Cahier Des Charges Installations D'éclairage

CONCEVOIR ET
RENOVER
UN BTIMENT
TERTIAIRE
L E S C A H I E R S D E S C H A R G E S energie
+

Pour le Bureau dEtudes

CAHIER DES CHARGES
NERGTIQUE
INSTALLATION D'ECLAIRAGE

Version juin 2004

>> Toute linformation sur lnergie en Wallonie sur
http://energie.wallonie.be
(publications, outils techniques, sminaires, aides financires, )

Pour tout renseignement, contactez le
Facilitateur Tertiaire dsign par la Rgion wallonne
ICEDD
Institut de Conseil et dtudes de Dveloppement Durable
Boulevard Frre Orban, 4 5000 Namur
Gauthier Keutgen
Tl : 081/25 04 80 fax : 081/25 04 90
Courriel : [email protected]
Cahier des charges pour le Bureau d'Etudes
Installation d'clairage version juin 2004 - p.2
Avertissement

Mode dutilisation de ce document

La Rgion wallonne a souhait fournir aux Matres dOuvrage, aux bureaux dtudes et aux
architectes une srie doutils sous la forme de check-lists et de cahiers des charges de
rfrence pour la conception nergtique dun nouveau btiment ou sa rnovation :

les check-lists doivent servir clarifier les demandes de performance
nergtique entre un Matre dOuvrage et ses oprateurs,
les cahiers des charges prcisent les critres techniques mettre en uvre pour
atteindre ces performances.

Chaque Matre dOuvrage reste libre de dcider, avec les conseils du bureau d'tudes et/ou
de l'installateur, d'intgrer ou non les recommandations les plus intressantes et les plus
adaptes dans son projet.
Ces recommandations ne sont pas exhaustives et ne dispensent pas d'appliquer les normes
et prescriptions rglementaires en vigueur.

Dans un but de promotion des conomies d'nergie, des copies dextraits ou de l'intgralit
de ce texte sont souhaites. Aucune activit commerciale relative lutilisation des
informations quils contiennent nest cependant autorise.

Il appartient chaque utilisateur de ce document de faire preuve de vigilance et de capacit
dadaptation lorsquil sera appel rdiger les clauses dfinitives qui le lieront avec son
oprateur. En aucun cas, la Rgion wallonne ou le concepteur du prsent nassumeront une
quelconque responsabilit quant une utilisation errone ou inapproprie des clauses
reprises dans le prsent document. La vrification finale reste du ressort de l'utilisateur.

Initiative Ralisation
Ministre de la Rgion Wallonne Architecture et Climat UCL
DGTRE Place du Levant, 1
Direction Gnrale des Technologies, 1348 Louvain La Neuve
de la Recherche et de l'Energie.
Contact
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5100 Jambes Fax : 010/47.21.50
Courriel : [email protected]
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LES CAHIERS DES CHARGES energie
+

La collection actuelle des documents de rfrence pour concevoir et rnover un btiment du
secteur tertiaire est compose de :

Synthse didactique

Conception nergtique d'un btiment tertiaire

Pour le Matre d'Ouvrage

Check-lists nergtiques : - de la programmation la mise en service -

Installation de chauffage
Installation d'eau chaude sanitaire
Installation d'clairage
Installation de ventilation hyginique
Installation de climatisation
Installation d'un grand systme de production d'eau chaude solaire
Installation de cognration (tude de pr-faisabilit)

Pour les Bureaux dEtudes et les Installateurs
Cahiers des charges nergtiques :

Installation de chauffage
Installation d'eau chaude sanitaire
Installation d'clairage
Installation de climatisation (chauffage, refroidissement, ventilation)
Installation d'un grand systme de production d'eau chaude solaire (en
prparation)

Ces documents sont tlchargeables sur le Site Portail de lEnergie
de la Rgion wallonne http://energie.wallonie.be)

Investir dans l'nergie aujourd'hui ?

1. Avoir un btiment efficace d'un point de vue nergtique, c'est s'engager dans une
dmarche citoyenne pour le respect de l'environnement et la rduction des missions
de gaz effet de serre. Le "surcot" ventuel pour un btiment plus efficace est
gnralement faible par rapport aux cots de construction ou de rnovation d'un
btiment.

2. La conception d'un btiment et de ses installations influence le cot d'exploitation
pendant toute la dure de vie du btiment et des installations, soit 20, 30 ou 40 ans.

3. La tendance structurelle du cot de l'nergie sur 20 ou 30 ans est la hausse ! Dans
le prsent document, la rentabilit a t calcule pour un cot du combustible de
0,3 /litre fuel ou 0,3 /m gaz naturel, et pour un cot du kWh lectrique de 0,11 en
Heures Pleines, 0,065 en Heures Creuses et 0,087 en fonctionnement continu. Le
lecteur pourra apprcier, en cas de hausse du prix des nergies, l'intrt croissant des
recommandations.

4. Sous l'impulsion de l'Union Europenne, tous les btiments seront soumis dans moins de
10 ans des contraintes rglementaires de performances nergtiques. C'est au
moment de la construction ou de la rnovation d'un btiment qu'il est le plus facile et le
moins coteux d'amliorer son efficacit nergtique.

Objectif du document

Ce document a pour objectif de fournir aux Bureaux d'Etudes et aux Installateurs une
synthse des critres de performance nergtique appliquer lors de la conception et de la
ralisation d'une installation d'clairage d'un btiment tertiaire.
Chaque concepteur dcidera, en accord avec le Matre de l'Ouvrage, d'intgrer ou non ces
recommandations lors de la ralisation du projet de construction ou de rnovation, ou de
l'criture du cahier spcial des charges.
Il est complt par une check-list nergtique simplifie destination du Matre d'Ouvrage.

Deux niveaux de prescriptions

Pour faire face aux changements climatiques, toutes les mesures nergtiques sont les
bienvenues et devraient tre intgres dans un projet de construction. Mais dans le but de
dfinir des priorits parmi ces prescriptions, le document comprend deux types de clauses :
"EXIG" Des exigences auxquelles doit rpondre toute installation d'clairage
pour garantir une performance nergtique minimale.
Le concepteur et le Matre de l'Ouvrage veilleront ce que ces
mesures trs efficaces ne soient pas supprimes pour allger le
budget d'investissement.
Le surcot ventuel est gnralement rembours en un temps
infrieur 5 ans par les conomies gnres durant l'exploitation.

"CONSEILL" Des recommandations qui visent l'efficacit nergtique maximale et
donc l'impact environnemental minimal, au-del du strictement
"rentable".
Le bureau d'tudes ou l'installateur devra valuer, dans la situation
particulire du projet, les contraintes et l'intrt nergtique de ces
recommandations, afin d'aider le Matre d'Ouvrage prendre sa
dcision.

Des commentaires en caractres italiques accompagnent et/ou justifient ces prescriptions.


TABLE DES MATIERES

1. DIMENSIONNEMENT 8

2. SYSTEME 11

3. EQUIPEMENTS 12

3.1. Lampes 12
3.2. Luminaires 13
3.3. Auxiliaires 14
3.4. Commande et gestion 15
3.4.1. Rgles gnrales 15
3.4.2. Cas particuliers des locaux scolaires 17
3.4.3. Cas particuliers des salles de sport 17
3.4.4. Environnement extrieur 18

Remarque valable pour l'ensemble des articles :
Le concepteur ou l'installateur est invit formuler toute variante innovante permettant
d'atteindre au minimum la performance nergtique propose dans le prsent Cahier des
Charges.
1. DIMENSIONNEMENT

1.1. EXIG : Linstallation dclairage sera dimensionne suivant une mthode par points. Le
maillage choisi correspondra aux exigences suivantes :
- pour les zones de moins de 10 m, le point dorigine de la grille des points
dclairement est le point situ dans le coin infrieur gauche de la zone. Le pas de
la grille est de 30 cm x 30 cm, les points calculs correspondant aux croisements
des lignes de la grille ;
- pour les zones de surface suprieure, les points de mesures seront pris
conformment aux prescriptions de la norme NBN L 14-002 Addendum 1 en vue
dobtenir une prcision de 5%. La surface doit donc tre divise en carrs ayant
approximativement 1 m de ct et lclairement mesur au centre de chaque carr
la hauteur du plan utile. Les carrs seront dessins de telle faon que les centres
ne se rapprochent pas de moins de 1 m des parois ;
- lclairement moyen correspond la moyenne arithmtique simple de lclairement
obtenu en chaque point de calcul.

1.2. EXIG : Les hypothses de dimensionnement, telles que :
- nombre et emplacement des points de calcul,
- zone de calcul (position dans lespace, y compris la hauteur du plan de travail),
- niveau dclairement moyen et uniformit souhaite,
- facteur de maintenance des luminaires,
- facteur de rflexion des parois,
seront clairement fixes par lAuteur de Projet et approuves par le Matre dOuvrage.
Lorsque le dimensionnement dun mme projet est ralis par diffrents fabricants, ces
donnes seront communes tous les calculs.

Cette tape est ltape pralable indispensable au travail de conception. On ne peut la
ngliger sous peine ne pouvoir comparer les diffrentes solutions proposes.

1.3. CONSEILL : Linstallation dclairage sera dimensionne au moyen du logiciel DIALUX.
Dans ce cas, moyennant accord du Matre dOuvrage, le systme de maillage par dfaut
dudit logiciel pourra tre utilis.

1.4. EXIG : Une note de calcul reprenant les rsultats obtenus et les hypothses de calcul (y
compris le flux) sera remise lAuteur de Projet et au Matre dOuvrage.

1.5. EXIG : linstallation dclairage sera dimensionne sur base :
- de lclairement minimal du plan de travail impos par le RGPT,
- du niveau dclairement moyen maintenir et de luniformit dclairement minimale
sur la zone de travail (y compris sur les tableaux verticaux des salles de cours) et
dans les zones environnantes immdiates dfinis dans la norme NBN EN 12464-1,
- de la norme NBN EN 12193, pour lclairage des installations sportives.

1.6. EXIG : rgle gnrale : dans les locaux de travail, quel que soit le systme dclairage (y
compris lorsque la zone de travail est clairement dfinie et que lclairage de la tche est
assur par un clairage localis), luniformit dclairement (clairement minimal /
clairement moyen) calcule hauteur de plan de travail, sur lensemble de la surface du
local de laquelle on soustrait une bande de 50 cm le long des murs sans porte et une bande
de 70 cm le long des murs avec porte, ne pourra descendre en dessous de 0,5.

1.7. EXIG : Le rendement des luminaires pris en considration dans le dimensionnement sera
mesur conformment aux normes CIE 121 et EN 13032 et attest par un certificat de
mesure ralis par un laboratoire spcialis dans la mesure photomtrique des luminaires.
Le cas chant, lAuteur de Projet ou le Matre dOuvrage se rserve le droit de faire
contrler les rsultats de ces mesures auprs dun laboratoire disposant d'une accrditation
EN/ISO 17025. Les modalits de financement de cette mesure seront dfinies dans le
cahier spcial des charges.

1.8. CONSEILL : Sur demande, le fabricant de luminaires doit pouvoir fournir les matrices
photomtriques des luminaires proposs dans un format dfini par le Matre dOuvrage.

1.9. CONSEILL : Lorsque les conditions thermiques dans lesquels les luminaires devront
fonctionner diffrent fortement des conditions de test imposes par les normes, il est
recommand dajuster le flux lumineux des lampes fluorescentes considr lors du
dimensionnement pour tenir compte de la variation de celui-ci en fonction de la temprature.

Sous peine, une fois le projet ralis, de ne pas obtenir lclairement souhait. Lvolution du
flux lumineux des lampes en fonction de la temprature peut tre obtenu auprs des fabricants
de lampes.

1.10. EXIG : Lors du dimensionnement, le choix de la puissance totale des lampes installer
dans un local ne pourra pas conduire un niveau dclairement moyen calcul suprieur de
20% ou infrieur au niveau dclairement moyen maintenir dfini au point 1.5.

Cette clause impose de choisir une combinaison nombre de luminaires, puissance des lampes
qui permette de se rapprocher le plus possible des exigences dclairement, sans
surdimensionnement excessif (donc surconsommation) ni sous-clairement.

1.11. EXIG : La zone de travail, cest--dire la partie du lieu de travail dans laquelle la tche
visuelle est excute doit tre dfinie par le Matre dOuvrage, le plus prcisment possible.
Si celle-ci ne peut tre rellement connue, il faudra circonscrire au maximum la zone o la
tche peut tre effectue.

Exemples :
- dans des bureaux o lon ne connat pas lemplacement des postes de travail, la
zone de travail sera dfinie comme tant la surface du local de laquelle on soustrait
une bande de 50 cm le long des murs sans porte et une bande de 70 cm le long
des murs avec porte, 85 cm du sol.
- dans des classes, on considrera la surface totale de la classe dont on enlvera
une bande de 50 cm dans le fond de la classe et de 100 cm le long des parois
occupes par des armoires, 85 cm du sol. Le tableau fera lobjet d'un calcul
dclairement vertical spcifique. Ds lors, pour dimensionner lclairage gnral,
on enlvera une bande de 100 cm le long de la paroi sur lequel le tableau est plac.
- pour les surfaces verticales (p.e. les tableaux), la zone de travail correspond
lentiret de la surface, sans zone priphrique. Dans ce cas, il nest pas tenu
compte des prescriptions de la NBN EN 12464-1 relatives la zone environnante.
- dans les espaces de circulation, la zone de rfrence sera gale la surface du
local, 10 cm du sol.

Dans ces 4 cas, luniformit dclairement (clairement minimal / clairement moyen) sur
lensemble de la zone sera conforme aux exigences de la norme NBN EN 12464-1
concernant la zone de travail. Elle ne sera donc pas infrieure 0,7.

Les zones de rfrence considrer pour les terrains de sport seront celles reprises dans la
norme NBN EN 12193.

1.12. EXIG : Pour les ambiances courantes rencontres dans les btiments tertiaires, le facteur
de maintenance utilis pour dimensionner linstallation sera de 0,8 pour les installations
quipes de ballasts lectromagntiques et de 0,9 pour les installations quipes de
ballasts lectroniques.

1.13. EXIG : Les caractristiques des parois du local choisies pour dfinir les coefficients de
rflexion ncessaires au dimensionnement de linstallation seront les plus proches possibles
des caractristiques du local rel (tenant compte du mobilier). Si ces dernires ne sont pas
connues, les coefficients de rflexion utiliss seront les suivants :

Parois Coefficient de rflexion
Plafond 0,7
Murs 0,5
Sol 0,3

1.14. EXIG : la puissance lectrique dfinie par calcul pour lensemble des luminaires installs
dans un local (y compris les luminaires dcentraliss) sera la plus faible possible tout en
respectant les critres de confort dfinis. Elle ne pourra pas dpasser :
- 2,5 W/m/100 lux pour des locaux de bureau et des salles de cours (conseill : 2
W/m/100 lux),
- 3 W/m/100 lux pour des salles de sport et des grands halls,
- 3,5 W/m/100 lux pour un couloir.

La puissance lectrique intgrera la puissance lectrique des auxiliaires (intgration
automatique dans le cas de lutilisation du logiciel DIALUX).
Lorsque le calcul de dimensionnement est effectu en ne tenant compte que de la
puissance lectrique des lampes et non de la puissance systme (lampes + auxiliaires), la
puissance des auxiliaires sera prise gale :
- pour les lampes dcharge avec ballasts lectromagntiques : 20% de la
puissance des lampes,
- pour les lampes dcharge avec ballasts lectroniques : 0% de la puissance des
lampes,
- pour les lampes fluorescentes avec ballasts lectroniques, suivant la classification
dfinie par le CELMA (dans son guide pour lapplication de la directive europenne
2000/55/CE).
A titre dexemple, voici les valeurs considrer pour les tubes fluorescent, en
fonction de la classe nergtique EEI du ballast choisi :

Pourcentage de perte du ballast (en % de la puissance de la
lampe)
Classe nergtique EEI des ballasts lectroniques
suivant CELMA
Puissance
des
lampes
A3 et A1 A2
Tubes T5
14 W 29 % 21 %
24 W 17 % 8 %
28 W 21 % 14 %
35 W 20 % 11 %
39 W 18 % 10 %
49 W 18 % 12 %
54 W 17 % 11 %
80 W 15 % 10 %
Tubes T8
15 W 20 % 7 %
18 W 17 % 6 %
36 W 6 % 0 %
58 W 2 % -5 %

La surface prise en compte pour le calcul est la surface totale du local clair.
2. SYSTEME

2.1. CONSEILL : Dans les locaux de bureau, il est conseill dassurer le niveau dclairement
au moyen de luminaires ddicacs aux zones de travail combin un clairage gnral de
plus faible puissance. Les luminaires localiss devront alors tre quips de lampes
fluorescentes ou fluocompactes. Un niveau dclairement tel que dfini dans la norme NBN
EN 12464-1 et repris dans le tableau suivant doit cependant tre assur dans une zone de
50 cm autour de la zone de travail (zone appele zone environnante immdiate ) :

Eclairement moyen de la zone de
travail (lx)
Eclairement moyen de la zone environnante
immdiate (lx)
> 750 500
500 300
300 200

Lexigence duniformit sur lensemble du local de la clause 1.6. reste dapplication.

Lefficacit nergtique de linstallation et le confort des occupants ne seront assurs que si
lensemble de linstallation est conu ds le dpart. Ce type de projet est dconseiller dans
un btiment de promotion dans lequel lclairage individuel doit tre install par le locataire.

2.2. EXIG : Dans les locaux o lclairage indirect nest pas indispensable pour des raisons de
protection contre lblouissement, le flux hmisphrique suprieur des luminaires proposs
ne pourra pas dpasser 50 % du flux total.

2.3. CONSEILL : dans les salles de cours, le tableau disposera dun clairage spcifique. Ces
luminaires disposeront dune commande propre place proximit du tableau.

Il est difficile datteindre un clairement vertical suffisant sur les tableaux sans un clairage
spcifique.

3. EQUIPEMENTS
3.1. Lampes

3.1.1. EXIG : Pour assurer lclairage fonctionnel, les lampes dites usage domestique
(cest--dire, les lampes incandescence, les lampes fluocompactes ballast intgr ou
spar et les tubes fluorescents mettant moins de 6500 lm) disposeront dun label
Energie A dfini par la directive 98/11/CE.

Cette exigence exclut les lampes incandescence filament de tungstne et aux halognes les
tubes fluorescents les moins performants et un certain nombre de lampes fluocompactes (avec
ou sans ballast incorpor)

3.1.2. EXIG : les lampes au mercure haute pression ne peuvent tre utilises.

3.1.3. CONSEILL : Lutilisation de lampes dont lefficacit lumineuse (rapport entre la puissance
de la lampe et son flux lumineux) mesure suivant la norme NBN EN 50285 est infrieur
85 lm/W est dconseill.

Cette recommandation revient conseiller lutilisation de luminaires 2 x 36 W plutt que des
luminaires 4 x 18 W. Ces derniers fournissant 20% de lumire en moins pour la mme
puissance. Les tubes fluorescents de 18 W sont la limite de lattribution du label Energie
A . Ce critre nergtique doit galement tre intgr dans le choix du faux plafond ventuel.

3.1.4. CONSEILL : si certaines zones de local doivent disposer dun clairage dcoratif ou
daccentuation ponctuel, il est recommand dassurer celui-ci au moyen de lampes
fluocompactes (luminaires type downlight ), de lampes aux iodures mtalliques brleur
cramique (dans le cas dun clairage continu).

3.1.5. EXIG : lutilisation des lampes halognes sera limite lclairage daccentuation
(clairage ponctuel) dans des locaux de petite taille ou des systmes dclairage dont le
temps dallumage est court et pisodique. Dans ces cas, les lampes halognes seront
couche infrarouge rflchissante (technologie IRC).

Exemples : dtection dintrusion et commande par dtection de prsence, rallumage progressif
des salles de cinma, assurer, dans lindustrie, un clairage minimal pendant le
temps de rallumage des lampes dcharge en cas dextinction accidentelle de
celles-ci,
On ne peut clairer un local avec des lampes halognes.

3.1.6. EXIG : les lampes choisies respecteront les exigences des normes NBN EN 12464-1 et
NBN EN 12193 (Eclairage des installations sportives) en matire dindice de rendu des
couleurs (indice Ra).

Par exemple, dans les bureaux et les locaux scolaires et les circulations attenantes, Ra sera
au minimum de 80.

Cela signifie que dans les locaux de type bureaux, salles de cours, des lampes fluorescentes de
type 8xx ou quivalentes sont obligatoires. Celles-ci cotent plus cher mais outre une
meilleure qualit de lumire, un meilleur maintien du flux lumineux dans le temps et dure de
vie suprieure, elles possdent un meilleur rendement, ce qui permet, dans un nouveau projet
de diminuer la puissance installe. Un tube fluorescent de type 8xx fournit 15% de lumire en
plus quun tube fluorescent standard pour la mme puissance. De plus la quantit de mercure
est nettement moindre dans les lampes 8xx.
A linverse, pour les lampes dcharge, les lampes au sodium prsentant la meilleure
efficacit lumineuse sont malheureusement celles dont lindice de rendu des couleurs est le
plus faible.
Ainsi, si on favorise lefficacit nergtique dans les grands halls, il faut viter, sans raison
spcifique, de dpasser les exigences des normes NBN EN 12464-1 et NBN EN 12193 en
matire dindice de rendu des couleurs.

3.2. Luminaires

3.2.1. EXIG : Les luminaires installs prsenteront un taux dblouissement unifi (UGR) ne
dpassant pas les exigences de la norme NBN EN 12464-1, en fonction du type de local
clair. Le fabricant fournira la valeur de lUGR des luminaires choisis pour limplantation
considre.

3.2.2. CONSEILL : LAuteur de Projet fournira la valeur UGR calcule pour lensemble des
luminaires en un point reprsentatif de la zone de travail. Ce point correspondant une
position de travail type sera choisi en commun accord avec le Matre dOuvrage.

3.2.3. EXIG : En prsence dquipements de visualisation, les luminaires prsenteront une
luminance moyenne limite, suivant toutes les directions radiales autour des luminaires,
conformment la norme NBN EN 12464-1.

Par exemple, pour les crans verticaux ou inclins suivant un angle de 15, les limites de
luminance des luminaires respecter pour des angles dlvation de 65C et plus sont
donnes par le tableau suivant :

Classe dcran selon ISO 9241-7 I II III
Qualit dcran bonne moyenne faible
Luminance moyenne des luminaires
rflchis dans lcran
< ou = 1000 cd/m < ou = 200 cd/m

3.2.4. CONSEILL : En cas dutilisation prolonge des crans de visualisation, on recommandera
une luminance maximale de 200 cd/m partir de 60 pour les plans 0-180 et 90-270 et 200
cd/m partir de 65 pour les autres plans.

3.2.5. EXIG : les luminaires possderont un label ENEC et respecteront les exigences de la
norme EN 61000 en matire de compatibilit lectromagntique. Un certificat tabli par un
organisme de contrle agr par le ministre des affaires conomiques attestera que le
matriel propos respecte ces exigences.

3.2.6. CONSEILL : dans les btiments susceptibles de connatre des ramnagements
intrieurs frquents, les appareils seront connects au moyen de connecteurs rapides de
type Wieland ou de type push in .

Directement, il ne sagit pas ici dune clause defficacit nergtique. Cependant, les facilits
de connexion rendent linstallation plus flexible et une adaptation plus rapide des commandes
pour ladapter loccupation peut-tre variable.

3.2.7. CONSEILL : dans son tat ouvert, la partie optique du luminaire doit rester attache au
corps du luminaire par un moyen efficace et durable mais son remplacement ventuel doit
tre facile. Si un lien est utilis pour maintenir la partie optique au corps du luminaire, il ne
peut constituer une gne lors de la fermeture. La fermeture du luminaire doit tre franche,
en une opration.

Les quipements du luminaire seront faciles daccs en cas de remplacement.

Les optiques en aluminium seront manipuls au moyen de gants en coton.

3.2.8. CONSEILL : Si les luminaires sont quips dune extraction dair, elle se fera :
- au travers du luminaire pour les tubes fluorescents de 26 mm de diamtre,
- dans les parois du luminaire pour les tubes fluorescents de 16 mm de diamtre.

Les tubes fluorescent de 26 mm (ou T8) atteignent leur meilleur rendement pour une
temprature de fonctionnement de 25C. Alors que cette temprature est de 35C pour les
tubes de 16 mm (ou T5). Il faut donc viter de trop refroidir ces derniers.

3.3. Auxiliaires
3.3.1. EXIG : Rgle gnrale : les appareils dclairage pour lampes fluorescentes seront
quips de ballasts lectroniques tel que la puissance dentre des circuits ballast-lampe,
mesure suivant la norme NBN EN 50294, ne dpasse pas les valeurs suivantes :

Puissance de la lampe Puissance maximale dentre des circuits ballats-lampe
50 Hz HF
15 W 14 W 18 W
18 W 16 W 21 W
30 W 24 W 33 W
36 W 32 W 38 W
38 W 32 W 40 W
58 W 50 W 59 W
70 W 60 W 72 W

Lorsquun ballast est conu pour une lampe dont la puissance sintercale entre 2 valeurs
indiques dans le tableau ci-dessus, la puissance maximale dentre des circuits ballast-
lampe est calcule par interpolation linaire entre les 2 valeurs de puissance maximale
dentre pour les 2 puissances de lampe les plus proches dans le tableau.

Un ballast ne peut ainsi tre dune catgorie nergtique (EEI Energy Efficiency Index)
infrieure la catgorie A3 telle que dfinie par le CELMA (Fdration des Associations
Nationales de Fabricants de Luminaires et de Composants Electrotechniques pour
Luminaires de lUnion Europenne).

Drogation la rgle gnrale : Les luminaires hermtiques comprenant 2 lampes de 58
W pourront tre quip dun ballast lectromagntique faibles pertes de classe EEI B1. Il
en va de mme pour tout luminaire destin fonctionner moins de 1000 h/an.

Le sigle EEI est gnralement reprable sur le ballast. La classe B1 correspond aux ballasts
lectromagntiques faibles pertes les plus performants.

3.3.2. EXIG : Pour les lampes dcharge autres que les lampes fluorescentes, les luminaires
seront quips de ballasts lectroniques si ceux-ci existent pour la puissance de lampe
choisie.

3.3.3. EXIG : Les ballasts lectroniques pour lampes fluorescentes fonctionneront une
frquence de 30 kHz, seront prchauffage des cathodes ( warm start ) et auront une
dure de vie minimale de 50 000 heures.

Le prchauffage des cathodes permet de limiter la diminution de dure de vie des lampes
fluorescentes lorsque le nombre dallumages augmente.

3.3.4. EXIG : Le facteur de puissance dun circuit clairage sera au minimum de :
- 0,95, en prsence de ballasts lectroniques,
- 0,9, en prsence de ballasts lectromagntiques.

3.4. Commande et gestion
3.4.1. Rgles gnrales

3.4.1.1. CONSEILL : Le concepteur tudiera lintrt conomique de surdimensionner la section
des cbles dalimentation lectrique en vue de rduire les pertes de distribution par effet
Joule. Le cas chant, les bornes de raccordement du luminaire devront alors permettre le
raccordement de cbles de section de 2,5 mm.

3.4.1.2. CONSEILL : Le rseau lectrique du btiment doit tre conu ds le dpart pour
permettre une gestion efficace des installations telle que dcrite dans les clauses ci-aprs.

Exemples :
- La gestion manuelle de l'clairage en fonction de l'clairage naturel n'est faisable que
s'il est possible d'teindre sparment les ranges de luminaires en fonction de leur
loignement des fentres. On peut aussi, par exemple, raccorder un luminaire sur
trois dans les couloirs pour assurer un clairage de veille ou d'entretien. Ou encore
rpartir les commandes au sein d'un plateau paysager.
- On peut raliser des circuits d'alimentation spars avec un minimum de cblage peut
se faire en utilisant des cbles 4 fils (3 phases et 1 terre) plutt que des cbles
3 fils. Cela permet de raliser 2 circuits avec un mme cble et un surcot modr.

- On peut galement doubler le cblage de puissance par un bus de communication
permettant une gestion souple et flexible de chaque composant de linstallation.

3.4.1.3. EXIG : Chaque local disposera au minimum dune commande dallumage et dextinction
propre.

3.4.1.4. CONSEILL : Dans chaque local, la range de luminaires la plus proche des fentres doit
pouvoir tre commande sparment des autres luminaires. Cette recommandation
sapplique galement aux locaux quips de 2 luminaires situs des distances diffrentes
des fentres.

Cette clause est considre comme satisfaite lorsque les luminaires sont grs
automatiquement en fonction de lclairage naturel. Dans ce cas ladjonction de
commandes manuelles supplmentaires nest pas ncessaire.

Si la commande des luminaires se fait par interrupteurs ou boutons-poussoirs, lquipement
commandant les luminaires proches des fentres disposera dun signe distinctif clair (par
exemple, une couleur diffrente).

Le surcot li linstallation dun double allumage est rentabilis en moins de 5 ans si celui-
ci permet de diminuer le temps de fonctionnement des luminaires proches des fentres
denviron 200 h/an.

3.4.1.5. CONSEILL : Chaque zone dactivit doit possder sa commande dclairage propre. Dans
les locaux dactivit unique mais de grande superficie, la commande de lclairage sera
dcoupe en diffrentes zones pour permettre un allumage diffrenci en fonction des
besoins.

3.4.1.6. CONSEILL : Dans les locaux demandant des niveaux dclairement diffrents en fonction
de lactivit et de la priode de la journe (par exemple pour le travail courant, le
gardiennage ou lentretien), la commande de lclairage sera rpartie de manire adapter
le nombre de lampes en fonctionnement.

La commande de ce type dinstallation sera de prfrence centralise. Le mode dutilisation
de la commande apparatra clairement lutilisateur ou sera automatis.

Par exemple : un nombre de luminaires diffrents dans les couloirs en journe, pour
lentretien en soire ou la garde de nuit. Dans les salles de sport, en fonction du niveau de
comptition.

3.4.1.7. CONSEILL : Un systme de gestion centralise permettra une coupure automatique de
linstallation en fonction dune programmation horaire avec possibilits de drogation locale
et retour au mode automatique aprs une certaine priode.

Il est exclu de couper linstallation sans possibilit de relance, pour des questions de scurit.

3.4.1.8. EXIG : Dans les lieux privs (en opposition aux lieux publics ou de passage), la
commande des luminaires sera accessible aux occupants. Dans les lieux publics ou de
passage, la commande manuelle ne sera accessible quau gestionnaire.

Ces exigences ne sappliquent pas lorsque lallumage et lextinction des luminaires sont
commands par dtection de prsence.

3.4.1.9. CONSEILL : Dans les locaux de type public ou de passage, occupation variable et non
programmable, il est recommand de commander lextinction des luminaires au moyen
dune dtection de prsence, de prfrence double technologie de dtection. En fonction
du type doccupants, cette recommandation peut stendre aux locaux de travail, voire aux
postes de travail, dans le cas dun clairage ddicac chacun de ceux-ci.

Si ncessaire la dtection de prsence sera associe une sonde crpusculaire.

Cette clause ne sapplique pas aux luminaires quips de lampes dcharge.

Par exemple : dans un bureau quip de 6 lampes de 36 W, un dtecteur de prsence sera
rentabilis en 5 ans (en tenant compte de la suppression dun interrupteur manuel) sil permet
de gagner 5 .. 6 h dclairage journalier. Ce qui quivaut dire quune telle rentabilit est
atteinte si un dtecteur de prsence permet dconomiser 1,3 kWh par jour (par exemple, cela
quivaut lextinction automatique de 216 W pendant 6h).

3.4.1.10. CONSEILL : Si de grands espaces de travail sont dcoups en zones dont lclairage est
command par dtection de prsence (a fortiori quand chaque luminaire est quip dun
dtecteur de prsence), laction de celui-ci sur les lampes sera modulante de manire
viter de brusques et frquentes modifications de luminance dans le champ de vision des
occupants. Dans un local de travail individuel, le dtecteur de prsence peut agir en tout ou
rien sur le luminaire.

3.4.1.11. EXIG : Lorsquune installation est commande par dtection de prsence, celui-ci agira en
final sur lalimentation de puissance du ballast.

Cette exigence nest pas dapplication si une coupure centralise de linstallation est gre
par horloge.

3.4.1.12. CONSEILL : Dans les locaux profitant dclairage naturel, le flux lumineux des luminaires
les plus proches des fentres sera rgul en fonction de lapport en clairage naturel. Il est
galement recommand de grer les luminaires de la range contigu de manire ne pas
crer de discontinuit dclairement sur la surface du local.

De plus, une dtection de prsence ou une programmation horaire commandera la mise
hors tension des luminaires en priode dinoccupation des locaux. Une alternative la
dtection de prsence ou la programmation horaire peut tre la prsence dune lampe
tmoin permettant de reprer la mise sous tension des luminaires.

Dans une situation standard (local la vue dgage, pourcentage douverture dans la faade
de 40 .. 60%), on peut tabler sur une conomie dnergie de 30 .. 50% pour la range de
luminaires proche des fentres et 15 .. 30% pour la range contigu.

La rentabilit du systme de gestion dpendra fortement du tarif lectrique appliqu au
btiment :
- lorsque le prix du kWh pay est suprieur 0,12 /kWh (tarif Basse Tension ou prix
plafond en tarif HauteTension), le temps de retour du systme de gestion (surcot des
ballasts lectroniques dimmables et des cellules photolectriques) sera rembours en
moins de 5 ans. Une telle gestion simpose donc.
- lorsque le tarif appliqu comporte une composante relative la puissance (pointe
horaire en tarif Haute Tension), lconomie dnergie ne permettra pas de diminuer
la pointe horaire facture (il est plus que probable que lclairage sera allum
pleine puissance, au moins 15 minutes par mois au moment de la pointe du btiment).
Dans ce cas, le prix du kWh conomis sera de lordre de 0,06 /kWh. Le temps de
retour du systme de gestion excdera alors souvent les 5 ans. Tout dpendra de la
taille des vitrages, de leur transmission lumineuse, de leur orientation, ...

La combinaison avec un systme coupant lalimentation lectrique des luminaires en cas
dinoccupation est ncessaire pour viter le rallumage automatique la nuit tombe.

3.4.2. Cas particuliers des locaux scolaires

3.4.2.1. EXIG : Dans les salles de cours, les luminaires clairant le tableau disposeront dune
commande propre.

3.4.3. Cas particuliers des salles de sport

3.4.3.1. EXIG : Dans les salles de sport, lclairage des terrains adjacents doit pouvoir tre
command sparment.

3.4.3.2. CONSEILL : Dans les salles de sport, le systme de commande devra permettre
datteindre plusieurs niveaux dclairement en fonction des diffrents niveaux de jeux
pratiqus.

3.4.3.3. CONSEILL : Dans les salles de sport, il est recommand de prvoir un systme
permettant de garantir la coupure de lclairage en dehors de loccupation.

Par exemple, rapatriement des commandes vers un tableau centralis avec lampes
tmoins, allumage par bouton poussoir et extinction par dtection de prsence, minuterie,
jetons, horloge, .

3.4.4. Environnement extrieur
3.4.4.1. EXIG : La commande de lensemble des luminaires extrieurs au btiment se fera au
moyen dinterrupteurs munis de tmoins de visualisation. Elle sera en outre asservie une
cellule crpusculaire avec possibilit de limitation par horloge.

3.4.4.2. CONSEILL : La couleur des parois du local et de son mobilier doit tre claire.

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