .7 .5], dmax, ...
[1 0 0; 1 1 0; 0 0 1],'p','filled'); % aff. toiles
axis([0 1 0 1])
get(h) % affiche les attributs
frames=500; % nombre d'images de l'animation

duree_max=5; % dure max. de l'animation [sec]
osc=[8 15 3]; % priodes d'oscillations 3 toiles
for k=1:frames
for n=1:3 % numro de l'toile
dims(n)= dmax(n)* (sin(2*pi*k*osc(n)/frames)+1); Remarque: cette animation a t capture avec le logiciel
end libre CamStudio,
set(h,'sizedata',dims); puis convertie avi->gif-anim (pour affichage dans
pause(duree_max/frames) % temporiser animation navigateur web)
end
Dfinir les proprits d'un objet directement lors du dessin (sans passer par son handle) :
fonction_graphique (param. habituels... , 'PropertyName', PropertyValue, 'PropertyName',

PropertyValue, ...)
Certaines fonctions de dessin (pas toutes !) permettent de spcifier les proprits graphiques de l'objet directement
lors de l'appel la fonction, la suite des paramtres habituels.
54
55
6.7 Animations et movies

Certaines fonctions de base MATLAB et Octave permettent de raliser des animations interactives. On a vu, par exemple, la
fonction view de rotation d'une vue 3D par dplacement de l'observateur, et l'on prsente ci-aprs des fonctions de graphiques
anims ( comet ...). Mais de faon plus gnrale, l'animation passe par l'exploitation des "handles graphics" (changer
interactivement les attributs graphiques, la visibilit, voire les donnes elles-mmes...).
On souhaite parfois aussi sauvegarder une animation sur un fichier indpendant de MATLAB/Octave ("movie" stand-alone dans un
format vido standard), par exemple pour l'intgrer dans une prsentation (OpenOffice.org/LibreOffice Impress, MS
PowerPoint...).
6.7.1 Graphiques anims, ou fonctions d'animation de graphiques
Graphiques de type "comte"

Propre MATLAB et simple mettre en oeuvre, cette technique permet de tracer une courbe 2D ou 3D sous forme d'animation
pour "visualiser" une trajectoire. Cela peut tre trs utile pour bien "comprendre" une courbe dont l'affichage est relativement
complexe (enchevtrement de lignes) en l'affichant de manire progressive, l'image d'une "comte" laissant une trace derrire
elle (la courbe).
A titre d'exemple, voyez vous-mme la diffrence en affichant la courbe 3D suivante, successivement avec plot3 puis
comet3 :
z= -10*pi:pi/250:10*pi; x= (cos(2*z).^2).*sin(z); y= (sin(2*z).^2).*cos(z);
a) comet( {x,} y {,p} )

b) comet3( {x, y,} z {,p} )
Trace la courbe dfinie par les vecteurs x, y et z l'aide d'une comte dont la queue a une taille de p*length(y), p
tant un scalaire compris entre 0.0 et 1.0 (valeur par dfaut 0.1 s'il n'est pas spcifi).
a) La courbe est trace dans un graphique 2D. Si x n'est pas spcifi, cette fonction utilise en x les indices du
vecteur y (c'est--dire les valeurs 1 length(y) ).
b) La courbe est trace dans un graphique 3D
Ex Cliquer sur ce graphique pour voir l'animation !
nb_points=200; % dfinir en fct vitesse processeur

nb_tours=10;
angle=linspace(0,nb_tours*2*pi,nb_points);
z=linspace(0,10,nb_points);
x=z.*cos(angle);
y=z.*sin(angle);
comet3(x,y,z,0.1) % affichage progressif courbe !
grid('on')
Remarque: cette animation a t capture avec le

logiciel libre CamStudio, puis convertie avi->gif-anim
(pour affichage dans navigateur web)
6.7.2 Animations de type "movie"

Raliser une animation sous MATLAB/Octave consiste assembler une squence d'images dans un fichier vido.
A) Technique base 'getframe/movie' sous MATLAB

Une animation de type "movie" s'labore, sous MATLAB, de la faon suivante :
1. le script gnre, de faon itrative, autant d'images (graphiques) que ncessaire pour constituer une animation fluide
2. chaque itration, le graphique courant (figure) est "captur" en tant que "frame" (pixmap) via la fonction getframe ,
56
et accumul sur une immense "matrice-movie"

3. une fois tous les frames capturs, l'animation peut directement tre joue (depuis le script ou en mode commande) en
parcourant la "matrice-movie" avec la fonction movie ; pour tre visualise indpendemment de MATLAB, l'animation
peut tre sauvegarde sous forme de fichier-vido l'aide des fonctions movie2avi (au format Windows AVI) ou
qtwrite (au format QuickTime)
a) mov_mat(k) = getframe
b) mov_mat(k) = getframe(handle {,rect} )
"Capture" de l'image de la figure courante sous forme de "frame" :
Capture, sous forme de "movie-frame", de l'image de la figure courante, et enregistrement comme k-me lment
de la matrice-movie mov_mat. Tous les frames saisis doivent avoir la mme dimension (largeur x hauteur), raison
pour laquelle il ne pas modifier la taille de la fentre graphique au cours de l'laboration de l'animation ! Dans la
forme b), on spcifie le handle de la figure et l'on peut dfinir, par le vecteur rect de forme [gauche bas largeur
hauteur], une portion de l'image (units en pixels).
Il est important de noter que cette capture s'effectue au niveau raster ("pixmap"), et que la taille-mmoire
occupe par le frame (et la matrice-frame) sera proportionelle la surface (carr des dimensions) de la fentre de
figure. La dimension originale de la fentre graphique dans laquelle s'labore l'animation a donc beaucoup
d'importance sur la quantit de mmoire-vive ncessaire pour l'laboration du movie, de mme que sur la qualit
d'affichage ultrieure de l'animation (=> importance de trouver un bon compromis !).
Remarques par rapport d'anciennes versions de MATLAB :

depuis MATLAB 5.3, il n'est plus ncessaire de prallouer l'espace-mmoire ncessaire pour la matrice-movie
avec la fonction moviein (fonction qui devient donc inutile)
la fonction getframe remplace, depuis MATLAB 5.3, l'ancienne fonction capture (fonction qui est donc
obsolte)
movie(mov_mat {, n {, fps } }
Visualisation de movie depuis MATLAB :
Joue l'animation pralablement labore dans la matrice-movie mov_mat. L'animation sera joue n fois (par
dfaut 1x), la cadence de fps frames par seconde (par dfaut 12 frames/sec). Il est possible de spcifier avec un
vecteur n le numro des frames jouer.
a) movie2avi(mov_mat, 'filename' {, param, value} )

b) qtwrite(mov_mat, colormap, 'filename')
Sauvegarde d'une animation MATLAB sous forme de fichier vido indpendant :
a) Sauvegarde l'animation mov_mat sur un fichier-vido au format Windows AVI (Audio Video Interleaved). Parmi
les paramtres possibles (voir l'aide), on peut notamment spcifier une table de couleur, le type de compression
(codec), le nombre de frames par secondes, la qualit... La fonction inverse d'importation aviread
permettrait de lire un fichier AVI sur une matrice-movie.
b) Disponible uniquement sur macOS et ncessitant QuickTime, cette fonction sauvegarde l'animation mov_mat
sur un fichier-vido au format QuickTime, en utilisant la table de couleurs colormap.
Remarques :
Comme alternative ces fonctions d'exportation de movie, on pourrait sauvegarder sur disque chaque frame
sous forme de fichier-image avec les 2 instructions [img]=frame2im(mov_mat(k)); (voir description de
cette fonction ci-dessous) et imwrite(img, ['image-' num2str(n+100) '.jpg'], 'jpg'); , puis
assembler les diffrents fichiers-image image-numro.jpg ainsi produits en une animation (MPEG, QuickTime,
GIF-anim, AVI...) avec l'un des nombreux utilitaires existant (commerciaux, tel que Animation Shop 3, ou
gratuits...).
Il est bien clair qu'une animation MATLAB peut aussi tre sauvegarde, au niveau de sa "matrice-movie"
mov_mat, sous forme d'un fichier de workspace (commande save mat-file mov_mat ), puis tre
recharge dans une session MATLAB ultrieure (avec load mat-file ) et directement joue (avec
movie(mov_mat) ) ; mais cette faon de procder n'est pas efficace car la place mmoire/disque utilise par la
variable mov_mat est trs importante (pas de compression) ; mieux vaut donc utiliser les formats vido
classiques.
a) mov_mat(k) = im2frame(img {,colormap} )

b) [img {,colormap} ] = frame2im(mov_mat(k))
Conversion image <-> frame :
a) Conversion d'une image img en un frame de movie mov_mat(k), en utilisant la table de couleur courante ou la
colormap spcifie
b) et vice-versa
57
B) Technique base 'VideoWriter/avifile' ou fichiers-image, sous MATLAB ou Octave

Cette technique consiste ajouter les "frames" dans le fichier vido au fur et mesure qu'ils sont produits. Elle s'appuyait
l'origine sur la fonction avifile , mais depuis MATLAB R2015 celle-ci est remplace par VideoWriter . Quant Octave, le
package "video" qui implmentait avifile n'est actuellement plus support, donc on recommande plutt la technique illustre
par l'exemple 2 ci-dessous.
On prsente ci-dessous 3 implmentations possibles, respectivement sous MATLAB, Octave Linux et Octave Windows.
1. Implmentation MATLAB (sous Windows ou Linux)

% Cration/ouverture du fichier vido, ouverture fentre figure vide
fich_video = VideoWriter('animation','MPEG-4')
open(fich_video)
fig=figure;
% Paramtres du graphique
nb_frames=50; % nb frames animation
x=0:0.2:2*pi; y=x; % plage de valeurs en X et Y
[Xm,Ym]=meshgrid(x,y); % matrices grille X/Y
% Boucle de dessin des frames et insertion dans la vido

for n=1:nb_frames;
z=cos(Xm).*sin(Ym).*sin(2*pi*n/nb_frames);
surf(x,y,z) % affichage n-ime image
azimut=mod(45+(360*n/nb_frames),360); % azimut modulo 360 degrs
view(azimut, 30) % changement azimut vue
axis([0 2*pi 0 2*pi -1 1]) % cadrage axes
axis('off')
img_frame = getframe(fig); % rcupration frame
writeVideo(fich_video, img_frame); % insertion frame
end
% Fermeture fichier vido et fentre figure

close(fich_video)
close(fig)
disp('La video est creee !')
Voir aussi les fonctions aviinfo(file_name) et aviread(file_name, frame_no)
2. Implmentation Octave sous Linux

Pour assembler les fichiers-images en une vido, on illustre ici l'utilisation efficace sous Linux de l'outil en mode-commande
ffmpeg . On n'a donc, dans ce cas, pas besoin des fonctions avifile et addframe prsentes dans l'exemple suivant !
% Ouverture fentre figure vide
fig=figure; % ouverture fentre figure vide
% Cration sous-rpertoire dans lequel on va enregistrer fichiers frames

mkdir('frames');
% Boucle de dessin des frames et sauvegarde sur disque

for n=1:nb_frames;
axis('off')
fprintf('%d ',n) % indicateur de progression

print('-dpng','-r80',sprintf('frames/frame-%04d.png',n))
% sauvegarde frame sur fichier raster PNG, en rsol. 80 dpi
end
% Fermeture fentre figure

close(fig)
% Assemblage de la vido (par outil Linux et non pas Octave)

system('ffmpeg -f image2 -i frames/frame-%04d.png -vcodec mpeg4 animation.mp4');
disp(''); bidon=input('Frames generes ; frapper <enter> pour assembler la video');
% sous Ubuntu ncessite package "ffmpeg"
% puis package "gstreamer0.10-ffmpeg" pour visualiser vido sous Totem
58
disp('La video est assemblee, le dossier ''frames'' peut etre detruit !')
3. Implmentation Octave sous Windows

Attention : notez que cet exemple se base sur les fonctions avifile et addframe du package Octave "video" qui n'est
actuellement plus officiellement support. Une volution dans ce domaine est donc attendue.
La fonction getframe n'existant pas (encore) sous Octave 4.0, comme artifice on passe par une criture temporaire des
frames sur fichiers-disque. Le paramtre '-rdpi' (de la commande print de sauvegarde des frames) nous permet ici de
diminuer la rsolution (donc la taille) de la vido.
% Cration/ouverture du fichier vido, ouverture fentre figure vide

fich_video = avifile('animation.avi','compression','msmpeg4v2') % sous Windows
% faire avifile('codecs') pour liste des codecs utilisables
fig=figure; % ouverture fentre figure vide
% Cration sous-rpertoire dans lequel on va enregistrer fichiers frames

mkdir('frames');
% Boucle de dessin des frames et insertion dans la vido

for n=1:nb_frames;
axis('off')
fprintf('%d ',n) % indicateur de progression

print('-dpng','-r80',sprintf('frames/frame-%04d.png',n))
% sauvegarde frame sur fichier raster PNG, en rsol. 80 dpi
pause(0.1) % sinon, risque que le fichier ne soit pas prt pour lecture
img_frame = imread(sprintf('frames/frame-%04d.png',n));
% lecture image partir fichier
% => tableau de dim. HxLx3 d'entiers non signs de type uint8 (1 octet)
img_frame = single(img_frame)/255 ;
% normalisation des valeurs: uint8 [0 255] -> real-single [0 1]
addframe(fich_video, img_frame); % ajout frame la vido
end
% Fermeture fichier vido et fentre figure

clear fich_video % ce n'est, bizarrement, pas close qu'il faut utiliser !
close(fig)
disp('La video est assemblee, le dossier ''frames'' peut etre detruit !')
6.7.3 Animations bases sur l'utilisation des "handles graphics"

Base sur les "handles graphics", l'animations de graphiques est plus complexe matriser, mais c'est aussi la plus polyvalente et
la plus puissante. Elle consiste, une fois un objet graphique dessin, utiliser ses "handles" pour en modifier les proprits
(gnralement les valeurs 'xdata' et 'ydata' ...) avec la commande MATLAB/Octave set(handle, 'PropertyName',
PropertyValue, ...) . En redessinant l'objet aprs chaque modification de proprits, on anime ainsi interactivement le
graphique.
La fonction rotate (prsente plus haut), qui permet de faire tourner un objet graphique dsign par son handle, peut
galement tre utile dans le cadre d'animations.
6.7.4 Animations bases sur le changement des donnes de graphique

("refreshdata")
La technique ci-dessous s'appuie aussi sur les "handles graphics".
refreshdata({handle})
Cette fonction value les proprits 'XDataSource' , 'YDataSource' et 'ZDataSource' de la figure
courante ou de l'objet spcifi par handle, et met jour la figure si les donnes correspondantes ont chang
59
60
MATLAB et Octave - 7. Programmation : interaction, structures de contrle, scripts, fonctions, entres-sorties
7. Programmation : interaction, debugging,

structures de contrle,
scripts, fonctions, entres-sorties fichier, GUI
7.1 Gnralits
Les "M-files" sont des fichiers au format texte (donc "lisibles") contenant des instructions MATLAB/Octave et portant
l'extension *.m. On a vu la commande diary (au chapitre "Workspace") permettant d'enregistrer un "journal de
session" qui, mis part l'output des commandes, pourrait tre considr comme un M-file. Mais la manire la plus efficace
de crer des M-files (c'est--dire "programmer" en langage MATLAB/Octave) consiste bien entendu utiliser un diteur de
texte ou de programmation.
On distingue fondamentalement deux types de M-files : les scripts (ou programmes) et les fonctions. Les scripts
travaillent dans le workspace, et toutes les variables cres/modifies lors de l'excution d'un script sont donc visibles dans
le workspace et accessibles ensuite interactivement ou par d'autres scripts. Les fonctions, quant elles, n'interagissent
avec le workspace ou avec le script appelant essentiellement au moyen des "paramtres" d'entre/sortie, les autres
variables manipules restant internes (locales) aux fonctions.
MATLAB/Octave est un langage interprt (comme les langages Perl, Python, Ruby, PHP, les shell Unix...), c'est--dire
que les M-files (scripts ou fonctions) sont directement excutables, donc n'ont pas besoin d'tre pralablement compils
avant d'tre utiliss (comme c'est le cas des langage classiques C/C++, Java, Fortran...). A l'excution, des fonctionnalits
interactives de debugging et de profiling permettent d'identifier les bugs et optimiser le code.
MATLAB et Octave tant de vritables progiciels, le langage MATLAB/Octave est de "haut niveau" et offre toutes les
facilits classiques permettant de dvelopper rapidement des applications interactives volues. Nous dcrivons dans les
chapitres qui suivent les principales possibilits de ce langage dans les domaines suivants :
interaction avec l'utilisateur (affichage dans la console, saisie au clavier, affichage de warnings/erreurs...)
structures de contrle (boucles, tests...)
laboration de scripts et fonctions
commandes d'entres-sorties (gestion de fichiers, formatage...)
dveloppement d'interfaces utilisateur graphiques (GUI)
7.2 diteurs
Les M-files tant des fichiers-texte, il est possible de les crer et les diter avec n'importe quel diteur de
texte/programmation de votre choix. Idalement, celui-ci devrait notamment offrir des fonctionnalits d'indentation
automatique, de coloration syntaxique...
7.2.1 Commandes relatives l'dition

Pour passer dans l'diteur, depuis la fentre de commande MATLAB/Octave, afin de crer ou diter un M-file :
edit M-file ou edit('M-file') ou open M-file ou open('M-file')

Bascule dans l'diteur et ouvre le M-file spcifi. Si celui-ci n'existe pas, il est propos de crer un fichier de ce nom
(sauf sous MATLAB o open retourne une erreur).
Il est obligatoire de passer un nom de fichier la commande open . S'agissant de edit , si l'on ne spcifie pas
de M-file cela ouvre une fentre d'dition de fichier vide.
Sous MATLAB et sous Octave GUI, c'est l'diteur intgr ces IDE's qui est bien entendu utilis. Si vous utilisez
Octave-CLI (Octave en ligne de commande dans une fentre terminal), ce sera l'diteur dfini par la fonction
EDITOR (voir plus bas).
Depuis les interfaces graphiques MATLAB et Octave GUI, on peut bien entendu aussi faire :
ouvrir un fichier existant : File > Open , bouton Open File , ou double-clic sur l'icne d'un M-file dans l'explorateur
de fichiers intgr ( "Current folder" ou "File Browser")
crer un nouveau fichier : New > Script | Function , File > New > New Script | New Function ou bouton New Script
1
7.2.2 diteur/dbugger intgr MATLAB

MATLAB fournit un IDE complet comportant un diteur (illustration ci-dessous) offrant galement des possibilits de
debugging.
diteur intgr de MATLAB R2014 (ici sous Windows)
Quelques fonctionnalits utiles de l'diteur intgr de MATLAB :
Pour indenter droite / dsindenter gauche un ensemble de ligne, slectionnez-les et faites tab / maj-tab (ou
Indent > Increase | Decrease )
Pour commenter/dcommenter un ensemble de lignes de code (c'est--dire ajouter/enlever devant celles-ci le
caractre % ), slectionnez-les et faites ctrl-R / ctrl-T (ou Comment > Comment | Uncomment )
Concernant l'usage des boutons et raccourcis de debugging, voir le chapitre "Debugging"
7.2.3 diteurs pour GNU Octave
diteur/dbugger intgr Octave GUI

Avec l'arrive de l'interface graphique Octave GUI (Octave Graphical User Interface), Octave 3.8 fournit galement un
IDE complet comportant un diteur permettant de faire de la coloration syntaxique, autocompltion, debugging (dfinition
de breakpoints, excution step-by-step...).
diteur intgr de GNU Octave 4.0 (ici sous Windows)
Quelques fonctionnalits utiles de l'diteur intgr de Octave GUI :
2
Sous les 3 systmes d'exploitation, l'diteur utilise l'encodage UTF-8. Cela ne pose pas de problme sous GNU/Linux
et macOS o l'on peut donc utiliser des caractres spciaux (accentus...).
Sous Windows cependant, c'est la console Command Window qui ne supporte pas les caractres spciaux. Donc
limitez-vous actuellement sur ce systme aux caractres ASCII 7bit (non accentus...).
Pour indenter droite / dsindenter gauche un ensemble de ligne, slectionnez-les et faites tab / maj-tab (ou
Edit > Format > Indent | Unindent )
Pour commenter/dcommenter un ensemble de lignes de code (c'est--dire ajouter/enlever devant celles-ci le
caractre % ), slectionnez-les et faites ctrl-R / ctrl-maj-R (ou Edit > Format > Comment | Uncomment )
Il est possible de placer des bookmarks dans la marge gauche avec F7 (ou Edit > Navigation > Toggle Bookmark ),
puis de se dplacer de bookmarks en bookmarks avec F2 (ou Edit > Navigation > Next Bookmark ) et maj-F2 (ou
Edit > Navigation > Previous Bookmark )
Concernant l'autocompltion : sous Edit > Preferences onglet "Editor", vous voyez que l'autocompltion est par
dfaut active pour les fonctions, builtins et keywords. Vous pouvez encore activer "Match words in document" pour
l'autocompltion des noms de variables ! Si l'autocompltion vous drange, vous pouvez dsactiver l'option "Show
completion list automatically" et en faire usage la demande avec ctrl-espace (ou Edit > Commands > Show
Completion List ). La slection dans la liste s'effectue avec curseur-haut ou bas , puis la compltion avec enter ou
tab
Lorsque le curseur se trouve juste gauche ou droite d'un crochet/parenthse/accolade ouvrant ou fermant,
vous pouvez vous dplacer vers le caractre correspondant (fermant ou ouvrant) avec ctrl-M (ou Edit > Navigation >
Move to Matching Brace ), ou slectionner tout ce qui se trouve entre deux avec ctrl-maj-M (ou Edit > Navigation >
Select to Matching Brace ).
Concernant les blocs d'instructions correspondant aux structures de contrle, vous pouvez cliquer sur les symboles
- et + dans la marge gauche pour replier/dplier ces blocs.
Concernant l'usage des boutons et raccourcis de debugging, voir le chapitre "Debugging"
La personnalisation de l'diteur s'effectue avec Edit > Preferences dans les onglets "Editor" et "Editor Styles"
Autres diteurs pour Octave

Il est cependant possible (et ncessaire lorsqu'on utilise Octave en ligne de commande depuis une fentre terminal) de
faire appel d'autres diteurs de programmation. La situation dpend du systme d'exploitation (voir notre chapitre
"Installation/configuration GNU Octave") :
sous Windows : les distributions GNU Octave MinGW et MXE intgrent l'diteur Notepad++ (auparavant c'tait
Scintilla SciTE), mais d'autres bons diteurs de programmation font aussi l'affaire, tels que : Atom, ConTEXT,
cPad...
sous Linux : on peut utiliser les diteurs de base Gedit sous GNOME et Kate sous KDE, ainsi que Geany, Atom...
sous macOS : nous vous recommandons Atom (libre), sinon TextWrangler (freeware)...
On spcifie quel diteur doit tre invoqu lorsque l'on travaille avec Octave-CLI (i.e. lorsque l'on passe la commande
edit ) avec la fonction built-in EDITOR('path/editeur') que l'on intgre gnralement dans son prologue
.octaverc
Ex : Le morceau de script multi-plateforme ci-dessous teste sur quelle plateforme on se trouve et redfinit
ici "Gedit" comme diteur par dfaut dans le cas o l'on est sous Linux :
if ~isempty(findstr(computer,'linux'))
EDITOR('gedit') % dfinition de l'diteur par dfaut
edit('mode','async') % passer la commande "edit" de faon dtache
else
% on n'est pas sous Linux, ne rien faire de particulier
end
Systme diteur Dfinition de l'diteur Indenter droite, Commenter,

conseill (pour prologue dsindenter dcommenter
.octaverc ) gauche
Multiplateforme Atom EDITOR('atom') Edit>Lines>Indent (ou Edit>Toggle Comments

tab , ou alt-cmd-6 ) (ou maj-cmd-7 )
Edit>Lines>Outdent
(ou maj-tab , ou
alt-cmd-5 )
Windows Notepad++ EDITOR Edit>Indent>Increase Edit>Comment/Uncom.>
('path/notepad++.exe') (ou tab ) Toggle Block Comment
Edit>Indent>Decrease (ou ctrl-Q )
(ou maj-tab )
3
Linux Gedit EDITOR('gedit') tab Edit>Comment Code

(GNOME) (ou ctrl-M )
maj-tab Edit>Uncomment Code
(ou ctrl-maj-M )
(voir cependant
ci-dessous)
macOS TextWrangler EDITOR('edit') Text>Shift Right (ou Il est ncessaire

cmd-] ) d'laborer un "script
Text>Shift Left (ou TextWrangler"...
cmd-[ )
diteur de programmation libre Notepad++ sous Windows
Conseils relatifs l'diteur Gedit sous Linux

En premier lieu, enrichissez votre diteur Gedit par un jeu de "plugins" supplmentaires dj packags :
pour ce faire, sous Linux/Ubuntu, installez le paquet "gedit-plugins" (en passant la commande : sudo apt-get
install gedit-plugins )
vous activerez ci-dessous les plugins utiles, depuis Gedit, via Edit > Preferences , puis dans l'onglet " Plugins "
certains de ces plugins peuvent ensuite tre configurs via le bouton Configure Plugin
Activation de la coloration syntaxique :
sous Gedit, via View > Highlight Mode > Scientific > Octave (ou via le menu droulant de langage dans la barre de
statut de Gedit)
activation de la mise en vidence des parenthses, crochets et acollades : via Edit > Preferences , puis dans l'onglet
"View" avtiver "Highlight matching brackets"
Affichage des numros de lignes : via Edit > Preferences , puis dans l'onglet "View" activer "Display line numbers"
Pour pouvoir mettre en commentaire un ensemble de lignes slectionnes :
d'abord activer le plugin "Code comment"

on peut ds lors utiliser, dans le menu Edit , les commandes Comment code (raccourci ctrl-M ) et Uncomment code
( ctrl-maj-M )
Fermeture automatique des parenthses, crochets, acollades, apostrophes ... : en activant simplement le plugin
"Bracket Completion"
Affichage des caractres spciaux tab , espace ... : en activant (et configurant) le plugin "Draw Spaces"
Pour automatiser certaines insertions (p.ex. structures de contrles...) :
activer le plugin "Snippets"

puis, pour par exemple faire en sorte que si vous frappez if tab cela insre automatiquement l'ensemble de lignes
suivantes :
4
if espace
tab
else
tab
end
dfinissez avec Tools > Manage Snippets , dans la catgorie "Octave", avec le bouton + (Create new snippet), un
snippet nomm if avec les attributs :
tab trigger : if
dans le champ Edit : le code insrer figurant ci-dessus
shortcut key (facultatif) : associez-y un raccourci clavier
Et ralisez ainsi d'autres snippets, par exemples pour les structures : for...end , while...end ,
do...until , switch...case ...
5
7.3 Interaction cran/clavier, warnings et erreurs

Pour tre en mesure de dvelopper des scripts MATLAB/Octave interactifs (affichage de messages, introduction de donnes
au clavier...) et les "dbugger", MATLAB et Octave offrent bon nombre de fonctionnalits utiles dcrites dans ce chapitre.
7.3.1 Affichage de texte et de variables

disp(variable)
disp('chane')
Affiche la variable ou la chane de caractre spcifie. Avec cette commande, et par oposition au fait de frapper
simplement variable , seul le contenu de la variable est affich et pas son nom. Les nombres sont formats
conformment ce qui a t dfini avec la commande format (prsente au chapitre "Fentre de
commande").
Ex : les commandes M=[1 2;3 5] ; disp('La matrice M vaut :') , disp(M) produisent l'affichage
du texte "La matrice M vaut :" sur une ligne, puis celui des valeurs de la matrice M sur les lignes suivantes
{count=} fprintf('format', variable(s)...)

{count=} printf('format', variable(s)...)
Affiche, de faon formate, la(les) variable(s) spcifies (et retourne facultativement le nombre count de caractres
affichs). Cette fonction ainsi que la syntaxe du format , repris du langage de programmation C, sont dcrits en
dtails au chapitre "Entres-sorties".
L'avantage de cette mthode d'affichage, par rapport disp , est que l'on peut afficher plusieurs variables, agir
sur leur formatage (nombre de chiffres aprs le point dcimal, justification...) et entremler texte et variables sur la
mme ligne de sortie.
Ex : si l'on a les variables v=444; t='chane de car.'; , l'instruction fprintf('variable v= %6.1f

et variable t= %s \n',v,t) affiche, sur une seule ligne : "variable v= 444.0 et variable t= chane de car."
7.3.2 Affichage et gestion des avertissements et erreurs, beep

Les erreurs sont des vnements qui provoquent l'arrt d'un script ou d'une fonction, avec l'affichage d'un message
explicatif.
Les avertissements (warnings) consistent en l'affichage d'un message sans que le droulement soit interrompu.
warning( {'id',} 'message')

warning( {'id',} 'format', variable(s)...)
Affiche le message spcifi sous la forme "warning: message", puis continue (par dfaut) l'excution du script
ou de la fonction.
Le message peut tre spcifi sous la forme d'un format (voir spcification des "Formats d'criture" au chapitre
"Entres-sorties"), ce qui permet alors d'incorporer une(des) variable(s) dans le message !
L'identificateur id du message prend la forme composant{:composant}:mnmonique , o :
- le premier composant spcifie p.ex. le nom du package
- le second composant spcifie p.ex. le nom de la fonction
- le mnmonique est une notation abrge du message
L'identificateur id est utile pour spcifier les conditions de traitement de l'avertissement (voir ci-dessous).
Sous Octave, une description de tous les types de warnings prdfinis est disponible avec help warning_ids
struct = warning
Passe sans paramtre, cette fonction indique de quelle faon sont traits les diffrents types de messages
d'avertissements (warnings). Les diffrents tats possibles sont :
on = affichage du message d'avertissement, puis continuation de l'excution
off = pas d'affichage de message d'avertissement et continuation de l'excution
error = condition traite comme une erreur, donc affichage du message d'avertissement puis interruption !
warning('on|off|error', 'id' )
Changement de la faon de traiter les avertissements du type id spcifi. Voir ci-dessus la signification des
conditions on , off et error . On arrive ainsi dsactiver (off) certains types d'avertissements, les ractiver
(on), ou mme les faire traiter comme des erreurs (error) !
6
warning('query', 'id' )
Rcupre le statut courant de traitement des warnings de type id
{string=} lastwarn
Affiche (ou rcupre sur la variable string) le dernier message d'avertissement (warning)
Ex :
X=123; S='abc'; warning('Demo:test','X= %u et chaine S= %s', X, S)
affiche l'avertissement : 'warning: X= 123 et chane S= abc'
puis si l'on fait warning('off','Demo:test')
et que l'on excute nouveau le warning ci-dessus, il n'affiche plus rien
puis si l'on fait warning('error','Demo:test')
et que l'on excute nouveau le warning ci-dessus, cela affiche cette fois-ci une erreur : 'error: X vaut: 123 et
la chane S: abc'
error('message')
error('format', variable(s)...)
Affiche le message indiqu sous la forme "error: message", puis interrompt l'excution du script ou de la fonction
dans le(la)quel(le) cette instruction a t place, ainsi que l'excution du script ou de la fonction appelante. Comme
pour warning , le message peut tre spcifi sous la forme d'un format , ce qui permet alors d'incorporer
une(des) variable(s) dans le message.
Sous Octave, si l'on veut viter qu' la suite du message d'erreur soit affich un "traceback" de tous les appels
de fonction ayant conduit cette erreur, il suffit de terminer la chane message par le caractre "newline", c'est-
-dire dfinir error("message... \n") . Mais comme on le voit, la chane doit alors tre dfinie entre
guillemets et non pas entre apostrophes, ce qui pose problme MATLAB. Une faon de contourner ce problme
pour faire du code portable pour Octave et MATLAB est de dfinir error(sprintf('message... \n'))
Remarque gnrale : Lorsque l'on programme une fonction, si l'on doit prvoir des cas d'interruption pour cause
d'erreur, il est important d'utiliser error(...) et non pas disp('message'); return , afin que les scripts
utilisant cette fonction puissent tester les situations d'erreur (notamment avec la structure de contrle
try...catch...end ).
{string=} lasterr
Affiche (ou rcupre sur la variable string) le dernier message d'erreur
beep
met un beep sonore
7.3.3 Entre d'information au clavier

a) variable= input('prompt') ;
b) chane= input('prompt', 's') ;
MATLAB/Octave affiche le prompt ("invite") spcifi, puis attend que l'utilisateur entre quelque-chose au clavier
termin par la touche enter
a) En l'absence du paramtre 's' , l'information entre par l'utilisateur est "interprte" (value) par
MATLAB/Octave, et c'est la valeur rsultante qui est affecte la variable spcifie. L'utilisateur peut donc, dans ce
cas, saisir une donne de n'importe quel type et dimension (nombre, vecteur, matrice...) voire toute expression
valide !
On peut, aprs cela, ventuellement dtecter si l'utilisateur n'a rien introduit (au cas o il aurait uniquement frapp
enter ) avec : isempty(variable) , ou length(variable)==0
b) Si l'on spcifie le second paramtre 's' (signifiant string), le texte entr par l'utilisateur est affect tel quel
(sans valuation) la variable chane indique. C'est donc cette forme-l que l'on utilise pour saisir interactivement
du texte.
Dans les 2 cas, on place gnralement, la fin de cette commande, un ; pour que MATLAB/Octave "travaille
silencieusement", c'est--dire ne quittance pas l'cran la valeur qu'il a affecte la variable.
Ex :
la commande v1=input('Entrer v1 (scalaire, vecteur, matrice, expression, etc...) : ')
; affiche "Entrer v1 (scalaire, vecteur, matrice, expression, etc...) : " puis permet de saisir interactivement la
7
variable numrique "v1" (qui peut tre de n'importe quel type/dimension)

la commande nom=input('Entrez votre nom : ', 's') ; permet de saisir interactivement un nom
(contenant mme des espace ...)
a) pause
b) pause(secondes) ou sleep(secondes)
a) Lorsque le script rencontre cette instruction sans paramtre, il effectue une pause, c'est--dire attend que
l'utilisateur frappe n'importe quelle touche au clavier pour continuer son excution.
b) Si une dure secondes est spcifie, le script reprend automatiquement son excution aprs cette dure.
Sous MATLAB, on peut passer la commande pause off pour dsactiver les ventuelles pauses qui seraient
effectues par un script (puis pause on pour rtablir le mcanisme des pauses).
7.4 Debugging, optimisation, profiling
7.4.1 Debugging
Lorsqu'il s'agit de dbuguer un script ou une fonction qui pose problme, la premire ide qui vient l'esprit est de
parsemer le code d'instructions d'affichages intermdiaires. Plutt que de faire des disp , on peut alors
avantageusement utiliser la fonction warning prsente plus haut, celle-ci permettant en une seule instruction d'afficher
du texte et des variables ainsi que de dsactiver/ractiver aisment l'affichage de ces warnings. Mais il existe des
fonctionnalits de debugging spcifiques prsentes ci-aprs.
Commandes de debugging simples

echo on | off
echo on all | off all
Active ( on ) ou dsactive ( off , c'est le cas par dfaut) l'affichage/cho de toutes les commandes excutes
par les scripts
Active ( on all ) ou dsactive ( off all , c'est le cas par dfaut) l'affichage/cho de toutes les commandes
excutes par les fonctions
Petites diffrences de comportement entre Octave et MATLAB :

L'affichage est plus agrable dans Octave, chaque commande excute tant clairement identifie par un signe +
(signe que l'on peut changer avec la fonction PS4 )
keyboard
keyboard('prompt ')
Place l'intrieur d'un M-file, cette commande invoque le mode de debugging "keyboard" de MATLAB/Octave :
l'excution du script est suspendue, et un prompt spcifique s'affiche ( K>> , respectivement debug> ou le
prompt spcifi). L'utilisateur peut alors travailler normalement en mode interactif dans MATLAB/Octave (visualiser
ou changer des variables, passer des commandes...). Puis il a le choix de :
continuer l'excution du script en frappant en toutes lettres la commande return
ou avorter la suite du script en frappant la commande dbquit sous MATLAB ou Octave
Ce mode "keyboard" permet ainsi d'analyser manuellement certaines variables en cours de droulement d'un script.
Debugging en mode graphique

Les diteurs/dbuggers intgrs de MATLAB et de Octave GUI (depuis Octave 3.8) permettent de placer
visuellement des breakpoints (points d'arrt) dans vos scripts/fonctions, puis d'excuter ceux-ci en mode step-by-step
(instructions pas pas). L'intrt rside dans le fait que lorsque l'excution est suspendue sur un breakpoint ou aprs un
step, vous pouvez, depuis la fentre de console la suite du prompt K>> ou debug> , passer interactivement toute
commande MATLAB/Octave (p.ex. vrifier la valeur d'une variable, la modifier...), puis poursuivre l'excution.
Les boutons dcrits ci-dessous se cachent dans l'onglet EDITOR du bandeau MATLAB, et dans palette d'outils de l'diteur
intgr de Octave GUI.
A) Mise en place de breakpoints :
clic dans la marge gauche de l'diteur, F12 , Breakpoint > Set/Clear , Toggle Breakpoint : place/supprime un
breakpoint sur la ligne courante, symbolis par un disque rouge (identique dbstop / dbclear )
8
Next Breakpoint et Previous Breakpoint : dplace le curseur d'dition au beakpoint suivant/prcdent du fichier
Breakpoints > Clear all , Remove All Breakpoints : supprime tous les breakpoints qui ont t dfinis
B) Puis excution step-by-step :
Save (File) and Run ou F5 : dbute l'excution du script et suspend l'excution au premier breakpoint rencontr, la
console affichant alors le prompt K>> ou debug>
dans la marge gauche une flche (verte sous MATLAB, jaune sous Octave) pointe sur la prochaine instruction
qui sera excute
Step ou F10 : excute la ligne courante et se suspend au dbut de la ligne suivante (identique dbstep ) ; si la
ligne courante est un appel de fonction, excute le reste du code de la fonction d'une traite
Step In ou F11 : si la ligne courante est un appel de fonction, excute aussi les instructions de celle-ci en mode
step-by-step (identique dbstep in )
Step Out ou maj-F11 : lorsque l'on est en mode step-by-step dans une fonction, poursuit l'excution de celle-ci
jusqu' la sortie de la fonction (identique dbstep out )
Continue ou F5 : poursuit l'excution jusqu'au breakpoint suivant (identique return )
Quit Debugging , Exit Debug Mode ou maj-F5 : interrompt dfinitivement l'excution (identique dbquit )
Fonctions de debugging
Les fonctions ci-dessous sont implicitement appeles lorsque l'on fait du debugging en mode graphique (chapitre
prcdent), mais vous pouvez aussi les utiliser depuis la console MATLAB/Octave.
A) Mise en place de breakpoints :
dbstop in script|fonction at no
dbstop('script|fonction', no {, no, no...} ) ou dbstop('script|fonction',
vecteur_de_nos)
Dfini (ajoute), lors de l'excution ultrieure du script ou de la fonction indique, des breakpoints au dbut des
lignes de no spcifi
L'avantage, par rapport l'instruction keyboard dcrite prcdemment, est qu'ici on ne "pollue" pas notre code,
les breakpoints tant dfinis interactivement avant l'excution
dbclear in script|fonction at no respectivement dbclear in script|fonction

dbclear('script|fonction', no {, no, no...} ) respectivement dbclear('script|fonction')
Supprime, dans le script ou la fonction indique, les breakpoints prcdemment dfinis aux lignes de no spcifi.
Dans sa seconde forme, cette instruction supprime tous les breakpoints relatif au script/fonction spcifi.
struct = dbstatus {script|fonction}

struct = dbstatus {('script|fonction')}
Affiche (ou retourne sur une structure) les vecteurs contenant les nos de ligne sur lesquels sont couramment dfinis
des breakpoints. Si on ne prcise pas de script/fonction, retourne les breakpoints de tous les scripts/fonctions
B) Puis excution en mode step-by-step l'aide des fonctions MATLAB/Octave suivantes :
l'excution s'arrte automatiquement au premier beakpoint spcifi, et la console affiche le prompt K>> ou
debug>
dbstep {n} : excution de la (des n) ligne(s) suivante(s) du script/fonction
dbstep in : si la ligne courante est un appel de fonction, passe l'excution de celle-ci en mode step-by-step
dbstep out : si l'on est en mode step-by-step dans une fonction, poursuit l'excution de celle-ci jusqu' la sortie
de la fonction
return (commande passe en toutes lettres) : continuation de l'excution jusqu'au breakpoint suivant
dbcont : achve l'excution en ignorant les breakpoints qui suivent
enter : la commande de debugging prcdemment passe est rpte ; sous MATLAB, faire curseur-haut enter
dbwhere : affichage du numro (et contenu) de la ligne courante du script/fonction
dbquit : avorte l'excution du script/fonction
S'agissant d'excution de scripts/fonctions imbriqus, on peut encore utiliser les commandes de debugging dbup ,
dbdown , dbstack ...
7.4.2 Optimisation
9
Il existe de nombreuses techniques pour optimiser un code MATLAB/Octave en terme d'utilisation des ressources
processeur et mmoire. Nous donnons ci-aprs quelques conseils de base. Notez cependant qu'il faut parfois faire la
balance entre en optimisation et lisibilit du code.
Optimisation du temps de calcul (CPU)

vitez autant que possible les boucles for , while ... en utilisant massivement les capacits vectorises de
MATLAB/Octave (la plupart des fonctions admettant comme arguments des tableaux). Pensez aussi l'"indexation
logique".
Redimensionner dynamiquement un tableau dans une boucle peut tre trs coteux en temps CPU. Il est plus
efficace de pr-allouer l'espace du tableau avant d'entrer dans la boucle, quitte librer ensuite l'espace non utilis.
Considrons par exemple la boucle ci-dessous :
t0=cputime; for k=1:10000000, mat(k)=k; end; fprintf('%6.2f secondes\n', cputime-t0)
Le fait de pr-allouer l'espace de mat , en excutant par exemple mat=zeros(1,10000000); ou
mat(10000000)=1; avant ce code, acclrera celui-ci d'un facteur 40x sous MATLAB 8.3 et 5x sous Octave 3.8
S'agissant de matrices particulires (symtriques, diagonales...), il existe des fonctions MATLAB/Octave spcifiques qui
sont plus efficaces que les fonctions standards. Pensez aussi au stockage sparse de matrices creuses (voir ci-aprs).
Optimisation de l'utilisation mmoire (RAM)

Les nombres sont par dfaut stocks en virgule flottante "double prcision" (16 chiffres significatifs) occupant en
mmoire 8 octets par nombre (64 bits). Si vous grez des gros tableaux de nombres qui ne ncessitent pas cette
prcision, un gain de place important peut tre obtenu en initialisant ces tableaux en virgule flottante "simple
prcision" (7 chiffres significatifs) occupant 4 octets par lment. S'il s'agit de nombre entiers, envisagez les types
entiers 32 bits (plage de -2'147'483'648 2'147'483'647), 16 bits (de -32'768 32'767) ou 8 bits (-128 127).
Voyez pour cela notre chapitre "Types de nombres".
Si vous manipulez des matrices comportant beaucoup d'lments nuls (vous pouvez visualiser cela avec
spy(matrice) ), pensez les stocker sous forme sparse (conversion avec sparse(matrice) , et conversion
inverse avec full(sparse) ). Elles occuperont moins d'espace mmoire, et les oprations de calcul s'en trouveront
acclres (rduction du nombre d'oprations, celles portant sur les zros n'tant pas effectues).
7.4.3 Profiling
Sous le terme de "profiling" on entend l'analyse des performances d'un programme (script, fonctions) afin d'identifier
les parties de code qui pourraient tre optimises dans le but d'amliorer les performances globales du programme. Les
outils de profiling permettent ainsi de comptabiliser de faon fine (au niveau script, fonctions et mme instructions) le
temps consomm lors de l'excution du programme, puis de prsenter les rsultats de cette analyse sous forme de
tableaux et d'explorer ces donnes.
Pour dterminer le temps CPU utilis dans certaines parties de vos scripts ou fonctions, une alternative aux outils de
profiling ci-dessous serait d'ajouter manuellement dans votre code des fonctions de "timing" (chronomtrage du temps
consomm) dcrites au chapitre "Dates et temps", sous-chapitre "Fonctions de timing et de pause".
Commandes lies au profiling

Enclencher/dclencher le processus de profiling :
profile on ou profile('on')
profile resume ou profile('resume')
Dmarre le profiling, c'est--dire la comptabilisation du temps consomm :
avec on : efface les donnes de profiling prcdemment collectes
avec resume : reprend le profiling qui a t prcdemment suspendu avec profile off , sans effacer
donnes collectes
profile off ou profile('off')

Interrompt ou suspend la collecte de donnes de profiling, afin d'en exploiter les donnes
stats_struct = profile('status')
Retourne la structure stats_struct dans laquelle le champ ProfilerStatus indique si le profiling est
couramment activ ( on ) ou stopp ( off )
prof_struct = profile('info')
10
Rcupre sur la structure prof_struct les donnes de profiling collectes
profile clear
Efface toutes les donnes de profiling collectes
Explorer sous MATLAB les donnes de profiling :
profile viewer ou profile('viewer') ou profview

Interrompt le profiling (effectue implicitement un profile off ) et ouvre l'explorateur de profiling (le
"Profiler"). Il s'agit d'une fentre MATLAB spcifique dans laquelle les donnes de profiling sont hirarchiquement
prsentes sous forme HTML l'aide de liens hyper-textes.
Examiner sous Octave les donnes de profiling :
profshow(prof_struct {, N })
Affiche sous forme de tableau, dans l'ordre descendant du temps consomm, les donnes de profiling prof_struct.
On peut spcifier le nombre N de fonctions/instructions affiches. Si N n'est pas spcifi, ce sera par dfaut 20.
profexplore(prof_struct)
Explore interactivement, dans la fentre de commande Octave, les donnes hirarchiques de profiling prof_struct
help : aide en-ligne sur les commandes disponibles
opt : descend d'un niveau dans l'option opt spcifie
up {nb_niv} : remonte d'un niveau, ou de nb_niv niveaux ; si l'on est au premier niveau, retourne au prompt
Octave
exit : interrompt cette exploration interactive
Illustration par un exemple

Soit le script et les 2 fonctions suivants :
Script demo_profiling.m : Fonction matrice_alea.m :
%DEMO_PROFILING Script illustrant, par function [matrice]=matrice_alea(nb_l,nb_c,v_min,v_max)

% profiling, l'utilit de vectoriser son code ! % MATRICE_ALEA(NB_L, NB_C, V_MIN, V_MAX)
% Generation matrice de dimension (NB_L, NB_C)
t0=cputime; % compteur temps CPU consomm % de nb aleatoires compris entre V_MIN et V_MAX
% Gnration matrice alatoire global CODE_VECTORISE

nb_l = 1000; v_range = v_max - v_min ;
nb_c = 500;
v_min = -10 ; if CODE_VECTORISE % Code vectoris :-)
v_max = 30 ; matrice = (rand(nb_l, nb_c) * v_range) + v_min ;
mat = matrice_alea(nb_l, nb_c, v_min, v_max) ;
else % Code non vectoris :-(
% Extraction de certains lments de mat for lig=1:nb_l
vmin = 0 ; for col=1:nb_c
vmax = 20 ; matrice(lig,col) = (rand()*v_range) + v_min ;
vec = extrait_matrice(mat, vmin, vmax) ; end
end
% Calcul de la moyenne des lments extraits end
if CODE_VECTORISE % Code vectoris :-) return
moyenne_vect = mean(vec) ;
else % Code non vectoris :-( Fonction extrait_matrice.m :
somme_elem = 0 ;
for indice=1:length(vec) function [vecteur] = extrait_matrice(mat, vmin, vmax)
somme_elem = somme_elem + vec(indice) ; % EXTRAIT_MATRICE(MAT, VMIN, VMAX)
end % Extrait de la matrice MAT, parcourue col. apres
moyenne_vect = somme_elem / length(vec) ; % colonne, tous les elements dont la val. est
end % comprise entre VMIN et VMAX, et les retourne
% sur un vecteur colonne
% Affichages...
moyenne_vect global CODE_VECTORISE
duree_calcul=cputime-t0
if CODE_VECTORISE % Code vectoris (index. logique) :-)
vecteur=mat(mat>=vmin & mat<=vmax);
else % Code non vectoris :-(

indice = 1;
for col=1:size(mat,2)
for lig=1:size(mat,1)
11
if (mat(lig,col) >= vmin) && (mat(lig,col) <= vmax)

vecteur(indice) = mat(lig,col) ;
indice = indice + 1 ;
end
end
end
vecteur = vecteur' ;
end
return
Vous constatez que, pour les besoins de l'exemple, ces codes comportent du code vectoris (usage de fonctions
vectorises, indexation logique...) et du code non vectoris (usage de boucles for/end). Nous avons dlimit ces deux
catgories de codes par des structures if/else/end s'appuyant sur une variable globale nomme CODE_VECTORISE .
Ralisons maintenant le profiling de ce code. En premier lieu, il faut rendre globale au niveau workspace et du script la
variable CODE_VECTORISE (ceci est dj fait dans les fonctions), avec l'instruction :
global CODE_VECTORISE % il est important de faire cette dclaration avant d'affecter une valeur cette variable
!
Les dures d'excution indiques ci-dessous se rapportent une machine Intel Pentium Core 2 Duo E6850 @ 3 GHz avec
MATLAB R2012 et GNU Octave 3.6.2 MinGW.
Commenons par l'examen du code non vectoris :
1. CODE_VECTORISE=false; % on choisit donc d'utiliser ici le code non vectoris

2. profile on % dmarrage du profiling
3. profile status % contrle du statut du profiling (il est bien on )
4. demo_profiling % excution de notre script
5. profile off % interruption de la collecte de donnes de profiling
6. profile status % contrle du statut du profiling (il est bien off )
7. Sous MATLAB :
profile viewer % ouverture de l'explorateur de profiling
Constatations :
- le script s'est excut en 9 sec sous Linux/Ubuntu, et tonnamment en 1 sec sous Windows !
- le profiler de cette version MATLAB sous Linux/Ubuntu donne des timing errons, et l'exploitation des
hyper-liens est impossible (retourne des erreurs) !
8. Sous Octave :
prof_struct=profile('info'); % rcupration des donnes de profiling
profshow(prof_struct) % affichage tabulaire des 20 plus importants donnes (en temps) de profiling
profexplore(prof_struct) % exploration interactive des donnes de profiling ; "descendre" ensuite avec
1 dans "demo_profiling", puis dans les fonctions "matrice_alea" et "extrait_matrice" ...
Constatations :
- le script s'est excut en 14 sec sous Linux, et en 23 sec sous Windows
- sous Windows p.ex. 12 sec sont consommes par la fonction "matrice_alea" (dont 4.5 sec par la fonction
"rand"), 9 sec par la fonction "extrait_matrice"
- on constate notamment que la fonction "rand" est appele 500'000x
- on voit donc ce qu'il y a lieu d'optimiser...
Essayez de relancer ce script sans profiling. Vous constaterez qu'il s'excute un peu plus rapidement, ce qui montre que le
profiling lui-mme consomme du temps CPU, et donc qu'il ne faut l'activer que si l'objectif est bien de collecter des
donnes de performance !
Poursuivons maintenant avec l'examen du code vectoris (remplacement des boucles par des fonctions vectorises et
l'indexation logique) :
1. CODE_VECTORISE=true; % on choisit donc d'utiliser ici le code vectoris

2. profile on % dmarrage du profiling
3. demo_profiling % excution de notre script
4. profile off % interruption de la collecte de donnes de profiling
5. Sous MATLAB :
profile viewer % ouverture de l'explorateur de profiling
Constatations :
- le script s'est excut en 0.1 sec sous Linux/Ubuntu et sous Windows !
- on a donc gagn d'un facteur de plus de 100x par rapport la version non vectorise !
12
6. Sous Octave :
prof_struct=profile('info'); % rcupration des donnes de profiling
profshow(prof_struct) % affichage tabulaire des 20 plus importants donnes (en temps) de profiling
profexplore(prof_struct) % exploration interactive des donnes de profiling...
Constatations :
- le script s'est excut en 0.1 sec sous Windows, et 0.05 sec sous Linux/Ubuntu !
- on a donc gagn d'un facteur de plus de 200x par rapport la version non vectorise !
13
7.5 Structures de contrle

Les "structures de contrle" sont, dans un langage de programmation, des constructions permettant d'excuter des
blocs d'instructions de faon itrative (boucle) ou sous condition (test). MATLAB/Octave offre les structures de contrle de
base typiques prsentes dans le tableau ci-dessous et qui peuvent bien videmment tre "embotes" les unes dans les
autres. Notez que la syntaxe est diffrente des structures analogues dans d'autres langages (C, Java, Python).
Comme MATLAB/Octave permet de travailler en "format libre" (les caractres espace et tab ne sont pas significatifs), on
recommande aux programmeurs MATLAB/Octave de bien "indenter" leur code, lorsqu'ils utilisent des structures de
contrle, afin de faciliter la lisibilit et la maintenance du programme.
Octave propose aussi des variations aux syntaxes prsentes plus bas, notamment : endfor , endwhile ,
endif , endswitch , end_try_catch , ainsi que d'autres structures telles que:
unwind_protect body... unwind_protect_cleanup cleanup... end_unwind_protect
Nous vous recommandons de vous en passer pour que votre code reste portable !
Structure Description
Boucle for...end Considrons d'abord le cas gnral o tableau est une matrice 2D (de
nombres, de caractres, ou cellulaire... peu importe). Dans ce cas,
for var = tableau l'instruction for parcourt les diffrentes colonnes de la matrice (c'est-
instructions... -dire matrice(:,i) ) qu'il affecte la variable var qui sera ici un vecteur
end
colonne. chaque "itration" de la boucle, la colonne suivante de matrice
est donc affecte var, et le bloc d'instructions est excut.
Si tableau est un vecteur, ce n'est qu'un cas particulier :

dans le cas o c'est un vecteur ligne (p.ex. une srie), la variable var sera
un scalaire recevant chaque itration l'lment suivant de ce vecteur
si c'est un vecteur colonne, la variable var sera aussi un vecteur colonne
qui recevra en une fois toutes les valeurs de ce vecteur, et le bloc
d'instructions ne sera ainsi excut qu'une seule fois puis on sortira
directement de la boucle !
Si l'on a tableau 3 dimensions, for examinera d'abord les colonnes de

la 1re "couche" du tableau, puis celles de la seconde "couche", etc...
Ex :
for n=10:-2:0 , n^2, end affiche successivement les valeurs

100 64 36 16 4 et 0
for n=[1 5 2;4 4 4] , n, end affiche successivement les
colonnes [1;4] [5;4] et [2;4]
Boucle parfor...end Variante simplifie mais paralllise de la boucle for...end :

le bloc d'instructions est excut en parallle par diffrents threads (au
parfor (var=deb:fin {, max_threads}) maximum max_threads) et l'ordre d'itration n'est pas garanti
instructions...
deb et fin doivent tre des entiers, et fin > deb
end
Boucle while...end Si tous les lments de l'objet rsultant de l'expression_logique (qui n'est
("tant que" la condition n'est pas fausse) donc pas ncessairement scalaire mais peut tre un tableau de dimension
quelconque) sont Vrais (c'est--dire diffrents de "0"), l'ensemble
while expression_logique d'instructions spcifies est excut, puis l'on reboucle sur le test. Si un ou
instructions... plusieurs lments sont Faux (c'est--dire gaux "0"), on saute aux
end instructions situes aprs le end .
On modifie en gnral, dans la boucle, des variables constituant
l'expression_logique, sinon la boucle s'excutera sans fin (et on ne peut
dans ce cas en sortir qu'avec un ctrl-C !)
Ex :
n=1 ; while (n^2 < 100) , disp(n^2) , n=n+1 ; end

affiche les valeurs n^2 depuis n=1 et tant que n^2 est infrieur 100,
donc affiche les valeurs 1 4 9 16 25 36 49 64 81 puis s'arrte
14
Boucle do...until Spcifique Octave, cette structure de contrle classique permet

("jusqu' ce que" une condition se vrifie) d'excuter des instructions en boucle jusqu' ce qu'une expression_logique
soit vraie.
do
instructions... La diffrence essentielle par rapport la boucle while est que l'on vrifie
until expression_logique la condition aprs avoir une fois (au moins) excut le bloc d'instructions.
Pour atteindre le mme but sous MATLAB, on pourrait faire une boucle sans
fin de type while true instructions... end l'intrieur de laquelle
on sortirait par un test et l'instruction break (voir plus bas).
Test if...{{elseif...}else...}end Si tous les lments rsultant de l'expression_logique_1 (qui n'est donc pas
("si, sinon si, sinon") ncessairement un scalaire mais peut tre un tableau) sont Vrais (c'est-
-dire diffrents de "0"), le bloc instructions_1 est excut, puis on saute
if expression_logique_1 directement au end .
instructions_1... Sinon (si un ou plusieurs lments de expression_logique_1 sont Faux, c'est-
{ elseif expression_logique_i -dire gaux "0"), MATLAB/Octave examine les ventuelles clauses
instructions_i... } elseif (de d'autres expression_logique_i, avec excution le cas chant
{ else
du bloc instructions_i correspondant, puis saute end ).
autres_instructions... }
Si aucune expression teste n'a t satisfaite, on saute l'ventuelle
end
instruction else pour excuter le bloc autres_instructions.
Noter que les blocs elseif ainsi que le bloc else sont donc facultatifs.
Ex :
Soit le bloc d'instructions if n==1, disp('un'), elseif n==2,

disp('deux'), else, disp('autre'), end . Si l'on affecte
n=1 , l'excution de ces instructions affiche "un", si l'on affecte n=2
il affiche "deux", et si "n" est autre que 1 ou 2 il affiche "autre"
Construction switch...case... Cette construction ralise ce qui suit : si la variable spcifie est gale la
{otherwise...}end valeur val1, seul le bloc de instructions_a spcifi est excut ; si elle est
gale la valeur val2 ou val3, seul le bloc de instructions_b spcifi est
switch variable excut. Et ainsi de suite... Si elle n'est gale rien de tout a, c'est le bloc
case val1 des autres_instructions spcifies qui est excut.
instructions_a... Important : notez bien que si, dans une clause case , vous dfinissez
case {val2, val3 ...} plusieurs valeurs val possibles, il faut que celles-ci soient dfinies sous la
instructions_b...
forme de tableau cellulaire, c'est--dire entre caractres { } .
otherwise
Contrairement au "switch" du langage C, il n'est pas ncessaire de dfinir
autres_instructions...
des break la fin de chaque bloc
end
On peut avoir autant de blocs case que l'on veut, et la partie
otherwise est facultative.
En lieu et place de variable et de val1, val2... on peut bien entendu aussi
mettre des expressions.
Ex :
Tester d'une rponse rep contenant : Non, non, No, no, N, n, Oui,
oui, O, o, Yes, yes, Y, y :
switch lower(rep(1))
case 'n'
disp('non')
case { 'o' 'y' }
disp('oui')
otherwise
disp('reponse incorrecte')
end
L'exemple prcdent ralis avec if-elseif-else pourrait tre ainsi

reprogramm avec une structure switch-case : switch n, case 1,
disp('un'), case 2, disp('deux'), otherwise,
disp('autre'), end
Construction try...catch...end Cette construction sert implmenter des traitements d'erreur.
try Les instructions comprises entre try et catch (bloc instructions_1) sont
instructions_1... excutes jusqu' ce qu'une erreur se produise, auquel cas MATLAB/Octave
catch passe automatiquement l'excution des instructions comprises entre
15
instructions_2... catch et end (bloc instructions_2). Le message d'erreur ne s'affiche pas

end mais peut tre rcupr avec la commande lasterr .
autres_instructions...
Si le premier bloc de instructions_1 s'excute absolument sans erreur, le
second bloc de instructions_2 n'est pas excut, et le droulement se
poursuit avec autres_instructions
Sortie anticipe d'une boucle A l'intrieur d'une boucle for , while ou do , cette instruction
permet, par exemple suite un test, de sortir prmaturment de la boucle
break
et de poursuivre l'excution des instructions situes aprs la boucle. Si 2
boucles sont imbriques l'une dans l'autre, un break plac dans la boucle
interne sort de celle-ci et continue l'excution dans la boucle externe.
A ne pas confondre avec return (voir plus bas) qui sort d'une fonction,
respectivement interrompt un script !
Ex : sortie d'une boucle for :
for k=1:100
k2=k^2;
fprintf('carr de %3d = %5d \n',k,k2)
if k2 > 200 break , end % sortir boucle lorsque k^2 > 200
end
fprintf('\nsorti de la boucle k = %d\n',k)
Ex : sortie d'une boucle while :
k=1;
while true % priori boucle sans fin !
fprintf('carr de %3d = %5d \n', k, k^2)
if k >= 10 break , else k=k+1; end
% ici on sort lorsque k > 10
end
Sauter le reste des instructions d'une A l'intrieur d'une boucle ( for ou while ), cette instruction permet donc,
boucle et continuer d'itrer par exemple suite un test, de sauter le reste des instructions de la boucle
et passer l'itration suivante de la mme boucle.
continue
Ex :
start=1; stop=100; fact=8;

fprintf('Nb entre %u et %u divisibles par %u : ',start,stop,fact)
for k=start:1:stop
if rem(k,fact) ~= 0
continue
end
fprintf('%u, ', k)
end
disp('fin')
Le code ci-dessus affiche: "Nb entre 1 et 100 divisibles par 8 : 8, 16, 24, 32,
40, 48, 56, 64, 72, 80, 88, 96, fin"
double(var) Cette instruction permet de convertir en double prcision la variable var qui,
dans certaines constructions for , while , if , peut n'tre qu'en simple
prcision
Les structures de contrle sont donc des lments de langage extrmement utiles. Mais dans MATLAB/Octave, il faut
"penser instructions matricielles" (on dit aussi parfois "vectoriser" son algorithme) avant d'utiliser toutes les sauces ces
structures de contrle qui, du fait que MATLAB est un langage interprt, sont beaucoup moins rapides que les oprateurs
et fonctions matriciels de base !
Ex : l'instruction y=sqrt(1:100000); est beaucoup plus efficace/rapide que la boucle for

n=1:100000, y(n)=sqrt(n); end (bien que, dans les 2 cas, ce soit un vecteur de 100'000 lments
qui est cr contenant les valeurs de la racine de 1 jusqu' la racine de 100'000). Testez vous-mme !
16
7.6 Autres commandes et fonctions utiles en programmation

Nous numrons encore ici quelques commandes ou fonctions supplmentaires qui peuvent tre utiles dans la
programmation de scripts ou de fonctions.
return
Termine l'excution de la fonction ou du script. Un script ou une fonction peut renfermer plusieurs return
(sorties contrles par des structures de contrle...). Une autre faon de sortir proprement en cas d'erreur est
d'utiliser la fonction error (voir plus haut).
On ne sortira jamais avec exit ou quit qui non seulement terminerait le script ou la fonction mais fermerait
aussi la session MATLAB/Octave !
var= nargin
A l'intrieur d'une fonction, retourne le nombre d'arguments d'entre passs lors de l'appel cette fonction. Permet
par exemple de donner des valeurs par dfaut aux paramtres d'entre manquant.
Utile sous Octave pour tester si le nombre de paramtres passs par l'utilisateur la fonction est bien celui attendu
par la fonction (ce test n'tant pas ncessaire sous MATLAB ou le non respect de cette condition est
automatiquement dtect).
Voir aussi la fonction nargchk qui permet aussi l'implmentation simple d'un message d'erreur.
Ex : voir ci-aprs
varargin
A l'intrieur d'une fonction, tableau cellulaire permettant de rcuprer un nombre d'arguments quelconque pass
la fonction
Ex : soit la fonction test_vararg.m suivante :
function []=test_vararg(varargin)
fprintf('Nombre d''arguments passes a la fonction : %d \n',nargin)
for no_argin=1:nargin
fprintf('- argument %d:\n', no_argin)
disp( varargin{no_argin} )
end
si on l'invoque avec test_vararg(111,[22 33;44 55],'hello !',{'ca va ?'}) elle retourne :
Nombre d'arguments passes a la fonction : 4

- argument 1:
111
- argument 2:
22 33
44 55
- argument 3:
hello !
- argument 4:
{ [1,1] = ca va ? }
string= inputname(k)
A l'intrieur d'une fonction, retourne le nom de variable du k-me argument pass la fonction
var= nargout
A l'intrieur d'une fonction, retourne le nombre de variables de sortie auxquelles la fonction est affecte lors de
l'appel. Permet par exemple d'viter de calculer les paramtres de sortie manquants....
Voir aussi la fonction nargoutchk qui permet aussi l'implmentation simple d'un message d'erreur.
Ex : A l'intrieur d'une fonction-utilisateur mafonction :

lorsqu'on l'appelle avec mafonction(...) : nargout vaudra 0
lorsqu'on l'appelle avec out1 = mafonction(...) : nargout vaudra 1
lorsqu'on l'appelle avec [out1 out2] = mafonction(...) : nargout vaudra 2, etc...
string= mfilename
A l'intrieur d'une fonction ou d'un script, retourne le nom du M-file de cette fonction ou script, sans son extension
.m
Ex d'instruction dans une fonction : warning(['La fonction ' mfilename ' attend au moins un
argument'])
17
global variable(s)
Dfinit la(les) variable(s) spcifie(s) comme globale(s). Cela peut tre utile lorsque l'on veut partager des
donnes entre le workspace et certaines fonctions sans devoir passer ces donnes en paramtre lors de l'appel
ces fonctions. Il est alors ncessaire de dclarer ces variables globales, avant de les utiliser, la fois dans le
workspace et l'intrieur des fonctions.
Une bonne habitude serait d'identifier clairement les variables globales de fonctions, par exemple en leur donnant
un nom en caractres majuscules.
Ex : la fonction fct1.m ci-dessous mmorise (et affiche) le nombre de fois qu'elle a t appele :
function []=fct1()
global COMPTEUR
COMPTEUR=COMPTEUR+1;
fprintf('fonction appelee %04u fois \n',COMPTEUR)
return
Pour tester cela, il faut passer les instructions suivantes dans la fentre de commande MATLAB/Octave :
global COMPTEUR % cela dclare le compteur galement global dans le workspace

COMPTEUR = 0 ; % initialisation du compteur
fct1 % => cela affiche "fonction appelee 1 fois"
persistent variable(s)
Utilisable dans les fonctions seulement, cette dclaration dfinit la(les) variable(s) spcifie(s) comme statique(s),
c'est--dire conservant de faon interne leurs dernires valeurs entre chaque appel la fonction. Ces variables ne
sont cependant pas visibles en-dehors de la fonction (par opposition aux variables globales).
Ex : la fonction fct2.m ci-dessous mmorise (et affiche) le nombre de fois qu'elle a t appele. Contrairement
l'exemple de la fonction fct1.m ci-dessus, la variable compteur n'a pas tre dclare dans la session
principale (ou dans le script depuis lequel on appelle cette fonction), et le compteur doit ici tre initialis dans la
fonction.
function []=fct2()
persistent compteur
% au premier appel, aprs cette dclaration persistent compteur existe et vaut []
if isempty(compteur)
compteur=0 ;
end
compteur=compteur+1 ;
fprintf('fonction appelee %04u fois \n',compteur)
return
Pour tester cela, il suffit de passer les instructions suivantes dans la fentre de commande MATLAB/Octave :

eval('expression1', {'expression2'})
value et excute l'expression1 MATLAB/Octave spcifie. En cas d'chec, value l'expression2.
Ex : le petit script suivant permet de grapher n'importe quelle fonction y=f(x) dfinie interactivement par
l'utilisateur :
fonction = input('Quelle fonction y=fct(x) voulez-vous grapher : ','s');

min_max = input('Indiquez [xmin xmax] : ');
x = linspace(min_max(1),min_max(2),100);
eval(fonction,'error(''fonction incorrecte'')');
plot(x,y)
class(objet)
Retourne la "classe" de objet (double, struct, cell, char).
typeinfo(objet)
Sous Octave seulement, retourne le "type" de objet (scalar, range, matrix, struct, cell, list, bool, sq_string, char
matrix, file...).
18
7.7 Scripts (programmes), mode batch
7.7.1 Principes de base relatifs aux scripts

Un "script" ou "programme" MATLAB/Octave n'est rien d'autre qu'une suite de commandes MATLAB/Octave valides
(par exemple un "algorithme" exprim en langage MATLAB/Octave) sauvegardes dans un M-file, c'est--dire un fichier
avec l'extension .m .
Par opposition aux "fonctions" (voir chapitre suivant), les scripts sont invoqus par l'utilisateur sans passer d'arguments,
car ils oprent directement dans le workspace principal. Un script peut donc lire et modifier des variables
pralablement dfinies (que ce soit interactivement ou via un autre script), ainsi que crer de nouvelles variables qui seront
accessibles dans le workspace (et d'autres scripts) une fois le script excut.
Il est important de noter qu'il n'est pas possible de dfinir de fonctions l'intrieur d'un script (mme si l'on ne
souhaite utiliser celles-ci que par le script).
Il est possible (et vivement conseill) de documenter le fonctionnement du script vis--vis du systme d'aide en ligne
help de MATLAB/Octave. Il suffit, pour cela, de dfinir, au tout dbut du script, des lignes de commentaire (lignes
dbutant par le caractre % ). La commande help M-file affichera alors automatiquement le 1er bloc de lignes de
commentaire contigus du M-file. On veillera ce que la toute premire ligne de commentaire (appele "H1-line") indique
le nom du script (en majuscules) et prcise brivement ce que fait le script, tant donn que c'est cette ligne qui est
affiche lorsque l'on fait une recherche de type lookfor mot-cl .
Pour excuter un script, on peut utiliser l'une des mthodes suivantes, selon que l'on soit dans l'diteur intgr, dans
la console MATALAB/Octave ou depuis un autre script :
a) Run , Save File and Run ou F5

b) script enter
c) run('{chemin/}script{.m}') ou run {chemin/}script{.m}
d) source('{chemin/}script.m') ou source {chemin/}script.m
a) Lancement de l'excution depuis l'diteur intgr MATLAB ou Octave GUI

b) Le script doit obligatoirement se trouver dans le rpertoire courant ou dans le path de recherche MATLAB/Octave
(voir chapitre "Environnement"). Il ne faut pas spcifier l'extension .m du script
c) Cette forme permet d'excuter un script situ en dehors du rpertoire courant en indiquant le chemin d'accs
(absolu ou relatif). On peut omettre ou spcifier l'extension .m du script
d) Cette forme est propre Octave. Dans ce cas l'extension .m doit obligatoirement tre indique
En phase de debugging, on peut activer l'affichage des commandes excutes par le script en passant la commande
echo on avant de lancer le script, puis dsactiver ce "traage" avec echo off une fois le script termin.
Exemple de script: Le petit programme ci-dessous ralise la somme et le produit de 2 nombres, vecteurs ou matrices (de
mme dimension) demands interactivement. Notez bien la 1re ligne de commentaire (H1-line) et les 2 lignes qui suivent
fournissant le texte pour l'aide en-ligne. On excute ce programme en frappant somprod (puis rpondre aux questions
interactives...), ou l'on obtient de l'aide sur ce script en frappant help somprod .
%SOMPROD Script ralisant la somme et le produit de 2 nombres, vecteurs ou matrices

%
% Ce script est interactif, c'est--dire qu'il demande interactivement les 2 nombres,
% vecteurs ou matrices dont il faut faire la somme et le produit (lment par lment)
V1=input('Entrer 1er nombre (ou expression, vecteur ou matrice) : ') ;

V2=input('Entrer 2e nombre (ou expression, vecteur ou matrice) : ') ;
if ~ isequal(size(V1),size(V2))
error('les 2 arguments n''ont pas la meme dimension')
end
%{
1re faon d'afficher les rsultats (la plus propre au niveau affichage,
mais ne convenant que si V1 et V2 sont des scalaires) :
fprintf('Somme = %6.1f Produit = %6.1f \n', V1+V2, V1.*V2)
2me faon d'afficher les rsultats :

Somme = V1+V2
Produit = V1.*V2
%}
19
% 3me faon (basique) d'afficher les rsultats

disp('Somme =') , disp(V1+V2)
disp('Produit =') , disp(V1.*V2)
return % Sortie du script (instruction ici pas vraiment ncessaire,

% vu qu'on a atteint la fin du script !)
7.7.2 Excuter un script en mode batch

Pour autant qu'il ne soit pas interactif, on peut excuter un script depuis un shell (dans fentre de commande du systme
d'exploitation) ou en mode batch (p.ex. environnement GRID), c'est--dire sans devoir dmarrer l'interface-utilisateur
MATLAB/Octave, de la faon dcrite ici.
Avec MATLAB :
En premier lieu, il est important que le script.m s'achve sur une instruction quit , sinon la fentre MATLAB
(minimise dans la barre de tches sous Windows) ne se refermera pas
Passer la commande (sous Windows depuis une fentre "invite de commande", sous Linux depuis une fentre shell) :
matlab -nodesktop -nosplash -nodisplay -r script { -logfile fichier_resultat }
o :
sous Windows, il faudra faire prcder la commande matlab du path (chemin d'accs l'excutable
MATLAB, p.ex. C:\Program Files (x86)\MATLAB85\bin\ sous Windows 7)
la place de -logfile fichier_resultat on peut aussi utiliser > fichier_resultat
le fichier de sortie fichier_resultat sera cr (en mode crasement s'il prexiste)
Sachez finalement qu'il est possible d'utiliser interactivement MATLAB en mode commande dans une fentre terminal
(shell) et sans interface graphique (intressant si vous utilisez MATLAB distance sur un serveur Linux) ; il faut pour
cela dmarrer MATLAB avec la commande : matlab -nodesktop -nosplash
Avec Octave :
Contrairement MATLAB, il n'est ici pas ncessaire que le script.m s'achve par une instruction quit
Vous avez ensuite les possibilits suivantes :
Depuis une fentre de commande (fentre "invite de commande" sous Windows, shell sous Linux), frapper :
octave --silent --no-window-system script.m { > fichier_resultat }
En outre, sous Linux ou macOS, vous pouvez aussi procder ainsi :

- faire dbuter le script par la ligne: #!/usr/bin/octave --silent --no-window-system
- puis mettre le script en mode execute avec la commande: chmod u+x script.m
- puis lancer le script avec: ./script.m { > fichier_resultat }
Notez que, dans ces commandes :
avec > fichier_resultat , les rsultats du script sont redirigs dans le fichier_resultat spcifi et non pas
affichs dans la fentre de commande
--silent (ou -q ) : n'affiche pas les messages de dmarrage de Octave
--no-window-system (ou -W ) : dsactive le systme de fentrage (i.e. X11 sous Linux) ; les graphiques
apparaissent alors dans la fentre de commande (simuls par des caractres), mais il reste possible d'utiliser la
commande saveas pour les sauvegarder sous forme de fichiers-image
en ajoutant encore l'option --norc (ou -f ) ou --no-init-file ), on dsactiverait l'excution des
prologues (utilisateurs .octaverc , et systme)
vous pourriez donc aussi faire dbuter votre script par la ligne #!/usr/bin/octave -qWf
Ex : le script ci-dessous produit un fichier de donnes "job_results.log" et un graphique "job_graph.png" :
% Exemple de script MATLAB/Octave produisant des donnes et un graphique

% que l'on peut lancer en batch avec :
% matlab -nosplash -nodisplay -nodesktop -r job_matlab > job_results.log
% octave --silent --no-window-system --norc job_matlab.m > job_results.log
data = randn(100,3)
fig = figure;
plotmatrix(data, 'g+');
saveas(fig, 'job_graph.png', 'png')
quit
A l'intrieur de votre script, vous pouvez rcuprer sur un vecteur cellulaire avec la fonction argv() les diffrents
20
arguments passs la commande octave
En outre avec Octave, si vous ne dsirez excuter en "batch" que quelques commandes sans faire de script, vous
pouvez procder ainsi :
Depuis une fentre de commande ou un shell, frapper: octave -qf --eval "commandes..." { >
fichier_resultat.txt }
Ex : la commande octave -qf --eval "disp('Hello !'), arguments=argv(), a=12;

douze_au_carre=12^2, disp('Bye...')" affiche :
Hello !
arguments =
{
[1,1] = -qf
[2,1] = --eval
[3,1] = disp('Hello'), arguments=argv(), a=12; douze_au_carre=12^2, disp('Bye...')
}
douze_au_carre = 144
Bye...
7.7.3 Tester si un script s'excute sous MATLAB ou sous Octave

tant donn les diffrences qui peuvent exister entre MATLAB et Octave (p.ex. fonctions implmentes diffremment ou
non disponibles...), si l'on souhaite raliser des scripts portables (i.e. qui tournent la fois sous MATLAB et Octave, ce
qui est conseill !) on peut implmenter du code conditionnel relatif chacun de ces environnements en ralisant, par
exemple, un test via une fonction built-in approprie.
Ex : on test ici l'existence de la fonction built-in OCTAVE_VERSION (n'existant que sous Octave) :
if ~ exist('OCTAVE_VERSION') % MATLAB
% ici instruction(s) pour MATLAB
else % Octave
% ici instruction(s) quivalente(s) pour Octave
end
21
7.8 Fonctions, P-Code
7.8.1 Principes de base relatifs aux fonctions

galement programmes sous forme de M-files, les "fonctions" MATLAB se distinguent des "scripts" par leur mode
d'invocation qui est fondamentalement diffrent :
variable(s)_de_sortie = nom_fonction(argument(s)_d_entree, ...)
On invoque donc une fonction en l'appelant par son nom et en lui passant, entre parenthses, des paramtres
d'entre (valeurs, noms de variables, expressions) ;
certaines fonctions peuvent ne pas avoir d'argument, par exemple : beep()
La fonction retourne en gnral une(des) valeur(s) de sortie que l'on rcupre alors sur la(les) variable(s) laquelle
(auxquelles) la fonction est affecte lors de l'appel
Le mcanisme de passage des paramtres la fonction se fait "par valeur" (c'est--dire copie) et non pas "par
rfrence". La fonction ne peut donc pas modifier les variables d'entre au niveau du script appelant ou du workspace
principal.
Les variables cres l'intrieur de la fonction sont dites "locales" car elles sont, par dfaut, inaccessibles en dehors
de la fonction (que ce soit dans le workspace principal ou dans d'autres fonctions ou scripts). Chaque fonction travaille donc
dans son propre workspace local.
Si l'on tient cependant ce que certaines variables de la fonction soient visibles et accessibles l'extrieur de celle-ci,
on peut les rendre "globales" en les dfinissant comme telles dans la fonction, avant qu'elles ne soient utilises, par
une dclaration global variable(s) (voir plus haut). Il faudra aussi faire une telle dclaration dans le
workspace principal (et avant d'utiliser la fonction !) si l'on veut pouvoir accder ces variables dans le workspace
principal ou ultrieurement dans d'autres scripts !
Une autre possibilit consiste dclarer certaines variables comme "statiques" avec la dclaration persistent
(voir aussi plus haut) au cas o l'on dsire, chaque appel la fonction, retrouver les variables internes dans l'tat
o elles ont t laisses lors de l'appel prcdent. Cela ne devrait pas tre utilis pour les fonctions qui seront utilises
de faon rcursive !
Contrairement aux scripts dans lesquels on n'a pas le droit de dfinir de fonctions internes, il est possible, dans un
M-file de fonction, de dfinir plusieurs fonctions la suite les unes des autres. Cependant seule la premire fonction du
M-file, appele fonction principale (main function), sera accessible de l'extrieur. Les autres, appeles fonctions locales
(ou subfunctions), ne pourront tre appeles que par la fonction principale ou les autres fonctions locales du M-file.
Il est finalement possible de dfinir des fonctions l'intrieur du corps d'une fonction. Ces fonctions imbriques (nested
function) ne pourront cependant tre invoques que depuis la fonction dans laquelle elles sont dfinies.
Toute fonction dbute par une ligne de dclaration de fonction qui dfinit son nom_fonction et ses arguments
args_entree et args_sortie (spars par des virgules), selon la syntaxe :
function [argument(s)_de_sortie, ...] = nom_fonction(argument(s)_d_entree, ...)

(les crochets ne sont pas obligatoires s'il n'y a qu'un arg_sortie)
Octave affiche un warning si le nom de la fonction principale (tel que dfini dans la 1re dclaration de fonction)
est diffrent du nom du M-file. Sous MATLAB, le fait que les 2 noms soient identiques n'est pas obligatoire mais fait partie
des rgles de bonne pratique.
Se succdent donc, dans le code d'une fonction (et dans cet ordre) :
a. dclaration de la fonction principale (ligne function... dcrite ci-dessus)

b. lignes de commentaires (commenant par le caractre % ) dcrivant la fonction pour le systme d'aide en-ligne,
savoir :
la "H1-line" prcisant le nom de la fonction et indiquant des mots-cl (ligne qui sera retourne par la commande
lookfor mot-cl )
les lignes du texte d'aide (qui seront affiches par la commande help nom_fonction )
c. dclarations d'ventuelles variables globale ou statique
d. code proprement dit de la fonction (qui va affecter les variables argument(s)_de_sortie)
e. ventuelle(s) instruction(s) return dfinissant de(s) point(s) de sortie de la fonction
f. instruction end signalant la fin de la fonction
L'instruction end peut tre omise, sauf lorsque l'on dfinit plusieurs fonctions dans un mme M-file. Les templates de
fonctions Octave se terminent par endfunction , mais nous vous suggrons d'liminer cette instruction afin que vos
fonctions soient compatibles la fois pour MATLAB et Octave.
22
Exemple de fonction: On prsente, ci-dessous, deux faons de raliser une petite fonction retournant le produit et la
somme de 2 nombres, vecteurs ou matrices. Dans les deux cas, le M-file doit tre nomm fsomprod.m (c'est--dire
identique au nom de la fonction). On peut accder l'aide de la fonction avec help fsomprod , et on affiche la premire
ligne d'aide en effectuant par exemple une recherche lookfor produit . Dans ces 2 exemples, mis part les arrts en
cas d'erreurs (instructions error ), la sortie s'effectue la fin du code mais aurait pu intervenir ailleurs (instructions
return ) !
Fonction Appel de la fonction

function [resultat]=fsomprod(a,b) Remarque : cette faon de retourner le
%FSOMPROD somme et produit de 2 nombres ou vecteurs-ligne rsultat (sur une seule variable) ne
% Usage: R=FSOMPROD(V1,V2) permet pas de passer cette fonction
% Retourne matrice R contenant: en 1re ligne la
des matrices.
% somme de V1 et V2, en seconde ligne le produit de
% V1 et V2 lment par lment r=fsomprod(4,5)
retourne la vecteur-colonne r=[9 ; 20]
if nargin~=2
error('cette fonction attend 2 arguments') r=fsomprod([2 3 1],[1 2 2])
end
retourne la matrice r=[3 5 3 ; 2 6 2]
sa=size(a); sb=size(b);
if ~ isequal(sa,sb)
error('les 2 arguments n'ont pas la mme dimension')
end
if sa(1)~=1 || sb(1)~=1
error('les arg. doivent tre scalaires ou vecteurs-ligne')
end
resultat(1,:)=a+b; % 1re ligne de la matrice-rsultat

resultat(2,:)=a.*b; % 2me ligne de la matrice-rsultat,
% produit lment par lment !
return % sortie de la fonction (instruction ici pas
% ncessaire vu qu'on a atteint fin fonction)
end % pas ncessaire si le fichier ne contient que cette fct
function [somme,produit]=fsomprod(a,b) Remarque : cette faon de retourner le

%FSOMPROD somme et produit de 2 nombres, vecteurs ou matrices rsultat (sur deux variable) rend possible
% Usage: [S,P]=FSOMPROD(V1,V2)
le passage de matrices cette fonction !
% Retourne matrice S contenant la somme de V1 et V2,
% et matrice P contenant le produit de V1 et V2 [s,p]=fsomprod(4,5)
% lment par lment
retourne les scalaires s=9 et p=20
if nargin~=2 [s,p]=fsomprod([2 3;1 2],[1
error('cette fonction attend 2 arguments') 2; 3 3])
end
retourne les matrices s=[3 5 ; 4 5] et
if ~ isequal(size(a),size(b))
p=[2 6 ; 3 6]
error('les 2 arg. n'ont pas la mme dimension')
end
somme=a+b;
produit=a.*b; % produit lment par lment !
return % sortie de la fonction (instruction ici pas
% ncessaire vu qu'on a atteint fin fonction)
end % pas ncessaire si le fichier ne contient que cette fct
7.8.2 P-Code
Lorsque du code MATLAB est excut, il est automatiquement interprt et traduit ("parsing") dans un langage de
plus bas niveau qui s'appelle le P-Code (pseudo-code). Sous MATLAB seulement, s'agissant d'une fonction souvent
utilise, on peut viter que cette "passe de traduction" soit effectue lors de chaque appel en sauvegardant le P-Code
sur un fichier avec la commande pcode nom_fonction . Un fichier de nom nom_fonction.p est alors dpos
dans le rpertoire courant (ou dans le dossier o se trouve le M-file si l'on ajoute la commande pcode le paramtre
-inplace ), et chaque appel la fonction pourra tre directement excute sur la base du P-Code de ce fichier sans
traduction pralable, ce qui peut apporter des gains de performance.
Le mcanisme de conversion d'une fonction ou d'un script en P-Code offre galement la possibilit de distribuer ceux-ci
d'autres personnes sous forme binaire en conservant la matrise du code source.
23
7.9 Entres-sorties formates, manipulation de fichiers

Lorsqu'il s'agit de charger, dans MATLAB/Octave, une matrice partir de donnes externes stockes dans un fichier-texte,
les commandes load -ascii et dlmread / dlmwrite , prsentes au chapitre "Workspace MATLAB/Octave",
sont suffisantes. Mais lorsque les donnes importer sont dans un format plus complexe ou qu'il s'agit d'importer du
texte ou d'exporter des donnes vers d'autres logiciels, les fonctions prsentes ci-dessous s'avrent ncessaires.
7.9.1 Vue d'ensemble des fonctions d'entre/sortie de base

Le tableau ci-dessous donne une vision synthtique des principales fonctions d'entre/sortie (prsentes en dtail dans
les chapitres qui suivent). Notez que :
le caractre s dbutant le nom de certaines fonctions signifie "string", c'est--dire que l'on manipule des chanes
le caractre f dbutant le nom de certaines fonctions signifie "file", c'est--dire que l'on manipule des fichiers
le caractre f terminant le nom de certaines fonctions signifie "format"
criture Lecture
Interactivement criture l'cran (sortie standard) Lecture au clavier (entre standard)

non format: disp(variable|chane) non format: var = input(prompt {,
(avec un seul paramtre !) 's'} )
format: fprintf(format,
variable(s)) format: var = scanf(format)
(ou printf ...)
Sur chane de string = sprintf(format, var|mat = sscanf(string, format

caractres variable(s)) {,size})
autres fonctions : mat2str ... autres fonctions : strread , textscan

...
Sur fichier texte fprintf(file_id, format, var = fscanf(file_id, format

variable(s)... ) {,size})
line = fgetl(file_id)
autres fonctions : save -ascii , string = fgets(file_id {,nb_car})
dlmwrite ...
autres fonctions : load(fichier) ,
textread , textscan , fileread ,
dlmread ...
Via internet string = urlread(url, method, string = urlread(url)

(protocoles HTTTP, param) urlwrite(url, fichier)
FTP ou FILE) urlwrite(url, fichier, method,
param)
(pour url de type HTTP, method :
'get' ou 'post' )
Sur fichier autres fonctions : fwrite , xlswrite ... autres fonctions : fread , xlsread ...
binaire
7.9.2 Formats de lecture/criture

Les diffrentes fonctions de lecture/criture sous forme texte prsentes ci-dessous font appel des "formats"
(parfois appels "templates" dans la documentation). Le but de ceux-ci est de :
dcrire la manire selon laquelle il faut interprter ce que l'on lit (s'agit-il d'un nombre, d'une chane de caractre...)
dlfinir sous quelle forme il faut crire les donnes (pour un nombre: combien de chiffres avant/aprs la virgule ; pour
une chane: type de justification...)
Les formats MATLAB/Octave utilisent un sous-ensemble des conventions et spcifications de formats du langage C.
Les formats sont des chanes de caractres se composant de "spcifications de conversion" dont la syntaxe est
dcrite dans le tableau ci-dessous.
24
ATTENTION : dans un format de lecture, on ne prfixera en principe pas les "spcifications de conversion" de
nombres ( u d i o x X f e E g G ) par des valeurs n (taille du champ) et m (nombre de dcimales),
car le comportement de MATLAB et de Octave peut alors conduire des rsultats diffrents (dcoupage avec MATLAB, et
aucun effet sous Octave).
Ex : sscanf('560001','%4f') retourne : sous MATLAB le vecteur [5600 ; 1] , et sous Octave la valeur 560001
Spcifications Description
espace En lecture: les caractres espace dans un format n'ont aucune signification (i.e. sont ignors)
En criture: les caractres espace sont crits dans la chane rsultante
%u Correspond un nombre entier positif (non sign)
%nu En lecture:
Ex : sscanf('100 -5','%u') => 100 et 4.295e+09 (!)
En criture: si n est spcifi, le nombre sera justifi droite dans un champ de n car. au
min.
Ex : sprintf('%5u ', 100, -5) => ' 100 -5.000000e+000' et ' 100 -5'
%d %i Correspond un nombre entier positif ou ngatif
%nd En lecture:
%ni Ex : sscanf('100 -5','%d') => 100 et -5
min.
Ex : sprintf('%d %03d ', 100, -5) => '100 -05'
%o Correspond un nombre entier positif en base octale
%no En lecture:
Ex : sscanf('100 -5','%o') => 64 et 4.295e+09 (!)
min.
Ex : sprintf('%04o ', 64, -5) => '0100 -5.000000e+000' et '0100 -005'
%x %X Correspond un nombre entier positif en base hexadcimale
%nx %nX En lecture:

Ex : sscanf('100 -5','%x') => 256 et 4.295e+09 (!)
min.
Ex : sprintf('%x %04X ', 255, 255, -5) => 'ff 00FF -5.000000e+000' et
'ff 00FF -5'
%f Correspond un nombre rel sans exposant (de la forme {-}mmm.nnn )
%nf En lecture:
% n.m f Ex : sscanf('5.6e3 xy -5','%f xy %f') => [5600 ; -5]
min., et affich avec m chiffres aprs la virgule.
Ex : sprintf('%f %0.2f ', 56e002, -78e-13, -5) => '5600.000000 -0.00
-5.000000'
%e %E Correspond un nombre rel en notation scientifique (de la forme

{-}m.nnnnnE{+|-}xxx )
%ne
%nE En lecture:
Ex : sscanf('5.6e3 xy -5','%e %*s %e') => [5600 ; -5]
% n.m e En criture: si n est spcifi, le nombre sera justifi droite dans un champ de n car. au
% n.m E min., et affich avec m chiffres aprs la virgule. Avec e , le caractre 'e' de l'exposant sera en
minuscule ; avec E il sera en majuscule.
Ex : sprintf('%e %0.2E ', 56e002, -78e-13, -5) => '5.600000e+003
-7.80E-12 -5.000000e+00'
%g %G Correspond un nombre rel en notation scientifique compacte (de la forme

{-}m.nnnnnE{+|-}x )
%ng %nG
En lecture:
25
Ex : sscanf('5.6e3 xy -5','%g %*2c %g') => [5600 ; -5]

En criture: donne lieu une forme plus compacte que %f et %e . Si n est spcifi, le
nombre sera justifi droite dans un champ de n car. au min. Avec g , le caractre 'e' de
l'exposant sera en minuscule ; avec G il sera en majuscule.
Ex : sprintf('%g %G ', 56e002, -78e-13, -5) => '5600 -7.8E-12 -5'
%c Correspond 1 ou n caractre(s), y compris d'ventuels caractres espace
%nc En lecture:
Ex : sscanf('ab1 2cd3 4ef', '%2c %*3c') => 'abcdef'
En criture:
Ex : sprintf(' %c: (ASCII: %3d)\n', 'aabbcc') => cela affiche :
a: (ASCII: 97)
b: (ASCII: 98)
c: (ASCII: 99)
%s Correspond une chane de caractres
%ns En lecture: les chanes sont dlimites par un ou plusieurs caractres espace
Ex : sscanf('123 abcd', '%2s %3s') => '123abcd'
En criture: si n est spcifi, la chane sera justifie droite dans un champ de n car. au
min.
Ex : sprintf('%s|%5s|%-5s|', 'blahblah...', 'abc', 'XYZ')
=> 'blahblah...| abc|XYZ |'
Caractres Pour faire usage de certains caractres spciaux, il est ncessaire de les encoder de la faon
spciaux suivante :
\n pour un saut la ligne suivante ( new line )
\t pour un tab horizontal
%% pour le caractre "%"
\\ pour le caractre "\"
Tout autre caractre (ne faisant pas partie d'une spcification %... ) sera utilis de la faon
Tout autre suivante :
caractre
En lecture: le caractre "match" sera saut. Exception: les caractres espace d'un format de
lecture sont ignors
Ex : sscanf('12 xy 34.5 ab 67', '%f xy %f ab %f') => [12.0 ; 34.5 ; 67.0]
En criture: le caractre sera crit tel quel dans la chane de sortie
Ex : article='stylos' ; fprintf('Total: %d %s \n', 4, article) =>
'Total: 4 stylos'
De plus, les "spcifications de conversion" peuvent tre modifies (prfixes) de la faon suivante :
Spcifications Description
%- n ... En criture: l'lment sera justifi gauche (et non droite) dans un champ de n car. au
min.
Ex : sprintf('|%-5s|%-5.1f|', 'abc', 12) => '|abc |12.0 |'
%0 n ... En criture: l'lment sera complt gauche par des '0' (chiffres zros, et non caractres
espace ) dans un champ de n car. au min.
Ex : sprintf('|%05s|%05.1f|', 'abc', 12) => '|00abc|012.0|'
%* ... En lecture: saute l'lment qui correspond la spcification qui suit
Ex : sscanf('12 blabla 34.5 67.8', '%d %*s %*f %f') => [12 ; 67.8]
7.9.3 Lecture/criture formate de chanes
Lecture/dcodage de chane
La fonction sscanf ("string scan formated") permet, l'aide d'un format de lecture, de dcoder le contenu d'une
chane de caractre et d'en rcuprer les donnes sur un vecteur ou une matrice. La lecture s'effectue en "format
libre" en ce sens que sont considrs, comme sparateurs d'lments dans la chane, un ou plusieurs espace ou tab .
26
Si la chane renferme davantage d'lments qu'il n'y a de "spcifications de conversion" dans le format, le format sera
"rutilis" autant de fois que ncessaire pour lire toute la chane. Si, dans le format, on mlange des spcifications de
conversion numriques et de caractres, il en rsulte une variable de sortie (vecteur ou matrice) entirement
numrique dans laquelle les caractres des chanes d'entre sont stocks, raison d'un caractre par lment de
vecteur/matrice, sous forme de leur code ASCII.
vec = sscanf(string, format)

[vec, count] = sscanf(string, format)
Dcode la chane string l'aide du format spcifi, et retourne le vecteur-colonne vec dont tous les
lments seront de mme type. La seconde forme retourne en outre, sur count , le nombre d'lments gnrs.
Ex :
vec=sscanf('abc 1 2 3 4 5 6', '%*s %f %f') => vec=[1;2;4;5]
Notez que, en raison de la "rutilisation" du format, les nombres 3 et 6 sont ici sauts par le %*s !
vec=sscanf('1001 1002 abc', '%f %f %s') => vec=[1001;1002;87;98;99]
Mlange de spcifications de conversion numriques et de caractres => la variable 'vec' est de type nombre, et
la chane 'abc' y est stocke par le code ASCII de chacun de ses caractres
mat = sscanf(string, format, size)

[mat, count] = sscanf(string, format, size)
Permet de remplir une matrice mat, colonne aprs colonne. La syntaxe du paramtre size est :
nb => provoque la lecture des nb premiers lments, et retourne un vecteur colonne
[nb_row, nb_col] => lecture de nb_row x nb_col lments, et retourne une matrice de dimension nb_row x
nb_col
Ex :
vec=sscanf('1 2 3 4 5 6', '%f', 4) => vec=[1;2;3;4]
[mat,ct]=sscanf('1 2 3 4 5 6', '%f', [3,2]) => mat=[1 4 ; 2 5 ; 3 6], ct=6
[mat,ct]=sscanf('1 2 3 4 5 6', '%f', [2,3]) => mat=[1 3 5 ; 2 4 6], ct=6
[var1, var2, var3 ...] = sscanf(string, format, 'C')

(Proche du langage C, cette forme trs flexible n'est disponible que sous Octave)
chaque "spcification de conversion" du format utilis est associe une variable de sortie var-i. Le type de
chacune de ces variables peut tre diffrent !
Ex : [str,nb1,nb2]=sscanf('abcde 12.34 45.3e14 fgh', '%3c %*s %f %f', 'C') =>

str='abc', nb1=12.34, nb2=4.53e+15
Si une chane ne contient que des nombres, on peut aussi aisment rcuprer ceux-ci l'aide de la fonction str2num
prsente au chapitre sur les "Chanes de caractres".
Il existe encore la fonction de dcodage de chane strread qui est extrmement puissante ! Nous vous laissons la
dcouvrir via l'aide ou la documentation.
Voyez aussi textscan qui est capable de lire des chanes mais aussi des fichiers !
criture formate de variables sur une chane

La fonction sprintf ("string print formated") lit les variables qu'on lui passe et les retourne, de faon formate,
sur une chane de caractre. S'il y a davantage d'lments parmi les variables que de "spcifications de conversion"
dans le format, le format sera "rutilis" autant de fois que ncessaire.
string = sprintf(format, variable(s)... )

La variable string (de type chane) reoit donc la(les) variable(s) formate(s) l'aide du format spcifi.
Si, parmi les variables, il y a une ou plusieurs matrice(s), les lments sont envoys colonne aprs colonne.
Ex :
nb=4 ; prix=10 ; disp(sprintf('Nombre d''articles: %04u Montant: %0.2f Frs', nb,
nb*prix))
ou, plus simplement: fprintf('Nombre d''articles: %04u Montant: %0.2f Frs \n', nb,
nb*prix)
=> affiche: Nombre d'articles: 0004 Montant: 40.00 Frs
La fonction mat2str ("matrix to string") dcrite ci-dessous (et voir chapitre "chanes de caractres") est intressante
27
pour sauvegarder de faon compacte sur fichier des matrices sous forme texte (en combinaison avec fprintf ) que l'on
pourra relire sous MATLAB/Octave (lecture-fichier avec fscanf , puis affectation a une variable avec eval ).
string = mat2str(mat {,n})

Convertit la matrice mat en une chane de caractre string incluant les crochets [ ] et qui serait dont "valuable"
avec la fonction eval . L'argument n permet de dfinir la prcision (nombre de chiffres).
Ex :
str_mat = mat2str(eye(3,3)) produit la chane "[1 0 0;0 1 0;0 0 1]"
et pour affecter ensuite les valeurs d'une telle chane une matrice x, on ferait eval(['x=' str_mat])
Voir aussi les fonctions plus primitives int2str (conversion nombre entier->chane) et num2str (conversion nombre
rel->chane).
7.9.4 Lecture/criture formate de fichiers
Lecture de donnes numriques structures

S'il s'agit de lire/crire des fichiers au format texte contenant des donnes purement numriques et avec le mme
nombre de donnes dans chaque ligne du fichier (i.e. des tableaux de nombres), la technique la plus efficace consiste
utiliser les fonctions suivantes dcrites plus en dtail au chapitre "Sauvegarde et chargement de donnes numriques
via des fichiers-texte" :
donnes dlimites par un ou plusieurs espace et/ou tab :

lecture avec : var= load('file_name') ; criture avec : save -ascii {-double} file_name var
donnes spares par un dlimiteur spcifi :

lecture avec : var= dlmread('file_name', dlimiteur) ; criture avec : dlmwrite('file_name',
var, dlimiteur)
voir aussi les fonctions csvread et csvwrite
Lecture intgrale d'un fichier sur une chane

string = fileread('file_name')
Cette fonction lit d'une traite l'intgralit du fichier-texte nomm file_name et retourne son contenu sur un vecteur
colonne string de type chane
Ex : Dans l'exemple ci-dessous, la premire instruction "avale" le fichier essai.txt sur le vecteur ligne de type
chane fichier_entier (vecteur ligne, car on transpose le rsultat de fileread ). La seconde dcoupe
ensuite cette chane selon les sauts de ligne ( \n ) de faon charger le tableau cellulaire tabcel_lignes
raison d'une ligne du fichier par cellule.
fichier_entier = fileread ('essai.txt')' ;

tabcel_lignes = strread (fichier_entier, '%s', 'delimiter', '\n') ;
[status, string] = dos('type file_name')

[status, string] = unix('cat file_name')
Ces instructions lisent galement l'intgralit du fichier-texte nomm file_name, mais le retournent sur un vecteur
ligne string de type chane. On utilisera la premire forme sous Windows, et la seconde sous Linux ou macOS.
Fonction textread
[vec1, vec2, vec3 ...] = textread(file_name, format {,n})
Fonction simple et efficace de lecture d'un fichier-texte nomm file_name dont l'ensemble des donnes
rpond un format homogne. Les donnes peuvent tre dlimites par un ou plusieurs espace , tab , voire
mme saut(s) de ligne newline . La lecture s'effectue ainsi en "format libre" (comme avec sscanf et
fscanf ).
Le vecteur-colonne vec1 recevra la 1re "colonne" du fichier, le vecteur vec2 recevra la 2e colonne, vec3 la 3e, et
ainsi de suite... La lecture s'effectue jusqu' la fin du fichier, moins que l'on spcifie le nombre n de fois que le
format doit tre rutilis.
28
Le nombre de variables vec1 vec2 vec3... et leurs types respectifs dcoulent directement du format
Si vec-i rceptionne des chanes de caractres, il sera de type "tableau cellulaire", en fait vecteur-colonne
cellulaire (sous Octave jusqu' la version 2.1.x c'tait un objet de type "liste")
Les "spcifications de conversion" de format %u , %d , %f et %s peuvent tre utilises avec textread sous
MATLAB et Octave.
Sous Octave seulement on peut en outre utiliser les spcifications %o et %x .
Sous MATLAB seulement on peut encore utiliser :
%[...] : lit la plus longue chane contenant les caractrens numrs entre [ ]
%[^...] : lit la plus longue chane non vide contenant les caractrens non numrs entre [ ]
Ex :
Soit le fichier-texte de donnes ventes.txt suivant :
10001 Dupond Livres 12 23.50

10002 Durand Classeurs 15 3.95
10003 Muller DVDs 5 32.00
10004 Smith Stylos 65 2.55
10005 Rochat CDs 25 15.50
10006 Leblanc Crayons 100 0.60
10007 Lenoir Gommes 70 2.00
et le script MATLAB/Octave suivant :
[No_client, Nom, Article, Nb_articles, Prix_unit] = ...

textread('ventes.txt', '%u %s %s %u %f') ;
Montant = Nb_articles .* Prix_unit ;
disp(' Client [No ] Nb Articles Prix unit. Montant ')

disp(' --------- ------- ----- --------- ----------- ------------')
format = ' %10s [%d] %5d %-10s %8.2f Frs %8.2f Frs\n' ;
for no=1:1:length(No_client)
fprintf(format, Nom{no}, No_client(no), Nb_articles(no), ...
Article{no}, Prix_unit(no), Montant(no) ) ;
end
disp(' ')
fprintf(' TOTAL %8.2f Frs \n', ...
sum(Montant) )
Attention : bien noter, ci-dessus, les accolades pour dsigner lments de Nom{} et de Article{} . Ce sont
des "tableaux cellulaires" dont on pourrait aussi rcuprer les lments, sous forme de chane, avec :
char(Nom(no)) , char(Article(no)) .
L'excution de ce script: lit le fichier, calcule les montants, et affiche ce qui suit :
Client [No ] Nb Articles Prix unit. Montant

--------- ------- ----- --------- ----------- ------------
Dupond [10001] 12 Livres 23.50 Frs 282.00 Frs
Durand [10002] 15 Classeurs 3.95 Frs 59.25 Frs
Muller [10003] 5 DVDs 32.00 Frs 160.00 Frs
Smith [10004] 65 Stylos 2.55 Frs 165.75 Frs
Rochat [10005] 25 CDs 15.50 Frs 387.50 Frs
Leblanc [10006] 100 Crayons 0.60 Frs 60.00 Frs
Lenoir [10007] 70 Gommes 2.00 Frs 140.00 Frs
TOTAL 1254.50 Frs
Fonctions classiques de manipulation de fichiers (de type ANSI C)

file_id = fopen(file_name, mode)
[file_id, message_err ] = fopen(file_name, mode)
Ouvre le fichier de nom dfini par la variable/chane file_name , et retourne l'identifiant file_id qui permettra de
le manipuler par les fonctions dcrites plus bas.
Si file_name ne dfinit qu'un nom de fichier, celui-ci est recherch dans le rpertoire courant. Si l'on veut ouvrir
un fichier se trouvant dans un autre rpertoire, il faut bien entendu faire prcder le nom du fichier de son chemin
d'accs (path) relatif ou absolu. S'agissant du sparateur de rpertoire, bien que celui-ci soit communment \
sous Windows, nous vous conseillons de toujours utiliser / (accept par MATBAL/Octave sous Windows) pour que
29
vos scripts/fonctions soient portables, c'est--dire utilisables dans les 3 mondes Windows, macOS et GNU/Linux.
Le mode d'accs au fichier sera dfini par l'une des chanes suivantes :
'rt' ou 'rb' ou 'r' : lecture seule (read)
'wt' ou 'wb' ou 'w' : criture (write), avec cration du fichier si ncessaire, ou crasement s'il existe
'at' ou 'ab' ou 'a' : ajout la fin du fichier (append), avec cration du fichier si ncessaire
'rt+' ou 'rb+' ou 'r+' : lecture et criture, sans cration
'wt+' ou 'wb+' ou 'w+' : lecture et criture avec crasement du contenu
'at+' ou 'ab+' ou 'a+' : lecture et ajout la fin du fichier, avec cration du fichier si ncessaire
Le fait de spcifier t ou b ou aucun de ces deux caractres dans le mode a la signification suivante :
t : ouverture en mode "texte"
b ou rien : ouverture en mode "binaire" (mode par dfaut)
Sous Windows ou macOS, il est important d'utiliser le mode d'ouverture "texte" si l'on veut que les fins de
ligne soient correctement interprtes !
En cas d'chec (fichier inexistant en lecture, protg en criture, etc...), file_id reoit la valeur "-1". On peut aussi
rcuprer un message d'erreur sous forme de texte explicite sur message_err
Identifiants prdfinis (toujours disponibles, correspondant des canaux n'ayant pas besoin d'tre "ouverts") :
1 ou stdout : correspond la sortie standard (standard output, c'est--dire fentre console
MATLAB/Octave), pouvant donc tre utilis pour l'affichage l'cran
2 ou stderr : correspond au canal erreur standard (standard error, par dfaut aussi la fentre console),
pouvant aussi tre utilis par le programmeur pour l'affichage d'erreurs
0 ou stdin : correspond l'entre standard (standard input, c'est--dire saisie au clavier depuis console
MATLAB/Octave).
Pour offrir l'utilisateur la possibilit de dsigner le nom et emplacement du fichier ouvrir/crer l'aide d'une
fentre de dialogue classique (interface utilisateur graphique), on se rfrera aux fonctions uigetfile (lecture
de fichier), uiputfile (criture de fichier) et zenity_file_selection prsentes au chapitre
"Interfaces-utilisateur graphiques". Pour slectionner un rpertoire, on utilisera la fonction uigetdir .
[file_name, mode] = fopen(file_id)

Pour un fichier dj ouvert avec l'identifiant file_id spcifi, retourne son nom file_name et le mode d'accs.
freport()
Affiche la liste de tous les fichiers ouverts, avec file_id, mode et file_name.
On voit que les canaux stdin , stdout et stderr sont toujours pr-ouverts
{status=} fclose(file_id)
fclose('all')
Referme le fichier ayant l'identifiant file_id (respectivement tous les fichiers ouverts). Le status retourn est
"0" en cas de succs, et "-1" en cas d'chec.
A la fin de l'excution d'un script ayant ouvert des fichiers, tous ceux-ci sont automatiquement referms, mme en
l'absence de fclose .
variable = fscanf(file_id, format {,size})

[variable, count] = fscanf(file_id, format {,size})
Fonction de lecture formate ("file scan formated") du fichier-texte spcifi par son identifiant file_id .
Fonctionne de faon analogue la fonction sscanf vue plus haut ( laquelle on renvoie le lecteur pour davantage
de prcision), sauf qu'on lit ici sur un fichier et non pas sur une chane de caractres.
Remarque importante : en l'absence du paramtre size (dcrit plus haut sous sscanf ), fscanf tente de
lire (avaler, "slurp") l'intgralit du fichier (et non pas seulement de la ligne courante comme fgetl ou fgets ).
Ex :
Soit le fichier-texte suivant :
10001 Dupond
Livres 12 23.50
10002 Durand
Classeurs 15 3.95
La lecture des donnes de ce fichier avec fscanf s'effectuerait de la faon suivante :
file_id = fopen('fichier.txt', 'rt') ;

no = 1 ;
while ~ feof(file_id)
No_client(no) = fscanf(file_id,'%u',1) ;
30
Nom{no,1} = fscanf(file_id,'%s',1) ;
Article{no,1} = fscanf(file_id,'%s',1) ;
Nb_articles(no) = fscanf(file_id,'%u',1) ;
Prix_unit(no) = fscanf(file_id,'%f',1) ;
no = no + 1 ;
end
status = fclose(file_id) ;
[variable, count] = scanf(format {,size})

Fonction spcifiquement Octave de lecture formate sur l'entre standard (donc au clavier, identifiant 0 ). Pour le
reste, cette fonction est identique fscanf .
line = fgetl(file_id)
Lecture, ligne par ligne ("file get line"), du fichier-texte spcifi par l'identifiant file_id . A chaque appel de
cette fonction on rcupre, sur la variable line de type chane, la ligne suivante du fichier (sans le caractre de fin
de ligne).
string = fgets(file_id {,nb_car})

Lecture, par groupe de nb_car ("file get string"), du fichier-texte spcifi par l'identifiant file_id . En
l'absence du paramtre nb_car , on rcupre, sur la variable string, la ligne courante inclu le(s) caractre(s) de
fin de ligne (<cr> <lf> dans le cas de Windows).
{count=} fskipl(file_id ,nb_lignes)

Avance dans le fichier file_id en sautant nb_lignes ("file skip lines"). Retourne le nombre count de lignes
sautes (qui peut tre diffrent de nb_lignes si l'on tait prs de la fin du fichier).
{status=} feof(file_id)
Test si l'on a atteint la fin du fichier spcifi par l'identifiant file_id : retourne "1" si c'est le cas, "0" si non.
Utile pour implmenter une boucle de lecture d'un fichier.
Ex : voir l'usage de cette fonction dans l'exemple fscanf ci-dessus
frewind(file_id)
Se (re)positionne au dbut du fichier spcifi par l'identifiant file_id .
Pour un positionnement prcis l'intrieur d'un fichier, voyez les fonctions :
fseek(file_id, offset, origin) : positionnement offset octets aprs origin
position = ftell(file_id) : retourne la position courante dans le fichier
{count=} fprintf(file_id, format, variable(s)... )

Fonction d'criture formate ("file print formated") sur un fichier-texte spcifi par l'identifiant file_id , et
retourne le nombre count de caractres crits. Fonctionne de faon analogue la fonction sprintf vue plus haut
( laquelle on renvoie le lecteur pour davantage de prcision), sauf qu'on crit ici sur un fichier et non pas sur une
chane de caractres.
{count=} fprintf(format, variable(s)... )

{count=} printf(format, variable(s)... )
Utiliser fprintf en omettant le file_id (qui est est identique utiliser le file_id " 1 " reprsentant la
sortie standard) ou printf (spcifique Octave), provoque une criture/affichage l'cran (i.e. dans la
fentre de commande MATLAB/Octave).
Ex : affichage de la fonction y=exp(x) sous forme de tableau avec :

x=0:0.05:1 ; exponentiel=[x;exp(x)] ; fprintf(' %4.2f %12.8f \n',exponentiel)
{status=} fflush(file_id)
Pour garantir de bonnes performances, Octave utilise un mcanisme de mmoire tampon (buffer) pour les
oprations d'criture. Les critures ainsi en attente sont priodiquement dverses sur le canal de sortie, au plus
tard lorsque l'on fait un fclose . Avec la fonction fflush , on force le vidage (flush) du buffer sur le canal de
sortie.
Dans des scripts interactifs ou affichant des rsultats en temps rel dans la fentre console, il peut tre utile dans
certaines situations de flusher la sortie standard avec fflush(stdout) . Voyez aussi la fonction
page_output_immediately pour carrment dsactiver le buffering.
Fonction textscan
Cette fonction est capable la fois de lire un fichier ou de dcoder une chane.
31
vec_cel = textscan(file_id, format {,n})

Lecture formate d'un fichier-texte spcifi par l'identifiant file_id (voir ci-dessus) et dont l'ensemble des
donnes rpond un format homogne.
La lecture s'effectue jusqu' la fin du fichier, moins que l'on spcifie le nombre n de fois que le format doit
tre rutilis.
Dans le format, on peut notamment utiliser \r , \n ou \r\n pour matcher respectivement les caractres de fin
de lignes "carriage-return" (macOS), "line-feed" (Unix/Linux) ou "carriage-return + line-feed (Windows)
La fonction retourne un vecteur-ligne cellulaire vec_cel dont la longueur correspond au nombre de spcifications du
format. Chaque cellule contient un vecteur-colonne de type correspondant la spcification de format
correspondante.
Ex : on peut lire le fichier ventes.txt ci-dessus avec :
file_id = fopen('ventes.txt', 'rt');

vec_cel = textscan(file_id, '%u %s %s %u %f');
fclose(file_id);
et l'on rcupre alors dans vec_cel{1} le vecteur de nombre des No, dans vec_cel{2} le vecteur cellulaire
des Clients, dans vec_cel{3} le vecteur cellulaire des Articles, etc...
vec_cel = textscan(string, format {,n})

Opre ici sur la chane string
7.9.5 Fonctions de lecture/criture de fichiers spcifiques/binaires

fread(...) et fwrite(...)
Fonctions de lecture/criture binaire (non formate) de fichiers, pour un stockage plus compact qu'avec des
fichiers en format texte. Voyez l'aide pour davantage d'information.
xlsread(...) et xlswrite(...)
Fonctions de lecture/criture de classeurs Excel (binaire). Voyez l'aide pour davantage d'information.
odsread(...) et odswrite(...)
Fonctions de lecture/criture de classeurs OpenOffice/LibreOffice (binaire). Voyez l'aide pour davantage
d'information.
32
7.10 Ralisation d'interfaces-utilisateur graphiques (GUI)
7.10.1 Fonctions GUI communes MATLAB et GNU Octave
Dsignation de fichiers et de rpertoires
[file_name, path] = uigetfile('filtre' {,'titre_dialogue'} {,x,y} )

Fait apparatre l'cran une fentre graphique de dialogue standard de dsignation de fichier (selon figures
ci-dessous). Fonction utilise pour dsigner un fichier ouvrir en lecture, en suite de laquelle on utilise en principe
la fonction fopen ... Une fois le fichier dsign par l'utilisateur (valid par bouton Ouvrir ou OK ), le nom
du fichier est retourn sur la variable file_name , et le chemin d'accs complet de son dossier sur la variable
path . Si l'utilisateur referme cette fentre avec le bouton Annuler ou Cancel , cette fonction retourne
file_name = path = 0
La chane titre_dialogue s'inscrit dans la barre de titre de cette fentre
Le filtre permet de spcifier le type des fichiers apparaissant dans cette fentre. Par exemple *.dat ne
prsentera que les fichiers ayant l'extension .dat ( moins que l'utilisateur ne choisisse All files (*.*) dans le
menu droulant Fichiers de type: )
La fentre sera positionne l'cran de faon que son angle suprieur gauche soit aux coordonnes x,y par
rapport l'angle suprieur gauche de l'cran
Ex : le code ci-dessous fait dsigner par l'utilisateur un fichier, puis affiche son contenu
(pour les fonctions fopen , feof , fgetl , fprintf et fclose , voir le chapitre Entres-sorties...)
[fichier, chemin] = uigetfile('*.dat','Choisir le fichier ouvrir :');

if fichier == 0
disp('Aucun fichier n''a t dsign !')
else
fid = fopen([chemin fichier], 'rt'); % entre crochets, concatnation
% du chemin et du nom de fichier
while ~ feof(fid)
ligne = fgetl(fid);
fprintf('%s\n', ligne)
end
status=fclose(fid);
end
Fentre uigetfile sous Windows 7 Fentre uigetfile sous Linux/Ubuntu

(remarquez l'option et la zone "preview")
[file_name, path] = uiputfile('fname' {,'titre_dialogue'} {,x,y} )

Fait apparatre une fentre de dialogue standard de sauvegade de fichier (en suite de laquelle on fait en principe
un fopen ...). Le nom de fichier fname sera pr-inscrit dans la zone "Nom de fichier" de cette fentre. De faon
analogue la fonction uigetfile , le nom de fichier dfini par l'utilisateur sera retourn sur la variable
file_name , et le chemin complet d'accs au dossier slectionn sur la variable path . Si un fichier de mme
nom existe dj, MATLAB/Octave demandera une confirmation d'crasement.
Ex : [fichier, chemin] = uiputfile('resultats.dat','Sauver sous :');
path = uigetdir( {'path_initial' {,'titre_dialogue' } } )

Fait apparatre l'cran une fentre graphique de dialogue standard de slectionnement de rpertoire, et
retourne le chemin de celui-ci sur path
Le path_initial permet de positionner la recherche partir du path ainsi spcifi. Si ce paramtre est omis,
le positionnement initial s'effectue sur le rpertoire courant
La chane titre_dialogue s'inscrit dans la barre de titre de cette fentre
33
Fentres de dialogue standards

Les fonctions prsentes ici permettent d'afficher des fentres de dialogues standards. Elles sont toutes "modale",
c'est--dire que le programme est suspendu tant que l'utilisateur n'a pas rpondu la sollicitation de la fentre.
Nous les prsentons sous forme d'exemples, et les illustrations proviennent de Octave sous Windows 7.
S'agissant de Octave, ces fonctions apparaissent avec la version 3.8 et s'appuient sur le package Java qui est dsormais
intgr Octave Core.
Fentre d'information :
msg={'Message d''information', 'sur plusieurs lignes'};
msgbox(msg, 'Titre fenetre', 'none');
Le premier paramtre msg peut tre une chane simple (qui sous
Octave peut contenir \n pour gnrer un saut la ligne) ou un
vecteur cellulaire de chanes (chaque lment tant alors affich dans la
fentre sur une nouvelle ligne).
Le 3e paramtre peut tre 'warn' , 'help' ou 'error' (=>
affichage d'une icne dans la fentre), ou tre ignor ou valoir
'none' (=> pas d'icne).
Remarque : notez la diffrence de comportement entre MATLAB et

Octave :
Sous Octave, l'affichage de cette fentre suspend le programme qui
redmarre une fois qu'on a cliqu OK
Cette fentre ne suspend pas l'excution du programme (pour cela il
faudrait faire uiwait(msgbox(...)) )
Fentre d'avertissement :
msg={'Message d''avertissement', 'sur plusieurs lignes'};
warndlg(msg, 'Titre fenetre');
Cette fonction fournit le mme rsultat que msgbox(msg, titre,

'warn')
Remarque : cette fonction suspend l'excution du programme sous

Octave 3.8, mais pas sous MATLAB (idem que pour msgbox )
Fentre d'aide :
msg={'Message d''aide', 'sur plusieurs lignes'};
helpdlg(msg, 'Titre fenetre');

'help')

Fentre d'erreur :
msg={'Message d''erreur', 'sur plusieurs lignes'};
errordlg(msg, 'Titre fenetre');

'error')

34
Fentre de question :
Cette fonction suspend l'excution du programme et affiche une fentre

de question. L'excution se poursuit lorsque l'on a cliqu sur l'un des 3
boutons.
msg={'Question sur', 'plusieurs lignes'};
bouton = questdlg(msg, 'Titre fenetre','Yes')
Avec la premire forme ci-dessus, affiche en-dessous du message msg

les 3 boutons Cancel , No et Yes . Le 3e paramtres (facultatif,
'Yes' dans l'exemple ci-dessus) indique quel bouton est
pr-slectionn et sera activ si l'on presse enter . Retourne sur bouton
la chane de caractre correspondant au nom du bouton press.
Diffrence de comportement entre MATLAB et Octave 3.8 si on utilise
la case de fermeture : MATLAB retourne une chane vide, Octave
retourne 'Cancel'
bouton = questdlg(msg, 'Titre fenetre', ...

'Annuler', 'Non', 'Oui', 'Annuler')
Avec la seconde forme ci-dessus, on spcifie le nom des boutons. Il

peut y en avoir 2 ou 3 (ici 3), et on doit obligatoirement indiquer une
chane supplmentaire spcifiant le nom du bouton activ par dfaut si
l'on presse enter .
Fentre de saisie de champs de texte :

de saisie multi-champs. L'excution se poursuit lorsque l'on a cliqu sur
l'un des 2 boutons.
labels = {'Prenom', 'Nom', 'Pays', 'Commentaire'};

li_cols = [1, 15; 1, 15; 1, 12; 2, 20];
val_def = {'', '', 'Suisse', ''};
vec_cel = inputdlg(labels, 'Titre fenetre', li_cols, val_def)
Affiche les champs de saisie tiquets par les chanes du vecteur

cellulaire labels .
Le paramtre li_cols (facultatif, mais ncessaire si on veut passer

le paramtre val_def) permet de dfinir la taille des champs :
scalaire : nombre de lignes de tous les champs
vecteur 2 lments [lignes, colonnes] : nombre de lignes et de
colonnes de tous les champs
vecteur (avec autant d'lments que labels) : nombre de lignes de
chaque champ
matrice (de 2 colonnes et autant de lignes que d'lments dans
labels) : nombre de lignes et de colonnes de chaque champ
Notez que sous MATLAB le paramtre colonnes affecte non
seulement la largeur du champ mais aussi la largeur d'affichage des
tiquettes labels !
Le vecteur cellulaire de chanes val_def (paramtre facultatif)

permet de pr-remplir les champs par des valeurs par dfaut (ici le Pays
Suisse).
Lorsque l'on clique Ok , la fonction retourne les donnes saisies dans

les diffrents champs sur un vecteur cellulaire de chanes vec_cel .
Fentre de slection dans une liste :

de slection. L'excution se poursuit lorsque l'on a cliqu sur l'un des 2
boutons infrieurs.
valeurs={'pommes','poires','cerises','kiwis','oranges'};
[sel_ind, ok] = listdlg('ListString', valeurs, ...

'Name', 'Vos fruits', ...
35
'PromptString', 'Fruits preferes :', ...

'SelectionMode', 'Multiple', ...
'ListSize', [100 140], ...
'InitialValue', [1, 3], ...
'OKString', 'J''ai choisi', ...
'CancelString', 'Annuler');
if ok
fprintf('Fruits choisis: ')
for ind = 1:numel(sel_ind)
fprintf([valeurs{sel_ind(ind)} ' '])
end
fprintf('\n')
end
Les paramtres d'entre de listdlg sont dfinis par paire : 'mot-cl',

valeur
Paramtre d'entre obligatoire :

'ListString' rfre le vecteur cellulaire valeurs des lments
afficher dans la liste
Paramtres d'entre facultatifs :

'Name' dfinit le titre de la fentre
'PromptString' dfinit l'invite affichs au haut de la liste
'SelectionMode' peut tre 'Multiple' (slection possible de
plusieurs valeurs avec ctrl-clic , mode par dfaut) ou 'Single'
'ListSize' dfinit en pixels la taille [largeur, hauteur] de la zone
d'affichage des valeurs
'InitialValue' rfre un vecteur contenant les indices des
lments de valeurs qu'il faut pr-slectionner
'OKString' permet de redfinir le texte du bouton Ok
'CancelString' permet de redfinir le texte du bouton Cancel
Paramtres de sortie :
sel_ind est un vecteur ligne contenant les indices des lments de
valeurs que l'on a slectionns
ok retourne 1 si on a cliqu Ok , et 0 si on a cliqu Cancel
Autres accessoires GUI
choix = menu('Titre','element1','element2',...)
Implmente un menu retournant dans choix le numro d'ordre de l' lment slectionn :
MATLAB : ce menu apparat
sous forme d'une fentre dans
laquelle chaque lement fait l'objet
d'un bouton (voir figure de gauche
ci-contre). Il suffit de cliquer sur
un bouton pour refermer la fentre
et continuer l'excution du
programme.
Octave : Sous Octave 4.0,

ce menu est implment par une
fentre analogue celle de la
fonction listdlg (voir figure de
droite ci-contre). Le bouton
Select All est dsactiv. Il faut
slectionner l'lment dsir puis
cliquer sur Ok pour refermer la
fentre et continuer l'excution du
programme.
Sous Octave 3.8, ce menu

apparaissait sous forme texte dans
la fentre de commande, et il
fallait rpondre en frappant le
numro de la ligne de menu
36
dsire, celle-ci tant alors

retourns sur choix.
Si vous souhaitez implmenter un choix

permettant de slectionner plusieurs
lments, utilisez la fonction
listdlg prsente au chapitre
"Interfaces-utilisateur graphiques"
handle= waitbar(x {,'texte'} )

Affiche une barre de progression ("thermomtre") de longueur dfinie par le paramtre x dont la valeur doit tre
comprise entre 0.0 (barre vide) et 1.0 (barre pleine). On utilise cette fonction pour faire patienter l'utilisateur en lui
indiquant la progression d'un traitement d'une certaine dure.
Cette barre se prsente sous la forme d'une fentre graphique que l'on pourra refermer avec close(handle) .
Attention, seul le 1er appel waitbar peut contenir le paramtre texte (qui s'affichera au-dessus de la barre),
sinon autant de fentre seront cres que d'appels cette fonction !
Sous Octave, voyez aussi la fonction analogue zenity_progress
Ex
barre = waitbar(0,'Patientez...');
for k=1:50
pause(0.1)
% pour les besoins de l'exemple, on
% fait ici une pause en lieu et
% place d'autres instructions...
waitbar(k/50)
end
close(barre)
Ci-contre effet de ce code sous Octave Windows avec

backend FLTK
Fonctions GUI propres aux fentres de figures
Chapitre en cours d'laboration... Merci de patienter !
Pour dvelopper de vritables interfaces graphiques sous MATLAB ou Octave, on ralise gnralement cela dans des
fentres de figures. Notez que ces possibilits apparaissent progressivement sous Octave depuis la version 3.8 et ne sont
disponibles qu'avec les backends graphiques Qt et FLTK.
Nous numrons ci-aprs les fonctions principales disponibles la fois sous MATLAB et Octave en vous renvoyant l'aide
pour plus de dtails :
uimenu : cration d'un menu (titre, articles de menu avec raccourcis et fonctions callback associs...) dans la barre
de menus d'une figure
uicontextmenu : dfinition de menus contextuels (i.e. apparaissant par un clic-droite sur un objet de la figure)
uitoolbar : cration d'une barre d'outils au haut de la figure, sous la barre de menus
uipushtool : dfinition de push-buttons dans la barre d'outils
uitoggletool : dfinition de toggle-buttons dans la barre d'outils
uicontrol : dfinition de contrles (popup-menus, boutons, sliders...) dans la zone de figure

uipanel : permet de grouper les contrles dans la zone de figure (containers, qui peuvent tre imbriqus)
7.10.2 Fonctions GUI spcifiques GNU Octave
Possibilits offertes par Zenity

Zenity est un outil du monde GNU/Linux sous GNOME permettant d'afficher aisment, depuis des scripts, des widgets
bases sur les librairies GTK+ et Glade. Un package Octave-Forge, galement nomm zenity , permet d'accder aux
possibilits de cet outil via des fonctions Octave nommes zenity_*
Pour plus de dtails (installation, possibilits, utilisation...) : Acher les dtails ...
37
7.11 "Publier" un code MATLAB/Octave

Se rapprochant du concept de notebook, la fonction publish permet d'excuter un script MATLAB/Octave en produisant
un rapport comportant 3 parties :
le code source du script

les rsultats d'excution du script
les ventuels graphiques produits par le script
publish('script{.m}' {, 'format','fmt_rapport', 'imageFormat','fmt_images',

'showCode',true|false, 'evalCode',true|false } )
Avec Octave, le rapport est cr dans le rpertoire courant ; sous MATLAB, dans un sous-rpertoire nomm "html".
Les paramtres optionnels sont :
format : valeurs possibles : html , latex , doc , pdf ; les valeurs par dfaut sont : html sous
MATLAB, latex sous Octave
imageFormat : valeurs possibles : png , jpg , pdf ; les valeurs par dfaut sont : png sous MATLAB,
pdf sous Octave
showCode : affichage du code dans le rapport, par dfaut true
evalCode : excution du code, par dfaut true ; si mis false , le code n'est pas excut et aucun
graphique n'est bien videment produit
Ex : Soit le script ci-dessous nomm code.m :

Son excution avec la
% Excution/publish de ce code sous Octave commande :
% Donnes publish('code.m',
x= 4*rand(1,50) -2 % val. alatoires entre -2 et +2 'format','html',
y= 4*rand(1,50) -2 % val. alatoires entre -2 et +2
'imageFormat','png')
z= x.*exp(-x.^2 - y.^2) % Z en ces points
produit le rapport accessible
% Premier graphique (double, de type multiple plots)
sous ce lien
figure(1)
subplot(1,2,1)
plot(x,y,'o')
title('semis de points aleatoire')
grid('on')
axis([-2 2 -2 2])
axis('equal')
subplot(1,2,2)
tri_indices= delaunay(x, y); % form. triangles => matr. indices
trisurf(tri_indices, x, y, z) % affichage triangles
title('z = x * exp(-x^2 - y^2) % sur ces points')
zlim([-0.5 0.5])
set(gca,'ztick',-0.5:0.1:0.5)
view(-30,10)
% Second graphique (simple)

figure(2)
xi = -2:0.2:2 ;
yi = xi';
[XI,YI,ZI] = griddata(x,y,z,xi,yi,'nearest'); % interp. grille
surfc(XI,YI,ZI)
title('interpolation sur grille')
38
Octave Quick Reference Octave Version 3.0.0 Killing and Yanking shiftdim (arr, s) rotate the array dimensions.
C-k kill to the end of the line circshift (arr, s) rotate the array elements.
Starting Octave C-y yank the most recently killed text
octave start interactive Octave session M-d kill to the end of the current word Sparse Matrices
octave file run Octave on commands in file M-DEL kill the word behind the cursor sparse (...) create a sparse matrix.
octave --eval code Evaluate code using Octave M-y rotate the kill ring and yank the new top speye (n) create sparse identity matrix.
octave --help describe command line options sprand (n, m, d) sparse rand matrix of density d.
Command Completion and History spdiags (...) sparse generalization of diag.
Stopping Octave TAB complete a command or variable name nnz (s) No. non-zero elements in sparse matrix.
quit or exit exit Octave M-? list possible completions
INTERRUPT (e.g. C-c) terminate current command and RET enter the current line Ranges
return to top-level prompt C-p move up through the history list base : limit
C-n move down through the history list base : incr : limit
Getting Help M-< move to the first line in the history Specify a range of values beginning with base with no
help list all commands and built-in variables M-> move to the last line in the history elements greater than limit. If it is omitted, the default
help command briefly describe command C-r search backward in the history list value of incr is 1. Negative increments are permitted.
doc use Info to browse Octave manual C-s search forward in the history list
doc command search for command in Octave manual history [-q] [N ] list N previous history lines, omitting Strings and Common Escape Sequences
lookfor str search for command based on str history numbers if -q A string constant consists of a sequence of characters enclosed
history -w [file] write history to file (~/.octave hist if no in either double-quote or single-quote marks. Strings in double-
Motion in Info file argument) quotes allow the use of the escape sequences below.
SPC or C-v scroll forward one screenful history -r [file] read history from file (~/.octave hist if \\ a literal backslash
DEL or M-v scroll backward one screenful no file argument) \" a literal double-quote character
C-l redraw the display edit history lines edit and then run previous commands \ a literal single-quote character
from the history list \n newline, ASCII code 10
Node Selection in Info run history lines run previous commands from the history \t horizontal tab, ASCII code 9
n select the next node list
p select the previous node [beg ] [end ] Specify the first and last history Index Expressions
u select the up node commands to edit or run. var (idx) select elements of a vector
t select the top node If beg is greater than end, reverse the list of commands var (idx1, idx2) select elements of a matrix
d select the directory node before editing. If end is omitted, select commands from scalar select row (column) corresponding to
< select the first node in the current file beg to the end of the history list. If both arguments are scalar
> select the last node in the current file omitted, edit the previous item in the history list. vector select rows (columns) corresponding to the
g reads the name of a node and selects it elements of vector
C-x k kills the current node Shell Commands range select rows (columns) corresponding to the
cd dir change working directory to dir elements of range
Searching in Info pwd print working directory : select all rows (columns)
s search for a string ls [options] print directory listing
C-s search forward incrementally getenv (string) return value of named environment
Global and Persistent Variables
C-r search backward incrementally variable global var1 ... Declare variables global.
i search index & go to corresponding node system (cmd) execute arbitrary shell command string global var1 = val Declare variable global. Set initial value.
, go to next match from last i command persistent var1 Declare a variable as static to a function.
Matrices persistent var1 = Declare a variable as static to a function
Command-Line Cursor Motion Square brackets delimit literal matrices. Commas separate val and set its initial value.
C-b move back one character elements on the same row. Semicolons separate rows. Commas Global variables may be accessed inside the body of a function
C-f move forward one character may be replaced by spaces, and semicolons may be replaced by without having to be passed in the function parameter list
C-a move to the start of the line one or more newlines. Elements of a matrix may be arbitrary provided they are declared global when used.
C-e move to the end of the line expressions, assuming all the dimensions agree.
M-f move forward a word
Selected Built-in Functions
[ x, y, ... ] enter a row vector EDITOR editor to use with edit history
M-b move backward a word
[ x; y; ... ] enter a column vector
C-l clear screen, reprinting current line at top Inf, NaN IEEE infinity, NaN
[ w, x; y, z ] enter a 22 matrix NA Missing value
Inserting or Changing Text PAGER program to use to paginate output
Multi-dimensional Arrays ans last result not explicitly assigned
M-TAB insert a tab character Multi-dimensional arrays may be created with the cat or eps machine precision
DEL delete character to the left of the cursor
C-d delete character under the cursor
reshape commands from two-dimensional sub-matrices. pi

C-v add the next character verbatim squeeze (arr) remove singleton dimensions of the array. 1i 1
C-t transpose characters at the point ndims (arr) number of dimensions in the array. realmax maximum representable value
M-t transpose words at the point permute (arr, p) permute the dimensions of an array. realmin minimum representable value
ipermute (arr, p) array inverse permutation.
[] surround optional arguments ... show one or more arguments Copyright 1996, 1997, 2007 John W. Eaton Permissions on back
Assignment Expressions Paths and Packages Function Handles
var = expr assign expression to variable path display the current Octave function path. @func Define a function handle to func.
var (idx) = expr assign expression to indexed variable pathdef display the default path. @(var1, ...) expr Define an anonymous function handle.
var (idx) = [] delete the indexed elements. addpath(dir) add a directory to the path. str2func (str) Create a function handle from a string.
var {idx} = expr assign elements of a cell array. EXEC PATH manipulate the Octave executable path. functions (handle) Return information about a function
pkg list display installed packages. handle.
pkg load pack Load an installed package. func2str (handle) Return a string representation of a
Arithmetic and Increment Operators function handle.
x + y addition handle (arg1, ...) Evaluate a function handle.
x - y subtraction Cells and Structures feval (func, arg1, Evaluate a function handle or string,
x * y matrix multiplication var.field = ... set a field of a structure.
...) passing remaining args to func
x .* y element by element multiplication var{idx} = ... set an element of a cell array. Anonymous function handles take a copy of the variables in the
x / y right division, conceptually equivalent to cellfun(f, c) apply a function to elements of cell array. current workspace.
(inverse (y) * x) fieldnames(s) returns the fields of a structure.
x ./ y element by element right division
x \ y left division, conceptually equivalent to Statements Miscellaneous Functions
inverse (x) * y eval (str) evaluate str as a command
for identifier = expr stmt-list endfor
x .\ y element by element left division
error (message) print message and return to top level
Execute stmt-list once for each column of expr. The variable
x ^ y power operator
warning (message) print a warning message
identifier is set to the value of the current column during
x .^ y element by element power operator
clear pattern clear variables matching pattern
each iteration.
- x negation
exist (str) check existence of variable or function
+ x unary plus (a no-op) while (condition) stmt-list endwhile who, whos list current variables
x complex conjugate transpose
whos var details of the variable var
Execute stmt-list while condition is true.
x . transpose
++ x (-- x) increment (decrement), return new value break exit innermost loop
Basic Matrix Manipulations
x ++ (x --) increment (decrement), return old value continue go to beginning of innermost loop rows (a) return number of rows of a
return return to calling function columns (a) return number of columns of a
all (a) check if all elements of a nonzero
Comparison and Boolean Operators any (a) check if any elements of a nonzero
These operators work on an element-by-element basis. Both if (condition) if-body [else else-body] endif
arguments are always evaluated. Execute if-body if condition is true, otherwise execute else-
find (a) return indices of nonzero elements
body.
x < y true if x is less than y sort (a) order elements in each column of a
x <= y true if x is less than or equal to y if (condition) if-body [elseif (condition) elseif-body] endif sum (a) sum elements in columns of a
x == y true if x is equal to y Execute if-body if condition is true, otherwise execute the prod (a) product of elements in columns of a
x >= y true if x is greater than or equal to y elseif-body corresponding to the first elseif condition that min (args) find minimum values
x > y true if x is greater than y is true, otherwise execute else-body. max (args) find maximum values
x != y true if x is not equal to y Any number of elseif clauses may appear in an if rem (x, y) find remainder of x/y
x & y true if both x and y are true statement. reshape (a, m, n) reformat a to be m by n
x | y true if at least one of x or y is true diag (v, k) create diagonal matrices
! bool true if bool is false unwind protect body unwind protect cleanup cleanup end linspace (b, l, n) create vector of linearly-spaced elements
Execute body. Execute cleanup no matter how control exits logspace (b, l, n) create vector of log-spaced elements
Short-circuit Boolean Operators body. eye (n, m) create n by m identity matrix
try body catch cleanup end ones (n, m) create n by m matrix of ones
Operators evaluate left-to-right. Operands are only evaluated if
Execute body. Execute cleanup if body fails. zeros (n, m) create n by m matrix of zeros
necessary, stopping once overall truth value can be determined.
Operands are converted to scalars using the all function. rand (n, m) create n by m matrix of random values
Strings
x && y true if both x and y are true
x || y true if at least one of x or y is true
strcmp (s, t) compare strings Linear Algebra
strcat (s, t, ...) concatenate strings chol (a) Cholesky factorization
regexp (str, pat) strings matching regular expression det (a) compute the determinant of a matrix
Operator Precedence regexprep (str, pat, rep) Match and replace sub-strings eig (a) eigenvalues and eigenvectors
Table of Octave operators, in order of increasing precedence. expm (a) compute the exponential of a matrix
; , statement separators Defining Functions hess (a) compute Hessenberg decomposition
= assignment, groups left to right inverse (a) invert a square matrix
function [ret-list] function-name [ (arg-list) ] norm (a, p) compute the p-norm of a matrix
|| && logical or and and
| & element-wise or and and function-body pinv (a) compute pseudoinverse of a
< <= == >= > != relational operators endfunction qr (a) compute the QR factorization of a matrix
: colon rank (a) matrix rank
ret-list may be a single identifier or a comma-separated list of sprank (a) structural matrix rank
+ - addition and subtraction
identifiers delimited by square-brackets. schur (a) Schur decomposition of a matrix
* / \ .* ./ .\ multiplication and division
. transpose arg-list is a comma-separated list of identifiers and may be svd (a) singular value decomposition
+ - ++ -- ! unary minus, increment, logical not empty. syl (a, b, c) solve the Sylvester equation
^ .^ exponentiation
Equations, ODEs, DAEs, Quadrature Polynomials
*fsolve solve nonlinear algebraic equations compan (p) companion matrix
*lsode integrate nonlinear ODEs conv (a, b) convolution
*dassl integrate nonlinear DAEs deconv (a, b) deconvolve two vectors
*quad integrate nonlinear functions poly (a) create polynomial from a matrix
perror (nm, code) for functions that return numeric codes, polyderiv (p) derivative of polynomial
print error message for named function polyreduce (p) integral of polynomial
and given error code polyval (p, x) value of polynomial at x
* See the on-line or printed manual for the complete list of polyvalm (p, x) value of polynomial at x
arguments for these functions. roots (p) polynomial roots
residue (a, b) partial fraction expansion of ratio a/b
Signal Processing
fft (a) Fast Fourier Transform using FFTW Statistics
ifft (a) inverse FFT using FFTW corrcoef (x, y) correlation coefficient
freqz (args) FIR filter frequency response cov (x, y) covariance
filter (a, b, x) filter by transfer function mean (a) mean value
conv (a, b) convolve two vectors median (a) median value
hamming (n) return Hamming window coefficients std (a) standard deviation
hanning (n) return Hanning window coefficients var (a) variance
Image Processing Plotting Functions

colormap (map) set the current colormap plot (args) 2D plot with linear axes
gray2ind (i, n) convert gray scale to Octave image plot3 (args) 3D plot with linear axes
image (img, zoom) display an Octave image matrix line (args) 2D or 3D line
imagesc (img, zoom) display scaled matrix as image patch (args) 2D patch
imread (file) load an image file semilogx (args) 2D plot with logarithmic x-axis
imshow (img, map) display Octave image semilogy (args) 2D plot with logarithmic y-axis
imshow (i, n) display gray scale image loglog (args) 2D plot with logarithmic axes
imshow (r, g, b) display RGB image bar (args) plot bar charts
imwrite (img, file) write images in various file formats stairs (x, y) plot stairsteps
ind2gray (img, map) convert Octave image to gray scale stem (x, y) plot a stem graph
ind2rgb (img, map) convert indexed image to RGB hist (y, x) plot histograms
rgb2ind (r, g, b) convert RGB to Octave image contour (x, y, z) contour plot
save a matrix to file title (string) set plot title
axis (limits) set axis ranges
C-style Input and Output xlabel (string) set x-axis label
fopen (name, mode) open file name
ylabel (string) set y-axis label
fclose (file) close file
zlabel (string) set z-axis label
printf (fmt, ...) formatted output to stdout
text (x, y, str) add text to a plot
fprintf (file, fmt, ...) formatted output to file
legend (string) set label in plot key
sprintf (fmt, ...) formatted output to string grid [on|off] set grid state
scanf (fmt) formatted input from stdin hold [on|off] set hold state
fscanf (file, fmt) formatted input from file ishold return 1 if hold is on, 0 otherwise
sscanf (str, fmt) formatted input from string mesh (x, y, z) plot 3D surface
fgets (file, len) read len characters from file meshgrid (x, y) create mesh coordinate matrices
fflush (file) flush pending output to file
ftell (file) return file pointer position
frewind (file) move file pointer to beginning
freport print a info for open files Edition 2.0 for Octave Version 3.0.0. Copyright 1996, 2007, John
fread (file, size, prec) read binary data files W. Eaton ([email protected]). The author assumes no responsibility
fwrite (file, size, prec) write binary data files for any errors on this card.
feof (file) determine if pointer is at EOF
This card may be freely distributed under the terms of the GNU
A file may be referenced either by name or by the number
General Public License.
returned from fopen. Three files are preconnected when Octave
starts: stdin, stdout, and stderr. TEX Macros for this card by Roland Pesch ([email protected]),
originally for the GDB reference card
Other Input and Output functions
Octave itself is free software; you are welcome to distribute copies
save file var ... save variables in file
of it under the terms of the GNU General Public License. There is
load file load variables from file
absolutely no warranty for Octave.
disp (var) display value of var to screen

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MATLAB & GNU Octave

Table des matires

CC-BY-SA 4.0 [email protected]

Introduction MATLAB et GNU Octave

Accessible sous http://enacit1.epfl.ch/cours_matlab/, ce support de cours a t conu comme base

Les conventions de notations suivantes sont utilises dans ce support de cours :

indique que la fonctionnalit prsente n'est disponible que sous MATLAB

Documentation CC BY-SA 4.0 / J.-D. BONJOUR ([email protected]) / EPFL-ENAC-IT / Rv.

0. Installation et configuration de GNU Octave

0.2 Installation de Octave sous GNU/Linux

0.2.0 Gnralits sur l'installation de Octave sous GNU/Linux

0.2.1 Installation et configuration de Octave sous Ubuntu

1. Installation du noyau de base Octave : sudo apt install octave

Vous trouvez la liste et description des packages disponibles sous http://octave.sourceforge.net

Configuration de Octave sous Linux et autres remarques

0.2.2 Anciennes versions de Octave-Forge pour Linux

0.3 Installation de Octave sous Windows

0.3.0 Gnralits sur les diffrentes distributions Octave sous Windows

B. Le portage "traditionnel" bas Cygwin que l'on installe ainsi :

0.3.1 Caractristiques, installation et configuration de Octave 4.0.3 MXE

noyau GNU Octave 4.0.3

Procdure d'installation rapide

spcifier de dossier ! Il crera alors automatiquement une arborescence C:\Octave\Octave-4.0.3

Installation et configuration manuelle

Acher les explications ...

Remarques sur cette version

0.3.2 Anciennes versions de Octave-Forge pour Windows

0.4 Installation de Octave sous macOS

0.4.0 Gnralits sur les diffrentes distributions Octave sous macOS

A. Installer une version pr-compile ("bundle") de Octave

0.4.1 Installation du bundle Octave 4.0.3 distribu par SourceForge sous

Quelques remarques concernant cette version de Octave

0.4.2 Anciennes versions de Octave sur Mac

0.4.3 Installation d'un diteur de programmation pour macOS

Installation de l'diteur libre Atom

1. Tlchargement partir du site atom.io , lien Download For Mac

Installation de l'diteur gratuit TextWrangler

Documentation CC BY-SA 4.0 / J.-D. BONJOUR ([email protected]) / EPFL-ENAC-IT / Rv. 5-09-2016

1. Notions de base MATLAB et GNU Octave

1.1.1 Qu'est-ce que MATLAB et GNU Octave ?

analyse de donnes, analyse numrique

GNU Octave, et autres alternatives MATLAB

statistiques et grapheur spcialis : R (clone de S-Plus), ...

1.1.2 Quelques caractristiques fondamentales de MATLAB et GNU Octave

1.2 GNU Octave versus MATLAB

Caractristiques propres MATLAB :

possibilit d'diter les graphiques par double-clic (diteur de proprits)

Caractristiques propres Octave-Forge :

1.3 Dmarrer et quitter MATLAB ou Octave, prologues et pilogues,

1.3.1 Dmarrer et quitter MATLAB ou Octave

Lancement de MATLAB ou Octave sous Linux :

Lancement depuis une fentre terminal (shell) :

MATLAB : la commande matlab dmarre MATLAB en mode interface graphique.

Sortie de MATLAB ou Octave :

1.3.2 Rpertoire de travail de base, prologues et pilogues

Rpertoire de travail de base

Si vous dsirez changer automatiquement le rpertoire de travail MATLAB/Octave au dmarrage :

concernant MATLAB, cela dpend du systme d'exploitation :

sous MATLAB ou Octave :