Le Houerou
Le Houerou
Le Houerou
H.N. LE HOUROU
Dr. Sc.
cologiste
II
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I
Lauteur, engag depuis 20 ans dans des recherclzes dcologie vgtale et applique dans ces quatre pays, se propose de dresser ici une synthse des problmes de dveloppement des rgions du nord-ouest de lAfrique. Ces problmes se retrouvent identiques, h des nuances prs, dam chacun des quatre pays considrs.
Endpitdeleurdiversit,les quatre pays de lAfrique du Nord (Maroc, Algrie, Tunisie, Libye) prsentent une incontestable homognit, aussi bien dans les conditions naturelles que dans le peuplement humain. Le climat est partout de type mditerconcentres ranen, cest--dire pluies sur la saison frache et journes courtes. Les formations gologiques comprennent essentiellement des affleurements sdimentaires particulirement dvelopps au cours des temps secondaires, tertiaires et quaternaires. Les zonalits climatiques et gologiques induisent destypesdevgtations et de lautre. solscomparablesdunpays Le peuplement humain asubi les mmes vicissitudes depuis le dbut de la priode historique; les frontires politiques ont constamment vari au hasard des conqude populations tes et du flux et reflux allochtones, crant un puissantbrassage ethnique depuisle Nolithique. Depuis le V I I ~ sicle les diffrences ethniques sont fortement aplanies par la la civilisation religionmusulmanelie arabe. Celle-ci a imprgn profondment de sa philosophie le comportement humain jusque danslesmoindresactesde la vie quotidienne.
Options mditerranennes
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L'isohyte de 100 mm limite vers 1 Nord un cortge d'espces dsertiques c un ensemble de communauts vgtale biendfinies.C'estaussilalimitemr. dionale extrme de l'agriculture no HOUROU, 1959; QUZEI irrigue (LE FROMENT, 1966: 1965; LE HOUROU et Bien d'autres critres : climatique! gomorphologiques, hydrologiques, pdc logiques, agronomiques, zoologiques, bot: niques et cologiques concordent pou limiter la zone aride entre lesisohyte 400 mm (LE HOUROU, 1955 de100et 1969,1970). I 1 serait trop long de les passer en revu ici. Ces critres de pluviosit moyenn annuelle souffrent peut-tre quelque exceptions locales, notamment le long d la cte atlantique, maisrestent simples commodes, et, somme toute, assez exact l'chelle qui nous intresse. Ils sont el concordance satisfaisante avec des valeur remarquables dedivers indices climatique plus complexes (EMBERGER, GAUSSEK DE MARTONNE,etc.). THORNTHWAITE, Les zones ainsi dlimites corresponden sensiblement celles des cartes de MEIO (1953, 1960) (l), bien que la zone dsert que, telle que nous l'entendons, soit nok blement plustendue versle Nord qc la zone << extrmement aride )> de MEIG Ainsi dnies, les zones arides et dse: tiques occupent en Afrique du Nord h superficies suivantes (S en lo3 k m 3 et %)
%mat
Les pluies tombent entre octobre et vril; dans certaineszonesd'altitude,les rages d't peuvent reprsenter 10 20 % es hauteurs annuelles. La pluviosit varie de 5 mm 400 mm ar an. La rgion de l'Erg Libyque, la 'ontire gyptienne, est l'une des plus rides du monde (Koufra # O) ainsi que : Fezzan et certainespartiesdu Sahara o la 'entra1 (Tnr et Tanezrouft) luviosit ne dpassegure5 10 mm JUBIEF, 1963). La variation des prcipitations (2) crot I raison inverse des hauteurs moyennes {ERNET, 1954; LE HOUROU, 1959). e qui constitue en facteur d'aridit Ipplmentaire. Le coefficient de la variabilitestde xdre de 30 40 % en zone aride; (le laximum galant 4 6 fois le minimm); il atteint et dpasse 60 80 % en )ne dsertique o lemaximumobserv . Icours d'une annedonne atteint et $asse 12 fois le minimum. La variabilit lensuelle est galement trs grande : tout lois de l'anne peut tre absolument sec u anormalement pluvieux (BALDY, 1965). A l'intrieur de chaque grande zone la 'luviosit crot avec l'altitude selon un radient de l'ordre de 20-25 mm pour O 0 m entre les isohytes de 100 400 mm SELTZER, 1947; GAUSSEN et al., 1954958; LE HOUROU, 1959;BALDY,1965, tc.). Les tempratures dpendentde la latiude, de l'altitude (0,5 O C pour 100 m de 1nivellation) continentalit. de la et ,a moyenne des minimum de janvier C sur le littoral atlantique tteint 9-10 O -8 O C sur le littoral mditerranen et C et moins au-dessus d'une 'abaisse O O ltitude de 1 000-1 200 m. La moyenne des maximum de juillet est C sur la cte et 30e l'ordre de 27-30 O 5 O C I'intCrieur; elle atteint 42 et lme 45 O C au Sahara. L'humiditrelative dpasse 70 % toute anne sur les ctes. Dans l'hinterland Ile est de l'ordre de 60-65 % enhiver t 35 40 % en t. Dans la zone dsertiue elle descend 25 % et moins en t t neremonte pas plus de 55 % en iver.
(2) v =
1
Pays Zones
Maroc
Algrie
Tunisie
Total
3) -
(4)
(1)
S
Aride . . Dsertique. Total aride dsertiq. Total Pays.
--- -- -- --
120 130
2 381
l 760
4 743
(1) Le Hourou, 1969; ( 2 ) Le Hourou, 1965; (3) Ionesco, 1965; (4) Le Hourou, 1970.
(1) Les cartes de Meigsprsententd'ailleun quelques anomalies peu comprhensibles tell que l'inclusion des massifs du Hoggar et d semi-aride, alors que 1 Tassili dans la zone nulle part 150 m m ! pluviositn'ydpasse
100 cl
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Options mditerranennes
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Les vents chauds et secs de secteur Sud soufflent 20 GO jours par an et peuvent des faire descendrel'humiditrelative valeurs de 10-15 %.
L'dvapotr.anspir.atioiz potentielle mesure Pennisetum clandestinum sur gazon de varie de 1 200 1 600 mm par an selon les zones (DAMAGNEZ et al., 1964; DE - 5 < m < - - 2 : VILLLE,1965). hiverstrs froids = TF La saison sche value selon la mthode - 2 variante : < m < l (1953) dure de de BAGNOULS et GAUSSEN variante hivers froids = FF 7 11 mois dans la zone aride et 12 mois l<m<3: dans la zone dsertique (3). Cette valuavariante hiversfrais = F tion correspond presque exactement avec 3<m<5 : celle obtenue par l'emploi de Ia mthode variante hivers temprs =T THORTHNWAITE (PRZIOSI, 1954 ; LE 5<m<7 : . 1959). HOUROU, variante hivers doux = D Les climats de l'Afrique du Nord 7 < m < 9 : des climats appartiennent la gamme variante hivers chauds = C la mditerranens au sens ~'EMEZERGER; 9<m: zone dsertique, au nord du Tropique variante hivers trs chauds = CC du Cancer, n'est qu'une forme extrme de cetypedeclimat,puisquelespluies Nous obtenons ainsi le schma suivant: surviennent en hiver. Nous classerons ici les climats suivant la mthode d'EMBERGER parce que cette mthode est la pIus utilise en Afrique du Nord o1 elle a EuAride Aride Aride Dsertique Dsertiquel Climats d'ailleurs t conue, et que, de plus, elle Infrieur Suprieur Infrieur Saharien Moyen Suprieur se montre en harmonie avec les faits (4) ____-biogographiques et agronomiques (LE HOUROU, 1958; LE HOUROU GOUNOT, et 2- 5 32-50 22-32 10-22 5-1 o o- 2 Q2 1959). Pmm 300-400 200-300 100-200 50-1 O0 20-50 0-20 Les climats sont classs en fonction de : l'indice pluviothermique deux crithres << Q2 D et la moyennedesminimum du cc mois le pIus froid << m B. C D 2000 P Q2 =a ___ T 4 4 Mr, -ma
Oh
Le climataride se subdivise en suprieur, moyen et infrieuret le climat saharien en sup6rieur et infrieur(LEHOUROU, 1958; LE HOTJROU et GOUNOT, 1959). Lesvaleursremarquablesde m dter l'intrieur de minent des variantes chaque sous-climat.
P = pluviositmoyenneannuelle M moyennedesmaximumdumoisle plus chaud (juillet, aot) m = moyennedesminimumdumoiJle plus froid (janvier) M et m sont exprims en degrs Kelvin (Celsius 273).
7
F FF TF
+ + + + + +
+ + + + + + +
+ + + + + +
+ + + + + + -
+ + +
+ -
( 4 ) Cette subdivision a t souvent classe jusqu'ici N semi-aride infrieur )) (LE H O ~ R O U 1958; GOUNOT et LE HOUROU, 1959). En raison des faits biogographiques et agronomiques nous prkfrons la qualifier d ' c aride suprieur 1) (LE HOUROU, 1970).
les subdivisions
aride
< Q 9 < 50
climatmditerranen
Nous obtenons ainsi 3 types de climats, G types de sous-climats et 7 variantes, auxquels correspondent 3 tages de vget 7 variantes (LE tation, 6 sous-tages HOUBROU, 1969) dfinis par descommunauts vgtales. La combinaison des G sous-climats et 7 variantes donne donc en principe 42 nuancesclimatiques dont 32 ont t observesdans la ralit. Ces 32 nuances climatiques correspon: Ac 13 dent aux6 subdivisions de MEIGS
Options mditerranennes
No
Ac 14 - Ac 23 Ac 24 Ea 23 - Ea 24, mais sont naturellement beaucoup plus prcises. Les spcialistes de diffrentes disciplines pour carter sont maintenant d'accord l'hypothse d'un changement de climat depuis le dbut de la priode historique, en dehors peut-tre de quelques balancements de faibles amplitudes '(MONOD, 1958; DUBIEF, 1956; LE HOTJROU, 1968).
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c . v.
~~~
Relief. Gomorphologie
La zone aride est limite au Nord pa une ligne de reliefs oriente SW-NE Moyen Atlas et HautAtlas duMaroc Atlas Telliend'Algrie et Dorsale Tuni sienne. Ces reliefs atteignent3 000-4 O00 n au Maroc, 2 000-2 500 m enAlgrie e 1 200-1 500 m en Tunisie. Ces relief rduisent d'une part les influences ocani ques et mditerranennes et d'autre par lesinfluencessahariennes. La zone dsertique est limite au Nor( par unesecondeligne de reliefs : Ant Atlas au Maroc, Atlas Saharien et Aur enAlgrie,Chanedes Chotts et Mont, des Matmata en Tunisie, Djebels Nefous; et Lakhdaren Libye.L'altitude de ce: reliefs est de 1 500-2 O00 m au Maroc e en Algrie, 500-800 m en Libye.
L'essentiel des zones arides est dom form de hautes plairzes de 800 I 200 I? d'altitude Iimites au Nard et au Sud pai les chanes atlasiques. Ces hautes plaine! zomprennent des dpressions (Zahrez Hodna, etc ...) dont l'altitude s'abaisse r' 400-800 m. Aux deux extrmits de l'Afrique du Nord : sur le littoral atlanti, que et vers le golfe des Syrtes, les basse! plaines arides s'abaissent progressivemen au niveau de la mer. La zone aride nord-africaine se prsentc :omme une sriedevastesplainesplu: 3u moinsmollementvallonnes dont 15 rnonotonie est localement rompue pal Juelques reliefs tmoins des plissements 4tlasiques. Ces plaines constituent des $ries de glacis d'rosion et de glacis alluviaux. Les glacis d'rosion, gnralement a1 nombre de 4 (5), se dveloppent au piet des reliefsen une sriede surfaces aplanies embotes et couronnes par de puissante; crotes calcairesou, localement, gypseuses Ils sont entaills par les cours d'eaux qu ont difi au cours du quaternaire de! ) . terrassesalluviales (aunombrede 4 Les glacis alluviaux constituent souven. le niveau de base des systmes endoriques ils sont souvent sals.
Hydrologie.Erosion
L'lzydrologie superficielle secaractrse par des coulements intermittents. Les ou c oueds B ne rivires temporaires coulent que quelques heures par an aprs lespluies.Leszonessituesen bordure 000-4 O00 rnj du Maroc des reliefs levs (2 prsentent des cours d'eau prennes au moins dans la partie suprieure de leurs cours (O. Dra, O. Moulouya, O . Sous, O. Tensift, etc...>. En zone aride, les pluies de 10-20 mm suffisent ( dclancherles coulements.Leszonesaridessitues en bordure des reliefs levs constituent des cas particuliers en raison des possibilits agricoles offertes par l'utilisation du ruissellement (Aurs, Sud Marocain). 5 10 % des prcipitations alimentent le ruissellementet sont perdues(LE HOUROU, 1969).
L'rasioiz hydrique a t mesure par l'accumulationdesalluvionsderrireles barrages rservoirs et par l'tude du dbit solide des cours d'eau. En zone aride la tranche rode est de 0,5 1,5 mm de sol 1960; LICITRI, 1966; par an (TIXERONT, MONJAUZE,1960;LEHOUROU,1969). Enbordure de la zonedsertique la destruction de la vgtation naturelle conduit une rosionolienneintense. La tranche rode peut atteindre plusieurs centimtres par an sur lessolssableux (LE HOTJ~ROU,1962,1968,1969; FLORET E t LE FLOCH, 1972).
(5)
R.COQUE, 1962.
Options mditerranennes
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No
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Vgtation
La vgtation des zones arides et dsertiques de l'Afrique du Nord a fait l'objet de ndmbreux travaux, notamment en Tunisie et au Sahara. L'ensemble du territoire tunisien est couvert par des cartes chelle phytocologiques moyenne (1 l50 O00 1l500 000). Ces cartes phytocologiques couvraient les superficies suivantes en 1974 : Algrie . . . . . 50 O00 km2 Libye. . . . . . 25 O00 k m 2 Maroc . . . . . 50 O00 km2 Tunisie . . . . . 150 O00 k m 2 TOTAL. . . . . 275 O00 km2
des temps historiques peut-tre schmatise commesuit(LEHOUBROU, 1968,1969) : Forts primitives Pinus halepensis et Juniperus phoenicea ou Tetraclinisarticulata
1
Forts dgradeset matorrals Juniperus phoenicea ou Tetraclinisarticulata et Rosmarinus ojjcinalis
actuellement que 500 O00 ha; soit une rgression actuelle de l'ordre de 10 O00 ha par an (LEHOUBROU,1969). La dsertisation des bordures sahariennes intresse probablement pluseurs dizaines de milliers d'ha par an pour l'ensemble de 1968), l'Afrique du Nord (LE HOUBROU, 1973,1974). Beaucoup de zones sont des <( man made deserts B ainsi,d'ailleurs, 1952; qu'au Proche-Orient(REIFENBERG, EMBERGER, 1957; PABOT,1960; PEARSE,
1970).
1
Matorrals dgrads Rosmnrinus ojjcinalis et Stipa tenacissma
.
50 O00 k m 2 supplmentaires seront levs 1 au 1l200 O00 dans les steppes de l'Ouest Steppes algrien en 1975-1977. Cette vgtation est gnralement quali Stipa tenacissima fiedesteppique.Ellesecaractrise par et Artemisia campestris l'importance des espces vivaces, ligneuses ou Artemisia herba alba ou graminennes, couvrant 10 80 % .1 de la surface du sol et hautes de 10 50 cm Steppes avec un dveloppement trs variabledes Artemisia campestris espces annuelles lies aux pluies. ou Artemisiaherba alba Dans les zones dsertiques, surtout dans l'tage mditerranen saharien inf1 1 rieur, et eu-saharien, la vgtation est Ermes Cultures, jachres gnralement dispose sur un mode et vgtation et pturages << contract B (MONOD, 1937, 1954) c'est-annuelle, cultigne dgrads dire localisedansleszonesbasses et le Anagallis coeulea Peganum harrnala long du rseau hydrographique. Dans les zones arides, au contraire, La vgtation des zones arides de lessteppes sont disposes sur unmode de rgression << diffus D, c'est--dire recouvrement l'Afrique duNord est en voie (1930, rapide depuis quelques dcades vgtal relativement rgulier. Entre lesisohytes de 200 et 400 mm environ). Cettergressionrsultede la pression les steppes rsultent de la dgradation d'une vgtation forestire (LE HOUROU, dmographique grandissante qui se traduit l'extension 1955, 1968, 1969) Pinus, halepensis, par un surpturage intense, des cultures cralires pisodiques et Juniperus phoenicea, Tetraclinis articulata, l'arrachagedesespcesligneuses pour le selon les zones. Les zones arides du Sud-Ouestmarocain portent encore, sur bois de feu. Aucune modification du climat 1968). 600 O00 ha,une fort claire d'drgania n'est en cause (LE HOU~ROU, Lessteppes d'alfa couvraient au dbut spinosa. Les reliefs inclus dans la zone du sicle les superficies suivantes (BOTJDY, aride sont couverts de boisements plus ou moins dgrads Pinus halepensis, 1950) : Jmiperus phonicea,Rosmarinusojjcinalis Algrie . . . . . . . . 4000000 ha et Stipa tenacissima. Lesreliefssitusen Maroc . . . . . . . . 2 200 O00 ha bordure ou en enclaves non arides portent Tunisie . . . . . . . . 1 350 O00 ha ou moins une vgtationforestireplus 500 O00 ha Libye . . . . . . . . dgrades : TOTAL. . . . . . . . 8 050 O00 ha Quercru ilex, Pinus halepensis, Cedrus atlantica (altitude suprieure 1 200 m soitprsde 20 % de la zone aride. pour ce dernier). Ces superficies rgressent rapidement. L'volution de la vgtation des hautes plaines algro-tunisiennes dpeuis le dbut En Tunisie, par exemple, il n'en reste
Options mditerranennes
n
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Gologie
L'Afrique du Nord aride, situe depui l'reprimaire au contact de la msog et du bouclier saharien, est constitu essentiellement d'affleurements sdimen o 1 taires d'origine nritique, lagunaire continentale avec quelques facis dm dpts profonds dans les zones de subsi dence. Les formations crtaces et ter tiairesaffleurent sur d'immensessurface ainsi que les pellicules quaternaires qu les recouvrent. Les ensembles lithologiques compren nent principalement des calcaires de marnes et des grs avecdesformation gypseuses et salifres au trias, au lias l'ocne et localement dans d'autre tages. Les marnes sont elles-mmes souven gypseuses dans l'ensemble de la sr5ric depuis le permien jusqu'au pliocne. Ces faits sont d'une importance extrmc de; et expliquent la grande extension alluvionssalesainsi quela nature de; eauxprofondes ou superikielles et, pa: consquent, les difficults de l'agriculturl irrigue qui utilise le plus souvent de eaux et des sols plus ou moinssals. Les sries sdimentaires ont t puissan: ment plisses entre l'oligocne et 1 miocne lors de la surrection des chane atlasiques au cours de l'orognse pyrnc alpine. Ces chanes jouent un rle capits ressource dans la climatologie et les hydriques. Les limites climatiques corres pondent en effet aux alignementsatlasi ques puisque l'Anti Atlas et l'Atlas saha le Nord la zone dsertiqu rien limitent vers et que le Moyen Atlas, le Haut Atlas e l'Atlas tellien correspondent la limit nord de la zone aride. Les chanes constituent l'essentiel de c chteaux d'eau B qui alimentent 1 ruissellement et lesnappessouterraines Si bienque les ressourcesen eau diminuen d'Ouest en Est, comme la hauteur de reliefs.
Sols
Suivant la classification franaise (AUBERT et al.,1967)utilise en Afrique du Nord, les principales catgories de sols de la zoize aride sont (LE HOUROU, 1959, 1969) : 1. - CLASSE DES SOLS NON BVOLUl!?,S 11. - Sous classe des sols nor1 clinlatiques 111. - Groupebrutsd'rosion 111. - 1 sous-groupe des Lithosols 11 1.- 2 sous-groupe desRgosols 112. - Groupe bruts d'apport 112. - 1 S /gr. Eolien 112. - 2 S /gr. Alluvial 112. - 3 S /gr. Colluvial
2.
del) 21.
- S'/classedes sols rendziniformes - Groupe des Rendzines vraies 211. - 1 S /gr.Rendzinesnoireset grises 211. - 2 S /gr. Rendzines rouges 212. - Groupe des Rendzines horizons 212. - 1 S/gr. des sols bruns calcaires calcaires 212. - 2 S/gr. sols bruns
21l.
vert isoliques
22.
sols gypseux (100-400 400mm) 221. - Groupe des sols concrtions gypseuses localises 221. - 1 S/gr. des encrotements gypseux
- S'/classedes
3.
(100-400 mm)
31. Sous classe des sols isohurtiques saturs 311. - Groupe des sols bruns 1 S /gr. sols brunssteppiques 311. (6) (200-400 subd311. - 2 S /gr. sols bruns sertiques (7) (100-200 mm)
mm>
mm, et au del)
(6) 1-3 % de mat. organique dans les horizon de surface. 0,2-1 % de mat. organique dans les hori zons de surface.
(350-400
41.
(n
Slclasse des sols bruns rouges mditerranens 411. - Groupe des sols rougesmdi-
terranensnonlessivs
22
Options mditerranennes
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5.
6. - CLASSE DES
PHES
SOLS HYDROMOR-
61. - S/cIasse hydromorphie partielle de surface 611. - Groupe taches et concrtions 611. - 1 S /gr. Amasetnodules calcaires 611. - 2 S/gr. Amas et nodules gypseux 612. - Groupe des sols noirs hydromorphes 612. - 1 S/gr. topomorphe 612. - 2 S / g r . lithomorphe 62. - Slclasse hydromorphie partielle de profondeur 621. - Groupe des pseudogley 621. - 1 S [gr. encrotementcalcaire de nappe 621. - 2 S/gr. encrotement gypseuxdenappe 7. - CLASSEDESVERTISOLS 71. - Slclasse des sols peu vohs verfiques 711. - Groupe des sols vertiques caractre peu accentu 712. - Groupe des sols vertiques caractre de salinit Certaines catgories sont rares ou trs rares (21, 4, 7) d'autres, au contraire ont une extension norme (1, 3, 5). Le groupe 111 comprend d'immenses surfaces de crotes calcaires quaternaires, probablesousment plus de 200 O00 k m 2 . Les groupes 112-2 et 112-3 (alluvions et colluvions) occupent probablement plus de 100 O00 k m 2 . Dans la zone dsertique on observe les catgoriessuivantes(LEHOUROU, 1959, 1960) :
1. - CLASSE DES SOLS NON VOLUS
121. - 1 famille de hammada(dalles et pavements des surfaces structurales) des regs (ablation 121. - 2 famille olienne) 121. - 21regsautochtones 121. - 22 regs allochtones 122. - Groupedes sols d'apport 122. - Slgroupe Eolien 122. - 1 Famille voiles et placages 122. - 2 Microdunes 122. - 3 Barkhanes 121. - 4 Nebkas 122. - 5 Cordonsdunaires Du point de vue cologique et agrologique les facteurs importants considrer en zone aride sont :
2s
L
ressources en eau
Les trois premiers facteurs dterminent le bilan hydrique.Lessols sont d'autant meilleurs qu'ils permettent d'emmagasiner le plus d'eau pendant les courtes priodessches. C'est l'expression de la << loi du minimum >> de LIEBIG.
12. Sous classe des sols bruts climatiques 121. - Groupe /lithosols
Options mditerranennes
Nous examinerons ici les disponibilits eau pour les irrigations permanentes, l'exclusiondeseaux de crues qui per.ettent seulement des appoints tempo.ires. Comme il a t6 dit plus haut (2-6) les ssourcesen eaudiminuent d'Ouesten st comme l'altitude des reliefs. Le MAROC dispose de pIusde 300 O00 ha 5 terres irrigues et de possibilits 'extension de l'ordre de 350000 ha. Soit le disponibilite actuelle en eau d'irridion de l'ordre de 2 250 millions de m3 ar an (8). Environ 80 % dessuperficies rigues sont localises dans les zones rides et dsertiques. L'ALGRIE dispose galement . de 10 O00 ha de terres irrigues dont seulelent environ 100 O00 ha dans les zones rides et dsertiques soit une disponibilit :tuelle en eaude ces zones d'environ 50 millions de m3 par an pour ces zones. La TUNISIE dispose actuellement d'envi)n 150 O00 ha de cultures irrigues dont lviron la moitidansleszones arides ; dsertiques, la disponibilit en eau 'irrigation de ces zones serait de l'ordre e 375 millions de m3 par an. En LIBYE lessuperficiesirrigues int:sent environ l00000 ha:elles sont enti:mentsitues dans deszones arides et sertiquessoit une disponibilit eneau 'irrigation de l'ordre de 750 millions de l3 par an. Les eaux d'irrigation du Maroc et de la one non aride de l'Algrie sont essentiellelent constitues de rservesaccumules errire des barrages rservoirs oupar ompage dans des rivires prennes. :n Tunisie, en Libye au et Sahara Algrien, u contraire, les eaux proviennent princialement de nappes artsiennes ou phra(ques. Si les eaux superficielles sont peu xploites, dans l'ensemble, enrevanche : S eaux profondes sont utilises extrme limite des possibilits des nappes t mme souvent au del. Les nappes Naissent (continentalintercalaire, nappes .u tertiaire) et les frais de pompage ugmentent considrablement. L'amlioation dans le domaine de l'irrigation ne tourra venirdenouvellesressources en au mais de la meilleure utilisation des aux djexploites.
?tirnations irrigation moyennes de 7 500 m3 /ha /an. >ses d
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Les populations nomades furent galement en luttes tribales plus ou moins permanentes entre elles pendant 12 sicles, luttes dont la conqute des pturages, des terres crales et des oasis furent les Introduction : histoire, dernogra. motivations matrielles (MARTEL,1965). phie (tabl. pp. 33-34-35) Outre les pidmies et les famines priodiques conscutives aux annes de Lesvestigesprhistoriquestmoignent de la prsence de lhomme en Afrique du scheresse, ces luttes maintinrent pendant plus ou moins Nord depuisplusieurscentaines de mil- 12 sicles un quilibre stable entre lescapacits de production liersdannes (Pebbleculture). dessteppes et la densit du peuplement Plusieurs civilisations phhistoriques humain et animal. originales sy sont dveloppes, notamLes conqutes coloniales au cours de la mentdans leszonesactuellement arides moiti du X I X ~sicle et de la et dsertiques : Atrien (palolithique seconde sicle ont rompu moyen), Capsien (pipalolithique) et premire moiti du X X ~ cet quilibre. 1955). Nolitiquesaharien (BALOUT, II en estrsultuneexplosiondmoLescivilisationsorientales, notamment phnicienne, se dvelopprent depuis envi- graphique que nont contrebalanc quen 1956). faible partie et localement les progrs de ron 1O00 ans avant J.C. (JULIEN, la technique agricole. Lagriculture tait dj bien dveloppe La population des zones arides a sextuau dbut destempshistoriquespuisque Massinissa, roi de Numidie (Tunisie et pl depuis le dbut du sicle dors que les agricoles et pastorales sont Rome et techniques Algrie orientale), exportait prs inchanges dans en Grce plusde 200 O00 q de crales demeures peu entre -200 et - 170 tandis que Carthage leszonesarides. commercialisait la mme poque des quantits quivalentes (CAMPS,1960). La domination romaine vit se dvelopper POPULATIONS (1) pendant 6 sicles une agriculttre prospre Estimations e t projections, en I O 3 habitants et diversSe. LAfrique du Nord devint le principal grenier de Rome. Les crales les plantations de vignes et doliviers 1975 1900 1950 1962 1965 1972 occuprent plusieurs millions dhectares dont une grande partie dans la zone aride l I I I entre les isohytes actuels 200 de 400 mm. Algrie. . . . . . 2000 8753 1 1 055 1 1 540 1 5 016 16 500 De nombreux vestiges tmoignent de cette Libye . . . . . . 250 prosprit antiqu jusque dans des zones 1616 1451 2 1032 2122 Maroc . . . . . . 2000? 8953 13260 16526 1236018 O00 aujourdhui peu prs incultives. Tunisie. . . . . . 1 O00 3 555 4 650 4 396 6 800 5 408 I1 sest probablement agi dune agriculTerritoires espa>> dont Irosion a sans doute ture <<minire gnols. . . . . . 191 231 243 251 360 t la principale raison du dclin. Afrique du NordCest vraisemblablement sur un pays Ouest . . . . 6000? 31309 39523 29493 43 610 22493 djplus ou moinsruin par Ilrosion que les conqurants arabes tablirent leur domination vers la fin du VIP sicle. (1) Les derniers recensements de 1966 fournissent des chiffres tres voisins de ceux obtenus par estimation. La civilisation des pasteurs nomades sest principalement tendue dans les steppes de la zone aride et leurs confins dsertiques. Beaucoup de plaines littorales TAUX daccroissementsactuels taient infestesdemalaria.Les populations nomades furent en lutte permanente avec les agriculteurs sdentaires quelles Algrie . . . 3,0% - 3,2% par an repoussrent dans les refuges montagneux Libye. . . . 3,0% 3,2% par an (Atlas, Aurs, Matmata, Djebel Nefousa) Maroc . . . 3,3 % 3,s% par an ou dans lesrgionsdsertiques. (MZab, 2,3% par an Tunisie . . Hoggar, Tassili).
~~~
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Options mditerranennes
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POPULATIONS ACTUELLES ESTIMES des zones arides et dsertiques de l'Afrique du Nord en I O 3 habitants et en yo des pays (y compris la population urbaine)
Algrie. Lybie. Tunisie. Maroc
L'ensemble de la zone aride nordafricainea un demimillion de bouches ans. supplmentaires nourrir tous les C'est l le facteur conomique, cologique l et sociologique fondamental. La consquence de cette pression dmographique acclreenzone aride est la rduction de la productivitdescosystmes par suite de la dgradation de la vgktationet de I'rosion corrlative des sols. Ellesrsultentde la surcharge des pturages, de l'extension d'une craliculture pisodique, alatoire et improductive et de l'limination des plantes ligneuses pour le bois de feu. Le problme de dveloppement des zonesaridesestaujourd'huide transformeruneconomieancestrale de subsistance en une conomie de production rendue ncessaire par la pressiondmographique.
30 88 41 30
1 5 800
% yo % Yo 35 %
..
.. .
47 39 45 85
30 201 3 O? 70
1962
1965
1975 (2)
. .. . .
.
4 O00
1 O00
2 200 4 O00 11 200
1963.
. Maroc . . Tunisie .
Algrie
. .
. .
(1) Pour la Libye et l'Algrie, les chiffres antrieurs ir 1975 ne tiennent pas compte du <c Boom ptrolier >> : Algrie 50 millions, Libye 125 millions de tonnes pour 1974. ( 2 ) Cette estimation tient compte du triplement du prix des phosphates et du quadruplement du prix du ptrole en 1974.
..
. .
.
25 21 33
o, 1 moins d e 5
moins de
O,3
50
La densit de population estextrmement variable elle dpasse 80 habitants zone atlantique marocaine, au k m 2 en dans le Sahel tunisienet les Hautes Plaines constantinoises, elle est de l'ordre de 15. h / k m 2 dans les plaines steppiques du Maroc, de l'Algrie et de la Tunisie, elle peut atteindre localement 130 halau k m z (Djerba,Tafilalet).
Le revenu effectif parhabitantrural dans les zones arides dsertiques et n'atteint pas actuellement 200 $ de moyenne annuelle, notre avis,sauf en Libye o il est de l'ordre de 800 $. Lestableauxci-dessus montrent l'importance de l'explosion dmographique. La population de l'Afrique du Nord tait d'environ 6 millions d'habitants au dbut du sicIe. Elle atteint maintenant 43 millions. Les prvisions pour 1980 et 2 O00 sont respectivement de 50 et, 80 millions (REMILI, 1969), si le taux d'accroissement dmographique actuel demeureinchang. L'accroissement dmographique n'est pas moindre dans la zone aride que dans l'ensemble des pays. I1 serait mme lgb 1947; ATrement suprieur (CHEVALLIER, TIA, 1966).
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Pays
'
. .. . .
. . . .
.... . . . . . . . .
. . . .....
TOTAL
.......
l'ordre de 50 100 kg par habitant et par an dans la zone aride. En Algrie environ Dans les zones arides plus de 80 % de 30 % de cette superficieestcultive par population vitdirectementouindrecles pasteurs nomades et la superficie ment des produits de l'agriculture et de moyenne exploite par mnage est de Slevage. Pour l'ensemble des diffrents l'ordre de 9 ha avec une superficie modale iys, cette proportion atteint leschiffres de 5 ha et mdiane de 11 ha (REGAZZOLA, tivants : 1968). Algrie : 63 % I 1 faut remarquer que les superficies Libye : 60 % semes varient dans de trs grandes proMaroc : 70 % portions d'une anne l'autre en fonction Tunisie : 70 % des pluies automnales et du dbut de l'hiver. Cette variation augmente avec Le sous-emploien 'zone rurale atteint l'aridit. .us de 50 % et le chmage environ 30 % Le rsultat de cette craliculture exten: la population active, sauf en Libye sive est la destruction des pturages. Les li,au contraire, importe dela main- espces pastorales sont dtruites parla 'uvre. charrue et laissent la place des annuelles messicolessansintrt fourrager et incapables de retenir le sol qui devient la :raliculture proie de l'rosion.Plusieursdizaines de L'agriculture aride nord-africaine se milliers d'hectares sont dfrichs tous les tractrise par l'extensiongnralise de ans. Malgr cela, en raison de la pression . craliculture,l'extensionlocalise de dmographique, la superficie moyenne lrboriculture enculturesche. par exploitant diminue. ,H en est de mme Lescralescultivessont le bl dur, des rendements puisque l'on dfriche des bl tendre et surtout l'orge. sols de plus en plus mdiocres. Environ Cette dernrecrale est particulire- 500 O00 ha sont cultivs avec des appoints lent adapte la zone aride en raison d'eau de ruissellement dont probablement 3 son cycle vgtatif court qui la met plus 50 % au Maroc. wvent que le bl l'abri de l'chaudage mscutif aux scheresses printanires. Les cultures cralires occupent les L'arboriculture en culture sche lperficies suivantes dans les zones arides L'olivier en culture scheoccupedes B l'Afrique du Nord. : superficies de l'ordre de 1 O00 O00 ha en Tunisie aride entre lesisohytes de 150 8400 mm, soit environ 25 millions d'arbres. Sources qx/ha Surfaces ( I O 3 ha) Rendements Les rendements moyens sont de l'ordre de 1958). 120 kg d'huilepar ha(LEHOUROU, Lepotentield'extension de cette culture qui tait de l'ordre de 500 000 ha suppl2 O00 2,s Ragazzola, 19 6 8 mentaires en 1960 (LE HOUROU, ibid) 1 200 1,6 Hourou, Le 1963 a t actuellement peu prs utilis, aprs 1 500 5 2 1968 Troin, 15 ans. 800 2,5 H oL ue 1r9 o6 u2 , La culture de l'olivier prend la forme 1969 d'une monoculture dans les basses plaines 5 500 de la Tunisie steppique notamment le long du littoral (Sousse, Sfax), o elle permetdesdensits depopulations trs Les rendements sont de l'ordre de leves de 50 100 habitants au km2 entre 1'5 kg de crales par mm de pluviosit les isohytes de 200 400 mm. En effet, la culture de l'olivier permet, ' moyenne annuelle, sauf au Maroc o l'irrigation temporaireetl'utilisationdes et sur les sols sableux,uneproductivit eaux de ruissellementpermetdesrendesurtout une valeur ajoute bien suprieure ments suprieurs. La plusgrande partie celle de l'levage ou de la craliculture en raison de l'abondante main-d'uvre desrcoltesest obtenuedans leszones qu'ellencessite.Aussicette culture estde 300 400 mm de pluviosit. En estimant les besoins annuels elle en extension rapide vers l'hinterland. des problmes 250kg par habitant, le dficitserait de Mais cette extension soulve
'agriculture
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Options mditerranennes
No
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~~
difficiles d'quilibre agricole. En effet, les plantations sont constitues sur les bonnes terres sableuses qui sont aussi les meilleurs pturages et ceux dont la production est la plus rgulire, assurant la sauvegarde des troupeaux en anne sche. Les pturages sont donc progressivement relgus sur les sols mdiocres sols sals), faible (crotes calcaires, productivit, acclrant la dgradation de ceux-ciet rendant les troupeaux de plus en plus vulnrables aux caprices des prcipitations. En Libye, plus prcisment en Tripolitaine, l'arboriculture fruitire en culture sche intresse environ 200 O00 ha dont prs de 60 % sont consacrs l'olivier et 40 % aux amandiers et figuiers, soit environ 5 millions d'oliviers, 1,2 milliond'amandiers et 800 O00 figuiers. Dans les hautes plainesaridesalgromarocaines, l'importance de l'arboriculture est peu prs ngligeable en raison desrigueurs de l'hiver. I 1 existe cependant un potentiel important de culture du pistachier, espce adapte aux hivers rigoureux et pour les fruits de laquelleexiste uneimportante demande internationale.
Les cultures irrigues Les cultures irrigues occupent environ 500 O00 ha dans l'ensemble de la zone aride et dsertique de l'Afrique du Nord. Les principales cultures irrigues sont : le palmier, les arbres fruitiers (notamment l'abricotier) les agrumes (surtout au Maroc) les cultures marachres (tomate, piment, oignon) les crales et, localement, la luzerne. L'ensemble des cultures irrigues reprsente probablement 20 30 % de la valeur de la production agricole des zones arides et la quasi totalit de la production des rgions dsertiques. Cette proportionvarie beaucoup d'un pays l'autre. L'importance de l'levageet des cultures fourragres en agriculture irrigue est trs faible, ce qui constitue un goulet d'trandes cultures. glement l'intensification En effet les sols souffrentsouventdu manque dematireorganiquedont les cultures fourragres et le fumier sont la principale source. Cette carence organique est d'autant plusnfaste que les sols et les eaux d'irrigations \sont plus sals. Ces eaux titrent couramment 2 5 X,, de sels solubles (parfois mme 6 et 7 X) dont 20 50 % deNaCI,sauf dans le
Sudmarocain oh des eauxde meilleure qualit permettent la culture des agrumes (rgion du Sous et du Haouz). I 1 serait extrmement souhaitable d'tendre les cultures fourragres irrigues pour engraisserlesagneauxns dans la steppe et constituerdesrserves fourragres en vue des priodes de disette pasto1962, 1963; LE HOUrale (LE HOU~ROU, ROU, et FROMENT, 1966).
'levage
reetifs et structuresdestroupeaux L'levage constitue la principale res,urce agricole des rgions arides de Afrique du Nord (60 X). L'ensemble du troupeau converti en ites ovines (9) serait de l'ordre de 40 milons d'units; soit une densit animale e 0,8 mouton-quivalent parhapour ensemble de la zone aride et un rapport &tail (moutons) /population de 2,2 ttes / habitant.
Ovins
1
I
Caprins
1 O00 1 400 4 O00
I
Asins
200 120 350 1O0
I
I
I
Bovins
150 1O0 800
1
I
Camelins
1
I
. . . . TOTAL .
. . . . .
. . .
I
600 7 O00
175 260
770
70
1 120
1 O0
150 685
I
I
Les caractristiques de cet levage sont sensiblement les mgmes dans les quatre pays : - levageextensif. - Peu ou pas de rserves fourragres, - Hcatombespriodiques lorsque se succdent plusieurs annes sches (environ 70 % des ovins et caprins furent dcims durant lesterriblesscheresses de 19461947). - Extrme variabilit des effectifs (surtout ovins et caprins) en fonction des conjonctures climatiques. Cette variabilit % et parfois atteint couramment 400 700 % sur les marges sahariennes (LE HOU~ROU, 1962). - Trsfaible productivit moyenne; dans l'levage ovin, par exemple, la production d'agneaux vendus dpasse rarement 40 % du nombre de brebis. Le taux d'agnelage atteint peine 60 %. - Les propritaires n'ont aucune notion de productivit, le troupeau est la fois une banque et un signe de position sociale,seul le nombre de ttesestpris en considration.
I
Options mditerranennes
(9) Sur la basedes Cquivalences suivantes : 1 bovin = 1 camelin = 5 ovins = 7 caprins = 2 Bquins (nes).
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N o 26
1962,1963; LE HOUROU et FROMENT, 1966). En ralit, la charge est lgrement plus faible, de lordre de 2 ha par ovin, de60 % enAlgrie car les besoins thoriques des animaux ne 65 ? en Libye sont gnralement pas couverts. 70 % ? au Maroc Ceci correspond nanmoins une charge 25 ? en Tunisie trsleve, tant donneslesconditions - Les troupeaux sont de petitetaille, cologiques et montre bien une des en Algrie plus de 70 % des propritaires principalescausesde la dgradation des pturages. possdent moins de 100 ttes (REGAZZOLA, La production moyennedespturages 1968). serait donc de lordre de 0,5 1 UF ou En Libye, les propritaires possdent 1,5 3 kg de M.S. par mm de pluviosit une vingtaine de ttes en moyenne(LE 1964), moyenne annuelle (LE HOUROU, HOUROU,1963). ce quiquivaut 50 de la productivit des terres crales,carcelles-cicorresEn Tunisie, les troupeaux de moins meilleurs sols et reoivent 80 % pondent aux de 100ttesreprsententenviron deseffectifs et les troupeaux de plus de assez souvent un appoint deau latral par 200 ttes, moins de 10 % du cheptel ovin ruissellement. conditions cologiques En ralit, 1966). (LEHOUROU et FROMENT, comparables, la productivit des pturages - Les bovins appartiennent en grande est suprieure et surtout beaucoup moins irrgulire que celle des terres crales, partie auxsdentaires. dans la zone aride. - Les dromadairesappartiennenten Llevage est conduit de faon ancestrale, majeure partie aux nomades. irrationnelle. Les animaux sont trop gs, - Les nes (et les chevaux) appartienmles nent probablement en plus grande propor- rforms trop tard, la proportion de est trop grande (20 %). Les phturages tion aux sdentaires. sont utiliss en pture continue, sans rota1 ny a tion et sans rserves fourragres. I pratiquement aucune liaison entre lleLes pturages, la charge vage steppique et les zones irrigues. Dans la zone aride, plus de 80 % de la Lors des annes de disette, les leveurs llevage, y superficie est consacre achtentdes fourrages des prix spcucomprisles jachres et leschaumesdes crales, on peut calculer la charge latifs et anti-conomiques dans lespoir moyenne despturages en se basantsur les dassurer la surviedesanimaux. Les troupeaux nomades des hautes hypothses de calcul suivantes : 1 ovin = 1,3 caprin = 0,2 bovin = 0,2 dromadaire plainesalgro-marocainespassentlhiver = 0,5 sin = 300 units fourragres par sur les marges sahariennes o la temprature estplusclmente. Ils remontent au an = 210 units amidon (10). printemps dans les hautes plaines, quils Lensemble de lAfrique du Nord aride traversent pour se rendre au dbut de et dsertique aurait ainsi lquivalent ovin lt sur les chaumes des rgions semide prs de 31 millions de ttes. arides de lAtlas tellien. En automne, En admettant que 10 % de Ialimenta- ils reprennent le chemin inverse. Cemoution des animaux est fourni par les zones vement pendulaire se produit depuisdes sahariennes situes entre lesisohytesde sicles. 50 100 mm (ce qui parat probablement excessif), nous aurions une charge moyenne 465105 ha de = 1,3 hapar ovin ou 36.106 ovin 0,77 ovin par ha ouencore 220 UF par ha ou 660 kg Mat Sche par ha. Cette charge correspond en fait celle observe entre les isohytes de 200 300 mm (LE HouROU,
(10) Ces hypothses supposent que les besoins alimentaires thkoriques, soit 300 UF X 1 885 soient couverts, mais cal. = 565 O00 calories, ils ne le sont gnralement pas.
100
18,6 13,O
Ceci veut dire que l'amlioration du Tunisie : 30 O00 tonnes niveaudevie ne peutprovenir de l'agricul-(Sousse, Mahdia, Sfax,Gabs,Zarzis). ture aride tant sue lesconditionssociocconomiques et surtout le taux d'accroisL'ensemble des pches, des industries sement dmographique resteront ce et du tourisme des zones arides emploie moins de 200 O00 travailleurs et constitue sonr. lesressources de moinsde 10 % de la Les perspectives agricoles sont donc population. trks sombres. Les solutions des problemes de la zone aride doivent venir de :
70
66 300 536
clevage TOTAL
.. . ... .. .
12,3
56,1 1O0
1O 8 le q, Arboriculture 1,2.1 OB ha 120 kg d'huilc/ha 1,0 8 le kg, cultures irrigues 0,s. IOo ha 300 $/ha levage 40. I O o ovins dont 50 % vendus(agneaux f rgforms) 40 S
- abaissement du taux d'accroissement dmographique, - tourisme et artisanat, - industrialisation, - migration, - pches. Cessolutionsimpliquent une vritable mutation socioconomique.
Mines
Les mines, surtout pour les phosphates, sont une source de revenus importants pour la zone aride notamment au Maroc et en Tunisie. Mais elles n'intressent qu'une trs faible proportion de la population. Tonnes de phosphates exportes en 1967 :
par animal.
soit une vroduction moyenne annuelle d'environ i 500 * ' O 6 = 220 $ par habitant 112.106 et par an (pbpulation agricole).
Rernargue: 11 estbienvidentqueces chiffres ne sont que des <( ordres de gran- Maroc : prs de lo7 trs variables d'une deur >> d'ailleurs - Tunisie : 33.106 rgion l'autre. - Algrie : 9 .lo4 Si l'on veut fournir aux populations de cesrgions un niveau de viedcent Les rserves de bhosphates d'Afrique (1 O00 $/an) vers1980,il faudrait donc du Nord sont estimes 70 % de5 rserves augmenter la production de 4 fois, puisque mondiales, dont le Maroc dtient lui la population des rgions arides serait seul 50 %. de 15 millions de personnes vers 1980. Dans la meilleure hypothse possible la production pourrait seulement augTourisme menter de 10 % d'ici 1980. En supposant Maroc : 1 500 O00 touristesen1973 une amlioration improbable de 50 % O00 touristesen1973 Tunisie : 1 O00 de la production agricole le revenu par Algrie : 500 OOO? touristesen1973 habitant serait en 1980 :
3 OO0.106 $ = 2oo $ 15.106 personnes Si la production reste stagnante, le revenu par habitant serait de :
2 500. lo6
~
Ptrole
Algrie : 50. 106 tonnesen1973 tonnes en 1973 Libye : 125.10G tonnes en 1973 Tunisie : 5.106
166 $
15.10G Donc le revenu agricole annuel par habitant vivant de l'agriculture sesituerait entre 160 et 200 $ vers 1980. En d'autres tevmes, on peut, tout arc plus, espgrer maintenir le niveau de vie actuel des popalations uzlvales.
Pches
Lespchesprsentent uneimportance non ngligeable au Maroc et enTunisie aride : Maroc : 120 O00 tonnes (Safi, Agadir, Essaoup-a).
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o
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NO
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Les rsesves fourragres Cactus. I 1 est dmontr quela plantation Ficus-indica) donne de cactus inerme (O. des rsultats satisfaisants jusqu' une altitude de 1 O00 m environ, et au-dessus C:raliculture deI'isohytede150mm(MONJAUZE et LE HOUROU, 1965). La craliculture est extension en Ces plantations produisent 10 50 t C(Instante en raison de la pression dmode fourrage vert par ha et par an soit Braphique.Des sols de moins en moins farvorables sont dfrichs sur la steppe 700 B. 3 O00 units fourragres. Les animaux peuvent en consommer altec des rendements de plus en plus bas. Les quantits de cralesdisponibles par indfiniment 10 % de leur poids par jour alimentation complh abitant diminuent n'atteignent et le sousrserved'une niiveau de consommation (250 kg par mentaire en matire sche et en protines. des moutons P'ersonne) que dans 45 % des cas (REGAZ- L'alimentation exclusive avec des cactus peut-tre poursuivie penZ 1OLA, 1968). dant 8 12 semaines sans danger (CORDIER, L'accroissementdecettecraliculture elrtensive et trs peu productive (moins de 1947). L'extension des massifs de cactus nous 3 q /ha) en moyenne) se fait aux dpens parat tre la mesure la plusurgente dles meilleurspturages. prendre en vue de la stabilisation des Les problmes de l'amlioration consiseffectifs du cheptel et de son alimentation te:nt : rationnelle(MONJAUZE et LE HOUROU, 1965; LE HOUROU et FROMENT, 1966). - Limiter la craliculture aux zones 50 O00 ha de cactus inerme ont t plants rt:cevant un appoint d'eau de ruissellement en Tunisie aride de 1970 1975. 0tctuellement 500 O00 ha). Cette mesure doit tre accompagnke - tendre lestravauxdegnie rural par des plantations d'Acacia inermes Permettant d'utiliser au mieux le ruisselle- xrophiles ( A . cyanophylla, A . aiaeura, nlent. etc...) dont les feuilles riches en protines - Utiliser les engrais, surtout phos- sont apprcies des animaux. I1 enest de mme des Atriplex ( A . nummularia, A. Phats. - Trouver des varits rustiques, pro- halimus, etc...).Les Acacia sontadapts ductiveset cyclevgtatifplus court. aux sols sableux et les Atviplex aux sols lourds et plus ou moins sals. Les rendement sont de 500 2 O00 UF par ha et et LE HOUROU, 1971). par an (FRANCLET L 'levage L'extension des cultuses fourragres La stabilisation des effectifs permettrait d 'accrotre les produits de l'levage de irrigues, devrait permettrede constituer desrservesfourragres pour lesannes %. L'amliorationzootechniPlusde20 de disetteetd'engraisserlesagneaux et animaux sans ue par l'limination des 9 animauxderformesen conditions norV,aleur, la rductionde la proportion de males. Ces cultures occupent actuellement II&les et la lutte contre les maladies des superficies peu prs ngligeables et ermettrait encore une augmentation de P ne concernent que la luzerne.Onestime 1 'ordre de30 % (LE HOUROU FROMENT, et 1' 966). I 1 a t par ailleurs montr qu'un que 30 % des superficies irrigues devraient a-mnagement rationnel des pturages peut tre consacres ces cultures soit 150 O00 alccrotre leur production de faon consi- 200 O00 ha, ce qui correspondrait une productionde l'ordre de 700.106 U.F., drable (300 500 X). soit 5 6 % des besoinsthoriques du I 1 est donc possible d'augmenter les cheptel. 50 100 % par la roduits de l'levage de P On a avantage cultiverdesespces riztionalisation des moyens de production. Mais cette augmentation n'est pas fourragres cycle de vgtation hivernal sans amliorer les conditions dont le rendement pour l'eau est suprieur Possible d 'alimentation desanimaux.C'est avant celui des cultures d't d'au moins 50 % et FROMENT, 1966) (1,3 1,5 t(lut une question de cration de rserves (LEHou~ou fcIurragres et d'utilisation rationnelle des U.F.par m3 d'eau au lieu de 0,5 1). Ceci est d'autant plus vrai que les eaux Pturages.
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Lolium rigidum - Phalaris truncata - populationspar desargumentsdialectiques et /ou autoritaires par le jeu des inciAgropyrum elongatum - Ehrharta calycina tationst (prts, subventions,etdesconMedicagotruncatula. Les cultures fourragres qui ont donn de vulLes possibilits de resemis de pturages traintes (impts); c'est un problme les meilleurs rsultats l'irrigation sont : sous des pluviosits infrieures 350 mm garisation, d'ducation, de dmonstration Culture d'hiver : sont subordonns des recherches thori- et d'organisation. quesetappliques sur lesconditions de Des possibilits d'amnagement ration- Ftuque leve(Festucaelatior) la germination, la gntique et la physio- nel grande chellesemblentsedgager - Mlilot blanc (Melilotus alba) dans les prochaines annes dans les trois - Orge en vert (Hordeum sativum) logie. Lesespcessuivantessemblentdignes autres pays de l'Afrique du Nord o l'on - Trfle fraise (Trifolium fragifede conscience aigu reum) d'intrt : Oryzopsismiliacea - Cenchrus assiste une prise ciliaris - Digitaria commutata ssp nodosa de ce problme, en particulier chez les Culture d't : Sporobolus marginatus - Hedysarum carno- jeunes cadres. - Luzerne (Medicago sativa) sum - Lotus creticus subsp. collinw On a prconis en Algrie une mthode - Sudan grass (Sorghum sudanen- Dactylis hispanica - Medicago tunetana diffrente fonde sur l'organisation du se) (Trudan, piper) - Stipa parviflora - Stipa lagascae Stipa nomadisme (BAUMER, 1964). Elle nous t i p a fontanesi - Melilotus alba - parat trs difficile appliquer notamment Toutes ces cultures sont trs rsistantes barbafa - S Sanguisorba minor - Artemisia herba alba ce qui concerne le contrle de la charge la salure des eaux et du sol (5-10 milli- Moricandia sufivuticosa- Atriplex nunzmu- en en secteur nomade et l'intrication des mhos). Lorsque les eaux ne sont pas sales et laria - Atriplex halimus A. glauca - A . mthodes d'levage sdentaire et nomade. Agropyron sp. pl. dont les Elle semble avoir t abandonne en que lestempratures d'hiver sont clmentes canescens, le Bersim (Trifolium alexandrinum) donne cotypes locaux (ou imports) ont donne faveur d'un amnagement de type sdenlieu quelques succs au niveau de l'exp- taife bas sur des (< coopratives d'levage>>. d'excellents rsultats. rimentation). Mais les pturages resems ne peuvent Plantation d'dtriplex (FRANCLET, LE produire aucune amlioration durable HOUROU et al., 1971) s'ilsne sont soumis par la suite une L'agriculture irrigue LesAtriplex (A. nummularia, A. hali- exploitation rationnelle. L'agriculture irrigue est elle-mme mus, A . glauca, A. canescens) donnent L'exploitation rationnelle des pciturages trs peu productive en dehors de quelques d'excellents rsultats, en culture sche primtres de technique moderne, trs surtout dans leszonesbasses et jusque suppose : sous des pluviosits de 150mm. - Le contrle de la charge et de l'ro- limits (Souss du Sud Marocain). Ils sont trs rsistants la scheresse, sion. La production est value, en moyenne, productifs, de bonne valeur alimentaire - La rotation etle pturage diffr. 300 $ par ha (LE HOU~ROU, 1962). Les et debonne apptabilit. A l'irrigation, causes de cette faible productivit sont : La disponibilit de rserves fourragres sous rserve de drainage,ilspermettent - Le manque de technicit des agrid'utiliser des eaux de 10 15 millimhos et (Atriplex,Acacia, Cactus, Foin, Concentrs). culteurs. mme plus, donc de valoriser les eaux de I1 est dmontr qu'un pturage ration- La salwe des eaux et des sols. drainage en aval deszonesirrigues,et nellement conduit produit 3 5 fois plus - L'absence de dbouchs notamment leszones nappes phratiquessales. que le mme pturage surexploit, et pour lesculturesmarachres. dgrad (RODIN et al., 1970; LEHOUROU, Ce qui se traduit par : HOUROU et SARSON, 1971; DELHAYE, LE L'amlioration des pturages - L'insuffisance de l'encadrement techCLAUDIN et HAY1974; LE HOLJROU, nique. Le resemis des pturages a gnralement WOOD, 1974,etc). - Des doses d'irrigation insuffisantes conduit des checs sous des pluviosits C'est en fait un problme de Rnovation ou excessives (les besoins tant de 0,s 1 1 1 1 1 .Ces checs sont dus infrieures 350 1 l'irrgularit des conditions climatiques Rurale (MONJAUZE, 1959). Ellea pu tre E.T.P. soit 10 12 O00 m3/ha/an). mene avec succs en Tunisie sur des - L'absence gnrale de drainage artiet un manque de connaissance de base sur la physiologie de la germination. Les superficies restreintes de quelques centaines ficiel donc excs d'hydromorphieet /ou d'ha et sur plusieurs dizaines d'annes. de salure. conclusions ~'EVENARI etKOLLER(1956) On espre tendre la mthode quelques - La carence des sols en matire cet gard sont entirementapplicables dizaines de milliers d'ha en Tunisie dans organique, notamment en fumier. ' l'Afrique du Nord. - L'absence'gnraledefertilisation Entre les isohytes de 350 et 400 mm lesannesquiviennent. Une doctrine pastoralefondesur la minrale. des resemis ont t russis et exploits - La faible importance descultures : (THIAULT, sdentarisation a t mise au point ce avec les espces suivantes (1966). fourragres. sujet par l'auteur et D. FROMENT 1963; GRANIER, 1966; F.A.O., 1967; LE - L'importance du parasitisme notam1966) Ilfedicago Elle a donn des rsultats encourageants. HOUROUet FROMENT, du sol. sativa - Oryzopsisholciformis - Oryzopsis Le facteur limitant n'est pas ici de nature mentdesnmatodes - Lesdifficults de commercialisation miliacea - Cenchrus ciliaris - Lotus creticus techniquemaissociologique.L'extension de beaucoup de produits. - Sanguisorba minor - Hedysarum carnosum de la mthode impliquel'adhsiondes
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- La complexit des structures agraires et les faibles dimensions des exploitations (0,5-1 ha).
Ce diagnostic indique clairement la thrapeutique,nous ny insisterons donc pas.
Larboriculture en sec
Dans une perspective long terme, lextensiondesoliviers en sec se heurte quelques difficults en raison de la concurrence des huiles de graines dont la productionest en voie de mcanisation et dont le cot de production est beaucoup plusbas. Lesrevenusdelolivieren zone aride nedpassentgureenmoyenne le cot de production dont lessentiel est constitu par la main-duvre (taille, rcolte). Llvationduniveau de vie et laugmentation des salaires risquent de faire de lolivier une culture de puresubsistance. I1 est donc ncessaire de diversifier la pistachier, abriproduction : amandier, cotier. Par ailleurs, lextension des cultures arbustives se produit aux dpens des meilleurs pturages et diminuent par consquent les ressources de ce secteur en acclrant la dgradation des pturages mdiocres par laccroissement de leur charge, tout en rendant les troupeaux de plus en plus vulnrables aux fluctuations climatiques.
puisquele nombre dingnieursagricoles diplmsnatteint pas 200 par an, pour lensemble des quatre pays, cest--dire 10 % desbesoinsminimaux. Dans la meilleure hypothse on peut esprer maintenir dici 1980 le niveau de vieactuel (200 $/an et /habitant vivant de lagriculture). Les ressources du ptrole, des mines, du tourisme et despches ne concernent quune faible partie de la population. Mais les possibilits touristiques sont 8. une importantespour despayssitus heure de G jet D de lEurope Occidentale. Lamlioration du niveau de vie des populations rurales implique labaissement du taux daccroissementdmographique, lmigration (environ un million de nordafricains travaillent actuellement en Europe de personnes faisant vivre 5 millions restes au pays; une partie importante . dentreeuxprovientdeszonesarides),et surtout une vritable mutation socioconomique par la rnovation rurale. Le but de cette rnovation rurale doit tre larrt de la dsertisation et lamlioration de la productivit des cosystmes. Un programme de recherches interdisciplinaires cet effet fonctionne depuis 1970 dans le Sud Tunisien (FAO /UNESCO /CNRS /ORSTOM /INRAT). I1 reste esprer que lesresponsables de Iconomie et de la politique des pays nord-africains sauront faire preuve du dynamisme et de limagination ncessaire cette mutation.
CONCLUSIONS
Les perspectives de lagriculture dans les zones arides de lAfrique du Nord sont bien sombresen raisonde lexplosion dmographique et du caractre archaque desprocessusde production. Les pturages sont en voie de dgradation rapide et le dsertgagneplusieurs dizaines de milliers dha par an en 1 mm moyenne, tandis que lrosion enlve de sol par an (LE HOUROU, 1968, 1974). Les seuls espoirs sont dans la rationalisation des moyens de production par un encadrement technique dense et comptent. Mais la technicit agricole, mal a peu rmunre et de faible prestige, dattrait pour les cadresnord africains
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Options mditerranennes
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