Guide 2levage de Mouton

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GUIDE DE LLEVAGE DU MOUTON MDITERRANEN ET TROPICAL

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PRFACE
AU GUIDE DU MOUTON

Il nest point besoin de savoir exactement si le premier ovid fut trouv en Berbrie au pliocne ou sur les contreforts du Moyen Orient quelques sicles plus tard Le mouton accompagne les peuples de la mditerrane et de lAfrique Subsaharienne depuis la nuit des temps. Linconscient populaire lassocie la vie pacifique des bergers, quils vivent dans les montagnes de lAtlas marocain, sur les hauts plateaux dAlgrie, de Tunisie ou dEthiopie et dans les plaines du Mali. Plus quune compilation des dernires connaissances en matire de conduite dlevage des ovins, nous avons voulu, avec ce Guide, rendre cette espce silencieuse et souvent oublie, la place qui lui revient aux cts des hommes. Cest aussi un tmoignage de limportance que lui accorde CEVA SANTE ANIMALE qui la rige au rang despce prioritaire dans la stratgie de dveloppement de lentreprise. Puissent les parcours du Maghreb, les riches pturages de lEurope mditerranenne ou les plaines de lAfrique rsonner encore longtemps du blement aigrelet des agneaux et du cliquetis sec des sabots sur les roches. Le mouton restera ainsi pour lhomme un gage de dveloppement et de vie, tout simplement.

Jean-Franois DEBERNARD Directeur AFRIQUE

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GUIDE

DE LLEVAGE DU

MOUTON MDITRRANEN

ET

TROPICAL

Christian MEYER 1, coordonnateur Bernard Faye 1 Hamadi Karembe 2

avec la participation de : Jean-Paul Poivey 1 (amlioration gntique), Franois Deletang 2 (matrise de la reproduction), Philippe Hivorel 2 (matrise de la reproduction), Ali Benkirane 3 (vaccins), Jouad Berrada 3 (vaccins), Dahmane Mohammedi 4 (intoxication par les plantes), Sami Gharzouani 5 (races de Tunisie).

Avec des emprunts au chapitre sur l'levage ovin coordonn par Didier Richard (Cirad-emvt) de Cirad, 2002. Mmento de l'Agronome. Cirad/Gret/Ministre des Affaires Etrangres, ed. et au Cdrom Richard et al., 1996. Ovins Doc Aupelf-Uref / Cirad. 1. Cirad-emvt, TA30A, Baillarguet, 34398 Montpellier Cedex 5, France 2. Ceva Sant Animale, La Balastire, BP 126 - 33501 Libourne Cedex, France 3. Institut Agronomique et Vtrinaire Hassan II, BP 704, Rabat-Instituts, Maroc 4. Ecole Nationale Vtrinaire d'Alger, 1 avenue Pasteur, El-Harrach, 16010 Alger, Algrie 5. Agriculteur Fernana Yendouba, 13 rue des Glycines, Bardo 2000,Tunis, Tunisie.

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SOMMAIRE
I. GNRALITS
A. Introduction B. Origine, domestication et histoire C. Distribution D. Races 1 3 8 11

II. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE


A. Principales caractristiques anatomiques 1. Extrieur - Rgions du corps - Dentition et ge - Conformation et aptitudes 2. Anatomie interne - Appareil locomoteur - Appareil digestif - Appareil gnital B. Principales caractristiques physiologiques 1. Constantes physiologiques 2. Alimentation 23

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III. LEVAGE
A. Systmes dlevage - principaux systmes dlevage - systmes avec migration - petit levage sdentaire - embouche - levage sdentaire - exemples B. Logement C. Reproduction naturelle et matrise de la reproduction 1. Physiologie de la reproduction chez le mle 2. Physiologie de la reproduction chez la femelle 3. Synchronisation des chaleurs (matrise de loestrus) 4. Insmination artificielle ovine 5. Transfert embryonnaire 6. Diagnostic de gestation D. Lactation E. Le jeune animal F. Alimentation post-sevrage et adulte - principaux aliments - besoins alimentaires - couverture des besoins - alimentation sur parcours - alimentation rationne G. Amlioration gntique 29

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IV. PRODUCTIONS
A. Croissance et production de viande B. Production laitire (lait et produits laitiers) C. Production de laine D. Production de peau 67 70 73 76

V. DOMINANTES PATHOLOGIQUES
A. Maladies contagieuses et flaux de llevage 1. maladies systmiques 1.1 maladies infectieuses 1.2 maladies vectorielles 1.3 maladies parasitaires 2. maladies du systme nerveux et des sens 2.1 maladies infectieuses 2.2 maladies parasitaires 3. maladies du systme digestif 3.1 maladies infectieuses 3.2 maladies parasitaires 4. maladies du systme respiratoire 4.1 maladies infectieuses 4.2 maladies parasitaires 5. maladies du systme urognital 5.1 maladies infectieuses 5.2 autres 6. maladies de la peau 6.1 maladies infectieuses 6.2 parasites externes B. Maladies mtaboliques et nutritionnelles C. Les bonnes pratiques dutilisation des antibiotiques en levage ovin D. La vaccination 79 79

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QUELQUES REFERENCES IMPORTANTES POUR EN SAVOIR PLUS ANNEXE 1 : GLOSSAIRE ANNEXE 2 : GUIDE DE LA POSE DES EPONGES SYNCHRO-PART ANNEXE 2 : LISTES DE MALADIES A ET B DE LOIE

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I. GNRALITS
INTRODUCTION

Herbivore de lordre des ruminants, le mouton ou Ovis aries Linnaeus 1758 (en anglais sheep) est un des plus anciens animaux domestiques. Il est rpandu dans tout le monde, avec des effectifs levs, montrant par l des facults dadaptation aux climats divers et un intrt universel. Cest un petit ruminant avec la chvre, le lama, lalpaga et le guanaco. Il valorise lherbe quil broute, mme lorsquil sagit de vgtaux riches en fibres. Sa taille plus petite que celle des bovins est la fois un inconvnient et un avantage. Cest un inconvnient quand on dsire disposer de beaucoup de viande la fois. Cest un avantage pour les pays chauds l o la chane de froid est inoprante. Une carcasse suffit aux besoins dune famille avec trs peu de gaspillage. Par ailleurs, une famille pauvre peut plus facilement se sparer dun mouton que dune vache. Les productions recherches sont surtout la viande et la laine, parfois le lait dont on fait des fromages comme le roquefort. La laine garde un rle trs important mme si la concurrence des fibres artificielles lui a enlev une part de march. Les poils, la peau et la production de fces (fumier) sont parfois recherchs. Le mouton a aussi un rle social et culturel trs important dans certaines socits. Il sert accumuler du capital et en mettre en rserve. Le sacrifice dun mouton dun type particulier est une tradition trs respecte dans certaines religions. Les musulmans respectent la Tabaski (ou Ad El-Kbir) en lhonneur du sacrifice dAbraham (Encadr 1), appele "fte du mouton" en Cte dIvoire. Il leur faut alors sacrifier un mouton sans vice rdhibitoire, de prfrence mle, non castr, gras, muni de cornes et de couleur blanche un moment donn de lanne. A dfaut de mouton, une chvre, un buf ou un chameau peuvent tre sacrifis. Ceux qui ont les moyens cherchent prsenter le plus beau blier, car cest un critre de distinction sociale. Faire laumne ce jour l est plus mritant quun jour ordinaire. Cette fte religieuse est une occasion de se runir en famille. Ce sacrifice a un caractre obligatoire. Les prix des moutons sont alors trs levs. Cest pourquoi certains achtent un ou des moutons bien avant cette date et les lvent eux mme prs deux. Ce sont des moutons de case. Mme si les soins apports ces moutons sont relativement coteux, la dpense totale est infrieure lachat du mouton au moment o son prix est le plus fort. Les musulmans consomment aussi beaucoup de moutons loccasion de la fin du ramadan (mois de jene). Lagneau pascal immol Pques commmore pour les Hbreux la sortie dEgypte et le passage de la mer Rouge. Pour les chrtiens, il fte la rsurrection de Jsus-Christ et peut tre consomm loccasion de chaque fte (Pques, Nol, etc.). Mme les animistes qui pratiquent de nombreux sacrifices, utilisent des moutons, qui ont plus de valeur que les volailles.

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I. GNRALITS
Le sacrifice dIsaac
Ainsi, par rapport la vache :
Or, aprs ces vnements, Dieu mit Abraham lpreuve. II lui dit : Abraham ! Celui-ci dit : Me voici. 2 [Dieu] dit : Prends ton fils, ton unique, que tu aimes, Isaac, et va-ten au pays de Moriyya ; l offre-le en holocauste sur lune des montagnes que je te dirai. 3 Abraham se leva de grand matin, sella son ne, prit avec lui ses deux serviteurs et Isaac son fils ; il fendit le bois de lholocauste et partit pour aller au lieu que Dieu lui avait dit. 4 Le troisime jour, Abraham, levant les yeux, aperut le lieu de loin. 5 Abraham dit ses serviteurs : Restez ici, vous, avec lne ; moi et le garon, nous irons jusque l-bas pour adorer, puis nous reviendrons vers vous. 6 Abraham prit le bois de lholocauste et le mit sur Isaac, son fils ; il prit en sa main le feu et le couteau, et tous deux sen allrent ensemble. 7 Isaac dit Abraham, son pre ; il dit : Mon pre ! [Abraham] dit : Me voici, mon fils. [Isaac] dit : Voici le feu et le bois, mais o est le mouton pour lholocauste ? 8 Abraham dit Dieu se pourvoira lui-mme du mouton pour lholocauste, mon fils. Ils sen allrent tous deux ensemble. 9 Quand ils furent arrivs au lieu que Dieu lui avait dit, Abraham y btit lautel ; il disposa le bois, lia Isaac, son fils, et le mit sur lautel, pardessus le bois. 10 Puis Abraham tendit la main et prit le couteau pour immoler son fils. 11 Mais lAnge de Yahv lappela du ciel et dit : Abraham ! Abraham! Il dit : Me voici. 12 [LAnge] dit : Ne porte pas la main sur le garon et ne lui fais rien, car maintenant je sais que tu crains Dieu et que tu ne mas pas refus ton fils, ton unique. 13 Abraham leva les yeux et regarda : un blier tait l, retenu par les cornes dans un hallier. Abraham alla prendre le blier et loffrit en holocauste la place de son fils. 14 Abraham appela ce lieu du nom de Yahv-Yirh ; do, lon dit aujourdhui : Sur la montagne de Yahv il sera pourvu. 15 LAnge de Yahv appela Abraham du ciel une seconde fois 16 et dit : Je le jure par moimme - oracle de Yahv - : Parce que tu as fait cette chose-l et que tu nas pas refus ton fils, ton unique, 17 je te comblerai de bndictions et je multiplierai ta descendance comme les toiles du ciel et comme le sable qui est sur le rivage la mer. Ta descendance possdera la Porte de ses ennemis, 18 et par ta descendance se bniront toutes les nations de la terre, en retour de ce que tu as obi ma voix. 19 Abraham revint vers ses serviteurs, et ils partirent pour aller ensemble Bersabe. Abraham habita Bersabe.
Le sacrifice dIsaac par Abraham (Gense 22).

son cot est plus faible, il mange moins, il produit des quantits plus faciles vendre, la perte totale dun individu est moins grave, un troupeau peut tre gard mme par un enfant, la reproduction est rapide. Cest une espce cycle court.

Lors des scheresses en Afrique, dans les annes 1970 et 1980, les moutons et les chvres ont souvent mieux rsist que les bovins. La description zoologique succincte du mouton indique que ses formes sont plus arrondies que chez la chvre. Le pelage (toison) est constitu de laine et de poils courts et fins ; il est enduit dune matire grasse, le suint. Les cornes, enroules en spirale, section triangulaire, et marques danneaux tuberculeux, sont prsentes chez le mle (blier) et absentes chez la femelle (brebis). Le front est bomb et prsente un larmier devant lorbite. Lanimal na pas de mufle et na pas de barbe au menton. La femelle a 2 mamelles inguinales. Cet ouvrage prsente aprs des gnralits, lanatomie, la physiologie, les techniques dlevage, les productions et les principales maladies des moutons tropicaux, plus particulirement en Afrique (sauf le sud), au ProcheOrient et dans les pays dEurope mditerranenne.

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I. GNRALITS
ORIGINE, DOMESTICATION ET HISTOIRE
Le mouton est un mammifre euthrien ctartiodactyle ruminant, de la famille des Bovidae, sous-famille des Caprinae (voir encadr 1). Les moutons domestiques sont nomms Ovis aries. La nomenclature du genre Ovis est controverse. La tendance est de reconnatre 6 espces sauvages dans ce genre (Payne et Wilson, 1999) : Ovis ammon ou O. poli (argali) (2n = 56 chromosomes) Ovis aries musimon (mouflon) (2n = 54 chromosomes) Ovis aries (sheep, mouton domestique) (2n = 54 chromosomes) Ovis canadensis (bighorn sheep, mouton des Montagnes Rocheuses) Ovis dalli (Dall sheep, mouton de Dall) Ovis nivicola (snow sheep, mouton de neige) Ovis vignei (urial) (2n = 58 chromosomes). Les mouflons ou argalis (Ovis ammon) sont des espces de caprins du genre Ovis. Le poids est de 20 230 kg. Les mles ont des cornes fortes, courbes en arc de cercle ou en spirale, face antrieure large comportant des bourrelets et des crtes. Leur longueur est de 50 190 cm. Les femelles ont des cornes plus courtes (10-30 cm), en sabre ou nen ont pas.

On distingue :
le mouflon europen ou mouflon de Corse, Ovis ammon musimon ; le mouflon de Chypre ou ophion, O. a. ophion ; le mouflon dArmnie, O. a. gmelini ; le mouflon dAsie mineure ou m. dIran ou m. persan ou m. oriental, O. a. orientalis ; le mouflon cornes circulaires, O. a. cycloceros du Pandjab et de lAfghanistan ; le mouflon de lAlta ou argali au sens strict, O. a. ammon avec ses sous-espces argali du Kara-Taou et mouflon de Marco Polo. Lurial ou sha ou shapou (Ovis vignei) est un mouflon du Tibet, un des anctres probables du mouton domestique. Argali au sens large est synonyme de mouflon. Largali au sens strict ou mouflon de lAlta, Ovis ammon ammon, est le plus grand des mouflons. Le mle atteint 1,3 m de haut dans le plateau du Pamir (Tadjikistan et Afghanistan). Il vit aussi dans les steppes du sud de la Sibrie. Ses grandes cornes anneles rappellent celles de Jupiter ammon et les ammonites. Le bighorn ou argali dAmrique (Ovis canadensis) (de langlais grandes cornes) est un mouton sauvage dAmrique du Nord ou de Sibrie qui correspond au mouflon europen.
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I. GNRALITS
Il a de grosses cornes, relativement courtes. Vu son loignement, il nest pas lorigine du mouton domestique. Le mouflon manchette ou arui (Ammotragus lervia) (anglais aoudad) est une espce de caprin intermdiaire entre la chvre et le mouton. Le poids est de 100-140 kg pour le mle, et 40-55 kg pour la femelle. Les pattes antrieures, le poitrail et le cou portent de longs poils tombant vers le sol. Mles et femelles ont des cornes dveloppes scartant de la tte en formant un demi-cercle et section transversale triangulaire. Il vit en Afrique du Nord surtout, des hauts sommets de lAtlas du Maroc la Mer Rouge. Il a t introduit ltat sauvage en Amrique du Nord. Il aime les rochers nus. Ses murs sont proches de celles des chvres. Il rsiste la soif. Cest un grimpeur et un sauteur excellent. Des hybrides viables ont t obtenus avec la chvre domestique. Les Arabes lont moiti domestiqu. Il fournit une chair savoureuse, une toison permettant de tisser des couvertures et un bon cuir pour les maroquins. Le bharal ou faux mouton (Pseudois nayaur) est un autre intermdiaire entre chvre et mouton. Dun poids de 25 80 kg, il vit en haute montagne en Asie, de lHimalaya au nord de la Chine. Il est diurne. Les fossiles du genre Ovis sont rares. La domestication sest faite partir despces dAsie (Ovis orientalis, O. vignei ou urial, O. ammon ou argali) et probablement du mouflon (O. aries musimon). Largali et lurial qui nont pas le mme nombre de chromosomes que le mouton domestique peuvent se croiser avec lui et produisent des descendants fertiles. Il y a 2,5 millions dannes, on trouvait dj des moutons et des chvres sauvages dans louest de lAsie et le sud-est de lEurope. Comme celle de la chvre, la domestication du mouton est trs ancienne. Elle a eu lieu dans la rgion du croissant fertile (Turquie, Syrie, Irak, Iran actuels). Mouton et chvre sont ainsi les premiers animaux avoir t domestiqus aprs le chien. La domestication a t progressive et les foyers de domestication ont probablement t multiples. Un premier soupon de domestication du mouton Aawi Chemi Shanidar, au nord de lIrak, dat de 8900 av. J.-C. est sujet caution. Il est bas sur un taux lev de jeunes daprs les ossements, mais sur un effectif faible. Un autre site possible est Tepe Ali Kosh, dat de 7500-6500 av. J.-C. pour la phase dite de Bush Mordeh. Des fragments de crnes sans cornes y ont t trouvs. Mais ce seul fait peut tre contest pour prouver la domestication. Les premires chevilles de type domestique (bases osseuses des cornes) apparaissent dans la phase Mohamed Jaffar vers 6000-5000 av. J.-C. En Afrique, il existe des races de moutons trypanotolrants*, ce qui indique la prsence ancienne de cette espce sur place. Le mouton y tait venu dAsie ou dEurope, probablement par transhumance, et en bateau. Le mouton tait dj en Afrique du Nord, venu par lEgypte vers 5000 av. J.C. En gypte, les chvres taient plus nombreuses que les moutons jusqu lpoque des Grecs o lindustrie de la laine sest dveloppe. A Mera, un bas relief de lAncienEmpire consacr llevage prsente 2 types de moutons : Ovis longipes, de grande taille a des cornes spirales et une longue queue. Il semble disparatre au Nouvel-Empire (figure 1) ; Ovis platyra a des cornes en demi-cercle vers le bas et lavant, un chanfrein busqu et une queue grosse et courte. Il prolifre au Nouvel-Empire.

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Figure 1 : Ovis longipes en Egypte (Arnaud, 1988).

En Egypte ancienne, le lin est prfr la laine pour bander les momies. Par contre, des gnrations de bliers ont t embaumes. Les dieux ovins sont varis et nombreux, tels que Herishef dHeraklpolis, le blier de Mends et le dieu-blier Khnoum celui qui a la forme de mouton. Ces divinits sont remplaces par le blier palo-gyptien . A la XVIIIe dynastie, le mouton nouveau, Ovis longipes devient animal sacr reprsentant Amon. Le dieu Amon figure alors comme un homme tte de blier aux cornes spirales. Le mouton apparat pour la premire fois en Europe en 6300 av. J.-C. Argissa-Magula. Il y reprsente llment majeur de la faune des couches nolithiques. Il arrive en Europe occidentale quelques sicles plus tard, par terre et par mer. Une 2e vague de moutons est arrive en Europe occidentale pendant la 2e moiti du 3e millnaire. Ces animaux taient plus grands et avaient une toison de laine. Les mouflons sauvages de Corse et de Sardaigne sont considrs comme des animaux marrons, issus de moutons domestiques amens par lhomme ds le 7e millnaire. En Grce ancienne, le mouton donnait la laine surtout, et aussi la viande et le lait, transform en fromage. La laine servait confectionner des vtements. Du suc de figuier ou de la prsure permettaient de cailler le lait. Moutons et chvres taient sacrifis aux dieux. Dans la Rome ancienne, le mouton tait lev pour la laine et le lait, mais aussi pour la peau, la viande et les engrais. Les Romains prfraient le lait de brebis au lait de chvre. Il tait consomm pur, avec des bouillies de crales, ou sous forme de fromage. Il tait souvent offert aux dieux. Le mouton tait diffrenci en plusieurs races. On distinguait moutons de plaines et moutons de montagnes. En France, llevage est apparu vers 4000 avant J.-C., longtemps avant larrive des Celtes. Au nolithique les animaux levs sont des porcs, des bufs, des moutons et des chvres. A lge du fer, les fibres de laine sont en gnral courtes et assez grossires. Le mouton gaulois (protohistorique) est petit et maigre comme celui de lle de Soay. Les deux sexes ont des cornes, plus longues chez le mle. Le poids moyen des brebis est 25-30 kg, celui des mles 35-40 kg. Le mouton actuel est plus corpulent. En Gaule, le mouton fournissait de la viande, surtout dagneau et du lait, mais surtout de la laine et du fumier. Beaucoup danimaux taient abattus jeunes, la fin de leur croissance vers 2-3 ans.
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I. GNRALITS
Pline crivait : Les moutons sont trs prcieux, soit par les victimes quils fournissent pour apaiser les dieux, soit par lusage quon fait de leur toison. Aux yeux des Romains, la laine gauloise tait rude et crpue. La laine tait teinte de diverses couleurs. Elle tait tondue ou arrache la main. Les forces pour la tonte taient communes. La laine tait nettoye, carde, file puis tisse. Des motifs gomtriques taient recherchs. La laine tait aussi utilise pour faire des feutres et des matelas. Strabon a crit Ce pays lve beaucoup de btail, des porcs et des moutons surtout La laine dont ces peuples tissent leurs pais sayons est rude et crpue, et, par le commerce, ils fournissent lItalie entire de ces vtements, ainsi que des salaisons de porc (Gographie, livre 4). Au Moyen-ge, on trouvait des moutons partout en France. Ils taient trs sobres. Leur viande tait commune. Elle tait sale ou fume. On considrait alors que sans son fumier la culture des crales naurait pas t possible. Au XVIIIe sicle il y avait prs de 20 millions dovins en France. En 1779, Rolland constate que la France importe trop de laines. Les Espagnols, puis les Anglais avaient slectionn leurs animaux. On y levait des moutons de plein air. La ferme de Rambouillet a t cre en 1785. Pour limiter ces importations de laine, Louis XVI fit acheter en Espagne des Mrinos : 367 ttes en 1786 des cavagnes les plus distingues. En 1812, le cheptel tait valu 27 millions de ttes. Aprs 1850, il y a eu lessor de llevage et lavnement de la zootechnie. Llevage ovin a recul : 33 millions de ttes en 1840, 23,8 millions de ttes en 1882, 17,2 millions de ttes en 1912. Il y a eu la concurrence des laines dAustralie, dAfrique du Sud et dArgentine, mais aussi lutilisation de chaux et dengrais, le manque de bergers, etc. La production de lait, elle, augmentait.
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Caprinae (Eukaryota ; Metazoa ; Chordata; Craniata ; Vertebrata; Euteleostomi ; Mammalia ; Eutheria ; Cetartiodactyla ; Ruminantia ; Pecora ; Bovoidea ; Bovidae) AMMOTRAGUS Ammotragus lervia (aoudad) BUDORCAS Budorcas taxicolor (takin) CAPRA Capra aegagrus (wild goat, chvre sauvage) Capra caucasica (West Caucasian tur) Capra cylindricornis (East Caucasian tur) Capra falconeri (markhor) Capra hircus (goat, chvre domestique) Capra ibex (ibex) Capra nubiana (Nubian ibex, ibex de Nubie) Capra pyrenaica (Spanish ibex, ibex dEspagne) CAPRICORNIS Capricornis crispus (Japanese serow, capricorne du Japon) Capricornis sumatrensis HEMITRAGUS Hemitragus jemlahicus (Himalayan tahr, tahr de lHimalaya) NEMORHAEDUS Nemorhaedus caudatus (Chinese goral, goral chinois) Nemorhaedus goral OREAMNOS Oreamnos americanus (mountain goat, chvre de montagne) OVIBOS Ovibos moschatus moschatus (muskox, buf musqu) OVIS Ovis ammon (argali) Ovis aries (sheep, mouton domestique) Ovis aries musimon (mouflon) Ovis canadensis (bighorn sheep, mouton des Montagnes Rocheuses) Ovis dalli (Dall sheep, mouton de Dall) Ovis nivicola (snow sheep, mouton de neige) Ovis vignei (urial) PSEUDOIS Pseudois nayaur (bharal) Pseudois schaeferi (dwarf bharal, bharal nain) RUPICAPRA Rupicapra pyrenaica (Pyrenean chamois, isard) Rupicapra rupicapra (chamois)
Classification simplifie de la sous-famille des Caprinae (dans lordre alphabtique, daprs http://www.ncbi.nlm.nih.gov/htbin-post/Taxonomy/)

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Dans lentre deux guerres, les effectifs ont encore diminu en France : 9 millions de ttes en 1939, 7,5 millions de ttes en 1950. Certains leveurs se sont orients vers un animal deux fins. Puis les effectifs ont progress lgrement : 13,5 millions de ttes en 1982. Ils ont de nouveau baiss ensuite : 10 millions de ttes en 2000. La production de viande ne suffit plus. Le manque doit tre import. LIrlande, la Grande-Bretagne, la NouvelleZlande, les Pays-Bas et la Belgique sont les principaux fournisseurs. Les Europens ont introduit le mouton en Amrique, probablement dabord en Amrique du Sud au XVIe sicle.

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I. GNRALITS
DISTRIBUTION
La rpartition du mouton est mondiale. Le mouton vit peu prs partout. Sa densit est plus forte dans les zones arides, semi-arides, mditerranennes et tempres. Il est plus rare dans les dserts chauds et les dserts froids ainsi que dans les rgions trs froides et humides ou trs chaudes et humides (Gautier 1990). Lorsque la saison sche est trs longue, lamas de graisse sur la croupe ou sous la queue permet de survivre. Cest une rserve nergtique, comme la bosse des zbus et celle des dromadaires. Selon les statistiques de la FAO (www.fao.org), en 2000, leffectif (arrondi) de moutons tait : 1 064 377 000 dans le monde, dont 412 200 000 en Asie, 245 957 000 en Afrique, 162 415 000 en Ocanie, 155 339 000 en Europe, 81 463 000 en Amrique du Sud, 15 116 500 en Amrique du Nord et centrale. Les effectifs mondiaux ont augment trs lgrement ces dernires annes. Laugmentation a t assez forte pour les pays en dveloppement et pour lAfrique. Par contre les effectifs ont baiss dans les pays dvelopps en passant par un maximum vers 1990 (tableau 1).
Tableau 1 : volution des effectifs de moutons de 1961 2000 dans le monde, en Afrique, dans les pays dvelopps et en dveloppement (000 ttes). (Chiffres de FAOstat database). Anne Monde Afrique Pays dvelopp Pays en dveloppement

1961 1970 1980 1990 2000

994 269 1 061 348 1 096 463 1 206 595 1 055 631
29 435
6 600 13 520 1 896

135 126 157 082 182 317 205 783 245 967

540 123 551 831 516 600 570 619 385 983

454 146 509 517 579 863 635 975 669 648

17 300 19 500 5 100 4 450

678

53 500

7 576 6 200
4 300 195 285

467

330

6 000 6 585

4 392 2 500 20 500


222

46 095

1 540

4 760
465

645 687 740 365 210 1 393 2 565

21 000 13 100
1 980

3 880
36

quateur
OCAN ATLANTIQUE

198 116

7 000

925

320 120

En Afrique (sauf le sud de lAfrique), les effectifs les plus nombreux sont (figure 2) : au Soudan avec : 46 095 000 ttes, en Ethiopie avec : 21 000 000 ttes, au Nigeria avec : 20 500 000 ttes, en Algrie avec : 19 500 000 ttes, au Maroc avec : 17 300 000 ttes.

4 200 350 140 125 800


I. de Zborowski, 2003

Figure 2 : Effectifs des ovins en Afrique et au Proche-Orient en 2000 daprs FAO stats Total Afrique : 245 967 (en milliers).

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I. GNRALITS
Les densits importantes sont autour du Sahara, dans certains pays dAfrique de lEst et en Afrique du Nord (figure 3). Au Proche-Orient, les effectifs les plus nombreux sont : en Iran avec 53 500 000 ttes, en Turquie avec 29 435 000 ttes, en Syrie avec 13 520 000 ttes. En Asie, les densits sont importantes au Proche-Orient et en Inde, et plus faibles en Asie du Sud-Est.
Figure 3 : Densit des ovins en Afrique et au Proche-Orient en 2000 daprs FAO stats Moyenne Afrique 15,5 (en ttes/km2).
38 73 38,7 8,2
40,3 21

15,5

32,6

2,9

4,4

3,5

5,6

1,5 6,0
21,9 17,3 0,8

4,8 24,0 4,3

3,5 2,0 18,4 22,2 8,2


2,7 13,1 20,0

9,0

2,8

4,0

5,1 1,9

13,0 10,7

0,4 8,2 0,4


12,2 4,3

19,0 20,5 12,0

quateur
OCAN ATLANTIQUE

0,7

4,4

0,3 0,2 0,16 1,4


I. de Zborowski, 2003

Les tableaux 2 et 3 reprsentent les effectifs, les densits et les proportions de moutons par rapport aux habitants et par rapport aux caprins pour les pays de ces rgions en 2000. Sous les tropiques, les moutons sont plus nombreux que les chvres : en Afrique, il y a 0,86 caprin pour un ovin et il y en a 0,40 en moyenne dans les 5 pays du Proche-Orient figurant dans ce tableau. En Afrique, les moutons sont nombreux dans les parties arides et semi-arides. Les chvres sont plus nombreuses que les moutons dans les zones plus humides. Dans louest de lAsie et le sud de lAmrique, les moutons sont trs importants. Ils le sont moins dans lest de lAsie et en Amrique centrale.
Tableau 2 : effectifs, densits, proportions de moutons par rapport aux habitants et aux caprins en Afrique en 2000 (pays avec plus de 3,5 millions de moutons) daprs FAO stats. AFRIQUE Nombre (000) Surface (km2) Densit par km2 Habitants (000) Nb/hab. Nb caprins Capr./ovins (000)

Soudan 46 Ethiopie 21 Nigeria 20 Algrie 19 Maroc 17 Somalie 13 Kenya 7 Tunisie 6 Burkina Faso 6 Mauritanie 6 Mali 6 Libye 5 Egypte 4 Niger 4 Sngal 4 Cameroun 3 Afrique 245

095 000 500 500 300 100 000 600 585 200 000 100 450 392 300 880 967

2 505 810 1 104 300 923 770 2 381 740 446 550 637 660 580 370 163 610 274 000 1 025 520 1 240 190 1 759 540 1 001 450 1 267 000 196 720 475 440 30 211 690

18,4 19,0 22,2 8,2 38,7 20,5 12,1 40,3 24,0 6,0 4,8 2,9 4,4 3,5 21,9 8,2 8,1

31 095 62 908 113 862 30291 29 878 8 778 30 369 9 459 11 535 2 665 11 351 5 290 67 884 10 832 9 421 14 816 793 626

1,48 0,33 0,18 0,64 0,58 1,49 0,23 0,70 0,57 2,33 0,53 0,96 0,07 0,41 0,46 0,26 0,31

38 16 24 3 5 12 9 1 8 4 8 1 3 6 3 3 210

548 800 300 400 120 300 600 400 395 140 550 900 300 724 595 850 630

0,84 0,80 1,19 0,17 0,30 0,94 1,37 0,21 1,27 0,67 1,43 0,37 0,74 1,53 0,84 0,99 0,86

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I. GNRALITS
Tableau 3 : Effectifs, densits, proportions de moutons par rapport aux habitants et aux caprins au Proche-Orient et en Europe en 2000 (pays avec forte production ovine) daprs FAO stats. PROCHEPROCHEORIENT ORIENT Nombre (000) Nombre (000) Surface Surface (km2) (km2) Densit Densit par km2 par km2 Habitants Habitants (000) (000) Nb/hab. Nb/hab. Nb caprins Capr./ovins Nb caprins Capr./ovins (000) (000)

Iran 53 Turquie 29 Syrie 13 Arabie Saoudite 7 Iraq 6 Yemen 4 Jordanie 1 Pr.-Orient dAsie 115 Espagne 23 Italie 11 France 10 Grce 9 Albanie 1 Yougos. Rep. Fed. 1 Royaume-Uni 42 Fd. de Russie 14 Roumanie 8 EUROPE 150 MONDE 1 055

500 1 435 520 576 2 780 760 896 571 5 965 017 004 041 941 917 261 000 17 121 730 22 631 134

633 774 185 149 438 527 89 709 505 301 551 131 28 102 242 075 238 986 142

190 820 180 690 320 970 210 170 990 340 500 960 750 170 910 400 390 720 250

32,8 38,0 73,0 3,5 15,5 9,0 21,3 20,2 47,4 36,6 18,1 68,5 67,5 18,8 174,0 0,8 34,1 6,6 7,9

70 66 16 20 22 18 4 214 39 57 59 10 3 10 59 145 22 727 6 056

330 668 189 346 946 349 913 828 910 530 238 610 134 552 634 491 438 304 710

0,76 0,44 0,84 0,37 0,30 0,26 0,39 0,54 0,60 0,19 0,17 0,85 0,62 0,18 0,71 0,10 0,36 0,21 0,17

25 8 1 4 1 4 44 2 1 1 5 1

1 17 719

500 057 050 305 600 214 640 726 627 397 191 393 120 241 720 558 902 540

0,48 0,27 0,08 0,57 0,24 0,89 0,34 0,39 0,11 0,13 0,12 0,60 0,58 0,13 0,12 0,07 0,12 0,68

En Europe, les effectifs les plus nombreux sont prsents en Grande-Bretagne. En Europe mditerranenne, limportance des effectifs diminue de lEspagne (prs de 24 000 000 ttes), lItalie, la France et la Grce au Portugal (figure 4). Les densits les plus fortes sont en Grande-Bretagne, en Grce, en Albanie, au Portugal et en Macdoine (figure 5).

Figure 4 : Effectifs des ovins au sud de lEurope en 2000 - daprs FAO stats Total Europe : 150 730 (en milliers).

Figure 5 : Densit des ovins au sud de lEurope en 2000 - daprs FAO stats Moyenne Europe 6,6 (en ttes/km2).

OCAN

42 261
10 004 11 017
73 8 121 528 1 917 661 1 600 2 549 1941

OCAN

174,0
18,1 36,6 47,4 63,6
3,6 9,3

ATLANTIQUE

ATLANTIQUE

NORD

23 965
5 850

18,8 12,9

34,1

NORD

9 041

62,2 23,0 67,5 68,5

I. de Zborowski, 2003

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I. GNRALITS
RACES
Les races tropicales sont trs diverses. Elles peuvent tre classes daprs leur rpartition, leur pelage (laine ou poils), leur format (dont surtout la longueur des membres), et le type de leur queue : mince (longue ou courte), queue grasse (longue ou courte) ou statopyge, croupe grasse.

Ainsi la figure en annexe distingue :


les moutons queue grasse, lles moutons croupe grasse, lles moutons laine, les moutons couverts de poils et longues pattes (type sahlien), lles moutons couverts de poils et pattes courtes (type nain).

Au nord-est, lest et au sud de lAfrique, les moutons ont souvent la queue ou la coupe grasse. Cette rserve nergtique leur permet de rsister la saison sche. Les moutons queue grasse seraient originaires de Msopotamie o on les a trouvs au 6me millnaire avant J.-C. Une de ses voies dentre vers lest et le sud de lAfrique est le sud de lArabie (Mravili, 1993). Les moutons laine dominent autour du littoral de la mer Mditerrane et en Inde. Ils sont rares en Afrique de lOuest : mouton du Macina au Mali par exemple. En gnral, en zones humides les moutons portent des poils, sont de petit format et ont des pattes plutt courtes. Au contraire, les races adaptes de longues marches ont des pattes plutt longues. Cest le cas des grands moutons des zones dsertique et nordsahlienne. Les moutons de format moyen constituent en Afrique lensemble peul des zones sahlienne et sahlo-soudanienne. Il faut mentionner les croisements qui interviennent dans les zones dinterface des ensembles ci-dessus, ou avec des races importes dailleurs, populations plus ou moins fixes sur le plan gntique, comme la race de Vogan au Togo et la race Sicilio-sarde en Tunisie. Dans certains cas, les caractres externes (phanrotypes) des races ne sont pas trs prcis, et la distinction entre races est difficile, sauf pour les leveurs qui sont souvent les premiers bien diffrencier les groupes de moutons. Le tableau 4 indique comment peuvent tre classes les races de moutons dAfrique (sauf du sud de lAfrique) et signale leur rpartition par pays.

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I. GNRALITS
I. MOUTONS DAFRIQUE DE LOUEST ET CENTRALE
Classification daprs Charray et al. Les petits ruminants dAfrique Centrale et dAfrique de lOuest. IEMVT, 1980, 317 p. A. MOUTONS AVEC LAINE 1. 2. 3. 4. m. Macina m. Koundoum (m. du Bas-Niger, Goundoum) m. de lExtrme-Est du Niger (noir Toubou) m. du Kanem (de lOuest) Mali (fleuve) Mali, Niger Niger Tchad
(Tableau 4)

B. MOUTONS AVEC POILS B1. M. DU SAHEL a. Moutons Maures (arabes) 5. m. Touabire (Maure poils ras, Ladoum) 6. m. Maure noir (Maure poils longs) 7. m. Touareg (Agora, Ara-Ara, Bouzou) 8. m. Arabe du Tchad (Ouaddi, Sahlien) b. Moutons Peuls (Fulanis) 9. m. Peul-Peul (Peul sngalais) 10. m. Peul du Mali (Toronk, Diawara) 11. m. Peul burkinab (Peul voltaque) 12. m. Bali-Bali (Peul du Niger) 13. m. Oudah (P. du Tchad, Wala, Houda) 14. m. Foulb (Peul, Fulani, Poulfouli) 15. m. Bornu (Red Sokoto, Fellata, Balami) c. autres 16. m. Baluba 17. m. Congo Long-legged (Soudanais) B2. M. DU FOUTA-DJALLON OU DU SUD 18. m. Djallonk (West African Dwarf) Mauritanie, Sngal, Mali Mauritanie, Sngal, Mali, Niger Mali, Niger, Togo Tchad Sngal Mauritanie, Mali Burkina, Cte dIvoire Niger, Nigeria, Burkina, Mali Tchad, Mali, Niger, Nigeria, Cameroun Cameroun, R.C.A., Nigeria Nigeria, Tchad, Cameroun R. D. Congo Congo, R. D. Congo

19. m. Mossi 20. m. du Sud-Tchad m. Kirdi (m. du Sud propr. dit) m. de Mayo-Kebbi (m. de lOuest) 21. m. Massa 22. m. Bahu (Congo Dwarf) 23. m. du Haut R. D. Congo B3. 24. 25. 26. M. CROISES m. de Vogan (Sahlien x Djallonk) m. Nungua Blackhead m. Okouma
M M

Sngal, Guine, Mali, Cte dIvoire, Togo, Bnin, Nigeria, Cameroun, R.C.A, Comores Sngal, Burkina Faso, Bnin Tchad, Cameroun Tchad, Bnin Cameroun R. D. Congo R. D. Congo

Togo Ghana Gabon


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I. GNRALITS
II. MOUTONS DU CENTRE ET DE LEST DE LAFRIQUE
A. MOUTONS AVEC LAINE 27. m. Dongola (North riverine wooled sheep) 28. m. Meidob 29. m. Arrit B. MOUTONS AVEC POILS B.1. MOUTONS LONGUES PATTES 30. m. Kababish (gr. Sudan Desert) Soudan 31. m. Butana (gr. Sudan Desert) 32. m. Beja (gr. Sudan Desert) 33. m. Gesira (gr. Sudan Desert) 34. m. Baggara 35. m. Felata (Fula) 36. m. Zaghawa 37. m. Hamal (Drashani, Gash, Sudanese) 38. m. Barca (Baraka, Shukria) 39. m. Walega B.2. MOUTONS PATTES COURTES 40. m. Nilotiques (Southern, Dinka, Nuer) Soudan Soudan Erythre

Soudan Soudan Soudan Soudan Soudan Soudan (Darfur) Erythre Erythre Ethiopie Ouest

Soudan

C. MOUTONS QUEUE GRASSE (East African Fat Tailed) 41. m. Rwanda-Burundi ( queue grasse, Abyssin) 42. m. Akele Guzai (Shimenzana) 43. m. Rashaidi (Adamit) 44. m. Tucur 45. m. Menz (Mens, Shoa, Legagora) 46. m. Horro 47. m. Arsi-Bale (Arusi-Bale) 48. m. Moussa Ali 49. m. Somali queue grasse (pas n 54) 50. m. Masai (Massai) 51. m. queue grasse et tte noire (dOuganda) 52. m. Ugogo (Tanganyika long tailed) 53. m.Malgache (Rodrogan) D. MOUTONS CROUPE GRASSE 54. m. Toposa 55. m. Murle 56. m. Somali tte noire (Ogaden, Berbera Blackhead) 57. m. Adali (Danakil, Afar) 58. m. Gabra (Boran) 59. m. Persan tte noire ( tte noire)
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R. D. Congo, Rwanda, Burundi Erythre Erythre, Ethiopie (Tigr) Ethiopie Ethiopie (Djibouti ?) Ethiopie Ouest Ethiopie Erythre, Ethiopie, Djibouti Djibouti, Somalie, Tanzanie Kenya, Tanzanie, Ouganda Ouganda, Tanzanie Tanzanie Comores, Madagascar, I. Maurice

Soudan Soudan Somalie, Ethiopie Ethiopie, Djibouti Kenya N. Kenya, Tanzanie, I. Maurice
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I. GNRALITS
III. MOUTONS DU NORD DE LAFRIQUE
A. MOUTONS AVEC LAINE 60. m. de la Cte atlantique (syrien) (Doukkala, Beni Ahsen, Kerboub, Zemmour) 61. m. des plateaux de lOuest (Arabe, Tadla, Bni-Meskine, Sardi) 62. m. Tihmadite (Hammam-Azrou, Zaian) 63 m. des plateaux de lEst (Arabe, Bni-Guil, Hamra, Harcha, Tousint) 64. m. Zoulay B. MOUTONS AVEC POILS 65. 66. 67. 68. m. DMan (m. des oasis, m. du Tafilalet) Maroc, Algrie m. Rio de Oro Maroc S. m. Rembi Algrie m. Ouled-Djellal Algrie, Tunisie (Algrien, Queue fine de lOuest, Queue fine algrienne, Tadmit) 69. m. Noir du Thibar (Thibar, Black Merino) Tunisie, Moyen-Orient 70. race Sicilienne Tunisie 71. m. Sicilio-Sarde Tunisie 72. m. Kufra Libye Maroc Maroc Maroc Maroc, Algrie Ouest Maroc, Algrie

C. MOUTONS QUEUE GRASSE 73. m. Berbre Maroc, Algrie, Tunisie, Libye, Isral, U.S.A. (Chleuh, Shluh, de Barbarie queue grasse, de montagne) (Ait Mohad, Tounfite, Ait Haddidou, Marmoucha, Aknoul, At Barka) (Alg. : Suafi, Zab Chergui, Khenchela) m. Ghimi Libye m. Ossimi (Ausimi, Meraisi) Egypte m. Rahmani Egypte m. Barki (Bdoin, Dernawi, Libyan) Egypte m. Fellahi (Balaidi, Sharkawi) Egypte m. Saidi (Sohagi) Egypte m. Ibeidi Egypte m. Sanabawi Egypte m. de Chios Egypte m. Karaman rouge Egypte

74. 75. 76. 77. 78. 79. 80. 81. 82. 83.

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I. GNRALITS
IV. MOUTONS FRANCAIS introduits en Afrique
84. 85. 86. 87. 87. m. Berrichon du Cher m. Berrichon de lIndre m. Bleu du Maine (Maine-Anjou) m. Causses du Lot m. de lIle-de-France (Dishley-Mrinos) Afrique du Nord, la Runion Afrique du Nord Tunisie, Ethiopie Maroc Madagascar, Afrique du Nord, la Runion Sngal Afr. de lOuest et du Centre, Madagascar, Maroc, Algrie, Tunisie Ethiopie, Maroc, Algrie Maroc Maroc Afrique du Nord la Runion

89. m. Lacaune 90. m. Mrinos de Rambouillet

91. 92. 93. 94. 95.

m. Mrinos prcoce m. Mrinos dArles (m. de la Crau) m. Noir du Velay (Noir de Bain) m. Solognot m. Texel

Nous ne dcrirons pas ici toutes les races, mais nous nous limiterons quelques races emblmatiques .

Moutons dAfrique de lOuest et centrale


1. MOUTON MACINA (Mouton laine). Il vit au Mali, surtout dans le delta central du fleuve Niger, et jusqu Niamey (Niger). Lanimal est de taille moyenne au profil lgrement busqu. Les cornes sont trs dveloppes chez le mle, prismatiques et diriges vers larrire. Chez la femelle, elles sont plus petites et souvent absentes. Les membres sont longs. La toison est jarreuse, ouverte, sans suint, mches pointues et vrilles. Le ventre est dpourvu de laine. La robe est blanche en gnral. Elle est souvent tache de brun, de roux, de noir, surtout la tte et aux membres. Llevage est de type extensif. Les productions principales sont la laine et la viande. La toison est peu paisse, forme de mches pointues et vrilles. La laine est utilise pour faire des couvertures (dites de Mopti ), des tapis, du tweed, des draps bourrus, des tissus et des feutres grossiers. Cest un produit de choix pour la confection de vtements de sport. 7. MOUTON TOUAREG (Ovin 7), Targui, West African long-legged Ara-Ara, Bouzou, Agora (Niger) - (Mouton du Sahel poils longs). Il vit au Mali, sur les bords du Niger, jusquau del de Tombouctou et Niger et au Togo. Ara-Ara signifie en Peul mouton court oreilles petites et pendeloques (Zangui, 1986). Cest un mouton de grande taille et allong. Les cornes du blier sont fortes, en spirale. Celles de la brebis absentes. Les oreilles sont courtes. Les pattes sont longues. Il existe deux varits : 1. le grand mouton targui robe blanche, plus ou moins tachete de roux ; 2. le petit mouton targui poils uniformment gris-fauve, plus long. Llevage est de type transhumant ou nomade. Ce mouton est parfois lev comme mouton de case, pour la viande.
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9. MOUTON PEUL-PEUL, mouton Peul sngalais - (Mouton du Sahel poils ras). On le rencontre au Ferlo et au Fouta au Sngal. Le croisement du Peul-Peul et du Touabire est appel Waral. Ce mouton est de taille moyenne. Les cornes sont en spires lches, horizontales et dveloppes. Le poil est ras. La robe est claire tachete de roux ou de noir, ou bicolore noire et blanche au Ferlo. Elle est unicolore acajou au Fouta (Fleuve Sngal). Le systme est de type transhumant. La production vise est la viande. 13. MOUTON OUDAH, mouton Peul du Niger, Mouton Peul du Tchad Mouton Peul tchadien : Houda, Oudah (bicolore), Wala, Ouela (blanc) Bouli, Balami - (Mouton du Sahel poils ras). Il vit au Mali, au Niger, au Nigeria, au Tchad et au Cameroun. Cest un animal bien charpent, allong. Le chanfrein est fortement busqu. Les cornes sont trs dveloppes chez le mle et spirales, absentes chez la femelle. Les oreilles sont longues et pendantes. Les membres sont longs et minces. Le pelage est ras. Chez le mouton Oudah proprement dit, la robe est bicolore. Lavant main est fauve, brun ou noir. Le corps et larrire main sont blancs. Chez la varit Wala (Tchad) ou Bouli (Niger), la robe est uniformment blanche. Le type Balami est un Bouli slectionn trs bien conform. Le systme est sdentaire, transhumant ou nomade. 18. MOUTON DJALLONKE, Mouton du Fouta-Djallon, mouton de la zone guinenne, race guinenne, - mouton du Sud, mouton de Maroua (Cameroun), mouton nain - West african dwarf, Forest (Ghana), Kumasi, Nigerian dwarf (Nigeria) - (Mouton du Sud de type nain poils ras). Il vit au Sngal, en Guine, au sud du Mali, en Cte dIvoire, au Togo, au Bnin, au Nigeria, au Cameroun et en RCA. Des varits existent au Burkina Faso et au Tchad. Il est trypanotolrant. Laspect est trapu, la taille petite ou moyenne. La tte est forte, front plat et chanfrein lgrement busqu chez le mle, le museau pais. Les cornes du blier sont moyennement dveloppes, formant une spirale et demie. Chez la femelle et le mouton, elles sont le plus souvent absentes ou fines et courtes. Les oreilles, minces et troites sont tombantes. La queue, longue samincit lextrmit qui atteint le jarret. La robe est le plus souvent pie (noir ou roux) parfois blanche Le pelage est poils ras, mais le mle porte crinire et camail. Cest le mouton des populations sdentaires, en levage extensif le plus souvent,. Les animaux du village sont souvent ensemble bien que chaque propritaire ne possde que quelques ttes. Llevage transhumant se rencontre aussi. 24. MOUTON DE VOGAN, Vog l, Ew - (Mouton crois : Djallonk x Sahlien poils ras ). Cette race a t cre au sud-est du Togo. On trouve aussi des moutons croiss Sahlien x Djallonk dans toutes les villes importantes au sud du Sahel (Cte dIvoire, Ghana). Cest un animal de grand format, allong, sans laine. Les cornes sont prismatiques, bien dveloppes chez le mle, 5,6 p.100 de femelles portent des cornes peu dveloppes. La queue, longue, atteint souvent le jarret. Les robes les plus frquentes sont les robes pie rouge et pie noire. Certains sujets sont entirement marron dautres totalement noirs. Ces animaux font lobjet dun soin attentif. Ils sont exploits pour la viande surtout, pour servir danimal de sacrifice la Tabaski (levage commercial).

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Moutons du centre et de lest de lAfrique
45. MOUTON MENZ, Legagora, Shoa, Manze - mouton Abyssinien (Mouton queue grasse et laine et poils de lEst africain) (dessin planche 2). Il vit dans le Shoa en Ethiopie. Il est de petite taille. Poids vif 30-35 kg. Les cornes sont longues et enroules. La toison, semi-ouverte comprend des poils et de la laine. Couleurs : brun ou noir, rarement blanc. La tonte a lieu une ou deux fois par an. La laine, de qualit mdiocre sert la confection de tapis et de capes. 48 MOUSSA ALI, (Mouton queue grasse de lEst africain). Il vit sur les pentes et sur le pourtour du mont Moussa Ali, en Ethiopie, la frontire avec lErythre et avec Djibouti. Il est adapt aux bons pturages daltitude. Le fanon est ample. La queue est grasse et grande. Couleur : rouge brique. Il a des capacits dengraissement exceptionnelles. 56. MOUTON SOMALI TTE NOIRE, Somali, Black-headed Somali sheep, Black-head Ogaden, Ogaden, Berbera Blackhead - (Mouton croupe grasse de lEst africain). Il vit dans la corne de lAfrique, de lensemble de la Somalie aux basses terres du Harrargh en Ethiopie et au nord du Kenya. Il vit aussi au Yemen et en Egypte. Pas de cornes dans les deux sexes. Le front est fortement convexe, parfois droit. Les oreilles sont courtes et pointues, basses. Les mles ont rarement des cornes rudimentaires, les femelles jamais. Le fanon est bien dvelopp. Les pattes sont longues et fines. La queue, grasse, rudimentaire, a la forme dun bouton situ entre les coussins adipeux de la croupe, en forme de coeur, pesant 2 - 3 kg. Le poil est court. Couleur : blanc tte noire ou plus rarement, brune. La tte, le cou et le fanon sont noirs. En Ethiopie, cest lanimal du nomade. Il est apprci pour sa viande.

Moutons du nord de lAfrique


En Afrique du Nord, le mouton est la base de la vie conomique. Pour le sdentaire, cest un facteur de prosprit. Pour le nomade des steppes, ctait le seul moyen dexistence et dchanges. 62. MOUTON TIMAHDITE, Zaian, Hammam-Azrou - (Mouton de la cte Nord crois laine). Il vit au sud de Fs, au Maroc. Il rsulte du croisement de moutons des plateaux de lOuest (Tadla) avec des moutons de Barbarie cause des grands mouvements de transhumance qui ont exist dans le Moyen-Atlas. Le croisement de la race des plateaux de lEst (Beni-Guil) avec des moutons de Barbarie a donn dautres varits : la Rhehamna, la Sraghma et la Zemrane. Un troupeau a t introduit dans la ferme prsidentielle au Gabon. Seuls ceux qui ont la tte brune, les pattes et la toison blancs sont considrs comme des Tihmadite par lANOC. La taille et le poids sont moyens, la conformation
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bonne. Il existe deux varits principales : - la Zaian de grand format, - la HammamAzrou, plus lgre et laine plus grossire. 68. MOUTON OULED-DJELLAL, Race Blanche Arabe (Algrie) Mouton Algrien, Queue fine de lOuest, Queue fine algrienne, Tadmit (Tunisie) (Mouton de la cte Nord mixte : viande et laine). Venu d Algrie, il a t introduit dans le sud de la Tunisie. Cest la race la plus importante par son effectif en Algrie. En Tunisie, cest la 2e race par son effectif. Ce mouton est de grande taille (75-80 cm au garrot). Les oreilles sont longues et horizontales. Les cornes, prsentes dans les deux sexes en gnral, peuvent manquer chez la brebis. Elles sont recourbes en arc chez la femelle, fortes et anneles chez le mle. La queue est fine. La toison ne couvre pas la partie infrieure du cou, la tte et les extrmits des membres. Elle est souvent courte. La robe est blanche. Cest une race mixte (laine et viande). Les agneaux de lait sont rputs. 69. MOUTON NOIR DE THIBAR, Thibar, Black Merino (Ang.) (Mouton de la cte Nord mixte : viande et laine). Cette race, reconnue officiellement en 1945, vit en Tunisie et au Moyen-Orient. Elle a t cre au domaine des Pres Blancs St Joseph de Thibar, dans le bassin de la Medjerda, lancien grenier de Rome, 21 km de Bja, Tunisie partir de 1908. En premire gnration, deux types de croisements ont t mis en oeuvre par le frre Novat : - blier Mrinos noir dArles (de la Crau) x brebis Algriennes - blier Mrinos pur x brebis Algriennes noires. Du sang de race Brun-noir Suisse a t infus. Elle est en plein essor dans lest et le nord ouest de la Tunisie. Ce mouton, animal de boucherie, de taille moyenne (poids adulte 65,1 8,7 kg), a une queue mince et de la laine rude. La tte allonge, prsente un front plein, subconcave, sans cornes. Les oreilles, minces, sont horizontales ou lgrement dresses. Le tronc est presque cylindrique. Les membres sont fins. La peau et les muqueuses sont pigments. La coloration noire de la peau a t recherche afin de lutter contre la photosensibilisation ( Hamra ) que prsentent les races locales de couleur claire consommant du millepertuis. La toison, noire, ne laisse dcouvert que la tte, la gorge, la face interne de la queue et le prine. Ses aptitudes sont la production de laine dabord (toison fem. 2-3 kg, mle 4-5 kg), de viande, ensuite. La fcondit est bonne. La croissance est rapide. La carcasse est bien conforme, peu grasse. Lanimal est apprci pour sa viande, mais pendant les ftes religieuses, les moutons peau blanche lui sont prfrs. 71 MOUTON SICILIO-SARDE (Ovin 71), (Mouton de la cte Nord, laitier). Llevage ovin laitier du nord de la Tunisie est constitu principalement par la population Sicilio-Sarde, en diminution. Les Italiens avaient introduit vers 1900 des races laitires, surtout la Sarde. La Sicilio-Sarde rsulte du croisement entre la Sarde et probablement la Comisana, originaire de Sicile. Le troupeau est htrogne. La tte, longue a un profil droit. Les cornes sont parfois prsentes. Le tronc est allong, la queue fine. La toison, grossire, ne couvre pas lencolure, le ventre et les membres. La queue est fine. Le blanc, le gris et le roux sont les couleurs les plus frquentes. Certains animaux sont noirs ou tachets. La conduite est extensive pour un systme dlevage mixte : lait et viande. Laptitude laitire est bonne. Lanimal est exigeant en alimentation et en soins.

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73. MOUTON BERBERE, mouton de Barbarie, mouton Barbarin, mouton de lAtlas, mouton de montagne (Afr. du N.) - At Mohad, Aknoul, Barka, Hte Moulouya, Marmoucha, Ouaouizart (Maroc) - race de lOued Souf (Algrie) Tunisien , Tunisian barbary, race Barbarine, Bou Rebia, race queue grasse (Tunisie) - American Tunis (U.S.A.) - Lybian barbary, Fat-tailed Barbary sheep of Libya (Libye) - Barki, Ossimi (Egypte) - Awassi (Isral et Proche-Orient) Fezzanais (Tchad) - (Mouton de la cte Nord laine et queue grasse). Il vit en Afrique du Nord (Maroc, Algrie, Tunisie) et en Libye, dont les ctes taient dnommes Barbarie et jusquen Isral. En sont proches la race Barki du dsert dEgypte et le mouton Fezzanais du Tchad. Le mouton berbre a t import par les Phniciens (habitants de la Syrie actuelle) en Afrique du Nord vers lan 1000 av. J.C. une premire fois, puis par les Arabes il y a 1 000 ans. Puis en 1799, il a t import aux U.S.A., o on la dabord dnomm Arlington Suprme. Le mouton Awassi se trouve aussi en Bulgarie, Burma, Chypre, en Iran, en Roumanie, en Hongrie, en Yougoslavie, en Espagne, dans les Emirats Arabes, Kowet, en Ethiopie et au Kenya. Il est de petite taille, la tte convexe. La queue est adipeuse. Elle peut peser jusqu 8 kg. La toison est rude. La toison de laine sarrte la nuque, aux jarrets et aux genoux. La robe la plus frquente est blanc avec la tte fonce. Il existe 2 varits toison noire au Maroc : la varit dAknoul au nord de Taza, dpourvue de pavillon auriculaire, et la varit des At Barka au sud-est de Marrakech, toison plus grossire. En Tunisie, on distingue 2 autres varits : lune tte noire et lautre tte rousse. Cest une race mixte, surtout bouchre, apprcie pendant les ftes religieuses. Grce ses rserves de graisse sous la queue, elle supporte bien une sous-alimentation passagre. Mais les agneaux ont une croissance lente et un indice de consommation assez lev. La carcasse est grasse.

En Asie, le Proche-Orient lve la majorit des moutons.


Cest l le berceau de la domestication du mouton et de la chvre. Les races queue grasse dominent, mais il existe aussi quelques races queue fine (tableau 5).
Tableau 5 : principales races de moutons louest de lAsie. (daprs Devendra et McLeroy, 1982).
Arabi Awassi (queue grasse) Baluchi (laine, queue grasse) Daglic Harki ou Hirick Hamdani Hejazi Kandahari Karaman (queue grasse) Kivircik (queue fine longue) Kurdi (queue grasse large) Louri ou Rakhtiari Makui Meraban Moghani Nedji (queue grasse longue) Radmani ou Shaar (queue grasse) Rakhshani Sangsari Sanjabi (queue grasse large) Shirazi gris Tushin Zel (queue fine courte) Irak, Arabie Saoudite Irak, Syrie, Liban, Jordanie, Isral Iran, Pakistan, Afghanistan Turquie Iran, Irak, Turquie Iran, Irak Arabie Saoudite Afghanistan Turquie Turquie Iran, Irak, Turquie Iran Iran Iran Iran Arabie Saoudite, Irak Aden, Ymen, Arabie Saoudite Pakistan Iran Iran Iran Turquie Iran

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AWASSI Cest une des plus anciennes races de moutons, dj prsente avant les temps bibliques. Cest celle qui domine en Irak, Syrie, Liban, Jordanie, et Isral. Elle est prsente aussi en Turquie, en Iran et en Arabie Saoudite. La queue grasse est large et plate la base, puis fine et en S. La hauteur au garrot est de 75 cm pour le mle et de 65 pour la femelle. Les productions sont varies : viande, laine et lait. BALUCHI, KERMANI, KALAKUI Cest la race qui domine en Iran, surtout lest du pays. Elle est prsente louest du Pakistan et au sud de lAfghanistan. La queue grasse est petite et bilobe. Seuls, les mles ont des cornes. La robe est blanche, avec des points noirs aux extrmits. La laine est la plus fine des races locales du Proche-Orient. La production de lait est bonne. KARAMAN Cette race domine en Turquie, surtout dans le plateau dAnatolie. La queue grasse a 3 parties : un large coussin ovale, un segment en forme de cur, et une extrmit fine. La robe est en gnral blanche avec des marques noires ou brunes vers les yeux et le nez. Les productions recherches sont le lait, les agneaux et la laine. RADMANI, SHAAR Cest la race qui domine Aden et au Ymen. On la trouve aussi en Afrique de lEst, amene par les Rashaidi en Erythre. La queue est grasse. La toison avec poils ou laine est blanche. Lutilisation principale est pour la viande. La toison sert faire des tentes. SANJABI La race est originaire du centre de lIran. Cest une des principales races de lIran. La queue est grasse et large. La robe est blanche, avec la face et les pieds marrons. La laine sert faire des tapis. La production de lait est bonne.

Races dEurope mditerranenne


En Europe mditerranenne, il ny a pas de races queue ou croupe grasse. Quelques races ont la queue semi-grasse, les autres peuvent tre classes selon leur aptitude principale : le lait, le lait et la viande ou la laine. En voici une liste non exhaustive.

Races laitires
Manchega (Nouvelle Castille, Espagne), bonne laitire, race mrinise ; Churra (Portugal et Espagne) ; Laxta (Espagne) ; Lacaune (sud de la France), bonne laitire ; Corse (France et Italie), toutes les couleurs possibles ; Sarde (Sardaigne et Italie), trs laitire blanc, petite taille (poids 45 kg), Sicilienne (Sicile) ;

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Comisarva (Sicile et Italie), Calabraise (Italie) ; Leccese (Italie) ; Altamurana (Italie). tte rouge, proche des races grecques ;

Races laine
Mrinos (Espagne, France, Yougoslavie, Roumanie, etc.) ; Gentile di Puglia (Italie) ; Sopravissana (Italie).

Races mixtes (lait et viande, voire laine)


Castellana (Vieille Castille, Espagne), Aragonese, Rasa aragonesa (Espagne), Langhe ou Bielese (Pimont, Italie), Bergamasque (Bergame, Italie), Pagliorala (Abruze, Italie), Roumloukion (Thessalie, Grce et Macdoine), Karagouniko (Thessalie, Grce), Katsira (Epire, Grce), Serra (Macdoine, Grce), Albanienne (Albanie) Bulgare (Bulgarie) Karakachan (Bulgarie et Yougoslavie), Pramenka (Yougoslavie) Bardoka (Serbie) Sjenika (Serbie), Turcana (Roumanie), souvent noir ; sans cornes ; blanche ; blanc ; blanc-jauntre ou rouge sombre, sans cornes ; blanc en gnral ; noir, blanc, brun, pie ou tach ; blanc avec du noir (oreilles, autour des yeux) ; blanc avec taches ; avec nombreuses races ou varits ; noir ou brun ;

toison semi-close ; noir, gris ou blanc.

Races queue semi-grasse


Laticauda ou Berbre de Campanie (Campanie en Italie), Chios (Grce), Mytilne (Lesbos, Grce), blanche, queue grasse courte ; queue en forme de cne, lait et laine ; idem

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II. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE


PRINCIPALES CARACTRISTIQUES ANATOMIQUES
Le mouton prsente les caractristiques gnrales des ruminants et des caractristiques particulires.

Extrieur
Rgions du corps
Ce sont les mmes que chez les bovins (figure 6 : extrieur du mouton).

Dentition et ge
En levage traditionnel, lge exact dun animal est rarement connu avec prcision. La mmoire de lleveur tant limite, lge peut tre estim partir de caractristiques physiques de lanimal.

Figure 6 : Extrieur du mouton (Charray et al., 1989).

Les ovins adultes ont 8 incisives, toutes infrieures, et 24 molaires soit 32 dents. Il ny a pas dincisives suprieures. Les incisives sont appeles du centre la priphrie pinces, premires mitoyennes, deuximes mitoyennes et coins. Leur usure stend lentement sur la face postrieure. Le nivellement, avec disparition de la crte mdiane est tardif. Les dents de lait sont plus petites, plus blanches et plus fines que les dents dadultes. A la naissance, aucune dent nest visible. Les pinces de lait sortent la 1re semaine, les 1res et 2mes mitoyennes, la 2me semaine et les coins, la 4me semaine. Vers 3 mois, les coins de lait arrivent au niveau des autres incisives. La mchoire est au rond. Aprs 3 mois, les incisives de lait susent. Vers 12 48 mois, selon la prcocit de la race et de lanimal, les dents dadulte apparaissent (tableau 6).
Tableau 6 : ge de sortie des incisives adulte du mouton (en mois) - Source : Chardeaux,1952.

Animaux trs prcoces Pinces 1res mitoyennes 2mes mitoyennes Coins 12 16 19 26

Animaux prcoces 13 21 24 36

Animaux communs 15 28 30 42

En levage semi intensif, en station, sur mouton Djallonk en Cte dIvoire, les ges constats figurent au tableau 7. Les moutons Djallonk en levage traditionnel sont moins prcoces (Landais et Bassewitz, 1982). Les races sahliennes (Touabire et Peul-Peul) au
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Sngal paraissent moins prcoces (Yadde 1984 au CRZ de Dahra et Faugre et al., 1990 Louga, Kolda et Kaimor).
Tableau 7 : ge de sortie des incisives adulte de moutons en Afrique (en mois).

Landais et Bassewitz (1982) Pinces 1res mitoyennes 2mes mitoyennes Coins 13 - 20 20 - 25 25 - 33 > 33

Faugre et al. (1990) 12,5 - 23,5 19,5 - 32,5 26,5 - 42,5 > 33,5

Yaddle (1984) 14,5 - 21 21 - 28,5 28,5 - 37 > 37

Ensuite, les incisives dadulte sont uses. Lminence de lavale disparat de lintrieur vers lextrieur : Pinces 6 ans 1res mitoyennes 7 ans 2mes mitoyennes 8 ans Coins 9 ans (Faugre et al., 1990). Puis les incisives tombent. Un ovin qui a perdu ses dents est dit dent. Comme il ningre pas assez dherbe au pturage, il est improductif. Cest une cause de rforme importante des brebis ges.

Conformation et aptitudes Production de viande


Les animaux doivent tre adapts aux conditions de vie qui leur seront offertes. La conformation recherche est une forme globalement paralllpipdique. La tte courte, la poitrine large et profonde, le dos et le rein larges, la croupe charnue sont recherchs. Le gigot (cuisse, fesse et jambe) est le morceau de choix. Il doit tre convexe et descendre aussi bas que possible. Comme pour les bovins, il existe des maniements pour apprcier ltat dengraissement dun animal vivant. Ce sont, depuis larrire : labord, entre pointe de la fesse et base de la queue, pour apprcier la graisse de couverture, le cimier, cordons allongs la base de la queue, le travers, au niveau des reins, le brchet ou maniement de la poitrine.

Production de lait
Pour la production de lait, un corps allong, assez bas sur les membres, troit devant et large sur la croupe est recherch. Les deux quartiers de la mamelle doivent tre gaux, volumineux et lastiques. Les veines de la mamelle doivent tre volumineuses.

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La prsence de deux pendeloques est considre comme un signe laitier favorable. Ce sont des moignons de chair et de peau qui pendent un peu en arrire de la gorge au bord infrieur de lencolure.

Production de laine
La toison des ovins est constitue de laine et de jarre. La quantit et la qualit de la laine varient beaucoup. La quantit de laine est apprcie par : ltendue de la laine sur le corps, le tass. Les mches de laine sont carres (toison ferme) ou pointues (toison ouverte), la longueur, juge lil, la propret, selon la quantit de crottes, graines, pailles, etc. La qualit de la laine est juge par : la quantit et la nature du suint, qui doit tre onctueux, blanc ou jaune clair, les caractres des brins de laine, qui doivent tre fins, lastiques, rsistants et homognes.

Anatomie interne
Appareil locomoteur
La colonne vertbrale comprend : 7 vertbres cervicales comme tous les mammifres, 13 vertbres dorsales correspondant 13 paires de cotes, 6 vertbres lombaires, 5 vertbres sacres soudes, 15 18 vertbres coccygiennes ou caudales qui forment laxe de la queue.

Appareil digestif
Il comprend, la bouche, lsophage, lestomac, lintestin grle, le gros intestin, le rectum et lanus (figure 7). Lestomac comporte 4 compartiments : la panse ou rumen, trs dveloppe, le rseau, bonnet ou rticulum, le feuillet, la caillette (figure 8).

Figure 7 : Appareil digestif du mouton (Charray et al., 1989).

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Le mouton est un ruminant. Il mche grossirement et imprgne de salive les herbes quil ingurgite et qui vont dans la panse. Aprs quelque temps, il cesse de manger et rumine. Les aliments sont rgurgits vers la bouche. Ils sont mchs de nouveau et plus fond. Avals de nouveau, ils passent dans la panse et dans le rseau, puis vers le feuillet et la caillette.

Figure 8 : Estomacs du mouton (Charray et al., 1989).

La panse et le rseau sont riches en microbes, des protozoaires, des bactries et des levures. Ceux-ci dgradent les aliments ingrs par le mouton, y compris la cellulose. Sans ces microbes, le mouton ne pourrait pas utiliser la cellulose des herbes. La cellulose dgrade peut tre assimile par lanimal qui ingre aussi certains lments issus de la destruction dune partie des microbes. Il existe un quilibre dlicat entre les diffrentes catgories de microbes. Cest pourquoi les changements dalimentation comme la mise lherbe au printemps doivent tre faits progressivement. La fermentation des glucides produit des acides gras volatils utiles ces microbes. Le feuillet retient certaines particules qui continuent fermenter, absorbe de leau et des lments nutritifs. La caillette a la mme fonction que lestomac des monogastriques. Elle scrte du suc gastrique. Lintestin grle reoit la bile, le suc pancratique et le suc intestinal. Il absorbe glucose, acides gras longs, acides amins, minraux et eau. Le gros intestin continue absorber eau et minraux.
Uretre Vessie

Appareil gnital
Anus

Urtre Rein Canal dfrent

S pnien

Chez le mle (figure 9), les testicules sont relativement volumineux. Il faut noter des variations saisonnires du poids des testicules qui peuvent atteindre un tiers de ce poids en France. Ces variations sont lies la photopriode : le poids augmente quand la dure du jour diminue. Par contre, en Cte dIvoire, ces variations ne sont pas significatives. Le pnis ou verge est pourvu dun S pnien (inflexion sigmode) qui sefface au moment de lrection. Le gland du pnis comporte un filet du gland ou appendice filiforme, filament de 4 cm de long.
M T

Gland Filet

Pnis Testicule

Epididyme

Figure 9 : Appareil uro-gnital du blier (daprs Richard et al., 1996).

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Chez la femelle, les ovaires sont situs au bord antrieur du pubis. Ils peuvent porter des follicules ou des corps jaunes. Le pavillon de la trompe ou oviducte recueille lovule mis au moment de lovulation. La fcondation a lieu dans lampoule de loviducte. Le canal du col utrin (cervix) est troit et trs irrgulier. En dehors des chaleurs, il est ferm. En gnral, il nest pas travers par le pistolet dinsmination. Le vagin a un hymen peine marqu. La vulve abrite le clitoris sur sa commissure ventrale. Cest un organe rectile sensoriel qui correspond au pnis chez le mle.

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II. ANATOMIE ET PHYSIOLOGIE


PRINCIPALES CARACTRISTIQUES ANATOMIQUES
Les constantes biologiques sous les tropiques sont les suivantes (Pagot, 1985). Temprature corporelle centrale : 38 40C. La temprature est plus leve de 1 1,5C chez les jeunes animaux. 15-18 (jeune), 12 15 (adulte). Rythme respiratoire : 90 100 (jeune), 75-85 (adulte), 60-65 (vieux). Rythme cardiaque : Nombre de globules rouges : 9 12 millions par mm3. Nombre de globules blancs : 9 12 millions par mm3. 27 37. Hmatocrite : Granulocytes = polynuclaires Formule sanguine : Neutrophiles 35 Basophiles 0,4 Eosinophiles 0,5 ? Mononuclaires Lymphocytes 52 Monocytes 2 0,5 1,3 litre / 24 h. Urine (quantit) : 1 015 1 070. Urine (densit) : 5,3 8,6. Urine (pH) :

Alimentation
La rumination : voir lappareil digestif. Le mouton, comme les bovins est un ruminant de type paisseur. Mais sa manire de couper lherbe est diffrente. Lorsquil le peut, il coupe lherbe trs ras. Le rsultat est un gazon trs ras, comme un paillasson. De plus, le mouton est grgaire. Il ne broute plus sil se croit seul. Il essaye alors de rejoindre ses congnres. Cest pourquoi, dans les terrains en relief, le mouton ne va pas dans les trous.

Reproduction (voir plus loin).

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III. LEVAGE DU MOUTON


SYSTME DLEVAGE
Principaux systmes dlevage
Les principes de gestion sont appliqus en fonction des systmes de production et des conditions agro-climatiques. Les principaux systmes de production sont classs dans le tableau 8.
Tableau 8 : Principaux systmes de production ovine. (Gatenby, 1991).

Traditionnel

Migrateur

Nomade Transhumant

Sdentaire

Petit levage (levage villageois) Embouche (mouton de case)

Moderne

Ranching levage intensif et finissage

Pagot (1985) indique en fonction de la pluviosit les systmes suivants (tableau 9).
Tableau 9 : Types dlevage en fonction de la pluviosit.

Pluviosit < 50 mm 50 200 mm 200 400 mm 400 1000 mm > 1000 mm

Type dlevage Oasis (occasionnel) Nomade (grands dplacements) Transhumant Transhumant, tendance la sdentarisation Sdentaire ou transhumance de faible amplitude

Lleveur peut tre class dans diffrentes catgories (simplifies ici) : leveur pur, dont la seule activit est llevage, leveur-agriculteur, souvent ancien leveur qui fait aussi de lagriculture, agriculteur-leveur, dont lagriculture est lactivit dominante, leveur ayant une autre activit commerant-leveur, commerant avant dtre leveur, autre activit-leveur, artisan, religieux, fonctionnaire, etc. Lethnie de lleveur est importante. Souvent, les pratiques sont trs diffrentes dune ethnie lautre.

Les systmes de rgion aride avec migration


Un dplacement des troupeaux une priode de lanne est une migration. Le but est dutiliser le meilleur pturage au meilleur moment, et de disposer deau. Le mouton peut rester 3 4 jours sans boire en saison des pluies. Par ailleurs, la varit des sols peut
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permettre dviter des carences. Les terres sales apportent de nombreux minraux et oligo-lments. La sdentarisation est trs difficile dans les zones o la pluviomtrie est infrieure 600 mm par an. La migration permet de mettre en valeur des zones qui ne pourraient pas tre exploites par des troupeaux sdentaires. Ce dplacement se fait selon des routes prcises. Il existe souvent un vrai code dexploitation des parcours. On se plaint de la mauvaise utilisation de ces terres, mais, trs souvent, le droit sur les terres collectives est le droit de la classe qui ne possde pas. En pays mditerranens, le droit musulman a beaucoup influenc le droit foncier actuel. Ainsi, le code foncier ottoman de 1858 distinguait 5 catgories de terres dont les terres collectives et domaniales (metrk), usage public. Certaines de ces terres taient rserves aux habitants dun village ou dune commune. Ces terres ne pouvaient pas tre vendues. Elles ne pouvaient pas tre transformes en champs cultivs. Leur surface ne pouvait pas tre modifie. Elles ne pouvaient pas tre expropries Les villageois utilisaient gratuitement ces pturages qui ntaient pas entretenus et avaient tendance se dgrader (Bourbouze et Rubino, 2000). Dans le nomadisme, il ny a pas dhabitation permanente. Toute la famille et tout le troupeau se dplacent. Aucun cycle rgulier nest constat, car en fait, les leveurs mnent leurs troupeaux vers des pturage dont la production dpend de pluies alatoires. Lactivit agricole (cultures) est marginale. Cest le cas des Bdouins du Moyen-Orient, des Touaregs dAfrique de lOuest et des Massa dAfrique de lEst. Au pturage, en levage nomade, la taille du troupeau est importante : de 100 500 ttes. Dans la transhumance, il existe une habitation permanente ; les mouvements sont cycliques, saisonniers et se font lintrieur de parcours saisonniers. Lleveur retourne lhabitation permanente chaque anne. Ce type dlevage est pratiqu par exemple en rgion mditerranenne en Europe. En Afrique de lOuest, les Peuls ou Fulanis sont en saison des pluies dans la savane et dans le dsert de broussaille. En fin de saison des pluies, ils conduisent les animaux sur les terres sales. En saison sche, ils vont dans les zones cultives et mme la limite de la fort tropicale. Nous avons vu que les races de moutons qui pratiquent la transhumance sont adaptes la marche. Ce sont des animaux haut sur pattes. Nanmoins, les moutons ne peuvent pas faire de dplacements sur des distances aussi grandes que les bovins. Les dplacements peuvent tre plus ou moins importants en distance et en volume. Selon la distance parcourue, on distingue la grande transhumance et la petite transhumance. Ainsi, la grande transhumance est pratique par exemple par des pasteurs Peuls Bororos avec de grands troupeaux de bovins et de moutons de race Peuhl Oudah ( robe bicolore). A lextrme-nord du Cameroun, la petite transhumance est pratique par des Arabes Choas sur quelques kilomtres ou quelques dizaines de kilomtres. En saison sche, tout le village va habiter un campement avec des cases en pailles tresses et des enclos pineux pour regrouper les animaux la nuit. La troisime possibilit est la semitranshumance, pratique aussi par des Peuls. Les familles restent au village. Seuls, les bergers partent avec le troupeau ou une partie du troupeau (Bardoux, 1986). Ainsi, dans les enqutes, on peut distinguer : dplacement par famille entire et troupeau entier, courte ou longue distance, dplacement par famille partielle et troupeau entier, dplacement par famille partielle et troupeau partiel. Ces dplacements peuvent varier dune anne lautre.
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Remarquons que souvent, il existe un lien entre lethnie du berger et le systme dlevage quil pratique, et parfois aussi avec la race de moutons quil lve (tableau 10).
Tableau 10 : Lien entre systme dlevage, ethnie humaine et race de mouton dans lExtrme-Nord du Cameroun.

Systme dlevage Grande transhumance Petite transhumance Semi-transhumance Sdentaire

Ethnie humaine Peuhl Bororo Arabe Choa Autre Peuhl Kirdi (animiste)

Race ovine dominante Peuhl Oudah Peuhl Peuhl Kirdi

En systme traditionnel extensif, la gestion des animaux est le plus souvent opportuniste. Il faut conseiller aux leveurs de pratiquer une prvention sanitaire, notamment par le contrle des maladies infectieuses, dadapter des logements de nuit la protection des animaux contre le froid et les vents, et si possible de contrler les reproducteurs.

Le petit levage sdentaire


En zone plus humide, soudanienne ou guinenne, ou sur les hauts-plateaux de la corne de lAfrique, les petits agriculteurs associent les ovins et la production de crales. Ils ont peu de ttes, souvent moins de 10. En levage sdentaire une taille de troupeau de 25 50 ttes est un nombre optimal (Devendra et Mc Leroy, 1982). Le type de gestion est variable : pturage libre, pturage sous la garde dun berger, pturage la longe, stabulation. Souvent, les agriculteurs confient leurs animaux des Peuls, spcialiss dans llevage. Les abattages se font au moment des ftes ou des crmonies. En zones arides, la reproduction est plus saisonne que dans les zones humides, en raison des variations importantes des ressources alimentaires dans les rgions sches. La complmentation alimentaire par des sous-produits permet de moduler ce saisonnement.

Lembouche ovine (moutons de case)


Les animaux, souvent castrs, sont gards lintrieur et nourris de dchets de cuisine. Un mouton Peul engraiss peut atteindre 100 kg en Afrique de lOuest. Les moutons sont sacrifis pour les ftes comme la Tabaski. La viande est consomme et la peau sert de tapis de prire. Llevage urbain et priurbain prsente des spcificits. Lcoulement tant plus rapide et les cots de transports peu levs, les dpenses en intrants peuvent tre augmentes et rester rentables.

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Elevage moderne
Le ranching est dvelopp dans les pays faible densit de population et au cot foncier rduit, ou dans les zones arides, notamment en Afrique de lEst (Kenya, Botswana). Les animaux, levs en plein air, disposent dune grande tendue de pturages le plus souvent naturels et la main-duvre, trs qualifie, est rduite. Llevage de gros troupeaux est pratiqu dans de grands enclos. Le pturage peut tre amlior ; il est souvent contrl. Dans le pturage rotatif, certaines parties restent en jachre. Les infrastructures sont trs rduites : points dabreuvement, enclos de triage du btail, bain dtiqueur, travail, bascule pse-btail. Les oprations manipulant les animaux sont limites : marquages, castrations, tri des animaux pour la boucherie. Llevage intensif avec finissage (embouche) est souvent stratifi. Les agneaux peuvent natre en rgion sche o un levage extensif est pratiqu, puis les agneaux sevrs peuvent rejoindre une unit de finissage en climat plus humide. En levage intensif, lallotement des brebis, la slection des bliers, la conduite raisonne de lalimentation et une protection sanitaire approprie aux conditions climatiques sont pratiqus. Les grands effectifs (plus de 100 ttes en levage confin) sont vits car ils saccompagnent de problmes de pathologie : viroses, maladies transmises par les tiques, et verminoses surtout.

Quelques exemples Au Maroc


La consommation de viande de moutons est traditionnelle au Maroc. Les cosystmes sont varis : systme des rgions irrigues et cralires, systme des rgions arides, systme de montagne. Llevage sdentaire traditionnel est surtout familial. Les animaux vivent dans et autour du village. Cest une rserve dargent pour les petits leveurs. Dans les oasis, la race Dmane domine. Les objectifs de cet levage sont : de produire du fumier pour les cultures, de produire de la viande et du lait pour lautoconsommation, une rente permettant la commercialisation de mles (fte du sacrifice), ou danimaux en mauvais tat lors de pnuries de fourrages, de vendre des reproducteurs slectionns (Madrigal Mir, 1990). Llevage moderne est pratiqu en stabulation permanente ou en semi-stabulation. Les aliments viennent surtout de lexploitation (El Baroudi, 1977). Dans lcosystme aride, lalimentation est la principale contrainte. Le parcours couvre jusqu 80 % des besoins. Une complmentation est donne entre la fin de lt et fvrier.

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Les pturages sont surtout base darmoise blanche (Artemisia herba alba), dalfa (Stipa tenacissima) et darganier et de faible valeur fourragre. Ils dpendent des pluies qui sont irrgulires. En consquence, les leveurs effectuent des migrations qui sont de deux types, transhumance vraie et semi-transhumance, un dplacement de faible amplitude lintrieur du parcours de la fraction. La transhumance vraie a lieu occasionnellement en priode de scheresse, entre 40 et 100 km. La famille ne se dplace pas et un berger mne le troupeau. La semi-transhumance vise utiliser au mieux les ressources du territoire. Les animaux sont placs en hiver sur les sites alfa, au printemps sur les sites armoise, et lt sur les chaumes. Dans lcosystme de montagne, laltitude intervient. Dans le Haut-Atlas, des troupeaux spcialiss sont constitus. Un troupeau de chvres et brebis allaitantes reste sur le territoire. Un troupeau de jeunes pture les jachres et les bordures des champs. Un troupeau de femelles vides pture le thurifre. Trois types de dplacements sont effectus : des dplacements quotidiens de faible amplitude entre pturages de gramines entre octobre et avril, des dplacements damplitude moyenne vers les pturage de haute altitude (transhumance dt), des dplacements longue distance, qui se font de moins en moins. Dans le Moyen-Atlas, le systme est agro-pastoral. Les besoins ne correspondent pas avec les disponibilits. Les animaux prennent du poids en saison dengraissement, puis en perdent en saison damaigrissement (Khabbali et Berger, 1990).

En Algrie
Llevage ovin est bien dvelopp en Algrie. Il existait deux grands types dlevage : llevage intensif, au nord du pays, qui complte llevage bovin, llevage extensif, traditionnel, pratiqu en zone steppique par des tribus nomades. Ces steppes stendent sur 1 000 km de long et 300 km de large entre la frontire du Maroc et celle de la Tunisie. Les pturages sont surtout base darmoise blanche, de sparte (Lygeum spartum) et dalfa. Le seuil critique est atteint lt, ce qui oblige des migrations. Les nomades remontent vers le nord avant le printemps, suivant des itinraires prcis. Chaque tribu pastorale a son territoire de pturage. La migration dt se fait vers les montagnes et les hauts plateaux. En mme temps, des animaux, des peaux et des laines sont changs contre des dattes, du bl ou de lorge par exemple. A la fin de lt, les chaumes sont puiss. La migration dhiver a lieu vers le sud, vers les pturages sahariens o la pluie tombe en automne. Le trajet passe prs de puits pour assurer labreuvement. Il existe des nomades vrais et des semi-nomades qui ne quittent pas un territoire restreint (Miollan, 1978). Mais ces systmes dlevage se modifient. Bien que de vastes territoires usage collectif subsistent au Maghreb, ils rgressent au bnfice du priv. On distinguait levage nomade, transhumant et sdentaire. Le semi-nomadisme est caractristique des pays du Maghreb. Dans ce type, seule, une partie de la famille se dplace avec les troupeaux. Les transhumances verticales subsistent en montagne. La sdentarisation
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se dveloppe. Dans ce cas, mme si les animaux se dplacent, ils reviennent chaque soir au village. Toute la population des steppes tait nomade il y a plus de 100 ans. La motorisation est apparue chez les semi-nomades. Au lieu de transporter des moutons, du fourrage est transport. Les steppes sont surptures. La complmentation sur parcours est rentable. Llevage peut tre associ la craliculture (Bourbouze, 2000).

Au Sngal
Au Sngal, les ovins et les caprins sont le cheptel de base du groupe familial. Ces animaux servent dabord nourrir et pargner, capitaliser. Le mouton est trs recherch par les musulmans, qui reprsentent 80 % de la population, au moment de la fte de la Tabaski. La demande en moutons augmente beaucoup loccasion de cette fte et les prix montent normment. Ils peuvent tre presque doubls. Un mouton extra peut tre vendu trs cher. Ainsi, au Sngal, prs de 80 % des moutons sont abattus loccasion de la Tabaski. Des moutons doivent tre imports de pays voisins (Martin, 1993). Le systme pastoral est en rgression. Il est pratiqu dans la partie nord et est du pays. Il saccompagne de transhumance. Il volue vers lintensification. Le systme agropastoral traditionnel. Le milieu soudano-sahlien connat une grande variabilit interannuelle du climat. Les petits ruminants sont souvent prsents dans les concessions. Ainsi, les races de moutons au Sine-Saloum sont le Touabire, le Peul-Peul, le Djallonk et surtout les animaux croiss. Chaque jour, les petits ruminants vont au pturage. Aprs les rcoltes, les animaux vont sur les champs, gards par un berger. Puis ils divaguent librement jusqu fin juin. En saison de culture, 3 types de conduite sont suivis : le gardiennage dun troupeau collectif, avec une dure de pturage courte, de 4 6 heures, la mise au piquet sous les arbres ou le long des chemins, avec retour la concession pour la nuit, la conduite des ovins avec les bovins. La complmentation est surtout constitue de rsidus de cuisine. Elle est irrgulire. Les leveurs nachtent rien. Il ny a pas de conduite de la reproduction (Doyon, 1990). Le systme sdentaire intensif permet de produire des moutons de Tabaski. On distingue : embouche longue, embouche courte, embouche ultra-courte.

En Cte dIvoire
En 1989, Oya a distingu 5 types de systmes de productions ovins en Cte dIvoire, souvent bass sur le mouton de race Djallonk, des levages traditionnels aux levages dEtat en passant par les levages amliors.

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Dans le systme villageois, les moutons divaguent dans et autour du village. Ils mangent des ordures mnagres et de lherbe. Ils dorment dehors ou dans des abris sommaires. Aucun soin ne leur est donn, sauf la vaccination contre la peste des petits ruminants. Chaque famille possde 5 20 ttes parmi les 50 200 du village. Llevage urbain en est une variante. Les moutons de case sont de race Sahlienne ou mtis Sahlien x Djallonk. Les pturages tant rares en ville, le propritaire apporte des arbustes fourragers aux moutons tenus au piquet. Il leur fournit une pierre lcher. Dans llevage amlior en divagation, une bergerie permet de rentrer les animaux le soir. Un plan de prophylaxie est appliqu : vaccinations, vermifugations, dparasitage externe. Dans llevage amlior en gardiennage, en plus du systme prcdent, les animaux sont gards par un berger. Ils sont alors conduits vers des pturages abondants. Les bliers de mauvaise qualit sont limins. Dans llevage amlior en gardiennage intensifi, lalimentation et la reproduction sont amliors. Des bliers slectionns sont utiliss. Un complment alimentaire est distribu. Certains leveurs utilisent des cultures fourragres. Dans llevage des fermes dEtat, le logement, la prophylaxie, les soins, lalimentation et la reproduction sont amliors. La lutte est raisonne. La complmentation alimentaire est trs suivie.

En Europe mditerranenne
Dans le sud de la pninsule Ibrique, sud du Portugal et de lEspagne, les effectifs de moutons sont levs. Il sagit surtout de moutons de race Mrinos. Mais la production de laine a t concurrence par celle de lArgentine, lAfrique du Sud et lAustralie. La rgion a d se reconvertir la production de viande dagneau. Llevage des Mrinos est sdentaire ou transhumant. Les troupeaux sont de grande taille. Llevage, extensif, en plein air, est peu intgr la culture. Les agneaux naissent en automne et sont vendus au printemps, au poids de 20 30 kg. Llevage du mouton Churro algarvio, proche du Churro de Vieille Castille, est original. Ces animaux laitiers sont dans des troupeaux plus petits, de moins de 50 ttes. En plus des pturages et des chnes-liges, ils bnficient de prairies temporaires. Le sevrage a lieu vers 3 mois. Aussi, la production laitire est faible, 20 kg par brebis. Le lait est transform en fromage. Les agneaux sont commercialiss 25-45 jours (agneaux de lait, 10 kg) ou 6 mois (25 kg), surtout au printemps. La laine est abondante, mais elle nest pas fine (Baticle, 1974). En Sardaigne, la densit dovins est norme, mais la rpartition est ingale. La race Sarde est trs rustique. Cest la meilleure race laitire de la Mditerrane occidentale. Une brebis produit en moyenne 130 kg de lait par lactation. On distinguait 3 sous-races, selon le poids, la plus lourde pesant 50 75 kg. Un contrle laitier est effectu. Les levages sont traditionnels ou modernes. Beaucoup de gens vivent de llevage du mouton. Dans les levages traditionnels, aliments sur pturage naturels, les ovins vivent en plein air toute lanne en levage extensif. Ils se dplacent sans arrt. Les leveurs ont
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une mentalit dpasse. Ils visent le nombre de ttes et aboutissent facilement du surpturage. Beaucoup sont locataires et perdent beaucoup pour payer la location. Dans les levage modernes, des cultures fourragres sont employes. Les animaux sont slectionns. Plusieurs types de fromages sont fabriqus, souvent dans des coopratives : pecorino sardo, fiore sardo, toscanello, feta. Certains leveurs sont partis lever des brebis Sardes en Italie centrale, o les pturages sont meilleurs et moins chers.

Productivit des moutons selon le systme dlevage


Le systme dlevage utilis a une grande influence sur la productivit de llevage (tableau 11).
Tableau 11 : La productivit des moutons en zone tropicale humide selon le systme dlevage. (Chiffres cits par Charray et al., 1989, Elevage du mouton en zone tropicale humide) Systme dlevage Prolificit (%) Fcondit (%) Mortalit 0 - 1 an (%) Mortalit adultes (%) Rendement numrique Rendement pondral
(kg brebis/an)

Elevage villageois traditionnel Elevage villageois (Cte dIvoire) Elevage amlior (Togo) : tradi. amlior extensif semi-extensif

102 - 108 112

87 139

26 - 56 26

14 - 20 35

0,42 - 075 0,56

6,4 - 7,2 10,3

108 109 112

127 148 158

36 24 12

23 8

0,81 1,12 1,39

8,1 12,6

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LOGEMENT
BERGERIES ET CHEVRERIES
Lamlioration du logement des petits ruminants ne peut tre raIise que dans la zone sdentaire. Les petits ruminants saccommodent trs mal du confinement, du manque de libert, du froid et de lhumidit. Lorsquils sont en claustration ils sont souvent placs dans des conditions dfavorables : abri trop petit et inadapt, aration et hygine insuffisantes, etc.

1. Elevage coutumier
En zone sahlienne, les petits ruminants sont simplement protgs par des arbres. En levage sdentaire, le mouton de case est engraiss pour la Tabaski. Il vit dans la cour de lhabitation avec les volailles et les chiens et dispose dun abri rudimentaire.

2. Elevage amlior sdentaire


Les petits ruminants doivent avoir le plus de libert possible. Le btiment sert simplement dabri en cas de pluie et sil fait froid, la nuit. Le reste du temps, moutons et chvres sont lextrieur.

3. Elevage moderne
3.1 Abri simple et enclos
Labri peut avoir une toiture, de prfrence double pente, et un auvent en tle ou en chaume. Le toit doit descendre 1-1,20 m du sol avec un fate 1,80-2,00 m. Un enclos de 4,5 m x 30 m convient une cinquantaine de chvres. Place ncessaire couverte pour une race de format moyen (Djallonk) : pour une mre et son agneau : 0,30 m2 0,50 m2 0,15 m2 0,20 m2 pour un antenais : 0,20 m2 0,40 m2 pour un adulte : 0,50 m2 0,75 m2 pour un blier :

3.2 Bergerie moderne


- Plan dune bergerie Type : hangar largement ouvert. La surface occupe par crches et abreuvoirs doit tre dduite de la surface du sol couverte pour obtenir la surface disponible. La place ncessaire compter est : pour une mre et son agneau : 0,90 1,20 m2 0,50 0,60 m2 pour un antenais : 0,60 0,80 m2 pour un adulte : 1,75 2,00 m2 pour un blier (spar) :
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Mur priphrique 1,20 m de haut, avec porte permettant le passage dune charrette (2,50 m de large). Les sols en bton sont dconseiller. La litire peut tre permanente ; on la recouvre priodiquement de paille frache et on enlve le fumier une ou deux fois par an. - Annexes Parc de triage Form dun parc dattente, dun couloir de tri, et de parcs secondaires. Maternit Petit local qui isole la brebis au moment de lagnelage et pendant 3 4 jours. Lazaret A lcart des autres btiments. Crches, rtelier et abreuvoirs ne doivent pas tre dplacs du lazaret vers les autres btiments. Baignoire (dipping-tank, ou dip) Pdiluve install dans un couloir Pour lutter contre les maladies des pieds. Longueur minimale : 4 m. Profondeur : environ 10 cm de liquide. - Equipement Claies Elles constituent des cloisons mobiles, fixes ou temporaires. longueur : 2 3 m hauteur : 1 m au plus Certaines sont conues pour laisser passer les agneaux par le bas. Mangeoires ou auges Les aliments solides sont distribus dans mangeoires (ou auges) et des rteliers. Une crche est une auge basse. par agneau : 20 cm longueur : par antenais : 30 cm par adulte : 40 cm chvres : 30 cm hauteur : moutons : 40 cm agneau : 10 cm Une crche a une longueur de 2 3 m, soit 4 6 m pour les 2 cts, ce qui convient 10 15 moutons adultes. Les crches sont, soit disposes sur le sol, soit suspendues au plafond par des chanes. Un rtelier est un ensemble de barreaux claire voie en mtal ou en bois qui contient le fourrage des animaux. Sa hauteur est de 0,80 1,00 m pour des ovins.

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Abreuvoirs Ils doivent tre faciles dplacer et nettoyer. Un ft de 200 l coup en 2 dans le sens de la longueur et bien cal convient aux adultes et agneaux.

CLTURES
Au pturage, il est possible dutiliser des cltures, fixes ou mobiles, ou dattacher les animaux. En levage nomade, ce nest pas le cas. Les troupeaux sont gards.

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REPRODUCTION
1. Physiologie de la reproduction chez le mle
Mensurations testiculaires et production de spermatozodes Chez le blier, la spermatogense (fabrication des spermatozodes) dure 45 50 jours. En saillie naturelle, un blier adulte peut tre mis dans un troupeau de 45 70 brebis pour les saillir. Libido Le mle pratique une parade sexuelle vers lensemble des femelles pour reconnatre celles qui sont en oestrus : flairages, flehmen (les lvres sont retrousses), montes. Les femelles en chaleurs acceptent la monte. Il ny a aucun rapport entre lardeur du mle et sa fcondit. Une alimentation dsquilibre, un stress thermique prononc ou un problme sanitaire peuvent diminuer ou supprimer la libido. Les bliers peuvent se battre entre eux pour pouvoir saillir les brebis. Il est prfrable de rduire lespace disponible pour quils ne puissent pas prendre trop dlan pour charger. Pubert du mle Comme chez la brebis, la pubert dpend du poids de lanimal, plus que de son ge. Les premiers accouplements ont lieu pour un poids vif proche de 40 50 % du poids adulte. En Cte dIvoire, les agneaux avaient alors 5,8 1 mois. En Afrique du Sud, les agneaux sont aptes la reproduction vers lge de 8 mois. Les animaux juste pubres ont un sperme de mauvaise qualit, peuvent tre de trop petite taille pour effectuer correctement la saillie et manquer dexprience.

2. Physiologie de la reproduction chez la femelle


Pubert de la femelle La pubert, moment dapparition des cycles oestraux, dpend plus du poids (donc de lalimentation reue) que de lge de lanimal. La pubert est atteinte lorsque lagnelle pse 40 50 % du poids adulte de sa race, soit vers lge de 6 mois. Lagnelle peut tre mise la reproduction un peu plus tard, lorsquelle atteint 50 60 % du poids de ladulte de sa race. Cycle oestral La dure du cycle sexuel ou oestral est assez caractristique de lespce et varie peu selon la race. La dure moyenne est de 17 jours (14 19 jours en race Djallonk). Les variations sont lies au poids des animaux, leur tat physiologique, des facteurs climatiques et saisonniers, ou ventuellement des pathologies. Les variations saisonnires des cycles oestraux dpendent de la photopriode et sont rgles par la mlatonine, une hormone scrte la nuit par lpiphyse ou glande pinale. En France, les brebis Ile-de-France ont une saison sexuelle de lt lhiver (aot fvrier).

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Par contre, en Afrique de lOuest, les cycles ont lieu toute lanne. Mais lactivit sexuelle est plus intense au dbut de la saison des pluies. Oestrus La brebis ne peut tre saillie que pendant loestrus, ou chaleurs. Souvent, la vulve gonfle et rougit. Le comportement de la brebis est modifi pendant loestrus. Certaines brebis sont agites, dautres tournent la tte vers le blier et se laissent approcher au lieu de fuir. Pendant loestrus, elles acceptent le chevauchement et la monte par le blier. La dure des chaleurs varie largement selon la race et le lieu entre 24 et 48 heures. Par exemple, dans la race Djallonk, en Cte dIvoire, elle est de 41 heures en moyenne : 1,7 0,6 jours (Toure et al., 1995). Pour dtecter les brebis en chaleur, on peut utiliser un blier boute-en-train muni dun tablier pour lempcher de saillir les brebis ou un blier de rforme vasectomis, cest--dire chez lequel une partie des canaux dfrents a t enleve chirurgicalement aprs ligature. Lovulation se produit 24 heures (18 30 heures) aprs le dbut des chaleurs, donc vers la fin des chaleurs. Hormones Les profils hormonaux des brebis Djallonk en Cte dIvoire sont semblables ceux des brebis tablis en Europe (figure 10 : taux de progestrone). Gestation La dure totale de la gestation de la brebis est proche de 5 mois : 149 2,4 jours en race Djallonk (Boly, 1993). La priode embryonnaire correspond la formation des organes. Elle dure du 10me au 34me jour. Ensuite, cest la priode de croissance ftale. En fin de gestation, le poids augmente beaucoup. Mise bas, parturition ou agnelage La taille de la porte varie largement entre 1 et 2,5 agneaux par mise bas. Elle dpend de facteurs gntiques (le gne Boorula dtermine une taille de porte leve), de lalimentation et de leffet mle (voir plus loin). Lagnelage doit tre surveill. Cest une priode critique pour la mre et pour lagneau. Il a lieu en plein air ou dans un local. Avant la mise bas, la brebis est nerveuse. Ses mamelles et la vulve sont gonfles. Les femelles sont groupes dans un troupeau spcial avant et aprs la mise bas. Si lagneau na pas tt dans les 20 minutes qui suivent la naissance, il faut laider le faire.
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Figure 10 : Taux de progestrone chez la brebis Djallonk (moyenne plus ou moins lcart-type ; daprs Toure et al., 1995).

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Post-partum Les membranes sont expulses 1 2 heures aprs la mise bas (dlivrance). Lutrus reprend sa taille de dpart en 4 6 semaines. Les chaleurs rapparaissent 40 60 jours (pays temprs) ou 40 90 jours (pays tropicaux) aprs la mise bas, sauf en cas danoestrus post-partum.

3. Synchronisation des chaleurs des petits ruminants (matrise de loestrus)


Lutilisation de mthodes de synchronisation des chaleurs ne vise pas le traitement de linfcondit. Il sagit doutils de matrise de la reproduction : synchronisation des chaleurs, avance de saison et amlioration des performances de reproduction sont aujourdhui des corollaires de lorganisation du travail de lleveur. Leffet mle est utilis surtout chez les chvres. Les mles sont compltement spars des femelles pendant au moins 3 semaines. Puis on introduit au moins 4 mles par 100 femelles. La fertilit est faible au moment des premires chaleurs et bonne aux deuximes chaleurs. Deux injections de prostaglandines 10-14 jours dintervalle permettent de synchroniser les brebis seulement si elles sont cycles. Par ailleurs, la mthode nest pas recommande dans tous les cas car elle fait avorter les brebis qui sont gravides au moment des injections. Les ponges vaginales imprgnes dun progestagne de synthse mises en place dans le vagin pour bloquer le cycle oestral sont trs utilises (SYNCRO PART). Au moment du retrait de lponge, de la PMSG ou eCG est injecte pour mieux faire redmarrer un cycle oestral. La mthode est utilisable mme sur des femelles non cycles. La mlatonine est aussi trs utilise (MELOVINE / REGULIN). En plus de la synchronisation des chaleurs, elle permet dobtenir plus dagneaux doubles. Le choix de lune, lautre ou de lassociation de ces deux dernires mthodes repose sur des objectifs prcis des leveurs, diffrents selon la filire (lait/viande) et lespce (ovine/caprine). Les mthodes doivent tre adaptes aux espces, aux races et aux conditions de llevage. Voici les trois principales utilisations de ces deux mthodes en levage aujourdhui.

3.1 Les ponges : en cas de saison sexuelle, pour dclencher chaleurs et ovulation en contre-saison
a) Associer ponge + gonadotrophine Mises au point dans les annes 1960 en Australie, les ponges vaginales ont demble t destines aux brebis. Imprgnes de progestatifs (actate de fluorogestone, ou FGA, medroxyactate de progestrone ou MAP), elles sont destines mimer le corps jaune. Au dpart, les traitements dpassaient la dure de vie du corps jaune dans le cycle sexuel de la brebis, soit 14 des 17 jours du cycle : les tout premiers protocoles prconisaient une

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prsence de 18 jours du dispositif. Toutefois, si leffet sur la synchronisation des chaleurs tait vident, ces femelles avaient une faible fertilit. Le recours une gonadotrophine, la PMSG (ou eCG) injecte au moment du retrait de lponge a permis de retrouver des rsultats de fertilit comparables ceux des brebis en saison, et de rduire la dure de prsence des ponges. Ces ponges sont traites avec un antibiotique en poudre avant mise en place avec un applicateur dsinfect (voir annexe 2). b) Adapter la technique lge et la race Aujourdhui, il existe plusieurs types dponges, contenant une dose de FGA adapte lobjectif zootechnique et lge des femelles : les ponges pour brebis, de couleur grise, de gros diamtre, doses 30 mg (en anoestrus saisonnier) ou 40 mg (en saison sexuelle) de FGA, et les ponges pour agnelles, de couleur blanche, de petit diamtre, 40 mg de FGA. En contre-saison, les ponges grises sont poses sur les brebis adultes pendant 12 jours, et les blanches sur les agnelles pendant 14 jours. Il existe aussi des ponges pour chvres (voir plus loin). La dose de PMSG (ou eCG) utiliser est un compromis entre lefficacit et le taux lev de jumeaux. Les travaux conduits par lInra et lItovic (aujourdhui Institut de llevage) au cours des annes 1970 ont permis daffiner la dose de PMSG injecter aux femelles en fonction des races, afin de limiter la superovulation. Classiquement les doses varient entre 300 et 600 UI, en fonction de la race, du poids et du statut physiologique de la brebis. Pour les races tropicales, il est probable que des doses plutt faibles conviendraient. Ainsi, pour les caprins, gnralement les doses de PMSG ont t rduites (200 ou 400 UI au Brsil, 200 UI au Rwanda) par rapport aux doses utilises en pays temprs.
Tableau 12 : doses indicatives de PMSG pour quelques races ovines franaises.

Figure 11 : synchropart chvre

Races

ge

tat physiologique

Dose recommande en contre-saison (en UI)


300 350 250

Romanov

Adultes Agnelles de 8 mois

Sches Allaitantes > 60 j. post partum

Texel

Adultes

Sches Allaitantes > 60 j. post partum

Mars - Avril : 650 Mai - Juillet : 600 700 400 450

Agnelles de 8 mois Agnelles de 12 - 14 mois

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Tableau 12 : (suite)

Races

ge

tat physiologique

Dose recommande en contre-saison (en UI)


600 700 650 500 550

Suffolk, le - de France, Hampshire

Adultes

Sches Allaitantes > 60 j. post partum Taries

Agnelles de 8 mois Agnelles de 13 - 14 mois Adultes Sches Allaitantes > 60 j. post partum Taries

Pr-Alpes, Lacaune

500 600 550 450 500

Agnelles de 8 mois Agnelles de 12 - 14 mois

Afin que, dans la pratique, la diversit de ces doses de PMSG ne soit pas un frein lutilisation des ponges, et, de fait, au recours linsmination artificielle, une large gamme de prsentations a t commercialise, aux dosages de 400, 500, 600 et 700 et 6 000 UI. c) Service et rsultats courants Avec de tels protocoles, 95 % des femelles sont en chaleur entre 36 et 72 heures aprs le retrait de lponge et linjection de PMSG. La mise la reproduction se fait alors soit en lutte naturelle (en main), soit par insmination artificielle. En lutte naturelle, le blier est plac deux fois en prsence du lot de femelles, 48 et 60 h aprs le retrait de lponge, en le laissant se reposer 10 minutes entre chaque saillie, et 2 4 jours entre chaque lot de femelles. Linsmination artificielle se fait 55 heures (brebis) ou entre 50 et 52 h (agnelles) aprs le retrait de lponge (et linjection de PMSG). Dans les deux cas, le taux de fertilit obtenu sur la synchronisation des chaleurs varie, selon les levages, de 50 70 %. La matrise de ces protocoles a permis le dveloppement constant de linsmination artificielle dans la filire ovine depuis deux dcennies, et donc lacclration de la slection gntique en France.

d) Adaptation de Syncro-Part aux chvres : une ponge spcifique Le dsaisonnement vritable est assez peu ralis en levage caprin. Il fait appel des programmes lumineux, plutt qu un protocole mdical. Le recours la synchronisation des chaleurs se fait pour lavance de saison, ou en saison. Les utilisations de la mlatonine en dsaisonnement ou en avance de saison sduisent un nombre croissant dleveurs
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Figure 12 : Induction de lstrus et de lovulation chez la brebis par la pose dponge et linjection de PMSG : la mthode Syncro-Part.

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Au fur et mesure du dveloppement de la mthode Syncro-Part dans la filire ovine, une adaptation parallle a t ralise pour les chvres. Dans cette espce, dont le mtabolisme est nettement plus actif que celui des ovins, la dose de progestagnes incorpore dans les ponges est suprieure : 45 mg de FGA pour les adultes, et 40 mg pour les chevrettes. Des ponges spcifiques cette espce ont t dveloppes, et leur dure de pose est galement suprieure. De mme, les doses de PMSG injecter au retrait de lponge sont diffrentes de celles des brebis, et sont conditionnes par le niveau de production des chvres. Un dtail important, dans le cadre dune avance de saison : linjection de PMSG doit tre ralise 48 avant le retrait des ponges, et non au mme moment (les deux se font ensemble lors de synchronisation en saison sexuelle).
Tableau 13 : mthode Syncro-Part adapte aux caprins : partir de ce socle de base, un protocole court (11 jours de pose et injection de prostaglandine en mme temps que la PMSG) a t mis au point.

Type dponge

Dure de pose

Dose de PMSG (en UI)


48 h avant le retrait de lponge

Saillie / IA

Chvres Chevrettes partir de 7 mois

45 mg de FGA (ponge blanche) 40 mg de FGA (ponge blanche)

17 21 jours 17 21 jours

> 3,5 kg lait / j. : 600 > 3,5 kg lait / j. : 500 300

3 4 chvres ou chevrettes par bouc ou IA 36 et 48 h aprs le retrait

Mise au point dun protocole court


Toutefois, avec cette mthode, les taux de fertilit, en particulier aprs insmination artificielle, restent moyens. Lune des raisons est le retard que peuvent prendre certaines chvres dans la survenue de lovulation aprs le retrait de lponge. Cest pourquoi en pratique, toute chvre non vue en chaleurs dans les 30 heures qui suivent le retrait de lponge est systmatiquement carte du lot dIA, et mise au bouc. De plus, un protocole court a t mis au point Figure 13 : traitement chvre protocole long au dbut des annes 90 : lponge adapt au dsaisonnement (n11 p A 3.9 charte SCP). est pose pendant 11 jours noter que pour lindication groupage des mises bas en saison , seulement, et linjection de PMSG la PMSG est faite au retrait de lponge. et de prostaglandine F2 se fait deux jours avant le retrait, de faon spare (pas dans la mme seringue). Le recours une prostaglandine permet de mettre fin la dominance dun corps jaune ventuel.

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Figure 14 : mthode Syncro-Part seul sur Chvres et chevrettes, figurant en page 13 du tome 1 du Guide Reproduction caprins. Voir RLB pour fichier.

3.2 La mlatonine, Mlovine: amliorer les critres de reproduction en avance de saison


Limplant de mlatonine (MELOVINE ou REGULIN), mis en place sous la peau la base de loreille laisse diffuser 18 mg de mlatonine en 60 90 jours. Il permet, chez la brebis comme chez le blier, davancer la saison sexuelle de 1 1,5 mois, quel que soit le degr de dsaisonnement de la race. Avec 6 ans de recul, MELOVINE est aujourdhui bien identifie par les leveurs comme un outil de gestion de la priode dagnelage et de laugmentation des naissances doubles. a) Mlovine mime 40 60 jours courts, induisant la cyclicit Au dbut des annes 1980, ltude des effets de la mlatonine sur les brebis a montr que son administration prolonge, sur plus dun mois, mime leffet des jours courts sur la physiologie de ces animaux en induisant le redmarrage dune cyclicit sexuelle. Les recherches effectues cette occasion ont montr que lexposition quotidienne la mlatonine pendant plus de 40 jours se traduit par une augmentation des pics pulsatiles de LH : dun pic toutes les 6 h, pendant ces 40 jours, les animaux passent progressivement, sur une vingtaine de jours une dizaine de pics de LH toutes les 6 h. Cest cette pulsatilit qui va dclencher lovulation. Cest le mme phnomne qui se droule, dans les conditions naturelles de saisonnalit de chaque race, partir du solstice dt, lorsque la dure des jours Figure 15 : mlatonine et LH : exprience mene sur des brebis commence diminuer : la scrtion de ovariectomises, implantes avec Mlovine dune part et mlatonine endogne (par lpiphyse) des strognes dautre part, avec suivi de la scrtion pulsatile de se faisant la nuit, cest lallongement GnRH et de LH. Limplant de mlatonine induit aprs 40 60 jours une augmentation de la frquence de libration de ces deux hormones de la phase nocturne qui produit lauget, en consquence, des taux plasmatiques moyens de LH. mentation progressive des pics de LH.

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b) Un net regroupement des mises bas sur trois semaines Trs vite aprs le lancement de Mlovine, leffet dj connu de regroupement des mises bas sur trois semaines, dans un lot implant le mme jour, a t peru par les leveurs comme un avantage majeur du produit. Plusieurs dizaines dessais sur le terrain raliss depuis ont confirm quune pose de limplant entre 42 et 49 jours avant la date dsire des saillies fournit un bon regroupement des mises bas, de faon reproductible. Lune des cls de la russite est de maintenir le(s) blier(s) lcart du lot pendant la dure de la pose de limplant. c) Plus de doubles, moins de simples Un autre effet reproductible de la mlatonine est limpact sur le nombre dagneaux produits : de faon systmatique, 15 20 agneaux naissent en plus, pour 100 brebis implantes. Toutefois, il ny a pas de modification du nombre de tripls ou de quadrupls. Cet effet sobserve mme dans les races qui ont une tendance naturelle dsaisonner. La raison physiologique de cet effet si apprci des producteurs dovins viande nest pour linstant quimparfaitement cerne, mais fait lobjet de recherches actives. Une synthse portant sur 75 essais de terrain raliss avec Mlovine au cours des quatre annes coules, sur lensemble des races prsentes en Espagne, et incluant plus de 20 000 brebis montre que le gain moyen est de 28 agneaux pour 100 brebis implantes. Un essai rcent men en Tunisie sur 300 brebis dont 150 de race Queue fine de lOuest et 150 de race Noire de Thibar (daprs Zaiem et al.) confirme ce gain de fcondit dans des conditions dlevage propres ce pays : si la fertilit, excellente dans les lots tmoins, nest que peu augmente, la prolificit par contre est de 20 points suprieure dans chacune des deux races, sans augmentation du nombre de tripls. d) Des dates dimplantation adaptes aux diverses races Six annes de recul sur lutilisation de Mlovine ont permis den affiner le mode demploi en fonction des races, en particulier en relation avec leur aptitude au dsaisonnement. Il ne faut cependant pas oublier dappliquer Mlovine sur les bliers (3 implants poss en mme temps par blier) deux mois avant la priode de saillie voulue. Utiliss contre-saison, ces bliers nauront alors pas des performances optimales en saison et devront tre laisss au repos cette priode. Un nombre important dleveurs apprcie aussi lutilisation de Mlovine pour lavantage supplmentaire de ne pas avoir dpuceler les agnelles : elles seront luttes par le blier lintroduction. En zone mditerranenne, plusieurs sries dessais ont t ralises, quil sagisse de lutte contre-saison ou en avance de saison. Nous en prsentons ci dessous un rsum significatif.
Tableau 14 : synthse dessais de terrain raliss avec Mlovine en contre-saison en zone mditerranenne. (Annes 1999 / 2000) Pays Espagne Race Race Aragonesa Race Aragonesa Race Aragonesa Implant (date) Fin fvrier non traits Mi mars non traits Fin mars non traits Dbut de lutte Mi avril Dbut mai Mi mai Fertilit (%) 63,3 53,8 73 65 53 38 Prolificit (%) 136 133 131 125 110 106 Fcondit Agneaux / (%) brebis 0,86 0,71 0,96 0,81 0,58 0,40 + 15 % + 15 % + 18 %

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Tableau 14 : (suite) Pays Tunisie Race Queue fine de lOuest Noire de Thibar Syrie Awassi Awassi Awassi Awassi Implant (date) Dbut de lutte Fertilit (%) 95,7 90 92,8 88,5 96 12 84 16 96 28 92 40 Prolificit (%) 123,8 109,5 129,2 109,6 Fcondit Agneaux / (%) brebis 1,19 0,98 1,20 0,97 0,84 0,12 0,84 0,16 0,92 0,28 0,84 0,40 + 21 % + 23 % + 72 % + 68 % + 64 % + 44 %

Dbut fvrier Mi mars non traits Dbut fvrier Mi mars non traits Fin mars non traits Dbut avril non traits Fin avril non traits Dbut mai non traits Mi mai Fin mai Mi juin Fin juin

Tableau 15 : Synthse dessais terrain raliss avec Mlovine en contre saison en zone mditerranenne. (Anne 2001). Pays Turquie Race Awassi Karacabey Merinos Implant (date) Mi juin non traits Mi juillet non traits Dbut de lutte Fin juillet Fin aot Fertilit Jumeaux (%) (%) 83,7 61,2 83,7 84 34,1 23,3 73,2 59,5 Prolificit (%) 134 123 173 160 Fcondit Agneaux / (%) brebis 1,12 0,75 1,44 1,34 + 37 % + 10 %

e) Prparation des bliers en contre-saison Comme pour les femelles, il est possible davancer la saison sexuelle des bliers. Toutefois, cette prparation ne repose plus sur ladministration dhormones sexuelles, mais de mlatonine. En effet, la mlatonine favorise le relargage de GnRH par lhypothalamus, et donc les scrtions de FSH/LH, agissant leur tour, au cours des semaines suivant limplantation, en accroissant la fois le volume de testostrone et la spermatognse. Il convient alors de poser trois implants Mlovine en mme temps aux bliers qui seront utiliss 50 60 jours plus tard pour les saillies. Toutefois, un blier qui sera ainsi utilis contre-saison ne devra pas tre utilis plus tard pour la saillie sur les lots de femelles saisonnes.

Figure 16 : poids testiculaire moyen des bliers le de France tmoins et traits avec la succession jours longs + implants de mlatonine (Chemineau et al., 1992).

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f) Quatre avantages majeurs de la mlatonine Ainsi, les 6 annes de recul acquises en France, confortes par les rsultats obtenus en Espagne, en Tunisie, en Syrie ou en Turquie au cours des 4 dernires annes, montrent que lutilisation de Mlovine selon les recommandations : est efficace pour toutes les races ovines testes, indpendamment de leur capacit dsaisonner ; relance efficacement le cycle sexuel chez les brebis comme les bliers ; fournit des rsultats de fertilit en avance de saison comparables ceux obtenues en saison avec la monte naturelle ; produit plus de doubles, sans augmenter le taux de tripls ou quadrupls.

Figure 17 : (protocole Mlovine seule) : Mlovine, utilis en lutte naturelle pour lavance en saison, implique de poser des implants sur les brebis (ou les agnelles) et les bliers, puis de maintenir ces bliers lcart du lot implant pendant 6 7 semaines.

3.3 Eponges vaginales et mlatonine associs, MELOVINE + SYNCRO PART : dclencher ovulation et cyclicit en amliorant la gestion des retours
Lassociation ponges et mlatonine (Mlovine) fait partie dune approche particulire de la matrise de la reproduction, pour linstant majoritairement dveloppe en levage caprin. Elle permet de scuriser les rsultats de linsmination artificielle, tout en groupant les mises bas sur une trs courte priode. Des objectifs prcis pour lleveur Lun des exemples les plus dmonstratifs de lintrt dassocier mlatonine et ponges est fourni par un leveur caprin laitier du Poitou-Charentes, comptant 262 chvres prsentes, et prsentant une production laitire moyenne de 900 1 000 litres selon les annes. Ses objectifs sont simples : scuriser linsmination artificielle, grouper les mises bas sur dcembre et janvier, afin de librer 5 6 semaines sans traite, pour pouvoir prendre des vacances et enfin conduire les mises bas des retours du premier lot avec les mises bas du second lot, dbut janvier. Un groupage des mises bas sur trois semaines Pour valider lavantage de lassociation, il ralise un autre lot, en saillie naturelle avec la Mlovine seule. Les rsultats sont nettement diffrents, avec une fertilit suprieure (92,5 % dans le lot associant mlatonine et ponges), alors quil est constitu de chevrettes (contre 81,5 % dans le lot mlatonine seule). Dans ce lot, le groupage des mises bas est trs russi : plus de 98 % dentre elles sont concentres sur les deux semaines de fin danne.
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Figure 18 : Comparaison terrain de deux lots contemporains de chvres dune part et chevrettes dautre part, recevant respectivement Mlovine seule et Mlovine + ponge : le groupage des mises bas est russi dans le second lot, qui confirme galement de bons rsultats de fertilit.

Mlatonine + ponge sur les brebis : avoir des retours fertiles


Pour dsaisonner des brebis, associer Mlovine et Syncro-Part permet avant tout damliorer la fertilit linsmination artificielle. Cela permet aussi de bnficier du lancement de la saison sexuelle initi par la mlatonine : il y a des retours en chaleur aprs saillie (ou insmination) non fcondantes. Tandis que lors du dsaisonnement utilisant les ponges seules, le cycle sexuel ntant pas amorc, il faut attendre la saison sexuelle pour mettre ces retours la reproduction. Au bilan, cette association permet galement de regrouper la priode dagnelage, limitant ainsi le nombre de nuits de surveillance. Elle facilite aussi la conduite du troupeau, vitant de raliser des lots avec les retours non cycls.
Tableau 16 : exemple de rsultat dessai comparant, dans un mme levage, ici un levage ovin viande traditionnel des DeuxSvres de 350 brebis Rouge de lOuest croises Venden, lutilisation de Mlovine + ponges par rapport aux ponges seules. Le gain de fertilit est notable, et celui de prolificit aussi (210 %), alors que le lot tmoin a une prolificit de 183 %, ce qui est dj un bon rsultat. Lot Trait Mlovine syncro-Part Tmoin syncro-Part Date de pose 10 mai 2001 9 juin 2001 9 juin 2001 Nombre de brebis 36 36 Nombre de mise bas 31 24 Naissances simples 9 8 doubles 25 15 triples 2 2 86 % 69 % Fertilit

Au bilan, cette association permet galement de regrouper la priode dagnelage, limitant ainsi le nombre de nuits de surveillance. Elle facilite aussi la conduite du troupeau, vitant de raliser des lots avec les retours non cycls. Nous rsumons ci-dessous (tableau 17) les points cl de lutilisation des ponges, de Mlovine ou de leur combinaison en fonction des conditions dexploitation et des objectifs de lleveur. Il convient cependant de noter que, partir dun cadre gnral donn, une rflexion sur ladaptation des protocoles doit tre conduite pour cadrer de faon optimale avec lenvironnement local.

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Tableau 17 : Rcapitulatif. Brebis Effet recherch Dclencher chaleurs et ovulation en contre-saison sexuelle ou en saison sexuelle Amliorer les critres de reproduction et/ou avancer la priode de reproduction Dclencher ovulation et cyclicit tout en amliorant la gestion des retours utiliser sur des animaux en Repos sexuel (pour la contre-, saison) ou non (objectif IA) ou 55 h (IA) aprs le retrait Placer un blier Pour 5 10 femelles, 48 h (lutte en main) Groupage Remarques attendu des agnelages Sur 7 10 jours Traiter les bliers avec la mlatonine (hors IA)

ponges de FGA

Implant de mlatonine

Repos sexuel Pour 20 25 Sur 3 (anstrus ou femelles, semaines pas encore cycls) 42 49 jours aprs la pose dimplant (objectif IA) Repos sexuel ou dbut dactivit sexuelle Pour 5 10 femelles, 48 h (lutte en main) Sur 7 10 jours

Intressant aussi sur les agnelles laitires

Implant de mlatonine + ponges de FGA

raisonner en fonction des objectifs de lleveur

3.4 Insmination artificielle ovine


Intrts En France, lintrt principal est gntique. Lamlioration gntique apporte par les bliers utiliss en insmination artificielle a permis de faire passer la production de lait de brebis Lacaune de 113 l en 1970 260 l en 1995. Linsmination artificielle est peu pratique en Afrique tropicale humide car les brebis sont cycles toute lanne et la mthode exige de lquipement et une trs bonne organisation. Mais l aussi, son utilisation peut permettre une amlioration gntique : en race pure, avec diffusion rapide du progrs gntique par une large utilisation des meilleurs bliers, en croisement, avec production danimaux croiss plus performants que les races locales. Linsmination artificielle permet aussi dviter de diffuser des maladies telles que lpididymite contagieuse. Collecte et prparation Collecte du sperme Le sperme peut tre collect au vagin artificiel ou llectro-jaculateur qui donne du sperme de moins bonne qualit. Le vagin artificiel qui enferme de leau chaude (40 43C) est plus petit que celui quon utilise pour les bovins. Aprs la rcolte, il faut le secouer nergiquement pour faire descendre le sperme dans le tube de rcolte.
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Examens du sperme Laspect, le volume, la concentration, la motilit massale et individuelle, le pourcentage de spermatozodes mobiles (gamtes mles), le pourcentage de spermatozodes vivants, et les pourcentages de spermatozodes anormaux sont nots (tableau 18). Pour cela on examine le sperme lil nu puis au microscope aprs en avoir dpos sur une lame chaude place sur une platine chauffante, avant et aprs une dilution et une coloration. Des tests biochimiques peuvent aussi tre pratiqus.
Tableau 18 : valeurs normales du spermogramme.

Critre Aspect Volume Concentration Mobilit Anormaux

Valeurs normales Blanchtre ou blanc jauntre 1 ml (0,5 2 ml) 2 10 x 109 spermatozodes par ml 70 90 % spermatozodes mobiles 5 15 % spermatozodes anormaux

Prparation et conservation de la semence La conglation de la semence (sperme dilu) est rarement utilise chez le blier. La semence est plus souvent utilise frache (conserve + 15C). Pour cela, le sperme est dilu pour obtenir 250 millions de spermatozodes dans 0,25 ml, le volume dune mini-paillette. Le dilueur est souvent base de lait crm et de jaune duf et additionn de sulfamides et/ou dantibiotiques. Pour la conglation, il comporte aussi du glycrol. Puis la semence est refroidie + 15C en 30-45 minutes. Elle est conditionne, puis conserve + 15C par exemple dans un thermos. Il faut alors lutiliser dans les 8 10 heures, 15 heures au maximum. Matrise de loestrus Voir plus haut Mise en place de la semence Linsmination est pratique deux fois 48 heures et 60 heures aprs le retrait des ponges. Classiquement, la semence est dpose lentre du col au fond du vagin en saidant dun spculum et dun clairage. Elle peut aussi tre dpose aprs laparotomie (ouverture de labdomen), dans le corps utrin (mthode chirurgicale).

4. Le transfert embryonnaire
Les ufs embryonns produits par une femelle dite donneuse qui a reu un traitement de superovulation sont recueillis puis transfrs une autre brebis dite receveuse qui assure la gestation. La donneuse peut donc thoriquement donner beaucoup plus dagneaux.

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Les intrts sont multiples : crer et diffuser le progrs gntique, sauvegarder des races faible effectif, obtenir une garantie sanitaire, permettre des usages commerciaux. Mais la mthode est peu utilise sous les tropiques. Le nombre de jeunes ns partir dun prlvement sur une donneuse atteint 2 3,2.

5. Diagnostic de gestation
Une brebis qui ne revient pas en oestrus 17 20 jours aprs la saillie ou linsmination artificielle est peut-tre gravide (en gestation). La palpation externe ou abdominale ne permet pas de dtecter la gestation au dbut et la fin de celle-ci. La palpation rectoabdominale peut entraner des traumatismes. Un bton plastique lubrifi est introduit dans le rectum. Une main le manipule et lautre main est place larrire de labdomen. Les obstacles rencontrs sont valus. Lchographie dultrasons, choscopie ou scanner ultrasons peut tre utilise tout moment en fin de gestation, sans brusqueries bien sr. Cette mthode dexamen du corps est base sur lanalyse des chos renvoys par les tissus traverss par des faisceaux dultrasons. Sur limage obtenue, les liquides paraissent noirs, les tissus mous, plus ou moins gris, et les os brillants. Elle rvle aussi les mouvements internes. Echotomographie signifie que lchographie donne une image en coupe dun organe. Selon le type de sonde, limage a la forme dun rectangle ou dun secteur dangle. Le Doppler ou examen Doppler, utilise aussi les ultrasons et le principe physique de leffet Doppler. Des dosages peuvent aussi tre effectus. Pour la progestrone, le moment est prcis (17 20 jours aprs le service). Pour la Pspb et les oestrognes (sulfate doestrone), il suffit de faire le prlvement de sang aprs une certaine date (voir tableau 19).
Tableau 19 : comparaison des mthodes de diagnostic de gestation chez la brebis.

Mthode Dosage de progestrone Dosage de PSPB Dosage de sulfate doestrone Radiographie Palpation externe Palpation recto-abdominale Dopler externe Dopler interne Echoscopie Echotomographie

Moment (jours aprs IA ou saillie) 17 20 plus de 35 plus de 60 60 80 90 120 50 100 aprs 80 aprs 70 aprs 65 aprs 35

Remarques prlvement de sang ou de lait prlvement de sang prlvement de sang imprcis risques de traumatisme peu utilis

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LACTATION
Voir aussi dans les productions, le chapitre sur le lait. Le premier lait scrt aprs la mise bas est appel colostrum. Il est vital que le nouveau n en tte une quantit suffisante et suffisamment tt. Lagneau nat sans anticorps. Le colostrum contient des anticorps qui ne peuvent traverser lintestin que pendant les tout premiers jours de la vie. Il apporte aussi lnergie ncessaire. Il est trs pais car il contient prs de 4 fois plus de protines que le lait. La brebis et la chvre nont que deux trayons alors que la vache en a quatre. La production de lait a lieu pendant une lactation comprise entre lagnelage et le tarissement, soit 5 6 mois. Le lait est scrt de faon continue, mais il est excrt lors de la traite ou de la tte. Entre temps, il est stock dans le pis. La courbe de lactation normale a la mme allure que celle de la vache. Elle passe par un pic vers 4 semaines aprs lagnelage. Puis la production de lait par la brebis diminue lentement. La persistance est bonne entre 1 mois et 3 mois. La composition du lait de brebis prsente quelques particularits. Il est riche en matire sche (190 g/kg) et en matires grasses, par rapport aux laits des autres ruminants domestiques. Les teneurs moyennes sont comprises entre 60 et 80 g de matires grasses par kg de lait, les teneurs les plus faibles tant en dbut de la lactation. Au cours de la lactation, la composition volue avec une diminution de la teneur en matires grasses. De mme, les teneurs en matires azotes sont leves, entre 50 et 60 g par kg de lait. Le lait comprend 40 50 g de lactose par kg. En ce qui concerne les minraux, le lait de brebis est plus riche en calcium (2 g/l) et en phosphore (1,5 g/l) que les laits de vache et de chvre, chez lesquels le potassium domine. La consquence de cette composition est une forte valeur nergtique du kg de lait (> 1 000 kcal), et des besoins nergtiques et azots importants pendant la lactation (> 0,6 UFL / kg de lait). Pour une produire un litre de lait par jour, les besoins dune brebis de 30 kg sont de 1,1 UFL, soit plus du double des besoins dentretien (0,42 UFL). En cas de sous-alimentation en dbut de lactation, celle-ci est fortement diminue. La brebis doit avoir suffisamment deau boire. Autre consquence, le lait de brebis est souvent vendu plus cher que le lait de vache. Pour la traite, il faut suivre toujours la mme routine, car celle-ci dclenche la libration du lait. Il faut viter les stress. La traite est le plus souvent manuelle, rarement mcanique. Au Tchad, les brebis sont traites sur le ct, le trayeur soulevant une patte arrire et la maintenant sous son aisselle. Souvent, les brebis sont attaches en rang et traites par larrire. Dans les pays industrialiss, elles peuvent tre places sur une plateforme pour diminuer la fatigue du trayeur. Une salle de traite peut tre amnage si beaucoup de brebis sont traire.

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JEUNE ANIMAL
Pour la croissance, voir aussi dans les productions, le chapitre sur la viande. La mise bas est une priode critique pour la brebis et ses agneaux. Il est bon didentifier les brebis prtes mettre bas et de les alloter ou les isoler dans un btiment jusqu la mise bas. Ensuite, les brebis et leurs agneaux seront gards ensemble dans un lot particulier. Pour que lagneau soit bien nourri, le mieux est de bien soigner sa mre. Pour une bonne croissance avant sevrage, un agneau fort la naissance est recherch. Les meilleurs pturages sont rservs aux mres suites. Une alimentation complmentaire des agneaux avec des graines et des aliments concentrs peut tre utile. La castration des mles en surplus est pratique avant lge de un mois. Elle nest pas toujours justifie en pays tropicaux. Dans les pays musulmans dAfrique et dAsie, les acheteurs cherchent des mles intacts plutt que des moutons castrs. Par contre, en levage nomade, les animaux castrs sont plus faciles lever. La castration peut tre effectue avec un couteau, une pince castrer (masculateur) ou llastique. Un lastique est plac au niveau troit du scrotum au dessus des testicules. En empchant lirrigation des testicules, il entrane son atrophie et larrt de la formation des spermatozodes. La queue des moutons queue fine et longue est coupe pour diminuer lincidence des mouches bleues de la viande. Cela nest pas ncessaire pour les animaux queue grasse. Le sevrage est le moment o lagneau cesse de boire du lait. Cest une priode critique. La croissance est ralentie. Lge du sevrage varie selon le type dlevage : vers 6 mois en levage extensif, vers 2 3 mois en levage intensif. La lactation de la mre est peu compatible avec une nouvelle fcondation. Plus tt le jeune est sevr, plus tt la brebis pourra tre de nouveau en gestation. Pour empcher lagneau de tter, diverses mthodes sont utilises en levage extensif. Certains mettent des excrments sur les mamelles de la brebis pour dgoter lagneau. Dautres lient un tissu autour du pis. Dautres lient une ficelle autour de la mchoire suprieure de lagneau. Certains attachent un bout de bois dans la bouche.

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ALIMENTATION
Lalimentation doit tre bien raisonne au niveau de lexploitation car son cot est souvent le plus lev parmi les diffrents postes de dpense, surtout lorsque des achats lextrieur sont effectus.

1. Principaux aliments
Ils sont surtout de deux types, les aliments grossiers dont la valeur alimentaire est assez faible, et les aliments concentrs, permettant dapporter un complment aux premiers pour couvrir les besoins alimentaires.

1.1 Les fourrages verts


Ils sont apports par le pturage, naturel ou cultiv, grce des plantes fourragres prennes, ou par des cultures annuelles. La composition de lherbe varie dans le temps. La valeur alimentaire des plantes de prairies est meilleure quant elles sont jeunes. Lherbe est riche en eau et en protines au dbut. Puis ces lments diminuent et la cellulose augmente. Enfin, la cellulose augmente encore, ainsi que la lignine, non digestible, ce qui fait beaucoup chuter la valeur alimentaire. Ainsi, pour des gramines, la valeur alimentaire est optimale la montaison et diminue rapidement partir de lpiaison. Les lgumineuses (stylosanths, nib, etc.), sont plus riches en azote et en calcium que les gramines, qui elles ont plus de phosphore. La brebis peut consommer 12 14 kg de fourrages verts par jour. Les racines et tubercules (navets, topinambours, etc.) sont limiter en quantit : pas plus de 6 kg par jour.

1.2. Les fourrages conservs


Les plantes fourragres sont collectes au moment o elles ont une forte valeur nutritive et conserves pour les priodes de pnurie. Pour obtenir du foin, la manire la plus simple est le schage au sol au soleil. Il faut scher les herbes pendant 2 ou 3 jours et les retourner 2 3 fois par jour. Les foins ont 80 90 % de matires sches. La qualit varie avec le stade des herbes la rcolte et les conditions mtorologiques. En zone tropicale humide, le meilleur moment de prparation est la petite saison sche. En zone tropicale sche, soudano-sahlienne, le meilleur moment est en fin de saison des pluies et au dbut de saison sche. Pour que lherbe soit encore assez jeune, il est recommand de laisser les animaux pturer jusqu dbut septembre. Entre 28 et 42 jours aprs, les gramines sont fauches alors quelles sont au stade de dbut de montaison. Sil sagit dune lgumineuse comme le nib, il est conseill de la semer pendant la premire quinzaine daot pour obtenir le stade optimal pour la prparation du foin, le dbut de la floraison, le 15 octobre, date laquelle la scurit du schage est satisfaisante (figure 19).

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Dans lensilage, la valeur alimentaire est conserve grce la fermentation bactrienne produite partir des sucres en condition anarobie et aboutissant la formation dacide lactique. Cette fermentation sarrte quand le pH est quilibr, vers 4 5. Lherbe ou le mas, hachs finement sont tasss fortement dans un silo couvert dune bche et de terre aussitt que possible. Le mouton accepte bien les ensilages.

1.3 Crales
Sous les tropiques, ce sont surtout le mas, le riz et les sorghos. Le mas donne de bons rendements, mais il est souvent utilis dabord pour lhomme. Pour les animaux, on le rserve souvent ceux qui ont besoin dun aliment nergtique pour une quantit faible.

Figure 19 : stade optimal de fenaison en fonction du stade physiologique des fourrages, gramines ou lgumineuses, et de la pluviomtrie en zone sahlienne, rgion du Cap Vert au Sngal (Roberge, in Le Thiec, 1996).

La paille est un excellent aliment de lest. Elle peut tre enrichie lure pour apporter plus dazote.

1.4 Autres aliments solides


Des sous-produits agricoles ou agro-industriels peuvent tre valoriss : sous-produits de rizerie, sous-produits de meunerie, sous-produits de lhuilerie : graines de coton, fanes darachides, tourteaux, sous-produits de brasserie, sous-produits de sucrerie, sous-produits des fruits, etc.

1.4 Leau
Elle est prsente dans tous les aliments, en proportion variable. Lherbe verte en contient 80 90 %, les foins 15 20 %, et les graines de crales 12 14 %. Lidal est quelle soit disponible volont, si cela est possible.

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2. Besoins alimentaires
Les besoins concernent plusieurs constituants de la ration : lnergie apporte surtout par les glucides (sucres des graines et tubercules surtout), mais aussi par les lipides (matires grasses) souvent prsents en moindre quantit. Elle est exprime en units fourragres viande (UFV) et lait (UFL) tablies par lINRA. les matires azotes apportes par les protines, pour lesquelles on distingue, selon les normes de lINRA, les matires azotes digestibles (MAD) et les protines digestibles dans lintestin (PDI), partie utilisable par lanimal. les fibres, ncessaires au transit intestinal, exprimes en cellulose brute (CB). les minraux, calcium et phosphore surtout, sel, potassium, soufre, magnsium et les oligo-lments ou lments-traces, ncessaires en quantits infimes : fer, cuivre, cobalt, iode, zinc, manganse, slnium, etc. Leur manque constitue une carence. les vitamines galement ncessaires en quantits infimes, sauf les vitamines B et C, synthtises par les microbes du rumen. La vitamine A provient du lait et des provitamines A des fourrages verts. Le colostrum est trs riche en vitamine A. La vitamine D est forme au niveau de la peau grce laction de rayons du soleil. Vitamines A et D sont indispensables la croissance. La vitamine E vient de fourrages verts, mais aussi des foins. Elle est importante pour le mtabolisme des lipides. Des carences en vitamines sont possibles chez les agneaux jeunes ns en saison dfavorable et parfois chez des brebis qui allaitent. leau. Les recommandations sont au moins gales aux besoins des animaux. Elles concernent des animaux en tat moyen (notes dtat corporel de 2 3) et dans des conditions climatiques non extrmes. Les tableaux incluent lnergie (UF), les matires azotes (MAD, PDI), le calcium (Ca) et le phosphore (P). La ration dentretien permet seulement de maintenir lanimal en bon tat. La ration de production, permet en plus lanimal de produire. On distingue alors : croissance, engraissement, gestation et lactation. Les besoins de lactation varient avec la quantit de lait produite et selon la composition du lait. Les besoins dengraissement varient avec la vitesse de croissance, exprime en GMQ (gain moyen quotidien) (tableaux 20 et 21). Sur parcours, pour les brebis et les bliers, les besoins dentretien sont augments dans les proportions suivantes (tableau 22) :

Pour couvrir ces besoins, tous les animaux doivent pturer au moins 8 heures par jour.

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Tableau 20 : recommandations pour les brebis en stabulation, avec une valeur nergtique moyenne du lait de 0,68 UFL/kg et une teneur en protines de 60 g/kg. (Source : Cirad, 2002. Mmento de lAgronome).

Poids vif
(kg)

Performances entretien 5me mois gestation lait produit / jour 300 g 600 g 900 g entretien 5me mois gestation lait produit / jour 400 g 800 g 1 200 g entretien 5me mois gestation lait produit / jour 500 g 1 000 g 1 500 g

UFL 0,31 0,38 0,51 0,72 0,92 0,42 0,53 0,69 0,96 1,24 0,52 0,66 0,86 1,20 1,54

MAD
(g)

PDI
(g)

Ca
(g)

P
(g)

24 36 53 82 111 32 48 71 110 148 40 60 89 137 186

25 38 50 74 99 33 50 66 99 131 41 62 82 123 164

2,0 2,8 3,5 5,0 6,5 2,5 3,4 4,5 6,5 8,5 3,0 4,1 5,5 8,0 10,5

1,5 1,9 2,2 2,8 3,5 1,8 2,3 2,5 3,6 4,4 2,0 2,5 3,1 4,2 5,3

20

30

40

Tableau 21 : recommandations pour les bliers en croissance-engraissement en stabulation. (Source : Cirad, 2002. Mmento de lAgronome).

Poids vif
(kg)

C.M.Q. (g) entretien 50 80 110 140 170 entretien 70 110 150 entretien 75 110 145

UFL 0,31 0,51 0,57 0,62 0,68 0,75 0,42 0,72 0,80 0,90 0,52 0,95 1,06 1,18

MAD
(g)

PDI
(g)

Ca
(g)

P
(g)

20

30

40

24 40 50 59 69 79 32 56 65 77 40 63 71 82

25 40 50 58 68 77 33 55 63 74 41 62 69 79

2,0 3,1 3,8 4,4 5,1 5,8 2,5 4,1 5,0 5,8 3,0 4,7 5,5 6,2

1,5 2,0 2,3 2,6 2,9 3,2 1,8 2,5 2,9 3,3 2,0 2,9 3,1 3,5

Tableau 22 : besoins dentretien sur parcours. (Source : Cirad, 2002. Mmento de lAgronome).

Type de parcours Agricole (2 4 km : j) Pastorale (7 10 km : j) Montagneux

UFL

MAD (g) + 10 % + 20 % + 25 %

PDI (g) + 10 % + 20 % + 25 %

Ca (g) + 10 % + 20 % + 25 %

P (g) + 10 % + 20 % + 25 %

+ 20 % + 50 % + 60 %

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Les besoins en vitamines sont exprims en units internationales (UI) par jour. Ils sont : vitamine A croissance : reproduction : lactation : vitamine D croissance : vitamine E 35 35 UI par animal
(source : Charray et al., 1989).

220 UI par kg de poids vif 660 UI par kg de poids vif 930 UI par kg de poids vif 5 6 UI par kg de poids vif

Leau ne doit pas tre oublie. Les recommandations suivantes (en litres par jour) ont t faites au Togo pour des moutons Djallonk (tableau 23).

Tableau 23 : besoins en eau. (Source : Charray et al., 1989).

(en litre) Adulte Jeune Agneau

Saison sche 1,5 2,5 1,5 2,0 0,5

Saison des pluies 1,0 0,5 1 36

Le coefficient dencombrement (CE) doit rester dans certaines limites. Cest le rapport entre la quantit de matire sche et lnergie de la ration. CE = MS/UF. Il convient de respecter les valeurs : brebis en lactation : agneaux sevrs : 1,3 1,6 1,2 1,4

adultes en engraissement : 1,3 1,7 adultes lentretien : 1,4 1,8

Lalimentation des ovins est raisonne en fonction dobjectifs de production qui sont soit un accroissement numrique du troupeau (donc une fonction de reproduction, une croissance des jeunes agneaux sous la mre fonction de la quantit de lait), soit une finition des bliers, soit une croissance et un engraissement. Ces productions sont assures en fonction des nutriments apports par les aliments, et pour les brebis galement selon la disponibilit en rserves corporelles si les apports dorigine alimentaire sont insuffisants. Lleveur vise utiliser au maximum les aliments quil produit lui-mme moindre cot, puis complter ce rgime de base par dautres aliments achets lextrieur. Dans un grand troupeau, tous les animaux ne peuvent pas tre nourris individuellement. Aussi, une ration commune est calcule avec des fourrages grossiers et un peu de concentr pour couvrir les besoins moyens du troupeau. Des lots danimaux plus exigeants sont constitus (brebis mises la monte, brebis en gestation et en lactation, bliers reproducteurs, etc.) et reoivent une ration plus riche, calcule selon leurs besoins.

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Le manque dapports peut avoir deux origines : les ressources alimentaires sont insuffisantes en quantit et qualit, cas frquent pour les animaux entretenus sans complmentation sur parcours naturels en zone tropicale ; les besoins des brebis ne sont satisfaits faute de quantits suffisantes daliments ingrs, cas rencontr chez les femelles forte production laitire qui ont des agneaux croissance leve. Les besoins des brebis peuvent tre trois fois le besoin dentretien dans le cas de GMQ levs des jeunes. Dans ces deux cas, les consquences sur la reproduction peuvent tre ngatives et limiter les cycles de reproduction dans le temps. La reproduction est un point essentiel pour la productivit numrique des troupeaux conduits en mode extensif et exploits principalement pour la production de viande. Des agnelages rguliers avec des intervalles entre mise bas les plus brefs possible sont recherchs pour une bonne productivit. Lefficacit de la reproduction dpend beaucoup des apports en nergie. Ceux-ci ont des consquences sur lovulation et la fcondation, et les rserves corporelles jouent un rle tampon important au cours de la lactation en supplant aux apports insuffisants de la ration dans les deux cas cits ci-dessus.
Il est trs important de donner une ration plus forte deux moments cls : autour de la fcondation et autour de la mise bas pour obtenir une bonne productivit numrique par une bonne fcondit et une mortalit des jeunes faible.

Le flushing est une alimentation passagre plus pousse entourant la lutte. Il sapplique aux mles et aux femelles. Pour les femelles, il commence 2 ou 3 semaines avant la mise la monte, un mois aprs un traitement contre les parasites internes et externes, se poursuit pendant la lutte et de prfrence aprs la lutte pendant encore 2 ou 3 semaines. Une brebis en gain de poids au moment de la saillie produit plus dagneaux et de poids plus lev quune brebis en tat stationnaire ou dcroissant. Le flushing permet daugmenter la fertilit et de diminuer la mortalit des embryons. Lnergie est augmente de 0,4 0,5 UF par jour et par brebis. Pour cela, une quantit dherbe plus abondante est fournie, ou un complment de fourrages est distribu (foins de lgumineuses, ensilage, betteraves prcoces, etc.), ou encore 200 400 g de crales sont donnes par jour. Le steaming est une prparation alimentaire lagnelage et la lactation. Les besoins deviennent levs en fin de gestation. Sils ne sont pas couverts, la brebis utilise ses rserves de graisse et produit des corps ctoniques. Cest lactose. Lalimentation est alors plus pousse, mais sans excs pour ne pas entraner de toxmie de gestation. Souvent, lalimentation complmentaire est constitue de crales. En pratique, ltat dengraissement est apprci par le biais de la note dtat corporel qui est lie directement ltat des rserves en graisses. La note va de 0 pour un animal cachectique 5 pour un animal plthorique. Elle est attribue en combinant lobservation visuelle ds la palpation de certaines parties du corps (maniements), surtout celle de la rgion lombaire. Le niveau de consommation varie avec cette note. Pour un mme poids vif, des ovins maigres consomment plus daliments que des animaux gras. Cette diffrence atteint 10 % pour les notes de 1,5 et 2,5. Pour des performances optimales, la note dtat corporel devrait tre moyenne en fin de gestation-dbut de
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lactation (2,5-3) et moyennement leve (3-3,5) la lutte. Pour une bonne fcondit, ltat corporel la lutte doit tre lev et stable. La survie des agneaux aprs la naissance dpend de la note dtat corporel en fin de gestation (Creignou, 1991).

3. Couverture des besoins


3.1 Alimentation sur parcours
Le mouton est grgaire. Il est plus paisseur que brouteur. Sur pturage, il prfre les herbes courtes. Il consomme moins de feuilles de ligneux que les bovins et les caprins. En saison sche, en zone sahlio-soudanienne, ces feuilles lui apportent des protines et de vitamines. Sous les tropiques, lalimentation vient surtout des pturages. Nous avons vu que la composition de lherbe varie dans le temps. La valeur dun pturage dpend aussi de sa composition en diffrentes espces vgtales et de la production de matire sche par unit de surface. Il en rsulte la capacit de charge du pturage, nombre danimaux qui peuvent tre nourris par hectare. Celle-ci est dfinie, pour les herbivores, en units de btail tropical (UBT), correspondant un bovin dun poids vif de 250 kg, lentretien, qui consomme 6,25 kg de MS par jour. Un mouton adulte correspond 0,20 UBT et un jeune mouton en croissance 0,15 UBT. En Afrique tropicale, la productivit des pturages est troitement lie la pluviosit (tableau 24).
Tableau 24 : pluviosit et capacit de charge des pturages. (Source : Charray et al., 1989)

Pluviosit (mm /an) 800 1 000 1 200 1 400 1 600 1 700 1 800

MS totale par ha (kg) 3 200 4 000 4 797 5 598 6 396 6 783 7 197

MS utiilisable par ha (kg) 1 066 1 333 1 599 1 866 2 132 2 261 2 399

Nombre de moutons adultes par ha 2,3 2,9 3,5 4,1 4,7 4,9 5,3

Il est important de ne pas surcharger les pturages afin dviter leur dtrioration ou mme leur disparition. Diverses mthodes sont possibles, bien que souvent difficiles appliquer : dstockage des jeunes, mise en dfens temporaire de certaines zones, ouverture de nouveaux pturages par cration de puits, etc. Au Sahel, une supplmentation en saison sche est indispensable (voir aussi flushing et steaming). Lherbe a alors une valeur alimentaire trs faible. Elle manque dazote et de minraux. Le complment protique peut tre constitu de tourteau de coton ou darachide. Un mlange mlasse-ure ou des feuilles darbres peuvent aussi fournir lazote qui manque. Dans le choix du supplment, la disponibilit est un facteur essentiel. Les quantits ncessaires varient selon les catgories danimaux. Il convient donc de fractionner le troupeau.

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Des pierres lcher peuvent fournir les minraux qui manquent. Pour un cot raisonnable, elles permettent une augmentation des performances importante en cas de carence. La pratique de la transhumance permet de valoriser lespace disponible. Selon la saison, les animaux sont dplacs dune zone une autre, de la plaine la montagne par exemple. En Europe mditerranenne, lestive est le sjour des troupeaux dans les alpages en t. Mais la monte libre est alors courante, peu favorable la slection, et le risque de transmission de maladies est accru par la rencontre de troupeaux dorigine diverse.

3.2 Alimentation rationne


En levage sdentaire traditionnel, ltat des animaux est mdiocre la plus grande partie de lanne. Les supplments alimentaires sont rarement donns, entranant une croissance en dents de scie. En levage plus moderne, en zone agricole, des possibilits damlioration existent. Les pturages peuvent tre amliors par des cultures fourragres. Des plantes plus intressantes que les plantes dj prsentes peuvent tre introduites. Des rserves fourragres peuvent tre pratiques : foin, ensilage. Des sous-produits agro-industriels peuvent tre utiliss. Dans le pturage intensif, le dplacement des animaux est limit pour obtenir une capacit de charge optimale. Il permet dalterner les pturages. Les moyens utiliss sont le parc mobile avec modules dplaables ou la clture en grillage. On distingue : - le pturage tournant o les animaux sont dplacs dun pturage lautre tous les 3 4 jours. Cela demande un bon contrle des parasites internes ; - le pturage rationn avec dplacement dune clture lectrique tous les jours. Un concentr est fourni dans des auges. Dans le zro-grazing, le mouton ne sort pas de la bergerie. Tout ce quil mange lui est port sur place. Les besoins nergtiques de lanimal sont rduits. Le gaspillage est diminu. Mais la technique exige plus de travail, souvent un quipement mcanis. La ration doit videmment couvrir tous les besoins. Souvent, la technique est applique de petits effectifs.

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AMLIORATION GNTIQUE
Deux manires principales peuvent tre utilises pour lamlioration gntique : la slection au sein de la race et le croisement entre races. Lamlioration gntique rigoureuse exige une identification des animaux et un enregistrement des performances. Pour la production de lait, il sagit du contrle laitier.

La slection
Lidentification des animaux est indispensable. Le plus simple est de pratiquer des marques doreilles avec une pince emporte pice. Le tatouage cote plus cher et ncessite plus de matriel. Les plaquettes doreilles en mtal ou en matire plastique cotent cher aussi, et sont parfois de taille un peu grande pour les moutons tropicaux. Elles peuvent tre perdues. Une autre solution est le marquage au feu. Lorsque la robe est pie, le dessin de la rpartition des taches sur des silhouettes vues de la droite et de la gauche pour chaque individu est un excellent moyen complmentaire. Maintenant, lidentification lectronique se dveloppe : puce lectronique dans la plaquette doreille, implant sous-cutan ou bolus dans lestomac. Les ovins tropicaux sont adapts leur milieu, souvent ingrat. Les priodes de disette et de carences alimentaires saisonnires limitent les productions. Dans la slection, il sagit de choisir chaque gnration les meilleurs animaux de la race pour la reproduction. Mais un cueil doit tre vit, celui de la consanguinit troite, lorsque les animaux accoupls sont proches parents. La consanguinit aboutit une diminution plus ou moins forte de la fertilit, de la viabilit et de la vitesse de croissance. Il est plus efficace de slectionner les bliers que les brebis, ceux-ci ayant plus de descendants, mais la slection sur les femelles reste complmentaire. Les caractres slectionns sont en gnral la vitesse de croissance (production de viande) surtout, ou la production de laine (poids et qualit de la laine 15-16 mois). Il sagit aussi de la production du lait et du taux de reproduction. Le plus simple est de slectionner les bliers parmi les agneaux ns de naissance multiple et sur dautres critres tels que la croissance ou la production de laine. Pour rduire lintervalle entre gnrations, on choisit les bliers ds la pubert et on les remplace chaque saison daccouplement. La slection peut tre applique aussi la rsistance gntique certaines maladies. Il est ainsi possible de slectionner sur la rsistance aux parasites gastro-intestinaux en se basant sur la coproscopie (nombre doeufs de parasites par g de fces) et sur lhmatocrite. Les estimations de lhritabilit variaient entre 0 et 0,33 pour le nombre dufs par g et entre 0 et 0,38 pour lhmatocrite selon lchantillon analys et le modle utilis (Clment et al., 1999). La slection peut tre massale, individuelle ou par testage. La slection massale est base sur les performances des reproducteurs de la base de slection eux-mmes, le progeny-test sur celles de leurs descendants. La slection massale peut tre applique par lleveur lui mme dans son levage. Les brebis peuvent tre slectionnes par rang de reproduction daprs le gain moyen quotidien de leurs jeunes entre 0 et 30 jours. Lleveur conserve pour la reproduction les meilleures femelles et les bliers ayant bien les caractristiques de la race, de taille suffisante, les plus vigoureux, les mieux

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conforms, ayant eu une croissance rapide et dont la mre a donn satisfaction. Les bliers les plus mauvais sont castrs. Par contre, lorsquun caractre ne se manifeste que dans un sexe (comme la production de lait), on ne peut utiliser que le testage sur descendance dans lautre sexe. Dans les races ovines importantes, un schma de slection complexe est mis en uvre. Un contrle de performances appliqu sur la base de slection, un ensemble dlevages, met en vidence les meilleures femelles. Des mles ns de ces femelles (slection sur ascendance) sont placs en station de contrle individuel. Le testage sur descendance est pratiqu sur les meilleurs dentre eux. La valeur gntique de ces bliers est estime (valuation gntique). Pour la cration du progrs gntique, les bliers index favorables (bliers amliorateurs) sont utiliss dans la base de slection souvent par insmination artificielle sur les meilleures femelles de la base. Ils sont aussi utiliss en dehors de la base de slection sur des brebis de la mme race. Ainsi, en Cte dIvoire, le Programme national de slection ovine (Pnso) visait augmenter la croissance du mouton Djallonk. Les critres pris en compte taient les poids 80 jours, le poids 180 jours et le poids 365 jours. La slection sest faite en 3 phases : prslection en base de slection de 9 000 brebis (daprs le poids 80 jours), slection de jeunes bliers en station de contrle individuel (daprs le poids 180 jours et le poids 365 jours), diffusion. Les bliers de 1ere catgorie (plus de 37 kg un an) retournaient en base de slection ; les meilleurs (plus de 40 kg) servaient des accouplements raisonns et taient indexs. Les bliers de 2me catgorie (plus de 30 kg et moins de 37 kg un an) partaient hors de la base de slection. Cela suppose lidentification individuelle des animaux, des peses rgulires et un enregistrement de ces donnes et des dates de mise bas.

Le croisement
Cest laccouplement de reproducteurs de races ou de types diffrents. Deux buts sont possibles : soit produire des animaux de boucherie qui seront abattus, soit crer une nouvelle race. Mais il faut veiller ce que les races parentales ne disparaissent pas. Il peut tre intressant de profiter de la complmentarit entre races. Dans les tropiques, la race locale a souvent une grande rsistance aux conditions difficiles du milieu (dont les maladies) et la race importe est souvent plus productive. Si les animaux croiss obtenus doivent tre levs en milieu difficile, le taux de sang de la race importe ne doit pas tre trop lev. Pour viter les problmes de maintien de races importes, linsmination artificielle est souvent utilise. Il faut avoir en tte que le taux de sang de race exotique souhaitable dpend du niveau de difficult du milieu. En milieu favorable, la race importe pure ou taux lev (2/3 1/1) produit le mieux. En milieu trs difficile, elle risque de mourir et produit moins quune race locale ou avec un taux import faible (moins de 40 %). Souvent, des croisements ont bien russi en station, mais pas chez les leveurs. Il ne suffit pas de produire des animaux
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en station. Il faut aussi quils puissent tre utiliss par les leveurs dans leurs levages. Le croisement sapplique surtout aux levages intensifs. Le croisement permet aussi de faire bnficier de leffet dhtrosis. Les animaux croiss produits ont une production suprieure la moyenne des productions de leur deux parents. Cet effet disparat quand, aprs plusieurs gnrations, le croisement est stabilis. Il est possible de croiser le produit obtenu avec un reproducteur dune 3me race. Leffet dhtrosis est alors optimal. Les caractres recherchs sont alors la production de lait surtout, parfois de viande ou de laine. Un ou 2 caractres peuvent tre recherchs. Par exemple, le mouton Dorper dAfrique du Sud et du Kenya rsulte du croisement de Dorset horn (50 %) et de Persan tte noire (50 %). Il produit de la viande tout en restant rustique. La race introduite ne vient pas toujours de pays temprs. Ainsi, le croisement du mouton Djallonk local par des Persans tte noire au Ghana a donn une nouvelle race fixe, la Nangue tte noire. De mme, le mouton de Vogan, nombreux au sud-est du Togo rsulte du croisement de moutons Djallonk et de Sahliens. Cela permet daugmenter la taille de lanimal, en conservant un certain niveau de tolrance la trypanosomose. Il est trs apprci pour la fte de la Tabaski. Ailleurs, ce mme type de croisement na pas bien russi.

Limportation de races
Les essais dintroduction de races productives importes ont souvent chou. Souvent, les conditions dalimentation et de maladies ne leur permettent pas de produire correctement ou mme de survivre. Toutefois des races de pays temprs ont pu tre introduites en zones montagneuses dAfrique de lEst. Dans ce cas, lamlioration est immdiate et spectaculaire. Le Mrinos et ses drivs, laine trs fine, prosprent dans les zones sches, tempres ou chaudes, mais pas l o les pineux sont abondants, comme en Afrique occidentale. Le choix de la race est important. Elle doit vivre dans un environnement proche de celui quon va lui offrir. Limportation dautres races tropicales est rare. Ces introductions cotent cher. Il y a un risque dintroduire de nouvelles maladies.

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IV. LES PRODUCTIONS


PRODUCTION DE VIANDE ET CROISSANCE
Lordre dimportance de ces productions varie avec les races et les systmes dlevage considrs. Certaines races nont pas du tout de laine. Certains leveurs utilisent le lait, le plus souvent sous forme de fromage et souvent mlang du lait dautres espces.

La viande est le produit principal. Elle est souvent autoconsomme.

Statistiques
En 2000, sur une production mondiale de 7 620 738 tonnes de viande de mouton et dagneau lAsie produit 45,2 %, lEurope 19,0 % et lAfrique 15,1 %. Cette production a augment entre 1980 et 2000. En Afrique (sauf le sud), lAlgrie et le Soudan sont les plus gros producteurs. Au Proche-Orient, ce sont la Turquie et lIran. En Europe, ce sont le Royaume-Uni et lEspagne. LAustralie, la Nouvelle-Zlande et lEurope sont les principaux pays exportateurs. En Afrique, des pays semi-arides sont gros exportateurs : Mauritanie, Mali, Niger, Soudan et Somalie. Au Proche-Orient, le Kowet exporte beaucoup. Parmi les grands importateurs, on note lEurope, la Libye, la Cte dIvoire et le Nigeria. Dans la zone tudie, les pays qui voient les plus fortes consommations par habitant sont la Syrie, la Libye et la Grce (tableau 25).
Tableau 25 : rappel de l'effectif, production et commerce de viande de moutons de quelques pays en 2000. (pour les pays avec plus de 3,5 millions de moutons, ou forts producteurs). AFRIQUE Soudan Ethiopie Nigeria Algrie Maroc Somalie Kenya Tunisie Burkina Faso Mauritanie Mali Libye Egypte Niger Sngal Cameroun Afrique Nombre
(000)

Viande mouton et agneau (t) 143 000 77 700 91 410 164 050 120 000 37 700 24 000 54 000 13 410 14 850 23 750 51 000 84 749 14 720 14 490 16 800 1 152 795

Commerce Consommation Consommation Import (t) Export (t) Total (t) par hab. (kg/an) 5 000 502 175 59 277 19 12 138 000 77 198 91 410 164 225 120 040 37 700 24 265 54 000 13 410 10 610 974 27 3 48 157 5 746 83 2 56 14 860 23 750 51 610 85 640 14 718 14 461 16 803 1 195 206 4,44 1,23 0,80 5,42 4,02 4,29 0,80 5,71 1,16 5,58 2,09 9,76 1,26 1,36 1,53 1,13 1,51

46 095 21 000 20 500 19 500 17 300 13 100 7 000 6 600 6 585 6 200 6 000 5 100 4 450 4 392 4 300 3 880 245 967

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IV. LES PRODUCTIONS


Tableau 25 : (suite) PROCHE-ORIENT Iran Turquie Syrie Arabie Saoudite Iraq Yemen Jordanie Pr-Orient d'Asie Espagne Italie France Grce Royaume-Uni Fd. de Russie Roumanie EUROPE MONDE Nombre
(000)

Viande mouton et agneau (t) 285 000 313 000 184 137 70 000 20 240 23 600 9 304 1 107 342 232 331 66 000 133 400 77 500 359 000 106 000 52 000 1 377 075 7 260 738

Commerce Consommation Consommation Import (t) Export (t) Total (t) par hab. (kg/an) 2 116 1 50 000 79 10 007 92 433 11 079 24 976 170 432 18 625 108 880 3 499 0 441 322 865 629 145 4 677 15 217 2 546 10 522 463 88 882 15 1 000 209 999 888 152 873 4 1 357 287 112 311 643 184 138 119 127 20 240 23 679 19 166 1 195 098 228 193 88 430 293 310 95 662 378 998 109 484 51 000 1 608 398 7 238 215 4,08 4,67 11,37 5,86 0,88 1,29 3,90 5,56 5,72 1,54 4,95 9,02 6,36 0,75 2,27 2,21 1,20

53 500 29 435 13 520 7 576 6 780 4 760 1 896 131 936 23 965 11 017 10 004 9 041 42 261 14 000 8 121 150 730 1 055 631

Carcasse et abattage
Le rendement carcasse est faible en races tropicales, 40 50 % en moyenne, parfois moins. Pour amliorer ce rendement, il faudrait faire appel la gntique (slection et / ou croisement) et lalimentation. Les carcasses dovins sont plus grasses et plus lourdes que les carcasses de caprins. Il faut noter que les brebis sont souvent abattues en gestation. Cela reprsente des pertes dagneaux trs importantes dans certains pays.

Croissance
Aprs la naissance, le poids vif en fonction de lge des animaux volue selon une courbe sigmodale (en forme de S tal). La croissance, acclre au dbut, tend vers zro lorsque lanimal arrive maturit. La croissance des ovins dpend largement de la race et du mode dlevage. Ainsi, Dumas (1980) a tudi les rsultats dune enqute zootechnique et conomique ralise au Tchad en milieu traditionnel pendant lanne 1977. Il conclut que le mouton Peul Oudah atteint un format suprieur tous les autres, aprs une croissance exemplaire par sa rgularit.
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Figure 20 : croissance de 3 races de moutons, mles et femelles, au Tchad (Dumas, 1980).

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IV. LES PRODUCTIONS


Tableau 26 : gains moyens quotidiens (g) de quelques races ovines au Tchad. (Dumas, 1980).

Race Mouton Mle Femelle Mouton Mle Femelle Mouton Mouton Peul Oudah

De 8 jours au sevrage 129 127 Arabe 108 110 87,5 47,3

Du sevrage 18 mois 60 44,7 47,1 35 28,5 29,2

De 18 mois 5 ans 8,3 6,1 8,8 7,1 6,3 2,3

Mayo-Kebbi Kirdi

Il a constat 3 priodes caractristiques correspondant 3 rythmes diffrents de croissance (tableau 26) : de la naissance au sevrage (entre 4 et 6 mois) crot rapide, du sevrage 18 mois, flchissement du crot, de 18 mois 5 ans, croissance lente. Plusieurs facteurs peuvent influencer cette croissance : lalimentation, le sexe, le gnotype, le mode de naissance, la saison, etc. Effet de lalimentation : le poids des agneaux la naissance est fonction de ltat de nutrition de la mre pendant la deuxime moiti de la gestation. Aprs la naissance, la vitesse de croissance de lagneau dpend surtout de la production laitire de sa mre. Le maximum de taux de croissance est atteint ds les premires semaines de la vie, lorsque la production laitire de la mre est suffisante, alors que la vitesse de croissance optimale nest atteinte qu partir de la 5me semaine, cest--dire lorsque lanimal peut consommer et mtaboliser des aliments solides si cet apport en lait est insuffisant. Effet du sexe : la croissance des mles est plus rapide que celle des femelles, cause des effets anabolisants des hormones andrognes. Effet du mode de naissance : les agneaux ns simples sont plus lourds que les jumeaux tous les ges, et ils atteignent plus vite le poids adulte. Effet du gnotype : la vitesse de croissance dpend de la race. Effet de la saison : la saison intervient par la disponibilit en pturage et la temprature. Les agneaux ns en fin de saison de pluie ont une croissance plus rapide que ceux ns en milieu de saison sche au Sahel. La temprature ambiante leve en fin de saison sche dprime les fonctions endocrines de lagneau et le manque de pturage entrane une malnutrition des brebis en gestation. La croissance de lagneau dpend fortement de la production laitire de la mre. Amege (1984) a trouv en race Djallonk une corrlation troite entre la quantit de lait ingre et la croissance les 30 premiers jours : r = 0,54 avec 1 agneau et 0,67 avec 2 agneaux (r peut varier entre 0 et 1).
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IV. LES PRODUCTIONS


PRODUCTION LAITIRE
Voir aussi le chapitre lactation.

Statistiques
En Afrique du Nord, au Proche-Orient et au Moyen-Orient, les brebis leves en troupeaux mobiles sont souvent traites. La Turquie est le plus grand producteur de lait de brebis de ces pays avec 785 000 t. En pays mditerranens, au nord et au nord-est de lAfrique et au Moyen-Orient, la production de lait de brebis est importante. LItalie et la Grce ont de trs fortes productions. Les brebis fournissent 11 % du lait consomm au Proche-Orient dAsie et 6 % en Afrique au lieu de 1,4 % en Europe et dans le monde. Cette proportion est situe entre 25 et 30 % pour la Syrie, lIraq et la Mauritanie. Mais la majorit du lait nest pas commercialise. Cette proportion est suprieure 30 % pour la Grce. Le Proche-Orient dAsie produit prs de 2 fois plus de lait de brebis que de lait de chvre (et mme 6,42 fois plus en Syrie). Par contre lAfrique produit presque 2 fois moins de lait de brebis que de lait de chvre. La Libye et lEgypte produisent beaucoup plus de lait de brebis que de lait de chvre. Au niveau mondial la production de lait de brebis reprsente 65 % de celle de lait de chvre. Cette proportion est trs variable dun pays lautre. Rapport au nombre de ttes dovins, la production de lait est plus grande en Grce, en Italie, en Syrie et en Somalie pour la zone dtude concerne. Daprs les statistiques de la FAO, la totalit du beurre de lait de brebis est produite dans les pays du Proche-Orient dAsie, au Maroc et en Tunisie. Les pays du Proche-Orient dAsie reprsentent 97 % de la production mondiale.
Tableau 27 : rappel de leffectif et principales productions laitires ovines de quelques pays en 2000. (pour les pays avec plus de 3,5 millions de moutons, ou forts producteurs).
AFRIQUE Soudan Ethiopie Nigeria Algrie Maroc Somalie Kenya Tunisie Burkina Faso Mauritanie Mali Libye Egypte Niger Sngal Cameroun Afrique Nombre (000) 46 095 21 000 20 500 19 500 17 300 13 100 7 000 6 600 6 585 6 200 6 000 5 100 4 450 4 392 4 300 3 880 Lait de brebis (t) 488 000 52 500 180 000 27 300 430 000 30 800 17 000 84 150 89 100 56 000 93 000 15 400 14 800 17 000 Lait brebis/ Lait brebis/ Lait brebis/ Beurre de lait Beurre brebis/ Beurre brebis/ Lait chvre tous laits tte dovin (kg) de brebis (t) beurres, ghee tte dovin 0,36 0,57 1,18 0,78 1,10 0,31 1,42 0,83 0,51 3,66 6,20 0,15 0,98 0,40 0,59 0,10 0,05 0,12 0,02 0,20 0,01 0,02 0,26 0,19 0,27 0,02 0,05 0,11 0,09 0,06 10,59 2,50 9,23 1,58 32,82 4,40 2,58 13,57 14,85 10,98 20,90 3,51 3,44 4,38 6,56 1 324 265 1 589 0,07 0,05 0,008 0,08 0,04 0,01

245 967 1 613 248

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IV. LES PRODUCTIONS


Tableau 27 : (suite)
PROCHE-ORIENT Iran Turquie Syrie Arabie Saoudite Iraq Yemen Jordanie Pr-Orient d'Asie Nombre (000) 53 500 29 435 13 520 7 576 6 780 4 760 1 896 Lait de brebis (t) 540 000 785 000 451 456 75 000 157 500 15 860 31 330 Lait brebis/ Lait brebis/ Lait brebis/ Beurre de lait Beurre brebis/ Beurre brebis/ Lait chvre tous laits tte dovin (kg) de brebis (t) beurres, ghee tte dovin 1,38 3,49 6,42 1,06 2,92 0,80 2,73 1,99 0,10 0,08 0,27 0,09 0,28 0,07 0,15 0,11 10,09 26,67 33,39 9,90 23,23 3,33 16,52 17,75 18 900 18 800 8 400 1 688 2 815 571 54 954 0,14 0,16 0,60 0,47 0,35 0,13 0,18 0,35 0,64 0,62 0,22 0,42 0,12 0,42

131 936 2 342 073

La production de beurre fabriqu avec du lait de brebis est peu importante en Afrique comme au niveau mondial : ce beurre reprsente 0,8 % de lensemble du beurre et du ghee fabriqus. Par contre, au Proche-Orient dAsie, cette production est importante. Elle reprsente 18 % de lensemble du beurre et du ghee fabriqus. En Syrie, ce beurre reprsente 60 % de lensemble du beurre et du ghee fabriqus. Rapport au nombre de ttes dovins, la production de beurre est plus grande en Turquie et en Syrie pour la zone dtude concerne (tableaux 27 et 28).
Tableau 28 : rappel de leffectif et principales productions laitires ovines de quelques pays dEurope en 2000. (pour les pays avec plus de 3,5 millions de moutons, ou forts producteurs).
EUROPE Espagne Italie France Grce Royaume-Uni Fd. de Russie Roumanie EUROPE MONDE Nombre (000) 23 965 11 017 10 004 9 041 42 261 14 000 8 121 Lait de brebis (t) 306 000 850 000 246 700 700 000 0 450 348 000 Lait brebis/ Lait brebis/ Lait brebis/ Beurre de lait Beurre brebis/ Beurre brebis/ Lait chvre tous laits tte dovin (kg) de brebis (t) beurres, ghee tte dovin 1,01 6,07 0,51 1,53 0,00 0,001 100,00 1,25 0,65 0,05 0,07 0,01 0,36 0,00 0,00 0,07 0,014 0,014 12,77 77,15 24,66 77,43 0,00 0,03 42,85 19,39 7,65 0 56 543 0,00 0,008 0,00 0,05

150 730 2 922 382 1 055 631 8 076 078

Mesure
Pour mesurer la production laitire totale des brebis, il faut ajouter la quantit de lait trait que lon peut peser la quantit consomme par lagneau. Pour estimer celle-ci, il est possible de se baser sur la croissance des agneaux. Un indice de transformation a t calcul dans certaines conditions : en g de lait bu par g de croissance de lagneau. Cet indice a t de 6,25 pour des agneaux Peul-Peul au Sngal qui avaient une croissance comprise entre 150 et 200 g par jour pendant le premier mois de vie. Il est trs proche au Togo en race Vogan, croisement entre moutons Djallonk et Peuls. Il est plus lev en race Djallonk, entre 7,7 et 7,9 selon la taille de porte. La proportion de lait trait par rapport la production totale varie de 0 100 % selon les systmes dlevage : En Europe du Nord, aucune traite nest faite. Dans les systmes nomades, la traite est partielle et commence un mois aprs lagnelage.
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Dans le systme mditerranen traditionnel, la traite est complte partir dun mois aprs lagnelage. Dans les levages laitiers spcialiss, la traite est complte (Treacher, 1985).

Production par brebis


La production de lait varie beaucoup selon les races, la dure de lactation, le nombre dagneaux et les systmes dlevage, avec souvent de grandes variations individuelles. Certaines races ne sont jamais traites : Somali tte noire par exemple. Certaines races sont trs peu laitires : 50 kg par lactation en 85 165 j en race Macina. Dautres produisent plus de lait : 72 38 kg en 124 j en race Sicilio-sarde, 155 kg en 5 mois en race Peul-Peul au Sngal, 122-184 kg en 124 139 j en race Vogan.

Transformations
Le lait de brebis est trs riche. Aussi, il est rarement bu ltat frais, et il est souvent transform. Les productions artisanales sont surtout le yaourt, le fromage et le ghee. Les produits laitiers peuvent tre conservs plus longtemps que le lait. Ils ont une forme plus concentre et donc reprsentent moins de poids transporter. Ils doivent tre ferments ou prpars partir de lait pasteuris pour viter de transmettre la brucellose au consommateur. Le yaourt est facile fabriquer, sans quipement particulier. Le lait est chauff 70C ou bouilli. Puis il est refroidit vers 40C. Une partie du yaourt de la veille y est ajoute. Le lait spaissit prs de 4 heures aprs et prend un got caractristique car le lactose a t transform en acide lactique par les bactries. Le pH devient dfavorable aux microbes pathognes et de pollution. Le yaourt doit tre consomm dans les jours qui suivent sa fabrication. Les fromages de lait de brebis sont varis. On y trouve les fromages vendus le plus cher. Aprs addition dune culture bactrienne au lait, un coagulant comme la prsure, obtenue partir de la caillette de jeunes ruminants, est ajout pour obtenir le caill, riche en protines et en graisse, et un liquide, le lactosrum. Le caill est coup et goutt. Puis il est press dans un moule et affin. A partir de 10 kg de lait, environ 1,8 kg de fromage dur peut tre obtenu, au lieu de 1 kg partir de lait de vache. En France, le roquefort est un fromage bleu trs connu, inocul avec une bactrie avant laffinage, le Penicillium roquefortii. Le feta est un fromage frais au lait de brebis (ou de vache), originaire de la Grce, imit en Afrique. Cest un fromage blanc, sal, affin en saumure. Il peut tre conserv plus dun an. Au Soudan et en Afrique de lOuest, des fromages traditionnels sont fabriqus. Le zabadi du Soudan est un lait ferment semi-solide. Le ghee concentre les matires grasses du lait. Pour cela la crme ou le beurre sont bouillis. Leau en est spare. Le ghee peut se conserver longtemps.

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PRODUCTION DE LAINE
Statistiques
LAustralie (685 000 t en 2000), la Chine (290 000 t) et la Nouvelle-Zlande (257 300 t) sont les premiers pays producteurs de laine dans le monde. LAustralie est le premier exportateur. Le Proche-Orient dAsie produit presque autant de laine que toute lAfrique : presque 200 000 t (tableau 29).
Tableau 29 : rappel de leffectif et principales productions de laines et peaux ovines de quelques pays en 2000. (pour les pays avec plus de 3,5 millions de moutons, ou forts producteurs). AFRIQUE Soudan Ethiopie Nigeria Algrie Maroc Somalie Kenya Tunisie Burkina Faso Mauritanie Mali Libye Egypte Niger Sngal Cameroun Afrique PROCHE-ORIENT Iran Turquie Syrie Arabie Saoudite Iraq Yemen Jordanie Pr-Orient d'Asie Espagne Italie France Grce Royaume-Uni Fd. de Russie Roumanie EUROPE MONDE 53 500 29 435 13 520 7 576 6 780 4 760 1 896 131 936 23 965 11 017 10 004 9 041 42 261 14 000 8 121 150 730 1 055 631 73 907 44 300 25 700 10 000 13 000 4 207 2 101 199 093 30 800 10 504 22 000 9 520 63 000 38 000 22 000 271 463 2 331 333 1,38 1,51 1,90 1,32 1,92 0,88 1,11 1,51 1,29 0,95 2,20 1,05 1,49 2,71 2,71 1,80 2,21 53 400 55 440 30 689 12 000 3 795 4 668 93 525 290 753 22 500 1 600 15 200 16 800 77 800 11 800 14 820 354 494 1 595 703 1,00 1,88 2,27 1,58 0,56 0,98 49,33 2,20 0,94 0,15 1,52 1,86 1,84 0,84 1,82 2,35 1,51 74 820 87 275 13 608 33 260 11 800 4 446 101 447 430 358 3 551 Nombre
(000)

Laine en suint (t) 45 500 11 100 24 000 40 000 2 060 8 800 370 8 625 7 309 210 565

Laine / tte dovin 0,99 0,53 1,23 2,31 0,29 1,33

Peau frache (t) 22 375 13 986 16 620 24 125 12 700 7 250 4 800 8 000 3 278 1 980

Peau / tte dovin 0,49 0,67 0,81 1,24 0,73 0,55 0,69 1,21 0,50 0,32 0,92 1,15 2,31 0,42 0,70 0,72 0,73

Peau avec laine (t)*

46 095 21 000 20 500 19 500 17 300 13 100 7 000 6 600 6 585 6 200 6 000 5 100 4 450 4 392 4 300 3 880 245 967

346

0,06 1,69 1,64

5 510 5 880 10 260 1 840 3 002 2 800 178 780

1 081 1 580

* Peau de mouton ou d'agneau (sauf Karakul) avec laine, sale, sche, chaule, saumure ou prserve autrement.

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Rpartition des races laine
Dans le nord de lAfrique et au Proche-Orient, se trouvent des races laine rude. Au Proche-Orient, les moutons queue grasse produisent de la laine. Une seule race laine vit en Afrique de lOuest : le mouton Macina, au Mali. Au nord du Soudan, la race Dongola (Riverine) produit de la laine. Il ny a aucune production de laine en Afrique tropicale humide. En zone tropicale, les races de moutons ont souvent peu de laine ou ont une toison de qualit mdiocre. Certaines races sont rputes (mouton Macina au Mali, Menz en Ethiopie par exemple) mais la qualit de leur laine est moins bonne que celle des races europennes. Des croisement avec le Mrinos ont souvent permis de rpondre la demande artisanale locale.

La laine
Historiquement, cest sur une pninsule de Crime, prs de la colonie grecque de Nymphaeum, que lon a trouv les plus anciennes laines fines, dates du 5me sicle avant J.-C. La lgende grecque de la toison dor se rapporte cette rgion pour la mme poque. La toison des ovins est constitue de laine et de jarre. La laine est un poil particulier de diffrents animaux : surtout le mouton, et aussi la chvre, les petits camlids (alpaga, vigogne et lama) et les grands camlids (dromadaire et chameau). Contrairement aux poils ordinaires, les brins de laine fine nont pas de canal mdullaire (et sont donc daspect plus terne). Ils sont garnis dcailles qui leur permettent de saccrocher les uns aux autres et de former des mches quon peut filer. La fibre de laine nest pas droite. Le nombre de courbures par unit de longueur est appel ondulation. Selon la race de mouton, ces brins sont plus ou moins fins. La race Mrinos est rpute pour la finesse de sa laine. Le poids de toison en suint que lon peut rcolter en un an varie avec les races lainires entre 1 et 3 kg.

Tonte
La tonte peut se faire sur un animal vivant ou sur un animal mort, labattoir ou la tannerie. Elle est faite une ou deux fois par an sur les animaux vivants, au dbut de la saison sche ou en montagne, aprs la saison froide, par exemple. Le couteau, les forces ou les tondeuses main ou lectriques sont utiliss. Il faut couper assez prs de la peau, mais sans lentailler.

Traitements de la laine
Plusieurs traitements de la toison la transforment en laine propre lusage textile : lavage rpt leau froide pour dbarrasser la toison des impurets et du suint (plus de 30 % des impurets) ; la laine peut tre lave dos (quand elle est encore sur la peau) ou fond (spare de la peau et compltement dbarrasse de ses impurets) ; triage des mches en fonction de leur qualit ; soit cardage, soit peignage (de fibres de plus de 4 cm) pour isoler les fibres les unes des autres et les rendre parallles ; le cardage est manuel, avec 2 brosses mtalliques aux poils carts, ou industriel ;

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filage en filature pour obtenir un fil non color ( laine de pays ) ou teint (aprs teinture), en tirant la laine pour former un fil avec un fuseau manuel ou un rouet ; torsion et rotation de 2 fils pour en faire un seul plus solide ; foulage ou foulonnage leau chaude pour la fabrication de feutre. Pour cela, la laine est mouille puis battue. La laine prpare peut tre tisse, tricote ou travaille au crochet. Les mtiers tisser permettent de travailler plus rapidement.

Quantit et qualit
La quantit et la qualit de la laine de la toison des ovins varient beaucoup. La quantit de laine est apprcie par : ltendue de la laine sur le corps, le tass. Les mches de laine sont carres (toison ferme) ou pointues (toison ouverte), la longueur, juge lil, la propret, selon la quantit de crottes, graines, pailles, etc. La qualit de la laine obtenue dpend surtout de la finesse et de la longueur des brins, mais aussi de sa tnacit, de sa couleur, du rendement, de son homognit et de sa propret. Elle dpend aussi de la quantit et de la nature du suint de la toison qui doit tre onctueux, blanc ou jaune clair. Le Mrinos produit des laines fines (17-25 m, sachant que 1 000 m = 1 mm) et de longueur moyenne (6-12 cm). Dans la plupart des races tropicales, le diamtre est de 25 65 m. Cette laine permet alors de faire des tapis ou des couvertures, mais pas des lainages fins. La tnacit est la rsistance la rupture. En cas de sous-alimentation, la laine rompt facilement. La laine de couleur ne peut tre colore que de tons plus foncs. Elle est facilement utilisable pour lartisanat, mais moins bien dans lindustrie. Le rendement est le pourcentage de laine dessuinte obtenu par rapport au poids de la laine en suint. Il varie de 45 80 %. Le lavage avant la tonte permet daugmenter ce rendement. Il suppose de disposer deau et de main-duvre facilement. Par ailleurs, la propret de la laine est aussi recherche. Du point de vue hyginique, la laine est un produit inerte et ne prsente pas de danger sauf si elle vhicule des impurets caractre pathogne comme les spores charbonneuses (exemple : le charbon respiratoire des cardeurs de laine au XIXme sicle). La kratine nest pas un bon support pour les microbes.

Commercialisation
La commercialisation de la laine peut tre faite sur place, ou avec exportation. Souvent, une partie de la laine est utilise sur place. La laine nest pas prissable comme la viande ou le lait. Le prix mondial de la laine a diminu avec le volume de la demande.
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PRODUCTION DE PEAU
Statistiques
Dans le monde, les plus grands producteurs de peau de mouton frache sont la Chine (256 771 t en 2000) et lAustralie (150 363 t). En Europe, le Royaume-Uni et lEspagne sont les plus gros producteurs. Le Proche-Orient dAsie produit relativement beaucoup de peaux (290 753 t), surtout la Jordanie, la Turquie, lIran et la Syrie. LAfrique en produit un peu moins (178 780 t), surtout au Soudan et en Algrie. Certains pays commercialisent aussi de la peau de mouton ou dagneau avec sa laine. Cette peau peut tre sche, sale, saumure, chaule ou prserve autrement. La Jordanie en a produit 74 820 t en 2000 (tableau 29 ???). Selon lpaisseur de la laine, on distingue les peaux laines, demi-tondues, laine courte et tondues.

La peau de mouton
La peau de mouton est de petite taille, caractre spongieux et mou. Elle se dforme facilement et ne reprend pas sa forme initiale. Cest pourquoi on ne parle pas de cuir dans cette espce. La peau de moutons poils est meilleure que celle des moutons laine. Souvent, en pays tropicaux, la peau nest pas valorise, car les gens ne savent pas comment la conserver. Elle sert faire des chaussures, des gants, des sacs main et elle est utilise en ameublement. La peau dagneaux gs de quelques jours (les regords) permet de faire des gants de grande qualit qui ont fait autrefois la renomme de la ville de Millau, dans lAveyron, en France. Mazamet, dans le Tarn, au pied de la Montagne Noire, et sa rgion pratiquent le dlainage et commercialisent des cuirots (peaux dlaines).

Lastrakan
En Afrique tropicale, certaines races sont apprcies comme les moutons thiopiens. La peau de Karakuls ou moutons de Boukhara est trs recherche. Cest une race de moutons queue grasse originaires du Turkestan et levs pour la production de lastrakan (dAstracan, ville do lon tire cette fourrure). La longue toison boucle, de couleur gris-noir ou brune, donne une laine trs rsistante. Lastrakan proprement dit est la fourrure frise de lagneau de 1 15 jours. On distingue lastrakan noir et lastrakan gris ou schiraz, plus cher. Le breitschwanz est la fourrure de lagneau mort-n, sa laine nest pas boucle. La production la plus importante a lieu en Asie centrale, en Inde en Namibie et en Afrique du Sud. La race a t introduite en Namibie par les Allemands. En Afrique du Sud, il existe une socit dlevage du mouton Karakul depuis 1937. Au Soudan, le manteau du mouton Dongola comporte une partie interne laineuse et une partie externe constitue de longs poils rares semblable au manteau du Karakul.

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IV. LES PRODUCTIONS


Traitements
Au cours de sa prparation, la peau est corche, dshydrate, puis tanne. Par lcorchage, la peau est dtache de la carcasse sur lanimal suspendu. La graisse et les muscles sont enlevs (charnage et rognage). La peau est traite si elle nest pas tanne immdiatement. La dshydratation se fait aprs un lavage, le plus souvent par salage, parfois par simple schage. Le schage au sol est viter. Pour le tannage, le poil ou la laine sont enlevs (pilage). Les produits basiques sont neutraliss. Le tannin peut tre dorigine vgtale ou au chrome. Le bain dans le tannin doit tre remu souvent. Puis la peau est rince et tale pour scher. Enfin, elle peut tre teinte et assouplie.

Qualit
Les peaux peuvent prsenter des dfauts. Elles sont classes en catgories daprs la couleur, le poids et la qualit. Ainsi, daprs le poids sec, on distingue les peaux lgres (moins de 675 g), les peaux moyennes et les peaux lourdes (plus de 900 g).

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V. PRINCIPALES MALADIES
MALADIES CONTAGIEUSES ET FLAUX DE LLEVAGE
Les maladies du mouton sont nombreuses. Les maladies infectieuses classiques majeures, les infestations par les vers parasites et par les parasites externes et les maladies multifactorielles comme les affections respiratoires reprsentent des risques importants. La mortalit peut tre importante, en particulier chez les jeunes. Cela retentit beaucoup sur la rentabilit des levages. Des prventions et des traitements sont souvent possibles. De bonnes conditions dhygine au niveau du logement, de labreuvement et de lalimentation limitent lapparition et les effets de ces maladies. Des vaccinations et des traitements contre les vers parasites peuvent tre ncessaires. Certaines maladies sont rputes lgalement contagieuses. Leur liste varie selon le pays. Lleveur doit les connatre pour pouvoir les suspecter et faire appel aux services comptents en cas de ncessit. Le mouton peut aussi connatre des troubles nutritionnels ou des carences alimentaires. Ceux-ci peuvent aggraver une maladie ou constituer une affection part entire. Enfin, certaines maladies sont lies la conduite de llevage.

Maladies contagieuses et flaux de llevage


Certaines de ces maladies sont redoutes au niveau mondial et rpertories par lOie. Voir en annexe 3 leur liste pour les moutons. Les maladies de la liste A ont un grand pouvoir de diffusion et sont particulirement graves. Elles peuvent stendre au-del des frontires nationales, ont des consquences socio-conomiques ou sanitaires graves et ont une incidence trs importante sur le commerce international des animaux et des produits dorigine animale. Les maladies de la liste B sont transmissibles et considres comme importantes du point de vue socio-conomique et/ou sanitaire au niveau national. Les effets sur le commerce international des animaux et des produits dorigine animale ne sont pas ngligeables.

1. Maladies gnrales
Les maladies systmiques ou gnrales atteignent lensemble de lorganisme ou plusieurs parties du corps. Ce sont souvent des maladies trs graves.

1.1 Maladies infectieuses


Les maladies infectieuses sont provoques par la prolifration de microbes : virus, bactries, protozoaires ou champignons microscopiques pathognes ou devenus pathognes.
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V. PRINCIPALES MALADIES
a) Maladies infectieuses de la liste A Fivre de la valle du Rift (hpatite enzootique) Transmise par des moustiques (Aedes vexans et Aedes ochraceus) et par contact direct, cette maladie affecte surtout les ovins, mais aussi les bovins, les caprins et lhomme (zoonose majeure). Prsente en Afrique (nord, centre et ouest), elle est due un virus de la famille des Bunyaviridae, du genre Phlebovirus. dont les rongeurs sont des rservoirs. Elle se manifeste par des formes variables (fivre, avortements, hpatite ncrosante, jetage muco-purulent, dyspne, mort 10 % bovins, 20-30 % moutons adultes) souvent inapparentes chez bovins et dromadaires et par une forme pseudo-grippale chez lhomme (fivre hmorragique, encphalite). La maladie est rapide et grave chez les jeunes. Lautopsie est dangereuse pour lhomme qui la pratique. Il nexiste pas de traitement. La lutte peut se faire par mise en interdit des levages infects, lutte contre les insectes et vaccination du cheptel domestique sensible. b) Maladies infectieuses de la liste B Agalactie contagieuse (agalaxie contagieuse) Maladie contagieuse, rpartition mondiale, du mouton et de la chvre, elle est due des mycoplasmes dont Mycoplasma agalactiae. Les localisations sont surtout : les mamelles (avec tumfaction puis atrophie, diminution ou arrt de la production de lait), les yeux (conjonctivite, kratite, panophtalmie) et les articulations (boiterie ou dcubitus). Le pronostic conomique est grave dans les levages intensifs, ngligeable en levage extensif. Des antibiotiques forte dose (ttracyclines, macrolides) peuvent gurir les animaux mais sans liminer tous les mycoplasmes. Les vaccins ne sont pas toujours efficaces. Lisolement des malades et la dsinfection sont pratiqus. Coryza gangreneux des bovins (fivre catarrhale maligne, typhus sporadique) Cette maladie des bovins, cosmopolite, est due un herpsvirus qui volue sous forme denzooties limites ou de cas sporadiques. Linfection est inapparente chez le mouton qui peut transmettre le virus aux bovins. Elle se traduit alors chez les bovins entre autres par un tat de tuphos fbrile intense, puis par des signes oculaires et respiratoires (rhinite muco-purulente, sinusite). Le pronostic des formes graves est trs rserv. Il convient donc dans un levage de bien sparer les ovins et les bovins. Fivre charbonneuse (charbon bactridien, anthrax, sang de rate) Cette maladie qui atteint de nombreux animaux et lhomme, rpartition mondiale, est due Bacillus anthracis, la bactridie de Davaine, un bacille qui forme des spores. Linfection sporadique est tellurique (lie aux champs maudits car la bactrie sporule lair), ou apporte par un aliment souill (viande charbonneuse donne aux carnivores, farine de viande charbonneuse utilise dans les aliments du btail,). Chez le mouton, la maladie se manifeste par une septicmie hmorragique aigu rapidement mortelle ou par une forme suraigu. Les symptmes principaux sont : fivre, arrt de la rumination, troubles nerveux, convulsions et mort. On voit assez souvent une diarrhe hmorragique, une urine hmorragique et des oedmes de la gorge et de lauge. Bien que les lsions soient caractristiques, lautopsie doit tre vite pour ne pas dissminer des spores. Les cadavres et les objets qui les ont touch sont enfouis en profondeur ou dnaturs et dtruits. La vaccination, dcouverte par Pasteur en 1881, est utilise chaque anne sur les terrains pollus.

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V. PRINCIPALES MALADIES
Leptospirose Frquente dans les zones humides, cette maladie contagieuse rpartition mondiale, atteint de nombreux animaux (leptospiroses canines, bovines, porcines, quines), et lhomme. Elle est due un spirochte, Leptospira interrogans, connaissant de nombreux srogroupes et srovars. Les symptmes sont trs varis. Dans la forme aigu, fivre, ictre et urine fonce sont suivis par la mort. Il peut y avoir des avortements, des diminutions de la production de lait. Le traitement utilise des antibiotiques : dihydrostreptomycine ou oxyttracycline. La vaccination est peu pratique. La destruction des rongeurs sauvages et des insectivores est une mesure de prvention. Maladie de Nairobi Due un Nairovirus de la famille des Bunyaviridae transmis par des tiques (Rhipicephalus surtout, et Amblyomma), cest une maladie non contagieuse qui affecte les moutons surtout et aussi les chvres. Elle est endmique en Afrique de lEst et centrale. Les symptmes sont une forte fivre, une gastro-entrite (diarrhe verte, liquide avec mucus et sang), une pneumonie (jetage), des avortements et sont suivis dune forte mortalit qui atteint 90 % chez les animaux nouvellement exposs. Des vaccins existent pour les animaux imports. La lutte est base sur la limitation des tiques. Salmonellose S. abortus ovis (salmonellose abortive ovine, parathyphode ovine, avortement parathyphique, entrite salmonellique) Cette toxi-infection contagieuse et cosmopolite des ovins est le plus souvent enzootique mais parfois sporadique. Elle est due au pouvoir pathogne et toxigne de Salmonella abortus ovis. Elle se traduit cliniquement par des avortements et des entrites (diarrhe) chez les brebis adultes et des infections septicmiques (fivre, prostration, dyspne, diarrhe) chez les agneaux nouveau-ns. Le traitement antibiotique nlimine pas compltement la bactrie et nempche pas la mortalit en cas de septicmie. En plus des mesures hyginiques, un vaccin peut tre inject avant la priode de lutte. c) Autres maladies infectieuses Arthrites Ce sont des inflammations aiges ou chroniques dune ou de plusieurs articulations (polyarthrite). Presque toutes les articulations peuvent tre atteintes. Les symptmes sont la douleur froid, le gonflement, et la chaleur (forme aige) de larticulation, do boiterie du membre atteint et diminution des productions. Les microbes responsables sont des bactries (bacille du rouget, colibaciles, streptocoques, staphylocoques, etc.), des mycoplasmes ou des virus (Maedi-Visna). Botulisme (mal dAiseau) Il est d la toxine du bacille botulique Ctostridium botulinum ingre avec leau ou les aliments (grains, fourrages, ensilages, eaux) qui se dveloppe dans les conserves mal prpares, la viande ou la charcuterie avaries, et les aliments souills par des djections ou des cadavres de rongeurs. Cest une intoxication alimentaire grave (toxi-infection) cosmopolite. Elle atteint lhomme et de nombreux animaux. Linfection peut tre due aussi au pica par carence en phosphore. On connat six types toxiniques dont les types C et D chez les quids et les ruminants.
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Les symptmes sont surtout nerveux, avec troubles locomoteurs puis paralysie des muscles de la mastication surtout, oculaires avec mydriase, et scrtoires (oligurie, agalaxie, constipation). Le pronostic est toujours grave. Il existe un srum pour chacun des types. Employ prcocement et massivement, il peut gurir lanimal. La vaccination au moyen des anatoxines spcifiques pour chaque type donne de bons rsultats en cas denzootie. Il convient de dtruire les cadavres danimaux, et dviter les carences minrales. Entrotoxmies des ruminants Ces maladies mtaboliques et toxi-infections graves et cosmopolites sont dues au passage dans le sang circulant de toxines mises dans le milieu intestinal par des bactries anarobies lies au sol du genre Clostridium. Elles affectent surtout le mouton, sous forme pizootique, mais aussi dautres animaux domestiques et lhomme. Elles sont assez rares en Afrique tropicale. Dans les tropiques, on rencontre les entrotoxmies dues C. perfringens type A et C ou C. septicum, la dysenterie de lagneau ( C. perfringens type B), la maladie du rein pulpeux due C. perfringens de type D et lhpatite infectieuse ncrosante due C. noyi ou C. oedematiens type B. La gastrotoxmie (due C. septicum) se voit surtout dans les pays levage intensif lors du sevrage. Elles atteignent surtout les jeunes, surtout les plus beaux, les plus gloutons. Lapparition est brutale et lvolution rapide vers la mort. La putrfaction est trs rapide. Lentrotoxmie C. perfringens type C atteint les nouveau-ns (entrite ncro-hmorragique) ou les jeunes adultes (convulsions, rarement diarrhe). La dysenterie de lagneau est une dysenterie et entrane aussi chez ladulte des coliques et une diarrhe hmorragique. La maladie des reins pulpeux atteint les jeunes agneaux jusqu 3 mois, en bon tat, ou des animaux moins jeunes soumis un brusque changement dalimentation. Ils ont des symptmes nerveux (convulsions), digestifs (diarrhe sanguinolente) et de la glycosurie. Lhpatite infectieuse ncrosante est due la prolifration de C. oedematiens dans le foie, amen par des larves de parasites en migration (douves, tnias, ascaris). Il y a mort subite ou fivre, troubles nerveux et dme noirtre la face interne de la peau. La gastrotoxmie donne souvent des morts subites lors du sevrage. Il peut y avoir de la fivre et des douleurs abdominales. Le traitement est souvent alatoire : antibiotiques, srum spcifique, tonicardiaque, et rhydratant. Pour la prophylaxie, on vitera les indigestions par un passage progressif aux aliments concentrs, en ne donnant pas des protines en excs et en donnant des fibres, en dparasitant les animaux et en vaccinant. De nombreux vaccins existent, mono ou polyvalents, pour produire des anticorps neutralisant les toxines. En gnral, il faut 2 vaccinations 15 jours dintervalle et un rappel annuel. Maladie de la frontire (border disease, pestivirose, tremblement congnital) Dcrite dabord la frontire de lAngleterre et du Pays de Galles, do son nom, cette maladie enzootique a t retrouve ailleurs en Europe, en Australie, en Nouvelle-Zlande et en Amrique du Nord. Elle est due un pestivirus de la famille des flavirids qui atteint les ovins, parfois les caprins. Les agneaux, contamins pendant la gestation, prsentent des dformations du squelette, des symptmes nerveux (tremblements, ataxie locomotrice), des anomalies de la peau et de la toison, un retard de croissance et de la mortalit. Les brebis ont une fcondit diminue (mortalit embryonnaire). La mortalit de brebis et dagneaux lengrais est possible avec certaines souches trs virulentes, avec un syndrome hmorragique leucopnie-entrocolite.

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Il ny a pas de traitement. La prophylaxie vise empcher le contact entre brebis en gestation indemnes et animaux porteurs. La vaccination avant la mise la reproduction est conseille en cas de risque. Toxoplasmose La toxoplasmose est une protozoose cosmopolite de lhomme et de nombreux animaux, dont le mouton. Elle est due la prsence de Toxoplasma gondii, dans les cellules histiocytaires formant des kystes (poumons, centres nerveux, foie, rate, rein), dont lhte dfinitif est le chat. Les consquences sont parfois dramatiques chez lenfant humain contamin in utero. Les avortements des brebis ou des chvres ont aussi une grande importance conomique dans certains pays. Les symptmes chez le mouton sont trs varis : dans la forme congnitale rsorption embryonnaire ou avortements, mortinatalit, agneaux avec mningo-encphalite ; dans la forme acquise fivre, broncho-pneumonie, gastro-entrite, troubles nerveux (raideur, paraplgies, pdalage), Peu de mdicaments sont efficaces : la spiramycine et la sulfadiazine associe la pyrimthamine. La vaccination est possible, ainsi que la chimio-prvention (monensine). Les chats ne doivent pas avoir accs aux bergeries et aux rserves daliments. Les brebis ayant avort seront conserves car elles sont immunises.

1.2 Maladies vectorielles


Ce sont des maladies transmises par des vecteurs (au sens strict) qui sont souvent des arthropodes, insectes ou tiques. Le germe infectieux peut se multiplier et voluer au sein du vecteur. a) Maladies vectorielles de la liste B Anaplasmose Cosmopolite, cette maladie est due une rickettsiale du genre Anaplasma (Anaplasma marginale chez les bovins et A. ovis chez les ovins), parasite des globules rouges, transmise surtout par des tiques. Elle affecte les onguls domestiques et sauvages. Cest une maladie de la liste B de lOie chez les bovins. Elle se traduit par de la fivre, de lanmie, du subictre ou de lictre, mais pas dhmoglobinurie, de la constipation chronique puis de la cachexie. Les ttracyclines sont utilises et on lutte contre les tiques. Babsiose ovine (des ruminants, red water) Non contagieuse, la babsiose est due Babesia (Babesiella) divergens chez le buf et B. ovis chez les petits ruminants, toujours transmis par des tiques (Haemaphysalis sp. ou Rhippicephalus sp. pour les ovins). Elle affecte de nombreux mammifres domestiques et sauvages. Les symptmes de la forme aigu sont surtout : fivre, anmie, anorexie, hmoglobinurie (urines roses puis fonces, et mousseuses) et ictre peu marqus (hmolyse), constipation. Cest une maladie de la liste B de lOie chez les bovins. Des formes chronique, inapparente et latente existent. Il y a de la mortalit dans la forme aigu et des baisses de production dans la forme chronique. La lutte prophylactique doit tre adapte lpidmiologie locale. Il faut tre trs vigilant en zone indemne et maintenir les tiques un niveau bas en zone infeste.
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Une prophylaxie mdicale est possible en inoculant une souche attnue et en traitant les animaux. Le traitement, qui doit tre prcoce, utilise le sulfate de quinuronium (Acaprine, Zothlone), le diminazne (Berenil), limidocarbe ou la phnamidine. Ils doivent tre fractionns dans les formes graves pour viter un choc. Fivre Q (fivre du Queensland, maladie de Derrick-Burnet de lhomme) Inoculable par les tiques ou transmissible par contact direct, et cosmopolite, la fivre Q est due une rickettsie, Coxiella burnetii. Elle atteint de nombreux animaux domestiques et sauvages et lhomme (zoonose). Chez les ovins, elle passe souvent inaperue. Parfois, elle volue sous forme davortements occasionnels tardifs, de mtrites, de broncho-pneumonie et/ou de troubles de lil. Chez lhomme les symptmes ressemblent) ceux dune grippe peu grave. Le traitement avec des antibiotiques est rarement entrepris. La prophylaxie sanitaire est difficile. Les vaccins empchent lavortement mais ne tarissent pas la source de germes. Ainsi, la lutte doit tre intgre dans le cadre dune lutte contre les avortements infectieux de la brebis. Trypanosomose (transmise par ts-ts ou glossine, nagana) (maladie du sommeil chez lhomme) Cette trypanosomose est due linfestation des globules rouges du sang des mammifres par un protozoaire hmatozoaire du genre Trypanosoma. Ce parasite sanguin est inocul par des parasites piqueurs (mouche ts-ts ou glossine surtout, prsente en Afrique tropicale). La maladie est peu frquente chez le mouton. Cest une maladie de la liste B de lOie chez les bovins. Dans les formes aigus il y a en gnral de la fivre, des papules prurigineuses, des oedmes et un amaigrissement rapide. Dans les formes chroniques on note une anmie, des oedmes, un amaigrissement et une cachexie progressifs et des baisses de production. Les principaux trypanocides sont les drivs de la phnatridine (Trypamidium-Samorin, Veridium, Novidium, Ethidium, etc.) et les diamidines (Berenil, Veriben, Diminasan, etc.). Leur dosage doit tre appliqu strictement en fonction du poids des animaux. La prophylaxie fait appel llevage danimaux trypanotolrants (race Djallonk), la chimiothrapie et la lutte contre les glossines par pigeage ou cran, par la technique du mle strile ou par traitement ou pulvrisation insecticides des animaux. b) Autre maladie vectorielle Fivre tiques (tick-born fever, ehrlichiose) Transmise par des tiques (Ixodes ricinus) en Europe et au Maroc, atteignant surtout le mouton, cette maladie est due des rickettsies de la famille des bartonellaces (Ehrlichia phagocytophila), parasites intracellulaires. Les symptmes ne sont pas caractristiques : fivre, perte dapptit. Les rechutes sont frquentes. Le traitement antibiotique fait baisser la fivre mais nempche pas le portage. La lutte contre les tiques est recommande.

1.3 Maladies parasitaires (parasites internes)


Ces maladies sont dues des parasites, des organismes qui vivent aux dpens de leur hte (dans notre cas, le mouton), mais en gnral sans le tuer. Les maladies parasitaires sont trs frquentes en pays chauds.

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Douves (dicrocoeliose des ruminants) Due la prsence dans les canaux biliaires de petites douves du foie, Dicroceolium lanceolatum, la dicrocoeliose affecte les ovins surtout, dautres animaux parfois, rarement lhomme. Elle svit dans les rgions sches. Le cycle, complexe, passe par 2 htes intermdiaires : un mollusque terrestre (escargot) et une fourmi. Le mouton sinfeste en mangeant des herbes sur lesquelles des fourmis parasites sont montes. En plus de la mortalit, les infestations importantes entranent des baisses de productions. Les symptmes sont frustes : retard de croissance, amaigrissement ou diminution de rendement, anmie peu marque, mais aussi avortement et le foie est saisi labattoir. La mort est possible. Les lsions du foie sont caractristiques, avec des canaux biliaires dilats contenant des douves. Le traitement fait appel surtout aux drivs du thiophanate. La destruction des mollusques terrestres est difficile car le mtaldhyde est trs toxique. Douves (fasciolose, distomatose hpatobiliaire des ruminants, anmie vermineuse des ruminants, cachexie aqueuse, maladie de la bouteille, maladie du foie pourri, etc.) Trs rpandue en zone tropicale, cette maladie des ruminants en rgions marcageuses est due la prsence dans les gros canaux biliaires du foie de vers plats ventouses (trmatodes), les grandes douves (Fasciola hepatica en France, Fasciola gigantica en Afrique). Cest une maladie enzootique saisonnire (plus accuse lhiver) de pturages humides, marcages et cressonnires sauvages chez les ovins de tous ges, les jeunes bovins, les lporids, parfois les caprins, le porc, le cheval (rare) ou lhomme. Cest un facteur limitant essentiel de llevage des ruminants. Dans la forme aigu, les animaux sont faibles, ont les muqueuses ples, de la dyspne et de lascite. Dans la forme chronique, il y a une anmie chronique avec diarrhe profuse et amaigrissement rapide, puis cachexie. On note aussi des oedmes dclives (il gras ou signe de la bouteille qui est un dme de lauge). La maladie aboutit une mort tardive, sauf si le traitement anthelminthique (fasciolicides) est appliqu temps. Le rafoxamide (15 mg/kg), le diamphntide (120 mg/kg) et le triclabendazole (10 mg/kg) sont efficaces contre les adultes et les larves. La prophylaxie mdicale consiste traiter systmatiquement en tenant compte de lpidmiologie (fin de saison sche et 1-2 mois aprs linfection). Evitez les parties trs humides des pturages. Amnagez les points deau. Echinocoque larvaire (hydatidose, maladie du kyste hydatique) Lchinococcose hydatique est une maladie cosmopolite due Echinococcus granulosus, un cestode dont ladulte (tnia) vit dans lintestin grle des carnivores et dont la larve produit des kystes hydatiques du foie, des poumons, etc. de lhomme. La maladie, frquente en Afrique du Nord et en Afrique de lEst, est plus frquente chez le mouton lorsquil y a un chien de troupeau. Elle atteint mme les levages amliors quand le propritaire nglige de traiter les chiens ou quand les bergers laissent les chiens consommer des cadavres dovins. La larve, hberge par des ruminants est appele de type chinocoque ou hydatide. Elle est vsiculaire, paroi paisse et opaque, constitue dune membrane externe stratifie et dune membrane proligre qui donne naissance des vsicules proligres renfermant chacune plusieurs scolex larvaires ou protoscolex. Elle est remplie dun liquide clair sous tension. Elle est prsente surtout dans le foie ou les poumons (figure 21). Les symptmes sont varis et peuvent tre discrets. Le pronostic est trs grave. Il convient dviter les chiens errants, dinterdire les chiens dans les abattoirs, de dtruire les organes saisis et de ne pas laisser les chiens consommer des cadavres dovins.
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Les chiens sont traits tous les 2 mois contre les tnias et leurs selles sont incinres.

Figure 21 : cycle de Echinococcus granulosus (daprs Richard et al., 1996).

Taeniasis (tniasis, anoplocephalidose, monieziose, maladie du ver solitaire) Le tniasis est d la prsence de taenia(s) adulte de la famille des anoplocphalids dans lintestin grle. Tous les animaux domestiques sauf le porc peuvent tre affects. Les moutons peuvent tre atteints par des tnias des genres Moniezia (cosmopolite), Stilesia et Avitellina (rgions tropicales sches). Les cestodoses larvaires qui suivent dans le cycle sont trs graves. Par ailleurs, le mouton est lhte intermdiaire de plusieurs espces de tnias dont ladulte se dveloppe dans lintestin du chien : Taenia hydatigena, T. ovis, T. multiceps (figure 22). Les symptmes sont digestifs (diarrhe, petites coliques, problmes de rumination), nerveux (tremblements, convulsions) et gnraux (amaigrissement, anmie) ou passent inaperus. Les cestocides sont donns par voie buccale : praziquantel (15 mg/kg), niclosamide (80-100 mg/kg), albendazole et oxfendazole (5 mg/kg). En systme extensif, il suffit de traiter rgulirement les troupeaux, et plus particulirement les agneaux.

Figure 22 : cycle du tniasis du mouton (daprs Richard et al., 1996).

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V. PRINCIPALES MALADIES
2. Maladies du systme nerveux et des sens
2.1 Maladies infectieuses
a) Maladies infectieuses du systme nerveux de la liste B Cowdriose (heartwater, pricardite exsudative infectieuse) Non contagieuse, la cowdriose est due une rickettsie, Cowdria ruminantium, infectant les cellules endothliales des vaisseaux sanguins, qui est obligatoirement transmise par des tiques Amblyomma, et affecte les ruminants domestiques (bovins, buffles, ovins, caprins, dromadaires) et sauvages en Afrique (originaire de lEthiopie) et Madagascar. Elle est caractrise dans la forme aigu, aprs 3 5 jours par de la fivre, des troubles nerveux centraux (crises convulsives, opisthotonos, contractures, grincements de dents, pdalage ou tournis), une gastro-entrite aigu et des panchements sreux dans toutes les cavits dont le pricarde (hydropricardite caractristique) ainsi quune congestion des viscres. Les animaux sont malades les uns aprs les autres ou par petits groupes. Le diagnostic peut tre confirm daprs des frottis de grattage de la paroi interne dune grosse artre ou un fragment de cortex crbral cras entre deux lames. Les races trangres y sont trs sensibles. La maladie peut causer des pertes importantes quand des animaux sensibles sont introduits en zone infecte. Le traitement qui doit tre prcoce utilise des antibiotiques (ttracyclines). Pour cela, si un animal est atteint, traiter les autres aussitt quils ont de la fivre. Il faut lutter contre les tiques. Un vaccin a t mis au point. Son efficacit est confirmer. Maladie dAujeszky (pseudorage, paralysie bulbaire infectieuse) (du nom du vtrinaire hongrois qui la dcrivit pour la premire fois) Due un herpsvirus, elle affecte naturellement de nombreux mammifres, y compris lhomme. Le porc est lhte principal et le mouton fait partie des espces les plus rceptives. Chez le mouton, les symptmes sont des troubles nerveux moteurs et sensitifs (paralysies, hyperexcitabilit) avec un prurit intense accompagn dautomutilations (gale enrage des anglo-saxons) et la mort est habituelle et rapide en 2 3 jours. Chez le porc adulte, la maladie est souvent inapparente ou bnigne. La lutte vise dabord les porcins. La vaccination des ovins est rarement entreprise. Rage Trs rpandue, la rage affecte lhomme et des animaux sang chaud (surtout les carnivores domestiques ou sauvages : le chien et le chacal en Afrique). Elle est due au virus rabique, un rhabdovirus du genre Lyssavirus. Elle est transmise habituellement par morsure ou par souillure dune plaie avec la salive dun animal enrag. Elle est rare chez le mouton. Le mouton atteint devient agressif. Des phases dexcitation alternent avec des phases de dpression. Puis une paralysie progressive aboutit la mort, rapide et dans 100 % des cas. Le diagnostic de la rage animale est primordial lorsquun homme a t mordu. La lsion caractristique est constitue par les corps de Ngri (inclusions), recherchs dans les cornes dAmmon du cerveau de lanimal aprs sa mort, dinterprtation parfois dlicate. Il nexiste pas de traitement. La dclaration est obligatoire. Le nettoyage immdiat des plaies de morsures au savon et leur rinage peuvent liminer le virus et empcher linfection. Les vaccins sont rarement utiliss chez les moutons.
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V. PRINCIPALES MALADIES
Tremblante (encphalopathie spongiforme ovine, scrapie) Comme la maladie de la vache folle (encphalopathie spongiforme bovine), cette maladie enzootique, du mouton surtout et parfois de la chvre adultes, est due un agent transmissible non conventionnel , un prion. Trs rare en Afrique (cas des animaux imports), elle semble lie ailleurs lintensification de llevage. Lincubation est trs longue (entre 10 mois et 5 ans) et la maladie est chronique. Le comportement est modifi. Dans la forme prurigineuse, le prurit est modr puis intense avec grattage continuel, chute de touffes de laine, et blessures diverses. Puis les troubles nerveux se manifestent : grincement des dents, tremblements intermittents, puis incoordination motrice, enfin paralysie des postrieurs. Elle se termine par la mort aprs 2 6 mois. Il faut viter dintroduire des animaux porteurs. Il ny a pas de traitement. Les brebis malades et leurs descendants peuvent tre abattus. b) Autres maladies infectieuses ou toxi-infectieuses du systme nerveux ou des sens Krato-conjonctivite infectieuse Cette maladie contagieuse atteint les bovins, les chameaux et dromadaires, et les petits ruminants. Elle est due plusieurs bactries : Chlamydia psittaci, Listeria, Moraxella, Staphylococcus aureus, Mycoplasma conjonctivae. Les signes principaux sont de la conjonctivite aigu, unilatrale puis bilatrale, avec coulement de lil, photophobie, puis une opacification de la corne avec ccit temporaire puis enfin parfois, ulcration. La gurison spontane ou des complications par surinfection sont possibles. Listriose (mononuclose) Contagieuse et inoculable, la listriose est due la prolifration dune bactrie ubiquitaire, Listeria monocytogenes. Elle atteint certains animaux (bovins, ovins, porcins, etc.) carencs ou ayant consomm trop densilage sous forme sporadique ou enzootique. Cest une zoonose grave. Lhomme peut la contacter par lalimentation par ingestion de charcuteries, fromages patte molle, viandes,... contamins. La bactrie se multiplie dans le rfrigrateur. Chez lhomme, elle atteint surtout les personnes fragiles. La listriose se caractrise par de lhyperthermie et une mningo-encphalite mortelle (= circling disease : fivre, incoordination motrice, puis dcubitus), des avortements, de la septicmie des jeunes (fivre et diarrhe), la diminution de la production de lait ou des troubles oculaires. Le traitement base dantibiotiques associs est doit tre prcoce. Les animaux malades sont isols, placentas et foetus dtruits et les locaux dsinfects. Les nouveaux animaux sont gards en quarantaine. Lensilage est diminu ou supprim. Il existe un vaccin rcent. Ttanos Le ttanos est une toxi-infection non contagieuse, cosmopolite, sporadique ou survenant par petites enzooties. Il est commun lhomme et aux animaux domestiques, cheval et mouton surtout. Il est d une intoxication nerveuse par la toxine de Clostridium tetani, dont la spore a t inocule la suite dune blessure profonde. La maladie est tellurique, les spores tant dans le sol, les poussires et les fces. Les symptmes sont : membres raides, contractions toniques des muscles stris et hyperexcitabilit rflexe. Cette ttanisation se gnralise. A la fin, lanimal est souvent en opisthotonos, encolure tendue vers larrire, le membres en hyperextension. Sans traitement, lissue est la mort.

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V. PRINCIPALES MALADIES
Le traitement des animaux de valeur, utilise de la pnicilline forte dose et de lantitoxine ttanique. En prvention on veille lhygine lors doprations, on utilise du srum lors de blessure, et on prolonge la protection en vaccinant avec lanatoxine.

2.2 Maladie parasitaire du systme nerveux


Coenurose ovine (c. crbro-spinale, tournis) Cosmopolite, cest une cestodose larvaire due la prsence et au dveloppement dans lencphale ou la moelle pinire du mouton de poches appeles coenures (Coenurus cerebralis). Ce sont les larves vsiculaires de Taenia multiceps, parasite au stade adulte de lintestin grle du chien. Le mouton se contamine en mangeant de lherbe souille par des ufs limins sur le sol dans les fces dun chien (figure 23). Les symptmes de la coenurose du mouton sont souvent apathie, ccit, mouvements en cercle ou autres mouvements dincoordination motrice, cachexie et volution vers la mort. Si la moelle pinire est atteinte, il y a paraplgie (paralysie de certains membres) puis paralysie gnrale. Le traitement (trpanation, praziquentel 100 mg/kg 6 mois) est rarement pratiqu. Pour la prophylaxie, il faut empcher la contamination des chiens, en ne leur donnant pas dabats parasits, en les traitant Figure 23 : Cycle du tniasis du mouton (daprs Richard et al., 1996). systmatiquement et en dtruisant les parasites expulss.

3. Maladies du systme digestif


Ce sont des maladies extrmement frquentes en zone tropicale, surtout les formes dues des parasites digestifs.

3.1 Maladies infectieuses


a) Maladie infectieuse du systme digestif de la liste A Fivre catarrhale du mouton (blue tongue) Cosmopolite, la fivre catarrhale atteint surtout les moutons domestiques. Les bovins et les caprins domestiques et les ruminants sauvages ont souvent des formes inapparentes, sans symptmes. Elle est due un virus du genre Orbivirus de la famille des Reoviridae (avec 24 srotypes distincts), transport par un insecte piqueur (moustique culicodes, mlophage).
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V. PRINCIPALES MALADIES
Les symptmes sont dabord ceux dune stomatite : fivre, salivation, dglutition difficile, cyanose de la langue, gonfle, (blue tongue) puis ncrose de la muqueuse (ulcres sur ct), boiterie, amaigrissement. La muqueuse nasale est galement touche : jetage. La fivre est intense, la prostration totale. Un type abortif existe. Les antibiotiques permettent dviter une surinfection. Des vaccins existent, efficaces contre les srotypes quils contiennent. Le troupeau est vaccin 1 mois avant la saison des pluies. Les mesures sanitaires sont trs importantes : contrle limportation, lutte contre les vecteurs, isolement et abattage des animaux malades. b) Maladie infectieuse du systme digestif de la liste B Paratuberculose (entrite paratuberculeuse, maladie de Johne) Enzootique et cosmopolite, cette maladie des bovins surtout, parfois des ovins, des caprins, et des dromadaires, est due Mycobacterium paratuberculosis, le bacille de Johne, ziehl +. Chez le mouton, elle se manifeste par un amaigrissement progressif, une diarrhe intermittente, de lanmie, de la soif et un dme sous-maxillaire. Les lsions des intestins sont moins prononces que chez les bovins avec une simple entrite catarrhale. Le traitement antibiotique vise obtenir une rmission pour engraisser lanimal pour la boucherie. Dans le cadre de la prophylaxie mdicale, les animaux atteints sont abattus, les sols sont drains et traits aux superphophates, les jeunes sont isols de leur mre ds que possible, et lalimentation est rquilibre. Le vaccin est un vaccin vivant.

3.2 Maladies parasitaires du systme digestif


Coccidiose du mouton (eimeriose) Cosmopolite, frquente sous les tropiques, la coccidiose est provoque par les diverses espces de coccidies, protozoaires parasites de lintestin, des canaux biliaires et des tubes urinifres, et transmise par ingestion dookystes infects transmis par les fces. Les symptmes, plus graves chez lagneau, comprennent une diarrhe incoercible, parfois douloureuse avec anmie et parfois des troubles nerveux (convulsions, pdalage), pouvant amener la mort en quelques jours. Les fces renferment des ookystes. Le traitement fait appel des anticoccidiens donns pendant 5 jours dans leau de boisson (sulfamidine 0,1 g/kg ; sulfadimerazine 200 mg/kg ; sulfaquinoxaline 50 mg/kg ; amprolium 10 mg/kg ; chloroquine 15 mg/kg) ou en dose unique (toltrazuril 20 mg/kg). Un traitement symptomatique antidiarrhique, antianmique et antihmorragique est associ. Il faut veiller lhygine, la propret du logement, et une alimentation approprie. Les aliments et leau de boisson ne doivent pas tre souills par des excrments. Limitez la densit des animaux. Des coccidiostatiques servent la prophylaxie mdicale, tels dans laliment la salynomycine (20 pp) et le lasalocide (30 ppm) pour traiter les troupeaux et pour un individu, lamprolium (10 mg/kg) dans leau de boisson. Cryptosporidose Elle est due un protozoaire, Cryptosporidium parvum, qui atteint lhomme, les bovins, les ovins et les caprins. Elle est grave surtout chez les jeunes agneaux infects la naissance.Entre les ges de 3 jours et 2 semaines, ils peuvent prsenter une diarrhe avec des fces de couleur jaune vif. Ils ne mangent pas, se dshydratent et maigrissent. Traitement et prophylaxie sont ceux des coccidioses.

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V. PRINCIPALES MALADIES
Paramphistomose des ruminants (distomose gastro-intestinale des ruminants) Les ufs de paramphistomes ou douves des estomacs sont facilement confondus lexamen coproscopique avec ceux de la grande douve du foie, Fasciola hepatica. Les paramphistomes sont des trmatodes de la famille des paramphistomids ou de la famille des gastrothylacids. Les adultes ont deux ventouses, une chaque ple. Les adultes vivent dans le rumen et la caillette, fixs par une ventouse et les larves pathognes, dans lintestin. Les mares peuvent tre sources de contamination car lhte intermdiaire est un escargot aquatique du genre Limnea comme L. truncatula ou Bulinus ou Planorbis. La maladie existe dans tous les continents, dans les rgions humides. Chez les ovins, on trouve les espces Paramphistomum microbothium, Paramphistomum daubneyi, Cotylophoron cotylophorum, et le genre Carmyerius (C. papillatus et C. spatiosus surtout en Afrique tropicale). Les symptmes dus aux larves, souvent bnins, sont surtout une diarrhe liquide et persistante, avec maigreur, poil piqu et retards de croissance. Les adultes entranent peu de troubles : une rumination irrgulire avec soif intense et de lamaigrissement. Les animaux sont rarement traits. La niclosamide (90 mg/kg) et le closantel agissent contre les larves. Le rsorantel (65 mg/kg aprs une dite hydrique) agit contre les adultes. Un traitement anthelminthique polyvalent agissant aussi contre la fasciolose en fin de saison sche et en fin de saison des pluies permet la prophylaxie mdicale. La destruction des mollusques est mettre au point. Les bacs dabreuvement peuvent tre surlevs pour viter la contamination pendant labreuvement. Schistosomose (bilharziose, distomose vasculo-sanguine) Elle est due un trmatode digne, distome de la famille des schistosomatids (bilharziids) Schistosoma bovis ou Ornithobilharzia turkestanika qui est prsent dans le systme porte et les veines msentriques (douves du sang) des bovins, ovins et quids en Asie, en Afrique et dans le sud de lEurope. Schistosoma nasale vit dans les veines nasales. S. haematobium, S. mansoni ou S. japonicum vivent chez lhomme. Vers plats sexes spars, ils vivent en accouplement permanent dans les vaisseaux sanguins. Le cycle passe par un petit mollusque pulmon : Bullinus, Physopsis ou Planorbis. Ces maladies sont peu graves chez le mouton, mais trs graves chez lhomme. Les animaux ont une diarrhe souvent sanguinolente, de lanmie et de lascite. Avec S. nasale, il y a coryza puis dyspne. Le traitement utilise des mdicaments qui peuvent tre dangereux. La prophylaxie est celle de la fasciolose. Strongylodose (anguillulose, rhabditidose) Maladie des mammifres, cosmopolite, frquente en pays tropicaux, la strongylodose est due au dveloppement dans lintestin grle de languillule, un ver nmatode strongylon, Strongylodes papillosus. Il y a une entrite catarrhale avec une diarrhe importante, nausabonde et rebelle, parfois hmorragique (noirtre), avec amaigrissement et anmie. La maladie est plus svre chez les jeunes animaux. Le traitement utilise les benzimidazoles, le thiabendazole, loxibendazole, le flubendazole, le tartrate de pyrantel et les avermectines. Le traitement systmatique des adultes, en particulier des femelles en gestation est prconis pour la prophylaxie mdicale. Les rgles dhygine classique doivent tre respectes.
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V. PRINCIPALES MALADIES
Strongyloses digestives (strongylose gastro-intestinale des ruminants, gastroentrite vermineuse, diarrhe estivale, anmie dt) Ces helminthoses digestives, enzootiques, parfois dallure pizootique, sont dues des nmatodes de lordre des strongylides (les strongles) prsents dans la lumire ou dans la paroi de la caillette, lintestin grle et/ou le gros intestin des ruminants vivant en zones marcageuses ou boueuses. Elles sont frquentes dans les pays tropicaux. Quatre familles sont reprsentes : les ancylostomatids (genres Agriostomum, Bunostomum, Gaigeria), les strongylids (Chabertia et Oesophagostomum), les trichostrongylids (Cooperia, Haemonchus, Nematodirus, Ostertagia, Trichostrongylus), les heligmosomids (Impalaya nudicolis du dromadaire et parfois des moutons). Les signes sont gnraux (amaigrissement, anmie parfois forte) et digestifs (diarrhe liquide, abondante) avec parfois de ldme, en gnral chroniques. La maladie peut aboutir la cachexie et la mort. De nombreux anthelminthiques existent pour le traitement des malades. Des traitements anthelminthiques systmatiques sont appliquer en tenant compte des donnes pidmiologiques (par exemple 2 fois par an). La prophylaxie passe par une bonne gestion des pturages : viter le surpeuplement, viter les parties inondes, pratiquer une rotation des pturages. Elle passe aussi par le maintient dune bonne hygine des bergeries.

3.3 Autres maladies du systme digestif


Colibacillose Cette maladie infectieuse atteint tous les animaux domestiques. Elle est due au colibacille, Escherichia coli qui vit en saprophyte dans le tube digestif, et peut devenir pathogne en cas de mauvaises conditions dhygine ou du climat. Les formes de la maladie sont nombreuses : diarrhe colibacillaire du nouveau-n, septicmie colibacillaire du nouveau-n, syndrome bouche baveuse du nouveau-n, mammite, infection secondaire, etc. La vaccination des femelles en gestation et la chimioprophylaxie des jeunes (antibiotiques) sont utiliss. Mtorisations Cette maladie mtabolique est caractrise par un bombement de la paroi abdominale par des gaz contenus dans lestomac ou lintestin. Le mtorisme peut tre gazeux (obstruction de lsophage, trouble de la motricit de lestomac) ou spumeux (mtorisation au pturage ou due aux crales). Le flanc gauche gonfle rapidement, ce qui peut conduire rapidement la mort. La percussion donne un son tympanique. Le traitement de la mtorisation gazeuse est chirurgical, par ponction de la panse au trocard ou avec une sonde stomacale pour vacuer les gaz. Dans le cas dune mtorisation spumeuse, la ponction du rumen puis la vidange manuelle du contenu du rumen vacuent les mousses. Les animaux en dbut de maladie reoivent un agent anti-moussant (huiles, graisses, poloxalne).

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V. PRINCIPALES MALADIES
4. Maladies du systme respiratoire
Chez le mouton, ces maladies sont importantes. Bien quelles soient dorigine diverse, les symptmes se ressemblent : jetage, toux, fivre.

4.1 Maladies infectieuses


a) Maladie infectieuse du systme respiratoire de la liste A Peste des petits ruminants (PPR, goat plague) Trs contagieuse, cette maladie des chvres surtout, et aussi des moutons, parfois des buffles, est due un virus de la fam. des Paramyxoviridae, genre Morbilivirus, trs proche du virus de la peste bovine, ARN, transmis par contact direct. Elle svit dans toute lAfrique et au Moyen-Orient. Aprs 2 jours dincubation, les symptmes sont : forte hyperthermie, anorexie, abattement (tat typhique) puis jetage muco-purulent, toux, dyspne et diarrhe profuse, hypothermie, coma et mort en 5-6 jours dans la forme sur-aigu. Des avortements rguliers sont signals. Antibiotiques et anticoccidiens sont utiliss contre les infections secondaires. Un vaccin spcifique existe, prfrable au vaccin contre la peste bovine. b) Maladies infectieuses du systme respiratoire de la liste B Adnomatose pulmonaire ovine (pneumonie adnomateuse, jaagziekte) Cause par un rtrovirus, un virus dit lent rpartition mondiale, cette affection enzootique peut occasionner des pertes graves. Il peut y avoir co-infection avec dautres virus. Lincubation est trs longue, jusqu plusieurs annes. Les symptmes sont respiratoires : acclration du rythme jetage, toux puis dyspne et amaigrissement. Il y a dveloppement de nodules (noplasme primaire) dans le parenchyme pulmonaire. La mort est rare : 2 10 % par an. La lutte dans un troupeau se fait par abattage des animaux atteints. Maedi-visna (pneumonie interstitielle progressive, PIP, bouhite) Maladie respiratoire chronique, insidieuse, des ovins et caprins de plus de 2 ans, la maedi-visna est due un rtrovirus du genre Lentivirus. Elle a t diagnostique en Islande avant 1950, et a une expansion mondiale. Elle peut se manifester sur 10 20 % des animaux du troupeau avec une mortalit de 100 % des malades. Elle se traduit par un amaigrissement progressif, une dyspne persistante (forme maedi), une atteinte mammaire, des symptmes nerveux (forme visna avec destruction de la substance blanche dans lencphale et la moelle pinire), de larthrite et volue vers la mort. La lutte se fait dans un troupeau par abattage des animaux atteints. Tuberculose Trs contagieuse, inoculable, cosmopolite, classe dans la liste B de lOie chez les bovins, commune lhomme (zoonose grave) et la plupart des animaux, la tuberculose est due chez le mouton Mycobacterium bovis ou M. avium. Rare chez le mouton, elle suit souvent un contact avec les bovins et cest souvent une dcouverte dautopsie. La maladie est chronique et progressive. Chez les ovins, la tuberculose est surtout respiratoire (essoufflement, toux sche, perte de poids) ou intestinale. Le traitement nest pas entrepris. Lorigine de la contamination des moutons doit tre
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recherche (bovine, humaine, aviaire) afin dappliquer les mesures de prophylaxie sanitaire lgales de votre pays. c) Autres maladies infectieuses du systme respiratoire Mliodose (pseudo-morve, maladie de Whitmore) Rarement contagieuse, sporadique ou pizootique, elle est due au bacille de Whitmore, Burkholderia pseudomallei. Elle existe dans les zones chaudes et humides ayant de leau stagnante, en Afrique comme en Asie. Elle atteint particulirement les petits ruminants. Cest une zoonose majeure. Chez le mouton, les localisations des abcs sont pulmonaire et articulaire surtout. Il y une pneumonie (avec dyspne, jetage et ulcration du septum nasal) et des arthrites (avec boiterie et tumfaction des genoux et des jarrets). Le mouton est rarement trait. Les mesures dhygine doivent tre respectes, avec une dsinfection soigne des plaies cutanes. Il ny a pas de vaccin. Pneumonie atypique Cest une pneumonie chronique non progressive, cosmopolite, trs frquente, non ltale, due laction de Mycoplasma ovipneumoniae puis de Pasteurella haemolytica biotype A. Elle atteint les moutons de 2 12 mois. La toux, chronique, avec difficults respiratoires et jetage leffort, peut affecter 40 % du troupeau pendant des semaines ou des mois. Les performances zootechniques sont diminues. Le traitement antibiotique (spiramycine, tiamuline) doit tre prcoce pour tre efficace. Les conditions hyginiques doivent tre respectes : densit des animaux, ventilation, etc. Actuellement, le vaccin ne vise que les pasteurelles. Pneumonie enzootique des petits ruminants (pasteurellose) Cest une affection pulmonaire cosmopolite trs frquente, pisodique avec des flambes pizootiques, due une infection virale et une surinfection par Pasteurella multocida. Elle entrane des pertes importantes par mortalit et par morbidit avec des retards de croissance et des pertes de production. Chez les jeunes, la forme suraigu septicmique saccompagne dune mortalit brutale. Les symptmes sont gnraux et respiratoires (dyspne, jetage). Chez les animaux de plus de 3 mois, la forme aigu est une atteinte des poumons. Des signes gnraux (abattement, anorexie, fivre) sont suivis de troubles respiratoires (jetage muco-purulent, dyspne, toux, rles). Le traitement fait appel aux antibiotiques (ttracycline, pnicilline et streptomycine) ou sulfamides et des analeptiques cardio-respiratoires. Lhygine de llevage et lalimentation sont surveiller. Diffrents vaccins existent.

4.2 Maladies parasitaires du systme respiratoire


Strongyloses respiratoires des petits ruminants (bronchopneumonies vermineuses des petits ruminants) Elles sont dues linfestation des alvoles pulmonaires ou des bronchioles du mouton surtout ou de la chvre par des strongles respiratoires dictyocaulins (Dictyocaulus filaria) et protostrongylins (Protostrongylus rufescens, Muellerius capillaris, Cystocaulus nigrescens ou Neostrongylus linearis). Il y a dyspne, un jetage abondant et une suffocation marque.

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Beaucoup danthelminthiques utiliss contre les strongles digestifs agissent aussi contre les dictyocaules (levamisole, ttramisole, albendazole, oxfendazole, ivermectine, etc.). Les protostongles sont difficiles traiter et demandent souvent des doses 2 ou 3 fois suprieures. La mme prophylaxie que contre les strongles digestifs peut tre applique contre les dictyocaules. Contre les protostrongles, des anthelminthiques relargage progressif peuvent tre utiliss pour liminer les larves ds leur arrive. Oestres (faux tournis) Les larves de cet insecte diptre de la famille des oestrids, Oestrus ovis, sont parasites des cavits nasales et des sinus frontaux des animaux domestiques. Il y a brouement et jetage sreux puis sro-purulent. Ltat gnral peut tre atteint. Plusieurs anthelminthiques sont efficaces : le nitroxynil (20 mg/kg), la rafoxamide (7,5 mg/kg), le closantel (10 mg/kg) et livermectine (0,2 mg/kg).

5. Maladies du systme urognital


5.1 Maladies infectieuses de la liste B
Avortement enzootique des brebis (chlamydiose ovine) Contagieuse et inoculable, rpartition mondiale, la chlamydiose des ovins est due une rickettsie, Chlamydia psittaci, qui peut atteindre aussi lhomme. Dans certains pays, il sagit de la deuxime cause davortement des brebis, aprs la brucellose. Elle provoque surtout des vagues davortements, chez les chvres en fin de gestation et aussi chez les brebis. Mais linfection est souvent latente, sous une forme intestinale. Des mtrites enzootiques (avec coulements brun chocolat), des agneaux chtifs, des arthrites peuvent se produire ainsi que des pneumonies enzootiques. Les brebis qui avortent sont isoles. Placentas et avortons sont dtruits. Des antibiotiques (ttracyclines longue action, rifampicine, chloramphnicol) sont efficaces. La vaccination avant la lutte est utilise. Brucellose caprine et ovine (non due B. ovis), mlitococcie Trs contagieuse, la mlitococcie est due Brucella melitensis. Cest la premire brucellose historiquement connue. Cest aussi une zoonose (fivre de Malte chez lhomme). Elle a des rpercussions conomiques surtout autour de la Mditerrane et au Moyen-Orient. Elle entrane des avortements tardifs des brebis, des orchi-pididymites des bliers, des mammites avec pertes en lait et des complications (arthrites, formes nerveuses) chez les ovins et caprins. Elle peut aussi rester inapparente. Cette maladie se transmet plus facilement lhomme que la brucellose bovine, entre autres par le lait non pasteuris et le fromage fabriqu avec un tel lait. Les troupeaux comportant des animaux porteurs danticorps sont dpists. Les malades sont abattus. Dans les zones trs contamines, la vaccination permet de diminuer les pertes. Voir lpididymite contagieuse, une autre brucellose ovine. Epididymite ovine Brucella ovis (pididymite contagieuse du blier) Contagieuse, elle est due Brucella abortus ovis et naffecte que les moutons, sur tous les continents. Elle une grande importance conomique. Elle provoque lapparition de lsions le plus souvent sur la queue de lpididyme
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(inflammation aigu puis chronique, et suppuration) do diminution de la fertilit des mles. Tous les animaux infects ne prsentent pas de lsion clinique, mais beaucoup scrtent le germe dans leur semence. Les brebis peuvent avorter, ce qui est rare, ou mettre bas des agneaux chtifs. Le traitement est rarement entrepris. Il convient de protger les troupeaux indemnes, de dpister les troupeaux atteints et dabattre les animaux infests. Un vaccin peut tre utilis.

5.2 Autres maladies du systme urognital


Lithiase urinaire (urolithiase, gravelle, cystite calculeuse, sdimentose) Cosmopolite, la lithiase urinaire est due la prsence de calculs minraux dans le rein, lurtre ou la vessie chez lhomme, le chat, le boeuf, le mouton, le bouc, le cheval ou le chien. Les ovins mles sont plus souvent atteints que les femelles. Lurine peut tre concentre, riche en phosphates par suite dun rgime riche en crales, dune sudation intense ou dun manque dabreuvement. Dans les forages soudano-sahliens, leau est riche en magnsium ou en fer. Les calculs peuvent suivre une nphrite, une cystite, une mise bas difficile ou une inflammation des voies urinaires. Les symptmes sont : inapptence, dmarche raide, coliques, douleur la pression lombaire, pollakiurie, strangurie puis anurie, urine avec du sang en fin de miction voire coliques nphrtiques. Gnralement, lanimal est sacrifi pour la boucherie. Pour lviter, vitez les causes dj cites et donner beaucoup deau (de pluie ou dun fleuve) boire. On peut ajouter dans leau de boisson 10 g de chlorure dammonium pour viter les prcipitations. Lorsque les risques sont permanents, on peut appliquer ces mesures thrapeutiques systmatiquement pendant 3 jours tous les mois. En cas de rgime base de crales, de la paille sera distribue aussi. En cas de mise bas difficile, un traitement antibiotique sera accompagn dune alimentation riche en vitamines A et C. Mammites Les mammites sont des inflammations de la mamelle, aigus ou chroniques, provoques par la multiplication dun germe lintrieur de celle-ci. Linfection est dorigine endogne ou exogne. Les germes responsables sont divers. La symptomatologie peut tre particulire selon le germe en cause. Exemples : mammite gangreneuse, parenchymateuse, catarrhale, apostemateuse, interstitielle, atrophie du tissu mammaire. Les mammites aiges (mammites cliniques) se manifestent par une modification de laspect du lait, par une induration et un gonflement de la mamelle et une douleur lors de la traite. Parfois, des signes gnraux plus ou moins graves se manifestent aussi. Dans les mammites subcliniques, qui sont plus frquentes, une baisse de la quantit de lait produite et surtout une augmentation des cellules sont parfois nots. La composition du lait est modifie : moins de produits labors (lactose et casine) et plus dlments filtrant (srumalbumine et sel). Le lait de ruminants devient albumineux, inapte la fabrication de fromages. Les agneaux meurent ou ont une croissance ralentie. Les causes sont la rtention lacte, les traumatismes de la mamelle ou les infections. Dans les mammites chronique, il peut y avoir induration de la mamelle qui produit peu ou pas de lait. Voir aussi 112 Agalactie contagieuse (agalaxie contagieuse).

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6. Maladies de la peau
6.1 Maladies infectieuses
c) Maladies infectieuses de la peau de la liste A Clavele (variole ovine) (du latin clavus, clou) Cest une maladie contagieuse de lagneau et du mouton, due un poxvirus particulier, proche du virus de la variole caprine. Elle existe dans les rgions mridionales de lEurope et dans les pays dlevage extensif. La lsion la plus caractristique, et qui a donn son nom la maladie, est la crote dessche qui recouvre chaque vsico-pustule : elle ressemble un clou tte trs large et tige courte. Dans la forme nodulaire, la chute des nodules laisse la peau sans poils. Le jetage et la toux accompagnent lruption cutane. Avec la peste des petits ruminants, la variole serait une cause importante de pneumopathie en Afrique. La mortalit est leve dans certaines races et nulle dans dautres races. Il nexiste pas de traitement. La vaccination est pratique. Fivre aphteuse (cocotte) Extrmement contagieuse, rpartition mondiale, la fivre aphteuse affecte tous les animaux onglons pairs (bovins, ovins, caprins et porcs, ruminants et suids sauvages) et rarement et faiblement lhomme. Elle est due un virus de la famille des Picornaviridae, le virus aphteux. Il existe sept types immunologiques de virus aphteux O, A, C, Sat 1 (South african territories), Sat 2, Sat 3 et Asia 1 - et 64 sous-types. Elle se manifeste par de la fivre et des aphtes (ruptions de vsicules puis rosions et cicatrisation) dans la bouche (salivation intense), sur les mamelles (agalaxie chez les petits ruminants), la couronne des onglons et lespace interdigit (boiterie). Aprs rupture des aphtes, lrosion gurit, sauf complication infectieuse ou cardiaque. La mortalit est faible, mais lamaigrissement est extrme, la perte de lait forte, ... et les pertes conomiques sont trs importantes. Elle constitue une entrave au commerce international. La vaccination annuelle des bovins de plus de 6 mois est autorise dans certains pays. Le vaccin nest efficace que contre les types de virus avec lequel il a t fabriqu. Appliquez les mesures prvues par votre pays. b) Maladie infectieuse de la peau de la liste B Dermatophilose (streptotrichose, actinomycose cutane des ruminants) (lumpy wool disease du mouton en Australie) Dallure contagieuse, la dermatophilose est due Dermatophilus congolensis, une bactrie de la famille des Actinomycetacea (isole au Congo en 1915). Elle affecte de nombreuses espces : bovins surtout, ovins, caprins, quins, chamois, daims, carnivores et lhomme (zoonose mineure). Les races danimaux importes sont trs sensibles. Lincidence augmente avec les pluies et avec des contacts. Elle est transmise par les crotes, par contact, par ectoparasites (tiques, insectes piqueurs) ou par la vgtation. Cest une maladie de la liste B de lOie chez les bovins. Elle est caractrise une dermatite non prurigineuse avec des suintements, des nodules, des amas de poils et crotes jaunes superficielles particulirement sur la tte et la partie dorsale du corps formant de vastes placards ou des macarons, puis de lamaigrissement. Aprs enlvement des crotes, les animaux sont baigns dans un bain antiseptique.
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V. PRINCIPALES MALADIES
Le traitement antibiotique est rserv aux animaux de valeur dans les cas grave. Il faut lutter contre les tiques et les insectes par les bains ou les pulvrisations. c) Autres maladies infectieuses de la peau Charbon symptomatique (charbon post-partum, emphysmateux, tumeur) Cette maladie toxi-infectieuse, atteint surtout les bovins et les ovins, parfois le porc. Elle est due lingestion de spores de Ctostridium chauvoei (bacille de Chauveau), un bacille anarobie trapu, gazogne. Cest une infection cosmopolite tellurique, lie au sol, mais elle peut aussi tre apporte par un aliment souill ou venir compliquer une plaie souille, anfractueuse et profonde, mme trs petite. Elle est sporadique ou enzootique. Les symptmes sont gnraux (fivre leve, anorexie totale, dpression) et locaux (tumeur spcifique unique ou multiple, froide et crpitante la palpation, dme hmorragique) habituellement un membre qui boite. Si la tumeur est sur une des lvres de la vulve la suite dune mise bas laborieuse, on parle de charbon post-partum. Sans traitement, la mort est rapide, en 1 2 jours. Le traitement avec antibiotique (ttracyclines, pnicilline) et srum nagit que sil est prcoce. Une vaccination annuelle est possible (vaccins tus et anatoxines). Il convient dviter les zones infestes, denterrer ou de brler le cadavre des malades et de respecter les rgles dhygine lors des oprations chirurgicales. Ecthyma contagieux (maladie du chancre, stomatite pustuleuse contagieuse, dermite pustuleuse contagieuse) Atteignant le mouton et la chvre, parfois le chien et des ruminants sauvages, mondiale, il est d un poxvirus spcifique du genre Parapoxvirus (ou orf virus) proche des virus de stomatite papuleuse bovine et du nodule des trayeurs. Les mains et les bras de lhomme peuvent tre atteints, peu gravement. Chez les petits ruminants, il se manifeste par une ruption (papules, vsicules et pustules) suivie de la formation de crotes brunes paisses autour des lvres, parfois de lespace interdigit et du bourrelet coronaire ou des mamelles ; il ny a pas de fivre. Des abcs peuvent suivre. Sauf pour les agneaux, la mortalit est trs faible, mais lincidence conomique est importante. Des complications par diverses bactries pyognes et Spherophorus necrophorus peuvent tuer certains adultes. Le traitement utilise des antiseptiques (osine, violet de gentiane) localement, des antibiotiques par voie gnrale et une bonne alimentation. Les malades sont isols jusqu la gurison. Des vaccins virus vivants existent. Ils peuvent tre utiliss par exemple si le troupeau a ctoy des malades. Maladie caseuse (maladie des abcs, lymphadnie caseuse, corynbactriose, pyobacillose, eaux rousses du mouton) Cosmopolite, enzootique, cette maladie des ovins ou des caprins, contagieuse et chronique est due une bactrie gram +, le bacille de Preisz-Nocard, Corynebacterium pseudotuberculosis. Elle entrane des pertes conomiques importantes. Elle est caractrise chez ladulte par la formation dabcs structure en oignon , sous-cutans, parfois intramusculaires avec hypertrophie des ganglions superficiels, surtout sur la tte. Le pus est pais, jaune-verdtre. Parfois, il y a amaigrissement progressif et broncho-pneumonie. Des arthrites ou des mammites sont possibles. Lagneau de 3 6 semaines prsente des hypertrophies ganglionnaires et parfois une broncho-pneumonie ou une pleuropneumonie avec une toux sche et douloureuse. Le nouveau-n infect par une omphalo-phlbite prsente une septicmie.

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V. PRINCIPALES MALADIES
Les malades sont isols. Labcs peut tre vid et dsinfect de faon chirurgicale. Le matriel doit tre dsinfect. Dans un troupeau atteint, les plaies ombilicales des nouveau-ns sont dsinfectes, lhygine des petites oprations (castrations, etc.) doit tre rigoureuse, une complmentation (calcium, phosphore, oligo-lments) est distribue, les animaux sont rgulirement dparasits. Le vaccin est coteux. Pitin (fourchet, dermatite interdigite contagieuse) Cette affection contagieuse du mouton et de la chvre est due Bacterodes nodosus. La couronne et lespace interdigit prsentent une inflammation, une tumfaction, puis une rosion discrte. Puis il y a rupture de la peau (ncrose) couverte dun exsudat sreux. Lodeur est dsagrable. Les boiteries entranent un amaigrissement intense. Le pied atteint est par et dsinfect. Des antibiotiques associs (pnicilline et streptomycine) sont injects. Les pieds des nouveaux animaux sont examins. Les animaux contamins sont spars des autres. Les animaux passent chaque semaine sur un pdiluve contenant un bain antiseptique (formol 5 % ou sulfate de zinc 10 %). Un vaccin est renouveler tous les 6 mois.

6.2 Principaux parasites externes


Gales Ce sont des dermatoses infectieuses, trs contagieuses, prurigineuses dues la prolifration dacariens sarcoptiformes parasites la surface ou lintrieur de la peau. En Afrique tropicale, la gale sarcoptique et la gale psoroptique svissent. Dans la gale sarcoptique, gale de la tte ( noir museau ) due Sarcoptes scabiei var. ovis, on voit des papules rouges accompagnes de prurit. Les poils tombent et des crotes se forment. Dans la gale psoroptique, gale gnralise (gale pizootique du mouton, trs contagieuse) due Psoroptes ovis, le prurit est intense. La laine tombe par plaques. La peau est parchemine. Lanimal maigrit et peut mourir. Le traitement utilise des acaricides ou des produits systmiques. Il faut sparer les animaux malades, mettre en quarantaine les nouveaux animaux, bien alimenter et respecter lhygine des locaux. Teignes (dermatomycoses) Ce sont des mycoses cutanes trs contagieuses dues au dveloppement la surface de la peau et dans les follicules pileux des moutons de champignons microscopiques kratinolytiques surtout des genres Microsporum, Trichophyton. Cosmopolites, elles sont trs frquentes en Afrique intertropicale humide. La plupart des teignes animales sont des zoonoses. Il se forme des dpilations (les poils tombent par plaque) bien dlimites, recouvertes de pellicules blanchtres, mais sans prurit comme dans la gale. Le traitement utilise des produits antifungiques localement ou des antibiotiques comme la grisofulvine par injection ou dans lalimentation Tous les animaux doivent tre traits. Les malades sont spars des autres. Les litires sont enleves. Locaux et matriels sont dsinfects. Poux (phtiriose) Ces insectes nont pas dailes. Le corps est aplati dans le sens vertical. On distingue les anoploures (poux piqueurs, pices buccales piqueuses) et les mallophages (poux broyeurs, pices buccales broyeuses). En Afrique intertropicale, Damalinia ovis, un mallophage et Linognatus sp., un anoploure, sont les plus frquents.
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Le symptme principal est le prurit, violent. Les poux peuvent tre vus, ainsi que leurs ufs, des points blanchtres sur les poils. Le traitement peut tre fait par bain ou pulvrisation avec des organophosphors par exemple (coumaphos), en pour on, avec des pyrethrnodes de synthse (flumthrine, deltamthrine, etc.) ou par injection (ivermectine). Tout le troupeau est trait. Le locaux sont dsinfects. Tiques Ces parasites externes sont visibles lil nu. Ce sont de grands acariens, pourvus dun rostre et cuticule extensible. Ils sucent le sang des mammifres. Trois familles sont importantes pour les animaux domestiques : ixodids, amblyommids et argasids. Les tiques ont un effet direct et transmettent des maladies souvent trs graves. Leur rpartition est mondiale. Il existe des zones o llevage nest pas possible sans un contrle des tiques. Leffet direct consiste en prurit et dme, voire une dermite vsiculeuse. Les abcs sont frquents. Les toxines peuvent entraner des paralysies. Certaines espces dclenchent des eczmas ou des toxicoses. La lutte peut viser liminer compltement les tiques rgulirement ou seulement rduire la population. On lutte contre les tiques avec des acaricides, utiliss en bains, en douches, en pour on ou dans de la graisse ou avec un mlange dhuile moteur et de nicotine. Des rsistances certains acaricides sont apparues. Des actions prudentes peuvent tre entreprises sur le milieu (dboisement, claircissement, feux, etc.).

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V. PRINCIPALES MALADIES
MALADIES MTABOLIQUES ET NUTRITIONNELLES DU MOUTON
Le mouton, comme toutes les espces herbivores domestiques dont lalimentation dpend essentiellement des ressources pastorales (du moins dans les systmes extensifs) est trs sensible aux maladies mtaboliques et nutritionnelles. Ces troubles sont dus soit des dsquilibres de la ration alimentaire provoquant une dviation du mtabolisme normal, soit des dficits spcifiques (manque de vitamine ou de minraux par exemple) crant ainsi des situations de carence, soit des intoxications du fait dexcs de certains lments dans la ration alimentaire.

1. Les maladies mtaboliques


Les maladies mtaboliques surviennent lorsque le cycle mtabolique normal est perturb par un apport dsquilibr par rapport aux besoins physiologiques des animaux. Toxmie de gestation (ctose) La toxmie de gestation est due une baisse quantitative ou qualitative de lalimentation au cours des deux derniers mois de gestation ou, ventuellement des facteurs de stress importants, comme par exemple un changement climatique brusque. La toxmie de gestation est plus frquente en cas de gmellit car les besoins de la mre sont plus importants. En effet, en fin de gestation ou en cas de stress, la mre puise ses rserves nergtiques qui sont constitues dun peu de glycogne (vite puis) et de rserves adipeuses. Lorsque ces rserves sont puises, cela se traduit par une hypoglycmie et une fonte de la Note dEtat Corporel (NEC), note variant de 0 5 (parfois de 0 10) en fonction de ltat dengraissement. Sur le plan mtabolique, la ncessit de produire de lnergie se traduit par une dviation du mtabolisme hpatique et on assiste une accumulation des corps ctoniques tels que le bta-hydroxybutyrate (BOH) dans le sang, provoquant une actonmie. Lanimal devient alors apathique, cesse de manger et prsente de la constipation. Des cas de ccit ont t dcrits (exemple de ccit de la neige en Ecosse qui survient sur des brebis qui narrivent plus satisfaire leurs besoins quand la neige les empche de consommer lherbe). Lair expir par lanimal sent lactone (cest du reste un bon moyen de diagnostic). Dans les formes graves, lanimal tombe dans le coma et meurt. La toxmie de gestation est une maladie grave puisquelle peut se traduire par des taux de mortalit de 90 %. Les traitements base de corticodes sont possibles mais ils risquent de provoquer des avortements sur les brebis en fin de gestation. Un apport de glucose et de vitamine B peut amliorer ltat de lanimal. La gurison est spontane aprs lagnelage. La prvention est toutefois possible. Il sagit dassurer une bonne alimentation en fin de gestation, notamment en apportant du foin de bonne qualit et du concentr (viter de donner trop dorge), ainsi que de la mlasse dilue qui assure un apport en glucose. Hypocalcmie puerprale Cest une maladie qui survient au moment de lagnelage, plus frquemment chez les brebis laitires ges. Elle se traduit par une diminution de la calcmie du fait dune fuite de calcium vers le ftus en fin de gestation, puis du lait en dbut de lactation. Une forte fatigue (par exemple pendant les priodes de transhumance) et des changements brusques
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du rgime alimentaire sont des facteurs prdisposants. Les symptmes les plus frquents sont la perte dapptit, des signes nerveux (tremblements et titubation) et des troubles digestifs (mtorisme, constipation). La mort brutale peut survenir dans les cas graves. Le traitement base de borogluconate de calcium 20 % en injection intraveineuse donne des rsultats spectaculaires. La prvention est possible en chaulant les pturages lorsque un dficit calcique est suspect. Par ailleurs, il faut viter la surcharge calcique en fin de gestation. En effet, par effet de rtro-action, lexcs de calcium en cette priode stimule la scrtion des hormones hypocalcmiantes. Acidose La surconsommation de concentrs base de crales, un changement brusque de rgime alimentaire ou la distribution de crales mal conserves peuvent tre lorigine dune acidification excessive du contenu du rumen par excs de fermentations lactiques. Lanimal acidosique prsente de lanorexie et de la tachycardie, parfois de la diarrhe et des coliques. La mort peut galement survenir. Un traitement base de vitamines B en injection intraveineuse ajout du bicarbonate de sodium (pouvoir tampon) est prconis. En cas de mtorisation acide, on peut donner de lhuile darachide. Hypomagnsmie (ttanie) Cest une maladie frquente quand les rserves osseuses en magnsium sont puises. Cest le cas par exemple sur les pturages de printemps enrichis en potasse dont le pouvoir bloquant sur labsorption du magnsium accrot leffet de la richesse en azote, elle-mme dprimant labsorption des minraux. Des stress divers peuvent accentuer les effets, par exemple aprs un transport (cest la ttanie de transport) ou lors dun coup de froid qui ncessite un effort mtabolique des animaux.. On dcrit aussi des cas dhypomagnsmie dans les rgions riches en potasse (Maroc par exemple). Titubation, hyperexcitabilit, contractions musculaires, coma, voire mort sont le tableau des symptmes le plus frquent Le traitement est possible avec 100 ml de solution magnsienne distribue prcocement. La prvention est possible par la distribution de complments minraux contenant 60 % de magnsium ou de supplments alimentaires enrichis en magnsium. On peut aussi distribuer des blocs lcher contenant de la poudre dos. La dose prescrite est de 7 8 g de magnsie calcine par animal et par jour. Le magnsium peut tre galement rpandu dans les prairies raison dune tonne de chaux magnsie par ha ou de 100 kg de keiserite par ha. On peut galement rserver les pturages de printemps des parcours non amends.

2. Les maladies carentielles


Ce sont des maladies dues un manque spcifique en un lment ncessaire en faible quantit dans la ration mais essentiel pour lorganisme. Cest particulirement le cas des vitamines et des minraux. Carence en phosphore Similaire la fivre de lait ou la ttanie avec lesquelles on la confond souvent, la carence en phosphore peut se reconnatre simplement par diagnostic thrapeutique : un supplment de phosphore limine les symptmes. Due un dficit de phosphore (P) ou un dsquilibre P/Ca dans la ration, la carence est frquente en zone tropicale, les sols tropicaux tant gnralement faibles en phosphore.

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On dcrit 3 types de symptmes : double scalp qui doit son nom au fait que les moutons affaiblis et amaigris ont des os du crne mous et minces. Ces symptmes sont gnralement dus une association carence en P et helminthose. Le traitement doit donc comprendre du phosphore et des anthelminthiques ; rachitisme, notamment chez le jeune carenc en P et en vitamine D. Le rachitisme se traduit par une dformation des articulations et des os longs, et des boiteries, corriges par un apport en P et en vitamine D (par exemple un mlange de farine de poisson et de poudre dos) ; bouche ouverte, dnomme ainsi parce que le maxillaire infrieur devient spongieux et dform empchant lanimal de fermer la bouche. Dans nombre de cas, la solution est labattage des animaux. Ncrose du cortex crbral Cette maladie qui affecte surtout les agneaux de 2 4 mois prsente une volution fatale si aucun traitement nest propos. Due une dficience en vitamine B1 (thiamine), elle provoque des symptmes nerveux caractristiques : lanimal tourne en rond comme sil tait aveugle, tombe les membres raides. Ces symptmes peuvent ressembler lintoxication au plomb ou lhypomagnsmie. Le traitement prconis consiste en une injection IV ou IM de vitamine B1, dantibiotiques en cas de complication mninge possible. Lapport de magnsium permet de faire le diagnostic diffrentiel. Lapport de vitamine B1 est possible en prvention dans les rgions sensibles. Carence en vitamine E slnium Localement pouvant tre importante chez le mouton, la carence en vitamine E associe celle en slnium est responsable de la maladie du muscle blanc, caractristique dune dgnrescence musculaire observable lautopsie. Lanimal tombe et peut mourir suite une dfaillance cardiaque, la dgnrescence affectant galement le muscle cardiaque. Lapport de vitamine E et de slnium joue un rle prventif trs efficace. Carence en vitamine A Frquente dans certaines rgions dAfrique, lavitaminose A due des rations base de concentrs presque exclusivement (notamment dans certains levages priurbains ne disposant pas de fourrages verts), se traduit par une xrophtalmie, une conjonctivite, un voile des yeux, voire un ulcre de la corne et une ccit souvent limite la priode crpusculaire. Lapport de vitamines A et dune ration de foin suffit rsoudre le problme. Carence en lments-traces Comme tous les ruminants, le mouton peut tre affect par des carences en minrauxtraces tels que le zinc (pelade), le fer (anmie), le cobalt (cachexie), liode (goitre), le manganse (difficults daplomb). Mais cest surtout la carence en cuivre qui sobserve chez le mouton, par ailleurs galement trs sensible lintoxication (cf. plus loin). Il existe deux formes de carence en cuivre : la carence primaire due un manque dapport, et la carence secondaire due un blocage de labsorption du cuivre par des lments antagonistes comme le molybdne et le soufre qui constitue avec le cuivre un complexe thiomolybdate de cuivre non digestible. La carence primaire se traduit par des troubles de la reproduction et une fragilisation de la toison. La carence secondaire,
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observe notamment en Ethiopie, est responsable de lataxie nonatale (sway-back), paralysie du train postrieur affectant surtout les jeunes en croissance, due une dmylinisation de la moelle pinire (le cuivre participe la synthse de la myline). Dans tous les cas, lapport dlments-traces dans des blocs lcher permet de corriger les troubles observs.

3. Les intoxications
A linverse des prcdentes, les intoxications sont dues un excs dun lment dans la ration alimentaire, soit que cet lment soit indispensable en quantit rduite (intoxication par des minraux par exemple), soit que sa prsence nest pas tolre par lorganisme mme en quantit infinitsimale intoxication par les plantes notamment). Intoxication par les plantes Elles sont assez frquentes, mais restent souvent mconnues car les pantes toxiques sont trs nombreuses. Le tableau 30 en signale quelques-unes et les signes dintoxication principaux. Les composs toxiques les plus frquemment impliqus responsables des intoxications vgtales sont (1) les alcalodes qui provoquent une atteinte hpatique parfois mortelle, (2) les htrosides cyanogntiques (glycrie, laurier-cerise, etc.) qui se traduisent par des troubles nerveux graves entranant souvent la mort. Citons quelques autres exemples : lif (Taxus baccata) contient un alcalode effet foudroyant, les crucifres (oignons, choux, colza) ont des composs antithyrodiens qui peuvent amener une atteinte hpatique (jaunisse, anmie) et des troubles nerveux, voire des goitres. les jusquiames (Hyosciamus muticus, etc.) renferment des alcalodes (hyosciamine, scopolamine, atropine) parasypatholytiques. qui ont des actions priphriques et sur le systme nerveux central. Les signes principaux sont : prostration ou agitation, polypne, tachycardie et forte mortalit (60 % en Algrie). Les lsions principales sont : foie hypertrophi et noirtre, congestion intestinale, hydropricarde. certaines plantes sont photosensibilisantes. Citons la fougre mle (Dryopteris felis-mas), le sarrasin (Fagopyrum vulgare), le millepertuis surtout (Hypericum), la tribule (Tribulus terrestris). Ainsi, bovins et ovins consomment souvent du millepertuis jeune sil domine dans le pturage do un syndrome dhypericisme. Il sagit dun rythme trs prurigineux avec grattage intense sur les parties du corps sans laine et de couleur claire et sur les oreilles. Thapsia garganica est une ombellifre toxique dEurope du Sud et dAlgrie. Les graines sches consommes intoxiquent 5 10 % du troupeau dovins, agneaux et brebis surtout. Tous les agneaux atteints en meurent. Les signes sont des tremblements, des crises pileptiformes, une gastro-entrite, de lhmaturie, la prostration, puis la paralysie, le coma et la mort. Ainsi, en Algrie, une tude sur plus de 1 000 cas dintoxications par des plantes a montr la frquence des intoxications dues la jusquiame surtout, puis au millepertuis, au thapsia, et enfin au zygophylle (tableau 31).

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V. PRINCIPALES MALADIES
Tableau 30 : principales plantes toxiques pour les ruminants.
Nom latin
Abrus precatorius Aconitum napellus L. Actinea Aplopappus heterophyllus Asclepias syriaca L. Astragalus Atropa belladona L. Brachiaria mutica Brassica oleracea Buxus sempervirens L. Cassia occidentalis Colchicum automnale L. Conium maculatum L. Coriaria myrtifolia L Cytisus laburnum Daphne L. Datura stramonium Delphinium L. Dieffenbachia Digitalis Dryopteris felis-mas Equisetum L. Eupatorium urticaefolium Fagopyrum vulgare Ferula Festuca arundinacea Galega officinalis L. Glyceria maxima Gossypium Heliotropium europae Hyosciamus L. Hypericum L. Lantana camara Lathyrus Lolium perenne Lupinus L. Mercurialis annua Narthecium ossifragum Nerium oleander L. Nicotiana Oenantha croata Oxytropis Prunus laurocerasus L. Pteris aquilina, Quercus Ranuncula L. Rhododendron L. Ricinus communis L. Senecio Jacobea Solanum nigrum L. Solidago Taxus baccata L. Thapsia garganica Terminalia Tribulus terrestris Trifolium Vicia Xanthium L. Zygadenus Zygophyllum

Noms vernaculaires
liane-rglisse, jequirity, pater noster aconit napel, luparia, tue-loup, etc. pingues verge d'or sombre herbe d'Esculape astragales herbe de Para chou buis casse puante, indigo colchique, tue-chien, veilleuse cige tachete, grande cige herbe aux tanneurs, corroyre, redoul cytise, faux bnier daphns, bois gentil, garou, laureole, etc. datura, stramoine, pomme pineuse, etc. pieds d'alouette dieffenbachia digitales fougre mle prles queue de cheval serpentaire sarrasin, bl sarrasin, bl noir frule ftuque faux roseau, grande ftuque galga officinal glycrie aquatique cotonnier hliotrope d'Europe jusquiames millepertuis lantana gesses ray-grass anglais, ivraie vivace lupins mercuriale annuelle ossifrage laurier rose tabac sauvage oenanthe safrane, pensacre, etc. oxytrope laurier cerise fougre aigle, fougre royale, etc. chne (glands) renoncules rhododendrons ricin, palme du Christ sneon de Jacob verges d'or if, ifreteau thapsia santal tribule trfles vesces lampourdes zygadenus zygophylles

Principaux signes
(chvre) : inapptence, diarrhe sanglante, dyspne, dcubitus plante de montagne (h.) : poison du systme nerveux, mortel (ov.) : salivation, vomissements, abattement, tremblements, amaigrissement excs (ov.) : faiblesse, constipation, odeur d'actone, tremblements, coma, mort (ov.) : incoordination, spasmes, respiration rapide, puis coma, mort locoisme (rum.) : halucinations, tics, puis amaigrissement (rum.) forte dose, peut entraner des hmaturies excs (ov.) : syndrome hmolytique avec hmoglobinurie ou ccit, troubles nerveux excs : syndrome hmolytique avec hmoglobinurie d aux oxalates ou (ov.) gotre (ov.) : diarrhe et troubles nerveux (animal) : faiblesse, incoordination, urines rouge sombre, diarrhe, salivation (rum.) : diarrhe importante, nauses, coliques, polyurie, hmaturie puis toubles nerveux (ov.) : contractures musculaires, paralysie respiratoire, etc. (ov.) troubles nerveux et cardio-respiratoires (cheval) : transpiration, exitation, convulsions, parfois mort. (h.) : mortel (D. merezeum) (animal) : vertige, somnolence, mydriase, tachycardie, etc. tendres (bov., ov.) : abattement, mtorisation, mort son latex est trs irritant digitaline, cardiotonique (cheval, feuilles) : troubles respiratoires et parfois mort (rum.) : fivre, ictre, hmaturie et photosensibilisation trop dans le foin : paralysie ascendante, frayeurs, amaigrissement, ... (ov.) : faiblesse, constipation, odeur d'actone dans l'air expir, tremblements, coma et mort fagopyrisme : photosensibilisation (ov.) : syndrome hmorragique si champignons (bovins, ovins, chevaux) : boiterie, toxicose d't, ou cachexie (ov.) souvent mortel riche en htrosides cyanogntiques : dyspne, tr. cardiaque, mort gossypol : acidose, ictre, urine fonce, diarrhe (ov.) : abattement, amaigrissement, souvent jaunisse (ictre hmolytique), puis mort (ov., caprins) alcalodes : hyosciamine, scopolamine et atropine (ov.) photosensibilisation et les agneaux peuvent devenir aveugles (bovins et ov.) : photosensiblisation et troubles digestifs gousses (bovins) : boterie car douleur au pied excs (rum.) : convulsions, raideur, etc. excs (ov.) : excitation, incoordination, spasmes, dcubitus, semi-coma et mort (ov.) : peut donner un syndrome hmolytique (ov.) : peut lser les reins (caprins) : mort soudaine par fibrillation ventriculaire (ov.) : abattement, tremblements, brit, respiration rapide, prostration (h.et animal ) : racines toxiques locoisme (rum.) : halucinations, tics, puis amaigrissement htrosides cyanogntiques : dyspne, tr. cardiaque, mort (rum.) : fivre, syndrome hmorragique, carence en vitamine B1, parfois ccit ou cancers excs (rum.) : tannins d'o anorexie, constipation puis diarrhe parfois hmorragique aprs la formation des fleurs : symptmes digestifs et nerveux (excitation) (animal) : ataxie, tremblements, convulsions, bradycardie, bradypne et toux (animal) : diarrhe, convulsions, incoordination, hyperthermie, spasmes. etc. (ov.) : peut entraner une atteinte hpatique chronique chez le mouton (ov.) : salivation, tremblements musculaires, chute, convulsions, mort agitation, hypoesthsie, baisse de temprature, tremblements puis mort rapide (ov.) : tremblements, gastro-entrite, hmaturie, prostration, paralysie, mort (animal) : diarrhe, oedmes, etc. (ov.) : photosensibilisation exclusif plus d'un mois : exitation, constipation, coliques, ictre exclusif un mois : immobilit, paralysie (cornage, etc.), constipation, subictre (ov.) : faiblesse, dyspne, spasmes des membres, ictre (ov.) : salivation, nause, tremblements, convulsions, coma, mortalit leve (agneau n de mre en ayant consomm) : ataxie et souvent mort

belladone, belle dame, morelle marine, etc. (rarement mlange au foin) : alcalodes toxiques (atropine, etc.)

Brassica campestris var. oleifera colza

morelle noire, raisin de loup, tue-chien, etc. baies vertes (ov.) : diarrhe et incoordination motrice sont possibles

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V. PRINCIPALES MALADIES
Tableau 32 : intoxications par les plantes en Algrie. (Donnes Dahmane M., 2003, Ecole Nat. vt. dAlger, communication personnelle).

Ovins Jusquiame Ciste de Montpellier Thapsia garganica Millepertuis Zygophylle Oxalis Mauve Chardon marie Diplotaxis harra Sorgho Fougre aigle Gent saharien Laurier-rose Frule commune Total Pourcent 652 0 50 60 55 0 0 0 0 0 0 0 0 0 817 64,8

Caprins 108 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 113 9,0

Bovins 0 120 0 0 0 50 25 18 0 12 15 0 0 5 245 19,4

Ca 10 0 12 0 0 0 20 0 25 9 0 10 0 0 86 6,8

Total 770 120 62 60 55 50 45 18 25 21 15 10 5 5 1261 100,0

Pourcent 61,1 9,5 4,9 4,8 4,4 4,0 3,6 1,4 2,0 1,7 1,2 0,8 0,4 0,4 100,0

Intoxication cuprique Le mouton est particulirement sensible lintoxication au cuivre qui survient notamment lors de consommation de plantes sulfates. Elle provoque une gastro-entrite et une hmolyse des hmaties (se manifestant par une jaunisse). Le traitement est souvent inutile et la mort survient dans 75 % des cas. Intoxication au sel Le mouton est parfois trs friand de sel et sa tolrance au sel notamment pour les races dAfrique du Nord est bien connue. Toutefois, des excs de consommation sont possibles. On observe alors une irritation de la muqueuse intestinale. Lhypernatrmie conscutive lexcs dingestion peut provoquer un dme crbral (passage des lectrolytes dans le liquide cphalorachidien) manifest par des symptmes nerveux (ccit, ataxie, dpression, excitation, opisthotonos, tournis, parsie) et la mort en 24-48 h. Lautopsie peut rvler une inflammation de la caillette et du feuillet. La seule intervention possible consiste en la distribution dun diurtique puissant. Intoxication larsenic Larsenic est un compos frquent des insecticides et des pesticides. A ce titre, il peut aisment intoxiquer des moutons. Dans la plupart des cas, lintoxication qui se traduit par une violente diarrhe conduit la mort avant quon puisse intervenir. Intoxication au plomb Polluant frquent de lindustrie, lintoxication au plomb (ou saturnisme) provoque dme crbral, amaurose (ccit crpusculaire), incoordination motrice, mouvements de mastication non coordonns. Un traitement inflammatoire peut permettre la diminution de ldme.

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Intoxication aux autres minraux Un excs de slnium provoque un dme pulmonaire, de lamaigrissement et de lanmie ainsi quune fragilit des onglons. Un excs de zinc, possible quand les moutons consomment accidentellement les produits de pdiluve, est mortel. Les excs de fluor dcrit dans les rgions riches en potasse (Maroc) sont responsables de troubles osseux et dentaires. Intoxication aux pesticides et aux nitrates Les organo-chlors sont responsables de troubles nerveux et digestifs (hypersalivation) alors que les organo-phosphors provoquent plutt des oedmes pulmonaires. Les nitrates en excs sont mtaboliss en nitrites qui suscitent la formation de methmoglobine (metHd) incapable dassurer le transport doxygne. Il sen suit une anoxie et des difficults respiratoires. Les mycotoxines Ce sont des toxines secrtes par des moisissures prsentes chez de nombreuses plantes mal conserves. Elles se traduisent par des atteintes de lappareil reproducteur et de la reproduction (oestrognisme) et par une atteinte de lappareil sanguin. Dans certain cas, on peut observer de lavortement. Lergotisme est d une mycotoxine (ergotamine) qui provoque une vasoconstriction des artres, une ncrose des extrmits et des ulcres buccaux et entritiques. Parmi les moisissures responsables, on peut citer Claviceps, Achremonium (mycotoxine de la ftuque des prs et du ray-grass), Fusarium, Stachbtrys, Myrothecium, Aspergillus, Pithomyces, Phomopsis. Lingestion des moisissures telles que Aspergillus flavus ou A. parasiticus provoque une aflatoxicose se manifestant par une tumeur hpatique. Les intoxications Phomopsis ou Pithomyces, par blocage des voies biliaires, provoquent une accumulation de phyllorythrine dans lorganisme, driv photosensibilisant de la chlorophylle. Il sen suit une jaunisse et surtout une photosensibilisation souvent spectaculaire. La protection par lapport de zinc est conseill.

4. La saigne thrapeutique ou phlbotomie


Elle est malheureusement parfois encore pratique par certains bergers qui prennent des risques importants. Elle consiste retirer une partie du sang de lanimal, dans le but par exemple de dcongestionner un organe ou un appareil ou pour liminer les poisons (saigne dpurative). La saigne a t largement utilise en mdecine humaine autrefois, mais elle est maintenant presque abandonne. En mdecine humaine comme en mdecine vtrinaire, dautres mthodes sont souvent plus efficaces et la saigne a le grave inconvnient daffaiblir le malade. La plaie de saigne peut tre infecte et donner un abcs. Pire encore, il peut y avoir septicmie (infection gnralise) ou encore, si la saigne est excessive vu ltat du malade, le malade peut mourir.

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V. PRINCIPALES MALADIES
LES BONNES PRATIQUES DUTILISATION DES ANTIBIOTIQUES EN LEVAGE BOVIN
1. Introduction
La croissance dune population bactrienne est classiquement reprsente par une courbe en fonction du temps. En labsence dantibiotique, la population crot rapidement. Si lon ajoute un antibiotique, cette croissance est contrecarre : si les bactries ne sont pas tues, la croissance bactrienne est seulement inhibe. Le nombre de bactries est infrieur celui observ en labsence dantibiotique mais suprieur ou gal la population initiale : lantibiotique est dit bactriostatique. Les bactries seront limines par le systme immunitaire ou resteront dans lorganisme sans provoquer aucun trouble. En pratique, une antibiothrapie bactriostatique est adquate, dans la majorit des cas, sur des animaux en bon tat gnral, sauf en cas de risque de portage avec rechute ultrieure (salmonellose par exemple). si les bactries sont dtruites, leur population dcrot par rapport la population initiale : lantibiotique est dit bactricide. En pratique, une antibiothrapie bactricide est ncessaire lors de troubles graves ou sur des animaux immunodprims (longue maladie, utilisation danti-inflammatoires).

Lobjectif ultime de lantibiothrapie est dobtenir llimination totale ou partielle des agents infectieux en apportant lantibiotique actif une concentration et une dure suffisantes au site de linfection. Par ailleurs, lantibiotique choisi ne doit pas tre dangereux pour lanimal. De l dcoule la dmarche classique applique par le clinicien : choix de lantibiotique, choix de la frquence et de la dure dadministration. Cette dmarche doit tenir compte des nouvelles proccupations des consommateurs et des autorits : lmergence de bactries rsistantes transmissibles de lhomme lanimal (Salmonella, Campylobacter, Escherichia coli, Enterococcus, etc.) et la prsence de rsidus dans les denres consommables issues des animaux traits. En conclusion, une antibiothrapie rpond plusieurs objectifs la fois interdpendants et parfois difficiles concilier : ils sont de nature clinique et pidmiologique, conomique, et aussi de sant publique. Dans ce contexte, un usage rationnel des antibiotiques simpose. La rationalisation de lusage des antibiotiques en production ovine passe par une connaissance des donnes de pharmacocintique et de pharmacodynamie (figure 24).

Les notions de dpendance de la dose et du temps sont plus rcentes et dcoulent des tudes relatives lvolution de la population bactrienne (inhibition ou destruction) en prsence de diffrentes concentrations en antibiotique : si lefficacit augmente nettement avec la concentration (action " KO "), lantibiotique est dit dose-dpendant, si lefficacit sature ds lors quon atteint un seuil de concentration, lantibiotique est dit temps-dpendant, car son efficacit est module surtout par la dure de contact avec le germe (action lusure).

2. Gnralits sur les antibiotiques


2.1 Dfinitions - classification
Un antibiotique est une molcule capable dinhiber la multiplication ou de dtruire spcifiquement des bactries, ce qui correspond une activit bactriostatique ou bactricide (voir encart 1). Cette action peut tre de type temps-dpendante ou dosedpendante selon le couple antibiotique/bactrie considr (voir encart 2). Les antibiotiques bactriostatiques sont par essence temps-dpendants, alors que les bactricides peuvent tre dose ou temps-dpendants selon le couple bactrieM M T

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antibiotique considr. Ces notions sont trs importantes pour optimiser lefficacit dune thrapeutique par modulation de la dose et du rythme dadministration. La classification traditionnelle des antibiotiques retient essentiellement comme critre de base la structure chimique. Elle a comme avantage de regrouper en familles les substances qui ont des spectres dactivit, des modes daction et dautres proprits voisines. Figure 24 : comment juger un antibiotique. Les antibiotiques sont ainsi classs en 9 familles majeures. Leur activit anti-bactrienne est caractrise essentiellement par leur spectre dactivit et leur type dactivit (voir tableau 32). Le spectre dactivit reprsente lensemble des bactries que lantibiotique est capable dinhiber ou de dtruire. Il est donc primordial : on pourra choisir un antibiotique spectre troit si la bactrie pathogne est bien identifie, tandis quun antibiotique large spectre est indispensable dans le cas contraire. Les antibiotiques large spectre sont les ttracyclines (actifs contre les bactries Gram+, Gram- et mycoplasmes), les phnicols et les associations trimthoprimesulfamides. Sauf cas particulier (forte dose), tous sont bactriostatiques. Les antibiotiques spectre dominant Gram+ sont les bta-lactamines (extension aux Gram- pour les pnicillines A et les cphalosporines) et les macrolides. Les antibiotiques spectre dominant Gram- sont les polypeptides (Gram- uniquement), les aminosides (extension aux Gram+ pour la gentamicine, extension aux mycoplasmes pour la spectinomycine) et les quinolones (extension aux Gram+ et mycoplasmes pour les fluoroquinolones).
Tableau 32 : spectre dactivit de quelques antibiotiques.

Type dactivit

Famille Gram + Bta-lactamines + + + + +

Spectre dactivit Gram + + + + + + + + Mycoplasmes

Antibiotiques bactricides

Aminosides Polypeptides Quinolones Macrolides

Antibiotiques bactriostatiques

Phnicols Sulfamides / Trimthoprime Ttracyclines

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2.2 Mcanismes daction
Les antibiotiques ont trois cibles majeures dans la bactrie : lenveloppe, lADN ou les ribosomes. En se fixant sur ces sites, ils entravent les fonctions essentielles pour la multiplication ou la survie des bactries (figure 25). En plus de leur action spcifique sur le mtabolisme bactrien, les antibiotiques interviennent sur ladhsion aux tissus et la production de toxines. Enfin, ils peuvent favoriser les mcanismes de dfense immunitaire :

Figure 25 : mcanismes daction des antibiotiques.

Inhibition de ladhrence bactrienne et de la production de toxines : outre les protines ncessaires leur propre mtabolisme, les bactries produisent des protines qui participent leur pouvoir pathogne : elles entrent par exemple dans la constitution des pili, structure qui permet ladhsion aux muqueuses, ou de toxines responsables des lsions tissulaires. Ainsi, les antibiotiques qui inhibent la synthse protique (macrolides, ttracyclines, aminosides) ont une action clinique trs favorable en limitant la production de ces deux facteurs de pathognicit. Fragilisation du germe favorable aux dfenses immunitaires. Certaines bactries produisent une enveloppe particulire pour chapper au systme immunitaire ; cest le cas des staphylocoques enkysts lors de mammites chroniques. La fragilisation de cette paroi, par exemple par les bta-lactamines, peut tre suffisante pour permettre une destruction de la bactrie par le systme immunitaire. Par ailleurs, certains antibiotiques se concentrent fortement dans les leucocytes et stimulent lactivit phagocytaire (macrolides, fluoroquinolones). Ces antibiotiques assurent une action au cur de la cellule, ce qui peut tre ncessaire dans certains cas de portage asymptomatiques (salmonellose, mammites subcliniques).

2.3 Devenir dans lorganisme (pharmacocintique)


Hormis lapplication locale pour une action locale (affections de la peau, de lil et des oreilles) et la voie intraveineuse, les antibiotiques administrs par voie orale ou parentrale doivent se dissoudre dans le site dadministration avant dtre rsorbs. Aprs rsorption, ils se distribuent diffrents tissus dont le site de linfection. La vitesse de rsorption et la pourcentage de principe actif qui atteint la circulation gnrale (bio-disponibilit) dpendent de la voie dadministration, de lantibiotique et de la formulation utilise. Ainsi, les formulations huileuses ont une rsorption plus lente que les formulations aqueuses. La distribution aux tissus dpend de lantibiotique (liaison aux protines plasmatiques, etc.) et de lanimal (type dorganes). Latteinte de lobjectif de gurison est conditionne par ladquation du profil

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pharmacocintique au type de processus infectieux (distribution de lantibiotique au site dinfection) et par le dpassement de la CMI (Concentration Minimale Inhibitrice) par les concentrations tissulaires de lantibiotique (atteinte de concentrations efficaces).

Tableau 34 : distribution tissulaire des diffrentes familles dantibiotiques.

Tissus / organes

Antibiotique diffusant le mieux dans ces tissus / organes Bta-lactamines, Aminosides Ttracyclines Macrolides Tiamuline Sulfamides Bta-lactamines Fluoroquinolones Infections respiratoires Oxyttracycline Bta-lactamines Antibiotiques non rsorbs (voie orale) : colistine, aminosides. Antibiotiques rsorbs : fluoroquinolones

Orientations thrapeutiques

Sang

Poumon

Infections gnrales Infections respiratoires dbutantes Infections respiratoires

Liquide synovial Intestin

Arthrites

Appareil gnito - urinaire Systme nerveux

Des concentrations intradigestives leves sont sont obtenues par voie orale, surtout avec les principes actifs non rsorbs. Pour les germes localisation intracellulaire, les fluoroquinolones sont plus indiques. Infections urinaires : Quinolones, bta-lactamines, oxyttracycline, Infections gnitales : Macrolides, quinolones Pnicillines, Cphalosporines

3. Les rgles de lantibiothrapie


Les rgles de base de lantibiothrapie (agir vite, fort et longtemps) nonces il y a plus de 30 ans nont pas tellement chang, mme si certains points sont actuellement discuts. Frapper vite : lantibiothrapie doit tre mise en place rapidement pour stopper la croissance bactrienne et pendant que les germes sont encore accessibles, Frapper fort : ce prcepte se comprend ainsi : apporter la bonne dose et viter le sous-dosage. Le sous-dosage augmente le risque de rechute et de dveloppement de rsistances, et longtemps : une dure de traitement trop courte se traduit par une destruction partielle des germes les plus sensibles mais insuffisante pour passer le relais au systme immunitaire. Le risque est moins lavnement de rsistances (plutt favorises par un contact long des concentrations faibles dantibiotiques) que celui dune rechute.
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Hors formulations spcifiquement longue action, les traitements limits une injection doivent tre vits, moins que lexprience ait montr quils permettent une gurison dfinitive.

4. Critres de choix de lantibiotique


Le choix de lantibiotique doit se faire en tenant compte des critres lis lanimal (ge, tat physiopathologique, ), au germe en cause (sensibilit, pidmiologie et facteurs de rsistance) et aux aspects rglementaires et conomiques. Sagissant danimaux de rente, ce facteur revt une importance particulire.

4.1 Aspects rglementaires


les antibiotiques sont utiliss soit en prvention (chez des animaux soumis un risque infectieux lev ou priode de fort stress), soit en thrapie (traitement des malades). Leur usage chez les animaux de rente est rglement par lautorisation de mise sur le march (AMM) qui dfinit les conditions dutilisation (indications, posologie, temps dattente, dlai de premption et prcautions particulires demploi). Ces critres demploi sont supports par les tudes soumises aux autorits par le fabricant. La russite du traitement et la prservation de lefficacit de la molcule et de la sant du consommateur passent par un respect des spcifications de lautorisation de mise sur le march. Par consquent, lemploi des antibiotiques non enregistrs doit tre vit.

4.2 Germe en cause


Selon les lments du diagnostic, il peut ou non y avoir urgence (figure 26). Lantibiothrapie durgence ou de premire intention : dans une approche curative de court terme, il faut souvent agir vite sans connatre le rsultat des examens complmentaires. Le traitement est administr sur la base des examens cliniques et dlments pidmiologiques. Le traitement de premire intention passe souvent par lutilisation dun antibiotique large spectre : fluoroquinolones, ttracyclines (oxyttracycline, doxycycline), phnicols, associations trimthoprime / sulfamides et certaines btalactamines. Lantibiothrapie aprs identification du germe en cause et dtermination de sa sensibilit (antibiogramme) : elle est plus tardive, spcifique et rduit la probabilit dmergence de bactries rsistantes. Il est recommand dutiliser des antibiotiques actifs spectre troit.
Figure 26 : stratgies de traitement en fonction des lments de diagnostic.

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4.3 Facteurs conomiques et pratiques
Lutilisation dun anti-infectieux en levage de rente dpasse le seul objectif de traitement dune infection, pour intgrer une notion plus globale de ratio cot/bnfice. Le cot direct du traitement repose sur 3 facteurs : Le cot du produit lui mme : il est proportionnel la dose, lge de lanimal (poids vif) et la dure du traitement. Ainsi un produit trs efficace mais coteux prsente pour une indication donne un excellent ratio cot/bnfice sur de jeunes animaux, mais se trouve concurrenc par des molcules moins onreuses lorsquil sagit de traiter des animaux gs. Le cot de ladministration : lutilisation de formulation longue action limite le nombre de manipulations (main-duvre) et limite le stress. Ces formulations sont gnralement plus coteuses et le choix sera fait en fonction du cot de la main-duvre et du dplacement. Le cot du dlai dattente : lutilisation de produits dlai dattente long proximit de la date dabattage risque de prolonger la dure dlevage et par consquent le cot de production. Le choix du produit doit tenir compte des dates dabattage.

5. Analyse et gestion dun chec thrapeutique


Le rle du praticien consiste non seulement prescrire le traitement le plus adapt, mais aussi dterminer les causes des checs ventuels de faon corriger la prescription. Les rsistances bactriennes sont souvent mises en avant lors dchecs. Cependant, bien dautres causes sont possibles et doivent tre envisages mthodiquement. Quelques causes dchecs thrapeutiques sont prsentes ci-aprs :

5.1 Diagnostic erron


Erreurs sur ltiologie Etiologie non infectieuse, Etiologie bactrienne, mais les germes responsables ne sont pas ceux suspects (deuxime maladie non influence par le traitement), Etiologie plurifactorielle o la composante bactrienne est aggrave par des facteurs externes (climat, alimentation, ), Prsence simultane de mycoplasmes et/ou de virus. Mauvaise interprtation de lantibiogramme La bactrie isole nest pas responsable des troubles observs, La bactrie isole est co-responsable des troubles, cest un germe opportuniste (cf. erreur sur ltiologie), La bactrie isole est responsable des troubles, mais lantibiogramme a t mal ralis (disques mal conservs, mauvaise lecture des diamtres dinhibition, CMI trop proches de la concentration critique).
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5.2 Mauvaise mise en uvre pratique de lantibiothrapie
Non respect de la posologie : mauvaise estimation du poids vif, intervalle entre administrations trop long, dure de traitement trop court, Mauvaise qualit du produit (produit sous-dos ou prim) : linactivation de lantibiotique avant administration doit tre vite notamment quand on pratique dans les pays chauds ou lorsque lantibiotique est plac dans une bouteille. Mauvaise injection, utilisation de matriel dinjection non strile.

5.3 Inefficacit de lantibiotique chez lanimal


Inadquation de lantibiotique au germe en cause au niveau du spectre ou de la diffusion, Interactions mdicamenteuses : antagonisme de mode daction (exemple : association bactriostatique-bactricide actif uniquement sur des germes en multiplication active), Prsence dobstacle latteinte du site infectieux : abcs ou barrires physiologiques naturelles (il, liquide cphalo-rachidien, os, ), manque de vascularisation (ncrose, fibrine), inactivation au site infectieux (pH acide, pus, anarobiose, enzymes bactriennes). Site infectieux atteint mais CMI trop leves et /ou concentrations en antibiotique trop faibles (la multiplication bactrienne nest pas suffisamment inhibe ; lmergence de souches rsistantes peut survenir au cours du traitement lui-mme). Animaux immunodprims dont les dfenses immunitaires ne peuvent prendre le relais de lantibiothrapie.

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V. PRINCIPALES MALADIES
VACCINS ET VACCINATION EN PATHOLOGIE OVINE
La pathologie constitue un obstacle important lamlioration de la productivit des troupeaux dovins, particulirement en zones mditerranenne et tropicale.

Parmi les maladies animales, il convient de distinguer : celles qui touchent indistinctement lensemble de la population, constituant un frein au dveloppement de llevage, celles qui sont transmissibles lhomme, constituant des zoonoses majeures. La prsence dune maladie appartenant lune ou lautre de ces catgories justifie le recours la vaccination systmatique. Dautres maladies sont prsentes de manire sporadique ou limite une rgion ou un type dlevage (exemple : animaux exotiques introduits pour amliorer le rendement du cheptel local) ; il est recommand dtudier le cot-efficacit dune vaccination dirige contre de telles maladies avant dopter ou non pour la vaccination. Ainsi donc, les vaccins vtrinaires reprsentent un lment majeur dans la prophylaxie des maladies conomiquement et/ou hyginiquement importantes. Pour jouer pleinement leur rle, les vaccins doivent tre efficaces, avec des performances satisfaisantes et gales, et leur utilisation doit tre conomiquement rentable. Ce chapitre donnera un aperu densemble sur les vaccins chez les ovins en sappuyant sur quelques exemples pour illustrer les conditions et les modalits de vaccination contre certaines maladies prsentes ltat enzootique notamment en zone mditerranenne (entrotoxmies et autres clostridioses, charbon bactridien, maladies abortives, pasteurellose, clavele).

1. Quest-ce quun vaccin ?


1.1 Dfinition et notions de base
Un vaccin est un produit biologique antignique classiquement prpar partir dlments microbiens ou dune partie de leurs constituants (toxines, protines virales, ). Il existe aussi des vaccins synthtiques et des vaccins ADN qui, dans un proche avenir, viendront complter ou remplacer la gamme des vaccins classiques. Pour tre efficace, un vaccin doit solliciter une raction de lorganisme, qui rpondra lagression vaccinale par ltablissement de moyens de dfense susceptibles de le protger ultrieurement contre une infection par le mme germe ou un germe apparent celui qui a servi la prparation du vaccin.

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V. PRINCIPALES MALADIES
1.2 Classification
On peut classer les vaccins sur la base de plusieurs critres : Nature : vaccins bactriens, viraux, parasitaires. Valence : vaccins monovalents, protgeant contre un seul agent infectieux, et vaccins polyvalents, associant dans un mme produit des valences diriges contre plusieurs agents infectieux diffrents. Espces animales source et cible : vaccins homologues lorsque ces deux dernires se confondent ; htrologues lorsquelles sont diffrentes. Il existe aussi des vaccins autologues, prpars partir dune souche isole dune population pour tre utilise dans la mme population (autovaccins). Mode de production : selon le mode de production on distingue deux grandes catgories de vaccins : a) vaccins classiques (ou conventionnels) : soit germes inactivs ou tus (par contraction : vaccins inactivs), soit germes attnus ou modifis ou vivants (par contraction : vaccins vivants) ; b) vaccins issus des nouvelles technologies (vaccins de nouvelle gnration) : obtenus soit par gnie gntique, soit par voie synthtique aprs squenage des acides nucliques, soit enfin par lisolement des seules fonctions immunologiquement actives du germe ou de ses mtabolites, dans le cas des vaccins sousunits. Citons parmi ces derniers, le vaccin sous-units de la rhinotrachite infectieuse bovine (prpar partir de lenveloppe virale), le vaccin dlt contre la fivre aphteuse, le nouveau vaccin contre la maladie dAujeszky et le vaccin recombinant contre la rage, utilisant un poxvirus comme vecteur. Notons que pour les maladies ovines, ce type de vaccin se trouve encore un stade prcoce de recherchedveloppement. Des travaux sont en cours sur le virus de larthrite-encphalite caprine, base dADN nu. Dautres travaux concernent la mise au point de vaccin anti-brucellique dlt recombinant et semi-synthtique. Enfin, des antignes sousunitaires sont actuellement tests en vue de leur utilisation comme vaccin contre la toxoplasmose. Ces vaccins, de composition mieux dfinie, de meilleure innocuit, plus actifs et plus stables permettront de distinguer les animaux infects des animaux vaccins, comme cest le cas dans la reconnaissance des protines non structurales du virion aphteux qui ouvre la voie lradication de la fivre aphteuse mme sous couverture vaccinale et constitue une vritable rvolution dans la lutte contre cette maladie.

Lencadr ci-contre, emprunt au site web de lINRA prsente, de manire schmatique, les diffrentes approches susceptibles de mener la production dun vaccin.

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V. PRINCIPALES MALADIES
2. Vaccins bactriens et viraux
2.1 Les vaccins bactriens sont constitus :
soit par des bactries entires attnues ou inactives par divers procds physiques ou chimiques (voir plus loin), soit par des mtabolites bactriens obtenus dans des conditions de culture permettant un niveau dexpression optimal, puis inactivs (ex. anatoxines contre les infections clostridiennes et le ttanos).

2.2 Les vaccins viraux


Ils sont produits sur un substrat cellulaire adapt la multiplication des particules virales : ufs embryonns ou cultures cellulaires primaires, diplodes ou de lignes continues. Ces vaccins sont base de souches virales spontanment ou artificiellement modifies ou de virus inactivs.

3. Vaccins vivants et inactivs


3.1 Les vaccins vivants (ou attnus ou modifis)
Les principes actifs de ce type de vaccins sont des virus, des bactries, ou des parasites dont le pouvoir pathogne est attnu ou a disparu la faveur de : Mutations spontanes ; ex. : vaccin RB51 contre la brucellose bovine, ou mutations induites : souche RfbK base de Brucella abortus en phase rugueuse. Passages rpts sur des animaux autres que ceux de lespce sensibles (ex. souche B19 de vaccin anti-brucellique) ou des cellules issues de tels animaux. Conditions de culture infra-optimales ; ex. : mutants froids pour la chlamydiose abortive, slectionns en culture cellulaire. Effet dagents physiques (ex. : chaleur dans le cas du charbon bactrien) ou chimiques (ex. : formol dans le cas de toutes les anacultures et anatoxines). Modification de la voie dadministration. Espce animale cible diffrente de lespce dorigine = vaccins htrologues. Ces vaccins sont composs dagents pathognes qui conservent leur aptitude se multiplier chez lorganisme hte, mais ne sont plus susceptibles dinduire la maladie. Ils sont gnralement conservs ltat lyophilis. Dune efficacit certaine, ils ne ncessitent gnralement quune seule administration, ce qui reprsente un atout non ngligeable en levage ovin, surtout de type extensif. De nombreux vaccins vivants sont actuellement utiliss dans lespce ovine : vaccins de la brucellose souche Rev1, du charbon bactridien, de la chlamydiose, de la clavele et de lecthyma contagieux, de la fivre de la Valle du Rift, de la Bluetongue, etc.
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V. PRINCIPALES MALADIES
3.2 Les vaccins inactivs (ou tus)
Les principes actifs des vaccins inactivs sont obtenus partir de souches virales ou bactriennes choisies pour la qualit de leur quipement antignique et multiplies de telle sorte quelles conservent ces proprits. Lors dune deuxime tape, bactries, virus et toxines sont inactivs par divers procds physiques (chaleur, vieillissement, UV, ...) ou chimiques (formaldhyde, phnol, btapropiolactone, ). Enfin, de tels vaccins sont habituellement adjuvs pour augmenter leur pouvoir immunogne. On utilise divers types dadjuvants : adjuvants minraux, hydroxyde ou phosphate dalumine, saponine, mulsion dhuile minrale, liposomes, ISCOM (complexe immunostimulant) associ aux dterminants antigniques. Les adjuvants agissent sur limmunit soit en modifiant la molcule antignique par une meilleure prsentation des pitopes aux cellules immunocomptentes, soit en agissant sur le devenir de lantigne et en le maintenant au point dinoculation, soit enfin en agissant sur les cellules immunitaires et en augmentant les secrtions dinterleukines. De nombreux vaccins inactivs sont actuellement utiliss pour la vaccination des ovins, jeunes et adultes, y compris les femelles en gestation : vaccins de la fivre aphteuse, de la rage, pasteurellique, des toxi-infections anarobies, des maladies nonatales (colibacillose, rotavirose, coronavirose), etc. Le tableau 34 fournit les lments de comparaison entre vaccins vivants et vaccins tus.
Tableau 34 : vaccins vivants et vaccins tus.

Proprits
Immunit confre Nombre de doses requises Adjuvant Hypersensibilit Innocuit ou virulence rsiduelle Prsentation Stabilit au stockage

Vaccins vivants
Bonne et durable 1 en primo-vaccination + rappels Absence Absente (en gnral) Retour ltat sauvage (rversion) possible Lyophiliss (le plus souvent) Faible moyenne

Vaccins tus
Faible moyenne, fugace En gnral 2 en primo-vaccination + rappels au moins annuels Prsence Prsente (quelques fois) Sans danger Liquides Bonne

4. Anatoxines / anacultures
Linactivation des bactries pourvues dquipement toxinique (exotoxines protiques) peut tre effectue en soumettant lensemble du corps bactrien ou seulement les toxines extraites de ces bactries et purifies laction du formol et de la chaleur. On obtient ainsi respectivement des anacultures et des anatoxines. Le choix de la mthode dpend du rle ventuel des constituants autres que les toxines (paroi, capsule) dans le pouvoir pathogne de la bactrie en question. Par exemple, on produira des anacultures contre Clostridium chauvoei, lagent du charbon symptomatique (ou bactrien) alors quon

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prfrera des anatoxines pour protger les animaux contre les maladies dues aux diffrents types de Clostridium perfringens. Les toxines bactriennes protiques dtoxifies (anatoxines ou toxodes dans la terminologie anglo-saxonne) constituent les vaccins anti-toxines traditionnels. Divers agents (ex. bta-propiolactone, glutaraldhyde) se sont avrs capables de donner des effets similaires celui du formol pour la dtoxification de ces protines. En mdecine vtrinaire, on sest longtemps content de vaccins dits de premire gnration. Ce sont des anatoxines contre les toxines dites brutes , cest--dire produites en soumettant la dtoxification les filtrats ou les surnageants de culture des bactries produisant la (ou les) toxine(s) envisage(s) ltat brut ou partiellement purifie(s). Ces vaccins sont efficaces mais prsentent nanmoins le dsavantage de contenir de nombreux antignes accessoires pouvant, dune part, surcharger inutilement le systme immunitaire, et, dautre part, savrer allergisants, ce qui peut entraner des ractions dhypersensibilit immdiate ou retarde au cours des injections de rappel. Ces vaccins ont cd la place des prparations hautement purifies de toxines (transformes ensuite en anatoxines) par les techniques chromatographiques, la filtration sur gel, ou llectrophorse. Ces anatoxines ont lavantage dtre injectables en quantits nettement infrieures celles des vaccins de premire gnration, et de donner des titres en sroneutralisation nettement suprieurs ces derniers, sans prsenter le risque dallergie li aux antignes accessoires.

5. Vaccins monovalents et polyvalents


La mme maladie peut tre occasionne par diffrents types du mme agent causal (ex. : variants du virus aphteux ou types toxiniques de Cl. perfringens). Lorsque la situation de la maladie montre que plus dun type/variant est impliqu dans une rgion donne, on est tent de recourir des vaccins polyvalents contenant tous les types contre lesquels on dsire immuniser la population animale concerne. Il faut toutefois viter les associations inutiles (ex. : types C et D de Cl. perfringens), mme sil nexiste pas dassociations incompatibles. Souvent, il y a superposition de la distribution gographique de deux, trois, voire davantage dentits pathologiques. On fait alors appel des vaccins associs quand ceuxci existent (ex. : fivre Q et chlamydiose, etc.). Lassociation dun vaccin inactiv et dun vaccin attnu ne peut tre possible quau moment o on administre ces vaccins : on ne peut pas mlanger ces deux vaccins dans une mme prparation. En outre, il existe un seuil de spcificit antignique ne pas dpasser sous peine de voir lefficacit de chaque composant vaccinal compromise. Il ny a pas de rgle gnrale mais il faut tester lactivit de chaque composant avant de commercialiser ces vaccins polyvalents. A titre dexemple, on peut associer des anatoxines ou anacultures de clostridies et des colibacilles K99.

6. Modalits dadministration, consquences, notions dinnocuit et defficacit


Etant donnes les diffrences dans la pathognie et lpidmiologie des maladies infectieuses, lefficacit dun vaccin et son rle comme moyen prophylactique varieront dune maladie lautre. Certains vaccins sont trs efficaces, induisant une immunit qui
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ne protge pas seulement contre lapparition des signes cliniques de la maladie, mais galement empche linfection et la multiplication de lagent pathogne dans lorganisme. Dautres vaccins suppriment la maladie clinique mais pas linfection et lapparition dun tat de portage suite la vaccination. Enfin, il arrive que limmunisation contre certains agents pathognes ne fasse que rduire la svrit clinique de la maladie ou soit mme totalement inefficace. Les vaccins attnus doivent tre constamment conservs basse temprature pour ne pas perdre leur efficacit. Le maintien et le contrle de la chane de froid sont donc capitaux. Repris dans un solvant, ils doivent, de plus, ntre administrs quavec des instruments striles et surtout dpourvus de toute trace dagents antiseptiques susceptibles de les inactiver. Les agents infectieux qui composent ces vaccins peuvent persister chez lanimal vaccin ou diffuser dun animal vaccin un animal non vaccin. Ils peuvent galement, loccasion de passages danimal animal, retrouver leur pouvoir pathogne initial et conduire lobtention de souches virulentes. Un tel risque, pour hypothtique quil soit, ne doit pas pour autant tre oubli. Les vaccins inactivs doivent faire lobjet, du moins en primo-vaccination, de deux administrations successives gnralement un mois dintervalle, la premire tant destine sensibiliser les dfenses immunitaires de lanimal et la deuxime amplifier la rponse immunitaire et par l, la protection (effet rappel). Ils doivent en outre faire lobjet de rappels des dates variables au cours de la vie de lanimal. Ces vaccins sont gnralement prsents sous forme liquide, prts lemploi. Dous dune grande innocuit, ils ninduisent au pire quune raction locale au point dinjection, lie leffet irritant de ladjuvant. Le choix entre vaccin attnu et inactiv est parfois dict par des considrations autres que defficacit. Ainsi, au cours des annes 1960 et 1970, on a mis au point plusieurs mutants froids et fragiles du virus aphteux. Ces derniers avaient perdu leur pathognicit pour le bovin et le porc tout en conservant un bon pouvoir immunogne (protection). Certains de ces mutants ont t aussitt proposs comme vaccin vivant. Cependant, malgr les grands avantages des vaccins vivants (conomie, efficacit), cette stratgie a t finalement carte en raison du choix politique, dans le contexte gnral de lpoque, de privilgier et de retenir uniquement la vaccination laide du virus inactiv pour la lutte contre la fivre aphteuse. Lge auquel il y a maturation complte du systme immunitaire chez les mammifres domestiques (dont les ovins) se situe aux alentours de 12 semaines et la vaccination avant cet ge aboutit gnralement des checs. Dans le cas des maladies nonatales (entrotoxmies, colibacilloses, etc.), la vaccination des mres permet le dveloppement dune forte immunit secondairement transmise au jeune, la naissance, par le colostrum, lment essentiel lacquisition dune solide immunit. Si les vaccins administrs par voie parentrale (voie sous-cutane, intramusculaire ou intradermique) induisent, pour lessentiel, une rponse immunitaire spcifique gnrale humorale et cellulaire, des stimulations antigniques locales (administration intraoculaire, intranasale, orale, intramammaire) peuvent induire une rponse spcifique locale, galement lorigine dune protection, et quil peut convenir de rechercher de faon plus particulire lors dinfection locale (maladie respiratoire, maladie digestive, mammite, ).

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Les dfauts de vaccination naissent gnralement du mauvais usage des vaccins : vaccins conservs dans des conditions de temprature inactivant les principes actifs ou les dgradant, vaccins prims, vaccins contamins lors des manipulations, notamment par du matriel dinjection souill, vaccins vivants mis au contact de matriels dinjection ayant contenu des agents inactivants tels des dsinfectants, non respect des ges auxquels les vaccins doivent tre administrs, non respect des doses ou des voies dadministration, non respect des calendriers de vaccination et notamment des intervalles entre vaccinations, absence de rappels. Lactivit dun vaccin est recherche chaque fois que cela est possible en prouvant lanimal vaccin au moyen de lagent pathogne, cest--dire en reproduisant la maladie. Pour valuer cette activit on tudie la prvention de la mortalit et de la morbidit et la rduction de la rplication des microorganismes. La mesure de lactivit dun vaccin permet de dfinir la dose de vaccin et la voie dadministration la plus approprie ainsi que le programme de vaccination (ge, nombre dadministrations, priodicit, ) mais aussi la dure de la protection confre. Elle est galement utilise pour rechercher la stabilit du vaccin et donc les conditions de sa conservation ainsi que sa dure de validit. Lefficacit dun vaccin ne peut tre tablie que dans les conditions du terrain, loccasion de lessai clinique qui doit se faire dans des conditions dlevage suffisamment reprsentatives. Linnocuit est recherche par une srie dexprimentations au laboratoire (en utilisant le vaccin par les diffrentes voies dadministration prvues et des doses pouvant aller jusqu dix fois la dose recommande afin de prendre en compte une ventuelle erreur dadministration) et sur le terrain. En gnral les vaccins attnus sont plus efficaces que les vaccins inactivs car ils simulent une infection naturelle. Par contre, les vaccins inactivs sont dous dune innocuit suprieure car le germe quils contiennent est incapable de se multiplier chez lhte.

Temps dattente :
moins dexcipients particuliers, la vaccination ne rclame pas linstauration dun temps dattente. De toute faon, comme la rponse immune protectrice prend au minimum 15 jours dans la majorit des cas pour sinstaurer, il serait parfaitement injustifi de vacciner des animaux destins tre abattus au cours de cet intervalle de temps. Les vaccins font lobjet de longs et coteux travaux de recherche-dveloppement, avant dtre utilisables. Ces travaux visent dfinir de manire prcise les conditions de leur utilisation (ge de lanimal, nombre dadministrations, priodicit, ). Selon Aynaud et Laude (1988), 10 tapes successives doivent tre franchies dans la mise au point des vaccins vtrinaires : 1/ Le vaccin est-il ncessaire ? 2/ Lide et le choix dune approche approprie. 3/ Estimation de la faisabilit compte tenu des diverses contraintes (scientifique, conomique, pratique, rglementation). 4/ Prparation de lantigne prototype.
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5/ Prparation de limmunigne prototype (antigne + adjuvant + prsentation + rponse immunitaire). 6/ Mise au point du vaccin et contrle des qualits exiges (efficacit, innocuit, stabilit). 7/ Mise au point de la production industrielle. 8/ Mise au point de la mthode de vaccination adapte aux conditions de la pratique (dose, voie, calendrier). 9/ Essai sur le terrain. 10/ Demande de mise sur le march.

Comme tout produit mdicamenteux, les vaccins doivent rpondre trois critres fondamentaux : qualit, scurit, efficacit. Le vaccin idal devrait : stimuler une rponse immunitaire protectrice durable, ncessiter une seule administration, tre dnu de tout danger ou effets secondaires, tre de prparation relativement facile, tre stable au stockage, tre de cot raisonnable. Aujourdhui, dans une perspective pidmiologique de lutilisation des vaccins, il est important que la distinction entre la prvention (ou la rduction) des signes cliniques vs de linfection soit clairement tablie. Dans cette perspective, lAgence europenne dvaluation des mdicaments prvoit qu terme, tous les vaccins qui se trouveront sur le march de lUnion europenne devront utiliser la terminologie suivante dtermine en fonction des rsultats exprimentaux fournis par la firme lappui de ses revendications. Ce vaccin est destin limmunisation active ou passive des espces cible pour : prvenir les mortalits, les signes cliniques et/ou les lsions de la maladie ; prvenir linfection ; rduire les mortalits, les signes cliniques et/ou les lsions de la maladie ; rduire linfection.

7. Comment agit un vaccin ?


7.1 Principes de base de limmunit
Comme dans le cas dune infection naturelle, lorganisme dun animal vaccin ragit en dveloppant une raction de dfense dite rponse immunitaire (RI), lorigine de la protection contre une infection ultrieure par lagent pathogne. Cette RI est spcifique. En effet, induite par des agents pathognes vivants attnus ou inactivs, ou encore par leurs fractions, elle nentrane de protection que contre ces mmes agents ou des agents qui leur sont proches (protection croise).

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La RI est constitue de deux lments : lun, dit humoral, implique la synthse, par certains globules blancs appels lymphocytes B, danticorps ou immunoglobulines, substances solubles de nature protique prsentes dans le sang et diffrentes scrtions dont le colostrum ; lautre, dit cellulaire, rsulte de la mobilisation de cellules spcialises dnommes lymphocytes T. Certaines de ces cellules sont charges de dtruire les agents infectieux ou les cellules infectes qui les hbergent. Dautres sont lorigine dune forme de mmoire qui permet notamment damplifier la RI lors dun second contact avec lagent ou lantigne (effet de rappel en cas dinfection naturelle ou en cas de nouvelle vaccination). Ce phnomne de mmoire, nayant quune dure limite, variable selon les individus et les agents ou antignes lorigine de son induction, doit tre entretenu et stimul par des rappels de vaccination appropris. Trois types dimmunoglobulines sont impliques dans la dfense de lorganisme contre la plupart des maladies bactriennes et virales : (1) les IgM sont les premires molcules scrtes aprs une agression antignique. Leur rle protecteur est faible et fugace ; (2) les IgG constituent les vritables artisans de la dfense humorale de lorganisme. Elles apparaissent aprs les IgM, mais leur teneur et leur demi-vie dans le srum sont largement suprieures celles des IgM ; enfin (3) les IgA constituent une classe part. Elles sont impliques dans limmunit locale qui assure la dfense des muqueuses. Outre le vaccin, la rceptivit de lanimal vaccin conditionne le succs de la vaccination. Certains animaux (une infime minorit) souffrent de dficit total et dfinitif de la RI ou immunodpression. Dans la plupart des cas, ce dficit nest que transitoire, li une carence alimentaire ou un tat physiologique particulier tel la parturition, lallaitement ou ltat de stress. Il peut sensuivre une absence de protection expliquant certaines dfaillances de la vaccination. De mme, les sujets en priode dtat ou dincubation dune autre maladie infectieuse et les individus intensment parasits ne ragissent pas bien ladministration dun vaccin. Enfin, les anti-inflammatoires de nature corticostroide peuvent interfrer avec le dveloppement dune bonne RI.

La figure 27 rappelle les grandes composantes de la rponse immunitaire.


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Figure 27 : rappels sur la rponse immunitaire.

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Primo-vaccination : une premire sollicitation par un antigne naturel ou vaccinal suscite une rponse immunitaire plus ou moins puissante en fonction de la nature de lantigne et de la ractivit de lhte. En gnral, pour les vaccins vivants , on procde une administration unique du vaccin qui confre lanimal une immunit qui dure un an ou plus. A loppos, les vaccins inactivs ncessitent deux injections espaces de 3 6 semaines en primo-vaccination et limmunit doit obligatoirement tre relance ( booste ) 6 12 mois aprs cette primo-vaccination. La figure 28 donne lallure de la courbe des immunoglobulines aprs immunisation. Rappel : limmunit samenuise, do la ncessit deffectuer rgulirement des rappels (gnralement annuels) en vue de lentretenir. En levage ovin, la dure de vie conomique des animaux tant relativement courte, le nombre de rappels vaccinaux reste relativement modeste.
Figure 28 : courbe des immunoglobulines aprs immunisation.

Protection passive : le type de placentation des ovins tant syndesmochorial, la mre transmet au nouveau-n une immunit passive par voie colostrale. Les anticorps ainsi transmis vont persister dans lorganisme receveur pendant environ trois mois et vont la fois lui confrer une immunit relative vis--vis des maladies contre lesquelles la mre a t immunise, et rendre sans effet la vaccination des jeunes avant la disparition de ces anticorps (figure 29).
Figure 29 : cintique des anticorps dans les 2 types dimmunit.

7.2 Notion de prvention et contraintes


En mdecine vtrinaire, plus particulirement applique llevage ovin, toute action visant prserver la sant des animaux devrait tre, autant que faire se peut, de type prventif, si on veut russir sur le plan de la comptitivit. Cela va du dpistage prcis de la maladie ou de linfection la mise en place des moyens prophylactiques appropris. Dans ce contexte, la vaccination reprsente le principal moyen de prvention des maladies infectieuses animales dorigine virale ou bactrienne. La vaccination met en uvre un ensemble complexe de phnomnes lis lanimal destinataire et notamment sa RI, aux diffrents composants du vaccin et ses modalits

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dutilisation. Cest un acte important qui ncessite une mise en uvre attentive et raisonne mme daboutir aux rsultats attendus. Ainsi, mme si lacte vaccinal luimme peut tre accompli par des non-spcialistes de la sant animale, voire par lleveur lui-mme, bien entendu sous la supervision du vtrinaire, la stratgie employer, comprenant le choix du vaccin, de la population immuniser, de la priode de vaccination et le suivi dune campagne de vaccination doivent obligatoirement relever du vtrinaire et seulement de ce dernier. Un certain nombre dchecs apparents ou rels peuvent tre nots suite une vaccination : Echec apparent sur des animaux vaccins en priode dincubation (voire malades) ou une mauvaise administration du vaccin (dose, voie, etc.) ; Echec rel : celui-ci peut tre li soit lindividu soit au vaccin : individus gntiquement incapables de monter une RI ou ne pouvant dvelopper quune RI insuffisante, soit en raison dune immunisation passive antrieure (jeunes issus de mres vaccines), soit parce quil y a perturbation du mtabolisme des protines (d un parasitisme intense par exemple), utilisation dun vaccin suppos attnu mais qui a t inactiv en cours de fabrication ou, plus souvent, en cours de conservation ; vaccin contenant une/des souche(s) vaccinale(s) inadquates pour immuniser contre les souches sauvages du mme germe ; vaccin inefficace (nayant pas subi les contrles ncessaires pour lobtention dune Autorisation de Mise sur le March) ; enfin vaccin prim. Par consquent, lorsquon intervient au niveau dune population animale, tous les animaux natteignent pas un niveau dimmunit suffisant et la RI immunitaire qui suit ladministration du vaccin affecte une distribution normale. Si la plupart des animaux vaccins sont protgs, une certaine proportion de cette population nest pas protge. Il conviendrait donc, suite une campagne de vaccination, de sassurer que le taux de protection obtenu est satisfaisant. Pour ce faire, on ralise habituellement un sondage srologique sur la population vaccine et on dtermine le pourcentage danimaux disposant dun titre en anticorps considr comme protecteur.

8. Principaux vaccins contre les maladies enzootiques mditerranennes


8.1 Vaccins anti-charbonneux
La vaccination contre le charbon bactridien est ncessaire en zone contamine (charbon tellurique) et chaque fois que les dplacements des troupeaux dovins sont susceptibles de les amener dans des zones charbon ( terrains maudits ). En dehors de la prparation de Gladston et Wright, prpare laide de lantigne protecteur spcifique, quon cherche actuellement mieux purifier pour en faire un vaccin sous-units, usage humain, il existe deux types de vaccins classiques bacilles attnus vivants : Vaccins drivs de la mthode pasteurienne Pasteur a mis au point deux vaccins selon la dure de vieillissement une temprature de 42-43C : V l (15 20 jours) et V II (10 12 jours).
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Aujourdhui, un vaccin de ce type, sporul, est administr par voie sous-cutane, la dose de 0,5 ml chez les bovins. Il est de moins en moins utilis car il provoque la sortie de charbon post-vaccinal, surtout chez les ovins. Souche acapsulogne Sterne Mise au point en Afrique du Sud en 1939, cette souche est dpourvue du plasmide codant pour la capsule, mais elle est toxinogne. Elle savre pratiquement avirulente mais moins immunogne que les vaccins pasteuriens. Ce vaccin est adjuv au bichlorhydrate de quinine. La dose administre par voie sous-cutane aux ovins est de 0,2 0,5 ml. Dans les rgions charbon, on utilise ce vaccin au moins 15 jours avant la mise au pturage, en vitant les animaux non sevrs et les femelles en gestation. Le vaccin confre un tat fbrile fugace pendant 4 5 jours. Limmunit est prcoce, complte au 12me jour, et dure 1 an environ. Limmunit est garantie par des rappels annuels. La souche Sterne a remplac la souche Delpy (souche capsule non productrice de toxine dpourvue de son plasmide pXO1 thermolabile) et qui nest plus utilise depuis quelques annes. En raison de la sortie possible de charbon post-vaccinal sur des sujets dj en incubation au moment de la vaccination, il convient de surveiller la temprature des animaux avant la vaccination et de traiter les animaux fbricitants le cas chant. Il ne faut pas traiter et vacciner simultanment, la souche vaccinale tant sensible aux antibiotiques. Lutilisation de vaccins multivalents offre un intrt certain : le choix dun vaccin multivalent, associant divers clostridies et ventuellement des colibacilles et du bacille charbonneux, se fera en fonction de lpidmiologie de ces diffrentes affections dans la rgion considre ainsi que de leur importance conomique (ou hyginique dans le cas du charbon bactridien).

8.2 Pathologies abortives


Rappel des pathologies Brucellose, fivre Q, et chlamydiose sont des maladies pouvant entraner des pertes conomiques svres en raison de latteinte de la mre et du nouveau-n. Elles connaissent une volution insidieuse et leur diagnostic clinique est trs difficile, voire impossible, do la ncessit du recours au laboratoire. En outre, le risque zoonotique, au moins pour les deux premires, est rel. Pour toutes ces raisons, la lutte contre ces maladies est primordiale dans toutes les rgions o elles existent. Sauf dispositions lgales contraires, cette lutte passe par la vaccination de masse, couramment pratique contre la brucellose et de plus en plus pratique contre la chlamydiose et, un moindre degr, contre la fivre Q. a) Brucellose type de vaccin et vaccination : de nombreux vaccins sont proposs mais seul le premier est encore utilis grande chelle chez le mouton. Souche Rev1. Elberg II sagit dun clone de B. melitensis lisse rsistant la streptomycine. Cest le meilleur vaccin actuellement disponible pour les petits ruminants, pourvu quon utilise un vaccin

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de bonne qualit et quon ladministre au moins 80 % des animaux rceptifs. Il est admis que limmunit persiste toute la vie (4 ans). Il sagit dun vaccin attnu. Autres vaccins RB51 : quelques essais ont t concluants chez la chvre mais le mouton nest pas protg par ce vaccin. B. suis S2 : des rsultats de terrain prometteurs, nont pas t confirms par les essais contrls. VTRM1 : souche de B. melitensis rugueuse qui ninduit pas danticorps anti-SLPS. Cependant, il ne confre pas une protection suffisante chez la chvre. Modalits de vaccination au Rev 1 : elles sont au nombre de deux. A la dose complte de 2 milliards de germes, par voie sous-cutane ou conjonctivale chez les jeunes femelles en tat de repos sexuel (3 6 mois). Plus encore que le B19 (vaccin similaire utilis chez les bovins), cette dose entrane des avortements, do les prcautions prendre. A la dose rduite (108 ; parfois moins), par voie sous-cutane ou conjonctivale. Ceci ne supprime pas compltement les risques davortement do la ncessit de ne pratiquer la vaccination que sur des adultes en lactation ou en dbut de gestation. Des problmes sont rencontrs en ce qui concerne linterfrence avec la srologie, cependant, la voie conjonctivale diminue la dure de sropositivit post-vaccinale quelques mois seulement. b) Fivre Q Le vaccin le plus utilis jusqu prsent est prpar partir de souches en phase II de Coxiella burnetii. Il sagit dun vaccin inactiv qui permet de stopper les avortements mais ne soppose pas lexcrtion du germe par les brebis contamines. Il existe dans le commerce un vaccin associant Chlamydophila ovis et Coxiella burnetii de ce type. Un vaccin inactiv, utilisant une souche en phase I, est disponible en Slovaquie et son utilisation sest avre efficace chez les bovins et les ovins. Tout rcemment, un vaccin attnu base dune souche en phase I a recueilli lattention des chercheurs. Sa virulence rsiduelle serait compatible avec son utilisation large chelle et il prsente lavantage certain de ne pas laisser de porteurs post-vaccinaux. Il sera commercialis incessamment. c) Chlamydiose La chlamydiose due Chlamydophila ovis est lune des causes majeures davortement chez les petits ruminants. Elle provoque galement des pneumonies, des conjonctivites, des arthrites et des pididymites. Les retombes conomiques de cette affection sont extrmement lourdes. La chlamydiose se transmet par lexcrtion massive dagents infectieux dans le placenta et les eaux foetales, le mucus vaginal, les fcs, lurine et le lait. Cette maladie est aussi transmissible lhomme, avec de graves consquences. Il existe depuis un certain nombre dannes un vaccin inactiv capable de contrler les avortements Chlamydophila mais non lexcrtion virulente. Ce vaccin est encore utilis, avec plus ou moins de succs, seul ou associ au vaccin contre la fivre Q.
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Depuis peu, les chercheurs de lINRA se sont penchs sur le problme dexcrtion et ils ont fini par apporter une solution efficace aux leveurs en mettant au point un vaccin attnu qui soppose cette excrtion. Une souche mutante de Chlamydophila ovis a t slectionne partir de la souche sauvage AB7. La virulence de cette souche (1B) est attnue ce qui a permis den faire un produit de vaccination. Ce vaccin procure une bonne immunit pour les levages dovins, prvenant des avortements et empchant la rexcrtion de chlamydies par les animaux infects. La source de contamination est ainsi stoppe pour lhomme et les autres animaux dlevage. Ce vaccin est commercialis en Grande Bretagne depuis 1993 et en France depuis 1997. Sa popularit ne cesse de crotre dans tous les pays o il est reconnu que la chlamydiose constitue un problme de sant en levage ovin et/ou caprin.

8.3 Vaccins anti-clostridiens


Rappel Un certain nombre de bactries appartenant au genre Clostridium peuvent occasionner des toxi-infections point de dpart viscral accompagnes de mortalits subites qui sont particulirement rpandues en levage ovin. On distingue des entrotoxmies vraies, dues aux diffrents types de C. perfringens, et des pseudo-entrotoxmies qui font intervenir dautres espces de Clostridium (Cl. septicum, Cl. chauvoei, Cl. novyi type B, et Cl. sordellii). Le meilleur moyen de prvention des entrotoxmies est la vaccination et, trs souvent, on ne pourrait concevoir un levage ovin rentable sans cette vaccination. Vaccins utiliss On utilise des vaccins inactivs polyvalents composs de diffrentes valences antigniques en fonction des espces et types de Clostridium prsents dans une rgion donne. Le vaccin le plus utilis dans les campagnes prophylactiques en Afrique du Nord est base de Cl. perfringens types B et D, Cl. septicum et Cl. novyi type B. Protocole de vaccination Vaccination de la mre : vu que les entrotoxmies peuvent frapper les animaux un ge trs prcoce, durant les premires semaines de la vie, il convient de faire appel limmunit passive de ces animaux en vaccinant, au moment opportun, leurs mres. La vaccination des mres permet galement de les protger contre les formes dentrotoxmies rencontres chez les adultes. Quelle priode/risque pidmiologique : les programmes de vaccination sont variables et dpendent des conditions climatiques et des modes de conduite de llevage. Nanmoins, il est possible de recommander le plan suivant : il faut vacciner toutes les femelles en gestation en deux injections espaces dun mois ; la deuxime injection tant pratique 2 3 semaines avant lagnelage. Des rappels au moins annuels sont ncessaires pour maintenir un niveau de protection suffisant. Les agneaux doivent, leur tour, tre vaccins lge de 8 12 semaines. Une deuxime injection est pratique sur ces animaux 4 6 semaines plus tard.

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V. PRINCIPALES MALADIES
Afin de travailler mthodiquement, il convient deffectuer des tudes pidmiologiques pour dterminer quelle priode de lanne on observe le pic des foyers dentrotoxmies et galement identifier et typer les clostridies intervenant dans ces foyers. Ce nest que de cette faon quon pourra agir au meilleur moment et laide de la prparation vaccinale la mieux adapte. Quelles valences : comme mentionn plus haut les valences inclure dans le vaccin de choix sont celles prsentes dans la rgion laquelle le vaccin est destin. Trs souvent, on incorpore galement dans le vaccin lanatoxine antittanique, quelquefois aussi celle de Cl. chauvoei, agent du charbon symptomatique. En effet, il existe des risques rels dinfection ttanique ainsi que ddme malin d Cl. chauvoei lors de certaines interventions pratiques sur les animaux (tonte, caudectomie). En principe, les mesures hyginiques strictes concernant le mode de conduite de llevage aident souvent prvenir ces maladies. Cependant, ces mesures sont parfois insuffisantes et il convient de recourir la vaccination qui donne, du reste, dexcellents rsultats.

8.4 Pasteurellose ovine


Intrt de la vaccination par rapport la chimioprvention ou au traitement Lantibioprophylaxie est prconise chez les animaux qui doivent subir des stress (transport, allaitement). Elle est base de terramycine. Longtemps, cette approche a t adopte cause de linefficacit des vaccins anti-pasteurelliques ; les pasteurelles avaient en effet la rputation dtre de mauvais antignes . Au cours des dernires annes on a dmontr quil ny avait pas de corrlation entre le titre en anticorps circulants et limmunit confre suite une infection ou une vaccination. En effet, limmunit locale, au niveau de larbre respiratoire, mdie par des IgA semble tre dterminante dans limmunit acquise. La vaccination connat ainsi un regain dintrt. Quand vacciner ? La pathologie respiratoire est complexe et fait intervenir le plus souvent des virus et des bactries et/ou des mycoplasmes. A ct des vaccins contenant des valences virales, des vaccins contenant un ou deux srotypes de Mannheimia (Pasteurella) haemolytica, une espce bactrienne implique dans des troubles respiratoires chez les bovins et les ovins, ont t commercialiss plus rcemment. Lefficacit de ces vaccins est lie avant tout ltiologie exacte des troubles respiratoires constats. Sil est vrai que M. haemolytica intervient frquemment dans des troubles respiratoires graves, il est tout aussi vrai que dautres facteurs infectieux, parasitaires et denvironnement participent au dveloppement du complexe respiratoire. En dautres termes, la vaccination contre des infections respiratoires ne permet jamais de prdire une protection parfaite contre ces troubles respiratoires ni dignorer les mesures classiques de prophylaxie hyginique. Quel vaccin ? On utilise une souche de Mannheimia (Pasteurella) haemolytica de type A1 quon injecte par voie intramusculaire ou sous-cutane la dose de 1 ml raison de 2 injections en primo-vaccination espaces de 21 28 jours, avec des rappels annuels si ncessaire. On peut vacciner les animaux ds lge de 15 jours.
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V. PRINCIPALES MALADIES
Il existe aussi un vaccin inactiv combinant les srotypes A1 et A6 de Mannheimia (Pasteurella) haemolytica et adjuv lhydroxyde daluminium et au Quil A. Ce vaccin est injectable en intra-musculaire ds lge de 4 semaines en 2 doses de 1 ml 3 semaines dintervalle. La revaccination doit tre faite 2 semaines minimum avant les priodes risque. Souvent, on associe le vaccin contre M. haemolytica avec les virus RSB et PI, chez les bovins aussi bien que chez les ovins.

8.5 Clavele
La clavele est une maladie virale due un Capripoxvirus qui se manifeste cliniquement par des ruptions papuleuses sur la peau. Le virus de la clavele est dou dune unicit antignique. En outre, il existe une immunit croise entre ce virus et ceux de la variole caprine et de la dermatose nodulaire bovine ou Lumpy Skin Disease. Un certain nombre de vaccins attnus et inactivs ont t utiliss, avec plus ou moins de succs, pour lutter contre la clavele. Actuellement, seul le vaccin base de virus vivant produit sur culture cellulaire doit tre conseill. De nombreuses souches vaccinales ont servi la production de ce vaccin : les plus importantes sont la souche 0240 du Kenya, utilise chez le mouton et la chvre, et les souches Romania et RM65 (obtenue en Iran par 30 passages sur cellules rnales de mouton) rserves au mouton. Limmunit est prcoce : elle est atteinte en 8 jours. La dure dimmunit qui suit une primo-vaccination contre la clavele est estime 30 mois en moyenne (souche Romania). Cette immunit est solide : log102,5 DCI ou plus. On soriente actuellement vers la mise au point de vaccins mixtes tel que le vaccin clavele-peste des petits ruminants, dans lesquels le virus de la clavele sert de vecteur aux fractions immunisantes du virus de la peste des petits ruminants. Ce vaccin connatra probablement un large succs dans les pays o les deux maladies existent.

9. Modalits pratiques de la vaccination


9.1 Bonnes rgles dadministration
Un vaccin efficace, utilis dans de mauvaises conditions, cest--dire dans un programme de vaccination mal conu, perd beaucoup de son efficacit. De nombreux vaccins sont utiliss sur une base volontaire, donc irrgulirement ; ils sont souvent utiliss dans un contexte de mauvaise conduite de troupeau, chez des animaux mal logs, se trouvant dans de mauvaises conditions climatiques. Ces vaccins sont utiliss comme excuse pour les mauvaises conditions hyginiques. Par consquent, ces vaccins vont agir de manire suboptimale. Nanmoins, linstauration de ce type de vaccination fera baisser lincidence de linfection dans la population concerne. Le risque pressenti des pertes conomiques tend baisser et lleveur sera tent de mettre fin son programme de vaccination, ce qui aura pour effet de faire rapparatre la maladie avec une grande frquence.

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V. PRINCIPALES MALADIES
Voie dinjection (SC, IM, IO), contention, animaux malades, strilisation Lors des essais cliniques pratiqus sur le vaccin la voie dadministration idale de ce vaccin est dtermine. Il convient pour lutilisateur de la respecter scrupuleusement. La plupart des vaccins sont administrs par voie sous-cutane car il sagit dune injection facile effectuer et les ractions locales ventuelles ont lieu au niveau du tissu conjonctif sous-cutan, ce qui les rend moins dbilitantes que dans le muscle par exemple. La voie conjonctivale sest avre de loin suprieure la voie sous-cutane dans le cas de la vaccination contre la brucellose laide de la souche Rev 1. Enfin, dans le cas des infections localises au tube digestif ou lappareil respiratoire, il peut tre conseill de pratiquer la vaccination respectivement per os et par inhalation darosols. La technique de contention du mouton varie en fonction de la voie dinoculation du vaccin. Pour la voie sous-cutane (ou intradermique), on chevauche lanimal et on soulve une patte avant pour injecter le vaccin dans laine, en dirigeant laiguille dans le sens oppos larticulation. Pour la vaccination conjonctivale, on immobilise la tte de lanimal, on instille le vaccin au niveau de la troisime paupire et on sassure que le vaccin a bien pntr dans lil. Avant toute vaccination, on effectue une inspection clinique gnrale et on ne vaccine que les animaux apparemment en bonne sant. La vaccination des autres animaux est soit ajourne aprs gurison soit omise sils savrent atteints de la maladie contre laquelle on vaccine ou si leur maladie est fatale. Tout le matriel de vaccination doit tre strile et restrilis aprs usage ; moins que lon prfre utiliser du matriel usage unique. Pour bien faire, on change daiguille chaque animal, mais, pour des raisons conomiques, on est souvent tent dutiliser une seule aiguille pour plusieurs animaux. Dans ce cas, rserver la mme aiguille 5 10 animaux au sein dun groupe homogne.

Conservation du produit (froid) Le respect de la chane du froid est primordial dans une campagne de vaccination. Le vaccin doit tre maintenu une temprature de 2 6 oC depuis sa sortie dusine jusqu sa mise en suspension pour tre administr aux animaux. Ne jamais mettre en suspension plus de flacons quon en a besoin, surtout par temps chaud.

Utilisation du vaccin aprs ouverture Une fois un flacon multi-dose ouvert, il faut lutiliser dans lheure qui suit environ. Ne jamais remettre dans la glacire un flacon entam pour le rutiliser dans une autre exploitation ovine sil na pas t entirement consomm dans la premire.

Suivi du troupeau (registre) Chaque levage dispose dun registre des vaccinations qui doit tre tenu jour et rgulirement contrl. Pour les maladies rputes lgalement contagieuses, une fiche de vaccination est complte et un exemplaire de la fiche est remis lleveur pour servir de certificat de vaccination. Comme lidentification individuelle des ovins est rarement effectue, le systme dpidmiosurveillance doit prvoir comment reprer les animaux vaccins et les distinguer des non-vaccins.
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V. PRINCIPALES MALADIES
Que faire en cas de suspicion dchec de vaccination ? Lorsquon a une raison de suspecter un chec de vaccination, on doit mener une enqute en vue de dterminer la cause probable de cet chec, celle-ci peut-tre : lutilisation dun mauvais vaccin : rponse aprs titrage du vaccin une mauvaise administration du vaccin (dans la peau, ) : la rponse sera apporte aprs avoir recherch les tmoins de la vaccination (anticorps) chez les animaux. Enfin, la plupart du temps il sagit plutt dun faux chec : ex. : les animaux sont dj en incubation ou le vaccin utilis nimmunise pas contre la maladie vis--vis de laquelle on cherche se protger.

9.2 Planification des vaccinations dans le cadre de conduite de troupeau


Pour les maladies nonatales, limmunisation des brebis en gestation permet le transfert de limmunit passive lagneau par lintermdiaire du colostrum. Certaines rgles essentielles dans la conduite du troupeau doivent tre respectes si on souhaite tirer un maximum de profit de ce transfert dimmunit : limmunisation des brebis doit tre ralise de telle sorte quelle assure un niveau danticorps maximum lapproche de lagnelage ou terme ; procurer une nourriture abondante et quilibre la mre pour obtenir un colostrum de bonne qualit ; sassurer que lagneau a bien absorb du colostrum dans les 6 heures aprs la naissance. Si la mre est trop ge ou na pas de lait, ne pas hsiter faire prendre lagneau le colostrum dune autre brebis, bien portante, ou du colostrum qui aura t conserv au conglateur ( des doses individuelles de 100 150 ml). exercer une surveillance accrue sur les agneaux et leur procurer tous les soins ncessaires. Ainsi les pertes causes par lentrotoxmie de lagneau, la diarrhe (E. coli, Rotavirus, Coronavirus) et la pneumonie (Pasteurella) nonatales peuvent tre correctement matrises par la vaccination des brebis 2 4 semaines avant la naissance avec un immunogne (vaccin) appropri.

9.3 Tableau rcapitulatif, programme prconis


De nombreux calendriers de vaccination des ovins sont proposs en fonction des pathologies prsentes dans les pays viss par ces calendriers. Le calendrier suivant est adapt au Maroc et propose des vaccinations obligatoires et dautres facultatives, dont la chronologie tient compte du cycle de la reproduction.

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V. PRINCIPALES MALADIES
Tableau 35 : rcapitulatif, programme prconis

MALADIES

PRIMO-VACCINATION Fin gest. 1re sem. sem. 2 - 3 3 mois

RAPPEL

OBSERVATIONS

Vaccinations obligatoires Entrotoxmies (+ charbon symptomatique + ttanos) Clavele Charbon bactridien Fivre aphteuse Brucellose Brucellose Vaccinations facultatives Pasteurellose Viroses respiratoires Ecthyma contagieux Entrite Rotavirus Colibacillose (E. coli K99) Salmonellose Paratuberculose Chlamydiose + fivre Q Listriose Pitin Mammite staphylocoque Lymphadnite caseuse

XX X**

X X X

3 mois puis tous les 6 mois annuel annuel (avant mise au pturage) Vaccination rglemente Rgions charbon

X X annuel Vaccination rglemente Vaccination rglemente

X X X XX XX

X X

Associ viroses resp. Associ pasteurellose A la naissance si mres non-vaccines 2 injections (6 et 3 sem. avant parturition)

X X X X X X**

tous les 3 6 mois annuel 2 mois

associ Rotavirus

Futurs reproducteurs

Exceptionnel Avec soins locaux En exprimentation

* immunisation des mres pour confrer la protection par voie colostrale au nouveau-n ** viter la fin de gestation *** protection de la femelle en lactation

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RFRENCES IMPORTANTES
POUR EN SAVOIR PLUS

Bougler J. (ed.), Tisserand J.L. (ed.)., 1990. Les petits ruminants et leurs productions laitires dans la rgion mditerranenne = [The small ruminants and their milk production in the Mediterranean area]/ - Montpellier : CIHEAM-IAM - (Options mditerranennes. Srie a : sminaires mditerranens / ISSN 1016-121X; 12) Colloques de Paris. 128 p. Brugre-Picoux J., 1994. Maladies des moutons. Paris (FRA), Editions France Agricole, CEP Communication, 239 p. Charray J., Coulomb J., Haumesser J.B., Planchenault D., Pugliese P.L., 1980. Les petits ruminants dAfrique Centrale et dAfrique de lOuest : Synthse des connaissances actuelles. IEMVT, Maisons-Alfort, 295 p. Charray M., Humbert J. M., Levif M., 1989. levage du mouton en zone tropicale humide dAfrique. IEMVT, Maisons-Alfort. La documentation franaise. ed., 208 p. Cirad, 2002. Mmento de lAgronome. Cirad/Gret/Ministre des Affaires Etrangres, ed. Devendra C., McLeroy G. B., 1982. Goat and sheep production in the tropics. Londres, Longman ed., Intermediate tropical agriculture series, 271 p. Dahmane Mohammedi, 2003. Principales intoxications vgtales chez les petits ruminants en Algrie. Communication personnelle. Charg de cours Toxicologie. cole Nationale Vtrinaire dAlger, Algrie. 5 p. Dumas R., 1980. Contribution ltude des petits ruminants du Tchad. Revue Elev. Md. vt. Pays trop., 33 (2): 215-233. Fassi-Fehri M. M., 1988. Les maladies infectieuses du mouton. Actes ditions, 2 vol., 472 + 320 p. Forse Bill, avec la collaboration de Meyer C., 2002. Que faire sans vtrinaire. Cirad / CTA / Kathala pour la traduction franaise., 434 p. Gatenby R.M., 1991. Le mouton. Technicien dAgriculture Tropicale n 23. Paris (FRA) : Maisonneuve et Larose, 1991. - 2 vol., 243 p. Gatenby R.M., Humbert J.M., 1991. Sheep. London (GBR) : Mac Millan, 154 p. Pagot J., 1985. Llevage en pays tropicaux. Maisonneuve et Larose / ACCT. 526 p. Payne W. J. A., Wilson R. T., 1999. An introduction to animal husbandry in the tropics. Scientific Blackwell, Oxford (GBR), 5e ed., vol., 816 p. Richard D., Krit H. , Radigon P., 1996. Ovins doc. Systme multimdia sur la production et la pathologie ovine en Afrique tropicale. Aupelf-Uref, Montpellier, Cirad-gerdat (ucist). (Cdrom) Robinet A.H., 1995. Conditionnement et commercialisation des cuirs et peaux bruts. Paris (FRA), Maisonneuve et Larose, 164 p. Treacher, 1985. Dairy sheep production. in : Smith, A.J. ed., Milk production in developping countries. Edinburg, Centre for Tropical Veterinary Medicine. p. 388-402.

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ANNEXE 1
GLOSSAIRE
agneau (ang. lamb), agnelle (ang. ewe lamb) : petit de la brebis. agneau : viande, chair de lagneau. agneau blanc, agneau de lait (ang. suckling lamb, sock-lamb, milk lamb) : agneau nourri uniquement par le lait de sa mre jusqu son abattage pour la viande vers 6 semaines dge. agneau de un an (ang. lamb yearling) : agneau ayant dpass lge de un an. agneau gris, broutard (ang. fattening lamb, grass lamb, store lamb) : agneau lev aprs le sevrage jusquau poids de 30 45 kg (6-9 mois). agnelage, agnellement, agnlement (ang. lambing, dropping) : mise bas de la brebis. agnelin : peau dagneau mgisse avec la laine. agneline (laine a.) : laine de la premire tonte des agneaux. antenais (ang. yearling sheep, yearling ewe, hogg, ram hogget, tup hogget, ram teg, tup teg) : nom de lagneau ou lagnelle g de 10-12 mois 18 mois. augette : mangeoire longue, troite et peu profonde qui reoit les complments alimentaires des moutons. blier (ang. ram, tup) : ovin mle non castr. Il porte des cornes. berger (ang. shepherd, herder, fem. shepherdess) : 1. personne qui soccupe des moutons. 2. race de chien lupode spcialise dans la garde des troupeaux. bergerie (ang. sheep barn, sheepfold) : local pour abriter les moutons. buf musqu, Ovibos moschatus (boeuf-brebis lodeur de musc) (ang. muskox) : intermdiaire entre les bovins et les ovins, sa chair a une forte odeur de musc. Booroola : nom dun gne dcouvert en Australie. Ce gne majeur agit sur la taille de porte chez le mouton. brebis (ang. ewe) : ovin reproducteur femelle. caprins, Caprinae, caprins (ang. goats, caprines) : sous-famille de la famille des Bovidae du sous-ordre des ruminants. A lorigine animaux de montagne ayant une barbe au menton et des cornes gnralement dans les deux sexes, partant vers larrire au dpart, section piriforme la base, en lame de sabre. claie : panneau claire-voie en lattes ou en bois brut cloues en forme de grille. Il sert faire des parcs moutons en levage de plein air. dlainer : enlever la laine dun mouton mort. dpaissance : mise au pturage (pour le mouton surtout). Doppler (effet Doppler) : flock-book : livre gnalogique dune race ovine. forces (lat. forcipes) : grands ciseaux en U qui servaient la tondre les moutons.

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ANNEXE 1

grgarisme, grgarit, instinct grgaire (ang. gregariousness) : tendance de certains animaux domestiques ou sauvages vivre et se dplacer en groupes. Chez le mouton (domestique ou sauvage) le grgarisme semble d des scrtions odorantes (phromones) de lespace interdigit. Dans un troupeau mixte on constate un groupement par race. jarre : poils courts et grossiers situs sur la tte, la face, les membres et dissmins dans la laine qui couvre les autres parties du corps. Karakul, Karacul, Astrakan, (Astracan, ville do lon tire cette fourrure) (ang. astrakhan) : 1. race de moutons dont les agneaux ont les poils boucls la naissance - 2. peau de lagneau mort-n ou sacrifi avant 3 jours, au poil encore fris, utilise comme fourrure. Exemples : lastracan noir, lastracan gris. laine : fibre constitue de poils particuliers du mouton. Contrairement aux poils ordinaires, les brins de laine sont dpourvus de canal mdullaire (et donc daspect plus terne) et sont garnis dcailles qui leur permettent de saccrocher les uns aux autres et de former des mches quon peut filer. Selon la race de mouton, ces brins sont plus ou moins fins. La race Mrinos est rpute pour la finesse de sa laine. LAustralie est le premier pays exportateur de laine dans le monde. lanoline : graisse de suint de mouton. lutte : saillie naturelle par un blier ou un bouc. La lutte peut tre organise et regroupe certaines priodes de lanne, dites priodes de monte. Lleveur peut pratiquer la lutte libre, dans un parc, ou la lutte en main, o le berger runit les partenaires en contact un moment quil choisit. marron, fral : qualifie un animal autrefois domestique revenu ltat sauvage. Ce changement est appel marronnage ou fralisation. mgisser, mgir (anc. fan. mgier soigner) : prparer une peau dlicate et grains fins dune espce gnralement de petite taille. mrinisation n. f. : ajout de sang Mrinos dans une population ovine. mouilleux adj. : qualifie un mouton dont la toison est mouille, donc susceptible de fermenter. mouton (ang. sheep) : au sens strict, ovin mle castr. mouton de case : mouton lev en ville en Afrique pour tre sacrifi loccasion de ftes comme la Tabaski pour les musulmans ou Pques pour les chrtiens. mouton des montagnes Rocheuses, bighorn, Ovis canadensis (ang. bighorn sheep) : mouton sauvage dAmrique du Nord qui correspond au moufflon europen. moutonnier (ang. sheep farmer) : leveur de moutons. panoufle : peau de mouton du dessus du sabot. parcage : 1. mise au parc des moutons. - 2. rotation du parc sur les pturages. pendeloque (ang. troat tag) : repli cutan pair qui pend sous la gorge de la chvre, parfois du mouton, rarement du porc, trs rarement des bovins.

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ANNEXE 1

petit ruminant (ang. small ruminant) : dnomination regroupant les ovins (moutons) et les caprins (chvres). pdiluve, bain de pieds (ang. footbath) : bassin creus dans le sol dans lequel on place une solution dsinfectante ( modifier) ruminants, slnodontes (ang. ruminant, grazing animal) : sous-ordre dartiodactyles. Dans la classification phylognique, taxon de ctartiodactyles. - Ces herbivores ont un estomac volumineux et compartiment permettant la rumination, ou remastication des aliments, 3 ou 4 compartiments : rseau = bonnet, rumen = panse, feuillet = omasum, caillette = abomasum. La formule dentaire gnrale est 0033/3133 : pas dincisives et pas de canines suprieures ; les canines infrieures ressemblent aux incisives (coins) ; prmolaires et molaires semblables sllodontes (avec table dusure 4 lots divoire entours de lignes dmail en saillie). Ils ont des cornes. - On distingue : familles des Bovidae ou cavicornes (chamois, bouquetin, taurin, zbu, chvre, mouton), des Cervidae (cerf, chevreuil), des Giraffidae (giraffe) et pour certains, des Camlidae. scoured, laine lave dos (ang. to scour, laver) : laine lave sur le dos du mouton avant la tonte. Elle est encore riche en matires grasses. suif, gras interne : graisse de ruminant ou de cheval, plus abondante autour des reins et dans les replis du msentre. Sous-produit dabattoir, dchet du parage, on lutilise pour faire des margarines, pour les laits artificiels pour veaux ou agneaux et dans lalimentation des volailles. suint : matire grasse mlange de sueur qui imprgne la laine des moutons. tabaski, ad-el-kbir : fte religieuse islamique clbrant le sacrifice dAbraham. Chaque famille qui peut le faire doit sacrifier un mouton et le consommer. toison (ang. fleece) : pelage dun animal constitu de poils assez longs pour en faire des textiles comme la fourrure du mouton. tonte (ang. clipping, shearing) : opration qui consiste couper ras le poil ou la laine. ( modifier) transhumance : mode dlevage avec migration saisonnire des troupeaux (ou des ruches) vers des rgions plus fertiles (ou vers des endroits fleuris). Le systme est trs mobile et il y a retour des bases saisonnires chaque anne. troupeau (ang. herd ; ovins, oies, autres oiseaux : flock) : classiquement cest un ensemble danimaux, appartenant un seul propritaire qui est responsable de la conduite dlevage, et entretenu dans un lieu donn par une seule et mme personne, propritaire ou gardien. En zone tropicale, cest plutt un ensemble danimaux, appartenant un ou plusieurs propritaires, pturant dans un ou plusieurs lieux et entretenus par une ou plusieurs personnes. trypanotolrant : qualifie un animal qui peut vivre et mme produire dans une zone infeste de mouches ts-ts transmettant la trypanosomose. vassiveau : agneau de moins de deux ans. Walachie (mouton de W.), Radzka : race de mouton de Roumanie originaire dEgypte et des alentours. Mles et femelles sont pourvus de longues cornes spirales.

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ANNEXE 2
GUIDE DE LA POSE DES PONGES SYNCHRO-PART
Pose des ponges Lponge est un corps tranger que lon place dans le vagin o existe une flore spcifique. De plus, lors de la pose, en particulier chez les jeunes femelles, il est possible que lapplicateur blesse lgrement le vagin et entrane un petit saignement. Une application dantibiotiques en arosol sur les ponges est donc indispensable lorsquon traite des agnelles. Comme les antibiotiques amliorent le pouvoir fcondant des spermatozodes et quils diminuent les risques dinfection surtout dans les rgions o svissent les avortements infectieux, il est fortement conseill de les utiliser lors des traitements des agnelles ou des chevrettes mais aussi des adultes. Bien que plusieurs spcialits puissent convenir, on en utilise une qui renferme de la ttracycline. Il faut exclure toutes celles qui nauraient pas t testes, en particulier celles renfermant un alcool. En pratique, on peut placer une dizaine dponges SYNCRO-PART dans un sac plastique ; on pulvrise une ou deux fois lintrieur en soulevant le plastique de telle sorte quil ne colle pas aux ponges. On retourne la poche et les ponges et on pulvrise nouveau. Avec cette mthode, un arosol peut imprgner 250 300 ponges. Lponge est place laide de lapplicateur SYNCRO-PART. Ce dernier doit tre dsinfect entre chaque femelle, en le plongeant dans une solution antiseptique. Afin que la solution que lon a prpare ne soit pas salie au bout de quelques poses, on pourra prendre une bouteille plastique (eau minrale d1,5 litre) que lon dcapitera. Remplie de la solution prcdente, elle sera vide au bout de 20 25 femelles et remplie nouveau avec une solution propre. Pour les agnelles, lorsquil existera un risque de perforation, on peut placer lponge sans laide de lapplicateur ( condition davoir correctement ralis la dfloration 10 15 jours auparavant). Les mains protges par des gants plastiques, on cartera les lvres de la vulve et on poussera lponge au fond du vagin laide de lindex de lautre main. Retrait des ponges Dans la plupart des cas, cette opration se droule sans incident. Lintervenant saisit les 2 brins de la ficelle qui pend de la vulve et les tire doucement, par une succession de mouvements saccads, vers larrire de manire horizontale dans un premier temps, puis vers le bas dans une seconde tape. Diffrentes situations anormales peuvent tout de mme se prsenter : La ficelle est apparente mais lponge rsiste et ne vient pas. Il ne faut pas forcer sur la ficelle de lponge, sous peine de rompre lponge : il est prfrable de tendre les brins de la ficelle dune main pendant que lindex de lautre main suit la ficelle afin de dterminer la localisation de lponge et la gravit de la lsion. Trois situations peuvent se prsenter : Lponge est colle la paroi de la muqueuse vaginale : lorigine peut en tre un saignement lors de la pose, ou bien une insuffisance dantibiotique pulvris. Lanimal
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ayant larrire train soulev (en position dI.A. sur un chevalet par exemple), on peut injecter dans le vagin une solution antiseptique et laisser agir quelques temps avant de vider, lobjectif tant de ramollir le point de contact muqueuse - ponge. A laide dune pince, on retire lponge. Cette opration est rserver des personnes exprimentes dans la mesure o la pince peut entraner des lsions vaginales lors dune mauvaise utilisation. On vrifie que la muqueuse nest pas trop abme et on dsinfecte le vagin par irrigation avec une solution approprie non irritante (Cetavlon par exemple). Lponge a t introduite au travers de la muqueuse et sest enkyste. Sil ny a pas dinfection, lanimal doit tre rform. Dans le cas o une infection dbute, un traitement antibiotique peut tre envisag avant rforme (en respectant le dlai dattente de lantibiotique utilis). Lponge est partiellement imbrique dans le col de lutrus. Il ne faut pas forcer mais attendre une vingtaine de jours, temps ncessaire au relchement du col de lutrus qui permettra alors le retrait de lponge. La ficelle nest pas apparente. Il peut arriver que la ficelle de lponge ne soit pas visible au bord des lvres de la vulve. Il ne faut pas en conclure htivement que lponge est tombe. Cas gnral : lponge SYNCRO-PART est en place et, en cartant les lvres de la vulve et en passant deux doigts, on arrive retirer la ficelle, puis lponge. Cas moins frquent : il est ncessaire dexplorer le vagin (spculum et/ou lampe) pour saisir lponge ou le bout de la ficelle laide des doigts ou dune pince. Cas plus rare : lponge nest pas lintrieur = ponge perdue. Ces pertes sont infrieures 5 % pour des poses sur brebis adultes. Dans certaines situations, ce pourcentage peut tre plus important : lorsque les ficelles nont pas t raccourcies et en particulier lorsquil sagit dagnelles, de brebis allaitantes, ou danimaux pturant sur parcours buissonneux . Une fois retires, les ponges doivent tre dtruites. Injection de PMSG (ou eCG) Il sagit dune injection intramusculaire ralise soit la base du cou, soit dans la partie suprieure arrire du gigot. A noter quune injection sous cutane, pratique involontairement lorsque lanimal bouge et que laiguille utilise est un peu trop courte, entrane une diffusion du produit moins efficace (moins bonne synchronisation ou retard dovulation). La dilution, poudre lyophilise et solvant, doit se faire juste avant lutilisation. Pour avoir un volume inject reprsentatif, on compte 2 ml de solvant par femelle. En cas daccident ou de manque de solvant, on utilisera du srum pour perfusion non glucos. La P.M.S.G. liquide est utiliser dans les deux heures aprs reconstitution.

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LISTES DE MALADIES A ET B DE LOIE
Leur liste pour les moutons est la suivante (Source : http//www.oie.int).

Les maladies de la liste A ont un grand pouvoir de diffusion et sont particulirement graves. Elles peuvent stendre au-del des frontires nationales, ont des consquences socio-conomiques ou sanitaires graves et ont une incidence trs importante sur le commerce international des animaux et des produits dorigine animale. Ce sont : Clavele (variole ovine), Fivre aphteuse, Fivre catarrhale du mouton (blue tongue), Fivre de la valle du Rift, Peste des petits ruminants (pestivirose). La liste B comprend des maladies transmissibles considres comme importantes du point de vue socio-conomique et/ou sanitaire au niveau national et dont les effets sur le commerce international des animaux et des produits dorigine animale ne sont pas ngligeables. Ce sont :

Maladies de plusieurs espces Cowdriose, Echinococcose / hydatidose, Fivre charbonneuse, Fivre Q, Leptospirose, Maladie dAujeszky, Myiase Chrysomya bezziana, Myiase Cochliomyia hominivorax, Paratuberculose, Rage.

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Maladies des bovins Anaplasmose bovine, Babsiose bovine, Brucellose bovine, Campylobactriose gnitale bovine, Coryza gangreneux, Cysticercose bovine, Dermatophilose, Encphalopathie spongiforme bovine, Leucose bovine enzootique, Rhinotrachite infectieuse bovine/vulvovaginite pustuleuse infectieuse, Septicmie hmorragique, Theilriose, Trichomonose, Trypanosomose (transmise par ts-ts), Tuberculose bovine.

Maladies des ovins et des caprins Adnomatose pulmonaire ovine, Agalaxie contagieuse, Arthrite/ encphalite caprine, Avortement enzootique des brebis (chlamydiose ovine), Brucellose caprine et ovine (non due B. ovis), Epididymite ovine (Brucella ovis), Maedi-visna, Maladie de Nairobi, Salmonellose (S. abortus ovis), Tremblante.

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