Rapport RSE
Rapport RSE
Rapport RSE
Sommaire
Introduction2 Chapitre
1
: la RSE et le Dveloppement durable au niveau Mondial ..3
Section 1
Chapitre 2 :
Section 2
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Conclusion .
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Bibliographie
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Webographie
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Table de matires
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Introduction
La monte en puissance des initiatives de dveloppement durable et de responsabilit sociale des entreprises (Objectifs du Millnaire pour le Dveloppement, labels de commerce quitable et de qualit environnementale, chartes dengagement socital des entreprises, etc.) sobserve dans diffrents espaces dinfluence des firmes multinationales. Ce mouvement saccompagne dune intgration des entreprises concernes dans des problmatiques dont elles taient jusqualors relativement absentes ou constituaient seulement un acteur parmi dautres. Il en est ainsi du domaine du dveloppement conomique des pays revenu faible et intermdiaire. Ainsi, en 2004, la Banque mondiale dfinissait la responsabilit sociale des entreprises (RSE) comme "lengagement (ou lobligation) pour le monde des affaires de contribuer au dveloppement conomique durable, en travaillant avec les salaris, leurs familles, la communaut locale et la socit au sens large pour amliorer la qualit de vie, de faon la fois bonne pour le dveloppement et pour les affaires"(traduction de lauteur). Cette dfinition est emprunte au World Business Council for Sustainable Development , le puissant regroupement international dentreprises dont laction vise promouvoir la place des firmes dans le dveloppement durable . De nombreuses institutions publiques ou prives internationales participent ce mouvement dintgration des entreprises dans la thmatique du dveloppement durable des pays en dveloppement : la Global Reporting Initiative, lance en 1997, le Global Compact propos par Koffi Annan, alors secrtaire gnral de lONU, en 1999 lors du sommet de Davos, les lignes directrices ISO 26000, pour ne citer que les rfrences les plus gnrales et les plus connues. Cette conception du rle de lentreprise est relativement nouvelle par rapport lapproche conomique traditionnelle qui considre que la contribution des firmes au dveloppement des pays pauvres et revenu intermdiaire passe, avant tout, par linfluence de celles-ci dans la croissance et, de faon indirecte, dans le dveloppement conomique et social.
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CHAPITRE 1 : La RSE et le
dveloppement durable au niveau mondial
Depuis le dbut des annes 70, le monde a progressivement pris conscience que la croissance conomique n'entrane pas ncessairement le progrs social et risque mme de mettre en pril l'quilibre naturel de la plante et des notions, telles que le bilan social, l'entreprise citoyenne, le dveloppement durable, la responsabilit sociale (ou socitale) de l'entreprise (RSE), parties prenantes, ont merg.
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a. Historique
La proccupation des dirigeants pour la qualit de l'environnement social de leurs employs n'est pas nouvelle en France. Les discours et les pratiques des dirigeants du XIXe sicle sont dj imprgns de moralisme, lis la religion, mais aussi des comportements individuels lacs. Le patronage, puis le paternalisme, constituent l'essentiel des relations sociales entre patrons et ouvriers en France partir de la rvolution industrielle 1. A partir des annes 20, le patronage va dcliner et tre progressivement remplac (surtout aprs 1945) dans le domaine social par l'tatprovidence. L'approche contemporaine de la RSE est marque par l'ouvrage de Bowen (1953), Social Responsability of the Businessmann, que beaucoup considrent comme tant le premier aborder ce sujet. Selon lui, la notion de Responsabilit sociale repose sur deux principes :
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_ le contrat social (niveau macro) : si l'entreprise existe, c'est parce que la socit le veut bien et en contre partie son comportement et ses mthodes doivent respecter les lois formules par la socit; _ l'agence morale (niveau micro) : de par son influence dans la socit et son pouvoir de dcision, l'entreprise doit avoir un comportement exemplaire, cohrent avec les valeurs de la socit. Davis (1973) propose notamment un inventaire des arguments en faveur et contre l'introduction du concept de RSE dans la socit : Arguments en faveur de la RSE Intrt long terme de l'entreprise Image publique Lgitimit de l'entreprise dans la socit viter la rgulation par le gouvernement Se conformer aux normes socioculturelles Intrt des actionnaires possdant un portefeuille diversifi Donner la possibilit l'entreprise de rduire les maux de la socit L'entreprise dispose des ressources ncessaires (capital, talents et expertise) Les problmes sociaux peuvent se convertir en opportunits et bnfices Il vaut mieux prvenir que gurir Maximisation du bnfice Cots socitaux de l'engagement social Manque de comptences socitales Dilution des buts primaires de l'entreprise Affaiblissement de la comptitivit des entreprises nationales et de la Balance des paiements Les entreprises ont dj trop de pouvoir socital Manque de contrle sur les rsultats des actions socitales Manque de soutien de nombreux groupes d'influence dans la socit
Davis conclut qu'il appartient chaque pays de trancher en faveur ou contre l'introduction de la RSE dans l'entreprise et que la socit actuelle (pays dvelopps) a tranch en faveur. En France, en particulier, la notion de RSE est directement issue de rflexions sur la place de l'entreprise dans la socit, concrtises par l'tablissement d'un bilan social annuel dans les entreprises (loi du 12 juillet 1977), puis par le concept de l'entreprise citoyenne proclam par le CJD14 ds 1975 et consacr par les lois Auroux (1982).
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Par ailleurs, la traduction mme du concept anglo-saxon de Corporate Social Responsability donne lieu des formulations diverses qui peuvent tre sources de confusion. Ainsi, la traduction franaise de social responsability par "responsabilit sociale" des entreprises peut prter confusion : elle peut en effet tre comprise au sens restreint des relations humaines au sein d'une organisation. C'est pourquoi, la locution "responsabilit socitale" des entreprises lui est prfre pour exprimer une dimension largie la socit dans son ensemble et viter ainsi toute confusion. L'ambigut thorique tient essentiellement au manque de construit thorique et au dbat entre une approche thique ou morale qui s'inspire de la philosophie de Jonas (1995) et une approche pragmatique, contractualise, relevant de la thorie des parties prenantes (Freeman, 1984; Carroll, 1979; Donaldson et Preston, 1995; Mitchell, Agle et Wood, 1997) qui s'inscrit dans la thorie de l'agence (Jensen et Meckling, 1976; Jensen, 1983). L'ambigut idologique relve de la notion de "responsabilit". Cette notion pose en effet le problme des limites de l'entreprise qui opposent les tenants d'une vision minimaliste (Friedman, 1962) aux tenants d'une vision plus ou moins "largie" de cette responsabilit (aux parties prenantes de l'entreprise) A l'origine, la notion de responsabilit est utilise dans le cadre de la responsabilit civile : tout fait quelconque de l'homme, qui cause autrui un dommage, oblige celui par la faute duquel il est arriv le rparer (code civil, article 1382). Mais elle a galement une dimension morale puisqu'elle est, comme l'indique le Petit Robert (1994), l'obligation morale de rparer une faute, de remplir un devoir, d'assumer les consquences de ses actes . Quelles sont ds lors les limites conomiques, lgales et morales de la responsabilit de l'entreprise ? Peut-on ou doit-on parler de "socits responsabilit illimite" pour reprendre l'expression de Roy et Peretti (1977) ? Il semble clair nanmoins que l'entreprise ne puisse tre tenue pour responsable de "tous le maux de la socit" et que sa responsabilit se limite ses domaines d'activit.
Transpos l'entreprise, le dveloppement durable se traduit par la notion de Triple bottom line (Elkington, 1999) ou "triple rsultat", c'est--dire que l'entreprise socialement responsable doit tre performante dans les trois dimensions (reprsentes par trois cercles qui s'entrecroisent) que sont l'conomique, le social/socital et l'environnemental ce qui conduit valuer sa performance sous trois angles : la rentabilit conomique, le respect de l'environnement, l'quit sociale. Autrement dit, s'engager dans le dveloppement durable consiste pour un dirigeant veiller la rentabilit conomique de son activit tout en cherchant minimiser son impact sur lenvironnement et en prenant en compte les intrts des "parties prenantes".
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L'conomique
Cette dimension fait rfrence la performance financire classique mais aussi la capacit de l'entreprise contribuer au dveloppement conomique de sa zone dimplantation et celui de ses parties prenantes, au respect des principes de saine concurrence (absence de corruption, dentente, de position dominante). Cette dimension regroupe la performance financire, les aspects commerciaux, le respect de la concurrence.
Le social/socital
Cette seconde dimension englobe les consquences sociales de lactivit de lentreprise pour lensemble de ses parties prenantes : employs (conditions de travail, niveau de rmunration, non-discrimination, exclusion, chmage,), fournisseurs, clients (scurit et impacts psychologiques des produits), communauts locales (nuisances, respect des cultures) et la socit en gnral. L'entreprise est value partir de sa politique sociale et du respect des droits de lHomme.
L'environnement
Cette dernire dimension concerne la compatibilit entre lactivit de lentreprise et la protection des cosystmes. Elle suppose une analyse des impacts de lentreprise et de ses produits en termes de consommation de ressources, de production de dchets, d'missions polluantes, etc. Un indicateur de la performance environnementale d'une entreprise peut tre fourni par son co-rating.
La notion de responsabilit socitale exprime l'ide d'un largissement du domaine de la responsabilit du management, au-del de son acception traditionnelle, la fois au niveau social et environnemental et dans le temps, incluant ainsi les consquences long terme des activits de l'entreprise. Cette rflexion, ne comme on l'a vu dans les annes 50, a donn lieu de vives controverses opposant les tenants de la "main invisible" du march qui assurerait l'quilibre conomique et l'optimum social aux tenants d'un contrat implicite entre la socit et l'entreprise (Davis, 1973) qui imposerait cette dernire de tenir compte des aspects sociaux et environnementaux sous peine de perdre sa lgitimit. Ce dbat repose sur l'opposition entre un modle managrial fond sur "la dissociation business hors business" et un modle managrial fond sur l'intgration business hors business" (Prez, 2005). Pour le premier modle, prn par les conomistes libraux (Friedman, 1962, 1970; Levitt, 1958; Jensen, 1981), le concept de RSE et celui de "responsabilit globale" qui lui est associ sont vides de sens [] : dans la sphre business, les objectifs du management et donc sa responsabilit sont strictement conomiques, leur efficacit se mesurant au montant du revenu net obtenu ou, pour les entreprises cotes, l'volution du cours de l'action []; dans la sphre hors business, c'est galement le principe de libert qui rpond, ce qui permet l'homo economicus de se montrer aussi bon pre de famille, bon voisin et/ou bon citoyen qu'il a t un entrepreneur pre ou un dirigeant implacable (Prez, 2005), d'o les actions philanthropiques et caritatives menes par certaines entreprises. Ce modle prsente cependant de graves insuffisances, notamment l'absence complte de reconnaissance des externalits ngatives qu'engendre l'activit de l'entreprise, ce qui manifeste d'une attitude globalement responsable insuffisante, bien que le concept de "enlightened self interest" puisse permettre l'entreprise de convertir les problmes
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Diffrents auteurs (Carroll, 1979; Wood, 1991, notamment) proposeront une synthse de ces deux modles avec l'mergence de la notion de Performance socitale de l'entreprise (Corporate Social Performance ou CSP)20 1) La synthse propose par Carroll (1979) propose une synthse qui intgre trois des dimensions vues ci-dessus : (a) les diffrentes catgories de responsabilits socitales (CSR1), (b) les actions ou la manire de rpondre aux attentes socitales (Corporate Social Responsiveness ou CSR2) et (c) les domaines spcifiques dans lesquels sont engages ces actions (cf. Hay, Gray et Gates, 1976, cits par Carroll, 1979)5.
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3. Synthse
a. La synthse propose par Carroll
Carroll identifie quatre catgories de responsabilits socitales (proches du modle du CED, 1971) non mutuellement exclusives et qui s'imposent toutes l'entreprise (voir Figure7) :
les responsabilits conomiques : l'entreprise, unit conomique de base de la socit, doit produire les biens et les services souhaits par la socit en faisant du profit; les responsabilits lgales constituent les obligations lgales codifies dans un cadre rglementaire que doit respecter l'entreprise; les responsabilits thiques reprsentent des comportements et des activits qui ne sont pas ncessairement codifis dans un cadre lgal, mais que les membres de la socit s'attendent voir assumer par l'entreprise; les responsabilits discrtionnaires renvoient aux responsabilits propos desquelles la socit n'met pas de message clair mais qui vont gnralement audel de ce qui est attendu par la socit et qui sont laisses la libre apprciation de l'entreprise (activits philanthropiques, par exemple); elles correspondent au domaine "volontaire" de Steiner (1975) et au troisime cercle du CED (1971). Carroll souligne qu'il n'y a pas de sparation entre l'conomique et le social. Dans le secteur bancaire, par exemple, la politique consistant ne pas utiliser de l'argent "sale" ou ne pas financer le terrorisme relve la fois de la
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Figure 2 :
Diffrents types de stratgies de rponse de l'entreprise aux attentes socitales (Corporate Social Responsiveness), allant de la situation o l'entreprise ne fait rien la situation o elle agit au mieux, ont t proposs (Wilson, 1975; McAdam, 1973; Davis et Blomstrom, 1975, cits par Carroll, 1979, p. 502) (voir Figure 3).
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Les domaines spcifiques dans lesquels sont engages ces actions ou ces stratgies
Carroll propose six domaines d'intervention : le consumrisme, l'environnement, la discrimination, la scurit des produits, la scurit du travail, les actionnaires. Ces domaines peuvent tre diffrents d'un secteur de l'conomie l'autre (une banque, par exemple, ne sera pas soumise aux mmes pressions environnementales qu'une entreprise industrielle) et peuvent changer dans le temps. L'valuation ralise par Vigeo pour la Caisse d'pargne, par exemple, retient les domaines suivants : la gouvernance, les ressources humaines, les droits de l'homme, la communaut et la socit, la relations avec les clients et les fournisseurs et l'environnement). A partir de ces lments, Carroll (1979) construit une grille de lecture oprationnelle en croisant les quatre niveaux de responsabilit, les quatre types de stratgies (raction, dfense, accommodation, pro-action) et les six domaines qu'il a choisis voir Figure4.
Figure 4:
Ce modle propose aux entreprises un outil oprationnel leur permettant de mieux conduire leurs actions socitales (en rinsrant notamment leurs responsabilits thiques et discr-tionnaires dans un cadre conomique et lgal) et d'valuer leur performance globale.
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la socit dlgue l'entreprise le pouvoir de "faire du business", condition de respecter les normes lgales et thiques existantes et de rsoudre les problmes que son activit a crs directement (responsabilit "primaire") et indirectement (responsabilit "secondaire"). Ce principe de lgitimit est appuy par l'ide de stakeholders (Freeman, 1984), comme le soulignent Ballet et De Bry (2001, p. 194) : l'organisation est situe en interrelation non seulement avec les clients, les fournisseurs, les employs, les dtenteurs de capitaux, mais galement avec toute personne, tout groupe de personnes ou toute institution qui peuvent tre affects par l'organisation de l'entreprise et sa production . b) Le niveau organisationnel qui repose sur le principe de la responsabilit publique : l'entreprise est responsable, directement et indirectement des consquences de son activit dans les domaines o elle intervient. Mais sa responsabilit n'est pas infinie : un constructeur automobile pourra, par exemple, tre tenu pour responsable d'un accident provoqu par une dfaillance mcanique de son vhicule, mais en aucun cas de la mauvaise conduite du conducteur ou de l'illettrisme dans le pays. c) Le niveau individuel qui repose sur la volont managriale : l'entreprise est compose d'acteurs qui prennent constamment des dcisions dont ils doivent assumer personnellement la responsabilit conomique, lgale et thique. En croisant les quatre catgories de responsabilit de Carroll (1979) et les trois niveaux d'approche, Wood construit une nouvelle grille de lecture plus oprationnelle.
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Figure 5:
Les problmatiques de Rio ont t ensuite dclines dans plusieurs confrences internationales (sommet sur la dmographie au Caire, sommet social Copenhague, sommet des villes Istanbul,) et la notion de dveloppement durable n'a cess d'tre reprise dans les traits internationaux (Agenda 21; Protocole de Kyoto, Convention internationale sur la biodiversit,), dans les discours des ONG, des organisations internationales (ONU, Banque Mondiale, OMC, OCDE, OIT,) et des entreprises. En 1997 : signature du Protocole de Kyoto, principal texte d'application de la convention cadre sur le changement climatique labore en 1992. La mme anne, la Global Reporting Initiative (GRI) est lance par l'association amricaine Coalition for Environmentally Responsible Economies (CERES) et sous l'gide du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE). La GRI est aujourd'hui une organisation indpendante (sige Amsterdam) dont la mission est d'laborer, de mettre jour en permanence et de diffuser des lignes directrices et des indicateurs mondialement utilisables pour aider les entreprises
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Confrence des Nations Unies sur l'environnement et le dveloppement (Rio de Janeiro, juin 1992). Principe 1: Les tres humains sont au centre des proccupations relatives au dveloppement durable. Ils ont droit une vie saine et productive en harmonie avec la nature . Principe 3: Le droit au dveloppement doit tre ralis de faon satisfaire quitablement les besoins relatifs au dveloppement et l'environnement des gnrations prsentes et futures . Principe 4: Pour parvenir un dveloppement durable, la protection de l'environnement doit faire partie intgrante du processus de dveloppement et ne peut tre considre isolment . Trait de Maastricht, janvier 1992 Article 2 : Promouvoir une croissance durable respectant l'environnement, inventer des modes de
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. Conceptualisation
Le dveloppement durable suppose ainsi un quilibre le plus harmonieux possible entre l'conomique, le social et l'environnemental. Ces trois dimensions (ou "piliers") sont souvent reprsentes par trois cercles qui s'entrecroisent. L'intersection entre ces trois cercles figure la zone de convergence entre l'conomique, le social et l'environnement.
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Enfin le dveloppement durable suppose une quit non seulement intragnrationnelle (rduction de la pauvret, relations Nord-Sud) mais aussi intergnrationnelle (stabilit climatique, prservation de la biodiversit, etc.), c'est--dire la fois une ouverture de notre horizon spatial (quit entre les pays ou les peuples) et de notre horizon temporel (quit entre les gnrations).
- Le principe de prcaution : Ce principe, introduit dans le Prambule de la Constitution franaise en 2005, consiste prvoir et prvenir les consquences environnementales de tout projet. Il complte la prvention (qu'il ne faut pas confondre avec la prcaution) face aux risques avrs. Concrtement, il met en balance des bnfices immdiatement tangibles et des cots futurs difficiles valuer, potentiellement levs et souvent occults, les proccupations courttermistes l'emportant gnralement sur la prise en compte d'une perspective long terme. C'est pourquoi, alors que la plupart des traits et accords internationaux concernant l'environnement mentionnent ce principe, ils sont souvent difficiles faire appliquer. Les tats Unis, par exemple, ont sign la convention cadre sur le changement climatique mais se sont retirs du Protocole de Kyoto qui en constituent le principal texte d'application. - Le principe de participation : Le dveloppement durable est une responsabilit collective qui requiert la participation active et la collaboration de tous, tous les niveaux. La consultation et la concertation tous les chelons dcisionnels (organisations internationales, tats et gouvernements, entreprises, syndicats, organisations non gouvernementales, collectivits dcentralises ou locales, etc.) sont indispensables la gestion durable des ressources et induisent par consquent de nouveaux modes de gouvernance.
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Figure 7 :
Lautre, conomico-centre, est sous-tendue par le principe inverse : c'est la prosprit conomique qui permet le progrs social et la protection de l'environnement. La figure ci-dessous illustre cette approche.
Figure 8 :
Ce dbat autour du dveloppement durable oppose galement une approche pragmatique, fonde sur la thorie des parties prenantes (que l'on dveloppera cidessous), dune approche thique ou morale qui s'appuie sur un principe de responsabilit inspir par Hans Jonas (1995). S'agit-il, comme le souligne Jacques Lauriol (2004, p.138)8 , d'une nouvelle logique du dveloppement qui rsulterait d'un meilleur arbitrage entre proccupations court-termistes (fondes pour l'essentiel sur des critiques conomiques), ou d'une nouvelle dfinition de la performance largie des considrations environnementales et sociales ?
Section 3 :
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Figure 9 :
D'autres typologies existent, notamment celles fondes sur la distinction interne / externe l'entreprise et sur la notion de contrat. Ainsi, Carroll (1989) et Freeman (1984) distinguent : _ les parties prenantes "primaires", internes ou externes l'entreprise, impliques directement dans le processus conomique et ayant une relation formelle, officielle ou contractuelle, avec l'entreprise (actionnaires, employs et dirigeants, reprsentants du personnel, fournisseurs, clients, banquiers, etc.) _ des parties prenantes "secondaires", ayant des relations volontaires ou non avec l'entreprise dans le cadre d'un contrat implicite ou moral, appartenant la "socit civile" (associations de riverains, ONG, associations de consommateurs, collectivits territoriales, monde politique, monde mdiatique, etc.). De mme Bonnafous-Boucher et Pesqueux (2006) propose une classification ordonnant les parties prenantes selon le caractre explicite ou implicite de leurs relations avec la firme et dfinissent : _ les parties prenantes contractuelles comme les acteurs en relation directe et dtermine contractuellement avec l'entreprise (actionnaires, salaris, clients, fournisseurs), _ les parties prenantes diffuses comme les acteurs situs autour de la socit et qui peuvent affecter ou tre affects par cette socit sans forcment se trouver en lien contractuel (autorits publiques, collectivits locales, associations, ONG). On peut alors prciser les attentes spcifiques de chaque groupe de parties prenantes :
Attentes Flexibilit et mobilit du personnel Adhsion des syndicats la politique globale de l'entreprise Motivation du personnel, cohsion sociale et attractivit Dlgation (efficacit de l'encadrement intermdiaire
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Employs
pargne salariale Considration des suprieurs hirarchiques Politique sociale et environnementale (rle civique du salari) Reprsentants du personnel Respect des acquis sociaux et des liberts syndicales Participation des salaris la politique gnrale de l'entreprise Clarification des rgles de gestion du personnel Respect des contrats et prvention des pratiques anticoncur-rentielles Confiance et relations long terme Intgration dans le systme de production: achats, dlais, transports, outsourcing. Intgration dans le systme qualit Politique sociale et environnementale Prix Innovation / qualit du produit / services aprs-vente Risques environnementaux et sanitaires lis aux produits Respect des rglementations (sociales et environnementales) Certification du produit (qualit, colabels, traabilit) Valeur de l'action Efficacit et transparence du management (corporate gover-nance) Risques financiers (Stratgie et Investissements) Fiabilit de l'information et transparence (reporting fiable) Frquence et ralisation de contrles (audits internes y contrle de gestion) Responsabilit juridique (transparence) Risques lis l'activit (pollution, scurit interne) Certification du systme de production (qualit) Certification lgale (audit des comptes) d'autres acteurs de la vie conomique, optimisation des retombes conomiques sur l'activit locale,...) Investissements long terme (prennit) Risques et impacts environnementaux et sanitaires lis
Fournisseurs
Clients / Consommateurs
Monde politique
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Riverains et ONG
Friedman et Miles (2002) s'appuyant sur la double distinction compatible/incompatible avec les intrts de l'entreprise, et ncessaire (lorsqu'il s'agit d'une partie prenante interne) / contingente (pour une externe), aboutissent la constitution de quatre groupes12 : _ les relations ncessaires et compatibles : actionnaires, direction, partenaires, les relations ncessaires mais non compatibles : syndicats, salaris, gouvernement, clients, fournisseurs, prteurs, organisations, _ les relations contingentes et compatibles : public en gnral, organisations connectes dans des associations communes, _ les relations contingentes mais non compatibles : ONG.
Figure 10 :
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Figure 11: Les diffrentes parties prenantes Mitchell, Agle et Wood La combinaison de ces trois critres dfinit sept sous-ensembles de parties prenantes. Les sous-ensembles 1, 2 et 3 reprsentent les parties prenantes "latentes" (latent) qui ne possdent qu'un seul critre (par exemple, les actionnaires minoritaire sont lgitimes mais n'ont pas le pouvoir) Les sous-ensembles 4, 5 et 6 reprsentent les parties prenantes "en attente" (expectant) qui possdent deux des trois critres (par exemple, les riverains d'un site polluant non organiss en association de dfense). Le sousensemble 7 reprsente les parties prenantes qui possdent les trois critres et qui "font autorit" (definitive). Disposant de ressources limites, l'entreprise est ainsi amene slectionner les parties prenantes qui vont retenir son attention et/ou qui requirent une attention immdiate afin d'intgrer leurs attentes dans l'laboration de ses stratgies et de ses politiques de RSE et de communication. De nombreux auteurs (Capron et Quairel-Lanoizele, 2004, Biefnot et Pesqueux, 2002, Lauriol, 2004, etc.) soulignent cependant que la thorie des parties prenantes prsente encore de srieuses limites dans la mesure o : Elle suppose que les conflits d'intrt entre les parties prenantes peuvent se rsoudre par la maximisation des intrts de chacune d'entre elles. Elle propose un modle rducteur de la RSE, sur lequel reposent l'valuation de la performance socitale de l'entreprise, les divers rfrentiels de management de la RSE (GRI, AA 1000, SD 21000, etc.), ainsi que les publics cibles de la diffusion d'information socitale. Lauriol, (2004) ajoute que cette approche fondamentalement contractualiste pose problme parce que les structures et systmes de gouvernance sont, pour le moment, principalement conus pour des parties prenantes internes (ou primaires). Mais qu'en est-il des parties "qui ne prennent pas", c'est--dire des parties qui ne ressentent pas ncessairement le besoin de contractualiser leur relation avec l'entreprise (victimes potentielles, gnrations futures,) ? Dans ce cas, comment les intgrer ?
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Les entreprises marocaines sont confrontes un nouveau contexte pour le dveloppement de ses activits. La mondialisation de lconomie pose un ordre marqu par un march ouvert dans lequel la permanence et la comptitivit des entreprises passe par linnovation technologique et organisationnelle comme facteur de diffrenciation face dautres conomies caractrises par des cots infrieurs de la main duvre. Dans ce cadre, les opportunits et les contraintes pour une intgration de la responsabilit sociale des entreprises (RSE)et du dveloppement durable au Maroc sont nombreuses.
Lun des dfis gnrs par la mondialisation consiste prparer les meilleures conditions daccueil de linvestissement direct tranger sans cder une concurrence au dtriment des droits fondamentaux. A linstar de nombreux pays, le Maroc a engag des rformes destines mettre niveau ses services publics et les conditions daccueil de linvestissement. En particulier, la lgislation du travail a fait lobjet dune actualisation et dune codification dans le cadre dun dialogue social qui a profondment modifi lenvironnement global des rapports collectifs du travail. Les partenaires sociaux y sont parvenus un consensus qui consolide les droits fondamentaux et admet une certaine souplesse dans les relations individuelles de travail. La promotion de la RSE renforce ces
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b. Le code du travail
Mis en vigueur depuis juin 2004, le code du travail (Bulletin officiel n5210, 2004) se caractrise par sa conformit avec les principes de bases fixs par la Constitution marocaine et avec les normes internationales telles que prvues dans les conventions des Nations unies et ses organisations spcialises en relation avec le domaine du travail. Les entreprises attaches la RSE trouvent dans ce code dabord les normes obligatoires dont le respect simpose tous et en tte desquelles on trouve les droits et les principes fondamentaux au travail ainsi que les mesures relatives la sant au travail, au licenciement, la dure du travail et aux salaires; mais aussi, les instruments destins adapter ces dispositions leurs propres pratiques et les promouvoir dans des secteurs voisins, tels que celui de lenvironnement, des droits humains et de la transparence: rglement intrieur, comit dentreprise, comit dhygine et de scurit, accord dentreprise, convention collective de branche etc. Cependant, le nouveau code du travail est incomplet et certaines catgories de travailleurs restent en dehors de toute protection juridique : les bonnes travaillant domicile, les salaris de lartisanat traditionnel. Dautres catgories de travailleurs continuent dtre rgis par une lgislation autonome du code : les fonctionnaires et agents des administrations publiques, les employs des entreprises et tablissements publics, les journalistes... En outre, le nouveau code du travail nenglobe pas la formation professionnelle, la scurit sociale, la protection sanitaire ni les maladies professionnelles. Dans le domaine syndical, la principale dfaillance est que le nouveau code du travail nintgre nullement les stipulations de la convention 135 de lOIT concernant la protection des reprsentants des travailleurs et cela malgr lengagement formel du gouvernement ratifier cette convention.
c. Le droit de lenvironnement
Il constitue de son ct, un levier pour le dveloppement durable de nature soutenir la responsabilit sociale de lentreprise et faire bnficier le milieu de ses activits (dahir n1-03-59, 2003). En effet, la loi 11-03 relative la protection et la mise en valeur de lenvironnement dfinit les fondements de la politique nationale en la matire qui rencontrent parfaitement les proccupations universelles visant : Protger lenvironnement contre toutes formes de pollution et de dgradation, quelle quen soit lorigine; Amliorer le cadre et les conditions de vie de lhomme;
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Nous avons demand aux dirigeants des entreprises sils connaissent ou non la RSE. A cet effet, 62,9% des dirigeants dclarent connatre la RSE. Selon le secteur dactivit, ce sont presque tous les propritaires des entreprises artisanales qui ne connaissent pas la RSE; un seul rclame reconnatre le terme. Cest un jeune dirigeant qui a suivi es tudes suprieures dans le domaine. Les taux de rponses sont beaucoup moins levs lorsquil sagit de la connaissance des institutions qui aident mettre en place des dmarches RSE (70,4 % des entreprises dclarent ne pas en connatre). Il en va de mme pour la connaissance des rfrentiels qui permettent dimplanter des dmarches RSE (prs de 77 % des entreprises ne les connaissent pas). Toutes les entreprises ont affirm percevoir la RSE comme un atout. Un petit nombre la considre comme une contrainte. Sagissant des avantages ou des bnfices retirs des actions de type RSE, les phnomnes les plus cits sont: la fidlisation des consommateurs et clients ( 85,7 %), meilleures relations avec les fournisseurs et les donneurs dordre ( 80% ). Viennent ensuite, dans lordre, les bonnes relations avec lenvironnement local (cit par 57,1 % des rpondants), lamlioration des relations avec les partenaires sociaux (51,4 %), les performances conomiques amliores (42,9 %). Pour ce qui est des freins la mise en oeuvre de la dmarche de RSE, le taux de rponse le plus lev (62,9 % des rpondants) a trait lide que les entreprises manquent de moyens financiers. Viennent ensuite le manque de temps (54,9 % des rpondants) et lide que les entreprises se concentrent sur la prennit conomique de lentreprise (45,7%). Peu dentreprises voient dans la RSE comme un levier damlioration direct des performances conomiques de lentreprise et beaucoup de managers sont sans doute pris par le management au quotidien. Ils ne semblent pas capables de librer du temps pour intgrer pleinement les activits RSE leur vision du dveloppement de lentreprise.
En ce qui concerne la politique de recrutement, lenqute montre que 65,7 % des dirigeants affirme avoir une dmarche de recrutement. Nanmoins, ils rclament ne pas disposer dune politique de recrutement des jeunes sans exprience ou des handicaps. Pour le recrutement externe, les entreprises, quelque soit leur taille et quelque soit leur secteur, recourent aux demandes demploi prsentes directement par les postulants ou recommandes par des intermdiaires (proches, amis,). En outre, la majorit des entreprises ont une prfrence pour le recrutement des femmes dans la chane de production. Seules les entreprises artisanales recourent au recrutement des hommes. Ceci sexplique par le manque dtablissements de formation dans lartisanat. Ces entreprises recrutent gnralement les enfants qui quittent lcole. En matire de
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Les parties prenantes qui sont concerns par notre enqute sont surtout les clients, les fournisseurs et la communaut locale vu leur influence. Ltude montre que toutes les entreprises du textile-habillement exportent la totalit de leur production. Un taux de 85% des entreprises agroalimentaires soriente vers lexport, et 90% dentre elles exportent la totalit de leur production. Viennent en troisime position, les entreprises artisanales dont 40% seulement exporte entre 50% et 60%. Les changes commerciaux sont principalement raliss avec les pays de lUnion Europenne (prs de 65% du commerce extrieur marocaine). La France demeure le premier client pour 68,6% des entreprises, suivie de lEspagne. Dans le but de pouvoir rpondre aux besoins et aux exigences de ces clients, 80% des entreprises, selon lenqute, dclarent disposer dun service commercial (marketing). Les dirigeants sont lunanimit daccord sur leffet positif de leur change avec leur clientle. Les fournisseurs des entreprises enqutes sont rgionaux, nationaux et internationaux. Par secteur, lenqute montre que les fournisseurs sont internationaux et sont exclusivement des donneurs dordre. La France occupe la premire place pour 60% des entreprises, suivie de lEspagne avec 35%. Les fournisseurs des entreprises agroalimentaires et artisanales sont rgionaux (91%), nationaux (54,5%) et internationaux (45,5%). La France est le premier fournisseur tranger avec 86,7 % pour lagroalimentaire et 71,4 % pour lartisanat. Au niveau de la relation avec la communaut locale, lenqute rvle que 20% seulement entretiennent des relations avec la communaut locale, ce sont surtout des firmes agroalimentaires. Ces relations prennent la forme daides aux associations, de financement de certaines manifestations culturelles et sportives. Les entreprises impliques notamment dans manifestations scientifiques sont celles dont les propritaires sont des membres des instances universitaires (Conseils des facults, conseil de luniversit). Il est important de souligner que cet esprit ne sinscrit pas dans une stratgie volontaire de RSE, mais plutt dans les convictions personnelles des dirigeants qui dsirent le bien faire pour le monde qui les entoure. Cependant, et gnralement, ces dirigeants se manifestent lorsquon frappe leur porte. Les entreprises artisanales nentretiennent aucune relation avec leur
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Lenqute rvle que leffet secteur joue ici un rle primordial. En effet, 66,7% des PME agroalimentaires et 61,5% des PME du secteur du textile-habillement ont engag des actions pour rduire leur impact sur lenvironnement. Ces entreprises liminent par elles mmes leurs dchets et procdent au prtraitement des missions de vapeurs dangereuses. Le programme de dveloppement rgional de lartisanat entend positionner la rgion de Fs- comme une des locomotives pour le dveloppement de lartisanat au niveau national. Lartisanat qui a un impact nuisible sur lenvironnement. Il sagit notamment des branches de dinanderies, de la tannerie et de la poterie. Des actions ont t menes par les organismes tatiques en partenariat avec les artisans. Ces dernires sont : la ralisation dune station collective de rcupration et de recyclage du chrome des tanneries; des oprations de sensibilisation et de dmonstration aux mthodes de rduction de la pollution causes par le chrome dans les tanneries; le transfert des dinanderies de la Mdina lextrieur de la ville de Fs. Lenqute montre que la majorit des artisans interrogs sont trs impliqus dans ce genre doprations. Ceci trouve sa raison dans le fait que les activits artisanales les lus pollues ont bnfici des projets financs par des institutions internationales dans le programme de lutte contre la pollution. Des efforts ont t galement dplors pour soutenir et moderniser la production de la poterie Fs travers lacquisition des fours faible impact environnemental.
Section
Lapproche conomique (rentabilit et investissement). Lapproche de dveloppement national (centralisation et descendante). Lapproche sectorielle (par secteur).
Suite au constat dchec de ses approches qualifies de standards, descendantes et Sectorielles dautres en vue le jour notamment :
Lapproche intgre (globale et systmique. L'intgration ici consiste reconnatre les diffrences et s'appuyer sur elles pour assurer la convergence des actions en vue d'objectifs communs). Lapproche de dveloppement local (avec la gense du phnomne de dcentralisation).
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Lapproche participative qui se situe entre le courant populiste et le courant Etat providence. Lapproche de dveloppement alternatif Lapproche genre Dveloppement qui a substitu lancienne appellation IFD : Intgration de la femme au Dveloppement Lapproche lutte contre la pauvret (en se basant essentiellement sur la notion de solidarit et de participation positive). Lapproche institution ou Agence Lapproche INDH
Cela ne veut absolument pas dire quune nouvelle approche substitue et crase lapproche prcdente mais au contraire elle est considre comme son extension naturelle et complmentaire. Parmi les critres dune bonne approche, quatre aspects importants ; elle devrait tre : 1) Focalise et territorialement localise ; 2) Intgre et l lintgration dans son sens tridimensionnel savoir au niveau des phases, des actions et dans lespace-temps du projet ; 3) Participative et contractuelle ( l encore il faut faire trs attention lorsquon travaille avec la population, il faut dabord respecter les formes traditionnelles de leur organisation, ensuite il faut considrer le contrat entant quun engagement morale loin dtre une pice juridique) ; 4) Dcentralise et partenariale (donner plus dimportance lapproche partenariale et au acteurs locaux).
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Le passage de la situation initiale une situation projete ncessite sans doute ce qui suit :
un bon et vrai diagnostic ; des ressources humaines comptentes ; des moyens suffisants ;
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Do lapproche partenariale et participative simpose comme outil et moyen, entre autre, pour mieux identifier et mettre en uvre les projets de dveloppement en question. Comme on la signal avant, M. IBN KHALDOUN a identifi trois facteurs de dveloppement savoir : 1) lanalphabtisme; 2) la pauvret ; 3) et linjustice sociale. Alors que le savoir humain moderne; celui des organisations internationales, aussi trois facteurs pour mesurer lindice de dveloppement qui sont : 1) la longvit (esprance de vie la naissance) 2) le niveau d'ducation (mesur par le taux d'alphabtisation et le taux brut de scolarisation) 3) le niveau de vie (mesur par le PIB par habitant exprim en parit de pouvoir d'achat) Cet indice sert, pour les organisations internationales, de classer les pays en pays dveloppement humain lev ; moyen ou faible. Bien videment cet indice nest pas suffisant, et souvent on y intgre dautres indicateurs tels que les indicateurs de pauvret, de prservations des ressources ; dgalit entre hommes et femmes et bien dautres. a dfinit
Mthodologie dintervention
2. 3. 4. 5.
Par la suite ; une description gnrale de la procdure de ralisation des actions savre important :il faut animer et organiser le dbat avec lUnit Sociale Partenaire Concerne (USPC), lors des sorties sur terrain; il faut poser les bonne questions pour orienter et pour creuser de plus en plus le problme ( l'action ) du point de vue technique, social et
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Pour lUSPC : Pourquoi raliser laction identifie ; constitue elle un besoin ? (Un problme ?) Quels sont les relations causes effets de ces problmes ? Quels sont les intresss (bnficiaires) par l'action ? Quelles sont les solutions envisager selon vous ? (Savoir local) Comment le projet peut contribuer la ralisation de cette action ? Quel sera, donc, votre apport ? Votre participation ? Est ce que vous pouvez donnez une bauche de programmation : QUI va faire QUOI ? , QUAND ?, COMMENT ?.... (Action, Acteur, Les moyens, le timing,...)
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Quels scnarios techniques envisager pour l'action ? Quelle forme de participation de la population que vous jugez utile ...? Quelle valuation conomique et financire de l'action ? Quel systme de suivi peut-on envisager et les normes respecter ?
Conclusion
lanalyse de la RSE dans les pays pauvres devrait dpasser une perspective caricaturale consistant opposer lentreprise multinationale et le dveloppement durable des rgions fragiles. Si les dmarches des entreprises tudies sont motives par des proccupations diverses, parfois ambigus, force est de constater que les firmes multinationales impliques dans les pays pauvres ne peuvent plus inscrire leur activit dans la seule perspective de rentabilit financire, compte tenu de la pression exerce par les rglementations internationales ou nationales, ou par les acteurs influents dans la sphre publique ou prive. La conception en termes de parties prenantes, mme si elle nest pas forcment aborde de faon explicite dans ce numro, ne semble pas pouvoir offrir un cadre danalyse suffisant. Les entreprises sont insres dans un continuum dacteurs dont linfluence et les valeurs voluent dans le temps. Considrer lentreprise comme un noeud de contrats o chacun dfinirait ses objectifs en amont demeure une approche extrmement simplifie qui ne prend en compte ni lchelle macro, ni les constantes volutions institutionnelles, ni les critres thiques de responsabilit des entreprises. Enfin, lestimation des effets de la RSE ne peut faire lconomie dune approche multidimensionnelle. Comme lillustre chacune des expriences prsentes, ds lors que lentreprise focalise son action sur une seule des dimensions de la RSE, cest souvent au risque dun report de contrainte sur les autres dimensions. titre dexemple, les initiatives de commerce quitable peuvent receler des consquences nfastes sur lenvironnement en dplaant les objectifs des producteurs locaux vers des activits exerant une forte pression sur la terre. Ces conclusions constituent autant de pistes de recherches possibles dans le champ du dveloppement.
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Bibliographie
Archie B CAROLL : CORPORATE SOCIAL RESPONSIBILITY evolution of a definitional construct Franoise de Bry , Jrme Ballet : L'entreprise et l'thique FREEMAN R. E. (1984) : Strategic Management : A stakeholder approach, Boston, Pitman, 276 p. FRIEDMAN M. (1970) : The social responsibility of business is to increase its profits, New-York Times Magazine, 13 September, 11. Larticle de M. Jensen et W. Meckling 1976, p. 311
Webographie
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Table de Matires
Sommaire ..1 Introduction 2
Chapitre
Section 1
2. RSE et principes de responsabilit et de ractivit 5 3. Synthse6 a. La synthse propose par Carroll8 b. La synthse propose par Wood10
La RSE et la problmatique du dveloppement durable Le principe d'quit.14 Le principe de prcaution..15 Le principe de participation15 3. Limites de la dfinition : interprtations et controverses15
Partie 3 :
17
Chapitre 2
22
d. e. f.
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Section 2
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1. Historique des approches de dveloppement .27 2. Approche institution ou Agence : intermdiation entre
lEtat et la socit civile27 3. lApproche INDH : Guide mthodologique pour une meilleurs dmarche de lINDH.28 d. Prambule : Portes dentre vers lINDH29 e. LINDH est dabord qualitative.29 f. Pour une meilleur intervention au niveau du terrain : lapproche de proximit..29 Mthodologie dintervention.29 Les questions du Diagnostic Global (DG)31
Conclusion..32
Bibliographie..33
Webographie
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