Durabilité Des Ouvrages en Béton
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du bton et les contraintes qui sappliquent louvrage. Les caractristiques prescrire pour garantir
la prennit des ouvrages sont dsormais plus
compltes et plus prcises.
La notion de durabilit dun ouvrage se traduit par
un ensemble de spcifications techniques bases
sur des mthodes dessais directes ou indirectes,
sur lexprience et sur des prconisations de mise
en uvre, de fabrication et dentretien.
Pour sassurer de cette durabilit, pendant longtemps, les btons ont t spcifis en considrant
les performances mcaniques requises 28 jours
associes ventuellement un dosage minimum
en ciment. Pour la construction dune structure,
seules les exigences de rsistance et de comportement en service taient prises en compte. Un
bton performant ayant en principe un dosage correct en ciment et une bonne compacit, ces deux
prescriptions pouvaient effectivement garantir une
certaine durabilit du matriau bton.
Aujourdhui, la durabilit est apprhende en
considrant un ensemble de proprits dont, bien
sr, la rsistance mcanique 28 jours. Les autres
caractristiques prises en compte visent assurer
ladquation entre les proprits physico-chimiques
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Cette volution sinscrit dans une logique de progrs visant optimiser la qualit des btons et
matriser la durabilit des ouvrages.
Un bton durable est un bton compact (prsentant
une faible porosit) dont les constituants de qualit
ont t bien choisis conformment aux normes.
Cependant, quelles que soient les prcautions prises pour adapter et optimiser sa formulation, il ne
pourra assurer sa fonction durablement que si les
rgles de lart ont t respectes lors de sa fabrication (malaxage efficace adapt la formulation,
respect des tolrances sur les constituants) et de sa
mise en uvre (vibration correcte, cure adapte,
prise en compte des conditions climatiques lors du
btonnage, retraits matriss, respect des valeurs
denrobage des armatures, etc.). Pour obtenir la
durabilit spcifie, il convient de respecter les
recommandations ou les normes dexcution des
ouvrages tels que le fascicule 65, le DTU 21, ou les
normes des produits prfabriqus ainsi que la
norme NF EN 13369 pour les produits structuraux.
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Normes de
dimensionnement
Structure bton
Normes
dexcution
Fascicules
de recommandations
Nota
De nombreuses recherches sont en cours
pour affiner les mthodes dvaluation de
lvolution des performances des btons
afin de prvoir avec prcision les dures de
service des ouvrages. Des travaux raliss
dans le cadre de lAssociation Franaise de
Gnie Civil (AFGC) ont permis de dfinir
une dmarche base sur lutilisation dindicateurs de durabilit. Paralllement de
nombreux modes opratoires ont t mis
au point permettant de caractriser tant la
permabilit du bton que sa rsistance
la migration dlments chimiques tels
que le dioxyde de carbone et les chlorures.
Nota
Des ouvrages ont t raliss ces dernires
annes satisfaisant un cahier des charges
exigeant une dure de service de 120 ans.
Des indicateurs de durabilit ont t dfinis (tels que la permabilit loxygne, la
diffusion des chlorures, la vitesse et profondeur de carbonatation) et font lobjet
dune surveillance rgulire.
Une structure durable suppose aussi le
respect de lenrobage des armatures et
des performances mcaniques rpondant
aux sollicitations quelle va subir pendant
sa dure de service.
LEurocode 2 dfinit pour les ouvrages
structurels, les rgles pour dterminer les
enrobages en tenant compte en particulier
de la classe dexposition, de la compacit
du bton, du type darmature et de la
dure de service prvue.
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Dans des conditions normales, les armatures enrobes dun bton compact et non fissur sont protges naturellement des risques de corrosion par
un phnomne de passivation qui rsulte de la
cration, la surface de lacier, dune pellicule protectrice Fe2O3CaO (dite de passivation).
Carbonatation
Deux principaux phnomnes peuvent dans certaines conditions dtruire cette protection et initier la
corrosion des armatures en acier :
la carbonatation du bton denrobage par ladsorption du gaz carbonique contenu dans latmosphre ;
la pntration des ions chlorures, jusquau niveau
des armatures.
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CaCO3 + 2H2O
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Le milieu basique (pH 12 13) se trouve progressivement modifi par la neutralisation de lalcalinit
du ciment pour atteindre un pH de lordre de 9,
nassurant plus la protection des armatures et
entranant une dpassivation de lacier (destruction
de la couche de passivation), ce qui dveloppe une
raction doxydation la surface des armatures.
La progression de la carbonatation se fait de lextrieur de louvrage, en contact avec lair ambiant,
vers lintrieur. Dans un premier temps, la vitesse
de propagation est ralentie par la formation des
carbonates qui colmatent partiellement la porosit.
Elle diminue donc avec la profondeur atteinte.
Dans un second temps, la carbonatation a pour
consquence une neutralisation (chute du pH de la
solution interstitielle) du milieu de protection des
armatures, qui peuvent alors soxyder. La cintique
du processus dpend de la teneur en dioxyde de
carbone et de la facilit avec laquelle le gaz carbonique pntre dans les pores du bton.
Cette progression est fonction de paramtres lis
aux caractristiques du bton (nature et dosage du
ciment, dosage en eau, porosit et permabilit) et
au milieu environnant. Plus le bton est compact,
le dosage en ciment lev, le rapport eau/ciment
faible et la rsistance du bton leve, plus la progression du front de carbonatation est lente. Tout ce
qui conduit diminuer la porosit du bton retarde
lchance de dpassivation des armatures.
Laction des chlorures est spcifique certains environnements dans lesquels peut se trouver le bton
comme les ouvrages soumis aux sels de dverglaage ou situs en site maritime (zone de marnage,
surfaces soumises aux embruns). Les ions chlorures
peuvent pntrer par diffusion ou migrer par
capillarit lintrieur du bton, franchir la zone
denrobage, atteindre les armatures, et provoquer
des corrosions (par mcanisme de dissolution du
mtal suivant une raction doxydorduction :
mtal
ions mtal Mn+ + n lectrons),
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La corrosion samorce ds que la teneur en chlorures au niveau des armatures atteint un certain seuil
de dpassivation. Ce seuil est fonction du pH de la
solution interstitielle et de la teneur en oxygne au
niveau des armatures ; il est de lordre de 0,4
0,5 % par rapport au poids du ciment. Il est atteint
plus rapidement si le bton est carbonat.
Effets de la corrosion
Un ouvrage peut tre soumis de multiples agressions engendres par laction des sels ou des gaz
en solution dans leau (eaux souterraines, eaux de
mer, pluie, etc.). Les eaux peuvent tre charges
en sels minraux les plus divers en fonction des
sols traverss. Les milieux les plus agressifs sont
soit acides, soit salins (chlorures, nitrates, et surtout
sulfates de sodium, de calcium ou de magnsium).
Lagressivit des milieux dans lesquels peuvent se
trouver les ouvrages en bton est lie la prsence
deau et laptitude de celle-ci ragir avec certains minraux de la matrice cimentaire du bton.
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rsiste dautant mieux laction des eaux agressives que sa porosit et sa permabilit sont faibles.
Les principaux facteurs prpondrants au niveau
de la formulation dun bton pour obtenir une
compacit leve (donc une faible porosit) sont :
un dosage en ciment adquat ;
une faible teneur en eau ;
une granulomtrie comportant des lments fins,
en quantit suffisante pour remplir les espaces
entre les plus gros granulats ;
loptimisation de la vibration, du traitement thermique ventuel et de la cure.
Attaques acides
Lixiviation
Ce phnomne est aggrav, en surface, par lapplication des sels de dverglaage (ou fondants routiers), qui engendrent un accroissement des
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Pour empcher lapparition de pressions excessives dans le bton, il est possible de crer, grce
un agent entraneur dair, un rseau de bulles qui
doivent tre nombreuses, de petites dimensions,
bien rparties et suffisamment rapproches. Le
respect de la quantit dair entran dans un bton
nest pas suffisant pour garantir sa rsistance au
gel, il faut crer un vritable rseau de bulles dair.
Leurs dimensions ne doivent pas dpasser
quelques dizaines de microns. Leur espacement,
qui dtermine le niveau de pression, proportionnel
au trajet parcouru par leau pour atteindre le front
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Des travaux de recherche importants ont t engags en France ds le dbut des annes soixantedix associant les experts du rseau du ministre de
lquipement et de lindustrie cimentire afin de
trouver une explication cette raction et de mettre
au point des essais danalyse. Ces travaux ont abouti
ltablissement de recommandations de prventions, provisoires en 1991 puis dfinitives en 1994.
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agressions chimiques dues laction des chlorures prsents dans leau de mer et des sulfates ;
agressions climatiques dues aux variations de
temprature et ventuellement des phnomnes de gel-dgel.
Les structures situes en site maritime sont exposes trois types de configurations. Selon les variations du niveau de la mer, elles peuvent tre :
continuellement immerges (bton situ sous le
niveau de la mer mare basse), les btons
situs dans cette zone sont rarement lobjet de
dgradations importantes ;
continuellement merges et soumises aux
embruns et brouillards marins contenant des
chlorures, les btons situs dans cette zone peuvent subir de lgres agressions ;
alternativement merges ou immerges en
fonction du niveau de la mer (zones de marnage
dtermines par les niveaux de mare haute et
basse) ou soumises aux claboussures provoques par les vagues, les btons situs dans cette
zone sont les plus agresss.
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Indpendamment de leurs caractristiques propres, la rsistance des btons est donc variable en
fonction du type dexposition au milieu marin et du
degr dimmersion.
Les parties douvrages plus particulirement exposs aux actions de leau de mer sont :
les piles et cules des ponts situes en zone de
marnage ;
les blocs de dfense maritime ;
les murs de quais.
Certaines ractions peuvent avoir des effets bnfiques sur le bton (telle que par exemple la cration dune couche protectrice ou lobturation des
pores par les prcipits), dautres peuvent gnrer
des phnomnes dexpansion ou de lixiviation. La
prsence dions chlorure peut provoquer des phnomnes de corrosion des armatures, si la compacit du bton et lenrobage des armatures ne sont
pas adapts aux conditions dexposition. Les sulfates et les chlorures peuvent ragir sur les composs hydrats du ciment.
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1.3 Recommandations
pour la durabilit des btons
En France, des documents spcifiques, recommandations et fascicules de documentation, synthtisent des principes de prvention pour des
problmatiques de durabilit en compltant les
normes europennes.
facteurs : eau (condition dhumidit relative suprieure 80-85 %) / quantit dalcalins dans le
bton importante / silice ractive (prsence de granulats ractifs).
Tableau 1 : environnement
Classes
Environnement
Marin
Niveau de risque
Exemples douvrages
Risques dapparition
des dsordres faibles
ou acceptables
II
Risques dapparition
de dsordres peu tolrables
III
Risques dapparition
de dsordres inacceptables
Tunnels, barrages,
ponts, viaducs
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Classes dexposition
2
3
II
III
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La mise en place dun ensemble cohrent de recommandations de prvention a enray depuis plus de
dix ans toute manifestation du phnomne.
Le phnomne dalcali-raction est depuis plusieurs annes parfaitement matris. En effet, il est
maintenant possible de prvenir tout risque dalcaliraction dans les btons et viter ainsi tout dsordre.
1.3.2 - Recommandations
pour la durabilit des btons
durcis soumis au gel
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Elles tiennent compte de lvolution des constituants des btons (ciments, adjuvants, etc.) et dfinissent les essais mettre en uvre ainsi que les
caractristiques exiger sur le bton durci pour
satisfaire la durabilit aux cycles gel-dgel en prsence ou non de sels de dverglaage.
Rsistance lcaillage
La rsistance lcaillage reprsente le comportement de la surface du bton soumis aux cycles de
gel-dgel en prsence de sels de dverglaage.
Elle est dtermine selon la norme XP P 18-420 en
mesurant la masse de matire caille (sur quatre
prouvettes cubiques de bton durci exposes
des cycles de gel-dgel en prsence dune solution
saline). La dure de lessai est de lordre de trois
mois.
Bton formul sans ou avec peu dagent entraneur dair. La rsistance au gel interne de ces
btons est value avec lessai de performance
dfini dans la norme P 18-424 pour le gel svre
avec un fort degr de saturation en eau du bton et
dans la norme P 18-425 pour le gel modr quel
que soit le degr de saturation en eau du bton, et
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Niveau de gel
Modr
Svre
Peu frquent
Bton adapt*
Bton G
Frquent
Bton G + S
Trs frquent
Bton G + S
Bton G + S
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gazeux, sols) et prcise, pour ces environnements, les compositions et les caractristiques des
ciments privilgier.
Pour chaque environnement agressif, correspondant aux classes dexpositions XA1, XA2 et XA3
(dfinies dans la norme NF EN 206-1), le fascicule
donne des recommandations sur le choix du type
de ciment pour les milieux contenant des sulfates,
les milieux acides et leau pure.
Il dfinit des mesures de protection pour les ouvrages en fonction des conditions environnementales
agressives auxquelles ils sont soumis.
XA2
XA3
XA2
XA3
XA3
Classe
dexposition
Choix du ciment
XA1
Choix du ciment
XA1
XA2
XA3
Choix du ciment
XA1
XA1
XA2
Choix du ciment
Il recommande en particulier des mesures prventives pour la formulation des btons afin dassurer
leur durabilit.
Classe
dexposition
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Classe
Description de
dexposition lenvironnement
XH1
Sec ou humidit
modre
II
III
Faibles ou acceptables
Peu tolrables
Inacceptables ou quasi
inacceptables
Exemples douvrage
ou de partie douvrage
XH2
XH3
En contact durable
avec leau
Immersion
permanente
Stagnation deau
la surface
Zone de marnage
Exemples
informatifs
Nota
Ces classes dexposition spcifiques la
RSI sont complmentaires des 18 classes
dexposition dfinies dans la norme
NF EN 206-1. Elles doivent tre spcifies
dans le CCTP pour chaque partie douvrage susceptible dtre soumise au phnomne de RSI.
Nota
La catgorie douvrages dpend de son
utilisation et du niveau de consquences
en terme de scurit que le matre douvrage est prt accepter.
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des paramtres eau et humidit) traduisant lenvironnement dans lequel se trouve le bton.
chaque niveau de prvention (As, Bs, Cs, Ds) correspond un niveau de prcaution appliquer.
Il convient alors de mettre en uvre pour chaque
partie douvrage concerne les prcautions adaptes chaque niveau de prvention (tableau 11,
obtenu par croisement des classes dexposition et
des catgories douvrages).
titre dexemples :
les prcautions appliquer pour le cas le plus
courant, soit le niveau de prvention As, est la suivante : la temprature Tmax susceptible dtre
atteinte au sein de louvrage doit rester infrieure
85 C ;
pour le niveau de prvention Bs, lune des deux
prcautions suivantes doit tre mise en uvre :
la temprature Tmax doit rester infrieure
75 C ;
si Tmax ne peut rester infrieure 75 C, elle
doit rester infrieure 85 C et une des
conditions suivantes doit tre respecte ;
matrise du traitement thermique
(dure du maintien de la temprature
au-del de 75 C limite) ;
utilisation dun ciment adapt ;
vrification de la durabilit du bton
vis--vis de la RSI laide de lessai de
performance (LPC n 59).
Catgorie
douvrage
XH1
XH2
XH3
As
As
As
II
As
Bs
Cs
III
As
Cs
Ds
Nota
Le choix du niveau de prvention pour
chaque partie douvrage est de la responsabilit du matre douvrage. Le niveau de
prvention doit tre spcifi dans le CCTP.
Au sein dun mme ouvrage les parties
susceptibles dtre soumises au phnomne de RSI peuvent tre lobjet de
niveaux de prvention diffrents.
TABLEAU 4 :
Au niveau de la conception et du dimensionnement des ouvrages, en vitant les zones de stagnation deau, en protgeant le bton par une
tanchit, en privilgiant les pices creuses.
Temprature maximale
du bton Tmax
Temprature limite
du bton Tlimite
As
85 C
Bs
75 C
85 C
ou
ou
Cs
70 C
80 C
ou
ou
Ds
65 C
75 C
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Ciment adapt
Validation de la formulation par un laboratoire
indpendant expert en RSI
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Au cours de la mise en uvre : il convient en particulier dviter le coulage des ouvrages en priode
de fortes chaleurs ou de mettre en uvre tous les
moyens ncessaires pour rduire la temprature
du bton (par exemple en incorporant des serpentins dans le bton dans lesquels on fait circuler de
leau frache) et/ou de privilgier des coffrages non
isolants.
Ces dispositions doivent permettre :
de limiter la temprature atteinte au sein du
bton ;
dviter les contacts prolongs du bton avec
leau.
Le LCPC a dvelopp un essai de performance
acclr sur bton (mthode dessai des LPC
n 66 : ractivit dune formule de bton vis--vis
dune raction sulfatique interne) permettant dvaluer la durabilit des couples Formule de bton
et chauffement du bton vis--vis de la formation dettringite diffre suivie dexpansion, qui
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Tableau 13 : recommandation sur le choix des ciments vis--vis de la RSI, selon le niveau de prvention
Niveau de prvention
Bs
Ciment adapt
Ciment conforme la norme NF P 15-319 (ES) (1)
CEM II/B-V, CEM II/B-S, CEM II/B-C, CEM II/B-M (S-V), CEM III/A, CEM V (2)
CEM I en combinaison avec cendres volantes, laitiers de haut-fourneau (3)
Proportion dadditions suprieure 20 % (4)
Cs
Ds
1. Dans le cas CEM I et CEM II/A. Teneur en alcalins quivalents actifs du bton limite 3 kg/m3.
2. Ciment avec teneur en So3 infrieure 3 % et dont le C3A du clinker est infrieur 8 %.
3. Le CEM I doit respecter C3A (rapport au ciment) infrieure 8 % et SO3 infrieure 3 %.
4. La proportion daddition doit respecter les spcifications de la norme NF EN 206-1.
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