Polycopié RDM - Bon Cours
Polycopié RDM - Bon Cours
Polycopié RDM - Bon Cours
Dr Hassan EL MINOR
Dr Hassan EL MINOR
Introduction
Principe fondamental de la statique (PFS)
2.1 Enonc du principe
2.2 Utilisations pratiques
3.
4.
5.
6.
7.
8.
2.
3.
4.
5.
6.
Dr Hassan EL MINOR
Introduction
Aire dune section
Moment statique dune surface plane par rapport un axe de son plan.
3.1
Dfinition.
3.2
Proprit du centre de surface G de (S)
3.3
Exemple
4.
5.
6.
Sollicitations simples
Chapitre 5 : Extension Compression
1.
Extension simple
a. Dfinition
b. Elments de rduction en G du torseur des forces de cohsion
c. Hypothses
d. Contrainte dans une section droite (S)
e. Condition de rsistance
L et leffort normal N.
Sollicitations composes
Chapitre 8 : Flexion Plane Simple
1. Diffrents types de flexion.
2. Hypothses la flexion plane simple
3. Distribution des contraintes.
3.1 Contraintes normales
3.2 Relation entre x et Mfz
3.3 Contrainte normale maximale
3.4 Contraintes tangentielle
4. Conditions de rsistance
4.2 Condition de rsistance aux contraintes tangentielles
5. Equation de la courbe de la dforme
6. Exemple
7. Exercices
1. Principe
2. Flexion plane simple et torsion
2.1 Dfinition
2.2 Analyse des contraintes
2.2.1 Contrainte tangentielle de flexion
2.2.1 Contrainte normale de flexion
2.2.3. Contrainte tangentielle de torsion simple
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Chapitre 10 : Flambage
1. Etude du Flambage Thorme dEuler
1.1 Hypothses de ltude.
1.2 Dformation de flambage, charge critique dEuler.
1.3 Cas dune poutre dont les extrmits A et B, sont parfaitement encastrs
1.4 Longueur libre de flambage.
1.5 Domaine demploi du flambage, Elancement
1.6 Calcul de rsistance au flambage (Euler)
1.7 Critres de rsistance
2. Exercices
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Dimensionnement
Vrifier une construction cest sassurer que certains critres sont respects par exemple la
rsistance du corps reste en tout points infrieure une certaine limite impose .
Dimensionner cest dterminer les dimensions de la construction telle que celle-ci supporte les
charges appliques cest dire que les critres (de rsistance, de dformabilit) soient vrifis.
Condition de rsistance
La condition de rsistance scrit :
2.
La diffrence entre ces thories rside essentiellement dans la formulation des lois de
comportement : = f (). (Exemple : dans le cas lastique cette loi se traduit par la loi de Hook :
= E .
La RDM et la thorie de llasticit supposent les corps tudis lastique; la diffrence entre les deux
thories cest que la premire utilise des hypothses simplificatrices en plus des thories
dlasticits.
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Matriau
prciser la gomtrie de la structure
les forces extrieures
les conditions aux limites (les liaisons)
3.1 Matriau
En RDM ce schma commence souvent par la schmatisation des proprits du matriau, on suppose
le matriau homogne (mme caractristiques physiques en tout point) et isotrope mme
caractristiques mcanique de les trois directions).
Les caractristiques mcaniques du matriau sont souvent dtermines par des essais de traction dite
statique.
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Exemple de poutre :
Les surcharges : Ce sont toutes les charges qui ne sont pas fixes en rpartition, ni constantes
dans le temps, ce sont par exemples les surcharges dexploitation : marchandise dans un
magasin, une foule sur une passerelle.
Selon le caractre de la mobilit de la sollicitation on peut distinguer les charges statiques et les
charges dynamiques :
Les charges statiques : La charge croit trs lentement de zro sa valeur initiale, puis elle
reste invariable.
Les charges dynamiques : La charge croit vite et sa grandeur change avec une frquence assez
grande (choc, vibration, rptition de charge).
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Cisaillement
La direction du chargement est perpendiculaire la ligne moyenne lm de la poutre.
Flexion
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Torsion
Une poutre est sollicite en torsion lorsque les actions aux extrmits se rduisent deux moments de
torsion Mt gaux et opposs, ports par la ligne moyenne lm.
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=k.
Modlisation
La modlisation dun appui simple est schmatise sur la figure ci-dessous.
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Modlisation
Larticulation est modlise comme le montre la figure ci-dessous.
ou
Remarque
Les rotations admises sont faibles, de lordre de 10-1 radian (voir plus pour certains cas).
Modlisation
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Exercice 1
Soit un plongeoir, schmatis par la figure ci-dessous.
- Reprer, identifier et schmatiser tous les efforts sexerant sur la planche (1).
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. Soit R le
Les quations (1) et (2) sont deux quations vectorielles qui donnent:
- 6 quations scalaires en lespace
- 3 quations scalaires en plan
En plan, lquation des forces (1) possde deux quations scalaires et lquation des moments (2) une
quation scalaire. Le moment est un produit de vecteurs appartenant toujours (P) (plan de
sollicitations); le moment est autour de laxe z (z tant perpendiculaire au plan (P)).
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Remarque
En gnie civil, nous nous ramenons le plus souvent possible ltude des problmes plans, c'est-dire ltude de structures charges dans leur plan de symtrie.
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Soit un solide (0) soumis deux forces extrieures F1/0 et F2/0. Soit P le point d'application de la force
F1/0 . D'aprs le principe de la statique, l'quilibre du solide (0) se traduit par:
Thorme
Si un solide est en quilibre sous l'action de deux forces extrieures, alors ces deux forces sont gales et
opposes. Leur direction passe par les deux points d'application des forces.
b.
Soit un solide (0) soumis trois forces extrieures F1/0, F 2/0 et F 3/0. On suppose parfaitement
connues la force F1/0 ainsi que la direction de F 2/0. Soit I le point d'intersection des directions des
forces F1/0 et F 2/0. D'aprs le principe de la statique, l'quilibre du solide (0) se traduit par:
Thorme
Un solide soumis l'action de trois forces extrieures non parallles est en quilibre, si:
La somme des trois forces est nulle.
Les trois forces sont concourantes en un point.
Exemple
Appliquer lorganigramme de la mthode de rsolution dun problme statique au systme
schmatis par la figure ci-dessous
Supposons que le systme est en plan. Notons les poids des trois lments constituant la grue par P1,
P2, P3 et le poids du panneau maintenu par Pn comme montr sur la figure suivante:
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Le systme schmatis ci-dessus est isol de son environnement; c--d que laction du sol sur la grue
est reprsente par les actions de liaison qui sont, en plan, les deux composantes RX et RY et le moment
autour de laxe Z. Aprs avoir fait le bilan de toutes les actions sexerant sur le systme on applique
le principe fondamental de la statique (PFS) et par consquent on obtient les quations suivantes:
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Les trois forces F1, F 2 et F3 doivent tre concourantes au point I et la somme des trois forces doit
tre nulle.
Nous dterminons dabord le point dintersection de F1et F 2puis la direction de F3 qui est porte par
la droite IC.
Nous traons le dynamique des forces. Les directions du triangle des forces doivent tre parfaitement
parallles celles de la figure initiale ayant servi dterminer le point I . On choisit une chelle
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15. Conclusion
Selon la complexit du problme traiter, nous avons disposition diffrentes expressions du
principe fondamental de la statique (PFS). Pour les problmes complexes, cest dire si on a plus de
trois glisseurs ou si les efforts ne sont pas des glisseurs, la statique graphique devient fastidieuse, les
mthodes analytiques prennent le relais. Si lexpression vectorielle possde elle aussi des limites
dutilisation (limites lies la difficult de mise en uvre), lutilisation des torseurs permet de
rsoudre efficacement tous les problmes (2D, 3D, avec ou sans glisseur), notamment ceux o
interviennent des liaisons mcanique telles que glissire, hlicodale,
16. Applications
Exercice 1
Soit la poutre montre sur la figure ci-dessous.
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Exercice 2
Soit soulever une caisse de poids qui vaut 736 N par un dispositif avec poulie et cbles (Figure
suivante).
1- Isoler la caisse et faire le bilan de toutes les actions extrieures sexerant sur celle-ci.
2- En appliquant le principe fondamental de la statique, dterminer les tensions des cbles AB et AC et
leffort T que doit exercer loprateur pour maintenir lensemble en quilibre.
Exercice 3
Le systme montr par la figure suivante est constitu de quartes barres rigides en acier: deux barres
suprieures AB et AC et deux barres infrieurs BD et CD, ayant chacune un module de Young E et
une mme section transversale A. Le systme est sollicit par une force concentre au point D (P=17,3
kN= et une charge rpartie (q = 3,46 kN/m).
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Exercice 4
Dterminer la rsultante de toutes les forces sexerant sur le solide (S) montr sur la figure suivante.
Exercice 5
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Hypothses de Navier-Bernoulli
Les sections planes, normales aux fibres avant dformation restent planes et normales aux
fibres aprs dformation.
Les sections droites normales la fibre neutre restent donc perpendiculaires la fibre neutre
aprs dformation. Si lon connat la dforme de la fibre neutre, on peut donc en dduire le
dplacement de nimporte quel point de la poutre. Dans la suite, on ne reprsentera donc que
la fibre neutre pour reprsenter une poutre.
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(P) partage la
{ }
Le torseur de cohsion GS Tcoh R0 est le torseur associ l'ensemble des actions mcaniques exerces
par le tronon (E2) sur le tronon (E1) de la poutre dont les lments de rduction sont exprims au
point G centre de la surface (S)
R
r
G{Tcoh}=
M G
G
Remarque :
Ces actions, non visibles, sont internes au matriau et lui permettent de garder son intgrit physique
d'o le nom de cohsion.
Le torseur de cohsion est toujours le torseur des actions mcaniques exerces par le tronon de droite
(E2) sur le tronon de gauche (E1)
r
v
R et M G sont fonctions de labscisse x du centre de surface G de (S)
Pour simplifier les critures, il ny aura pas dindices sur les lments de rduction
(E) :
v
RE E =0r
Le PFS nous permet dcrire : {TE E }=
={0}
M GE E =0
G
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RE E1
M GE E1
G
{TE E1}=
{TE E2}=
Lquilibre de
RE E2
M GE E2
G
{TE E1} et {T
cohesion
action de E2 E1 :
RE E1
M GE E1
G
{TE E1}=
R
r
G{Tcoh}=
M
G
G
RE E1+ R=0
={0}
M GE E1+M G =0
G
{TE E1}+{Tcoh}=
Les lments de rduction en G du torseur des actions de cohsion peuvent donc sexprimer de deux
faons :
= RE E1
R
r
G{Tcoh}=
M G M GE E1
G
G
= RE E2
R
r
G{Tcoh}=
M G G M GE E2
G
rrr
R=(G, x, y, z ) le repre local associ la section droite
r
fictive (S). Ce repre est tel que x dfinit la normale extrieure
r r
(S) relative (E1) . y et z appartiennent alors au plan (P) de la
Soit
section (S).
Ce repre sera toujours direct.
Dnomination des composantes des lments de rduction du torseur des efforts de cohsion
r
r r r
R
R
r
r
{Tcoh}= M G M G ==MNr t++TMr f
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R
r
{Tcoh}= M G =
N Mt
Ty Mfy
Tz Mfz R
G
r
r
r N : composante algbrique de Nr sur xr
R Ty : composante algbrique de Tr sur y
r
Tz : composante algbrique de T sur z
r
r
r Mt : composante algbrique de Mrt sur xr
M G Mfy : composante algbrique de Mr f sur y
r
Mfz : composante algbrique de Mf sur z
Diagrammes
Les composantes algbriques
(N>0)
Compression
(N<0)
Effort
Normal
N
Effort
Tranchant
Ty=0
Tz=0
Moment de
Torsion
Mt=0
Moment de
Flexion
Mfy=0
Mfz=0
N=0
Ty ou Tz
Mt=0
Mfy=0
Mfz=0
N=0
Ty=0
Tz=0
Mt
Mfy=0
Mfz=0
N=0
Ty=0
Tz=0
Mt=0
Mfy ou Mfz
Cisaillement simple
Torsion simple
Flexion pure
Torseur de cohsion
N 0
{ Coh } = 0 0
G 0 0
0 0
{ Coh } = Ty 0
T 0
G z
0 M t
{ Coh } = 0 0
G 0 0
0
0
{ Coh } = 0 M fy
0 M
fz
G
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6. Applications
Exemple 1
Soit une poutre cylindrique, de
200 mm de long et de 5 mm de
diamtre, soumise une action
mcanique modlisable par un
r
AC =a.x ; a = 150 mm
r
AB=l.x ; l = 200 mm
a
l
0
rr
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{T0E }=
R0 E
=
M A0 E
A
X 0 E
Y0 E
0
A
0
0
0
{T1 E }= R1E = Y1E
M B1 E 0
0(xr, yr, zr)
B
B
0
0
0(xr, yr, zr)
R3 E 0 0
= 100 0
M C3 E 0 0 r r r
C
(x, y, z)
C
{T3E }=
{T0E }=
R0 E X 0 E
= Y0 E
M A0 E 0
A
A
0
0
0
0
{T1E }= R1E = Y1E 0
M A1 E 0 l.Y1 E r r r
0(xr, yr, zr)
A
(x, y, z )
A
{T3 E }=
0
R3 E 0
=
100
0
M A3 E 0 a.100 r r r
A
(x, y, z )
A
{T }= Y
v
EE
0 E
X 0 E
0
+Y1 E 100
0
={0}
0
l.Y1 E a.100(xr, yr, zr)
Equations Rsolution
X 0E =0
Y0 E =Y1 E +100=75+100=25
Conclusion
{T0 E }=
0 0
R0 E 0 0
{T1 E }= R1 E = 75 0
= 25 0
M A 0 E 0 0 r r r
M B1 E 0 0 r r r
A
B
(x, y, z )
(x, y, z )
A
B
R3 E 0 0
= 100 0
M C3 E 0 0 r r r
C
(x, y, z)
C
{T3 E }=
= RE E1 = R0E =
R
r
G{Tcoh}=
M G GM GE E1 G M G0E
G
0 0
0 0
25
0
=
25 0
25
.
x
r
r
r
(x, y, z) G 0 25.x(xr, yr, zr)
G
0
0
0 25 .x
POUR
c<x<b
quilibre de E2
= RE E2 = R1E =
R
r
G{Tcoh}=
M G G M GE E2 G M G1E
G
0
0
75
0
0
75
.(
l x)(xr, yr, zr)
G
lx
0
0
0 75 .(l x)
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Sollicitation A<x<C
0
N
-25
Ty
0
Tz
0
Mt
0
Mfy
25.x
Mfz
C<x<B
0
75
0
0
0
75(l-x)
l
0
Effort tranchant
Ty (daN)
75
0 A
B
x (mm)
-25
Moment
de flexion
Mfz (daN.mm)
0
x (mm)
A
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R3E
qL
Donnes
a=2m;l=3m
r
R3E =1200.x (N)
r
qL=900.y (N/m)
La charge rpartie sera ramene une charge concentre au point m centre de la rpartition
rr
Ltude seffectuera dans la plan de symtrie (x , y)
1_Dtermination des actions en A et B
2_Dtermination des torseurs de cohsion
qL
R3E
S
x
1
2
a
l
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Exemple
Calculer laire dun triangle.
Soit la surface triangulaire plane montre par la figure ci-dessous.
Remarque
Si la section est compose, nous la dcomposons en sections usuelles et laire est calcule comme:
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Exemple :
3. Moment statique dune surface plane par rapport un axe de son plan.
3.1 Dfinition.
Le Moment statique W (O, x ) de la surface plane (S) par rapport laxe (O, x ) de son plan est dfini
par la relation :
W (O, x) = yds
S
ds(dA)
M(x,y)
S
y
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36
W (O, y ) = xds
S
Remarque : Si on procde des translations paralllement aux axes ox et oy, les moments statiques
changent. Soit la section montre par la figure (1.2) telle que SX, SY, A sont connus et on se propose de
dterminer SX et SY.
Soit :
= = =
,
,
= = =
,
,
OM.ds = OG.S
S
En projection sur
yds = y
(O, x) on obtient :
.S = W (O, x )
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xds = x
(O , y ) on obtient :
.S = W (O, y )
M(x,y)
dS
G(XG, YG)
S
O
Remarque
Pour une section compose, les coordonnes du centre de gravit sont donnes par les
expressions:
W (O, y )
xds = x
W (O, x )
yds = y
.S = "
!" #"
Si la section possde un axe de symtrie, le centre de gravit G est situ sur cet axe.
3.3 Exemple
Calculer les coordonnes du centre de gravit de la section plane suivante.
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I (O, x) de la surface plane (S) par rapport laxe (O, x) de son plan est
I (O, x) = y ds
S
(O , y ) scrit alors :
I (O, y) = xds
S
I (O, y) en (m4).
I (O, x) = I (G , x) + Sd
On peut crire de mme :
y
d
dS
G(XG,YG)
d
S
O
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xydS
S
Sappelle moment centrifuge ou produit dinertie de la surface plane (S) par rapport laxe systme
(O, x) .
Remarque
Les moments quadratiques Ix et Iy sont toujours positifs, tandis que le moment produit Ixy peut tre
positif, ngatif ou nul.
Application
Calculer les moments quadratiques par rapport aux axes ox et oy et le moment produit pour le
rectangle montr par la figure suivante.
6. Moment Quadratique polaire dune surface plane par rapport un point de son plan.
Dfinition
Le Moment quadratique polaire
IO
IO =
ds
S
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I O en (m4).
40
dS
M(x,y)
S
O
plan est gale au moment quadratique polaire de (S) par rapport au point O o laxe coupe le plan.
Proprits
Le moment quadratique polaire dune surface (S) par rapport au point O de son plan est gale la
somme des moments quadratiques de (S) par rapport deux axes rectangulaires de son plan passant
par ce point :
I O = I (O, x) + I (O, y )
8.Conclusion
Dans ce chapitre, les caractristiques gomtriques des sections planes manipuler dans le
dimensionnement des lments dune structure sont prsentes. Ce chapitre est accompagn de deux
annexes : dans la premire annexe, les caractristiques (aire, coordonnes du centre de gravit et
moments quadratiques) pour des sections usuelles sont donnes. Dans la deuxime annexe, on a
prsent sous forme dun tableau les tapes suivre pour dterminer les moments dinertie pour des
sections composes en procdant par dcomposition en sections usuelles.
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41
10. Exemple
Soit pour la figure suivante dterminer le moment de rsistance minimal.
Exemple
Calculer les rayons de giration dun rectangle.
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42
Exercice 2
Exercice 3
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43
Sollicitations Simples
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44
1. Extension simple
1-1
Dfinition
On dit quune poutre (E) travaille en extension simple quand les torseurs associs aux actions
mcaniques de liaison, auxquelles sont soumises chacune de ses extrmits, se rduisent au centre de
surface de ses sections extrmes une rsultante axiale qui tend lallonger (figure 1).
(E)
A(1E)
B(2E)
Figure 1
On note :
A(1 E)
0
A
{(2 E)}= B(20 E)
{(1 E)}=
A(1E) = B(2E) .
1-2
Elments de rduction en G du torseur des forces de cohsion
Effectuons une section droite (S) de la poutre (E) et reprons le centre de surface G de cette section
droite par son abscisse x dans 0(A, x0, y0) li la poutre. Considrons le repre (G,x,y,z) de
dfinition des sollicitations (figure 2).
(0) yo
() y
A
A(1E)
N
G
(S)
xo
Fig. 2
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45
=
N
{ coh }= x
M G =0
G
par consquent :
1-3
avec :
N> 0
M t =0
Mf y =0
Mfz =0
N 0
Ty =0 ;
Tz =0
Hypothses
On suppose que les deux forces N sont rparties sur les sections extrmes de la poutre.
Le matriau est homogne (mmes caractristiques physiques en tout point).
Le matriau est isotrope (mmes caractristiques mcaniques en tout point).
Dans la plupart des applications, de lextension (et de la compression) le poids de la
poutre peut tre nglig.
Daprs la loi de Hooke, x= E. x il est vident que les contraintes normales x sont les mmes en
tout point de la section droite (S) .
1.4
Contrainte dans une section droite (S)
Considrons une section droite (S), de centre de surface G, dune poutre tendue. Etudions lquilibre
du tronon (E1) (figure 3).
0 yo
y
dS
dS
A(1E)
(E1)
(S)
xo
(E2)
x
Fig. 3
Les actions mcaniques extrieures ( E1) sont modlises par les deux torseurs :
Torseur des actions de liaison 1-E
{(1 E)}=
A(1 E)
0
Torseur des actions de cohsion que (E2) exerce sur (E1) travers (S).
{ coh }=
M G
G
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46
{(1E)}+{ coh}=0
{ coh }= {(1 E )}
Et par consquent :
R
= A(1 E)
M
G =0
N = A(1E)
R = dS
S
= N
S
1-5
Condition de rsistance
Compte tenu de lexistence ventuelle dun coefficient de concentration de contrainte de k et si on
adopte un coefficient de scurit s, la condition de rsistance pour une contrainte normale peut
scrire :
Exemple de cas de concentration de contrainte
max pe
avec :
max =k N
S
et
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pe = e
s
47
1-6
L
,
L
on peut crire : N = E. L
S
L
avec
x=N
S
et
x =
En extension : x > 0,
Nota : lcriture
L= NL .
ES
Soit
N > 0 et L > 0.
x = L
L
poutre.
2. Compression simple
On dit quune poutre (E) travaille en compression simple quand les torseurs associs aux actions
mcaniques de liaison, auxquelles sont soumise chacune de ses extrmits, se rduisent au centre de
surface de ses sections extrme une rsultante axiale qui tend la raccourcir.
Remarque :
Cest la mme dmarche que pour le cas dextension. En compression : N < 0, < 0 et L < 0.
Nota : lcriture
x = L
L
de la poutre.
3. Exercices
Acier :
L1 = 100 cm.
E1 = 2.1 106 daN/cm.
S1 = 8 cm
Cuivre :
L2 = 75 cm.
E2 = 1.2 106 daN/cm.
S2 = 5 cm
Fig. 1
a
a
F = 10000 daN
Dr Hassan EL MINOR
48
B/ Soit un systme (fig. 2) constitu de trois barres de mmes sections S et de longueurs diffrentes l1,
l2 et l3. Les barres sont construites du mme matriau (Acier dont le module de young est E).
N1, N2 et N3 dsignent les efforts normaux dans les barres respectivement 1, 2 et 3.
3
2
l1
1
l2
l3
Fig. 2
O
x
F
1/ Etudier lquilibre de laxe O et montrer que le systme est hyperstatique.
2/ Exprimer la relation entre les allongements des trois barres (on ngligera les variations de langle).
3/ Calculer les efforts normaux N1, N2 et N3 respectivement dans chaque barre 1, 2 et 3.
Dr Hassan EL MINOR
49
M (S) :
{ ==Cte0
nt
nt
fig.1
1.2 Cisaillement simple
Une section droite (S) dun solide (E) est sollicite au cisaillement simple si la rduction au centre de
surface G de (S) du torseur des forces de cohsion se rduit :
{ coh }= R est telle que
M G
G
R =T
M G = 0
Remarque : La dfinition du cisaillement simple sapplique une section droite donne (S) de la poutre et non
lensemble de cette poutre. La ligne moyenne de la poutre peut ne pas tre rectiligne.
La section droite (S) peut avoir une forme quelconque.
La sollicitation de cisaillement simple est pratiquement irralisable exprimentalement, on peut
cependant sen rapprocher dans certains cas.
2. Exemples
2.1 Action dune cisaille (fig.2)
E2
A
E1
S
B
-F
Fig.2
Dr Hassan EL MINOR
50
2
Fig.3
La section (S) du rivet est principalement sollicite au cisaillement. Le moment rsultant MG du
torseur de cohsion
{ coh}
nest pas nul, il en rsulte une flexion du rivet (fig.3) dans le cas de
glissement des tles et sil existe un jeu entre le rivet et son logement.
3. Etude exprimentale
3.1 Modlisation (fig.4)
Ltude exprimentale est ralise avec une poutre de section rectangulaire parfaitement encastre,
sur laquelle on applique un effort variable F uniformment rparti et situ dans une section droite (S1)
une distance trs petite x de la section dencastrement(S).
yo
(Ro)
x
B
(E1)
(S)
G
(E2)
(S)
xo
F = F
Fig.4
Considrons le tronon (E1) de (E) (fig.5)
yo
(Ro)
y ( R)
x
B
(E1)
(S)
G
(S)
xo
F = F
Fig.5
La rduction au centre de surface G de (S) du torseur des forces de cohsion scrit :
Dr Hassan EL MINOR
51
{ coh }=
R
=
M G = GB F
G
Mt = 0
Mfy = 0
Mfz = -|| F||.x
Remarque : Pour que cette modlisation soit conforme la dfinition de sollicitation au cisaillement de la section
il est ncessaire que x soit nul, ce qui nest pas possible. On peut par contre raliser lessai avec un x trs
petit, alors on peut ngliger Mfz = 0.
y
B
A
(E1)
G
(E2)
(S)
Eprouvette
(S)
xo
F = F
Fig.6
La courbe enregistre (fig.7) au cours de lessai donne la relation entre lintensit de la force F et le
glissement transversal y de la section (S1) par rapport (S).
F(N)
Fmax
Fe
B
C
y (mm)
O
Fig.7
Dr Hassan EL MINOR
52
F || tel que :
||
F || = k.y
en ordonnes, le rapport (|| F || /S) appel effort unitaire de cisaillement (en MPa).
Nous obtenons des courbes identiques qui ne dpendent que du matriau de lprouvette.
F
On note :
=G.
y
x
Avec :
G est le module dlasticit transversale ou module de Coulomb.
= y /x est le glissement relatif ou dviation.
Units : F (en newton); S (en millimtre carr); y et x (en millimtre) ; G (en mgapascal).
5. Etudes des contraintes
5.1 Contrainte moyenne de cisaillement
Considrons lquilibre du tronon (E1) (fig.8)
yo
0
y
F
df
M dS
G
zo
x
fig.8
0(A, x0, y0 , z0) est le repre li la poutre.
(A, x, y , z) est le repre li la section (S).
Nous avons vu que la rduction du torseur des efforts de cohsion au centre de surface G de la section
(S) sexprime par :
N=0
Mt = 0
Mfy = 0
Ty = || F||
Tz = 0
Mfz = -|| F||.x
Soit df leffort de cohsion que (E2) exerce sur (E1) en un point M de la section (S). Si on admet que x
est trs petit et quen consquence Mfz = 0 on se trouve alors dans les conditions du cisaillement
simple. Dans ce cas thorique nous admettrons que les efforts de cohsion df sont uniformment
rpartis dans la section (S) et parallles T.
Dr Hassan EL MINOR
53
On en dduit que :
df
= xy . y
c (M , x ) =
dS
x = 0 ;
Si df est uniformment rparti dans (S) il en rsulte que xy est uniformment rpartie dans la section
droite (S). Cette hypothse ntant quapproximative et pour viter toute confusion avec la vraie
valeur de la contrainte tangentielle en un point M de (S), nous noterons :
moy =
T
S
Remarque :
Si la direction de T est quelconque dans (S) :
T = Ty y +Tz z
do :
T = T y +T z
e = Fe / S
r = Fmax / S
p = e / s
max p
Dans la plupart des cas max est difficile dterminer, on se contente donc le plus souvent de
lexpression approche :
Soit :
Dr Hassan EL MINOR
moy p
|| T|| / S p
54
6. Exercices
Dr Hassan EL MINOR
55
(E)
G
(S)
z
La section droite (S) de E est sollicite en torsion simple si dans R les lments de rduction du torseur
de cohsion sexpriment par :
{ coh }=
R
= 0
M G = M t. x
G
1.2 Hypothse
La poutre est un cylindre de rvolution.
Le poids est ngligeable.
Les dformations sont faibles.
La variation de longueur des gnratrices est ngligeable.
2. Essai de torsion simple
Le solide de forme cylindrique de rvolution est parfaitement encastr son extrmit gauche.
Mo
M1
Mt
Mo
(S)
(S)
Fig. 1
Dr Hassan EL MINOR
56
(1)
avec :
: rd
x : mm
: rd/mm.
Mt
MA
Fig. 2
z1
df
y1
M
G dS
x
(S)
Fig. 3
C(M, x) = xz1. z1
57
Par dfinition :
C(M, x) =
df
dS
df = xz1 dS. z1
On en dduit que :
(2)
M1
Mo
M
G
G1
M
x
x
Fig. 4
La loi de Hooke pour les contraintes tangentielles sexprime par :
M = G M
(3)
(GMo, GM) =
et
(M1Mo, M1M) = M
df = xz1 dS. z1
xz1 = G
(4)
Dr Hassan EL MINOR
58
M G = (S) GM df
Daprs la relation (2) :
M G = (S) y1 xz1dS. z 1
M G = (S) xz1dS. x
M G = Mt. x
Mt = (S) xz1dS
Or :
Soit :
(S) dS est le moment quadratique polaire IG de (S) par rapport laxe (G, x),
do :
Mt = G IG
(5)
xz1 = G
Daprs (5) :
M t = G IG
Pour une poutre de section constante : IG =Cste et un moment de torsion constant, la rpartition des
contraintes tangentielle est donc linaire en fonction de (fig.5).
max
Fig. 5
Dr Hassan EL MINOR
59
xz
max
M t max
IG
v
(7)
max p = e/s
(8)
Fig. 6
k.max p
Dr Hassan EL MINOR
(9)
60
Dr Hassan EL MINOR
61
Sollicitations composes
Dr Hassan EL MINOR
62
Mf
x
Fig. 1
Dans le repre (G, x, y, z) les composantes des lments de rduction du torseur des forces de
cohsion ont pour valeurs :
{ coh }=
N =0 M t =0
Ty =0M fy =0
Tz =0M fz 0 (x, y, z)
G
Mf
z
x
(S)
T
Fig.2
Dans le repre (G, x, y, z) les composantes des lments de rduction du torseur des forces de
cohsion ont pour valeurs :
{ coh }=
N 0 M t =0
Ty 0M fy =0
Tz =0M fz 0(x, y, z)
G
Dr Hassan EL MINOR
63
G
z
Mf
x
T
Fig.3
Dans le repre (G, x, y, z) les composantes des lments de rduction du torseur des forces de
cohsion ont pour valeurs :
{ coh }=
N =0 M t =0
Ty 0M fy =0
Tz =0M fz 0(x, y, z)
G
Remarque : toute les forces extrieures sont perpendiculaires ligne moyenne et elles sont
confondues un plan de symtrie.
1.4 flexion dvie
Le systme des forces extrieures se rduit un systme coplanaire mais ce plan nest pas un plan de
symtrie. Toutes les forces sont perpendiculaires la ligne moyenne.
Yo
Mf
x
T
Fig.4
Dans le repre (G, x, y, z) les composantes des lments de rduction du torseur des forces de
cohsion ont pour valeurs :
{ coh }=
N =0 M t =0
Ty 0M fy 0
Tz 0M fz 0(x, y, z)
G
Dr Hassan EL MINOR
64
(S1)
D
G
(S2)
Fig.5
Considrons deux sections fictives dans la poutre (S1) perpendiculaire la ligne moyenne et (S2)
parallle au plan neutre (G, x, z).
Fig.6
Soit :
x : contrainte normale dans une section droite.
xy : contrainte tangentielle transversale dans une section droite.
yx : contrainte tangentielle longitudinale. (thorme de Cauchy : xy = yx).
Dr Hassan EL MINOR
65
x = E x
Soit :
or :
x = E.
l
l
l
= . y
l
x = E.y
x = k. y
(1)
La rpartition des contraintes normales dans la section (S1) est reprsente dans la figure :
y
M
x S x
Fig. 6
3.2 Relation entre
x et Mfz
y)
M G = (S1) ( GM x S x ) = Mfz z .
M G = (S1) ( y. y x S x ) = Mfz z .
x
y
Dr Hassan EL MINOR
66
x = M fz .y
(3)
I(G , z )
3.3 Contrainte normale maximale
I(G, z ) est constant le long de la poutre. La contrainte maximale xmax est donc obtenue dans le
section o Mfzmax est maximal et pour ymax= v.
x max =
M fz max
(4)
I(G, z)
v
xy = Ty.WGz
(5)
b.I(G, z)
avec
b : lpaisseur de la poutre.
WGz : Moment statique par rapport laxe (G, z) de la section droite.
4. Conditions de rsistance
4.1 Condition de rsistance aux contraintes normales
La contrainte normale x doit tre infrieure sa valeur limite lastique e.
xmax p = e /s
(6)
avec :
p : limite pratique de la contrainte normale admissible.
s : coefficient de scurit.
xmax p = e /s
(7)
avec :
p : limite pratique de la contrainte tangentielle admissible.
s : coefficient de scurit.
Dr Hassan EL MINOR
67
Fig. 7
Soit I le centre de courbure de la ligne moyenne en G1 et R = G1I le rayon de courbure algbrique.
On dmontre que :
R=
(1+ y')3 / 2
(8)
y"
R 1
y"
(9)
Daprs les hypothses, les sections restent planes et perpendiculaire la ligne moyenne aprs
dformation :
Fig. 8
Dr Hassan EL MINOR
68
Soit :
La loi de Hooke : x = E. x
x = E . m 2 m '2
m1m2
(x < 0)
(10)
avec :
m2m'2
m1m2
= -y.
= x
x = -E y (/ x)
Or daprs (3) :
x = M fz .y
I(G , z )
M fz
(11)
= E (/ x)
(12)
I(G, z)
Dautre part :
x R .
(13)
y 1/R ./x
(14)
Daprs (12) et (14), lquation de la dforme est donne par la relation suivante :
E I(G, z) y = Mfz
(15)
6. Exemple
7.Exercice
Prenons pour exemple un cas simple : une poutre sur deux appuis simple charge en son milieu.
On isole la poutre, bilan des actions extrieures, P.F.S., afin de connatre les actions extrieures, ici
on a :
R A = RB =
F
2
69
{ coh} G
0
F
= 2
0
F
0 (L x)
2 G
tronon AC.
{ coh} G
= F 2
0
xF
2 G
E I Gz y ( x ) = ( L x ) 2
F
F x2
y
(
x
)
=
L
+ C1
Gz
2
2 2
2
3
E I y( x) = L F x F x + C x + C
Gz
1
2
2 2
2 6
On trouve alors les constantes C1 et C2 laide des conditions aux limites, savoir, en B pas de
dplacement et en C une tangente horizontale (par raison de symtrie), soit :
x = L y( x) = 0
x=
L
y ( x ) = 0
2
On obtient alors :
LF
4
LF
2
F
L3 + C1 L + C 2 = 0
12
2
L F L
+ C1 = 0
2 4 2
L2
3 F L2
C
=
1
16
F L3
C1 = 48
On obtient finalement lquation de la dforme :
y BC ( x ) =
1 F 3 FL 2 3FL2
FL3
x +
x
x +
EI 12
4
16
48
tronon AC.
Dr Hassan EL MINOR
70
E I Gz y ( x ) = x 2
F x2
y
(
x
)
=
+ C3
Gz
2 2
3
E I y( x) = F x + C x + C
3
4
Gz
2 6
On trouve alors les constantes C1 et C2 laide des conditions aux limites, savoir, en A pas de
dplacement et en C une tangente horizontale (par raison de symtrie), soit :
x = 0 y( x) = 0
x=
L
y ( x ) = 0
2
C 3 = 0
2
C = F L
4
48
On obtient finalement lquation de la dforme :
y AC ( x ) =
FL2
1 F
x3
x
EI 12
48
Exercice :
Une poutre droite E de section circulaire pleine de rayon R, de longueur L est encastre en A et
charge son extrmit droite B par une force
Dr Hassan EL MINOR
71
Figure 1
R 0 M t
= Ty 0
Le torseur des forces de cohsion : { coh }=
MG G 0 M fz
G
2.2 Analyse des contraintes
Dans cette partie nous allons dfinir toutes les contraintes dues TY, MF , Mt ;
Dr Hassan EL MINOR
72
xy = Ty.WGz
(1)
b.I(G, z)
avec
b : lpaisseur de la poutre.
WGz : Moment statique par rapport laxe (G, z) de la section droite.
Figure 2
En gnrale Txymax est faible compar aux deux autres contraintes que nous allons
rencontrer. En A et B, l o les deux autres contraintes sont maximales Txy= 0. Nous
ngligerons donc cette contrainte.
2.2.1 Contrainte normale de flexion
La contrainte normale en un point M de (S) de coordonnes M(x, y) est donne par la
relation suivante :
x = M fz .y
(2)
I(G, z )
Figure 3
Cette contrainte est calculer dans la section droite (S) pour laquelle Mf est
maximal.x est donc maximale pour : Mfz max et ymax .
Dr Hassan EL MINOR
73
z1
y1
M
z
G
x
(S)
Figure 4
La contrainte tangentielle de torsion au point M sexprime par :
xz1 = M t
IG
(5)
Cette contrainte est calculer dans la section droite (S) pour laquelleMt est
maximaL.
XZ1 est donc maximal pour : MtMAX et max = d
2
2.2.3. Zones contraintes maximales
Si on nglige la contrainte tangentielle xy due leffort tranchant Ty, lanalyse des
contraintes montre que les contraintes normales x sont maximales en A et B sur laxe
(G, y) de la section droite (S), pour laquelle Mfz est maximal. Dautre part, les
contraintes tangentielles de torsion xz1 sont maximales pour tous les points tels que
= d et donc en A et B.
2
Nous ferons ltude des contraintes en A et B.
Dr Hassan EL MINOR
74
Figure 5
Considrons un lment de poutre en A compris entre deux sections trs voisines
normales y et les trois facettes suivantes (figure 6) :
Figure 6
Dr Hassan EL MINOR
75
2
I
(
G
,
z)
C(A, x)
Axz = M t d
IG 2
due la flexion
(6)
due la torsion
La facette de normale (A, z ) est dans le plan de section longitudinal, qui est
galement plan de symtrie pour les forces extrieures appliques en flexion et
pour lequel :
Ax =0
C(A, x)
Axz = Azx
(7)
Thorme de Cauchy
- La facette de normale (A, n ) dans ltat plan (A, z , x ) est telle que : ( z , n ) = .
La relation (7) du chapitre Contrainte autour dun point permet dcrire en A,
dans ltat plan (A, z , x ) :
An = 1 Ax(1cos2)+ Azxsin 2
2
C(A, x)
Ant = 1 Axsin 2 + Azxcos2
2
(8)
avec : Az= 0
2 Azx
Ax
(9)
2
2
2 + 4 2
AX = 1 Ax 1 Ax
Azx
2
2
(10)
Dr Hassan EL MINOR
76
Figure 7
AH = AX z
HS = AZX x
(HS, JS)=2
Dr Hassan EL MINOR
77
Figure 8
En effet, en B :
Bx = - Ax
Bzx = - Azx
2 Azx = 2 Bzx
Les directions principales en A et B sont identiques ; Soit : tan 2 =
Ax
(DC, DS) =
Bx
AD = AJ + JD
or :
et
(11)
AJ = 1 / 2. AH = Ax.
JD = JS = R
avec : JS = Azx + Ax = (Azx +4 Ax).
2
2
+ 4 Azx
JD = R = 1 Ax
2
(12)
JD = +R
do :
2
2
+ 4 Azx
= AZ
AD = AJ + JD = Ax + 1 Ax
2
Donc : AD = AZ
et
AZ > 0
En en dduit :
2
2
+ 4 Azx
Amax = AD = Ax + 1 Ax
2
Dr Hassan EL MINOR
(13)
78
JD = -R
do :
2
2
+ 4 Azx
= AX
AD = AJ + JD = Ax - 1 Ax
2
Donc : AD = AX
En en dduit :
et
AX < 0
2
2
+ 4 Azx
Amax = AD = Ax + 1 Ax
2
(14)
(15)
(16)
(17)
(18)
(19)
(20)
Ant
Ant
=
max
2
Ax
2
2
2 Ax
+ 4 Azx
2
2
= 1 Ax
+ 4 Azx
max 2
Dr Hassan EL MINOR
2
4 Azx
2
2
2 Ax
+ 4 Azx
(21)
79
(22)
M 2fz
1 M fz
M t2
=
.R +
R + 4 2 R
2 I (G, z )
IG
I (G, z )
max
[
2
max = 1 M fz + M 2fz + M t2
(23)
I(G, z)
Mif
=
max
M if
I(G, z)
(24)
Ant
max
2
2
= 1 Ax
+ 4 Azx
2
(25)
M2
2
fz
M
t
1
max =
R + 4 2 R
2
IG
I(G, z)
R
max = M 2fz + M t2
IG
max = M it R
(Mit est analogue Mt dans le cas de la torsion simple)
IG
M t = M 2fz + M t2 est dit Moment idal de torsion.
Dr Hassan EL MINOR
(26)
80
p = e/s
(27)
avec :
e : contrainte normale limite lastique.
p : contrainte normale limite pratique.
s : coefficient de scurit.
La condition limite pour les contraintes normales scrit :
max p
M if
R p
I(G, z)
p
I(G, z ) M if
R
(28)
p = e/s
(29)
avec :
e : contrainte tangentielle limite lastique.
p : contrainte tangentielle limite pratique.
s : coefficient de scurit.
La condition limite pour les contraintes tangentielles scrit :
max p
M it
R p
IG
R p
I G M it
(30)
Dr Hassan EL MINOR
81
Figure 9
Le torseur des forces de cohsion :
N 0 Mt = 0
R
{ coh }= = Ty 0 M fy = 0
T = 0 M 0
fz
M G G z
Figure 10
(a) : 1 = N/S
(b) :
(31)
M fz
2 =
.y
I(G, z)
(c) :
xy =
Ty WGz
b.I(G, z)
(32)
Flexion simple
(33)
Dr Hassan EL MINOR
82
Figure 11
Mx = 1M + 2M
Mxy= 0.
Do :
max
= N M fz .yM
S
I(G, z)
(34)
(35)
(36)
max
= N M fz .y N
S
I(G, z)
(37)
x = 1 + 2
(38)
x = N M fz .y
(39)
Soit :
I(G, z)
Cette relation permet de dterminer lordonne y dans la fibre neutre pour laquelle
x = 0.
Dr Hassan EL MINOR
83
Chapitre 9 : Flambage
1. Etude du Flambage Thorme dEuler
Soit une poutre rectiligne telle que :
Figure 1
1.1 Hypothses de ltude.
La poutre a une section constante et une ligne moyenne rigoureusement droite avant
dformation.
Les liaisons de la poutre avec le milieu extrieur sont des liaisons sphriques sans adhrence.
(sur le plan ce sont des pivots daxe
z)
Dans un plan
( A, x) avant dformation.
(G, y, z) de section droite (G, y) , (G, z ) sont axes principaux et I (G, z ) < I
A(2 1)
{ (2 1)}A =
avec: A(2 1) = F .x
B(2 1)
{ (2 1)}B =
avec: B(2 1) = F .x
B
Le poids de la poutre est nglig.
Dr Hassan EL MINOR
84
Figure 2
Dterminant le torseur de cohsion au point G
R
{ (coh)}G =
M G
G
avec :
R = F .x
M G = GB F
Dans Ro ( A, x, y, z )
R = F.x
M G = Fy.z
Dformation lastique de la poutre sous leffort du moment de flexion Mfz= -Fy, on sait que :
(1)
quation diffrentielle du second ordre, linaire coefficient constant, sans second membre, dont la
solution gnrale est :
y = A cos x + B sin x
avec :
(mm-)
(2)
EI(G, z)
Les constants A et B, peuvent se calculer par les conditions aux limites :
Dr Hassan EL MINOR
85
En A :
x = 0
ce qui entrane A=0
y = 0
En B :
x = l
ce qui entrane Bsinl=0
y = 0
Daprs :
EI (G , z )
(3)
k
l
La plus faible valeur de F qui satisfait cette relation est obtenue pour k = 1 ; on dsigne cette valeur
de F, par Fc dite charge critique dEuler :
Fc =
EI(G, z)
l
(4)
le coefficient B0 reste indfini. B est indtermin tant que lquilibre lastique est ralis, cd tant que
F Fc.
cest quoi B ?
Reprenons lquation gnrale de la dforme (2) pour A = 0.
y = B sin x
Le maximum de la flche y est obtenu pour sinx = 1 cd pour x =
Comme par ailleurs dans (3) avec k = 1 ;
, x=
l
. B est donc en fait la flche maximale au
2
milieu de la poutre.
Lquation de la dforme est alors :
y = B sin
x
l
(5)
Dr Hassan EL MINOR
86
1.3 Cas dune poutre dont les extrmits A et B, sont parfaitement encastrs
Modlisation du systme
Figure 3
Liaison dencastrement 3-1
B(3 1)
{(3 1)} =
; que nous exprimons plus simplement par :
M B (3 1)
B(3 1) = F .x
M B (3 1) = M B = M B .z
A(2 1)
{(2 1)} =
M A (2 1)
A
que nous exprimons plus simplement par :
A (2 1) = F.x
M A (2 1) = M A = M A .z
Ltude de lquilibre de la poutre 1 conduit crire que : MA=MB= (inconnu).
Exprimons en G centre de surface dune section droite telle que G(x,y), le torseur des forces de
cohsion :
Dr Hassan EL MINOR
87
R = B (3 1) = F .x
M G = M B (3 1) + GB B (3 1)
soit :
M G = ( Fy + ).z
M G est donc un moment de flexion suivant z . On connat lexpression de la dforme dans une
sollicitation de flexion :
EI (G , z )
y ' '+ y =
F
F
(6)
Lquation (6) est une quation diffrentielle de second ordre, linaire coefficients constants, avec
second membre, dont la solution gnrale est :
y = A cos x + B sin x +
avec :
(mm-)
(7)
EI(G, z)
x = 0
y = 0
x = l
En B :
y = 0
x = 0
y' = 0
x = l
y' = 0
En A :
Notons que compte tenu de la symtrie de la figure, ces quatre conditions ne sont pas indpendantes.
Ecrivons que :
y = A cos x + B sin x +
F
y ' = A sin x + B cos x
pour
x = 0
y = 0
Dr Hassan EL MINOR
0 = A+
(8)
88
y' = 0
x = l
pour
y = 0
x = l
pour
y' = 0
pour
0=B
avec
B = 0 ; 0 = A cos l +
avec
B = 0 ; 0 = A sin l
(9)
(10)
(11)
Pour k =1 ;
l = 2 , comme =
On obtient :
EI (G, z )
EI (G, z )
Fc =
l
2
On peut garder la mme relation (4) pour dfinir la charge critique dEuler, condition toutefois
dcrire celle-ci :
Fc =
EI (G, z )
(12)
L2
Dans ce cas de notre tude qui correspond un encastrement parfait aux deux extrmits il suffit de
prciser que L =
l
.
2
L dsigne alors la longueur libre de flambage et dpend de la nature des liaisons aux extrmits.
1.4 Longueur libre de flambage.
Pour une poutre articule (liaison pivot) ses deux extrmits : L = l.
Pour une poutre encastre (parfaitement) ses deux extrmits : L = l/2.
Pour une poutre encastre une extrmit et en liaison pivot lautre : L =0.7l.
Pour une poutre encastre une extrmit et libre lautre : L =2l.
1.5 Domaine demploi du flambage, Elancement
La question qui se pose est : Quand la poutre doit-elle tre calcule simplement en compression ?
Quand doit-elle tre calcule en flambage ?
En effet, une poutre courte doit tre calcule en compression et une poutre longue et lance doit tre
calcule en flambage. On dfini alors pour une poutre llancement.
(sans unit)
(13)
avec :
L est la longueur libre de flambage.
est le rayon de giration de la section :
Dr Hassan EL MINOR
I (G , z )
(S est laire de la section droite).
S
89
k=
Fc
F
s= e )
pc
F=
Par consquent :
pc
2.e
.Fc
k = 2s (avec
(14)
Elancement critique c
Lorsque :
(15)
comp =
F
S
(16)
Lorsque
Mfz est maximum, on admet pratiquement que la contrainte normale totale atteindra le double de
F
= pc
S
pc Fc
. = pc
e S
Fc = e .S
(17)
apparatre llancement
avec
EI (G, z )
L
I (G , z ) E
;
= e
Cette relation fait apparatre la notion dlancement critique c, lancement partir duquel la poutre
devra tre calcule au flambage.
c =
E
e
(18)
Notons que cette valeur de llancement critique ne dpend que des caractristiques mcaniques du
matriau.
Les valeurs moyennes gnralement adoptes sont :
Dr Hassan EL MINOR
90
F=
pc .S
2
c
(19)
F = pc .S
(20)
F=
pc .S
1 +
c
(21)
Dr Hassan EL MINOR
pc .S
2
c
91