Parasitologie Introduction
Parasitologie Introduction
Parasitologie Introduction
INTRODUCTION
Définitions:
Parasite erratique ou aberrant : parasite qui ne se retrouve pas à son site normal de prédilection
(ex : Fasciola hepatica dans le poumon).
Parasite accidentel ou fortuit : parasite qui ne se retrouve pas normalement chez l’hôte parasité
(ex : Dirofilaria immitis chez l’homme).
Classification:
-> 5 règnes: Planta : plantes, Animalia :animaux, Protista :organismes unicellulaires, Monera :
algues, Fungi : champignons
REGNE : Animalia
PHYLUM : Platyhelminthes (vers plats)
CLASSE : Trematoda (trématodes ou douves)
SOUS-CLASSE : Monogenea (douves monogènes)
REGNE : Animalia
PHYLUM : Platyhelminthes (vers plats)
CLASSE : Trematoda (douves)
SOUS-CLASSE : Digenea (douves digènes)
REGNE : Animalia
PHYLUM : Platyhelminthes (vers plats)
CLASSE : Cestoda (cestodes)
SOUS-CLASSE : Cyclophillidea (cestodes vrais)
REGNE : Animalia
PHYLUM : Platyhelminthes (vers plats)
CLASSE : Cestoda (cestodes)
SOUS-CLASSE : Pseudophillidea (pseudo-cestodes)
Ex : Diphyllobothrium latum.
REGNE : Animalia
PHYLUM : Némathelminthes (vers ronds)
CLASSE : Nematoda (nématodes)
ACANTHOCEPHALES
REGNE : Animalia
PHYLUM : Acanthocephales
CLASSE : archiacantocephala
REGNE : Animalia
PHYLUM : Annelida (vers annélidés)
CLASSE : Hirudinea (sangsues)
Ex : Hirudinea medicinalis
ARTHROPODES
REGNE : Animalia
PHYLUM : Arthropoda (arthropodes)
PROTISTA (protistes)
Anatomie
les protozoaires ont une structure proche de celle de la cellule eucaryote des métazoaires: ils
possèdent une membrane, un cytoplasme, un ou plusieurs noyaux.
Le protozoaire peut contenir à lui seul tous les organites des métazoaires : mitochondries, R.E.,
ribosomes, appareil de Golgi, lysosomes ou équivalents ( Grande complexité de la cellule),
fibrilles, microtubules, centrioles, flagelles et cils, squelette primitif.
Le noyau
Organites de sécrétion
Flagelles et cils
Structure identique à celle des flagelles des cellules eucaryotes des métazoaires. L’ensemble est
appellé axoneme et est entouré par une extension de la membrane plasmique ou gaine. C’est le
corps basal ou kinetosome (ou blépharoplaste) qui joue le rôle de moule pour l’axonème.
• Chez les Mastigophorea (Trypanosomes par exemple), la gaine est reliée au reste de l’organisme
par des desmosome, ce qui forme une Mb ondulante.
• Chez certains ciliés en particulier, les cils peuvent rassembler la nourriture vers une invagination
appelée «BOUCHE».
Membrane externe
Structures «squelettiques»
Vacuoles contractiles
Eliminent l’excès d’eau chez les protozoaires saprophytes. Rares chez les protozoaires parasites. Ex :
Naegleria, amibe saprophyte parasite accidentel.
Complexe apical
Physiologie:
Locomotion
• mouvement amoéboïde - pseudopodes
• mouvement ciliaire ou flagellaire (ATP ADP + énergie)
• mouvement de type grégarine (Apicomplexa)
Nutrition
Les protozoaires parasites sont hétérotrophes
• passage passif ou actif des petites molécules au travers de la m. plasmique
• phagocytose ou pinocytose des grosses particules
• arsenal enzymatique des protozoaires parasites plus réduit
• culture in vitro plus difficile
Respiration
Anaérobique = protozoaires du tube digestif.
Aérobique = les autres (dans les mitochondries).
Stockage des hydrates de carbone sous forme de glycogène ou amylopectine.
Excrétion
• Substances solubles excrétées par diffusion.
• Substances insolubles excrétées par fusion de l’endosome avec la membrane cytoplasmique.
Reproduction asexuée
• Fission binaire (trypanosome).
• Fission multiple (idem).
• Bourgeonnement (piroplasmes)
• Mérogonie ou schizogonie : division multiple par bourgeonnement (Apicomplexa).
• Endodyogénie : 2 cellules filles se forment à l’intérieur de la cellule mère (Toxoplasma gondii)
3. Méthodes de conservation : les selles peuvent être conservées dans différents fixateurs comme le
formol par exemple.
1. Examen à frais
2. Examen de préparations colorées (May Grunwald Giemsa, Giemsa, Wright, Leishman…) Frottis
mince ou goutte épaisse.
3. Techniques d’enrichissement
• Triple centrifugation
• Centrifugation en tube capillaire hépariné
• Centrifugation d’un hémolysat
• Filtration sur filtre Millipore
4. Techniques de culture : la culture des flagellés sanguins extracellulaires est aisée dans des milieux
riches en protéines, sucre, hémoglobine et sels. Les parasites intracellulaires sont difficiles à cultiver.
Recherche au niveau de la peau et des lésions associées : recherche de leishmanies chez le chien
par exemple.
Diagnostique serologique
Antigènes solubles
• Hémagglutination passive.
• Agglutination passive de particules de latex sensibilisées.
• Réactions de précipitation en gélose.
• ELISA et variantes.
• Fixation du complément.
• Radio immuno assays.
Antigènes figurés
• Agglutination directe.
• Réaction de lyse.
• Immunofluorescence indirecte.
Dosages d’immunoglobulines ou de certains isotypes
• Test indicatif seulement (ex : trypanosomes, leishmaniose).
Genre: Trichomonas
Genre: Giardia
Genre: Histomonas
Famille des tripanosomatides
Genre: Leptomonas
Genre: Crithidia
Genre: Trypanosoma
Genre: Leishmania
Genre: Eimeria
Genre: Isospora
Genre: Cryptosporidium
Genre: Toxoplasma
Genre: Sarcocystis
Genre: Neospora
Genre: Besnoitia
Genre: Hammondia
Genre: Hepatozoon
Genre: Babesia
Genre: Theileria
Genre: Cytauxzoon
Genre: Plasmodium,
Genre: Haemoproteus,
Genre: Leucocytozoon
Classe: Balantidium
Classe: Encephalitozoon
LES AMIBES
Nombreuses espèces saprophytes. Les espèces parasites se retrouvent au niveau du tube digestif.
Une espèce importante chez l’homme: Entamoeba histolytica (dysenterie amibienne).Peut infester
le chien et parfois le singes.
Entamoeba histolytica
CLASSE DES MASTIGOPHOREA (flagelles): Parasites du tube digestif et des voies génitales.
Genre Trichomonas:
10-20 microns.
Principales espèces:
Diagnostic
Genre Giardia
Diagnostic: Par mise en évidence des kystes ou trophozoïtes (présents en cas de diarrhée
uniquement).
Genre Histomonas
Morphologie
forme non flagellée, amoeboïde dans les tissus (foie, muqueusecaecale), 15 microns.
forme flagellée dans la lumière des caeca, amoeboïde, 1 à 4 flagelles.
Transmission
directe via les selles.
indirecte via l’œuf d’Heterakis gallinae (la plus fréquente).
Diagnostic
- sur les signes cliniques ( 2e Doctorat).
- sur les lésions à l’autopsie: foie,caeca.
FAMILLE DES TRYPANOSOMATIDES
Genres : Leptomonas
Crithidia
Trypanosoma
Leishmania
Morphologie
Cycle et morphogenèse
T. theileri:
Hôtes : bovins.
Vecteur : taons, hippobosques.
Trypanosome de grande taille (100 microns) considéré comme non pathogène.
T. cruzi
Hôtes : homme, nombreux mammifères sauvages et domestiques.
Vecteur : punaises (Reduvidés) ou «kissing bugs».
Agent de la maladie de Chagas en Amérique latine.
Parasite intracellulaire dans la fibre musculaire lisse ou cardiaque cardiopathie, méga-colon,
méga-œsophage.
B. LES SALIVARIA: Les formes métacycliques infectantes se retrouvent au niveau des glandes
salivaires ou de la trompe du vecteur.
Siège
Immunologie
Diagnostic étiologique :
1. Examen de sang
- à frais.
- après coloration frottis mince, goutte épaisse.
- après enrichissement triple centrifugation,triple centrifugation sur tube capillaire hépariné
(buffy coat).
- culture in vitro.
- inoculation à des animaux de labo.
2. Examen du SRE: ponction d’un ganglion et examen à frais.
3. Examen du SNC: liquide céphalo-rachidien (chez l’homme).
Diagnostic sérologique :
Morphologie
Identification des espèces Seulon: la localisation géographique, les signes cliniques, la croissance in
vitro, l’aspect chez les animaux de labo, l’analyse biochimique (isoenzymes) et génomique (ADN).
Diagnostic sérologique:
• Tests non spécifiques (formol gélification, séro-floculation)
•Tests spécifiques (immunofluorescence, précipitation en gel, agglutination directe)
Généralités
Famille des Eimeriidae: Parasites monoxènes des cellules épithéliales (tube digestif, foie, rein)
Famille des Sarcocystinae: Parasites hétéroxènes. Chez l’hôte définitif a lieu une reproduction asexuée
(schizogonie) et sexuée (gamétogonie) au niveau des cellules épithéliales de l’intestin. Chez l’hôte
intermédiaire, seule une multiplication asexuée a lieu au sein de différents tissus.
CLASSE DES PIROPLASMIDEA Parasites des GR et/ou des GB,Vecteur = toujours une tique.
Famille des Babesiidae (Babésioses ou piroplasmoses animales) hétéroxènes, parazites des globules
rouges des vertébrés (anx domestiques). Les vecteurs appartiennent à différents genres de tiques
dures (Ixodidés).
Genre: Babesia
Famille des theileriidae: Distribution essentiellement TROPICALE, Transmission par une TIQUE ( genres
et espèces), Parasites des GLOBULES BLANCS MONONUCLÉÉS et des GLOBULES ROUGES. Parasites
importants des RUMINANTS (bovins, ovins, caprins)
Genre: Theileria
Famille des plasmodiidae: Hôte: H, primates, oiseaux, rongeurs, reptiles, Vecteur:moustique, culicidé.
genre Plasmodium
- parasites monoxènes.
- intracellulaires (développement en surface chez Cryptosporidium).
- pas de stade extraintestinal sauf exception.
- reproduction asexuée et sexuée.
- oocystes (spores) éliminés dans le milieu extérieur.
Principales espèces concernées : poule, lapin, petits ruminants, bovins, porc, chien et chat.
Sporulation :
L’infection et la schizogonie :
Epidémiologie :
Immunité :
- très spécifique des différentes espèces.
- l’immunité induite peut varier en fonction des souches.
- l’immunité est surtout tissulaire et dirigée surtout contre la 2e schizogonie.
- son effet n’est pas absolu (diminution mais non pas suppression de l’élimination d’oocystes).
Diagnostic :
- recherche et identification des oocystes.
-renseignements nécropsiques : type et localisation des lésions.
-Éclosion des oocystes plus facile (infection accidentelles de l’œil, trachée, …).
-Développement intracellulaire mais en surface (zone d’attachement ou nutrition).
-2 schizogonies successives à 8 et 4 mérozoïtes respectivement.
-Microgamètes et macrogamètes qui fusionnent en un zygote qui sporule sur place.
-Certains oocystes à paroi fine peuvent éclore sur place et expliquent le caractère autoinfectant (SIDA !)
-Pp : 1 à 2 semaines. L’élimination d’oocystes dure parfois très longtemps.
En résumé :
- absence de spécificité marquée (C. parvum chez tous les mammifères).
- sporulation in situ et contagiosité plus marquée.
- caractère auto-infectieux.
- localisation superficielle mais intracellulaire.
Epidémiologie :
- infection orale.
- caractère zoonotique (eau de distribution !).
- transmission aérienne possible.
- oocyste résistant et directement infectant.
- porteurs asymptomatiques nombreux.
Immunité :
- maladie des nouveaux-nés ou des individus immunodéficients (SIDA).
- immunité cellulaire essentielle.
Diagnostic :
Direct : - recherche des oocystes par flottaison sur sucrose.
- coloration de Ziehl-Nielsen (acido-résistance).
Indirect :- coproELISA
CLASSE DES COCCIDEA
Diagnostic
• Recherche des oocystes chez le chat dans les selles (peu utile car élimination durant une courte
période et animal asymptomatique).
• Recherche des anticorps spécifiques sur sérums couplés dye test de Sabin-Feldman.
immunofluorescence, ELISA. ! : nécessité de doser les IgM (infection récente).
• Inoculation à des animaux de labo (souris).
• Examen post-mortem et anatomo-pathologie.
• Diagnostic différentiel: Sarcocystes, Neospora, Leishmania, Histoplasma.
• Le genre Sarcocystis
Principales espèces: chaque espèce utilise un carnivore comme H.D. et un herbivore ou omnivore
comme H.I.
• Chien: S. bovicanis (S. cruzi), S. ovicanis (S. tenella), S. capricanis, S. porcicanis (S. miescheriana), S.
equicanis (S. bertrami), S. fayeri (cheval/chien)
• Chat S. bovifelis (S. hirsuta), S. ovifelis, S. porcifelis
• Homme: S. bovihominis,S. porcihominis
Epidémiologie
Parasitisme très fréquent.
- une même espèce d’herbivore peut héberger plusieurs espèces.
- une même espèce en fonction du lieu peut utiliser un H.D. différent :
canidés : chien, loup, coyote …
félidés : chat, lynx …
- grande résistance des sporocytes.
- matériel infectant dès l’émission.
- longue P.P., grand prolificité, pas d’immunité chez l’H.D.
Diagnostic
• Souvent une trouvaille d’autopsie ou à l’abattoir.
• Différencier des cysticerques (C. bovis, C. cellulosae) et de Toxoplasma gondii.
• Le genre Besnoitia
• Le genre Hammondia
Hammondia hammondi
H.D. : chat (oocyste non sporulé dans les selles).
H.I. : petits rongeurs.
Apathogène mais à différencier de T. gondii
• Le genre Hepatozoon
H.D. : Tique (Ripicephalus sanguineus); infection lors du repas sanguin. Multiplication sexuée dans
l’intestin; sporozoïtes dans la cavité coelomique.
H.I.: Chien qui s’infeste par ingestion de la tique infectée. Schizogonie dans les macrophages, cellules
endothéliales, gamétogonie dans les neutrophiles circulants.
• Le genre Neospora
H.D. : le chien (autres carnivores?), oocystes non sporulés dans les selles.Infection par ingestion des tissus
de l’avorton, des membranes fœtales, autres sources (?). Atteintes extra-intestinales décrites (muscles,
système nerveux). Transfert trans-placentaire décrit.
H.I. : Infection des bovins par voie orale (oocystes sporulés) ou transplacentaire (de la mère au fœtus),
parfois plusieurs fois de suite. Tachyzoïtes et bradyzoïtes (kystes) chez le fœtus ou le veau nouveau-né.
Diagnostic
• clinique : troubles neuro-musculaires ± graves chez le chiot. Avortement - veaux atteints de troubles
locomoteurs chez les bovins.
• post-mortem : lésions typiques chez l’avorton : cerveau, foie, cœur … Examen de kystes (cerveau) :
rare !
• sérologie : de la mère et de l’avorton.
• PCR : sur tissus (cerveau le + souvent).
CLASSE DES PIROPLASMIDEA
- hétéroxènes.
- H.I. : globules rouges (schizogonies/gamétogonie) des vertébrés.
- H.D. : tube digestif, viscères et gl. salivaires de la tique (gamétogonie / sporogonie).
- infection transovarienne
transmission transtadiale
transmission transovarienne
- Parasitent tous les animaux domestiques.
- Spécificité assez étroite.
- Les vecteurs appartiennent à différents genres de tiques dures (Ixodidés).
• Genre Babesia
Cycle biologique
Tiques vectrice:
Tube digestif (gamétocytes ou «corps étoilés») ->
zygote ou kinète -> viscère -> ovaires ou glandes
salivaire (sporogonie) -> Sporozoïtes
Vertebré:
GR (trophoeoïte) -> plusieurs schizogonie par
bourgeonnement -> début gamétogonie.
SYNDRÔME HÉMOLYTIQUE
CLASSE DES PIROPLASMIDEA
- hétéroxènes.
- H.I. : globules blancs mononucléés (schizogonies) et globules rouges (schizogonies / gamétogonie)
des vertébrés.
- H.D. : tube digestif et gl. salivaires de la tique (gamétogonie/sporogonie).
- infection uniquement transtadiale.
Cycle et biologie
Fin de la gamétogonie :
Macrogamète.
Microgamètes (corps rayonnés).
Zygote par fusion des gamètes (à l’intérieur d’une cellule épithéliale).
Kinète mobile
Sporogonie :
Sporozoïtes dans les acini salivaires après mue de la tique.
Pas d’infection ovarienne transmission transtadiale.
b)?
CLASSE DES HAEMOSPORIDEA
Chez l’hôte vertébré, certains stades sont présents dans les globules rouges dont ils dégradent
l’hémoglobine en produisant souvent un pigment.
chez l’homme :
• Gamétogonie macrogamétocytes.
microgamétocytes.
Fin de la gamétogonie :
Macrogamétocyte macrogamètes.
Microgamétocyte microgamètes, flagelles.
Fécondation ookinète
Ookyste dans l’épithélium digestif.
Sporogonie (10000 sporozoïtes) c.coelomique gl. salivaires.
• Infection de l’hôte :
- ingestion de spores.
- libération brutale du filament polaire.
- pénétration du sporoplasme dans la cellule intestinale.
• Prolifération : schizogonie.
• Sporulation : sporogonie (après fécondation?)
- sporonte.
- sporoblastes.
- spore.
Ex : Nosema apis (abeille domestique), Encephalitozoon cuniculi (lapin)
Plathyhelminthes-Trématodes
LES TREMATODES
Fasciolidés :
Schistosomatidés :
Système digestif
- bouche entourée par une ventouse.
- pharynx et œsophage musculeux.
- deux caecums aveugles souvent munis de branches latérales.
Système excréteur
- cellules en flamme.
- réseau de tubules.
- vessie de collecte.
Système nerveux
- anneau périoesophagien reliant.
- une paire de ganglions nerveux.
- 3 nerfs antérieurs et 3 nerfs postérieurs.
- pas d’organe sensoriel sauf chez la larve (tache photosensible).
Système reproducteur
Appareil femelle : 1 ovaire, 1 oviducte, 1 réceptacle séminal, canal de Laurer, glandes vitellogènes +
vitteloductes, ootype, utérus, 1 pore génital femelle
LES CESTODES
Généralités
Les Cyclophillidea
Morphologie générale
Cestode adulte :
• 1 tête ou scolex munie de crochets et/ou ventouses. Les crochets sont parfois absents (scolex inerme).
• 1 cou court et non segmenté.
• Strobile segmenté constitué de proglottis.
Scolex :
• 4 ventouses munies ou non de crochets.
• rostre ou partie protactile muni souvent de crochets (plusieurs rangées).
Proglottis :
• produit continuellement au niveau du cou.
• chaque segment est hermaphrodite.
• 1 ou 2 pores génitaux sur le bord du segment.
• le segment mûr contient un utérus rempli d’œufs.
• élimination passive ou active d’un segment souvent intact.
Tégument :
• structure assurant l’absorption des nutriments.
• couche musculaire.
• couche parenchymateuse syncitiale.
Système nerveux :
• ganglions nerveux dans le scolex d’où partent des nerfs vers le strobile.
Système excréteur :
• cellules en flamme.
• 2 canaux afférents le long du strobile.
Cycle biologique
Cysticercus :
- vésicule de taille réduite ( 1 cm le plus souvent).
- contient un liquide cristallin.
- 1 seul scolex invaginé en doigt de gant.
Coenurus :
- vésicule + grosse (± vol. d’une noix).
- nombreux scolex invaginés.
Strobilocercus :
- variante du type Cysticercus.
- le scolex invaginé est relié à la vésicule par une série de segments asexués.
Hydatide :
- grosse vésicule remplie de liquide sous pression (± vol. d’une orange).
- paroi opaque de structure complexe
• 1 paroi fibreuse réactionnelle.
• 1 couche moyenne lamellaire élastique.
• 1 épithélium germinal interne avec des milliers de scolex ou capsules qui forment le sable
hydatique.
• vésicules filles endogènes ou exogènes.
Lors de l’ingestion de l’H.I., seul le scolex subsiste et se fixe à la paroi intestinale pour donner l’adulte.
Les Pseudophillidea
Morphologie générale
Cycle biologique
1. Crustacé d’eau douce (ingestion du coracidium qui se transforme en procercoïde dans la cavité
coelomique).
2. Poisson d’eau douce (ingestion du crustacé et transformation en plérocercoïde dans la cavité
abdominale du poisson).
3. Ingestion par un vertébré piscivore y compris l’homme.
LES NEMATODES
- Bouche de type variable: soit simple avec éventuellement des lèvres, soit modifiée en capsule buccale
avec parfois des dents.
- Système excréteur : constitué de 2 canaux excréteurs qui se rejoignent en avant au pore excréteur.
- Système reproducteur :
• femelle : ovaire, oviducte, utérus, vagin (l’ensemble est parfois dupliqué), ovojecteur, clapet vulvaire
éventuel.
• mâle : testicule, canal déférent, cloaque, canal éjaculateur. Organes sexuels secondaires!
Importance pour la spéciation: Spicules, Gubernaculum, Bourse caudale.
Cycle direct :
L3 est le stade infestant. Ingestion de la L3. Le + souvent, pénétration transcutanée de la L3. Parfois
ingestion de la L3 encore dans l’œuf.
Cycle indirect :
C. Développement parasitaire
Œuf :
Eclosion :
- en dehors de l’hôte sous l’influence de facteurs externes (t°, humidité) ou internes (la larve elle-même).
- à l’intérieur de l’hôte suite à des facteurs ± spécifiques (CO2, sels digestifs, biliaires, …)
• Chez les Strongylidés, Trichostrongylidés & Strongyloïdés, il y a un développement exogène des larves.
• Eclosion - L1 et L2 : se nourrissent des bactéries.
• L3 ne se nourrit plus (2 cuticules) et survit grâce à ses réserves.
• Température : 18-26 °C,
- Au-delà : développement rapide mais épuisement tout aussi rapide des réserves mortalité.
- En-deçà :développement lent mais longue survie.
• Humidité : minimum 80 %
• Rôle important du dépôt fécal
Infestation :
Stades préparasitaires :
- utilisation des réserves lipidiques.
- consommation de bactéries (L1 - L2 libres).
Stade adulte :
- utilisation du glycogène.
- métabolisme aérobique (larves, stades immatures, adultes) ou anaérobique (adulte).
- système enzymatique complexe.
phénomène facultatif.
grande variabilité d’une souche à l’autre.
induction liée à des modifications environnementales (t°, sécheresse) ou immunitaires.
Conséquences :
survie du parasite durant les périodes adverses.
reprise ultérieure du développement avec contamination de l’environnement et signes cliniques
éventuels.
F. Le periparturient rise
Augmentation du nombre d’œufs de nématodes émis par les femelles autour du part. (brebis, truies,
chèvres).
Déterminisme : modifications hormonales et immunitaires.
Source du PPR
- maturation des larves inhibées.
- installation plus importante des larves ingérées à ce moment.
- fécondité accrue des adultes présents.
Conséquence : contamination des jeunes animaux.
Les arthropodes d’importance médicale et vétérinaire
A. Anatomie et physiologie
Exosquelette
constitué de chitine
détermine la tête, le thorax, l’abdomen
chaque segment constitué de sclérites
Appareil digestif
- pièces buccales
- cavité buccale
- pharynx
- œsophage + jabot
- proventricule
- intestin moyen (non chitinisé !)
- intestin postérieur qui se termine par le rectum
- glandes salivaires (annexes au tube digestif)
Appareil nerveux
- 1 double chaîne ventrale de ganglions nerveux
- yeux: soit œil composé, soit œil simple ou ocelle.
- antennes, palpes
Appareil reproducteur
• Chez le mâle : 2 testicules, 2 canaux déférents,1 vésicule séminale
• Chez la femelle : 2 ovaires, 2 oviductes, 1 utérus, 1 vagin, 1 spermathèque
-> La plupart des espèces sont ovipares mais quelques-unes sont ovo-vivipares
B. Classification et systématique
Acariens : 4 paires de pattes chez l’adulte, corps divisé en céphalothorax et abdomen, pas
d’antenne
Les acariens
LES ARACHNIDES
• 1 paire de chélicères, appendices préhensiles typiquement terminés en pince, pluri-articulés.
• 1 paire de pédipalpes ayant une fonction sensorielle, préhensile ou masticatrice.
• 1 céphalothorax et 1 abdomen.
• 4 paires de pattes chez l’adulte.
• Une respiration aérienne.
LES ACARIENS: Faibles dimensions (150 microns 1 cm), Abdomen non segmenté.
A. Morphologie externe
• Taille réduite : 0,1 à 10 mm.
• Face dorsale convexe, face ventrale aplatie.
• 1 rostre comprenant: hypostome, chélicères segmentés, orifice buccal, pédipalpes segmentés
• Des pattes articulées : 8 chez l’adulte et la nymphe et 6 chez la larve.
• Fixation des membres soit directement, soit via les épimères.
• Nombreuses soies (rôle tactile ou chimiosensible).
B. Morphologie interne
Tube digestif :bouche, pharynx, œsophage, intestin moyen, intestin postérieur et anus, glandes
salivaires.
Appareil respiratoire :
• Type astigmatique : respiration via la cuticule (Sarcoptidae, Psoroptidae).
• Type cryptostigmatique : nombreux petits stigmates (Oribatidés).
• Type prostigmatique : stigmates au niveau du rostre(Trombicula, Demodex, Cheyletiella)
• Type mésostigmatique : stigmates au niveau de la 2e, 3e ou 4e paire de pattes (Dermanyssus)
• Type métastigmatique : stigmates près de la hanche IV (Ixodidae, Argasidae).
Appareil génital : sexes séparés, mâle <<< femelle, femelle : tocostome et vulve.
C. Biologie générale
Le cycle de base comporte les étapes suivantes :
• Femelle œuf larve protonymphe mâle
• Deutonymphe tritonymphe mâle et femelle
Ce cycle est plus ou moins modifié chez les espèces parasitaires.
D. Systématique abrégée
A1. Pas de stigmate en arrière des hanches II ; pattes insérées sur les épimères.
B1. Aucun stigmate visible (astigmatique). Acaridiés
B2. Stigmates nombreux et très petits (cryptostigmatique). Cryptostigmates
B3. Stigmates sur le rostre (prostigmatique) Trombidiformes
A2. Présence de stigmates en arrière des hanches II ; pas d’épimère.
C1. Stigmates près des hanches III (mésostigmatique). Mésostigmates
C2. Stigmates en arrière des hanches IV (métastigmatique). Ixodidés
LES IXODIDA OU TIQUES
A. Caractères morphologiques
- Couverture de chitine ou scutum complète chez le mâle, incomplète chez les autres stades.
- Pièces buccales sur le capitulum visible de la face dorsale: hypostome (fixation à la peau), 2
chélicères (organes coupants), 2 péripalpes (rôle sensoriel).
- Présence éventuelle de festons.
- Orifice anal postérieur, orifice génital en situation médiane sur le ventre.
- Couleur ± vive: tiques ornementées ou non.
- Yeux éventuellement présents sur le bord du scutum (ocelles).
- Femelle beaucoup plus volumineuse que le mâle surtout après engorgement.
B. Cycle et biologie
Œuf L N Adulte
Tiques à 1 hôte : L, N et A sur 1 seul et même hôte.
Tiques à 2 hôtes : L et N sur 1 même hôte. A sur 1 hôte différent.
Tiques à 3 hôtes : L, N et A sur 1 hôte différent à chaque fois.
Protozoaires :
• Babésiose (transmission transovarienne et transtadiale).
• Theilériose (transmission transtadiale).
• Hépatozoose.
Rickettsies :
• Cowdriose (heart water) Cowdria ruminantium.
• Ehrlichiose: E. canis (chien), E. phagocytophila (ruminants), E. bovis (bovins), E. ovina (ovins.)
• Anaplasmose: A. marginale (bovins), A. centrale (bovins)
• Fièvre Q: Coxiella burnetii.
Genre Haemaphysalis : tiques à 3 hôtes, non ornementées mais avec des festons.
Genre Amblyomma : grandes tiques, très colorées, à 3 hôtes. Vecteur essentiel de la cowdriose.
Genre Boophilus : tiques non ornementées à 1 hôte. Vecteur des babésioses tropicales (B. bovis et B.
bigemina) et de l’anaplasmose (A. marginale).
Genre Hyalomma : tiques à 2 hôtes. Vecteur des genres Babesia, Theileria et de rickettsies.
Ixodidae Argasidae
Amblyomma 15000
Nombre Boophilus 20000
Plusieurs centaines
d’oeufs Dermacentor 6000
Ixodes 3000
Etables, nids,
Habitat extérieur
habitations
Plusieurs, non
Hôte 1à3
spécifiques
• Absence de scutum.
• Pièces buccales en position ventrale.
• Engorgement rapide des femelles ; plusieurs repas.
• Accouplement dans le milieu extérieur.
• Très grande résistance ; longue survie.
• Tégument mince.
• Astigmatiques.
• Dimorphisme sexuel parfois marqué.
• Pattes pourvues ou non de ventouses, pédicules ambulacraires, soies, …
• Taille réduite le plus souvent < 1 mm.
• Contact prolongé ou permanent avec l’hôte ⇒ gales.
• Parasites obligatoires avec multiplication sur l’hôte.
• Transmission essentiellement par contact direct.
• Habitat très variable : surface ou épaisseur de l’épiderme, plumage, pelage,
organes internes, milieu extérieur (parasites accidentels ou intermittents).
Les Sarcoptidés
• Creusent des galeries intraépidermiques.
• Rostre court et carré.
• Pattes courtes.
• Ventouses portées par des pédicules longs et non articulés.
• Peu de dimorphisme sexuel.
• Présents chez les mammifères et les oiseaux.
A. Principaux genres
Sarcoptes (S. scabiei) : gale sarcoptique de l’homme et des mammifères domestiques à l’exception
du chat. Nombreuses espèces sauvages réceptives. La gale sarcoptique est souvent généralisée au
corps.
Notoedres (N. cati) : gale du chat (parfois le lapin).
Knemidocoptes : gale chez les oiseaux.
K. mutans pattes
K. laevis plumes
K. pilae base du bec et pattes
Hôtes :
- tous les mammifères domestiques (sauf le chat) et l’homme.
- nombreuses souches plus ou moins adaptées.
- parasite fréquent et cosmopolite.
Morphologie :
- parasite arrondi de max. 400-500 microns
- rostre arrondi.
- pattes très courtes.
- ventouses sur les pattes I et II.
- pédicules longs et non articulés.
- sillons et épines triangulaires caractéristiques.
La femelle fécondée en surface creuse un tunnel dans la couche cornée de l’épiderme (± 2 mm/
jour). Elle se nourrit de kératinocytes et de lymphes. Elle produit 2-3 œufs par jour pour en totaliser une
cinquantaine. Cycle complet = 17 à 21 jours.
Œuf Larve Nymphe Adulte mâle et femelle Ponte.
A. Morphologie
B. Cycle
Ces acariens ont une biologie variable. Ils se nourrissent de débris épidermiques et squames, lymphe,
sang, sécrétion sébacée.
Leur association avec l’hôte est variable: surface de l’épiderme, pelage ou plumage, parasite
intermittent (≅ tiques), parasite sous certains stades, saprophytes sous d’autres.
A. Cycle du Demodex
B. Epidémiologie
A. Cycle et morphologie
La larve engorgée mesure environ 600 microns et est de couleur orange vif.
Elle est hexapode et présente un aspect velu. Les œufs sont pondus sur le sol ; les larves sont présentes
dans les pelouses et prairies et gagne un mammifère ou un oiseau. Caractère très saisonnier : aoûtats
ou leptes d’automne («harvest mites» en anglais). Acarien très fréquent en Belgique chez l’homme, le
chien, le chat, ...
Acariens parasites intermittents : seul le stade larvaire se nourrit sur l’animal.
Neotrombicula en Europe.
Eutrombicula en Amérique.
Acarien velu visible à l’œil nu (± 1,5 mm) de couleur variable (blanchâtre à jaune, rougeâtre après
engorgement). Vivent dans les anfractuosités dont ils sortent la nuit pour se nourrir sur les volailles.
Grande résistance au jeûne.
Genre CHEYLETIELLA
C. yasguri chien
C. blakei chat
C. parasitivorax lapin
A. Morphologie générale
Tête
- type broyeur
- type lécheur
- type piqueur-suceur
Thorax
- pro, méso et métathorax (3 segments)
- 6 pattes
- hanche, trochanter, fémur, tibia, tarse et crochet terminal
- 2 paires d’ailes (la deuxième est atrophiée = haltères, chez les diptères)
- veines et cellules utilisées en systématique
Abdomen
Porte jusque 11 segments, le dernier est souvent modifié (organes génitaux externes)
B. Cycle biologique
• Sexes séparés
• Femelles ovipares (ovo-vivipares)
• 3 stades larvaires ou plus
• Nymphe (stade pupal)
• Imago (stade adulte)
Nématocères
• Petits insectes ailés avec 1 paire de longues
antennes articulées
• Femelles parasitaires (type piqueur-suceur)
• Moustiques et espèces voisines
Brachycères orthorrhaphes
• Insectes de grande taille
• Antennes courtes annelées à leur extrémité
• Nombreuses veines transversales sur les ailes
• Femelles hématophages
• Sortie de l’imago par une ouverture rectiligne
• Reproduction en milieu humide (larve et pupe aquatiques)
• Comprend les taons
Brachycères cyclorrhaphes
• Insectes de taille moyenne ou petite ( + ou - 1 cm)
• Antennes courtes, trisegmentées (+ arista)
• Nombre réduit de veines transversales
• Femelles et mâles parasites et hématophages
• Pièces buccales atrophiées de type lécheur
• Larve acéphale, vermiforme (asticot) et nymphes ou pupes immobiles dans un puparium épais
•Sortie de l’imago par une ouverture circulaire
• Type lécheur ou piqueur selon les genres
Nématocères - famille des Ceratopogonidés
Nuisance
Genre Musca
• Type lécheur: Musca domestica (mouche domestique), Musca automnalis (mouche des prairies).
• Source d’agacement des animaux.
• Transmission d’agents pathogènes :
Musca domestica :
Bactéries : shigelles, charbon,bactéridien, coliformes, …
Parasites : Habronema (nématode), Raillietina (cestode).
Musca automnalis :
bactéries : Moxarella bovis (conjonctivite).
parasites : Parafilaria bovicola, Thelazia.
Genre Hydrotaea
• Type lécheur: Hydrotaea irritans (mouche à mammite - extérieur).
• Transmission des agents de la mammite d’été (bacille pyogène, S. dysgalactiae).
Genre Stomoxys
• Type piqueur: Stomoxys calcitrans (mouche d’étable, intérieur).
• Transmission mécanique
de protozoaires : Trypanosoma spp.
d’helminthes : Habronema.
Genre Haematobia
• Type piqueur: Haematobia irritans (mouche des cornes - extérieur).
• Irritation importante des animaux.
• Transmission de certains helminthes : Stephanofilaria.
• Agents de myiases : infestation d’un animal vivant par les larves d’un diptère. Myiases
facultatives, obligatoires, cutanées, nasales, somatiques.
• Les Calliphoridés sont le plus souvent des agents de myiases facultatives.
• Attaquent surtout le mouton.
• Principales espèces en Europe : Lucilia serricata (la grosse mouche verte)
Phormia terrae-novae (la grosse mouche noire)Calliphora erythrocephala, vomitoria (la grosse
mouche bleue)
• Mouches trapues portant des reflets métalliques.
Cycle biologique
Brachycères - Famille des Sarcophagidés
Le genre Gasterophilus
Epidémiologie
Cycle annuel :
- imago active de début août à la mi-octobre (t°
> 15 °C).
- survie de la L1 dans l’œuf thermodépendante.
- L2 dans l’estomac de septembre à janvier.
- L3 dans l’estomac de fin octobre à fin juillet.
- sortie des larves de fin juin à fin juillet.
- les pupes ne survivent pas à l’hiver.
Parasitisme plus fréquent chez le poulain.
Le genre Melophagus
A. Morphologie: Insectes aptères de couleur brune, Corps aplati transversalement, Aspect lisse et
brillant, Taches photosensibles, Antennes courtes dans une dépression céphalique, Peignes ou
cténidies (0, 1 ou 2), Pièces buccales de type piqueur, Troisième paire de pattes très développée
(saut).