Frensh Lang The Mother in Islam

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‫ﺑﺮ ﺍﻷﻡ‬
(‫)ﺑﺎﻟﻠﻐﺔ ﺍﻟﻔﺮﻧﺴﻴﺔ‬
Le Bon Comportement envers la
Mère
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 
Ecrit par Mâzine At-Touwîjry

   : 


Traduit par Abu Hamza Al-Germâny

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‫‪www.islamhouse.com‬‬

‫ﺍﻟﻄﺒﻌﺔ ﺍﻷﻭﱃ‪  ٢٠٠٦/١٤٢٧ ،‬‬

‫©‪ ‬ﻻ ﺗﻮﺟﺪ ﺣﻘﻮﻕ ﳍﺬﺍ ﺍﻟﻜﺘﺎﺏ‪ .‬ﻳﺴﻤﺢ ﻟﻠﺠﻤﻴﻊ ﺃﻥ ﻳﻌﻴﺪﻭﺍ ﻃﺒﺎﻋﺔ ﺍﻟﻜﺘﺎﺏ ﻛﻤﺎ ﻫﻮ‪...‬ﺑﺸﺮﻁ ﺃﻥ ﻻ ﻳﻐﲑ ﻣﻌﲎ‬
‫ﺍﻟﻨﺺ‪.‬‬

‫ﻭﺇﺫﺍ ﻛﺎﻥ ﻟﺪﻳﻚ ﺃﻱ ﺳﺆﺍﻝ ﺃﻭ ﺍﻗﺘﺮﺍﺡ ﺃﻭ ﺗﺼﺤﻴﺢ ﻳﺮﺟﻰ ﻣﺮﺍﺳﻠﺘﻨﺎ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﻌﻨﻮﺍﻥ ﺍﻟﺘﺎﱄ‪  :‬‬

‫‪  [email protected]‬‬

‫‪ ‬‬

‫]‪[٣٨٧٣‬‬
‫‪١٤٢٧‬ﻫـ ‪ ‬‬

‫‪3‬‬
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  ‫ﺍﳌﻜﺘﺐ ﺍﻟﺘﻌﺎﻭﱐ ﻟﻠﺪﻋﻮﺓ ﻭﺗﻮﻋﻴﺔ ﺍﳉﺎﻟﻴﺎﺕ ﺑﺎﻟﺮﺑﻮﺓ‬

  ٢٧-٢٦ ‫ ﲢﻮﻳﻠﺔ‬٤٩١٦٠٦٥ – ٤٤٥٤٩٠٠ :‫ﻫﺎﺗﻒ‬

  [email protected] :‫ﺍﻟﱪﻳﺪ ﺍﻹﻟﻜﺘﺮﻭﱐ‬

www.islamhouse.com :‫ﻋﻨﻮﺍﻥ ﺍﳌﻮﻗﻊ‬

 
ère
1 édition, 2006/1427
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Le bon comportement envers


la mère

Écrit par Mâzine At-Touwîjry,


et prononcé par cheikh Abdel Moun'im, élève de
cheikh Sâleh Al-Fawzân, en tant que discours du
Vendredi.
(Qu’Allah les préserve).
Traduit de l’arabe par Abu Hamza Al-Germâny.

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Au nom d’Allah,
L’Infiniment Miséricordieux, Le Très
Miséricordieux

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L ouange à Allah, celui qui a ordonné de


faire le bien envers les parents et de leur
adresser une parole respectueuse. J’atteste
qu’il n’y a pas de dieu (qui mérite d’être adoré) à
part Allah, unique sans associé. Tel est Allah :

‫ ﻛﹶﺎ ﹶﻥ‬‫ﻧﻪ‬‫ﲔ ﹶﻓِﺈ‬


‫ﺤ‬ِ ‫ﺎِﻟ‬‫ﻮﺍ ﺻ‬‫ﺗﻜﹸﻮﻧ‬ ‫ﻢ ِﺇ ﹾﻥ‬ ‫ﻧﻔﹸﻮ ِﺳ ﹸﻜ‬ ‫ﺎ ﻓِﻲ‬‫ ِﺑﻤ‬‫ﻋ ﹶﻠﻢ‬ ‫ﻢ ﹶﺃ‬ ‫ﺑ ﹸﻜ‬‫ﺭ‬ ﴿
﴾‫ﺍ‬‫ﲔ ﹶﻏﻔﹸﻮﺭ‬
 ‫ﺍِﺑ‬‫ﻸﻭ‬
َ ‫ِﻟ‬

﴾Votre Seigneur connaît mieux ce qu’il y a dans


vos âmes. Si vous êtes bons, il est certes celui qui
pardonne à ceux qui se repentent. ﴿
(Le voyage nocturne, v.25)

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J’atteste que Muhammad est son serviteur et


son messager. Allah l’a envoyé en tant
qu’annonciateur et avertisseur, que la prière et le
salut d’Allah soient sur lui ainsi que sur sa famille
et ses compagnons. Ceux-là qui ont été
reconnaissants envers Allah ainsi qu’envers leurs
parents, ceux-là même leurs efforts seront
reconnus. Enfin, que la prière et le salut soient
aussi sur ceux qui les ont suivis de la meilleure
façon et ce jusqu’à la fin des temps.

Ô vous les frères croyants ! Je conseille,


autant à vous qu’à moi, de craindre Allah , ainsi
de s’appliquer à lui obéir.

‫ﺪ ٍﺓ‬ ‫ﺍ ِﺣ‬‫ﺲ ﻭ‬
ٍ ‫ﻧ ﹾﻔ‬ ‫ﻦ‬ ‫ﻢ ِﻣ‬ ‫ﺧ ﹶﻠ ﹶﻘﻜﹸ‬ ‫ ﺍﱠﻟﺬِﻱ‬‫ﺑﻜﹸﻢ‬‫ﺭ‬ ‫ﺗﻘﹸﻮﺍ‬‫ﺱ ﺍ‬
 ‫ﺎ‬‫ﺎ ﺍﻟﻨ‬‫ﻳﻬ‬‫ﺎ ﹶﺃ‬‫﴿ ﻳ‬
‫ﺗﻘﹸﻮﺍ‬‫ﺍ‬‫ﺎ ًﺀ ﻭ‬‫ﻭِﻧﺴ‬ ‫ﺍ‬‫ﺎﻻ ﹶﻛِﺜﲑ‬‫ﺎ ِﺭﺟ‬‫ﻬﻤ‬ ‫ﻨ‬ ‫ﺚ ِﻣ‬
‫ﺑ ﱠ‬‫ﻭ‬ ‫ﺎ‬‫ﺟﻬ‬ ‫ﻭ‬ ‫ﺯ‬ ‫ﺎ‬‫ﻨﻬ‬ ‫ﻖ ِﻣ‬ ‫ﺧ ﹶﻠ‬ ‫ﻭ‬
﴾‫ﺎ‬‫ﺭﻗِﻴﺒ‬ ‫ﻢ‬ ‫ﻴ ﹸﻜ‬ ‫ﻋ ﹶﻠ‬ ‫ﻪ ﻛﹶﺎ ﹶﻥ‬ ‫ﻡ ِﺇ ﱠﻥ ﺍﻟ ﱠﻠ‬ ‫ﺎ‬‫ﺭﺣ‬ ‫ﺍ َﻷ‬‫ﺎ َﺀﻟﹸﻮ ﹶﻥ ِﺑ ِﻪ ﻭ‬‫ﺗﺴ‬ ‫ﻪ ﺍﱠﻟﺬِﻱ‬ ‫ﺍﻟ ﱠﻠ‬

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﴾Ô vous les Hommes ! Craignez votre Seigneur


qui vous a créés d’un seul être, et a créé de celui-ci
son épouse, et qui de ces deux-là a fait répandre
sur la Terre beaucoup d’hommes et de femmes.
Craignez Allah au nom duquel vous vous
implorez les uns les autres, et craignez de rompre
les liens du sang. Certes, Allah vous observe
parfaitement.﴿
(Les Femmes, v.1)

‫ﺪ‬ ‫ﺳﺪِﻳ‬ ‫ﻻ‬‫ﻭﻗﹸﻮﻟﹸﻮﺍ ﹶﻗﻮ‬ ‫ﻪ‬ ‫ﺗﻘﹸﻮﺍ ﺍﻟ ﱠﻠ‬‫ﻮﺍ ﺍ‬‫ﻣﻨ‬ ‫ﻦ َﺁ‬ ‫ﺎ ﺍﱠﻟﺬِﻳ‬‫ﻳﻬ‬‫ﺎ ﹶﺃ‬‫﴿ ﻳ‬
‫ﻪ‬ ‫ ِﻄ ِﻊ ﺍﻟ ﱠﻠ‬‫ﻦ ﻳ‬ ‫ﻣ‬ ‫ﻭ‬ ‫ﻢ‬ ‫ﺑ ﹸﻜ‬‫ﻮ‬‫ﻢ ﹸﺫﻧ‬ ‫ﺮ ﹶﻟ ﹸﻜ‬ ‫ﻐ ِﻔ‬ ‫ﻳ‬‫ﻭ‬ ‫ﻢ‬ ‫ﺎﹶﻟ ﹸﻜ‬‫ﻋﻤ‬ ‫ﻢ ﹶﺃ‬ ‫ﺢ ﹶﻟ ﹸﻜ‬
 ‫ﺼ ِﻠ‬
 ‫ﻳ‬
﴾‫ﺎ‬‫ﻋﻈِﻴﻤ‬ ‫ﺍ‬‫ﻮﺯ‬ ‫ﺯ ﹶﻓ‬ ‫ﺪ ﻓﹶﺎ‬ ‫ ﹶﻓ ﹶﻘ‬‫ﻮﹶﻟﻪ‬‫ﺭﺳ‬ ‫ﻭ‬

﴾Ô vous les croyants ! Craignez Allah et parlez


avec droiture, il vous améliorera vos actions et
vous pardonnera vos péchés. Celui qui obéit à
Allah et Son Messager obtient certainement une
immense réussite. ﴿
(Les Coalisés, v.70-71)

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Il existe une personne qui ne cesse de se


dévouer et de se sacrifier. Combien s’est-elle
affligée pour que tu sois heureux ! Combien s’est-
elle affamée pour que tu sois rassasié ! Combien a-t-
elle pleuré pour que tu ries ! Combien est-elle
restée éveillée pour que tu dormes ! Combien a-t-
elle supporté les difficultés pour que tu sois
tranquille ! Lorsque tu es heureux, elle l’est aussi, et
lorsque tu es triste, elle l'est aussi. Lorsque tu es
accablé par les malheurs, sa vie n’est alors que
soucis. Son souhait est que tu vives heureux,
content, satisfait et agréé des autres. Cette personne
est une personne faible qui donne sans rien
demander en retour, qui se dévoue sans attendre de
remerciements. As-tu entendu parler d’une
personne qui t’aime plus que ses biens ? Mais non !
Plutôt qui t’aime plus que sa vie ? Mais non !
Plutôt plus que sa propre personne ? Si, cette
personne t’aime plus que sa propre personne ; cette
personne n’est autre que la mère. En effet, cher
serviteur musulman, cette personne est ta mère.

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Ô toi -qu’Allah te préserve - médite sur ta


situation lorsque tu étais enfant et remémores ta
faiblesse. Ta mère t’a porté dans son ventre durant
neuf mois, subissant pour toi peine sur peine. Elle
te porta péniblement et accoucha dans la douleur.
Plus tu te développais et plus elle s’affaiblissait. Tu
lui fis subir plus que ce qu’elle pouvait supporter,
tant son corps était faible et son état en fragilité
extrême. Pendant l’accouchement, elle a pu
percevoir la mort de ses propres yeux. Ce fut, en
effet un accouchement chargé de soupirs, de
gémissements, d’angoisses et de souffrances. Malgré
tout, elle continua à patienter encore et encore, et
lorsqu’elle t’aperçut près d’elle et te serra contre sa
poitrine, et lorsqu’elle sentit ta respiration se
réitérer, elle oublia ses souffrances, et fit mine
d’oublier ses douleurs.

À l'heure où elle te vit, elle reposa tous ses


espoirs sur toi, et vit en toi tous les plaisirs et la
beauté de la vie. Ensuite, elle se consacra à ton
service nuit et jour. Elle sacrifia sa santé pour te
nourrir, elle s’amaigrit pour ta croissance, elle
s’affaiblit pour te rendre fort. Ta nourriture fut son
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lait, ton foyer fut son giron, et ses deux bras te


transportèrent. Elle t’entoura (d’affection) et prit
soin de toi. Elle restait affamée pour te rassasier et
restait éveillée pour que tu dormes. Elle fut
clémente et tendre avec toi. Si jamais elle
s’absentait, aussitôt tu la demandais, et lorsqu’elle
se détournait de toi, aussitôt tu l’appelais à l’aide, et
lorsque te touchait un mal, aussitôt tu l’appelais au
secours. Tu avais l’impression qu’elle détenait tout
le bien. Tu t’imaginais que le mal ne pouvait pas
t’atteindre lorsqu’elle te serrait contre sa poitrine
ou lorsqu’elle portait le regard sur toi. Elle te
préférait à elle-même en se privant de la nourriture
et du repos pour les mettre à ta disposition.

Quand ton sevrage fut mené à son terme au


bout de deux années, et au moment où tu
commenças à marcher, elle fit cercle autour de toi
avec une grande prévenance, en te suivant du
regard et en restant toujours derrière toi, de peur
qu’un mal te touche. Puis lorsque tu grandis, son
espoir en toi grandit également. Elle considère ton
bonheur plus cher que les biens de cette vie, quand
bien même ils lui auraient été entièrement
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proposés. Toutes choses sont possibles pour ton


confort, même sa propre personne n’a plus grande
valeur. En effet, elle préférerait choisir la mort
pour que tu vives en bonne santé.

Ahmad, An-Nassâï, et Ibnu Mâjah


rapportent d’après Mou’âwiya As-Soulamy 
qui a dit : « Je suis allé chez le Messager d’Allah et
je lui dis : Ô Messager d’Allah ! Je veux accomplir
le djihad en ta compagnie, cherchant par là le Visage
d’Allah et la demeure de l’au-delà. » Il rétorqua
alors : « Malheur à toi ! Ta mère est-elle toujours vivante ? »
Je répondis : « oui. » Il dit ensuite : « Retourne près
d’elle et sois bon envers elle. » Ensuite, je vins lui parler
de l’autre coté, et je lui répétai : « Ô Messager
d’Allah ! Je veux accomplir le djihad en ta
compagnie, cherchant par là le Visage d’Allah et la
demeure de l’au-delà. » Il rétorqua alors : « Malheur à
toi ! Ta mère est-elle toujours vivante ? » Je répondis :
« oui, ô Messager d’Allah ! » Il dit ensuite :
« Retourne donc près d’elle et sois bon envers elle. » Enfin, je
me tins face à lui pour lui parler, et je lui réitérai :
« Ô Messager d’Allah ! Je veux accomplir le djihad
en ta compagnie, cherchant par là le Visage d’Allah
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et la demeure de l’au-delà.» Il rétorqua alors :


« Malheur à toi ! Ta mère est-elle toujours vivante ? » Je
répondis : « oui, ô Messager d’Allah ! » Il dit
ensuite : « Malheur à toi ! Agrippe-toi à ses pieds, c’est là que
se trouve le paradis. » Mais si ! Je jure par le Seigneur de
la Kaaba, ceci est bel et bien le paradis : « Agrippe-toi à
ses pieds, c’est là que se trouve le paradis.»

Muhammad Ibnu Al-Mounkadir a dit :


« J’ai passé ma nuit à titiller les pieds de ma mère,
alors que mon frère Omar a passé la sienne en
prière ; sa nuit ne me comblait pas autant que la
mienne. »

D’après Ibnu Omar  qui a dit : « Un


homme, est venu voir le Messager d’Allah et dit :
Ô Messager d’Allah ! Je suis venu pour accomplir
le djihad en ta compagnie, cherchant par là le Visage
d’Allah et la demeure de l’au-delà. Je suis venu
auprès de toi en laissant derrière moi mes parents
pleurants. » Il dit alors : « Retourne les voir, et fais-les rire
comme tu les as fait pleurer. » Rapporté par Ibnu Mâjah
et authentifié par Al-Albâny.

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D’après Anas Ibnu Nadr Al-Achja’y qui


dit : « Une nuit, la mère de Ibnu Mass’ûd (qu’Allah
l’agrée) lui demanda de l’eau. À son retour, il lui
apporta de l’eau, mais il la trouva en plein
sommeil. Il resta immobile auprès d’elle jusqu’au
petit matin.»

De même, lorsqu’Abu Mûssa Al-Ach’ary et


Abu ‘Amir vinrent voir le Messager d’Allah, ils lui
firent allégeance et se convertirent à l’islam, ensuite
le Prophète  leur demanda : « Qu’est devenue une des
femmes de votre tribu qu’on prénomme unetelle... ? » Ils
répondirent : « Nous l’avons laissée chez elle. » Le
Prophète  dit : « (Sachez) qu’Allah lui a absout ses
péchés. » Ils dirent : « Pour quelle raison, ô Messager
d’Allah ? » Il répondit : « Pour sa bonté envers sa mère. »
Le Prophète  dit ensuite : « Un jour, alors que sa mère
était une très vieille dame, un envoyé est venu les avertir qu’un
ennemi s’apprêtait à les envahir. Dès lors, elle porta sa mère sur
son dos, puis lorsqu’elle fatiguait, elle la reposait, en plaçant le
flanc de sa mère contre son ventre et en plaçant ses pieds sous les
pieds de sa mère craignant qu’elle se brûle, car le sol était
brûlant, et ceci, jusqu’à ce qu’elle soit sauvée. » Rapporté par
Abdarrazzâq dans son recueil.
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Cette mère, ô toi qui souhaites la réussite,


agrippe-toi donc à ses pieds, c’est là que se
trouve le paradis. En effet, Ibnu Omar  a dit à
une personne : « as-tu peur de pénétrer en enfer et
aimerais-tu entrer au paradis ? » Il répondit :
« oui. » Il lui dit : « Sois bon envers ta mère. Je jure
par Allah que si tu lui adresses des paroles douces et
tu la pourvois en nourriture, alors tu entreras
certainement au paradis, mais ceci, tant que tu
éviteras celles qui ont les conséquences
regrettables. » cela signifie les péchés capitaux (les
péchés qui mènent à la perdition).

La bonté est la vertu des pieux et la


conduite des connaisseurs. Ibnu Al-Hassan At-
Tamîmy a voulu tuer un scorpion, mais il pénétra
dans un trou. Il y introduisit ses doigts à sa suite
puis le scorpion le piqua. On lui demanda le
pourquoi de son geste, il répondit : « J’ai craint
qu’il ressorte et qu’il pique ma mère. »

Muhammad Ibnou Sîrîne a dit : « le prix


du palmier atteignit mille dirhams au temps
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d’Othmâne Ibnu ‘Affâne . Oussâma Ibnu Zaïd 


opta pour un palmier et l’acheta. Ensuite, il l’évida
pour en extraire son cœur (cœur de palmier) qu’il
donna à manger à sa mère. On lui dit : « Qu’est-ce
qui t’a amené à faire cela sachant que le prix du
palmier a atteint mille dirhams ?! » Il rétorqua :
« Ma mère me le demanda, et il n’y a pas une chose
qu’elle me demande et que je peux accomplir, sans
que je le lui ramène. »

La mère d’Abbullah Ibnu ‘Awne l’appela et


il haussa la voix sur elle. Il affranchit deux esclaves
(à cause de son geste). De même, Zîne Al-‘Abidîne
était la plus bienfaisante des personnes envers sa
mère. Malgré cela, il ne mangeait pas avec elle dans
un même plat. On lui demanda : « tu es la personne
la plus bienfaisante envers ta mère, pourtant on ne
te voit pas manger avec elle dans un même plat ?! »
Il rétorqua : « J’ai peur que ma main s’empresse de
prendre un aliment sur lequel elle a des vues, et par
ce geste, je lui aurais désobéi. Sachez qu’il y a
encore très peu de temps, il y avait une
communauté chez laquelle on ne trouvait pas de

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personnes qui habitent à l’étage au-dessus alors que


leurs mères habitaient à l’étage au-dessous. »

Ce paradis, ô toi qui le demandes, agrippe-


toi donc aux pieds de ta mère, c’est là qu’il se
trouve. At-Tirmidhî rapporte un hadith qu’il a
authentifié d’après Abu Dardâ’  qui a dit : j’ai
entendu le Messager d’Allah dire : « le géniteur est la
porte centrale du paradis. Si tu veux, égare cette porte ou bien
préserve-la. » On trouve également dans Sahîh At-
Tirmidhy d’après Abdullâh Ibnu ‘Amr , d’après le
Prophète  qui dit : « L’agrément du Seigneur (est acquis)
par l’agrément du géniteur, et le mécontentement du Seigneur (est
contracté) par le mécontentement du géniteur. »

Ibnu ‘Abâss  a dit : « il n’est pas de


musulman qui possède des parents musulmans et
par qui il espère la récompense d’Allah par le bon
comportement, sans qu’Allah lui ouvre deux portes
(c.-à-d. du paradis), et s’il lui reste un seul des deux
parents, alors une porte lui sera ouverte. À
l’inverse, s’il contrarie un de ses parents, Allah ne
sera satisfait de lui que lorsque ce parent sera
satisfait de lui. » On lui répliqua : « Ceci même si
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ses parents sont injustes (envers lui). » Il


répondit : « Oui, même s’ils sont injustes. »

Il est mentionné dans une poésie :

Ta mère, si tu savais, détient sur toi un droit éternel !


Tout ce que tu as fait pour elle est peu de chose en parallèle.

Combien de nuits s’est-elle plainte sous le faix de la


grossesse !
Sa souffrance fit jaillir lamentations et cris de détresse.

Tu ne peux t’imaginer l’accouchement dans la douleur,


Accablée d’atroces tiraillements qui lui arrachent le cœur !

Elle t’a si souvent purifiée de ses propres mains,


Cette mère dont le giron t’offrit un repos serein.

Elle sacrifiait tout pour toi lorsque tu te lamentais,


Et en son sein une boisson pure dont tu te nourrissais.

Combien s’est-elle affamée par compassion et tendresse


T’offrant son pain quotidien pendant ta prime jeunesse.
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Tu l’as perdue lorsque par ignorance tu as mal agi,


Tu as trouvé le temps long, mais si courte est la vie !

Misère à celui qui possède toute sa raison et suit son bon


vouloir,
Dont le cœur est aveugle et ses yeux ne le privent pas de
voir !

Prends garde et convoite ses nombreuses prières,


Car ses invocations te sont plus que nécessaires…

Ibnou Omar  vit un homme yéménite


tourner autour de la maison (sacrée) portant sa
mère derrière son dos. Cet homme dit : « Je suis
pour elle un doux chameau, si d’autres montures se
fatiguent de ton poids, moi je ne m’en lasse pas.
Allah est mon Seigneur, plein de majesté et il est le
plus grand. Je l’ai portée plus qu’elle ne m’a porté.
Trouves-tu, ô Ibnu Omar, que je lui ai bien rendu
(le bien qu’elle m’a donné) ? » Il répondit : « Non,
même pas le moindre gémissement (que tu lui as
fait subir) ! »
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Il y a non seulement ce qu’on a mentionné,


mais, être bon envers sa mère a pour
conséquence l’expiation des grands péchés.
L’imam Ahmad a dit : « être bon envers ses parents
a pour conséquence l’expiation des grands péchés. »
On interrogea Ibnu ‘Abbâss  au sujet d’un
homme qui a tué sa femme. On lui demanda :
« comment pouvait-il se repentir ? » Il répondit :
« Si ses parents sont vivants, qu’il soit bon envers
eux tant qu’ils sont encore en vie ; peut-être
qu’Allah lui pardonnera. » Il donna la même
réponse pour le repentir de celui qui étudia la
sorcellerie.

Ô communauté des croyants, combien le


musulman a-t-il passé d’heures à rendre service à ses
parents ! Par ce geste, Allah  lui a pardonné ses
péchés, ses fautes et le libéra des soucis et des
chagrins. Combien de fils bienfaisants et de filles
bienfaisantes qui quittent leurs parents en les ayant
salués ou après leur avoir adressés de douces paroles
ou après leur avoir offerts un modeste présent, ont

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vu les portes du ciel s’ouvrirent de par les


invocations exaucées de leurs faibles parents âgés.

Craignez donc Allah au sujet de vos


parents, notamment s’ils ont atteint la vieillesse et
leurs os se sont affaiblis et leurs têtes se sont garnies
de cheveux blancs. Mais aussi, s’ils ont atteint un
stade où ils te regardent comme celui qui attend
une bouchée rassasiante de nourriture ou un petit
don gratifiant.

Malgré le grand amour, l’affection et


l’effusion de tendresse des parents envers leurs
enfants, on voit et on entend tant de situations de
désobéissance, d’ingratitude, de surprenantes
méchancetés, de brutalités terrifiantes, de
maltraitances et de mauvaises relations. Des
situations telles, que si une personne n’avait pas
pris connaissance de quelques-unes d’entre elles, et
n’en avait pas entendu d’autres de gens de
confiance, elle démentirait tout cela fort
sévèrement et ne lui serait jamais venue à l’esprit
que cela est bien véridique et bien réel.

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Justement, voilà un père et une mère qui


vinrent au Centre de la Police des Mœurs, les
suppliant de les sauver de qui ??? De leur fils. Ce
fils rouait de coups ses parents matin et soir. Il n’y
a pas un jour qui passait, disait la mère, sans qu’il la
tape d’abord, pour ensuite s’en prendre au père.
Tristement, des histoires aussi malheureuses sont
nombreuses.

Voici la lettre d’une mère meurtrie qu’elle


adresse à son fils bien-aimé. Cette pauvre mère,
après avoir fait son éducation, veillée les nuits pour
lui, sacrifiée sa vie et son bonheur pour sa cause, et
organisé son mariage avec une des jeunes filles, s’est
vue soudainement reniée par ce dernier en lui
désobéissant et la rejetant.

Elle dit dans un extrait de sa lettre : « Mon


fiston, il y a maintenant vingt-cinq ans, ce fut dans
ma vie une rayonnante journée lorsque le médecin
m’informa que j’étais enceinte. Tu sais, mon fils,
les mères maîtrisent bien le sens de ce mot, c’est à
la fois un mélange de joie et de bonheur, avec le

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début de la fatigue et les changements


psychologiques et physiologiques.

Après cette bonne nouvelle, je t’ai porté dans


mon ventre pendant neuf mois mon fils, tout en
étant heureuse et enjouée. Pourtant, je me levais
péniblement, je dormais difficilement, je mangeais
à contrecœur, et je respirais malaisément. Malgré
tout, cela n’a jamais affaibli l’amour que je te porte
et la joie de t’avoir. Au contraire, plus les jours
passaient et plus mon amour pour toi ne cessait de
se développer et le désir de te voir grandissait. Je
t’ai porté, mon fils, subissant pour toi peine sur
peine et douleur sur douleur. Cependant, j’étais
heureuse, heureuse chaque fois que je ressentais
dans mon ventre un de tes mouvements. Je me
réjouissais lorsque tu prenais du poids bien que la
grossesse me soit pénible. C’est en effet une longue
fatigue.

Après cela, l’aube de cette fameuse nuit est


arrivée, cette nuit où je n’ai pas dormi, où je n’ai
pas pu fermer l’œil. Cette nuit, j’ai été secouée par
les douleurs, les difficultés, l’anxiété et la peur. Une
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situation telle qu’il est impossible de la décrire par


écrit ou même oralement.

Je jure par Allah mon enfant, à maintes


reprises, j’ai perçu la mort de mes propres yeux
jusqu’à ce que tu viennes au monde. Tes larmes de
naissance se sont mêlées à mes larmes de joie, et
toutes mes douleurs et mes blessures disparurent.
Mon cher fils, pendant des années de ma vie je t’ai
porté dans mon coeur, je t’ai lavé de mes propres
mains, mon giron fut ton lieu pour dormir et de
ma poitrine tu prenais ta nourriture. J’ai veillé mes
nuits pour que tu dormes, et durant mes jours, je
me suis fatiguée pour ton bonheur. Mon seul
souhait est de pouvoir entrevoir ton sourire et ma
joie de tout instant est que tu me demandes de te
préparer quelque chose. Ceci était mon bonheur
extrême. Je demeurais ainsi pendant toutes les nuits
et les jours qui s’écoulèrent. Je demeurais une
servante sans reproche, une nourrice
ininterrompue et une travailleuse sans relâche. Ceci
jusqu’à ce que tu aies atteint ta maturité et ta pleine
croissance, et jusqu’à commencer à voir en toi les
signes de la virilité.
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Donc, je me suis précipitamment mise à


courir ici et là pour te trouver la femme que tu
demandais. Puis vint le jour de ton mariage. Mon
cœur déchiré, alors mes larmes coulaient, car j’étais
d’une part heureuse de contempler ta nouvelle vie
de bonheur, mais d’autre part, j’étais triste de te
quitter. Ensuite, les heures s’écoulèrent lentement,
mais brusquement tu n’étais plus le fils que j’avais
connu auparavant. Soudainement, tu m’as rejeté et
tu as feint d’oublier mes droits sur toi, les jours
passent sans que je te voie, ni t’entende. Tu as feint
d’ignorer celle qui t’a présenté le meilleur service.
Mon enfant, je ne demande rien de plus que de me
compter parmi les membres de tes plus lointains
amis et parmi ceux que tu rencontres le moins
souvent.

Mon tendre fils, fais en sorte de m’accorder


chaque mois une place dans ta vie, pour te voir ne
serait-ce que quelques minutes. Mon cher fils, sache
que mon dos s’est courbé, mes membres sont
tremblotants, les maladies m’ont exténuée et le
dépérissement m’a frappée. En effet, je ne me lève
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que difficilement et ne m’assieds que péniblement.


Malgré tout, mon cœur ne cesse d’être animé par
ton amour. Si un jour une personne te montre du
respect, tu t’empresserais de la remercier pour
avoir bien agi et pour le bienfait reçu, alors que
dire de ta mère – que mon Seigneur te garde !-- qui
a été bonne envers toi, d’une bonté que tu ne
conçois pas et d’une bienfaisance à laquelle tu es
ingrat. Cette mère qui était aux petits soins avec toi
et s’est occupée de toi des années successives ; cette
mère qu’a-t-elle donc récoltée comme récompense
et qu’a-t-elle obtenue en compensation ?! Comment
en es-tu arrivé à être aussi insensible et comment le
temps a-t-il autant agi sur toi ?!

Mon fils chéri, chaque fois qu’on m’apprend


que tu es heureux dans ta vie, ma joie et ma
réjouissance redoublent. Cependant, je suis étonnée
par ton comportement alors que tu es le produit de
mes mains. Je me pose la question : quel crime ai-je
commis pour être devenue ton ennemie, pour ne
plus vouloir venir me voir et pour te montrer
réticent à mon égard ?! Pourtant, je ne vais pas me
plaindre de toi (auprès d’Allah) et je ne vais pas
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communiquer ma tristesse (à Allah), car si jamais


elle s’élève au-dessus des nuages et monte jusqu’aux
portes du ciel, alors le malheur te frappera pour
avoir été ingrat (envers moi), le châtiment
t’atteindra, et l’adversité s’installera dans ta propre
maison. Non ! Je ne le ferai pas, car tu es toujours
— ô mon enfant — le fruit de mes entrailles, le
doux parfum de ma vie, et le plaisir de mon
existence.

Réveille-toi mon fils, la vieillesse n’est plus si


lointaine, les années passeront et tu deviendras un
vieux père à ton tour, mais sache que la peine est
proportionnée à la faute. À ton tour, tu écriras à
ton fils en pleurs de la même façon que je t’ai écrit.
Certes, les litiges seront jugés par Allah. »

Crains Allah au sujet de ta mère, sèche ses


larmes, et allège sa souffrance. Ensuite si tu le
désires, déchire donc sa lettre, mais sache que
quiconque fait une bonne œuvre, c’est pour son
bien, et quiconque fait le mal, il le fait à ses dépens.
[..]

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D’après Zaïd qui demanda à Hassan Al-


Bassry : « Qu’en est-il de l’invocation des parents
pour leur enfant ? » Il répondit : « c’est pour lui sa
délivrance. » J’ajoutais : « Qu’en est-il si
l’invocation des parents est contre leur enfant ? » Il
répondit : « c’est pour lui son anéantissement. » c.-
à-d. sa perte.

Le droit de la mère sur son fils est énorme


et de grande importance. Il n’a pas à l’appeler par
son prénom, mais il doit l’appeler par les noms
qu’elle aime ou par son surnom (Oumm untel). Ne
t’assieds pas avant elle et ne marche pas devant elle.
Accueille-la avec un visage rayonnant, embrasse-lui
la tête et baise-lui la main. Lorsque tu l’enjoins à
faire une chose, fais-le correctement sans la blesser.
Réponds à son invitation lorsqu’elle t’invite sans
éprouver la moindre lassitude ou la moindre
répugnance. Parle-lui avec douceur, nourris-la
lorsqu’elle a faim et empresse-toi de lui ramener
toutes les bonnes choses qu’elle désire. Donne-lui
ce qu’elle souhaite avant même qu’elle ne le
demande et informe-toi de ce qu’elle aime pour le
lui apporter. Sois pour elle un servant obéissant.
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Obéis-lui tant que cela n’induit pas un péché. Ne la


devance pas en mangeant ou en buvant. Réjouis-la
en invoquant pour elle la miséricorde et le pardon
pendant la nuit et aux extrémités du jour. Ne tiens
pas compte de ses fautes et ses faux pas. Ne parle
d’elle à quiconque d’un ton plaintif ou outrageant
et n’exprime à quiconque ce qui te chagrine à son
sujet. Fais-lui plaisir et respecte-la. Ne t’enorgueillis
pas face à elle, car tu étais à l’intérieur de ses
entrailles et tu étais entre ses mains. Rends-la
heureuse et entretiens un bon comportement avec
elle. Enfin, demande qu’elle invoque Allah pour
toi, car les portes du ciel s’ouvrent pour ce genre
d’invocation.

Louange à Allah, et que la paix et sa bénédiction soient


accordées à Son Prophète Muhammad, ainsi qu’à sa famille et
ses compagnons et tous ceux qui les ont suivis de la meilleure
manière…

Traduit de l’arabe par Abu Hamza Al-Germâny.

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