GAZ (entreprise)

La Volga, dans sa nouvelle carrosserie de 1968, voiture de la nomenklatura soviétique.
La Volga, dans sa nouvelle carrosserie de 1968, voiture de la nomenklatura soviétique.

OAO GAZ est un constructeur automobile russe.

L'entreprise doit son nom à la ville de Gorki, aujourd'hui rebaptisée Nijni Novgorod (son nom d'origine), dans laquelle est implantée la majeure partie de ses centres de production. Le logo de la marque est un cerf, animal représenté sur les armoiries de la ville.

Second constructeur automobile national après AvtoVAZ (Lada), GAZ reste un constructeur généraliste de petite taille à l'échelle mondiale. Il se classe selon l'Organisation internationale des constructeurs automobiles (OICA) au 29e rang mondial en 2006, derrière le chinois Harbin, et devant le suédois AB Volvo. Sa part de marché mondial est de 0,35 %, tandis que son compatriote AvtoVAZ en détient 1,12 %.

Sur le marché russe, GAZ est le 1er constructeur de camions devant KamAZ, il est également leader pour la production de bus. C'est le 2e constructeur russe de véhicules de tourisme après AvtoVAZ. C'est également un fabricant important de gros moteurs diesel destinés en partie aux autres constructeurs russes et de véhicules militaires légers. Depuis quelques années, les véhicules utilitaires sont devenus le produit phare du constructeur.

Dans le domaine des voitures de tourisme, GAZ produit, selon les standards internationaux, des véhicules de moyenne gamme. En s'associant avec des fabricants étrangers en particulier Chrysler, il tente de se maintenir sur ce segment de marché, devenu très concurrentiel avec l'implantation des grands groupes automobiles mondiaux en Russie et l'importation de voitures d'occasion venus d'Europe de l'Ouest et du Japon. Sa production de camions et de bus bénéficie d'une bonne réputation, en particulier sur le plan de la robustesse et de la fiabilité, ce qui n'est pas le cas de ses voitures.

Révolution russe

Le soviet de Petrograd en 1917.
Le soviet de Petrograd en 1917.

La révolution russe est l’ensemble des événements de 1917 ayant conduit en février au renversement spontané du régime tsariste de Russie, puis en octobre à l’installation préparée d’un régime « léniniste ». Largement produite par la Grande Guerre, la révolution russe est un événement fondateur et décisif du « court XXe siècle » ouvert par l’éclatement du conflit européen en 1914 et clos en 1991 par la disparition de l’URSS. Objet de sympathies et d’immenses espoirs pour les uns (la « grande lueur à l’Est » de Jules Romains, le « charme universel d’Octobre » décrit par François Furet), objet de sévères critiques, voire de peurs et de haines viscérales pour les autres, elle reste un des faits les plus étudiés et les plus passionnément discutés de l’histoire contemporaine.

Son déroulement et ses conséquences posent toujours de nombreuses questions. Les historiens sont encore partagés quant à savoir si Février impliquait nécessairement Octobre. La nature d’Octobre (révolution, coup d'État ou combinaison des deux ?), les raisons des violences de la guerre civile de 1918-1921, celles de la genèse de la dictature soviétique sont également très discutées. Le débat très ancien sur l’évolution conduisant au stalinisme des années 1930 n’a jamais été non plus définitivement tranché : filiation logique, ou bien déviation (voire trahison), par rapport aux idéaux et aux pratiques des bolcheviks de la révolution ?

Elbrouz

L'Elbrouz vu depuis le nord.
L'Elbrouz vu depuis le nord.

L'Elbrouz ou Elbrous, en russe Эльбрус, Elbrous ou El'brous, en karatchaï-balkar Минги тау, Miñi taw, situé dans le nord du Caucase, en Russie, est le point culminant de cette chaîne de montagnes, du pays, ainsi que de l'Europe avec 5 643 mètres d'altitude. Il s'agit d'un volcan ayant connu des éruptions jusqu'au début de notre ère, et il a fait naître des légendes comme celle voulant que Prométhée ait été enchaîné à ses deux pics principaux pour avoir offert le feu aux hommes. Il est recouvert de nombreux glaciers et, même si l'ascension est techniquement facile et dispose de moyens mécaniques sur l'itinéraire principal, il reste difficile d'accès en raison de ses conditions climatiques rigoureuses et changeantes. Ainsi, le point culminant n'est vaincu qu'en 1874 et la montagne, devenue un symbole de conquête, a fait de nombreux morts. Malgré des problèmes environnementaux dus à la fréquentation, la faune et la flore relativement riches sont protégées par un parc national depuis 1986.

Subbotniks

Les Subbotniks, ou Subbotniki (russe : Субботники, « sabbatariens », c’est-à-dire « ceux qui suivent le shabbat »), parfois appelés Subbotnichestvo ou Sobbotniki, sont un ensemble de groupes religieux russes d’origine chrétienne ayant adopté des pratiques religieuses proches ou similaires à celles du judaïsme.

Ces groupes de paysans pauvres en rupture avec l’ordre social et religieux dominant se développent à l’extrême fin du XVIIIe siècle ou au début du XIXe siècle dans un milieu déjà touché par les « hérésies » contre l’Église orthodoxe, en particulier celle des Molokans. Originellement chrétiens, mais revalorisant l’Ancien Testament dans une attitude typiquement scripturaliste, les Molokans ont donné naissance, ou au moins influencé, la naissance de groupes allant plus loin dans la remise en cause du Nouveau Testament. Au cours du XIXe siècle, les Subbotniks ont progressivement rompu tout lien avec le christianisme, et ont pour cela été fortement persécutés par le régime tsariste.

Jacques Jubé

Jacques Jubé, parfois appelé Jubé de la Cour, né le à Vanves et mort le à Paris, est un prêtre janséniste et appelant français. Il s'est fait connaître dans sa jeunesse, sous la Régence, par ses réformes liturgiques dans la paroisse d'Asnières et son activité de polémiste. Il a vécu en exil la seconde moitié de son existence, principalement aux Pays-Bas où il a publié l'essentiel de son œuvre. Mais ce sont surtout les trois années qu'il a passées en Russie sous les règnes de Pierre II et d'Anne Ire, qui ont attiré l'attention de ses contemporains et celle de son principal biographe, l'historien Michel Mervaud. Jubé a résidé à Moscou en qualité de chapelain de la princesse Irina Dolgorouki, nouvellement convertie au catholicisme, et de précepteur de ses enfants. Il avait à cœur de rapprocher l'Église russe orthodoxe et l'Église catholique romaine. Le décès prématuré du jeune tsar Pierre II a mis un terme brutal à ses projets. Expulsé en 1732 par la tsarine Anne, il a ramené de Russie de nombreux souvenirs qu'il a consignés par écrit dans un ouvrage intitulé : La religion, les mœurs, et les usages des moscovites (cf. bibliographie). Cet ouvrage est l'un des rares documents de l'époque décrivant avec précision les mœurs et la vie quotidienne en Russie et se distingue par ses nombreuses illustrations à la plume de la main de Jubé.

Aleksandr Popov

Alexander Popov en 2005.
Alexander Popov en 2005.

Aleksandr Vladimirovitch Popov (en russe : Александр Владимирович Попов), connu en dehors de son pays sous le nom d'Alexander Popov, est un ancien nageur soviétique puis russe, spécialiste des épreuves de sprint en nage libre (50 m et 100 m). Né le à Sverdlovsk, il est surnommé « le Tsar » ou « la fusée russe » en raison de sa domination sur le sprint mondial dans les années 1990. Dossiste de formation, il se spécialise dans la nage libre afin de mettre un terme à l'hégémonie américaine sur le sprint.

En 1992, il réussit le doublé 50-100 m nage libre pour ses premiers Jeux olympiques, en s'imposant devant les Américains Matt Biondi et Tom Jager. Quatre ans plus tard, à Atlanta, il parvient à conserver ses deux titres olympiques, une performance rare. Rentré à Moscou après les Jeux, il se fait poignarder dans une rue au cours d'une bagarre. Il réussit néanmoins à revenir au haut niveau et à défendre ses titres européens avec succès un an plus tard.

Tombé de son piédestal en 1999 puis en 2000, où il perd son titre olympique sur 100 m au profit du Néerlandais Pieter van den Hoogenband de sept ans son cadet, Alexander Popov réussit à dominer celui-ci trois ans plus tard, à l'âge de 31 ans, lors des mondiaux de Barcelone. En 2004, il participe à ses quatrièmes Jeux olympiques, à Athènes, au cours desquels il ne monte pas une seule fois sur le podium.

À un tournant de l'histoire de son pays et de son sport, Alexander Popov s'est construit un palmarès considérable sur les épreuves de sprint. Sur 50 et 100 m libre, il possède notamment quatre titres olympiques, cinq titres mondiaux, et dix titres européens, en étant resté invaincu en grande compétition sur la période 1991-1997.

Après avoir pris sa retraite sportive, Alexander Popov a entamé une carrière au sein du Comité international olympique.

Olga Constantinovna de Russie

Portrait officiel de la reine Olga de Grèce par Georgios Jakobides, 1915.
Portrait officiel de la reine Olga de Grèce par Georgios Jakobides, 1915.

Olga Constantinovna de Russie (en russe : Ольга Константиновна Романова / Olga Konstantinovna Romanova et en grec moderne : Όλγα της Ελλάδας / Olga tis Elládas), grande-duchesse de Russie puis, par son mariage, reine des Hellènes et princesse de Danemark, est née le 3 septembre 1851 (22 août C.J.) au palais de Pavlovsk, à Saint-Pétersbourg, en Russie, et est morte le 18 juin 1926 à Rome, en Italie. C’est un membre de la dynastie des Romanov, une reine de Grèce (entre 1867 et 1913) et une régente de ce pays (du 18 novembre au 11 décembre 1920).

Fille du grand-duc Constantin Nicolaevitch de Russie et de la grande-duchesse Alexandra de Saxe-Altenbourg, elle passe une enfance dorée entre Saint-Pétersbourg, la Pologne et la Crimée. Elle épouse, à l’âge de seize ans, en 1867, le roi Georges Ier de Grèce et l’accompagne dans son nouveau pays. Dans le royaume hellène, Olga s’adapte d’abord difficilement. Très vite, elle s’engage cependant dans le travail social et fonde plusieurs hôpitaux et centres d’aide aux démunis. Elle soutient également son époux, dont le règne est ponctué par différents conflits avec l’Empire ottoman. La souveraine met par ailleurs au monde une nombreuse famille, dont elle passe beaucoup de temps à s’occuper.

En 1913, Georges Ier de Grèce, l'époux d'Olga, est assassiné par un anarchiste. Désormais reine douairière, elle ne tarde pas à retourner en Russie. Lorsque la Première Guerre mondiale éclate, elle met en place un hôpital militaire dans le Palais de Pavlovsk, qui appartient à sa famille. Mais quand la Révolution russe se produit en 1917, elle se retrouve prisonnière dans le château et il faut l’intervention de l’ambassade du Danemark pour que les Bolcheviks l’autorisent enfin à quitter sa terre natale. Une fois à l'abri, Olga ne peut retourner en Grèce où son fils, le roi Constantin Ier, vient d’être déposé. Elle s’installe donc en Suisse, où résident désormais la plupart de ses enfants et petits-enfants, et c’est seulement en 1920 qu’elle peut rentrer à Athènes. Le pays est alors plongé dans la guerre gréco-turque de 1919-1922 et l’instabilité politique causée par la mort sans héritier du roi Alexandre Ier permet à la souveraine d’être nommée régente en attendant le retour de Constantin Ier sur le trône. Cependant, la défaite des Grecs face aux troupes de Mustapha Kemal conduit la famille royale à un nouvel exil et Olga passe les dernières années de son existence entre le Royaume-Uni, la France et l’Italie.

Route de la Tchouïa

La route dans la république de l'Altaï.
La route dans la république de l'Altaï.

La route fédérale R-256 « route de la Tchouïa » (en russe : Федера́льная автомоби́льная доро́га Р256 «Чу́йский тракт», Federalnaïa avtomobilnaïa doroga R256 «Tchouïski Trakt» ; en altaï méridional : Чуйдыҥ трагы, Čujdyṅ tragy) est une route fédérale située en Sibérie qui part de Novossibirsk, traverse l'Altaï russe, pour arriver en Mongolie. La route de la Tchouïa, nommée en référence à la rivière qu'elle longe en partie, est la principale artère de transport de la région et permet d'accéder à plusieurs sites classés à l'UNESCO (sous le nom de montagnes dorées de l'Altaï). Elle est la porte d'entrée pour plus de 1,2 million de touristes, et constitue un maillon de la route asiatique 4. Au cours de son trajet, elle longe l'Ob, puis la Katoun, franchit 34 cols dans l'Altaï et enfin traverse les steppes de Kouraï et de la Tchouïa. Elle est régulièrement classée comme étant la plus belle route de Russie, et elle figure dans un classement du National Geographic comme étant une des dix plus belles routes au monde, se positionnant en cinquième position. Pour le magazine américain, « conduire le long de la route de la Tchouïa revient à traverser toute la Russie ».

Jusqu'au XXe siècle, le trakt est l'une des branches de la route de la soie, malgré la dangerosité de l'itinéraire qui traverse montagnes, cols et « boms » (passages entre falaises et rivières), ce qui entraîne de nombreux accidents et morts. Cette dangerosité conduit à l'apparition d'un des premiers prototypes au monde de feu de circulation, au moyen de chapeaux disposés sur son passage le plus dangereux, dès le XVe siècle.

Lorsque l'Empire russe intègre l'Altaï en 1753, le chemin ne change que peu. Ce n'est que dans la seconde moitié du XIXe siècle que l'Armée impériale et les autorités prennent conscience du caractère stratégique de la route, à un moment où la Russie étend ses terres en Asie centrale. La route connaît ensuite d'importants travaux sous la fin de l'Empire russe et sous l'URSS, qui lui donnent le caractère qu'elle possède encore aujourd'hui. Sergueï Zalyguine écrit dans son livre Les Chemins de l'Altaï pour définir la route qu'« il y a un trakt dans l'Altaï — de la Tchouïa — une belle route rapide, comme la trace d'un fouet qui a cinglé les montagnes ». Aujourd'hui, voitures transportant biens et voyageurs y circulent jour et nuit sur un asphalte parcourant des vallées pittoresques.

Ienisseïsk

Centre de Ienesseïsk.
Centre de Ienesseïsk.

Ienisseïsk (en russe : Енисе́йск, [ jɪnʲɪˈsʲejsk], litt. « [ville] du Ienisseï ») est une ville du centre de la Sibérie, une ville d'importance de kraï et le centre administratif du raïon de Ienisseïsk, bien qu'elle n'en fasse pas partie. Située dans le kraï de Krasnoïarsk, elle compte 17 537 habitants en 2021. Elle est bâtie sur la rive gauche du Ienisseï, grand fleuve russe qui lui donne son nom.

Centre historique du Ienisseï, aux confins de la taïga sibérienne, elle est surnommée le « père des villes sibériennes ». Fondée en 1619 par des cosaques du Ienisseï en tant que forteresse, la ville joue un important rôle dans la colonisation russe de la Sibérie, devenant la porte d'entrée vers la Sibérie orientale. Jusqu'au XIXe siècle, la ville est un centre commercial névralgique de Sibérie et plus largement du pays, au même titre que Kazan ou Moscou. Malgré les quatre grands incendies en 1703, 1730, 1778 et 1869, la ville se reconstruit à chaque fois dans un style qui lui est propre, l'école de Ienisseïsk. L'architecture mêle à la fois le baroque Narychkine, le baroque sibérien, le néoclassicisme russe et l'Art nouveau. La ville possède une centaine de bâtiments classés, dont une dizaine églises anciennes, parmi lesquels la cathédrale de la Dormition et le monastère de la Transfiguration. Depuis 2010, le gouvernement russe a inscrit Ienisseïsk sur la liste sélective des villes historiques de Russie.

Possédant un ensemble architectural unique au travers de ses églises et autres bâtiments, la ville est inscrite depuis 2000 sur la liste indicative du patrimoine mondial. Pour le 400e anniversaire de la ville en 2019, une reconstruction globale de la ville a été effectuée, au cours de laquelle l'ensemble de la partie historique a été restauré, dont la cathédrale de l'Épiphanie et l'église de la Trinité auparavant détruites. Désormais, la ville cherche à s'imposer comme destination touristique en utilisant ses atouts, malgré son isolement en plein cœur de la taïga.