Actes Du Colloque MP
Actes Du Colloque MP
Actes Du Colloque MP
Introduction
La trsorerie gnrale du royaume a organis les 20 et 21 avril 2009 un colloque national sur les marchs publics sous le thme gestion des marchs publics : tat des lieux et perspectives . Ce colloque sinscrit dans le cadre de la consolidation des acquis raliss et de la poursuite de la dynamique de rformes pour plus de transparence, dquit et defficacit dans la passation et lexcution des marchs publics. Le colloque a connu la participation des reprsentants de lensemble des dpartements ministriels, des organes de contrle, du secteur priv et des associations professionnelles, de la socit civile et des bailleurs de fonds internationaux. Les travaux du colloque national des marchs publics, se sont drouls autour des cinq panels suivants : 1. la rglementation des marchs publics entre diversit et unicit ; 2. la libert daccs et le systme de recours lpreuve de la ralit ; 3. les marchs publics et la capacit de gestion des acteurs ; 4. le contrle et laudit : enseignements et pistes damlioration ; 5. les marchs publics et lintgrit. En plus des panels, trois ateliers ont t organiss le deuxime jour du colloque et ont t loccasion dapprofondir le dbat autour des pistes damliorations du systme national des marchs publics, et notamment en ce qui concerne : 1. le dispositif rglementaire ; 2. la capacit de gestion des acteurs de la commande publique ; 3. la dmatrialisation des procdures de passation des marchs publics. Le prsent rapport a pour objet de retracer lensemble des travaux du colloque national des marchs publics travers une prsentation des interventions par panel et des conclusions tires lissue des dbats qui ont suivis lesdites interventions, pour la sance plnire, et les rapports des ateliers qui font tat des recommandations faites par ces derniers.
Le colloque national sur les marchs publics organis par la TGR les 20 et 21 avril 2009 a t marqu par la prsence massive des reprsentants des acheteurs publics, des associations professionnelles, de la socit civile et des partenaires trangers. Les prsentations ont t dune grande qualit et les dbats riches et fructueux. La prsente synthse se propose de restituer lessentiel des changes que les problmatiques programmes ont suscits de la part des participants. rglementation applicable tous les marchs publics quel que soit le statut de lorganisme public initiateur (Etat, collectivits locales ou tablissement public), ou sil faut prvoir une rglementation spcifique pour chaque catgorie. A lissue des prsentations et des dbats qui sen sont suivis, des divergences de position sont apparues sur la question. Ainsi, aprs avoir rappel que le Ministre de lintrieur a dj procd llaboration dun projet de dcret des marchs des collectivits locales et quil entend crer un portail ddi auxdits marchs, M. Ourzik a justifi la position de son ministre en faveur dune rglementation propre aux CL par ce quil estime tre leurs spcificits notamment, la faiblesse de leur capacit de gestion, leur faible taux dencadrement, le volume rduit de leurs budgets et le niveau dinstruction des lus locaux. Pour sa part, M. Talbi Directeur des tablissements publics et de la privatisation a estim que les entreprises publiques caractre commercial et industriel doivent continuer bnficier de la latitude disposer de rglements propres vu quelles interviennent dans un environnement concurrentiel mais quil serait favorable lapplication de la rglementation de lEtat aux tablissements publics caractre administratif. De son ct, M. Ouazzani , Vice-prsident du Conseil national de lordre des architectes a admis quil ntait pas normal que les prestations architecturales continuent tre rgies par un contrattype qui remonte 1947 et que les principes de transparence et de concurrence doivent sappliquer. Il a rappel quun projet de dcret spcifique ces prestations a t propos par lOrdre auprs des autorits comptentes, sans quaucune suite ny soit rserve jusqu prsent. Les intervenants dans le dbat ont t unanimes considrer : - quune rglementation propre aux collectivits locales nest pas opportune et encore moins un portail ddi. La multiplication des textes et des procdures nest pas de nature promouvoir la concurrence et la libert daccs la commande publique, et ce dautant plus que la lecture du projet de texte propos ne laisse percevoir aucune prise en compte des spcificits censes justifier son laboration et quil sest content de reprendre les dispositions du dcret sur les marchs de lEtat en y apportant des modifications qui ne sont pas en cohrence avec les spcificits invoques et dont lopportunit mrite dtre dbattue ; A titre dexemple, le relvement du plafond pour le recours lappel doffres restreint de 1.000.000 DH 5.000.000 DH ou du seuil du bon de commande 500.000 DH au lieu de 200.000 DH pour lEtat ; - que les entreprises publiques caractre marchand prsentent des spcificits ne saurait justifier que chacune delles doit disposer dun rglement propre ; - que les prestations architecturales ne doivent pas continuer ignorer les principes de la concurrence et de la transparence et que moyennant quelques dispositions spcifiques prenant en compte des lments lis la qualit et lesthtique, elles devraient intgrer la rglementation des marchs de lEtat ; En dfinitive, la proposition qui a recueilli ladhsion de la plupart des participants est celle en faveur dune codification unifie comportant un tronc commun applicable tous les marchs publics et des dispositions spcifiques relatives respectivement aux marchs de lEtat et des tablissements publics, aux marchs des CL et aux marchs des entreprises publiques caractre marchand. marqu par les interventions du prsident du Conseil de la concurrence, du reprsentant de la fdration nationale des BTP et du reprsentant de la Commission des marchs. A lissue des prsentations et des dbats, un consensus sest dgag sur la ncessit i) dunifier et de gnraliser le systme de qualification et de classification, ii) de renforcer lindpendance de la commission et de la doter des moyens adquats, iii) de rflchir la mise en place dun systme
1. La problmatique objet du panel n1 a port sur la question de savoir sil faut unifier la
darbitrage et vi) de renforcer les attributions du Conseil de la concurrence pour en faire une autorit de rgulation en la matire.
3. Le panel relatif aux marchs publics et aux capacits de gestion des acteurs a t marqu
par les interventions faites par les reprsentants de lIGF, de la TGR et celui de la Fdration marocaine du conseil et de lingnierie. Tant les intervenants que les participants au dbat ont t unanimes considrer que les capacits de gestion des acheteurs publics, en dpit des progrs enregistrs, restent en de du niveau requis pour une gestion efficace des marchs publics. Les principales propositions formules cet effet ont port sur i) la ncessit de prvoir un plan de formation qui bnficierait aussi bien aux acheteurs public quaux fournisseurs, ii) la standardisation des documents et des pratiques iii) le recours aux prestations dassistance la matrise douvrage et iv) le dveloppement du contrle interne. reprsentant de lInstance centrale de prvention de la corruption et du reprsentant de Transparency Maroc. Au terme des prsentations et des dbats auxquels elles ont donn lieu, laccent a t mis sur la ncessit de consolider les avances introduites par le dcret de 2007 en matire de promotion de lintgrit. Pour consolider les acquis, il a t recommand notamment de i) crer un meilleur quilibre entre les contractants (donneurs dordre et fournisseurs), ii) pallier le vide juridique en matire de CCAG, iii) veiller lapplication effective des textes, iv) renforcer le contrle et sanctionner les carts et v) mettre en place un observatoire des marchs publics. par lintervention des reprsentants de la Cour des Comptes, de lInspection Gnrale de lAdministration Territoriale et du Ministre de lEquipement et du Transport. Les organes de contrle ont pass en revue les principaux dysfonctionnements et anomalies relevs dans les rapports de vrification et ont formul des propositions dordre rglementaire ou oprationnel susceptibles de les prvenir. Le reprsentant du Ministre de lquipement a expos lexprience de ce dpartement en matire daudit et de contrle interne. Les principales propositions formules au niveau de ce panel ont port sur la ncessit de mettre en place un contrle interne au sein des services gestionnaire, de renforcer le contrle technique des prestations, denvisager un recours accru lexpertise des cabinets indpendants pour suppler aux insuffisances des acheteurs publics en la matire et dassurer une meilleure coordination entre les diffrents corps de contrle. A lissue de ce colloque, la conviction sest confirme quant la ncessit de consolider la rforme de 2007 par la mise en uvre de mesures dordre rglementaire et oprationnel pour une gestion efficace des marchs publics. La feuille de route pour un nouveau palier de la rforme sera tablie par la TGR sur la base des propositions formules par les participants au colloque et soumise lapprciation de Monsieur le Ministre.
ALLOCUTIONS DOUVERTURE
3. Laction de moralisation de la vie publique qui vient de connatre une impulsion dcisive avec la cration de lInstance centrale de prvention de la corruption. Instance qui contribuera amliorer lefficacit de notre lutte contre la corruption et rhabiliter les valeurs de lintgrit et de lthique dans la gestion publique. 4. La promotion de la concurrence qui a constitu un axe majeur de la politique conomique de notre pays depuis les annes 80 est rige en une mission centrale du Conseil de la Concurrence qui en assure dsormais la rgulation pour un dveloppement constant de la comptitivit de lconomie et la prservation des intrts du consommateur. 5. La mise en place toute rcente de lUnit de Traitement du Renseignement Financier (UTRF) qui sest vu confier la mission de coordonner les actions de lutte contre le blanchiment de largent et qui contribuera, ce faisant, lassainissement des circuits de financement de lconomie. Mesdames et Messieurs Si jai tenu rappeler tout cela, cest parce que les ressources publiques affectes la ralisation des marchs passs par lEtat, les collectivits locales et les entreprises dpassent dsormais les 100 milliards de DH soit lquivalent de 15% de notre PIB en 2008 et quil est de notre devoir de veiller ce que les projets publics soient raliss dans les meilleures conditions defficacit. Cest aussi parce que ces ressources constituent un chiffre daffaires important pour le secteur priv et quil doit profiter aux entreprises les plus performantes, celles qui crent de la richesse et de lemploi dans la transparence et la lgalit. Cest enfin parce que lactivit de passation des marchs publics constitue une rfrence qui permet dapprcier lefficacit des actions et des institutions mises en place dans le cadre de la promotion des principes de la bonne gouvernance dans la gestion publique et la rgulation conomique. Mesdames et messieurs, Oui, le dcret rgissant les marchs publics a consacr les principes de la transparence, de la concurrence, de lgalit de traitement et de lthique. Mais la question quil vous incombe de vous poser dans votre valuation est celle de savoir si ces principes ont t traduits dans la pratique relle de gestion des marchs publics. Il est important que la rglementation soit aussi labore que possible, quelle soit en ligne avec les normes internationales en la matire. Mais cela ne suffira pas garantir latteinte des objectifs de transparence, de mise en jeu de la concurrence, dgalit de traitement et dthique sans une gestion oprationnelle approprie. Ce qui suppose la mise niveau des capacits de gestion des acheteurs publics en termes de matrise des nouvelles technologies de linformation, de gnralisation des bonnes pratiques, de professionnalisme, de responsabilisation et dintgration du contrle interne comme outil de prvention des risques. Sans oublier bien entendu le rle dcisif des organes de contrle dont lintervention gagnerait tre mieux coordonn. Mesdames et Messieurs Au vu du programme labor par la TGR, de la qualit des intervenants et de lexpertise des participants je suis rassur quant la qualit de votre valuation et la pertinence de vos recommandations pour une rforme russie de la rglementation et une gestion oprationnelle adquate des marchs publics. Je vous remercie pour votre attention et vous souhaite pleins succs dans vos travaux.
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INTERVENTIONS INTRODUCTIVES
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Ainsi, les insuffisances les plus frquemment releves portent sur deux plans : le plan rglementaire et la gestion oprationnelle. 1- sur le plan du dispositif rglementaire Sur le plan rglementaire, on dnote dabord le caractre inoprant de certaines procdures faute de modalits dapplication, et titre dexemple a ce niveau, on peut citer le crdit bail et la location avec ou sans option dachat. Ensuite, il y a labsence de mcanismes mme de garantir le respect de certaines obligations telles que celles se rapportant la publication des informations ou celles relatives lexploitation des rapports de prsentation et dachvement et enfin labsence de dispositions rglementant la procdure dacquisition de biens et services par le biais de centrale dachat. Sur le mme plan, il y a lieu de noter que lefficacit du systme de recours est limite du fait de labsence de dlai dinstruction des plaintes par le ministre et la commission des marchs en plus de linsuffisance des ressources ddies la commission des marchs pour mener bien ses attributions en matire darbitrage, dinstruction des rclamations et de veille rglementaire qui sajoute au caractre non liant de ses avis. Le recours de la commission des marchs aux experts de certains dpartements ministriels constitue galement une insuffisance, du fait quil cre une situation de dpendance et de conflits dintrts. La rglementation rgissant les marchs publics et notamment celle portant sur la phase excution prsente un caractre fragmentaire ; cest le cas du CCAG travaux, qui est non actualis ; celui des services et des fournitures qui nest pas labors alors que les documents de passation sont partiellement normaliss. Le volet rglementaire en matire de marchs publics manifeste galement un aspect obsolte des procdures de slection des prestations architecturales et une absence dapplication des dispositions relatives aux avances, qui constituent un instrument de soutien la promotion de la petite et moyenne entreprise, faute de mode opratoire. Les insuffisances les plus frquemment releves au niveau du dispositif rglementaire se situent galement au niveau de la pertinence des dispositions relatives au tirage au sort des reprsentants du matre douvrage la commission dappel doffres et au mode de dtermination des offres anormalement basses ou excessives. Elles se situent galement au niveau de lparpillement des dispositions juridiques et rglementaires rgissant le domaine de la commande publique et au niveau de la lecture divergente de nombre de ces dispositions. 2- sur le plan de la gestion oprationnelle Au niveau de la gestion oprationnelle des marchs publics, les insuffisances les plus frquemment releves consistent en :
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II-
la faiblesse du niveau de comptence des services gestionnaires en charge des marchs publics, due notamment la non professionnalisation du mtier dacheteur public; la quasi inxesistence de dispositif de contrle interne, mme dassurer la traabilit des actes de gestion, de garantir le respect des procdures et de prvenir les abus et les risques de fraudes; labsence dorganigramme type pouvant servir de rfrence pour lorganisation des services gestionnaires des marchs publics; labsence de guides et de manuels de procdures, mme de permettre la normalisation des pratiques de gestion; labsence dorganes de formation chargs didentifier les besoins, dlaborer des programmes de formation cible et mme den assurer la mise en uvre; linsuffisante matrise des nouvelles technologies de linformation, pralable incontournable de la dmatrialisation et vecteur de transparence. pour un dbat cibl, inclusif et efficient
Le dbat au sein de ce colloque national des marchs publics doit tre cibl c'est--dire, quil doit porter sur des problmatiques clairement identifies ncessitant clarification, amnagement ou dpassement. Ce dbat doit galement tre inclusif dans le sens o il implique tous les acteurs (acheteurs publics, fournisseurs, contrleurs, socit civile et partenaire trangers). Il doit enfin tre efficient et dboucher sur des orientations consensuelles pour la conduite et la mise en uvre de la rforme. Dans ce sens, cinq problmatiques sont proposes au dbat. La premire problmatique consiste savoir si la rglementation des marchs publics doit sappliquer uniformment lensemble des entits publiques quel que soit leur statut ou faut- il prvoir une rglementation spcifique pour chaque catgorie, et si les prestations architecturales, peuvent continuer tre rgies par un rgime spcifique peu compatible avec les principes de transparence et dgalit de traitement. Cette problmatique constitue lobjet dun panel sous le thme La rglementation des marchs publics entre diversit et unicit et auquel sont invits intervenir les reprsentants du ministre de lintrieur, de la direction des tablissements publics et de la privatisation et de lordre des architectes. La deuxime problmatique, objet du panel relatif la libert daccs et systme de recours lpreuve de la ralit approche la rponse aux questions de savoir, si la rglementation relative laccs la commande publique assure leffectivit et le respect des principes de transparence et dgalit de traitement tous les fournisseurs et Quel est le degr defficacit du systme actuel de recours dans le rtablissement des droits, la rparation des prjudices et la prvention des abus. Les intervenants qui seront chargs de rpondre cette problmatique sont les reprsentants de la Fdration nationale des btiments et travaux publics, du Conseil de la concurrence, de la Commission des marchs et du Tribunal administratif de Rabat. La question de savoir si les acteurs de la commande publique (fournisseurs, acheteurs publics) disposent des capacits de gestion, dorganisation, de suivi et de contrle interne pour une gestion efficiente de leurs marchs et quels objectifs de mise niveau de ces acteurs et quelles mesures et actions dployer pour y parvenir, constitue le cadre de dbat auquel interviendront les reprsentants de la Fdration marocaine du conseil et de lingnierie, de la Trsorerie Gnrale du Royaume et de lInspection Gnrale des Finances dans le cadre dun panel portant sur les marchs publics et la capacit de gestion des acteurs . La quatrime problmatique objet du panel relatif au contrle et audit : enseignements et pistes damlioration porte sur les principaux dysfonctionnements et anomalies entachant la gestion des marchs publics tels quils ressortent des travaux de vrification des corps de contrle et de la mission de supervision des ordonnateurs ainsi que sur lanalyse les facteurs explicatifs et le dbat des mesures dordre rglementaire et oprationnel mme den rduire la survenance. Cette problmatique fera lobjet des interventions des reprsentants de la Cour des comptes, de lInspection gnrale de ladministration territoriale et du ministre de lquipement et des transports. La dernire problmatique porte sur le degr defficacit des dispositions du dcret de 2007 dans la prvention de la corruption afin de savoir quelles sont les procdures et pratiques actuelles (dordre rglementaire ou oprationnel) favorables au dveloppement de la corruption et de la
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fraude et quelles sont les mesures dordre rglementaire et oprationnel mettre en uvre pour renforcer le dispositif de prvention de la corruption ? Cest dailleurs lobjet du cinquime panel relatif aux marchs publics et intgrit auquel vont intervenir les reprsentants de lInstance nationale de prvention de la corruption et de Transparency Maroc. Pour lancer le processus de mise en uvre des orientations, trois ateliers centrs sur le dispositif rglementaire, le renforcement des capacits de gestion et la dmatrialisation de la commande publique seront organiss. Ces ateliers ont pour objectifs, sur la base des orientations consensuelles et des recommandations de la sance plnire, dengager le dbat sur : - Les dispositions rglementaires faire voluer; - Les mesures dappui pour une gestion oprationnelle et efficace des marchs publics; - Une intgration russie des nouvelles technologies de linformation et de la communication comme levier de promotion des marchs publics.
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quil y a un renforcement de la perception du public au sens large par rapport aux recommandations des audits qui sont mens. En tirant des leons des expriences internationales, ci-aprs quelques axes damlioration qui paraissent appropris pour le dbat. En matire de mthodes dvaluation des offres relatives aux marchs de travaux et de fournitures, il est de bonne pratique de considrer comme critres dattribution que loffre retenue soit celle du soumissionnaire qualifi dont le cot est valu le moins disant mais pas ncessairement le prix le plus bas. La conformit aux spcifications techniques se fera sur une base dacceptabilit ou de rejet et que les critres dvaluation, dans la mesure du possible, soient quantifies en termes montaires. Cest la seule manire pour pouvoir estimer limpact montaire dune acquisition pour lacheteur et limiter, dans la mesure du possible, lusage de mthodes dvaluation de pondration qui sont souvent considres comme subjectives. En matire de systme de plaintes, la pratique internationale montre que les structures paritaires qui comprennent des reprsentants qualifis nominatifs du gouvernement, de la socit civile et du secteur priv permettent de btir un socle de confiance auprs du public au sens large. La saisine directe de cette instance par le plaignant est galement un lment important. Lobligation de traitement dans un dlai limit mais aussi, il faut que lautorit soit donne cet organe pour suspendre un processus de passation dun march en cours et de pouvoir rectifier une situation qui nest pas acceptable. Enfin lobligation de publication des dcisions de plaintes spcifiques est galement importante en matire de transparence. En matire de lutte contre la fraude et la corruption, le systme ddi aux marchs publics qui permet aux citoyens de rapporter les informations de fraude et de corruption parait tre un moyen important mais ce mme systme doit avoir les moyens de suivre de manire efficace ces plaintes par les professionnels en plus du fait que les dcisions soient publies et les sanctions prises. Cependant, tout ce systme ne peut videmment fonctionner que si la personne qui dnonce ce genre de comportements soit protge de manire efficace. En matire de contrle interne, il y a lunit de contrle interne qui mriterait dtre mise en uvre de manire plus systmatique et cette unit devrait en principe permettre de mieux suivre les recommandations des diffrents organes de contrle : TGR, IGF, Cour des Comptes, DEPP et les auditeurs privs dans certains cas. La capacit de gestion en matire de marchs publics mrite un renforcement. Il me semble que cest lune des observations de la Cour des comptes dans son contrle rcent et pour cela un moyen efficace et rapide pour y palier est de dvelopper des guides de conduite de supervision et de rception provisoire et dfinitive des travaux, fournitures et services. La stratgie nationale de renforcement des capacits doit ncessairement tre intgre dans le plan de renforcement des capacits des administrations. Il faut galement mettre en place un programme de dveloppement durable pour les acteurs publics et les oprateurs privs et quil se soit diplmant. Il faut galement que le statut de lacheteur public soit suffisamment lev au sein des chelons de ladministration pour attirer les capacits et les comptences. Tout ceci revient en fait un point final, une rforme de lorgane de rgulation qui parat de plus en plus vidente au Maroc. Une structure qui pourrait avoir ses organes propres et permanents avec une autonomie financire et de gestion. La Commission devrait galement avoir une composition paritaire comprenant des acteurs du secteur priv mais galement de la socit civile. Quelle soit compose des experts qui sont reconnus sur la scne nationale en matire de marchs publics mais aussi respects et reconnus dans leurs secteurs respectifs et qui est galement lautorit de la gestion des plaintes non juridictionnelles.
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M. ABDELWAHED OURZIK, DIRECTEUR DES AFFAIRES JURIDIQUES, DES ETUDES, DE LA DOCUMENTATION ET DE LA COOPERATION, MINISTERE DE LINTERIEUR. Rsum de lintervention de M. OURZIK, transcrit partir des enregistrements audio du colloque.
Je voudrais pour ma part, apporter une contribution cette rflexion qui me semble venue temps. tant donn le temps limit qui mest imparti, je vais me consacrer aux aspects fondamentaux de ma contribution. Comme vous le savez, le ministre de lintrieur est, linstar des autres administrations, soumis aux textes sur les marchs publics de lEtat et partage les mmes proccupations que les autres administrations. En ce qui concerne les collectivits locales qui sont places sous la tutelle du ministre de lintrieur, une rflexion a t engage ce titre et dont je voudrais vous faire partager les conclusions. Cette rflexion est mene depuis maintenant deux annes la fois avec les lus, dans le cadre de rencontres rgionales auxquelles ont particip les trsoriers relevant du ministre des finances et dans le cadre, aussi dtudes et dexpertises menes par le ministre sur ces questions. Je voudrais cet effet, souligner un certain nombre daspects qui me semblent les plus intressants. La vision nouvelle du Maroc place la collectivit locale et en particulier, la commune urbaine et la commune rurale au centre du processus de dcentralisation. Comme vous le savez, le ministre de lintrieur a propos deux grandes lois, qui ont t adoptes par le parlement au cours de lanne 2008 et qui viennent dtre publies au bulletin officiel du 23 fvrier 2009. La premire concerne la charte communale, qui revoit les comptences des prsidents de communes, en termes de gestion financire et administrative. La deuxime, concerne la loi sur les finances locales, qui a apport plusieurs nouvelles dispositions notamment, un dispositif qui rglemente les marchs publics des collectivits locales. Ce dispositif fixe les grands principes que sont, les principes de concurrence, de transparence et dgalit daccs la commande publique et renvoie un dcret qui fixe les modalits pratiques de passation des marchs publics des collectivits locales. Cest ce texte qui a fait lobjet de rflexion ces deux dernires annes et que nous proposons de soumettre au processus dapprobation du gouvernement pour quil soit approuv dans les plus brefs dlais. Evidement, je ne vais pas vous taler les dtails des nouveauts que contient ce projet et qui sont trs nombreuses mais, je vous parlerais des objectifs de cette dmarche qui vise doter les collectivits locales dun outil leur porte et adapt leurs attentes et leurs capacits. Les objectifs atteindre portent notamment, sur la simplification de la rglementation, lallgement des procdures et la mise en place dun systme daudit et de contrle, (les contrles tant allgs au niveau de la loi sur les finances locales et du dcret de la comptabilit locale en cours de prparation), la consolidation des exigences de transparence au niveau des collectivits locales qui font, comme vous le savez, lobjet dun contrle de plus en plus troit de la part des Cours rgionales des comptes et de lIGAT. Contrle qui contribue la bonne gouvernance locale. Le point sur lequel on pourrait peut tre rflchir, et qui se rapporte lobjet de cette rencontre est, pourquoi une rglementation spcifique aux collectivits locales ?. Cest une question qui simpose parce que le domaine du corpus des marchs publics est tellement dense, tellement complexe, quil faut rflchir sur ses retombs sur le plan pratique. Nous nous sommes rendu compte que les textes appliques lEtat taient difficilement comprhensibles pour les lus locaux. Les textes de ladministration publique ne tiennent compte ni de la diversit des collectivits locales et de leurs groupements ni de leurs tailles, sachant quil y a des communes trs petites, avec un petit budget, qui doivent utiliser une armada de textes sur lesquels elles sont interpelles par la Cour des comptes, alors quelles nont pas les capacits pour le faire de la mme faon que les administrations de lEtat, ce qui dnote qu il y a un problme de capacit de gestion.
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La capacit de gestion des communes nest pas la mme que celle des administrations centrales de lEtat et mme des services extrieurs de ces administrations. Ainsi, le taux dencadrement des collectivits locales est trs bas (9%). Ce taux est encore plus bas, si on raisonne en termes de techniciens, darchitectes et dingnieurs. Le niveau dinstruction des lus est un lment fondamental. Je ne vais pas vous taler les statistiques si rapportant, en me contentant de prciser que pratiquement 80% des communes qui font des grands travaux sont dans le monde rural et que leurs lus disposent dun niveau dinstruction en de de lenseignement suprieur et mme du niveau du bac. Il y a aussi un aspect fondamental savoir, les mtiers. Les mtiers des communes ne sont pas les mtiers de ladministration publique, du fait quils sont spcifiques et de plus en plus des mtiers de proximit par rapport au citoyen ; ils appellent ainsi une approche spcifique au niveau de la commande, de lachat et du suivi de la prestation. La faiblesse du budget et des achats des communes font galement, que lapproche de gestion des commandes doit tre une approche plus adapte aux collectivits locales. Tels sont les grands lments qui justifient un traitement particulier pour les collectivits locales et leurs groupements. Je dirais en plus, que les rapports des Cours rgionales des comptes (147 rapports cette anne) soulignent que les infractions et les erreurs qui ont t imputes aux gestionnaires locaux proviennent de la mauvaise comprhension des textes relatifs aux marchs publics voire mme, de lignorance totale du dispositif rglementaire rgissant cette matire. Ainsi, demain aprs le 12 juin (date des lections communales), nous allons tre confronts une nouvelle situation o nous ne pouvons pas revenir en arrire parce que, la dcentralisation est un processus politique et conomique. Nous ne pouvons pas non plus faire marche arrire parce quil faut doter ladministration de vritable structures de gestion, de suivi et de ples de gestion ; cest dailleurs ce qui a t trac dans la nouvelle charte communale qui a cre un poste demploi suprieur, le secrtaire gnral, en linvestissant de comptences nouvelles notamment, lassistance des prsidents et des ordonnateurs dans leurs missions de prparation et dexcution du budget. Lobjectif final, est de mettre en place un dcret qui simplifie les modalits dintervention et de gestion et qui cre les possibilits de mutualisation des ressources autour dappel doffres groups ainsi quautour de mcanismes de contrle mutualiss qui font beaucoup dconomies pour la collectivit et qui gnrent plus de transparence dans la commande publique communale. Je vous ferais part dailleurs, dun document relatif lexpos des motifs de ce dcret, que je soumettrais aux organisateurs. En somme, on est rest dans les principes gnraux de la commande publique des collectivits locales, en adoptant lapproche de ladministration publique et en essayant de coller au terrain, en prconisant des spcificits qui changent selon quon est dans les communes ou dans les conseils provinciaux ou rgionaux ou encore dans le mode de gestion de groupement des communes. Les questions que je voudrais moi-mme poser pour contribuer au dbat procdent du fait que je pense quil est temps de rflchir une codification de la rglementation des marchs publics, de manire ce quelle couvre lensemble des secteurs, y compris les tablissements publics et je dirais mme, pour les socits de dveloppement mixte qui seront demain charges de missions de matrise douvrage dlgue comme tablissements publics communaux ou de groupements de communes. Je pense quil y a galement ncessit pour que le citoyen puisse se retrouver dans cette diversit et pour garder les spcificits des institutions qui relvent dune dmarche et dune logique diffrente, qui ont un personnel spcifique (les lus) et dont la rglementation volue pour que la dcentralisation soit le vcu rel et vritable des lus locaux. Je suis prt rpondre vos interrogations et je remercie les organisateurs de mavoir donn la parole pour vous prsenter la vision du ministre de lintrieur sur les marchs des collectivits locales et les marchs publics en gnral. Merci monsieur le prsident.
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Le Modrateur : En ltat actuel des choses, est-ce que les collectivits locales ont leurs propres textes ? M. OURZIQ : En deux minutes, je vous explique, parce quil y a beaucoup de confusion ce niveau. Jusqu aujourdhui les collectivits locales sont soumises aux textes de lEtat parce que, lorsque la loi sur les finances locales tait adopte en 1976, le lgislateur navait pas estim que les collectivits locales doivent avoir leur texte, par conomie peut tre. Il a ainsi renvoy aux textes de lEtat, par une disposition, qui stipule que les collectivits locales sont soumises la rglementation rgissant les marchs de lEtat ; on sest retrouv par consquent, du jour au lendemain, face une mare de textes dans lesquels le prsident de commune ne se retrouve pas du tout et narrive pas suivre. Il sest retrouv devant une responsabilit (il est ordonnateur) et on ne peut pas lui demander de fonctionner comme fonctionnerait le ministre de lquipement ou le ministre de lhabitat, qui ont des staffs de cadres et dingnieurs prs travailler sur des modles. Je voudrais souligner un point fondamental ; il y a un gisement (normment de gain en termes financiers) si on amliore la gestion communale travers la commande publique locale parce quaujourdhui, (et jai parl des mtiers nouveaux) les mtiers classiques de ladministration sont rgies par des contrats types que vous connaissez bien et qui ont des dispositions gnrales communes, que se soit dans le domaine des travaux publics, dans le domaine scolaire, etc.. Les mtiers de la commune ne sont couverts par aucun texte qui permet la normalisation des contrats. Vous savez, pour les marchs dtudes dans les communes, on fait ce quon veut comme on peut, parce quil ny a pas dencadrement et quil ny a pas de cadre spcifique pour ces contrats. Cest pourquoi, au ministre de lintrieur, on a tenu le taureau par les cornes pour aller dans un chemin difficile, en collaboration avec nos collgues des finances, leffet daller de lavant et rendre service la dmocratie et la gouvernance locale. Merci
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jusquau premier ministre pour dcider dune gestion courante. Le recours devant le premier ministre, mme sil est important, est souvent dcid devant le conseil dadministration. Certaines spcificits rsultent galement des missions des tablissements publics, comme cest le cas par exemple dun EEP qui effectue des oprations ltranger. Ainsi, est ce que lOCP ou la RAM vont passer par la rglementation des marchs publics pour excuter une prestation, sachant que les prestations sont complexes?. En ralit ce nest pas lappel la concurrence qui est dterminant, mais le moment, la planification, la provenance, la qualitetc. qui prime, dans des marchs souvent oligopolistiques. En dfinitive, la tendance pour une EP va vers ladoption de normes qui se rapprochent par rapport ses concurrents et par rapport son secteur dactivit. Pour lancer le dbat, on peut dire que ce sont deux mondes diffrents, un monde des administrations et un monde des entreprises. Je crois que les finalits ne sont pas les mmes. Certes les principes de la concurrence et la transparence sont les mmes, mais les finalits ne le sont pas pour autant ; une entreprise produit des biens et des services destins un march, elle est appele utiliser les mmes armes que ses concurrents. Cest le cas dailleurs des statuts de personnel, pour lesquels on ne va pas demander la RAM dadopter le statut de la fonction publique. Pour les marchs, cest la mme problmatique, la mme situation et la mme tendance, traits au niveau des spcificits des EEP. Cest le mme cas pour lONMT, appel faire des achats ltranger et sur lequel si on applique la rglementation sur les marchs, on va le mettre dans une situation impossible. Pour conclure et tant un comptable, je dirai oui pour lunicit de principes mais avec une diversit dans les modes demplois. Cest dailleurs le cas des normes internationales de la comptabilit, tant au niveau des principes que des finalits. Les normes comptables du secteur public ou du secteur priv ont les mmes finalits, qui consistent donner limage fidle de la situation financire, du patrimoine et des rsultats mais les schmas sont diffrents. On dispose bien des normes IFRS pour les entreprises et des normes IPSAS pour le secteur public, avec les mmes finalits mais avec un cheminement diffrent ; la rglementation des marchs ne peut pas chapper cette logique. Le deuxime lment sur lequel je voudrais insister et que, nous sommes dans un climat de transparence global de lconomie, sachant que la transparence, ce nest pas le secteur priv ou le secteur public mais cest un tout. Un manque de transparence au niveau du secteur priv est une pnalit la collectivit et lconomie nationale. Dans ce mouvement de convergence, il ne faut pas opposer secteur public - secteur priv mais il va falloir aller dans un sens plus large, dautant plus quon est dans une re o on dveloppe le partenariat public-priv. Tout ce que fait le Maroc aujourdhui, il le fait dans un cadre de partenariat public-priv. La gestion dlgue est dailleurs un exemple o le secteur priv prend en charge un service public, avec lobligation dun SMIG pour le secteur public. Par consquent, il faudrait peut tre aller vers un champ de transparence dans les marchs publics qui met le secteur public et le secteur priv sur des principes certes identiques mais avec des cheminements diffrents. Je vous remercie. Le Modrateur : question pour M. Talbi. On a compris quil y a un tronc commun avec des spcificits. Pourrait-on avoir une ide sur le nombre dEEP qui ont un rglement spcifique en matire des marchs ? M. Talbi : la population ligible, selon la loi, des rglementations spcifiques, est peu prs de 350 EEP , dont une centaine de socits et 250 tablissements publics. Ceux qui ont des comportements originaux constituent une soixantaine dEEP. Maintenant cest le nombre, sachant que le nombre est trompeur dans la mesure o les EEP appliquant des rglements spcifiques sont les plus grands. Une dizaine dentreprises publiques couvre environ 80% de linvestissement du pays ; cest cela quil faut retenir. Donc, en nombre la spcificit nest pas la rgle mais en importance cest plutt linverse.
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PROJET DE REFORME DES PROCEDURES DE PASSATION DE LA COMMANDE PUBLIQUE DARCHITECTURE MISSIONS, RESPONSABILITES ET OBLIGATIONS DE LARCHITECTE
La base professionnelle :
L'Architecte apporte son concours intellectuel, technique et artistique au matre d'ouvrage. Il tudie la mise en forme de lespace, en assure le suivi dexcution et exerce ainsi la mission de matre de l'uvre. Il peut galement assurer les prestations caractre ponctuel dassistance, de conseil, de contrle ou dexpertise que le matre douvrage juge ncessaires la prparation ou laccompagnement de ses oprations de construction, ainsi que celles ncessaires la sauvegarde du patrimoine architectural.
La base lgale :
Pour les oprations de construction, Larchitecte est, de par la loi, automatiquement charg de : L'tablissement de tous documents architecturaux graphiques et crits relatifs la conception ou la modification de la construction en particulier ceux fournir la commune pour l'obtention du permis de construire conformment la rglementation en vigueur. Ltablissement des C.P.S., des C.P.T. et des bordereaux quantitatifs et estimatifs des diffrents corps dtat ; il est entendu que les lots techniques spcialiss sont tablis conjointement par larchitecte et lingnieur spcialis ; Il doit veiller la conformit des tudes techniques ralises par les ingnieurs spcialiss avec la conception architecturale. Lassistance au Matre d'Ouvrage pour le dpouillement et l'analyse des offres de prix des entreprises. Du suivi de l'excution des travaux de construction et du contrle de la conformit avec les plans architecturaux et les indications de l'autorisation de construire. De la sincrit des mmoires prsents par les entreprises tablis sous leur responsabilit et du visa des situations et des dcomptes de travaux prsents par elles, et ce jusqu' la dlivrance du permis d'habiter ou du certificat de conformit. De lassistance au Matre d'Ouvrage pour les rceptions provisoire et dfinitive des travaux.
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Ce contrat prcise entre autres ses responsabilits en vertu des lois 016/89 relative la profession darchitecte et linstitution de lOrdre National des Architectes, 12/90 relative lurbanisme et 25/90 relative au lotissement, et des rglements de construction et de scurit en vigueur. Larchitecte est tenu lobligation de moyen ; aussi doit il affecter l'excution des prestations objet du contrat les moyens en personnel et en matriel qu'il a propos dans son dossier de consultation sur la base de laquelle le contrat lui a t attribu ; il est tenu de soumettre lagrment du matre douvrage tout changement dans le planning dintervention de son personnel affect lexcution des prestations objet du contrat. Larchitecte est soumis aux obligations rsultant des lois et rglements en vigueur relatifs la protection de la main duvre et aux conditions de travail ; si larchitecte a lintention de recruter du personnel en dehors du Maroc pour lexcution du contrat, il doit se conformer aux dispositions lgislatives et rglementaires en vigueur en matire dimmigration au Maroc. L'architecte, avant d'accomplir tout acte professionnel, est tenu de contracter une police dassurance couvrant tous les risques dont il peut tre tenu pour responsable ; il doit produire une attestation dassurance qui couvre pour toute la dure du contrat : Sa responsabilit civile professionnelle conformment la lgislation et la rglementation en vigueur ; Sa responsabilit d'accident du travail survenant ses agents conformment aux lois et rglements en vigueur.
Larchitecte garantit le matre d'ouvrage contre toutes les revendications concernant les fournitures, procds et moyens utiliss pour l'excution des prestations et manant dautres architectes, de brevets dinvention, de licences dexploitation, de dessins et modles industriels, de marques de fabrique de commerce ou de service. Larchitecte est tenu lobligation de discrtion donc maintenir confidentielle toute communication de renseignements ou documents sauf aux personnes qui ont qualit pour en connatre. Larchitecte est tenu de garder une indpendance daction absolue vis--vis des attributaires des marchs de travaux, de fournitures ou de services qui interviennent dans le cadre de lexcution du projet objet du contrat qui lui est confi.
Projet de rforme des procdures de passation de la commande publique adresse aux Architectes Ceci tant expos, et comme vous le savez, la commande de larchitecture dans notre pays est encadre par la circulaire SGP 487 de 1947 instituant un contrat type darchitecture ; Dans le but de rformer les pratiques de ce contrat, pratiques du gr gr entaches dopacit, LOrdre National des Architectes a prpar en 2001, un projet de dcret destin encadrer la commande publique de larchitecture ; Les principes gnraux qui ont prsid son tablissement sont les suivants: Le bannissement des contrats de gr gr ; en effet, Les contrats d'architectes doivent tre passs conformment aux modes et procdures dont lapplication doit permettre dassurer : a) La transparence dans le choix de lArchitecte. b) Lgalit des chances des architectes face la commande publique. c) La qualit architecturale par l'mulation et la saine comptition entre architectes. Pour ce faire, LOrdre des Architectes propose les procdures suivantes: Les consultations, sur dossiers de rfrence :
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1/ La consultation ouverte simplifie : applicable aux oprations de construction dont le montant des travaux est infrieur ou gal 5 millions de DHS, 2/ La consultation ouverte largie: applicable aux oprations de construction dont le montant des travaux est compris entre 5 millions de DHS et 15 millions de DHS, ainsi quaux oprations de construction de logements dont le montant des travaux est compris entre 5 millions de DHS et 25 millions DHS ; et aux oprations de lotissement, dont la superficie de lassiette foncire est comprise entre 5 ha et 30 hectares ; Les concours darchitecture, sur dossier de remise de prestation : En effet le concours darchitecture se distingue des consultations par le fait de la remise par les concurrents dune prestation architecturale constituant llment de base de la concurrence 1/Le concours de projet une tape est organis : pour les oprations de construction ou de rhabilitation, dont le montant des travaux est compris entre 15 M DHS et 50 M DHS, pour les oprations de lotissement dont la superficie est comprise entre 30 ha et 50 hectares, pour les oprations dhabitat dont le montant de travaux est compris entre 25 M DHS et 50 M DHS, pour toute opration damnagement et/ou darchitecture prsentant un intrt particulier ou dont les tudes justifient des recherches architecturales particulires. 2/Le concours de projet deux tapes est organis : pour les oprations de construction ou de rhabilitation, dont le montant des travaux est suprieur 50 M DHS, et pour les oprations de lotissement dont la superficie est suprieure 50 hectares. Le contrat ngoci dans des cas exceptionnels Pour votre information, ce projet de dcret est pass en Conseil de Gouvernement, mais de nombreuses entraves visant assimiler la commande de larchitecture une marchandise empchent ce texte de voir le jour ; aprs plusieurs rounds de ngociation avec les Administrations concernes, et amendements de plusieurs de ses articles, il reste un dpartement qui continue remettre en cause la philosophie mme de ce projet de dcret, sans le nommer, le dpartement de lEquipement. Pourtant, daucun reconnat que larchitecture est une prestation particulire car elle procde non seulement de la satisfaction dun besoin, mais aussi elle a valeur dexception car de porte artistique culturelle et civilisationnelle ; Nous pourrons, au cours de ce colloque, rentrer dans le dtail pour clairer les responsables des vises de rforme qui pour les Architectes constitueront une vritable rvolution dans lexercice de leur mtier. Pour terminer je voudrais dire un mot au sujet de la mondialisation par rapport la profession dArchitecte : Les Architectes du Maroc ont toujours t favorables louverture des projets de notre pays aux architectes trangers, la condition que la rciprocit avec les pays trangers soit accepte, et que la comptition avec nos confrres trangers se fasse la rgulire, cd sans nous exclure de la course ; nous recommandons ce sujet le concours international encadr par lUnion Internationale des Architectes, meilleur moyen dassurer cela. En outre nous estimons que les avantages et conditions particulires faits aux investisseurs trangers ne se fasse pas au dtriment dun corps professionnel essentiel pour le dveloppement de notre pays. Permettez-moi de lancer donc un appel du haut de cette honorable tribune, pour que la rforme du texte se fasse en prservant les spcificits de lArchitecture, lment essentiel de notre identit nationale. Je vous remercie de votre aimable attention.
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LES DEBATS
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Je voudrais faire une intervention sur deux points : Le premier est quil me semble quon est dj un peu trop rentr dans les dtails. Je souhaiterai qu loccasion de cette rforme des textes rgissant les marchs publics, quon dise clairement dans lexpos des motifs que cette rforme vise le renforcement du secteur priv. Lacte de dvolution dun march public ne vise pas simplement la ralisation dun ouvrage, ni simplement le souci de la transparence ou de lgalit des chances, mais cest aussi loccasion de favoriser lentreprise nationale et de la faire travailler dans de meilleures conditions. Je vous assure que, si on le met dune manire claire au niveau de lexpos des motifs, on peut se mettre daccord trs rapidement sur beaucoup de points, avant de les consacrer par la suite au niveau du dcret ou des CCAG des mtiers correspondants. Cest lexemple des avances, des pnalits de retard, des modalits de paiement etc. ; tous ces points seront vus dans une optique de renforcement du secteur priv marocain. Lacte de donner un march public nest pas simplement un acte dquilibre. Jobserve quun certain nombre de donneurs dordre nont plus de souci que celui de la transparence, qui est tout a fait lgitime et jai tout le respect pour les instances qui prsident cela, mais souvent les ordonnateurs sont l uniquement pour respecter une lgislation rigoureuse en matire de transparence et ils perdent souvent de vue le fait quils ont en face un entrepreneur, un bureau dtudes ou un fournisseur qui doit travailler dans des conditions correctes. La deuxime observation que je voulais faire, se situe au niveau de la problmatique unicit ou diversit. Cest bien de commencer de parler des dcrets spcifiques aux administrations, les dcrets spcifiques aux collectivits locales mais il y a galement les dcrets spcifiques aux mtiers. Lors de la rforme de 2007, nous avons, au niveau de la FMCI, russi introduire un article. Cest larticle 80 qui aborde dune manire spcifique le problme des marchs dtudes. Depuis, on ne cesse de rclamer un dcret spcifique aux marchs dtudes. Je pense que cest une piste quon pourrait voquer ensemble. Mais je pense que cela ne doit pas nous empcher de parler et de rflchir galement sur les bouleversements et les mutations que connaissent actuellement les marchs publics lchle internationale, entre autres, les marchs de conception / ralisation savoir les marchs qui font appel la fois aux architectes et aux bureaux dtudes et je veux que notre rglementation naggrave pas le cloisonnement des mtiers. Je pense quil faut avoir des formules de marchs qui permettent aux bureaux dtudes et aux entreprises de se prsenter ensemble devant ladministration ainsi quaux bureaux dtudes et aux architectes. Je pense que cest un gage de qualit et defficacit des projets engags par le gouvernement. M. Badir, de la direction de budget Je madresse M. Ourziq. Lorsquon parle de la dcentralisation, lobjectif vis est le dveloppement local ; ce nest pas de donner la possibilit aux communes pour passer des marchs. La question est la suivante : le fait de crer des textes spcifiques aux collectivits locales ne va pas nous amener dune manire ou dune autre crer des limitations aux principes fondateurs des marchs publics. Je mexplique ; Lintrt dun lu local est de dvelopper la rgion laquelle il prside. Or un march public, est un levier conomique pour lanimation dune collectivit locale. Donc, le fait de rinjecter limpt prlev par le budget communal dans la sphre o elle opre, cre lintrt local et dveloppe lactivit, en permettant de lutter contre le chmage. Pour cela, est ce quon nest pas, dune manire ou dune autre, amen crer une limitation au principe de la concurrence du fait que, quoi bon passer des marchs publics si on sait que les grandes entreprises places Casa, Rabat ou dans des zone dveloppes vont les emporter ?. Pour crer lintrt local et pour dvelopper lconomie locale, il faut avantager les entreprises locales et cela rejoint le principe de la prfrence locale par opposition la prfrence trangre. En dfinitif, en crant des spcificits, on est oblig de toucher aux principes des marchs publics.
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vous prsente aujourdhui lorsque le dcret de 2007 a t labor par le SGG ; nous avons saisi le SGG pour dire attention nous avons des problmes particuliers avec les CL, ils ont rpondu fait un projet spcifique aux CL).
Pour des soucis pdagogiques, on a repris le corpus qui est dans le dcret de lEtat, mais si nous navons pris que les spcificits et renvoy des dispositions qui existent ailleurs, vous imaginez le prsident de commune comment il va tre chamboul. Il fallait reprendre les mmes chapitres qui existent au niveau de lEtat et introduire au niveau de chaque chapitre les spcificits tout en laissant un document transparent, lisible et accessible. Il y a un problme de didactique, de pdagogie derrire tout cela. Je crois que nous sommes daccord sur lessentiel, maintenant mettons nous daccord sur une avance : cest la codification de la rglementation au niveau national. Cest possible, travaillons ensemble dessus. M. Talbi, de la direction des tablissements publics et de la privatisation : Au niveau des rflexions, je pense que :
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1. La rglementation nest pas le problme. Les dysfonctionnements se situent en amont et en aval de la rglementation. 2. La rglementation nest pas une fin en soit. La finalit cest lefficacit, lefficience et lconomie et je crois que les statistiques le dmontent : le taux des ralisations des investissements au niveau des EEP sont en moyenne de 85%, alors quau niveau de ladministration, ils sont beaucoup plus faibles, pour dire que, pour lconomie, la spcificit peut offrir des avantages et que certainement, si on avait une rglementation pour les EEP calque sur lEtat, ce taux ne serait pas obtenu. 3. Dans ce global EEP, il y a deux catgories : les EEP, quon peut considrer comme non marchands, qui ont une forme juridique de droit public. Pour ces tablissements, on peut adopter une rglementation quasi identique ladministration, mais il faut toujours donner une marge de libert, il y a l de la spcificit mais comme je lai dit, cette spcificit doit tre dmontre c'est--dire, quelle nest permise que si elle sert lefficacit, lgalit et loptimisation de la transparence. Pour le reste, les entreprises publiques, cest dabord une entreprise qui est rgie par le droit priv. Pour celles l, il faut mettre en avant les lments de comptitivit parce quelles agissent dans un climat de concurrence et l je dirai plutt un code des entreprises, quelles soient publiques ou privs parce que sil est valable pour lentreprise prive, il est valable pour lentreprise publique. M. Ouazani, de lordre marocain des architectes : Quand on sait tout ce qui se construit dans notre pays, il est important de signaler quil faut trouver des solutions qui sont conformes notre spcificit. Dailleurs, quelquun la dit pour ce qui concerne les collectivits locales, larchitecture mme du texte que nous avons labor avec le ministre de lurbanisme et de lhabitat est une architecture comparable celle du dcret de passation des marchs de lEtat. Donc, sur le plan du fond, le tronc commun est possible mais les architectes ont, je dirai, deux spcificits incontournables : La premire a t dite, cest quon ne peut pas faire de la consultation des prestations darchitectes sur la base de loffre des prix. Cest incompatible avec notre mtier et ne pourra pas permettre notre mtier de sexercer dune manire efficace et efficience et au service de la population. Le deuxime principe, cest quon ne peut faire de choix entre deux architectes que sur la base dune remise de prestation ; cest absolument ncessaire savoir. Vous pouvez trouver un jeune architecte qui vient de sortir de lcole qui est talentueux, son projet sera bien meilleur quun architecte qui a 20 ans dexercice. Par consquent, le vritable critre de choix entre deux cabinets darchitecture ne se fait ni sur la base de moyens, ni sur la base de rfrences, ni par fois mme, sur la base de la formation de base. Il doit se faire principalement sur la base dune remise de prestation. A la diffrence des entreprises et des BET qui peuvent prsenter des moyens, larchitecte doit prsenter ses prestations et sur cette base la spcificit du texte doit tre labore. Bien, le tronc commun daccord (transparence, concurrence, bannissement du gr gr), mais nous devons rendre une prestation pour tre jug parce quon ne doit pas exclure les jeunes talents et on ne doit pas non plus ramener, par le fait dune dimension seulement, le cabinet darchitecture. Nous voyons aujourdhui que des programmes sont monts, je ne veux pas commenter, je voudrais simplement dire deux ides supplmentaires. Nous nous ne sommes pas contre la proposition de M. Ziani concernant la remise des offres des BET et architectes. La seule dimension que je voudrais quand mme dvelopper, est que nous sommes assujettis un texte de loi. Ce texte de loi cadre parfaitement lexercice de notre profession. La loi 16-89 dit en loccurrence que nous devons tablir tel document ou tel autre et que cela doit se faire en concours avec les ingnieurs spcialiss. Cela veut dire, oui pour une mise en commun mais dans un cadre lgal et l il faut crer un rglement qui soit compatible avec la loi. En ce qui concerne les entreprises conception / construction, alors l, je fais galement un appel et mise en garde des pouvoirs publics pour une chose essentielle dans lexercice de notre mtier. Larchitecte est tenu, de part la loi, de garder une indpendance daction absolue vis--vis des
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attributaires des marchs de travaux, de fournitures ou de services qui interviennent dans le cadre du projet objet de son contrat. La raison est trs simple ; la lgislation doit distinguer entre la matrise duvre et lentreprise parce que cela garantit non seulement, la responsabilit de larchitecte mais, galement, la rception de louvrage pour lequel il est appel travailler. Le modrateur : En conclusion de ce que nous avons vu au niveau de ce panel ; dabord, je pense que nous sommes tous daccord quil y a une ncessit dun tronc commun et des spcificits, mais la divergence se situe au niveau o il faut situer le curseur entre 0 et 100%. Je pense quil faut aborder la chose dabord par un tronc commun et ensuite les spcificits qui mergeraient. Deuxime ide, qui a t propose par M. Ourziq, cest de se lancer vers lide dun code des marchs publics qui pourrait rpondre lensemble des spcificits. Un autre point trs important, une interpellation de M. Ziani qui est peut tre pass inaperue, cest que le cur de la chose cest le secteur priv. Les marchs et la rglementation doivent voluer dans le sens de renforcer, dencourager et de faire merger un secteur priv. Je voudrais terminer par une question : faut-il tailler la rglementation sur les comptences des gens ou faut-il faire voluer la comptence des gens pour pouvoir bien utiliser la rglementation ?
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PANEL 2
LIBERTE DACCES ET SYSTEME DE RECOURS A LEPREUVE DE LA REALITE MODERATEUR : M. BASSIM JAI HOKAIMI
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Deux moyens privilgis : Techniques de dtection des ententes et mthodes de collusion Procdures pour tablir des preuves dententes
1. 1 Techniques de dtection des ententes * Faible nombre doffres * Offres prix identiques * Mmes erreurs de calcul * Rencontres entre soumissionnaires * Une entreprise emporte toujours le mme march 1.2 Procdures pour tablir des preuves dententes * Gnralement, on recourt des Preuves directes et indirectes : *Les preuves directes sont trs difficiles tablir *Aussi recours des preuves indirectes : dnonciations ou repentis qui on pardonne : expriences Amricaines II. Dvelopper la concurrence en amont * Objectif : lutter contre les ententes * Moyens : Procdures augmentant la concurrentiabilit Problme de lappel doffre 1. Procdures augmentant la concurrentiabilit *Quelles sont dabord les Formes des soumissions collusives Prix Partage de march Partage de dpouille * A partir de l, comment dvelopper la concurrence ? Participation dentreprises trangres Rduire les barrires lentre : taille, gographie Eviter cahier des charges trop prcis Eviter la sous-traitance car possibilits daccords et de partage des dpouilles Prvoir rcupration de certains couts 2. Problmes de lappel doffre * Problmatique : Comment Concilier transparence et concurrence ? * Sachant que Les marchs publics peuvent, par nature, tre propices aux ententes *Que dire dabord sur la transparence : viter le pouvoir discrtionnaire de lAdministration afin dcarter favoritisme et corruption *Des lors, le March public obit des rgles de transparence, respect de dispositions lgales, rgles dtailles et procdures prcises comme publications des noms des adjudicataires *Mais problme : la multiplicit des informatisations ouvre la voie des ententes ou offres limites (trop de conditions) comparaison avec priv : ngociation de gr gr aprs rsultats de lappel doffres Il faut donc chercher concilier volont de limiter les dbordements administratifs et la concurrence confiance des hommes et rsultats
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Pour les points positifs, je marrterai l, et je vais passer aux points ngatifs notamment, la multiplication des textes et des dcrets ; je crois que M. TALBI disait quil yavait encore 60 cas particuliers, cest norme. Vous savez, un chef dentreprise qui on donne 15 jours pour lire un appel doffres, dj il faut soccuper de la partie technique et ensuite, de la partie administrative et juridique. Cette partie est pleine de piges et de clauses lonines. Alors, quest ce que je fais ; je soumissionne avec un truc o je suis responsable des erreurs du bureau dtudes, du client qui a oubli tout ce qui va arriver dans le futur entre les responsables. Si vous prenez chaque organisme, malheureusement chacun veut tre avec le sien et pour nous ce nest pas possible. Cest le mme terrassement, le mme bton pour lOCP que pour lONEP..etc. et je suis dsol , il y a un socle commun quon doit mettre en place et cest au moins ce socle commun qui doit tre le mme. Jai parl de loffre anormalement basse, certaines entreprises sont confrontes (je ne vais pas citer dans quel organisme) des cas flagrants doffres aberrantes et pourtant, on les oblige faire le travail ; il y a un socle commun quil faut absolument corriger. Par rapport cela, on parle galement ici de la libert daccs ; au niveau des qualifications, aujourdhui on a multipli les qualifications. Il y a une douzaine dannes, la FNBTP a milit pour mettre en place un systme de qualification. Aujourdhui, je crois quon est en train de militer, pour le freiner un petit peu voire, le revoir, parce que chaque organisme va crer sa propre qualification tel point que la qualification nest plus la comptence ni louvrage. L encore, on peut croire que cest une manire de bloquer ou de chercher modliser ou dessiner le paysage des entreprises, et quon souhaiterait quelles travaillent avec cela. On croit encore quil y a des amliorations faire. Tout cela nous laisse croire quil ya une volont de manipulation. Je voudrais galement aborder un dernier point ngatif qui concerne la mconnaissance des dispositions rglementaires par certain utilisateurs. Cest vrai que le Maroc est un pays jeune o il ya un dficit de comptences ; sil ya la volont tout cela peut tre corrig, jespre rapidement. Concernant le point relatif la libert daccs, les socits marocaines sont exclues de certains domaines, notamment tout ce qui est gestion dlgue des services publics ; l aussi, il faut que ce dogme soit revu et pourquoi pas intgrer les socits marocaines dans ce domaine. Il existe galement et encore des aspects un peu discriminatoires, comme dans certains appels doffres o on vous demande certaines marques ; je ne vais pas mtaler sur ces dtails, mais ils montrent quil y a beaucoup damliorations raliser. Pour laspect recours, Mme MOUATAMIDI, de la banque mondiale, a pratiquement dit ce que nous vivons ; je vais le rappeler trs rapidement. Le premier point est que les avis de la commission des marchs ne sont pas excutoires ni contraignants ; il y a mmes des cas o la commission qui a statu sur lexistence de la transgression dune rgle , sans que rien na t fait. L encore, franchement, cela augmente notre frustration. On est confront chaque jour des situations absolument aberrantes ; on vient voir le plus haut responsable, il vous dit oui ; vous partez et aprs rien ne se passe ; l, il faut trouver des moyens pour rendre cela excutoire. Il ya effectivement le dlai, qui est un autre moyen de reporter plus tard, sachant quentre temps, lentrepreneur est mort (peut tre parce quil na pas eu de travail) et donc, cela passe aux oubliettes. Quelles sont les solutions pour parer ces dysfonctionnements ? Bien entendu des commissions paritaires indpendantes, cest fondamental. On a t confront, plusieurs fois des situations pareilles, on va se plaindre chez celui qui a conu le systme, alors quil faut absolument un recours indpendant. On a propos comme dabord, que le service charg du recours dans ladministration publique ou les collectivits locales soit indpendant des services qui grent ou passent les marchs objet du litige. On a pens un deuxime palier, qui consiste crer au niveau national, une instance de recours, et on a pens enfin la publication, sachant que durant tout ce processus de rclamation, il faut que les dcisions y affrentes soient publies et que les gens soient informs en temps rel, ce qui calmera un peu leurs frustrations ; les gens nont besoins que de parler, comme l maintenant au niveau de ces journes dtudes.
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Un dernier aspect consiste permettre rapidement, le recours la procdure darbitrage ou de conciliation. Jajouterai un petit point au niveau de laccs la commande publique, point qui concerne la concurrence internationale. Dans certains grands marchs publics et en raison des textes, on laisse certaines socits internationales non rsidentes prendre des marchs, alors quon sait pertinemment que le prix est parfois trop bas. On a beaucoup dexemples o ces socits ne terminent pas le march et o finalement, cela cote beaucoup plus cher au contribuable en termes de dlai et dimageetc. Je dis bien, en tant quoprateur national, on est pour la comptition, il ny a pas de souci, elle nous pousse tre les meilleurs. Nanmoins, quand vous avez des socits qui viennent dun pays (et on peut retracer lhistoire) ; les franais sont partis parce que les Italiens les ont chasss et les Espagnols ont chass les Italiens, alors que les Yougoslaves ont chass les Espagnoles, les Turcs ont la peau dure mais a va pas tarder, les portugaisetc. Maintenant, quest ce qui se passe ? Presque 50% de la commande publique est faite par des socits qui ne font que passer au Maroc. Trs souvent, les marchs sont termins par les socits marocaines, quon paye mal ou quon paye plus tard. Il ya des cas, parce que nous, on est l ; on construit notre pays ; si un ministre vous appelle, vous laissez tout tomber, vous allez et vous terminez le march. Les socits trangres viennent, font un coup de fusil , on leur dit, parce que le Maroc apparat quand mme comme un eldorado ; on est un pays stable, on a des barrages, on a de trs grands ouvrages, tout cela attire les entreprises trangres. Les entreprises trangres viennent, pensant que cest facile, pensant la corruption, pensant quon va se dbrouiller ; mais une fois quelles sont dedans et quelles perdent de largent et hop on rsilie le march. Les exemples, il y en a beaucoup et il va y avoir dans les prochains jours, regardez les journaux .il y en avait encore. Il faut donc que ce systme soit intelligent ; la banque mondiale nous dit oui et les donneurs dordre quil ya des contraintes de financement.etc. maintenant, il ya des dommages et il y a des moyens intelligents pour corriger ces dommages ; cest un point auquel il faut rellement penser. Juste un dernier point, cest vrai quil faut avoir en tte que demain on se remettra en place pour discuter chaque petite phrase du texte ; ce que je voudrais dire cest quon est de part et dautres anims de mauvaises intentions. On na pas les mmes enjeux, on ne voit pas o on veut aller. On peut passer des mois et des mois nous battre sur chaque virgule et on narrivera pas, et quand on signe un contrat avec un matre douvrage qui est correct, parfois on ne lit jamais le contrat et cela se passe bien. Je dis cela nous tous, aux gens qui vont discuter avec nous demain les modifications, noubliez pas quon est en train de construire un environnement sain, qui permettra demain nos enfants de prosprer et pas de venir dans un march de travail caractris par tu magouille tu vas bien russir, tu veux bien bosser, va ailleurs . Pensez cela et merci. Le modrateur : Merci M. El hajouji pour cette intervention. Jajouterai quelques petites observations. Non seulement, on voit de grands marchs dans lesquels les oprateurs nationaux viennent rattraper les choses mais en plus, ce sont parfois des oprateurs cts en bourse, donc ce sont des pargnants marocains, qui se retrouvent entrain de sauver certains projets attribus des marchs trangers. Sans vouloir bien sr, attaquer les fournisseurs trangers qui en plus sont de plus en plus financs localement, mais, largument du financement international est de moins en moins dactualit. Je voudrais toutefois, vous posez une question sur les recours et les diffrentes instances, de diffrents niveaux que vous avez mentionn. Est-ce que vous pensez quil y a de la place pour les mdiateurs quelque part, avant darriver saisir de faon trs procdurale certaines instances ? Est-ce que vous en avez parl au niveau de la fdration ?
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M. El hajouji : Oui, sur le terrain, la premire raction est daller voir le prsident de la fdration. Je crois quil passe son temps recevoir des gens qui se plaignent de situations absurdes. Ensuite, on sadresse lorganisme en question, selon les cas, il y a des cas o le ministre signale les dommages quant il le faut, casse les appels doffres parce que ce quon lui disait tait logique et cela se passe bien. Il y a dautres cas franchement, o on vous regarde, on vous dit oui et on continue faire ce quon a faire. Mais comme je vous dis, long terme, cest trs facile davoir des entreprises qui prosprent dans un domaine. Donc, si on veut en peut. Maintenant, dans les faits, parfois dautres voient la justice ; je connais certains qui disent la fin, personne ne mentend donc, je vais aller la justice ; il sait que cela ne va pas donner grand-chose, mais il y va quand mme, parfois cela peut servir mais
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En vertu de son statut (articles 7 et 8 du dcret du 30 dcembre 1975) : La Commission des Marchs peut tre consulte sur : + tout projet de texte relatif aux marchs publics ; + tout problme gnral ou particulier concernant les marchs publics ; + toute contestation des rsultats dun appel la concurrence ; + tout projet de convention ou de concession de services publics ou de travaux ; La Commission des Marchs est habilite : + laborer des instructions et entreprendre toute tude permettant lamlioration de la commande publique ; + mettre en uvre ou participer tout programme de formation ou de perfectionnement en matire de marchs publics. En vertu du dcret du 5 fvrier 2007 fixant les conditions et les formes de passation des marchs, lavis de la Commission des Marchs est sollicit pour : Complter la liste des prestations pouvant faire lobjet de contrat ou convention de droit commun, de marchs-cadre, de marchs reconductibles ou de bons de commande ; Examiner toute dcision du matre douvrage tendant lexclusion dune entreprise de la participation des marchs publics ; Examiner les requtes des entreprises cartes lors des procdures dappel la concurrence ; Prparer les modles de certains documents et pices du march. En vertu de larticle 28 du dcret du 4 novembre 2008 relatif au contrle des dpenses de lEtat : la Commission des Marchs peut tre consulte par le Premier Ministre avant de dcider de passer outre au refus de visa de contrle de rgularit. En vertu des cahiers des charges des marchs financs par lUnion Europenne : Lavis de la Commission des Marchs est sollicit en cas de litige opposant les cocontractants un march financ par lUnion Europennes.
Limites de lintervention de la Commission des March La Commission des Marchs se trouve confronter en premier lieu un manque de moyen humain et en moyen matriel. Ce manque dont souffre la Commission ne lui permet pas daccomplir lensemble de ses attributions, ni dexaminer les questions qui lui sont soumises avec la clrit souhaitable. La deuxime limite qui peut tre releve dans les dispositions prvoyant lintervention de la Commission des Marchs en matire dexamen des rclamations rside dans lobligation faite aux concurrents, dune part de respecter le recours hirarchique (devant le matre douvrage et le ministre) et dautre part de transiter par le biais du SGG. Il est galement relev labsence de dispositions permettant la Commission des Marchs de recommander aux matres douvrage dajourner lattribution du march objet dune rclamation dont elle est saisie ce qui rend quelque fois son intervention inoprante. A cela sajoute le fait quil nest prvu aucun dlai ni pour le ministre pour rpondre au requrant ni pour ce dernier de sadresser la Commission des Marchs ni encore pour cette dernire de formuler son avis. Conclusion En guise de conclusion, il est relev une certaine rticence de la part des concurrents vincs arbitrairement qui nosent pas toujours porter leur rclamation la Commission des Marchs ou la Justice. Il est vrai que des prjugs persistent encore dans ce domaine et qui confirment ladage selon lequel il est plus facile de modifier des textes que de changer des mentalits .
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PANEL 2
LES DEBATS
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Dbat du panel 2
Un reprsentant de lordre des architectes :
Je voudrais juste intervenir sur un aspect que M. Benamour a voqu tout lheure savoir les critres de prix pour le choix de la prestation. Il a signal un exemple quil a vcu. Nous disons quil faut tre pratique. Dans notre texte, effectivement, le critre de prix tait voqu avec les diffrentes administrations dans le cadre de la ngociation pour le projet de textes ; il ressort que le critre prix ne doit pas tre essentiel parce que dans la pratique quest ce qui se passe ? Cest que la prestation architecturale ne peut pas tre value prioritairement par le prix. Elle est value par dautres considrants qui sont lis des aspects techniques, esthtiques et de conception architecturale, de fonctionnement dusageetc. et que le prix vient aprs. Je vais un petit peu inverser la question en disant que, nous en tant quarchitecte, ce que nous souhaitons cest que les matres douvrages publics voquent leurs budgets et cest l le problme. Beaucoup de matres douvrages publics nvoquent pas le budget. Ils ne disent pas nous allons faire tel ouvrage pour tel montant. En consquence, larchitecte a gnralement avec le responsable de cet tablissement une certaine relation qui lui permet de travailler dans des considrations sans tenir compte du budget et la sortie, arrive ce genre de situation ou videmment larchitecte propose des matriaux trs coteux par exemple, mais cest pour lintrt de louvrage et qu la sortie le matre douvrage nayant pas fait rfrence son budget se retrouve dans des conditions de dpassement des prix. Alors, ma question est lie la matrise douvrage publique. La matrise douvrage publique nest pas non plus matrise. Elle na pas forcment tous les moyens pour venir aux termes des ouvrages quelle commande c'est--dire au bout de ces ouvrages. Elle est aussi trs dficiente. Ce que nous constatons depuis quelque temps, cest que la matrise douvrage publique pour les grands programmes fait recours ce que nous appelons maintenant lassistance la matrise douvrage. Cest dire quelle se disqualifie directement. Elle se dclare incomptente par le fait quelle recourt ce quon appelle communment un programmiste et en gnral le programmiste est un programmiste tranger qui est le cheval de Troie qui introduit notamment la notion de tout est linternational . Donc, il faut faire trs attention, la matrise douvrage public, pour masquer un certain nombre dincomptences, recourt des mtiers dits dassistance la matrise douvrage qui effectivement sont galement des lments de dtournement de la loi parfois et des textes et rglements. Nous voulons une clarification ce sujet ; lordre des architectes demande une clarification ce sujet, lassistance la matrise douvrage doit tre exceptionnelle et la matrise douvrage doit absolument se structurer pour vritablement commander les ouvrages valablement. Je vous remercie. M. Ziani (FMCI) Je voudrais souligner une phrase qua prononc M. BENAMOUR tout lheure qui nous semble essentielle et qui doit prsider ltat desprit dans lequel on travaille : cest de faire confiance aux gestionnaires et je pense que cest extrmement important. Il ne faut pas dans cette rforme continuer encore complexifier le systme pour soit disant sassurer que toutes les prcautions sont prises, pour assurer la transparenceetc. Je crois quil faut quil y ait une marge de manuvre aux gestionnaires quitte ce quil y ait des post-valuations comme cela t dit tout lheure. Je veux galement faire une petite prcision sur ce que M. El Houkaimi a voqu, cest dire le smalt business actes. Je connais plus au moins le systme fdral des marchs publics, le smalt business ne dit pas quil faut favoriser directement les PME mais il incite les grands groupes, en fait les grosse affaires sont donnes aux grands groupes, faire de la sous-traitance et cest une soustraitance qui est contractuelle et annonce ds la dvolution du march et dans laquelle le matre douvrage est partie prenante. Il assure, entre outre, le paiement des sous-traitants de la part de ladjudicateur principal. Je voudrais, aprs ces deux prcisions, faire une intervention sur les deux thmatiques de la table ronde savoir la concurrence et le recours. Pour ce qui est de la concurrence, cest particulirement la concurrence trangre. Ce que je veux dire ne veut absolument pas dire que dans notre profession dingnierie on est frileux, on a peur de la concurrence trangre. Je dirais que jai une socit dingnierie qui est concurrenc ici au Maroc par de grands cabinets trangers qui ont des monopoles chez eux, je veux dire que notre principal concurrent en matire hydraulique cest EDF qui a le monopole en France, le principal
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concurrent dans le systme du transport cest SYSTRA qui a le monopole en France, SYSTRA est une manation de la SNCF et de la RATP. Je fais cette prcision pour dire que notre profession nest pas frileuse. Elle fait face une concurrence trangre et cest cela le cur, et je pense que quelque part pour la commande publique, il faudrait quon garde une certaine souverainet et cest l que jinterpelle si Benamour, qui est un spcialiste de la concurrence, cest que nous, on essaye de sexporter dans beaucoup de pays de lAfrique de lOuest mais dans certains pays, le systme des marchs publics reste verrouill. Je peux vous donner lexemple de la Tunisie o nous soumissionnons depuis deux ans, et explicitement la Banque mondiale doit le savoir, dans la description de lquipe de projet, il vous impose un spcialiste international et puis tout le reste, les 7 ou 8 intervenants, il faut que ce soit des intervenants tunisiens et cest des marchs publics. Je peux vous donner lexemple de lAlgrie o nos offres ne sont pas du tout ouvertes. Allez savoir pourquoi. Je pense que vous devinez pourquoi. Les marchs europens nous restent ferms. Donc, il y a quelque part des gardes fous quil faut garder de manire favoriser quelque part la comptence nationale. Je voudrais galement, dans le chapitre de la concurrence, dire que dans certains crneaux pour favoriser lmergence doprateurs forts nationaux, on est oblig de rguler en quelque sorte la commande publique. Je sais que cela se fait dans les tlcoms, dans le transport arien, alors nestil pas ncessaire de le faire galement dans certaines niches o on veut favoriser lmergence dun oprateur priv marocain o la commande reste relativement restreinte. Cest une question que je vous lance. Concernant le recours, je pense que le recours aujourdhui, nest pas un problme de mcanisme. Cest un problme de culture dans la commande publique. Vous avez en face un matre douvrage public, au moindre accrochage, la moindre difficult, si vous parlez de recours vous tes en train de signer votre arrt de mort en quelque sorte, vous tes en train de vous exclure pratiquement sur tous les appels doffres suivants. Cest pour cela que M. Nabaoui stonne ce quil y ait eu que cinq requte vis--vis de la commission des marchs, parce que les donneurs dordre publics ne lacceptent pas. Quest ce quon fait ? On discute ? On accepte? On se rsigne ?... etc. Je vois que cest un problme culturel. Il faut quon aille tous vers une acceptation de ce recours de la part des matres douvrages publics et je vous donne un exemple, moi je suis en conflit en ce moment avec un matre douvrage public et je nai pas du tout pens au recours. La dernire proposition que je lui ai faite cest quil trouve un expert international, je suis prt payer et quil vient un petit peu arbitrer entre nous. Tout ce que je peux vous dire, cest que cest un problme culturel. M. Salmi (Ministre de lquipement et du transport) : Je veux ragir, plutt cest un claircissement de ce qua dit M. El hajouji concernant le systme de qualification. On peut dire quil y a un seul systme, bien sr le systme qui a t initi par le ministre de lquipement et du transport et qui a t tendu certains dpartements notamment lhabitat, lAgriculture et les eaux et forts. Aujourdhui, on est en train de travailler sur un seul systme qui va gnraliser et unifier ce systme lensemble des donneurs dordre et que jinvite nos amis de la fdration, vu le nombre actuellement des entreprises. On voit quil y a un nombre trs rduits des entreprises qui sont qualifies et classes. Comme vous savez, le systme de qualification est une bonne chose parce quon vite toutes les victions arbitraires au stade de lexamen du dossier technique. Puis cest un systme qui a t apprci par tous les bailleurs de fonds avec nos amis de lUnion europenne et de la Banque mondiale. Cest un systme qui est peu utilis dans le monde. Jaimerais ragir une question de notre ami M. Ziani, question de recours. Je dirais actuellement avec le systme de recours prvu par le dcret sur les marchs publics, on ne peut pas exclure une entreprise qui a fait un recours auprs dun matre douvrage. Je vais donner lexemple de notre ministre, on tait tout le temps et on est ouvert bien sr aux rclamations, je dirais mme avant lentre en vigueur du dcret sur les marchs de lEtat de 2007, on traitait les rclamations des entreprises en toutes transparence. Je vous remercie.
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classe. Avant, il yavait du terrassent classe 1 cela permettait de rpondre au barrage, aujourdhui ils ont cr une nouvelle qualification que pour les barrages. Vous savez pour tre qualifi, il faut engager un nombre dingnieurs donns, il faut un nombre de matriel alors quest ce quon va faire l, on va enlever nos ingnieurs pour les qualifications dans des ouvrages exceptionnels et on va les mettre ici. Cela franchement, cest discriminant. Cest claire on manipule. Je fais cela, il y a deux ou trois qui passent. Bon, cest clair. Je ne vais pas tarder sur cet aspect, il y a un point sur les rclamations. Cest vrai, cest tout fait juste ce qui a t dit, c'est--dire on vous menace, on vous dit attention si tu rclames on vous casse la gueule, tu travailleras plus avec nous . Bon, il faut que cela change. Un march se gre honntement. Si parfois il y a des fautes de la part du matre douvrage, parfois ce nest pas sa faute cest la gologie, parfois cest vrai la matrise douvrage dlgue ne fait pas son travail etc. et cest toujours lentreprise qui paie jusqu la fin de lhistoire. Elle fait le boulot au lieu de le faire en un an elle le fait en trois ans. Juste pour dire quest ce qui se passe dans dautres pays, il y a des cas o la France, par exemple, je le tiens de la bouche des matres douvrages et des avocats, il ya un chantier qui se passe, il y a un fait qui est indpendant du gestionnaire, du matre douvrage, du contrat, il y a une vrai rclamation, elle est fonde, il y a matire rclamer lentreprise a subi un prjudice, des fois mme le directeur de lorganisme dit tu sais, ce que tu vas faire, sil te plais, attaque moi au tribunal comme cela je sais que ce que tu me demandes est juste, monte ton dossier. Au moins cest clair, cest transparent. Tu auras ton argent et moi on me dira pas que je tai favoris, je tai donn plus quil faut . Quand les rgles sont bonnes, quand il y a dviance par rapport aux conditions dexcution, soit cest la faute de lentreprise et elle paie, soit cest la faute du matre douvrage qui, comme vous savez, trs souvent lance des marchs qui ne sont pas tudis. Pour parler de la matrise douvrage dlgue (lassistance). Cest vrai, je dirais que lacte de construire cest collectif, cela commence avec larchitecte qui fait de beaux projets, le bureau dtudes qui doit concevoir une solution technique et puis quand le projet est complexe il faut une vrai structure dassistance. Alors, quand les gens payent trois sous et quils te mettent un bonhomme alors quil en faut plusieurs, cest la catastrophe. Je dis toujours, un chantier cest limage du matre douvrage. Le premier responsable, cest le matre douvrage. Tu prends un bon architecte, tu auras un bon projet. Mais on est confront des chantiers qui durent trs longtemps, cinq fois quil ne faut par manque de comptence pour grer le vcu. Le modrateur : M. Nabaoui, en ce qui concerne ce phnomne de consensus, pour les recours quelle est la solution ? Est ce quelle est simplement culturelle de concertation ? est ce quil y a des points sur lesquels de nouveaux mcanismes ou des mesures plus coercitives peuvent apporter quelque chose ? M. El hajouji : Je peux rpondre assez rapidement, quand on dit les mentalits changent lentement cest faux, il faut avoir la volont et on change rapidement. Regardez Internet, pendant quelques annes tout le monde nutilise pas le GSM. Il faut avoir la volont de le faire inchallah on arrivera M. Nabaoui : Avec la volont on peut faire beaucoup de choses. Je voudrais revenir uniquement sur lexclusion c'est--dire le prcdent, en principe un conflit antrieur ne donne pas automatiquement lieu lexclusion de lentreprise. Si ladministration contractante veut effectivement liminer cette entreprise, elle doit prendre son encontre une dcision dexclusion, laquelle dcision doit tre examine au pralable par la commission des marchs. A travers ces quatre dernires annes, la commission des marchs a examin, je crois, en tout trois ou quatre demande dexclusion, qui sauf une, le reste a t rejete, soit quelles taient prise postrieurement au dlai c'est--dire un peu tardivement, soit quelles nont pas respect les conditions de forme dexclusion ou soit quelles nont pas respect lentreprise dans son droit de rclamer tout ce qui ne va pas. Je voudrais ajouter une prcision en ce qui concerne la question des dlais. La rglementation na pas prcis de dlais pour la commission des marchs, mais en pratique cette commission ne tarde pas en ce qui concerne les rclamations des entreprises. Quelque fois, elle les reoit tardivement. Cest lentreprise qui tarde communiquer son dossier la commission des marchs et on a eu un exemple ; elle na reu lavis du ministre concern que deux mois aprs quelle a consult la
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commission des marchs, et pour autant on a donn raison lentreprise bien que la commission des marchs lait reu tardivement. Donc, cest une question de pratique, de volont et galement de mentalit quil faut changer. Le modrateur : Nous arrivons au terme de cette table ronde sur laspect de culture, mentalit. Je vous propose simplement de retenir trois grandes ides : La ncessaire concertation. Vous voulez intervenir ? Daccord. Mme le trsorier prfectoral de casa : Je voudrais juste dire que de notre part aussi on a des frustrations. Je suis du ct de la TGR, dans lexercice du contrle et du visa de la dpense ; les comptables sont souvent frustrs. Jvoquerais pour autant le contrat type darchitecte, cest frustrant. Il ny a aucune concurrence ni par la comptence ni par le prix. Le prix est de 7% quelle que soit la prestation, quel que soit le suivi. Je crois dans ce mouvement de transparence, de modernisation, dgalit daccs et de concurrence, il est temps de revoir le contrat type darchitecte et je mexcuse auprs des architectes. Merci. Le modrateur : On va arrter l. Je voudrais rpondre votre intervention, puis en conclure rapidement, sil vous plat. Pour la question de la commission des marchs. Cest dans le mme sens avec ce concurrent qui est le grand concurrent ici au Maroc en matire de contrle et de suivi de laboratoires. La commission des marchs cest une bonne chose. Il faut le dire, nous fuyions la justice, la commission des march, pourquoi ? Nous sommes des entreprises qui travaillent. Nous voulons travailler. Nous ne voulons pas aller au tribunal. Nous sommes dj des experts. Les gens peuvent venir nous demander des avis pour des solutions bien prcises mais parfois on est oblig de faire recours et on a nous dans le cadre de notre entreprise, on a fait recours la commission des marchs. Lorsquelle a donn lavis que je nai pas encore reu ce jour, le march a t dj excut et rceptionn dfinitivement, cest pas un retard de la commission des marchs, pas du tout cest un retard des dlais procduraux, il faut dabord crire au matre douvrage, il y a des dlais respecter, il faut saisir le ministre et attendre quil rponde et aprs il faut crire la commission des marchs. Si vous crivez la commission, il faut attendre que le premier ministre saisine cette commission ou ne la saisine pas. Si vous crivez pour la commission, ce nest pas automatiquement que votre rclamation va passer ltude. Une fois termine, le rsultat on ne le connat pas. M. Benamour : La conclusion est importante. La rponse vous la connaissez, c'est--dire quil faut une instance de rgulation autonome et avec des pouvoirs et cest l o il y a un autre problme. Vous avez parl des cas de positions dominantes et de non concurrence au niveau dune entreprise donne. Sachez que mme pour le conseil de la concurrence, il na pas les pouvoirs quil faut pour traiter ces cas. Et donc, on est dans la mme situation maintenant que ce que nous sommes en train de dire. On est entrain de prparer un texte pour travailler correctement. La mme chose pour linstance de la lutte contre la corruption. Le problme cest que nous crons des instances mais on na pas encore les pouvoirs quil faut pour quelles puissent jouer leurs rles. Un mot sur ce qua dit la dame, cest important et en relation avec le sujet, je trouve quil faut rflchir aussi sur cette question de rtribution au pourcentage parce que objectivement je ne veux jeter la pierre personne, cela peut encourager des augmentations de cot pour une instance donne dans la mesure o on est rmunr au pourcentage et donc chacun va avoir tendance grossir un peu ce quil fait. Je ne dis pas quil y a des gens malhonntes mais il se peut quil y ait des gens qui ne sont pas correctes peut tre que dans le thme que nous proposons quil y ait prise en considration de ces deux lments en disant quon peut attribuer un march un architecte, un groupement technico architectural pour des marchs donns sur la base dabord de la qualit de leur travail et ensuite, en faisant jouer la concurrence sur le plan du prix proposer. Merci. M. El hajouji :
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Je vais essayer de rpondre la frustration de madame pour essayer de lapaiser un tout petit peu. Pour tre tout fait juste, galement on peut tout fait comprendre que du ct des donneurs dordre public il y a des frustrations. Il y a des choses nettoyer, des choses voir. On nest pas parfait, je parle de lentreprise en gnral, mais les rgles de jeu sont crites du ct public. Nous sommes prts vous dire quest ce qui nous semble bon pour liminer tous ces gens qui vous frustrerez demain, si on ne fait rien il y aura davantage. Le modrateur : Merci M. El hajouji, je voudrais juste voquer trois points cls : La concertation. On a assez parl, il faut certainement une instance de concertation rapide efficace et accessible qui permet la fois de travailler en amont des processus, des textes de lois et aprs de rguler la donne. La deuxime chose, cest la notion de la concurrence intelligente. On en a beaucoup parl. On comprend que le Maroc sinscrit dans une logique concurrentielle et comptitive mais il faut savoir faire preuve de discernement pour une efficacit globale conomique qui intresse aussi bien le secteur priv que le secteur public. Enfin une troisime chose, il faut quon sache ce quon fait. Il faut quon se donne les moyens de le faire en termes de formation et en termes de moyens humains et techniques. Je vous souhaite un bon djeuner et cet aprs midi.
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M. CHAFIQ AZEBA, INSPECTION GENERALE DES FINANCES Merci Monsieur le prsident, Jai le plaisir de vous prsenter lintervention qui touche aux capacits de gestion des acteurs de la commande publique. LInspection Gnrale des Finances (IGF) intervient dans ce panel au lieu dintervenir au niveau du panel audit, du fait quelle mne plusieurs efforts pour faire avancer et voluer les capacits de gestion des services gestionnaires. Mon intervention va sarticuler autour de trois axes. Le premier axe concerne les acteurs intervenant dans le processus de la gestion de la commande publique. Le deuxime axe porte sur la notion de capacit de gestion en matire de marchs publics et le troisime axe sera consacr aux principaux constats relatifs la capacit de gestion des marchs que lIGF a relev loccasion de ses audits avant de conclure avec des recommandations. Iles acteurs intervenant dans le processus de gestion des marchs publics
Si on veut identifier les acteurs, on peut distinguer deux types dacteurs : des acteurs internes et des acteurs externes. Pour les acteurs internes, le premier acteur, cest le ministre quon retrouve dans toute la chane. Le deuxime acteur, cest le matre douvrage qui lance le march, lexcute au nom du ministre. Il y a galement le service technique, le service acheteur, le service de passation des marchs publics qui fait les insertions, prpare les convocations des commissions. Il y a aussi les commissions dvaluation notamment, la commission dappel doffres et ses commissions techniques, les commissions dexamen des chantillons. Le service budget et comptabilit qui est charg de tout ce qui est engagement de dcompte, paiement, consolidation / report. Il y a galement les comits de suivi ou les comits de pilotage qui sont prvus par le cahier des prescriptions spciales. Lensemble de ces acteurs participe la livraison de louvrage. Pour les marchs de lquipement, il existe galement les services matriel et patrimoine qui sont dans ce sens des acteurs dans la livraison. Le service darchivage est considr comme acteur parce que le march doit tre archiv. Les entits de suivi des tableaux de bord, le contrle de gestion mais aussi les entits daudit interne qui font la gestion des risques et lvaluation du contrle interne, sans oublier les services support de la formation, des ressources humaines. Ainsi, quand on parle de capacits de gestion, on voque la capacit de gestion de tous ces acteurs mais aussi des capacits de gestion budgtaire et comptable et de la capacit de gestion de la dpense qui impliquent plusieurs acteurs. Pour les acteurs externes, il y a dabord les candidats et les soumissionnaires qui consomment une nergie incroyable vis--vis des matres douvrages. Il y a ensuite les titulaires des marchs, les entits de contrle de la dpense depuis le comptable public jusquaux entits de contrle posteriori. Il y a galement les entits de publicit : Administration du portail, les journaux et il y a enfin les entits de suivi de contrle technique : matrise duvre, bureaux dtudes techniques, laboratoires dessai. Il existe en plus dautres acteurs tels que les bailleurs de fonds qui, chaque fois, changent de directives et la commission des marchs et les autres partenaires, collectivits locales, associations mais aussi les responsables de mise en uvre. Ainsi, la question dacteurs internes et externes, il faut lanalyser de manire voir la part de chaque acteur. IIla notion de la capacit de gestion des marchs publics
La dfinition de la capacit de gestion ne doit pas se limiter la phase de passation et dexcution des marchs publics, elle doit couvrir galement les phases de planification et de programmation budgtaire ralise par march. Elle doit aussi sintresser la phase de mise en uvre et dutilisation parce que cela ne sert rien de construire une cole si elle ne va pas tre utilise ou un dispensaire qui ne va pas fonctionner. La capacit de gestion doit couvrir la matrise des risques tout au long du processus du march public par le biais dun dispositif du contrle interne, par lexistence dune organisation base sur la sparation des taches et la dlgation des pouvoirs que ce soit en matire de dsignation des
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membres de la commission dvaluation des offres ou dapprobation des marchs. Ainsi, la centralisation du pouvoir de la dsignation des membres de la commission dvaluation des offres permet de constater que dans certains cas, louverture des plis est effectue alors que la dcision de nomination de la commission na pas encore atterri sur le bureau du prsident de la commission. Cest le cas galement en matire dapprobation des marchs, mme si certains ministres ont avanc dans la dlgation de lautorit comptente, dautres dpartements centralisent toujours le systme dapprobation des marchs. En dfinitif, une organisation base sur la sparation des taches et la dlgation des pouvoirs, une valuation des risques des activits de contrle, lexistence dinformation fiable et lexistence dun pilotage effectif tous les niveaux hirarchiques constituent les fondements dune bonne capacit de gestion. IIIles principaux constats relatifs la capacit de gestion des marchs publics
Les principales contraintes relatives aux capacits de gestion en matire de marchs publics se manifestent sur lensemble des phases du processus du march public, depuis la phase de dtermination des besoins, la phase dlaboration des dossiers dappel doffres et de son lancement, la phase du jugement des offres, la phase dengagement et dapprobation, la phase dexcution des prestations et la phase de mise en uvre. Toutefois, avant de parler des constats qui constituent les points de fragilit, il y a lieu de noter quune volution certaine a t constate au niveau des capacits de gestion notamment en ce qui concerne lvolution des outils, lacquisition des nouvelles technologies, la mise en place des manuels de la rglementation rgissant les marchs publics et aussi lvolution du systme de contrle qui est entrain de se rvolutionner et de se reconfigurer vers plus de simplicit et linstitution dun interlocuteur unique. Concernant les points de fragilit relatifs la phase de dtermination des besoins, on dnote la mauvaise estimation des besoins ainsi que le manque dinformation et de coordination interne et externe. Pour le manque de coordination externe, cest lexemple dun ouvrage public qui doit tre construit ct dun bidonville et sil ny a pas une coordination avec le ministre de lhabitat on va se retrouver avec un ouvrage qui ne va servir rien parce que le programme de bidonville a prvu le recasement en temps rel. Pour la phase dlaboration des dossiers dappel doffres, il faut bien prciser que cette phase est plus ou moins scurise par lintervention des entits de contrle mais on peut citer en termes de fragilit, la non capitalisation des observations, labsence de cahier de prescriptions spciales et de rglement de consultation types. Concernant la phase de jugement des offres, le risque majeur ce niveau reste les membres de la commission, de la sous-commission technique et de la commission dexamen des chantillons dont les membres manquent dans la plupart des cas de lexpertise requise. En matire dengagement et dapprobation, il est signaler quil existe des retards dans lengagement des marchs par rapport aux appels doffres, le cas dindisponibilit de crdit dans la rubrique dimputation adquate, parfois on se trouve la phase dengagement, et faute de coordination avec les services comptables, avec une imputation errone ou bien avec une indisponibilit de crdits dans la rubrique sur laquelle le march a t engag, retard dans lapprobation des marchs, centralisation de la qualit de lautorit comptente et enfin le manque de clart parfois o le matre douvrage est lui-mme lautorit comptente. Dans la phase dexcution des prestations, on note les retards dans les ralisations ainsi que dans les reports et la mise en place des crdits notamment, suite lapplication des intrts moratoires. La phase la plus importante est la phase de mis en uvre, parce que le gestionnaire ne doit pas se contenter seulement au march proprement dit, mais il doit aussi sintresser lentretien des marchs de travaux routiers. Sil n ya pas dentretien, il y aura des problmes par la suite. En labsence de gardiennage dans le cas des classes par exemple, lentre scolaire il ny a ni fentre, ni robinets. et le ministre de lducation nationale va supporter un cot considrable pour ce manque de suivi. IVles recommandations :
Pour conclure, la capacit de gestion est tributaire de quatre lments : 1. une formation et un accompagnement des gestionnaires ;
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des moyens humains et techniques suffisants garantissant la fois la bonne passation des marchs parce quon a parl des principes de concurrence, de transparence mais les principes quon oublie cest lefficacit de la dpense publique et lefficience ; 3. la responsabilisation accrue des gestionnaires qui doivent passer dune gestion de moyen une gestion de rsultats ; 4. une rglementation qui assurera lquilibre entre le respect de la rgularit et lattente de rsultats.
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La dmatrialisation de la commande publique gage de transparence et de bonne gouvernance M. ABDELMJID BOUTAQBOUT, CHEF DE LA MISSION DEXPERTISE EN MATIERE DES MARCHES PUBLICS TGRIntroduction Le programme de la dmatrialisation de la commande publique sinscrit dans le cadre des orientations de la stratgie nationale du e-Maroc 2010. Cette stratgie vise rduire la fracture numrique, promouvoir une administration efficace, permettre un accs fluide aux informations et aux services et dvelopper le commerce lectronique. Ainsi, lobjectif central de cette stratgie est de produire un service public de qualit la hauteur des exigences des usagers et des clients et ce travers notamment, la rduction des dlais et des cots dexcution des oprations, le dveloppement de lcoute et de la ractivit des services de lEtat et la clrit dans linstruction des requtes. Dans ce cadre la dmatrialisation de la commande publique se justifie par le fait quelle constitue un garant de lgalit daccs aux marchs publics et un moyen de lutte contre la corruption et des pratiques illicites. En plus, elle est un vecteur defficacit de la gestion (transparence, traabilit, remonte instantane de linformation) et un outil de rduction des cots des transactions ( frais de publicit, dlais, envoi de dossiers). La dmatrialisation se justifie galement par le poids conomique et financier des marchs publics. A cet effet, la masse budgtaire mobilise est de plus de 70 milliards de dirhams par an ce qui constitue un domaine privilgi pour lentreprise nationale et un outil de ralisation de la politique nationale en matire dinfrastructure. Cest galement un moyen de rpartition de la richesse nationale et un observatoire de la moralisation de la gestion publique. De ce fait, il y a ncessit de moderniser le domaine de la commande publique et de scuriser lenvironnement de sa gestion. Le programme de la dmatrialisation de la commande publique, entam par la Trsorerie gnrale du Royaume depuis 2007, comporte trois paliers savoir: Palier 1 : le portail des marchs publics et la base de donnes des marchs publics; Palier 2 : la soumission lectronique et la base de donnes fournisseurs ; Palier 3 : la place virtuelle des marchs publics. Palier 1: 1.1. le portail des marchs publics : soubassements juridiques: La dynamique de dmatrialisation a t enclenche par le dcret du 5 fvrier 2007 relatif aux marchs de lEtat. Ainsi, ledit dcret a institu un portail fdrateur des marchs publics avec lobligation dy publier les informations et les documents relatifs ce domaine. Il a galement institu la possibilit de tlcharger des dossiers dappel doffres et dchange lectronique des documents des appels doffres entre le matre douvrage et les concurrents. La dcision du premier ministre n 3-71-07 du 18 septembre 2007 qui a confi la gestion du portail la trsorerie gnrale du Royaume, a prcis les modalits de publication des informations et documents au portail, de tlchargement des dossiers dappel doffres et les conditions dinscription des administrations pour scuriser le circuit de publication et la fiabilit de linformation. Le portail des marchs publics est considr comme un vecteur de la transparence travers la publication et le tlchargement notamment des programmes prvisionnels des achats, des avis dappels doffres, des rsultats des appels doffres (extraits des PV), des rapports dachvement des marchs, des listes des socits exclues des marchs publics et de la documentation relative aux marchs publics. Le portail permet ainsi, lentreprise la rduction des cots de prospection des marchs publics, laccs unique et centralis lensemble des appels la concurrence et une information exhaustive et structure sur les marchs publics. Il permet galement la simplification de la procdure de soumission aux marchs publics et la recherche slective des opportunits de marchs. Le portail des marchs publics est oprationnel depuis octobre 2007. Le tableau ci-aprs prsente les statistiques de son utilisation la fin de 2008.
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1.2. la base de donnes des marchs publics: La base de donnes des marchs publics constitue un entrept de donnes relatives la gestion des marchs publics et notamment en ce qui concerne les procdures de passation, les dlais dexcution des marchs, ainsi que les marchs par natures de prestations, dacheteurs publics et de fournisseurs et par implantations gographiques. Elle est alimente partir des systmes dinformation de la Trsorerie gnrale du Royaume (services du contrle et du comptable). La base de donnes des marchs qui est oprationnelle ds mars 2009, permet: - llaboration de rapports et de statistiques sur les conditions de passation et dexcution des marchs publics; - le suivi de lvolution de la capacit de gestion des acheteurs publics; - lvaluation priodique des conditions de passation et dexcution des marchs publics; - la fourniture dindicateurs dalerte pour les entits de contrle; - la mise en place dun outil daide la dcision au service de lachat public (observatoire); Palier 2: 2.1. La soumission lectronique: La soumission lectronique constitue une procdure de transmission lectronique des offres des soumissionnaires travers un systme dmatrialis qui permet lchange scuris entre les soumissionnaires et les acheteurs publics. Ainsi, elle permet aux soumissionnaires de transmettre leurs dossiers de candidatures sous forme lectronique et aux acheteurs publics de recevoir ses soumissions dans les conditions particulires de scurit et dans les respects des procdures de traitement des offres. Elle permet ainsi la clrit et la transparence dans lattribution des marchs publics. Il est signaler que le march pour la mise en uvre de la plateforme de la soumission lectronique est en cours et la rception de la solution progicielle est prvue pour le dbut 2010. 2.2. La base de donnes des fournisseurs : La base de donnes fournisseurs est un systme denregistrement des fournisseurs et des entreprises et qui permettra de dispenser les entreprises de produire le dossier administratif. L'enregistrement est facultatif mais permet des avantages importants pour les entreprises (compte personnel, justificatifs manant de la Direction Gnrale des Impts et de la CNSS, suppression de la dclaration sur lhonneur); La base de donnes fournisseurs sera oprationnelle en 2010. Palier 3: Place des marchs :
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La place des marchs publics est constitue du catalogue lectronique et des enchres lectroniques inverses. Ainsi, le catalogue lectronique qui sinscrit dans la perspective de la mutualisation des achats publics, permet de : - raliser des conomies dchelles; - rpondre des besoins rcurrents notamment les fournitures courantes (par exemple fourniture de papier, de produits consommables); - permettre l'attributaire de dposer sur la place de march virtuelle le catalogue lectronique de ses produits selon des interfaces standardises; - permettre lacheteur public de procder ses commandes auprs du fournisseur. Le catalogue lectronique est prvu pour 2010. Les enchres inverses est un systme de mise en concurrence lectronique et en temps rel des soumissionnaires, les objectifs viss consistent en lattribution des marchs au prix le plus bas sur la base d'un dossier de consultation donnant les spcifications techniques du produit acheter (fournitures courantes). Il sagit de permettre dabord des fournisseurs invits se connecter des salles virtuelles scurises, dans le cadre d'un calendrier prcis (date et dure des enchres) ensuite aux soumissionnaires de proposer des offres de prix la baisse, tout moment de la plage horaire spcifie et enfin lacheteur public dattribuer le march au soumissionnaire ayant propos le prix le plus bas. La mise en uvre de la procdure des enchres lectroniques est prvue dbut 2010. Il est prciser que des pralables rglementaires ces projets de dmatrialisation sont prendre en compte dans le cadre de la refonte du dcret relatif aux marchs de lEtat. En conclusion, il est souligner que la modernisation des outils de gouvernance de la commande publique est un choix irrversible des pouvoirs publics et que la dmarche adopte pour sa mise en uvre est une dmarche progressive et pragmatique qui est un vecteur de scurisation du processus de dmatrialisation des marchs publics. La russite du programme de dmatrialisation des achats publics est tributaire de ladhsion de tous les acteurs (acheteurs publics et les fournisseurs) et de la ncessit de lvolution des comportements de lensemble des acteurs de lachat public : la conduite du changement est en effet un chantier prioritaire.
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dfini, de passer par entente directe un petit contrat avec un bureau dtude pour laider prdfinir le projet pour pouvoir sur cette base, faire des CPS. On trouve galement des difficults dans la phase amont au niveau du mode de passation des marchs. Je pense que par inexprience des matres douvrages, par souci de montrer que la transparence tait respecte, que la concurrence joue fond, il y a un recours systmatique aux appels doffres ouverts, tel point quil ny a pas une rflexion pralable pour dire quel est le mode de passation le mieux adapt : un appel doffres ouvert ou un appel doffres restreint ? Est ce quon fait une commande avec des prix forfaitaires etc. ?. Par manque de temps, pour ne pas dire par manque de comptence, les matres douvrage procdent par appel doffres ouvert, alors que ce nest pas toujours la bonne formule ou la formule adapte au besoin spcifique. Il en est de mme pour les rglements de consultation, parce quil y a beaucoup de matres douvrages qui souhaiteraient faire des choix pertinents au niveau des soumissions, mais qui nont pas la capacit de rdiger des rglements de consultation adapts. Pour la dfinition des dlais, malheureusement, pratiquement tous les matres douvrages publics travaillent dans lurgence depuis plusieurs annes et la dfinition de ces dlais est faite en fonction de ce qua ordonn tel responsable politique ou tel ministre etc. ; on calcule en reculant et on demande au bureau dtudes ou lentreprise de raliser le travail dans le temps restant par rapport au dlai qui a t annonc. Lestimation dite confidentielle comporte galement des difficults, en rapport avec ce quon disait tout lheure, pour la prparation des appels doffres, avec des gens qui nont pas suffisamment dexprience voire des dbutants, lestimation ne peut tre querrone, alors que cest un point trs important (rappelez vous, que le dernier dcret a prvu que le matre douvrage doit obligatoirement la faire et la transmettre aux membres de la commission douverture des plis) et dautant plus quelle intervient dans le choix du prestataire, et que le nouveau dcret a introduit le calcul dapprciation de loffre excessive ou anormalement basse, qui fait appel lestimation du matre douvrage et la moyenne arithmtique des offres remises, comme lment important quil faut valuer avec prcision. Au niveau de la phase de gestion du contrat, il ya beaucoup dire, mais l aussi on trouve des difficults au niveau de lexcution de louvrage et de la gestion des dlais. On part toujours (comme on a dit tout lheure) avec des dlais trs rduits voire irraliste, pour passer normment de temps dans les palabres avec les matres douvrages (c'est--dire donnez moi un ordre darrt, redonnez moi un ordre de reprise etc.), ce qui prend beaucoup de temps et comme je disais ce matin, quand jai parl de recours, il ya aussi une rticence de la part des matres douvrage publics reconnatre quil faut absolument donner un ordre darrt provisoire. Ainsi, parfois, on manque de dlai, sachant que parfois, il ya des dlais dapprobation trs court. Comme conclusion, je voudrais dire quil faudrait de plus en plus autoriser voire encourager les matres douvrages et particulirement les collectivits locales recourir des prestations dassistance au matre douvrage dans toute la conduite de ses projets, y compris dans leurs dvolution (prparation des CPS, lancement etc.). Il ya beaucoup de bureau dtudes qui sont crs ces dernires annes et qui comprennent des comptences tout fait appropries pour assurer ces prestations dassistance au matre douvrage et la plupart de ces BET ont t crs par des gens provenant de ladministration (on retrouve le dernier mouvement de DVD qui a permis de boucler la boucle). De mme, il ya beaucoup de personnes trs qualifies de ladministration qui sont sorties et qui ont des bureaux dtudes et qui sont la disposition des matres douvrages publics pour raliser des prestations dassistance aux matres douvrages. Bien sr comme dans tout march, il faut les recruter sur appel doffres. Je vous remercie. Le modrateur : Pour entamer le dbat, je veux poser une question M. Ziani. En fait, le diagnostic est fait ; il ya un problme au niveau des comptences des matres douvrages, des prestataires privs. La question : quelles mesures prendre et que faire ?
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M. Ziani, de la FMCI Jaimerais bien rappeler un travail qui a t fait il y a un peu prs une anne dans le cadre du forum de la performance qui tait pilot par la TGR et dans lequel on a travaill avec des ordonnateurs pilotes, il yavait les reprsentants de la TGR, de la Direction du budget, de lInspection Gnrale des finances et des autres ordonnateurs. Ce forum a donn lieu plusieurs livrables et un plan daction en matire de formation parce quil vient pour accompagner un peu la rforme qui est en cours en ce qui concerne le systme du contrle de la dpense et je pense quil faut le redynamiser. Il comprend toute une partie en ce qui concerne lassistance, la formation et laccompagnement raliser avec nos partenaires qui sont nos clients. La rponse est la mme pour la formation continue. Dans le programme de formation de la FMCI on retrouve rgulirement la thmatique de la gestion des marchs publics qui est assure dailleurs par M. Raounaq et au niveau des socits on fait des formations continues sur le plan technique, mais ces dernires annes on a mis laccent sur tout ce qui est gestion des projets, toute la rglementation des marchs publics et croyez-moi, cest pas facile parce quen tout cas, dans les bureaux dtudes les chefs de projet (ces des ingnieurs qui nont aucune culture juridique ou administrative) ont une rticence soccuper de tout ce qui est administratif, financier et juridique. Pour le chef de projet, il est l pour rsoudre des problmes techniques et quand vous voulez parler de problmes de suivi de recouvrement ou de faire attention telle clause administrative etc. dinsister cest trs difficile de lintresser, parce quil veut rester dans son domaine technique, mais force on y arrive. Dailleurs, dans le plan de carrire dans la socit que je dirige, cest un aspect sur lequel on insiste beaucoup, car on demande lingnieur non seulement dtre performant et reconnu par les clients sur le plan technique mais galement dtre performant dans la gestion des projets.
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Dbat du panel 3 : M. Abderrahim Raounaq, consultant Je vais revenir cette question de dfinition des besoins et de faire intervenir la matrise douvrage. Cest vrai quil ya un problme srieux maintenant, savoir, la suppression des marchs de dfinition. Aujourdhui, il ya beaucoup dadministration qui recourent des privs, sans support rglementaire, pour justement tablir les termes de rfrences et les besoins parce quon na pas toujours la possibilit de les dfinir avec la prcision souhaite ; cest une anomalie. Il est tout fait anormal de persister dans la suppression de ce mode de passation de marchs, sachant que le march de dfinition ne peut tre pass que par voie de march ngocie, cest vident parce quon na pas suffisamment dlments pour apprcier la prestation ou pouvoir la lancer dans le cadre dappel doffres, cela nous parat vident, mais la rglementation actuelle ne le permet pas. Je crois que cest le moment maintenant de le rtablir. Le deuxime aspect de mon intervention concerne lassistance la matrise douvrage. Ce matin, on a entendu quelquun dcrier cette manire de faire. il ya effectivement lintervention de la matrise douvrage dlgue, mais qui nest rserve qu ladministration. Imaginez un petit peu les collectivits locales dont le nombre dpasse les 1600, sans parler des groupements des collectivits locales, alors quil est impossible pratiquement de recourir ladministration ou au secteur public pour assister les collectivits locales dans laccompagnement de leurs marchs. Il me semble que lassistance au matre douvrage est un trs bon moyen pour ladministration qui na pas toujours les comptences suffisantes, sachant que cela existe mme un peu partout ailleurs et que cela prend dautres appellation. En France on parle de mandataire, on parle de la loi MOG qui permet un certain nombre de prestataires privs daccompagner ladministration dans la gestion de leurs marchs. Je crois que cest cette notion quil faut absolument rtablir dans le cadre de la rglementation. Il est temps maintenant de lintroduire dans la rglementation comme concept de la gestion des marchs, sachant que cela commence faire son chemin. Un nombre important, de par le Maroc, commence recourir ce mode des prestations pour aider les matres douvrages grer convenablement leurs marchs. Merci. M. Nabaoui, du secrtariat gnral du gouvernement : Mon intervention sera axe sur les marchs de dfinition. Certes, les marchs de dfinition ont t supprims lors de la rforme de 2007, mais combien de marchs ont fait lobjet de dfinition durant lapplication du dcret de 1998 jusqu sa suppression ? Je crois que cest un chiffre vraiment insignifiant. Quel est lintrt des marchs de dfinition sous lgide dune rglementation qui comportait une anomalie, qui consiste ne pas attribuer le march dtude lauteur du march de dfinition. Mme si on lance un march de dfinition, on ne va pas trouver des prestataires qui vont raliser les marchs de dfinition pour la simple raison quils ne vont pas participer ltude. Cest la raison pour laquelle le march de dfinition a t supprim, cela ne veut pas dire que la dfinition est supprime pour autant. La dfinition constitue une phase de ltude. M. Ennajari, du Ministre de lquipement et du transport : Merci Monsieur le prsident, je voudrai poser une question M. boutaqbout concernant la dmatrialisation des marchs publics et plus prcisment sur le volet base de donne fournisseurs, qui doit comporter un certains nombre de renseignements concernant le dossier administratif du fournisseur, par exemple lattestation fiscale...etc., nest il pas intressant de le complter par le dossier technique, par exemple de lattestation de qualification et de classification de lentreprise, lagrment du bureau dtude ? Ainsi, on aura des renseignements complets sur les fournisseurs, cest le cas par exemple de nos amis Jordaniens qui ont mis en place un systme qui comprend tous les aspects concernant les fournisseurs de leurs pays. Merci. M. Haddad, de la trsorerie gnrale du Royaume, Je voudrais soulever un point qui tait voqu par M. Ziani en ce qui concerne le choix du mode de passation des marchs publics.
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Il faut dire que le choix est dj dtermin au niveau de la rglementation. Le matre douvrages na pas une marge de manuvre au niveau du choix du mode de passation. Soit quil recourt lappel doffres restreint et l, il ya des conditions. On ne peut recourir ce mode de passation si les trois conditions ne sont pas runies : Un million comme seuil, trois fournisseurs au moins consulteretc. je ne crois pas que le matre douvrage matrise ce choix pour passer un appel doffres et l, il a le choix de passer soit un appel doffres restreint, soit un appel doffres ouvert, mais le matre douvrage ne dispose pas de marge de manuvre pour le choix du mode de passation. Merci. M. Mamoun, de la FMCI : La question est propos du programme de dmatrialisation des marchs publics concernant le deuxime palier. Jaimerais savoir un peu o est ce quil en est, sachant quil ya un certain nombre de prrequis aussi bien au niveau des entreprises soumissionnaires quau niveau des administrations, pour tous les aspects organisation, formation du personneletc. Merci.
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Je voudrais juste ajouter un mot sur ce qua fait la Trsorerie Gnrale en matire de renforcement des capacits de gestion des ordonnateurs. Cest dabord, la formation et nous avons termin en mars un programme de formation des formateurs en matire de marchs publics dont ont bnfici 44 formateurs de toutes les administrations publiques et qui tait ralis par lOIT. Nous privilgions aussi lassistance par le biais de nos services, soit au niveau central soit, au niveau provincial. Il ya aussi la standardisation des documents. Nous avons travaill sur des guides dlaboration de cahier de prescriptions spciales et de rglement de consultation dont Monsieur le ministre vient de signer la note de leur diffusion et qui seront ds demain mis sur le portail des marchs de lEtat. Il ya le dernier axe, cest le dveloppement des techniques dinformation notamment le programme de dmatrialisation que je viens de prsenter. Le modrateur En guise de conclusion, trois ides mergent des dbats. Dabord, pour faire face ce manque de comptences en matire de gestion des marchs publiques, il ya un axe qui est important cest la formation, peut tre que cela a t dit sur le plan formation continue, mais peut tre serait il opportun de prvoir une formation de filire sur lacheteur public ou gestionnaire des marchs publics. Ensuite, un autre mode qui est la sous-traitance ; le recours au priv pour aider les donneurs dordre bien grer leurs marchs publics. Et enfin la troisime, cest comment aider les donneurs dordre bien dfinir leurs marchs avant de le monter et trouver un mcanisme transparent qui peut tre support par la rglementation.
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veulent savoir quel le budget rserv et cela devient un secret des polichinelles; bien plus, cest une information qui est souvent monnaye. Pour viter que cela constitue, l aussi, un foyer de corruption, il est recommand que cela devienne une information publique, ce qui pourrait rguler et encadrer les risques de corruption dautant plus, quil sagit dune pratique trs courante au Maroc par rapport pratiquement tous les projets qui bnficient des financements de bailleurs de fonds trangers. Comme je disais, linformation devrait couvrir non seulement la phase de passation des marchs, mais aussi toutes les phases, en particulier la phase dexcution. Pass dans la transparence, ne veut pas dire que le march va tre excut dans la transparence ou ce qui a t dfini va tre respect. Il est important que les dtails soient publis et quil y est de la trace accessible tous, commencer par la passation ou les dtails et la motivation des rsultats, de la phase dexcution jusquau rapport dachvement. L encore, linformation ne peut avoir du sens que si elle est utile et que si elle donne vraiment de linformation prcise sur ce qui sest pass, savoir dans quelles conditions, dans quel volet y a-t-il eu des changements du primtre ? y a-t-il eu des virements ? etc. il est important que ces informations soient traces temps c'est--dire, sans attendre lachvement ou de laudit, mais au fur et mesure de lachvement de chaque tape, il est indispensable que linformation soit disponible dune faon ouverte. Bien sr, la phase de dfinition des besoins reste largement sous-couverte par rapport la manire dont cette dfinition se fait, non seulement la dfinition technique mais aussi le choix du rglement des consultations. Il est donc important quil y est dabord un rfrentiel de ces rglements de consultations par rapport premirement, la nature et au type du march et deuximement, sil y a des spcificits qui sont introduites, et je pense que les spcificits peuvent tre prises en compte et quelles soient motives ou bases sur des dgressivits et avec des possibilits que les responsables soient interrogs aussi l dessus. Jai parl du pouvoir de linformation, mais il y a aussi le pouvoir conomique. Ce pouvoir peut tre aussi une source de dveloppement de foyers de corruption. Pour rduire les risques, il est important de crer les conditions. Celles-ci ne procdent pas forcment dune simplification de la rglementation, mais de la cration de la transparence et de laccs la manire dont les choses sont gres. Dabord, dune manire gnrale, il est important de prciser que cest un avis prliminaire sur lquilibre du contrat. On ne peut pas avoir une relation o le pouvoir nincite pas leur exploitation parfois illicite, sans tre dans le cadre dun contrat quilibr. Chaque fois quil y a dsquilibre, le plus faible aura tendance ngocier pour rduire les pressions quil subit. Il est important de garantir un quilibre dans le contrat entre les deux parties, le donneur dordre et le fournisseur. Il a t prcis ce matin que dans la phase dexcution, il y a le CCAG travaux qui ncessite luimme dtre revisit, mais il y a un vide au niveau des fournitures et services et dans les services il y a une multiplication de procdures de services. Il est trs important aussi de prendre cet aspect en considration, parce que pour certains services, la manire dont les besoins sont dfinis et ensuite comment ils sont excuts, donne des possibilits de rendre le primtre lastique et quand le primtre est lastique, conomiquement, il y a de limpact et quand il y a de limpact, il y a ncessairement des risques de corruption dans la relation entre les parties. Enfin, et cela est abord durant cette journe, la notion du recours comme paliatif aux abus, le recours efficace dans des dlais raisonnables et par des instances indpendantes et reprsentatives des parties est une garantie ncessaire. En parlant des recours, je voudrais peut tre, ouvrir une parenthse pour rappeler le rle de linstance en ce qui concerne le traitement de linformation en termes de missions. Linstance na pas de pouvoir dinvestigation, mais elle a un pouvoir de demande dinformation toutes les administrations et organismes publics dans les dlais quelle fixe et que ces informations peuvent tre analyses et, en cas de suspicion de corruption, elle a la possibilit de saisir la justice. Elle peut aussi tre saisie par des plaintes en relation avec le domaine quelle couvre savoir la corruption et pas autre chose.
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La mise niveau des textes qui devraient permettre la mise en place dun systme de recours indpendant et objectif dune part, et lencadrement du pouvoir discrtionnaire des matres douvrage dautre part ainsi que la simplification du formalisme. En dfinitif, pour transparency Maroc, produire le changement cest arriver rviser lensemble du dispositif rglementaire qui organise la passation et lexcution des marchs publics de manire limiter le pouvoir discrtionnaire de ladministration; mettre en place un systme de recours rapide et efficace. Au niveau de lexcution, cest rendre obligatoire la publication des informations depuis le lancement de lappel doffres jusqu lexcution du march; renforcer et cibler les contrles dopportunit et de rgularit et enfin rendre publics leurs rsultats. Cest ce qui a t prconis par notre manifeste de janvier 2006. Merci.
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LES DEBATS
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Dbats du panel 4 :
M. Salmi, du ministre de lquipement et des transports: Merci M. le prsident. Jai deux petites questions. La premire sadresse M. Rachdi. Vous avez parl beaucoup de lestimation administrative o vous avez dit que cette estimation na de confidentiel que le nom et vous avez propos que le matre douvrage publie de manire claire cette estimation. Je dirais pourquoi ne pas inverser, cest vrai, vous avez raison, les matres douvrage sils avaient bien tudi cette estimation, ils doivent la publier et cest aux prestataires de services de faire soit, des rabais ou des majorations. Je crois que lappel doffres sur offre de prix est une forme de passation des marchs publics. L, on inverse les choses, cest ladministration (le matre douvrage) qui fixe cette estimation et cest au concurrent de faire son offre moyennant soit un rabais soit, une majoration. La deuxime question sadresse M. Saddoq. Vous avez parl du pouvoir discrtionnaire concernant le matre douvrage quant la rdaction des cahiers de charges et au choix. Quest ce que vous proposez ? Est ce que vous proposez que les prestataires de services sassocient cette rdaction et au choix des critres, et l ce serait un foyer de corruption et on aura affaire des appels doffres tendancieux ? Vous avez parl galement des insuffisances constates par la Cour des comptes ; il sagissait des insuffisances dues au matre douvrage donc, cest la mauvaise de gestion et non pas aux textes comme vous lavez soulign. M. Raounaq, consultant Merci M. le prsident, jai un commentaire sur lestimation. Dabord, je veux rappeler que la publication de lestimation est possible dans deux cas de figures dans ltat actuel, et depuis toujours, dailleurs. Pour lappel doffres ouvert aux rabais et qui peut aussi signifier la majoration, dailleurs. Dans le cadre du projet de dcret des collectivits locales, cest rendue obligatoire pour les prestations courantes de publier lestimation. Je pense que cest une bonne chose. Je me demande pourquoi on ne la gnralise pas aux marchs de lEtat ?, du moment o il ny a pas une difficult majeure estimer le projet. Cest vrai que pour les travaux, cest difficile mais au moins pour les prestations simples et courantes. Il ny a aucune raison pour quon nautorise pas le matre douvrage publier, je dirais mme, la rendre obligatoire au niveau des appels doffres. Les gens lignorent mon sens ou ne veulent pas le faire parce que lestimation est un moyen de responsabiliser le matre douvrage. Souvent on ne la fait pas parce quon ne fait pas leffort ncessaire pour valuer la prestation sa juste valeur, cest le premier point. Le deuxime cas, colle parfaitement avec la question pose ce matin, concernant les prestations darchitecture. Le concours permet la publication de lenveloppe budgtaire du projet et je pense que le concours est un moyen tout fait appropri aux prestations darchitecture. Quant on a une difficult concevoir un projet, rien nempche le matre douvrage de choisir le concours comme mode de passation dans lequel on est oblig dafficher lenveloppe budgtaire rserve au projet. Je propose pour ce qui sest pass, linstar du projet de dcret concernant les collectivits locales, de rendre obligatoire la publication de lestimation ne serais-ce que pour les prestations simples et jusqu un certain montant. Jai une question poser aux deux instances. On a beaucoup parl de limplication de la socit civile dans lapprciation de la manire de grer les administrations, est ce quil ny a pas obstacle ce que linstance soit reprsente au sein dun organe de recours lchelle nationale ? Est ce que vos attributions, parce que ce serait souhaitable mon sens, permettent de faire partie de cet organe de recours pour mieux dissuader les entreprises et les matre douvrage faire recours ces pratiques.
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M. Haddad, de la trsorerie gnrale du Royaume : Je voudrais revenir lexemple qui a t soulev au sujet de lentrepreneur qui veut garder de bonnes relations avec le matre douvrage. Ce matin, M. Ziani a soulev ce problme de garder de bonnes relations. Je crois quon est l dans une dynamique de changement et quon parle de changement. Sinon, quoi bon mettre des organes de rgulation (la commission des marchs). On va investir l-dessus, pour enfin dire que moi je veux garder de bonnes relations avec le matre douvrage . Je pense que le changement doit tre dans sa globalit. Il ne doit pas concerner uniquement ladministration mais cest une chaine qui est l et qui doit travailler main dans la main pour aboutir et avoir des bons rsultats pour le dveloppement du pays. M. Boutaqbout, de la trsorerie gnrale du Royaume: Une petite prcision concernant le CCAG. Depuis tout lheure on parle de CCAG travaux mais il y a aussi le CCAG EMO, c'est--dire tudes et matrise duvre. Entrepreneur, reprsentant la FNBTP : Moi je dirais, je ne veux pas garder de bonnes relations avec le matre douvrage. Je veux avoir des relations saines. Je veux prvenir la corruption, si quelquun me demande la corruption est ce que je dois madresser vous ? Et comment le constater parce que cela cest un vcu journalier, malheureusement ? Le modrateur : Jai une question. Je rebondis sur ce que vous venez de dire et ce qua dit M. Haddad. Est ce quil ny a pas aussi un laxisme de la part des prestataires, plutt une loi de silence et de rsignation, qui fait que finalement la dnonciation et lamlioration ne viennent pas ?
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M. Saddoq, de transparency Maroc: Je reviens rapidement lanecdote. Cest travers lanecdote quon peut tirer deux ou trois conclusions. Un, lexcution pose de vritables problmes, des problmes techniques. Ceux qui ont pay cher en fait ils ont pay cher en toute lgalit, on va leur sortir larticle tel du rfrentiel technique tel quil stipule que le produit nest pas accept et on va fermer les yeux sur le cas du copain. Donc, le problme du rfrentiel technique et du contrle technique se pose dans la phase dexcution. La deuxime conclusion est que leffectivit des textes nest pas seulement affaire de ladministration mais galement affaire de loprateur titre individuel et surtout collectif. Aujourdhui, le discours contre la corruption et les programmes de lutte contre la corruption sont pris en charge par les organisations professionnelles (CGEM, les fdrations). Je crois quil y a un engagement sincre des oprateurs conomiques mais au niveau individuel, on ne constate pas cette force dans lengagement et les plaintes sur des affaires de corruption qui sont trs courantes, tout le monde le sait, sont trs rares. Donc, il y a quelque part une pression, une faiblesse de nos oprateurs titre individuel. Cest pourquoi, je pense que les organisations professionnelles ont un rle important jouer dans leffectivit des textes. Il faut que nos administrations gardent lesprit que le plus important nest pas de produire un beau texte mais que ce beau texte trouve une application sur le terrain. Sur le pouvoir discrtionnaire, ce pouvoir donne au matre douvrage la possibilit dorienter les cahiers de charges, cest un constat partag partout au Maroc. Il suffit que je lance un appel doffres de travaux et que je mette un dlai dexcution de 6 mois alors que je sais pertinemment que cela doit prendre 12 mois. Les gens vont tre carts. Au niveau de lexcution, je vais corroborer par des ordres darrt et de reprise...etc. Donc, le problme est rel, vritable et il faut quon fasse appel nos imaginations et je fais appel limagination de nos cadres dans ladministration et dans les organisations professionnelles pour trouver des parades ce problme. Il est normal et naturel que le maitre douvrage dispose de ce pouvoir, mais il faut que ce pouvoir soit encadr et que le prsident de la COP doit tre oblig de recevoir toutes les plaintes, toutes les dolances sur le contenu des cahiers de charges directement, et quil se prononce sur ces plaintes en sance publique. Il y a un certain nombre dides quon peut mettre en place pour encadrer ce pouvoir qui est donn ladministration. Un dernier point, nous avons mis en place un centre dassistance juridique aux victimes de la corruption qui est oprationnel depuis quelque mois et il y a une ligne verte. Le modrateur : Quartes ides mergent du dbat : 1. Les textes ne sont pas suffisants ; 2. La ncessit dune instance de recours forte, indpendante et avec une composition multisectorielle ; 3. Le processus dlaboration des textes doit tre participatif et je pense quon est parfaitement sur le bon chemin ; 4. cette notion dducation sur un systme de valeurs qui, quoique lon fasse ne peut aboutir si on ninvestit pas dans les hommes et les femmes en inculquant les valeurs du respect, du mrite.. etc.
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Le contrle juridictionnel dans le dispositif du contrle des marchs publics M. MOHAMED NACIRI, PRESIDENT DE SECTION A LA COUR DES COMPTES Mon intervention sarticule autour des axes suivants: dabord les attributions des juridictions financires (les principales missions et la population justiciable) ensuite, le contrle des marchs publics par lesdites juridictions et notamment, travers le contrle en matire juridictionnelle : le jugement des comptes et la discipline budgtaire et financire et travers le contrle en matire de contrle de la gestion, avant de vous prsenter les principaux renseignements tirs que ce soit, au niveau de la passation et de lexcution ou au niveau du contrle technique. Iattributions des juridictions financires :
La Cours des comptes a pour principales missions des attributions juridictionnelles qui couvrent notamment le jugement des comptes, la discipline budgtaire et financire et la gestion de fait. Elle a galement comptence en matire non juridictionnelle travers le contrle de la gestion, le contrle de lemploi des fonds publics et lassistance au parlement et au gouvernement. En matire demploi des fonds publics, la Cour contrle les fonds allous sous forme de subventions et les fonds collects par appel la gnrosit publique, sur demande du premier ministre. En matire de marchs publics, les juridictions financires exercent un contrle a posteriori : ce contrle est exerc aussi bien sur les administration, les tablissements et entreprises publics que sur les collectivits locales et concerne essentiellement, la passation des marchs de travaux, de fournitures et de services, les bons de commandes et les rgies de dpenses. Le contrle en matire de commande publique est exerc aussi bien loccasion du contrle juridictionnel que du contrle de la gestion. Depuis la rforme du texte rgissant les juridictions financires et la loi sur la responsabilit tel quamends, le contrle de la Cour en matire de marchs publics porte de manire quilibre sur les attributions des trois principaux intervenants dans lexcution budgtaire savoir, les ordonnateurs, les contrleurs et les comptables publics. IIle contrle des marchs publics en matire juridictionnelle
1- le jugement des comptes Le contrle ce niveau est exerc sur les organismes publics dots de comptables publics. Ces derniers sont tenus de produire la Cour leurs comptes conformment aux dispositions du code des juridictions financires en matire de reddition des comptes. Lobjectif de ce contrle est de vrifier la rgularit et la conformit des marchs publics par rapport la rglementation en vigueur. En cas dirrgularit, le comptable est sanctionn par un arrt de dbet. 2- la discipline budgtaire et financire Le contrle de la discipline budgtaire et financire porte sur les infractions suscptibles dentacher la gestion de la commande publique conformment aux dispositions des articles 54, 55 et 56 du code des juridictions financires. Ce contrle qui vise les diffrents intervenants dans lexcution de la commande publique a pour objectif de sassurer du respect de la rglementation et dexaminer la matrialit et le service fait. En cas de manquement au respect de la discipline budgtaire et financire, lintervenant est sanctionn par des amendes et le remboursement en cas de prjudice de 1000 DHs minimum par infraction, avec un cumul maximum de 4 annes de salaires annuel du contrevenant. IIIle contrle des marchs publics en matire de contrle de la gestion
Ce contrle est exerc sur tous les intervenants de la gestion des marchs publics. Il a pour objectifs de sassurer de la rgularit et de la conformit des marchs publics par rapport la rglementation en vigueur et de sassurer de la matrialit. Il a galement pour objectif de sassurer de lefficacit, de lefficience et de lconomie du march et de sa performance en plus de la qualit des prestations fournies aux citoyens.
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A lissue de ce contrle, trois canaux de suivi sont prvus, savoir soit, la formulation des recommandations de nature amliorer la gestion soit, la saisine en matire de discipline budgtaire et financire lorsquil sagit dune responsabilit de gestion soit, enfin, la possibilit dengager des poursuites pnales ou disciplinaires lorsquil sagit de la responsabilit pnale ou administrative. IVles principaux renseignements tirs :
Outre le contrle comptable exerc rgulirement, conformment aux dispositions de la loi, la Cour des comptes exerce le contrle de la gestion ou lauditing selon un programme arrt annuellement. Ainsi, le programme de 2007/2008 a porte sur 180 missions contre 150 en 2006/2007 et 100 missions environ en 2005/2006. Durant ces missions daudit, la Cour des comptes a procd, entre autres, au contrle de milliers de marchs publics de travaux, de fournitures et de services. Ces contrles se sont intresss la rgularit au niveau de la passation, de lexcution et au niveau technique. Au niveau de la passation, les contrles exercs par la Cour des comptes ont permis de soulever plusieurs observations lies notamment, limprcision dans la dtermination des besoins et dans la rdaction des termes de rfrences, au recours abusif aux marchs ngocis et aux marchs dits de rgularisation ainsi quau non respect du dlai de publicit ou de consultation notamment, pour les marchs par appel doffres restreint en plus des insuffisances en matire dvaluation des offres techniques et un fractionnement latent des marchs. Au niveau de lexcution, la Cour a soulev les remarques suivantes : - Octroi de dlais supplmentaires injustifis aux attributaires (ordres darrt et de reprise) qui constitue une entorse aux articles 5, 7 et 9 du CCAG Travaux ; - Non matrise des dlais dexcution; - Non application des pnalits de retard; - cart important entre les travaux prvus par les CPS et ceux rellement raliss, ce qui affecte la crdibilit des CPS, base de lengagement dune concurrence saine; - Insuffisance au niveau du suivi de lexcution des marchs; - Paiement dapprovisionnements non rels; - Augmentation des cots des marchs dus au non respect des dlais (rvision des prix); - Tolrance des malfaons et non-conformit de la qualit des travaux, fournitures ou tudes aux termes des rfrences. Au niveau du contrle technique, il est noter qu loccasion de plusieurs contrles de marchs de travaux de diffrentes natures (voirie, assainissement, constructions, adduction en eau, lectrification), la Cour des comptes constate une insuffisance de suivi et de contrle technique exerc par le matre douvrage et les intervenants mandats par ses soins. Il en rsulte que les quantits de travaux pays sont parfois, suprieures celle ralises et la qualit prvue laisse souvent dsirer. A titre dexemple, en matire de travaux dassainissement, la Cour observe quil existe une diffrence significative entre les longueurs et diamtres des canalisations ralises sur le terrain et celles reprises dans le plan de rcolement et payes dans le dcompte dfinitif. De mme, au niveau de travaux de voirie, souvent les paisseurs des couches de base et de fondation de corps de chausse sont infrieures celles prvues par le cahier des prescriptions spciales et payes dans les dcomptes et enfin, en ce qui concerne les travaux de construction, la Cour a soulev des diffrences significatives entre le dtail des mtrs et les quantits des travaux rellement excuts. En rsum, la Cour considre que le contrle administratif des marchs au niveau de leurs diffrentes tapes est gnralement satisfaisant et que par contre, le contrle des marchs publics reste insuffisant au niveau des aspects techniques dont lenjeu est trs important. Pour conclure, la Cour des comptes estime, titre de recommandations, ncessaire : 1. La responsabilisation accrue de tous les intervenants dans la phase dexcution (entrepreneurs, architectes, BET, bureau de contrle,) 2. Ltablissement dun contrle technique systmatique et rigoureux de lexcution des travaux; 3. Le renforcement du contrle technique a posteriori des marchs publics par les diffrents corps de contrle et dinspections: les IGM, IGF, IGAT, Cour des comptes, et du contrle
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interne permanant qui doit tre organis, structur et disposant des ressources humaines comptentes. 4. le recours a lexpertise technique des cabinets indpendants pour toutes oprations particulires de contrle ncessitant une expertise spcifique. Le recours ce genre dexpertise doit tre formalis et prvu par les textes; 5. Le dispositif gnral du contrle doit consacrer une place de plus en plus importante aussi bien au contrle de performance des marchs publics bas sur la vrification des principes dconomie, defficacit et defficience quau contrle de conformit et de rgularit de ces marchs; 6. Cette approche viendrait consolider et conforter les rformes budgtaires globales engages par notre pays, visant lutilisation optimale des ressources et une gestion transparente des deniers publics axe sur les rsultats et la performance.
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TERRITORIALE,
MINISTERE DE
Mon intervention sarticule autour de quatre points. Dabord, je vais vous prsenter les fondements des interventions de lInspection Gnrale de lAdministration Territoriale (IGAT), ensuite les constats et points de fragilit en ce qui concerne la gestion des marchs des collectivits locales avant de vous prsenter quelques recommandations et propositions pour lamlioration des faiblesses constates et enfin je vais conclure par les actions menes ou suggres par lIGAT pour prvenir les risques inhrents la gestion des marchs publics. A- les fondements des interventions de lIGAT Les attributions de lIGAT sont prvues par le dcret n 2-94-100 du 16 juin 1994 portant statut particulier de lIGAT et notamment son article 2 qui dispose que : sous rserve des attributions dvolues aux inspections relevant des autres ministres , lInspection Gnrale de lAdministration Territoriale a pour mission le contrle et la vrification de la gestion administrative, technique et comptable des services relevant du ministre de lintrieur, des collectivits locales et de leurs groupements . En plus, larticle 119 du dcret n 2-76-576 du 30 septembre 1976 portant rglement de la comptabilit des collectivits locales et de leurs groupements prvoit qu un contrle sexerce sur la gestion des ordonnateurs et sur celles des receveurs . Le contrle de la gestion des ordonnateurs est assur, conformment aux dispositions de larticle 120 dudit dcret par le ministre de lintrieur, les autorits et agents dlgus par lui cet effet, les corps et commissions de contrle comptents ainsi que par le ministre des finances . En matire de marchs publics prcisment, larticle 92 du dcret n 2-06-388 du 16 Moharrem 1428 fixant les conditions et les formes de passation des marchs de lEtat ainsi que certaines rgles relatives leur gestion et leur contrle prvoit que les marchs et leurs avenants sont soumis, en dehors des contrles institus par les textes gnraux en matire de dpenses publiques , des contrles et audits internes dfinis par dcision du ministre concern . Ces contrles et audits internes peuvent porter sur la prparation, la passation et lexcution des marchs. Les contrles et audits sont obligatoires pour les marchs dont les montants excdent cinq millions (5.000.000) de dirhams et doivent faire lobjet dun rapport adress au ministre concern. Toutefois, les dispositions du prsent dcret ne sont pas applicables aux marchs de ladministration de la dfense nationale . Enfin, larticle 13 du dcret n 2-05-1017 du 12 joumada II 1426 (19 juillet 2005) relatif aux procdures d'excution des dpenses prvues dans le cadre du compte d'affectation spciale intitul Fonds de soutien l'initiative nationale pour le dveloppement humain dispose que les oprations ralises dans le cadre du compte sont soumises des audits raliss conjointement par l'Inspection gnrale des finances relevant du ministre charg des finances et l'Inspection gnrale de l'administration territoriale relevant du ministre charg de l'intrieur . B- constats et points de fragilit en ce qui concerne la gestion des marchs des collectivits locales Il est noter que ceci est une synthse des principales faiblesses releves par lIGAT lors des audits et vrifications effectues mais en premier lieu, il est important de signaler que les capacits de gestion des collectivits locales en matire de passation et de suivi des marchs publics restent trs modestes. Ainsi, travers ses missions daudits, lIGAT a soulev, en phase de prparation et de passation que les insertions des avis dappel doffres se font dans des journaux faible tirage en vue de dissimuler lappel la concurrence. A cela sajoute labsence dtudes ou lexistence dtudes dfaillantes. LIGAT a galement soulev des carences dans llaboration des rglements de consultation et des cahiers des prescriptions spciales. Ainsi, en matire de rglements de consultation, lIGAT a
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remarqu que ces derniers comprennent des clauses discriminatoires en vue dliminer des concurrents pour des motifs non objectifs ainsi que lattribution de coefficient de pondration important pour loffre technique relative des tudes simples, ce qui entraine des attributions de marchs pour des offres financires trs leves. En ce qui concerne les cahiers de prescriptions spciales, lIGAT a observ que certains matres douvrages laborent des CPS sans dfinition exacte de lobjet et des besoins, en plus les dtails estimatifs ne reprsentent pas les quantits qui seront excutes, ce qui a pour consquences des dpassements en cours dexcution et que, dans certains cas, les dtails estimatifs contiennent des faux prix pour lesquels les quantits ne seraient pas ralises, ce qui a pour but de fausser la concurrence. Dans le mme sens, lIGAT a constat ce qui suit: - les estimations confidentielles sont soit exagres, soit en de des prix usuels, ce qui porte atteinte la concurrence; - le recours la ralisation de travaux de construction par bon de commande; - le recours massif la passation de prestations par bon de commande; - le recours aux marchs et bons de commande de rgularisation. En phase dexcution, les audits de lIGAT ont permis de soulever que les matres douvrages font recours aux ordres de service irrels pour luder le prcompte des pnalits de retard, lexistence des malfaons et des vices dexcution dans la ralisation de certains ouvrages en plus des augmentations dans la masse des travaux rgularises et dans certains cas par des bons de commande. LIGAT a galement remarqu que les ressources humaines des collectivits locales manquent de qualification pour la rception de certaines prestations (tudes, travaux complexes). C- recommandations et propositions pour lamlioration des faiblesses constates A lissue de ce diagnostic, lIGAT recommande de : - mettre niveau les capacits de gestion des collectivits locales; - rviser les textes daccompagnement (CCAG-T, CCAG-EMO, .); - soumettre les tudes architecturales la concurrence; - gnraliser le critre de moins disant pour les marchs de fournitures et services; - appliquer des dispositions pour limiter laugmentation dans la masse des travaux aux articles pour viter les faux prix . D- Actions menes ou suggres par lIGAT pour prvenir aux risques inhrents la gestion des marchs publics. Afin de mettre en exergue ces recommandations, lIGAT a men un ensemble dactions relatives notamment au renforcement de son personnel en vue davoir une capacit daudit satisfaisante des marchs passs par les collectivits locales. Elle a galement labor les cahiers des prescriptions spciales et les rglements de consultation types des tudes et travaux de voirie dj gnraliss aux collectivits locales et elle a enfin particip la prparation du projet de dcret des marchs des collectivits locales conformment larticle 55 de la loi n45-08 relative lorganisation des finances locales. En plus de ces actions, lIGAT suggr dinstaurer des structures daudit interne au niveau des collectivits locales, dintroduire le concept dassistance matre douvrage par des bureaux dtude de renom pour les travaux dune certaine envergure lancs par les collectivits locales et enfin de former les acteurs locaux en charge de la gestion des marchs publics.
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Laudit interne est compos de deux niveaux : laudit de gestion et laudit technique. En ce qui concerne laudit de gestion, le ministre de lquipement et des transports a labor en 1998 un rfrentiel des procdures. Ce rfrentiel a connu, dans sa partie dpense, une premire mise jour suite la publication du dcret n 2-98-482 et une deuxime lentre en vigueur du dcret n 2-06-388. Aujourdhui, le ministre a entam un chantier de rvision de tous ses manuels de procdures. La dmarche de mise en uvre de laudit interne (audit de gestion) a dbut par la formation en 1998-1999 de lquipe des auditeurs et la ralisation la mme anne des missions pilotes avant de dmarrer le processus ds la fin de lanne 1999 par prs de 20 missions par an. En matire daudit technique, lobjectif est de senqurir de la mise en uvre des directives et des normes techniques au niveau de la ralisation des projets. Ainsi, depuis 1997, laudit technique est devenu une pratique formalise par des guides et la ralisation de missions ponctuelles. En 2001, les orientations gouvernementales ont en fait, une pratique systmatique. Aujourdhui, la fonction audit interne qui est dote dun rseau dauditeurs internes, est bien identifie et davantage professionnalise. IILa post-valuation
La post-valuation a commenc au sein du ministre de lquipement et des transports en 19951996 par ltude et llaboration des guides sectoriels et la formation des valuateurs. Les premires tudes de post-valuation ont t ralises en 1997 avant dentamer une postvaluation, dune manire sommaire, mais systmatique tous les projets dont le montant est suprieur 5 millions de dirhams. En 2006, cette valuation est tendue aux domaines horizontaux. En termes de bilan, le ministre de lquipement et des transports a ralis plus dune quarantaine dtudes de post-valuation approfondies, soit 5 tudes en moyenne par an et une centaine dtudes de post-valuation sommaires chaque anne, soit 169 au titre de lanne 2008. IIILe traitement des rclamations
Le traitement des rclamations constitue une partie de la fonction veille au ministre de lquipement et des transports. Elle est formalise dans le cadre de la dernire rorganisation du
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ministre et elle consiste dans le traitement de toutes les rclamations se rapportant aux marchs publics. En plus de laudit interne, de la post-valuation et du traitement des rclamations, dautres outils participent la formation du systme du contrle interne au sein du ministre de lquipement et des transports. Ainsi, il existe une application sous-ordonnateurs mais qui doit cder la place la gestion intgre de la dpense et une application (en intranet) spcifique la gestion des marchs. Celle-ci comporte trois modules. Le premier est relatif lapprobation des marchs et des avenants, le deuxime au suivi de lexcution des marchs faisant lobjet de rclamation, et aux mesures coercitives ou de rsiliation et le troisime est consacr la liquidation (approbation des dcomptes dfinitifs). En matire de la gestion des marchs publics, le systme de contrle interne a permis de soulever trois natures de difficults. Dabord, des difficults inhrentes aux intervenants (dfaillances des entreprises, des bureaux dtudes.. etc. ou de comptences), ensuite, des difficults lies la rglementation et notamment, en ce qui concerne linadaptation certaines prestations, les difficults dinterprtation et le vide au niveau de la rglementation et enfin, les imprvus lis essentiellement la libert des emprises et aux alas naturels. Pour rpondre ces difficults, trois pistes damlioration sont proposes : 1- agir sur les pratiques dans le sens de capitaliser les bonnes pratiques et agir sur les ressources humaines en matire de formation et de professionnalisation ; 2- agir sur la rglementation par llaboration de textes adapts notamment, aux marchs de fournitures ; 3- renforcer la concertation travers, linstauration dune instance de concertation qui regroupe ladministration, les professionnels et les associations etc.
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Travaux en ateliers
La deuxime journe du colloque national des marchs publics a constitu loccasion pour lensemble des participants dapprofondir le dbat dans le cadre des trois ateliers suivants : 1. le dispositif rglementaire ; 2. la capacit de gestion des acteurs de la commande publique ; 3. la dmatrialisation des procdures de passation des marchs publics. Les travaux de ces ateliers ont t marqus par un dbat riche et fructueux et ont abouti aux conclusions telles que prsentes ci-aprs.
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Lors de cet atelier, les participants ont dbattu: 1. Champ dapplication du dcret relatif aux marchs de lEtat. A ce niveau, la question pose consiste juger lopportunit de codifier la rglementation rgissant les marchs passs par lEtat, les collectivits locales et les tablissements publics dune part et dautre part sil faut inclure les prestations architecturales. Cette question a suscit le dbat de deux avis. Le premier est pour lunicit en tenant compte des spcificits de chaque catgorie tout en ayant un socle commun alors que le second avis consiste prserver ltat des choses actuel. Le consensus dgag lissue de ce dbat consiste approfondir la rflexion sur les spcificits de chaque donneur dordre et de prvoir la possibilit dune codification qui tient compte de ces spcificits et que les prestations architecturales doivent tre soumises la concurrence. 2. Etablissement de lestimation, ce titre la question pose a t de savoir sil faut publier ou non lestimation de ladministration. La tendance majoritaire tend vers la non publication de cette estimation avec la recommandation de la communiquer publiquement au dbut de la sance dappel doffres. 3. Evaluation des capacits des concurrents, la qualification et les modalits dapprciation des capacits du groupement. Pour le premier volet relatif la qualification, la tendance gnrale tend vers la ncessit de mettre en place un seul certificat national permettant de remplacer le dossier technique dans toute la commande publique en prvoyant des spcificits sectorielles. Pour ce qui est de lapprciation de la mise en commun des moyens des membres du groupement notamment solidaire plusieurs avis ont t avancs, les participants cet atelier ont recommand le commencement dune rflexion qui permettra soit la qualification du groupement soit prendre en considration le membre le mieux class. 4. La composition de la commission dappel doffres et notamment en ce qui concerne le tirage au sort. A ce sujet, il a t propos lunanimit de supprimer cette disposition du dcret et de dterminer le rle de la sous commission ainsi que danalyser la possibilit dlargir la composition de la commission dautres membres indpendants du maitre douvrage. 5. Evaluation des offres et la pondration des critres. Les participants ont t unanimes sur le principe que la pondration concerne seulement les tudes complexes. 6. Loffre anormalement basse excessive et le prix dit aberrant ncessite clarification du fait que le dispositif actuel pose effectivement problme. 7. Rclamation et moyens de recours notamment le recours auprs de la commission des marchs. A ce niveau, il est propos de supprimer le recours hirarchique et de fixer des dlais pour le ministre, le concurrent et la commission des marchs et faire obligation celle-ci dinformer le rclamant. 8. Les cahiers de charges et la normalisation de certains documents. En ce qui concerne ce point, toute lassistance est unanime pour souligner quil y a insuffisance dans ce volet. Et quil est ncessaire de combler au vide de CCAG spcifiques certaines prestations (fournitures et services), damender les CCAG existent et dlaborer des guides et des documents types.
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Un panel de recommandations a couronn les travaux de cet atelier. 1. Afin de valoriser le mtier dacheteur public il a t recommand : dintroduire la notion dligibilit au statut des sous-ordonnateurs sur la base de critres lis au profil, aux comptences, un systme dinformation et lorganisation type; de professionnaliser la fonction dacheteur public par la cration dun institut spcialis de formation aussi bien pour la formation de base que pour la formation continue, au profit des acteurs de la commande publique, afin de les doter d une capacit de gestion suffisante compte tenu de lallgement du contrle. A ce sujet il a t propos de profiter de la cration de linstitut des finances pour mener ces actions ; 2. les services gestionnaires souhaitent tre accompagns par un organe horizontal qui devrait dvelopper le leadership dans le domaine, le cas chant structurer et redynamiser le forum de la performance ; 3. Qui doit faire quoi pour renforcer la capacit de gestion des services ordonnateurs ? Quel est le rle assign chacun dans le domaine du dveloppement de la capacit de gestion des services ordonnateurs ? ce sujet il a t propos que : le ministre de lconomie et des finances : donne plus de marge de manuvre quant au recrutement des profils pointus qui doivent disposer dun statut particulier et dune rmunration particulireetc. ; la TGR : assure le leadership dans le domaine de la capacit de gestion des services ordonnateurs travers lorgane daccompagnement aussi bien au niveau central que dconcentr .Il est soulign que la difficult rside beaucoup plus au niveau du rseau quau niveau central. Cet organe doit aider changer les bonnes pratiques pour une gestion axe sur les rsultats et une bonne gouvernance ; lordonnateur doit mettre en place une organisation type pour pallier aux insuffisances actuelles. Il doit assurer la disponibilit des moyens et la mise en place dun systme dinformation fiable ainsi quun mcanisme de contrle interne, de contrle de gestion et daudit interne. Il doit galement renforcer la dconcentration au niveau rgional travers une contractualisation entre les services centraux et les services dconcentrs ;
4. Il a t propos galement de normaliser les documents utiliss dans le cadre de lachat public. A ce sujet il a t recommand de capitaliser sur les outils dj dvelopps dans le cadre du forum de la performance et de les rendre opposables tous les acteurs de la commande publique moyennant des adaptations en fonction des spcificits de chacun.
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Lors des travaux de cet atelier, il a t rappel en pralable que la dmatrialisation de la commande publique est un choix irrversible du Gouvernement Marocain. A ce titre, un certain nombre de recommandations ont couronns les travaux de cet atelier, anim par deux principes : Consolidation de lexistant, notamment le Portail des Marchs de lEtat en tant quoutil dinformations et de mise disposition des documents dappel doffres au profit des soumissionnaires ; Entamer les nouveaux paliers de dmatrialisation dans une logique de progressivit et de programmation.
Palier n 1 du Programme de Dmatrialisation de la Commande Publique : 1. Portail Marocain des Marchs Publics (PMMP) : Consacrer le Portail des Marchs de lEtat en tant que portail national fdrateur des marchs publics concernant toutes les administrations de lEtat, les Collectivits Locales et les Etablissements Publics, mme de faciliter laccs linformation et la mise disposition des dossiers des appels la concurrence et des opportunits daffaires nationales. Les dossiers dappels doffres (DAO) tlchargs depuis le PMMP peuvent servir pour la soumission des entreprises aux appels la concurrence lancs par les acheteurs publics. Prvoir linformation par voie lectronique des entreprises ayant tlcharges les dossiers dappel doffres de toutes les rectifications et les modifications ventuelles apportes aux dits dossiers, et la consacrer dans le dcret relatif aux marchs de lEtat. Sensibiliser davantage les acheteurs publics quant lobligation et lintrt de publication des programmes prvisionnels des achats, des rsultats des appels la concurrence, des socits exclues de la participation aux marchs publics et des rapports dachvement sur le PMMP.
2. Base de Donnes des Marchs Publics (BDMP) : Consacrer la BDMP comme le socle de la mise en uvre de lObservatoire de la Commande Publique, ce titre il serait opportun de prvoir louverture de la BDMP sur les bases de donnes existantes en relation avec le domaine des marchs publics et prvoir des passerelles avec les bases de donnes sectorielles, mme denrichir linformation et mutualiser les expriences, comme le cas du projet en cours de lobservatoire de BTP lanc par le Ministre de lEquipement et du Transport.
Palier n 2 du Programme de Dmatrialisation de la Commande Publique : Base de Donnes des Fournisseurs (BDF) : Prioriser et acclrer la mise en uvre de la BDF par rapport aux autres composantes du PDCP en raison de son impact immdiat sur la simplification des procdures notamment par lallgement et la clrit de la vrification des dossiers administratifs et technique par les commissions douvertures des plis. Adopter une dmarche progressive quant la mise en uvre de la soumission lectronique pour prendre en compte la ralit de lentreprise marocaine et de certains acheteurs publics insuffisamment quips en systmes informatiques, il sagit notamment des communes rurales, do lide de commencer dans un premier temps par les marchs publics dun certain seuil et dune certaine nature de prestation que la dcision du Premier Ministre prvue en application de larticle 77 du dcret n 2-06-388 devra en fixer les modalits dapplication.
Soumission lectronique : -
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Palier n 3 du Programme de Dmatrialisation de la Commande Publique : Enchres lectroniques inverses : Adopter une dmarche progressive en dmarrant dans un premier temps par les marchs de fournitures courantes ne requrant pas une grande qualification des entreprises, et dont le descriptif technique est simple et dont le critre dattribution est le prix. Prciser les modalits pratiques de la procdure dacquisition par enchres inverses dans le dcret sur les marchs publics Lintrt de la procdure dacquisition par catalogues lectroniques est indniable en termes de mutualisation des ressources et des conomies dchelle, cependant il est vivement recommand de prioriser dans un premier temps la gestion lectronique des achats groups.
Catalogues lectroniques: -
En conclusion des travaux de latelier, laccent a t mis sur le fait que la russite du programme de dmatrialisation de la commande publique est tributaire de laccompagnement des diffrents acteurs de la commande publique par le biais de la formation des acheteurs publics et des entreprises, ce titre il a t rappel que la TGR lance une campagne de sensibilisation et de communication autour du programme.
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