exoMIAS2annee 4

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Exercices sur le chapitre 4 : SERIES NUMERIQUES

57. Déterminer la nature de la série de terme général un , lorsque un est égal à

(n!)2 (n!)2 n2
a) b) c)
(2n)! 2n2 n3 + 1

1 1 1
d) e) f)
(ln n)n (ln n)ln n ln(n2 + n + 1)

n2 1 + 2 + ··· + n 1
g) , |δ| < 1/2 h) i) 1 − cos
(1 + δ)n 12 + 22 + · · · + n2 n

n 1 1 1
j) 2− k) p l) e n − e n+a , a > 0
n(n + 1)(n + 2)

n 1 1
r    
m) n
−1 n) f a + +f a− − 2f (a) , (f de classe C2 au voisinage de a)
n+1 n n

58. Déterminer l’ensemble des triplets (a, b, c) ∈ R3 tels que la série de terme général
1 c
un = − soit convergente.
an + b n
59. Déterminer l’ensemble des couples (a, b) avec a > 0 et b > 0, tels que la série de terme
2n + an
général un = n soit convergente.
2 + bn
+∞
X 1
60. On pose e = .
k=0
k!
a) Montrer que pour tout entier n > 0, on a
n n
X 1 X 1 1
(1) <e< + .
k=0
k! k=0
k! n · n!

b) En déduire que e est irrationnel. (Si e = a/q, appliquer la formule (1) avec n = q).

61. On pose un = sin(n!πe).


n
X 1
a) Quelle est la parité de l’entier An = n! ?
k!
k=0
π 1
 
b) A l’aide de (1), établir que n!πe = πAn + + .
n+1 n2
c) En déduire que la série de terme général un est semi-convergente.

Z1

62. Montrer que la série de terme général un = (1 − x)n dx est convergente.
0
(Calculer les sommes partielles à l’aide d’une série géométrique).

1
63. Soit P et Q deux polynômes de C[X] de degré p et q respectivement, avec Q non identi-
quement nul. Soit un = P (n)/Q(n). Montrer que

a) un converge si et seulement si q ≥ p + 2,
P

(−1)n un converge si et seulement si q ≥ p + 1.


P
b)

Z1

X (−1)n dx
64. Montrer que la série converge et vaut . Utiliser la formule
n=0
3n + 1 1 + x3
0

n−1
1 an
ak +
X
= .
1 − a k=0 1−a

(−1)n
65. Soit α 6= 0. Etudier la nature de la série de terme général un = . (Utiliser
na + (−1)n+1
un développement limité).

66. Construire deux séries un et vn l’une convergente, l’autre divergente, telles que un ∼ vn
P P

(s’inspirer de l’exercice 55).

67. Démontrer la règle de Cauchy : soit un ≥ 0, on suppose que



lim n
un = ℓ ,
n→+∞

alors, si 0 ≤ ℓ < 1 la série un converge (Se ramener à une série géométrique). Que se passe-t-il
P

si ℓ > 1, ou si ℓ = 1+ ?

68. Etudier la convergence de la série un dont le terme général est défini par u2p = (2/3)p
P

et u2p+1 = 2(2/3)p , par la régle de Cauchy et par la règle de l’Alembert.


un un
69. Soit un > 0. On pose vn = et wn = .
1 + un 1 + u2n
a) Montrer que les séries un et vn sont de même nature.
P P

b) Comparer la convergence des séries un et wn .


P P


X 3
70. Calculer S = .
n=0
(3n + 1)(3n + 4)
71. Soit le polynôme de degré k : Pk (X) = X(X − 1) · · · (X − (k − 1)).
∞ +∞
X Pk (n) X 1
a) Calculer σk = , en utilisant la série e = .
n=0
n! k=0
k!

X n3 + n2 + n + 1
b) En déduire que = 9e.
n=0
n!
n
1
√ > 105 (Comparer la somme avec une intégrale).
X
72. Déterminer un entier n tel que
k=1 k
X cos ln n
73. (Difficile) Montrer par le critère de Cauchy que la série diverge.
n

2
Corrigé :
57. Remarque les séries de a) à l) sont positives.

a) Formons un+1 /un . On a


2
un+1 ((n + 1)!)2 (2n)! (n + 1)! (2n)!

= = .
un (2n + 2)! (n!)2 n! (2n + 2)!

et en simplifiant
un+1 1 n+1
= (n + 1)2 = .
un (2n + 2)(2n + 1) 4n + 2
On en déduit que
un+1 1
lim = <1.
n→+∞ un 4
La série de terme général un converge donc.

b) Formons un+1 /un . On a


2 2 2
un+1 ((n + 1)!)2 2n (n + 1)! 2n

= = .
un 2(n+1)
2
(n!)2 n! 2(n+1)
2

et en simplifiant
un+1 1
= (n + 1)2 2n+1 .
un 2
On en déduit que
un+1
lim =0<1.
n→+∞ un
La série de terme général un converge donc.

c) On a
1
un ∼ .
n
Comme la série de terme général 1/n diverge, la série de terme général un diverge également.

d) Formons un+1 /un . On a


n
un+1 (ln n)n ln n 1

= = .
un (ln(n + 1))n+1 ln(n + 1) ln(n + 1)

Donc
un+1 1
0≤ ≤ .
un ln(n + 1)
Et il résulte du théorème d’encadrement que
un+1
lim =0<1.
n→+∞ un

La série de terme général un converge donc.

e) On a
(ln n)ln n = eln n ln ln n = nln ln n .

3
Comme ln ln n tend vers +∞, on a, à partir d’un certain rang

ln ln n ≥ 2 ,

donc
1
0 ≤ un ≤ .
n2
Comme la série de terme général 1/n2 converge, il en résulte que la série de terme général un
converge également.

f) On a
1 1
 
2
ln(n + n + 1) = 2 ln n + ln 1 + + 2 ,
n n
et
1 1
 
2 + 2
ln 1 +
ln(n + n + 1) n n
=1+ .
2 ln n 2 ln n
Comme cette expression converge vers 1, on en déduit que
1
un ∼ .
2 ln n
Mais, on a quel que soit x > 0,
ln x ≤ x ,
donc
1 1
≥ .
2 ln n 2n
Et comme la série de terme général 1/(2n) diverge, il en est de même de celle de terme général
1/(2 ln n) puis de celle de terme général un .

g) Formons un+1 /un . On a


2
un+1 (n + 1)2 (1 + δ)n n+1 1

= = .
un (1 + δ)n+1 n2 n 1+δ

Cette expression converge vers 1/(1 + δ). On a alors les trois cas suivants :

si −1/2 < δ < 0, on a 1/2 < δ + 1 < 1, donc 1/(1 + δ) > 1 et la série de terme général un diverge.

si 0 < δ < 1/2 on a δ + 1 > 1, donc 1/(1 + δ) < 1 et la série de terme général un converge.

si δ = 0, on a un = n2 . Le terme général ne tend pas vers zéro, et la série de terme général un


diverge.

h) Si l’on connaı̂t les sommes

n(n + 1) n(n + 1)(2n + 1)


1 + 2 + ··· + n = et 12 + 22 + · · · + n2 = ,
2 6
on obtient immédiatement
3 3
un = ∼ ,
2n + 1 2n
et la série de terme général un diverge.

4
Si l’on ne connaı̂t pas les sommes, on peut utiliser les sommes de Riemann. En effet
" n  p # Z1
p p p p+1 1X k p+1 np+1
1 + 2 + ··· + n = n ∼n xp dx = .
n k=1 n p+1
0

Donc
n2 3 3
3
= .un ∼
2 n 2n
i) En utilisant un développement limité en 0 de cos x, on a immédiatement
1 1 1
  
un = 1 − 1 − 2
+◦ ∼ ,
2n 2n2 2n2
et la série de terme général un converge.
 √ 
j) Comme la suite n2 2− n
converge vers 0, on a, à partir d’un certain rang

n2 2− n
≤1,

donc
1 √
n
, 2− ≤
n2
et la série de terme général 1/n2 converge. On en déduit que la série de terme général un converge.

k) On a immédiatement l’équivalent
1
un ∼ .
n3/2
Comme la série de terme général 1/n3/2 converge, on en déduit que la série de terme général un
converge.

l) On peut effectuer un développement limité. Tout d’abord


1 1 1
= a ,
n+a n 1+ n

donc
1 1 a 1 1 a 1
    
= 1− +◦ = − 2 +◦ .
n+a n n n n n n2
Alors
1 a 1 1 a 2 1
     
1
e n+a = 1+ − 2 + − 2 +◦
n n 2 n n n2
1 a 1 1
 
= 1+ − 2 + 2 +◦ .
n n 2n n2
Comme
1 1 1
 
1
e =1+ + 2 +◦
n ,
n 2n n2
On a finalement
a 1 a
 
un = 2 + ◦ ∼ ,
n n2 n2
Comme la série de terme général 1/n2 converge, on en déduit que la série de terme général un
converge.

5
On aurait pu également utiliser le théorème des accroissements finis : il existe c ∈ [ 1/n, 1/(n + 1) ] ,
donc dans [ 0, 1 ] , tel que
1 1
 
un = − ec ,
n n+a
donc
a ea
0 ≤ un ≤ e≤ 2 .
n(n + a) n
Et l’on conclut avec le théorème de comparaison.

m) Remarquons que un est toujours négative. On peut écrire


1 1
 
r
n − ln 1 +
n
=e n n ,
n+1
et donc
1 1
 
r
n − 2 +◦ 2 1 1
 
n
=e n n =1− +◦ .
n+1 n 2 n2
Finalement
1 1 1
 
un = − 2 + ◦ ∼− .
n n2 n2
Comme la série de terme général −1/n2 converge, il en est de même de la série de terme général
un .

n) En utilisant la formule de Taylor-Young, on a les développements limités

1 f ′ (a) f ′′ (a) 1
   
f a+ = f (a) + + 2
+◦ ,
n n 2n n2
et
1 f ′ (a) f ′′ (a) 1
   
f a− = f (a) − + 2
+◦ .
n n 2n n2
Donc
f ′′ (a) 1
 
un = 2
+◦ .
n n2
Comme la suite (n2 un ) converge vers f ′′ (a), il existe N tel que n ≥ N implique

|n2 un − f ′′ (a)| ≤ 1 .

Alors
|n2 un | ≤ 1 + |f ′′ (a)| ,
et donc
1 + |f ′′ (a)|
|un | ≤ .
n2
Comme la série de terme général 1/n2 converge, la série de terme général un converge absolument,
donc converge.
1
 
On peut dire également que un = .
n2
58. On suppose que a et b ne sont pas nuls simultanément. On a
n(1 − ac) − bc
un = .
n(an + b)

6
1 − ac 1
Si ac 6= 1, ou bien a 6= 0 et un ∼ , ou bien a = 0 (donc b 6= 0) et un ∼ . Dans les deux
an b
cas la série diverge.

bc
Si ac = 1 (donc a 6= 0), on a un ∼ − . Dans ce cas la série converge.
an2
L’ensemble des triplets (a, b, c) pour lesquels la série converge est donc {(a, b, c) ∈ R3 | ac = 1}.

59. Donnons les équivalents de un sous forme de tableau. Le résultat dépend de la position de
a et b par rapport à 2. Les équivalents sont des suites géométriques.

a<2 a=2 a>2

 n
b<2 1 2 a
2

 n
b=2 1 1 1 a
2 2 2

 n  n  n
b>2 2 2 a
2
b b b

Le tableau suivant donne la nature de la série de terme général un :

a<2 a=2 a>2

b<2 DV DV DV

b=2 DV DV DV

a ≥ b DV
b>2 CV CV a < b CV

En résumé l’ensemble des couples (a, b) pour lesquels la série converge est
{(a, b) ∈ R2 | b > 2 , 0 < a < b } .
60. a) On a
n +∞
X 1 X 1
e− = .
k=0
k! k=n+1
k!

7
Donc
+∞
X 1 1
≥ >0.
k=n+1
k! (n + 1)!
D’autre part
+∞ +∞ +∞
X 1 1 X n! 1 X 1
= = .
k=n+1
k! n! k=n+1
k! n! k=n+1
(n + 1) · · · k
Mais, si k ≥ n + 2, on a k > n + 1, et

(n + 1) · · · k > (n + 1) · · · (n + 1) = (n + 1)k−n ,

puisque’il y a k − n facteurs dans ce produit. Donc


+∞ +∞
X 1 1 X 1
< ,
k=n+1
k! n! k=n+1
(n + 1)k−n

ce que l’on peut encore écrire


+∞ +∞
X 1 1 1 X 1
< .
k=n+1
k! n! n + 1 k=n+1 (n + 1)k−n−1

Mais on reconnaı̂t alors la somme de la série géométrique de raison 1/(n + 1).


+∞ +∞
X 1 X 1 1 n+1
= = = .
(n + 1) k−n−1 (n + 1)k 1 n
k=n+1 k=0 1−
n+1
Finalement
+∞
X 1 1 1
< .
k=n+1
k! n! n
On a donc bien obtenu les inégalités
n n
X 1 X 1 1
<e< + .
k=0
k! k=0
k! n · n!

b) Tout d’abord, en prenant n = 1 dans (1), on trouve

2<e<3,

et e n’est donc pas entier. Supposons que e soit rationnel. Il s’écrirait donc e = a/q evec a > 0
et q > 1 entiers. Alors
q q
X 1 a X 1 1
< < + .
k=0
k! q k=0
k! q · q!
Multiplions ces inégalités par q!. On a
q q
X q! X q! 1
< a(q − 1)! < + .
k=0
k! k=0
k! q
Mais
q q−1
X q! X
α= =1+ (k + 1) · · · q ,
k=0
k! k=0

8
donc c’est un nombre entier. Alors
1
0 < a(q − 1)! − α < <1,
q

et a(q − 1)! − α serait un entier de l’intervalle ] 0, 1 [ ce qui est impossible. On a donc une
contradiction et e est irrationnel.

61. a) On écrit
n n−2
X n! X
An = = (k + 1) · · · (n − 1)n + n + 1 .
k=0
k! k=0
n−2
X
Mais la somme (k + 1) · · · (n − 1)n est divisible par le produit (n − 1)n qui est un nombre
k=0
pair. Donc An a la même parité que n + 1. Il en résulte que An est pair si n est impair, et impair
si n est pair.

b) En multipliant les inégalités (1) par πn!, on trouve


π
πAn < n!πe < πAn + ,
n
donc
π
0 < n!πe − πAn < .
n
D’autre part
1 1 1 1
0≤ − = ≤ 2 .
n n+1 n(n + 1) n
Donc
π π
0 < n!πe − πAn < + 2 .
n+1 n
On en déduit que
π 1
 
n!πe = πAn + + .
n+1 n2
c) Alors

π 1 π 1
     
un = sin(n!πe) = sin πAn + + = (−1)n+1 sin + .
n+1 n2 n+1 n2
Tout d’abord
π 1 π
  
|un | = sin + ∼ ,
n+1 n2 n
et cette série ne converge pas. Donc un n’est pas absolument convergente.
D’autre part, d’après la formule des accroissements finis

| sin(a + b) − sin a| = |b|| cos c| ≤ |b| ,

donc
sin(a + b) = sin a + (b) .
Alors

1 1 1 1
      
sin + = sin + .
n+1 n2 n+1 n2

9
Finalement
1 1
   
un = (−1)n+1 sin + .
n+1 n2
1 1
    
La série de terme général converge absolument. D’autre part la suite sin est
n2 n+ 1
1

décroissante et converge vers 0. La série alternée de terme général (−1)n+1 sin converge
n+1
donc. Il en résulte que la série de terme général un converge. Elle est bien semi-convergente.

62. On a
m Z1 X
m

x)k dx .
X
uk = (1 −
k=0 0 k=0
Mais, si x 6= 0,
Z1 m
! Z1 √ Z1 √
X √ k 1 − (1 − x)m+1 1 − (1 − x)m+1
(1 − x) dx = √ dx = √ dx .
k=0
1 − (1 − x) x
0 0 0
√ √
En effectuant le changement de variable u = x, on a du = dx/(2 x), et
m Z1
(1 − (1 − u)m+1 ) 2du
X
uk =
k=0 0
" #1
(1 − u)m+2
= 2 u+
m+2 0
2
= 2− .
m+2
Comme cette suite converge vers 2, on en déduit que la série de terme général un converge, et
que
+∞
X m
X
un = lim uk = 2 .
m→+∞
n=0 k=0
63. Montrons tout d’abord les propriétés dans le cas où P et Q sont dans R[X].

a) Si ap X p est le terme de plus haut degré de P et bq X q celui de Q, on a alors


P (n) ap 1
∼ ,
Q(n) bq nq−p
et il résulte du critère de Riemann que cette série converge si et seulement si q − p ≥ 2.

b) Pour que la série converge, il faut que le terme général tende vers 0. Or
P (n) ap 1
∼ ,
Q(n) bq nq−p
et cette expression tend vers zéro si et seulement si q > p, soit q ≥ p + 1. Donc, pour que la série
converge, il faut que q ≥ p + 1.

Supposons maintenant cette condition satisfaite. Calculons la dérivée de la fonction f définie


par
P (x)
f (x) = .
Q(x)

10
On a
Q(x)P ′ (x) − P (x)Q′ (x)
f ′ (x) = .
Q(x)2
Le numérateur est un polynôme. Si ce n’est pas le polynôme 0, il est équivalent à son terme de
plus haut degré et donc de signe constant pour x assez grand. Il en résulte que f est monotone
pour x assez grand, et donc que la suite (un ) est monotone à partir d’un certain rang. Le critère
des séries alternées montre que la série de terme général (un ) converge.

Si le numérateur de la fraction est le polynome zéro, c’est que f est constante, donc que
P (x) = λQ(x). Mais comme q ≥ p + 1, on ne peut avoir q = p, ce qui implique que λ = 0,
donc P = 0, et alors la série est nulle et converge également.

La condition q ≥ p + 1 est donc suffisante pour avoir la convergence.

Si l’on suppose maintenant les polynômes à coefficients complexes, on peut écire


P = P1 + iP2 et Q = Q1 + iQ2 ,
avec P1 , P2 , Q1 , Q2 dans R[X]. D’autre part, un des polynômes P1 et P2 au moins est de degré
p, et un des polynômes Q1 et Q2 au moins est de degré q. Alors
P P1 + iP2
= ,
Q Q1 + iQ2
et en rendant le dénominateur réel

P (P1 + iP2 )(Q1 − iQ2 )


=
Q Q21 + Q22
P1 Q1 + P2 Q2 P2 Q1 − P1 Q2
= 2 2 +i .
Q1 + Q2 Q21 + Q22
Un au moins des polynômes Q1 et Q2 est de degré q. Alors le degré du dénominateur C = Q21 +Q22
vaut au plus 2q, mais les termes de plus haut degré de Q21 et Q22 étant positifs, le degré de C
vaut exactement 2q.

Les polynômes P1 Q1 + P2 Q2 et P2 Q1 − P1 Q2 sont de degré p + q au plus, et un des deux


au moins est exactement de degré p + q, sinon la fraction P/Q serait de degré plus petit que
(p + q) − 2q = p − q ce qui est faux.

Cela signifie que un au moins des polynômes A = P1 Q1 + P2 Q2 et B = P2 Q1 − P1 Q2 est de


degré p + q, et l’autre de degré au plus p + q. On peut alors appliquer les résultats obtenus dans
le cas réel.
X A(n) X B(n)
a) si q ≥ p + 2, alors 2q ≥ p + q + 2, donc les séries et convergent toutes les
C(n) C(n)
deux. Alors un converge.
P

X A(n) X B(n)
si q < p + 2, alors 2q < p + q + 2, donc une des deux séries et diverge. Alors
C(n) C(n)
un diverge.
P

A(n) B(n)
(−1)n (−1)n
X X
b) si q ≥ p + 1, alors 2q ≥ p + q + 1, donc les séries et convergent
C(n) C(n)
toutes les deux. Alors (−1)n un converge.
P

11
A(n) B(n)
(−1)n (−1)n
X X
si q < p + 1, alors 2q < p + q + 1, donc une des deux séries et
C(n) C(n)
diverge. Alors (−1)n un diverge.
P

64. On peut appliquer le critère des séries alternées, puisque la suite (1/(3n + 1)) décroit et
tend vers 0. La série converge donc.

Appliquons la formule donnée avec a = −x3 , on obtient


n−1
1 (−1)n x3n
(−1)k x3k +
X
3
= 3
.
1+x k=0
1 + x

Donc en intégrant
Z1 n−1
X (−1)k Z1
dx x3n
= + (−1)n dx .
1 + x3 k=0
k + 1 1 + x3
0 0

Mais en appliquant la première formule de la moyenne, il existe cn dans [ 0, 1 ] tel que

Z1 Z1
x3n 1 1 1 1
0≤ 3
dx = x3n dx = ≤ .
1+x 1 + c3n 3
1 + cn 1 + 3n 1 + 3n
0 0

Z1
x3n
Il résulte du théorème d’encadrement que la suite de terme général dx converge et a
1 + x3
0
pour limite 0. Alors
Z1
n x3n
lim (−1) dx = 0 ,
n→+∞ 1 + x3
0
et

n−1 Z1
X (−1)k dx
lim = ,
n→+∞
k=0
k+1 1 + x3
0

c’est-à-dire
Z1

X (−1)k dx
= .
k=0
k+1 1 + x3
0

65. On étudie différents cas.

Si α < 0, alors
1
|un | = ,
|1 + (−1)n+1 nα |
et cette expression tend vers 1. Le terme général de la série ne tend pas vers zéro. La série diverge.

Si α > 0, on a cette fois


1 1 1
|un | = ∼ α ,
nα 1 + (−1)αn+1 n
n
La série converge absolument si et seulement si α > 1.

12
Si 0 < α ≤ 1. En utilisant le développement limité en zéro
1
= 1 + u + ◦(u) ,
1−u
on a !!
1 1 1 (−1)n+1 (−1)n+1
α
= 1− +◦ ,
n 1 + (−1)αn+1
nα nα nα
n
d’où
(−1)n 1 1
  
un = α
+ 2α + ◦ .
n n n2α
On a donc un = vn + wn , où

(−1)n 1 1
 
vn = et wn = +◦ .
nα n 2α n2α
La série de terme général vn est alternée et converge donc.

Par ailleurs
1
wn ∼ ,
n2α
et d’après le critère de Riemann, la série de terme général wn converge si et seulement si 2α > 1.
Alors, il en sera de même de la série de terme général un . En résumé on a la situation suivante :
– Convergence absolue si α > 1
– Semi-convergence si 1 ≥ α > 1/2
– Divergence si 1/2 ≥ α.
66. Il suffit de prendre

(−1)n 1 (−1)n
un = √ + et vn = √ .
n n n

On a
un = vn + vn2 = vn (1 + vn ) ,
et comme vn tend vers 0, on a un ∼ vn .

La série de terme général vn est alternée et converge. La série de terme général un est somme
d’une série alternée et d’une série divergente, donc diverge.

67. Supposons que n un tende vers ℓ ∈ [ 0, 1 [ . Si l’on choisit ε < 1 − ℓ, il existe N tel que
n ≥ N implique

n
un − ℓ < ε ,
donc

n
un < (ℓ + ε) ,
et finalement
0 ≤ un < (ℓ + ε)n .
Mais ℓ + ε < 1. La série de terme général (ℓ + ε)n est donc une série géométrique convergente.
Il en résulte que la série de terme général un converge également.
√ √
Supposons que n un tende vers ℓ > 1 (éventuellement infinie), ou tende vers 1+ . Alors n un ≥ 1
à partir d’un certain rang, donc un ≥ 1 à partir d’un certain rang, et la suite (un ) ne peut

13
converger vers 0. La sértie diverge donc.

68. On a r
√ 2
u2p =
2p .
3
D’autre part
 p/(2p+1)
√ 2 p 2 ln 2
 
1/(2p+1)
2p+1 u2p+1 = 2 = exp ln + .
3 2p + 1 3 2p + 1
√ √
Les suites ( 2p u2p ) et ( 2p+1 u2p+1 ) des termes de rang pair et de rang impair extraites de la
√ q √
suite ( n un ) convergent donc toutes les deux vers 23 . Alors la suite ( n un ) converge aussi vers
q
2
3 < 1. Il résulte de la règle de Cauchy que la série de terme général un converge.

Par contre
u2p+1 u2p 1
= 2 et = .
u2p u2p−1 3
Les suites des termes de rang pair et de rang impair extraites de la suite (un+1 /un ) ont des
limites différentes. Elle n’a donc pas de limite, et on ne peut utiliser la règle de d’Alembert.

69. a) Les séries sont positives. On peut donc appliquer le théorème sur les équivalents.

Si la série de terme général un converge, alors la suite (un ) converge vers zéro, et (1 + un ) vers
1, donc vn ∼ un . Les séries sont de même nature, donc la série de terme général vn converge.

Inversement si la série de terme général vn converge, la suite (vn ) converge vers zéro. Mais on
obtient
vn
un = ,
1 − vn
et il en résulte que un ∼ vn . Les séries sont de même nature, donc la série de terme général un
converge.

b) On a 0 ≤ wn ≤ un . Donc si la série de terme général un converge, il en est de même de la


série de terme général wn . Mais la réciproque est fausse. Remarquons que si un tend vers l’infini,
on a
1
wn ∼ .
un
Il suffit de prendre un = n2 , pour que la série de terme général wn converge mais pas celle de
terme général un .

70. On décompose la fraction en éléments simples


3 1 1
= − .
(3k + 1)(3k + 4) 3k + 1 3k + 4
Alors n n n
X 3 X 1 X 1
Sn = = − .
k=0
(3k + 1)(3k + 4) k=0
3k + 1 k=0
3k +4
Donc
n n+1
X 1 X 1
Sn = − .
k=0
3k + 1 k=1
3k +1

14
Il reste (c’est le procédé télescopique),
1
Sn = 1 − ,
3n + 4
et donc
S = lim Sn = 1 .
n→+∞

71. On constate que


0 si n ≤ k − 1


Pk (n)


=
n! 1
si n ≥ k



(n − k)!
Donc ∞ ∞
X 1 X 1
σk = = =e.
n=k
(n − k)! n=0 n!

Le polynôme P (X) = X 3 + X 2 + X + 1 est de degré 3. Les polynômes P0 , P1 , P2 , P3 sont de


degrés distincts et constituent une base de R3 [X]. On peut donc décomposer P dans cette base :

P (X) = αX(X − 1)(X − 2) + βX(X − 1) + γX + δ .


Le coefficient du terme de degré 3, vaut α = 1. Par ailleurs,

P (0) = 1 = δ
P (1) = 4 = γ + δ
P (2) = 15 = 2β + 2γ + δ .

On en déduit δ = 1, γ = 3 et β = 4. Donc

P (X) = P0 + 3P1 + 4P2 + P3 .

Alors ∞
X n3 + n2 + n + 1
= σ0 + 3σ1 + 4σ2 + σ3 = 9e .
k=0
n!

72. Puisque la fonction x 7→ 1/ x est décroissante sur [ 1, +∞ [ , on a
k+1
dx 1
Z
√ ≤√ ,
x k
k

donc en sommant
n k+1 n
dx 1
X Z X
√ ≤ √ .
k=1 k
x k=1 k

Mais
n k+1 n+1

dx dx
X Z Z
√ = √ = 2( n + 1 − 1) .
k=1 k
x x
1

Donc n
√ X 1
2( n + 1 − 1) ≤ √ .
k=1 k

15
Si l’on veut avoir n
1
√ > 105 ,
X

k=1 k
il suffit que √
2( n + 1 − 1) > 105 ,
soit √
n + 1 > 5001 ,
et donc
n > (5001)2 − 1 .
La valeur n = (5001)2 convient donc.

73. Soit k un entier fixé. comme eπ/2 − 1 ≥ 3, on a également

e2kπ+π/2 − e2kπ = e2kπ (eπ/2 − 1) ≥ 3 ,

et si l’on pose
r = E(e2kπ ) ,
il existe un entier p ≥ 2 tel que
r + p = E(e2kπ+π/2 ) .
On a donc
r ≤ e2kπ < r + 1 < r + p ≤ e2kπ+π/2 < r + p + 1 ,
et
π
ln r ≤ 2kπ < ln(r + 1) < ln(r + p) ≤ 2kπ + < ln(r + p + 1) ,
2
et si j est un entier compris entre r + 1 et r + p, le nombre cos ln j est positif. On va minorer la
somme
r+p
X cos ln j
σk = .
j=r+1
j

Posons 

 0 si j = 0
tj = ln(r + j) − 2kπ si 1 ≤ j ≤ p
π/2 si j = p + 1

On a donc
π
t 0 = 0 < t 1 < . . . < tp =
.
2
Soit 0 ≤ j ≤ p. Puisque la fonction cosinus est décroissante sur [ 0, π/2 ] , on a
tZj+1

cos x dx ≤ (tj+1 − tj ) cos tj .


tj

Mais, on vérifie que


tj+1 − tj ≤ ln(r + j + 1) − ln(r + j) .
En effet, il y a égalité si 1 ≤ j ≤ p − 1, et, par ailleurs,

t1 − t0 = ln(r + 1) − 2kπ ≤ ln(r + 1) − ln r ,

16
et
π
tp+1 − tp = + 2kπ − ln(r + p) ≤ ln(r + p + 1) − ln(r + p) .
2
On peut alors utiliser le théorème des accroissements finis pour la fonction logarithme. Il existe
cj dans [ r + j, r + j + 1 ] tel que
1
ln(r + j + 1) − ln(r + j) = ,
cj
et donc
1
ln(r + j + 1) − ln(r + j) ≤ .
r+j
Finalement on en déduit
tZj+1
cos tj
cos x dx ≤ .
r+j
tj

Alors en sommant ces inégalités pour j variant de 0 à p,


p tZj+1 p
X X cos tj
cos x dx ≤ .
j=0 tj j=0
r+j

Le membre de gauche vaut


π/2
Z
cos x dx = 1 .
0
Le membre de droite s’écrit
p p p
X cos tj 1 X cos(ln(r + j) − 2kπ) 1 X cos ln(r + j)
= + = + ,
j=0
r+j r j=1
r+j r j=1 r+j

on en déduit donc p
X cos ln(r + j) 1
≥1− .
j=1
r+j r
Mais
p r+p
X cos ln(r + j) X cos ln(j)
= = σk ,
j=1
r+j j=r+1
j
donc
1
σk ≥ 1 − .
E(e2kπ )
Lorsque k tend vers l’infini, le membre de droite tend vers 1. Alors à partir d’un certain rang
K, il est supérieur à 1/2, et donc, si k ≥ K, on
r+p
X cos ln(j) 1
≥ .
j=r+1
j 2

Soit maintenant un entier N . Comme E(e2kπ ) tend vers l’infini, il existe un entier k ≥ K tel que
r = E(e2kπ ) ≥ N ,
et dans ce cas
r+p
X cos ln(j) 1
≥ .
j=r+1
j 2
X ln cos n
La condition de Cauchy n’est pas satisfaite et la série diverge.
n

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