Train à vapeur des Cévennes
Le train à vapeur des Cévennes est un train touristique qui circule entre Anduze et Saint-Jean-du-Gard, dans les Cévennes.
Train à Vapeur des Cévennes (Sàrl CITEV) | |
La gare d'Anduze | |
Pays | France |
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Création | 1982 |
Écartement de voie | Normale |
Ligne exploitée | Ligne de Lézan à Saint-Jean-du-Gard (entre Anduze et Saint-Jean-du-Gard) |
Site internet | http://www.trainavapeur.com |
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Description
modifierLe train touristique dessert habituellement trois gares : Anduze, Saint-Jean-du-Gard, Bambouseraie de Prafrance, et une quatrième, Thoiras, seulement dans les occasions les plus importantes (Nuits du conte, ou Jubilé des 20 ans du train).
Le trajet permet d’admirer la réunion des trois Gardons, d’observer un vieux moulin, tout cela dans l’ambiance végétale cévenole. Le train croise également des troupeaux de chèvres, qui sont à l’origine du fameux pélardon local.
Histoire
modifierLigne Anduze - Saint-Jean-du-Gard
modifierEn 1879, la ligne gardoise est un projet de la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) qui ouvre en 1881 la ligne de Lézan à Saint-Jean-du-Gard reliant Alès à Saint-Jean-du-Gard , mais il faut toute la conviction de René Boudon, banquier et filateur, puis maire et conseiller général pour que le projet se transforme en réalité. La déclaration d’utilité publique intervient en 1897, et le tracé définitif en 1903. Il faut attendre encore deux ans, 1905, pour le début des travaux.
Les 13,2 kilomètres de voies prévues, imposent un important chantier du fait d’une topographie au relief accidenté. Il faut construire de nombreux ouvrages d’art et de multiples petits ouvrages hydrauliques ainsi que des kilomètres de murs de soutènement auxquels il faut ajouter aussi les bâtiments, le ballast, les traverses, les rails ainsi que des kilomètres de clôtures. Lorsqu’il se termine, le chantier a coûté environ 200 millions d'euros[réf. souhaitée].
La ligne mesure exactement 14 kilomètres 432 mètres et 76 centimètres. Elle dispose de trois gares : Anduze, Thoiras et Saint-Jean-du-Gard, une station : Généragues, et deux haltes : Corbès et Massiès, cinq maisons de garde-barrière et quinze passages à niveau. Les ouvrages d’art sont imposants, ils comportent un pont métallique et neuf viaducs pour un total de 54 arches, 3 tunnels et 3 galeries voûtées.
La ligne est inaugurée le par René Boudon. Elle est exploitée en trafic voyageurs et marchandises notamment pour les soieries du Gard[1]. La guerre 1939-1945 provoque la diminution du trafic voyageurs et cette activité cesse en 1940. Les années 1950 voient un retour du fret, pour le train vapeur, avec un trafic dû à l’exploitation du bois, mais l’activité décline et le la SNCF interrompt l’exploitation de la ligne. Le déclassement et l’enlèvement des rails sont envisagés.
Création de la CITEV
modifierLa CITEV (Compagnie internationale des trains express à vapeur) est la compagnie qui exploite le train à vapeur des Cévennes.
Créée à Strasbourg en 1979 autour de Benoît Zielinger, la CITEV était, à l’origine, une association de droit local alsacien-mosellan née de la volonté de faire circuler occasionnellement des trains historiques à vapeur privés tractés par la 140 C 27 sur les lignes de la SNCF et de faire de la figuration cinématographique[2].
Ces passionnés sauvent la ligne des Cévennes et créent l’association « Train à vapeur des Cévennes », le projet de train touristique devient réalité le . L'exploitation est un succès, le train transporte environ 30 000 voyageurs chaque saison, mais les membres se séparent et mettent fin à leur association en 1985. Le , elle a repris l’exploitation de la ligne touristique du train à vapeur des Cévennes. L'association a été transformée en société (SAS) en 1987.
En dehors du train touristique, la CITEV emploie en 2017 dix-neuf salariés à plein temps et propose des services de réparation et de restauration de locomotives à vapeur[3].
Patrimoine ferroviaire
modifierLes listes suivantes ne sont pas exhaustives et devront être complétées ou actualisées au fil du temps (dernière actualisation en janvier 2024) :
Locomotives à vapeur
modifierMatricule | Constructeur et date | État actuel | Origine et informations techniques | Photo |
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140 C 27 et son tender 34 X 131 | North-British locomotive company limited, 1917 | Opérationnelle |
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Krupp 040T no 1751 | Krupp AG, 1937 | Opérationnelle |
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Henschel D600 040T no 25724 | Henschel & Sohn, 1945 | Opérationnelle |
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SACM 030T no 8158 | SACM (Graffenstaden en Alsace), 1953 | Opérationnelle |
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Locomotives diesel
modifierMatricule | Constructeur et date | État actuel | Origine et informations techniques | Photo |
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902 | Schneider, 1958 | Hors service |
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906 | Schneider, 1958 | Hors service |
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C 61000 | Compagnie des forges et aciéries de la marine et d’Homécourt, 1949 | Ferraillée |
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BB 63812 | Constructeur et date inconnue. | Opérationnelle |
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Autorail
modifierMatricule | Constructeur et date | État actuel | Origine et informations techniques | Photo |
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Autorail Renault VH24 | Constructeur inconnu, 1933 | Situation inconnue |
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Voitures à voyageurs
modifier- Voitures baladeuses : Anciens wagons fourgons de la SNCF, transformés en voitures ouvertes[5].
- Voitures postales : Anciennes voitures de tri postal légèrement transformées en grandes voitures ouvertes avec banquettes en bois[5].
- Voitures Bastille B 10 T : Voitures passagers, construites dans les années 1940 en Allemagne, elles ont un poids de 39 t et disposent de 87 places assises[5].
- Voiture d’accueil pour personnes handicapés : Elle a été conçue par la CITEV à partir d’un fourgon postal. Adaptée aux personnes en fauteuil ou à mobilité réduite, elle offre le choix d’un voyage en intérieur ou en plein air[5].
Infrastructures
modifierGares
modifier- Gare de Saint-Jean-du-Gard altitude 189 mètres
- Gare de Thoiras
- Halte de Corbès
- Gare de Généragues, n’est plus utilisée
- Gare de Massiès, n’est plus utilisée
- Gare de la Bambouseraie en Cévennes, créée pour le train touristique
- Gare d’Anduze, altitude 139 mètres
Ouvrages d’art
modifier- Viaduc Boisseson, 1 arche
- Viaduc des Doucettes, 7 arches
- Tunnel de Salindrinque, longueur 157 mètres
- Viaduc de Salindrinque, 6 arches
- Viaduc de la plaine, 7 arches en courbe
- Viaduc de Corbès
- Viaduc de Mescladou, 11 arches
- Tunnel de Prafrance, longueur 114 m
- Viaduc de Daudet
- Viaduc d’Amous, 6 arches
- Viaduc des Gypière, 3 arches
- Viaduc métallique d’Anduze, longueur 108 mètres, poids 404 tonnes
- Tunnel d’Anduze, longueur 833 mètres
Notes et références
modifier- Source Ventous magazine, lien site (consulté le 14/08/2009)
- « Cévennes: voyage dans le temps derrière une locomotive à vapeur », sur LExpress.fr, (consulté le )
- Anne Gautier, « Trains touristiques à toute vapeur », Eclectic Presse, (consulté le )
- « Nîmes. La locomotive à vapeur 140-C-27 prête à reprendre du service », sur lagazettedenimes.fr (consulté le )
- Source site Trains à vapeur des Cévennes, onglet Matériel lien (consulté le 14/08/2009)
- Notice no PM30000546, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture
- « Train Touristique du Centre-Var - Affrètement - trains de groupe », sur asso.attcv.fr (consulté le )
Voir aussi
modifierBibliographie
modifier- Jérôme Camand, « Le train à vapeur des Cévennes », dans Petits trains de France, Sélection du Reader’s Digest, 2002 (ISBN 2-7098-1324-6), pp. 108-115
- Agnès Maloine, Alain Reynaud, Le train à vapeur des Cévennes : D’Anduze à Saint-Jean-du-Gard, Rouergue, 2006 (ISBN 978-2841567621), 77 pages
- Didier Zylberyng, " Trains historiques de charme en France" édition Ouest-France , 2012, (ISBN 978-273735278-2), p=82-91
Articles connexes
modifier- Tourisme dans le Gard
- Ligne de Lézan à Saint-Jean-du-Gard
- Union des exploitants de chemins de fer touristiques et de musées (UNECTO)