Utilisateur:Pelligton/Brouillon Bauduen
Organisation |
Privé (OAB) |
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Type | |
Altitude |
550 m |
Climat |
200 nuits claires par an |
Site |
Parc national du Verdon |
Lieu |
Télescope de 62 cm (T620) |
Réflecteur de type Newton |
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Télescope de Schmidt-Cassegrain de 35,5 cm | |
Lunette solaire de 50 mm |
Réfracteur avec filtre solaire |
Lunette de 100 mm |
Réfracteur apochromatique |
L'Observatoire Astronomique de Bauduen (OAB) est un observatoire astronomique français, situé dans le sud de la France, dans la commune de Bauduen, près du lac de Sainte-Croix. Les premières infrastructures ont été construites en 1992. L'observatoire est doté de deux télescopes en service, un télescope de configuration Newton de 62 cm de diamètre et d'un Schmidt-Cassegrain de 35 cm de diamètre. C'est un observatoire accessible au grand public, mais aussi aux astronomes amateurs[1].
Site
modifierLe site de l'observatoire a été choisi pour la qualité du ciel et la faible pollution lumineuse. Il est situé à 550 mètres au-dessus du niveau de la mer, à plus de 100 km de toute source de pollution, notamment les grandes métropoles. Localisé dans le parc régional du Verdon, l'observatoire possède une qualité de ciel allant jusqu'à 4 sur l'échelle de Bortle[2] (21,5 sur l'échelle SQM, la limite étant 22.00)[3]. Étant éloigné de quasi toute source de pollution lumineuse, l'observatoire bénéficie d'un ciel nocturne très sombre. Y sont situés des bâtiments pour l'hébergement du public.
Instruments
modifierTélescope de 62 cm
modifierLe télescope de 62 cm de diamètre est un réflecteur de type Newton dédié l'observation et à l'imagerie de haute résolution. Il a vu sa première lumière en 1994 et il est actuellement consacré à l'observation du ciel. Il est doté d'un miroir primaire parabolique de 62 cm de diamètre et d'un miroir secondaire octogonal de 16 par 22 cm de diamètre incliné à 45°. Tous les deux sont polis à 20 nanomètres de précision. Ils ont été construits en 1990 avec un support en quartz et trois couches très fines d'aluminium. Le télescope est doté d'une longueur focale de 2,03 mètres avec un miroir primaire ouvert à f/3,3. Ce qui lui donne un champ de vision de 40 minutes d'arc et une image lumineuse. Son domaine d'observation se centre sur les longueurs d'onde optique. Il était auparavant conçu avec un habillage, mais est dorénavant dans une configuration ouverte, pour limiter la turbulence dans le télescope.
Il est utilisé sur une monture équatoriale symétrique à fourche et peut aussi utiliser un système de guidage automatique informatisé, via une caméra de guidage située sur le tube du télescope. Cela lui permet d'obtenir une précision 0,5 seconde d'arc lors d'une session d'imagerie à haute résolution, ce qui est très correct pour un instrument de ce diamètre et cette focale. Il était équipé de la technologie GoTo, permettant de pointer automatiquement des objets via une raquette de commande ou un ordinateur dédié, système maintenant dysfonctionnel. Il était avant doté de deux lunettes astronomiques, une de 102 mm de diamètre avec une longueur focale de 1,35 mètre, et une autre de 152 mm de diamètre avec une longueur focale de 1200 mm, qui ont toutes deux été retirées. La lunette de 152 étant maintenant utilisée sur un autre instrument.
Il est le premier instrument à avoir vu le jour dans l'observatoire et reste le plus gros (en therme de diamètre) à être utilisé. Il est entièrement conçu en acier et sa masse est de 1,5 tonne, dont une tonne de partie mobile. Pour remédié au problème de la masse du miroir primaire (35 kg) et la faible épaisseur du verre (5 cm), un système de leviers astatiques est installé pour éviter toute déformation du miroir dû à la gravité de la Terre, ce qui rendrait le télescope inutilisable. C'est un système de leviers utilisant des contre-poids en plomb qui servent à empêcher les déformations et les fléchissements de ce miroir. Il est installé dans une coupole octogonale de 5 mètres de diamètre, ce qui permet d'avoir une fenêtre d'observation (cimier) de 2 mètres de largeur. Elle n'est cependant pas motorisée[1].
Télescope de 35 cm
modifierLe télescope de 35 cm de diamètre est un réflecteur de type Schmidt-Cassegrain. Celui-ci peut autant servir à l'observation du ciel qu'à l'imagerie. Il s'agit d'un télescope de la marque Celestron (modèle C14). Il est doté d'un miroir primaire de 35,5 cm de diamètre et d'un miroir secondaire de 114 mm de diamètre, créant une obstruction de 32%. Il possède une longueur focale de 3910 mm et est donc ouvert à f/10. C'est un télescope grand champ (1°) qui permet d'observer et d'imager la plupart des objets célestes lumineux, et certains peux lumineux. De part sa configuration optique et son système à deux miroirs parallèles, il est très compact[4],[5]. Il est en service depuis 2022 et est équipé de deux lunettes astronomiques.
L'une d'entre elles est une lunette solaire de 60 mm dédié à l'observation et l'imagerie du Soleil dans la raie d'émission de l'hydrogène alpha. Celle-ci permet d'observation les protubérances, les taches solaires et les facules de notre étoile et est notamment utilisée pour des mesures de l'activité solaire par des astrophysiciens. Elle est équipée d'un système de filtre à pression qui utilise un cylindre pour compresser l'air à l'intérieur du filtre, ce qui change l'indice de réfraction de la lumière, ce qui change (d'un faible écart) la longueur d'onde. Au fur et à mesure que la pression augmente, la longueur d'onde observée se décale vers le rouge (par effet doppler, avec un différence de distance de 3 500 mètres maximum). Ce fait permet de produire des images en trois dimensions (en mettant l'image qui tire vers le vert en bleu et l'image qui tire vers l'infrarouge et rouge), ainsi que d'observer le différentiel d'énergie dans la chromosphère (au plus le filtre est visser, au plus l'énergie observée est importante)., qui permet d'avoir un fort contraste lors de l'observation[6].
L'autre lunette est une 102 mm de diamètre qui sert pour l'imagerie du Soleil en utilisant un hélioscope, de la Lune ainsi que pour l'imagerie grand champ (2°). Elle est doté d'un doublet de verre apochromatique, ce qui permet de faire de l'imagerie couleur de différents objets. Elle souffre cependant d'une aberration optique (puisqu'elle n'utilise pas de triplet) sur la partie externe du champ, ce qui empêche l'utilisation d'un capteur photographique trop grand. Cette lunette sert notamment à l'imagerie des comètes, puisque son large champ de vision lui permet d'observer une grande partie des queues cométaires (poussières et d'ions). Elle possède d'un pouvoir de résolution de 1,35 seconde d'arc, avec une longueur focale de 714 mm (f/d 7) et une limite de magnitude apparente théorique de 11,8[7].
L'ensemble est installé sur une monture équatoriale entièrement informatisée. Celle-ci est doté de la technologie GoTo, ce qui lui permet de faire des pointages automatiques de très haute précision sur plus de 200 000 objets du ciel profond. Le pointage peut également se faire via une entrée de coordonnées (ascension droite et déclinaison) pour les objets évènementiels (supernovæ, comètes, astéroïdes)[8].
Futures installations
modifierTélescopes de 1 mètre
modifierPour fin 2024 est prévu l'installation d'un télescopes de type Dobson de 1 mètre de diamètre ouvert à f/3. Celui-ci sera prévu pour l'observation du ciel profond et l'imagerie à temps d'expositions très courts. Il possèdera une longueur focale d'environ 3 mètres. Étant donné qu'il est un Dobson, il sera installé sur une monture azimutale motorisée.
Fin 2025 sera installé un deuxième télescope de même diamètre, en configuration de type Newton, entièrement dédié à l'astrophotographie. Celui-ci sera cependant installé sur une monture équatoriale en acier et informatisée.
Galerie
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Les Hyades vues par un téléobjectif de 300 mm pendant qu'il était sur le télescope de 62 cm. L'image est un empilement de 100 expositions de une minute.
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Une pleine Lune imagée avec la lunette de 102 mm. L'image est faite à partir d'un film vidéo.
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La chromosphère solaire prise le 16/04/23 avec la lunette solaire de 60 mm. L'image est faite grâce à la technique du lucky imaging.
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La nébuleuse de l'Haltère vue par le télescope de 62 cm. L'image possède un temps d'exposition de 20 minutes.
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Saturne vue avec le télescope de 35,5 cm et une caméra couleur. La technique du lucky imaging a également était utilisée.
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Les reliefs lunaires vus avec le télescope 35,5 cm et la technique du lucky imaging.
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La nébuleuse de la tête de cheval et la nébuleuse de la Flamme. Ces deux nébuleuses ont été imagées avec un téléobjectif de 300 mm et un filtre à grilles (qui produit les aigrettes de diffraction). La nébuleuse de l'homme qui court est également visible sur l'image.
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La nébuleuse d'Orion vue avec le téléobjectif de 300 mm.
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Les Pléiades vues avec le téléobjectif de 300 mm.
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La constellation du Cygne et la nébuleuse de Sadr vues par un téléobjectif de 100 mm et un appareil photographique réflex NIKON.
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La nébuleuse d'Orion vue par le télescope de 62 cm.
Références
modifier- « HISTORIQUE », sur Observatoire Astro (consulté le )
- « Clear Outside v1.0 - International Weather Forecasts For Astronomers », sur clearoutside.com (consulté le )
- (en) « Bortle Scale and SQM »
- « Tube optique Schmidt-Cassegrain Celestron C14 Fastar (Losmandy) - C91038 », sur La Clef des Étoiles (consulté le )
- « Tube optique Celestron SC 1400 EdgeHD (CGE) », sur www.telescopes-et-accessoires.fr (consulté le )
- (en) « LUNT 60mm Ha Telescope + Double-Stack 60 Filter, B600 and Feather Touch focuser », sur astrogarten-shop.de (consulté le )
- nimax GmbH, « Lunette apochromatique TS Optics AP 102/714 Photoline OTA », sur www.astroshop.de (consulté le )
- « 1200 Upgrades & Parts », sur www.astro-physics.com (consulté le )