Cameroun: Profil Urbain de Kribi

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Division de la Coopération Technique et Régionale

PROFIL
DE
VILLE DE KRIBI
Programme Participatif de l’eboration des profils urbains dans les pays africains, caraibes et pacifiques (ACP)

Benoit Mougoué, Elie Tolale, Emmanuel Ngnikam, Emile Tanawa, Gérard Tchouassi, Margaret Andoseh et Sylvie Siyam
Siwe ont été en charge de collecter les informations contenues dans ce document et ce, au travers d’entretiens auprès des
acteurs clés du secteur urbain et également sur la base des consultations conduites dans les différentes villes du Cameroun.
C’est sur la base de ces informations que ce profil national fut ensuite réalisé par Nicolas Maréchal et Kerstin Sommer.
Le projet et le présent rapport furent supervisés par Mohamed El Sioufi, Alain Grimard, Joseph Guiebo, Alioune Badiane,
Kerstin Sommer et Gwendoline Mennetrier.
Mise en page: Nicolas Maréchal et Kerstin Sommer.

DÉNI DE RESPONSABILITÉ: Les termes employés et le matériel utilisé dans cette publication ne reflète pas nécessairement
les points de vue du Secrétariat des Nations unis ou des diverses organisations qui lui sont liées. Les appellations employées
et les informations présentées n’impliquent de la part de l’ONU HABITAT et de son conseil d’administration, aucune prise
de position quant au statut juridique des pays concernés, la délimitation de ses frontières, ou compromettant les autorités en
place, le système économique établi ou encore le degré de développement. Les analyses, conclusions et recommandations de
ce rapport ne reflètent pas non plus nécessairement le point de vue du programme des Nations unis pour les établissements
humains (ONU-HABITAT), son conseil d’administration et de ses États membres.
La présente publication peut être reproduite, entièrement ou en partie, sous n’importe quel format ou support, à des fins
éducatives mais non lucratives, sans l’autorisation préalable du détenteur des droits d’auteur, à la condition qu’il soit fait
mention de la source. ONU-HABITAT souhaiterait qu’un exemplaire de l’ouvrage où se trouve reproduit l’extrait lui soit
communiqué. La présente publication ne peut être ni revendue ni utilisée à d’autres fins commerciales sans l’autorisation
préalable du Programme des Nations unis pour les Établissement Humains.

Publié par le Programme des Nations unies pour les Établissements Humains. Copyright © 2007

HS92507F
ISBN: 978 92 113 190 33
Printing: UNON, Publishing Services Section, Nairobi, ISO 14001:2004-certified
Les publications du Programme des Nations unies pour les Établissement Humains sont disponibles au bureau régional et
d’information de l’ONU HABITAT ou directement de:
P.O.Box 30030, GPO 00100
Nairobi, Kenya
Fax: + (254 20) 762 4266/7
E-mail: [email protected]
www.unhabitat.org
Programme des Nations Unies pour les Établissements Humains
Division de la Coopération Technique et Régionale

PROFIL
DE LA
VILLE DE KRIBI

TA B L E D E M AT I È R E

AVANT PROPOS ....................................................................................................... 2 PROFIL DU SECTEUR URBAN DU CAMEROUN – ENVIRONNEMENT ..........12


PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – MÉTHODOLOGIE ...................................... 3 PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – ENVIRONNEMENT ................................... 14
PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – CONTEXTE ................................................... 4 PROJET PROPOSES POUR KRIBI
PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – GOUVERNANCE ........................................ 6 GOUVERNANCE ............................................................................................... 16
BIDONVILLES .................................................................................................... 17
PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – BIDONVILLES.............................................. 8
GENRE ................................................................................................................. 19
PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – GENRE .........................................................10 ENVIRONNEMENT .......................................................................................... 20
AVA N T - P R O P O S

La croissance annuelle de urbain, la Section environnement urbain, l’Observatoire


la population urbaine en urbain global, le Programme pour les établissements humain,
Afrique Subsaharienne le Bureau de gouvernance urbaine, le Bureau politique en
approche les 5%, soit genre, le Bureau d’environnement et la Division formation
deux fois supérieure à renforcement des capacités. Cette nouvelle approche, réalisée
celle des pays d’Amérique en coopération avec divers bureaux de ONU-Habitat, est
Latine et d’Asie. C’est par connu sous l’acronyme RUSPS (Rapid Urban Secteur Profiling
ailleurs sur ce continent for Sustainability) qui pourrait être traduit par: Analyse du
que l’on enregistre la milieu urbain (d’une ville et/ou à l’échelle d’un pays) dans la
plus forte proportion de perspective d’un développement durable (de la ville étudiée)
citadins résidant dans un Il est maintenant important de préciser, que jamais le RUSPS
bidonville. Aujourd’hui, n’aurait vu le jour sans le concours de l’Italie, de la Belgique
ils seraient 187 millions et des Pays-Bas. La principale vocation du RUSPS consiste
de personnes à vivre dans à mieux formuler puis à orienter les politiques consistant à
ces conditions, soit pas ré-duire la pauvreté urbaine, à l’échelle locale bien sûr, mais
AVANT-PROPOS DE LA DIRECTRICE EXÉCUTIVE

moins de 72% de la population habitant dans une ville. Tous, aussi régionale et nationale. Ceci implique qu’il faille évaluer
rejoignent les métropoles dans l’espoir d’une vie meilleure et les besoins mais aussi prendre connaissance des opportunités
si la tendance se confirme, cette population pourrait doubler et des défis à relever à l’avenir. Pour ce faire, il est essentiel
tous les quinze ans. Les défis auxquels sont confrontées les d’élargir le dialogue avec le plus grand nombre d’acteurs
villes africaines sont donc immenses: il nous faut fournir pour possible et ce, en engageant la responsabilité de toutes les
chacun un habitat décent. Ceci implique que ce lieu de vie ait parties prenantes. Notre action consiste donc à identifier les
accès aux services urbains de base. En outre, dans la mesure meilleures méthodes à appliquer mais surtout, de les mettre
du possible, il nous faut garantir que la construction de ces à exécution, en gardant à l’esprit notre but: atteindre les
zones d’habitation préservera l’environnement en même objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).
temps qu’elle contribuerait au développement économique
de la région.
RUSPS aborde principalement six grands thèmes: la
gouvernance, la condition de vie dans les bidonvilles, l’équité
ONU-HABITAT est l’agence qui la première, porte la entre les sexes, le VIH/SIDA, les services urbains de base et
responsabilité d’accomplir les objectifs de développement du l’environnement. Concrètement, son rôle consiste à travailler
Millenium (ODM), cible 10 (réduire de moitié le nombre à l’élaboration de quatre profils au total, l’un à l’échelle
des personnes qui n’ont pas accès à l’eau potable) et cible 17 nationale, les trois autres sur des villes préalablement choisies
(améliorer de manière signifiante, les conditions de vie des par le pays concerné. Généralement, le choix se porte d’une
habitants des bidonvilles – Au moins, pour 100 millions part sur la capitale ou à défaut, sur la plus importante ville du
d’entre eux et ce, d’ici à 2020. L’une des principales stratégies pays, d’autre part, sur une ville moyenne et une autre enfin,
de ONU-HABITAT pour mettre fin à cette crise, est de de taille modeste. Sur la base d’entretiens avec les parties
travailler en partenariat avec la Commission européenne afin prenantes, les profils relatent la situation dans chacune des
de promouvoir en Afrique, dans les Caraïbes et dans les pays villes, les informations alors obtenues permettent de produire
du Pacifique, un développement urbain durable. Considérant dans un deuxième temps le profil national, offrant ainsi une
l’urgence et la multitude des besoins, ONU-HABITAT juge vue d’ensemble sur la réalité urbaine du pays. Les consultations
plus que nécessaire la création d’un outil permettant de réalisées avec les différents acteurs permettent d’établir les
dresser rapidement le bilan de la situation afin d’établir des priorités. Les informations collectées au niveau des villes ont
priorités sur les actions à entreprendre, sur le court, moyen et rendu possible la juste évaluation de la situation à l’échelle du
long terme. En 2002, toujours dans le cadre de la coopération pays, quand bien même des consultations dans les domaines
avec la Commission européenne et afin de fixer les lignes des institutions, de la législation en cours et des finances, au
directrices dans la réalisation d’un développement urbain niveau national, constituèrent un complément d’information.
qui soit durable, l’ONU-HABITAT est parvenu et ce, pour C’est ainsi que ces profils devraient permettre d’encourager la
la première fois, à réaliser une étude sur le secteur urbain en création de stratégies à l’échelle des villes mais aussi des pays, mais
Somalie. Cette étude consistait à identifier les besoins afin, également la mise en place d’une politique de développement
dans un second temps, de mettre en œuvre trois ambitieux efficace. De plus, la réalisation de ces profils urbains aura rendu
programmes soutenus et financés par un certain nombre de plus simple l’analyse et donc la compréhension de la situation
bailleurs de fonds. dans la sub-région - préalable indispensable pour établir des
stratégies et des politiques communes à tra-vers l’identification
des besoins réels et des priorités dans ladite région. Enfin, cette
En 2004, le Bureau régional de ONU-HABITAT pour
démarche permet d’éclairer les agences internationales sur le
l’Afrique et les pays arabes prit l’initiative de développer cette
rôle potentiel qu’elles pourront jouer dans le développement
approche afin de l’appliquer à vingt nouveaux pays. Ceci fut
de la zone, notamment en ce qui concerne le renforcement des
alors réalisé en collaboration avec d’autres départements au
capacités.
sein même de l’agence, la Branche en charge du développement
Au Cameroun, la réalisation des profils fut prise en charge

AVANT-PROPOS DE LA DIRECTRICE EXÉCUTIVE


par les autorités locales et nationales. La réalisation des profils
urbains et du profil national fut, elle, réalisée localement par
les villes de Yaoundé, Kribi et Bamenda. Le profil national est
la synthèse des conclusions d’un bureau d’études, d’entretiens
avec les acteurs clés et d’informations communiquées par
les autorités. Les différents participants aux consultations se
sont entendus sur la nécessité de délimiter leurs domaines
de recherche sur les aspects marquants des problèmes
rencontrés dans les villes, à savoir la pauvreté urbaine, les
problèmes d’organisation notamment en ce qui concerne
la gouvernance, l’accès aux services de base, les différentes
formes de discrimination, la pollution etc. Un consensus fut
ensuite obtenu sur les interventions prioritaires, sur ce qui
devait être entrepris que ce soit sous la forme de programme
d’action ou des projets à mettre en œuvre.

Je souhaiterais saluer le travail de monsieur Mohamed El


Sioufi qui dans un premier temps, conçut le concept du
RUSPS puis, qui prit en charge toute la coordination du
projet jusqu’à sa réalisation finale. Je souhaiterais également
citer tous les membres du personnel qui ont contribué à la
réalisation de ce rapport. Je nommerai entre autres Alioune
Badiane, Farouk Tebbal, Clarissa Augustinus, Mohamed
Halfani, Lucia Kiwala, Eduardo Moreno, Ole Lyse, Raf Tuts,
Gulelat Kebede, Gora Mboup, Joseph Guiebo, Gwedoline
Mennetrier, Kerstin Sommer et Nicolas Maréchal.

J’aimerais enfin remercier le ministre d’État chargé du


développement urbain et de l’habitat et tous ceux qui ont
participé et soutenu cette initiative et les féliciter pour avoir
contribué à son succès. J’attends désormais avec impatience
de constater, sur le terrain, les progrès qui auront été réalisés
au Cameroun.

Anna Kajumulo Tibaijuka


Sous-secrétaire Général des Nations-Unies
et Directrice Exécutive.
UN-HABITAT

3
PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – RÉSUMÉ ÉXECUTIVE

4
PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – METHODOLOGIE
METHOLODOLOGIE

Le but du profil régional du secteur urbain est de contribuer les informations obtenues lors des interviews. Le profil de Kribi
à l’élaboration et à l’exécution de la stratégie de réduction de réalisé dans le cadre du programme d’appui à la gouvernance
la pauvreté en milieu urbain aux niveaux local, national et urbaine financé par le PNUD et ONU–HABITAT a constitué
sous-régional. une importante source d’information.

Au Cameroun, le profil national est établi à partir du profil de Le présent rapport est structuré suivant le format proposé
trois villes que sont : Bamenda, Kribi et Yaoundé. pour l’Etude Pays de l’Etude des Profils du Secteur Urbain
(RUSPS). En dehors de la partie introductive qui décrit le
Dans la ville de Kribi, une enquête de terrain a été réalisée
contexte socio–économique et démographique de la ville,
au cours de laquelle les responsables des services administratifs
ce rapport comprend cinq parties. La première présente la
de la commune, des organisations de la société civile, des
situation de la gouvernance urbaine à Kribi. Elle porte sur
responsables administratifs et des services déconcentrés de
les situations administratives et institutionnelles, ainsi que les
l’Etat ont été rencontrés pour des entretiens approfondis.
acteurs en présence. La seconde partie présente la situation et
Une fiche questionnaire, établie selon un modèle fourni par le contexte de développement des quartiers sous structurés.
ONU-HABITAT, a servi de base à la collecte des données dans La troisième montre l’évolution de la notion de genre dans
chaque ville. A la fin de cette phase, une réunion de restitution la gestion publique. Elle met aussi en évidence l’évolution du
a été organisée à l’échelle de la ville avec les responsables de statut de la femme dans le contexte social et culturel de Kribi.
différents services. La quatrième partie présente la situation de l’environnement.
Enfin, des fiches signalétiques des projets identifiées sont
Parallèlement, des documents collectés dans les divers proposées. Ces fiches ont été élaborées à l’issue des interviews
organismes au niveau national et local ont permis de compléter réalisées avec les différents acteurs.

5
CONTEXTE

DÉMOGRAPHIE ÉCLAIRAGE PUBLIC


Alors que l’opération du troisième Recensement général de Seuls quelques grands axes sont éclairés. Mais les coupures
la population et de l’habitat (RGPH) est en cours, les études sont fréquentes.
réalisées dans la ville montrent que la population de Kribi est
en forte augmentation comme le montre le tableau ci-après.
A C C È S À L’ É L E C T R I C I T É
La ville de Kribi est alimentée en énergie électrique à partir
Année Population Population Densité
urbaine d’Edéa. Le courant arrive à Kribi avec une tension d’entrée
de 30.000 volts. Il est réparti dans la ville grâce à 37 postes
1976 27 116 - -
transformateurs. La capacité installée de ces postes est de
1987 40 706 21 507 -
2000 kW. On relevait en 2002 près de 4500 abonnés,
2002 55 704 36 836 19,55 ha/km2 nombre insuffisant par rapport à la réalité des besoins dans les
quartiers populaires.

Au regard de ces chiffres, l’arrondissement de Kribi concentre,


à lui seul, 43,8% de la population du département de l’océan
et presque 80% de la population urbaine avec un taux
d’urbanisation qui atteint 52,8%.
PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – CONTEXTE

DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
Sur le plan économique, la ville de Kribi semble en déphasage
avec la réputation que lui attachent les observateurs. En effet,
la localité regorge de nombreux hôtels perceptibles à vue d’œil
dès l’entrée de la ville. L’existence d’un port maritime et la
présence de nombreux services publics confirment l’impression
d’une ville de dimension moyenne. Cette idée de départ est
cependant contrariée par l’omniprésence de motos taxis, la
rareté de taxis autos, l’insuffisance d’infrastructures viables
dans les marchés qui en donnent une autre caricature.

TRANSPORT PUBLIC
Restaurant au bord de la plage
Le transport public à Kribi est dominé par les moto-taxis. Les
quelques rares taxis qui existent desservent uniquement les axes
bitumés. La liaison entre Kribi et les principales destinations A C C È S À L’ E A U P O T A B L E
que sont Douala et Yaoundé est assurée par les autobus gérés Les recensements et les résultats des enquêtes récentes montrent
par les agences de voyage. On dénombre environ 5 agences de qu’à Kribi, l’approvisionnement en eau des ménages est assuré
voyages dans la ville. Kribi est aussi dotée d’un port. Le trafic par : la SNEC (bornes fontaines, eau courante…), les puits,
en marchandises est relativement faible comparé aux autres les cours d’eau ou autres. Mais on note la prédominance de
ports du pays. l’eau de la SNEC sur les autres sources d’approvisionnement.
Seulement 23,5% des ménages sont raccordés au réseau d’eau
potable.

VOIRIE URBAINE
La trame viaire de Kribi reste fortement influencée par les
axes routiers qui relient la ville à son environnement proche
ou lointain. Dans leur tronçon urbain, ces voies présentent
une configuration triangulaire. La ville de Kribi a 45 km de
route dont 19 km de voies bitumées et 26 km de voies non
bitumées.

SERVICES SOCIAUX DE BASE


La ville de Kribi concentre l’essentiel des services sociaux de
Embarcation base du département de l’Océan.

6
PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – CONTEXTE
EQUIPEMENTS DE SANTÉ
Le district de santé de Kribi regroupe 11 aires de santé
comprenant : 4 hôpitaux, 2 centres médicaux d’arrondissement,
5 centres de santé intégrés, 34 centres de santé et une
pharmacie

É D U C AT I O N D E B A S E
Le taux de scolarisation à Kribi est l’un des plus bas de la
région sud du Cameroun. Il est de 59%. On dénombre dans
la ville 19 écoles maternelles pour un effectif de 1525 élèves,
45 écoles primaires pour un effectif de 9144 élèves.

Guide touristique
SÉCURITÉ URBAINE
Les problèmes de sécurité n’ont pas encore atteint une côte LES ONG LOCALES
d’alerte à Kribi. On relève une certaine accalmie quant aux
questions de grande criminalité qui, dans la plupart des cas, Les ONG locales sont définies ici comme les organisations
caractérisent ce type de ville. Les données disponibles au qui agissent en appui aux regroupements associatifs et opèrent
27 décembre 2002 font cependant état de 220 personnes comme intermédiaires entre les associations et les institutions
incarcérées à la prison centrale de Kribi, soit 13 mineurs et locales ou de financement. La plupart des ONG qui opèrent
7 femmes. à Kribi n’ont pas leur siège dans la ville.

P O P U L AT I O N S V U L N É R A B L E S LE SECTEUR PRIVÉ
les populations pygmées qui sont les premiers habitants de la Dans le domaine des services urbains, l’ébranlement des
région n’ont pas accès à la terre. Elles sont repoussées au fur monopoles a été entériné par l’Etat et les bailleurs de fonds.
et à mesure que la ville s’étend par la population bantou qui L’essentiel des services urbains comme le transport est entière-
les considère comme un groupe inférieur. Plusieurs enfants en ment privatisé. Les autres services comme l’eau et l’électricité
âge scolaire ne fréquentent pas l’école. Ils préfèrent l’activité sont gérés par le secteur privé. Certains services comme la
de guides touristiques sur les plages. Le socle familial à Kribi vidange des fosses septiques sont dominé par le secteur privé
est très vulnérable à cause de la forte proportion des unions avec un faible encadrement de l’Etat et des services commu-
libres et des mères célibataires. naux. Les activités principales de la ville que sont le tourisme
et la pêche sont tenues par les privés. On dénombre 38 hôtels
et 68 pêcheurs artisanaux fédérés dans 4 GIC.
L E S PA R T E N A I R E S AU
DÉVELOPPEMENT PRÉSENTS À
KRIBI LES BAILLEURS DE FONDS
Dans le paysage de Kribi, on rencontre plusieurs types de Dans la ville de Kribi, le principal pourvoyeur de fonds pour
partenaires au développement : les associations à but non les services urbains reste l’Etat. Les appuis étatiques sont ap-
lucratif (associations de base, les ONG locales, les ONG portés à travers différents ministères. Quelques appuis sont
Internationales), les Coopératives et groupes d’initiatives aussi apportés par la coopération néerlandaise, la Coopéra-
communes (GIC), les groupes d’intérêt économiques tion française, le PNUD et ONU–HABITAT. La ville ne
(GIE), les entreprises du secteur privé, les organismes de profite pas entièrement des activités pétrolières réalisées sur
financement. ses côtes.

L E S A S S O C I AT I O N S
Le nombre d’associations nouvellement créées a augmenté
depuis la promulgation de la loi n°90/053 du 19 décembre
1990 sur la liberté d’association. En 2002, on a dénombré
à Kribi 70 associations féminines enregistrées à la délégation
départementale de la condition féminine. Les associations
de quartiers sont rares. Mais on distingue quelques groupes
ethno– géographiques (classes d’âge, associations de ressor-
tissants).

7
GOUVERNANCE

L’examen du compte administratif de la Commune urbaine M O B I L I S AT I O N D E S


de Kribi révèle que prés de 47% du budget sont consacrés au RESSOURCES
fonctionnement et 53% aux investissements. Le budget esti-
matif n’est jamais réalisé. La CU de Kribi finance son budget t -FUBVYEFSÏBMJTBUJPOEVCVEHFUFTUDPNQSJTFOUSF
par diverses sources dont : la taxe foncière, la taxe d’assainis- et 55%. Il n’a jamais atteint 100% a cause des redevances
sement, la redevance forestière, la taxe sur les armes à feu, la et taxes collectées ailleurs de façon non optimale
taxe sur le bétail, le loyer des immeubles de la commune, le t -FT QSJODJQBMFT TPVSDFT MPDBMFT EF SFWFOVT EF MB $6 EF
droit sur les permis de bâtir, la taxe d’occupation temporaire Kribi sont les taxes
de la chaussée, le droit de fourrière, le droit sur les places des t EFSFWFOVTTPOUHÏOÏSÏTQBSMFTMPZFSTEFTJNNFVCMFT
marchés, l’impôt libératoire, la patente, la licence, etc. En col- communaux.
laboration avec l’ONG SNV, la CU a élaboré un document
visant à aménager la bande côtière de Kribi.

La commission de marché est présidée par une femme.


Quatre conseillers municipaux sur 25 sont des femmes. La
PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – GOUVERNANCE

CU ne subventionne pas l’offre des services de base pour les


plus pauvres. Les groupes de femmes identifiés par l’exécutif
communal travaillent en collaboration avec le service hygiène
et d’assainissement dans le désherbage et le nettoyage des
principales artères de la ville. Elles constituent le personnel
temporaire de la mairie. Le personnel actuel de la mairie de
Kribi (42) est vieillissant. La moyenne d’âge est de 44 ans.
Les revenus de la commune ne sont pas collectés de façon
optimale par la délégation des impôts. Cette situation fausse
les prévisions budgétaires et la gestion financière de la com-
mune. Initiation aux Nouvelles Technologies de l’Information et de la
communication

CADRE INSTITUTIONNEL PERFORMANCE ET


t "CTFODF EF DPMMBCPSBUJPO FOUSF MFT BDUFVST EF MB WJF RESPONSABILITÉS
urbaine
t &YJTUFODFEVOEPDVNFOUEPSJFOUBUJPOEFTBDUJWJUÏTEFMB
t 'BJCMFJNQMJDBUJPOEFMBTPDJÏUÏDJWJMF 0/( $--4 ÏMJUFT

mairie (lettre du maire) préparé avec les ONG
dans la planification participative et la budgétisation
t #VEHFU DPNNVOBM  BQQFMT EPĊSFT FU SÏTVMUBUT QVCMJÏT 
t #VEHÏUJTBUJPOEFTPQÏSBUJPOTEFSFOGPSDFNFOUEVDBQJUBM
audits réguliers des comptes de la mairie
des femmes ayant une activité génératrice de revenu
t *NQÙUNBMDPMMFDUÏQBSMFmTD
t "UUSJCVUJPOEFDFSUBJOFTUÉDIFTTQÏDJmRVFTBVYGFNNFT

É M A N C I PAT I O N S O C I A L E
t -B$6EF,SJCJBDPOTFJMMFSTEPOUIPNNFTFU
femmes
t "CTFODFEFUBSJGTTQÏDJBVYQPVSMFTGFNNFTFUMFTQBVWSFT
dans les services de base
t &DMBJSBHFQVCMJD SÏHMFNFOUBUJPOEFTIPSBJSFTEPVWFSUVSF
des débits de boisson, sensibilisation, rafles, etc. pour
réduire l’insécurité

R E N F O R C E M E N T D E S C A PA C I T É S
E T F O R M AT I O N
t *NQMJDBUJPO QBSUJDJQBUJWF EFT QPQVMBUJPOT  EFT ÏMJUFT 
des conseillers, des ONG, etc. dans la planification et le
budget
t /ÏDFTTJUÏ EF SFOGPSDFNFOU EF DBQBDJUÏ FO DPMMFDUF
des revenus et gestion financière, en promotion des
partenariats avec les ONG/OCB et le secteur privé, en
promotion de la transparence des budgets locaux, appels
Cours de répétition scolaire d’offres et des achats.

8
Forces Faiblesses Opportunités Menaces Problèmes Activités
risques prioritaires

MOBILISATION DES RESSOURCES


la ville dispose d’un Le personnel * La commune a mis * Chevauchement * Manque de Elaboration d’une
plan municipal communal est sur pied un comité entre le conseil ressources de la véritable fiscalité
de lutte contre la vieillissant et la ville ne local de pilotage municipal et le commune locale
pauvreté. dispose pas de matériel du plan municipal Comité local de * Inefficacité de Transfert de fiscalité
adéquat de lutte contre la Pilotage la taxation sur le et de moyens du
pauvreté (appui * La ville abrite tourisme niveau central vers la
La ville ne dispose pas d’ONU-HABITAT) des installations commune
de moyen adéquat * Etude du plan pétrolières qui ne
pour financer les d’aménagement de la versent pas des Gestion non Assainissement des
activités de réduction bande côtière (appui redevances efficiente des finances locales.
de la pauvreté de la SNV) ; ressources locales
* Le jumelage avec la
ville de St Nazaire en
France

PERFORMANCES ET RESPONSABILITÉS : Information, communication et transparence


L’abolition de Pas de décentralisation Lois sur la Manque de Faible Adoption d’un
l’unicité de caisse effective des moyens décentralisation motivation communication statut du personnel
financiers du personnel entre la commune communal avec un
communal et les populations profil de carrière par
Pas de statut le MINATD
du personnel
communal

PERFORMANCE ET RESPONSABILITÉS : Conseillers et staff


* L’exécutif En raison de l’absence * Comité local de * Le manque Mise en œuvre Signature d’un
municipal est jeune du Secrétaire général pilotage mis en place de moyens du plan d’action contrat de ville
et très ambitieux (pour cause de lors de la consultation financiers pour le municipal de lutte et mobilisation
maladie) pendant une de ville de Kribi ; fonctionnement contre la pauvreté des ressources
* Participation des longue période, le * Regroupement du comité de nécessaires à la
populations au maire concentre tous syndical des secteurs pilotage réalisation des
processus de gestion les pouvoirs d’activité ; * Le vieillissement activités prévues
de la cité * Les chefferies du personnel dans le plan.
assurent la pérennité communal
des permis de bâtir.

GOUVER- Projet proposé GOUVER- Projet proposé


NANCE NANCE
Création d’un office du tourisme à Kribi Aménagement des sites touristiques
N°1 N°2

Causeries éducatives

9
BIDONVILLES
Au niveau de la ville, cette section vise à : locales de facilitation et des cadres institutionnels et de
financement locaux plus efficaces.
t &YQMPSFS MFT RVFTUJPOT MJÏFT BVY RVBSUJFST TQPOUBOÏT 
à la propriété et aux politiques pour développer une t 'PVSOJS BVOJWFBVEFMBWJMMF EFTSÏQPOTFTBVYQSPCMÒNFT
compréhension des forces, faiblesses, opportunités et liés à l’amélioration des bidonvilles et à la fourniture de
risques dans ces domaines ; logements et services de base pour les pauvres à travers
l’identification des projets et domaines d’intervention
t *EFOUJmFS MFT CFTPJOT FU PQQPSUVOJUÏT FO SFOGPSDFNFOU prioritaires. Celles-ci comprennent l’identification des
des capacités liées aux questions des quartiers spontanés zones géographiques et thématiques incluant des projets
en vue de développer des politiques et réglementations de renforcement des capacités et d’investissements

M E I L L E U R E P R AT I Q U E

Quartier Afan Mabé: Comité local d’hygiène


Le comité local d’hygiène du quartier Afan Mabé a été
mis en place dans le cadre de la campagne d’hygiène
PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – BIDONVILLES

et de salubrité lancée en 2000 par le ministère de


l’administration territoriale et de la décentralisation.
Tous les habitants du quartier sont membres du comité
et la commune apporte un appui en petit matériel
de fonctionnement. Chaque dimanche matin, les
habitants (jeunes, femmes et hommes) se mettent sur
les tas sauvages d’ordures ménagères qui jonchent les
rigoles et bloquent les différentes voies de desserte du
quartier. Avec l’appui de la commune qui apporte le
camion, tous les tas sauvages d’ordures sont été enlevés
et acheminés à l’extérieur de la ville. Bien que la ville
de Kribi ne dispose pas de décharge, cette opération
a permis de rendre propre ce quartier spontané. Au-
delà de la propreté du quartier, cette opération permet
de rassembler les différentes sensibilités politiques
et culturelles du quartier. Le président du comité
d’hygiène qui est en même temps président de la
cellule locale de l’UPC (un parti d’opposition proche
du pouvoir) est très écouté dans la zone à cause de son
engagement dans la propreté de son quartier.

Traversée sur une rivière

10
Forces Faiblesses Opportunités Menaces Problèmes Activités
risques prioritaires

CADRE INSTITUTIONNEL ET RÉGLEMENTAIRE – Stratégies d’aménagement des bidonvilles


* Loi sur * Personnel * Consultation de ville Risque de Insuffisance de Promouvoir le
l’urbanisme communal vieillissant (plan d’action) déversement l’offre de services transport urbain par
publiée en 2004 * Manque de * Jumelage de la accidentel des urbains de base (eau, taxi, aménagement
* Nouvelle loi sur personnel qualifié ville avec d’autres hydrocarbures électricité, transport) d’un deuxième
la décentralisation * Manque de villes dans le cadre sur les côtes château, promouvoir
* Arrêtés coordination entre les de la coopération * Incivisme des les campagnes de
municipaux acteurs intervenant décentralisée populations. branchements sociaux
instaurant la dans la ville d’électricité et d’eau
journée de la * Marginalisation des
propreté populations pygmées Marché foncier Accélérer, faciliter et
* Existence des * Déplacement inorganisé assouplir les procédures
comités d’hygiène urbain en motos d’immatriculation des
par quartier terrains

Absence Restructuration des


d’infrastructure quartiers à habitat
de base dans les spontané
quartiers

MOBILISATION DES RESSOURCES – Développement économique


Installation * Insuffisance de * Activités touristiques * Risque de * Enclavement Restructuration des
des activités communication avec à développer pollution marine des quartiers quartiers spontanés et
pétrolières son hinterland davantage sites (pétrole) périphériques anarchiques
(terminal marin * Problèmes touristiques) * Risque de * Difficultés d’accès à
du Pipeline - d’approvisionnement * Activités de pêche développement l’eau SNEC
Tchad Cameroun) en denrées encore à développer du VIH / SIDA * Problèmes
alimentaires d’assainissement et
d’environnement
(ordures, eaux usées,
érosion marine …)

BIDON- Projet proposé BIDON- Projet proposé


VILLES Électrification des quartiers périphériques VILLES Promotion de la construction en brique de
N°1 N°2 terre

11
GENRE
L’aspect genre rassemble les indicateurs dans les domaines de M O B I L I S AT I O N D E S
la situation des femmes vis-à-vis de la pauvreté, l’éducation, RESSOURCES
la santé, les violences faites aux femmes, l’économie, la
gouvernance et le cadre de vie. Ces aspects sont gérés à Kribi A Kribi, près de 80% des unions sont libres, ce qui fragilise
par la Délégation départementale de la condition féminine. la stabilité de la famille et les femmes à qui les conjoints
L’émancipation des femmes est également contrariée par la abandonnent les enfants. Dans cette situation, la femme est
tradition de la cité balnéaire. Prostitution et petites activités obligée de travailler pour faire vivre la famille. Les femmes
de l’informel constituent l’occupation de la femme, peu trouvent les emplois surtout dans le secteur informel où
soutenue par la commune dans l’amélioration de son elles ont généralement des salaires très faibles (30 dollars
cadre et de ses conditions de vie. Le maire de la ville de américains par mois). Ces revenus sont souvent complétés
Kribi a réglementé les horaires d’ouverture des bars de la par la prostitution et le travail des enfants.
ville et organisé des rafles pour limiter la prostitution. Il a
créé des marchés du soir pour les femmes qui vendent du
poisson braisé et contribué à l’organisation des femmes en
Groupements d’initiatives communes (GIC) pour sortir leurs
activités de l’informel. A ce propos, une commission sociale
a été mise sur pied. Elle s’occupe des problèmes relevant de la
protection des femmes, des enfants, de l’éducation, etc. Elle
travaille avec le Commissariat et la délégation départementale
des affaires sociales de l’Océan. La mairie a offert un bureau
au Comité local de lutte contre le sida (CLLS) qui estime à
5% la proportion de femmes infectées à Kribi. Un besoin de
formation et de personnel spécifique à ces questions se pose
avec acuité à Kribi.
PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – GENRE

CADRE INSTITUTIONNEL ET
R É G L E M E N TA I R E
Fabrication du jus
t Absence d’une politique spécifique aux femmes et au genre
dans le cadre des activités de la commune.
t &HBMJUÏFOUSFMFTIPNNFTFUMFTGFNNFTEBOTMFĊFDUJGEV
RESPONSABILITÉ
personnel de la commune.
t 3ÏHMFNFOUBUJPO NVOJDJQBMF EFT IPSBJSFT EPVWFSUVSF EFT t %JTQPTJUJPOQSJTFQBSMB.BJSJFQPVSÏMJNJOFSMBWJPMFODF
débits de boisson. faite aux femmes dans les sphères publiques et privées
t $POHÏTEFNBUFSOJUÏQBUFSOJUÏPĊFSUËUPVUMFQFSTPOOFM t 1SPCMÒNFTEÏNBODJQBUJPOEFMBGFNNFHÏSÏQBSMBEÏMÏ-
gation départementale de la condition féminine
t  "CTFODF EF SÏHMFNFOUBUJPO NVOJDJQBMF  DPMMBCPSBUJPO
police et administration pour résoudre les problèmes de
violence faites aux femmes.
É M A N C I PAT I O N S O C I A L E
t *OÏHBMJUÏ EF SFQSÏTFOUBUJWJUÏ FOUSF IPNNFT FU GFNNFT
dans l’exécutif municipal.
t "CTFODFEFDPNNJTTJPOTPDJBMFDPNNVOBMFRVJTPDDVQF
des problèmes sociaux relevant de la protection des fem-
mes, des enfants, de l’éducation.

F O R M AT I O N E N R E N F O R C E M E N T
D E S C A PA C I T É S
t 2VFMRVFTTÏNJOBJSFTFUBUFMJFSTEFGPSNBUJPOTVSMBTFOTJ-
bilité genre organisés par les ONG.
t -B NBJSJF OF SFÎPJU BVDVO BQQVJ EBOT MB GPSNBUJPO BV
renforcement des capacités.
t -&UBUBDSÏÏMFDFOUSFEFQSPNPUJPOEFMBGFNNFRVJFTU
une structure spécialisée dans la formation de la femme,
des jeunes filles non scolarisées aux petits métiers (cou-
Manifestation de femmes ture, coiffure, médecine, etc.).

12
Forces Faiblesses Opportunités Menaces/risques Problèmes Activités
prioritaires

CADRE INSTITUTIONNEL ET RÉGLEMENTAIRE


* Convention sur * Pesanteur des * L’égalité à l’accès * Violence faite aux L’application des Garantir l’équité dans
l’élimination de traditions sur la loi à la succession femmes et aux enfants ; lois et règlements les droits dans la cité
toutes les formes domaniale (héritage des garçons et * Inversion des rôles au sur la protection
de discrimination à foncier par les filles (code civil). sein des foyers ; des droits de la
l’égard de la femme femmes) * Liberté d’aller et * Travail forcé des femme et des
* Discriminations * Absence de quotas venir des femmes enfants ; enfants
positives dans le pour femmes mariées. * Augmentation du
code du travail. * Droit à nombre des enfants La promotion de Permettre à la
* les lois sur l’hypothèque des rues et des plages ; la femme femme de remplir
les libertés légale de la * Qualification légale ses rôles sociaux et
d’association. femme mariée sur de l’adultère chez la économiques
* la mise en place les immeubles de femme.
L’insertion des Renforcement des
du Code de la son époux.
personnes structures sociales
famille.
vulnérables

EMANCIPATION : genre et HIV/SIDA


* Plus de 40 % de la * Faible participation * Existence des * 80% des unions à * Prise en * Sensibilisation et
population active de la femme à associations de Kribi sont libres ; charge de la formation des jeunes
est féminine. la gouvernance classe d’âge ; * Tourisme sexuel ; jeune femme et femmes et des jeunes
* Taux urbaine ; * Présence * Traditions locales des jeunes en en détresse ;
d’alphabétisation * Instabilité des d’un réseau détresse. * Insertion par
élevé des femmes couples ; d’associations l’éducation et
* Déperdition féminines. l’apprentissage des
scolaires des jeunes ; jeunes femmes et des
* Précarité des jeunes.
revenus favorisant la
prostitution

Projet proposé
GENRE
N°1 Promotion de la scolarisation de la jeune
fille

Projet proposé
GENRE
N°2 Renforcement des capacités en
prévention contre les IST/VIH/SIDA

Projet proposé
GENRE
N°3 Renforcement des capacités des femmes
en matière de droits Atelier de formation des femmes en couture

Atelier de couture

13
C O N S I D É R AT I O N S G É N É R A L E S

Jusqu’en 1996, date de la tenue de la deuxième conférence


mondiale sur les établissements humains, les questions M E I L L E U R E S P R AT I Q U E S
PROFIL DU SECTEUR URBAIN DU CAMEROUN : ENVIRONNEMENT

relatives à la gestion durable des établissements humains,


à l’amélioration du cadre de vie, à la protection du milieu La décharge de déchets ménagers de Nkolfoulou à
et à la convivialité en ville n’apparaissaient pas de manière Yaoundé
claire et précise dans les politiques nationales au regard des
Cette décharge aménagée suivant les règles de l’art est
attributions des ministères en charge des questions urbaines et la seule de ce type au Cameroun. Elle reçoit près de 600
du contenu des textes réglementaires en vigueur. Ces questions tonnes d’ordures par jour et peut accueillir des quantités
importantes, comme bien d’autres, étaient traitées de manière plus importantes. Son aménagement, hors de la ville, dans
transversale dans les plans quinquennaux de développement et une commune voisine, sur un site permettant une gestion
les plans d’aménagement urbain. La suspension de ces plans, contrôlée des nuisances liées à cette activité, permet
d’entrevoir une gestion durable du problème des déchets
en 1986, a entraîné la désorganisation totale du système de solides produits par la ville de Yaoundé.
gestion des villes et provoqué le désordre observé de nos jours
dans l’occupation de l’espace urbain.

La Conférence des Nations Unies sur l’Environnement et le


CADRE INSTITUTIONNEL
Développement tenue à Rio de Janeiro, en 1992, a apporté
l’écho nécessaire aux problèmes environnementaux suscitant Le gouvernement camerounais a mis en place un cadre général
ainsi une prise de conscience de la communauté internationale de gestion de l’environnement avec la création de plusieurs
et l’adhésion de l’humanité aux principes du développement institutions chargées de concevoir et d’appliquer la politique
durable et à l’action commune proposée dans le cadre de nationale dans ce domaine. Il s’agit des institutions suivantes :
l’Agenda 21. Ceci a permis au Cameroun de réexaminer t .JOJTUÒSF EF Mh&OWJSPOOFNFOU FU EF MB QSPUFDUJPO EF MB
les orientations générales du développement et d’y intégrer nature,
les préoccupations environnementales et la durabilité en t $PNNJTTJPOOBUJPOBMF$POTVMUBUJWFTVSMh&OWJSPOOFNFOU
rapport avec la capacité de charge des systèmes écologiques et le Développement,
planétaires.
t 4FDSÏUBSJBU1FSNBOFOUËMh&OWJSPOOFNFOU
t 'POETEV%ÏWFMPQQFNFOU%VSBCMF
C A D R E R É G L E M E N TA I R E
La mise en œuvre du programme gouvernemental a permis : M O B I L I S AT I O N D E S
t EÏMBCPSFSMF1MBO/BUJPOBMEF(FTUJPOEFMh&OWJSPOOFNFOU RESSOURCES
(PNGE)
t -F CVEHFU EFT TUSVDUVSFT NJTFT FO QMBDF QBS MF
t EF NPEJmFS MB DPOTUJUVUJPO EF  QPVS QSFOESF FO
Gouvernement *
compte les considérations relatives à la protection de
MhFOWJSPOOFNFOUEBOTMBDPOTUJUVUJPOEF t -BQBSUJFEVCVEHFUEFTDPMMFDUJWJUÏTMPDBMFTSÏTFSWÏFËMB
collecte des ordures et à l’assainissement urbain
t EÏMBCPSFSMBMPJO¡EVBPßUQPSUBOUMPJ
DBESF SFMBUJWF Ë MB HFTUJPO EF MhFOWJSPOOFNFOU BEPQUÏF t -FmOBODFNFOUEFT0/(FUEFTPSHBOJTNFTJOUFSOBUJPOBVY
QPVSQFSNFUUSFMBNJTFBVQPJOUEhVODBESFKVSJEJRVF travaillant dans le domaine de l’environnement urbain
t EBEPQUFS MB MPJ  EV  KVJMMFU  mYBOU MFT
règles de la décentralisation applicables aux communes ;
PERFORMANCE ET
t EBEPQUFS MB MPJ EF  FU TPO EÏDSFU EBQQMJDBUJPO EF
2002 sur l’eau. RESPONSABILITÉ
t *OBEÏRVBUJPOEVDBESFEFQPMJUJRVFFOWJSPOOFNFOUBMF
t /POSFTQFDUEFTSÒHMFNFOUT
t 1PQVMBUJPOT QFV TFOTJCJMJTÏFT BVY SÒHMFT EIZHJÒOF FU
d’assainissement en relation avec leur santé
t 1SÏEPNJOBODFEFMBTTBJOJTTFNFOUJOEJWJEVFM OPOSFTQFDU
des règles d’hygiène et de protection de l’environnement
urbain

R E N F O R C E M E N T D E S C A PAC I T É S
Les problèmes prioritaires sont les suivants :
t "CTFODFEFQMBOEJSFDUFVSEBTTBJOJTTFNFOU
t 1PQVMBUJPOT QFV TFOTJCJMJTÏFT BVY SÒHMFT EIZHJÒOF FU
Décharge non aménagée -Bamenda d’assainissement en relation avec leur santé

14
Dans le domaine de l’environnement urbain, des initiatives
sont mises en œuvre :
t MF DBMJCSBHF EV MJU EV DPVST EFBV .GPVOEJ QSJODJQBM
collecteur de la ville de Yaoundé) est presque achevé pour
la partie-aval. Il est prévu aussi le calibrage de la partie
amont de ce cours d’eau et de ses principaux affluents
t 6OQSPKFUEFEÏTFODMBWFNFOUEFEJYRVBSUJFSTEF:BPVOEÏ
est à l’étude grâce au financement du C2D
t -6OJPOFVSPQÏFOOF ËUSBWFSTMF1SPHSBNNF'063.*
II, clôturé en juillet 2004, a mené des actions relatives
à l’amélioration de la salubrité des villes de Yaoundé et
Douala.
t "USBWFSTMF1SPHSBNNF1"$%%6 EFTBDUJWJUÏTTJNJMBJSFT
ont été menées dans 5 villes du Cameroun
Carcasses de véhicules-Yaoundé

t .BVWBJTFPSHBOJTBUJPOEVTFSWJDFEFMBQSPQSFUÏVSCBJOF
et absence généralisée de décharges contrôlées dans la
plupart des villes
t 'BJCMFTTF EFT NPZFOT mOBODJFST DPOTBDSÏT Ë MB mMJÒSF
déchets
t (FTUJPODIBPUJRVFEFMBmMJÒSFEÏMJNJOBUJPOEFTEÏDIFUT
t 6OFUFDIOPMPHJFOPONBÔUSJTÏFFUTPVWFOUJOBEBQUÏFBV
contexte local surtout pour la conception et l’installation
des procédés
t 6OmOBODFNFOUJOTVċTBOUFUOPOQMBOJmÏ
t 6OFSÏHMFNFOUBUJPOJOTVċTBOUFFUJOBQQMJRVÏF
t 6OF JODFSUJUVEF RVBOU Ë MÏWBMVBUJPO EFT JNQBDUT
environnementaux évités ou générés
t 6OFBCTFODFEFEPOOÏFTTVSMFTEÏDIFUT UZQPMPHJF nVY 
répartition spatiale, etc.) Collecte des ordures par camion-Hysacam -Yaoundé

Problèmes
Forces Faiblesses Opportunités M enaces et
prioritaires
Activités
risques

POLITIQUE ET CADRE RÉGLEMENTAIRES – Planification et gestion


Loi sur la Une réglementation La création La paralysie du Adoption Préparation
décentralisation, inappliquée du fait d’un Secrétariat secrétariat permanent de textes des textes
loi sur l’eau du manque de textes permanent à à l’environnement du réglementaires d’application
avec ses décrets réglementaires précisant les l’environnement fait de l’absence de des lois
d’application modalités d’application textes réglementaires existantes

MOBILISATION DES RESSOURCES - Finance


Engouement des Les problèmes Disponibilité des Non satisfaction des Adoption Mise en place
bailleurs de fonds environnementaux ne sont financements pré-requis (cadre des textes d’un cadre
pour soutenir les pas suffisamment pris en mobilisés par les réglementaire et réglementaires réglementaire
activités dans le compte dans les budgets aides multilatérales institutionnel) incitatif
domaine des communes et de l’Etat

PERFORMANCE ET RESPONSABILITE – réduction de la pollution

Inadéquation du Absence de plan directeur Le bon Cadre réglementaires Adoption Mise en place
cadre de politique d’assainissement ; fonctionnement et institutionnel non de textes d’un cadre
environnemental; t1PQVMBUJPOTQFV du Secrétariat incitatif réglementaires réglementaire
non respect des sensibilisées aux permanent à incitatif
règlements règles d’hygiène et l’environnement
d’assainissement en relation
avec leur santé.

ENVIRON- Projet proposé ENVIRON- Projet proposé


NEMENT NEMENT
Elaboration et mise en œuvre des plans de Appui à la mise en place d’un observatoire
N°1 gestion des déchets solides dans les villes N°2 national des impacts environnementaux.

15
ENVIRONNEMENT
A Kribi, les problèmes environnementaux se posent en termes
de mauvaise gestion des déchets solides et liquides. Il est
également nécessaire d’aménager une autre décharge ainsi que
des caniveaux pour le drainage des eaux pluviales. Il est urgent
de trouver une solution au risque de pollution du château
d’eau servant à l’approvisionnement de la cité. La mairie n’a
pas une méthode spécifique pour évaluer cet impact. Mais
elle mobilise les fonds pour les projets environnementaux.
La population, les ONG ainsi que les élites participent à
l’amélioration de l’environnement, mais à un taux faible.
La commune est aidée dans la résolution des problèmes
environnementaux par le MINATD, le MINTOUR, le
FEICOM, les ONG, particulièrement la SNV. Il se pose un Incinération non contrôlée des ordures ménagères
problème de personnel apte à répondre aux préoccupations
PROFIL DE LA VILLE DE KRIBI – ENVIRONNEMENT

environnementales de la ville. Les autres problèmes relevés


concernent : l’absence de système de drainage des eaux 4. Participation active du ministère de l’administration
pluviales, l’inexistence des toilettes publiques et la pollution territoriale et de la décentralisation, du ministère du
de l’air par les motos-taxis. tourisme, du FEICOM, des ONG (particulièrement
la SNV), des élites, des conseillers spéciaux composés
d’Européens, des associations de quartiers, des associations
de corps de métiers.
C A D R E R É G L E M E N TA I R E
1. Promulgation d’une loi sur l’environnement votée en
1996, mais le décret d’application est encore attendu PERFORMANCES ET
2. Existence de la loi de 1998 et de son décret d’application RESPONSABILITÉS
de 2002 sur le régime de l’eau au Cameroun
1. Aménagement en cours de la bande côtière
3. Mauvaise gestion des déchets
2. Visite des points sensibles, de jour comme de nuit, par le
4. Construction de marchés spécialisés dans les activités
personnel municipal
informelles
3. Chaque agent de la Mairie, dans son domaine, s’assure
5. Augmentation des prix du fait de la réglementation des
que son travail est bien effectué.
activités néfastes à l’environnement
6. Création, par le décret de décembre 2004, d’un ministère
de l’environnement et de la protection de la nature.
F O R M AT I O N E N R E N F O R C E M E N T
D E S C A PA C I T É S
CADRE INSTITUTIONNEL 1. Mise sur pied des unités de formation dans les domaines
1. Absence d’indicateurs des impacts sur les populations des NTIC, de la gestion de l’environnement
pauvres et les autres groupes vulnérables 2. Pour les autorités municipales, l’accent doit être mis
2. Mauvaise gestion des déchets solides, ce qui rend sur : La mise en place d’infrastructures de soutien à la
indispensable l’aménagement d’une décharge. préservation de l’environnement
3. Mise en place des projets participatifs avec les populations,
les ONG, etc.
4. Coordination des questions environnementales à la
mairie avec les opérateurs économiques, les élites, les
responsables des ONG, les associations de quartiers.

M O B I L I S AT I O N D E S
RESSOURCES
1. Seule la mairie mobilise les fonds pour les projets
environnementaux avec des apports sporadiques des
élites et conseillers spéciaux
2. Collecte d’une taxe de 0,7 dollars américains par nuitée
dans les hôtels de la ville
3. Absence d’une taxe communale sur la pollution de
l’environnement Marché de poisson à la plage

16
t -BEÏRVBUJPOPVOPOEVDBESFEFQPMJUJRVF
environnementale
t -BDBQBDJUÏEFQMBOJmDBUJPOFUEFHFTUJPO
environnementale
t -FSFTQFDUEFTSÒHMFNFOUT
t -BGPSNVMBUJPOFUMBNJTFFO”VWSFEFTSÏHMFNFOUBUJPOT
t -B GPSNBUJPO FU MB NJTF FO QMBDF EJOGSBTUSVDUVSFT EF
soutien à la préservation de l’environnement

I N S TA U R AT I O N D E L A J O U R N É E
D’HYGIÈNE ET DE SALUBRITÉ
DANS LA VILLE DE KRIBI

Par arrêté municipal, la journée de jeudi a été instaurée


comme une journée d’hygiène et de salubrité dans la
ville de Kribi. De 9 heures à 11 heures, chaque jeudi, les
boutiques, bars, commerces, marchés sont fermés. Chaque
personne assure la propreté devant sa boutique, sa parcelle
ou son lieu de travail. La mairie veille au grain. En cas de non
respect de ces heures de travail d’investissement humain,
l’usager risque de fortes sommes d’amende. La propreté
de la ville côtière est ainsi progressivement assurée par ses
habitants.
Investissement humain

Forces Faiblesses Opportunités Menaces Problèmes Activités


risques prioritaires

CADRE INSTITUTIONNEL ET RÉGLEMENTAIRE – planning et gestion


* Nouvelle loi sur * Absence du décret Implications de la Absence de Absence de système Drainage des eaux
l’environnement d’application de la loi société civile à la mise personnel qualifié de drainage des eaux pluviales,
* Existence d’une * Absence en place de la politique à la mairie pour la pluviales ; construction des
coordination d’observatoire environnementale de mise en place d’une Inexistence de toilettes publiques
des activités des impacts la ville démarche durable toilettes publiques,
environnementales à environnementaux
pollution de l’air par Mise en place d’un
la mairie
les motos-taxis plan de circulation

MOBILISATION DES RESSOURCES – Développement économique


Institutionnalisation * Absence de * Implications de la * Pollution des rives Insuffisance des * Développement
des services de ligne budgétaire société civile à la mise * Disproportion entre ressources de la de la coopération
recettes municipales pour la résolution en place de la politique l’accroissement de la Commune décentralisée ;
des problèmes environnementale population urbaine et * Diversification
environnementaux * Possibilités de la capacité de gestion des ressources de
* Absence d’un développement de l’environnement la Commune
observatoire de la coopération de la Commune
des impacts décentralisée
environnementaux

PERFORMANCES ET RESPONSABILITÉS : Réduction de la pollution


Partenariat entre La ville n’est pas dotée * La création L’absence de normes Pollution entraînée Délocalisation de
la Commune et les d’un plan directeur d’un ministère de nationales de rejet par l’installation du la décharge de la
populations pour d’assainissement l’environnement et de la industriel entraîne terminal du pipeline ville
améliorer la salubrité protection de la nature une mauvaise prise Tchad-Cameroun au Mise en place d’un
et d’un seul ministère en charge de ces large de la côte de plan directeur
chargé des questions déchets par les la ville d’assainissement
urbaines producteurs
* Option en faveur de la
décentralisation

ENVIRON- Projet proposé ENVIRON- Projet proposé


NEMENT NEMENT
Mise en place d’un système de ramassage Renforcement des capacités des
N°1 des déchets et création d’une décharge N°2 agents communaux et des populations
municipale sur l’assainissement de la ville par le
compostage

17
GOUVERNANCE

Gouvernance n°1 Mise en place d’un office de tourisme


Objectifs Vendre la ville, la présenter de manière attrayante aux touristes

Bénéficiaires ciblés Touristes camerounais et étrangers

Durée estimée en mois 3 ans

Coût estimé en en dollars 100 500


américains

Partenaire de mise en œuvre Mairie, Ministère du tourisme, privés (hôtels)

Résumé Développer le potentiel touristique de Kribi (avec des antennes dans les capitales provinciales comme
PROJETS PROPOSES POUR KRIBI – GOUVERNANCE

Douala et Yaoundé)
Formation des agents communaux et recrutement d’un personnel spécialisé en communication et en
tourisme. Inventaire des sites touristiques

Activités Accueil et orientation des touristes

Gouvernance n°2 Aménagement des sites touristiques


Objectifs Améliorer les recettes de la commune et les revenus des populations

Bénéficiaires ciblés Touristes, populations

Durée estimée en mois 3 ans

Coût estimé en en dollars 1,5 millions


américains

Partenaire de mise en œuvre Ministère du tourisme, CUK, hôtels de la place et autres partenaires privés

Résumé Il s’agit d’identifier un circuit touristique, de mobiliser des ressources pour les aménager et de permettre une
bonne circulation des touristes.

Activités t *EFOUJöFSMFTTJUFTUPVSJTUJRVFTBVUPVSEF,SJCJ GPSNFSMFTBDDPNQBHOBUFVST


t "NÏOBHFSMFTTJUFTFUNFUUSFFOQMBDFVONÏDBOJTNFEFOUSFUJFOQFSNBOFOUEFDFTTJUFT ÏEJUFSEFT
guides touristiques régionaux

18
BIDONVILLES

PROJETS PROPOSES POUR KRIBI – BIDONVILLES


Bidonvilles n°1 Electrification des quartiers périphériques
Objectifs Eclairage des quartiers périphériques, accès des populations pauvres à l’énergie électrique,
amélioration des conditions de vie des populations pauvres

Bénéficiaires ciblés Populations des quartiers périphériques

Durée estimée en mois 2 ans

Coût estimé en dollars américains 300 000

Mise en œuvre Mairie de Kribi

Partenaire de mise en œuvre Mairie de Kribi, AES/SONEL, MINDUH, Comité de développement des quartiers, Propriétaires des hôtels,
commerçants.

Objectif Réduire l’insécurité dans la ville de Kribi par la fourniture de points d’éclairage public dans les quartiers
sous équipés et le renforcement de l’éclairage des artères de la ville.

Activités t .JTFFOQMBDFEFQPJOUTEÏDMBJSBHFQVCMJDEBOTUPVTMFTRVBSUJFSTEFMBWJMMF
t &YUFOTJPOEVTZTUÒNFEÏDMBJSBHFBDUVFMRVJTFGBJUVOJRVFNFOUMFXFFLFOE
t .JTFFOQMBDFEVOSÏTFBVEÏDMBJSBHFQVCMJDTVSMFTBSUÒSFTOPOÏDMBJSÏFT
t 3ÏEVDUJPOEFMBGSÏRVFODFEFTEÏMFTUBHFT
t .JTFFOQMBDFEVOTZTUÒNFEÏDMBJSBHFQVCMJDTVSMFTQMBHFTMFTQMVTGSÏRVFOUÏFT

Bidonvilles n° 2 Promotion de la construction des logements en matériaux locaux


Objectifs Améliorer l’habitat dans les quartiers populaires

Bénéficiaires ciblés Populations des quartiers défavorisés

Durée estimée en mois 5 ans

Coût estimé en en dollars américains 1 million

Mise en œuvre Commune urbaine de Kribi

Partenaire de mise en œuvre Mairie, ENSP, MIPROMALO, MINDUH, chefs de quartiers, comités de développement des quartiers,
coopératives FIFFA

Méthodologie de mise en oeuvre Avec la hausse croissante des coûts des produits pétroliers, les prix des matériaux de constructions
augmentent. La commune, avec l’appui des opérateurs du secteur, définira les matériaux susceptibles
d’améliorer la qualité des logements dans les quartiers spontanés. Les conditions de circulation
dans ces quartiers devront être aussi améliorées par une restructuration sommaire. Des fonds seront
mobilisés par la commune pour aider les bénéficiaires à améliorer leurs logements.

Activités t %ÏöOJUJPOFUQSPNPUJPOEFTNBUÏSJBVYMPDBVYEFDPOTUSVDUJPOTBEBQUÏTBVYDPOEJUJPOTTPDJP
économiques de la ville,
t 'PSNBUJPOEFTBSUJTBOTËMBQSPEVDUJPOFUËMVUJMJTBUJPOEFTCSJRVFTEFUFSSF
t 3ÏBMJTBUJPOEFTMPHFNFOUTUÏNPJOT 
t .JTFFOQMBDFEVOTZTUÒNFEFDSÏEJUTSPUBUJGTQPVSMBJEFËMBDPOTUSVDUJPO
t "NÏOBHFNFOUEFTWPJFTEBDDÒTEBOTMFTRVBSUJFSTTQPOUBOÏT

19
Bidonvilles n° 3 Restructuration des quartiers spontanés et anarchiques
Objectifs Améliorer les conditions d’accessibilité dans les quartiers à habitat spontané et le niveau de
vie des populations.

Bénéficiaires ciblés Populations, touristes

Durée estimée en mois 5 ans

des voies d’accès dans les quartiers spontanés 1 million

Mise en œuvre Commune urbaine de Kribi

Partenaire de mise en œuvre Mairie, chefs de quartiers, comités de développement des quartiers, MINDUH, MIDAF

Résumé Cette opération permettra à la ville de Kribi de réaliser dans les quartiers à habitat spontané
de grandes trames pouvant faciliter la circulation et permettre aux populations d’améliorer
leurs logements. Ce programme vient en appui au projet de promotion de l’utilisation des
matériaux locaux déjà développés pour ce type de quartier.

Activités t 3FTUBVSBUJPOEFMFNQSJTFEFTWPJFTTRVBUUÏSJTÏFTQBSMFTQPQVMBUJPOT
t %ÏöOJUJPOEFHSBOEFTUSBNFTEBOTMFTRVBSUJFSTTQPOUBOÏTFODPODFSUBUJPOBWFDMFT
PROJETS PROPOSES POUR KRIBI – BIDONVILLES

populations locales
t .JTFFOQMBDFEFQBSDFMMFTÏRVJQÏFTQPVSSFMPHFSMFTQPQVMBUJPOTEÏHVFSQJFTQBSMFT
travaux
t &YÏDVUJPOEVOTZTUÒNFEFTÏDVSJTBUJPOGPODJÒSFTJNQMJöÏFEBOTMFTRVBSUJFSTTUSVDUVSÏT
pour permettre aux habitants de mobiliser des financements pour améliorer leurs
logements
t 3ÏBMJTBUJPOEFTPVWSBHFTEFESBJOBHFEBOTMFTRVBSUJFST
t .JTFFOQMBDFEVOQSPHSBNNFEFCSBODIFNFOUTTPDJBVYBVSÏTFBVEFBVFUEÏMFDUSJDJUÏ
dans les quartiers bénéficiaires de ce projet
t 3FOGPSDFNFOUEVDIÉUFBVEFBVEFMBWJMMFEF,SJCJ

20
GENRE

Genre n°1 Promotion de la scolarisation des jeunes filles


Objectifs Scolarisation des jeunes filles et garçons de 0 à 16 ans

Bénéficiaires ciblés Jeunes filles et garçons vivant dans des situations difficiles âgés de 0 à 16 ans

Durée estimée en mois 2 ans

Coût estimé en en dollars 200 000


américains

Partenaire de mise en œuvre Mairie, MINCOF, MINAS, MINDUH

Résumé Aider la petite fille à aller à l’école, scolarisation égale des enfants des deux sexes

Activités Organisation de camps de vacances (8 h à 14h) tous les jours, cours de répétition, excursion, etc.

Genre n°2 Renforcement des capacités en prévention contre les IST/VIH/SIDA


Objectifs Sensibiliser et renforcer les capacités des responsables (des leaders) de réseaux en mode de prévention des
IST/VIH/SIDA

Bénéficiaires ciblés Responsables des réseaux des femmes, des ONG, des associations de quartiers, responsables locaux de lutte
contre le sida

Durée estimée en mois 3 ans

Coût estimé en en dollars 2 millions


américains

Partenaire de mise en œuvre Mairie, Groupe technique national de lutte contre le Sida, MINCOF, MINSANTE

Résumé Prise de conscience des populations sur les IST/VIH/SIDA ; réduire sinon stopper la progression des IST/VIH/
SIDA

Activités t 4FOTJCJMJTBUJPOEFTQPQVMBUJPOTËUSBWFSTMFTNÏEJBTMPDBVY
t 1SPEVDUJPOEFUSBDUTFUEBóDIFUUFTQPVSMBTFOTJCJMJTBUJPOEFNBTTF
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t &RVJQFNFOUEVODFOUSFEFQSÏWFOUJPOBVY*45FU4JEBËMIÙQJUBMEFEJTUSJDU
t 3FOGPSDFNFOUEFTDBQBDJUÏTEVQFSTPOOFMTPJHOBOU

Genre n° 3 Renforcement de capacités des femmes en matière de droits


Objectifs Sensibiliser les femmes sur leurs droits de base

Bénéficiaires ciblés Femmes vivant en union libre, femmes célibataires, femmes mariées

Durée estimée en mois 2 ans

Coût estimé en dollars 500 000


américains

Partenaire de mise en œuvre Mairie, MINCOF, MINJUSTICE, ONG FEMMES

Résumé Droit au mariage, responsabilisation de la femme, émancipation de la femme, causerie sur des thèmes
précis, sensibilisation par la radio et les affiches

Activités t 0SHBOJTBUJPOEFTÏNJOBJSFTFUEBUFMJFSTEFTFOTJCJMJTBUJPOEFTGFNNFTTVSMFVSTESPJUTFUEFWPJST
t $SÏBUJPOEFMBNBJTPOEFMBGFNNFQPVSMBQSJTFFODIBSHFFUMBGPSNBUJPOEFTöMMFTNÒSFT EFTGFNNFT
célibataires et autres
t .JTFFOQMBDFEVOQSPHSBNNFEFTDPMBSJTBUJPOFUPVEFGPSNBUJPOEFTFOGBOUTEFTQMBHFT
t 4FOTJCJMJTBUJPOEFTSFTQPOTBCMFTEFTÏUBCMJTTFNFOUTTDPMBJSFTQPVSMBQSJTFFODIBSHFEFTFOGBOUTEFT
rues dans le système scolaire
t .JTFFOQMBDFEVOGPOETEBQQVJBVYöMMFTNÒSFTFUBVYPSQIFMJOT

21
ENVIRONNEMENT

Environnement n°1 Création d’une radio communautaire dédiée aux questions d’environnement
Objectifs Outil de communication, d’information et de sensibilisation de la communauté

Bénéficiaires ciblés Population, touristes

Durée estimée en mois 3 ans

Coût estimé en dollars américains 50 000

Mise en œuvre Commune urbaine de Kribi

Partenaire de mise en œuvre Mairie, population, MINCOM, ONG


PROJETS PROPOSES POUR KRIBI – ENVIRONNEMENT

Résumé Accès à l’information, amélioration de la qualité d’écoute de la chaîne nationale, sensibilisation de la


population sur les problèmes de la ville et l’utilisation des plages.

Activités t .JTFFOQMBDFEVCÉUJNFOUFUBDIBUEÏRVJQFNFOUQPVSMBSBEJP
t .JTFFO”VWSFEVOQSPHSBNNFEFTFOTJCJMJTBUJPOBEBQUÏBVYCFTPJOTEFTUPVSJTUFTFUËDFVYEFT
enfants des plages
t .JTFFOQMBDFEFQSPHSBNNFTBUUSBDUJGTQPVSMFTKFVOFTEFTÏDPMFT EFTMZDÏFTFUDPMMÒHFT
t *ODJUBUJPOEFTFOUSFQSJTFTËSJTRVF UFSNJOBMQÏUSPMJFSEVQJQFMJOF5DIBE$BNFSPVO QMBUFTGPSNFT
pétrolières, hôtels) à la mise en place de système de protection et de sauvegarde de la côte et des
plages
t 4FOTJCJMJTBUJPOEVHSBOEQVCMJDTVSMFTDPOWFOUJPOTJOUFSOBUJPOBMFTSBUJöÏFTQBSMF$BNFSPVOFU
ayant trait à la protection des zones marines et des eaux territoriales.

Environnement n°2 Renforcement des capacités des agents communaux et des populations sur l’assainissement de
la ville par le compostage

Objectifs Valorisation de la fraction fermentescible des ordures ménagères pour la production de compost et
amélioration des rendements des cultures en zone périurbaine.

Bénéficiaires ciblés Mairie, populations, agriculteurs

Durée estimée en mois 5 ans

Coût estimé en en dollars américains 200 000

Mise en œuvre ONG, Commune

Partenaire de mise en œuvre Agents de la mairie, associations de quartiers, MINDUH, ENSP, ONG

Résumé Le noyau urbain de Kribi est peuplé d’environ 40 000 habitants. Cette population peut augmenter de
ËQFOEBOUMFXFFLFOE FOGPSUFQÏSJPEFUPVSJTUJRVF-BWJMMFOBQBTMFTNPZFOTBEÏRVBUTQPVS
assurer l’enlèvement des déchets et ne dispose pas de site pour leur enfouissement. Pour améliorer les
rendements agricoles en zone périurbaine, la commune aidera les populations à développer de petites
unités de compostage artisanal et à utiliser le compost pour amender les sols agricoles.

Activités t .JTFFOQMBDFEFTVOJUÏTQJMPUFTEFDPNQPTUBHFHÏSÏFTQBSMFTDPNJUÏTEIZHJÒOFFOQBSUFOBSJBU
avec les associations des jeunes et les ONG
t 'PSNBUJPOEFTBHFOUTDPNNVOBVYFUEFTSFTQPOTBCMFTEFTDPNJUÏTEIZHJÒOFËMBUFDIOJRVFEF
compostage
t 7JTJUFEÏDIBOHFBV$*1$3&EF#BGPVTTBNRVJBVOFFYQÏSJFODFTPMJEFFONBUJÒSFEFDPNQPTUBHF
t .JTFFOQMBDFEFTQBSDFMMFTUÏNPJOTBVUPVSEFMBWJMMFEF,SJCJ
t 'PSNBUJPOEFTBHSJDVMUFVSTËVOFNFJMMFVSFVUJMJTBUJPOEVDPNQPTU
t 4FOTJCJMJTBUJPOEFTQPQVMBUJPOTFUQSPNPUJPOEVDPNQPTUËUSBWFSTMBSBEJPEÏEJÏFBVYRVFTUJPOT
d’environnement
t .JTFFOQMBDFEVOTZTUÒNFEFDPMMFDUFEFTEÏDIFUTQBSMFTBTTPDJBUJPOTEFKFVOFTQPVSBMJNFOUFS
les unités de compostage mises en place dans la ville
t 0SHBOJTBUJPOEFTZTUÒNFEFSFDZDMBHFEFTNBUÏSJBVYOPOQVUSFTDJCMFTDPNNFMFQMBTUJRVF

22
BIBLIOGRAPHIE ACRONYMES

ONU-HABITAT, octobre 2003, Le défi des bidonvilles : rapport CNPS Caisse Nationale de Prévoyance Sociale
mondial sur les établissements humains 2003, 310 pages
FNE Fonds National de l’Emploi
ONU-HABITAT (Observatoire Mondial Urbain), 2003, Bidonvilles
dans le Monde, 94 pages GIC Groupement d’initiative Commune

ONU-HABITAT, mai 2003, Profil de ville de Kribi, Rapport, 115 pages HEVECAM Société d’Hévéa du Cameroun

HIMO Haute intensité de main d’œuvre

Personnes rencontrées IST Infections sexuellement transmissibles


Atouba Claude Francis, Chef du service des affaires financières, MAETUR Mission d’Aménagement et des Études des
Mairie de Kribi, terrains urbains et ruraux
Madiba Balaha Yves Martial, second adjoint au Maire de Kribi MAGZI Mission d’Aménagement et de gestion des zones
industrielles
BOUBA Ariki, Délégation départementale. de l’Urbanisme et de
l’Habitat de l’Océan MEAO Mission d’Études pour l’Aménagement de l’océan
Substitut du Procureur de la République : Tribunal d’instance de MINEDUC Ministère de l’Éducation Nationale
Kribi
MINEF Ministère de l’Environnement et des Forêts
Responsable de caisse Mutuelles communautaires de croissance,
(MC2) MINEPIA Ministère de l’élevage, des pêches et des industries
animales

MINMEE Ministère des mines, de l’eau et de l’Énergie


Responsable SNV
Conseillers MINUH Ministère de l’Urbanisme et de l’Habitat
Gestionnaires Senior Professionnels de niveau intermédiaire
Leaders d’ONG / OCB Partenaires ONG Organisation Non Gouvernementale

Mme BAYIHA Désirée, Présidente ONG Afrique Genre et PMI Protection maternelle et infantile
Environnement
RGPH Recensement général de la population et l’habitat
Mme NDAKI Nicole, Présidente du Conseil d’administration de la
coopérative FIFFA de Kribi SAR/SM Section Artisanale Rurale/ Section ménagère

M. ETJEKA Biti Victor, animateur du comité d’hygiène et de SIC Société Immobilière du Cameroun
salubrité du Quartier Afan Mabé
SNEC Société Nationale des Eaux du Cameroun
Atouba Claude Françis, Chef du service des affaires financières,
Mairie de Kribi SNH Société Nationale des Hydrocarbures

SOCAPALM Société Camerounaise des palmeraies

SONEL Société Nationale d’Électricité du Cameroun

UDEAC Union Douanière des États de l’Afrique Centrale

VRD Voirie et réseaux divers


C O N S U LTAT I O N – V I L L E D E K R I B I

L I S T E D E S PA R T I C I PA N T S

1. Mme BAYIHA Désirée, Présidente de l’ONG Afrique


Genre et Environnement

2. Mme NDAKI Nicole, Présidente du Conseil


d’administration de la coopérative FIFFA de Kribi

3. M. ETJEKA Biti Victor, animateur du comité d’hygiène


et de salubrité du quartier Afan Mabé

4. Atouba Claude Francis, Chef du service des affaires


financières, Mairie de Kribi,

5. Madiba Balaha Yves Martial, Second adjoint au Maire


de Kribi

6. BOUBA Ariki, délégué Délégation départementale.


de l’Urbanisme et de l’Habitat de l’Océan

7. Betanga Emmanuel, Service d’hygiène, Commune


Urbaine de Kribi

8. Bidjima Otto Blaise, président de la Commission des


Grands Travaux, Commune Urbaine de Kribi

9. Kuate Timnamo Balise, Commerçant

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