Petrovsky - Russie Sous Les Juifs
Petrovsky - Russie Sous Les Juifs
Petrovsky - Russie Sous Les Juifs
sous
LES JUIFS
DITIONS BAUDINI toRE
,
27 bis, Rue du r " h ) i i ~ , r i -Ved;' 't7 ':>i< -' Paris-14
e
~ - - - . , -
f931
Cf
Il?
IL A T TIR DE CET OUVRAGE
20 EXEMPLAIRES SUR PAPIER D'ALFA
NAVARRE, DE 1 A 20.
CES EXEMPLAIRES CONSTITUENT L'DI-
TION ORIGINALE PROPREMENT DITE.
Copyright by ditions Baudinire 19}J.
Tous droits de reproduction entirement rservs pour tous pay:>
et tQUS procOs.
TABLE DES MATIRES
PREMIRE PARTIE
CHAPITRE 1. - Le pass ,.,.,. , .'". .. .. . . . . . . . . . . Il
Il. - Le prsent.. 21
III. - L'avenir" , . . . . . . .. . . . . . . . . . . . . . . 49
DEUXIME PARTIE
CHAPITRE 1. - Avant-propos" ., : . " . . . . .. 77
Il. - L'glise et la Religion. . . . . . . . . . . . . . . . . 93
III. - La famille et les enfants. . . . . . . . . . . . . . . 113
IV. - coles et instituteurs .... . . . . . . . . . . . . . . . 129
V. - Les tudiants et les cols d'enseignement
suprieur 135
VI. - La classe intellectuelle en gnral. . . . . . . 147
VII. - L'conomie rurale et les paysans. .... . . . 153
VIII. - L'industrie et les ouvriers.. . . . . . . . . . . . . . 169
IX. - Le transport.... .. . . . . . .. .... .. . . . . . . . . 203
X. - Les impts........... . . . . . . . . . . . . . . . . 207
XI. - La rcolte et la famine " . . . 215
XII. - La justice .." . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 233
XIII. - La terreur.................................... 241
XIV. - Les rvoltes..... 271
XV. - L'arme rouge et la dfense des gouver-
nants 287
XVI. - La colonisation juive et les concessions.. 299
XVII. - La situation du parti communiste en
Russie.... 311
- XVIII. - L'antismitisme en Russie.................. 321
XIX. - Postface. , 331
ANNEXE
CHAPITI\E 1. - L'assassinat de la famille impriale
Ekaterinenbourg !............. 337
II. -- Quelques renseignements sur l'antismi-
tisme dans diffrents pays,.,., .. , .. ,.,. 351
DES ABREVIATIONS
ET CHIFFRES ENTRE PARENTHSES QUI SONT CONTENUS
DANS LES PAGES SUIVANTES
22.486, 23.396, etc. signifie: Novoe Wremia (( Nouveau
Temps , journal russe publi Belgrade) 1922 N 486,
1923 N 396, etc.
S.W. 60, S.W. 3, etc. signifie: Sfaroi"e Wremia (( Vieux
Temps, journal russe) N 60, N 3, etc.
R. 2076, etc. signifie: RouI (journal russe publi Berlin)
N 2076, etc.
D. 26.1115, etc. signifie: Dni (journal russe publi Paris)
N 1115, etc.
Rs. 10, etc. signifie: La Russie N 10, ctc.
Den. V, doc. corn., etc. signifie: Denikine, V partie Documents
de la Commission d'enqute, etc.
Pro 26.90, etc. signifie: (l La Pravda (journal sovitique) 1926,
N 93, ctc.
Isv. signifie: Isvesfia (journal sovitique).
Gaz. d'c. 26.14, signifie: Gazelle des MaUres d'cole (jour-
nal sovitique) 1926, N 14, etc.
Rv. 25.226, ctc. signifie: La Revue 1925, N 226, etc.
Gaz. Laus. VI. 26, etc. signifie: Gazelle de Lausanne JUIll
]926, etc.
F. 26.264, etc. signifie: Feuille d'Avis de Lausanne 1926,
N 264, etc.
Jrn. 25.12031, etc. signifie: Le Journal t925, N 12031, etc.
Tr. 27.86, etc. signifie: La Tribune HJ27, N 86, etc.
AU PEUPLE RUSSE,
Puisse ce livre ouvrir les yeux tous
les autres Peuples Chrtiens afin qu'ils
s'unissent pour vaincre leurs oppresseurs.
D. P.
PREMIERE PARTI
CI{APITRE PREMIER
LE PASSE
Rensignemen{s Historiques.
Combien y a-t-il de Juifs dans l'univers?
Le nombre exact n'a jamais pu tre tabli d'une faon prcise ef
certains auteurs prtendent que les Juifs eux-mmes contribuent
rendre cette question trs vague dans la crainte que les peuples
chrtiens ne dcouvrent leur prodigieuse fcondit et n'y trou-vent un
danger. Selon toutes les informations ce sujet, le chiffre de celles-ci
varie de 12 30 millions.
De tous sicles, grce leur religion, leurs murs et lieurs cou-
tumes si diffrentes de celles des peuples chrtiens, les Juifs menaient
une existence trs close, l'cart des habitants originaires; ils leut
donnaient le surnom de goI et s'attribuaient celui de peuple lu;
en mme temps ils bnficiaient de ces peuples en s'adonnnt des
mtiers et au commerce et profitaient de toutes les circonstances
pour s'assujettir la population chrtienne dont l'exaspration s'non-
ait fatalement par des I11assacres - les seuls moyenS de lutte et
de. chtiment.
Aussi sont-elles absurdes les vocifrations inCicssantes des Juifs
qui, tout en passant avec prI11ditation sous silence les faits histo-
riques, accusrent et accusent toujours du massacre de lem's coreli-
gionnaires le gouvernement 1mprial russe.
Au moyen ge, la Russie mridionale et la Crime se trouvaint
sous le joug des Turcs et des Tartares, tandis que l'Ukrairte subis-
sait la domination de la Pologne.
La population originaire russe tait toujours hostile l'influence
polonaise et ses tendances la convertir au catholicisme. A u s s ~
12
"
LA ~ U S S I l ~ SOUS LES JUIFS
les Polonais qui habitaient les terres envahies let empruntaient tou-
jours de fortes sommes aux Juifs autorisaient-ils, en revanche, ces
derniers . exploiter impunment les Russes avec la plus grande inso-
lence. De cette manire, les Russes peuplant la Pologne et les dpar-
tements environnants se trouvaient-ils cette poque dans une
situation intolrable, considrs comme btail et traits en btes de
somme par leurs oppresseurs. Quant aux Juifs, ils agissaient de
concert avec les Polonais, profanant tout ce qui tait sacr pour les
Russes, squestrant les glises et dpouillant les orthodoxes de leur
avoir en les soumettant ensuite de cruels outrages. C'est alors que
ceux qui purent chapper aux mains dt'estes des oppresseurs fuy-
rent dans les forts et les steppes et constiturent les premiers grou-
pements de cosaques dont se formrent les cadres rguliers de ces
troupes qui luttrent contre la domination polonaise et le joug des
Juifs.
En mme temps surgit .une srie de massacres priodiques em-
brassant souvent de vastes champs d'action. Malheureusement, comme
cela arrive, c'taient les Juifs les plus pauvJ1es et les moins coupables
qui souffraient surtout de ces excs alors que ceux qui mritaient
vraiment un chtiment rigoureux, pour leur ignoble exploitation des
chrtiens, trouvaient toujours moyen de se mettre l'abri et de fuir
temps en criant le plus fort contre les massacres. Il en est ainsi
de nos jours: les Juifs qui s'indignent le plus des excs sont ceux qui
en ont le moins souffert.
La Russie donna pour la premire fois accs aux Juifs sous Pi'erre
le Grand. Ils furent bannis par l'Impratrice Elisabeth (fille de
Pierre 1
er
) et admis encore une fois sous Catherine II. En 1795, par
suite du dernier partage de la Pologne, la Russie, avec la rincor-
poration de ses anciennes terres, reut un grand nombre de Juifs qui
les peuplaient, de sorte que la majeure parUe de la tribu judaque
(8 9 millions) se trouva concentre en Russie.
Voil donc pourquoi la question juive ne pouvait surgir nulle
part ailleurs aussf douloureusement qu'en Russie.
Le caractre tout particulier de la mentalit juive si diffrente de
celle des chrtiens, la sensibilit et la bont foncire du peuple russe
ainsi que sa civilisation arrire et son inaptitude la lutte, tout cela
invitait le gouvernement russe chercher des moyens pour protger
et sauvegarder sa nation des, millions de Juifs qui l'assaillaient.
Un de ces moyens de protection fut le fameux systme du do-
micHe fixe qui interdisait le sjour aux Juifs en dehors d'une ligne
tablie comme limite de leur domicile.
Ce systme fonctionna pour la premire fois en 1791, sous Cathe-
rine II. La rgion rserve aux Juifs pour domicile embrassait les
localits o ils avaient pris ferme racine depuis des sicles. Cette
rgion renfermait les terres composant autrefois la Pologne, ainsi
LA R U S ~ I E SOuS LES JUIFS 13
que les terres qui l'environnaient avec la Galicie. Mais tout en auto-
risant les Juifs s'tablir dans cette zone, le gouvernement dcrta
pour ceux-ci l'interdiction d'occuper les villages, ne faisant excep-
tion que pour les familles y habitant depuis plusieurs gnrations.
Toutefois, la loi du domicile fixe ne s'tendait pas sur tous les
, Juifs; des exceptions taient tolres. Par exemple, les soldats juifs
d'anciennes conscriptions, les commerants de certaines corpo-
rations ,et tous les Juifs ayant des diplmes d'instruction suprieure,
tels les reprsentants du barreau et de la mdecine, jouissaient avec
leurs familles de tous les droits de domicile et de dplacement sur
tout le territoire russe, l,es 'commerants ayant en plus le privilge
de recevoir leur service des employs juifs.
Toutes ces faveurs accordes la tribu isralite eurent pour les
Russes de navrantes consquences. Le commerce et l'industrie furent
assaillis par des Juifs. Par l'entremise de ceux-ci et sous les appa-
rences de parents et d'employs, d'autres Juifs franchirent les lignes
du domicile fixe et vinrent occuper les meilleures places.
Ensuite, dans le but d'tre dlivrs de toutes restrictions, les
Juifs se prcipitrent dans les coles suprieures et bientt il n'y
eut plus une seule ville de Russie qui ne comptt au moins quelques
Juifs parmi ses habitants.
Une circonstance y contribua beaucoup. Toutes les restrictions
furent savamment dtournes par le zle astucieux des Juifs malins,
peu nombreux il est vrai, mais qui surent pntrer par force moyens
au milieu des fonctionnaires officiels. Ils se rangrent au service d
l'Etat, occupant des emplois jusque dans l'administration judiciaire,
o, malgr le serment prt par eux sur l'observation des lois, ils pro-
fitrent de leur situation officielle et de l'inertie des autorits russes
pour c fourrer leurs coreligionnaires o bon leur semblait. Nous
remarquerons ici, entre parenthses, que pendant la dernire guerre
- de 1914, au moment o les Allemands s'avanaient et occupaient la
Pologne et la Galicie; un nombre considrable de Juifs quittrent ces
lieux et s'installrent comme fugitifs dans d'autres dpartements de
la Russie, situs, souvent, bien loin du thtre d'action, de sorte que
depuis 1914 la loi du domicile fixe tant rvoque de fait; les
Juifs acquirent la possibilit de se disperser leur gr travers toute
la Russie et la Sibrie.
Pour attnuer le courant des Juifs qui affluaient dans les coles
et y occupaient toutes les places vacantes, cartant ainsi le reste de
la population de l'empire et imposant au peuple russ,e le soin de payer
l'instruction des Juifs qui revenait quelques milliers de roubles
pour chaque tudiant, le gouvernement russe ne voulant, avec juste
raison, faire ces dpenses exclusivement au profit des Juifs qui ne
composaient que 3 % de toute la population, se vit oblig de res-
treindre un certain chiffre l'accs des Juifs dans les coles sup"
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
rieures. Toutefois, dans ce. cas aussi, le gouvernement
beaucoup d'quit et de circonspection, se pliant tputes les
tnces. Dans les rgions autorises Juifs comme lieux de
leur accs dns les tait rduit 10 %; d:ins tous les
qpartements de la Russie 5 %, et ce n'est qU' Moscou et
grd que 3 % de Juifs taient tolrs dans les universits.
Diverses autres mespres, toujours provoques par les particularits
la race juive, furent encore prises le gouvernement pour en-
traver les convoitises de cette tribu. Par exemple, l'achat et l'arren-
tement de certains immeubles et proprits dans les dpartements
limitrophes de la Russie occidentale furellt interdits aux Juifs; les
Illembres isralites du jury ne furent tolrs que dans un nombre
conformment au pourc'entage des habitants; des restrictions
furent tablies pour des .fuif!; service de l'Etat dans les
rap-gs des avocats; dflns pertaips cas mme, cet accs fut entirement
interdit; ensuite, aprs l'institution du service obligatoire militaire,
comme les Juifs tchllient en de s'y de s'y drober,
des amendes furent imposes aux fanliUes des dserteurs.
1rfais en revanche, le gouvernement russe faisait tout son possible
pour crer parmi les Juifs des travailleurs productifs et leur assurait
c'e but des terres en Novorossie qu'ils pouvaient acqurir et
arrenter la Couronne.
Ces dernires indulgences ne donnant rien de bon et les Juifs
demeurant fidles aux principes de leurs aeux, ces mesures furent
la longue rvoques.
Toutes les restrictions et les mesures erttreprises par le gouver-
nement Imprial russe sont en somme vieilles comme le monde. De
tout temps, toutes les nations, tous les peuples, tous les Etats sarts
exception luttrent contre l'obsession juive et partout cette lutte
choisit pour moyens l'tablissement des ghettos, 1;1 restriction lies
droits juifs inclusivement jusqu'au bannissement, alors que le peuple
se livrait des voies de fait et aux massacres.
En Russie toutes les mesu:s eqtreprises pour dlivrer la popu-
lation de l'exploitation juive donnrent deux rsultats: d'un cl)t
elles arrachaient des griffes tenaces juives le morceau si convpit
qu'tait pour elles l'Empire Russe avec ses 180 millions d'habitants
si accessibles l'exploitation; d'un autre ct, elleS dcouvraient, par
les quelques rares tentatives agricoles chez les Juifs, l'inaptitude la
plus complte de oes derniers un travail producteur.
La plus grande masse des Juifs. qe l'l.lnivers tait concentre en
Russie. En luttant contre les te gOllvernement russe eq
frappait 1.1;h nompre immense et entravajt l'excutioll de leurs desseins
que l'assouvissemeht de leursip.trts de. et <le d
itt t'OJ..lftt1,lp! h1 hdvei'ie toiHol1i:'li, BI d'accord en
tA RUSSIE SOUS LES JUIFS
tbiJt, VOjltl-t-elle frQce, une tmpJacable l'Empire
Russe! ".
'. Oubliant f::iveurs propigpeS eux var le pouvoir
hatcijique en ;Rssie et ne garqant le sou,,"enir des restrjctipl1s
de dfendre 1e peiwle
les Juifs de tOllt l'tiniv1ers donnrent libre cours lellr haine ardente
se, mirept inventer contre le Tsar tqijtes
les indignes insinuations, toutes les calomnies ignoples que soutenait
non moins ardemment la presse mondiale o les influences jujv
s
sont
fut .eirpr1e Pllbituelle' prq-
p!lse qUI le gouvernement :tnpnarclFste russe,
rrtinistres, ses ses les orgllp.j-
sateurs des pogrQmes antisIllites. sl.lPPOS::lnt qu' travers l'im-
mense tendue de la il se ft trouv un lieu o les excs cOntre
tes Juifs rssent acomplis avec l'llss!entiment, voire grce la
de reprsentant d].l ce faH n'et t
qq'exceptioIlllel et n aurait pu tre reconnu comme preuve d'un sys
tme habituel. .
" Il n'est pas bien difficile cie p.fouver l'efficacit d'pn mensqp.ge
vident dns les juiv1es sur leg org:lllis::itions
Quelques exemples spffiraient. Ainsi:
, ll) pogrpIlles de. Juifs se proquisaient tOlljours dans les
olt ce pellple tait le plHs nombreux et dans l!es Jiel.lx o les
vivaient le plus compacts, comme en Galicie, en Autriche,en Rou
'en JIongrie,' en Pologne, jusqu'en ell Algrie, etc.
:Qans tous Ilous l'avons gt, les hapitants
n!lires qui se contre le Et ne
les Jpifs. ont l'alldflce d'affiqner et de les
de ces qui en les instigteprs.
. En dehors (les informations historiques cites plus loin, les
ju.ifs subsistent tQules annes. en lle-
p y eut qes pogromes BeHen en 1923 (742); en l::i
fOUle Berlin: Mort aux Juifs! et massacres .juif!'!
effecturent (761,773); en Autriche, en mars et novembr!e 1923, nou!'!
apprenons deS troubles antijuifs (558,780) avec la participation
tucliants W. 8); popr viter des pogromes en aoqt 1925, Vienne
garde par 5.000 agents !Ct llQHciers cheval (20 aQflt i
en Lithu:mie, Kovno, en mars et octobre 1923, les pogroIlles persis-
tent (S. W. 3) ;en Hongrie, Bllqllpesl, en leS tlldiallts jpifs
sm masscrs; en lllars 1923, des ppgromes y surgissent ep.pq:re
(4S8, 435,. en LettQnie, Riga, des pogromes commencent e
ll
S.Bivis de )llasllcres d'tpdiants en RouJIlanie, une
sri(\ de s'effectpent en Bucarest et Vassy
L
,!aVrIl (5B9); mlll. (605); septembre l'alsYl ab, fj
16 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
Bucarest; en 1924, ils deviennent toujours plus frquents Buca-
rest en juin (S. W. 56) et dans les rgions de Semigrade, de Buko-
vine et de Moldavie, ces meutes y tant diriges par des officiers et
des tudiants (S. W. 49); en 1925, les pogromes continuent' en jan-
vier Piatre (1.122), Vassy, etc. (1.136), en aot, Buca-
rest (1.281); en 1922, des pogromes s'lvent vers l'automne dans
toute la Pologne (425) et len 1925 Lwow (1.397). Il n'y a pas jusqu'
la Perse, Thran en particulier, qui n'ait subi en 1924 le flot dferlant
des pogromes juifs (S. W. 49).
Toutefois les Juifs ne lancent aucune calomnie sur les gouverne-
ments des pays que nous avons nomms t ne les accusent point
d'organiser ces pogromes. Il tait plus ais de s'acharner contre la
Russite et de la calomnier impunment, car l'Europe et le reste de
l'univers ne connaissant que trs superficiellement la Russie et les
conditions de son existence prtaient foi aux glapissements insolents
des Juifs et les laissaient crier !...
b) Le pouvoir judo-sovitique communiqua les chiffres (448) des
victimes juives aprs les pogromes en Russie de 1922, poque la-
quelle le gouvernement Imprial, accus gnralement de ces
meutes', n'existait dj plus! Le rapport sovitique estimait des
centaines de milliers le nombre des victimes et si nous ne pouvons
nous fier entirement leurs calculs nous voyons pourtant qu'eux-
mmes avouent l'existence des pogromes cette poque. Leur vague
traversa l'Ukraine en 1922 (417), puis passa Ekaterinoslaw, Eli-
sabethgrad, Krementchoug (501), les soldats rouges y ayant aussi
particip dans cette premire ville (497). En fvrier 1923, ils pas-
srent Koursk (539), en mars Kiew (562), en avril, au midi (597),
en octobre et doembre, Moscou (755, 795) et en Ukraine (795). En
1924, ils continurent en janvier HoUa, Olviopole (821 )et dans
deux autres districts (823); en mars, dans les dpartements d'Eka-
terinoslaw, sur le pon, ensuite en Russie Blanche, dans les dparte-
ments de Moguilewet Smolensk (858); en avril, les pogromes repri-
rent en Ukraine et dans le midi de la Russie (896); en mai Voronej
(S.W. 35) ;en juin, Tiraspol (971); en 1925, il y eut Moscou mme
un pogrome de magasins juifs (1.407); en juin, Minsk (1.244) et
ainsi de suite.
Ces faits en dis'ent assez; pour rendre aux Juifs la monnaie de
leur pice, ne pourrait-on prtendre peut-tre aussi que c'est le gou-
vernement judo-sovitique qui tait l'organisateur des pogromes L..
e) D'autre part, tant maintenant en plein pouvoir de toutes l e ~
archives et des documents secrets sur la Russie Impriale, malgr
leur dsir de fltrir la mmoire de cette Russie, les Juifs n'ont pu
rien trouver publier pour affirmer la vracit de leurs assurances.
d) Pour complaire aux Juifs le gouvernement provisoire russe
institua ds SOli avneD1'ent une commission d'enqute charge d'exa..
LA RUSSIE SOlJS LES JlJtFS
11
'miner les dlits du gouvernement antrieur et l'organisation des
'pogromes juifs. Aprs un long et judicieux examen, le Juif Krakhmal,
plac en tte de ctte commission, se vit pourtant oblig de recon-
natre que son enqute ne lui avait donn aucun indice sur la pr-
tendue culpabilit du gouvernement Imprial.
e) Pourquoi donc enfin ne venait-il jamais l'esprit des Russes
d'entreprendre des massacres de Tartares musulmans, d'Allemands
et d'autres nationalits dont la Russie ne manquait pourtant pas et
pourquoi n'a-t-on jamais entendu parler que des pogromes de
Il existe donc rellement quelque chose de spcifique dans cette race
pour rendre possible sa perscution et ses massacres.
f) Tout ceci prouve indubitablement que l'intolrance des Juifs
est la consquence invitable des particularits de leur tribu et
c'est pourquoi aucun gouv,ernement au monde, ft-il royaliste ou rpu-
blicain, n'empchera jamais son peuple de perscuter de temps autre
les Juifs l o ils deviennent nombreux. Nous voyons une puissante
confirmation de cette vrit dans l'iexemple de la Russie sovitique o
le pouvoir se trouve entre des mains juives et o nanmoins, malgr
une terreur pouvantable, les massacres n'ont pas cess, surgissant
priodiquement jusqu' Moscou, citadelle sovitique du pouvoir
juif.
g) Parmi la juiverie elle-mme, des voix commencent s'lever,
encore bien solitaires il est vrai, pour dmentir la calomnie sur l'or-
ganisation des pogromes par les agents du pouvoir Imprial; ces voix
assurent qu'il est temps de livrer aux archives cette lgende si cou-
rante. C'est ainsi qu' Berlin Bickermann reconnut la fausset du
vieux refrain juif sur les crimes envers eux du Gouvernement Imp-
rial russe (1.045). Mais ces dclarations ne sont jusqu' prsent qu'un
appel du dsert car la mme poque, en 1923, Paris, MM. les Juifs
et leurs publicistes proraient au cours d'une runion de leurs con-
disciples sur les pogromes contre la race perscute en Russie,
assurant qu'ils taient dus au manque de civilisation parmi le peuple...
tout en se gardant bien de mentionner la destruction de la Russie par
les Juifs! Et un certain Koulieher, Berlin, parlait encore, sous l'ap-
probation de son auditoire juif, progromes juifs excits par le Gou-
vernement Imprial (1.045).
h) Il existe encore des tmoignages plus frappants sur la question
des pogromes en Russie. Il paratrait qu'il y eut des pogromes orga-
niss par le bund mme, soutenu du kahal, pour' en faire retom-
ber la faute sur le gouvernement russe. Le bund imposait des
contributions tous les Juifs et tuait tout simplement ceux qui ne
soumettaient pas 1... Il pillait volont, et le kahal, par crainte, se
taisait et obissait! Les principaux des c bund taient tous connus
des Juifs; d'ailleurs ils ne se cachaient point... Toutes les autorits
les connaissaient aussi, mais ne pouvaient rieu leur faire !... Le
2
18 tA lUiSSIE SOUS LES 'JUtPS
bund tait entour de toute la pgre juive, mais le plus important
t;lit 3f.ahlal refusait d'aUer contre et le soutenait (Courrier His-
19t2.n 1). Comme les gro:upements du bund embras-
i(:ou.te i
ll
juiverie des dpartements polonais et des rgions de
l'QliJ'est -et taient soumis partout leur organe central sans lequel ils
ne pouvaient rien, consquemment le pogrome s'effectuait sinon par
l'1i}rdre, du moins jamais l'insu de l'organe central du bund .
Et r@rgal1isation dans une ville d'un pogrome par le bund certifie
qU'il pouvait procder de mme dans d'autres villes - ce que pou-
ignorer, grce ft la solidarit juive, les autorits et le peuple!
Dans ces conditions, la version juive, soutenue et adopte par la
socit europenne :et traitant sur les pogromes du rgime Imprial,
doit tre considre comme une double et insolente calomnie!
Mais tout en ianant leurs calomnies travers l'univers, les Juifs
trRvaiilaient ouvertement depuis des dizaines d'annes propager les
icies rvolutionnaires en Russie et dcimer le Trne Imprial, croyant
que ia pche en eau trouble leur serait plus favorable.
Tons les procs et dossiers judiciaires sur les crimes des rvolu-
tionnaries tahlissent bien nettement que, dans tous les groupements
rvolutionnaires, qael que soit leur nom, le rle principal et dirigeant
tait tenu par des Juifs russes et trangers ou par des mtques, et
que la verte jeuness1e russe, tudiants et coliers gars par la pro-
pagande juive, n'tait que leur instrument docile ei l'excuteur de
leuFs projets... Lersqu'une dputation juive se prsenta chez le mi-
nistre russe Pleuve pour demander l'extension de leurs dFoits (Win-
berg, Le Rayon de Lumire n 3), celui-ci leur rpondit qu'il acquies-
cerait leur requte ds que la jeunesse juive ne constituerait
plus 80% des groupements rvolutionnaires. Ses solliciteurs partis,
le ministre ajouta 'que, par sa dclaration, il avait dchan la fureur
. juive et sign son arrt de mort. (En effet, quelques mois aprs, il fut
tu par un terroriste.) Ces paroles de Plehve laissaient bien entendre
que, si les ,excuteurs des actes terroristes appartenaient la jeunesse
mi-in.'teHectuelle russe, derrire le dos de ceux-ci se tenaient les vri-
tables inspiFateurs et dbaucheurs des jeunes tudiants, les Juifs
qW, avec la franc-maonnerie universelle, ne pouvaient tolrer les r-
fOl"mes des trois derniers rgnes; ces rformes faisaient recrotre la
puissance ,et la prosprit de la Russie qui, malgr la guerre malheu-
reuse dU Japon, se dveloppait prodigieusement et promettait son
peuple des cQIlditions d'existence sous lesquelles la propagande des
thOOiies juives sur la lutte des classes, l'amlioration de la vie, etc.,
p.erdrait toute raison d'tre.
Ne se contentant pas de provoquer et d'accomplir continuellement
tous les actes r-valutionnaires et terroristes, ils essayrent encore leur
fMee en aprs la malheureuse guerre du Japon, car la rvolu-
tkml'Utlse de HmS tait l'uvre des mains juives. Il suffit pour cela
LA-RUSSlE SOlJS-tEs JU1FS
tg
de rappeler qu' Kieff le JuiJ Ratn.er, marchant en t t ~ d'un groupe
d ses oreligionrtairs whis de dtlilpeaux rouges, lapidait des cor..;
t,ges chrtiens p.ortant ds images saintes et des portraits du Tsar,
4. Odessa, les journaux contenant le portrait de l'Empereur furent
sp,isis chez les marchands par ies Juifs, mis en lambeaux et disperss
dans les rues (Courrier lfistorique 1912, n 6, page 773); des troupes
Q.e Juifs clamaient: C'est d.e nous que vous tenez un dieu, nous
VllUS .Qonneronsaussi un roi 1.. Partout, grce aux efforts du
~ hund , de.s grv,es de ,chemin de fer, de la poste furent orgnises
afm de conduir,e le pays un haos pour se saisir alors du potivoii-!
~ n 1905, les Juifs affirmaient sans pudeur ni crainte l'auteur
de ces pages que le chmage et la grve gnrale entrepris alors en
Russie taient leur travail, leur uvre, et qu'on devait s'attendre
quelqueehose de plus formidable encore, aprs quoi les Juifs obtien-
draient ce qui leur tait d! Mais ils s'arrtaient ici, ne donnant pas
l'explication de ce qu'on leur dev.ait!
Bientt pourtant, grce l'insolence non dissimule des Juifs, tout
leur jeu fut vident; eux-mmes s'appuyaient sur la partie rvolu-
tionnaire de la jeunesse russe qu'ils avaient sduite et corrompu.e.
Ain:si, en 1911, vint le fameux procs du Juif 13eyliss accus d'assas-
siDat rituel du petit chrtien martyr Youchtchinsky; le journal
isralite Der Hammer crivait cette occasion (274) :
Le Gouvernement russe s'est dcid donner aux Juifs un
combat dfinitif. Vous croyez peut-tre que c'est de l'issue de cette
lutte titanique que dpend le sort du peuple isralite? Non, vous vous
trompez bien, ce peuple est invincible! C'est le sort de l'Etat russe,
exister ou non, qui est en jeu! La victoire de l'empire russ,e sera pour
lui le commencement de la fin! Il n'a aucune issue 1. .. Nous monfre-
rons Kieff aux yeux du monde entier que les Juifs ne supporter0ot
pas, n'admettront pas de plaisanteries avec eux! .Si le judasmecQ.-
chait jusqu' prsent pour des causes tacliquesqu'il dirigeait la rl)Q-
lution russe, il n'en fera plus un mystre depuis que le procs de
Rieti a t entam! Quelle qu'en sera la :t'in, le gouvernement russe
n'aura aucune issue! Telle est la dcision du judasme, il en seru
ainsi 1. .. (Gen. Netchvolodoff) (638).
Lorsque le tribunal, ayant acquitt Beyliss, constata nanmoins
la ralisation d'un meurtre rituel, la juiverie mondiale dchana
alors toute sa fureur. Au lieu de reconnatre, pour se disculper ainsi,
l'existence de la secte des Khassides dont les membres pratiquaienl
les meurtres rituels sur des garons chrtiens (ce que d'ailleurs le
tribunal avait tabli d'aprs les dpositions de tmoins et d'experts).
tous -les Juifs, selon leur habitude, se mirent sonner partout
l'alarme, prts tous les tmoignages pour prouver que ce qui tait
blanc est noir! Du reste, soutenus de la presse corrompue par leur
20 tA RUsSIE SS tES .turFS
ar8ent, les Juifs taient toujours des artistes pour savoir faire gtand
cas d'une bagatelle ds qu'un Juif y tait ml! 1
Souvenons-nous du procs Dreyfus en France lorsque, par les
efforts de ces mmes Juifs, presque tout l'univers tait partag en
deux camps et lorsque la question d'Etat en France tait mme en
danger: tout a pour sauver un Juif pris en faute!
Les Juifs excutrent dment leur menace. Dans la seconde
anne de la rvolution russe, le 17 juillet 1918, sur l'ordre transmis
de Moscou du commissaire juif Sverdloff, le Juif Yourovsky, avec
d'autres Juifs et des prisonniers allemands dans le rle d'excuteurs,
fit assassiner, Ekaterinbourg, le Tsar Nicolas II avec les six membres
de Sa Famille et les personnes de Sa suite (1).
Toutefois, aprs ce crime, le journal Pravda, organe officiel du
pouvoir judo-sovitique, publiait dans ses colonnes que les Juifs
avaient l'intention d'exiger le rexamen du procs Beyliss et un d-
menti sur l',existence des meurtres rituels.
Et, dans l'attente d'une revision, les Juifs excutrent en 1919
Kiew tous les accusateurs encore en vie du procs Beyliss, les juges,
l'avocat gnral et mme certains tmoins (1080). A cette poque,
la tchka de Kiew, dirige par le Juif Blufstein (pseudonyme So-
rine), lie composait de dix-neuf sections dont seize avaient des Juifs
pour chefs. Ces Juifs se par une cruaut rvoltante,
fusillant eux-mmes les condamns, et lorsqu'un des tmoins prin.
cipaux de l'affaire Beyliss, Vra Tcheberiak, fut arrt, tous les tch-
kistes, depuis Blufstein, l'interrogrent leur tour... Elle fut d-
vtue et torture pour lui faire avouer qu'elle avait port dans le
temps un faux tmoignage. Malgr le supplice affreux qu'on lui fit
subir, elle demeura fidle son tmoignage et ne s'en dmentit pas,
implorant seulement de l'achever sans la faire souffrir! Quarante
minutes aprs le commencement de l'interrogatoire, elle fut ex-
cute... (<< En Contre Etrangre ). Le tzigane roumain Stantcheff
(pseudonyme Rakowsky), ex-ambassadeur Paris du pouvoir judo-
sovitique, dirigeait l'enqute sur tous les dtenus ayant particip au
procs Beyliss!...
Seconds par des traitres russes, les Juifs obtinrent ,enfm ce qu'ils
dsiraient si ardemment: la Russie Impriale fut renverse et les
Juifs clbrent maintenant triomphalement leur victoire en soumet-
tant leur joug la sixime partie .de l'univers! ,
Nous allons donc voir maintenant comment arrivrent les d-
sastres de la Russie - et ce qui se passe en Russie aujourd'hui.
(1) V. partie Annexe, p. 337.
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
CHAPITRE II
LE PRESENT
Le crime des Juifs.
21
Pour pouvoir jeter la lumire sur la vritable situation en Russie,
nous trouvons des documents inpuisables dans les ditions officielles'
des Soviets, dans les mmoires des migrs ainsi que. dans la corres
pondance d Russie, dans la presse russe et trangre.
Le procs Conradi (qui tua le Juif Vorovsky en Suisse) a entr'
ouvert un coin de cet enfer, et les peuples europens ont pu en
prendre un peu connaissance par l'admirable discours de M. Aubert.
A). - L'origine de tout.
Tout le monde se souvient sans doute des dbats passionns que
soulevrent les fameux Protocoles des sages de Sion, ces dbats ten-
dant tablir si les protocoles existaient vraiment, dcouvrant les
problmes mondiaux et les doctrines de la juiverie, ou s'ils n'taient
qu'apocryphes. Quiconque les' ait labors et y ait reproduit les d-
sirs et les desseins les plus convoits de la juiverie, ils exposent
nanmoins vraiment les plans, les thses, les programmes et les
moyens qu'nonaient imprudemment une poque antrieure des
Juifs trop expansifs et qu'ils noncent sans se cacher aujourd'hui
en les appliquant partout o ils peuvent trouver des conditions et un
Jloi favorables.
Si ces protocoles n'taient qu'un pamphlet russi, s'ils ne d-
eouvraient pas les vrais desseins secrets de la juiverie mondiale,
leurs moyens pour y arriver, si ces moyens ne prsentaient point par
leur succession dans la vie actuelle une copie exacte et frappante
des plans dcrits dans les protocoles par lesquels la juiverie comptait
atteindre la domination de l'univers entier, si tout cela tait faux,
disons-nous, les Juifs n'auraient pas t touchs au vif par les pro-
tocoles, n'auraient pas, par la voix de la presse mondiale qui leur est
,aux trois-quarts asservie, protest av,ec tant de vhmence contre
22 LA R.USS1E SOlJS LES JUIFS
l'accusation et n'auraient pas, au surplus, submerg les librairies de
livres, brochures et articles prouvant la fausset des protocoles.
Certains avocats des Juifs innocents furent de vrais Russ!es, et
non seulement le quasi-professeur MilioukofI ayant dj trahi sa
patrie, mais une srie d'autres professeurs.
Les Russes ne peuvent douter une seconde de la vracit des
protocoles dans leur expos prcis des programmes de la juiverie
mondiale. Pour reconnatre l'importance prophtique des protocoles
et la participation des Juifs et de la franc-maonnerie la rvolution
russe, il suffirait de prendre en considration que, parus bien avant
la rvolution, ces protocoles prdisaient dans un ordre successif tout
ce qui advint en Russie avant et aprs la rvolution et que tous ces
vnements taient soutenus par la juiverie universelle. De nom-
breuses dclarations juives laissent dfinitivement indiscutable le rle
dirig'eant juif dans l'organisation et le dveloppement de la rvolu-
tion russe!
n'un antte ct, III nature et le contenu des protocoles sont pro-
digieusement identiques aux programmes et aux problmes que s'ef-
force d'excuter la franc-maonnerie universelle. Il en est de mme
pour tous les moyens d'y parvenir en dtruisant tout ce qui
verait l'accomplissement des desseins franc-maonniques. Et comme
la franc-maonnerie est imprgne d'ides juives, comme, disperss
par tout l'univers, la franc-maonnerie et sOn programme correspon-
daient parfaitement aux intentions et au programme de la juiverie,
celle-ci pntra dans la franc-maonnerie et, avec son adresse habi-
tneHe, s'empara de la situation et devint l'administratrice suprme
de )a franc-maonnerie, l'obligeant excuter les problmes de la
ju.iverie mondiale. Les Juifs concevaient clairement que personne ne
serait reu ni n'entrerait d'ailleurs par simple probit dans une or-
ganisation exclusivement juive alors que, sous l'tiquette de la franc-
maonnerie, toutes les personnalits minentes de divers Etats se-
raient ainsi attires sous la direction habile des Juifs (l).
Ce n'est pas pour rien d'ailleurs que les confrences sur la franc-
maonnerie sont interdites len U.R.S.S. sous prtexte que des groupe-
ments monarchistes se cachent sous le masque de la franc-maon-
neric, mais en ralit dans la crainte que des informations dfavo-
rables la franc-maonnerie et aux Juifs ne pntrent dans le
peuple 1.
Ainsi deux puissances mondiales prennent part la dvastation
(1) A ceux qui n'ont pas les moyens de lire les analyses volu.mineuses en
laRgUes russe et sur la franc-maonnerie et la juiverie universelle, sur
leur liaison mutuelle et immuable, sur la communaut de leurs programmes et
desseins, npus conseillons de prendre c(lnnaiSsanc des informations brves sur
cette question publies en langue russe par M. Winberg dllins sa revue, Le RdlJOn
(numros 4 et 6). .
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
non seulement matrielle, mais :morale aussi de la Rus-si: e sont
la franc-maonnerte universelle et la jliiveTie universell. C'eSlt l
participation de eeUe dernire qui explique la frocit exclusive, l
haine acharne et les Fameries ignobles dont sont l'objet l'me, la
religion des chrtiens orthodoxes et par Iesquelles se distinguent la
maudite rvolution et ses dirigeants. Et com:me parmi ls 1l'larioti-
nettes de la franc-maonnerie et de la juiverie se tFotlvaient
divers frres intellectuels et mi-intellectuels, heureux d'tr
parvenus la caisse d'Etat (voyez Winherg, le Rayon de Lu-
mire n 6, page 88) et constitus en partie de membres du gou-
"ernement provisoire. tels que: Boublikoff, Godneff, Goutchkoff, Ne-
krassoff, Kedrine, Kerensky, Konovaloff, prince Lwoff, Maklkoff,
Milioukoff, comtesse Panine, Terestchenko, ChingaFeff, etc., et. il
partie de hros rvolutionnaires et de Juifs dans le genre d:
Avksentieff, Apfelbaum (Zinovieff), Bronstein (Trot2lky), Mirkine
(Getzevitch), Radek (Sobelson), Roditcheff, Savinkoff, Sverdloff.,
Tchakowsky, et enfin de quelques avocats juifs: MorgonliesS', Vi-
naver, Hessen, Grousenberg, Sliosberg et autres hommes politiques
et de lettres, - nous concevrons aisment que, dirig et reprsent
par les gens cits ici, le gouvernement provisoire accordait appui et
protection ses camarades et frres dans l'ordre, les meneurs du
parti communiste, Oulianoff, Bronstein, etc.
Et c'est derrire le dos de ces marionnettes de la rvolution et des
Bolcheviks actifs que se dressait triomphalement la juiverie mondiIe
comme on le voit d'ailleurs par les extraits de presse; c'est elle qui
dirigeait, en leur fournissant l'argent, ces jeunesses dvoyes, ries
ouvriers sduits par la platitude des devises rvolutionnaires.
B. - Les prcurseurs des Juifs-Bolcheviks.
La corruption des ouvriers par les Juifs date de longtemps dj.
Depuis des dizaines d'annes, les Juifs et, leur suite, les rvolution-
naires russes faisaient de la propagande dans le peuple et unissaient
fous leurs efforts pour arracher de sa conscience obscure toits les
idals et tous les sentiments qu'en tout autre pays la classe lettre
et rigoureusement sauvegards.
En mme temps, beaucoup d'industriels millionnaires russes,
eroyant suivre la mode et faire parler de leur originalit, imitrent
les rebelles, ne voyant pas dans leur aveugle:ment qu'ils se prcipi-
taient dans un gouffre.
Deux nouvelles organisations russes, fondes pendant la glierte,
donnrent aux Juifs des auxiliaires zls. Ces organisations taient
notamment: l'Union des Municipalits des Villes et
et le Comit d'Industrie Militaire .
naquirent en t 1915 lorsque la prolonpation qr
24 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
la guerre allait se ressentir sur la production des engins, sur les
moyens de dfense 'et de subsistance des armes. Dans toutes les fa-
briques, les travaux furent soumis des conseils d'usine auxquels
participaient les reprsentants des milieux sociaux et industriels
munis de droits trs tendus et dont l'uvre devint incontrlable.
Sous le prtexte de soulager le gouvernement dans sa lourde tche
pendant la guerre, les hros des municipalits ayant vers aux fonds
publics quelques millions rassembls dans les localits qui leur
etaient soumises reurent en change pour les frais de leur service
des centaines de millions des biens de l'Etat et se mirent alors
l'qvre... jouissant de la vie bien l'abri de tout
danger (on leur appliqua le sobriquet de Hussards municipaux ln,
dpensant des sommes folles de l'Etat et n'en rendant presque aucun
compte (c: le temps lieur manquant Jusqu'au moment de la r-
volution, ces Hussards municipaux recueillaient aux frais du
gouvernement presque tous les lments gauches des classes
moyennes et infrieures russes, les plaant comme fonctionnaires
dans tous les bureaux de leurs organisations, ce qui permit aux r-
volutionnaires de former un cadre uni pouvant facilement et impu-
nment lier contact avec le peuple et semer, parmi ce dernier, la pro-
pagande corruptrice.
Le comit d'industrie militaire n'en agissait pas moins et fit
entrer parmi ses membres (sur les principes d'organisation et d'art
dmocratiques !) une dlgation d'ouvri!ers, contribuant par la pr-
conisation de ceux-ci les corrompre entirement.
Tout en taisant le travail laborieux du gouvernement, ne vantant
que leurs propres actes, ces comits et reprsentants, par la voix
d'une trs grande partie de la presse soumise aux Juifs, proclamaient
tout moment l'incapacit et la faiblesse du rgime Imprial dont
ils dnaturaient le moindre
Aussi pouvons-nous dire que, malgr un certain bien apport la
Russie dans l'approvisionnement des armes, ces institutions firent
nanmoins un mal incroyable la Patrie par leur esprit antigou-
vernemental, - un mal matrid et surtout moral.
Leur uvre paraissait de prime abocd trs laborieuse; des cen-
taines de millions runis par le gouvernement taient, sans contrle,
dpenss vue d'il; ouvri,ers et entrepreneurs s'enrichissaient aux
dpens de l'arme et de l'Etat qu'ils pillaient tout en proclamant
leurs propres vertus... Il s'ensuivit plus tard que le matriel fourni
par les usines de l'Etat et lui rev,enant 15 roubles pice tait fourni
au gouvernement, en qualit infrieure, 50 roubles par ces co-
mits (!). La fameuse inscription sur les caisses: N'pargnez point
les munitions , dont se glorifirent tellement ces groupements,
n'tait qu'une nouvelle blague juive, car le chef du bureau d'artil-
lerie, le gnral Monikowsky, certifia qu'en 1916 dj ces comits
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 25
publics ne fournirent plus l'arme ni obus, ni fusils, ni canons
(S. W. 80). Il est vrai que, pour faire montre de leur zle, leurs h-
et infirmeries taient bien plus somptueux et riches que ceux
de l'Etat, mais comment en aurait-il t autrement puisqu'ils poss-
daient et dpensaient des sommes folles fournies par le gouverne,.
ment, alors que les hpitaux de ce dernier taient restreints par
leurs devis et dficits, ce que MM. les organisateurs rvolutionnaires
taisaient dessein devant le monde entier? Au surplus, tout en four-
nissant au peuple d'une main l'arme, les vivres et les munitions, ils
jetaient de l'autre les semences de rbellion, de rvolte et d'animosit
contre le gouvernement.
Les rvolutionnaires russes acquirent encore un auxiliaire non
moins ardent que les banquiers juifs. Vers la fin de la guerre, lors-
que la collaboration de la Russie qui avait, au prix de pertes inou-
bliaMes, permis aux Allis de reprendre des forces et de se remettre,
au moment de l'invasion allemande en France, ne fut plus ncessaire,
mais plutt encombrante ceux-ci - car ils prvoyaient la ncessit
de sacrifier la Russie les prix convenus de la guerr'e, notamment la
Galicie, Constantinople et les Dtroits - alors l'indigne reprsentant
de l'Angleterre amie , M. Bucanan, au lieu de rflchir aux moyens
de renverser l'ennemi, complota des Milioukoff, des Kerensky,
des Goutchkoff, etc., la destitution du Tsar.
Nous en avons l'attestation immuable dans les mmoires de la
princesse Paley, veuve du Grand-Duc Paul Alexandrovitch (la Revue
de Paris, 1922, Ns 11 et 12), qui dclare directement que, par ordre
de Lloyd George, l'ambassade britannique Petrograd devint un
foyer de propagande en faveur de la rvolution russe; c'est l qUE'
discutaient sans cesse les libraux , le prince Lwoff, Miliouhff,
Maklakoff, Gontchkoff, Rodzianko et autres. C'est l qu'on prpara
la rVOlUtion. Dans l'ardeur de son loquence de parti, le ministre
du Travail Shaw se trahit dans son discours en dclarant que Lloyd
George avait jet des millions de livres sterling pour allumer la guerre
civile en Russie et obliger le peuple s'asservir au gouvernement bol-
cheviste (1.026) (1).
Dans le Nouveau Temps (874), M. Botkine cite les discours si ca-
(1) On peut jugr de ce que reprsente ce sieur Lloyd George par le fait sui-
vant : il possde une fortune personnelle de plusieurs millions de livres sterling,
cette fortune ayant t acquise par lui-mme dans le courant de la grande guerre,
alors qu'il tait premier ministre. Il offrit cette fortune au service du parti libral
condition que ce dernier accepterait son projet de rforme agraire (le morcelle-
ment des grandes proprits). Mais... ne dsirant nullement assister une telle
dpendance du parti, lord Grey le quitta (F. 26.294). Avec une insolence dsinvolte,
Lloyd George dclarait que l'Angleterre se battrait jusqu'au dernier soldat
russe . La princesse Paley publie aussi dans la Revue de Paris les paroles sui-
vantes de Lloyd George, quand il apprit le renversement de la monarchie en Rus-
sie: Un des buts de guerre de l'Angleterre est atteint. (880).
26
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
raetristiques de l'honorable :. M. Buchanan et son change de
compliments avec le ministre des Affaires trangres du gouverne-
ment provisoire, Milioukoff.
Il ne serait pas mal de rappeler ici ces lches discours et vne-
ments. En voici quelques-uns dont, premirement, la dclaration
faite par M. Buchanan aux journalistes le 20 mars 1917 : Le r-
gime autocrate et ractionnaire ne nous a jamais inspir de sympa-
thie. Ce n'est que le peuple russe et ses vaillantes armes qui jouis-
saient seuls de nos sincres sympathies, mais jamais le gouverne-
ment auquel nous n'tions lis que par l'alliance contre un ennemi
commun. Voil pourquoi l'avnement du gouvernement provisoire
est acclam avec enthousiasme par toute la Grande-Bretagne. Nous
sommes lis prsent la Russie, non seulement par la commu-
naut d'intrts et la fraternit des armes, mais par des sentiments
d'amiti sincre qui font battre nos curs l'unisson. ( Rousskoe
Slovo - Parole russe , 21 mars 1917). Le 24 mars 1917, les am-
bassadeurs des Allis se prsentrent aux membres du gouverne-
ment provisoire et le mme Buchanan, en qualit de doyen du corps
diplomatique, acclama la nouvelle re de prosprit, de progrs et
de gloire qui s'ouvrait la Russie... Il mit l'espoir que la Russie
ressuscite ne s'arrterait devant rien pour tre victorieuse de l'Al-
lemagne 1. Dans sa rponse, Milioukoff remercia l'ambassadeur et
ajouta que le gouvernement provisoire avait t constitu par suite
de la certitude de toute la nation que le gouvernement imprial tait
incapable d'amener la guerre une fin victorieuse! (?!!!) (Commu-
niqu de l'Agence tlgraphique). A un tl1eeting anglo-russe dans la
salle de Kalachnikoff, M. Buchanan dit dans son discours: La der-
nire fois que j'ai eu l'honneur de m'adresser aux membres de la
socit anglo-russe, c'tait prcisment la veille de la s,ession la
Douma, quand mon honorable ami Milioukoff pronona son clbre
discours par lequel il enfona le premier clou dans le cercueil de
l'ancien rgimel J'avais dit alors que nous devions, non seulement
arriver une fin victorieuse, mais que la victoire dfinitive devait
tre remporte sur l'ennemi dans notre propre camp (!). A prsent,
je puis fliciter le peuple russe qu'il se soit dfait si vite de cet en-
nemi. (Rousskoe Slovo, 12 avril 1(17).
Que dirons-nous de cela?
N'y a-t-il pas lchet et fourberie dans chaque mot prononc?
Le comte Komarowsy livre la publicit un fait significatif que
.on pre tenait du Grand-Duc Constantin Nicolaevitch (frre de l'Em-
pereur Alexandre II). Ce fait nonce clairement la participation de
l'ambassade britannique Ptersbourg au mouvement rvolution-
naire la fin du rgne de l'Empereur Alexandre II. Aprs un des at-
tentats commis sur Sa Personne, l'Empereur pria le ministre de l'In-
trieur de lui faire part de ses suggestions sur la nature du mouvy-
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 27
ment et d'y trouver remde, quoi le ministl1e dclara Sa Majest
que les moyens pour entraver l'excitation seraient prompts et effr.
caces si l'Empereur acceptait une mesure radicale, notamment de
procder aussitt une perquisition dans les locaux de l'ambassade
britannique, o conduisaient tous les fils de l'instruction. Mais l'Elll<
pereur n'autorisa point l'excution de cet acte (389).
Pour caractriser encore la conduite de l'Angleterre l'gard de
la Russie, il ne serait pas inutile de citer le rapport du gnral
Wrangd Bruxelles, en novembre 1926. Il paratrait que Lloyd.
George exigeait du gnral Wrangel, en 1920, la suppression de la
lutte contre le gouvernement judo-sovitique. Au refus formel du
gnral, les reprsentants anglais furent rappels de Crime et, en
octobre 1920, l'Angleterre obligea le gouvernement polonais, qui lut-
tait victorieusement contre les Bolcheviks, signer une paix prma,.
ture avec les Soviets, ce qui permit ces derniers de jeter nne arme
de 500.000 hommes et toute leur cavalerie contre la Crime... et
l'arme blanche fut crase (1.19l).
L'histoire devra aussi n'avoir ni piti ni misricorde pour les
traitres russes.
A la tte de ces ignobles auteurs de la rvolution, on doit distin,.
guer surtout Milioukoffet Kerensky qui dirigeaient, l'un, le parti des
constitutionnalistes dmocrates (kadets), et l'autre celui des S""
cialistes rvolutionnaires. Milioukoff, professeur et historien plutt
mdiocre, s'imaginait capable de remplir toutes les fonctions dans
l'Etat. Dans le courant des dix dernires annes du sicle pass, ce
modeste instituteur d'histoire Moscou s'adonnait dans les lyces
de jeunes filles la propagande d'ides librales, prononait des dis-
cours audacieux pendant son cours et, tout en dnaturant vo-
lont les faits historiques, cueillait de tristes lauriers et l'adora-
tion des jeunes filles! Ce mme Milioukoff,en collaboration avec
le prince Dolgoroukoff, Azeff et d'autres, participait Paris, aurno-
ment de la guerr1e russo-japonaise, un congrs des partis rvolu-
tionnaires russes; ce congrs se dclara contre la victoire de la Russie
sur le ,Japon et reconnut la ncessit d'affaiblir le gouvernement
russe (S. W. 3). Avec l'institution de la Douma, il devint l'homme de
paille de son parti dont le vritable leader et inspirateur secret,
l'avocat 'Winaver, se trouvait cach derrire Milioukoff en raison de
sa nationalit juive qui rendait gnante d inadmissible sa prsidence
d'un parti de soi-disant dmocrates constitutionnalistes russes. Ke-
rensky, petit avocassier d'affaires louches, la clientle suspecte,
peu instruit, mais trs fort et habile rpter les banalits des pro-
grammes socialistes, tait un hystrique dgingand, qui possdait
parfois le talent de stimuler les nerfs et les sentiments de
-plbe, surtout si celle-ci avait t pralablement ,excite p\lr les
devises q'insubordination, de pillage et de massacre.
28 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
avant la rvolution, Kerensky se trouvait en relations assidues et
trs cordiales avec tous les migrs juifs et russes ainsi qu'avec bea'l-
coup d'organisations clandestines.
Il n'en faisait pas moins 'pour prparer la rvolution. En prenant
part, pendant la guerre, une runion d'avocats pour dcider si le mo-
ment. d'une rvolution tait propice (ces avocats cachaient le vri-
table motif de leur confrence, assurant qu'ils dlibraient sur les
affaires d'une divisiQIl sanitaire et d'un hpital fonds par les repr-
sentants du barreau), cette indigne runion, disons-nous, Ke-
rensky dclara en un long discours que le moment favorable pour
une rvolution tait prcisment celui de la guerre o l'on pouvait
profiter d'un peuple arm et que si cette occasion n'tait saisie im-
mdiatement elle serait perdue jamais.
Malgr les obJections du prsident de la confrence, l'avocat Ka-
rabtchevsky, qui protesta, disant qu'une rvolution dans les circons-
tances prsentes serait un crime et non la preuve d'un soi-disant patrio-
tisme ne masquant en ralit que des convoitises de parti et l'e dsir
de jouer un rle, une faible majorit de voix l'emporta nanmoins
et... le soulvement d'une rvolution immdiate fut dcid! (1).
Au lieu de chercher rassurer la foule ds les premiers troubles
conomiques, ces meneurs, seconds par des Goutchkoff, des Lvoff,
des Rodzianko et leurs autres partisans et adeptes de diffrentes na-
tionalits, excitaient la rvolte les ouvri'ers, les soldats et la plbe
par l'entremise de leurs agents et troublaient les esprits par des
bruits exagrs sur le manque d'approvisionnement et l'e danger de
la famine.
Cependant, aucune famine ne svissait Petrograd, on n'y res
sentait pas mme le manque de pain, la ration tant de deux livres
par personne. On avait retenu, dessein, aux abords de Petrograd,
(1) Voyez Karabtchevsky : Ce que Mes Yeux ont Vu. Tout est caractristique
dans ce rsum: 1 comment une question aussi srieuse se rsout-elle par une
petite majorit de voix alors que mme une dcision unanime de tout l'effectif de
l'assistance aurait d donner lieu l'hsitation et au doute parmi de vritables
Russes honntes et scrupuleux; 2 pourtant l'arrt de la runion n'est pas tonnant
si l'on prend en considration que le barreau contenait, par force tromperies et
mensonges, presque exclusivement des Juifs pour lesquels le mot Patrie n'tait
qu'un, sac puiser et qui ne pensaient qu' satisfaire leurs propres intrts de race
avec l'aide de nafs pantins et de tratres dans le genre de MM. Kerensky et Co;
3 mais ce qui est le plus surprenant, c'est que des hommes comme Karabtchevsky
et d'autres, comprenant bien que les projets des rvolutionnaires seraient funestes
la Russie et profitables rien qu' un seul parti, que l'arme serait dfaite et que
tous nos sacrifices de la guerre tomberaient en poussire, n'eurent cependant ni la
force, ni le dsir, ni la vaillance pour entraver l'excution du plan infernal juif. De
mme que les pouvantails de la marchande dans la comdie d'Ostrovsky, les
exclamations banales des Juifs et des rvolutionnaires parurent plus dangereuses
M. Karabtchevsky et Co que le surnom que leur appliquera l'histoire comme aux
auxiliaires et aux instigateurs silencieux des Kerensky, de ces avant-coureurs, pr-
curseurs et protecteurs des Bolcheviks 1
tA RUSSIE SOUS LS JUIFS
tous les trains avec des chargements de farine afin de provoquer
dans le peuple une rvolte, qui clata enfin chez les soldats des ba-
taillons de rserve en garnison Petrograd.
On revit l'histoire de 1905 quand, au moment o les troupes du
gnral Linevitch taient toutes prtes repousser dfinitivement les
Japonais et terminer. brillamment la guerre, les Juifs et les pro-
gressistes redoublrent d'ardeur pour faire clater la rvolution de
1905. La conspiration de 1917 tait dirige par un quintette ~
constitu des membres suivants: prince Lwoff (membre de l'Union
des Zemstvos - assembles provinciales), Tchelnokoff (maire de Mos-
cou), Boublikoff (membre de la Douma, prsident du Comit Ex-
cutif des chemins de fer), Konowaloff (vice-prsident du Comit In-
dustriel), Riabouchinsky (prsident du Comit Industriel): Ce sopt
eux qui donnaient les directives pour attiser la rvolution (8. W. 11).
Exciter le peuple et les soldats l'insurrection n'tait pas bien
malin. Depuis 1905 dj, les Juifs dpravaient avec ardeur les ou-
vriers; quant aux soldats, la garnison ne se composait pendant la
guerre que de cent mille hommes de rserve, tout au plus, destins
remplir plus tard les rgiments de cadre. Comme presque tous les
officiers se trouvaient au front, l'instruction prliminaire de ces sol-
dats avanait bien lentement, et ces derniers passaient la plupart de
leur temps leurs casernes dans l'oisivet. Tout en portant les noms
des rgiments de la Garde d'avant guerre, qu'ils en taient loin,
blas! Les vritables rgiments de cadre de la Garde, envoys comme
armes d'lite ds le dbut de la guerre pour attirer sur eux l'atten-
tion de l'ennemi et sauver ainsi la France de l'invasion allemande,
avaient jonch de leurs glorieux cadavres les champs de la Prusse
orientale alors que leurs dbris continuaient dfendre une partie
du front occidental.
Les chefs rvolutionnaires, voyant parfaitement que les ouvriers
et les soldats des bataillons en rserve de la garnison de Petrograd
n'taient qu'une masse d'lments trs varis ne pouvant jouir d'au-
cune autorit aux yeux du pays, eurent soin d'envoyer dans les r-
giments du front des commissaires politiques - des Juifs agiles et
experts - pour y propager la rvolution et ses devises. L'arme tait
dj empoisonne du venin de la propagande dont s'occupait la nou-
velle catgorie d'officiers subalternes cre par la guerre et compose
d'tudiants ignorants, d'instituteurs chevelus des coles populaires,
de petits commis de mauvais got, etc.
MM. les Kerensky comprenaient admiraMement ce qu'ils accom-
plissaient en entranant l'arme dans la politique et en y dployant
l'appel la rvolte et au pillage du bien d'autrui.
Mais les mains des gros bonnets rvolutionnaires se dlirent
compltement alors que, par une trahison infme laquelle partici-
prent involontairement les chefs de l'arme, tromps-' eux a u s s i ~
tA RUSSIE SOUS LES .r1FS
toute cette bande persuada l'Empereur Nicolas II que tout le peupl
l'usse exigeait son abdication, et ce fut ainsi que le Manarque, S ' i n ~
dinant devant 'la volont de Son Peuple, signa t'acte d'abdication qui
plongea dans la plus grande stupfaction les provinces et le front,
bouleversant les esprits et les contraignant prter serment au gou-
v,ernement provisoire devant la conviction que tel tait le Vl:eU du
Souverain.
Ds ce moment, la dbcle alla bon train. En cette heure tragique,
le nouveau gouvernement fut compos non pas d'hommes d'lite du
pays, mais de mesquins intrigants.
Non seulement les histrions minents de la maudite rvolution,
comme Milioukoff, Kerensky, Goutchkoff, mais des quantits ngli-
geables aussi dans le genre des Tseretelli, des Tchernotf, des Ne-
krassoff, des Boublikoff, etc., tous s'imaginrent tre des Napolons
et se crurent capables de savoir retenir temps les bas instincts d-
ehans de-la plbe; ils comptaient prendre, au moment propice,
toutes les mesures ncessaires quoique rie se rendant pas bien compte
de ce qu'eUes seraient. Ils ne concevaient qu'une chose: c'est
qu'aprs une guerre victorieuse, la rvolution serait impossible alors
qu'elle leur tait tellement indispensable pour tramer leurs uvres
basses et leurs sombres ignominies.
Le sort voulut que Kerensky surgt des nullits gnrales et se
mt la tte du gouvernement.
Que reprsente donc ce hros Kerensky, ce presque dictateur
jadis de la Russie? On sait par des informations, peu prcises nan-
moins, son extraction juive, son nom tant soi-disant Kirkize. Met-
tons pour le moment cette question de ct. La rvolution de 1905
trouva Kerensky petit avocat dbutant chez les juges de paix, dans
le seul but de gagner un morceau de pain dont il avait bien besoin.
En 1905, quand Nossar et Leiba Trotzky constiturent le premier
conseil de dputs ouvriers, Kerensky y pntra aussi. Un carnet de
souscription parmi les ouvriers pour l'achat d'armes lui chut; ayant
runi plus de 300 roubles, ramasss chez des ouvriers qu'il russit
tromper, il dpensa cet argent pour ses propres besoins, - aprs
q,Uoi, les camarades lui exprimrent leur dsapprobation. Un peu
plus tard, il occupa Petrograd l'emploi de trsorier, au salaire de
1.000 roubles mensuels, dans un repaire de pipeurs nomm maison
de jeu, entretenue par un certain Simonovitch. Lorsque ce repaire
fut ferm, Simonovitch, disposant des sommes du banquier amri-
cain Schiff gui faisait vivre les rvolutionnaires russes, continua
ntretenir Kerensky raison de 1.000 roubles mensuels, puis de
2.000 roubies et couvrit aussi les frais des fredaines de Kerensky,
Tchkhedze, Tchkhenkely et Cie (480 I). Il dut son avnement au rle
qu'il joua en 1905 lorsqu'il fut lu avec quelques autres camarades
au conseil des dputs ouvriers qui venait de se former par simple
tA RUSSIE SOUS LES JUIFS si
dclaration. C"est parmi ces ouvriers corrompus par la propagande
que Kerensky se distingua par ses discours et exclamations hystri-
ques, excitant, avec de belles phrases et des promesses allchantes,
la plbe inconsciente. La rvolte de 1905 fut touffe et ce conseil
disparut aussi avec son auteur, l'adjoint Khroustaleff-Nossar,mais
ses principaux hros restrent en contact.
Nous ne saurions omettre de dire que Kerensky poursuivait tou-
jours une propagande clandestine. Quelques jours avant le 27 f-
vrier 1917, une runion de socialistes-rvolutionnaires et de Bolche-
viks se tint dans l'appartement d'un des tratres, Sokoloff (en 1925,
jurisconsulte des Bolcheviks et faisant partie de l'ambassade sovi-
tique Paris). On y discuta la ligne gnrale de conduite prendre
pour faire clater la rvolution et cesser la guerre sur-le-champ. Les
dlgus du ct des socialistes-rvolutionnaires taient Kerensky et
Sokoloff et, du ct des Bolcheviks, Chliapnikoff, habitant alors
Petrograd, muni d'un passeport franais (il tait en 1925 aussi
employ dans la dlgation sovitique Paris). Kerensky occupa
une position des moins conciliantes. Des investigations secrtes de
la. Sret gnrale tablirent l'existence de relations entre Kerensky
et les milieux souponns de servir les intrts allemands et on ap-
prit en plus que Kerensky avait reu un acompte l'tranger pour
la publication de son propre journal d'opposition! Le ministre de la
Justice Dobrovolsky avait dj prpar son rapport demandant l'au-
torisation de poursuivre en assises le dput de la Douma, Kerensky,
accus de haute trahison (1.402). Evidemment, Kerensky fut in-
form de ce qui se prparait ou le devina, car il acclra ses prpa-
ratifs de rvolution.
Aussi, ds que le gouvernement provisoire fut f o r m ~ 'en 1917,
Kerensky et d'autres tratres restaurrent en mme temps le conseil
des dputs qui ne comptait au dbut que quatre ou cinq instigateurs
insolents, s'tant proclams de leur propre chef au nom des ouvriers,
des soldats et du peuple.
Tout en jouant sur les cordes de la plbe dchane et s'appuyant
sur les soldats gars des bataillons de rserve dsunis par l'absence
de discipline et de commandement, qu'il retenait seulement par l'au-
torisation de participer aussi au conseil des dputs (appel ds lors
conseil des dputs d'ouvriers et de soldats), Kerensky, nomm vice-
prsident de ce conseil, se trouva en mme temps lu par la faiblesse,
l'incapacit et l'ignorance du gouvernement provisoire membre de
ce dernier en qualit de ministre de la Justice.
Il eut alors le cynisme d'avouer qu'il acceptait ce poste dans le
but de contrler ce mme gouvernement qui, en votant pour Ke-
rensky, comptait rapprocher le conseil des dputs ouvriers de celui
de la Douma.
Mais ce conseil d'ouvriers et de soldats, devant l'incapacit, la.
LA IJSSIE SOUS tES JUIFS
confusion gnrale et l'impotence du gouvernement, gagnait de jour
en jour en hardiesse et s'emparait de plus en plus du pouvoir tout
en s'cartant vers l'extrme gauche. Avec son appui, Kerensky de-
vint enfin le chef du gouvernement et prsident du conseil des mi-
nistres, tout en restant troitement li au conseil des dputs.
Et pendant que, sous des phrases pompeuses de bien-tre uni-
versel, ce petit avocat cachait son double jeu, la Russie se prcipitait
dans le gouUre de l'anarchie, dans la honte du dshonneur (1) !
Car ce ne sont que des imbciles ou des tratres qui, en une poque
de guerre terrible, peuvent dcrter journellement, sans dlibration
ni srieux examen, des ordres et des lois bouleversant tous les fon-
dements de l'Etat, poursuivant le but unique de satisfaire les ins-
tincts de la foule, sans les remplacer par quelque chose de meilleur
et de solide. Et telle fut l'uvre des nullits du gouvernement pro-
visoire avec M. Kerensky leur tte!
Ainsi Kerensky et GoutchkoU tolrrent-ils et publirent-ils le fa-
meux Ordre du Jour N 1 cr sous la pression du Juif Nakhamkess
et de l'avocat SokoloU, deux membres du funeste conseil. Aprs cet
ordre du -jour parut la Dclaration des droits du soldat. Ces dcrets
eurent pour rsultat la disparition des derniers restes de la discipline
dans l'arme et l'clipsement de l'influence des officiers qui de-
vinrent entre les mains des soldats corrompus et dpravs de mal-
heureuses victimes que ces brutes se mirent torturer et massa-
crer pour la seule raison que ces officiers taient de vils bour,..
geois et non des proltaires. Il fallait tre un misrable pour oUrir, en
cette poque de troubles, le poste de ministre de l'Intrieur, avec
pleine libert d'agir, au Juif Libermann (sobriquet Tchernoff), re-
connu pour tratre et espion des Allemands, qui Kerensky lui-mme
jugeait ncessaire de cacher certains ordres au gouvernement pro-
visoire de crainte qu'ils ne soient transmis tout de suite de l'autre
ct du front... Kerensky et TchernofI (nomm ensuite ministre de
l'Agriculture) s'emparrent de toutes les proprits et domaines et les
livrrent au pillage des paysans, qui ne se firent pas prier. Excits par
ce mme ministre de l'Agriculture (un des hros du fameux vol
l'impasse de la Lanterne Saint-Ptersbourg), qui faisait sa tourne
dans les provinces, ils ne se contentrent pas de piller et de dvaster
les proprits, mais se mirent assassiner tous les chtelains.
Les juges de paix perdirent tout crdit aux yeux du peuple, car,
tant encore ministre de la Justice, Kerensky dsigna auprs de chacun
d'eux un ouvrier et un soldat jouant le rle d'adjoints contrleurs
et chargs de prononcer et de changer les verdicts leur gr, selon
le droit de la rvolution .
(1) Le centre du mouvement antigouvernemental de 1915 1917 se cachait dans
le bloc progressiste de la Douma et tait prsid par Chidlovsky, Milioukoff et
Choulguine (S. W. 11).
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 83
"Ensuite Kerensky et le prince Lwoff envoyrent par tlgraphe
un ordre travers toute la Russie (dont l'tendue quivaut la
sixime partie de l'univers) par lequel tous les gouverneurs, chefs
de police, etc., se trouvrent congdis en une seule journe comme
serviteurs du gouvernement Imprial. Toute l'organisation adminis-
trative de la Russie fut dtruite d'un seul coup; les gouverneurs de
dpartements furent remplacs par des fonctionnaires municipaux;
ceux des villes, par des maires; enfin, la police, par une milice. Per-
sonne ne reut ni instructions, ni programmes, ni ordres! Press de
questions affluant de diverses localits, le prince Lwoff rpondait
(7 mars) : Ces questions rappellent l'ancienne mentalit; le gouver-
nement provisoire ne nommera personne; les localits s'en charge-
ront; de pareils sujets doivent tre dcids par la population. Nous
sommes arrivs un grand moment; nous devons crer une nouvelle
vie en collaboration avec le peuple. (S. W. 19). Ainsi, livr lui-
mme, priv de l'appui du rgime Imprial, le peuple fut forc de se
soumettre divers groupements de parti qui s'emparrent du pou-
voir et acquirent dans les nouveaux comits locaux de nouveaux
moyens de propagande pour dpraver les masses.
Cependant. personne ne songea remplacer ces fonctionnaires
par de nouvelles institutions bien organises; de sorte qu'en une se-
conde, la Russie entire fut plonge dans un chaos administratif et
conomique, alors que le gouvernement provisoire, de plus en plus
fbrile avec Kerensky sa tte, cdait de jour en jour aux exigences
hardies du conseil des dputs. Dans l'impossibilit de retenir la fr-
nsie de la plbe dchane, les Juifs et les autres membres non
russes du soviet se gardaient bien de se revtir officiellement des
droits du pouvoir, qui glissait des mains dbiles du gouvernement
provisoire, et prfrrent demeurer, derrire le dos de celui-ci, les
matres et les souverains absolus du sort du pays.
En mme temps, les agents de l'Allemagne et de l'Angleterre, sou-
tenus par ceux des partis rvolutionnaires et socialistes russes, con-
duisaient une campagne active de propagande dans toutes les fabri-
ques, usines et casernes de Petrograd rendant vite des milliers
d'ouvriers et de soldats en rserve tout fait oisifs. Excits et
pousss par ces agents, les ouvriers, aveugls, massacraient leurs di-
recteurs et ingnieurs alors que les soldats et les matelots se"ruaient
contre leurs officiers et en tuaient des milliers en leur faisant subir
d'affreux supplices. Et, au milieu de tout ce dsarroi, de toutes" ces
horreurs, le reste de la masse plbienne, nageant dans le sang, ha-
garde et dvoye, pillait et saccageait les magasins et leS dpts et
faisait arrter, emprisonner et tuer des centaines d'hommes.
Tous ces xcs dmeuraient imptinis par le gouvernement de
Lwoff .et Kerensky. .
Laa p6sre 'et l totile' taient e X e i t ~ e 8 il toutes cs mohsti'lsHs
dit' travail) . .
3,0 Pour la rparfllioQ CIe bois, les le cqaI).vre
cc Ulli l\e ral?PprL?it la pu
(omit gnrql qaI1vre), dq (co\UH
nral du mLal), qu >r Qe
e11m.%)
172
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
4 Afin de fournir les voiles, les mts et les cbles, le glav.
textile (comit gnral du textile) et le glavkanate (comit gnral
de corderie) demandaient tre mis en mouvement.
5 La rparation des lc:>caux entranait l'activit des glavjeleso)
(comit gnral des forges), glavsteklo (comit gnral de ver
rerie) et glavkirpitch (comit gnral de briqueterie) pouvant
expdier le zinc pour couvrir les toits, les vitres, la chaux et
!es briques;
6 La pche exigeait encore l'expdition de nouveaux ouvriers qu'il
fallait trouver et trier sur toute l'tendue de la Russie;
7 L'expdition de ces ouvriers ncessitait aussi leur quipement;
les habits, la nourriture, le th, le sucre, le sel, les chaussures, quoi
devaient veiller les glavodejda (comit gnral de vtements);
glavtchay (comit gnral du th), glavsakhar (comit gnral
de la raffinerie), glavsole (comit gnral du sel), glavtabak)
(comit gnral du tabac), glavspitchka (comit gnral des allu
mettes), glavspirt (comit gnral de l'alcool), etc. Le moindre
tard dans l'excution des commandes par tous ces tablissements' et
dans l'expdition des marchandises sur les lieux (ce qui rsulte fr-
quemment devant le dsordre complet sur les lignes du chemin de fer)
provoquait un retard identique dans l'expdition du poisson qui pour-
rissait sur la cte par centaines de milliers de pouds.
Devant l'chec dfinitif de l'conomie sovitique, Lnine se dcida
crer un nouvel tat de choses en tablissant en' 1922 sa nouvelle
politique conomique (Nep). Un dcret fut publi sur la trp.sti-
fication de l'industrie : les glavk (comits gnraux), adminis
trant directement chaque forme d'industrie, furent supprims et les
entreprises industrielles locales acquirent une indpendance relative
et furent runies par catgories en trusts dont l'administration
tait confie des directeurs placs par le conseil de l'conomie na-
tionale ainsi que par le conseil du travail et de la dfense. Ces direc-
tions reurent leur disposition, en plus des biens des entreprises
cites, des subsides allous par le gouvernement pour leur servir de
fonds. Mais ces trusts ne servirent bientt qu' assurer le trai
tement de communistes minents: les membres de la direction
taient choisis non parmi des spcialiste& industriels, mais parmi les
membres du parti qui, de leur ct, plaaient des directeurs rougeS)
choisis parmi des rouges , c'est--dire composs d'anciens ouvriers
absolument ignorants dans le travail, mais trs experts en revanche
dans l'art d'agitateur (697).
En 1925 il fut rapport au congrs des mtallurgistes Moscou
que 2.000 spcialistes de cette industrie manquaient aux usines et
que 1.076 directeurs sur 1.951 qui les administraient point
reu d'instruction suprieure, ni secondaire (1.19).
Le Hamburger Fremdenblatt publiait en 1926 ses information&
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
173
sur le fonctionnement de l'appareil sovitique politique et conomique;
ce fonctionnement tait nul, car tous les postes minents taient
occups par des gens totalement incapables (1.575). Par contre,
J'effectif du personnel des agences commerciales Moscou surpas-
saH de 80 % la quantit ncessaire; les frais de rclame sur diverses
marchandises atteignaient 21 millions de roubles, alors que les pro-
duits mmes manquaient compltement (1.504).
Aussi est-il vident que l'tablissement de ces institutions ne pou-
vait aboutir qu' un nouvel chec complet de toutes les entreprises.
Cette situation lamentable incita Unschlicht, qui dirigeait alors l'ap-
p'rovisionnement matriel de l'arme rouge, lever une rclamation
violente et exiger la militarisation immdiate de toute l'industrie.
Paralllement ces innovations, et toujours en vertu de cette
c- nouvelle politique , beaucoup d'tablissements commerciaux et
industriels ainsi que des immeubles furent restitus leurs anciens
propritaires afin que ceux-ci y fassent les rparations et restaura-
tions ncessaires et continuassent leur exploitation sous le contrle
et la surveillance des autorits communistes. Les nepmen (ainsi
nomma-t-on ces nouveaux propritaires) taient frquemment des
prposs du pouvoir communiste et remplissaient les fonctions de
simples employs pour excuter les oprations commerciales du gou-
vernement. Toutefois, les autorits ne gratifiaient-elles point ces nep-
men de leur confiance et les souponnaient-elles sans cesse. Comme
la concussion se dveloppait dans de grandes proportions, le pouvoir
y, remdiait en condamnant mort tous les industriels et commer-
ants coupables d'exaction. C'est ainsi que treize nepmen furent fu-
sills en 1922, pour des concussions de 800 roubles - quoique le
oode criminel sovitique tait cens appliquer la peine de mort pour
les crimes politiques seulement (691).
Quant aux anciens propritaires ayant prt foi l'autorisation
des Bolcheviks de restaurer leurs maisons, leur industrie ou leur com-
merce, ds qu'ils eurent effectu, par la vente des restants de leurs
hardes, les rparations et les restaurations ncessaires de leurs pro-
prits dlabres, les autorits judo-sovitiques confisqurent dere-
chef leurs biens sous divers prtextes. Ce mange se rpta plusieurs
fois.
Lorsque les usines devaient tre fermes, les Judo-communistes
en cachaient la vritable cause sous deux nouvelles dsignations de
leur invention soit conservation et observation .
Vers 1924, 524 usines taient soumises la conservation , la
moiti de ces usines ne pouvaient mme payer les gardiens embauchs
pour veiller sur les locaux condamns (928). Dans la rgion du Don,
parmi les 1.600 puits de mines qui y existaient, 206 seulement rest-
rent ouverts (1.013). Un milliard et demi de pouds (24 milliards de
kilos) de charbon furent noys et prs d'un milliard de pouds (16 mil-
174
tA sous LES JUIFS
lirdS d kil6s) Depuis le i
er
cicein1:>re 1924, 57 mines et
109 !lUitS fUrelH: encore ferms et pius d 27.000 ouvriers, dont beau
cup ile ayant exerc le mtier pendant vingt ans, fui-ill
(L0i3). P?ur pt\reriir le.
les vlllflges envIronnants, des detacherriehts de cavalerIe et de ml-
traillilrs y futnt installs 5 % cles usines fonetlonnainl
seulement (1.024) et ehcore trts il quatre jours par semaine en raison
dU manqu de rriiriel (999); le I10lnbre ds chmeurs augmerit de
27 % eh 1924 (i.024) relaHveirieht aUx deux annes prcdentes,
s le 10 dcembre 1925, le fOhctionnemeht des fours Martin (l1t
arrt aux Immenses usines de l'Oural et en 1926 le noinbre des ch-
meurS s'accrt fellement clhs les centres de l'industrie, PetrograJ,
bdessa, etc., que dl:\puis 1919 la situaHon n;avait jamais paru plus
menante (F.
.: 1 J
Les Oml11etartts he subissa.ient point un sort plus enviable. Le
rgime communiste 6mprenit parfaitement qu'en admettant le
commetce individ,uel il. dtruisa les. principes fondamentaux de
doctrines. Aussi, tout E:ri autorisnt te commerce priv, les
tecorinrerit-ells l'inadrhisibilit d soh dveloppement et recouru-
rent-elies ds l dbut d nouvelles nesures nergiques pour l'touffer.
L concurrence vec le comtnerce priv tait 'une chose impossibi
pour ie pouvoir sovitiqu, quoique les nepmen se mirent pilleda
populHon eri augmeritant dmesurment les prix. Aussi ies autorits
rduisaient-ehes pe peu le commerce individuel en arrtant les
nepiliii et relchant contre de fortes sommes; si les familles ne
pouvjerit ottrir la somine exige, ies nepmen taient fusilis
proctlre (1.099). D'aprs les intormaHons de la Ligue Auber, plus
de 15.000 npmen, coupables seulement d'avoir repris leur commerce'
avec l':,\utorisation du pouvoir, furent dports en Sibrie et :vingt
sur cerit prirent de froid au ours cie ler route; dans sept dparte-
ments environnarit Moscou, ta rsidence fut interdite ieurs
fnilJs (LOO'?). En mai 1924, personnes de Moscou seulerrint
furnt dportes en Sibrie (S. W. 42).
L'oppression des commerants et aes nepmen continua tout le long
des annes sivantes, tantt reichant lin peu de vigueur, tantt re:
prenant de plus belle. Ne sachant pas acqurir le bl d,es pays:u:\s et
par suite ne pouvant excuter leurs plans d'exportation du bl f
l'tranger, pour en recevoir le change, autorits judo-sovith
qpes ,aprs les, acheteurs de bl chez. les paysans. qui
offraient ces derniers des prix plus raisonnables et ne
point acqurir. ie bi ln taxe comme te faisit le gouvernement; ces
taient me. ' ... .de dportation., . ,
'. .. et,
ans les endrOIls (11:\ lu. SJl:ine co
t' n rt." :
tA RUSSIE sous LES Jt.iIFS 175
ri mme tmp, ts comrilerms frent chargs d'impts formi-
,des capitaux; des
t<?rc,ees Imposees a lemprunt d'or; ces obligationspor-
l'interdidion d'tre ngages ou vendueij .. t'impt, sur le com-
niere o!riplr les tres pivint en 1924 55 lfo du ca-
pt!al . (.1.007). Enfin un commissariat fut organis. pour rgir les
a mhIe.rc intrieur dans le hut de dtruire le commerce
; . o deliquidr aussi .les et de
eri. sllcctIrsales de l banque d'Etrit, afin, de priver de
ie. ommerce individuel. Le. journal sovitiqe La Vie Econo-
iiiiqe disait litlhnt que les oininefants bourgeois n'}aient
lsites et qe ls commuriistes s'taient dj bien initis l'rt
ati (921).
En consquence, un grand nombre de marchands et d'inustriels
fermaient leurs magasins et entrepts dan,s
la ebiirit ds cOQfiscatiims. en masse. Une despoHqrle et pr-
rgna. sur taule la Russie voqiIaht tes pires moments de ia
ferreur de 1919 (924). Plusieurs concessioJ;maires,allmands; ayant
overt des inagsins en gros sous ta surveillance d'inspecteurs sovi-
W:j:iis t forces d'employer chz eux des communistes, durent aussi
bagage ;e:n rai;son des qu'cils dans l'impossibi-
lite de travaIller hbrement (1.046). Comment donc pouvait-on ('on-
les affairs quand, par exemple, la banque d'Etat taisait Une
!TIissiond'argent tranger a,u march de la Bourse et la section flnan-
ir i:lii G. ,P. U. apprhendait ,en mme temps les aqureurs de cet
argent q'lle confisquait et ,qui renha.itainsi gratuitement dans -Une
partie ds valeurs niises ia verite (886) ..Les annes suivantes, les
prscl,ltions des acheteurs et des vende,urs de valeurs con-
tinuent .toujours, accompagnes d'arrestations, de confiscations t de
iportaHons (1.735). ,
te gouvernenient judo-soviiiqu,e eut encore recours . d'autres
mesures dans le dcret pijbH. soudiliriem:rit eri Hl24 et obl.i-
geant tous les fabricants vendre .leurs marchandIses avec un rahals
de 25 %; en cas de refus des fabricants ou de leur dsir dj:l reprendre
leurs marchandises des tablissements de J':Ett, tbt tait
confisqu par les autorits et vendu aprixvoul (8(2).
Le rsultat de cette poiitique des Soviets et de lur. condite ,
des ouvriers se fit voir en 1925 par l'effondrement dE; tOll8 leurs
plans et par l'arrt presque gnral de tous .les gis
ainsi que par une grande extension du. chmge, ca,r, , la
dj, ie nombre des ouvriers t"av:Hllant da.ns les usines avait imin
de 34 % par rapport celui d'avant guerre (S. W.1).
rapport en 1924 gUr les moyens
ft, tif .. 1il.. fufu. .. ..ro.. d.. lie t,f.Vl.il. fr#.'d
191
'l;
V . lJ, ,.1:,1..,<> ',f, '.,,' 'IP, 9 ", .," ',1 .,', ,':\. "
14H Unrilhpl" ri'; ;i-0j'ii'r!i !,iiH dtripHiCef loti
176 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
vriers d'avant guerre, de sorte que la production du travail avait di
minu de 50' % (F. 26.306).
En 1925, de toutes les raffmeries, 34 seulement fonctionnaient
(1.124); dans le bassin du Don, au lieu de 126 fours coke, 70 fonc-
tionnaient; 27 entreprises industrielles furent liquides dans le dpar-
tement d'Odessa seulement (1.111); des 92 usines de mtallurgie,
36 effectuaient leurs travaux; 2 parmi ces dernires taient dsignes
l' observation ds janvier (1.097). En mme temps, le nombre des
ot.vriers chmeurs augmentait par milliers (904) alors que l'approvi-
sionnement s'effectuait de plus en plus mal, ce qui n'est gure trange
si nous considrons que, par exemple, le poisson pourrissait Astra-
khan, son exploitation tombant en ruine, alors que le poisson import
de l'tranger revenait un prix moins lev que celui que l'on obtenait
dans le pays (1.003).
Voici la situation conomique en 1925 telle que la dcrit La Vie
Economique. Ds 7 heures du matin, des foules veillaient devant les
magasins des trusts sovitiques et des syndicats; on en venait aux
coups et lorsque, enfin, aprs deux et trois heures d'attente, les gens
se prcipitaient dans le magasin pour acheter de la futaine ou de l'in-
dienne, neuf fois sur dix, la porte leur tait ferme, le dpt tant
vide (1.348).
On ne pouvait rien trouver en Sovdpie, ni toffes, ni chaussures, ni
drap, ni allumettes, ni fer, absolument I:ien; les coopratives mmes
taient vides (1.344) (1).
On en vint inventer une forme spciale d'assortiment
forc pour faire couler les marchandises inutiles ou mauvaises; en
vertu de cet assortiment forc , on fournissait des botes de poudre
aux coopratives des villages (1.569) ou bien on livrait sur mandat
, de la caisse d'assurance pour les nouveau-ns des bas de grande taille,
des louches et des crayons au lieu de langes (1.783), ou bien encore
on distribuait aux ouvriers du bassin du Don une paire de galoches
et une casserole en aluminium la place d'trennes, etc. (1.498).
Dans ces conditions, le paysan n'avait aucun avantage vendre
son bl, car il ne pouvait se procurer quoique ce soit pour l'argent
ainsi gagn.
En 1927, un grand nombre de fabriques furent inc,endies Moscou
et dans d'autres villes principales. Les bruits circulaient que les in-
cendiaires taient des agents du G. P. U. qui mettaient le feu aux
fabriques prdestines quand m ~ m e la clture, vu le manque de
produits de fabrication; ils vitaient ainsi les troubles parmi les
ouvriers qui devenaient de plus en plus difficiles combattre et dont
(1) En 1924, on lisait dans le jonrnal sovitique lzvestia du 12 septembre que
des hommes et des femmes compltement nus parurent dans les rues de Moscou
avec des rubans portant l'inscription: A bas la pudeur! Voil le rsultat de la
misre gnrale et de la pnurie des choses les plus ncessaires...
tA lUJSSIE SOUS LES JUIFS 177
le mcontentement pouvait clater devant une pareille clture des
usines (1.822). Presque toutes les usines des dpartements de Toula,
Kalouga, Briansk et Riasan furent fermes aussi en raison de l'ab-
sence de matriaux, ce qui causa des dsordres chez les ouvriers.
. Les autorits judo-communistes essayent de recouvrir devant
l'Europe l'chec de toute leur organisation conomique par des chiffres
trompeurs. Ainsi les Bolcheviks vendaient le naphte au march tran-
ger en 1924 50 kopeks (6 fr.) le poud (16 kilos) alors que le prix
de revient tait de 1 rouble (12 fr. par poud); de mme agissaient-ils
avec le bois, poursuivant le seul but de se procurer des valeurs tran-
gres (1.052).
Les informations de la statistique sovitique qui se dclarait quel-
quefois sur le dveloppement de la productibilit du pays dans des
mesures pareilles celles d'avant guerre n'taient que trs rarement
fondes sur la gnralisation de faits casuels ne dmontrant point
pourtant la situation nette de l'industrie. Il est vrai que ces informa-
tions embrassant la priode de 1918 1922 ne sont que trs brves;
aprs quoi' elles deviennent des hypothses trs dtailfes sur l'avenir
jusqu' 1930 n'accordant aucune attention l'poque la plus int-
ressante de 1922 1925 et plus tard n'en fournissant que quelques
pauvres dtails.
Pour berner l'Europe, les Bolcheviks adoptaient un autre moyen
efficace: dans La Vie Economique, un statisticien sovitique, le Juif
Groman, publiait un compte rendu sur la valeur des produits agricoles
et industriels excuts de 1923 1924; il fixait le chiffre des premiers
4.485 millions et celui des seconds 1.485 millions. Dans son dition
trangre, ce mme Juif Groman fixait la valeur des produits agricoles
et industriels 8.900 millions et 3.340 millions pour 1923 seulement;
celle des produits agricoles et industriels de 1924 atteignait son
dire 9.250 et 4.350 millions.
Mais comment avoir foi en la statistique puisqu'en dterminant le
pourcentage de la mortalit Moscou les statisticiens opposaient le
chiffre de la mortalit en 1923 (dans le but de l'attnuer) celui des
habitants en 1924 lorsque la population s'tait prodigieusement accrue
(renforce par un nombre considrable de Juifs); il est vident que de
cette manire le pourcentage serait ostensiblement diminu (1.251).
S'vertuant se procurer des moyens de subsistance, le gouverne-
ment judo-communiste avait encore hauss tous les impts et tarifs
depuis 1923 quoique les dplacements par chemins de fer, qui dj ne
s'effectuaient qu' 25 % d'avant guerre, cessrent presque complte-
ment; il rduisit ensuite le nombre des fonctionnaires, leur enleva
leur ration qui ne fut distribue qu' l'arme rouge, aux invalides (sur
papier seulement), aux enfants des asiles et aux fonctionnaires privi-
lgis (cela s'excute rgulirement!) et fit tant de rductions que le
commissaire des finances Brilliante (Sokolnikoff) dclarait en cette
12
tA RUSSIE SOUS tES Jtn"s
nne 1923 qu'un existence pareille ne pouvait plus drer (5i 7J.
1t.osehfeld (Kathnefl') avouait en 1925 que, pour soutIiit l'industrie
sovitique, U11 versement de 800 millions de roubles tait nceSSaire
(1.324); pat contre, malgr sa situation pcuniaire lamen-
table, le gouvtrtemcnt aV:1it d faire remise de 68 millions de roubles
d'rrrages sur l'ccise, le droit du timbre et les impts sur le revenu
t le commerce; n'estce pas u:tte preiIve du dsrroi dans l'indtistrie?
Dterdjinsky, comme prsident dti conseil de l'conomie natiohle, re-
eonnut qtie la prbductibilit du travail se trouvait un niveaU trs
bas (1.101).
Opposez maintenant ces dclarations la statistique de Groman...
1'otitefois, on ne peut fuir l'acWaIit, et le pouvoir judo-sovitique
voit parfaitement 1:1. tuirte gnrale de toute productibifit de trvaii
dans l'U. R. S. s. Mlgr totis les efforts pour cacher au nionde la
tMtietiotl de l production, elle continue aiI cours de totites les almes
suivarttes : ainSi, en 1927, trois usines Samara dclaraient qu'elles
b!ef!ectueraient leurs travaux que pendant trois jours par semaine en
tisort d'embarras pcunillirS (1.722).250 usines taient en inaction en
IUkraine en 1926 (1.506). Ll1 i111vigatiort sur la Volga exploite par les
trusts sovitqull dpdssait ompltemertt et donnait de grosses
pertes, personne n'osant y prendre une concession (1.571).
te guvHnem1 jtitio-sovitique dortne lui-nime une preuve cla-
tante sut la batiqutbtite de' sil politique commerciale et industrielle
par la tdtictibnde sort pi'Ucd favori de ht poudre aux yeux
de l'Europe et d'obsctircir airtsi son cervellU, manuvre souvertt Mlu-
taire et dOht l'abandon fisqtiaif d'erttrainer la perte dfinitive de tout
ci'dit dans les commerciales europennes. Ainsi, des informa-
tiOhs d Riga certifiaient que 2(}0 membres de la dlgation commet-
Ciale sovitiqUe tiI1t depuis le 1
er
fvrier 1926 en raison
de l'unification des Vniechtorg et Vnoutorg (sectioI1s conimerciales
trahgre et intriure). La rduction des employs devait s'effectuer
dans tous ls centres bit il Y aurait des digations commerciales.
Don, le principe de monopolisation du commetce extrieur. fut re-
conilii dmod et la ndtiveile politique Se mettait encourager les en-
treprses ornmtCaleS pth'es pour les forer ensuite pattager leurs
bnfices avec le gotivetheniertt sovitique (1.420).
L-dessus il iie serait pas inopportun de comparer les rsultats de
l'uvre des juifs du sbi-dist1t gouvernement des ouvriers t paysans
avec ceux de 1'poqU du Gbuvernement Imprial en Russie. Nous
rappllerons ici la recrUdscence de la productihilit en Russie dans le
courant des 30 aiinestl1avant guerre : du chttrbon arriva
de 70 mUtions cIe pouds de kilos) 272 millions (40 inil-
liards de MtosJ j d l fout, de 28 millions de pouds (448 millions de
kilos) 2S0 mi1lions (4.4130.000.000 de kilos), du coton, de zro 20 mil-
lions de pouds (320 niilliOhS de kilos), du naphte, de zro 500 mil-
tA tl.US5It!: 8S LFJS JUIF5
lions de pguds 'S nllHtrds de kilos), et. O a-t-on pu observer tih
roissance plus formidable? Quant aU puissartt royaum ommuniste.
tout y va l'envers...
Cachant savamment au peuple tusse les causs relles lI ette
dble de la vie conomique, tout en tejetant la faute sut l'poque
Impriale, le pouvoir publiaii de temps n temps
des dcrets sduisants par lesquels il ctoyait se rapprochet pompu-
sement du peuple et rendre l'Europe dupe de sa fourberie. C'est ilhiS
que le code agraire fut dit. Le cod du travail pat lequel le gouver-
nement renonait l'ide de l'embl1U.chage forc des ouvtiers autofi-
sit ceux-ci passer d'une usine une utre; le code des lois iviIes
admettait trois catgories de proprit : la ptoprit de l'Ettlt, soumise
:il. nulle restriction, la proprit cooprative limite et la proprit
prive... Mais ceS lois n'existaient ps en pratique...
Le droit d'hritage fut mme reconStitu.... Ici le commiMaite de
la Justiee Stoutchka dclara au V. C. 1. K. (comit gnral central ex-
cutif) que le code tait fait pour les trangers et apitalistes (517 J
Et comme l'Europe n'y prta poiht foi et que l'argefit des capita-
listes europens ne pntra toujours point chez les Soviets, ceux-c
tisqurent une nouvelle tefitativeen 1925 : ils laborrent en hte
un projet sur la convention des banques commerciales prives et des
bureaux de bahque ave des actiomiires privs et des dmihistrations
lues irrpressiblement, sur les comits d'escompte attachs aux bu-
reaux de la banque d'Etat avec la partiipation des reprsentants dU
oommerce individuel et de rindustriepoht rsoudre l'escompte des
traites, etc., sur la formation du bureu de l'assemble du commerc
et de l'industrie qui serait coillpos d membres du commerc
priv (1.205). Tel tait le projet sut papier...
Pour caractriser la situation, il ne serait pas inutile de citer qel-
ques exemples de MOsCdh eh 1924 publis par le Novoe Vi'emia (Nou-
tlea Temps) d'aprs le rit du jotitnl italien Corfiere de la Sera.
Deux marchands de bois qui s;taient assur la benvei1llce d
Bronstein (Trotzky) devintnt les fourhisseurs de rEtat et, en peu de
tmps; prosprrent prodigiusement... Mais un beau jour il survint un
Iitentendu entre Ttotzky Eft elix... Le lendemain ils taient arrts,
crous la prison de Boutyrki t leurs biens et immeubles confisqus.
Un autre ancien fabtint fut plaC par ordre et autorisation d
gouvernement la tte de ss anciens tablissements omme directeur
et ensuite comme propritaire rstaur dans ses droits; il ouvrit une
confiserie dans le centre de Moscou et ses affaires allrent brillamment.
Un jour, un de ses clients qui tait un agent sovitique lui emprunta
une somme d'argent et, ne voulant point payer sa dette, accusa le
heureux commerant de concus-sion, ce qui valut Ce dernier dix ans
de prison et la confiscatlon d Sa fortUne...
Un autre fabricant prosprant aussi avait offert du travail une
180 L RUSSIE sous tES JUIFS
parente pauvre, mais comme il l'avait fait sans l'intermdiaire de la
Bourse du Travail il fut de mme condamn dix ans de prison et
la confiscation de ses biens (862).
Pour montrer que tous ces faits ne sont pas des contes, il suffit de
remarquer que, mme en 1925, des perquisitions furcent opres le
15 juin Moscou, cinquante bijoutiers arrts et leurs magasins mis
sous scells; deux bijoutiers seulement demeurrent en libert: tous
deux taient agents du G. P. U. Les commerants quittaient prcipi-
tamment Moscou (1.284). Le 13 novembre 1925, 3.000 nepmen ou, con-
formment la terminologie sovitique du journal Bednota (Indigence).
3.000 brigands, spculateurs et apaches furent arrts la nuit aprs
une rafle Moscou (1.767). Evidemment on avait dcid d'appliquer
la terreur aux commerants et aux industriels qui y avaient chapp.
Au dire des autorits, la hausse des prix de dtail tait due la spcu-
lation qui devait tre rprime sans retard et la lutte contre la spcu-
lation et les spculateurs tait le premier devoir de tous les organes
du pouvoir. Telles taient les paroles de Dzerdjinsky, et - comme pr-
sident du conseil suprme de l'conomie nationale et, en outre, comme
prsident du G. P. U., - celui-ci publia une circulaire conformment
ses dclarations. Il s'y engageait frapper tous les spculateurs et
commerants qui profiteraient du manque de marchandises et toutes les
organisations qui les revendraient. Toute une srie de commissions
extraordinaires spciales furent institues pour combattre la spcu-
lation; pris de panique, les commerants plirent bagages. Les admi-
nistrations de plusieurs trusts furent livres la justice et beaucoup
de leurs membres furent arrts. Toutes les boutiques furent fermes
Petrograd et nanmoins les prix ne baissaient point; par exemple la
valeur des toffes augmenta en deux mois, de septembre novembre,
de 300 % (1.364).
En 1926, la confrence extraordinaire des commissaires des fi-
nances de toutes les succursales de l'U. R. S. S., la situation financire
fut reconnue dsesprante et tout espoir vanoui sur l'obtention de
crdits (1.470). En qute d'une issue pour sortir de cette situation, le
pouvoir judo-sovitique se lanait d'une extrmit l'autre. D'un
ct les capitaux privs, quoique admis par les Bolcheviks, sont tou-
jours poursuivis. Ainsi, lorsque les capitaux furent placs dans l'exploi-
tation des moulins, les autorits dtruisirent tous les contrats de loca-
tion et fermrent les moulins, de sorte que les habitants durent trans-
porter leur bl moudre dans les gosmoulins (moulins d'Etat)
s'cins souvent dans des lieux trs loigns (1.735). En mme temps,
les entrepreneurs privs taient chargs d'impts et des tarifs spciaux,
plus' levs, leur taient imposs.
D'un autre ct, le gouvernement judo-sovitique fait preuve d'un
revirement l'gard des capitaux privs: le retour des maisons
quelques propritaires fut propos; il est vrai que des restrictions y
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 181
furent opposes et que seules les maisons estimes moins de
5.000 roubles construites dans des quartiers plutt faubouriens et sur
des terrains peu chers (1.559) taient soumises cette autorisation.
Comme il a t indiqu plus haut, la clture des tablissements du
Vniechtorg (comit du commerce tranger) fut propose en Russie
comme l'tranger sous le prtexte que le principe communiste sur le
monopole du commerce tranger n'tait plus de saison (Rev. 27-39).
Mais comme, d'un ct, cet tablissement confondait trop d'intrts des
gros bonnets judo-sovitiques et servait en plus de centre de pro-
pagande pour une rvolution mondiale, le Vniechtorg fut conserv. Mal-
gr l'absence de documents sur d'importantes et srieuses oprations
commerciales de vente des produits de Russie et d'achats de produits
industriels l'tranger, malgr l'entretien trs coteux des reprsen-
tants du Vniechtorg dans tous les principaux centres du commerce
mondial comme Berlin, Londres, Paris o leur nombre atteint plusieurs
centaines, cet entretien n'est pas justifi par les dimensions peu le-
ves des oprations. Malgr tout ce que nous avons cit, le Vniechtorg
n'en est pas moins un plat allchant pour tous les chefs du parti com-
muniste et ceux du pouvoir judo-sovitique en Russie qui tous, per-
sonnellement ou par l'entremise de leurs parents jusqu' la dixime
gnration, sont troitement lis aux oprations du Vniechtorg et re-
oivent des profits fabuleux pour leur participation. Les missions com-
merciales et tous les organes commerciaux en gnral ne livrent accs
qu'aux leurs, qu'aux lus seuls, qu'aux Juifs communistes. Vn enri--
chissement prompt et solide est assur dans ces tablissements; aussi
ces monopoles sont-ils saisis avec rage par les Juifs dans la hte de se
remplir les poches et d'envoyer leurs femmes et leurs enfants
l'tranger. Et toutes les missions commerciales l'tranger sont garnies
de Juifs et de Juives de Russie et de tout l'univers.
En ce moment les Juifs-Bolcheviks n'ont p"as seulement pill et
partag entre eux tout ce qui leur tombait sous la main en Russie, ou
ce qui appartenait la Couronne; ils ont aussi dvalis la Russie tout
entire et sa population. Dans ces conditions, le Vniechtorg (comit du
commerce tranger) est, avec ses sections, l'institution presque unique
qui permette ses fonctionnaires de remplir leurs poches en toute
scurit, car de temps en temps des transactions avec l'tranger y soht
tout de mme effectues dont les bnfices se distribuent immdiate-
ment parmi eux. Des exemples frappants prouvent indubitablement
comment tous ces meneurs qui, hier encore, n'taient que des misreux
conspirateurs sont devenus aujourd'hui des millionnaires; rappelons-
nous Vorovsky, Krassine et bien d'autres, les dizaines de millions qu'ils
laissrent ou ont laisser toute leur digne. descendance, les
immeubles et proprits qu'ils se sont achets l'tranger avec l'ar-
gent vol en Russie.
Quant l'intrieur de l'V, R. S. S., la rduction du personnel qat!$.
182
Li\. RUSSIE SOUS LES JUIFS
bat son plein (1.509). Les tablissements sont
de rqij.jre t()J.Jf suite leur personnel et la dsobissance
cet ()rqre l'arrive de dtachements du G. P. U. et Fapplication
II'!- pt;jneqe mort Slins jugement (1.527).
mai 1927, des de trusts, de banques, de bourses sout
ferI11s, qeyen!l& jnutilesen face de l'extinction de la vie conomique;
milliers d'empl,oys sont mis la porte et les cadres des meon
lents augmentent (Rev. 2,7-181). On en arrive supprimer graduelle-
ment toutes les institutions suprmes d'Etat dans diverses rpubliques
eomme celles d'Abkbas, de Moldavie, des Tartares (1.770).
Sans le vouloir, une qu,estion se pose de soi-mme: qui donc peut
s'oocuper de l'industrie et du commerce en dpit des conditions cites
ci-(Je&suS du rgime sovitique? De mme que tous les organes du gou-
. vernefllcnt, depuis les tablissements centraux jij.squ'aux plus inf-
rieurs,sont rempUg de Juifs, un phnomne pareil existe dans la sphre
du CoJTlmerce etqe l'industrie. Le journal juif l'Eveil Public de &r-
l;l'l delarait firement en aot 1922 qu' Pet:r:Qgrad et Moscou les Juifs
l:omposaient 95 10U % dans plusieurs branches de l'industrie et du
l;ommerce. Le journal ajoutait que la population juive Moscou
toujours, complte journellement par de nouveaux arri-
vants. :J:.,e commerce en gros ainsi que les raffmeries et la farine sont
concentrs exelusivement entre les mains juives qui dirigent encore
I.e commerce des valeurs (411).
Pendant l'poque de la nationalisation, chaque maison et chaque
magasin taient placs sous la grance d/un Juif. En 1922, le gouver-
nement ratifia ces grants, e/est--dire leur rserva le profit de leurs
droits long terme en leur louant les immeubles qu'ils graient pour
un prix modique et en transfoJ'mant ce droit de location en vritable
droit de possession. Aussi toutes les maisons, toutes- les entreprises
commerciales dans les capitales et les centres principaux furent con-
centres dans des mains juives qui y jouent le rle de propritaires. Si
paF hasard une fabrique dlabre tait donne en location un Russe,
on ne le faisait que dans le but de connatre sa fortune: aussitt qu'il
avait termin les l'parations ncessaires, la maison ou l'usine lui tait
rep'll'ise sous des prtextes diffrents et remise un Juif qui devenait
ainsi propritaire d'une entreprise restaure. Ainsi, en 1922 dj,
le droit de proprit dans toutes les villes appartenait aux Juifs sen,.,
leme-nt (439).
A prsent, tQut le commelice est devenu proprit exclusive des
grands magasins de l'Etat, comme le Mazelprom le Com,.
mnniste , etc., qui sont exempts de tout impt; quant aux rares
tablisSments du commerce priv, ils sont touffs par des impts
et ruins par les poursuites dites contre la spculation , ce qui en..,
trane la confiscation des marchandises et la fermeture des magasins.
l,e commerce priv disparat parce qu'il est devenu impossible de
. . ';: ,'. J". 1
LA RUSSIE SOUS LF3S ,JUIFS
mener les af!llires : le pouvoir se moque <le& : Ile 'lui
est tolr aujourd'hui est pqni demain. Rouge RllS. 19). Depuis
deux annes qqe le gouvernement prit sous sa protectwn les coopra".
tives, plus de 9 millions <le magasin/> coopratifs furent ouverts; mais
il n'y avait aucun stock de march:mdises, un tiers de ces dernires
ayant pourri 0.988).
Les Juifs seuls ont le droit de prosprer.
Le pouvoir juif entretient tous CeS t::J-blissements
de l'Etat par des moyens spciaux; c'est ainsi qu' Pebograd
le travail de nuit fut rtabli dans les bO).llangeries de l'Etat. Trois
quipes d'ouvriers y trav::J-illaient, ce qui Mait interdit d::ins les bouIan.,.
geries prives et ce qui permettait celles de l'Etat de concourir avett
elles et de desservir 65 % du march (F. 24-4).
En outre, tout le commerce universel du bl, et en particulier le
cmp.merce d).l bl russe que le pouvoir judo,.sQvi!ique P!lryient il
exporter, se trouv:mt dans les mains de la jlliverie, il est vident que,
si la jlliverie mondiale vient en aide ses coreligionnaires, elle
heureuse de presser sur les dernires forces des go d le!! affaiblir
encore, en quoi elle reoit le ferme appui du rgime judo,.govitique
tenant la malheureuse Russie entre ses La juiverie ne
consentira jamais lcher sa victime. Tout en prenant cela en CClllsi,.
dration et en relisant ce qui a t dit dans le e4apitre sur l'agriculture
concernant le rle juif dans l'acq).lisition en prqvince des bien/>
pour payer les impts, nous concevrons clairement alors le rgne
Juifs dans le gouvernement, des Juif/> dans tqute l'industrie et le
merce, des Juifs en matres absolus dans les villages, <les Juifs palitQUt.
et nous aussi que cette tient toute
la population originaire de Russie d:ms un mOl'lll et
impossible desserrer et dont le peupJe ne pourrait s':JtIrllnehir qtJe
par des moyens hroiques.
II. - LES OUVRIERS
La nationalisation, III socialis::j.tion de toutes les entreprises indus".
trieHes, la dwobilisation en un bref qlai de les fabFiques et
usines tr:waiJlant pour la qfense, le ds::J,rrpi du transport, toutes
eOllditions devaient certainement influenceF la sit).lation des ouvrjers
et l'tat des tablissewents natiol}aUs&,
Oes milliers d'ouvriers furent d'un seul coup auch&mage,
Au fur et mesure que l'iuqj.lstrje, la caJsse d'Etat fon'"
dait aussi,et la sHu!).tion pcuniaire des ouvriers empirait toqjoijrs,
JI estvqi que l,e rgime sovitique stlcourait les ollvri.ers sa
habituelle.. , Bill' papier seqlement. Mu
si
la lgisl,atiofl
184
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
institua la rglementation des embauchages par l'entremise de la
Bourse du travail qui devait aussi revoir et fixer mensuellement les
salaires minima; les congs annuels d'un et quelquefois mme de deux
mois furent autoriss et toute leur dure devait tre paye; pour ceux
qui dsiraient se reposer chez eux la campagne, le transport gratuit
en chemin de fer fut tabli et des maisons de repos avec tout le con-
fort furent inaugures pour les ouvriers solitaires; la longueur du
travail hebdomadaire fut limite 48 heures et celle du repos
42 heures, le travail ne durant que 6 heures la veille des ftes; les con-
gs pour cause de maladies, d'accouchements, d'accidents de travail de-
vaient tre pays par le commissariat d'assurance sociale; la surveil-
lance des chmeurs tait confie la Bourse du Travail qui devait
avoir soin de leur placement et les secourir.
Nanmoins, tout en devenant par la terreur matre de la situation
et s'appuyant sur l'arme rouge et les dtachements trangers, le pou-
voir judo-sovitique comprit le danger qu'encourait l'industrie du
pays, et, lorsque la masse ouvrire ne lui fut plus ncessaire comme
force physique contre les bourgeois , il se mit rappeler les ou-
vriers l'ordre. C'est ainsi que s'effectua l'attachement des ouvriers
aux usines par l'interdiction de leur transition d'autres fabriques.
La journe de 8 heures ne le fut que sur papier en raison du dcret
autorisant la prolongation du travail dans toutes les circonstances
qu'exigerait l'intrt de l'industrie. Comme l'intrt de l'industrie
demandait trs frquemment la prolongation des 8 heures, il en r-
sulta que la journe de 10 et mme de 12 heures fut tablie ouverte-
ment dans diverses branches du travail (772). Quant aux articles si
tentateurs des lois ouvrires, ils n'aboutirent rien: le minimum des
salaires fix ne pouvait en aucun lieu suffire, malgr toutes les augmen-
tations des employeurs; les congs 'devinrent plus nombreux, mais ils
ne furent point pays; les ouvriers employs aux usines de l'Etat
courent journellement le risque de rester sans travail, les usines man-
quant tantt de charbon, tantt de produits, de matriel, d'argent; les
mai'sons de repos, voyages gratuits et sjours la campagne ne sont
rservs qu'aux membres minents du parti communiste, installs
dans les anciens palais, htels et chteaux. Le traitement gratuit ou
un prix minime dans les villes d'eaux et sanatoriums existe en effet,
mais voil: tous les htels du Caucase transforms en sanatoriums
pour les ouvriers contiennent 95 % de Juifs non ouvriers qui, toute-,
fois, sont logs la place de ceux-ci aux frais de I;Etat (1.052). Quant
au traitement des ouvriers malades, voici quelques lignes du Journal
Ouvrier (22, 131) : Aprs 35 annes de travail, un imprimeur est
entr dans un hpital de tuberculeux Moscou et tel est son rgime:
le matin, du th avec un morceau de pain; pour djeuner, une soupe
et de la viande avarie; 4 heures, quatre cuil1eres de riz et du th;
pour souper, une soupe et un bout de sal pourri. La pice contient
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
185
vingt et un lits, dont trois occupants, faute de soins, font leurs hesoins
dans leurs lits.
Les ouvriers sont militariss. Le droit des grves est restaur
sur papier seulement. Nous verrons plus bas comment ces grves
s'effectuent en ralit. Les absences non justifies sont punies par la
retenue de 25 60 % des salaires, la ngligence dans le travail et la
paresse sont chties d'emprisonnement (772).
Ces mesures draconiennes n'aboutirent cependant rien et le gou-
vernement judo-sovitique en chercha d'autres. Le dplacement des
ouvriers d'une usine une autre fut autoris de nouveau alors que,
d'un autre ct, la section du travail Petrograd dcidait de supprimer
dans les usines l'interruption du travail pendant le djeuner, ce qui
causa parmi les ouvriers une effervescence menaant de grve (708).
Mais toutes ces mesures du pouvoir taient trop tardives et ne pou-
vaient dtourner les consquences imminentes et logiques de sa poli-
tique, c'est--dire la rduction progressive et la clture des entreprises
industrielles, le renchrissement de tous les produits et, avec l'bran-
lement de l'conomie rurale, la modification des conditions du milieu
ouvrier.
Ds le printemps de 1918, des explosions de mcontentement surgi-
rent parmi les ouvriers et des meutes vritables suivirent en t dans
les usines de Sestroretzk, Sormovo, Ujevsk, etc, rprimes aprs
quelques efforts par le gouvernement judo-sovitique, qui en ce mo-
ment ne se sentait pas 'encore assez solide. Il va sans dire que le pou-
voir ne se gnait pas dans le choix des moyens pour touffer les
troubles et excutait les ouvriers par centaines.
Il est impossible d'tablir exactement le chiffre des chmeurs: les
informations officielles mentent certainement et les sources prives ne
sont que brves et fortuites. Ces dernires constatent pourtant les
rductions de temps en temps du personnel des ouvriers et l'accroisse-
ment du c a d r ~ des chmeurs. Ainsi,en dcembre 1922, le conseil des
commissaires du peuple sanctionna le projet sur la rduction du per-
sonnel des fonctionnaires et ouvriers devant s'effectuer de manire '
congdier d'un coup, en janvier1923,412.000 personnes dont 315.0000u-
vriers, 82.000 fonctionnaires et 15.000 employs du transport (513).
Si, avant 1923, le cadre des chmeurs consistait en manuvres et en
fonctionnaires, ds la fin de cette anne, ce cadre fut compos en ma-
jorit d'ouvriers spcialiss, car les manuvres se dispersrent dans
leurs villages et y demeurrent. De cette manire nous pouvons cer-
tifier que, vers le mois d'octobre 1923, les dpartements centraux seu-
lement comptaient jusqu' 600.000 chmeurs spcialiss et, un mois
aprs, jusqu' un million et demi en tout, dont 60 % de spcia-
liss (778). En avril 1924 la rgion de Moscou seule possdait, d'aprs
les informations sovitiques de la Pravda, un million de sans-tra-
vail (901).
186 LA RUSSIE SQPS JlJIFS
du c'ldre des continue de mois en mois
sans relche et si le total dans tous les dpartements et rgions en
tait de 2 millions et dellli au 10 septemhre 1923 (748), chiffre s'tant
ll.,Cpru sur le& inforlllations offj.cielles sovitiques de 4 millions en
1924 (615), on peut carrment en conclure que vers 1925 le
nomhre des atteignait un nOmbre fouciroyant ... Cela ne pa-
ratra pas exagr si nous considrons qllfl, vers le mois d'avril 1924,
le t60qvernelTIent sovitique, pour cacller l'allgmentation cl.'oissante des
cl}pmeurs, renpna leQr enregistrement la Bourse du travail (970),
quHteensuite, quatre mois plus fftrd, en am1t 1924, dclarer par la
bouche ch, comlTIissllire du que le total n'arrivait qu' 3 mil-
Hons dont 15 % scmlement pOUV!1ient be secourus pendant trois
semaines (1.003). D'un autre leur nombre augmentait partout de
<n?:llines de milliers par mpis. Al./. de Nijni-Novgorod, il
y avait 67.000, au 1
er
aot 1924 (8. W. 62). Dans la, rgion du Don,
les chllleurs composaient 33 % de tous les ouvriers; les tl.'ois quarts
de film i il& taient 140.000 (928) au
1er avril 1924 et * de ph.J& de 33.000 dans le courant
de ce mois (S.W. 41); Kharkow il y en avait 200.000 en octobre;
Iouzovka, il!! augmelltrent e11 Qctohre (1.987), Batoum,
en flot et septembre, de .000 dont 70 % souffraient de la
fllmine 0.048) et ainsi de sl.te... A l'Opral On cOmptait 582.000 ch.,.
meprs au 4cew.bre 1924, tant de 47 % par rapport
;lQ lllois Qe juillet, Sal1S compter dans ce chiffre les manuvres et
les enfants {LUI).
La situation ne s'amliora dalls les flllnfle& suivantes. En
mars 1925, MQscou cQlllPtait 300.000 chmeprs; Saratow, 33.000
ep,. janvier (l.l20). Dans la rgion du D011, ils augmentrent de
29.000 en janvier de la mme Ilune, les trois quarts ne possdaient
aQcqn soutien La petite ville (je l3orissoglebs){ en contenait
7.000 (1.801). La Prav(i4 fut oblige de recQnnatre aussi que le nombre
des cllmcllrs en }lussie avait atteint un n,llion en mai 1925. dont
150.000 Moscou et que If. chmage s'accroissait trs &rieusement
parmi les paysans (1.383).
D'aprs les informl'!-tions pu pouvoir judo-sovitique, le total des
chmeurlil en 1927 tait de 1.600.000 dont la majorit conl:\istait en
!ll.lvriers spcialiss (LH5). Il est Pell probable qQe ces chiffres soient
exacts (1); les con.ditions des dernires anneS ne sont nullement
(1) D'aprs les sovitiques, sur 10.000.31;1 ouvriers dcs
villes, 1.271.000 taiellt !lnregistrs SJ.lr les listes lies chmeurs, c'est--dire aug-
mentation de 320.000 sur l'anne 1926. De ce nombre, 400.000 recevaient comme sub-
:VentiQn Une moyenne de 16 mensuellement. Les femmes formaient 50 %,
les ouvriers non spcialiss 20 % et llj. classe intelle.ctuelle 30 % (G P. 27-&2). Et
I.e amara4e Gand1neestiJPait al.1 1
er
octpbre 1\)27 le chiffre deS cMmeurs il
1:140.000, tandis que, selon les donnes officielles des unions professionn"lles, "
hiffre atteint 1.700.000 (2.00&).
LA SOP$. JljlfS 187
prppices rduire, par pe fois le nombra des chme1J.fs...
Bjen- au contrl).ire, le FflWldel1platf d<d;:trait que ce grossissait
e)(tnwrqinail'emept (l.157). Au dput de 1926, les ehf>mems taient
IlI1.Js de 100.000 Petrograd (1.8\)3); Moscou de mme le chmage
s'lj.ccroissait. PlllS de 18.000 perSopI}es taient inscrites la Bourse du
Travail petrograd et 50 chmeurs par jour seulement taient pla-
cs (1.104). A en 1927, Jes dmonstrations des chm.eurs
drQulaient journellement, rprimes par des fOl'ces armes (1.723).
F;ll Azerbeidjan et en Gorgie, leur nombre s'accrt de 30.000 dans le
courant de janvier et tQUS taient dnus de subventions (1.751).
En avril 1926, 38.000 ouvriers taient congdis seulement dans les
min.es du Don (1,440). En leI) mmes exemples continuent tou-
jOllrs; dl).lls un but d'conomie, le conseil des commissaires du peuple
,ordonna une nouvelle rduction qe % du nombre des fonctionnaires
et ouvriers dans les tl).blisselpcnts et entrepFises de l'Etat (F. 27 210)
. d'o 's'ensuivit une noqvelle recrudescence de cRmag.e par la nouvelle
; vague pe dizaines de milliers de cbmeurs.
En novembre l'opposition communiste (Brollstein et Co) esti-
mait, dans ses discours, le nombre de chmeurs plus de 2 mil-
lions (1.972). On ne doit pas cependant prter foi CeS paroles, en
. vue que le but de l'opposition n'tait pas de fixer le nombre actuel des
(chmeurs, puisqu'en Angleterre et en Allemagne, avec leur industrie
'qui pI'ospre, on comptait Presque un million et demi de chmeUrS. Si
en Russie, au 1cr aot 1924, on avait constat que le chiffre des ch-
l}1el.1rs s'levait jusqu' 3.000.000, si l'industrie et I.e travail en gnral
St dirigeaient pendant toutes ces dernires annes vers la djminution,
l'oI} prend en considl'a.tion tous Jes curages des .ouvriers pendant
ces derniers temDs, tOQtes Jes dilclarations de l'opposition et des Ca-
l}1arades 1>, quels que /loient leurs motif&, ne mritent aucune confiance.
chmage s'accrot pon selliement dans les villes, mais en province
aussi, particuliremellt dans la rgjQp centrale, Il:/. plus fertile, que la
populatiO
ll
abandonne se pplall-nt : en 1925, les demandes de d-
placeJOents arrivaient 300.000 et en 1926 400.000 (1.503).
!.tes journallx indiquaient en 1927-2,8 le nombre gnral des ch-
IJleUFS 6 ou ,8 millions, mais les gens comptents estiment qu'il d-
pa&se l5 millions et demi (1.98,8). Tout ce qui est expliqu plus haut
affirme vrit de pernier cbiffl'e.
, ces rductjoll/l s'appliqurent exc111sivement aux Russes; le
spvitiqqe toucha pas FlUX Quvriers juifs et les cm-
privs &e g.ardlep.t de aong.dier des Juifs; sinon Us
v()yaient qevant eu?, J'aceusation d'antismitisme toutes
SilS sllites. Le I).ombre des ouvriers jllifs llrrjvait il 400.0.00 dont 350.000
tgiept membres des syndicats; 95 % des ouvriers juifs tFavaillent
4!!ns elltrepl'ises de l'Etllt et 5 % seqlement dans des entreprise
(1.71 0). Ces clliffres loqllents en
188 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
Quant la situation pcuniaire des ouvriers, les rmunrations
pour le travail en novembre 1921 dj ne reprsentaient pas la moi-
ti des salaires de l'poque impriale; de novembre 1921 mars
1922, ces salaires diminurent encore de 40 % et, quoique les payes
fussent augmentes de 15 %, les prix de la vie augmentrent de
30 % et la corrlation fut encore au dtriment des ouvriers, ce qui
se rpta plusieurs fois. En mai 1922, les salaires composaient 30 % .
des salaires de novembre 1921 et 15 % seulement des salaires de
l'ancien rgime (338). D'aprs le renseignement de la revue sovi-
tique La Vie Economique, les salaires, la fin de 1923, dans la
rgion de Moscou, atteignaient 30 38 roubles par mois (80
100 francs d'avant guerre) et, la fin de 1922, ces salaires, calculs en
roubles du Tsar, ne faisaient que 10 13 roubles (25 30 francs
d'avant guerre) (601). Au dbut de 1923, les salaires mensuels d'un
ouvrier privilgi (d'aprs le cours de l'argent sovitique en 1923)
quivalaient 2 2/3 roubles-or (7 francs d'avant guerre), ce qui cons-
tituait la paye d'une journe de l'ouvrier de l'poque monarchiste
(578). Les appointements des ouvriers ne leur permettaient de se
nourrir qu'une seule fois par jour (758).
En 1924, les salaires marqus sur les listes taient plus levs
que pendant la guerre, quelquefois mme doubls, mais en ralit, en
raison du change trs bas, ils valaient beaucoup moins (1.339). En
mme temps, la vie devenait de plus en plus chre.
En outre, les salaires sont taxs d'un impt l'Etat, en plus du-
quel des perceptions diverses sont retenues, par exemple pour la
flotte arienne, pour l'acquisition de portraits des chefs rvolution-
naires, pour les bannires rouges des ateliers, pour l'organisation de
la fte annuelle de la rvolution bolcheviste, pour l'acquisition des
uvres de Karl Marx, pour la souscription aux emprunts du pain ,
de l'or , pour la prparation d'une rvolution communiste l'Oc-
cident (S. W. 54), pour les cellules communistes, pour les clubs com-
munistes, la dsignation des chefs honoraires, les bibliothques, les
affams, la propagande pour secourir les communistes sous le joug
des Etats bourgeois, pour les ouvriers de la Ruhr (972), pour les
mineurs anglais, les asiles d'enfants (946), etc., en tout plus de cin-
quante-quatre genres de perceptions. Aprs toutes -ces retenues, le
restant des salaires n'est jamais dlivr temps, souvent avec des
retards de plusieurs mois, et, en plus, non entirement en argent li-
quide, mais aussi en obligations d'Etat sur l'change desquelles les
ouvriers perdaient 50 % (1.046) et en d'autres titres dont l'acquisi-
tion devenait ainsi force (1.049). Dans ces conditions, la paye, ou
plutt ces misrables dbris, dlivrs finalement, permettait l'ou-
vrier de s'acheter seulement sa ration quotidienne de pain. Sur la
dclaration du converti Badian, Berlin, en 1927 (type <
tA RUSSIE SOUS LES JUIFS 189
trs suspect), l'ouvrier se voit dlivrer huit roubles mensuellement
aprs toutes les dductions de sa moyenne de 28 roubles (1.605).
L'impossibilit pour l'ouvrier de satisfaire ses besoins les plus
lmentaires (c'est--dire de se procurer le manger, la boisson, le loge-
ment et les vtements) avec les rmunrations qu'il reoit fut reconnue
par Dzerdjinsky lui-mme (Frauda 196-24). Dans des circonstances
favorables, les dbris de la paye que les ouvriers reoivent enfin ne suf-
fisent que pour trois jours, puis leurs familles sont dans la misre,
obligs de vendre leurs derniers vtements et souffrant du manque
de nourriture (767), leurs femmes et filles se livrent la prosti-
tution (S. W. 40). Des suicides en masse sont enregistrs, et les en-
fants des lIuvriers prissent du manque de nourriture, d'infections,
d'pidmies; des cas d'infanticide sont frquents devant le manque
de nourriture (S. W. 40). Malgr des subventions accordes quelque-
fois aux ouvriers en 1922, leurs proportions taient telles qu'elles ne
permettaient que l'achat d'un demi-litre de lait (D 579).
En 1925, la question des salaires demeurait toujours poignante,
car la paye d'un ouvrier spcialis, en janvier-fvrier 1925, ne com-
posait que 10/U
e
de sa paye d'octobre dcembre 1924, laquelle, de
son ct, tait infrieure celle des mois prcdents. Ainsi les 'sa-
laires dcroissaient alors que, pendant les derniers mois de 1924 et
les premiers de 1925, l'impt sur le travail s'tait accru de 30 % en
raison des mesures menes par Dzerdjinsky (La Vie Economique)
(1.321) et l'ouvrier devait sacrifier encore 7 % de sa paye rduite
c des dons bnvoles dans les syndicats, les fonds de rserve,
l'arme rouge, les clubs ouvriers, etc.
En 1927, des informations parvinrent sur une rduction nouvelle
des 'salaires dans les usines, ce qui entrana mme l'assassinat d'un
directeur communiste ( Marioupol) (1.475). Les dclarations de l'op-
position (Bronstein et Co) avouaient qu'en 1927 les salaires taient
moindres qu'en 1924 (1972).
Mais, hormis les retenues directes et soi-disant bnvoles des sa
laires ouvriers pour tirer de ces pauvres payes les milliers et les mil-
lions servant entretenir les grvistes et attiser les rvolutions
dans tout l'univers, le pouvoir judo-sovitique attire galement
ces souscriptions bnvoles les fonctionnaires et les nepmen et
dilapide dans le mme but des sommes formidables de l'Etat au lieu
de les employer secourir les chmeurs. Ainsi, en 1923 encore, la
banque bolcheviste Berlin versa 5.000.000 de livres sterling pour
la propagande en Turquie et au Japon (605). La dduction force
des salaires des fonctionnaires et des listes de souscription de
nepmen et commerants rapporta 540.000 livres sterling (F. 26-151).
Les informations assez confuses sur les secours envoys l'tranger
dans le courant des dernires annes nous prsentent les chiffres
suivants : en 1923, 5 millions de livres sterling furent verss par hl
tA RUSSIE SOUS Ls JUIF
190
Banque ft Berlin pout l propagande ti Ttirquie et au Japon. pour
les mineuts anglais: jusqu' 10.000.000 de roubles (1.656, 1.568),
1.000.000 de livres sterling (1.539) et, conformmeIif aux c:i1.culs de
la Revue (26.352), 1.087.000 livres sterling en tout. D'aprs les jour-
naUx anglais (1786), toute la grve anglaise cota 16.000.000 de
roubles la Russie; d'aprs les dclanitions de Cook, le leader des
grvistes, ils avaient reu 380 livres sterling (1.700), puis 8.905.000 rou-
bles en dix mois de l'anne 1926 (1.678) et 3.627.000 roubles au
noni des syndicats ouvtirs (F. 26-136) (1.678). Les Iilineurs a.m-
ricains reurent de la III" Internationale 1.000.000 de roubles (IL V.
27-'97), les pelletiers en grve de New-York, 25.000.000 de francsl
(1.707), les blanchisseuss en grve Prague, 1.500 rouhtes (1.493),
lS vidimes de la rvolution en Chine 100.000 roubles (1.779), les
Bolcheviks de l Chine 10.800.000 roubles, saI1s comptet les canons,
les fusils, etc. (Gitte de Laus. 27-115), et, d'aprs d'autres infor-
mations (F. 27 94), 10.000.oao de dollars et puis 300.000 dollars
par mois; les ouvriers en grve I30mby 10 millions de roubles
(1.325). En 1929 et n 1930, des sommes formidables furent envoyes
pout prparer les dernirs troubles a.ux Indes et en 1ndochine.
Il est vident que le gouvernement judo-sovitique nie sa par-
ticipation et celte de la Ille Internationale ces envois, les justifiant
par l'impossibilit d'empcher les syndicats unissant des millions
d'ouvriers de soutenir ceux de l'tranger; niais il serait malin de r>
colter des sommes aussi considrables parmi les mineurs russes au
nombre de 180.000 et aux salaires mensuels de 13 shillings, en at"
gent anglais, dont des dductions sont encore faites ainsi que nous
l'avons cit pius haut; en consquence, tous ces envois ne sont que
t\euvre de la l1i
e
Internationale et du rgime judo-sovitique
(F. 26 131).
Si nous considrons encore les divers assignements du pouvoit
sovitique, comme par exemple 700.000 roubles l'rection d'un mo-
nument Marx Moscou (1.489), le projet d'un monllmeIit-phat
avec la statue d'OuHanofI (Lnine) Vladivostok (1.489) et ainSI
de suite, nous comprendrons pourquoi le rgime judo-sovitique tHl
possde pas l'argent ncessa.ire au secours des chmeurs et indigents
et u renflouement des industries. Poursuivant les grves chez soi, il
expdie l'tranger, au nom des syndicats des ouvriers tUsses, ds
tlgrammes de sympathie; des protestations vhmentes contre Id
diminution des salaires et des secours d'argent; aussi tons ces exem
pIes suffisent pour concevoir le mcontentement toujours croissant
des ovriets et le dchanement des grves; ma.lgr les lois draco-
niennes adoptes par le gouvernement judo-sovitique.
Afnsi, en 1923 dj, on cdnState une srie de grveS dans toutes l ~ s
rgions industrielles, des exigences d'augmentation de salaires
tA kUSSIE sotrs U ~ S JU1FS lM
(1.24S), des protestations contre l'euvoi de sommes aux ouvrers
l'tranger (1.125).
En 1925, Gomel, une dmMstration des chmeuts fut org!l.nise
devant l'difice du conseil municipal, ce qui entrana l'intervention
de la milice et d'un dtahement de l'arme rouge qui ch,rgrent la
foule, turent vingt personnes et en blessrent tin grand nombre; en
rpbnse ce massacre, des proclamations ftitent affiches dans la
ville incitant la rvolte (1.287). A KharkoW, une colliSion s'effectua
entre les ouvriers d'une usine de locomotives et des dtl1chements de
la Tchka, occasionne pfl.r des atI'esHttiorts opres pntirii ls ou..
vtiers accuss d'imprimer des proclamations artHsovitiques 81It un
machine crite dcouverte au cours des perquisitions; une bande
d'oUvriers cernant les tchkistes rendit la libert ttux dtenus, et
seul le dtachement questre du Tchn (dtachement de dsign-
tion extraordinaire), aprs une fusilla,de et plusieurs morts et
blesss, rprima l'effetvescence des ouvriers (1.329). La hardiesse
des ouvtiers augmenta, et, en 1927. des troubles srieux eurent lieu
parmi eux dans les rgions industrielles de l'Ukraine, de sorte que
les sections du G.P.tJ. Se lancrent plusieurs fois, en janvier et f-
vrier, au secours des troupes, et des rserves du G. P. U. furent trans-
fres Youzowka, Ekaterinoslaw et Berdiansk (1.755) . A Minsk,
au mois de juillet, la foule se prcipita sur les employs de la Bourse
du Travail qui avaient eu l'intention d'exclure quelques chmeurs;
aussitt, le G.P.U arrtacinquanle personnes dont trois furent f u ~
silles le jour mme (1.857). A Moscou, des meetings de protestation
s'effecturent contre les rductions des salaires en faveur des rvo-
lutionnaires chinois et des oUvriers grvistes, ces rductions ayant
diminu la paye d'un tiers (1.755). Dans la rgion du Bas-Dniepre, les
ouvriers en grve exigrent la miSe en libert des membres du cQmit
grviste et les autorits acquiescrent ce dsir (1.755).
Parmi les restes des ouvriers spcialiss, la rvolte grondait
aussi. Ds le dbut de la rvolution, le rgime communiste s'acharna
surt-out ces ouvriers, s'efforant de ne point les distingtier des ma-
nuvres; aussi, les ouvriers s'en allrent-ils dans letirs villages t ne
demeurrent dans les usines, vers 1920, qu'au nombre de 80.000 fl.1l
lieu des 2.400.000 employs prcdemment; ces restes taient forms
des pires lments, prorant aux meetings et. espraht trouver le
salut dans les comits ouvriers; tine partie des ouvriers prit dans
la tourmente rvolutionnaire; une autre tomha dans ta catgorie des
chmeurs et, comme classe socate, la classe ouvrire tait perdue.
Cependant, actuellement, ces dbris conoivent toute lut impOt-
tance pour iegouvernement vu leur nombr insUffisant (1.988) d
expriment avec audace leur mcontenfement sUr l'galisatidfi de tus
les traitements quels que hissent la valeur des oUvrirs, lur travl1il
et leur exprience (Rev. 26-142). Souvent, ces ouvriers spcialiss se
, tA RUSSIE SOtJS tES JUIFS
groupent en puissantes organisations antisovitiques, dcrtant des
grves et s'opposant au pouvoir dans les centres industriels (1.720).
Perdant toute confiance dans les promesses communistes, les ou-
vriers quittent le parti. Ainsi, dans la rgion de Jouzovka, en sep-
tembre 1923, 263 dclarations d'ouvriers furent adresses au parti
avec la dcision d'en sortir (1.361). Des dclarations nombreuses de
ce genre provenant aussi de vieux membres du parti avec un stage
trs considrable de mrites communistes continurent d'affluer en
1926, provoques par le dsenchantement dans l'uvre du parti
(1.623). Sous les yeux mmes du pouvoir, Petrograd, la situation
au dbut de 1926 tait telle que le comit central du parti interdit
tout discours individuel des communistes, car les ouvriers refusaient
d'couter, entreprenant des batailles, rouant de coups les agitateurs et
exprimant le mcontentement et la mfiance envers le gouvernement
moscoutaire. La fuite des ouvriers du parti communiste, malgr quel-
ques privilges conomiques dont ils jouissent, dura en 1927 et plus
tard; dans le courant d'un mois et demi seulement, de juin mi-juillet
1927, 472 dclarations fu,rent adresses pour quitter le parti; les motifs
donns pour prtexte taient la fatigue, le poids des obligations du
parti, la surcharge de travail (1.879).
Et ce n'est qu'aprs le dprissement de la classe ouvrire,
qu'aprs le dsarroi dans touie l'industrie, ce n'est que lorsqu'il fut
trop tard qu'on entendit les administrateurs de diffrentes entre-
prises rclamer en faveur des ouvriers spcialiss et appeler ne
point ddaigner les spcialistes et cesser l'excitation des lments
les uns contre les autres (R. 1.617). De son ct, le gouvernement so-
vitique entreprit une nouvelle fourberie: pour dtourner les ou-
vriers des troubles et des tendances monarchistes qui se rvlaient
dans l'arme rouge, Apfelbaum (Zinovieff) se prit en 1925 dli-
brer dans la presse sur l'augmentation des salaires (1.282) quitte en
demeurer de simples dclarations. '
QuanJ aux habitations des ouvriers, leur tat est fort dplorable;
la surface mme des appartements fut extrmement rduite, et si, au
temps de la monarchie, la famille d'un ouvrier occupait souvent
quatre pices, il n'en fut pas de mme sous le rgime judo-sovi-
tique qui ne rserve que 17 archines carrs (9 1/2 mtres carrs)
chaque ouvrier, de sorte que toute une famille ne pouvait conserver
qu'une seule pice, oblige d'abandonner les autres des trangers
qui y furent logs. Ainsi, les appartements reprsentent-ils un m-
lange de diverses classes sociales : nous y voyons des reprsentants
de la classe intellectuelle, l'ouvrier, l'artisan, toute cette compagnie
de quinze vingt personnes entasses dans la mme cuisine, avec
un seul W.-C., un seul garde-manger; quinze vingt pelisses, man-
teaux de bisquain et caoutchoucs remplis de houe ou de neige, rangs
tA ktJsSm sous LES JUIFS 193
dans une seule antichambre, exhalant une odeur infecte durant six
longs mois d'hiver.
La possession d'une surface de 17 archines carrs ne dura pour-
tant pas toujours; en 1927, elle fut rduite 9 archines carrs
(4 1/2 mtres carrs) (1.735). Cela est bien comprhensible, puis-
qu'en 1926 un milliard et demi de roubles taient ncessaires pour
la rparation des maisons; dj 58 millions avaient t employs
pour les rparations des habitations ouvrires en 1924-1925, puis
106 millions en 1925-1926 alors qu'un milliard aurait t indispensabl
en ces temps (Gosplan) (1.735). Dans ce but, des bureaux de cons-
truction appartenant l'Etat furent institus avec des dizaines de
succursales (1.504).
Ce sont encore les ouvriers les plus heureux qui sont logs ainsi;
des milliers mnent une existence de caserne: ils couchent dans des
salles communes et n'ont que huit heures de sommeil au lit, forcs
de le partager tour de rle avec d'autres camarades (rapport du
commissaire BeloborodotI, en 1925); aprs huit heures de sommeil,
ils se rendent aux ateliers o ils travaillent huit heures aussi (par r-
glement) et passent le reste du temps flner dans la ville, aux ca-
barets et aux clubs communistes. Cela va de mal en pis, et le journal
sovitique Troud (Le Travail) tablit que des milliers d'ouvriers n'ont
pas de lieu de repos; la surface rserve l'habitation d'un homme
n'a souvent que 3 1/2 mtres carrs (le minimum sanitaire est de
huit mtres) et Moscou jusqu' 2,2 2 mtres carrs quelque-
fois. Les employs des chemins de fer durent occuper, pour se
loger, en 1925, 1.755 wagons, 1.067 caisses de voitures, 1.193 bara-
ques; les ouvriers tanneurs occupaient une surface de 8 archins et
demi carrs par personne (6 mtres carrs), c'est--dire 45 % de la
surface normale (1.729).
D'aprs les informations de la Pravda, dans la rgion du bassin
du Don, 50 % des ouvriers seulement ont un logis assur; dans les
communauts, 395 personnes n'ont que 92 lits; les malles, les canaps
sont aussi considrs comme tels, 75 % des locataires possdent des
oreillers (1.739). La Vie Economique du 15 aot 1925 crivait que la
question des logements pour les ouvriers tait devenue poignante, sur-
tout en Ukraine et sur le Don o 50 % d'ouvriers n'avaient pas de logis
et vivaient la belle toile, dans des huttes ou mme dans les fours
des usines qui, peine teints, devenaient, le soir, l'objet de luttes
entre les ouvriers dsirant les occuper les premiers.
Si, par malchance, un des ouvriers tombait malade ou tait vic-
time d'un accident dans les mines (ceux-ci arrivant trs frquemment),
il tait conduit plus de dix lieues, au dispensaire le plus proche, et
trs souvent il mourait ou tait gel en chemin. Quant aux hpitaux,
la crasse et l'infection y rgnaient un tel point que les ouvriers les
v i t a i ~ n t avec crainte. (Prav., 1.559). Le journal Troad dcrivait
13
tA nt1SSi& SOVS tgs
aiMi les habitations et la situation des ouvriers dans les verreries :
c Les logis ne subissent aucune rparation, l'humidit descend le
long des mun, les plafonds sont dfoncs, l'eau pntre en bas des
et les enfants rampent sur ces planchers. A l'usine
mme, les mesures sanitaires n'existent pas; les ouvriers travaillent
en chemise sous une temprature de 40, pieds nus sur le sol en ci-
:et montent ainsi les escaliers de pierre; si les murs des usines
sont plancb.ets. la neige y pntre en hiver alors qu'il fait une chaleur
prS des fours. Pour comble, 96 % d'ouvriers sont atteints
(t phtisie {1.i32}.
les centres principaux, les asiles de nuit servent de gte
beaucoup d'ouvriers. Ces asiles sont assaillis par, les poux, dont le
nGll)fe atteint es chiffres prodigieux. Au moment des dsinfections
OB se voit oblig cmJ.ever \OOS poux avec des pelles (1.559).
Au lieu de pain et de logis, le rgime judo-sovitique farcit les
esprits :es malheureux ouvri:ers de ses absurdits communistes pour
dit-il, 'Il: l'education de l'ouvrier. Cette ducation consiste
en l'institution de clubs communistes qui sont censs de transfonner
, l'ouvrier en. un homme conscient d'autant plus qu'il participe au
administratif des usines (1). (Ce dernier fait n'est qu'un rve
puisque Apfelbaum declaraitq:1ile les directeurs rouges des fa-
briques taient des tyrans encore plus froces que les anciens pro-
ptitaices bour:gecKs.) Et dans les clubs, des gens n'ayant pas la
IUiQ1me conDilSsancesur l'histoire et la gographie entendaient pen-
dant des s-oire.s entires de longs rcits sur III politique anglaise dans
1'1 questi.'On du ptrole.
L'auditoire coute oouche be; mais, aprs deux visites. il n'en
fait pas une troisime. Des pioes antireligieuses sont aussi montes
dans ces clubs pour propager l'athisme par des tirades monotones.
QJll aux ouvriers jouer aux checs et on les invite
mettre leurs 'O)!l:ni'OJll;S S1JI,T les vnements internationaux. L'ouvrier,
tnJ:mp, en a de qu&i tre cur.
gouvememeDt JY0vitique se comporte des chmeurs
rcaltt:M1tS d'lU'l'e manire trs simple: le moyen' le plus clment
est leur dportation de Moscou et des autres villes principales dans
1ellI'$ 'Y1ages; pour assurer l'incarcration de ces chmeurs chez eux,
des Qccompagn.t les trains jusqu'aux lieux
de tleiStmation (97i).
, Indubitablement, les ouvriers ne pouvaient demeurer muets de-
v.ant Un patI'eil tat de choses. Ils comprirent que toutes les branches
die 1'.cl1ll1ltrie dent ils vivaient tailent dans un dsarroi complet et
que lit libert il lafllUeHe ils ,rvaient tait aruehe de leyrs mains,
tt) ltne serln pas fnuute de Doter que les ditions communistes revinrent en
.t')!'6k":I,;\lIl'O:&l)Oile roub'lesal1 ;gol1vernement jndosovitiqe, mais furent
aU .......ei 'l*Pi&l" 'embaU.lll pour 3.000 roubles '(L'716>.
LA RUSSIE Sous LES JUIFS 11'15
qu'une nouvelle forme bien plus redoutable de capitalisme tait ins-
titue. Petit petit, des murmures grandissaient aux. runions des
syndicats, aux meetings, aux assembles des dlgus sovitiques
mme; ces murmures, plus frquents, se transformrent en discours
des ouvriers exprimant leur mcontentement; ils exigeaient d'tre
soutenus, de voir changer les conditions du travail et jusqu' l'admi-
nilltration. C'taient dj des protestations contre le pouvoir commu-
niste. Hormis les discours, les ouvriers eurent recours d'autres
moyens encore : la publication de tracts, des grves et des r-
voltes enfin (1).
Cette situation ne s'amliora nullement par la suite. Ainsi, dans
, la rgion du Don, en fvrier 1927, il ne fut distribu que 33 % des
salaires, sans amortir les anciennes dettes et, lorsque les ouvriers se
dirigrent vers l'administration, la garde et la milice firent usage des
armes et jonchrent le sol de blesss (1.744) (2).
(1) Ainsi: une runion de chmeurs Ekaterinoslaw, leurs reprsentants
signifirent qu'ils taient dnus de tout: de pain, de vtements, de combustibles,
de chaussures, le secours des syndicats n'tant que de 30 kopeks par mois (4
6 francs), en raison de quoi les chmeurs entraient dans les troupes insurrec-
tionnelles et se livraient aux pillages. Les dclarations des membres du comit
excutif dpartemental annonant que le secours ne tarderait pas furent accueil-
lies par des cris d'indignation et de mfiance puisqu'on entendait depuis deux ans
ces promesses (1.095). Les dlgations des chmeurs dclarrent directement qu'elles
inciteraient les mcontents dans les localits la lutte contre les autorits complte-
ment incapables d'arter le chmage (1.113). Les dlgus soutenaient qu'au lieu. de
secours le gouvernement logeait dans les communes des dtachements de cavalerie
sous prtexte d'y faire patre leurs chevaux, que le peuple tait las d'attendre les
flicits promises et ne se concilierait jamais aux plates supercheries dont il etait
l'objet. En 1923, un nouveau manifeste des ouvriers eut lieu exigeant la rpression
du parti communiste, la suspension de la licence des arrestations et la restaUrllt(i)D
de la libert de presse et de parole (573). En 1924 dj, l'effervescence et l'irritation
d'es ollvriers dans les rgions industrielles et mtallurgiques entr,anaient des grves
et des rvoltes contre le rgime sovitique (5. W. 40). II y eut quelque'S collisions
sanglantes avec les troupes, des agressions contre les trains transportant l'or (9.94}.
En novembre 1924, parmi les 56 usines de la rgion de '49 taient en
avec 65.000 ouvriers rclamant l'amortissement des anciennes dettes, le paye-
ment rgulier des salaires, la rvocation des communistes sortis des cgllules
d',llsines et ayant ainsi ,pntr dans les c<ilmmissions de c<ilnflit qui, l'avenir,
devraient possder des reprsentants de tous les oll.vriers d'es usiu.'es en grve. Ces
troubles et ces grves rendaieRt la situ.ation vraiment menaante pour le pouvoir
juif (1.083).
(2) A Millerowo, la milice qui dispersait des chmeurs fut assailHe par des
ouvriers des usines arms de bches qui effecturent un massacre des communistes
du faubourg (D. 1.598). A Mokeewka, une imprimerie cland'estine fut dcouverte
o des brochures taient imprimes pour les ouvriers, ainsi que des articles Hrs
des journaux migrs et publis en tracts (1.514). Dans la rgion de Perm, les
ouvriers en grve forcrent le comit excutif de la localit rsigner son pou-
voir; le chef de la milice craignant la veng'eance des insurgs se cacha avec ses
llliiciens et les commll.nistes de l'endroit prirent la fuite, alors que tous
les dtenus politiques arrts par ordre du comit excutif furent remis en libert
1.Jl23}. A Moscou et dans d'autres villes, des confrences .apolitiques des ou-
196 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
Le gouvernement sovitique joue le rle d'un banqueroutier et,
pout retenir l ' ~ r en Russie, il augmente jusqu' l'extravagance le prix
des passeports trangers (Rev. 27-226). En mme temps, vers l'au-
tomne 1926, les appels de l'opposition dclaraient que des millions
de roubles-or taient expdis en Angleterre, en France, Italie, Alle-
magne, Pologne, etc., pour acclrer la propagande, qu'en Angleterre
seulement plus de 800 agents y taient employs, dont l'entretien
coiltait, depuis six ans, 15.000.000 de roubles, c'est--dire plus que
l'entretien de milliers et de milliers d'ouvriers en Russie. A Berlin,
le nombre de ces agents tait de 200 (information de Badian).
Remarquons ici que tous ces agents sont en grande majorit des
Juifs, que la Russie contient encore 180.000 fonctionnaires, appels
dlgus communistes l'tranger, et que chacun reoit 200 roubles
par mois (2.500 francs), alors que l'ouvrier russe ne gagne que
30 roubles (375 francs) (1.649). Remarquons aussi que la plupart de
ces dlgus sont des Juifs aussi, ce qui a t confirm Berlin dans
le rapport du transfuge Badian (1.605).
Comment donc le pouvoir communiste ragissait-il?
En 1923 dj, des organisations ouvrires antisovitiques furent
dcouvertes et beaucoup d'arr,estations opres Petrograd et Mos-
cou (981). Ces arrestations des ouvriers avaient lieu dans la nuit et
des quartiers entiers taient entours d'une chane de gardes-rouges
(S. W. 41).
A l'Oural, l'tat de sige fut dclar et les ouvriers furent in-
forms que celui qui refuserait de travailler serait immdiatement
fusill: la grve cessa ainsi aussitt (1.049).
Mais ce n'est pas toujours que l'affaire se terminait sur des me-
naces seulement (1).
vriers eurent lieu dont la presse sovitique ne fournit point de dtails, se bornant
dclarer que la critique y tait exagre dpassant toutes les bornes et s'tant
transforme en insense ~ (1.528), les dclarations des ouvriers ayant t par trop
dures. En septembre 1926, des dtachements de la milice cheval et du G. P. U.
avaient dispers des manifestations de chmeurs textiles et mtallurgistes qui
voulaient pntrer au centre de la ville (1.619). A Petrograd, des appels circulaient
parmi les ouvriers les incitant lutter contre le rgime sovitique oppresseur du
peuple russe et de la classe ouvrire. Ces appels se terminaient par les mots : A
bas le gouvernement sovitique! A bas la tyrannie sanglante! ~ (1.594). Dans les
usines de Petrograd, des comits clandestins s'organisaient pour propager des crits
antisovitiques o les ouvriers dclaraient que, malgr leurs salaires modiques,
ils taient chargs d'impts hi en plus levs qu' l'poque de la monarchie
(D.1.115). Dans une grane ville du centl'e de la Russie, les chmeurs se livrrent
il une manifestation en criant: Hendez-nous les bourgeois pour que nous ayons
enfin du pain et du travail! ; ils lancrent ensuite l'adresse de leurs seigneurs
rouges: Vous disparatrez aussi vite que vous tes apparus! (Rv. 26.103). En
aoftt 1927, Toula, o sont concentres des usines mtallurgiques, les ouvriers
dfilaient dans les rues aux cris de: Nous voulons du pain :. et A bas les
Soviets! ~ (Rev. 27.226).
(1) Ainsi, dans la rgion de Youzovka, ds le premier jour de la grve, le ehef
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 197
Sous prtexte de liquider les troubles et les grves, le G.P.U. se
dfaisait directement des ouvriers qui ne lui convenaient point; ainsi,
en fvrier 1924, le G.P.U. fusilla onze ouvriers au Caucase pour se
venger de l'insuccs des espions travaillant parmi les ouvriers (861).
Dans d'autres cas, le G.P.U. se dfaisait des ouvriers indsirables en
les dportant dans les dpartements mal peupls (858).
Soit par affaiblissement du pouvoir, soit par danger de la situa-
tion ou par plus de hardiesse dans la population, toujours est-il
qu'on remarque pendant les annes 1926-1927 une certaine hsita-
tion dans la conduite du rgime judo-sovitique envers les manifes-
. tations des ouvriers. Si les moyens terroristes continuaient s'ap-
pliquer en sourdine, ils l'taient avec tant de dissimulation que des
informations d'excutions en masse comme en 1923-1924 ne pa-
raissaient plus. On entendait parler de mesures plus clmentes, de la
dispersion des meetings d'ouvriers et matelots Cronstadt par des
dtachements de la milice et du G. P. U. (1.632), d'arrestations dans
le comit grviste Mlitopole et de la garde des usines par des d-
tachements militaires (1.625), de l'arrestation Ekaterinbourg par
les agents du G. P. U. d'un comit propageant la lutte des ouvriers
dans les groupements professionnels contre l'obsession communiste
(1.618), d'arrestations en masse parmi les ouvriers Petrograd et
Moscou en avril afin de prvenir les manifestations antigouverne-
mentales le jour du 1
er
mars (1.518), d'arrestations Tsaritsine des
ouvriers ayant particip la campagne lectorale dans les soviets r-
gionaux (1.723).
du G. P. U. fut mand par tlgramme la tte de ses troupes; il ordonna de se
mettre au travail sous peine de rpressions par les armes et d'arrestations des
meneurs; aprs quoi une escarmouche eut lieu entre les ouvriers et les tchkistes :
17 ouvriers furent blesss dont deux moururent et des arrestations en masse s'ef-
fecturent dans la soire (1.004). Dans une des rgions centrales, ds le commence-
ment de la grve, l'usine fut entoure d'une chane de troupes, des mitrailleuses
furent places toutes les issues; l'ordre fut donn de livrer les instigateurs et
de reprendre le travail au bout d'un quart d'heure, sinon le feu serait ouvert et ni
les coupables ni les innocents ne seraient pargns; en effet, en dix minutes, les
meneurs de la grve furent livrs et fusills le jour mme et les ouvriers se remi-
rent au travail (1.633). Les ouvriers arrts par le G. P. U. taient battus et mar-
tyriss; les interrogatoires taient accompagns de questions et de tortures (879).
Le premier signe de mcontentement parmi les ouvriers se rprimait avec une
cruaut froce; dans la rgion du Don, lorsque les ouvriers rclamrent simple-
ment leurs salaires retenus pendant neuf mois, des troupes du G. P. U., invites
aussitt, firent usage des armes (1.042). Chaque bagatelle tait menace d'empri-
sonnement sans jugement (901) ou de dportations qui s'effectuaient par milliers
au Nord et en Sibrie, ce qui provoquait des suicides frquents chez les ouvriers
arrts (874). A Khabarovsk, 21 ouvriers des chemins de fer en grve taient fusil-
ls (916). Mme Petrograd, au centre du pouvoir, 17 ouvriers taient fusills
d'un coup sans jugement, pour avoir prpar une grve (1.009). Quant aux arres-
tations, elles s'effectuaient par centaines (S. W. 41) et 59 ouvriers furent
MOllrmane avec leurs familles (S. W. 36).
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
Ils recourirent enfin ft l'exclusion de communistes du parti pour
dviati'l1 p.syehoJogique nuisible et leur transport au Nord par le
G. P. U. (1.571).
D'un autre ct, pendant les manifestations des ouvriers Toula,
en aot 1927, la milice fit usage des armes, tuant 15 ouvriers et en
blessant 22; au moment de la grve des ouvriers de la compagnie
d'lectricit Petrograd, pendant l't de 1927, en rponse leurs
relamations pour instituer la journe de huit heures avec semaine
anglaise et en raison de leur refus reprendre le travail, des troupes
mandes dchargrent leurs armes, 15 morts et 50 blesss
(F. 27. 210).
Quant la grande dIl1onstration des chmeurs Petrograd, en
juillet 1927, laquelle participrent des milliers de personnes dont
quarante orateurs qui exigeaient le remplacement des ouvriers, tra-
vaillant actuellement, par des chmeurs et qui attaquaient svre-
ment le gouvernement fsovitique, la presse sovitique a gard l-
dess.us le silenee (1.854). On peut toujours dire qu'avec l'accroisse-
ment du chmage et surtout dans les grandes villes, l'effervescence
antibolehevique augmente au sein des ouvriers (Rev. 26 84). Au
cours d'une dmonstration de chmeurs M(lscou, en aot 1927, ac-
de troubles graves, les manifestants promen::tient des pla-
ca:rds portant ces inscriptions : A bas l'Inspection des ouvriers et
J>a'ysans A bas le G.P.U.! (1.891).
La situation des ouvriers est en gnra:! dsolante; ils sont d-
nus de tous droits. transforms en galriens de leur nouveau sei.
gneur, notamment de l'Etat communiste, et condamns la faim et
perscutions, travaillant frquemment sous la garde de troupes
al"mes eE. Goldmann, Mon Dsenchantement en Russie). Les ou-
vriers dans les fabriques tranent, depuis 1923, une exis-
tence de privations (517).
La journe de huit heures fut aholie et, depuis 1925, la dure du
travail et les Jours fris devaient tre tahlis par un contrat. L'as-
surance des travailleurs agraires ne devint plus obligatoire. Il y eut
des usines, o les ouvtiers travaillfLient, en 1925, 16 heures par jour
au salaire de 60 kopeks par jour (dans les goudronneries), les gar-
dieJlsemploys la construction d'un hameau ouvrier (travail de
l'Etat) taient occups de 12 16 heures par jour et, en rponse
leurs demandes d'augmentation des salaires, ils taient informs
qu'ils n'taient que provisoires car des dizaines de chmeurs guet-
taient leur emploi (1.406). La dictature du proltariat a dgnr
ainsi en esclavage plus pnible que l'existence d'un ouvrier en n'im-
porte quel autre pays. (Journal, 12.032). La rvolution n'tait qu'un
ctQUJt rve pour l'ouvrier, et aujourd'hui la dictature du proltariat
est par les 18.000 fonctionnaires qui reprsentent le pouvoir.
J,lJl:1iis sans proltariat!
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 199
Depuis 1925, les grves sont catgoriquement interdites, car le
nouveau code criminel contient un arrt en vertu duquel tout refus
excuter \:IQ travail ayant une importance d'Etat (et toutes
\lsines sont l'Etat en SQvdpie!) serait chti d'emprisonnement oq
de travaux forcs pour un dlai non infrieur six mois (1:.313);
sans se gner, les tribunaux condamnent pourtant les grvistes la
peine de mort (1.366).
De nouvelles lois furent publies, introduisant une diseipline !l-
vre pour augmenter la produetibilit et pour dim4mer frais S&.
nraux en autorisant les heures supplmentaires et le travail
jours fris (1.313).
. Mais, indpendamment, la classe ouvrire dgnre physiquement.
Pendant les treize annes d'existence du paradis sovitique, des obser-
vations ont t tablies sur des ouvriers dans diffrentes branches d'in..
dustrie, qui permettent de prciser que l'accroissement annuel des pro.
portions de la poitrine, de la grandeur, du poids dans la jeune gnra.
tiQn des ouvriers a diminu; nous avons par l tous les symptmes
de la dgnrescence: jusqu' 60 % d'ouvriers souffrent d'anmie;
45 % ont une nourriture insuffisante et 15 % seulement se portent
bien; le reste est atteint de maladies srieuses; ainsi jusqu' 46 %
sont suspects de la tuberculose (R. 1.417).
Dans la rgion du Don, 50 % des mineur-s sont atteints par le
ver intestinal par suite des conditions sanitaires insupportables:
ils vont la selle n'importe o, prs du lieu de leur travail, et man..
gent en travaillant, avalant la nourriture avec le charbon, la pous.
sire. etc. (1.587).
Comme d'habitude, sur papier seulement, le gouvernement judo..
communiste tablit la protection du travail de l'ouvrier dans les
usines. En pratique, il y -eut, par exemple Ekaterinoslaw, pendant
l moiti de 1925, jusqu' 11.600 accidents (1.426) ..
Et que font pendant ce temps les syndicats professionnels
des ouvriers, comment les protgent-ils? Hlas! dans les eondi-
tions de la vie sovitique, ces syndicats ont longtemps cess
dltre des groupements d'ouvriers et sont devenus des organisa.
tions du parti communiste. Leur protection des intrts ouvriers
ntest depuis longtemps qu'une fiction, de mme que leur trait col-
lectif. A toute rclamation conomique des ouvriers, ces syndieatll
prennent d'eux-mmes des moyens nergiques pour touffer toute
tntative de grve. sous prtexte que des dmonstrations non orga..
nises ne peuvent avoir lieu sans le consentement du centre
syndicats. Gnralement, les meneurs sont soumis aux perscutions
de ces mmes syndicats et, en cas d'obstination, on les traduit devant
le 6. P. U. (1.260).
Les syndicats mettent des rsolutions labores d'avance par les
et les ouvriers recpmmands par les syndiea:ts ne
200 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
reus aux usines qu'aprs sanction des cellules communistes qui
dlivrent des certificats de scurit politique (1.724). Mais quoi
pourrait-on s'attendre des syndicats russes si des organisations aussi
puissantes que le syndicat des cheminots en Angleterre n'existent au
bout du compte que pour le personnel employ dans les syndicats et
non pour les ouvriers. Ainsi, le compte rendu de l'anne 1922, publi
par l'administration, tablissait que 423 livres sterling avaient t
verses dans leur caisse pour couvrir les frais de maladies, de dcs,
de chmage, de grves dans les milieux ouvriers. Mais, en ralit,
plus de la moiti de cette somme (226.000) avait t dpense pour l'en-
tretien du personnel... Donc puisque, en Angleterre, le syndicat n'existe
que pour le profit de ses employs et non pour ses membres, s'tant
transform de socit de secours mutuels en support d'agitateurs, de
secrtaires et mme de membres du Parlement, on ne pourrait plus
forte raison s'attendre rien de bon des syndicats russes dont l'ad-
ministration est envahie par des Juifs et des communistes (1.148).
Les dlgations ouvrires trangres expdies en Russie afm
d'examiner la situation n'en tiraient que des attestations dsesp-
rantes. En 1924, les ouvriers syndicalistes dclaraient Paris: Les
Soviets effectuent, au nom de la rvolution, des cruauts froces sur-
passant toute imagination; la libert de presse, de parole et d'asso-
ciations est abolie; ceux qui se permettent de critiquer le gouverne-
ment ,sont svrement et systmatiquement poursuivis, et le gouver-
nement sovitique, qui se pique d'tre rvolutionnaire, est en ralit
plus autocratique que tout roi. (S. W. 47).
La dlgation amricaine du travail (six millions de membres)
reconnut que tous les groupements bolchevistes taient des ennemis
du peuple amricain, de sa constitution et de toute sa classe ou-
vrire, que le rgime sovitique reprsentait la pire et la plus gros-
sire barbarie dont le cerveau asiatique est seul capable. La fd-
ration rsolut d'exclure tous ses membres coupables de propagande
bolcheviste. Le Syndicat amricain des mineurs publia des documents
sur les agissements clandestins des 6.000 agents sovitiques en Am-
rique et sur leur participation aux assassinats en masse des ouvriers,
ennemis de la grve du charbon en 1922 (769L
D'aprs l'assertion des fonctionnaires sovitiques, les ouvriers ne
paraissent plus rgulirement au travail et, de jour en jour, le
nombre des chmeurs bnvoles s'accroit. Afm de ne pas perdre leur
paye, ils simulent diffrentes maladies et les mdecins se voient obli-
gs de dlivrer de faux certificats (car il y eut des massacres de mde-
cins, trop scrupuleux dlivrer des certificats de maladie). Ainsi, dans
le courant du dernier semestre de 1926, un total de 500.000 heures de
travail tait perdu. La non-comparution au travail s'observe parti-
culirement les lundis et le lendemain des ftes en gnral; l'ivro-
perie chronique du monopole <le'
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 201
boissons, les autorits judo-sovitiques envoient circulaires sur cir-
culaires aux directions des fabriques et les menacent en vain; les
chmages continuent (F. 26 159). Il ne faudrait pas accuser tort
les ouvriers et les paysans pour leur fainantise; il est vident que
le travail ne peut inspirer d'ardeur aux ouvriers si leurs malheureux
sous leur sont non seulement distrIbus avec beaucoup de retard,
mais souvent mme leur sont refuss par divers trusts. Les refus de
payement s'imposent par l'absence d'argent, ce qui pourtant ne peut
satisfaire les ouvriers (Journal rouge, 26-100), et les directions lo-
cales reoivent force remontrances de leurs administrations pour
l'envoi de tlgrammes demandant de quoi payer les ouvriers.
Les conditions pnibles de l'existence ouvrire se refltent natu-
rellement sur toute la productibilit. En 1927, la Prauda constatait
que jamais tout l'effectif des ouvriers n'tait complet au travail, de
sorte que sur 117.000 personnes 18.000 manquent quotidiennement
leur travail pour des causes non graves. Avec le monopole du vin,
l'ivrognerie s'tendait (1.739). Le Hamburger Fremdenblal dclare
qu'en Russie l'ouvrier a perdu compltement le got du travail
(1.575). Ainsi, dans l'industrie, la productivit de 1927, compare
celle de 1915, diminua de 40 %' Les causes se cachent dans le mau-
vais tat de l'inventaire, dans le chmage des ouvriers, le non-paye-
ment temps des salaires, la diminution de la classification ouvrire
et, enfin, les collisions avec le personnel administratif (1.761).
Telle est nos jours l'existence des ouvriers dans l'enfer sovitique,
existence prconise par les articles mensongers des journaux commu-
nistes l'tranger, que lisent avidement, hlas! bon nombre d'ouvriers
franais, plongs dans leur ignorance de la vrit et de la vritable phy-
sionomie de cette terrible puissance occulte qui se dresse derrire le
masque trompeur de gouvernement des ouvriers et paysans
d'U. R. S. S. .
Disons quelques mots sur le transport.
La dbcle gnrale devait certainement avoir aussi une influence
sur l'tat des voies de communication. Leur dtrioration ds les
pl'emiers jours de la rvolution, le manque de rparations et l'ap-
pauvrissement des finances judo-sovitiques firent si bien qu' la
fin de 1922 dj la circulation dut tre diminue de 50 % sur toutes
l\ls voies ferres (506). Vers cette poque, le pouvoir sovitique ne
possdait que 8.000 locomotives alors qu' la veille de la rvolution
il y en avait 17.000 (ce dernier chiffre avait encore soulev des com-
mentaires comme n'tant pas suffisant au dire des critiques; en 1923,
un total de 6.400 locomotives suffisait pourtant!) (793).
Les provisions de combustibles se rduisaient toujours, 40 % des
traverses taient inutilisables ainsi que les ponts, de sorte que, par
la circulation prsentait un vritable pril (S. W. 13). En
1924, aussi, selon la dclaration du commissaire l'Alimentation,
BrukhanoIT, le matriel roulant n'tait pas en tat pour le transport;
plus de 2.000 wagons attendaient leur tour pour subir des rpara-
tions, et les sommes assignes n'taient pas parvenues destination,
de sorte que, dans les ports, l'utilisation des lvateurs, le charge-
ilIent des marchandises devenaient impossibles (879).
Au surplus, vers 1925, l'tat des voies ferres devint lamentable:
!l;s aiguilles, les plaques tournantes manquaient; 40 % des voies
principales n'avaient subi aucune rparation depuis huit annes et se
dmolissaient; 60 % du matriel roulant et des locomotives ne pou-
vajent servir (1.109) et 40 % des wagons ncessaires au transport
crales manquaient (1.158). Il ne faudrait pas s'en tonner puis-
que le dficit annuel des chemins de fer en 1925 atteignait
3Z.aOO.QOO de roubles; dans ces conditions, il est vident que les res-
sources manquent pour les rparations (1.142). En 1924, le systme
UUVilll de Marinsk fut compltement dtruit, des boulements s'ef-
\,(, ', .. J.,
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
CHAPITRE IX
LE TRANSPORT
203
204
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
fecturent tout le long de son cours et il fallut quatre ans pour le
restaurer, sans parler des frais que cela entrana. (S. W. 77). Les
dpendances des ports Marioupol, Odessa, Nicolaew demeurent en
ruines, les ressources n'tant pas parvenues comme le dclara le
commissaire l'Alimentation, Brukhanoff (879).
Peu peu, la situation s'aggrava et, en 1926, le tableau du d-
sarroi terrifiant sur les chemins de fer et de la corruption du p e r ~
sonnel s'nonait clairement (1.774). En 1926 encore, la circulation
directe de Petrograd Tachkent fut supprime par dfaut de combus-
tibles {1.493). Le remplacement incessant, par mfiance sans doute.
du personnel suprieur des chemins de fer contribuait accrotre la
dbcle. Ainsi, le personnel suprieur comprenait 125 fonctionnaires;
en une seule anne, 205 remplacements furent effectus parmi eux,
ce qui rduisit une moyenne de quatre mois la dure de service
d'un chef (1.538). Comme dans toutes les sphres de leur pouvoir, les
Judo-Bolcheviks croyaient surmonter le dsordre du transport par
la publication de milliers de circulaires. Le commissariat national
des ponts et chausses publia jusqu' 10.000 circulaires en tout. Il
semblerait que tout y avait t prvu et class, mais... personne pe
lisait et ne mettait excution ces circulaires, qui taient souvent
distribues en province avec un an, parfois plus, de retard (1.537).
Les employs des chemins de fer, vers 1926, taient de 50 % moins
nombreux que ceux de 1913; sur quelques lignes, ils furent rduits
de 70 % et mme de 90 %, alors que le nombre des accidents s'ac-
crt de dix fois (1.919), 60 % en tant dus la faute des agents de
chemins de fer, les chefs n'y pouvant rien devant la dbauche du
personnel infrieur; ils sont absolument impuissants n'ayant pas
d'ordres donner sans le consentement suprme, ne pouvant con-
gdier personne de leur propre volont et dirigs par diffrents
comits et commissions, ce qui n'atteint gnralement aucun but
(Prauda, n 196) (927).
La circulation des trains voyageurs diminua de 82 % en com-
paraison de 1913, celle des trains marchandises de 62 %; les frais
augmentrent du double et les bnfices, hlas! ne sont pas prvoir.
La plupart des heures de travail sont employes des critures inu-
tiles et des occupations n'ayant aucun rapport avec la tche. Aussi
la journe de huit heures n'en contient-elle qu' peine quatre, le reste
du temps tant employ des retardements obligatoires, des
absences pour cause de maladie, la rception de la paye, des
congs, la qute d'outils, etc. (R. 2.076).
Les dficits continuaient durant toutes les dernires annes. ar-
rivant 140 millions (R. 2.076) en 1926 et atteignant le chiffre
monstrueux de 130 millions pour le premier semestre de 1927 (ce qui:
rduisit encore la circuhition), malgr l'augmentation du tarif de
30 % (F. 27.188). .
tA RUSSlE SOUS LES JUIFS
Tel est, sous le joug du gouvernement judo-communiste, l'tat
dsastreux de: ces mmes chemins de fer qui, en 1913, rapportaient
annuellement 450 millions de roubles-or de bnfice net (1.532) (1).
(1) Naturellement le gouvernement sovitique cache le dsarroi des transports
aux rares trangers quI Vlsitent l'V. R. S. S. Afin de leur donner une tout autre
opi:won du c paradis judo-sovitique , ils font voyager ces trangers avec bieD
plus de confort que les malheureux citoyens russes. Pourtant, sauf de rares excep-
tions, la vrit transpire et bon nombre d'trangers ayant travers la Russie ac-
tuelle se rendent plus ou moins compte du vritable tat des choses.
tA RUSSIE sous LES JUIFS
CHAPITRE X
LES IMPOTS
207
Nous avons expos plus haut comment l'conomie rurale et
dustrie taient et sont touffes par les impts, sous quels prtextes et
au profit de qui ces impts taient perus. Analysons maintenant
cette question.
Tous les habitants, depuis l'ge de dix-huit ans, les tudiants com-
pris, sont chargs de contributions (420) qui atteignent mme tous
les animaux domestiques, chats,. chiens et poules (707), les objets de
luxe qui comprennent les cierges et le pain bnit (558). ensuite les
malles, les de laine, les chaussures, le tabac, etc. (21)3), des
impts sont tablis sur l'institution d'un fonds en mmoire des hros
de la rvolution d'octobre, sur l'rection d'un monument Lnine
l'entretien du bagne (566), etc. Enfm, un des impts les
plus lourds, la taxe du sel, fut tabli (661).
La contribution alimentaire, perue implacablement chez les
paysans., constitue 55 % de la rcolte; des tribunaux spciaux, au
nombre de 594, furent institus pour veiller aux versements rguliers
de cette contribution. Les contrevenants sont condamns deux ans
de prison avec confiscation de tous leurs biens, cette condamnation
ne pounat plus tre annule Toute rsistance la perception
de la oontribution rurale est chtie de la peine de mort (744, 1.127).
Les impts sont fixs aussi sous une forme dissimule. Ainsi,
tous les employs de divers tablissements et entreprises sont nom-
ms parrains des lves d'coles suprieures; de ce fait, ils sont
s1)umi$ des revendications fixes (542); ils sont forcs de souserire
l' emprunt d'or des sommes constituant 125 % de1S hn-
pts sur le capital et lES bieRS (720). En outre, les contribuables doi-
vent souscrire l'emprunt d'Etat d'aprs le calcul suivant: pour
10 roubles d'impts, UIieobligation de 5 roubles est obligatoire et paya-
ble dans les dix jours, sinon une augmentation de 12 % mensuels
est perue supplmentairement (1.046).
tA RUSSIE sous LES JUIFS
La dlivrance de patentes pour le commerce est SUIVIe du mm
procd, notamment l'acquisition force des obligations de l'emprunt
y est jointe aussi, quoique ces dernires n'aient aucune valeur et que
leur vente soit strictement interdite. En rsum, le total des impts
perus pour les droits de commerce seulement constitue 55 % de
la valeur du fonds et est exigible dans un dlai de quinze jours s o u ~
peine d'une amende de 15 % mensuels (1.007). Si le passeport du con-
tribuable marque une profession spciale, celle-ci est taxe d'une
nouvelle contribution perue tous les six mois, bien que le posses-
seur du passeport n'ait jamais exerc cette profession (1.049).
Tout renseignement dans n'importe quel tablissement, en plus
des droits de timbre (12 roubles) et de taxe (5 roubles), oblige le solli-
citeur acqurir divers timbres de bienfaisance; en cas de refus, le
renseignement n'est point fourni (1.300).
Pour l'immortalisation de la mmoire d'Oulianoff (Lnine), une
contribution est tablie, payable par les locataires des maisons et
formant 10 % du loyer mensuel; cette contribution devant tre
verse dans le courant d'une anne (898).
Mais le systme des contributions communistes frappe plus s-
vrementencore les paysans qui possdent en somme une quantit
quelconque de terrain. Kameneff avait dclar que les paysans de-
vaient tre chargs des impts les plus levs, car c'tait le seul
moyen de les faire manquer d'argent et de les obliger en consquence
baisser le prix de vente du bl (1.049). En effet, les communistes
se mirent si radicalement dpouiller les paysans queceux-ci,en
plus du pain, vendent souvent leur dernire vache.
Un incident, qui n'est sans doute pas exceptionnel sur l'tendue
du paradis judo-sovitique, eut lieu dans la ville de Balta: un
paysan ayant apport de la campagne au march un cochon de lait
pour le vendre fut oblig de payer une contribution pour l'entretien
du march et diverses autres taxes encore; aprs avoir fait ses
comptes, il constata qu'il avait gagn 5 roubles 50 k. sur le cochon et
pay 9 roubles de perceptions (1.246) ... Un semblable rsultat ne pa-
ratra pas incroyable si nous songeons que le villageois, arriv en
ville pour faire des achats, se voit engag acqurir diffrents
timbres au profit d'uvres communistes, sous peine ,de tomber entre
les mains de la police par les bons soins d'un Juif malin survenu au
bon moment (1.300).
Dans certaines localits dont chaque hectare est tax de 12 rou-
bles 30 k. (155 francs) d'impt, la somme de la contribution perue
pour le btail est applique suivant le terrain; ainsi, chaque cheval
est tax comme un hectare, une paire de bufs comme les deux tiers,
une vache lait comme les trois dizimes, etc. (1.325).
La misre gnrale donne lieu des conditions effroyables non
je la vie, mais de ce qu'il faut nommer la vgtabilit. Les cadavres
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 209
des malheureux dcds dans les hpitaux sovitiques sont jets
tout nus dans une grande caisse rouge, le cercueil commun , dans
lequel ils tranent jusqu' ce qu'il soit complet; ensuite, la caisse
se vide dans une fosse commune au cimetire et le cercueil
mun revient sa place pour tre rempli de nouveaux corps. Quant
la fosse elle n'tait comble qu'aprs avoir reu son complet de
cadavres, aprs plusieurs cargaisons du cercueil com-
mun . Si un malade succombait chez lui, son corps tait transfr
sur une brouette dans cette fosse, et on pouvait voir le brouet-
teur conduire sa brouette sur laquelle gisait un corps nu et recro-
quevill de femme, les jambes cartes dont l'une tranait sur le sol,
les cheveux pars et tout le cadavre recouvert d'une natte, le brouet-
teur ayant dpos sur cette natte son charbon achet chemin fai-
sant. Il y avait des monstruosits plus effroyables encore : on pou-
vait voir un cheval attel un brancard avec un com-
mun , courant au petit trot; sous le couvercle de la caisse qui glisse,
on apercevait un homme dans les contorsions de l'agonie. Cela si-
gnifiait que le cercueil commun , ne pouvant attendre le dernier
qui le complterait, tait parti avec le moribond jet dedans, dans
l'espoir qu'il mourrait en route (707).
Toutes ces atrocits inquitrent peu le gouvernement judo-so-
vitique et. aprs l'insuccs des mesures contributives, le G.P.U. ta-
blit sur toute l'tendue de l'U.R.S.S. l'institution des otages. Non
seulement les contribuables refusant de verser leurs impts taient
mis en tat d'arrestation, mais les membres de leurs familles qui
possdaient de l'argent subissaient le mme sort; en cas de non-
payement obstin, il fut propos de soumettre les coupables la
question (654). En 1926 aussi, on prenait des otages parmi les co-
saques qui refusaient de verser leurs impts (1.412).
Pourtant, ces mesures n'atteignaient pas le rsultat attendu; au
1
er
novembre 1924, on avait peru 127.000.000 d'impt rural. (La
Vie Economique) (1.386), mais cette recette avait t obtenue avec
tant de peines qu'en 1925 l'impt ne fut tabli que pour la somme de
70.000.000 devant tre verss au 1
er
novembre... Hlas! malgr la rcolte
de cette anne, enfle par les dires des Bolcheviks, les paysans n'en
payrent pas plus de 50.000.000 (339).
La Revue de 1926 (N 28) nous communique que le budget so-
vitique en 1926, de 278.000.000, avait t rgl presque sans d-
ficit; cela provient de ce qu'on n'y avait pas inclus des sommes de-
vant soutenir l'industrie nationalise: avant le 31 dcembre 1925,
900.000.000 avaient t ncessaires et 650.000.000 taient requis d'ur-
gence pour prvenir la paralysie complte de toute l'industrie. Sans
compter un emprunt extrieur qui ne russissait point, le seul moyen
de salut tait l'mission des tchervonetz de papier; mais leur cours
(quoique maintenu par diverses mesures artificielles) avait baiss en
14
210
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
Russie; le tchervonetz n'y tait qu'un lambeau de papier, la provi-
SiOh d'or polir le couvrir n'arrivant qu' 25 %. Dans l'avoir des re-
gistres Sovitiques, les versements des impts sont marqus confor-
mment aUx somms supputes, alors qu'en ralit ces versements
ne dpassent pas 30 %' Il va sans dire que, les dpenses pour la III In-
ternationale ne sont pas notes, mais le dbit courant pour le Maroc
et l Chine galait,en 1926, la soriime de 200.000.000 de roubles-or.
En gnral, les contributions de 1926, dj, ne donnaient pas plus
d 25 % des supputations, le dficit ds chemins de fer tait de
44.000.000 de roubles (500.000.000 de francs) en quatre mois et,
COmille l'exportation du bi"\' ne subsistait plus, Rykoff dclara que tes
fabriques et usines seraient provisoirement fermes (1.458).
Aussi urie perception iiripitoyable .d'impts fut-elie prescrHe sur
l'or?re du sovriarkom (Conseil des commissaires du peuple). Les
prsidents des ispolkom (comits excutifs) communaux, muni-
cipaux et dpartementaux taint responsables des versements des
contributions et les fonctionnaires ayant fait preuve de faiblesse pen-
dant les perceptions devaient .livrs il la justice par les ispol-
koms. Tout retard dans le versement des impts tait puni d'une
amende de 6 % mensuels sur la somme due gt, aprs un certain
temps, les biens du conttibuable insotiriii!! taient yendus aux en-
chres. C'est sans dote en excution de ces ordres qu'un prsident
communiste d'ispolkomarrivait tard dans la dans 4es villages
et, d'aprs ce que ,disent les journaux, faisait sonner le tocsin, ras-
semblant sur la piace, avec l'aide de la milice,. tons les habitants;
aussitt, ceux qui avaient refus de payer la contribution rurale taient
rus de coups (538). .
Pour levr l recette des impts, on arriva aussi les augmenter
de 50 . % dans les vilIages comme moyens de rpression des rvoltes;
cett mesure ntrana une exploitation insupportabl
y
et des dtache-
rnentsspciaux furent forms pour enlever aux paysans b1 et bes-
tiaui (1.556). . .
Cs rpressions se heurtaient un refus irrvocable de .la popu-
ltioh pyer ses charges et, dans ie ours des annes 19M et 1927,
ce renonment en masse aux payements s'effectuait par la
Russie, ,y Gompris les rgions peuples de cosaques, de sorte que plu-
siurs dpartements furent dclars en tat de guerre (1.707).
, Ayant perdu l'espoir de recevoir de l'Europe des crdits si nces-
siiires tprvoYan.t parfaitemnt la bamiueroute imminente de l'in-
dstr'ie, ts Jdo-Bolcheviksvoyaienf la rduction fatale des vers-
ments d'impt t, rhnquant de fonds pour excuter leur programme
l'intrieur et fi l'extrieur du pays, ils recoururent deux nouvelles
mesures ds la seond moiti de 1925 : ils effecturent d'abord la
vent des jovax de lacouroime rtisse ,ainsi <tue dRhsors
tlhl';/'{,Q, nl'l''''''nnt'lf'l tlpq t11",rmHll!'iIi ,,1: il" "'lit II' hliUu dit.
tA SOUS ts JUIFS
>it;
211
piiIage des niaisons kri Hri, ils ig
pole des vins., ".'. "'. '... ' ... ' ..... .' .','
Quoi<,Iue qnegraJlcle. paredgs ci,i
geois ft de longue date passedansle.s offrs m'i-
rent encore en vente tous les trsors c6;lStifuilf t
sonnelle de l'Empereur les ins,igrisdnt 1a., yaleqr.
gnait de 200.000,000 300.000.000 de rohtes furent nvoys, ri Amn'"
que (l) et les :objets moins fi
dizaines de millions,emeurreIlt, s].1r eirOp,en..ts jo4r.;
naux parlaient. dj de la. vente d'une parti de ces obJets eh HQl-
lande pour 18.00.QOO de florins (2). ..' ' ....,.. '..,' "
Le dpt principal des pesnfJ6q ki,H.>$ h
ItfJ
vente en Europe furent, expdis Berliri au
qui avait orgnis agncsJa,hs lesgrIids
pens, : Paris, l'couleItt,nt c;le
l'Amrique, malgr toutes les .lev
douanires (jusqu' 60 % de 1a v:;tIeur)rerid:;tnf fort difficil la vnf
des diamants, le gouvernement tnaitre n
fait de dtournements des lois ,pas,
acqurir un dp6t assi considrble), s'n tira aussi :bien q d'habi,;;
tude. . '. . ,. .' ' .. ' ,
En dcembre 1925, une <N tr4so,rlls diihants ajJpar:-
l'D.R.S.S. fut !naug1;lre, miiIson
: La Vie
leur, en Importance y etmt
Impenaux, La grande n0tIt
ronIlement de Catherine, 11. contenait dnssa .l'poutdrel'l:9 de
5.000 brllants dont les Pl.. pe....s.aI ... ..... .. ...
75, grpsses perles; un dfs ;J?,lus du 40p c..
rats en pOIds les domlUaIt; le pouls, de tait,
2.800 carats, et, celui des prIes de 763 .. imiifreeoi-
sistait .en une boule polie eri or, cerne d'Une einture d.bHllanfS;
,
47 carats. . .
Le sceptre prsentl;lU une crosse ell or,., cercl,d br,iqn.!s:. lip.:
pliqu il son bout suprieur, se dressait l diamant Ortoff de
195 caratS. ." '.' . '. . .. ' ,." '. . "
Avec les. insignes, l'exposition contnait. n oitieril, brtIHints
superbs compose de 36 diamants des indes psi1t 475 iii'ts; h
d) A New-York,llS furnt '.', L "'Ji
",,(2) .La vale\lrde tl.5(l,.{)OIU)OOde la:
!)'''tJ''e d.. G9thpd'lP Ir vlmt l'He ll.!\/lil.n/ili Hvr!i lL.U'7)
212 LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
autre collier de 45 diamants pesait 294 carats et un de 23 pierres,
265 carats. Un diamant rose de 10 carats et un bleu de 8 carats
taient aussi exposs, de mme qu'une meraude de puret mer-
veilleuse pesant 136 carats et un saphir de 200 carats (1.402).
, L'Europe civilise ne ressentit aucun scrupule acqurir les
biens vols et nous lisions dans les journaux que le gouvernement
judo-sovitique avait vendu 800 kilos d'or Berlin pour 21.000.000 de
marks, que les bijoutiers franais avaient pay 3.000.000 de dollars pour
une partie des diamants de la Couronne (1.477-1.450), etc., etc. Quel
fut le sort des joyaux de la Couronne russe en Amrique? On l'ignore
encore, mais la d i ~ e c t i o n de la ligue des avocats russes en Amrique
publia un message adress la socit et aux avocats pour protester
contre la vente par les autorits judo-sovitiques des diamants de la
Couronne russe et de ceux de la noblesse, constituant une proprit pri-
ve dont les Bolcheviks s'taient rendus matres par le pillage (1.469).
D'autre part, la Revue (26-40) affirmait que les membres de la Fa-
mille Impriale avaient adress une protestation aux gouvernements
des Etats-Unis, de l'Angleterre, de la Hollande et de la France, contre
la vente des trsors de la Couronne russe par le gouvernement so-
vitique. Hlas! toutes ces protestations furent bien vaines de mme
que l'appel fait aux bijoutiers par le Times de s'abstenir de tout
achat des trsors dlil la Couronne vendus par les Judo-Bolcheviks
(T. 27, XII, 1986).
Comme, au dire de Lloyd George, l'or ne garde point l'odeur du
sang, tous ces trsors vols au peuple russe ont t du got des Juifs
et des millionnaires de tous les pays qui n'y voyaient pas une tran-
saction illgale ou prjudiciable, quoique condamnable par tous les
codes du monde civilis.
Pourtant, il est incontestable que les Juifs-Bolcheviks ne sont
que des usurpateurs insolents et illgitimes du pouvoir, pilleurs du
trsor et des richesses russes cites plus haut.
On oublie nanmoins que toute la Russie, au jour de sa rsur-
rection, demandera compte des trsors du peuple russe couls de
cette manire l'tranger, trop caractristiques pour ne pas tre
dcouverts au jour voulu, et qualifiera de complices tous ceux, aussi
hauts soient-ils placs, qui ont contribu sa ruine !
Passons la seconde mesure prise par les Juifs-Bolcheviks - le
monopole des vins.
Ils l'laborrent, lorsque leur situation pcuniaire devint lamen-
table, les versements des impts tant toujours difficiles et l'Europe
refusant les crdits. Pourtant les Judo-communistes qui accusaient
jadis, avec tous les membres de la gauche, le gouvernement du Tsar
de soOler le peuple et de construire le budget russe sur les bnfices
de l'alcool, n'osaient toujours pas tablir le monopole, craignant de
dmentir III thse principale de leur programme et leurs thories
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
sduisantes. Toutefois, 800.000.000 de roubles-or, le profit que la
Russie Impriale tirait annuellement du monopole des vins, etaient
une trop jolie somme pour tre ddaigne et les Juifs rvaient au
monopole, y percevant un moyen sr de vider les poches et les sacs
du peuple des derniers sous prservs de leur rapacit et par l de sub-
juguer entirement ce dernier.
Et si les Juifs avaient hsit pendant deux annes la tentation,
voyant que l'Europe, dupe de leurs discours, ne leur enverrait pas
suffisamment de secours, ils jettrent bas leurs masqtleS et renou-
velrent le monopole des vins.
Au dernier congrs du parti communiste, Djougachvili (Staline)
dclara franchement que la vodka (eau-de-vie) devait apporter au
rgime sovitique les bnfices qui lui manquaient et qu'on ne pouvait
riger le socialisme avec des gants blancs (1.405).
Malgr la grande quantit de bire absorbe jusque l par la popu-
lation de la Russie (21.000.000 de seaux, dont 9.000.000 Petrograd
et Moscou) (1.505), il est vident que le malheureux peuple, tortur,
accabl et avili, au moral comme au physique, se prcipita sur l'alcool
pour y trouver l'oubli de l'existence maudite tablie par les Juifs. On
dit que l'ouverture de la vente d'eau-de-vie fut accueillie Moscou
avec joie et la capitale des Judo-communistes devint le thtre de la
solerie.
Le gouvernement judo-sovitique tait satisfait; la vente de la
vodka progressait et le Journal de l'Industrie Commerciale nota que
,les distilleries d'Etat, pendant les p:emiers neuf mois de 1926, avaient
livr 1.550.000' hectolitres d'alcool, c'est--dire cinq fois autant que
dans la mme priode de 1925.
Toutefois, il est assez douteux que le rgime judo-sovitique
russisse soutirer 800.000.000 de roubles au peuple russe. Il est
vrai que la vodka de l'Etat est meilleure et moins nuisible que celle
que les paysans distillaient eux-mmes durant les dernires annes.
Ce pouvoir gagnera cependant toujours quelque chose au monopole
des vins et cette mesure lui permettra de durer encore quelque temps,
tA lUJSS!E SOUS tES JUIFS
.. , "., .... '. "';'
CHAPITRE XI
LA RECOLTE Er LA fAMINE
Nous avons dmontr plus haut le dclin de l'conomie
rurale de mme que la rduction peu peu des surfaces ensemences,
aussi ne trouvera-t-on point trange qu'aprs le pillage et le gaspii-
iage des anciennes provisions par les communistes, la famine s'abttit
sur la Rllssie en 1921, les nouvelle's rcoltes ne suffisant pas nourrir
la population et la disette svissant en plus dans le courant de cette
anne. Vers cette poqu ainsi que dans les annes prcdentes,
prjudices ports l'economie rurale augmentaient toujours, causs
par tous les rongeurs msiples dont les touhieIlt pnisque
toUs les dpartements de la Russie. Quoique le
hiuniste se d'y remdier par des dcrets terrifhmts prescriv,ant
la lutte contre les btes, tous ces remdes ne figuraient qlle sur
papier, car hommes et IUoyens manquaient pour les excuter et sou-
vent mme la population affame s'opposait a fexterzllination
souris, des zizels,' etc., qui leur servaient de nourriture (629).
. Examinons donc les conditions d'alimentation dont jouiss:lit tOlIte
la population de la Russie relativement aux rcoltes 'ei aux mesures
du pouvoir communiste.' , ""
En 1921 dj, d'aprs les calculs du laboratoire municipal de
MOSCQu, chaque habitant de cette ville' avaIt reu dans le courp,ntf'une
nne 92 livres de pain, 210 morceaux de sucre, 76 livres d,e viand,
25 livres d'huile, ge beurret" de "graisse, 1 livre,s' d'
105 livres de crales, 65 livres de succdans du pain, 4'8 parengs,
28 livres de pommes de terr;" tous ces chiffres neomposaient' que
65 % du minimum annuel ncessaire l'homme pour ne pas mourir
de faini (572). Naturellement, puisque cette situation existit Mos-
cou, elle n'en tait que plus pnible en province.' ' , ,
Les privations et la famine qui rgnaient djf\ ep dans
villes frapprent en 19,22 la province aprs la disette de '192
1
et
prassrent la moiti de la Russie. Les de l'Oural, de la
tA RUSSIE SOUS tES JUIFS
du Caucase, de la mer Caspienne, la Petite Russie et la Crime qui
servaient nagure de granges la Russie et toute l'Europe taient
vides prsent, dlaisses par les habitants qui fuyaient la re-
cherche de pain et de travail, abandonnant enfants et mnages.
Comme on le sait le gnreux peuple amricain vint au secours de
la Russie et son organisation Ara nourrissait 5.000.000 d'habitants
dont 1.000.000 d'enfants; il est vrai que le pouvoir communiste s'tait
charg d'entretenir 2.000.000 d'hommes, mais on ignore s'il leur avait
donn quelque chose. Des millions d'hectares n'taient point ense-
mencs en 1922 et le Causace du Nord ainsi que la rgion de l'Oural
s'taient transforms en vritables dserts (517), la population de
beaucoup de villages tant morte de faim. D'aprs les informations
sovitiques, les labours en 1922 ne comprenaient que 50 % des labours
de 1916, ce qui voulait dire que 40.000.000 d'hectares demeuraient
non ensemencs. La surface non ensemence en 1922 composait 30 %
de celle des semailles de 1921 (40 % en Petite Russie). De quelles'
dimensions cette surface devait-elle donc tre (550)?
En une anne l'Ara importa en Russie 45.000.000 de pouds de bl
(730.000.000 de kilos) et d'autres produits, 100.000 ballots de mdi-
caments, 500.000 paires de chaussures, 166.000 complets, 50.000 man-
teaux, 33.000 couvertures, 500.000 paires de bas. Le chef de la mission
amricaine, M. Gaskel, dclarait que les enfants mouraient comme
des mouches et ce n'est qu'en avril 1922 que la mission put venir
bout de sa tche. 875.000.000 de dollars furent dpenss en deux
annes ;cett somme tait un don chevaleresque du peuple amricain
et l'Amrique n'en exigea jamais le remboursement (686).
Les communistes exigrent que cette organisation fournisse des
provisions non seulement la population, mais aux agents du gou-
vernement et au personnel de leurs tablissements. C'est alors que
l'Ara cessa son uvre en Russie, d'autant plus que, malgr la famine
gnrale, les autorits avaient export en Europe 3.000.000 de pouds
de bl (48.000.000 de kilos), y vendant parfois les provisions que l'Ara
avait importes pour les affams. Au dire de M. Smith (un Amricain
ayant servi comme colonel dans l'arme rouge), l'argent que son
peuple avait ramass pour secourir les indigents servait exclusivement,
ds son arrive en Russie, l'entretien de l'arme rouge qui devenait
coteux aux Bolcheviks; c'est ainsi que 1.500.000 dollars expdis en
avril 1923 taient passs entirement au bureau politique du parti
communiste.
Hormis le secours de l'Ara, la mission de S. S. le pape s'tait
dpense largement en Russie. D'aprs le compte rendu du R. P. d'Her-
bigny, cette mission comprenait neuf prtres et trois novices et em-
ployait son service 2.500 fonctionnaires russes. Ici aussi les commu-
nistes ne tardrent pas mettre la main. Ils commencrent par pres-
crire la mission de remplacer ses soutanes par des habits civils et
LA RUSSIE SOUS tS JIFS
interdirent ensuit.e les messes officielles des membres de la mission
qui devaient officir l'avenir en secret. La mission institua 1.000 dis-
pensaires et cuisines; dans ces dispensaires, des dners taient offerts
aux enfants et des provisions distribues aux adultes; 160.000 dners
y taient dlivrs journellement. De plus, des vtements y furent dis-
tribus pour 250.000 :Jollars, des mdicamehts pour 50.000 dollars, des
provisions pour 17.OOO dollars et toutes les dpenses atteignirent la
somme de 31.000.000 de lires (90S). Le secours de cette belle uvre
sauva des millions de vies.
Quoiqu'en 1922 les dpartements du centre et du Nord ne fussent
pas atteints de la disette, le rgime communiste eut vite fait de les
rduire au mme dnuement que les dpartements en proie la
famine, car ce sont eux qu'il chargea lourdement de l'impt ali-
mentaire.
Ayant ramass ainsi 100.000.000 de pouds (1 milliard 600 millions
de kilos) au lieu des 240.000.000 prvus, les autorits communistes,
dans l'impossibilit et l'incapacit de les transporter, laissrent
pourrir ces provisions dans les lieux de perception (517). La famine
parmi la population et le btail produisit en 1922 dj l'abandon
de l'levage des bestiaux et des chevaux, ce qui rendit impossible les
transports et les labourages; un genre de charrue fut mme invent
devant tre tire par quatre hommes. Il rsulta de la rcolte de 1922
qu'elle fournit 1,9 milliard de pouds (30 milliards de kilos) alors
que la norme en temps de famine tait au minimum de 2 milliards
de pouds (35,2 milliards de kilos) (570).
Tout en runissant les brves informations sur quelques dpar-
tements seulement, parmi ceux qui taient ravags par la famine en
1923, nous devons reconnatre que le nombre des affams tait de
plus de 25.000.000. Le docteur Grane nous dit que ce nombre arrivait
40.000.000 dont 10.000.000 moururent de faim (30S). Comme nous
le verrons plus loin, le pouvoir communiste lui-mme reconnut pres-
que le mme chiffre d'affams. Fuyant la famine, la population se
prcipitait hors de ses habitations et affluait vers les villes centrales
par dizaines de milliers, se dirigeant surtout vers Moscou; en dcem-
bre 1922, une nouvelle vague de prs de 400.000 paysans se dirigea
au Sud-Est vers Moscou, jonchant les routes des cadavres de leurs
camarades mourant de faim (495).
Il ne serait pas inutile de citer ici quelques tableaux sur les hor-
reurs de la famine en 1922 au paradis sovitique:
Dans le dpartement de Khersone, les localits o la rcolte avait
t faite n'taient approvisionnes que pour deux ou trois mois; les
autres se trouvaient dans une complte dtresse et, Khersone mme,
huit personnes par jour mouraient de faim (450).
Dans le district de Nikolaevsk, au village Voskresenka, une
paysanne avait dvor, aide de sa fille aine, ses quatre enfants;
:H8
tA squs LES JUIF'S
les de sa elle expliqua qu'elle ne
plus supporter leurs SOlltrrances' et avait dcid de les d-
trJilre. Vne autre paysanne s'tait efforce de pendre ses deux enfants;
aux cris de ces derniers, les voisins accoururerlt t les rrachrent des
de leJ.lr mre qui dclara qu'elle 's'en dferait quan'd mm pout
mettre terme leurs souffrnces (368). '
Le Journal Ouvrier dclarait que la famine en Crime en 1921-
1922 n'tait pas moindre que dans les rgions du Volga; plus de 10 %
de la population y prirent et certaines villes et bourgs (.l{arassou-
bazar, Bakhtchisarai}, Eupatoria) furent dpeupls de 50 %; le gros
btail ft presque entirement dtruit et la surface cultive rduite
de 75 % d'avant guerre; la moiti de la population souffrait atroce-
ment de la faim et la situation des enfants tait surtout pnible; il
en souffrait 50.000 (426); dans les villages tartares de la Crime, des
masses de la population taiept atteintes de dmence due la famine
et des milliers de fous affams et dvtus rdaient autour des
bourgs (506). Les cadavres de mendiants, d'intellectuels affams et
d'habitants morts de faim tranaient dans les rues et ne furent en-
levs que lorsque les Amricains se mirent photographier ces ta-
bleaux (440).
La Pravda mme ne pouvait s'empcher de dclarer que les
horreurs de 1922 dans le Midi surpassaient celles de 1921 ; ainsi, dans
le dpartep1ent de Khersone, il avait des districts o des familles
avaient perdu les 3/4 de leurs membres; des ouvriers extnus et
tombant de faim avaient abartdonn leurs travaux; un grand nombre
de 'villages n;existaient plus et d'autres s'taient transforms en petites
mhliti:es (ce qui fut certifi par le bureau des statistiques), la popu-
lation affaiblie; sans forces, ni moyens de transport, ne pouvant quitter
les lieux en dtresse (507).
tes lzvestia (n 196) rapportaient que la population transvolga-
Tienne ayant peine franchi l'tat de fa'mine complte (elle dvorait
les cadavres) pour passer celui d'une famine supportable , avec
.l'arrive de fut frappe par un nouveau dsastre (une pi-
dmie de grippe). Le bourg d'Altate pat exelIlple, si riche jadis, offrait
up spectacle : on n'y voyait ni chiens, hi oiseaux, ni gens ;
dans la cour de l'asile des enfants, se trouvait tout le personnel
malade couch sur des grabats et couvert de peaux de mouton; dans
une hilUte pice de 'la mosque, les enfants taient tendus sous des
:Qaillons crasseux. L'aspect' de ces petits martyrs tait terrifiant. On
entendait des pleurs, des gmissenients, des paroles dlirantes et tous
ces malaeles taient soigns par un seul enfant de six huit ans,
chapp par mirac1 il. la contagion et leur apportant du pain. Les deux
tiers des semailles avaient prLDs l'automne, les habitants ramas-
saient la charoine par poignes et des provisi6ns de zizels et
tA RtJSSJE SOUS LES JtJIFS :li!)
1:' ' " j f 1
tre manges. Des gens se
et se'liVraient des 'scils terrifiantes de (979).
, 1 Dans le dpartement d'EkateriilOslaw Il y avait des bourgs o la
population tait rduite 500 mes et o il n'existait plus d'enfants
au-dessous de neuf ans; tous taient morts (550). '
t: La Pmvda de Gorgie (p.o 413) crivait ce qui suit: Dans l'en-
de l'glise de on voit l'erltre, prs des mqrs et
l's monuments, des trs n'ayant plus rien d'humain; ces tres
errent dans les 'les' tas y cherchant 1e 'quoi
nourrir; sur les cltures un linge fangeux est tal, de
goyx dort les gens se dbarrassent par poignes et qui se'
d'autres corps et rampent sur plaies fraChes. gens
tp'i:Jent dans les cours' voisines 1eleurs yeux chassieux
de la nourriture et avalant des feuilles de choux pourries et des plu-
de concombre,' se pr'yipitap.t sur les os jets des gargotes 'et
$e les disputant avec les chiens furieux auxquels ils les arrachent
a la gueule; ils fourragent' dans les ordures, repchent ce qu'Hs
trQuvent dans la boue des gouts. l) ,
M. Saarnio (un rtiste finlandais), entrant dans une isba (maison
de paysan), y trouva plusieurs personnes en train de scier le cadavre
!fune jeune fille. C'tait la famille trs cultive d'un colon allemand
la 'sauvagerie par la faim (415).
, Un correspondant anglais dcrivit en ces termes son impression
sur les villages des rgions de la Volga en 1922. Dans une cave se vau-
des squelettes ,en haillons; les enfarts rongeaient une crote
du pain fait d'corces. On mchait aussi les morceaux
de cuir, on vidait des cadavres de chiens. Dans un asile d'enfants,
hurlilient faim et d et padout le
(979).
L-e R. P. d'Herbigny, membre de la mission du pape en Russie,
dans son rapport sur ce qu'il y avait vu, montrait des tableaux pris
sIn' le vif. Ainsi une troupe de quelques centaines d'enfants alfames
et sans gte s'acheminait en qute de pain... affaiblie par le froid et
l faim, elie' tombait sur la neige... et ne se relevait plus... Dans les
villes, il y avait plus d"ordre; des dizaines civires avec des ca-
4ayres se tendaient vers un camion charg de 40 corps dj; des di-
de cadavres gisaient encore dans les rues, c'taient les morts
la nuit dernire'...':Oans une isba moiti dmolie, une femme
soi3r;tait son mari mourant; accrochs ses jupes, de
petits squelettes d'enfants se pendaient elle en pleur,ant. ..
le pOl:'trait d'une avec des yeux hagards: elle. a tue son
pour nourrir ses enfants aff::i.ms (908). Mais en VOIl assez...
assez... '
> : "Le commissaire du peuple Kalinine dclarait lui-mme dans son
en novembre 1922, III famine tait a.rrive son apoge
220
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
dans diffrentes rgions de la Russie; 35.000.000 d'indigents taient
nourris' par des uvres de bienfaisance trangres et par les organes
du pouvoir. Nanmoins, la mort de 30.000.000 tait invitable en f-
vrier 1923 si un secours immdiat n'tait organis. Des dcs dus
la faim furent constats dans la plupart des dpartements de
l'Ukraine, de la Volga au centre et au sud-est de la Russie (490). Mais
comme le secours du rgime communiste s'effectuait comme d'ha-
bitude... sur papier seulement, les prvisions de Kalinine se justi-
firent et 30.000.000 de personnes, surtout des enfants, prirent de
faim (1.517).
Comme rsultat de deux annes de famine, 1921 et 1922, la Crime
fut dpeuple de 75 % de Tartares et le reste, se dispersant dans les
villes et les montagnes, se livra aux cambriolages. Dans les dparte-
ments de Saratow et Samara, la population se rduisit de 90 % et des
villages entiers furent transforms en cimetires; dans des bourgs,
nagure immenses, il ne restait souvent que deux ou trois
cabanes (554).
Telle tait la situation en 1922. On pourrait complter ce tableau:
Par le rapport du professeur Slavtzoff Berlin (il avait t envoy
par les autorits communistes l'tranger dans un but scientifique).
Il prouva par des chiffres et des diagrammes l'influence terrifiante sur
les organismes d'une faim systmatique. Les citoyens de Russie taient
tous partags, pour l'alimentation, en quatre catgories: ouvriers,
employs sovitiques, travailleurs intellectuels et bourgeois.
Mais le nombre des calories des 3" et 4" catgories tait loin
d'atteindre la norme minimum; d'ailleurs ces catgories ne recevaient
mme pas cette ration minime, ce qui provoqua des maladies:
dmes, scorbut, ulcres d'estomac, modification du cerveau, rduc-
tion du poids de 35 %, d'o mort s'ensuivait. L'alimentation des en-
fants tait dans un tat si navrant que les comptes rendus l-dessus
ne purent pas tre publis. Le cannibalisme rgnait largement. ..
En cette mme anne, les autorits judo-sovitiques amassrent
'un fonds de 2.000.000 de roubles pour l'achat du bl chez les paysans
des prix rduits (dans le but d'exportation); en mme temps l'in-
terdiction fut prescrite la banque d'accorder tout crdit pour des
oprations d'acquisition de bl, de sorte que les communistes pou-
vaient s'en pourvoir un prix minime sans craindre la concurrence
et sans donner ct'autre issue au peuple en dtresse (554).
Vers le mois de fvrier 1923, toutes les anciennes provisions
taient puises et les perspectives pour cette anne se dressaient en-
core plus lugubres, ce que Nansen (l) lui-mme, si peu sens, fut
oblig de reconnatre (517). En plus des causes gnrales cites plus
(1) Le clbre explorateur norvgien, rcemment dcd, qui s'enflamma pour lei
devises communistes, se rendit mme en Russie sovitique; pourtant il faut lui
rendre cette justice: il organisa des secours pour les affams.
221
secours pour
communistes
point de vue
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
l
284
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
certifi dans un des comptes rendus du Novoe Vremia (Nouveauf
Temps) (1.890). Ces comptes rendus sont publis priodiquement;
dans le Nouveau Temps et nous permettent de juger du tableau
nral suivant:
Pendant toute l'poque de mars juin, plusieurs agressions,
furent effectues sur des tablissements sovitiques; plus de
cinq fonctionnaires dont huit tchkistes minents furent fusills; des.
dtachements furent forms en Russie Blanche, aussi bien que dans.,
d'autres rgions et mme jusqu'en Turkestan et sur l'Amour. De juin
aot, plus de trente-cinq tchkistes et communistes furent capturs,,;
tus et pendus; des corps de l'arme rouge et un corps de rpression du:
G.P.U. furent mis en droute; plusieurs locaux sovitiques furent livres'
l'arme rouge. Du 5 au 10 aot, des magasins d'alimentation furent \
pills dans plusieurs villes et leurs marchandises distribues la popu-;:
lation; des combats eurent lieu avec les troupes du G.P.U. Des infor-
mations nous parvinrent, en novembre, que des membres du G. P. D.,
ceux des Soviets locaux, beaucoup de communistes en gnral et de:
chefs juifs furent massacrs en Russie Blanche, au Caucase, dans les!'
dpartements centraux et en Extrme-Orient; des draillements de
trains transportant des crales destines l'exportation taient pro-
voqus dans toute la Russie (1.968). De vritables combats s'enga.;
geaient parfois avec les troupes sovitiques (1.968). ,;
L'uvre des lgions des Frres de la Vrit en Russie occi-i
dentale jouit d'une ardente sympathie parmi la population; l'arme;
rouge les poursuit contre-cur et passe mme parfois du ct des;
lgionnaires (1.882). Les autorits rouges locales sont compltement.
paralyses (1.876). Les ptres l'arme rouge incitent les soldats;.
ne point tirer sur les lgionnaires, mais entrer dans leurs rangs'
pour dlivrer le peuple et la Russie et renverser le rgime odieux des;
mtques (1.882). Les ptres influencent sans doute les soldats':
rouges, car l'effectif de certaines lgions est compos exclusivement
d'anciens communistes et gardes-rouges ayant embrass le parti du;
peuple. .;
Une de ces lgions se distingua particulirement par ses exploits;:
elle tait commande par un ataman (1) dont la tte fut value .
5.000 roubles par les autorits judo-sovitiques (1.876). Par bon
heur, les troupes rouges ne russissent pas s'emparer de ce chef,
intrpide (1.899). Les lgions de la Confrrie pouvantent un tel;
point les communistes en Russie Blanche que ceux-ci fuient
gel' aussitt que l'approche des Frres est signale (1.876). .
Le peuple manifeste son indignation en maintes autres occasions,!
encore. Les habitants de Petrograd expriment haute voix leur m;
contentement. Dans les casernes, les conversations sont lugubres et;
mChef,
tA RUSSIE SOUS LES JUIFS 285
des menaces y sont profres (1.861). A Toula, les ouvriers se livr-
rent des manifestations au cours desquelles ils perdirent quinze
morts et trente-deux blesss (1.888). A Moscou, des troubles graves
clatrent parmi les chmeurs privs de subventions (1.824). A Pia-
tigorsk, aprs un arrt de mort rendu contre six anciens officiers ac-
cuss d'avoir combattu contre les en 1918-1919, trois
.prtres runirent sur la place municipale une' foule indigne et me-
naante et l'incitrent dlivrer les condamns (1.880). Quoique les
troupes du G.P.U., arrives en grand renfort sur les lieux, disper-
srent la foule et arrtrent les prtres, ce fait, inadmissible il y a
quelque temps seulement, n'en demeure pas moins symptomatique.
Le magasin Textiletorg fut pill aussitt l'arrive des mar:-
chandises par une foule de 1.000 personnes qui s'emparrent de
toutes les toffes; la milice cheval dispersa la foule et enleva tous
leur butin, sans omettre ceux qui l'avaient achet. D'autres magasins
furent saccags cette mme poque dans divers autres endroits.
(Times) (1.952).
Ces rvoltes continuent jusqu' nos jours et chaque anne les r-
pressions judo-communistes deviennent de plus en plus froces.
tA lJSS1E sous LES JUIFS
CHAPITRE XV
L'ARMEE ROUGE ET LA DEFENSE DES GOUVERNANTS
I. - L'ARME ROUGE
281
Ds l'avnement des Judo-Bolcheviks au pouvoir, ils eurent
comme appui des bandes de dserteurs ainsi que des troupes cor-
rompues par la propagande.
La pleine libert rserve par les Juifs ces bandes provoqua un
chaos gnral de la vie civile sur toute l'tendue du territoire soumis
aux Judo-Bolcheviks.
Aussi, ds l'approche de l'obscurit, la population se trouvait dans
la crainte perptuelle d'une irruption de hordes ivres, ne faisant
grce personne. Ainsi en tait-il dans les grands centres comme
Kiew, Odessa, Kharkow, etc. Et si plus tard, vers 1924 et 1925, les
autorits judo-sovitiques ne se gnaient point pour porter les ma-
lades et les moribonds aux lieux d'excution (voyez le chapitre sur la
Terreur), on comprend bien qu'en cette poque de troubles et
d'meutes les frocits de la soldatesque n'avaient ni limite, ni obs-
tacles!
Quelquefois, cette soldate1>que opprimait insolemment les habitants,
mais sans employer ncessairement la terreur, ni les cruauts; ainsi,
en hiver 1918, des affiches furent colles dans les rues de Kharkow
dclarant aux habitants que, dans cette ville, un syndicat de soldats
tait form, constitu de guerriers versant leur sang dans les tran-
ches . Il et fallu prciser quel sang ces guerriers faisaient
couler. L'affiche disait encore que ces soldats souffraient d'un grand
besoin et priaient la population d'accder leur requte. Jusque-l,
le ton de cet appel tait parfaitement tolrable, mais changea bientt:
les habitants taient prvenus que ce syndicat tait trs peu nom-
breux encore, mais que d'autres guerriers allaient revenir pour P-
ques (c'est--dire des dserteurs et des fuyards) et qu'alors le syn-
dicat acquerrait une force si puissante qu'il n'adresserait plus de
suppliques, mais prendrait lui-mme tout ce qui lui plairait... Nan-
moins, il n'attendit pas l'arrive d'un renfort et devint bientt le
matre de Kharkow.
288
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
La situation devint cent fois plus intolrable Kharkow ds la
formation du syndicat des soldats lorsque la soldatesque se sentit
matresse par la force. Apercevant un soldat dans la rue, il fallait
l'viter, descendre du trottoir et tcher de ne pas rencontrer son re-
gard, de peur de reprsailles. Et les ours se serraient de voir le soldat
russe, modle jadis, si chevaleresque dans son honneur et dans son
devoir, le visage empreint d'une franche bonhomie russe. transform
aujourd'hui par tous ces bouffons et pipeurs de la maudite rvolution,
ces Kerensky, Milioukoff, Tchernoff, Nekrassoff et autres adeptes et
confrres des Judo-Bolcheviks en un monstre, en une brute que tout
le monde vite, en un brigand la face repoussante et narquoise.
On pouvait voir ce mme tableau dans toutes les principales villes
de Russie cette poque.
En ce temps, comme il a t dit, les dtachements militaires, par
ordre du pouvoir sovitique et de leur propre chef, vivaient ind-
pendamment, incorpors sur papier seulement dans l'effectif de di
visions d'armes, etc. Leurs moyens d'existence provenaient de r-
quisitions et de pillage. La partie essentieile de l'arme consistait en
cellules communistes constitues de matelots, d'anciens soldats,
parmi lesquels on choisissait frquemment des chefs profanes dans
l'administration. Les anciens officiers aussi taient parfois nomms
chefs de dtac;hements, presque toujours de force.
Abandonnant la population ces bandes et concevant parfaite-
ment que ces dernires ne prsentaient point l;aspect d'une vritable
arme pouvant assurer le calme et la dfense du rgime juif, celui-
ci s'appliqua, ds le dbut, la constitution de sa garde forme de
Lettons et de Chinois.
Pendant la guerre, on avait fait venir plus de 100.000 Chinois
pour excuter tous les durs travaux et remplacer ainsi les travailleurs
russes appels au front. Aprs la rvolution -et la dbcle au front,
lorsqu'un grand nombre de soldats et de dserteurs revinrent chez
eux, profitant du dsarroi gnral, les Chinois demeurrent sans tra-
vail et le gouvernement provisoire, trop occup tendre la rvolu-
tion, ne pensa plus ces auxiliaires. Avec le hmage, vint.la famine;
les dmarches des consuls chinois pour renvoyer leurs compatriotes
en Chine furent vaines en raison de l'tat des voies ferres et du
chaos gnral rgnant dans la vie civile. Ds l'avnement des Judo-
Bolcheviks, ceux-ci, ne se fiant plus la soldatesque dbraille, cons-
titurent, avec l'aide de ces mmes consuls, des dtachements sp-
ciaux de Chinois, trs bien rmunrs.
Protg par cette garde d'lite et second par divers spess
(spcialistes de l'arme impriale russe contraints servir les Bol-
cheviks en majorit sous peine de dportation, de tortures, de pour
suites contre leurs familles et d'excutions). le gouvernement juif se
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
2 8 ~
mit rorganiser l'arme rouge, y faisant rgner peu peu l'ordre et
la discipline.
Pendant l't de 1918, le cinquime congrs des Soviets rtablit le
service militaire obligatoire. L'enseignement militaire fut obligatoire
et des coles furent institues afin de former des instructeurs pour
prparer le corps suprieur de l'a.rme. Tous les anciens officiers de
l'tat-major gnral furent obligs de reprendre du service, et tous
les officiers de l'arme Impriale soumis un enregistrement et
placs sous surveillance.
Le principe lectoral pour la nomination des chefs, qui avait t
un formidable atout entre les mains des rvolutionnaires et des Bol-
. cheviks pour dmolir l'arme Impriale, fut aboli en gnral, mais
admis parfois pour les grades au-dessous de chef de compagnie. Les
comits militaires furent supprims pendant l't de 1918 et rem-
placs, dans certains dtachements, par des commissions dont
les fonctions taient exclusivement conomiques, n'ayant droit au-
cune intervention aux ordres des chefs. Toutes les punitions, les ex-
wtions comprises, furent rtablies. En somme, l'arme rouge perdit
ainsi son caractre de bande indiscipline.
Lorsque, en 1919-1920, la lutte fut termine contre le mouvement
des blancs et que la paix fut signe avec la Pologne, le gouvernement
judo-sovitique donna mission l'arme rouge de former des dta-
chements pnitentiaires pour touffer les rvoltes qui se dclaraient
partout et pour percevoir divers impts. Cette participation cons-
tante de l'arme rouge aux rpressions cra entre elle et la nation un
antagonisme srieux, faisant place, peu peu, une haine froce.
Tout le monde se souvient encore de la rvolte des matelots
Cronstadt en 1923, rvolte frocement rprime par Bronstein
(Trotzky). Tout en proclamant comme devise le pouvoir aux So-
viets et tout en portant une forte empreinte rvolutionnaire, la pro-
testation contre le rgime n'en tait pas moins clairement exprime.
Des mutineries semblables eurent lieu aussf dans l'arme, en 1921 et
. 1922 (entranes souvent par le manque de vivres) et furent aussi
implacablement chties par le pouvoir communiste qui s'appuyait
en ces occasions sur ses troupes spciales formes de tchkistes du
G.P.U., de Chinois, de Lettons et de coursants . Tous ces dtache-
'ments suffisant par leur nombre rprimer des rvoltes occasion-
nelles n'taient pas assez nombreux pour maintenir toute l'arme
rouge. La discipline de fer qui y rgnait n'empcha point les soldats
rouges, en 1922, de vendre aux insurgs leur quipement et leurs mu-
nitions en change de vivres (435).
En 1922, les journaux sovitiques accordaient beaucoup d'atten-
lion la personne du grand-duc Nicolas de Russie qui, malheureu-
.ement, n'est plus de ce monde aujourd'hui, el remarquaient que
J,
l'arme rouge, non seuleme!1t p.f!.rmi lp.s
-Chefs, mais'chezfles s6ldats.' " ..", , ' -' ",,-r: ,r;,
. inquite le ,ju-
de,o-sovIetIque. En 1924, des SOUs-offiCIers de l'armee ImperIale rem-
80' %'desposteii"'supi-ieur's, '66 % de l'tat-major gnrt
5'2"%' fonctions 90 % des' sections de
't'
Halent quant leur ge, par ordre suivant: l-es
de r'giirizts''de vingt trnte ans, %; de' trente
rante ans, 39 %, et de plus de quarante ans, 2 %; les chefs de dl-
b'isions vingt trente ans formaient 42 %; de trente qurante
ans; 53 %, efde plbs de"qua'rant ails, '4 %; les cotnmdndants 'd
corps (J'arme de vingt 'trente'aD:S formaient 29"%,de
tante ans, 57 %, et d'plu1s d quarante ans, 14 %; les chefs
R vingt trente' ans formaient' 22 %,' de trente quarante' ans,
33 '%;' de quarante cinquante ans' 34 %, et de' plus de cinquante
% (561)' (l)." -- , " . , ; " ", :
,; "V'lrme t' la 'marine rouges dpendant entirement de FAIIema
gne' au point tehn'ifiue, 'tos' les postes suprieurs techiIiqiiS
furent occups par des Amnands. 'Petrogr'a'd' et' Mos'cou comptenf tiIi
grand nombre d'officiers de l'tat-major allemand; beaucoup portent
oes--noms rU$seS et possdent un pass'eport russe (711). '
, Ce n:est' donc pas' sans raison que le gouvernement ne se fiai!
point entirement l'arme el prcdilit souvent des perquisitiorrs,
des arres'fations,' des dissolutions de certaines troupes, livrant
la justice pour la moindre faute et excutant tous les coupables. En
1922 dj, Cronstadt, des perquisitions et des arrestations furent
les 'et jusque cp.ez clmrsants
les' f].lrent transfrs l'l'il<olaew popr rn;
rayer eu')C la pe FanHsmitisme (415). Dans
I.e qe gqerre prqjet de I}roI}steip. q'fP.-
les punitions l'arme rouge et, en
HeQ, (lans Q subsistaient les rvoltes qes 9,
Je mOlJyernent des verts (des tait puissant. II (Qt
pos Spqp}ettre ft cette punition tous soldats de l'anne
cQupables i:lnvers leurs chefs; les punitions ne devafent point
passe'r' et administres devant tout le bataillop.
mesure fut provoque par les npuveaux' procdes de soldats'
l'intf;mtjon de !';e au service
(1) La situation de j:es ch#s ne les assura de ]a
la dmobilisation, les chefs rouges furent vous frequemment au chomage et en
Cies chefs' ertcor en &.
'hohlreht Un, pnible traVait-, portaht fardeaux, ne llinge:mt qU'lwe ft1!s .. ll1lr
M
t}!)
L4 RUS&IE &QPS JUIFS 291
de.s l'eSP?1r qllns
dISCIphha'J.rs. 'P6urtaqt, Bron!$teIp. eXIgea qpe
su:ttQut' les Juifs, e)(ernpts
nitions corporelles (509). .
Une opposition' 'vigoureuse crois!';ait en
l'arme . '. . '. .. ".
Eri1923dj, l'arme rouge ne servait que pour sa pour
riture (1.024)et regagI;lait contre-cur ses vlages pc vi-
de Les soldats en prmission !?ubmergeaieJ?f
les stations
1
des et, quand l'o.c-
casion s'en prsentait, se IivraieJ?l au pillage (545). Le journal ja:-
pQnais Osaka Matpfzini raconte qul'arnl ne' cOlltenllit que' 7%
de communistes. Lorsqu 'Ies rations taient suffisantes, t04s chan:-
tajept ds le irIofpdreret!!-rd1'tolIs :' 4
(s. W. 50) (1) .. ,
la de de mer Nqire dOllnrent qu
spuci au : lep.p.U. procda des et'
de!'; parmi eux.
Quel est, en dfiq:iiiye, l'tat militaire ge l'arme rouge? Nous POlI-
vons le concevoir par te fait suivant: le conseiJ' milnaire dparie-
r- l; .'. ,
(1) En 1923, arrestations parmi les reprirent Cronstadt (l)42);
une' rvolte de la garnison Kiew des offlders rouges furent massacrs
('M3), une bi-igadede eavaleri' fut Kazan pour l'assassinat de trois
c'ommissairespolitiques et; au cours d Ia:' rpression, '30 hommes' lurent fusil-
ls (63). Trois d'infanterie et quelquesbataiIIons {tirent ausSidissorill
dans la ffj30). Dlls dtachements !!-Hachs aux TcMkas locdes furent
rforms llU Cllucse pour avoir sous la menlice de la population, de rem-
plir le' r'le de b'oj1rreaU;lC et de participer aux . .
. En 1924, IlmflneHes dematelot's ei d'ouvriers s'effecturent encore
Cronstadt (1.()2,7) rprimes frocement dans ds mkres de sang par les COlnmU-
nistes (1.083). r:voltes il Toull/., Russie Blanche,' Khabaro-IVsk,
ou'}!!' ses' commissafres prit '1e pl/-rti des W, O);
? les matelots empchrent' les agents 4)1 G. P. p. d'effectuer des per-
quisilions,"ce qui' ntrtna des arrest'atiorrs 'eri masse' (1.033); dans la rgion
d'Odessa, les dserteurs passrent dt ct des insurgs (891); des troubles srieux
elJ.r:ent Heu il. M05coll dans 1es dtachements dl! Lettons, les coles d'qfflciers et up
rgirpent de c}Iefs tr()ubles touffs aprs beaucoup et
de pertes: 19,0l\0 hommes furent arrets et 350 fusills (834). Enfin, mme
Petrograd, des arrestations furent effectues dans l'arme rouge (S, W. 36):' .
A Koutais, au Caucase, l'arme rouge se mit du ct des insurgs et ceux des
rouges qQ.j prtrent fqi l'amnistie dclare par le gouvernement et ren-
dans les rangs cqmIPunistes furent aussitt fusills (1.660). A J{harkow,
IIp. rnPIIlept d'upe exc-qtion eI]. 'll)asse <l'affams, au premier rang desquels furent
placs des femmes Ilt des enfapts, les soldats refusrent de tirer sur la
foule (},O54) , . .
. "Un de III 45' division expdi Olviouo1etJOur y rprimer un pogromf>
teftlsa rie le faire et y deJct1rlJ. eh q\1alit de spectateur; 1e chef (in hataHioh he fit
R.. .\1.l:.titi.1i tl)...ii.lh1.1\iM: t-i6t'. lM. '.. t!flt1i!!I n'lm!'/' h,t lM l'rmH
1
lUl\
..' ., ...'. . ".. .. .
292
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
mental d'Odessa (<< Goubvoiensoviet ), voulant vrifier la valeur de
deux divisions d'infanterie loges Odessa, fit sonner l'alarme dans
la nuit et informa les troupes que quelques milliers d'insurgs s'avan-
aient sur la ville avec un grand nombre de mitra.illeuses : une pa-
nique indescriptible se produisit aussitt; en plein dsordre, les deux
divisions prirent la fuite et ne purent tre arrtes qu' quarante
lieues de la ville (l.081).
Le gouvernement judo-sovitique, inquit par tous ces vne-
ments, dsarma en octobre 1925 la garnison de Moscou, ne lui lais
sant que six fusils par c6mpagnie, ces fusils tant, en outre, confis
aux communistes les plus srs (1.364).
Croyant rtablir l'ordre, le gouvernement publia une nouvelle loi
sur le service militaire; tous les hommes y taient soumis depuis
l'ge de vingt et un ans et devaient demeurer en rserve jusqu' l'ge
de quarante et un ans (aucune nationalit n'tant exempte de cette
rgle) (1.323). Cette loi fut aussi modifie sous certains rapports:
jusqu' prsent, les travailleurs , seuls, taient admis dans l'arme
rouge, alors que tous les citoyens privs du droit d'lection (c'est--
dire les marchands, les propritaires d'immeubles et de terres, les
capitalistes, etc.) n'taient pas appels sous les armes. Dsormais,
un impt spcial militaire fut cr pour ces non-travailleurs ),
payable durant tout le temps que les travailleurs de leur ge ser-
viraient leur place dans les rangs militaires (1.324). Des exercices
de prparation furent organiss pour les jeunes gens qui devaient
tre recruts dans l'arme.
Au milieu de 1926, le dsarroi et les dsaccords dans les sphres
sqprmes du parti communiste ne furent pas sans influencer l'arm.e.
De mme qu'on y voyait la lutte de Djougachvili (Staline) et son en-
tourage contre Bronstein (Trotzky) et Apfelbaum (ZinoviefI), de
mme une campagne d' lucidation clata dans tous' les groupe
J'lents du parti communiste, dans l'arme et dans la marine, lutte
contre l'opposition, contre les chefs (1.637). Les paroles firent place
aux actes et dans le quartier militaire d'Odessa une bagarre san-
glante se produisit entre l'opposition et les troupes fidles aux diri
geants bolchevistes (1.580). Des complots furent aussi dcouverts
dans l'arme (l).
(1) Ainsi Moguilew-sur-Dnieper, plus de 200 personnes furent arrtes; le
commissaire local s'enfuit dans la crainte de rpressions et des arrestations en
masse commencrent parmi les militaires (1.457). Voici quelques exemples du
dsarroi gnral en Russie: des commandants de corps d'arme se refusrent
touffer des rvoltes de paysans (1.457) Bobrousk et Ousbekstane; un rgi-
ment dirig sur Boukhara pour liquider une insurrection des Basmatch agit de
mme (1.635); un refus gnral d'excuter les ordres des chefs au Caucase fut
prononc (1.723); dei! in("\tations la dsobissance eurent lieu Kiew (1.722). Un
bataillon de gnie, .ln meeting, Ivanovo-Vosnessensk, se dclara contre le
pouvllir SQvitiqlHI (1.521). communistes ae soull'vrent dans la Rllll.
LA RUsSm SOUS tEs JUIFS 2 9 ~
En dehors d'explosions occasionnelles dans l'arme, nous remar-
quons des mutineries considrables dans les troupes. Ainsi, les sol-
dats du 72 rgiment dispersrent tous les communistes Loubny
et procdrent l'lection de leur propre conseil de dputs-soldats
afin de restaurer en Russie un pouvoir national sans communistes.
Un dtachement du Tchon arriva de Moscou pour rprimer
l'meute; il ouvrit un feu d'artillerie sur les casernes tuant quelques
centines de soldats rouges et dsarmant le reste, qui fut envoy au
tribunal de Kharkow (1.688). Une lutte clata Toula entre les
troupes du G.P.U. et les rgiments de l'arme rouge protestant contre
19. nomination d'Unschlicht (1.583) (Pour la Libert). Trois rgi-
ments se soulevrent Odessa et occuprent les tablissements so-
vitiques (1.589). Le 37 rgiment de cavalerie, 'qui se rvolta en
Russie Blanche, fut battu par les troupes du gouvernement et se dis-
persa dans les forts environnantes (1.594, 1.595) (Kurjer Po-
ranny). Des troubles clatrent pour des causes politiques dans un
rgiment de gnie Saratow, les soldats furent dsarms (1.858).
Deux dtachements se rvoltrent sur le Dniepre et massacrrent
leurs commissaires politiques (1.861). Des mutineries se dclarrent
dans deux divisions de tirailleurs dans la rgion de la Volga; les in-
surgs rclamaient la rsiliation des cellules communistes, l'loigne-
ment des commissaires politiques, la suppression des coles politi-
ques, la destitution des chefs indsirables et l'tablissement de tri-
bunaux disciplinaires mixtes dont feraient partie les chefs et les sol-
dats rouges; des divisions rebelles furent aussitt dissoutes. Des
troubles identiques svirent dans d'autres garnisons mridionales de
Russie (1.596). A Pervomask, anciennement HoUa, un rgiment d'in-
fanterie se souleva contre l'arrestation des soldats rouges accuss de
propagande contre le corps suprieur (1.849). En Boukhara orien-
tale, deux escadrons de la cavalerie indigne, avec un canon, massa-
crrent six de leurs chefs et passrent du ct des insurgs (1.544).
L'opposition se servit, dans ses propres intrts, de l'tat des
esprits dans l'arme et dans la flotte en 1927. Selon le rapport de
SaIT la confrence communiste de Moscou, dans le courant d'oc-
tobre et de novembre de 1927 seulement, il y eut vingt-sept cas de
mutineries et de troubles dans les troupes, tous provoqus par l'oppo-
sition. Les dsordres furent plus forts Rostow sur Don o l'on
blique tartare contre les autorits militaires et civiles, excitant aussi la popula-
tion (1.722).
Des troubles clatrent dans 27 divisions Tsaritsine, exigeant la suppression
des coles de propagande et des cellules communistes; les soldats emprisonnrent
tous leurs chefs et occuprent les dpts d'armes et de vivres (1.604). 17 chefs
furent arrts Bakou pour avoir refus de participer une expdition contre
les insurgs et neuf d'entre eux furent fusills (1.887). Tout un groupe de soldats
rouges traversrent la frontire polonaise pour se soustraire au joug sovitique,
mais tous furent livrs par les Polonais et fusills (1.877).
2'94
LA ltUsstE SOUS tEs JtJIFS
vivait S()US la peur d'une fvolte gIii-'at, des ,saldats .. A
Cronstadt mme, dans le soi-disant bat de reteriit la: clisdpiine, trois
ommissaires politiques furent destitus et, avec Mx, duie
d corps suptieur et quafbte-detix. matelots spcialistes, tous ac-
cuss d'tre. des meneurs cfifs de l'opposition (1.89ij.
L gOuvernIeilt judo-sovitique sanctionnait ces vnements de
trois ninires :
Par la dissolution des troupes et leur translation d'une localit
une autre (Rev., 26.225 F. 26-192).
Par l'puration de l'ffectif de l'arme, de la flotte et de Hms
les titblissemeiits sovitiques (1.617), eri deux mots, pt l
tion des emplois. Ces procds irritaicnt profondment ceux qui eri
souffraient, ce qui oblige Vorohiloff, dans la ctainte des excS, il:
publier une lettre dns le journal Prauda (20, 11, 26) expliquant ces
destitutions par des causescononiiques et promettant d'offrir :tux
cbngdis des emplois civils. Enfin, pour adoucir les esprits, tous les
hefs de ligne reurent tine augmentation de leurs mohiments
(1.707), aprs quoi, les salaires des solda.ts furent augments de
50%(1.875). En meme temps, un accroissement d surveillance fut
prescrit Sur tous les soldats rouges de la classe ouvrire, car c'taient
eux qui menaient ia propagande ,anticommuniste dans l'arttIe
(1.122). Dj ougachwili prbposa d'xtraire de l rserve 60'0 bfficiers
de l'arme iIriprialeet de les nommer des postes suprieurs polir
rempla.cer ceux qui taient partis eil cong permnent (1.601). Cette
mesute est symptomatique. Effetivement, en aot 1927, 200 officiers
furent invits d'Allemagne et d'Autriche pour prendre la place, dans
l'artillerie et dans l'aviation, des officiers excuts et exlus (1.876);
Enfin, le troisime moyen de raction fut celui de .la t,erreur et
des supplices. Tout en effectuant ,de cruelles reprsaiiles, .. le rgime
fait aussi des avances l'arme. Parmi les jeunes gens ns en 1904
e.t appels sous les armes, tous ceux ayant servi une et, plus
dans l'arme rouge ou une anne dans,les troupes de la Tchka et
du G.P.U. sont librs du service (1.568).
L'arme rouge actuelle est bien loin de ressembler il celle des pre-
mites annes de la rvolution. A l'poque, c'tait une :mrie
rOlupue et dprave par les Juifs sur des principes antireligieux; au-
joura'hui, beaucoup de soldats et les plus disciplins sont revenuS
des sentiments de pit qu'ils dissimlent.
Se mefiant de l'arInee rouge, les Juclo-Bolchevil<.s, afin de crer
urie arm sre, dcidrent, en 1921, une puration des soldats de
Iii iass pays.rine; ,h. 19"22, Cll des cHefs, speialistesplils sous
Une surveiline spchle. 1!l23,
tant sa tte, en qualit de garde, les troupes du ti.P.U. t ls dis:'
persant dans tout le pays pour Ilrvenir les du peuple, qui
taient rprimes dans des mars d sang. En 1926; des divisions ter-
ritoriales furent organises d'aprs te plan suivapt, :Ja majorit du
soldat paysan habihHt. liez soi et t
(toujours sur le qui-vive) ftirent remp,lis de bmilliinists,
naient .de 10 . 20. % de l'effetif gnral, qui
d'touffer tous lesttolibies, mme ls cas de rvoltedns
du G.P.U. Des soixrit-sept divisions d'illfahtrie, trente-ciriq taiilt
dj reconstitues en diviSions territorials {1. 724J.
,,",";,'-'
Le chiffre officiel de l'effectif. de l'a.rme tait, vers 1928, de
562.000; les troupes du G.P.U. forniaient 62.9Q.,
Le chiffre non offlciel de 1.000.000 (1.579). Selon d'atitres in.;.
formations, il y avait 650.0tlO hommes de toutes arms; ce nombre
tait. pass 800.000 en raison des troubles et des mutineries. Le re-
crutement nnuel est de 1 million et ,demi, comprenAnt surtout des
ouvriers; les offic.iers provielment des coles mHitaires; la dfe obli-
gatoire de leur service est de quinze ans; .ds l'ge de cinq ans, ls
enfants sont enrls des groupements. moiti militaites (lf
pionniers rouges et ,les J ellnesses communistes). 75.000 lves des
lves secondaires et suprieures doivent passt deux niois de l't
dans des camps militaires et y suivre des cours prparatoires.
Lesfmmes sont enrles des emplois secoildaites (F. 27 68.
Fr. 27 86).
L SCrtariat d la SoCit des Nations fournit les chittrS Sui.,
varits. sm l'arme de. l'V.It.S.S. pollr 192'8:. '. htHItics d
troupes rgulires' i;'rvarit d deux quatre arts; 750JiOO diiohpes
territorials de la milice, .srvant neuf mois; 350.000 ,hb'mriis ins-"
truits pHdil! six mois dtis les centres et les
enfin, les troupes rgillres des dininistrations comntuiiists.Eri
tout, I'xception de's rgiilieti:ts, de reserve, il ya, ,anne,
sous ls arm,es, moihs de hommes. Les
de 19'2'6 1927 .furenr tels; 1} l bdget de, f'U.R.S.S. tait de'
657.006.alJoB roubles vec!43.000.QOO podr l'industrie mi'titaJte;
2) le. budget ds .fdtatives tait de .. 25.00(1.060;
coriiiMr l's U'ais. dS ofS prpaJMoird, '. etc.; .:3)
driai-s cffirrre les empiilirts, anats eftectWs l'friiriger,
taienf d'nrl milliatd (27-3\33',. ,
Qun,:t , la, fore vritr;thle, d arlll roUpe, te g@:ral.iie-
nlandHoftljiapn prelIjd qu les. pllvtliitcwpt'rq
sur les 60',90/1 hommes ds trOupes d. t.out.
est Plus Ne.nilita'if'.P's t
sitUiltion ds devif-it ritiqU'c' (1.827).
296
LA RUSSIE SOUS LBS JUIPS
II. - LA DFENSE DES GOUVERNANTS
Les Tchon (troupes de dsignation spciale) furent formees
en 1923; elles prsentent la partie essentielle de l'arme rouge et
comprennent des communistes prouvs. Un de leurs bataillons,
constitu de 1.000 hommes, occupe le Kremlin; des bataillons iden-
tiques sont installs dans la rgion du Kremlin et de la prison de
Loubianka; enfin, quatre bataillons sont concentrs dans le centre
de Moscou.
Le local occup par le G.P.U. ( Loubianka) est gard par un d-
tachement de 2.000 hommes. Nous voyons des dtachements sembla-
bles tablis aussi au bout du pont de Kouznetzk et la grande Lou-
bianka; le btiment principal du G.P.U. est solidement gard par des
sentinelles places sur les toits, par des mitrailleuses installes dans
tous les coins et pouvant ouvrir une fusillade sur toutes les rues con-
tigus. Chaque poste est li au centre par des fils tlphoniques. Au
total, tout danger est si minutieusement prvu qu'en cas d'meute et
d'assaut de Loubianka, plusieurs milliers d'insurgs auraient t tus
par les feux dirigs sur les rues environnantes avant de pouvoir ga-
gner ce btiment. (Times, 6-7-23).
C'est surtout Moscou et dans son dpartement que les mesures
furent les plus rigoureuses. Le G.P.U. prescrivit la population de
venir dposer toutes ses armes dans un dlai de trois jours; les
permis du port d'armes furent soumis un nouveau contrle et d-
livrs dans la suite exclusivement aux communistes faisant partie
des troupes spciales Tchon (877). Un recensement gnral des
armes de toutes qualits, des mitrailleuses, des revolvers, des pisto-
lets de tous calibres et des plus anciens modles fut effectu dans tous
les tablissements des entreprises et milices (843).
En janvier 1924, commena Moscou une dportation en masse
des lments indsirables et nuisibles (817). L'arrive Moscou
afin d'y habiter fut interdite; un sjour d'un mois et plus pour af-
faires tait seul autoris. On en arriva mme, sur l'ordre de Dzerd-
.iinsky, interdiJ;e toutes les runions et confrences publiques. Les
cellules communistes des entreprises industrielles reurent dfense
de discuter mme des sujets politiques (819); une partie de la garni-
son de Moscou fut transmise la disposition du G.P.U. et l'adminis-
tration des Tchon contraignait ses membres ne point quitter
les quartiers de leur domicile sans une autorisation des chefs (819).
Ensuite, les Judo-communistes entreprirent leur systme favori:
une puration gnrale . En 1923, l'effectif de la milice semblant
peu sr au gouvernement judo-sovitique, plus de 10.000 hommes
en furent aussitt exclus (763); en 1924, une puration de toute
la Russie commena, notamment celle de tous les tablissements
~ A RUSSIE SOUS LES JUIFS t97
gouvernementaux et des coles, pour en exclure les lments indsi-
rables ou suspects au pouvoir, soit les restes des classes intellectuelles
et bourgeoises. Cette puration se termina vers l'automne de
1924 (1.105) et, durant l't de l'anne suivante, elle reprit dans tus
les tablissements municipaux et ruraux (165).
Aux dcrets qu'il avait publis, le gouvernement joignit, en 1925,
des mesures dcisives afin d'assurer la scurit dans la circulation
des trains. L'administration des chemins de fer devint responsable
de toute catastrophe survenue aux reprsentants des autorits cen-
trales et locales (1.248).
Nanmoins, la garde habituelle place en faction sur les voies
ferres tout le long du passage des dirigeants sovitiques semblait
ne point suffire encore et, en 1925, lors du voyage de Rykoff au Cau-
case, toute la voie ferre, depuis les rgions thermales (Caucase) jus-
qu' Bakou et Tiflis, fut garde par des dtachements d'infanterie et
de cavalerie (1.160).
La 6" brigade de la lgion trangre fut forme Moscou; elle fut
compose de Hongrois, de Tchques et d'Allemands et commande par -
l'ex-colonel autrichien Kosta (L. 583). A Toula, prs de 24.000 tran-
gers formrent plusieurs bataillons sous le commandement du
Polonais Gaewsky et du Tchque Kriba, chef d'tat-major. Les
Tchques, les Lettons, les Esthoniens, les Polonais se grouprent
aussi dans l'infanterie. En avril 1926, trois lgions musulmanes de
cavalerie, divises en quinze centuries, furent postes Orenbourg.
Toutes les villes principales de la Russie et de la Sibrie poss-
daient, outre les dtachements de l'arme rouge, plusieurs rgiments
d'trangers trs bien rmunrs et parfaitement pourvus (1.500). Des
lgionnaires arrivrent des Etats baltes; deux brigades de Galiciens
ont t constitues sous le commandement d'anciens officiers autri-
chiens (1.949).
En un mot, le gouvernement judo-sovitique tremble p01U sa
scurit jusqu' nos jours; toute possibilit d'insu.rrection est minu-
tieusement prvue, toutes les mesures prises pour viter toute ten-
tative de l'infortun peuple russe renverser le pouvoir des crimi-
nels qui rgissent aujourd'hui la malheureuse Russie!
, ,- 1
CHAPITRE xvi
L COLONISATION JUIVE ET LBS CONCESSIONS.
1. - LA COLONISATION JUIV
,De 1917 fi 1920, le nouveau rgime avait des tches nombreuses
e.t se contentait de renforcer son pouvoir. Mais partir de i920,
q ie gouvernement judo-sovietique fut dlivre de la menace de ia
Pologne el de celle cie la trime, il se init a l'uvre ef, ds le prin-
prta son concours aux Juifs mridionaux, leur accordant
tPaintes facilits pendant leurs occupations des sovkhos qui tom-
naient en ruines entre les mains bolchevistes; c'est alors que la sec-
lion juive du parti connuniste en Ukraine projeta d'e peupler pt
d,es Juifs toute l'Ukraine mridionale leur donnant Odessa pour chef-,
lieu.
l Lorsque le p'euple apprit ces pr,ojefs, il manifesta son indignation
}lr des pogromes juifs effectus dans les dpartements de Poliawa,
Krementchoug, d'katerinoslaw et de Kiew; ces pogroins ma-
t'iss bientt n'en prsentaient pas moins un certairi danger et les
Juifs abandonnrent peu peu l'affermage des sovkhos , malgr
ous les efforts du rgime pour les y retenir (864). Toujours st-il
q, le dsir si convoit par les Juifs d'occuper les terres du Midi p-
de, jour en jour plus ralisable et leur cOloJ?-isaon se dvelopjnl
onsidrableinent vers 1923 dans l'kraine occidentale grce au con-
6urs des socits de bienfaisance juives O'.R.T. et d'autres (80'8).
mrs 1923, il Yavait dj en Russie 76.000 agriculteurs juifs (u
lieu des 50.000 en 1913), qui cultivaient une surface de 140.00'0 hec-
tares de terre (S05). En Russie Blanche, les Jifs se proposaient de
leur .propre, ql;li ferait d l'U.n.S.s. (71!ij.
MalS ce projet s'effaa completement devant un autre...
, Tout ce progr:nme fut ensuite discut ,dns le Comit. ceifrI.
d'O. R. T., Brlin, second par la soCit de secours jive zet et
des coopratives qui dsignrent un comit spcial pour la dlibra-
tion de l: question. En i924 aussi, les dirigeants ds groupnints
juifs Joint , Ika ; etc., se renireiit fi Paris pour tritt le
MO
LA RUSS sous LES JUIFS
jet et le soutenir' (921). La section de Londres de la socit Ort
proposa l'mission d'un emprunt d'un million de livres sterling pOUl
excuter le projet de colonisation de la Crime (880). .
Les travaux prliminaires la colonisation commencrent en.,
1923; 23.000 paysans furent alors forcs se fixer en Sibrie (1.366).
En 1923, la Socit colonisatrice juive soutenait jusqu'
40.000 colons juifs qui, en 1924, ensemencrent 16.000 hectares de
plus qu'en 1923.
En aoIt 1923, il y avait dj 140 familles JUIves (900 mes)
fixes dans le dpartement d'Odessa et arrives du district de Tcher-,
kassk; au printemps de cette mme anne, des dlgus juifs se pr. '1
sentrent Odessa avec la permission de s'y rserver des terres
808). Dans les rgions d'Ekaterinoslaw, de Khersone et du Don,
Juifs acquirent jusqu' 106.000 hectares (865). ..
L'accord contract par le Joint dispensait tous les colonisa-.l
teurs juifs en Crime d4il payement des impts et contributions et!
permettait au Joint de leur fournir les moyens d'acqurir des se-i
mences, du btail, du matriel, etc. Ds la premire anne, 1.750 fa- q
milles juives devaient tre tablies sur 67.095 hectares, ce qui
une moyenne de 38 hectares par famille.
Il ne faut pas oublier qu'il s'agit ici des terres richissimes de la;j
Crime dont thaque hectare prsentait quelquefois une valeur de1
quelques milliers et, par endroits, de dizaines de milliers de roubles. 1
Une socit fut organise New-York pour prter son
au dveloppement de l'conomie rurale juive en Russie et pour dis- ..
tribuer des prts aux colonisateurs (1.257). On peut juger de la part ,1
active que prit la juiverie mondiale dans la colonisation de la Russie
par les frais du Joint effectus pendanl la premire moiti
1923.seulement pour soutenir les colonisateurs juifs et montant :j
1.200.000 roubles-or (1.331).1
Dans le plus bref dlai, 15.000.000 de dollars furent souscrits par IIJ
toutes les villes d'Amrique; tout fut excut dans un ordre parfait.:
(15.811) (1). Les socits Fulditions et Joint assignrent
elles seules 12.000.000 de dollars aux colonisateurs.
(1.428); la socit Komzte jusqu' 500.000 roubles-or (1.50.9).. I....
i
Les Juifs d'Australie mmes contriburent cette souscription,
(1.510).' . .:
Une commission spciale, prside par Smidovitch, fut tabliem
pour diriger la colonisation juive; cette commission se proposait de .
crer un fonds de 532.000 hectares pour 82.000 proprits paysannes,
ce fonds devant tre pris sur les terres de l'Etat; mais... sous le pr-il
texte que ces terres ne suffisaient point, 500.000 paysans devaient)1
,
(1) En mme temps une souscription ouverte six mois d'avance pour secourir
les veuves et les orphelins des soldats subit un insuccs complet.ii
,1
.
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
.101
tre transfrs \dans d'autres rpubliques. En mme te-mps, un fonds
agraire fut constitu pour les Juifs, de manire satisfaire au moins
30.000 familles juives en cinq annes. (Pravda, 30-5-25).
Le professeur Lokote certifie que l'Univers Isralite (N 32)
dclarait, Paris, que 12.500 familles juives s'occupaient dj
en t 1925 d'agriculture en Russie, peuplant surtout l'Ukraine, son
climat leur tant le plus favorable , mais qu'elles taient attires
surtout par la Crime et les proprits qui y taient abandonnes par
la noblesse russe (1.257).
Quelles sont donc les terres rserves aux Juifs? Un certain Slios-
berg affirme dans la Renaissance que les Juifs profitent des terres
incultes (1.361), mais il n'en est pas ainsi en ralit, pour la
simple raison que les terres incultes appartenant l'Etat et la-
bourables n'existent point sur toute l'tendue de la Russie mridio-
nale (Petite Russie, Nouvelle Russie et Crime), les proprits de
l'Etat comprenant plutt des forts. Afin de rdiger sa fable sur les
terres incultes , le gouvernement judo-sovitique agit bien sim-
plement: il chasse des villages et des bourgs entiers de paysans;
tout en dpossdant en mme temps les derniers anciens propri-
taires et transforme par ce procd leurs terres en proprits in-
cultes offertes ensuite aux migrs juifs.
La prparation de terres pour les Juifs s'effectuait rapidement.
Kalinine reconnut (1.568) que le dplacement en masse des paysans
vers la Sibrie et l'Extrme-Orient tait dirig activement: 23.000
paysans y furent transfrs en 1923 (1.366), 15.000 familles de
paysans menonites de Crime furent expdis au Canada en 1924
(S. W. 60), 500.000 paysans en 1925. (Pravda) (1.362,1.366); 17.000
indigents du Midi et du centre furent envoys l'Oural en 1926;
enfin, les habitants du dpartement de la Tauride, cette contre su-
perbe de la Russie (1.624), sont invits migrer en Amrique
(1.635) (1).
En dehors des paysans, les propritaires furent encore plus r-
solument expulss; le pouvoir juif s'y prit frocement: par dcret
(1) Voici quelques procds du pouvoir juif pour propager l'migration parmi
la population russe. Le journal communiste nous en offre les informations sui-
vantes: dans la rgion de Berditchetf, le borg Ivankowtzy fut choisi pour les
Juifs; ce bourg ne contenait que des petits propritaires fonciers parmi les pay-
sans; chacun possdait une moyenne de 0,6 hectare depuis cinq ans, les paysans
avaient adress force requtes pour prier les autorits sovitiques de leur remettre
les 121 hectares qu'elles s'taient rservs comme agro-base (base agronome);
en rponse aux prires des paysans, le gouvernement leur enleva encore 43 hec-
tares en 1923 et en 1925 toute l' agro-base fut offerte au collectif juif consti-
tu de sept familles e x t r ~ m e m e n t pauvres, n'ayant jamais travaill et venant
d'arriver. Le collectif afferma aussitt une partie de ses terres aux paysans d'Ivan-
kovtzy et fit cultiver le reste par des ouvriers qu'il loua. Ce qui en rsulta fut
normal: des assassinats, des ineendles, des troubles et taut le bourg Juil brt\14
(l.MIO),
SOUS LES
302
tous les anciens nobles et
de tares exceptions, furent destitues du droit de profiter des terre
leur'ayant mols d'octobre 1917
biter.
, 1 1
de ce riche en consquences dans
ni!, pour le Juif Br?guine, dclara
l'Un1vers lsrlite) q:q.e les terres la colonisatiql}
jamais al.fx (1.;373). .
Voici nos informations sur l'anne 1925:
constate les communiqps op corn
de l' sovitique que Je rgime judo-bolchevisrn
jus.Cfp' 10.000 familles juives dans Je Midi
en 1925; tOl-lt le ep Crime et en
m:tRche, prs de 75pPQQ hectares taient qj prpars; avec 1e
de r , famiiJes furent pOJ.1rvues de terre
le qparte]Jlent de K,hersone, famples en Crime.
E:rivo faTflille avait sa qisnositioT).
en. Crime, 15 4ectares dans le dpartement de I}:l}ersone et 18 hec
\'. ' ,1. ,. 1.'
"Krivo En de nouveHes rpaisons furent
pour nPHvea1.1x arrivl}nts; un hpital et des qispep.saires fllrent
organiss (1.414) (1).
gpp'vernmnen,t qBens en DOur les frais
fle colonisatiqn l !!1iIjion et demi qe roubles (dit Braguine);
la terre tait offerte gratuitement aux colonisateurs, et tous les us;
et 'semences taient livrs il crdit,
Iluatre aJ?s. Les juifs d'une rdpction cfe
!'iQ %sur les des c1).emiq-s de fer et exempts du
militaire et du versement des impts penqant trois ans. L'ceuvre des
de bienfaisance pt de 'colonisation juives rlevint complte-
ment' libre et ne fut jamais soumise au des ::I).Itorits so-
vitiques...
!los jqformatlons sur la qistri):mtion eJes terres en 192& :
Dan:- diyerses localits de la de la
(P Daps le cQu!,ant e 1925, 22.850 familles mes) des
ptitions juive la priant de leur rsl;rver des terres Russie mrjdio-
nale (1.fi25) .
. es informations ne iffrent point beaucoup de celles de de la Golon!-
satfon, Braguine. qui annonait que 'juS(TlJ'ell nvemhre 1925 les Juifs avaient
de 16n.000 hectares tians la rgion du Don, de en <je
75.0pn en Crime, de 5n.000 SUI' le littoral ,le la mer Noire, de 17.000 (-n Russie
RJa;"'rhe. 9'1 sc proposait ,\'jolltef ce nombre 1 miJlion d'heetars ,lans la
mt',ridionale de l'Oural, 100.000 hectares Sllr la Vol!!a. Selon Rral!uine. plus de
(JO' famles se trouvaient dj tablies 'ep 1925. le nomilre '!!'n,:ral de tons
les .celle poaue tant 'Je l:iO.OOO, poss<lant 'i!p
... . <;1I 1926)O.. ;?RO. .. ,1J'SfI,\\;;'\
I.rtf) !"':'
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
303
'J
la
H'>' Ayec d la,.
qu et qe p1lls ep. pills 1'9-
.. ep. 1926 de dans
cepe ge qe la qe l,a
No,Ire (1.
3
1
6
); on 7nreglstra les demandes de tolls Jlpfs
et op dcida Juifs 'sur
lIbres !qHten
350.000 hectares en Ukraine (1.307). . . ,
Les Juifs toujours ng
e
<le peupler plus
:ripte. l-a Confrence de l' pzet ;tccepta, Moscou, licisiog
de SeS dollt l'qpinio
ll
souhaitatt que colqnisateurs
par gro:qpes plJls car, allqire
Cnme possdait encore 300.00Q hectares de terres labourables l-
pres III pOp'1.1lation loCa'Je y.' prMenqah longteptps
qll'en 1925, expditions furent
<'Jans III reg1Qn trauscapcasienneet dalls celle de I):ouballe pour
clier sur plce les po'ssipilits d'une clonisat10n juive en ces lieu'x
f. En 192ft autre commission spciale arriva eR
afin d'y prparer de nouvelles terres aux colonisateurs et <'J'y ta,.piir
aussitt 3.000 fal11illes. Cette poml11ission tait <'Je
la question de la q1.1antit <le terre dont Jes Juifs pOlfrraient dfsposf:f
et, en outre,' d'tudier encore les possibilits d'une co}opisat}on j1.1ive
dalls les rgions contigus la Le gouverpement sovitiq1.1e,
en effet, ne cachait pas son empressement offrir ux
les liepx cri\zpw fLvec drqx de Gl1el1itcl}epSlf.
Kertcb dont hrctares de sol extrmement fertile qq 40.0QO
juives s'in,staller, hectares lepr pf:-
ferts en plus sur les sapJes de Khersone (Ruspres. 1.jj95).
En' 1927', !1 fut proJetq'offrfr allx JuifS les terres :
hecta.res les de Khar1<ow, de J{riVOt et
de .zaporojie, ct pes terres occupes dj par les colonisatrur!l
(1.722); 2.648 hectares u Caucase du Nord; il fut dcid d'tablir
75. familles en et <le leJlf accorqer des pQ]1r l'ac-
de leHr inventaire (1.736).
304
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
L' Agrojoint se proposait d'tablir, en 1927, un total de 5.000 fa-
milles dont les deux tiers en Crime, o trois nouveaux collectifs
furent organiss la fin de 1927 (1.941) et un tiers en Ukraine, la
colonisation devant tre effectue de manire, crer des rgions au-
tonomes juives avec une autonomie locale (1.707). Ainsi, selon la d-
claration du Juif Rosen, agent de l' Agrojoint , le plan de la co-
lonisation juive en Russie serait excut entirement (1.723). En
cette mme anne, il fut propos de rserver 10 % de tout le fonds
agraire des colonies aux Juifs des dpartements centraux; jusqu'
prsent, la juiverie d'Ukraine et de Russie Blanche occupait sur-
tout les nouvelles colonies. 3.000 hectares furent rservs dans le
Caucase du Nord pour les Juifs caucasiens (1.836). Enfin, pour ac-
crotre les ressources de l' Ozet , celui-ci reut l'autorisation d'or-
ganiser une loterie de 500.000 roubles (1.828).
En dehors de toutes ces mesures favorisant la colonisation, le
conseil des commissaires du peuple prescrivit d'tendre plus large-
ment encore cette colonisation : tous les terrains utilisables et li-
bres en Crime seraient mis la disposition des colonies; le nombre
des colonisateurs propos antrieurement serait augment de 200.000
familles et atteindrait ainsi 1.000.000 d'mes en plus (l). Les ctes
mridionales de la Crime et la rgion d'Eupatorie feraient partie de
la rpublique autonome juive et, afin de consoler le peuple russe, le
conseil des commissaires du peuple rserverait le littoral de la
Crime du Nord aux migrs russes de l'Ukraine... (1.610). A une
runion de la socit de concours pour la colonisation juive, Kalinine
se dclara pour la constitution en U.R.S.S. d'un centre national juif
afin que ce peuple trouvt dans l'U.R.S.S. sa vritable patrie. Il ajouta
que, dans ce but, le gouvernement offrirait de vastes tendues de ter-
rains dans le Midi et procderait l'organisation d'une banque sp-
ciale destine soutenir les colonies juives (1.674) (2).
D'aprs les informations de Mme Gloukhovtzeff (1.366), 800.000 hec-
tares du meilleur terrain furent vacus et distribus aux Juifs
(1) L' Ozet s'efforce d'tablir daus les dix annes suivantes 500.000 Juifs
colonisateurs (1.825).
(2) Ainsi, conformment ces promesses, 130.000 hectares de terre labourable
taient distribus 100.000 familles juives en Ukraine, dans les dpartements de
Gomel, de Smolensk, de Briansk, etc. Il fut dcid de les tablir en groupes com-
pacts pour des raisons politiques et conomiques (1.614) et d'acclrer la marche
de la colonisation (1.617). Le gouvernement sovitique inscrivit 2.300.000 frallcs
son budget de 1927, destins aux besoins de la colonisation juive (1.695) et le re-
prsentant de l' Agrojoint se rendit de Moscou en Amrique pour laborer la
question du dveloppement de la colonisation (1.605). Un projet fut adopt pour
accorder diverses faveurs la socit foncire juive (1.702).
Se trouvant en parfait tat dans leurs colonies de Sibrie et de Verkhneoudinsk,
les Juifs eolonisateurs de ces localits dcidrent, au cours d'une runion, d'orga-
niser une section de la socit Ozet .. pour tendre les colonies Juives dans la
r"lon de V.rkhneoudinsk (1.983). .
LA 1JSSIE SOUS LES JUIFS 305
dans les dpartements de Tauride et de Khersone et en Russie
Blanche. Toutes ces informations ainsi que celles des annes sui-
vantes et la dcision juive d'tablir en Russie un million de familles
juives nous permettent de conclure que le million d'hectares dont
parlait Tchitchrine est dpass depuis longtemps. Les Juifs rvent
d'accaparer tout le Midi de la Russie dans les dimensions conues
par le projet de Braguine dont nous avons parl au commencement
de ce chapitre, c'est--dire sur une surface de 14.000.000 d'hec-
tares (1) du sol le plus fertile constitu principalement d'humus,
comme le reconnut la dlgation d' Ozet (1.383,. '
Le Juif Rosen, agent de l' Agrojoint , avait donc dclar que
le plan de la colonisation juive serait entirement excut en 1927...
Mais il faudrait tre trs simple pour admettre que le peuple ruve
demeurerait indiffrent l'envahissement de son sol natal, de la terre
de ses pres et aeux par des aventuriers et des parasites... Et si main-
tenant par endroits, pour des questions agraires, le courroux du
peuple fait parfois explosion et se venge par des massacres de l'im-
pudeur juive, l'poque d'un soulvement populaire gnral n'est plus
loign, lorsque le peuple se lvera pour reprendre l'hritage de ses
pres.
Considrant que l'uvre de la colonisation juive est aujourd'hui
suffisamment ferme et solide, le gouvernement judo-sovitique
s'occupe maintenant former diffrents tablissements ncessaires
dvelopper la prosprit des colonies et les isoler du reste de la
population. Dans ce but, diverses organisations strictement juives
furent cres dans ru. R. S. S. par le groupement juif Guzerde
pour pourvoir les colonisateurs juifs de semences, d'inventaire et de
matriel de constructions, qui sont exempts de tout impt par ordre
du commissaire des finances (1.367). Une loi spciale fut publie en
Russie Blanche selon laquelle de nombreuses facilits furent accordes
aux Juifs colonisateurs (1284) et un ordre arriva Minsk prescri-
vant de ne point accabler d'impts les collectifs agraires juifs et
de les imposer avec beaucoup de prcautions et d'gards . Ces
profitrent d'un crdit accord par le gouvernement pour
de semences et de machines agricoles (1.401). Une banque
foncire juive fut institue (1.503) et un congrs de la socit fon-
cire juive se runit Kharkow et dcida de former une socit
d'actionnaires Agrocrdit pour financer l'uvre de la colonisation
juive (1.638).
A un meeting des amis de la colonisation juive Paris, Chalome
Ash pronona un discours en indiquant que la colonisation juive
(1) Si l'tablissement de 1.000,000 de familles s'effectuait vraiment, la distribu-
tion de tout le Midi de la Russie, notamment de 14.000.000 d'hectares, aux Juifs,
ne semblerait pas incroyable: cela ne ferait qu'une moyenne de 14 hectares par
famille, ce qui n'est point exag.
20
306
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS
tait une expression suprme de l'galit el que les menaces de po-
gromes ii'fItaieraient point les Juifs qui apprenaient en mme
temps cultiver leur terre et la dfendre . Pour clofe la runion,
tous les auditeurs proposrent d'exprimer leur reconnaissance
au gouvernement sovitique (1.870 Gl.).
Il se trouve pourtant parmi les Juifs un groupe qui envisage avec
dsapprobation la colonisation de leurs coreligionnaires. Voici ce que
rsume ce sujet le Mmorandum sur les 'plans de a colonisation
par les Juifs des terres russes (rdig par MM. Bikerman, Landau,
Lvine, Mandel, Pasmanik) : Les Juifs citadins, depuis un temps
immmorial, ont toujours fait preuve d'une complte incapacit cola-
n'satrice, toutes leurs tentatives de colonisation se terminaient par
un insuccs gnral. Dans la premire moiti du sice pass, le gou-
vernement russe attirait les Juifs sur les terres en leur accordant
diverses faveurs, mais le recensement de 1897 ne compte que 200.000
colonisateurs juifs, soit 4 % des Juifs russes. Les colonisations de
l'Argentine et mme de la Palestine, entreprises par le baron Guirche,
ne russirent point auxJuifs. Aussi l'uvre de la colonisation actuelle
juive en Russie ne prsente qu'un dfi lanc aux Russes, une nou-
velle source' de haine et d'irritation pour les paysans dnus de leurs
biens. Cette colonisation n'est qu'un nouveau bluff sovitique.
Telles sont les paroles amres, mais justes, de Juifs aimant sin-
;rement leur peuple, et le mettant en garde de ses malheurs futurs.
De vritables pogromes juifs ont dj clat en certains
ndroits. On compte aussi un grand nombre d'agressions moins ini--,
portantes contfe les Juifs; par exemple, des incendies dont les causes
deineurent incoilllues, et jusqu' des attentats dont les auteurs restent
inconnus. Les autorits locales, au cours de leur enqutej tombent
sur des villages entiers, arrtant quiconque leur semblerait suspet.
Nous avons indiqu plus haut les moyens employs par le pou-
voit judo-sovitique pour l'brganisation d'un fonds agraire destin
la colonisation juive et pour l'acquisition des terres incultes .
Dans ceriins lieux, les plus convoits par les Juifs, le pouvoir alla
plus loin encore. Ainsi, dans le dpartement de la Tauride, la co1on
sation juive devint tellement dense que les colonisateurs
non seulement des terres dites incultes , mais aussi des terriis
rservs aux paysans en qualit de pturages du de prairies (1.624,
1.631) qui, reconnus incultes , furent aussi enlevs leurs tJrtJ-
pritaires et inclus dans le fonds de la colonisation.
Des informations de Russie en 1930 nous montrent que l'a:ttb
gance juive crot toujours; de nouvelles terres (les plus fertiles) leUl'
sont bffertes dans le Midi dont les vritables propritaires, les paysans
berns, sont dirigs au fond de la Sibrie pour s'y construire de nou-
veaux foyers. Et personne n'ose murmurer 1. ...
'
"
.
,,1"
":',
;jt
.
li:
r;-
LA RUSSIE SOUS LES U'UIFS
II. - LES CONCESSIONS
Pvur complter le tableau du dpouillement des richesss terri-
toriales et naturelles de la Russie par le rgime judo-so'ritique, il
ne serait pas inutile d'numrer les concessions distribues n RusSie
aui. trangers et les colonies organises par ,ces derhiers.
En 1922 dj, les terres de la rgion du Sud-Ouest furnt enleves
aux paysans et transmises des raffhiersallemands. Une
mdiocre de terrains fut laisse aux paysans qui reurent en guik 6
compensation une certaine quantit de semences, des papiers leUl'
furent dlivrs Confirmant la transmission de leurs, L
gouvernement judo-sovitique se proposa d'tblir 20;000 Allemands
(artilleurs et sapeurs) sur les terres de Ktltibane et 15.000 Allen'lands
dans les limites appartenant aux cosaques de Trek, tout cela pour
prvenir les troubles parmi ces derniers et les empcher de S'unir
pour un assaut dfinitif. Des concessions furent rServes dans le
bassin du Donetz l'Allemand Stirines (527); les mines y furent cdes
pour trente ans l'Italie (1.051). La socit Zoatwan profita aussi
de sa part en Koubatie, notamment de M rgion de Krassny Khoutt
comprenant 8.300 hectares. Des proprits inimenses furent livte:s
UX Allemands prs de l station Otradny (1.157), !:lu Ct de
Vladicaucase, ces proprits atteignant 16.500 hectares (988); des tet-
res furent offertes aux communistes hongrois dns la rgidif tie Donetz.
Dans l rgion de Salsk sur le Don, une concession de 25.'000 hectares
fut offerte :pour 91 ans en Krupp. Aucun agronome russe
n'y tait employ tous les otrvriefs et les agrorlomes venant
d'Allemagne avec leurs tra:cturs (997 L autre de
30.000 hectares situe entre les mers Noire et CMpienne n'yant enoore
ja.mis t cultive fut oferte Krupp pour y reconstitur une ferme-
modle (1.322). Les concessionS de Krupp tarit trop dispen-
dieuses , un nouvel accord fut sign lvec lui en valablt ju's-
qu' 1958. Cet accord l'autorisait importer liJjremnt
toutes les machines et instruments dont il aurait besoin et expbrter
de mme d'U. R. S. S. toute sa production et ses bnfices; ]je quart
de la production devait comprendre la eulture des champs et ls
trois qunrts, l'levage des brebiS (1.891) qu'il se proposliitsitr
une surface de 10.000 hectares. 'Vers 1925 une station oentrale
l,ectrique fut dj construite; le besoin d'eaU se faisait sentir, de
gtnds puits ftirent aUSsi creuss. Une lliseipline trs Svre est
tablie sut la concessioti; aucune minute de temps n'est perdue t la
protluctihilit du travail s'acei"olt Wttjoursj de mme que les sal:irs
qui sont chez Krupp plus levs que partout il1eurs; ls troubles
n'y ont jamais eu lieu.
L'a Fllille I:l'wis d L&lisiJ.iiJi li1.i i 7 dkembre itit la C0I14
1
1
1
ss
tA RUSSIE SOUS LES JUIFS
clusion mlancolique d'un article de la Pravda dclarant que pour le
moment Krupp ne profitait point de bnfices, les frais d'organisa-
tion ayant tout englouti, mais que dans quelques annes le succs
lui tait assur.
Pendant l'automne de 1925, les Allemands occupaient dj
381.000 hectares au Caucase du Nord et dans la rgion volguienne
(1.294). La socit des agronomes allemands reut plus de 10.000 hec-
tares sur la ligne de Vladicaucase (997); 400 familles allemandes
furent pourvues de terres (1.093) et 2.000 hectares furent rservs aux
Tchques (1.319).
Le long de la Volga 3.000 hectares furent offerts des ouvriers
allemands pour y organiser des communes (S. W. 32).
Le gouvernement italien reut l'offre de 70.000 hectares en Tur-
kestan (1.294), de 2.200.000 hectares dans les steppes d'Abakan en
Sibrie, de 1.300.000 hectares dans les rgions de Kizliar et Mosdok
au Caucase, de 2.000.000 d'hectares en Koubane et sur le fleuve
Manytch, de 160.000 hectares Ousoune-Kougoune, en Oural et enfin
de terrains considrables dans la rgion Cisazowienne, en tout plus de
6 millions d'hectares sous rserve que chaque concessionnaire ne pro-
fiterait pas de plus d'un million d'hectares (1.294). Les Italiens s'ins-
tallrent encore dans la rgion de Touaps, o des terrains leur furent
concds (1.190) ainsi que dans les dpartements de Khersone et de
la Tauride (865).
En 1923, une quipe d'ouvriers agricoles amricains de la com-
mune de Californie conclut un accord avec le gouvernement sovi-
tique en vertu duquel 1.000 hectares leur furent donns pour vingt-
quatre ans dans la rgion de Salsk, sur le Don (551).
2.000 Uruguayens s'tablirent au Caucase du Nord pour y orga-
niser des fermes (1.223).
L'oncle de Leiba Bronstein (Trotzky), le Juif Jyvotovsky, mem-
bre en 1927 de l'Union industrielle et commerciale Paris (prside par
un certain Denissoffff) profita d'une concession sur Krivoi Rog et sur
les houillres dans le bassin du Donetz (699).
Beaucoup de malheureux colonisateurs convis en U. R. S. S. par
l,es communistes ne restent pas enchants de leur sjour en Russie;
les journaux trangers font part de frquents retours des colonisateurs
dans leur pays. Cela est bien naturel puisque leur sort n'est pas tou-
jours enviable. Accueillis avec malveillance par la population locale
ils sont ( l'exception des Juifs) abandonns par le gouvernement
judo-bolcheviste ou poursuivis par leurs dcrets. Au lieu des belles
maisons promis,es, ils doivent habiter des huttes misrables peine
de la hauteur d'un homme et dnues de fentres : la nourriture y est
trs mdiocre (1.626).
Malgr la clairvoyance de certains trangers ayant visit l'U.R.S.S.
en colonisateurs ou touristes, les gouvernements de toutes les nations,
LA RUSSIE SOUS LES JUIFS 309
part quelques rares exceptions, entretiennent les relations les plus
amicales avec le gouvernement judo-sovitique; le font-ils par crainte,
par cupidit, par dsir d'empcher tout redres'lement futur de la
Russie et de l'anantir, ou bien ne le font-ils pas plutt par ordre des
forces occultes dirigeant actuellement le sort de toutes les nations,
de tous les peuples et ayant vou la Russie ..