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Roland45/Brouillon7
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Zonage climatique de la France métropolitaine en 2020, établi par Météo-France.
Données climatiques
Températures
Moyenne sur 30 ans
1991-2020 12,97 °C (+1.15 °C / 1961-1990)
1981-2010 12,55 °C (+0.73 °C / 1961-1990)
1971-2000 12,16 °C (+0.34 °C / 1961-1990)
1961-1990 11,82 °C[1]
Moyenne annuelle
2022 +14,51 °C (+2,4 °C / 1961-1990)[2]
2021 +12,92 °C (+ 1.1 °C / 1961-1990)
2020 +14,07 °C (+2.3 °C / 1961-1990)
Extrêmes
La plus haute +46,0 °C Vérargues - 28 juin 2019[3]
La plus basse -36,7 °C Mouthe - 13 janvier 1968[4]
Précipitations
Cumul annuel sur 30 ans
1991-2020 934,7 mm (+0 % / 1981-2010)
1981-2010 934,8 mm (+0.31 % / 1971-2000)
1971-2000 931,9 mm (+2,23 % / 1961-1990)
1961-1990 911,6 mm[1]
Gaz à effet de serre
Évolution 2019/1990 - 20 %
Objectif de réduction 2030/1990 - 40 %
Répartition en 2019[5] Transports : 30 %,
Résidentiel tertiaire : 14%,
Industrie manuf.[N 1] : 11%,
Industrie de l'énergie : 10%,
Autres : 3%,
Agriculture : 17 %
Procédés industriels : 11 %,
Déchets : 4%

Le climat de la France est la distribution statistique des conditions de l'atmosphère terrestre sur le territoire national fondée sur les moyennes et la variabilité de grandeurs pertinentes pendant une période donnée, la période type de référence définie par l’Organisation météorologique mondiale étant de 30 ans. La caractérisation du climat est effectuée à partir de mesures statistiques annuelles et mensuelles sur des données atmosphériques locales : température, pression atmosphérique, précipitations, ensoleillement, humidité, vitesse du vent. Sont également pris en compte leur récurrence ainsi que les phénomènes exceptionnels.

Positionnée entre les latitudes 41° 19' N et 42° 17'N, la France métropolitaine est dans la zone tempérée, se caractérisant par des étés chauds et des hivers froids mais de façon modérée. On distingue dans cette classification les climats océanique (étés frais, hivers doux, fortes précipitations), continental (étés chauds, hivers froids, faibles précipitations), méditerranéen (étés chauds et secs, hivers doux, précipitations d’automne), montagnard (plus froid et plus humide que dans les plaines environnantes) et océanique altéré (une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental). Les températures extrêmes enregistrées en France métroplitaine sont +46,0 °C à Vérargues le 28 juin 2019 et -36,7 °C à Mouthe le 13 janvier 1968.

Les climats de la France d'Outre-mer sont multiples et variés et dépendent de la position sur le globe des territoires, allant par exemple du type océanique froid pour les îles subantarctiques, au type maritime tropical pour les Antilles française, au typé équatoria pour la Guyane ou au type maritime polaire pour Saint-Pierre-et-Miquelon. La Polynésie française, qui s'étend sur 20 ° de latiude se décompose quant à elle en 5 types.

Ces climats ont beaucoup varié dans le passé, connaissant des périodes chaudes (les optimums) et froides (les âges glaciaires). Les paléoclimats qui remontent aux temps géologiques ont été marqués par une alternance de périodes glaciaires (80 000 ans environ) et chaudes (20 000 ans environ) selon une périodicité de l'ordre de 100000 ans. La dernière période glaciaire est une période de refroidissement global, ou glaciation, qui caractérise la fin du Pléistocène sur l'ensemble de la planète. Elle commence il y a 115 000 ans et se termine il y a 11 700 ans, quand commence l'Holocène, qui constitue la période interglaciaire actuelle. Cette dernière est cractérisée par l'optimum climatique romain (-300 à +200), l' optimum climatique médiéval (900-1300),le Petit âge glaciaire (1300-1860). La période contemporaine (1860 à aujourd'hui) est marquée par la fin du petit âge glaciaire alpin (de 1860 à 1900-1910) pûis par le début du réchauffement climatique.

Le sixième rapport d'évaluation du GIEC affirme avec certitude l'origine anthropique du réchauffement climatique déjà observable. La France métropolitaine actuelle est supérieure de 1,66°C par rapport aux températures mesurées entre 1900 et 1930. 1,63°C degré serait à attribuer uniquement à l’activité humaine. L’analyse de données de températures plus précises entre 2010 et 2019, montre que sur cette courte période, la France se réchauffe de 0,1 °C tous les 3 ans. Pour respecter les deux objectifs de l'accord de Paris sur le climat (réchauffement bien en-dessous de °C et de préférence limité à 1,5 °C), une réduction forte et immédiate des émissions de CO2 est indispensable, jusqu'à atteindre la neutralité carbone, seule à même de stopper le réchauffement. Diminuer les émissions des autres gaz à effet de serre, en particulier le méthane, est également pertinent. Pour répondre à cet objectif, la France, à travers sa politique climatique, déploie différentes stratégies d'atténuation et d'adaptation), avec des objectifs spécifiques comme la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030 (20 % en 2019) ou la réduction de la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 en visant un objectif intermédiaire de 20 % en 2030.

Notion de climat

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La notion de climat a beaucoup évolué et il est désormais plus facile de définir ce qu’est le « système climatique », à savoir l’ensemble des composantes très différentes que sont l'atmosphère, les océans, la surface continentale, ainsi que toutes leurs interactions, physiques, chimiques et biologiques. Le mot « climat » dépasse alors la définition strictement atmosphérique habituelle pour désigner les caractéristiques du système climatique en un lieu donné, caractéristiques établies sur une période qui est souvent de 30 ans, dite normale[6]. Les paramètres utilisés pour décrire le climat d'une région sont multiples, par exemple la température, le vent, l’humidité de l’air, ou encore le contenu en eau du sol, l’état des rivières, la composition de l’atmosphère, ou la salinité de l’océan. Ils sont analysés le plus souvent au travers de moyennes, annuelles aussi bien que mensuelles ou saisonnières. Mais caractériser le climat c’est aussi décrire des événements plus rares et irréguliers, tels que des tempêtes violentes, des sécheresses persistantes[7].

La France est un État souverain transcontinental dont le territoire métropolitain s'étend en Europe de l'Ouest et dont le territoire ultramarin s'étend dans les océans Indien, Atlantique, Pacifique, ainsi qu'en Antarctique[N 2] et en Amérique du Sud[8]. Ainsi elle est caractérisée par une très grande variété de climats qui ont également connu une grande variabilité dans le temps.

Paléoclimats

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Cycles de Milanković

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Évolution des températures et de la quantité de glace pendant les 450 000 dernières années (données recueillies dans l'Antarctique).

La vie est apparue sur Terre il y a 3,8 à 3,5 milliards d’années, sous forme des premières cellules. Ce sont les premiers organismes vivants capables de récupérer le carbone du CO2 atmosphérique dissous dans l'eau et d’enrichir progressivement l’atmosphère en oxygène (photosynthèse) qui ont mis en route la dynamique cycle de l’eau/climat. Les premiers hominidés ont vu le jour, il y a environ 4 millions d’années. Les enregistrements dans les carottes de glace permettent une bonne connaissance du climat sur le dernier million d’années. Il est marqué par une alternance de périodes glaciaires (80 000 ans environ) et chaudes (20 000 ans environ) selon une périodicité de l’ordre de 100000 ans. Depuis l’apparition de l’homme, la température moyenne à la surface de la Terre est relativement constante, variant seulement de quelques degrés par rapport à une moyenne d’environ 15°C[9].

L’alternance régulière de périodes chaudes et glaciaires s’explique par l’astronomie. En 1924, le géophysicien serbe Milutin Milanković démontre que trois paramètres indépendants caractérisent l’orbite de la Terre autour du soleil et modulent la quantité d’énergie solaire selon les saisons : l'excentricité, l'obliquité, l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre sur elle-même par rapport au plan de rotation autour du soleil (actuellement proche de 23°) et la précession climatique, terme définissant les variations de l’axe de rotation de la Terre. Chacun de ces paramètres varie au cours du temps avec des périodes indépendantes et leur conjonction rend plus ou moins favorable la construction, ou la disparition, de calottes glaciaires dans l’hémisphère Nord ; calottes qui jouent un rôle déterminant dans le climat[9]. En France, le bassin du Sud-est, considéré comme faisant partie du domaine alpin, se démarque des autres bassins géologiques français par la très grande épaisseur de sa couche sédimentaire. Les dépôts alternants marne-calcaire sont particulièrement bien exposés dans le bassin vocontien, où notamment les formations du Crétacé inférieur se présentent majoritairement sous forme d'alternances de bancs calcaires et d'interbancs marneux[N 3]. Ces successions sédimentaires alternantes reflètent parfaitement l'emboîtement des cycles de Milankovitch, ce qui constitue une des meilleures preuves d'un contrôle astroclimatique de la sédimentation[10].

Dernière période glaciaire (-115 000 ans à -11 700 ans)

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Dernière période glaciaire (-115 000 ans à -19 000 ans)

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La dernière période glaciaire est une période de refroidissement global, ou glaciation, qui caractérise la fin du Pléistocène sur l'ensemble de la planète. Elle commence il y a 115 000 ans et se termine il y a 11 700 ans, quand commence l'Holocène.

Des changements abrupts d'une cyclicité millénaire ponctuent cette dernière période glaciaire et ont un impact fort sur les écosystèmes terrestres, marins, ainsi que la composition et la température de l'atmosphère. Des périodes caractérisées par une augmentation des températures des eaux de l'Atlantique nord, du Groenland et des concentrations des gaz à effet de serre sont contemporaines du développement de la forêt en Europe au-dessous de 50°N et ont alterné avec des périodes froides à végétation steppique. Au cours des changements observés aux alentours de 40 000 ans avant le présent, l'homme de Néandertal disparaît et l'homme moderne colonise l'Europe[11].

Ces changements, appelés les cycles de Dansgaard-Oeschger d’après les noms de leurs découvreurs, ont donné lieu à une quarantaine de pulsations climatiques très rapides. À ces phases sont associées des variations de la température des eaux de surface de l'Atlantique Nord et des changements du climat sur le continent européen. Ces pulsations ont duré quelques millénaires et le passage d’un épisode froid (stade) à un épisode tempéré (interstade) semble avoir été très rapide, de l’ordre de quelques décennies, parfois moins ! Certains de ces épisodes froids ont été accompagnés d’une arrivée massive d'icebergs dans le golfe de Gascogne, en provenance de la calotte de glace qui recouvrait le Canada. Ces débâcles d’icebergs, les événements d’Heinrich, ont été brutales : chacune aurait duré de l’ordre du siècle, voire quelques millénaires. L’étude des sédiments du golfe de Gascogne a permis de montrer que chaque événement d'Heinrich est synchrone du développement rapide (< 100 ans), d’une steppe à graminées de « type Europe centrale » au détriment de la forêt de pins[12].

 
L’Europe lors du dernier maximum glaciaire (Würm IV, environ - 20 000 ans) – blanc : inlandsis, vert foncé : terres émergées.

Le maximum glaciaire est atteint il y a environ 21 000 ans. Ce refroidissement a notamment pour conséquence une régression marine (une baisse généralisée du niveau des mers) d'environ 120 mètres à son maximum[13] et l'établissement d'un climat périglaciaire en Europe, en Asie du Nord, et en Amérique du Nord, entrainant de profondes modifications de la faune et de la flore. Au moment de ce maximum glaciaire, la calotte polaire arctique recouvre le nord de l’Europe, les glaciers des Alpes descendent jusqu’à Lyon et ceux des Pyrénées jusqu’à Arudy (Pyrénées-Atlantiques). Le niveau de la mer est à environ 120 m en dessous du niveau actuel et le rivage était repoussé à ~ 50 km au large. Dans le sud de l’Aquitaine, la déglaciation de la haute montagne pyrénéenne a dû s’achever il y a environ 15 000 ans. Durant le dernier épisode glaciaire, les Landes étaient une vaste étendue sableuse parsemée de champs de petites dunes en croissants de hauteur métrique. Au-delà de la Garonne vers l’est et de l’Adour vers le sud, les particules plus fines (lœss) entraînées à haute altitude par les tempêtes se sont déposées pour former des accumulations sur les reliefs où une végétation steppique s’est alors développée[12].

Tardiglaciaire (-19 000 ans à -11 700 ans)

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De droite à gauche : maximum glaciaire ; terres basses émergées au milieu du Tardiglaciaire ; submersion du Doggerbank vers

Le Tardiglaciaire est la période qui sépare le dernier maximum glaciaire, qui s'achève il y a environ 19 000 ans, du début de l'Holocène, il y a 11 700 ans, et durant laquelle se produit une remontée irrégulière des températures, entrecoupée par des rechutes. Le début du Tardiglaciaire est marqué par la disparition sous nos latitudes de certaines espèces animales dites "archaïques" (mammouths, rhinocéros laineux, ours des cavernes). Rennes et chevaux (Equus caballus gallicus), associés parfois à des Bovinés (bisons ou aurochs) deviennent les espèces dominantes du début de l'Interstade, si l'on en juge d'après le tableau de chasse des sociétés humaines[14].

L'Alleröd (13 900 à 12 900 ans BP) est caractérisé par une progression du couvert arboréen. Dans le Bassin Parisien et en Belgique, les analyses polliniques permettent de distinguer deux phases dans cet épisode : la première se caractérise par l'installation d'une forêt claire à bouleaux (taux de boisement de l'ordre de 4 5%) ; la seconde, qui en est peut-être séparée par un léger recul du couvert arboréen, voit l'expansion d'une forêt claire à pins dominants. Les espèces arctiques laissent enpartie la place à des espèces de milieu boisé : à l'aurochs et au cheval - occasionnellement présents - sont associés le cerf, le chevreuil, le sanglier, l'élan et le castor[15].

Les grottes ornées peuvent également donner quelques indices sur le climat, mais qui doivent être interprétés avec précaution. Les végétaux sont rares dans l'art des cavernes, mais les animaux dessinés peuvent aider à connaître le climat extérieur, même si les espèces représentées sur les parois des grottes n'en représentent qu’une sélection. Les compositions ne forment pas une photographie du paysage extérieur. Certains dessins fournissent cependant quelques informations : la présence d'une antilope saïga sur une paroi de Rouffignac (Dordogne) trahit des conditions steppiques, froides et sèches. Qu'il n’y ait qu’un seul renne et aucun mammouth représenté à Lascaux indique peut-être des températures plus douces (ou alors, ces bêtes n’intéressaient pas les artistes)[16].

Une question qui se pose est toutefois : les artistes ont-ils reproduit les images d'animaux qui figuraient réellement sur leur territoire ? Comme le fait remarquer Jean-Loïc Le Quellec, on trouve des éléphants sculptés sur les églises romanes, alors que ce pachyderme ne fréquentait pas vraiment nos forêts... Les grands taureaux de la Rotonde de Lascaux sont connus, or, certaines attributions chronologiques de la cavité font commencer sa décoration à une époque où les aurochs (amateurs de milieux boisés) étaient peu présents dans l'environnement immédiat. Selon François Djindjian, les mammouths avaient disparu du Périgord au magdalénien moyen ; ils n’existaient plus alors que plus au nord, dans les bassins de la Loire, de la Saône et dans le Bassin parisien. C’est pourtant à cette époque que Rouffignac fut décorée ! Il propose donc que les artistes les ont dessinés de mémoire, après être allés les contempler dans une sorte de safari avant la lettre. Cependant, de nouvelles recherches indiquent qu’il existait toujours des mammouths au bord de la Vézère à cette époque. De plus, comme le remarque Florian Berrouet : « L’adjonction de nombreux détails indiquant la saisonnalité ou l'extrême rigueur naturaliste des artistes (clapet anal, contour de l’œil, lèvre inférieure triangulaire) et rendant chaque animal unique, doté d’une réelle personnalité, nous force à croire que les hommes ont forcément côtoyé, voire observé longuement, ces mammouths. » Lors des épisodes plus froids, les grosses bêtes migraient en troupeaux en direction du sud, vers des territoires hospitaliers. C’est peut-être le souvenir d’une telle vision que les magdaléniens de Rouffignac ont immortalisé sur la pierre[16].

En fin de période (Dryas III), un coup de froid très sévère conduit à un retour des espèces arctiques, à un nouveau recul de la forêt et à une extension des paysages de steppes et de toundra. Il s'achève brutalement par une remontée rapide des températures[17],[18].

Climats de la période interglaciaire actuelle

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Évolution de la température tout au long de l'Holocène

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Extension maximale de la glaciation de Würm (en violet) dans les Alpes. En bleu : glaciation de Riss.

La période interglaciaire actuelle de l'Holocène débute il y a une douzaine de milliers d’années, à la fin de la dernière période glaciaire (appelée Würm pour sa composante alpine)[19]. Dans les montagnes d'Europe, des petits glaciers se sont aussi formés dans les Vosges, la Forêt-Noire, le Massif central, les Carpates, les Pyrénées, les Apennins, les Balkans et la Sierra Nevada, mais aussi dans le Nord-Ouest de l'Espagne, en Crète et en Corse[20]. La déglaciation qui l'a précédée a duré environ 10 000 ans et s'est soldée par une hausse des températures d'environ °C et une élévation du niveau marin d'environ 130 mètres[21].

Une étude retraçant les températures moyennes annuelles de l'air en surface à travers l'Europe au cours des 12 000 dernières années a été publiée en 2003. Elle s'appuie sur des reconstructions climatiques quantitatives à partir de plus de 500 sites polliniques[Note 1] assimilés à l'aide d'une procédure innovante de maillage quadridimensionnel. Il apparaît que l'optimum climatique de l'Holocène n'est observé que dans le nord de l'Europe et ne concerne donc pas la France. Ce réchauffement a été compensé par un refroidissement au milieu de l'Holocène en Europe méridionale. L'évolution des températures moyennes annuelles pour l'ensemble de l'Europe suggère une augmentation presque linéaire du bilan thermique jusqu'à 7 800 ans avant notre ère, suivie de conditions stables pendant le reste de l'Holocène. Ce réchauffement au début de l'Holocène, suivi d'un équilibre, a été principalement modulé par l'augmentation des températures hivernales dans l'ouest, qui ont continué à augmenter à un rythme progressivement décroissant jusqu'à aujourd'hui[22].

L'Europe méridionale et la Méditerranée ont connu un réchauffement presque linéaire à partir d'environ 8 000 ans avant notre ère. Ce réchauffement précède l'apparition de tout impact humain majeur et se poursuit au même rythme jusqu'à la fin de l'Holocène, une période importante sur le plan anthropique. Cela suggère non seulement que le climat méditerranéen a une origine essentiellement naturelle, mais aussi que la méthode d'étalonnage pollen-climat est restée indépendante de l'impact de l'homme sur la végétation[22].

L'étude découpe l'Europe en six parties délimitées en latitude par les parallèles 45°N et 55 °N et en longitude par le méridien 15°E. La France étant traversée par le parallèle 45°N est représentée par deux parties : la partie au nord de 45°N est dans l'Europe du Centre-Ouest et la partie au sud, dans l'Europe du Sud-Ouest. Les graphes représentant l'évolution de la température sur le territoire de la France métropolitaine au cours de l'Holocène reconstituée à partir des données polliniques sont les suivants[22].

https://books.openedition.org/artehis/18096 La géo-archéologie fluviale dans la vallée du Rhône (Seyssel-Donzère). Bilan de 25 ans de recherche

https://histoireduluberon.fr/pdf/Tome%202%20Chapitre%205%20UN%20CONTEXTE%20FAVORABLE.pdf Luberon- Histoire du climat

https://shs.hal.science/halshs-00345287/document Activités agropastorales et climat durant l’Âge du Bronze dans les Pyrénées : l’état de la question à la lumière des données environnementales et archéologiques

Séquences climatiques et culturelles tout au long de l'Holocène

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Dans la zone sud de la France (en-dessous de la latitude 45°N), le climat change vers 8.000 BC (Before Christ, avant notre ère). A partir de cette date, on distingue une phase dite boréo-atlantique qui se termine par un épisode froid, qui paraît mondial, axé sur 6250 avant notre ère. Cette phase semble marquée par un climat relativement incertain, en tout cas très contrasté. On assiste ensuite pour un demi-millénaire environ au retour d'un ensemble à caractère atlantique - vers lequel tendait déjà la séquence précédant cet épisode. Il se définit par une pluviosité importante et très régulière que l'on retrouve de l'Espagne et de l'Afrique du Nord jusqu'aux Balkans. En outre les températures moyennes (et particulièrement les températures moyennes estivales, les plus favorables à la végétation) auraient été supérieures aux températures des années 1970-1980 de 1,5° à 2°C. Elles pourraient même les dépasser de 2° à 2,5°C lors des séquences qualifiées d'optimum climatique (la première intervenant vers 5700 avant notre ère) [23].

La mise en parallèle de ces grandes séquences climatiques avec les grandes séquences culturelles peut laisser apparaître un lien entre certaines séquences. Le tableau suivant présente une telle frise chronologique concernant la Haute-Provence. Si les séquences culturelles sont identiques sur tout le territoire national, les années les séparant varient d’une région à une autre. C’est en particulier le cas pour le Néolithique où les premiers groupes s’installent en Provence, Languedoc et Corse vers 5500 av. J.-C, mais n’atteindront certaines autres parties de la France que plusieurs centaines d’années plus tard[23].

Optimum climatique de l'âge du Bronze (-1500 à -900)

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Depuis la dernière période glaciaire du Quaternaire, la quantité de glace des glaciers s’est considérablement réduite et se retrouve en amont des vallées alpines. Le glacier d'Aletsch en Suisse est le cas qui a été le plus étudié par les historiens et les glaciologues. Les recherches scientifiques ont permis de reconstituer l'histoire du glacier sur une période de plus de 3 000 ans à travers plusieurs méthodes et sources datation par le carbone 14, dendrochronologie, histoire des captages des canaux d'irrigation, iconographie, etc.). Ces différents travaux peuvent être synthétisés sous la forme d’un graphique montrant les variations de longueurs du glacier d’Aletsch, dont la référence du maximum glaciaire de 1856- 1860 équivaut à 0. Sept périodes climatiques peuvent être observées et mises en relation avec les avancées et les reculs du glacier. En Suisse, et plus largement dans les Alpes, on distingue en particulier trois grands moments : le premier est lié à l'Optimum climatique de l'âge du Bronze (OAB), situé environ de 1500 à 900 av. J.-C. Le glacier y est en net recul malgré quelques fluctuations. La seconde période est celle de l’âge glaciaire de la période du Fer (AGF, de 900 av. J.-C. à 200 av. J.-C.) où le front du glacier progresse et atteint le niveau de 1926-1927. La troisième période est liée au Petit Optimum climatique romain (POR, entre 300 av. J.-C. et 150 apr. J.-C.) où le glacier connaît un net recul[24].

https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/277001-le-climat-une-profonde-rupture-par-emmanuel-le-roy-ladurie

Quantification de la production agricole, climat et démographie durant l’Age du Fer en Provence. L’apport de la modélisation agrosystémique et multi-agents https://shs.hal.science/halshs-03477739/document

Période froide de l'âge du Fer (-900 à -300)

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À partir de 900 avant J.-C. environ, la fin de l'âge du Bronze et le début de l'âge du Fer sont reconnus en Europe de l'Ouest comme une période climatique particulièrement froide, dénommée « Période froide de l'âge du Fer » (Iron Age Cold Epoch), qui prend fin vers 300/250 avantJ.-C. avec le début de l'optimum climatique romain (OCR). Les pulsations climatiques les plus froides de l’âge du Fer ont vraisemblablement eu un effet très défavorable sur les dynamiques de peuplement. Une brusque chute des températures de plus de 2 °C, récemment révélée par la dendroclimatologie, à La Tène ancienne (vers 450-350) coïncide chronologiquement avec une période de déprise humaine, mise en évidence par les enquêtes archéologiques menées dans le nord de la Gaule. D'autres simulations accréditent, en effet, l’hypothèse de l’effet potentiellement dramatique d’une telle chute de température sur la production céréalière et la démographie[25].

Optimum climatique romain (-300 à +200)

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Ascension de l’empire romain et viticulture en Gaule

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La période comprise entre et est une période de développement et de montée en puissance de l'Empire romain. Cette période prospère est considérée comme stable socialement parlant. Elle correspond justement à la période de l'Optimum climatique romain (OCR) où les étés sont chauds et plutôt humides. Ces conditions climatiques sont alors favorables au développement de l’agriculture, mais aussi à l'implantation de jardins ornementaux. Ce dernier est lié à une activité du soleil plus forte, en lien avec l’activité des courants océaniques, et une faible activité volcanique. L’OCR aurait donc été particulièrement bénéfique au fort développement de la viticulture, qui s’est développée dans les trois Gaules au cours du Ier siècle après J.-C., jusqu’à gagner le sud de l'Angleterre. D’une manière générale, l’agriculture étant la première source de richesse de l’Empire romain, il apparaît désormais plus clairement que ce changement climatique a été un puissant moteur du développement économique jusque vers le IIe siècle après J.-C.[25].

Développement de Lyon en zone inondable

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L’installation et le développement de la ville de Lyon en zone inondable ont bénéficié d’un contexte climatique favorable lié au Petit Optimum romain, correspondant à une période d’hydrologie modérée. La reconstitution de la variabilité hydrosédimentaire du Rhône à Lyon de 1000 av. J.-C. à 2000 apr. J.-C. montre la fluctuation approximative des débits solides et des débits liquides au cours de la période. Ces courbes décrivent notamment une oscillation durant la période située entre la fin du 1er siècle av. J.-C. au 1er siècle apr. J.-C. Il s’agit d’une courte période d’oscillation climatique avec plusieurs épisodes de crues caractérisées par une intensité et une fréquence plus fortes que pendant les périodes antérieures et suivantes. Les principales crues ont d’ailleurs été datées sous le règne d'Auguste, de Tibère et de Claude, soit entre 27 av. J.-C. et 54 apr. J.-C. Une autre oscillation climatique est visible au début du Moyen Âge[26].

Cette crise hydrosédimentaire antique à l’intérieur du Petit Optimum romain est identifiable dans d’autres territoires de la Gaule narbonnaise. Par exemple, à la même période, le bras du Rhône de Saint-Ferréol, dans le delta, ne cesse de progresser. Ailleurs, le port de Narbonne (Narbo Martius) connaît un envasement accéléré au 1er siècle apr. J.-C. À Lyon, les fouilles archéologiques ont démontré que la société urbaine riveraine s’est adaptée à cette crise à travers différents aménagements dans le but d’occuper la presqu’île entre le Rhône et la Saône[26].

Fin de période et chute de l'empire romain

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Les derniers siècles d'existence de l'Empire romain d'Occident coïncideraient a contrario avec une période d’instabilité climatique à travers des sécheresses prolongées et des vagues de froid. Cette période de changement climatique aurait affecté la production agricole et joué un rôle dans les bouleversements historiques. Mais le climat n’est assurément pas la cause unique de la chute de l’empire romain. À la fin de l’Empire, la société romaine était certainement plus vulnérable ou plus exposée aux conditions environnementales. L'historien nord-américain Kyle Harper insiste sur le rôle des pandémies dans l’affaiblissement de l’Empire. Sous l'effet notamment de plusieurs périodes de pestes[27].

Optimum climatique médiéval (900-1300)

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Le petit optimum médiéval (POM) se déroule, en Europe de l'Ouest, entre 900 et 1250-1300 apr. J.-C., avec des saisons légèrement plus douces ou plus chaudes et peut-être plus sèches que lors de la période suivante. Le petit optimum médiéval a pu connaître par moment, en ce qui le concerne, des températures moyennes égales à 0,5° en plus de celles du petit âge glaciaire qui va s’ensuivre ; et qui se situe lui-même à des niveaux thermiques inférieurs de 0,7 à 0,8° à ceux que nous connûmes lors de la fin du xxc siècle.

Les climats, une géohistoire - page 36-37

Petit âge glaciaire (1300-1860)

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Le petit âge glaciaire (PAG) est une période d'avancée puis de maxima successifs des glaciers, qui sévit à partir de 1300-1303 et prend fin à partir de 1860 lorsque s’inscrit enfin dans l’histoire le recul considérable et quasi continu (malgré des fluctuations intermédiaires) des glaciers alpins. https://books.openedition.org/irdeditions/9983 https://books.openedition.org/irdeditions/9984 https://journals.openedition.org/mediterranee/7097

Le XIIIe siècle se caractérise par des glaciers alpins rétrécis, des étés secs et vraisemblablement chauds, des hivers souvent plus doux que pendant les phases ultérieures.

XIVe siècle

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Le XIVe siècle, au moins jusque vers 1370, a des étés souvent humides et vraisemblablement frais, et des hivers rudes : c'est le début du petit âge glaciaire, tel que médiéval, puis moderne et contemporain.

XVe siècle

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Le XVe siècle, assez mal connu, est l'un des plus difficiles à caractériser. L'une des meilleures séries, celle des Pays-Bas due à Shabalova et Van Lngelen, caractérise ce Quattrocento comme frais au niveau des moyennes annuelles, avec notamment toute une série d'hivers froids. Il y a « quand même » de beaux étés, comme les deux décennies qui s'intercalent entre 1415 et 1435.

XVIe siècle

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Le XVIe siècle ouest-européen est par contre bien connu. Il est d'abord chaud jusque vers 1560, une période quelquefois dénommée « le beau XVIe siècle ». L'an 1504, vendangé le 17 septembre, est l'un des douze étés les plus chauds, du XIVe au XXe siècle, dans l'hémisphère nord en général[28]. Les années 1516, 1523, 1524, ainsi que 1536 et 1538, et surtout 1540, 1545, enfin 1556 sont également remarquablement chaudes et favorables aux moissons. Une période fraiche s'ensuit avec une nouvelle poussée du PAG entre 1560 et 1600, offensive qui atteint son maximum durant les années 1590.

XVIIe siècle

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Le XVIIe siècle est contemporain d’une stabilisation du PAG. Les hivers sont relativement froids, surtout après 1646. Mais des étés parfois momentanément radoucis, sauf à l'extrême fin du siècle, nettement plus fraîche (les dix dernières années de ce même xvue siècle). Les glaciers alpins de l'âge classique restent gros, stabilisés, non loin des maxima qu'ils avaient atteints dès la fin du XVIe siècle ou même au-delà.

XVIIIe siècle : 1709, le grand hiver

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Relevés de Louis Morin à Paris en 1709.

L'hiver de 1709, appelé grand hiver de 1709, est un épisode de froid intense en Europe qui marqua durablement les esprits car il provoqua une crise de subsistance qui entraîna une famine. Cet épisode commençe brutalement le jour de l'Épiphanie 1709, par une soudaine vague de froid qui frappe l'Europe entière. En France cet hiver est particulièrement cruel. À Paris, les températures sont très basses (Paris n'en connaîtrait de plus basses que bien plus tard notamment en ). Les régions du Sud et de l'Ouest de la France sont sévèrement touchées avec la destruction quasi complète des oliveraies et de très gros dégâts dans les vergers. Sur l'ensemble du territoire français, les fleuves, les canaux et les ports sont figés par le gel et les routes bloquées par la neige. Dans le port de Marseille et à différents points du Rhône et de la Garonne, la glace supportait le poids des charrettes, ce qui situe son épaisseur autour de 28 cm. Dans les villes privées de provisions, des témoignages racontent que les habitants étaient forcés de brûler leur mobilier pour se réchauffer. À Paris, l'approvisionnement est suspendu pendant trois mois[29]. De plus, l'événement prend la forme de vagues de froid successives entrecoupées de redoux significatifs. Ainsi, en février, un redoux de deux semaines est suivi d'un froid assez vif qui détruit les blés et provoque une crise frumentaire[30].

Cet événement est suivi d'un lent radoucissement, avec notamment les étés 1718 et 1719, accompagnés de 450 000 morts supplémentaires, principalement de dysenterie (1719), en particulier parmi les enfants, et plus encore chez les bébés, événement beaucoup moins médiatique que le grand hiver de 1709.

1740-1770

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Météo des farines (1774-1787)

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Crise frumentaire de 1788

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Début du XIXe siècle

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Grandes inondations (1846-1866)

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Les climats, une géohistoire - page 50

Période contemporaine (1860 à aujourd'hui)

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Fin du petit âge glaciaire alpin (de 1860 à 1900-1910)

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Vers le milieu du XIXe siècle, le glacier des Bossons est à son avancée maximale. Au début des années 2000, la limite de ce même glacier se trouve plus de 1 200 mètres en arrière[31].

Les glaciers des Alpes reculent, mais il n’est pas évident que cette régression soit due uniquement à l'épisode de réchauffement pur et simple. Des faits de réchauffement existent, certes, notamment durant les années 1860 et 1870, et la décennie 1891-1900 (bulles d’air chaud de Zumbuhl) ; mats II s’agirait aussi, d’après Christian Vincent, lors de ces quarante années de notre Troisième République, d’un déficit des neiges hivernales. Les glaciers, par ailleurs réchauffés, régressent parce que mal ou insuffisamment alimentés de neige dans les hauts bassins montagneux où s’opère le nourrissage nival et sommital de l'appareil glaciaire.

Début du réchauffement (1900 à aujourd'hui)

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Une seconde période s’ouvre à partir de 1900-1910. Ce n'est plus seulement la fin du petit âge glaciaire alpin - une fin qui se poursuit du reste, puisque la crise des glaciers ne cesse de s’aggraver au cours du xxe siècle. C’est d’abord et c’est surtout la fin du petit âge glaciaire climatique, avec l’ouverture d’une période de réchauffement dû, au moins sur le tard, comme le pensent la plupart des scientifiques, à l’effet de serre.

Le début du siècle est marqué par des étés chauds ou caniculaires (1904, 1905, 1906). L'année 1910, très pluvieuse, provoque l’inondation parisienne de janvier, suivie d’un printemps et d’un été hyperpluvieux qui donnent une récolte de céréales misérable. En 1911, une nouvelle canicule provoque 40 000 morts dont beaucoup d’enfants. Les années 1929-1950 voient la première culmination du réchauffement séculaire. La température moyenne de la France, sur les douze mois de l’année, était de 11,4 °C en 1901-1910 ; elle passe progressivement à 12 °C en 1941-1950 – les années de guerre et d’après-guerre. L’année 1943 est d’une douceur extrême. L’été 1945 est très chaud, millésimant le Mouton Rothschild 1945, le vignoble, grâce au très beau temps, s’étant fort bien passé de phytosanitaires. La collection des grands étés de l’après-guerre est impressionnante : 1947, hiver très rude, mais été brûlant, échaudage des céréales, inflation des prix agricoles, suivis (de ce fait) de grandes grèves ainsi provoquées avec, bien sûr, le soutien du communisme international piloté depuis Moscou. L’année 1949 est celle du millésime infernal : Château Latour 1949 inoubliable, mais grand incendie des Landes provoqué, en août, par chaleur et sécheresse.

Puis survient une phase de rafraîchissement qui dure de 1951 à 1980, sinon 1985. On perd 0,3 °C par rapport au culmen des années 1940. Ce rafraîchissement peut avoir plusieurs explications. Selon certains, il s’agirait des aérosols issus des usines pendant la grande période d’industrialisation des Trente Glorieuses, constituant un modeste écran, affaiblissant légèrement le rayonnement solaire et déprimant quelque peu les températures. Selon d’autres, il s’agirait tout simplement d’une fluctuation (le tiède, puis le frais) comme on en a connu aux xviie et xviiie siècles. Parmi les événements les plus remarquables de cette phase rafraîchissante, on citera les grands hivers : février 1956, destruction de l’olivaie méridionale en France et 12 000 morts supplémentaires qui laissent l’opinion assez indifférente, malgré les appels de l’abbé Pierre, le grand hiver de 1963 dont on n’a plus guère connu d’exemple depuis cette date, avec 30 000 morts supplémentaires ; la grippe de Hong-Kong, en décembre 1969, mois très froid, avec 22 000 morts supplémentaires

https://www.cairn.info/revue-de-la-bibliotheque-nationale-de-france-2010-3-page-5.htm#:~:text=Entre%20ces%20deux%20types%20de%20p%C3%A9riodes%2C%20l%E2%80%99%C3%A9cart%20pouvait,du%20bronze%20entre%201500%20et%201000%20av.%20J.-C.

Zonages climatiques en France métropolitaine

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Classifications de niveau mondial

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Distribution latitudinale

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Pour rendre compte de la diversité des situations sur la planète, les climatologues ont établi des classifications qui de façon globale délimitent trois grandes zones selon la latitude (climats froids, tempérés et chauds). La France est dans la zone tempérée, se caractérisant par des étés chauds et des hivers froids mais de façon modérée. On distingue dans cette classification les climats océanique (étés frais, hivers doux, fortes précipitations), continental (étés chauds, hivers froids, faibles précipitations), et méditerranéen (étés chauds et secs, hivers doux, précipitations d’automne). A l'intérieur de ces trois zones climatiques, une diversité de nuances apparaît en fonction de paramètres comme l'altitude par exemple (climat montagnard, plus froid et plus humide que dans les plaines environnantes)[32].

Classification de Köppen

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La classification de Köppen est une classification des climats fondée sur les précipitations et les températures. C'est le botaniste Wladimir Peter Köppen qui l'a inventée dans les années 1920 en combinant la carte mondiale de la végétation publiée en 1866 par Hermann Griesbach et la division du climat en cinq zones par de Candolle[33]. Un climat est ainsi repéré par un code de deux ou trois lettres. C'est la plus courante des classifications climatiques dans sa version présentée par Rudolf Geiger en 1961. La carte de Köppen-Geiger reste aujourd'hui une référence, grâce à ces mises à jour fréquentes, tant dans les domaines de l'hydrologie, de la géographie, de l'agriculture, de la biologie, la climatologie à travers ses recherches sur l'évolution des climats.

Une grande partie de la France métropolitaine est située dans le domaine océanique (Cfb), les plaines ou collines bordant le bassin méditerranéen ont un climat désigné par Csa.

Les classifications éco-climatiques

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Les paramètres climatiques permettent de prévoir le type de végétation dans une zone, de la même manière l'examen d'une flore permet d'en déduire le climat. Le PNUD et le WWF utilisent ces critères bioclimatiques pour définir des écozones. Ce type de classification décrit des biomes et non pas strictement des climats, le climat se déduisant du biome. Envert, les forêts tempérées décidues et mixtes; en marron, les Forêts, terres boisées et broussailles méditerranéennes

Typologies nationales

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8 types de climats (Joly et al. - 2010)

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Une étude de 2010 réalisée par Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky a permis de classer les climats de métropole en huit grands types. Partant des mesures stationnelles de précipitation et de température mises à disposition par Météo-France, un jeu de 14 variables intégrant une série temporelle de 30 ans (1971-2000) est défini pour caractériser les climats et leurs modalités distinctives de variation. Une méthode originale dite d’interpolation locale permet de reconstituer les champs spatiaux continus des variables en question et de les exprimer sous forme de couches d’information gérables par SIG. Il en a résulté 8 types de climats[34] :

 
Typologie climatique de 2010 (sur la base des normales 1971-2000).
  • 1 : climats de montagne
  • 2 : climat semi-continental et climat des marges montagnardes
  • 3 : climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord
  • 4 : climat océanique altéré
  • 5 : climat océanique franc
  • 6 : climat méditerranéen altéré
  • 7 : climat du Bassin du Sud-Ouest
  • 8 : climat méditerranéen franc
  • Type 1 : les climats de montagne regroupent tous les lieux où les influences montagnardes et/ou semi-continentale sont prépondérantes, avec un nombre de jours et un cumul élevés de précipitation, une température moyenne inférieure à 9,4°C et, corrélativement, plus de 25 jours au cours desquels la température minimale a été inférieure à -5° C et moins de 4 avec un maximum supérieur à 30°C[35].
  • Type 2 : le climat semi-continental et le climat des marges montagnardes regroupent les périphéries montagnardes et s’étend sur de vastes secteurs où les températures sont moins froides qu’en montagne (elles sont cependant, à altitude égale, plus froides que partout ailleurs), les précipitations légèrement plus faibles et moins fréquentes, mais la variabilité climatique sur la normale 1971-2000 tout aussi élevée[36] ;
  • Type 3 : Le climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord reste océanique mais avec de belles dégradations. Les températures sont intermédiaires (environ 11°C en moyenne annuelle, entre 8 et 14 jours avec une température inférieure à -5°C). Les précipitations sont faibles (moins de 700 mm de cumul annuel), surtout en été, mais les pluies tombent en moyenne sur 12 jours en janvier et sur 8 en juillet, valeurs moyennes rapportées à l’ensemble français[37] ;
  • Type 4 : Le climat océanique altéré constitue une transition entre l’océanique franc (type 5) et l’océanique dégradé (type 3). La température moyenne annuelle est assez élevée (12,5 °C) avec un nombre de jours froids faible (entre 4 et 8 par an) et chauds soutenu (entre 15 et 23 par an). L’amplitude thermique annuelle (juillet-janvier) est proche du minimum et la variabilité interannuelle moyenne. Les précipitations, moyennes en cumul annuel (800-900 mm) tombent surtout l’hiver, l’été étant assez sec[38] ;
  • Type 5 : Le climat océanique franc. Les températures sont moyennes et très homothermes : l’amplitude annuelle (moins de 13°C d’écart entre juillet et janvier), le nombre de jours froids (moins de 4) et chauds (moins de 4) et la variabilité interannuelle sont minimaux. Les précipitations sont annuellement abondantes (un peu plus de 1000 mm) et fréquentes en hiver (plus de 13 jours en janvier). L’été est également pluvieux (8-9 jours en juillet) mais les cumuls sont réduits[39] ;
  • Type 6 : Le climat méditerranéen altéré. La température moyenne annuelle est élevée, avec des jours de froid en nombre réduit et des jours chauds compris entre 15 et 23/an. La variabilité interannuelle des températures de juillet est minimale : l’été est répétitivement chaud d’une année à l’autre. Le cumul des précipitations annuelles est moyen (800-950 mm) mais elles ne sont pas réparties homogènement[40] ;
  • Type 7 : Le climat du Bassin du Sud-Ouest est caractérisé par une moyenne annuelle de température élevée (supérieure à 13°C) et un nombre élevé (> 23) de jours chauds tandis que les jours qui présentent un gel inférieur à -5°C sont rares. L’amplitude thermique annuelle est élevée (15 à 16°C) et la variabilité interannuelle des températures d’hiver et d’été est faible. Les précipitations, peu abondantes en cumul annuel (moins de 800 mm) et en hiver, le sont un peu plus durant l’été. Elles sont plus fréquentes en hiver (9-11 jours) qu’en été (moins de 6 jours)[41] ;
  • Type 8 : Le climat méditerranéen franc. Les caractères climatiques sont très tranchés, plus que dans chacun des sept précédents climats. Les températures annuelles sont élevées, associées à des jours froids rarissimes et des jours chauds fréquents. L’amplitude interannuelle est élevée (plus de 17°C entre juillet et janvier) tandis que ces caractères sont très stables d’une année à l’autre. Le rapport très élevé entre précipitations d’automne et précipitations d’été (> 6) est le caractère principal de ce climat. Le cumul annuel des précipitations est faible avec un été aride mais un hiver plutôt bien arrosé malgré un faible nombre de jours de pluie[42].

5 types de climats (Météo-France - 2022)

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La caractérisation du climat a fait également l’objet de différents types de représentation, les diagrammes ombrothermique (climatogrammes, climogrammes ou cartes climatiques). Ces représentations graphiques montrent les précipitations et les températures selon chaque mois d’une année. L'étymologie du mot ombrothermique est en effet liée au grec ombros (pluie d'orage) et thermique (relatif à la chaleur, la température). Les températures et les précipitations utilisées dans ces diagrammes correspondent à des données mensuelles moyennes d'un lieu donné, enregistrées sur trente années. Ce type de représentation visuelle permet de comparer la température et les précipitations des différents climats les uns par rapport aux autres. Ainsi, le territoire français est composé de plusieurs climats : le climat océanique (Brest), le climat océanique dégradé (Cambrai), le climat semi-continental (Valence), le climat méditerranéen (Marseille) et le climat montagnard (Chamonix Mont-Blanc)[32].

La carte de ces cinq grands types de climats en métropole publiée par Météo-France en 2022 ainsi que la caractérisation de ces climats et les diagrammes ombrothermiques représentatifs sont les suivants[43].

 
Typologie climatique de 2020 en 5 zones, établie par Météo-France.
  • Type 1. Le climat océanique est caractérisé par des températures douces et une pluviométrie relativement abondante (en liaison avec les perturbations venant de l'Atlantique), répartie tout au long de l'année avec un léger maximum d'octobre à février.
  • Type 2. Le climat océanique altéré est une zone de transition entre le climat océanique et les climats de montagne et le climat semi-continental. Les écarts de température entre hiver et été augmentent avec l'éloignement de la mer. La pluviométrie est plus faible qu'en bord de mer, sauf aux abords des reliefs.
  • Type 3. Le climat semi-continental. Les étés sont chauds et les hivers rudes, avec un grand nombre de jours de neige ou de gel. La pluviométrie annuelle est relativement élevée, sauf en Alsace, région bénéficiant de l'effet protecteur des Vosges (effet de fœhn). Les pluies sont plus importantes en été, souvent à caractère orageux.
  • Type 4. Le climat de montagne. La température décroît rapidement en fonction de l'altitude. On observe une nébulosité minimale en hiver et maximale en été. Les vents et les précipitations varient notablement selon le lieu.
  • Type 5. Le climat méditerranéen est caractérisé par des hivers doux et des étés chauds, un ensoleillement important et des vents violents fréquents. On observe peu de jours de pluie, irrégulièrement répartis sur l'année. À des hivers et étés secs succèdent des printemps et automnes très arrosés, souvent sous forme d'orages (40 % du total annuel en 3 mois). Ces précipitations peuvent apporter en quelques heures 4 fois plus d'eau que la moyenne mensuelle en un lieu donné, notamment à proximité du relief (épisode méditerranéen).

29 régions climatiques (Météo-France - 2020)

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Zonage de la France métropolitaine en 19 régions climatiques (Météo-France).
  • 1 Sud-ouest du bassin Parisien : faible pluviométrie, notamment au printemps (120 à 150 mm) ; hiver froid (3.5 °C).
  • 2 Nord-est du bassin Parisien : ensoleillement médiocre ; pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année ; hiver froid (3 °C).
  • 3 Côtes de la Manche orientale : faible ensoleillement (1550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80% en hiver), vents forts fréquents.
  • 4 Normandie (Cotentin, Orne) : pluviométrie relativement élevée (850 mm/an) ; été frais (15.5 °C), venté.
  • 5 Finistère nord  : pluviométrie élevée, températures douces en hiver (6 °C), températures fraîches en été, vents forts.
  • 6 Lorraine, plateau de Langres, Morvan : hiver rude (1.5 °C) ; vents modérés ; brouillards fréquents en automne et hiver.
  • 7 Vosges : pluviométrie très élevée (1500 à 2000 mm/an) en toutes saisons ; hiver rude (moins de 1 °C).
  • 8 Alsace : pluviométrie faible, particulièrement en automne et en hiver ; été chaud et bien ensoleillé ; humidité de l’air basse au printemps et en été ; vents faibles ; brouillards fréquents en automne (25 à 30 jours).
  • 9 Bretagne orientale et méridionale, Pays nantais, Vendée : faible pluviométrie en été ; bonne insolation.
  • 10 Moyenne vallée de la Loire : bonne insolation (1850 h/an), été peu pluvieux.
  • 11 Centre et contreforts nord du Massif Central : air sec en été, bon ensoleillement.
  • 12 Bourgogne, vallée de la Saône : bon ensoleillement (1900 h/an), été chaud (18.5 °C) ; air sec au printemps et en été, vents faibles.
  • 13 Jura : forte pluviométrie en toutes saisons (1000 à 1500 mm/an) ; hiver rigoureux ; ensoleillement médiocre.
  • 14 Poitou-Charentes : bon ensoleillement, particulièrement en été ; vents modérés.
  • 15 Littoral charentais et aquitain : pluviométrie élevée en automne et en hiver ; bon ensoleillement ; hiver doux (6.5 °C) ; soumis à la brise de mer.
  • 16 Aquitaine, Gascogne : pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne ; faible ensoleillement au printemps, été chaud (19.5 °C) ; vents faibles ; brouillards fréquents en automne et en hiver ; orages fréquents en été (15 à 20 jours). Plus à l’est, on observe un minimum pluviométrique.
  • 17 Moyenne vallée du Rhône : bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 60%) ; forte amplitude thermique annuelle (4 à 20 °C) ; air sec en toutes saisons, orageux en été ; vents forts (mistral), pluviométrie élevée en automne (250 à 300 mm).
  • 18 Pyrénées atlantiques : pluviométrie élevée (>1200 mm/an) en toutes saisons ; hiver très doux (7.5 °C en plaine), vents faibles.
  • 19 Pyrénées orientales : faible pluviométrie ; très bon ensoleillement (2600 h/an) ; air sec, particulièrement en hiver ; peu de brouillards.
  • 20 Provence, Languedoc-Roussillon : pluviométrie faible en été ; très bon ensoleillement (2600 h/an) ; été chaud (21.5 °C) ; air très sec en été, sec en toutes saisons ; vents forts (fréquence de 40 à 50% de vents > 5 m/s) ; peu de brouillards.
  • 21 Var, Alpes-Maritimes  : pluviométrie abondante en automne et en hiver (250 à 300 mm en automne) ; très bon ensoleillement en été (fraction d’insolation > 75%) ; hiver doux (8 °C) ; peu de brouillards.
  • 22 Littoral de la Corse : pluies rares en été (50 mm) ; très bon ensoleillement ; hiver doux.
  • 23 Ouest et nord-ouest du Massif Central : pluviométrie annuelle de 900 à 1500 mm, maximale en automne et en hiver.
  • 24 Nord-est du Massif Central  : pluviométrie annuelle de 800 à 1200 mm, bien répartie dans l’année.
  • 25 Sud-est du Massif Central : pluviométrie annuelle de 1000 à 1500 mm, minimale en été, maximale en automne.
  • 26 Alpes du nord : pluviométrie annuelle de 1200 à 1500 mm, irrégulièrement répartie en été.
  • 27 Alpes du sud  : pluviométrie annuelle de 850 à 1000 mm, minimale en été.
  • 28 Pyrénées centrales : pluviométrie annuelle de 1000 à 1200 mm.
  • 29 Corse intérieure : pluviométrie annuelle de 800 à 1500 mm, très faible en été (50 à 100 mm).

Zonages techniques de niveau national

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En réglementation thermique

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Les zones climatiques en France - H1, H2 ou H3 - Expert Bâti Conseil (expert-bati-conseil.fr) https://expert-bati-conseil.fr/rt-2012-re-2020/les-zones-climatiques-en-france-h1-h2-ou-h3/#:~:text=Les%20zones%20climatiques%20permettent%20de%20d%C3%A9terminer%20un%20%C2%AB,les%20exigences%20thermiques%20des%20mat%C3%A9riaux%20utilis%C3%A9s%20en%20r%C3%A9novation.

Lié aux économies d'énergie

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Répartition des départements français en zones climatiques et Primes CEE | Calcul CEE https://www.calculcee.fr/article/repartition-departements-francais-zones-climatiques/ https://www.calculcee.fr/les-primes-cee.php

En calcul de constructions

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https://eurocodes-tools.com/fr/carte-zones-de-neige-france https://eurocodes-tools.com/fr/zone-neige-vent-seisme-explications https://eurocodes-tools.com/fr/carte-zones-de-vent-france

Climats de la France d'Outre-mer

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Antilles française

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https://meteofrance.com/comprendre-climat/france/les-climats-en-outre-mer https://books.openedition.org/iheal/4443

https://meteofrance.gf/fr/climat

Polynésie française

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https://meteo.pf/fr/climat-polynesie-francaise

Nouvelle-Calédonie

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https://www.meteo.nc/nouvelle-caledonie/climat/bulletins-climatiques

Saint-Pierre-et-miquelon

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https://meteofrance.com/comprendre-climat/france/les-climats-en-outre-mer

Iles subantarctiques

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https://institut-polaire.fr/fr/iles-subantarctiques/iles-subantarctiques/

Aperçu météorologique

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La météorologie est une science qui s'inscrit dans une échelle de temps bien plus courte que la science du climat. Elle a pour objet l'étude des phénomènes atmosphériques tels que les nuages, les précipitations ou le vent dans le but de comprendre comment ils se forment et évoluent en fonction des paramètres mesurés tels que la pression, la température et l'humidité. Un aperçu de quelques phénomènes météorologiques est donné ci-après.

Situations météorologiques types en France métropolitaine

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Les situations météorologiques les plus fréquentes et les types de temps associés sur la France métropolitaine sont les suivants[44] :

  • conditions anticycloniques : un anticyclone (souvent l'anticyclone des Açores) est centré sur la France métropolitaine et repousse les perturbations plus au nord vers les îles Britanniques. Les conditions anticycloniques sont synonymes d'un temps calme et généralement sec ;
  • flux d'ouest perturbé : il est généré par une zone de basse pression associée à de l'air froid en altitude sur l'Atlantique nord et par l'anticyclone des Açores accompagné d'air chaud subtropical en altitude. Entre ces deux centres d'action, le flux plus ou moins rapide circule d'ouest en est au-dessus de l'Atlantique ;
  • flux de sud à sud-ouest : La mise en place d'un tel flux apporte des masses d'air d'origine subtropicale chargées d'humidité et de chaleur. En hiver, ce flux apporte donc douceur et pluie, alors qu'en été il génère de l'instabilité sous la forme d'orages ;
  • flux de nord à nord-ouest : lorsqu'une dépression se positionne ou se forme en mer du Nord. Cette situation se rencontre assez fréquemment au printemps, à l'automne et en hiver ;
  • retour d'est, ou situation de blocage : Les perturbations qui affectent la France se déplacent généralement d'ouest en est. Mais dans quelques cas particuliers, la circulation atmosphérique est inversée et les perturbations touchent le pays depuis l'est : on parle alors de retour d'est. Cette situation se produit lorsque les hautes pressions sont situées à des latitudes plus au nord que d'ordinaire. Elles empêchent la circulation des perturbations océaniques classiques sur l'Europe de l'Ouest, qui n'ont d'autre choix que de contourner cet anticyclone très au nord puis de revenir par l'est sur notre pays. Cette configuration est appelée « situation de blocage » car ce puissant anticyclone résiste plusieurs jours. C'est notamment ce qui s'est passé en 2023 où pendant 15 jours, il a fait plus chaud au nord qu'au sud avec de nombreux records battus[45],[46].


.

La direction et la vitesse du vent sont majoritairement imposées par les anticyclones et les dépressions. Dans l'hémisphère Nord, le vent souffle dans le sens inverse des aiguilles d'une montre autour d'une dépression et dans le sens des aiguilles d'une montre autour d'un anticyclone. Sa vitesse est proportionnelle à l'écart de pression entre deux points. Le relief peut en outre canaliser l'écoulement d'air. Des vents apparaîtront ainsi plus fréquemment dans certaines contrées et seront plus soutenus : il s'agit des vents régionaux[47],[48].

Certaines dénominations régionales du vent coïncident en réalité avec un vent de grande échelle. Par exemple, la bise est une appellation régionale courante du vent froid de secteur nord à nord-est et assez sec dans les régions du centre et l'Est de la France ainsi qu'en Suisse, soufflant surtout sur les contrées d'altitude[47]. D'autres vents régionaux présentent en revanche des particularités en matière de vitesse et de direction qui les distinguent fortement du vent de grande échelle : ils révèlent l'existence d'une interaction entre certains facteurs topographiques et la situation météorologique à grande échelle. Il s’agit notamment du mistral (un vent froid et généralement sec, soufflant le jour à une vitesse moyenne de 50 km/h avec des rafales supérieures à 100 km/h parcourant la basse vallée du Rhône et la Provence et envahissant le littoral méditerranéen à partir de la Camargue), de la tramontane (un vent violent et froid, de secteur ouest à nord-ouest parcourant les contreforts des Pyrénées et les monts du sud du Massif central) ou du marin (un vent du sud-est qui souffle sur toute la zone littorale méditerranéenne)[47],[49].

Nuages, brouillards et précipitations

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Classification des genres de nuages par altitude d'occurrence (selon les étages dans les régions de latitude moyenne).

Un nuage est en météorologie une masse visible constituée initialement d'une grande quantité de gouttelettes d’eau (parfois de cristaux de glace associés à des aérosols chimiques ou des minéraux) en suspension dans l’atmosphère au-dessus de la surface d'une planète. L’aspect d'un nuage dépend de sa nature, de sa dimension, de la lumière qu’il reçoit, ainsi que du nombre et de la répartition des particules qui le constituent. Les nuages dans l'Atlas international des nuages sont classés en dix genres illustrés dans l'image ci-contre[50],[51].

Concernant les précipitations, Météo-France en distingue trois grands types : Les épisodes de grande ampleur géographique, qui concernent un à plusieurs départements, avec des précipitations abondantes, le plus souvent de longue durée (pouvant atteindre plusieurs jours), mais sans intensité remarquable, les épisodes de grande ampleur géographique, qui concernent un à plusieurs départements, avec de très fortes intensités et les orages localisés qui peuvent, sur de courts laps de temps et sur un périmètre limité, déverser d’énormes quantités d’eau[52]

Paramètres climatiques

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Systèmes d'observation et de recueil de données

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Les classifications modernes essaient de se baser sur des mesures objectives de paramètres mesurables à l'origine du climat : la température, l'humidité, l'hydrométrie, la pluviométrie, l'ensoleillement, la vitesse des vents, etc.; et sur l'analyse statistique. Ainsi, des indices issus de ces mesures peuvent être créés comme l'indice d'aridité, l'évapotranspiration. À ces mesures objectives, viennent se greffer des appréciations plus empiriques, c'est par exemple la classification de Köppen qui a été conçue de façon à faire correspondre les zones climatiques et celles des biomes.

Des systèmes d’observation ont été mis en place en réseau dès le Siècle des Lumières, à l’initiative de sociétés savantes. Puis, une pratique opérationnelle systématique s’est développée au milieu du XIXe siècle, avec la création de services météorologiques dans plusieurs pays. En 1854, la catastrophe maritime de Crimée conduit à la création de services d’observation et d'alerte en France et en Grande-Bretagne. En 1856, 24 points de mesure tenus par des employés de l’administration du télégraphe fonctionnent en France : ils forment le réseau de météorologie télégraphique de l’Observatoire de Paris, qui publie quotidiennement, dès novembre 1857, son Bulletin international[53]. En 2014, la France est couverte par un réseau dense de plus de 5500 stations météorologiques, en moyenne 1 station tous les 11 km, qui enregistrent des observations réelles sur le terrain, des paramètres climatiques comme la température, les précipitations, le vent ou l’humidité. Ces données sont, en général, contrôlées et validées pour limiter les biais[54].

Modèles climatiques

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Les modèles climatiques jouent un rôle clé dans l’estimation des variations climatiques passées et futures. Ils s’appuient sur les lois de la mécanique des fluides pour reconstruire numériquement les grands traits de la dynamique de l'atmosphère et/ou de l'océan. Les premiers modèles atmosphériques globaux se sont développés en utilisant une grille de résolution dont le pas spatial était de 500 kilomètres environ et dès les années 1970, il était déjà possible de décrire les grands traits des circulations atmosphériques par des modèles numériques[55]. Les modèles climatiques diffèrent entre eux en fonction de leurs objectifs, de leur résolution, de la temporalité des données spatialisées et des données climatiques fournies.

Modèle Aurelhy (Météo-France)

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Le modèle Aurelhy (Analyse Utilisant le RELief pour l’HYdrométéorologie), développé par Météo-France, fournit, au pas du km, les normales trentenaires (1951-1980 ; 1961-1990 ; 1971-2000 ; 1981-2010; 1991-2020) et les statistiques annuelles de paramètres climatiques liés aux températures et aux précipitations. Lors de l’actualisation des normales Aurelhy pour la période 1981-2010, une évolution importante a concerné l’utilisation d’un nouveau modèle numérique de terrain et une meilleure prise en compte de la qualité des stations de mesure. Les normales 1991-2020 ont été publiées en juin 2022[56]. La résolution de la maille est de un kilomètre[55],[57].

Modèle ETPQ (Météo-France)

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Le modèle ETPQ (Évapotranspiration potentielle quotidienne) a été construit pour répondre au besoin du suivi de l'évapotranspiration potentielle en temps réel sur l’ensemble du territoire par les usagers du secteur agronomique. Six paramètres climatiques sont utilisés dont le rayonnement global, les températures, l’humidité et la vitesse du vent. La résolution de la maille est de douze kilomètres[55].

Modèle Safran (Météo-France)

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Le modèle Safran (Système d'Analyse Fournissant des Renseignements Atmosphériques à la Neige) est une analyse des données atmosphériques (on entend par analyse ici, une estimation des conditions récentes ou présentes selon les pas de temps considérés) construite durant les années 1990 par Météo-France. Son objectif était alors de prévoir le risque des avalanches en zone de montagne (d'où son nom) en fournissant des données au pas de temps horaire. Ce modèl s'appuie sur un déoupage du territoire national métropolitian en 615 régions climatiquement homogènes. Ces régions ont une forme irrégulière, leur surface est normalement inférieure à 1 000 km². Dans chaque région homogène, Safran estime alors par classe d'altitude de 300 m, la variation de 8 paramètres climatiques à partir de toutes les données climatiques disponibles (postes météorologiques, mais aussi des analyses des modèles de prévision du temps à grande échelle comme le modèle ARPEGE de Météo-France). La résolution de la maille est de huit kilomètres[55].

Modèle Digitalis (AgroParisTech)

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Le modèle Digitalis, développé par l'AgroParisTech de Nancy, consiste à modéliser les paramètres climatiques nécessaires au calcul du bilan hydrique : le rayonnement solaire, les températures moyennes au sommet de la canopée forestière, les précipitations et l'évapotranspiration selon la formule de Turc. L'évapotranspiration et la température sont spatialisées au pas du 50 m en s’appuyant sur le modèle numérique de terrain (MNT) de l’IGN et prennent donc en compte le topoclimat à un niveau de résolution fin[55].

Modèle Arpège (CNRM-CE)

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Le modèle ARPEGE-Climat, développé dans les années 90, est la version climat du modèle numérique ARPEGE, un modèle de circulation générale global et spectral développé par le Centre national de recherches météorologiques en collaboration avec le Centre européen de prévision (CEP à Reading, R.U.). La grille d’ARPEGE a la capacité d’être basculée pour changer la position du pôle et étirée pour augmenter la résolution dans une zone d’intérêt, ce qui a permis de développer des études régionales[58],[59]. Le système opérationnel de prévision d’ensemble à courte échéance, nommé PEARP (Prévision d’Ensemble ARPege), repose également sur le modèle Arpège. Ce système vise à appréhender et quantifier l’incertitude inhérente à toute prévision météorologique. Sa résolution horizontale est de 7.5 km environ sur la France et de 36 km aux antipodes[60].

Modèle Arome (Météo-France)

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Le modèle AROME, opérationnel depuis 2008, est le modèle de prévision numérique du temps à maille fine exploité en opérationnel à Météo-France pour améliorer la prévision à courte échéance des phénomènes dangereux tels que les fortes pluies méditerranéennes (épisodes Cévenols), les orages violents, le brouillard ou les îlots de chaleur urbains en période de canicule[61].

Autres modèles (IPSL)

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L'Institut Pierre-Simon Laplace (IPSL) est une fédération de laboratoires de recherche consacrés à l'étude du système climatique et de l'environnement global. Depuis 1995, le Centre de modélisation climatique de l'IPSL (IPSL-CMC) développe et utilise des modèles climatiques afin d'améliorer la compréhension et la connaissance du système climatique, de ses caractéristiques actuelles et de ses changements passés et futurs. Le modèle du système terrestre (ESM) de l'IPSL représente les différentes composantes du système climatique et leurs interactions. Il comprend le modèle LMDz pour l'atmosphère, les modèles INCA et REPROBUS pour la composition atmosphérique, le modèle NEMO pour l'océan, y compris la dynamique océanique (NEMO-OCE), la glace de mer (NEMO-LIM) et la biogéochimie océanique (NEMO-PISCES), et le modèle ORCHIDEE pour les surfaces terrestres. Un nouveau noyau dynamique pour l'atmosphère, connu sous le nom de DYNAMICO, est maintenant couplé à la physique atmosphérique et constitue un modèle de nouvelle génération[62]. Le Laboratoire de météorologie dynamique (LMD), crée en 1968, est un des laboratoires travaillant sur ces modèles et sur des modèles qui lui sont propres, notamment le LMDZ, un modèle de circulation générale atmosphérique développé depuis les années 70[63].


http://www.umr-cnrm.fr/spip.php?article120#:~:text=Le%20mod%C3%A8le%20AROME%20est%20le%20mod%C3%A8le%20de%20pr%C3%A9vision,%C3%AElots%20de%20chaleur%20urbains%20en%20p%C3%A9riode%20de%20canicule.

https://www.meteocontact.fr/pour-aller-plus-loin/les-modeles-meteo

https://bonpote.com/les-modeles-climatiques-sont-ils-fiables/

https://books.openedition.org/editionscnrs/11429 https://www.lelivrescolaire.fr/page/5182592

[6] ,[64]

https://www.ipsl.fr/decouvrir/voir-et-faire/outils-logiciels/simclimat-un-logiciel-pedagogique-de-simulation-du-climat/

[65]

Températures

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Les normales climatiques, calculées sur 30 ans, permettent de caractériser le climat sur un lieu donné, pour une période donnée. Le calcul des normales concerne toutes les variables du climat (température, précipitation, vent, ensoleillement…), mais aussi de nombreux indicateurs illustrant la distribution statistique de ces paramètres : moyenne, quintiles (ce qui se produit une année sur cinq), records, nombre de jours au-dessus d’un seuil, etc.[1].

France métropolitaine

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Température moyenne annuelle, normale 1981-2010

Concernant les températures, une évolution à la hausse est constatée sur le territoire métropolitain. Le réchauffement est compris entre +0,19 °C et +0,40 °C par décennie pour la température minimale (Tn) et entre +0,22 °C et +0,45 °C par décennie pour la température maximale (Tx) pour la France métropolitaine. Ces tendances sont toutes significatives, statistiquement parlant, et sont associées à une incertitude d’environ ±0,1 °C par décennie. En moyenne, sur l’ensemble des séries disponibles, le réchauffement est de +0,29 °C par décennie pour Tn et de +0,32 °C par décennie pour Tx. Néanmoins, cette différence de tendance entre Tn et Tx (0,03 °C) n’est pas significative[66].

La température moyenne (Tm) est définie comme la moyenne des températures minimales et maximales. Les séries de Tm montrent des tendances significatives, comprises entre +0,21 °C et +0,39 °C par décennie. De manière cohérente avec Tn et Tx, la tendance moyenne est de +0,31 °C par décennie et il n’y a pas de contraste spatial significatif entre les différentes régions[66]

La carte ci-contre présente les normales de températures 1981-2010 spatialisées sur une grille de résolution kilométrique[67].

Outre-mer

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Une tendance similaire est constatée dans les départements d’Outre-mer. En Guyane, par exemple, l’augmentation est de l’ordre de 0,24 degrés par décennie sur la période 1955-2009. Le réchauffement s’accélère sur les dernières décennies. L’augmentation de la température moyenne annuelle atteint 0,34 degrés par décennie sur la période 1979-2005. En Martinique, l’augmentation est de l’ordre de 0.28 degrés par décennie sur la période 1965-2009. Le réchauffement atteint 0.33 degrés par décennie sur la période 1979-2005[66].

Précipitations

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Données climatiques de quelques villes

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Données climatiques de quelques villes de France
Temp. moy.
janvier
Temp. moy.
juillet
Record
bas
Record
haut
Précip.,
(mm/an)
Précip.

(j/an)

Saison
+ arrosée
Saison
- arrosée
Soleil
(h/an)
Ajaccio 8,9 22,8 -8,1 40,3 616 68 Automne Eté 2 756
Aurillac 2,9 18,3 -24,5 38,1 1 174 130 Automne Eté 2 118
Besançon 2,3 19,9 -20,7 40,3 1 187 141 Automne Eté 1 836
Biarritz 8,4 20,4 -12,7 40,6 1 451 141 Automne Eté 1 887
Bordeaux 6,6 21,3 -16,4 41,2 944 124 Automne Eté 2 035
Bourg-Saint-Maurice 0,7 19,4 -21,3 38,4 986 110 Hiver Printemps 1 986
Briançon 0,1 17,7 -18,4 34,3 759 89 Automne Eté 2 233
Bourges 4 20,2 -20,4 41,7 748 118 Automne Eté 1 828
Brest 6,9 16,9 -14 35,2 1 210 159 Hiver Eté 1 530
Caen 5,3 17,8 -19,6 39,7 740 126 Automne Eté 1 691
Calais 4,9 17,5 -14 38,7 723 119 Automne Printemps
Carpentras 5,6 24,2 -15,4 44,3 648 66 Automne Eté 2 812
Charleville-Mézières 2,4 17,7 -17,5 39,2 943 133 Hiver Printemps 1 516
Clermont-Ferrand 3,7 20,3 -29 40,9 579 87 Eté Hiver 1 913
Dijon 2,0 20,3 -22 39,5 761 115 Automne Hiver 1 849
Grenoble 2,4 20,5 -27,1 39,5 934 106 Automne Hiver 2 066
Langres 1 18,7 -21,2 38,8 896 132 Automne Eté 1 703
La Rochelle 6,6 20,5 -13,6 39 767 114 Automne Eté 2 106
Le Touquet 4,7 17,4 -19,1 39,3 872 132 Automne Eté 1 670
Lille 3,6 18,6 -19,5 41,5 743 127 Automne Hiver 1 618

Sources : "Statistiques climatiques de la France 1981-2010" publiées par Météo France.

Événements climatiques extrêmes

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http://pluiesextremes.meteo.fr/france-metropole/-Evenements-memorables-.html

Position de la France en termes de catastrophes

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D’après une enquête publiée en 2019 par l'association allemande Germanwatch, la France se classe au 15e rang (sur 183 pays) des nations les plus exposées au monde aux phénomènes météorologiques extrêmes. L'ONG estime que près de 500 000 personnes sont mortes dans le monde sur la période 1999-2018 suite à l'un des 12 000 événements climatiques exceptionnels qui ont touché le globe. la France serait le huitième pays le plus exposé en termes de nombre de décès pour la période 1999-2018 au regard de sa population totale, principalement en raison de plusieurs canicules mortelles : celle de 2003 (15 000 décès), 2006 (1800) et 2018 (1500)[68]. Météo France indique qu'à ce jour, le réchauffement climatique « n'est pas accompagné de changements notables dans la fréquence et l'intensité des tempêtes à l'échelle de la France, ni du nombre et de l'intensité des épisodes de pluies diluviennes dans le Sud-Est »[69]. Selon le météorologue Guillaume Séchet, « à cause du réchauffement climatique, on estime que la France subira, d'ici 2100, environ 20 % d'épisodes méditerranéens en plus », avec des conséquences plus dramatiques en raison de l'imperméabilisation croissante des sols et de la pression démographique en augmentation dans les régions concernées[70].

Tempêtes historiques

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Il apparaît que la tempête n’est en aucun cas un événement nouveau, loin s’en faut, puisque l’Aquitaine a connu au moins huit catastrophes éoliennes dont trois antérieures à 1850, autrement dit avant la fin du petit âge glaciaire. Pour la période plus récente, les tempêtes de 1893 et de 1915 furent particulièrement sévères au regard des données météorologiques de l’époque, en revanche, leur impact social fut nettement moins perceptible. Ainsi, entre la fin du XIXe siècle et la tempête Klaus (1999), l’Aquitaine avait opéré une profonde mutation paysagère en passant d’une lande faiblement arborée à une forêt totalement artificialisée et peu résiliente. https://books.openedition.org/pub/621 https://meteofrance.com/actualites-et-dossiers/comprendre-la-meteo/les-tempetes-remarquables-en-france

Crues historiques

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Depuis 1930, 17 inondations catastrophiques ont provoqué plus de 5 morts, dont 7 plus de 20 morts [71] :

  • Le 3 mars 1930, la crue du Tarn, de l'Agout et de leurs affluents inonde de nombreuses villes, particulièrement Moissac et Montauban. Ils détruisent 3 000 maisons et 9 grands ponts. Près de 200 personnes trouvent la mort, dont 130 à Moissac[72],[73] ;
  • Le 14 juillet 1987, de violents orages entraînent le débordement du Borne en Haute-Savoie, causant la mort de 23 personnes au Grand-Bornand[75] ;
  • En novembre 1999, plusieurs fleuves du midi méditerranéen débordent. Les inondations font 35 victimes, 438 communes sont sinistrées[77] ;
  • les 8 et 9 septembre 2002, plus de 5000 km2 (soit une surface proche de celle du département du Gard) recueillent des précipitations supérieures à 200 mm sur ces 2 jours, le maximum avoisinant 700 mm. Linondations provoquent 24 victimes. 419 communes sont sinistrées[78] ;
  • le 15 juin 2010, sur la ville de Draguignan, mais aussi près de là, à Figanières, Trans-en-Provence, Le Luc, Fréjus, Saint-Aygulf et au Muy, les ruissellements et débordements de rivières provoqué 23 victimes[79].

De très nombreuses crues des rivières Garonne/Dordogne/Adour sont signalées dans la littérature, dès les VIe siècle (Grégoire de Tours) et VIIe siècle (Frégédaire). Elles sont toujours relatées comme des événements dévastateurs. Signalons les plus importantes : en 1435 la côte 12,5 m est atteinte à Agen, puis 1764, en 1770 la côte 12,57 m est atteinte à Bordeaux et 6,80 m à Dax, puis ce sont les crues de 1784, 1843, 1875, 1930. Ces crues interviennent en particulier durant l’époque du « Petit Âge Glaciaire », entre 1500 à 1850, car les Pyrénées et le Massif Central devaient se couvrir de glace en hiver et délivrer beaucoup d’eau lors de leur fonte. Au XXe siècle, ces crues deviennent de plus en plus exceptionnelles, en partie du fait de la mise en œuvre de barrages régulateurs sur les zones amont des rivières. Récemment, lors de la tempête de 1999, la conjonction de forts débits, de forts coefficients de marée et de vent d’ouest tempétueux provoqua une crue exceptionnelle à Bordeaux (surcote de 2 m), mais généra peu de dégâts du fait des endiguements mis en place. Les quais de Bacalan furent envahis par ~ 90 cm d’eau. Certains points bas de la Communauté Urbaine de Bordeaux se situent un à plusieurs mètres en deçà de la cote des endiguements mis en place, tant rive droite à la Bastide, que rive gauche au nord des Quinconces [56]12. Ils ne doivent leur salut qu’à la capacité de résistance de ces ouvrages, dont l’exhaussement devra être inévitablement envisagé dans les décennies à venir. https://books.openedition.org/pub/621

Vagues de chaleur et sécheresses

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Vagues de chaleur et canicules

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Trois vagues de chaleur sont recensées entre 1976 et 2003. L'été 1976 reste dans la mémoire collective comme celui de la sécheresse ayant occasionné les pires dommages agricoles et conduit à la création de « l'impôt sécheresse », mais il s'agit avant tout d'une très importante canicule où une vingtaine de départements voient leur taux de mortalité s'élever de plus de 10 % au-dessus des normes saisonnières, soit 6 000 décès surnuméraires passés à l'époque inaperçus[80]. La canicule de juillet 1983 dans le sud-est de la France a occasionné une surmortalité sur l'ensemble de la France de 4 700 décès[80]. L'année 1994 a connu le deuxième été le plus chaud sur la période de 50 ans ayant précédé 2003[80].

Après 2003, sept canicules notables peuvent être dénombrées : 2006, 2015, 2017, 2018, 20019, 2020 et 2022. Avec trois épisodes de canicule, l’été 2022 est le plus meurtrier depuis 2003, ayant occasionné une surmortalité de 2 816 morts[81], contre plus de 15 000 morts en 2003[82],[83].

Sécheresses

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La sécheresse de 1976, qualifiée par le président de l’époque Valéry Giscard d'Estaing de « calamité nationale », est une des plus importantes qu'a connue la France. Une aide aux agriculteurs de 2,2 milliards de francs est décidée. Elle est financée en partie par un exceptionnel impôt sécheresse basé sur l'impôt sur le revenu, acquitté par plus de 3 millions de contribuables, 9,5 millions de contribuables en étant exonérés. Le montant total de l'aide sécheresse est fixé à 6 milliards le , dont 90 % pour les éleveurs, selon une répartition départementale[84],[85].

La sécheresse de 2022 est également qualifiée d'historique. L’anomalie de température a atteint + 3,8 °C sur les mois de mai, juin, juillet et août par rapport à la période 1960-1990[86]. Juillet 2022 a en effet été le deuxième mois le plus sec jamais enregistré en France, après mars 1961, avec un déficit de précipitations d'environ 84 % par rapport aux normales de la période 1991-2020. Au 4 août 2022, 62 départements, principalement dans les moitiés ouest et sud du pays, sont au niveau d'alerte maximum « crise » sécheresse, avec d'importantes restrictions en matière de prélèvement d'eau[85],[87].




Durant l’optimum climatique médiéval, soit entre l’an ~ 900 et l’an ~ 1300, un réchauffement pouvant atteindre 0,5 °C est observé dans certaines régions de l’hémisphère nord, mais à aucun moment durant cette période, et ce malgré une activité solaire comparable, les températures moyennes n’ont atteint les niveaux atteints à partir des années ~ 1980. Au cours du XXe siècle, seulement deux vagues de chaleur ont été signalées : 1928 et 1976, des vagues d’une intensité toutefois moindre que celle de la canicule de 2003.

Les travaux de recherche de l'historien du climat Emmanuel Gamier ont permis de reconstituer une série chronologique des sécheresses du Languedoc-Roussillon de 1550 à 2009. Au total 152 événements sont répertoriés en l’espace de 459 années. Il ressort trois tendances de cette série chronologique. Tout d’abord, la période entre le milieu du xvi' et le milieu du xviie siècle laisse apparaître une fréquence moindre dans le nombre d’événements. En revanche, ces dernières sont d’une durée et d’une intensité fortes, quasiment inégalées dans les siècles qui suivent si ce n’est pour celle de 1785. Les sécheresses de 1566, 1614, 1651 dépassent la durée de 350 jours, alors que celle de 1632 voisine les 300 jours. Du milieu du xvII* siècle jusque vers 1790, la fréquence des événements extrêmes de sécheresse s’accentue dans cette deuxième période. La durée des phénomènes quant à elle diminue, avec seulement les événements de 1770 et 1785 qui dépassent les 250 jours. Enfin, de 1820 à aujourd’hui, la fréquence des sécheresses s’accentue avec des événements inférieurs à 100 jours. Parmi ces événements, les années 1945,1988 et 2005, supérieures à 200 jours, laissent augurer une augmentation de l’intensité des sécheresses au cours du dernier siècle. Plus de 58 % des événements soit 148 épisodes se produisent après 1800, dont 45 événements après 1900.

Les impacts du changement climatique en Aquitaine - Chapitre 2 : Du climat du passé au climat du futur - Presses Universitaires de Bordeaux (openedition.org) https://books.openedition.org/pub/621

Les climats, une géohistoire - page 58

Réchauffement climatique

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Effet de serre et rôle du carbone

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2 000 ans de variations climatiques.

L'effet de serre est un processus naturel résultant de l’influence de l'atmosphère sur les différents flux thermiques contribuant aux températures au sol d'une planète. Les principaux gaz à effet de serre (GES) naturels sont : la vapeur d’eau (H20), le dioxyde de carbone (C02, le méthane (CH^, le protoxyde d’azote (N20) et l’ozone (O3). Ces GES existaient avant l’apparition de l'homme sur la Terre mais leur concentration a été profondément modifiée par les activités humaines (sauf HzO). Par ailleurs, elles ont aussi créé des gaz de synthèse qui participent à l'effet de serre. Au rang de ces derniers, on trouve principalement des dérivés d'hydrocarbures : hydrochlorofluorocarbures (HCFC). chlorofluorocarbures (CFC). perfluo-carbures (PFC), tétrafluoromêthane (CFJ et hexafluorure de soufre (SFj). Les activités humaines au sens large ont donc conduit à une augmentation de ta concentration atmosphérique de nombreux gaz conduisant à un renforcement de l’effet de serre. Un phénomène parfaitement naturel est donc renforcé par l'homme, ce qui conduit à une augmentation des températures. Géohistoire pages 32-33 https://www.ecologie.gouv.fr/changement-climatique-causes-effets-et-enjeux

Hausse des températures

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Basé sur cette nouvelle méthodologie, les scientifiques ont tout d’abord montré que la température en France actuelle est supérieure de 1,66°C par rapport aux températures mesurées entre 1900 et 1930. D’après l’étude, 1,63°C degré serait à attribuer uniquement à l’activité humaine. L’analyse de données de températures plus précises entre 2010 et 2019, montre que sur cette courte période, la France se réchauffe de 0,1°C tous les 3 ans. Ce réchauffement est à imputer seulement à l’activité humaine. Ce qui de manière plus concrète aura pour conséquence, toujours à partir d’un scénario intermédiaire, une hausse des températures moyenne de 3,2°C en hiver et de 5,1°C en été à l’horizon 2100. https://ateliercst.hypotheses.org/12024

https://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/edition-numerique/chiffres-cles-du-climat/donnees-cles

https://www.ecologie.gouv.fr/impacts-du-changement-climatique-atmosphere-temperatures-et-precipitations


Pour établir ces données à l'échelle de la France, les chercheurs du CNRS, du CNRM, et du Centre européen de recherche et de formation avancée en calcul scientifique (Cerfacs) se sont fondés sur celles récoltées depuis 1899 par une trentaine de stations météorologiques réparties sur le territoire pour mesurer le réchauffement actuel et futur. Ces experts ont étudié différents scénarios, du plus optimiste – celui où la neutralité carbone est atteinte en 2050, après d'importants efforts au niveau international – au plus pessimiste – une augmentation persistante des émissions.

Ces données ont montré que la température moyenne de la France actuelle était de 1,66 °C supérieure à la période 1900-1930. "Dont la quasi-totalité (1,63°C) sont dus uniquement aux activités humaines", souligne Aurélien Ribes.

"Chaque tonne de CO2 compte dans la mesure où le réchauffement dépend du niveau d'émission cumulé", ajoute-t-il, ajoutant que "pour 2023, on atteindrait déjà + 1,8 °C".

Le dernier rapport des experts climat de l'ONU (Giec) a montré que la planète avait déjà gagné en moyenne près de 1,2 °C depuis l'ère pré-industrielle en raison des gaz à effet de serre générés par ces activités humaines. https://www.france24.com/fr/france/20221020-le-r%C3%A9chauffement-climatique-en-france-pourrait-s-annoncer-plus-grave-que-pr%C3%A9vu-%C3%A0-l-horizon-2100

https://www.cnrs.fr/fr/les-deux-modeles-de-climat-francais-saccordent-pour-simuler-un-rechauffement-prononce

https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/le-rechauffement-climatique-sannonce-pire-que-prevu-en-france-1871301#:~:text=Dans%20le%20meilleur%20des%20cas%2C%20l%27augmentation%20de%20la,une%20hausse%20moyenne%20de%200%2C36%20degr%C3%A9%20par%20d%C3%A9cennie.

Montée du niveau des mers

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Tempêtes, vagues de chaleur et autres événements extrêmes

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Impacts sur la biodiversité

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https://www.vie-publique.fr/rapport/288370-consequences-rechauffement-climatique-sur-la-biodiversite-compte-rendu

Impacts sur la pêche

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Impacts sur les forêts

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https://www.msn.com/fr-fr/actualite/technologie-et-sciences/dans-ces-r%C3%A9gions-les-for%C3%AAts-%C3%A9mettent-plus-de-co2-qu-elles-n-en-capturent/ar-AA1cv3yP?ocid=msedgntp&cvid=e54b2014641342d5b365d0812e362136&ei=52

Risques sanitaires

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https://books.openedition.org/pub/681

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/france/nous-passons-d-un-climat-temp%C3%A9r%C3%A9-%C3%A0-un-climat-de-type-m%C3%A9diterran%C3%A9en/ar-AA1c3LXZ?ocid=msedgntp&cvid=90f28f212b8f47afa5c8e84c211ddf95&ei=20

https://theconversation.com/les-parlementaires-face-au-changement-climatique-quelles-convergences-avec-les-francais-154010

Politique climatique de la France

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La politique climatique de la France se traduit par un plan d'action stratégique, d'abord appelé plan climat puis stratégie bas carbone. Elle vise conjointement deux objectifs : l'atténuation du changement climatique et l'adaptation au changement climatique afin d'atteindre les objectifs fixés dans l'Accord de Paris (2015), à savoir le maintien de l'augmentation de la température moyenne de la planète bien en dessous de °C par rapport aux niveaux préindustriels, et de préférence de limiter l'augmentation à 1,5 °C. Ceci se traduit pour la France par :

  • la réduction des émissions de gaz à effet de serre de 40 % entre 1990 et 2030. A horizon 2050, atteinte de la neutralité carbone sur le territoire national, sans recourir à la compensation, en divisant les émissions brutes par un facteur au moins égal à 6 par rapport à 1990 ;
  • la réduction de la consommation énergétique finale de 50 % en 2050 par rapport à la référence 2012 en visant un objectif intermédiaire de 20 % en 2030 ;
  • la réduction de la consommation énergétique primaire d’énergies fossiles de 40 % en 2030 par rapport à la référence 2012.

Justice climatique

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https://journals.openedition.org/lectures/45598 https://proclimex.hypotheses.org/2549

Droit français

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Notion de préjudice écologique dans le code civil

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L'article 1246 du Code civil stipule que « toute personne responsable d'un préjudice écologique est tenue de le réparer ». Cela inclut les personnes physiques et morales, telles que les entreprises, les administrations et les particuliers https://greenhired.fr/le-prejudice-ecologique/ L'article 2226-1 du Code civil prévoit que l'action en responsabilité tendant à la réparation du préjudice écologique se prescrit par 10 ans, à compter du jour où le titulaire de l'action a connu ou aurait dû connaître la manifestation du préjudice https://www.lepetitjuriste.fr/prejudice-ecologique-action-responsabilite-reconnue-explicitement-code-civil/ La réparation du préjudice écologique s'effectue par priorité en nature, et ce n'est qu'en cas d'impossibilité ou d'insuffisance des mesures de réparation que le juge condamne la personne responsable à verser des dommages et intérêts au demandeur, ceux-ci étant affectés à la réparation de l'environnement https://www.dalloz-actualite.fr/flash/portee-de-reparation-du-prejudice-ecologique-pur https://www.dalloz-actualite.fr/flash/prejudice-ecologique-reconnu-dans-l-affaire-du-siecle

Notion d'écocide dans le droit français

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https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/05/03/le-senat-rejette-l-inscription-du-crime-d-ecocide-dans-le-droit-penal_5458028_3244.html https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/11/24/le-gouvernement-transforme-l-ecocide-en-delit-environnemental_6060932_3244.html https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/06/24/un-groupe-d-experts-elabore-une-definition-internationale-du-crime-d-ecocide_6085576_3244.html

Recours et décisions de justice

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Les contentieux climat à l’encontre des gouvernements se multiplient dans le monde. D’après un bilan du Grantham Institute publié en juillet 2019, 1 300 cas étaient recensés dans le monde, dont six en France[88].

L'« Affaire du siècle »

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En mars 2019, quatre ONG (Notre affaire à tous, Greenpeace France, Oxfam France et la Fondation Nicolas Hulot), soutenues par près de 1,8 million de signataires d’une pétition en ligne, engagent une action en justice contre l'État pour dénoncer « l'inaction climatique » de l'État devant la justice[89],[90]. Le , le tribunal administratif de Paris condamne l'État pour « carences fautives à mettre en œuvre des politiques publiques lui permettant d'atteindre les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre qu'il s'est fixés ». Après supplément d'instruction, le , le tribunal donne raison aux défenseurs de l'environnement de « l'Affaire du siècle ». Il relève en effet que le plafond d’émissions de gaz à effet de serre fixé par le premier budget carbone pour la période 2015-2018 a été dépassé de 62 millions de tonnes « d’équivalent dioxyde de carbone » (Mt CO2eq). L'évaluation du préjudice se faisant à la date du jugement, le tribunal relève que la réduction substantielle des émissions de gaz à effet de serre en 2020, bien que liée de façon prépondérante aux effets de la crise sanitaire de la covid-19 et non à une action spécifique de l’Etat, doit être prise en compte. Il condamne ainsi l'État à la réparation du préjudice constaté de 15 MtCo2eq au plus tard au au plus tard, sans toutefois assortir cette injonction d’une astreinte[91],[92].

Affaire de Grand-Synthe

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Damien Carême, maire écologiste de Grande-Synthe (Nord), annonce le , qu’il engage un recours contre l’État pour « non-respect de ses engagements climatiques » devant le Conseil d'État. Implantée sur un sol argileux, la ville est en effet, selon ses élus, particulièrement vulnérable aux risques liés au réchauffement climatique, notamment de submersion marine et d'inondation[93]. La ville de Paris, la ville de Grenoble, les associations Oxfam France, Greenpeace France, Notre Affaire à Tous, et la Fondation pour la Nature et l'Homme interviennent en soutien de la démarche du maire. En novembre 2020, le Conseil d'État donne trois mois au gouvernement pour prouver que la trajectoire de réduction des gaz à effets de serre pour 2030 (- 40 % par rapport à 1990) pourrait être respectée sans mesures supplémentaires[94]. Le gouvernement fournit des éléments supplémentaires qui ne convainquent toutefois pas le juge du Conseil d'État qui, le 1er juillet 2021, reconnaît l'insuffisance de la politique climatique gouvernementale pour atteindre les objectifs fixés et ordonne à l’État de prendre, d’ici le 31 mars 2022, des mesures supplémentaires pour atteindre ces objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre. L'État prend acte de cette décision et précise que cet engagement se traduira notamment par les actions suivantes[95],[96] :

  • la publication rapide de l'ensemble des textes d'application de la loi "Climat et Résilience" dès lors que celle-ci aura été adoptée par le Parlement ;
  • un engagement politique fort dans l'adoption des nouvelles mesures en cours de discussion au niveau européen et qui couvrent un large champ d'émissions (industrie, transport, aviation, transport maritime). Cet engagement se traduira par une large priorité accordée à la négociation de ce cadre européen lors de la présidence française de l'Union Européenne qui débutera le 1er janvier 2022.

Climatoscepticisme en France

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Notes et références

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  1. Industrie manufacturière et construction.
  2. La région antarctique inclut les territoires insulaires de la plaque antarctique (Îles Kerguelen, Îles Crozet, Saint-Paul-et-Amsterdam sur lesquelles la souveraineté française est universellement reconnue) autant que la partie continentale (terre Adélie sur laquelle la souveraineté n'est pas universellement reconnue).
  3. Le bassin vocontien est constitué de dépôts sédimentaires marno-calcaires (alternance selon les variations d'apport des boues argileuses des continents, l'apport calcaire provenant de la décarbonatation de ces boues et de l'activité des micro-organismes à test calcaire), provenant du Massif central et du domaine germanique de la chaîne hercynienne, et qui se sont accumulés dans une vaste cuvette sous-marine de la Téthys alpine. Cf Jean-Gabriel Bréhéret, L'Aptien et l'Albien de la Fosse vocontienne (des bordures au bassin), Société géologique du Nord, , p. 1.

Références

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Annexes

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Emmanuel Le Roy Ladurie, Histoire humaine et comparée du climat, volume 2 : Disettes et révolutions (1740-1860)., Paris, Fayard, , 6811 p. (ISBN 2-213-62738-X)
  • Jean-François Deconinck, Paléoclimats - l'enregistrement des variations climatiques., Paris, Vuibert, , 198 p. (ISBN 2-7117-5395-6)
  • François-Marie Bréon & Gilles Luneau, Atlas du climat., Paris, Autrement, coll. « Atlas/monde », , 95 p. (ISBN 978-2-7467-6208-4)


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