Voici un article tir du livre Tous les espoirs de gurir de Jean Palaiseul Edt. 1974.

. Le pre Jules ddie cette reprise tous ceux qui, au fil des articles sur le sujet dforment les recherches qui ont pu tre fates sur ce produit, insultent lintelligence de ceux qui ont encore cur daimer leur prochain plutt que Mamon. Il apparat que linculture de certains chercheurs, afin de tromper sciemment la populace en souffrance, nest motiv que par lappt de gain facile apport par la manne des lobbys pharmaceutiques. La honte sur eux. Le dshonneur du parjure fait sur le serment dHypocrite (dans leurs cas). 1 Merci Madame Billi pour votre salvateur conseil venant en aide ceux que le moustique des contres lointaines a soign. Aussi, le Pre Jules, avec son abngation coutumire et dans le but de participer cette action a retrouv dans ses archives et surtout celles de son ami La Douceur, cet article. Plein despoir, quant sa diffusion sur le net pas vraiment net, dans la prtention quil sera lu par des millions de souffreteux et puisse-t-il tre traduit dans les langues moins mensongres que celles de ces doctes savants enferms dans la certitude de leur connaissance. Allez Mesdames et Messieurs faites votre pelote et vos petits 35H00 sur la souffrance de vos patients. Insultez, par vos agissements la science, engrangez les primes la vente et les voyages dagrments en vendant profit ces mdicaments qui rapportent gros. Une pense particulire la connasse qui un jour la gare Montparnasse insulter le blaireau dans son beau costume du dimanche que je suis parce que celui-ci voulait faire valoir son droit la souffrance et passer devant le premier dune file dattente. Se vantant dtre toubib et prtextant que la station debout pnible ne pouvait mtre accorde car je marchais sur mes deux guiboles et donc que je devais attendre mon tour. HA ! Les belles paroles entendues. Merci, madame. Jespre que vous vous reconnaitrez, car grce vous le Pre Jules est devenu ractionnaire. Nayez pas honte, vous ntes que des petits humains en dfinitive, perdu dans le monde sans valeur qui est devenu le vtre. Regardez la souffrance de vos patients comme trangre vos proccupations de carrire, utilisez l pour parvenir la ralisation de vos ambitions. Vivement leuthanasie, cela rglera les cas de conscience. Calomniez ceux qui ne peuvent pas vous ressemblez, cela est bon pour le profit. Ha ! Mais que la soupe est bonne. Pourvu que cela dure !!!

C'est la msaventure, conte par Jean-Franois Roubaud dans "Nice-Matin" des 9 et 10 mars, qui vient d'arriver Mme Marie Billi, conseillre municipale communiste de la ville de Nice. Cette femme de cur et de courage connaissant depuis trente ans les vertus thrapeutiques du chlorure de magnsium, s'tait dit qu'il pourrait bien tre efficace contre le chikungunya. Elle expdia la Runion des dizaines de tlcopies conseillant son utilisation contre cette maladie, que nos mdecins dcrbrs par la Facult regardaient progresser les bras ballants. Et elle reut quelques jours plus tard des dizaines d'appels et de messages de remerciement de Runionnais guris grce elle. Aussi continua-t-elle ses envois. La nouvelle du remde-miracle se rpandit dans l'le et tous les pharmaciens furent bientt en manque de chlorure de magnsium.

Le chlorure de magnsium

Le chlorure de magnsium

Quand, il y a une quinzaine d'annes, j'ai publi une srie d'articles pour faire connatre au grand public le rle irremplaable que le chlorure de magnsium peut jouer pour vaincre la poliomylite et diffrentes maladies infectieuses, je reus dans les semaines qui suivirent de nombreuses lettres me signalant que ce produit tait pratiquement introuvable en pharmacie. Ma rponse ces correspondants dus fut toujours la mme : Insistez ! Votre pharmacien doit vous vendre du chlorure de magnsium qui, comme la teinture d'iode ou l'aspirine, fait normalement partie de la pharmacope et est dlivr sans ordonnance... Aujourd'hui, le chlorure de magnsium se trouve dans les officines des plus petites bourgades. Il se dbite en sachets prpars sous vide la dose voulue pour un litre de solution, ce qui prouve que dsormais il n'est plus considr comme une thrapeutique d'exception rserve quelques originaux que l'on regardait de travers... Ainsi, une fois de plus, la vrit a fini par faire son chemin, lentement mais srement, en dpit des obstacles qu'on a multiplis pour lui barrer la route. Cependant, elle est encore loin d'tre connue de tous et il faut donc inlassablement essayer de la faire progresser comme l'ont fait les deux mdecins qui ont dcouvert les extraordinaires vertus curatives et prventives du chlorure de magnsium. L'un est ce que l'on appelle un grand patron , le professeur Pierre Delbet, qui a tenu pendant plus d'un demi-sicle une place considrable dans la mdecine franaise. L'autre est un modeste mdecin de campagne, le Dr A. Neveu, qui, jusqu' sa mort survenue il y a quelques annes, exerait Breuil-Magn, localit de Charente-Maritime. Aprs avoir tent en vain d'attirer par ses communications l'attention de ses confrres sur sa mthode dcoulant des travaux du professeur Delbet, il avait fait paratre en 1957 une brochure intitule Traitement cytophylactique des maladies infectieuses par le chlorure de magnsium La Poliomylite 2 dans laquelle il livrait au public l'essentiel de sa technique. Tous deux, jusqu' leur dernier souffle, ont lutt pour une mme cause : dfendre la vie et la sant de leurs semblables. Vous les remercierez, vous aussi, quand vous aurez constat personnellement l'efficacit de leur traitement...

Une ide audacieuse

N en 1861, le professeur Pierre Delbet a conquis tous les titres qui jalonnent les grandes carrires mdicales. Interne des hpitaux, chef de clinique, agrg de la Facult, chirurgien des hpitaux, plusieurs fois laurat de la Facult de mdecine et de l'Acadmie de mdecine, patron en renom pendant plus de trente annes, auteur d'imposants ouvrages qui font autorit, membre de l'Acadmie de mdecine, il s'est teint le 17 juillet 1957, l'ge de quatre-vingt-seize ans et demi, dans sa maison de La Fert-Gaucher o il vivait depuis plus de vingt ans, entour des soins d'une secrtaire dvoue et fidle. Il faut signaler en passant un fait assez significatif : dans le long article ncrologique que l'une de nos principales revues mdicales lui a consacr, ses travaux sur le chlorure de magnsium n'occupent que
2

Librairie Le Franois, Paris.

Le chlorure de magnsium

quelques lignes : il tait difficile de les passer totalement sous silence, mais on les a escamots pour en minimiser la porte et laisser planer le doute quant leur intrt thrapeutique... Avec une clart et une fougue qui traduisent bien son caractre prcis et entier, il a retrac luimme dans ses livres, comment, au cours de longues annes de recherches, ce qu'il appelle la cytophylaxie a pris naissance. L'histoire vaut la peine d'tre conte : elle est aussi passionnante qu'un roman policier, l'humour y tient son rle, le hasard aussi. La voici. Ds son internat, Pierre Delbet se pose une question qui ne semble gure proccuper ses matres. Il se demande si le lavage des plaies avec les solutions antiseptiques n'a pas plus d'inconvnients que d'avantages. Cette ide, particulirement audacieuse pour la science de 1889, lui est suggre par le fait que notre organisme est conu pour se dfendre contre les agents microscopiques de l'infection grce ses cellules qui sont adaptes hrditairement la lutte. Si ces cellules, raisonne-t-il, sont sensibles aux antiseptiques, le lavage des plaies, en les dtruisant, diminue la rsistance l'infection. Si elles sont plus sensibles que les microbes, si proportionnellement elles succombent en plus grand nombre que les agents pathognes, les antiseptiques, au lieu de diminuer l'infection, peuvent l'augmenter. D'une manire gnrale, les organismes vivants sont d'autant plus dlicats qu'ils sont plus perfectionns. D'aprs cette loi, il est probable que les microbes, protophytes lmentaires, rsistent mieux aux antiseptiques que les cellules des tres suprieurs. La logique conduit conclure que l'application locale des antiseptiques est nuisible. Cependant, il s'empresse d'ajouter que rien n'est plus dangereux que la pure logique en biologie . Il connat la justesse de la fameuse formule de Leibniz : Une possibilit logique n'est pas une possibilit relle et il a donc recours l'exprimentation pour confirmer ou infirmer sa conclusion. Les faits lui donnent raison et, en 1891, dans une communication qui fait un certain bruit, il dmontre que le lavage du pritoine avec les antiseptiques favorise l'infection .

Le rle capital des globules blancs

Les annes passent. Pierre Delbet se tourne vers d'autres travaux, mais la guerre de 1914-1918 va se charger de le ramener ceux de ses dbuts. Mobilis comme chirurgien l'ambulance modle de Compigne dirige par Alexis Carrel (avec qui, d'ailleurs, il se trouvera en dsaccord sur plusieurs points et qu'il ne mnagera pas dans ses crits ultrieurs !), il voit que, malgr l'application de la mthode antiseptique, les plaies sans dbridements larges ne sont pas l'abri de la gangrne gazeuse. Ses observations renforcent encore son opinion sur les dangers de l'antisepsie. Il se range la doctrine qui, dans l'infection des plaies, attribue l'tat des tissus un rle gal celui des microbes et il estime qu'il est possible qu'une modification artificielle du milieu entrane un accroissement de l'activit cellulaire, lequel serait salutaire. Le rle capital des globules blancs dans la lutte contre l'affection ayant t tabli par Metchnikoff, dclare-t-il, je pris ces cellules pour test dans mes recherches... L'antisepsie vise les microbes et tue les cellules : je rvais d'augmenter la rsistance des cellules pour qu'elles pussent triompher des microbes. Il plonge donc les globules blancs humains dans diverses substances et constate que leur puissance phagocytaire (c'est--dire leur facult d'englober et de digrer des particules organiques ou inorganiques nuisibles notre organisme, telles que les globules rouges uss ou les microbes) varie dans d'normes proportions en fonction de lgres diffrences chimiques. Cette constatation le conduit chercher si quelque substance, n'existant dans nos tissus qu'en quantit insignifiante, ne serait pas capable d'augmenter l'action des globules blancs ou leucocytes. C'est la solution de chlorure de magnsium 12,1 % qui donne, selon sa propre expression, des rsultats extraordinaires . Dans les tubes essai, elle augmente la phagocytose dans la proportion de 75 % par rapport la solution de chlorure de sodium 8 %, qui en donne elle-mme plus que toutes les autres substances tudies . Elle est, par consquent, la meilleure des mthodes de pansement. Mais Pierre Delbet ne s'arrte pas ce rsultat : il se demande si le chlorure de magnsium conserve 3

Le chlorure de magnsium

son action dans l'organisme, particulirement dans le sang circulant. Il effectue des expriences compliques qui lui dmontrent que non seulement cette action persiste, mais qu'elle est beaucoup plus marque (augmentation de la phagocytose de 129 % dans un cas, de 333 % dans un autre) et il songe tout naturellement l'utiliser en thrapeutique dans certaines infections internes, locales ou gnralises. Dans les premiers jours de septembre 1915, il rend compte de ses travaux dans deux communications l'Acadmie des sciences et l'Acadmie de mdecine et en avril 1918, en collaboration avec Nol Fiessinger, il publie un norme volume, intitul Biologie de la plaie de guerre 3 dans lequel il livre le bilan de ses recherches. Il note avec humour : Ce livre aurait d paratre depuis plusieurs mois. Les raisons de son retard sont assez connues pour qu'il soit inutile de les exposer. Et il ajoute modestement qu'il est possible que d'autres substances aient une action du mme ordre beaucoup plus puissante que celle du chlorure de magnsium, en foi de quoi il invite de jeunes chercheurs se pencher sur ce problme.

Du coeur l'ouvrage !
Si cet appel semble tre rest sans cho, il n'en est pas de mme de la dcouverte de Pierre Delbet puisqu'elle s'panouit en une mthode. Cette mthode, qui a pour but d'exalter-la vitalit des cellules, dit-il, je l'ai appele cytophylactique. Le mot cytophylaxie veut dire protection des cellules . Il est assez mal choisi. J'aurais d en forger un autre, qui aurait signifi exaltation des cellules . Peu importe le nom. A cette poque, je concevais la cytophylaxie comme une mthode de lutte contre l'infection des plaies, rien de plus... Nous avons vu qu'il eut l'ide de l'tendre aux infections internes : il utilisait sa solution de chlorure de magnsium en injections intraveineuses chez les sujets gravement infects. Puis le destin lui fora la main dans des circonstances qu'il raconte ainsi : Je me rappelle avec prcision, confie-t-il dans son livre Politique prventive du cancer 4 comme une date importante de ma vie, le jour, le moment o, pour la premire fois, je l'administrai par la bouche. J'avais dans mon service de l'hpital Necker un bless dont l'tat tait grave et qui refusait les injections. Je dis un matin : Essayons de lui donner la solution par voie buccale. A ce mot, la surveillante, Mme Boivin, et deux infirmires esquissrent un sourire. Pourquoi riez-vous ? Nous en prenons toutes rpondit Mme Boivin. Et pourquoi ? a nous donne du cur l'ouvrage ! Qu'est-ce qui vous a donn l'ide d'en prendre ? Nous avons remarqu que les malades qui on en injectait prouvaient une sorte de bien-tre. Alors nous avons essay d'en boire et a nous a produit le mme effet. C'est ce hasard qu'est due l'extension de la mthode cytophylactique. Cette solution que l'on appelait ma drogue , j'en administrai tous les blesss de mon service, j'en pris moi-mme et j'en fis prendre tous ceux qui me sont chers. Les surveillantes et infirmires, enchantes de la sensation d'euphorie, d'nergie, de rsistance la fatigue qu'elles prouvaient, firent de la propagande. Trs vite, un grand nombre de personnes prirent rgulirement ma drogue , et je rcoltai une ample moisson de faits quoi je ne m'attendais gure et qui m'ont inspir de nouvelles recherches. Celles-ci se concrtisrent par de nombreuses communications, dont l'essentiel est rsum en quelques lignes par le Dr Neveu lorsqu'il crit dans l'avant-propos de sa brochure : Elle (la cytophylaxie) devint une mthode gnrale qui augmente la rsistance de l'organisme, non seulement contre l'infection des plaies, mais contre l'avitaminose, contre l'anaphylaxie, contre le dprissement snile et contre la cancrisation. Et nous arrivons ainsi au traitement antipoliomylitique prconis par ce mdecin. Le hasard, encore une fois joua son rle. Il m'advint fortuitement, dclare le Dr Neveu, d'apporter une importante contribution la
3 4

Librairie Flix Alcan, Paris. Denol, diteur, Paris.

Le chlorure de magnsium

mthode cytophylactique du professeur Pierre Delbet. En 1932, je fis prendre du chlorure de magnsium une petite malade, Ghislaine L..., atteinte d'angine suspecte, dans le but d'attnuer les troubles anaphylactiques du srum que je pensais devoir lui injecter, en attendant l'analyse de son prlvement amygdalien. Je fus surpris, le lendemain matin, de constater la gurison totale de Ghislaine avant que le rsultat de cette analyse qui tait positive pour le bacille de Loeffler me ft communiqu par le laboratoire. Cette premire gurison de la diphtrie par le chlorure de magnsium a t le point de dpart de mes recherches sur le traitement des maladies infectieuses, en gnral.

La terrible maladie
Nous reviendrons plus loin sur les prodigieux rsultats collectionns dans ce domaine, tant par le Dr Neveu que par plusieurs de ses confrres (en dehors de la diphtrie, diverses autres affections telles que la grippe, la broncho-pneumonie, l'asthme, la furonculose, l'eczma, la diarrhe verte pidmique du nourrisson, etc., ont t traites avec succs par le chlorure de magnsium). Mais c'est surtout dans les cas de poliomylite que la drogue du professeur Delbet a dmontr, de la faon la plus clatante, ses extraordinaires vertus. Il n'existe pas, proprement parler, constate le Dr Neveu, de traitement efficace, actuellement connu, de la poliomylite. Toutes les mthodes thrapeutiques qui ont t essayes n'ont donn, jusqu'ici, aucun rsultat satisfaisant. Il faut bien se rendre l'vidence : la poliomylite est vraiment la terrible maladie dont chaque famille a le droit d'tre effraye. Or, l'exprience montre que le chlorure de magnsium, administr temps, possde une action d'arrt positive, mme dans les cas les plus graves. L'effet cytophylactique du chlorure de magnsium ne peut vraiment pas tre mis en doute dans le traitement de cette maladie. A l'appui de cette affirmation, le Dr Neveu rapporte quelques-unes de ses observations personnelles, renforces encore par le tmoignage des parents, qui ne laissent, en effet, aucun doute sur l'efficacit de sa mthode. C'est pourquoi il n'hsite pas dclarer : En temps d'pidmie signale dans la rgion, le traitement pourrait tre entrepris ds les premiers malaises gnraux prodromiques de la maladie : lassitude, courbatures, maux de tte, fivre. La prcocit du traitement de la poliomylite par le chlorure de magnsium aurait l'immense avantage de supprimer, sur-le-champ, les foyers de contagion. La terrible maladie ne serait vraiment plus craindre. C'est au cours des Journes thrapeutiques de Paris, 1947 que le Dr Neveu fit part pour la premire fois ses confrres de son exprience. Dans une communication intitule e Traitement cytophylactique de quelques maladies infectieuses de l'homme et du btail par le chlorure de magnsium , il prsenta de nombreuses gurisons obtenues dans diverses affections humaines et fit tat d'un succs sur la polio. Voici comment il en donna connaissance : Je n'ai trait qu'un seul cas de poliomylite pendant l'pidmie de 1943, mais il est net. Il s'agissait d'un enfant de quatre ans qui tait paralys de la jambe gauche quand je lui fis commencer le traitement. Or, ce petit malade fut compltement et rapidement guri par le chlorure de magnsium. Malgr sa nettet , il est normal que cette gurison n'ait pas veill grand intrt parmi l'auditoire : on pouvait lui reprocher d'tre unique. Mais ce qui est beaucoup moins normal, c'est que les nombreuses observations aussi concluantes que le Dr Neveu a accumules depuis, n'ont pu trouver place dans les revues spcialises et qu'il a d publier sa brochure' pour tenter de les faire connatre.

Ne pas attendre...
Je dois dire d'ailleurs que, d'aprs la correspondance que j'ai change avec lui, ce qui lui tenait cur tait moins de faire tat de ses succs que de livrer la formule grce laquelle il les avait obtenus : ayant expriment un traitement qui gurit, qui est facile appliquer et qui est d'une totale innocuit, sa proccupation essentielle tait d'en indiquer la posologie pour que ses confrres l'utilisent leur tour ou qu' dfaut les patients eux-mmes puissent y avoir recours. 5

Le chlorure de magnsium

Voici cette posologie : Prparer cette solution : chlorure de magnsium dessch : 20 g ; eau commune faiblement minralise ou eau d'Evian ou de Volvic : un litre. Adultes et enfants au-dessus de cinq ans : faire prendre 125 cm3 de la solution toutes les six heures pendant quarante-huit heures ; puis toutes les huit heures, puis toutes les douze heures, suivant l'tat du malade. Notons qu'il serait prudent de dbuter par deux doses rapproches deux ou trois heures d'intervalle dans les cas trs graves. 3 3 Enfants au-dessous de cinq ans : ces doses seront ramenes 100 cm quatre ans, 80 cm , trois 3 ans, 60 cm deux ans, et administres dans les mmes temps que ci-dessus, c'est--dire deux doses rapproches deux ou trois heures d'intervalle dans les cas trs graves, puis toutes les six heures pendant quarante-huit heures, puis toutes les huit heures, puis toutes les douze heures. Chacune de ces doses sera lgrement additionne d'eau, puis sucre volont et aromatise avec du jus de citron pour les enfants qui prendraient difficilement la solution de chlorure de magnsium 20 g pour 1 000. Pour les nourrissons : on leur fera absorber, suivant leur ge, une quatre cuilleres caf de la solution, la cuillre ou au compte-gouttes, toutes les trois heures pendant quarante-huit heures, puis toutes les six heures, puis toutes les douze heures. N.-B. : chacune de ces doses sera diminue en cas de drangement intestinal, mais toujours administre dans les mmes temps que ci-dessus. Ce traitement doit tre entrepris ds les premiers signes de la maladie qui sont, dans l'ordre chronologique : 1 malaises gnraux, lassitude, courbatures, maux de tte, fivre ; 2 angine, raideur douloureuse de la nuque ; 3 raideur douloureuse de la colonne vertbrale dorsale ; 4 apparition des paralysies, gnralement la chute de la temprature. Le traitement cytophylactique de la poliomylite par le chlorure de magnsium, prcise le Dr Neveu, doit tre considr comme un traitement d'extrme urgence, aussi bien que l'intervention chirurgicale ne doit pas tre diffre dans le traitement de la hernie trangle. Il serait donc ncessaire que le traitement ft commenc ds les premiers signes numrs plus haut, de ne pas attendre la paralysie qui traduit une lsion des cornes antrieures de la moelle pinire, en tout cas, de ne pas attendre au-del de l'apparition de la premire paralysie. Toutes les angines ne sont videmment pas le premier signe d'une poliomylite, mais lorsque cette angine s'accompagne de raideur douloureuse de la nuque et surtout, un peu plus tard, de raideur douloureuse de la colonne vertbrale dorsale, il ne faudrait pas attendre plus longtemps pour commencer le traitement... En conclusion, il faudrait que chaque famille et, en rserve, un litre ou deux de la solution de chlorure de magnsium dessch 20 g pour 1 000, solution qui se conserve indfiniment, pour intervenir immdiatement en cas d'alerte.

Hors de danger en quarante-huit heures

Les observations cites par le Dr Neveu prouvent, en effet, que si le traitement est commenc sans dlai, on est en droit d'esprer une gurison rapide et totale. Il n'en est malheureusement pas de mme s'il est institu tardivement car la gravit du mal s'accrot et cela d'autant plus que l'on aura attendu plus longtemps : les virus de la poliomylite dtruisent la substance nerveuse des cornes antrieures de la moelle et cette destruction laisse, aprs elle, des cicatrices sclreuses qui chappent toute intervention mdicale ou chirurgicale. Cependant, ajoute le Dr Neveu, il sera bon que le traitement magnsien soit encore conseill. Le malade absorbera une dose de la solution de chlorure de magnsium, calcul suivant son ge et sa tolrance intestinale, toutes les six heures, pendant quelques jours, puis toutes les huit heures, puis toutes les douze heures pendant un temps assez long. 6

Le chlorure de magnsium

Ce traitement magnsien doit tre suivi par tous les chroniques dans le but d'amliorer leur situation, mais leur chance d'amlioration sera videmment d'autant plus restreinte que leurs paralysies seront plus anciennes. Il rappelle que les mesures d'isolement ne peuvent pas toujours tre prises temps et qu'il existe des formes attnues, non paralytiques, qui passent inaperues et qui sont pourtant extrmement dangereuses. Par exemple, dit-il, dans une famille, un petit malade souffre d'une angine ou d'une rhinopharyngite et gurit aprs quelques jours de fivre, mais contamine son frre ou sa soeur qui meurt, quelque temps aprs, de poliomylite confirme. Il rappelle galement qu'en temps d'pidmie, l'observation d'un sujet atteint d'angine rouge permet de prvoir la polio si le mdecin tient compte dans son examen de la raideur douloureuse de la nuque et du dos, ainsi que de la cphale trs pnible du malade qui se sent la tte serre comme dans un tau. Il faut donc se mfier, poursuit-il, de cette angine qui s'accompagne de raideur douloureuse de la nuque et qui risque de condamner le malade la mort dans l'asphyxie ou la survie dans la paralysie motrice dfinitive. Et surtout, il faudrait savoir qu'il existe un traitement trs simple, un traitement peu coteux, le traitement par le chlorure de magnsium qui, appliqu temps, c'est--dire au moment de l'angine et de la raideur de la nuque ou, au plus tard, l'apparition de la premire paralysie, mettrait le sujet atteint hors de danger en quarante-huit heures et le gurirait ensuite totalement.

Venez gurir mon petit !

Si le Dr Neveu n'hsite pas lancer cette affirmation qui bouleverse les pronostics habituels, c'est qu'il a derrire lui une ample exprience personnelle : au premier cas qu'il a signal aux Journes thrapeutiques de Paris, 1947 , il en a ajout des dizaines d'autres, tous traits de la mme faon et tous marqus par des gurisons aussi spectaculaires que rapides. Il en prsente quinze dans sa brochure. Je citerai celle dont il dit lui-mme qu'elle est passionnante car sans l'intervention immdiate du traitement cytophylactique par le chlorure de magnsium, l'histoire du jeune malade aurait pu rapidement tourner au drame . La voici telle qu'il la rapporte : Fernand V..., g de 13 ans, prend un bain de mer le dimanche 14 aot 1955. Il reste un quart d'heure dans l'eau. En sortant du bain, il a froid et ressent un frisson. Lundi 15 aot. Il se plaint de la tte, reste couch. Temprature : soir 40. Un mdecin, appel, prescrit des comprims de Cryognine ttrasulfamide. Mardi 16 aot. Temprature : matin 388. L'tat de l'enfant s'aggrave dans la soire. Il ne supporte pas les comprims prescrits, il vomit. La cphale devient trs pnible et le malade commence souffrir de la nuque et du dos. Il ne supporte plus la lumire. La lumire me tire les yeux dit-il. Temprature : 404. Le mdecin, rappel, dit la mre : Je crains une poliomylite ... Mercredi 17 aot. Temprature : matin 385. L'enfant n'est pas mieux. La nuit prcdente a t trs mauvaise, la cphale et les douleurs de la nuque et du dos sont devenues intolrables. L'enfant est trs agit. Il crie. Sa mre littralement affole, le croit perdu. A ce moment, on lui apporte un journal qui vient justement de publier un reportage sur le traitement de la poliomylite par le chlorure de magnsium, traitement que j'tudie depuis 1937, chez le chien et chez l'homme, et dont je commence avoir une assez bonne exprience. La pauvre maman accourt chez moi. Elle me supplie de venir voir son enfant, de le gurir. Elle est trs excite. Elle paiera, dit-elle, ce qu'il faudra. Je viens de lire, continue-t-elle, que vous gurissez la poliomylite ; venez gurir mon petit ! Je la fais entrer dans mon cabinet de consultation. Je la questionne. Elle me relate les faits prcdents. Il s'agit, videmment, d'un cas trs grave de poliomylite marche rapide, mais il est de dbut rcent, ce qui me permet de dire cette maman que son petit sera hors de danger en quarante-huit 7

Le chlorure de magnsium

heures... Le traitement est commenc midi. Dans la soire, trs lgre amlioration. Temprature : 396. Le lendemain matin, jeudi 18 aot, les douleurs de la tte, de la nuque et du dos diminuent. Tempratures : matin, 376 ; soir, 388. Vendredi 19 aot. Tempratures : matin, 371 ; soir, 378. L'enfant se croit guri, se lve et va s'amuser, l'aprs-midi, dans le jardin. Samedi 20 aot. Il ne prend plus que deux doses de la solution dans la journe. Le soir, il se plaint de la tte. Ce lger retour de la temprature et du mal de tte est-il d son quipe de la veille ou tout autre motif ? Peu importe. Le mdecin traitant, rappel, est mis au courant du traitement que j'ai conseill. Il prescrit des comprims pour calmer les douleurs de la tte et, sans hsiter, conseille de continuer le chlorure de magnsium. Dimanche 21 aot. L'enfant prend trois doses de la solution dans la journe. Tempratures : matin, 386 ; soir, 38. Le lundi 22 aot, tout rentre dans l'ordre. Suppression du traitement magnsien. Tempratures : matin, 372 ; soir 37. L'enfant est dfinitivement guri... La mthode cytophylactique du professeur Pierre Delbet par le chlorure de magnsium, dont j'ai fait l'application au traitement des maladies infectieuses avec des rsultats inesprs, venait de sauver le petit Fernand.

Les squelles amliores

Ces rsultats inesprs, le Dr Neveu ne les obtient pas seulement lorsque la polio est prise ses dbuts. Il les obtient aussi chez des malades paralyss dont le diagnostic il insiste sur ce point a t fait dans un centre hospitalier ou a t dcel domicile par une analyse du liquide cphalo-rachidien. Toute une srie d'observations le prouve. Elles montrent, dit-il, que le chlorure de magnsium, appliqu retardement, possde encore une action thrapeutique trs intressante dans le traitement des squelles de poliomylite n'excdant pas un mois, sauf l'une d'elles traite avec quatre mois de retard. Rsumons-en trois. Le 21 aot 1952, la petite Brigitte M..., de Fre-Champenoise, quitte l'hpital de la Maison-Blanche Reims. Elle est paralyse des deux jambes. Ses parents lui font commencer alors c'est--dire vingt-cinq jours aprs le dbut de son attaque de polio le traitement par le chlorure de magnsium en attendant son dpart pour le centre de rducation de Garches. Pendant cette quinzaine, crit le pre, les rsultats ont t des plus frappants. En effet, notre enfant recouvrait la mobilit de sa jambe droite et partiellement de sa jambe gauche. Nous nous sommes prsents Garches le 5 septembre, la visite d'entre de l'hpital. L'enfant fut examine par le professeur G... qui nous a conseill de faire sa rducation domicile ; il jugeait inutile de la garder, alors que les autres petits de Fre-Champenoise, atteints de polio en mme temps que Brigitte, prsentaient des squelles beaucoup plus graves et taient hospitaliss. Quinze jours plus tard, la fillette faisait quelques pas seule et aujourd'hui elle marche normalement, n'ayant gard qu'un lger amaigrissement de la jambe gauche. M. Rmy T..., cultivateur, soign l'hpital de Niort et celui de Saintes, est ramen chez lui avec les deux membres infrieurs et le bras droit peu prs compltement paralyss. Il ne peut ni se lever, ni se tenir debout, ni se servir de son bras. Le Dr Neveu entreprend le traitement magnsien ; aprs avoir absorb dix litres de la solution, le malade obtient une amlioration trs nette : il peut s'aider de son bras droit et les membres infrieurs sont en progrs. Bientt, il peut se raser et marcher en tant soutenu sous les aisselles. Il reprend 14 kg en quatre mois. Il abandonnera ensuite ses bquilles et circulera sans trop de difficult avec une canne. Voici enfin le cas de Marie-Madeleine M..., 26 mois : les deux membres infrieurs, le bras droit et l'paule droite compltement paralyss. En quinze jours, elle trotte comme avant et peut se servir de son bras, seule l'paule reste bloque. Dans sa lettre de remerciements, le pre dclare que l'infirmire qui s'occupe de la rducation par mcanothrapie n'a jamais vu revenir si vite des membres infrieurs 8

Le chlorure de magnsium

paralyss aprs cette maladie .

Une statistique convaincante

Si j'ai cru bon de m'tendre aussi longuement sur la poliomylite et ses squelles, c'est qu'elle est vraiment la terrible maladie qui fait trembler les familles et qu'il faudrait que chacun sache qu'il existe une arme la porte de tout le monde pour la vaincre. Mais le chlorure de magnsium triomphe galement des autres maladies infectieuses. Parmi celles-ci, la diphtrie occupe une place de' choix. Je l'ai dit, c'est sur elle que le Dr Neveu a enregistr le succs inattendu qui l'a conduit sa mthode, en gurissant une fillette alors qu'il ne songeait qu' lui viter le choc du srum antidiphtrique. D'autres cas, traits de la mme faon, aboutirent au mme rsultat ; si bien que d'autres mdecins se rallirent la technique du mdecin charentais et que c'est le bilan de leur exprience et de la sienne que le Dr Neveu put livrer ses confrres participant aux Journes thrapeutiques de Paris, 1947 dont le programme comportait prcisment l'tude des proprits pharmacodynamiques et thrapeutiques du magnsium . En dfinitive, dclara-t-il aprs avoir prsent le dtail des observations mdicales, on arrive 58 succs sur 61 cas traits, soit 95 % de succs en faveur de la mthode cytophylactique du traitement de la diphtrie par le chlorure de magnsium. En ralit, le succs s'tablit 100 % car, par scrupule intellectuel, il n'a pas voulu inclure dans son tableau trois diphtriques guris qui avaient t traits au chlorure de magnsium, mais avaient aussi reu du srum... Quoi qu'il en soit, cette statistique tait convaincante ; mais, par un curieux concours de circonstances, elle le devint beaucoup moins dans le volume runissant les confrences prononces au cours de cette manifestation scientifique. Citons, ce propos, ce qu'crit M. Joseph Favier dans son prcieux ouvrage quilibre minral et sant 5 : On y trouve, intgralement reproduite, toute la partie de la communication du Dr Neveu consacre au traitement cytophylactique des maladies des animaux domestiques. Pourquoi la partie la plus dveloppe par l'auteur, celle de beaucoup la plus intressante pour son auditoire de mdecins, celle o il traite des maladies humaines, est-elle condense l'extrme ? De plus, ce rsum s'en tient au conditionnel, parle d' amliorations au lieu de gurisons et bnficie d'une malencontreuse ( ?) coquille typographique qui fait lire dans 8 cas sur 61 au lieu de dans 58 cas sur 61 . On comprend donc que, comme le note M. Favier, le Dr Neveu a t pniblement surpris quand il eut connaissance de cette rdaction qui altre compltement le sens de sa communication ... Elle aurait d pourtant mettre en vidence la remarquable efficacit du traitement magnsien dans la lutte contre la diphtrie, cela tant d'autant plus important que les mdecins savent, hlas ! Quil y a des cas o les diphtriques, correctement traits par le srum, meurent malgr le srum, qu'il y a aussi des cas o les diphtriques meurent cause du srum et enfin d'autres cas o le srum est contre-indiqu pour diverses raisons. Or, dans les cas trs graves o le srum seul, comme d'ailleurs le chlorure de magnsium seul, serait insuffisant, ces deux mthodes peuvent, en conjuguant leurs effets thrapeutiques, rendre possible la gurison. Enfin, un dernier point valait d'tre signal : le chlorure de magnsium supprime chez les convalescents de diphtrie des complications (asthnie, paralysie du voile du palais, paralysies dfinitives des membres suprieurs ou infrieurs) que l'on constate frquemment avec le traitement au srum.

Les derniers sacrements ne s'imposent plus

Passons maintenant aux autres affections dans lesquelles le chlorure de magnsium a fait galement ses preuves. Les extraits du dossier du Dr Neveu, reproduits dans le livre de M. Joseph Favier, nous fournissent un imposant palmars.
5

Editions Dangles, Paris.

Le chlorure de magnsium

Un premier chapitre est consacr la grippe et aux affections des voies respiratoires . Y sont runies des observations dtailles sur des pleuro-pneumonies, pneumonies, coqueluches ( commenc la premire toux, affirme le praticien charentais, le traitement magnsien jugule la coqueluche ; institu tardivement, il modre les quintes, abrge la maladie ), asthmes, bronchites chroniques, emphysmes, coryzas spasmodiques, rhumes des foins. La place me manque pour citer comme je le voudrais quelquesuns de ces cas, tous concluants. Mais le rcit suivant, d au Dr Neveu lui-mme, donnera une ide de ce que l'on peut attendre du traitement cytophylactique : J'ai assur le service mdical de l'asile des vieillards des Petites Surs des Pauvres Rochefort-surMer, pendant dix-sept ans, de 1923 1939. Le quart des quelque 160 vieillards recueillis, la plupart physiquement misrables, mourrait bon an, mal an, de broncho-pneumonie. Je les traitais par les mdicaments usuels et par les injections d'huile camphre haute dose qui, disait la sur assistante, les prolongeaient mais ne les gurissaient pas. Aussi, quand l'un de ces vieillards tait atteint, mon ami, l'abb Fournier, aumnier de l'asile, lui administrait-il aussitt les derniers sacrements, connaissant, par exprience, la gravit de son tat. Gnralement, le vieillard succombait dans les jours suivants. J'ai commenc le traitement magnsien l'asile des Petites Surs au dbut de l'anne 1934. Nous donnmes tous les malades fbriles la solution de chlorure de magnsium par doses de 125 cm3 toutes les six heures. Les rsultats furent excellents : les malades gurissaient rapidement. Vint l'pidmie de grippe svre de l'hiver 1934-1935. Les vieillards furent peu prs tous contamins et tous s'en tirrent par la solution de chlorure de magnsium... Au mois de mai 1935, la fin de l'pidmie, nous n'avions pas perdu un seul malade de broncho-pneumonie grippale, alors que la mortalit, en ville, avait t trs leve. Ce contraste inattendu fut remarqu au bureau d'tat civil de la mairie. Autrefois, dit la sur assistante, cette pidmie nous et enlev la moiti de nos pauvres vieux ! J'voque ici un souvenir qui justifie ce que je viens d'crire : l'abb Fournier cessa d'administrer les derniers sacrements aux malades atteints de broncho-pneumonie, voyant qu'ils n'taient plus en danger de mort lorsqu'ils taient traits par le chlorure de magnsium. Dans ce mme chapitre, le Dr Neveu prcise galement certains points importants : 1 la mthode de la minralisation magnsienne est bonne titre prventif contre les infections des voies respiratoires raison d'une dose de 125 cm3 de la solution, matin et soir ; 2 le coryza ou rhume de cerveau, pris son dbut, disparat presque immdiatement par l'absorption d'une seule dose de 125 cm3 ; 3 le vulgaire mal de gorge, l'enrouement, l'angine banale, cdent rapidement, eux aussi, au traitement magnsien (125 cm3, de la solution toutes les six heures) il n'est pas, ma connaissance, dit-il, de thrapeutique meilleure, ni plus rapide, ni plus commode ; 4 pour l'asthme, la bronchite chronique et l'emphysme, il dclare : J'ai obtenu des succs vraiment tonnants chez des malades qui avaient puis, sans aucun profit, toutes les ressources de la thrapeutique classique, qui avaient fait plusieurs cures thermales, en leur faisant absorber, matin et soir 125 cm3 de la solution de chlorure de magnsium, pendant vingt jours, ce traitement tant renouvel autant de fois que leur tat le rendait ncessaire. J'ajoute un tmoignage personnel : depuis que je connais le chlorure de magnsium c'est--dire depuis une quinzaine d'annes , nous sommes, ma femme et moi, passs travers toutes les pidmies de grippe asiatique, de Hong-Kong, et autres sans nous faire vacciner (j'en demande pardon aux fabricants de vaccin !) uniquement en prenant jeun chaque matin titre prventif, ds qu'une vague de 3 grippe tait signale, une ration de 125 cm (un bon verre bordeaux) de la solution 20 g pour 1 000...

Mon vieux cur est heureux...

Le deuxime chapitre traite des affections des autres appareils dont voici un aperu : Fivre puerprale : Le redoutable streptocoque hmolytique de la fivre puerprale, affirme le Dr Neveu, ne serait qu'un vulgaire saprophyte inoffensif si l'on faisait suivre le traitement magnsien la future parturiente, avant ou immdiatement aprs l'accouchement. Lorsque le streptocoque entre en 10

Le chlorure de magnsium

scne aprs l'accouchement et l'on sait de quels dsordres organiques il est capable le traitement magnsien arrte son dveloppement. Panaris : cette affection gurit en quelques jours avec le traitement magnsien, sans incision et mme lorsqu'une trane de lymphangite est visible. Mais, souligne le mdecin charentais, j'ai surtout obtenu des rsultats extrmement intressants dans les graves dsordres causs dans l'organisme par des piqres septiques qui ne dterminent aucune raction ni suppuration au point ls : les malades sont hors de danger vingt-quatre heures aprs le dbut du traitement. Abcs, anthrax, furoncles : le traitement magnsien s'oppose leur volution au dbut de leur formation. Plusieurs malades atteints de furonculose, dit le Dr Neveu, et qui avaient tout essay en vain, y compris la vaccinothrapie, ont t guris par le traitement suivant : 125 cm3 de la solution, matin et soir, pendant vingt jours. Pour un anthrax, il prconise une dose de 125 cm3 toutes les six heures et des pansements humides : les douleurs s'attnuent rapidement et la gurison est obtenue en quinze jours. Intoxication alimentaire : une seule dose de 125 cm3 met fin aux symptmes morbides (tat syncopal, diarrhe, vomissements incessants). Dermatose : 125 cm3 de la solution magnsienne, matin et soir, pendant quatre jours, amnent la gurison. Ds le second jour, les dmangeaisons cessent. Eczma : qu'il soit chronique et vieux de plusieurs annes, ou palmaire professionnel, il cde dans un dlai variant de quinze vingt jours, aprs absorption, matin et soir, d'une dose de 125 cm3. Enfin, les trois derniers chapitres sont consacrs la poliomylite (sur laquelle je ne reviendrai pas), la neurotoxi-infection ou diarrhe verte pidmique du nourrisson et diverses autres maladies infectieuses. L encore, les rsultats cits sont probants. Alors que la neuro-toxicose comporte chez les petits malades un pronostic svre et une mortalit leve, grce au chlorure de magnsium et un rgime spcial, le Dr Neveu n'a enregistr qu'un seul dcs sur 40 cas traits. En ce qui concerne les autres maladies infectieuses rysiple, ostomylite, scarlatine, rougeole, oreillons , les gurisons sont toujours trs rapides. En particulier, prcise-t-il, j'ai constat des succs extrmement intressants dans l'rysiple, ainsi que dans l'ostomylite. Aucun des malades que j'ai eu traiter pour ostomylite n'a d subir l'intervention chirurgicale. Tout est rentr dans l'ordre par le chlorure de magnsium. Et, l'intention de ses confrres, il ajoute ce dtail important : La crainte d'occasionner une nphrite ne doit pas empcher l'emploi du chlorure de magnsium. Je n'en ai pas observ sur les trs nombreux malades qui j'ai fait suivre le traitement magnsien. Tant d'annes de lutte n'auront cependant pas t vaines et je pense que le Dr Neveu, qui n'a jamais eu la prtention d'tre un savant mais seulement un mdecin de campagne accomplissant le mieux possible sa mission, aura eu, avant de disparatre, la plus belle des rcompenses : voir que sa mthode avait gagn suffisamment de terrain pour que le chlorure de magnsium se vende couramment dans toutes les pharmacies, lui qui disait : Quand j'ai la chance de sauver un enfant, mon vieux cur est heureux...

11