Le Coeur en Médecine Chinoise
Le Coeur en Médecine Chinoise
Le Coeur en Médecine Chinoise
La
double
face
du
Cur,
comme
celle
de
tout
souverain,
est
ici
montre
:
-
Il
est
le
seigneur
(
jun
),
sur
lequel
nul
n'ose
lever
les
yeux.
Cach
au
fond
de
son
palais,
au
centre
du
monde,
sa
prsence
et
son
autorit
se
font
pourtant
partout
sentir
et
dterminent,
en
profondeur,
la
bonne
ou
la
mauvaise
fortune
de
tout
le
pays.
Le
mme
caractre
jun
(
)
est
utilis
dans
l'expression
dsignant
le
Feu
empereur,
ou
Feu
seigneur
(
jun
huo
).
-
Il
est
le
matre
(
zhu
),
capable
de
faire
sentir
le
poids
de
sa
prsence
et
de
son
autorit
par
quelques
manifestations
choisies.
Le
fait
qu'il
soit
le
souverain,
cach
dans
l'invisible
communication
avec
le
Ciel
et
ses
Esprits,
ne
l'empche
pas
d'exercer
le
pouvoir.
Il
n'y
a
pas
de
grand
pontife
ct
d'un
roi
temporel;
c'est
le
mme
individu
qui
assure
cette
charge
unique;
c'est
l'Empereur
dans
l'Empire
centralis
et
unifi;
c'est
le
Cur
dans
un
organisme
humain.
Le
mme
caractre
zhu
est
utilis
dans
l'expression
dsignant
le
Cur-
matre
(xin
zhu
).
Cette
expression
est
l'appellation
normale
du
mridien
Jueyin
de
main1;
c'est
aussi
le
Cur
agissant
comme
un
matre,
exerant
une
matrise
particulire,
telle
celle
de
commander
le
sang
(
xin
zhu
xue
),
de
commander
les
circulations
vitales
(
xin
zhu
mai
),
ou
encore
de
commander
la
circulation
rgulire
du
sang
(xin
zhu
xue
mai
),
trois
variations
de
la
mme
fonction.
Les
mai
(ou
mo
)
sont
les
circulations
vitales
et
ce
sont
les
pouls.
C'est
la
pulsation;
la
force
et
la
rgularit
avec
lesquelles
le
Cur
est
capable
de
pulser
le
sang
dans
tout
le
corps
par
ses
voies
de
circulations.
Ce
rythme
1.
vital2
est
prsent
partout,
jusque
dans
les
plus
fins
des
capillaires,
qui
sont
aussi
des
mai3.
Il
se
peroit
l
o
la
quantit
de
sang
est
suffisante,
sur
les
artres
quand
elles
sont
assez
superficielles,
et
ce
sont
les
pouls.
Mais
la
vie
ne
s'arrte
pas
o
l'il
s'arrte;
quand
on
ne
peroit
plus
la
pulsation,
elle
reste
prsente;
quand
on
ne
voit
plus
le
sang,
il
circule
encore.
Le
sang
n'est
pas
simplement
un
liquide4
qui
nourrit
et
rchauffe;
mais
le
vecteur
porteur
des
esprits
qui
rendent
capable
de
sensibilit,
de
perception,
de
connaissance.
Une
autre
faon
de
parler
de
la
prsence
en
tous
lieux
de
l'influence
des
esprits
est
de
parler
de
leur
rayonnement
ou
de
leur
lumire.
On
associe
alors
les
esprits
(
shen
)
au
caractre
ming
(
),
qui
signifie
lumire
et
splendeur,
intelligence
et
clairvoyance,
faire
briller
et
clairer,
distinguer
et
comprendre.
Ming
(
),
c'est
la
splendeur
qui
rsulte
de
l'activit
spirituelle,
c'est--dire
quand
les
esprits
du
Ciel
mnent
les
activits
selon
l'ordre
naturel.
C'est
la
lumire
qui
se
rpand
partout
dans
le
corps
et
le
mental,
qui
inonde
les
dispositions
intrieures
qui
me
font
agir
et
ragir,
comme
l'influence
d'un
bon
souverain
touche
ses
sujets
au
trfonds,
au-del
des
lois
justes
ou
de
la
paix
et
de
la
prosprit
maintenues.
C'est
l'illumination,
quand
le
Cur
de
l'homme
est
entirement
ouvert
ce
qui
lui
vient
du
Ciel,
du
Naturel.
La
lumire
des
esprits
(
shen
ming
)
montre
comment
l'opration
subtile
et
secrte
qui
met
en
contact
avec
les
esprits
est
assume
par
un
matre
-
qui
est
le
Cur
dans
le
corps
et
le
souverain
dans
l'empire.
Ce
2
. Le
rythme
des
battements
du
Cur
fait
cho,
ou
plutt
exprime
et
ralise,
le
rythme
originel,
le
battement
yin/yang
qui
dclenche
le
processus
de
formation
de
mon
tre
l'origine.
Le
mme
caractre
(dong
)
est
utilis
pour
les
battements
du
Cur
et
pour
les
battements,
imperceptibles,
des
souffles
qui
font
mon
origine
:
"Les
souffles
qui
battent
(
dong
qi
)
entre
les
Reins,
sous
le
nombril,
c'est
la
destine
vitale
de
l'homme,
l'enracinement
des
Douze
mridiens.
On
les
appelle
donc
:
source
(origine,
yuan
)."
(Nanjing
66)
On
a
l
un
des
exemples
de
la
relation
entre
le
Cur
et
l'origine,
o
le
Cur
manifeste
authentiquement
la
potentialit
originelle.
3. Tous les luo ( ), connexions, circulations qui tissent le rseau de relations entre un mridien
et
les
lieux
et
fonctions
qu'il
rgle
ou
qu'il
sert,
sont
des
mai.
Ce
sont
des
luomai,
qu'il
s'agissent
des
grands
luo
ou
des
circulations
les
plus
superficielles
(fu
luo
),
les
plus
fines
(sun
luo
).
4.
Le
sang
ne
fait
jamais
partie
des
"liquides
corporels"
(jin
ye
).
Il
est
unique
en
son
genre,
Pour
allgresse
et
joie,
consulter
plus
loin
le
ch.
:
Les
motions
du
Cur.
Danzhong
(
)
est
le
milieu
de
la
poitrine,
l
o
est
habituellement
situe
la
mer
des
souffles
de
la
poitrine.
Cette
mer
des
souffles,
lieu
d'accumulation
des
souffles
ancestraux
(
zong
qi
),
dirige
les
souffles
de
tout
le
corps
partir
des
rgions
hautes
du
tronc,
o
trne
le
Cur
avec
5. Les lignes ancestrales (zong ) sont la base de la socit et la fondation de l'Empire; elles
pourraient
tre,
dans
l'organisme,
les
principes
directeurs
qui
maintiennent
la
continuit,
la
cohrence
dans
le
travail
des
souffles
(souffles
ancestraux,
zong
qi
),
dans
la
force
musculaire
(muscle
ancestral,
zong
jin
)...
etc.
Leur
affaiblissement
dsorganise
l'tre.
La
mer
des
souffles
est
l'union
des
souffles
qui
viennent
directement
du
Ciel
par
la
respiration
et
ceux
qui
viennent
de
la
Terre
par
la
transformation
des
aliments.
Une
compntration
yin/yang
se
ralise
donc
constamment
en
cette
mer,
qui
donne
aux
souffles
leur
qualit
et
leur
rythme.
L'harmonieuse
composition
ralise
dans
la
mer
des
souffles
reprsente
le
yin/yang
l'uvre
dans
le
corps
et
l'quilibre
des
couples
:
sang
et
souffles,
nutrition
et
dfense
...
Le
rythme
correct
qui
en
mane
se
peroit
la
rgularit
de
la
respiration
du
Poumon
et
celle
des
battements
du
Cur.
Il
y
a
donc
un
effet
sur
place,
dans
la
poitrine,
sur
le
Poumon
et
le
Cur,
et
un
effet
distance
dans
toutes
les
circulations,
commandes
depuis
la
poitrine
et
parcourant
le
corps.
L'harmonie
de
la
composition
des
souffles,
mettant
la
vie
dans
son
rythme
naturel,
est
aussi
la
meilleur
faon
de
servir
le
Cur,
de
lui
permettre
de
commander
la
vie
telle
qu'elle
doit
se
drouler
et
de
le
protger
de
tout
mal.
La
diffrence
de
fonction
entre
la
mer
des
souffles
et
le
Poumon7
n'est
pas
facile
faire;
souvent
elle
ne
s'impose
pas.
Poumon
comme
Danzhong
sont
des
assistants,
hauts
placs,
du
Cur.
L'un
comme
l'autre
servent
le
Cur
en
assurant
l'quilibre
yin/yang
des
souffles
qui
s'accumulent
dans
la
poitrine
et
en
rgulant
les
mouvements
qu'ils
impulsent
la
respiration,
au
Cur
et
toutes
les
circulations.
Les
mridiens,
qui
rglent
les
mouvements
de
sang
et
souffles,
commencent
avec
le
mridien
du
Poumon
et
dpendent
de
la
mer
des
souffles
de
la
poitrine;
les
pulsations
qui
font
circuler
sang
et
souffles
sont
rguls
chaque
aube
par
le
Poumon8,
mais
sont
aussi
la
manifestation
du
bon
(ou
mauvais)
fonctionnement
de
la
mer
des
souffles.
De
toute
faon,
sang
et
souffles
ne
sont
pas
sparables,
que
le
sang
dpende
du
Cur
et
les
souffles
du
Poumon,
ou
que
sang
et
souffles
se
retrouvent
ensemble
dans
la
poitrine
sous
l'autorit
du
Cur
et
de
son
assistant.
On
peut
simplement
remarquer
que
le
Poumon
n'intervient
pas
directement
sur
le
sang;
il
n'agit
que
sur
les
souffles
qui
le
conduisent.
6.
Le
mme
caractre
(xiang
)
est
utilis
pour
le
Feu
ministre
(
xiang
huo
)
et
pour
le
8. "les souffles des mai () s'coulent aux mridiens ( jing ); les souffles des mridiens se
reportent au Poumon; le Poumon reoit en audience les Cent mai." (Suwen 21)
. Danzhong est aussi le nom et l'emplacement du point RM 17. La mer des souffles se trouve trs