Topologie - Densité
Topologie - Densité
Topologie - Densité
(R) ?
Exercice 9 [ 01135 ] [correction]
Montrer que lensemble des matrices diagonalisables de /
n
(C) est dense dans
/
n
(C).
Exercice 10 Mines-Ponts MP [ 02779 ] [correction]
Montrer quun hyperplan dun espace vectoriel norm (E, ||) est dense ou ferm
dans E.
Exercice 11 Mines-Ponts MP [ 02780 ] [correction]
On note E lensemble des fonctions relles dnies et continues sur [0, +[ et
dont le carr est intgrable. On admet que E est un espace vectoriel rel. On le
munit de la norme
||
2
: f
_
+
0
f
2
(t) dt
On note E
0
lensemble des f E telles que f est nulle hors dun certain segment.
On note F lensemble des fonctions de E du type x P(e
x
)e
x
2
/2
o P
parcourt R[X]. Montrer que E
0
est dense dans E puis que F est dense dans E.
Exercice 12 X MP [ 02944 ] [correction]
Soit A une partie convexe et partout dense dun espace euclidien E.
Montrer que A = E.
Exercice 13 [ 03018 ] [correction]
Soit A une partie non vide de R vriant
a, b A,
a +b
2
A
Montrer que A est dense dans lintervalle ]inf A, supA[.
Diusion autorise titre entirement gratuit uniquement - dD
[http://mp.cpgedupuydelome.fr] dit le 4 octobre 2013 Enoncs 2
Exercice 14 X MP [ 03020 ] [correction]
Soit A une partie non vide de R
+
vriant
(a, b) A
2
,
ab A
Montrer que A (RQ) est dense dans ]inf A, supA[.
Exercice 15 [ 03059 ] [correction]
Soient E = ( ([0, 1] , R) et E. On note N
(f) = |f|
Montrer que N
= C
E
(F G) = C
E
F C
E
G
avec C
E
F et C
E
G ouverts denses donc
C
E
F C
E
G = E
puis
(F G)
=
Exercice 4 : [nonc]
a) Posons
A = n n
0
/a u
n
vriant [a ln n[ i.e.
[mln n x[
Par suite mln n/(m, n) Z N
Ainsi
cos(ln 2.Z + 2Z) cos(ln n)/n N
n=N+1
[u
n
[ 0 donc pour tout > 0, il existe N tel que
+
n=N+1
[u
n
[ < .
Considrons alors v dnie par v
n
= u
n
si n N et v
n
= 0 sinon. On a v R
(N)
et |v u|
1
< donc B(u, ) R
(N)
,= .
b) Non, en notant u la suite constante gale 1, B
(u, 1/2) R
(N)
= .
Exercice 9 : [nonc]
Soit A /
n
(C). La matrice A est trigonalisable donc il existe P inversible telle
que P
1
AP = T avec T triangulaire suprieure. Posons alors
T
p
= T + diag(1/p, 2/p, . . . , n/p) et A
p
= PT
p
P
1
. Il est immdiat que T
p
T
quand p + et donc A
p
A. De plus, pour p assez grand, la matrice T
p
est
triangulaire suprieure coecients diagonaux deux deux distincts, cette
matrice admet donc n valeurs propres et est donc diagonalisable. Il en est de
mme pour A
p
qui lui est semblable. Ainsi toute matrice de M
n
(C) est limite
dune suite de matrices diagonalisables.
Exercice 10 : [nonc]
1re mthode (ncessitant quelques rsultats non triviaux mais intuitifs sur la
codimension)
Par dnition, un hyperplan H de E est un sous-espace vectoriel de codimension
1. Son adhrence
H est aussi un sous-espace vectoriel et, puisque contenant H, sa
codimension vaut 0 ou 1.
Si
H est de codimension 0 alors
H = E ce qui signie que H est dense dans E.
Si
H est de codimension 1, puisque
H contient lhyperplan H, on a
H = H et
donc
H est ferm.
2me mthode (plus lmentaire)
Par dnition un hyperplan H de E est un sous-espace vectoriel de codimension
1. Il existe donc un vecteur a E non nul vriant
H Vect(a) = E
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[http://mp.cpgedupuydelome.fr] dit le 4 octobre 2013 Corrections 5
Supposons que H ne soit pas ferm. Il existe alors une suite (x
n
) dlments de H
convergeant vers un lment x nappartenant pas H. On peut crire
x = h +a avec h H et ,= 0
En considrant
y
n
=
1
(x
n
h)
on construit une suite (y
n
) dlments de H convergeant vers a.
Il est dsormais facile dtablir que H est dense dans E. En eet pour z E, on
peut crire
z = k +a
avec k H et R de sorte que la suite de terme gnral
z
n
= k +y
n
est une suite dlments de H convergeant vers z.
Exercice 11 : [nonc]
Soit f une fonction lment de E. Pour tout > 0, il existe un rel A vriant
_
+
A
f
2
(t) dt
Considrons alors la fonction : [0, +[ R dnie par (t) = 1 pour t [0, A],
(t) = 0 pour t A+ 1 et (t) = 1 (t A) pour t [A, A+ 1]. La fonction f
est lments de E
0
et
|f f|
2
_
+
A
f
2
(t) dt
Ainsi E
0
est dense dans E.
Pour montrer maintenant que F est dense dans E, nous allons tablir que F est
dense dans E
0
.
Soit f une fonction lment de E
0
. Remarquons
_
+
0
_
f(t) P(e
t
)e
t
2
/2
_
2
dt =
u=e
t
_
1
0
_
f(ln u)e
(ln u)
2
/2
P(u)
_
2
e
(ln u)
2
u
du
La fonction u
e
(ln u)
2
u
est intgrable sur ]0, 1] car
u
e
(ln u)
2
u
u0
0.
La fonction g : u f(ln u)e
(ln u)
2
/2
peut-tre prolonge par continuit en 0 car
f est nulle en dehors dun segment. Par le thorme de Weierstrass, pour tout
> 0, il existe un polynme P R[X] vriant |g P|
,[0,1]
et pour
: t P(e
t
)e
t
2
/2
on a alors
|f |
2
avec =
_
1
0
e
(ln u)
2
u
du
Cela permet de conclure la densit propose.
Exercice 12 : [nonc]
Par labsurde supposons A ,= E.
Il existe un lment a E tel que a / A. Par translation du problme, on peut
supposer a = 0.
Posons n = dimE.
Si Vect(A) est de dimension strictement infrieure n alors A est inclus dans un
hyperplan de E et son adhrence aussi. Cest absurde car cela contredit la densit
de A.
Si Vect(A) est de dimension n, on peut alors considrer (e
1
, . . . , e
n
) une base de E
forme dlments de A.
Puisque 0 / A, pour tout x A, on remarque : R
,
1
, . . . ,
n
0,
1
+ +
n
= 1 (
1
e
1
+ +
n
e
n
) / A.
Ainsi
1
, . . . ,
n
0,
1
e
1
+ +
n
e
n
/ A.
Or la partie
1
e
1
+ +
n
e
n
/
i
< 0 est un ouvert non vide de A et donc
aucun de ses lments nest adhrent A. Cela contredit la densit de A.
Exercice 13 : [nonc]
Soient a < b A.
Puisque a, b A,
a+b
2
A, puis
3a+b
4
=
a+(a+b)/2
2
A et
a+3b
4
A etc.
Par rcurrence sur n N, montrons k 0, . . . , 2
n
,
ka+(2
n
k)b
2
n
A.
La proprit est immdiate pour n = 0.
Supposons la proprit vraie au rang n 0.
Soit k
_
0, . . . , 2
n+1
_
.
Cas k pair :
k = 2k
avec k
0, . . . , 2
n
et
ka+(2
n+1
k)b
2
n+1
=
k
a+(2
n
k
)b
2
n
A en vertu de
lhypothse de rcurrence.
Cas k impair :
k = 2k
+ 1 avec k
0, . . . , 2
n
1 et
ka + (2
n+1
k)b
2
n+1
=
1
2
_
k
a + (2
n
k
)b
2
n
+
(k
+ 1)a + (2
n
(k
+ 1))b
2
n
_
A
Diusion autorise titre entirement gratuit uniquement - dD
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car par hypothse de rcurrence
k
a + (2
n
k
)b
2
n
,
(k
+ 1)a + (2
n
(k
+ 1))b
2
n
A
La rcurrence est tablie.
Soit x ]inf A, supA[.
Il existe a, b A tel que x [a, b] ce qui permet dcrire x = a + (1 )b.
Soit k
n
= E(2
n
) et x
n
=
kna+(2
n
kn)b
2
n
.
On vrie aisment que x
n
x car 2
n
k et pour tout n N x
n
A
Ainsi A est dense dans ]inf A, supA[.
Exercice 14 : [nonc]
Considrons lensemble B = ln A = ln a/a A.
Pour tout x, y B,
x+y
2
=
ln a+ln b
2
= ln
ab B.
En raisonnant par rcurrence, on montre que pour tout x, y B, on a la proprit
n N, k 0, . . . , 2
n
,
kx + (2
n
k)y
2
n
B
Soit x ]inf A, supA[. Il existe a, b A tels que a < x < b.
On a alors ln a < ln x < ln b avec ln a, ln b B.
On peut crire ln x = ln a + (1 ) ln b avec ]0, 1[.
Posons alors k
n
la partie entire de 2
n
et x
n
= exp
_
kn
2
n
ln a +
_
1
kn
2
n
_
ln b
_
Il est immdiat que x
n
x avec pour tout n N, x
n
A.
Si, dans cette suite, il existe une innit dirrationnels, alors x est limite dune
suite dlments de A (RQ).
Sinon, partir dun certain rang, les termes de la suite x
n
sont tous rationnels.
Le rapport x
n+1
/x
n
est alors aussi rationnel ; mais
x
n+1
x
n
=
_
a
b
_
k
n+1
2
n+1
kn
2
n
avec
k
n+1
2
n+1
k
n
2
n
= 0 ou
1
2
n+1
Sil existe une innit de n tels que
kn+1
2
n+1
kn
2
n
=
1
2
n+1
alors il existe une innit de
n N tels que
_
a
b
_ 1
2
n
Q
et puisque llvation au carr dun rationnel est un rationnel, le nombre a/b est
lui-mme rationnel. Or les racines carres itrs dun rationnel dirent de 1 sont
irrationnelles partir dun certain rang.
Il y a absurdit et donc parti dun certain rang k
n+1
= 2k
n
.
Considrons la suite (x
n
) dnie par
x
n
= exp
_
k
n
2
n
ln a +
_
1
k
n
2
n
_
ln b
_
avec k
n
= k
n
+ 1
On obtient une suite dlments de A, convergeant vers x et qui, en vertu du
raisonnement prcdent, est forme dirrationnels partir dun certain rang.
Exercice 15 : [nonc]
N
: E R
+
est bien dnie et on vrie immdiatement
N
(f) = [[ N
(f) et N
(f +g) N
(f) +N
(g)
Il reste tudier la vracit de limplication
N
(f) = 0 f = 0
Supposons :
1
(R
), on a f(x) = 0 car
(x) ,= 0.
Puisque la fonction continue f est nulle sur la partie
1
(R