Chapitre 4

ANALYSE AVANCE DES STRUCTURES
ET LMENTS FINIS
CIV6502
Prof. Najib Bouaanani, ing., Ph.D.
Dpartement des gnies civil, gologique et des mines
cole Polytechnique de Montral
Tous droits rservs
Najib Bouaanani, cole Polytechnique de Montral, 20042012
Cet ouvrage est exclusivement rserv lusage du cours
Analyse avance des structures par lments nis (CIV6502)
On ne peut reproduire ni diffuser aucune partie
du prsent ouvrage, sous quelque forme ou par quelque procd
que ce soit, sans avoir obtenu au pralable lautorisation crite de lauteur.
Chapitre 4
Formulation de la MEF
lments nis unidimensionnels
4.1 Introduction
Plusieurs types douvrages de gnie civil comportent des lments structurels travaillant essentiellement en
traction et/ou en compression. Cest le cas par exemple des ponts en treillis, des pylnes, des contreven-
tements des charpentes mtalliques, des pieux, des cbles, etc (gure 4.1). Ces lments structurels sont
gnralement modliss par des lments nis unidimensionnels. Lobjectif de ce chapitre est dtablir la
formulation des lments unidimensionnels tout en illustrant les tapes dune modlisation par lments
nis.
4.2 tapes de la modlisation par lments nis
Pour illustrer la formulation de la MEF, considrons le pieu section variable montre sur la gure 4.2(a).
Nous chercherons dterminer la distribution des contraintes normales au sein de la structure en fonction
de la hauteur du pieu. Compte tenu de la forme gomtrique relativement complexe du pieu, il est dif-
cile dexprimer explicitement les contraintes normales recherches. La structure sera alors modlise par un
empilement de briques
1
. Chaque brique a une section transversale constante. Les sections des briques sont
calcules de faon sapprocher de la gomtrie relle de la structure tel quillustr sur la Figure 4.2(b).
Nous venons dapprocher une forme gomtrique complexe en la subdivisant en sous-ensembles de formes
plus simples. Ltude de ces sous-ensembles est avantageuse en termes de faisabilit et de facilit. Dans le cas
de la gure 4.2(b), chaque brique a une section transversale uniforme gale la section moyenne de la partie
correspondante de la structure. Bien entendu, lapproximation gomtrique devient meilleure en augmentant
le nombre de briques.
Lidentication et la modlisation des charges appliques constituent une tape importante de toute analyse
par lments nis. Dans le cas prsent, le pieu sera tudi sous leffet : (i) dune force axiale P applique
1. Nous entendons par brique ici un solide paralllpipdique plein.
1
4.2. TAPES DE LA MODLISATION PAR LMENTS FINIS 4-2
Figure 4.1 Exemples de structures base des lments travaillant essentiellement en traction et/ou en compression :
(a) Pieu, (b) Pont en treillis, (c) Pont suspendu, (d) Toiture en treillis.
au sommet, (ii) des forces de frottement provenant du sol f
S
, et (iii) de son poids propre f
V
. Le pieu est
suppos encastr sa base. La gure 4.2(c) illustre lensemble de ces sollicitations.
Notons que pour lconomie des calculs, il est souhaitable de rduire la dimension du problme lorsque cela
est possible. Dans le cas prsent, nous faisons lhypothse dun comportement unidimensionnel bien que
la gomtrie relle de la structure soit tridimensionnelle. Ltape suivante consiste crer un maillage en
dnissant les lments et les noeuds du modle EF. Le modle de la gure 4.2(d) comprend 3 lments
nis unidimensionnels
2
correspondant chacun une brique. Chaque lment possde deux noeuds. Les
proprits de ce type dlment seront discutes en dtail plus loin. Lors de la construction du maillage de
la gure 4.2(d), on sest assur de crer des noeuds aux points dapplication des force concentres, et aux
points de changement de section.
Un atout fondamental de la MEF est le fait quelle soit programmable permettant ainsi des calculs auto-
matiques. Il en rsulte la ncessit dtablir un schma de numrotation pour identier les lments et les
2. Les termes lment barre ou lment treillis sont aussi frquemment employs.
Analyse avance des structures et lments nis - Hiver 2012 Najib Bouaanani
4.3. DEGRS DE LIBERT, DPLACEMENTS ET FORCES AUX NOEUDS 4-3
Figure 4.2 tapes de modlisation dune structure section variable : (a) Gomtrie relle, (b) Approximation de la
gomtrie, (c) Dnition des forces appliques, (d) Dnition du maillage.
noeuds dun modle EF. Cette numrotation, dite globale, est illustre sur la gure 4.2(d). Les numros des
lments sont encercls pour les distinguer des noeuds.
4.3 Degrs de libert, dplacements et forces aux noeuds
Les noeuds du modle de la gure 4.2(d) ne peuvent se dplacer que dans une seule direction correspon-
dant la dimension du problme. Cette dimension est reprsente ici par laxe global X. Chaque noeud i
possde un seul degr de libert (DDL) matrialis par le dplacement u
i
. chaque DDL u
i
correspond
une force nodale f
i
. Les DDL et les forces nodales sont dnis avec une convention de signe voulant quils
soient positifs lorsquils agissent selon le mme sens que laxe global.
Dune manire gnrale, les degrs de libert dune structure sont gnralement les dplacements
3
ind-
pendants ncessaires pour dnir sa conguration gomtrique sous leffet dun chargement quelconque. Le
nombre de DDL est un paramtre important de la modlisation : dune part, il doit tre lev pour mieux re-
prsenter le comportement relle de la structure, et dautre part, ce nombre doit tre petit pour un traitement
numrique efcace des quations du modle.
Les DDL du modle ainsi que les forces nodales associes sont regroups, respectivement, dans un vecteur
des dplacements aux noeuds U, et un vecteur des forces aux noeuds F. Dans le cas de lexemple de la
3. Dans le cadre de ce cours, nous entendons par dplacements non seulement les translations mais aussi les rotations.
4.4. SYSTMES DE COORDONNES 4-4
gure 4.2
U =
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
T
(4.1)
et
F =
_
f
1
f
2
f
3
f
4
_
T
(4.2)
Toujours pour les besoins dun calcul automatique, les noeuds lintrieur de chaque lment doivent tre
identis. Ceci est accompli en adoptant une numrotation locale pour chaque lment tel quindiqu sur
la gure 4.3(a). La correspondence entre les numrotations globale et locale est tablie en construisant un
tableau des connectivits tel que celui montr sur la gure 4.3(b).
Figure 4.3 Numrotations
locale, globale et tableau des
connectivits.
4.4 Systmes de coordonnes
Trois types de systmes de coordonnes sont gnralement utiles lors dune analyse par lments nis. Ces
systmes sont illustrs sur la gure 4.4 pour un lment ni unidimensionnel.
Systme de coordonnes globales : Il sert dnir la position des noeuds et la gomtrie de lensemble du
maillage. Les axes dun tel systme sont indiqus par X, Y sur la gure 4.4(a). Les coordonnes dun point A
de llment ni sont galement illustres. Lorigine des axes est gnralement un point xe indpendant du
modle.
Systme de coordonnes locales : Contrairement au systme de coordonnes globales, ce systme est at-
tach chaque lment ni et sert exprimer localement les relations grant son comportement. Les axes
de ce systme sont indiqus par x, y sur la gure 4.4(b). Lorigine des axes de ce systme est gnralement
confondu avec lun des noeuds.
Systmes de coordonnes adimensionnelles : Comme on le verra plus loin, lutilisation de ce type de
coordonnes permet de simplier les calculs lors dune analyse par lments nis. Elles expriment la position
dun point de llment ni indpendamment de la taille ou de la forme de celui-ci. Les gures 4.4(c) et 4.4(d)
montrent deux types de coordonnes adimensionnelles
4.4. SYSTMES DE COORDONNES 4-5
Figure 4.4 Systmes de coordonnes pour un lment ni unidimensionnel : (a) Systme de coordonnes globales, (b)
Systme de coordonnes locales, (c) Systme de coordonnes barycentriques, et (d) Systme de coordonnes naturelles.
Les coordonnes barycentriques
1
et
2
dun point de coordonne globale X sont dnies par
1
=
X
2
X
X
2
X
1
=
X
2
X
L
(4.3)
2
=
X X
1
X
2
X
1
=
X X
1
L
(4.4)
o L est la longueur de llment et o X
1
et X
2
sont les coordonnes globales des noeuds 1 et 2,
respectivement. Les coordonnes barycentriques varient entre 0 et 1, et leur somme est gale lunit
en tout point
1
+
2
= 1 (4.5)
La coordonne globale X peut sexprimer par
X =
1
X
1
+
2
X
2
(4.6)
Les coordonnes barycentriques aux deux noeuds de llment ainsi qu son milieu sont donnes sur
la gure 4.4(c).
La coordonne naturelle r dun point de coordonne globale X est dnie par
r =
2(X X
1
)
X
2
X
1
1 =
2(X X
C
)
L
(4.7)
4.5. FONCTIONS DINTERPOLATION ET DE FORME 4-6
o X
C
est la coordonne au milieu de llment (voir gure 4.4(d)). La coordonne naturelle varie
entre 1 et 1. La coordonne globale X sexprime cette fois-ci par
X =
1
2
(1 r)X
1
+
1
2
(1 + r)X
2
(4.8)
La gure 4.4(d) montre les coordonnes naturelles aux deux noeuds de llment ainsi qu son milieu.
4.5 Fonctions dinterpolation et de forme
Lide clef de la MEF consiste supposer que le champs dinconnues recherches varie au sein de chaque
lment selon une fonction mathmatique simple, dite fonction dinterpolation
4
. Par fonction simple, nous
entendons une fonction facile manipuler mathmatiquement, notamment en termes dintgration et de
drivation. Les fonctions polynmes sont gnralement choisies comme fonctions dinterpolation
5
.
La gure 4.5 montre un lment ni barre deux noeuds. Les dplacements aux noeuds 1 et 2 ont pour
valeurs u
1
et u
2
, respectivement. lintrieur de llment, le dplacement u en un point de coordonne
Figure 4.5 Interpolation linaire du champs de dplace-
ment lintrieur dun lment ni barre deux noeuds
en coordonnes globales.
globale X est approch par une fonction dinterpolation linaire
u =
1
+
2
X (4.9)
o
1
et
2
sont deux coefcients arbitraires, appels coordonnes gnralises. Lquation (D.4) scrit
sous forme matricielle
u =
_
1 X
_
_
2
_
(4.10)
Les coordonnes gnralises
1
et
2
sont dtermines en appliquant lquation (4.10) pour les dplace-
ments aux noeuds
_
u
1
u
2
_
=
_
1 X
1
1 X
2
__
2
_
(4.11)
4. Le terme fonction de base est parfois utilis.
5. Bien que faisable, le recours dautres types de fonctions telles que les fonctions trigonomtriques est rare.
do
_
2
_
=
_
1 X
1
1 X
2
_
1
_
u
1
u
2
_
(4.12)
soit
1
=
u
1
X
2
u
2
X
1
X
2
X
1
=
u
1
X
2
u
2
X
1
L
(4.13)
2
=
u
2
u
1
X
2
X
1
=
u
2
u
1
L
(4.14)
Lquation (D.4) devient donc
u = N
1
u
1
+ N
2
u
2
(4.15)
o
N
1
(X) =
X
2
X
L
N
2
(X) =
X X
1
L
(4.16)
Les fonctions N
1
et N
2
sont dites fonctions de forme, et correspondent aux DDL 1 et 2, respectivement.
Dans ce cas, les deux fonctions sont linaires et ont pour valeurs aux noeuds
N
1
(X
1
) = 1 N
1
(X
2
) = 0 (4.17)
N
2
(X
1
) = 0 N
2
(X
2
) = 1 (4.18)
Il est important de noter la diffrence entre les fonctions de forme et les fonctions dinterpolation dnies au
dbut de la section 4.5 et dont un exemple est donn par Eq. (D.4). Dune part, une fonction dinterpolation
exprime le champs inconnu en fonction des coordonnes gnralises. Dautre part, il y a autant de fonctions
de forme quil y a de DDL . La gure 4.6 illustre les deux fonctions de forme N
1
et N
2
de llment
unidimensionnel deux noeuds. La combinaison de ces deux fonctions permet dobtenir le dplacement u
en tout point de llment. Lquation (4.15) scrit sous forme matricielle
u = Nu
(e)
(4.19)
o u
(e)
est le vecteur dplacements lmentaire
u
(e)
=
_
u
1
u
2
_
T
(4.20)
En comparant lquation (4.16) aux quations (4.3) et (4.4), on dduit lexpression des fonctions de forme
en fonction des coordonnes barycentriques
N
1
(X) =
1
N
2
(X) =
2
(4.21)
Figure 4.6 (a) Fonction dinterpolation N
1
, (b)
Fonction dinterpolation N
2
et (c) Interpolation
linaire sur lensemble de llment ni.
En remplaant lquation (4.4) dans lquation (4.7), on peut crire
r =
2(X X
1
)
L
1 = 2
2
1 (4.22)
soit
2
=
1
2
(1 + r) (4.23)
et daprs lquation (4.5)
1
= 1
2
=
1
2
(1 r) (4.24)
Do lexpression des fonctions de forme en fonction des coordonnes naturelles
N
1
(r) =
1
2
(1 r)
N
2
(r) =
1
2
(1 + r)
(4.25)
Lquation (4.8) scrit alors
X = N
1
X
1
+ N
2
X
2
(4.26)
En comparant les quations (4.15) et (4.26), on constate que le dplacement et la coordonne sont interpols
en utilisant les mmes fonctions de forme N
1
et N
2
. Cest la dnition dune formulation isoparamtrique.
Rappelons que les dformations et les dplacements au sein de llment barre sont relis par lquation
=
du
dx
(4.27)
qui devient en utilisant les rgles de drivation
=
du
dr
dr
dx
(4.28)
Les coordonnes locale et globale tant relies par X = X
1
+ x, on peut crire
dx = dX et
dr
dx
=
dr
dX
(4.29)
Or, daprs Eq. (4.7)
dr
dX
=
2
L
(4.30)
Donc
dr =
2
L
dx et dx =
L
2
dr (4.31)
Les quations (4.15) et (4.25) permettent dcrire
du
dr
=
u
1
+ u
2
2
(4.32)
Lquation (4.28) devient alors
=
1
L
(u
1
+ u
2
) (4.33)
ou sous forme matricielle
= B
(e)
u
(e)
(4.34)
o B est la matrice lmentaire Dformations-Dplacements donne par
B
(e)
=
1
L
_
1 1
_
(4.35)
Notons que le recours des fonctions de forme linaires implique que la matrice B est constante, et que
par consquent les dformations au sein de llment sont constantes. La contrainte au sein de llment est
galement constante, puisque donne par
= E B
(e)
u
(e)
(4.36)
Les quations (4.19), (4.34) et (4.36) relient, respectivement, les dplacements, les dformations et les
contraintes aux DDL aux noeuds de chaque lment.
4.6. ENTITS LMENTAIRES 4-10
4.6 Entits lmentaires
4.6.1 Matrice de rigidit lmentaire
Lexpression gnrale de lnergie potentielle dun systme structurel est donne par
=
1
2
T
dV
V
u
T
f
V
dV
S
u
T
f
S
dS
i
u
T
i
P
i
(4.37)
Applique un modle unidimensionnel tel que celui de la structure de la gure 4.2, lquation (4.37) devient
=
1
2
L
T
Adx
. .
L
T
uf
V
Adx
. .
L
T
uf
S
dx
. .
i
u
i
P
i
(4.38)
o L
T
est la longueur totale du modle. Les termes
1
,
2
et
3
rsultent de la contribution de tous les
lments du modle, on peut donc crire
1
=
m
e=1
1
2
L
(e)
Adx (4.39)
2
=
m
e=1
L
(e)
uf
V
Adx (4.40)
3
=
m
e=1
L
(e)
uf
S
dx (4.41)
o m est le nombre dlments du modle, et o L
(e)
est la longueur de llment e.
Lnergie de dformation lmentaire dun lment e est dnie par
U
(e)
=
1
2
L
(e)
Adx (4.42)
soit, daprs les quations (4.34) et (4.36)
U
(e)
=
1
2
u
(e)
T
_
L
(e)
B
T
E BAdx
_
u
(e)
(4.43)
En utilisant lquation (4.31) et le fait que la matrice B est constante pour un lment ni unidimensionnel
deux noeuds, lquation (4.43) donne
U
(e)
=
1
2
u
(e)
T
_
1
2
E
(e)
A
(e)
L
(e)
B
T
B
1
1
dr
_
u
(e)
(4.44)
En notant que

1
1
dr = 2 et en remplaant la matrice B
(e)
par sa valeur de lquation (4.35), lqua-
tion (4.44) devient
U
(e)
=
1
2
u
(e)
T E
(e)
A
(e)
L
(e)
_
1 1
1 1
_
u
(e)
(4.45)
ou encore
U
(e)
=
1
2
u
(e)
T
k
(e)
u
(e)
(4.46)
o k
(e)
est la matrice de rigidit lmentaire de llment e
k
(e)
=
E
(e)
A
(e)
L
(e)
_
1 1
1 1
_
(4.47)
Le terme
1
devient donc
1
=
1
2
m
e=1
u
(e)
T
k
(e)
u
(e)
(4.48)
Remarquons que lexpression de lquation (4.47) est similaire celle obtenue par dautre mthodes clas-
siques pour calculer lnergie de dformation dun ressort. La similitude entre un lment ni unidimension-
nel et un ressort linaire lastique est illustre la gure 4.7.
Figure 4.7 Analogie entre un l-
ment ni unidimensionnel et un ressort
linaire lastique.
La quantit E
(e)
A
(e)
/L
(e)
correspond la raideur k
(e)
dun ressort linaire lastique, subissant un change-
ment de longueur donn par
= u
2
u
1
=
T
(e)
k
(e)
=
T
(e)
L
(e)
E
(e)
A
(e)
(4.49)
o T
(e)
est leffort interne dans llment
T
(e)
=
(e)
A
(e)
(4.50)
4.6.2 Vecteur des forces de volume
Le terme
2
de lquation (4.38) reprsente la contribution des forces de volume. Daprs lquation (4.15),
on peut crire
2
=
m
e=1
L
(e)
uf
V
Adx
=
m
e=1
f
V
A
(e)
L
(e)
(N
1
u
1
+ N
2
u
2
) dx
=
m
e=1
f
V
A
(e)
_
u
1
L
(e)
N
1
dx + u
2
L
(e)
N
2
dx
_
(4.51)
Or, en remplaant par les valeurs de N
1
et N
2
de lquation (4.25), et en utilisant lquation (4.31), on peut
crire
L
(e)
N
1
dx =
L
(e)
2
1
1
1 r
2
dr =
L
(e)
2
L
(e)
N
2
dx =
L
(e)
2
1
1
1 + r
2
dr =
L
(e)
2
(4.52)
Ce rsultat peut galement tre dduit en calculant laire sous les droites reprsentant les fonctions N
1
ou
N
2
sur la gure 4.5. Le terme
2
scrit alors
2
=
m
e=1
1
2
A
(e)
L
(e)
f
V
(u
1
+ u
2
)
=
m
e=1
u
(e)
T
f
V
(e)
(4.53)
o f
V
(e)
est le vecteur forces de volume lmentaire dni par
f
V
(e)
=
1
2
A
(e)
L
(e)
f
V
_
1
1
_
(4.54)
Lquation (4.54) signie que la rsultante A
(e)
L
(e)
f
V
de la force volumique applique sur llment e, est
rpartie de faon gale sur les deux noeuds de llment.
4.6.3 Vecteur des forces de surface
La contribution des forces de surface est reprsente par le terme
3
de lquation (4.38). En suivant le
mme raisonnement que pour les forces de volume, on peut crire
4.7. ASSEMBLAGE DES MATRICES LMENTAIRES 4-13
3
=
m
e=1
L
(e)
uf
S
dx
=
m
e=1
f
S
L
(e)
(N
1
u
1
+ N
2
u
2
) dx
=
m
e=1
1
2
L
(e)
f
S
(u
1
+ u
2
)
=
m
e=1
u
(e)
T
f
S
(e)
(4.55)
o f
S
(e)
est le vecteur forces de surface lmentaire dni par
f
S
(e)
=
1
2
L
(e)
f
S
_
1
1
_
(4.56)
De mme que pour les forces de volume, lquation (4.56) signie que la rsultante L
(e)
f
S
de la force de
surface est rpartie de faon gale sur les deux noeuds de llment e.
4.6.4 Vecteur des forces concentres
La contribution des forces concentres appliques au modle est reprsente par le terme

i
u
T
i
P
i
o i est
le point dapplication de la force concentre P
i
. Seules les lments ayant des noeuds confondus avec les
points dapplication des forces contribuent ce terme. Dans le cas de lexemple de la gure 4.2
i
u
T
i
P
i
= Pu
1
(4.57)
4.7 Assemblage des matrices lmentaires
Daprs les dveloppements de la section 4.6, lexpression de lnergie potentielle totale devient
=
Terme de rigidit
..
1
2
m
e=1
u
(e)
T
k
(e)
u
(e)
Termes de force
..
_
m
e=1
u
(e)
T
f
V
(e)
+
m
e=1
u
(e)
T
f
S
(e)
+
i
u
T
i
P
i
_
(4.58)
Comme on le verra plus loin, lassemblage des matrices lmentaires permet de condenser cette expression
en crivant
=
1
2
U
T
KUU
T
F (4.59)
o Uest le vecteur dplacements global
U
T
=
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
(4.60)
et o Ket F, calcules plus loin, sont la matrice de rigidit globale et le vecteur forces global. Notons pour
linstant que si n est le nombre de DDL du modle EF, les dimensions de U, K et F sont, respectivement,
(n1), (nn) et (n1). Le processus dassemblage est illustr dans ce qui suit en lappliquant la structure
de la gure 4.2.
4.7.1 Assemblage directe
Dans cette section, nous aborderons la technique dassemblage directe. Considrons dabord les termes de
rigidit. On peut crire pour llment 1
1
2
u
(1)
T
k
(1)
u
(1)
=
1
2
u
(1)
T
_
_
k
(1)
11
k
(1)
12
k
(1)
21
k
(1)
22
_
_u
(1)
=
1
2
_
u
1
u
2
_
_
_
k
(1)
11
k
(1)
12
k
(1)
21
k
(1)
22
_
_
_
_
u
1
u
2
_
_
(4.61)
Le modle EF possde 4 DDL . La dimension de la matrice de rigidit globale est donc (4 4). An de
pouvoir effectuer la sommation des contributions des lments, lassemblage direct consiste augmenter les
dimensions des matrices de rigidit k
(1)
de (2 2) (4 4) en ajoutant des lignes et des colonnes de zros.
On peut ainsi crire
1
2
u
(1)
T
k
(1)
u
(1)
=
1
2
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
_
k
(1)
11
k
(1)
12
0 0
k
(1)
21
k
(1)
22
0 0
0 0 0 0
0 0 0 0
_
_
_
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
(4.62)
et de faon similaire, on peut dduire que pour les lments 2 et 3
1
2
u
(2)
T
k
(2)
u
(2)
=
1
2
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
_
0 0 0 0
0 k
(2)
11
k
(2)
12
0
0 k
(2)
21
k
(2)
22
0
0 0 0 0
_
_
_
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
(4.63)
1
2
u
(3)
T
k
(3)
u
(3)
=
1
2
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
_
0 0 0 0
0 0 0 0
0 0 k
(3)
11
k
(3)
12
0 0 k
(3)
21
k
(3)
22
_
_
_
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
(4.64)
La sommation des contributions des trois lments du modle EF donne alors
1
2
3
e=1
u
(e)
T
k
(e)
u
(e)
=
1
2
U
T
KU (4.65)
o la matrice de rigidit globale Kest donne par
K =
_
_
k
(1)
11
k
(1)
12
0 0
k
(1)
21
k
(1)
22
+ k
(2)
11
k
(2)
12
0
0 k
(2)
21
k
(2)
22
+ k
(3)
11
k
(3)
12
0 0 k
(3)
21
k
(3)
22
_
_
(4.66)
Considrons maintenant les termes de force. On peut crire pour llment 1
u
(1)
T
f
V
(1)
+u
(1)
T
f
S
(1)
+ Pu
1
= u
(1)
T
_
_
f
V
1
(1)
f
V
2
(1)
_
_ +u
(1)
T
_
_
f
S
1
(1)
f
S
2
(1)
_
_ + Pu
1
=
_
u
1
u
2
_
_
_
f
V
1
(1)
f
V
2
(1)
_
_ +
_
u
1
u
2
_
_
_
f
S
1
(1)
f
S
2
(1)
_
_ + Pu
1
(4.67)
La dimension du vecteur forces est (4 1). Pour effectuer la sommation des contributions des 3 lments,
les dimensions des vecteurs forces sont augmentes de (2 1) (4 1) en ajoutant des zros. On peut alors
crire
u
(1)
T
f
V
(1)
+u
(1)
T
f
S
(1)
+ Pu
1
=
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
_
f
V
1
(1)
+ f
S
1
(1)
+ P
f
V
2
(1)
+ f
S
2
(1)
0
0
_
_
(4.68)
De mme, on trouve pour les lments 2 et 3
u
(2)
T
f
V
(2)
+u
(2)
T
f
S
(2)
=
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
_
0
f
V
1
(2)
+ f
S
1
(2)
f
V
2
(2)
+ f
S
2
(2)
0
_
_
(4.69)
u
(3)
T
f
V
(3)
+u
(3)
T
f
S
(3)
=
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
_
0
0
f
V
1
(3)
+ f
S
1
(3)
f
V
2
(3)
+ f
S
2
(3)
_
_
(4.70)
La sommation des contributions des trois lments donne alors
3
e=1
u
(e)
T
f
V
(e)
+
3
e=1
u
(e)
T
f
S
(e)
+ Pu
1
= U
T
F (4.71)
o le vecteur forces global F scrit
F =
_
_
f
V
1
(1)
+ f
S
1
(1)
+ P
f
V
2
(1)
+ f
S
2
(1)
+ f
V
1
(2)
+ f
S
1
(2)
f
V
2
(2)
+ f
S
2
(2)
+ f
V
1
(3)
+ f
S
1
(3)
f
V
2
(3)
+ f
S
2
(3)
_
_
=
_
_
f
1
(1)
f
2
(1)
+ f
1
(2)
f
2
(2)
+ f
1
(3)
f
2
(3)
_
_
+
_
_
P
0
0
0
_
_
(4.72)
avec f
i
(e)
= f
V
i
(e)
+ f
S
i
(e)
.
Comme on vient de le voir, lassemblage direct des matrices et vecteur forces globaux implique laugmen-
tation des tailles des matrices lmentaires en ajoutant des zros. Pour des modles EF avec un nombre
relativement lev de DDL , ce processus de remplissage entrane une augmentation importante des efforts
de calcul. Lassemblage direct est donc rserv uniquement pour les besoins de lillustration et doit tre vit
en pratique.
4.7.2 Assemblage par connectivits
Le tableau des connectivits 4.3(b) est exprime sous forme dune matrice M
L
, dite matrice de localisation.
M
L
=
lments
..
1 2 3
_
1 2 3
2 3 4
_
1
2
_
DDL (4.73)
Cette matrice est utilise pour construire la matrice de rigidit globale K lment par lment, selon les
oprations
lment 1
k
(1)
11
k
11
k
(1)
12
k
12
k
(1)
21
k
21
k
(1)
22
k
22
lment 2
k
(2)
11
k
22
k
(2)
12
k
23
k
(2)
21
k
32
k
(2)
22
k
33
lment 3
k
(3)
11
k
33
k
(3)
12
k
34
k
(3)
21
k
43
k
(3)
22
k
44
(4.74)
De la mme manire, le vecteur forces global F est assembl partir des vecteurs forces lmentaires selon
les oprations
lment 1
f
(1)
1
f
1
f
(1)
2
f
2
lment 2
f
(2)
1
f
2
f
(2)
2
f
3
lment 3
f
(3)
1
f
3
f
(4)
2
f
4
(4.75)
Les gures 4.8 et 4.9 illustrent le processus dassemblage par connectivit appliqu au modle de la -
gure 4.2. Cette technique est utilise dans la majorit des logiciels danalyse par lments nis.
Figure 4.8 Processus dassemblage de la matrice de rigidit globale par connectivits.
Figure 4.9 Processus dassemblage du vecteur forces global par connectivits.
4.8. QUATIONS DE LA MEF - MTHODE DE RAYLEIGH-RITZ 4-19
Tous calculs faits, on retrouve bien entendu la matrice de rigidit globale K et le vecteur forces global F
obtenu prcdemment par assemblage directe
K =
_
_
k
(1)
11
k
(1)
12
0 0
k
(1)
21
k
(1)
22
+ k
(2)
11
k
(2)
12
0
0 k
(2)
21
k
(2)
22
+ k
(3)
11
k
(3)
12
0 0 k
(3)
21
k
(3)
22
_
_
(4.76)
F =
_
_
f
1
(1)
+ P
f
2
(1)
+ f
1
(2)
f
2
(2)
+ f
1
(3)
f
2
(3)
_
_
(4.77)
Il est important de rappeler deux proprits importantes de la matrice de rigidit globale
Kest symtrique.
Kest une matrice-bande.
Ces deux proprits sont avantageusement utilises pour faciliter la manipulation et la sauvegarde de la
matrice K. Selon lquation (4.76), la demie-bande de la matrice est m
b
= 1, ce qui correspond une
largeur bande 2m
b
+ 1 = 3 (voir Annexe A). La partie utile de Kest alors gnralement sauvegarde dans
un vecteur-colonne, tel que le vecteur A
A =
_
_
k
(1)
11
k
(1)
22
+ k
(2)
11
k
(1)
12
k
(2)
22
+ k
(3)
11
k
(2)
12
k
(3)
22
k
(3)
12
_
_
(4.78)
4.8 quations de la MEF - Mthode de Rayleigh-Ritz
Daprs les dveloppements prcdents, la fonctionnelle du problme, reprsente ici par lnergie poten-
tielle, scrit
=
1
2
U
T
KUU
T
F (4.79)
4.9. PRISE EN COMPTE DES CONDITIONS AUX FRONTIRES 4-20
Lobjectif est dtablir les quations dquilibre permettant dobtenir les dplacements U, inconnus du pro-
blme. Pour ce faire, nous appliquerons le thorme dnergie potentielle minimum, quivalent la mthode
de Rayleigh-Ritz dcrite au Chapitre 3.
valuons Eq. (4.79) dans le cas du modle EF de la gure 4.2
=
1
2
_
k
11
u
2
1
+ k
12
u
1
u
2
+ k
13
u
1
u
3
+ k
14
u
1
u
4
+ k
21
u
2
u
1
+ k
22
u
2
2
+ k
23
u
2
u
3
+ k
24
u
2
u
4
+ k
31
u
3
u
1
+ k
32
u
3
u
2
+ k
33
u
2
3
+ k
34
u
3
u
4
+ k
41
u
4
u
1
+ k
42
u
4
u
2
+ k
43
u
4
u
3
+ k
44
u
2
4
_
_
f
1
u
1
+ f
2
u
2
+ f
3
u
3
+ f
4
u
4
_
(4.80)
Minimiser revient imposer
u
j
= 0 , j = 1, 2, 3 (4.81)
En drivant Eq. (4.80) tour tour par rapport u
1
, u
2
, u
3
et u
4
, on obtient, respectivement
k
11
u
1
+ k
12
u
2
+ k
13
u
3
+ k
14
u
4
= f
1
k
21
u
1
+ k
22
u
2
+ k
23
u
3
+ k
24
u
4
= f
2
k
31
u
1
+ k
32
u
2
+ k
33
u
3
+ k
34
u
4
= f
3
k
41
u
1
+ k
42
u
2
+ k
43
u
3
+ k
44
u
4
= f
4
(4.82)
ou, sous forme matricielle
_
_
k
11
k
12
k
13
k
14
k
21
k
22
k
23
k
24
k
31
k
32
k
33
k
34
k
41
k
42
k
43
k
44
_
_
_
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
=
_
_
f
1
f
2
f
3
f
4
_
_
(4.83)
soit
KU = F (4.84)
Ktant la matrice de rigidit globale, F le vecteur forces global et Ule vecteur des dplacements.
4.9 Prise en compte des conditions aux frontires
Les quations 4.84 ne tiennent pas compte des conditions aux frontires, et ltape suivante consiste les
inclure dans lanalyse. Dans le cas prsent, le pieu est suppos encastr sa base, donc
u
4
= 0 (4.85)
tablissons toutefois les quations dans le cas plus gnral o lon aurait
u
4
=
4
(4.86)
4.9.1 Approche directe ou par limination
Remplaons Eq. (4.86) dans Eq. (4.83)
_
_
k
11
k
12
k
13
.
.
. k
14
k
21
k
22
k
23
.
.
. k
24
k
31
k
32
k
33
.
.
. k
34
. . . . . . . . . . . . . . . . . . .
k
41
k
42
k
43
.
.
. k
44
_
_
_
_
u
1
u
2
u
3
. . .
4
_
_
=
_
_
f
1
f
2
f
3
. . .
f
4
_
_
(4.87)
Les matrices de lquation (4.87) sont partitionnes en fonction des DDL inconnus u
1
, u
2
, u
3
et connus
u
4
=
4
. Notons
K
aa
=
_
_
k
11
k
12
k
13
k
21
k
22
k
23
k
31
k
32
k
33
_
_
K
ba
=
_
k
41
k
42
k
43
_
K
ab
=
_
_
k
14
k
24
k
34
_
_
K
bb
=
_
k
44
_
(4.88)
U
a
=
_
_
u
1
u
2
u
3
_
_
U
b
=
_
u
4
_
F
a
=
_
_
f
1
f
2
f
3
_
_
F
b
=
_
f
4
_
(4.89)
_
K
aa
K
ab
K
ba
K
bb
__
U
a
U
b
_
=
_
F
a
F
b
_
(4.90)
donnant lieu
K
aa
U
a
= F
a
K
ab
U
b
(4.91)
K
ba
U
a
+K
bb
U
b
= F
b
(4.92)
Ces quations ont t tablies pour lexemple de la gure 4.2. Elles sont cependant gnralisables nim-
porte quel problme EF avec des vecteurs de DDL inconnus U
a
, et connus U
b
. Le vecteur des DDL U
est gnralement r-ordonn pour les ns de la partition matricielle de lquation (4.90). Cette approche
dimposition des conditions aux frontires porte le nom de technique directe ou par limination.
La rsolution de lquation 4.91 permet dobtenir les DDL inconnus U
a
. Notons que la matrice de rigidit r-
duite K
aa
est obtenue en liminant les lignes et colonnes correspondant aux DDL connus. Notons galement
que le terme de force, reprsent par le membre de droite de lquation (4.91), est modi de faon tenir
compte des DDL connus U
b
.
En plus des forces appliques connues de volume F
V
b
, de surface F
S
b
et concentres F
C
b
, le terme de force F
b
contient aussi les ractions inconnues que nous noterons R. On peut donc crire
F
b
= F
V
b
+F
S
b
+F
C
b
+R (4.93)
do lon dduit, selon Eq. (4.92)
R = K
ba
U
a
+K
bb
U
b
F
V
b
F
S
b
F
C
b
(4.94)
Exemple 4.1
Dterminer les dplacements et les contraintes au sein du pieu modlis sur la gure 4.2. Calculer les r-
actions dappui. Considrer que la masse volumique du pieu est = 2400 kg/m
3
, et que E = 30000 MPa ;
L = 3 m; L
(1)
= L
(2)
= L
(3)
= 1 m; A
0
= 0,40
2
m
2
; A
L
= 0,25
2
m
2
; P = 500 kN; f
S
= 10 kN/m;
g = 9.81 m/s
2
.
Les diffrentes sections des trois lments du modle sont calcules en utilisant lquation (3.3)
A
1
= 0,40
2
+
0,25
2
0,40
2
3
2,5 = 0,0788 m
2
A
2
= 0,40
2
+
0,25
2
0,40
2
3
1,5 = 0,1113 m
2
A
3
= 0,40
2
+
0,25
2
0,40
2
3
0,5 = 0,1438 m
2
Les matrices de rigidit lmentaires sont obtenues partir de lquation (4.47)
k
(1)
=
30000 10
6
0,0788
1
_
1 1
1 1
_
= 2,3640 10
9
_
1 1
1 1
_
(N/m)
k
(2)
=
30000 10
6
0,1113
1
_
1 1
1 1
_
= 3,3390 10
9
_
1 1
1 1
_
(N/m)
k
(3)
=
30000 10
6
0,1438
1
_
1 1
1 1
_
= 4,3140 10
9
_
1 1
1 1
_
(N/m)
La matrice de rigidit globale est alors assemble par connectivits pour donner
K =
_
_
2,3640 2,3640 0 0
2,3640 5,7030 3,3390 0
0 3,3390 7,6530 4,3140
0 0 4,3140 4,3140
_
_
10
9
(N/m)
Les vecteurs forces de volume lmentaires pour les trois lments sont donns par Eq. (4.54)
f
V
(1)
=
1
2
0,0788 1 2400 9,81
_
1
1
_
=
_
0,9276
0,9276
_
10
3
(N)
f
V
(2)
=
1
2
0,1113 1 2400 9,81
_
1
1
_
=
_
1,3102
1,3102
_
10
3
(N)
f
V
(3)
=
1
2
0,1438 1 2400 9,81
_
1
1
_
=
_
1,6928
1,6928
_
10
3
(N)
do le vecteur forces de volume global par assemblage
F
V
=
_
_
0,9276
2,2379
3,0030
1,6928
_
_
10
3
(N)
Les vecteurs forces de surface lmentaires pour les trois lments sont donns par Eq. (4.56)
f
S
(1)
= f
S
(2)
= f
S
(3)
=
1
2
1 10 10
3
_
1
1
_
=
_
5
5
_
10
3
(N)
do le vecteur forces de surface global par assemblage
F
S
=
_
_
5
10
10
5
_
_
10
3
(N)
En tenant compte du vecteur des forces concentres
F
C
=
_
_
5
0
0
0
_
_
10
5
(N)
le vecteur forces global est alors
F = F
V
+F
S
+F
C
=
_
_
4,9593
0,0776
0,0700
0,0331
_
_
10
5
(N)
La partition des matrices en fonction des DDL inconnus u
1
, u
2
, u
3
et connus u
4
= 0, entrane
K
aa
=
_
_
2,3640 2,3640 0
2,3640 5,7030 3,3390
0 3,3390 7,6530
_
_ 10
9
K
ba
=
_
0 0 4,3140
_
10
9
K
ab
=
_
_
0
0
4,3140
_
_ 10
9
K
bb
=
_
4,3140
_
10
9
F
a
=
_
_
4,9593
0,0776
0,0700
_
_ 10
5
F
b
=
_
3,3072
_
10
3
Le terme de droite de lquation (4.91) est donn par
F
a
K
ab
U
b
=
_
_
4,9593
0,0776
0,0700
_
_ 10
5
(N)
do les dplacements inconnus
U
a
=
_
_
4,6752
2,5774
1,1154
_
_ 10
4
(m)
Lquation (4.36) permet de calculer les contraintes au sein de chaque lment
(1)
= 30000 10
6
1
1

_
1 1
_
_
4,67521
2,57738
_
10
4
= 6,2935 10
6
Pa
(2)
= 30000 10
6
1
1

_
1 1
_
_
2,57738
1,11537
_
10
4
= 4,3860 10
6
Pa
(3)
= 30000 10
6
1
1

_
1 1
_
_
1,11537
0
_
10
4
= 3,3461 10
6
Pa
La raction lappui du pieu est obtenue partir de lquation (4.94)
R = 4,7786 10
5
N
L
Figure 4.10 Modlisation de lappui par un
ressort.
Exemple 4.2
Refaire lexemple 4.1 en modlisant lappui du pieu par un ressort tel quindique sur la gure 4.10.
Considrer que la raideur du ressort est k
r
= 70000 kN/m.
Le dplacement u
4
nest pas nul dans ce cas, et le vecteur des forces concentres devient
F
C
=
_
_
P
0
0
k
r
u
4
_
_
_
_
k
(1)
11
k
(1)
12
0 0
k
(1)
21
k
(1)
22
+ k
(2)
11
k
(2)
12
0
0 k
(2)
21
k
(2)
22
+ k
(3)
11
k
(3)
12
0 0 k
(3)
21
k
(3)
22
_
_
_
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
=
_
_
f
1
(1)
+ P
f
2
(1)
+ f
1
(2)
f
2
(2)
+ f
1
(3)
f
2
(3)
k
r
u
4
_
_
soit
_
_
k
(1)
11
k
(1)
12
0 0
k
(1)
21
k
(1)
22
+ k
(2)
11
k
(2)
12
0
0 k
(2)
21
k
(2)
22
+ k
(3)
11
k
(3)
12
0 0 k
(3)
21
k
(3)
22
+ k
r
_
_
_
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
=
_
_
f
1
(1)
+ P
f
2
(1)
+ f
1
(2)
f
2
(2)
+ f
1
(3)
f
2
(3)
_
_
Tous calculs faits, on trouve les dplacements
U =
_
_
7,2941
7,0843
6,9381
6,8266
_
_
10
3
(m)
L
4.9.2 Approche par pnalisation
Lexemple 4.1 a introduit la mthode dimposition des conditions aux frontires. Considrons le cas gnral
dune condition aux frontires impose selon le DDL u
i
=
i
. Interposons un ressort de raideur C, agissant
selon le DDL u
i
, entre le sol et le noeud associ ce DDL (Fig. 4.11). Dplaons lappui au sol du ressort
de la quantit
i
.
Figure 4.11
Imposition des
conditions aux
frontires par
pnalisation.
Lnergie potentielle du ressort scrit
U
r
=
1
2
C (u
i
i
)
2
(4.95)
et celle du systme global
=
1
2
U
T
KU+
1
2
C (u
i
i
)
2
U
T
F (4.96)
On dmontre aisment que la minimisation de lnergie potentielle conduit au systme dquations
_
_
k
11
k
12
. . . k
1i
. . . k
1n
k
21
k
22
. . . k
2i
. . . k
2n
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
k
i1
k
i2
. . . k
ii
+ C . . . k
in
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
k
n1
k
n2
. . . k
ni
. . . a
nn
_
_
_
_
u
1
u
2
.
.
.
u
i
.
.
.
u
n
_
_
=
_
_
f
1
f
2
.
.
.
f
i
+ C
i
.
.
.
f
n
_
_
(4.97)
Considrons la ligne i de la matrice de lquation (4.97)
k
i1
u
1
+ k
i2
u
2
+ . . . + (k
ii
+ C) u
i
+ . . . + k
in
u
n
= f
i
+ C
i
(4.98)
Divisons Eq. (4.98) par C
k
i1
C
u
1
+
k
i2
C
u
2
+ . . . +
_
k
ii
C
+ 1
_
u
i
+ . . . +
k
in
C
u
n
=
f
i
C
+
i
(4.99)
En prenant une raideur C inniment grande par rapport aux termes k
in
de la matrice de rigidit et au terme
de force f
i
, on dduit que la condition aux frontires u
i
=
i
est vrie.
La raction lappui est donne par la force interne du ressort
R
i
= C (u
i
i
) (4.100)
En pratique, la valeur de la raideur C introduire dans le modle peut tre estime par
C = max
1in
1jn
k
ij
10
p
(4.101)
o p varie gnralement entre 4 et 10.
Exemple 4.3
Refaire lexemple 4.1 en utilisant la mthode de pnalisation.
En utilisant les rsultats de lexemple 4.1, lquation (4.97) devient dans ce cas
10
9
_
2,3640 2,3640 0 0
2,3640 5,7030 3,3390 0
0 3,3390 7,6530 4,3140
0 0 4,3140 4,3140 + C
_
_
_
_
u
1
u
2
u
3
u
4
_
_
=
_
_
4,9593
0,0776
0,0700
0,0331 + C
4
_
_
10
5
Prenons
C = max
1in
1jn
k
ij
10
4
= 7,6530 10
13
En remplaant dans le systme dquations prcdent et en prenant
4
= 0, on obtient les dplacements
U =
_
_
4,6753
2,5775
1,1154
0,0001
_
_
10
4
(m)
En fait, la valeur du dplacement u
4
lappui nest pas exactement gale 0, mais plutt
u
4
= 6,244087 10
9
m
La raction lappui est alors donne par lquation (4.100)
R = 7,6530 10
13
6,244087 10
9
= 4,7786 10
5
N
On constate que les rsultats sont presque identiques ceux obtenus par la mthode directe illustre par
lexemple 4.1.
L
4.9.3 Conditions aux frontires impliquant plusieurs DDL
Il est souvent utile de spcier des conditions aux frontires impliquant plusieurs DDL . De telles conditions
peuvent tre formalises sous la forme
r
i
j=1
p
j
u
p
j

i
= 0 i = 1, 2, . . . , n
c
(4.102)
o
p
j
et
i
sont des constantes connues, u
p
j
sont des DDL indpendants, et n
c
le nombre de conditions aux
frontires scrivant sous cette forme. Notons que chaque condition aux frontires i, relie r
i
DDL u
p
j
.
Lquation (4.102) peut scrire sous forme matricielle
U = 0 (4.103)
Posons
= U (4.104)
On dnit une nouvelle fonctionnelle

partir de lnergie potentielle du systme
=
1
2
U
T
KUU
T
F +
1
2
T
C (4.105)
o Cest une matrice diagonale de dimension n
c
n
c
contenant des constantes de pnalisation. On dmontre
que minimiser

revient crire
KU =

F (4.106)
o la matrice de rigidit modie

Ket le vecteur de forces modi

F sont donns par
K = K+
T
C (4.107)
F = F +
T
C (4.108)
On dmontre galement que pour satisfaire les conditions aux frontires = 0, il suft de rsoudre le sys-
tme dquations (4.106) en prenant une matrice C avec des termes trs levs. On considre gnralement
des matrices constantes C = C I. Notons que le fait de prendre des valeurs trs levs pour les termes de la
matrice C peut parfois conduire des instabilits numriques.
Exemple 4.4
Reprenons lexemple 4.1 et considrons cette fois-ci la condition aux frontires impliquant les DDL u
1
et u
2
: u
1
= u
2
.
Rcrivons les quations matricielles dquilibre obtenues lexemple 4.1 (en utilisant la matrice de rigi-
dit rduite)
10
9
_
2,3640 2,3640 0
2,3640 5,7030 3,3390
0 3,3390 7,6530
_
_
_
_
u
1
u
2
u
3
_
_ =
_
_
4,9593
0,0776
0,0700
_
_ 10
5
La condition aux frontires
u
1
u
2
= 0
scrit sous forme matricielle
U = 0
o
=
_
1 1 0
_
; U =
_
_
u
1
u
2
u
3
_
_ ; =
_
0
_
La matrice diagonale C est dordre n
c
= 1, donc
C =
_
C
_
Do les matrices de rigidit et le vecteur des forces modis
K = K+
T
C
= 10
9
_
2,3640 2,3640 0
2,3640 5,7030 3,3390
0 3,3390 7,6530
_
_ + C
_
_
1 1 0
1 1 0
0 0 0
_
_
= 10
9
_
2,3640 + C 10
9
2,3640 C 10
9
0
2,3640 C 10
9
5,7030 + C 10
9
3,3390
0 3,3390 7,6530
_
_
et
F = F
La rsolution du systme dquations (4.106) donne les dplacements u
1
, u
2
et u
3
. Ces valeurs sont
rsumes au tableau 4.1 en fonction de la valeur de C.
Tableau 4.1 Les dplacements u
1
, u
2
et u
3
obtenus en fonction de la valeur de C.
Dplacements C = 0 C = 10
5
C = 10
10
C = 10
15
C = 10
20
C = 10
25
u
1
(10
4
m) 4,6752 4,6752 4,6752 4,6743 2,6258 2,5774
u
2
(10
4
m) 2,5774 2,5774 2,5774 2,5774 2,5774 2,5774
u
3
(10
4
m) 1,1154 1,1154 1,1154 1,1154 1,1154 1,1154
L
4.10. LMENTS TREILLIS EN DEUX DIMENSIONS 4-30
4.10 lments treillis en deux dimensions
4.10.1 Matrice et vecteurs lmentaires en deux dimensions
Considrons un lment ni unidimensionnel ou treillis illustr sur la gure 4.12. On dmontre aisment
(voir annexe A) que les DDL u
1
et u
2
dans le systme daxes locaux ( x, y) sexpriment en fonction des
DDL u
1
, v
1
, u
2
et v
2
dans le systme daxes globaux (x, y) en crivant
u
1
= u
1
cos + v
1
sin
u
2
= u
2
cos + v
2
sin
(4.109)
o est langle de rotation entre les axes x et x. Lquation (4.109) scrit sous forme matricielle
u
(e)
= T
(e)
u
(e)
(4.110)
o
u
(e)
=
_
u
1
u
2
_
T
(e)
=
_
cos sin 0 0
0 0 cos sin
_
u
(e)
=
_
_
u
1
v
1
u
2
v
2
_
_
(4.111)
Figure 4.12 Degrs de libert dun lment treillis selon
des systmes daxes locaux et globaux.
La matrice T
(e)
est dite matrice de transformation. De la mme manire, les composantes du vecteur des
forces nodales sont relies par
f
(e)
= T
(e)
f
(e)
(4.112)
o
f
(e)
=
_
f
1
f
2
_
f
(e)
=
_
_
f
1x
f
1y
f
2x
f
2y
_
_
(4.113)
Par ailleurs, les forces nodales et les DDL locaux et globaux de llment e sont relis par les quations
f
(e)
=

k
(e)
u
(e)
(4.114)
f
(e)
= k
(e)
u
(e)
(4.115)
o

k
(e)
est la matrice de rigidit lmentaire de llment e dans le systme daxes locaux
k
(e)
=
E
(e)
A
(e)
L
(e)
_
1 1
1 1
_
(4.116)
et o k
(e)
est la matrice de rigidit lmentaire de llment e dans le systme daxes globaux. Lnergie de
dformation de llment e scrit dans le systme daxes locaux [Eq. (4.46)]
U
(e)
=
1
2
u
(e)
T
k
(e)
u
(e)
(4.117)
et dans le systme daxes globaux
U
(e)
=
1
2
u
(e)
T
k
(e)
u
(e)
(4.118)
do en utilisant Eq. (4.110)
1
2
u
(e)
T
k
(e)
u
(e)
=
1
2
u
(e)
T
T
(e)
T
k
(e)
T
(e)
u
(e)
(4.119)
soit
k
(e)
= T
(e)
T
k
(e)
T
(e)
(4.120)
En introduisant les quations (4.111) et (4.116), on obtient la matrice de rigidit de llment e exprime
dans les axes globaux
k
(e)
=
E
(e)
A
(e)
L
(e)
_
_
cos
2
cos sin cos
2
cos sin
sin
2
cos sin sin
2
cos
2
cos sin
SYM sin
2
_
(4.121)
Notons que les cosinus et sinus de langle sont calculs en crivant
cos =
x
2
x
1
L
(e)
=
x
2
x
1
(x
2
x
1
)
2
+ (y
2
y
1
)
2
sin =
y
2
y
1
L
(e)
=
y
2
y
1
(x
2
x
1
)
2
+ (y
2
y
1
)
2
(4.122)
o (x
1
, y
1
) et (x
2
, y
2
) sont les coordonnes globales des noeuds 1 et 2, respectivement.
4.10.2 Appuis inclins
Le traitement des conditions aux frontires prsent au paragraphe 4.9 est valide lorsque les DDL imposs
sont aligns avec les axes dun systme de rfrence global. Il arrive souvent que les appuis des structures
soient cependant inclines. La gure 4.13 illustre un tel appui.
Figure 4.13 Structure avec
un appui inclin au noeud i.
Notons u
i
et v
i
les DDL selon le systme daxes globaux (x, y), et u
i
et v
i
les DDL selon le systme
daxes ( x, y) inclins dun angle par rapport aux axes (x, y). Les DDL selon les deux systmes daxes sont
relis par
_
u
i
v
i
_
=
_
cos sin
sin cos
__
u
i
v
i
_
= T
(i)
_
u
i
v
i
_
(4.123)
Le vecteur global des DDL de la structure en tenant compte de lappui inclin scrit donc
U = TU (4.124)
o U est le vecteur des DDL selon les axes globaux et o T est une matrice unit modie en incluant les
lments de T
(i)
aux lignes et colonnes correspondant au DDL inclins
T =
_
_
1 0 . . . 0 . . . . . . 0
0 1 . . . 0 . . . . . . 0
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
.
. . . .
.
.
.
.
.
.
0 0 . . . cos sin 0 0
0 0 . . . sin cos 0 0
.
.
.
.
.
. . . .
.
.
. . . .
.
.
.
.
.
.
0 0 . . . 0 . . . . . . 1
_
_
(4.125)
De la mme manire, on dmontre que le vecteur force global F tenant compte des DDL inclins scrit
F = TF (4.126)
do daprs Eq. (4.84)
F = TF = TKU (4.127)
et en utilisant Eq. (4.124)
F = TF = TKT
T
U (4.128)
La matrice de rigidit de la structure Ktenant compte des DDL inclins a donc pour expression
K = TKT
T
(4.129)
Exemple 4.5
Dterminer les dplacements et les ractions pour le treillis illustr sur la gure 4.14. Considrer que E =
200 GPa, = 20,56
et que les sections des lments 1, 2 et 3 sont respectivement A

1
= 20 10
3
mm
2
et A
2
= A
3
= 25 10
3
mm
2
.
Figure 4.14 Structure en treillis avec un appui inclin : (a) Gomtrie, chargements, noeuds et lments ; (b) Degrs
de libert globaux.
lment 1
La longueur de llment 1 est donne par
L
(1)
=
(x
2
x
1
)
2
+ (y
2
y
1
)
2
=
(8 0)
2
+ (3 0)
2
= 8,5440 (m)
Le cosinus et le sinus de langle sont calculs en utilisant lquation (4.122)
cos =
x
2
x
1
L
(1)
=
8 0
8,5440
= 0,9363
sin =
y
2
y
1
L
(1)
=
3 0
8,5440
= 0,3511
La matrice de rigidit de llment 1 est dtermine selon lquation (4.121)
k
(1)
=
200 10
9
20 10
3
8,5440
_
_
0,8767 0,3288 0,8767 0,3288
0,3288 0,1233 0,3288 0,1233
0,8767 0,3288 0,8767 0,3288
0,3288 0,1233 0,3288 0,1233
_
_
=
_
_
4,1045 1,5392 4,1045 1,5392
1,5392 0,5772 1,5392 0,5772
4,1045 1,5392 4,1045 1,5392
1,5392 0,5772 1,5392 0,5772
_
_
10
8
(N/m)
De la mme manire, on trouve les matrices de rigidit des deux autres lments.
lment 2
L
(2)
=
(x
3
x
2
)
2
+ (y
3
y
2
)
2
=
(2 8)
2
+ (5 3)
2
= 6,3246 (m)
cos =
x
3
x
2
L
(2)
=
2 8
6,3246
= 0,9487
sin =
y
3
y
2
L
(2)
=
5 3
6,3246
= 0,3162
k
(2)
=
200 10
9
25 10
3
6,3246
_
_
0,9000 0,3000 0,9000 0,3000
0,3000 0,1000 0,3000 0,1000
0,9000 0,3000 0,9000 0,3000
0,3000 0,1000 0,3000 0,1000
_
_
=
_
_
7,1151 2,3717 7,1151 2,3717
2,3717 0,7906 2,3717 0,7906
7,1151 2,3717 7,1151 2,3717
2,3717 0,7906 2,3717 0,7906
_
_
10
8
(N/m)
lment 3
L
(3)
=
(x
3
x
1
)
2
+ (y
3
y
1
)
2
=
(2 0)
2
+ (5 0)
2
= 5,3852 (m)
cos =
x
3
x
1
L
(3)
=
2 0
5,3852
= 0,3714
sin =
y
3
y
1
L
(3)
=
5 0
5,3852
= 0,9285
k
(3)
=
200 10
9
25 10
3
5,3852
_
_
0,1379 0,3448 0,1379 0,3448
0,3448 0,8621 0,3448 0,8621
0,1379 0,3448 0,1379 0,3448
0,3448 0,8621 0,3448 0,8621
_
_
=
_
_
1,2807 3,2016 1,2807 3,2016
3,2016 8,0041 3,2016 8,0041
1,2807 3,2016 1,2807 3,2016
3,2016 8,0041 3,2016 8,0041
_
_
10
8
(N/m)
La matrice de rigidit globale Kest obtenue en assemblant les matrices de rigidit lmentaires
K =
_
_
5,3851 4,7408 4,1045 1,5392 1,2807 3,2016
4,7408 8,5813 1,5392 0,5772 3,2016 8,0041
4,1045 1,5392 11,2196 0,8325 7,1151 2,3717
1,5392 0,5772 0,8325 1,3678 2,3717 0,7906
1,2807 3,2016 7,1151 2,3717 8,3958 0,8299
3,2016 8,0041 2,3717 0,7906 0,8299 8,7947
_
_
10
8
(N/m)
Cette matrice correspond aux DDL aligns avec les axes du systme de rfrence global (x, y). Pour
tenir compte des DDL inclins de lappui au noeud 2, la matrice K doit tre transforme selon lqua-
tion (4.129). La matrice de transformation T est donne dans ce cas par [Eq. (4.125)]
T =
_
_
1,0000 0 0 0 0 0
0 1,0000 0 0 0 0
0 0 0,9363 0,3512 0 0
0 0 0,3512 0,9363 0 0
0 0 0 0 1,0000 0
0 0 0 0 0 1,0000
_
_
La matrice de rigidit Ktenant compte des DDL inclins sobtient en crivant [Eq. (4.129)]
K = TKT
T
=
_
_
5,3851 4,7408 4,3836 0,0003 1,2807 3,2016
4,7408 8,5813 1,6438 0,0001 3,2016 8,0041
4,3836 1,6438 9,4570 3,8666 5,8290 1,9430
0,0003 0,0001 3,8666 3,1303 4,7194 1,5731
1,2807 3,2016 5,8290 4,7194 8,3958 0,8299
3,2016 8,0041 1,9430 1,5731 0,8299 8,7947
_
_
10
8
(N/m)
Il est important de noter que seules les lignes et colonnes correspondant aux DDL inclins sont affectes
par la transformation. Les conditions aux frontires peuvent maintenant tre appliques : Tous les DDL
sont bloqus sauf le DDL selon x au noeud 2, et le DDL selon y au noeud 3. La matrice de rigidit rduite
est donc [Eq. (4.91)]
K
aa
=
_
9,4570 1,9430
1,9430 8,7947
_
10
8
(N/m)
et le vecteur force rduit est
F
a
=
_
0
150
_
10
3
(N/m)
do les dplacements
U
a
= K
1
aa
F
a
=
_
0,0367
0,1787
_
10
3
(m)
En utilisant lquation (4.94), on trouve le vecteur des ractions
R =
_
_
41,11
136,97
13,91
36,23
_
_
(kN)
Ces ractions sont illustres sur la gure 4.15
Figure 4.15 Ractions.
L
En pratique, leffet des DDL inclins est introduit gnralement directement dans les matrices lmentaires
des lments concerns avant deffectuer lassemblage de la matrice de rigidit globale. Cette opration peut
tre effectue en utilisant le mme raisonnement qui a conduit aux quations (4.109).
4.11. LMENTS TREILLIS EN TROIS DIMENSIONS 4-37
4.11 lments treillis en trois dimensions
La dmarche prsente la section prcdente sapplique galement au cas tridimensionnel. On dmontre
que la matrice de rigidit lmentaire dun lment treillis en trois dimensions a pour expression
k
(e)
=
E
(e)
A
(e)
L
(e)
_
_
cos
2
x
cos
x
cos
y
cos
x
cos
z
cos
2
x
cos
x
cos
y
cos
x
cos
z
cos
2
y
cos
y
cos
z
cos
x
cos
y
cos
2
y
cos
y
cos
z
cos
2
z
cos
x
cos
z
cos
y
cos
z
cos
2
z
cos
2
x
cos
x
cos
y
cos
x
cos
z
cos
2
y
cos
y
cos
z
SYM cos
2
z
_
_
(4.130)
o les angles
x
,
y
et
z
dnissent la position de llment treillis par rapport aux axes globaux x, y, et z.
Les cosinus sont donns par
cos
x
=
x
2
x
1
L
(e)
; cos
y
=
y
2
y
1
L
(e)
; cos
z
=
z
2
z
1
L
(e)
(4.131)
avec
L
(e)
=
(x
2
x
1
)
2
+ (y
2
y
1
)
2
+ (z
2
z
1
)
2
(4.132)
Lanalyse des conditions dappui pour les lments treillis 3D est galement une gnralisation directe du
raisonnement prsent au paragraphe 4.10.2 pour les lments treillis 2D.
Rappelons que la modlisation par des lments treillis 2D ou 3D est base sur lhypothse quils ne trans-
mettent que des efforts de traction et/ou de compression. Dans une structure en treillis relle, les connections
aux noeuds ne sont pas parfaitement articules, tant gnralement ralises par soudure ou par boulonnage.
Des moments de exion peuvent donc se dvelopper ces endroits. Cependant, ces efforts sont gnrale-
ment ngligeables lorsque les axes centraux des sections des membrures aboutissant chaque noeud sont
concourantes en un seul point. La construction du maillage dune structure en treillis doit donc se faire en
respectant dlement les dessins datelier et en sassurant que les axes des lments treillis du modle sont
confondus avec les axes centraux des membrures relles. Ceci permet dannuler les excentricits des efforts
normaux dans un treillis et par le fait mme de minimiser les efforts secondaires constitus des moments
chissants et des efforts de cisaillement. La gure 4.16 illustre une structure en treillis et sa modlisation
par des lments nis.
Rappelons galement que les charges appliques une structures en treillis peuvent ltre uniquement aux
noeuds. La prise en compte des charges rparties se fait en les transformant en forces quivalentes appliques
aux noeuds. Cest le cas notamment des charges de poids propre qui sont gnralement faibles par rapport
aux autres charges appliques au treillis.
4.12. FORMULATION ISOPARAMTRIQUE 4-38
Figure 4.16 Gomtrie du maillage dune structure en treillis : (a) structure relle ; (b) maillage base dlments
nis de treillis.
4.12 Formulation isoparamtrique
Tel que vu au paragraphe 4.6, la dtermination des matrices et vecteurs lmentaires implique deffectuer des
oprations de drivation et dintgration. Ces oprations sont relativement facilites par lusage de fonctions
de forme base de fonctions polynmes. Pour les lments unidimensionnels dcrits prcdemment, les d-
placements sont constants au long de llment, ou varient de faon linaire. Ce rsultat dcoule du degr des
polynmes utiliss pour construire les fonctions de forme. La gure 4.17 illustre dautres types dlments
bidimensionnels et tridimensionnels caractriss par des variations au plus linaires des dplacements.
Figure 4.17 Formes gomtriques gnrales dlments nis linaires : (a) sgment ; (b) triangle ; (c) rectangle ; (d)
quadrilatre ; (e) ttradre ; (f) pentadre ; (g) Paralllpipde rectangle (brique) ; (h) hexadre.
Frquemment utiliss pour des problmes courants, ces lments ont t historiquement les premiers tudis
et implments dans des programmes dlments nis. Leur usage doit cependant se faire avec prcaution,
notamment pour des problmes complexes o lon prvoit des variations importantes des dformations et des
contraintes, ou lorsque des comportements non linaires sont prdominants. Le besoin sest donc fait sentir
pour dvelopper des lments nis plus prcis et plus performants.
Considrons un lment unidimensionnel deux noeuds. Au paragraphe 4.5, nous avons introduit la formu-
lation isoparamtrique en montrant que le dplacement u lintrieur de llment ainsi que sa gomtrie X
peuvent tre interpoles en utilisant les mmes fonctions de forme N
1
et N
2
u(r) = N
1
(r)u
1
+ N
2
(r)u
2
= N(r)u
(e)
(4.133)
X(r) = N
1
(r)X
1
+ N
2
(r)X
2
= N(r)X
(e)
(4.134)
o r est la coordonne naturelle, avec 1 r 1. Les fonctions de forme N
1
et N
2
ont t dnies en
fonction de la coordonne naturelle r
N
1
(r) =
1
2
(1 r) ; N
2
(r) =
1
2
(1 + r) (4.135)
Tel que dcrit prcdemment, les membrures rectilignes constituant les structures en treillis transmettent
essentiellement des efforts normaux et peuvent donc tre modlises par des lments nis unidimensionnels
deux noeuds. Outre ces lments structuraux rectilignes, les lments nis de treillis deux noeuds peuvent
galement modliser le comportement des cbles travaillant essentiellement en traction. Tel quillustr sur la
gure 4.18, le maillage est dans ce cas est constitu de plusieurs lments treillis deux noeuds pour pouser
le mieux possible la forme gomtrique initialement dforme du cble. Une autre option consiste utiliser
des lments nis de treillis possdant plus que deux noeuds dits dordre suprieur. Nous verrons dans ce
qui suit que la mise au point de tels lments est possible grce la formulation isoparamtrique.
Figure 4.18 Modlisation par lments nis dun cble suspendu : (a) cble suspendu ; (b) modle par lments nis ;
(c) lments nis de treillis deux noeuds ; (d) lments nis de treillis trois noeuds.
Considrons llment ni unidimensionnel trois noeuds montr sur la gure 4.19(a). Supposons en premier
lieu que le noeud 3 est plac au milieu de llment.
Figure 4.19 lment unidimensionnel trois noeuds : (a) Gomtrie en coordonnes globales et naturelles ; (b) Fonc-
tions de forme.
Les coordonnes naturelles des trois noeuds sont r
1
= 1 ; r
2
= 1 et r
3
= 0, et llment possde trois
degrs de liberts u
1
, u
2
et u
3
. Les quations (4.133) et (4.134) deviennent
u(r) = N
1
(r)u
1
+ N
2
(r)u
2
+ N
3
(r)u
3
= N(r)u
(e)
(4.136)
X(r) = N
1
(r)X
1
+ N
2
(r)X
2
+ N
3
(r)X
3
= N(r)X
(e)
(4.137)
et lon dmontre que les fonctions de forme scrivent dans ce cas
N
1
(r) =
1
2
r (r 1) ; N
2
(r) =
1
2
r (r + 1) ; N
3
(r) = 1 r
2
(4.138)
Ces fonctions sont reprsentes graphiquement sur la gure 4.19(b). On vrie aisment quelles satisfont
les proprits classiques des fonctions de forme, savoir
N
i
(r
i
) = 1 (4.139)
N
i
(r
j
) = 0 pour tout j = i (4.140)
3
i=1
N
i
(r) = 1 pour tout 1 r 1 (4.141)
Reprenons llment unidimensionnel trois noeuds, et supposons cette fois-ci que le noeud 3, intermdiaire,
ne se trouve plus au milieu de llment. La gure 4.20 illustre cette conguration. Soulignons que dans ce
cas, la coordonnes globale du noeud intermdiaire est modie, alors que sa coordonne naturelle demeure
inchange. Les quations (4.136) et (4.137) sont alors valables condition de remplacer par les valeurs
adquates des coordonnes globales.
La formulation isoparamtrique permet donc de dcrire la gomtrie de tout lment ni indpendamment
des positions des noeuds.
Figure 4.20 lment ni trois noeuds, dont le
noeud intermdiaire est dcal par rapport au milieu.
Intressons nous maintenant la modlisation par lments nis dune partie dune courbe telle que celle
illustre sur la gure 4.21. Cette courbe peut reprsenter, par exemple, le prol statique dun cable suspendu
ou le prol dun cable de prcontrainte.
Figure 4.21 lment ni trois noeuds curviligne.
Fixons trois points de la courbe modliser, et cherchons construire un lment ni dont les noeuds sont
confondus avec ces trois points. La gomtrie dun tel lment peut en effet tre dnie par les quations
paramtriques
X(r) = N
1
(r)X
1
+ N
2
(r)X
2
+ N
3
(r)X
3
= N(r)X
(e)
(4.142)
Y (r) = N
1
(r)Y
1
+ N
2
(r)Y
2
+ N
3
(r)Y
3
= N(r)Y
(e)
(4.143)
Compte tenu des expressions des fonctions de forme N
i
[Eq. (4.138)], les quations (4.142) et (4.143) pro-
duisent un lment de gomtrie curviligne. On vient donc de dnir une transformation entre les coor-
donnes naturelles dun lment ni virtuel dit de rfrence ou parent, et les coordonnes cartsiennes de
llment ni rel correspondant. Bien entendu, un tel lment est gnralement plus prcis pour approcher
la gomtrie de courbes complexes. Ce rsultat constitue un autre avantage de la formulation isoparam-
trique, celui de permettre la dnition dlments nis gomtrie curviligne. La gure 4.22 rsume les
lments de rfrence ou parents des principaux lments unidimensionnels de deux quatre noeuds.
Les fonctions de forme des lments unidimensionnels de 2 4 noeuds sont rsumes au tableau 4.2 et sont
illustres sur la gure 4.23. Notons que ces fonctions sont en fait des polynmes dinterpolation de Lagrange,
Figure 4.22 lments nis unidimensionnels de deux quatre noeuds : (a) lment ni de rfrence ; (b) lment ni
rel.
et peuvent donc tre exprimes par la formule gnrale
N
(p)
i
(r) =
p
j=1
j=i
r r
j
r
i
r
j
(4.144)
o p est le nombre de noeuds de llment ni, r
i
la coordonne naturelle du noeud correspondant la
fonction de forme N
i
et les r
j
les coordonnes naturelles des autres noeuds.
Tableau 4.2 Fonctions de forme des lments unidimensionnels de 2 4 noeuds.
Fonctions de forme Inclure seulement si Inclure seulement si
le noeud 3 existe les deux noeuds 3 et 4 existent
N
1
=
1
2
(1 r)
1
2
_
1 r
2
_
1
16
_
9r
3
+ r
2
+ 9r 1
_
N
2
=
1
2
(1 + r)
1
2
_
1 r
2
_
1
16
_
9r
3
+ r
2
9r 1
_
N
3
= 1 r
2
1
16
_
27r
3
+ 7r
2
27r 7
_
N
4
=
1
16
_
27r
3
9r
2
+ 27r + 9
_
Dans ce qui suit, nous allons dmontrer que la formulation isoparamtrique permet galement de calculer ef-
cacement les matrices et les vecteurs lmentaires. Nous avons vu que les dformations et les dplacements
au sein de llment unidimensionnel sont relis par
=
du
dX
=
du
dr
dr
dX
(4.145)
or, en utilisant les fonctions de forme
du
dr
=
dN
dr
u
(e)
(4.146)
et
dX
dr
=
dN
dr
X
(e)
= J(r) (4.147)
Le terme J(r) dnit le Jacobien de la transformation entre le systme de coordonnes globales ou locales,
et le systme de coordonnes naturelles.
Lquation (4.145) devient donc
=
1
J(r)
dN
dr
u
(e)
= B(r)u
(e)
(4.148)
Reprenons lexpression de la matrice de rigidit lmentaire
k
(e)
=
L
(e)
B
T
E BAdX (4.149)
Figure 4.23 Fonctions de forme dlment nis unidimensionnels : (a) lment deux noeuds (linaire) ; (b) lment
trois noeuds (parabolique) ; (c) lment quatre noeuds (cubique).
4.13. INTGRATION NUMRIQUE 4-45
La variable dintgration est la coordonne globale X, variant de faon couvrir la longueur de llment
ni. Or, daprs Eq. (4.147)
dX = J(r)dr (4.150)
Lexpression de la matrice de rigidit devient donc
k
(e)
=
1
1
B
T
E BAJ(r) dr (4.151)
o la variable dintgration devient la coordonne naturelle r, variant entre 1 et 1.
De la mme manire, les vecteurs forces de volume et de surface scrivent
f
V
(e)
=
L
(e)
N
T
f
V
AdX =
1
1
N
T
f
V
AJ(r) dr
f
S
(e)
=
L
(e)
N
T
f
S
dx =
1
1
N
T
f
S
J(r) dr
(4.152)
Ce rsultat est trs important. Il permet en effet deffectuer lintgration numrique des lments linaires et
dordre suprieur.
4.13 Intgration numrique
Les matrices et vecteurs lmentaires de la mthode des lments nis ne peuvent pas toujours tre calcu-
ls de faon explicite exacte comme ctait le cas lexemple 4.1. Pour les besoins de la programmation,
il est sufsent et gnralement plus efcace de dterminer ces entits approximativement, en utilisant des
techniques dintgration numrique. Parmi ces techniques, la mthode de la quadrature de Gauss est cou-
ramment utilise.
Considrons dabord le cas unidimensionnel. La quadrature de Gauss consiste crire lintgrale calculer I
sous forme dune somme de n
G
valeurs pondres
I =
1
1
F(r) dr
n
G
i=1
w
i
F(r
i
) (4.153)
o les facteurs w
i
sont appels coefcients de pondration, et o les coordonnes r
i
sont dits points dint-
gration de Gauss. Lintgration dune fonction revient donc lvaluer en n
G
points dintgration r
i
, compris
entre 1 et 1. Les points dintgration et les coefcients de pondration sont dtermins de faon optimale
an de minimiser lerreur de lapproximation. Le tableau 4.3 contient les valeurs de r
i
et w
i
pour n
G
= 1 5.
On dmontre quen utilisant n
G
points dintgration, la quadrature de Gauss intgre exactement tout poly-
nme de degr au plus gal 2n
G
1.
Tableau 4.3 Points dintgrations de Gauss et coefcients de
pondration.
n
G
r
i
w
i
1 0 2,000000000000000
2 1/
3 1,000000000000000
1/
3 1,000000000000000
3
0,6 5/9
0,6 5/9
0,000000000000000 8/9
4 0,861136311594953 0,347854845137454
0,861136311594953 0,347854845137454
0,339981043584856 0,652145154862546
0,339981043584856 0,652145154862546
5 0,906179845938664 0,236926885056189
0,906179845938664 0,236926885056189
0,538469310105683 0,478628670499366
0,538469310105683 0,478628670499366
0,000000000000000 0,568888888888889
Exemple 4.6
valuer lintgrale suivante en utilisant la quadrature de Gauss
I =
1
1
r
_
1 + r
3
_
dr
La fonction intgrer est une fonction polynme. Dterminons dabord le nombre de points dintgra-
tion n
G
pour que le rsultat soit exact. Le degr du polynme tant 4, n
G
est donn par
2n
G
1 = 4
soit
n
G
=
5
2
Il faut donc choisir le nombre entier suprieur suivant
n
G
= 3
Posons F(r) = r
_
1 + r
3
_
. En se rfrant au tableau 4.3, on considre les points
r
1
=
0,6 F(r
1
) = 0,4146 w
1
=
5
9
r
2
=
0,6 F(r
2
) = 1,1346 w
2
=
5
9
r
3
= 0,0000 F(r
3
) = 0,0000 w
3
=
8
9
do
I = w
1
F(r
1
) + w
2
F(r
2
) + w
3
F(r
3
)
= 0,4000
Cette valeur se compare trs bien au rsultat de lintgration exacte
I =
1
1
r
_
1 + r
3
_
dr =
_
r
2
2
+
r
5
5
_
r=1
r=1
=
2
5
L

Chapitre 4

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Chapitre 4

Transféré par

Informations du document

Titre original

Copyright

Formats disponibles

Partager ce document

Partager ou intégrer le document

Options de partage

Avez-vous trouvé ce document utile ?

Ce contenu est-il inapproprié ?

Droits d'auteur :

Formats disponibles

Chapitre 4

Transféré par

Droits d'auteur :

Formats disponibles

ANALYSE AVANCE DES STRUCTURES

et que les sections des lments 1, 2 et 3 sont respectivement A

Vous aimerez peut-être aussi